Nosintsika 2
aout 2002
Toamasina:
ARRIVEE D'UN RENFORT DE 100 HOMMES
POUR UNE OPERATION DE TRAQUE D'ARMES !
Dans le cadre
d'une opération d'envergure nationale, activée dans tous les Faritany et
tout particulièrement à Toamasina, un nouveau détachement de 100 hommes
issus de différentes armes et composés en majorité de réservistes,
vient de débarquer dans le Grand Port de l'Est par 2 vagues de 50. Ils
serviront de renfort aux opérations de pacification de la province, entre
autres et non des moindres, à la vaste opération de traque d'armes
encore en circulation. A cette fin, ils vont passer au peigne fin la ville
de Toamasina et l'ensemble de la province, avec l'appui des forces de
l'ordre locales et le concours des fokontany via les "andrimasom-pokonolona".
Sans oublier les indicateurs et autres agents de renseignements habituels.
E.R.
A part les pièces
d'artillerie comme les MITAA, mortiers et fusils mitrailleurs, les
responsables de l'armée régulière dépêchée à Toamasina sont
convaincus, des indices l'attestent, que beaucoup d'autres armes - d'épaule
notamment - restent cachées quelque part. Autrement dit, la ville et la
province voire le territoire tout entier, ne seront pas entièrement
pacifiés tant que toutes les armes n'auront pas été rendues. De gré ou
de force. A l'instar des rebelles dont les uns se sont rendus d'eux-mêmes
et les autres, arrêtés en pleine cavale. Concernant les membres de l'ex-REGAP
ou Régiment de la Garde Présidentielle qui a été dissous, les hommes
de troupe et autres officiers subalternes ont, pour la plupart, rejoint
les casernes. Quant aux officiers, bon nombre d'entre eux sont également
rentrés dans les rangs de l'armée régulière à Tana. A commencer par
l'ancien Directeur général de la sécurité présidentielle, le général
Laurent Ratsara qui est resté dans la capitale depuis le début de la
crise. D'ailleurs, les officiers détachés à la présidence de la République
ou en poste ailleurs n'ont pas tous "émigré" à Toamasina.
Pour ne citer que le lieutenant-colonel Jean Ravelonarivo, qui était
"cimenté" à Tana et resté sourd aux instructions de son
ancien ministre de tutelle qui se prévalait lui-même d'un ordre émanant
de l'Amiral, de transférer le siège de la SEIMad à Toamasina, à
l'instar de l'OMH, de la Solima, de l'ACM.
Machine répressive
Pour en revenir au
défunt REGAP, ses éléments présents à Toamasina ont rendu leurs armes
auprès de la RM3 dont le commandement est assuré, à titre intérimaire,
par le colonel Verdal. Quant aux chefs de la Gendarmerie locale, ils ont
été déjà nommés à titre définitif, en la personne du colonel
Rakotobe Abel pour le commandement du CRZP et celle du lieutenant-colonel
Iama Radafy pour le commandement du groupement. Côté police nationale,
le nouveau directeur inter-régional, Baritoa, est déjà sur place. Il
attend d'être installé comme l'a été récemment, le nouveau procureur
de la République, Raharivelo Jean-Baptiste. En somme, les grands
responsables de la sécurité publique et de la justice sont presque tous,
en fonction. Leur mise en place constitue d'ailleurs, l'un des objectifs
principaux de la mission de pacification qui dispose d'une cellule opérationnelle
chargée de centraliser toutes les actions. Entre autres, les arrestations
qui ne seront plus forcément suivies de transfert à Tana puisque
l'appareil judiciaire, pour ne pas dire la machine répressive, peut désormais
fonctionner. Les personnes arrêtées seront déférées au Parquet même
de Toamasina et, si besoin est, placées en détention préventive à la
maison centrale d'Ambalatavoahangy, sauf raisons particulières justifiant
leur transfert et/ou leur incarcération à Tana où la surpopulation carcérale
a augmenté, non seulement en quantité, mais aussi en qualité.
Extrait de Midi madagasikara
PDS
de TOLIARA
Dans
le domaine des affaires nationales, et concernant le cas du PDS de
Toliara, Thierry Raveloson, sur qui circulent des menaces de destitution
ces derniers temps, et qui ont entraîné des manifestations dans la
ville de Toliara, Jacques Sylla a annoncé que, « comme tout responsable
à un poste public, le PDS de Toliara peut être destitué ou remplacé ».
Il a cependant ajouté que jusqu'à maintenant, tous les PDS sont encore
à leur place, sans aller plus loin dans ses explications. Des
informations provenant de Toliara ont annoncé que Thierry Raveloson s'est
adressé à la presse tuléarienne hier, et a déclaré qu'il continuait
d'assumer normalement ses tâches, avant de dresser un bilan de ses
deux premiers mois à la tête de la province. Il a passé sous silence
les rumeurs de destitution dont il est l'objet.
En tout cas, comme ont déclaré les six ministres qui ont fait
partie de cette délégation, les effets directs de l'octroi des 2,477
milliards de dollars sur la vie de la population seront ressentis à moyen
et à court terme, exception faite pour le domaine de la santé et de l'éducation,
dont les retombées seront plus rapidement perçues
Vers
une agence routière contre l'anarchie Par Raw ,
le
01/08/2002 pour madaonline
La circulation routière reprend de plus belle avec ce que cela entend
d'anarchie dans la capitale. En dépit des efforts des agents de la
circulation, les usagers et les passagers ne sont pas satisfaits
Le ministre des Transports relève qu'il y a carence dans la structure du
transport routier. Carence en ce sens qu'il n'y a aucune autorité qui réglemente
le domaine. On ne sait pas quel type de véhicules doit et/ou peut exercer
tel service de transport ; quelles sont les règles du jeu en zone
urbaine, en suburbaine ou en national ? Il existe des structures en coopératives
ou en syndicats mais les usagers sont loin d'être satisfaits des services
offerts par ces groupements.
Les quotidiens des usagers des bus et mini-bus ou autre taxi-bus sont loin
d'être roses: des passagers debout et recroquevillés. Et on ne sait plus
vers qui se tourner pour se plaindre. Pour le ministre des Transports, il
faut instaurer une structure qui concrétisera le désengagement de l'Etat
dans les activités productives. A l'instar de l'ACM (agence pour
l'Aviation Civile de Madagascar) dans le transport aérien. Une autorité
routière sera mise en place en concertation avec les professionnels du
transport routier. Cette structure établira les codes routiers et les
chartes suivant les zones d'activités.
Par ailleurs, le problème soulevé par la circulation des pousses-pousses
dans la capitale, sans considération du code de la route, révèle cette
carence mais aussi le manque d'imagination des opérateurs ou du moins la
volonté des propriétaires de pousse-pousse de perpétuer l'exploitation
de cette main d'oeuvre facile et désemparée. En effet, la location
quotidienne d'un pousse-pousse varie entre 20 000 et 30 000 fmg, soit un
peu moins que la location de certaine catégorie de taxi-ville. Or le
pousse-pouse ne bénéficie d'aucun entretien, et encore !
Les pousses-pousses constituent un cas typique du secteur informel dans la
capitale. Et informel peut signifier irresponsabilité vu que en cas de
collision avec un de ces véhicules, la victime ne trouve aucun
interlocuteur sauf le tireur de pousse-pousse qui n'est enregistré nulle
part et qui n'est aucunement assuré.
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces 2 août 2002
TOAMASINA
« Vous troublez l'opinion publique et on devrait vous arrêter », a lancé le
2è Vice-Président de la délégation spéciale de Toamasina, Iandro Robertson à
l'endroit du maire Roland Ratsiraka, lequel a discuté des problèmes d' arrestation, par téléphone interposé, avec des auditeurs d'une station
locale de radio. Emile Tsizaraina a pu désamorcer la tension, en faisant savoir à la population que la paix sociale ne pourra jamais revenir dans la
ville si à chaque fois on brandit la menace d'arrestation. La population n'
en est pas pour autant rassurée puisqu'elle entend chaque jour qu'untel ou
tel autre a été arrêté et les forces de l'ordre procèdent à un contrôle
systématique des voitures.
Le Colonel Ramamonjy Andriamahefa est intervenu à la TVM locale pour lancer
un appel à contribution aux personnes de bonnes volontés afin d'aider les
forces régulières. Réaction immédiate : un don de 12 sacs de riz et quelques
cartons de produits divers leur ont été remis hier.
Mis en chômage technique depuis 3 mois et menacés de perdre définitivement
leurs emplois, les 300 employés de l'entreprise franche Champville revendiquent leurs salaires dont le montant total s'élève à quelque 200
millions. Une réunion tripartite a été organisée pour dégager un consensus.
MAHAJANGA
Le ministre du tourisme est de passage dans la ville des Fleurs dans le cadre de la relance du tourisme. L'on apprend que la Délégation spéciale et
la commune concoctent un Tsenabe intitulé Fanarenana ou foire de la reconstruction, du 29 août au 7 septembre et que le Bureau du tourisme
organise une brochette de manifestations dont un méga-concert et une élection Miss vacance.
Très faible taux de réussite au CEPE dans le CISCO I : 38 % alors que l'an
dernier, ce taux était de 75 %. Pour rappel, les candidats ont déjà passé un
premier examen, celui organisé par les gouvernorats, mais aucune proclamation des résultats n'en a été faite.
Aucune distribution d'essence jusqu'à ce jour, cependant l'on sait que Mahajanga a un stock pour un mois.
FIANARANTSOA
Les démunis entre de bonnes mains. L'Ong « L'Eau de Coco » inaugurera demain
sa 6è promotion de relogement des familles démunies à Andranomiadiloha.
Depuis 1997, elle a construit 148 logements dont ont bénéficié 1284 personnes.
L'opération lutte contre le vol de boufs porte ses fruits. Les gendarmes et
autres militaires chargés de l'opération ont mis la main, lundi, sur 470
têtes de boufs volés à Ihosy et Ambalavao. Un appel a été lancé aux victimes
pour qu'ils viennent récupérer leurs biens. Apparemment, cet acte de banditisme n'a pas baissé d'un cran puisque le 22 juillet dernier, les parcs
de tout un village, en l'occurrence Voamba (Fianar II), ont été vidés par
des dahalo fortement armés. Chose curieuse constatent les fokonolona, lorsqu
'on suit les traces lors d'un vol, ça nous conduit vers l'Ouest (direction
Ikalamavony).
Les associations paysannes poussent comme des champignons. Il faut dire que
le projet « Saha » et la radio rurale « Mampita » y sont pour quelques
choses du fait qu'ils font la promotion de ces organisations mais on retiendra également les impacts du « Tambatra 2002 » et les informations
alléchantes, bien qu'incomplètes, du PSDR (Programme de soutien du développement rural).
Côté environnement, l'ANGAP organise ce jour au Zomatel un atelier à l'
endroit des ONG de Fianarantsoa portant sur le prochain Rio + 10 à Johannesburg, Afrique du Sud.
L’Express
de Madagascar 02/08/02
L'État
dispose de plus d'argent que prévu, mais M. Sylla tient des propos nuancés
sur la "prime" des ministres
La précision est
du Premier ministre Jacques Sylla, chef de la délégation, qui
rencontrait la presse hier, à Mahazoarivo, après avoir réservé la
primeur de son compte-rendu au chef de l'Etat et au conseil des ministres.
Sur cette somme, 1 milliard de dollars sera consacré au secteur social,
dans son ensemble, pour lequel les retombées devraient d'ailleurs être
perceptibles "assez rapidement", dans la mesure où les
bailleurs de fonds ont décidé de concentrer leurs interventions sur les
deux volets santé et enseignement. Concerné, au premier chef, par le
programme de relance de l'économie, le secteur privé ne sera pas en
reste, vu que différentes mesures d'ordre institutionnel sont également
prévues pour améliorer l'environnement des affaires et encourager les
investissements, aussi bien locaux qu'internationaux. Dans la rubrique
"divers", le relèvement annoncé du traitement des ministres et
des hauts fonctionnaires a également été évoqué lors du point de
presse de Mahazoarivo, même si ce point n'a pas été abordé - "à
aucun moment", a indiqué M. Sylla - lors de la réunion de Paris. En
réalité, il s'agirait donc d'une "prime individuelle" qui sera
"allouée en fonction des résultats obtenus", et surtout,
contrairement à ce qui a été dit dans la presse (?), la question serait
encore "au stade de l'étude".
Le Premier ministre Jacques Sylla, entouré de
quelques membres de la délégation envoyée en mission à Paris, la
semaine dernière, rencontrait la presse hier après-midi, au Palais de
Mahazoarivo, pour un compte-rendu dont il a, du reste, réservé la
primeur au chef de l'Etat et au conseil des ministres. Un séjour
"bien rempli", de son propre aveu, étant donné qu'il aura
permis, en marge de la "Conférence des Amis de Madagascar", de
constater les "relations de qualité" entre la France et la
Grande Île, mais aussi l'intérêt manifesté par les investisseurs étrangers
en ce qui concerne les opportunités offertes dans le cadre de la relance
économique envisagée. Ainsi, le principe de l'orientation libérale en
matière économique n'est plus remis en cause, le gouvernement prenant
par ailleurs l'engagement d'assurer une meilleure sécurisation des
investissements et de multiplier les mesures incitatives, par le biais,
notamment, d'une réactualisation du droit des affaires et du droit
commercial, ou encore, de mesures fiscales "exceptionnelles et
temporaires", plus particulièrement en matière de Tva et de
paiement de l'impôt sur les bénéfices (Ibs).
2,477
milliards de dollars
En ce qui concerne le bilan définitif de la réunion
des bailleurs de fonds internationaux - organisée dans les locaux de la
représentation parisienne de la Banque mondiale, le 26 juillet dernier -,
il s'avère que le montant final de l'aide accordée se chiffre à 2,477
milliards de dollars (environ 19 200 milliards Fmg) et non 2,3 milliards
(17 800 milliards Fmg), comme il a été annoncé, "à chaud",
à l'issue de la rencontre. Sur cette enveloppe, un milliard de dollars
sera consacré au secteur social, dans son ensemble, pour lequel les
retombées devraient d'ailleurs être perceptibles "assez
rapidement", estime le directeur général du Trésor, Vonintsalama
Andriambololona, dans la mesure où les bailleurs de fonds ont décidé de
concentrer leurs interventions sur les deux volets santé et enseignement.
Pour le reste, l'impact sera "progressif", vu que les décaissements
vont s'étaler sur 4 ans. En tout état de cause, l'argent devrait être
"bien utilisé", étant donné que les parties ont convenu, non
seulement d'organiser des réunions sectorielles périodiques, afin
d'assurer le suivi de l'exécution du programme, mais aussi de renforcer
les structures de contrôle de l'Etat (Inspection générale, Contrôle
des dépenses engagées, Chambre des comptes).
Prime
sur résultats
Sur un autre plan, dans la rubrique
"divers", le relèvement annoncé du traitement des ministres et
des hauts fonctionnaires (secrétaires généraux et directeurs généraux)
a également été évoqué lors du point de presse de Mahazoarivo, même
si la question n'a pas été abordée - "à aucun moment", a
souligné M. Sylla - lors de la réunion de Paris. "3 500 dollars
(environ 26 milliards Fmg), c'est beaucoup moins que le chiffrage des
nombreux avantages - "occultes" - dont avaient bénéficié
certains ministres des précédents gouvernements, et qui n'étaient pas
imposables", devait-il ajouter. En réalité, il s'agirait plutôt
d'une "prime individuelle", qui ne sera pas automatique, mais
"allouée en fonction des résultats obtenus". De toutes les façons,
la question serait encore "au stade de l'étude" et le président
Marc Ravalomanana n'aurait pas donné de date en ce qui concerne la mise
en effectivité éventuelle de la mesure, contrairement à ce qui a été
rapporté dans la presse.
Recueillis par: Alain
Andriamiandravola
Au
Conseil des ministres - La diplomatie à l'honneur
Outre les
nouvelles nominations aux hauts emplois de l'Etat, le conseil des
ministres qui s'est tenu mercredi dernier, au palais d'Ambohitsorohitra, a
mis un accent particulier sur les relations diplomatiques du pays avec ses
partenaires internationaux. Il a été ainsi décidé de la création à
Dakar (Sénégal) d'une ambassade de la République de Madagascar auprès
de la République du Sénégal, et de la nomination du premier ambassadeur
malgache qui y officiera, en la personne de l'ancien ministre des affaires
étrangères Lila Hanitra Ratsifandrihamanana, laquelle se voit ainsi
"récompensée" des efforts qu'elle a déployés lors des différentes
négociations qui ont précédé les rencontres de Dakar. Lila
Ratsifandrihamanana est le premier ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
officiellement nommé depuis la prise de fonction du nouveau Président de
la République Marc Ravalomanana.
On explique que la création de cette
ambassade malgache à Dakar tient à un rééquilibrage de notre présence
politique et physique sur notre propre continent qui, à ce jour, ne
compte comme représentations officielles malgaches qu'une ambassade en
Algérie, extrême nord, et un consulat général en Afrique du sud, extrême
sud. Madagascar gagnerait largement à développer une coopération
politique, économique et culturelle avec des pays-phares de l'Afrique
comme le Sénégal. Il y a lieu en outre de capitaliser et de tirer le
meilleur parti des efforts considérables que le Président du Sénégal
ainsi que d'autres chefs d'Etat africains ont déployés dans le cadre du
processus de règlement juste et pacifique du récent différend
malgacho-malgache.
SESSION
EXTRAORDINAIRE DU SÉNAT
Parmi les autres décisions adoptées au cours
de ce conseil des ministres, la tenue d'une session extraordinaire du Sénat
a été approuvée. Cette session se tiendra du 5 au 9 août prochains,
avec comme ordre du jour, l'examen du projet de loi relative au Code de
gestion des aires protégées, et du projet de loi relative au régime spécial
des grands investissements miniers. Sur un autre plan, les sénateurs
devront désigner ses deux représentants qui vont siéger au sein de la
future Haute cour constitutionnelle (Hcc). On annonce également que cette
session sera mise à profit pour revoir certaines dispositions du règlement
intérieur.
LES
NOUVEAUX PROMUS
o Ministère des transports et de la météorologie:
Deux décrets ont été adoptés, portant
respectivement désignation de M. Heriniaina Razafimahefa comme nouveau président
du Conseil d'administration de la société nationale "Air
Madagascar", et abrogation du décret n°2002-056 du 21 mars 2002
portant nomination de l'administrateur délégué de la même société
nationale.
o Ministère de l'agriculture et de l'élevage:
M. Randrianantsimbazafy est nommé
Administrateur délégué auprès de l'Office malgache des tabacs (Ofmata).
o Ministère du tourisme: Mme Noromanana
Erelys Rabenitany est désignée Directeur de l'Institut national du
tourisme et de l'hôtellerie (Inth).
o Ministère de l'intérieur et de la réforme
administrative:
Trois nouveaux préfets de région ont été
nommés. Il s'agit respectivement de MM. Ernest Rakotomahefa (Mananjary),
Edson Michel (Mahajanga) et Samuel Berthin Andriamsimanana (Itasy).
o Secrétariat d'Etat chargé de la promotion
du commerce extérieur: nomination de M. Georges Rasoamanana en tant que
Directeur général chargé de la promotion du commerce extérieur.
o Secrétariat d'Etat chargé de la condition
féminine et de l'enfance: nomination de M. Damoela Randriantsimaniry
comme Directeur général de la femme, de l'enfant et de la famille.
o Le Ministère de la communication a présenté
une communication relative à la nécessité d'une amélioration au niveau
de la communication institutionnelle et officielle, c'est-à-dire de la
communication d'Etat, pour laquelle il est important que Madagascar
participe à la prochaine Université d'été de la communication, à
Bordeaux (France) qui se tiendra du 26 au 30 août 2002. Cette
communication a été approuvée par le conseil qui a demandé au ministre
de revoir les modalités pratiques et financières dans le cadre de la réalisation
de cette mission.
AU
CONSEIL DE GOUVERNEMENT
D'autres communications et décisions ont été
également prises au niveau du conseil de gouvernement qui a suivi ce
conseil des ministres.
Ainsi, un décret portant modification du décret
n°2002-270 relatif aux attributions et organisation du ministère de
l'enseignement technique et de la formation professionnelle a été
approuvé.
Le conseil a également donné son accord au décret
fixant la politique nationale d'éducation relative à l'environnement.
Au titre du ministère des travaux publics, a
été approuvé le projet de décret portant dérogation de l'application
de l'article 10 du décret n°99-335 du 5 mai 1999 pour l'Institut
national de l'infrastructure (Ininfra). Au titre du ministère des
transports et de la météorologie, ont été approuvés le projet de décret
modifiant le décret n°99-124 du 17 février 1999 portant organisation et
d'administration de l'Aviation civile de Madagascar (Acm), et fixant les
attributions des structures qui la composent; et le projet de décret
portant modification du décret 99-821 du 20 octobre 1999 fixant les
statuts de l'Acm. Pour le compte de ce même ministère, le ministre a présenté
une communication sur la mesure exceptionnelle concernant les frais de
magasinage des marchandises en souffrance prolongée au Port de Toamasina.
Le conseil a ainsi décidé de revoir exceptionnellement le taux des frais
de magasinage pour les marchandises en souffrance prolongée.
Recueillis par: Miadana
Andriamaro
Le
ministre Ranjeva Marcel revient des Fidji
De retour du 3 ème
sommet des chefs d’Etat de gouvernement des pays Acp, Afrique-Caraibes
et Pacifique, qui s’est tenu à Nadi, aux îles Fidji, les 18 et 19
juillet derniers, le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères,
fait le point sur un déplacement occulté par la réunion du Club des
Amis de Madagascar. “Des pays qui étaient soit indifférents, soit hésitants
sont maintenant acquis à notre cause”.
o L’Express de Madagascar.
Quel était, Monsieur le ministre, le véritable
intérêt de votre déplacement aux Îles Fidji ?
-
Le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères.
Le sommet Acp était une véritable opportunité.
Nadi a accueilli de nombreuses délégations de décideurs politiques et
économiques qui représentaient l’Afrique, les Caraïbes et les pays du
Pacifique ainsi que de l’Union européenne, bref la moitié de la planète.
Le sommet nous a donc offert une tribune de choix pour éclairer le monde
sur la véritable situation de Madagascar. Vous savez que la vérité et
la transparence dont nous nous réclamons pour permettre à la Nation de
prendre un nouveau départ, sont occultées par la désinformation ou plus
simplement, par l’absence d’informations. Des pays qui étaient soit
indifférents, soit hésitants sont maintenant acquis à notre cause.
o Beaucoup de bruits ont couru portant sur la
participation de Madagascar à ce sommet. La presse a par exemple, rapporté
la présence d’un émissaire de Monsieur Ratsiraka.
- Vous savez l’hôtel Sheraton qui a
accueilli le sommet est un immense complexe dont les Iliens que nous
sommes peuvent avoir du mal à se faire une idée tant de sa taille que de
la circulation de personnes. C’est par la presse que tout comme vous,
j’ai appris qu’il y aurait eu un incident. Quoiqu’il en soit, on
n’a jamais lors d’un sommet, autant parlé de Madagascar et en bien.
Il était au centre de toutes les discussions politiques.
o Madagascar a -t-il été invité ?
- Bonne question qui me permet de couper court
à toute interprétation tendancieuse. Nous avons représenté le président
Ravalomanana à ce sommet. Le Chef de l’Etat a été invité
personnellement par son homologue du pays hôte. Faut-il par ailleurs
signaler, votre question me semble comporter ce volet politique, que les
pays Acp-Ue ne sont pas liés par des décisions prises au niveau de l’Oua
devenue Union africaine. Le sommet des Îles Fidji était technique. Il
portait essentiellement sur le commerce international et la préparation
de la prochaine réunion de l’Omc, au niveau des pays Acp.
o Quel est le bilan de votre mission ?
-Globalement positif et qui s’inscrit dans
le succès croissant enregistré par Madagascar sur la scène
internationale. Nous en voyons les signes tous les jours. Je n’en
citerai que deux. L’appui total et renforcé des bailleurs de fonds et
la visite, significative sur le plan de nos relations avec l’Afrique et
l’Union africaine, du ministre des Affaires étrangères burkinabe. Nous
en attendons d’autres.
o Le traditionnel mot de la fin?
- Le passage d’une lettre que m’a adressée,
le 19 juillet, le secrétaire général de l’Acp-Ue. Je cite. J’ai
bien pris acte des préoccupations qui vous animent et puis vous assurer,
qu’en aucune manière, l’appartenance de Madagascar au groupe Acp
n’est remise en cause. Fin de citation.
Recueillis par: Mamy Nohatrarivo
Carburants
- De nouveaux prix appliqués à la pompe
Si le prix de
l'essence super et celui de l'essence tourisme ont enregistré une hausse,
ceux du gazole et du pétrole lampant ont, par contre, connu une baisse.
Dorénavant, ces nouveaux prix se présenteront comme suit:
Nouveaux prix Anciens prix Variations
- essence super 6 890 Fmg/l 6 400 Fmg/l + 8 %
- Essence tourisme 5 520 Fmg/l 5 350 Fmg/l + 3
%
- Pétrole lampant 2 910 Fmg/l 2 940 Fmg/l - 1
%
- Gas-oil 4 130 Fmf/l 4 250 Fmg/l - 3 %
Selon le Directeur général de l'Omh (Office
malgache des hydrocarbures), Gabriel Ratsimihety, ce nouvel ajustement des
prix des carburants résulte de la combinaison des différents paramètres
intervenant dans la détermination de la structure de prix mensuelle, tels
la fluctuation du prix du brut sur le marché international, le taux de
change appliqué lors de l'importation, ....Ainsi, pour les importations
de juin, l'Omh et les distributeurs ont convenu d'un taux de change de 1
Usd = 7 500 Fmg. Après discussion avec la Banque centrale, il a été
donné un cours indicatif de 6 983 Fmg pour un dollar.
À
CAUSE DES REDEVANCES
Dans cette logique, le prix de tous les
carburants devrait présenter une baisse à la pompe. Ce qui n'est pas le
cas pour l'essence. C'est là qu'intervient un autre paramètre dans la
structure de prix: les redevances. Effectivement, si auparavant les
redevances en faveur du Fonds d'entretien routier (Fer) s'élevaient à
environ 1% de la valeur du prix à la pompe du produit, elles sont portées
aujourd'hui à environ 7%, ce, afin de pouvoir appuyer le défi lancé par
le gouvernement pour le désenclavement de toutes les régions dans un délai
de 4 ans. Concrètement, ces redevances s'élèveront donc à 710 Fmg/l
pour l'essence super, 420 Fmg/l pour l'essence tourisme, et 270 Fmg/l pour
le gazole.
Le Directeur de cabinet du ministère des
Travaux publics, Raodson Andrianifahanana a promis que la population
pourra en constater les impacts concrets à travers les différents
travaux d'entretien qui débuteront aussitôt. On estime que lorsque
l'approvisionnement en carburants marchera bien, le Fer pourra être
multiplié par 10 (le Fer en 2001 a atteint les 10 milliards Fmg).
On a annoncé hier que la distribution
d'essence va se normaliser d'ici 10 à 15 jours et qu'on ne connaîtra
plus les longues files devant les stations d'essence. En effet, cette
semaine, 2 760 m3 d'essence et 4 130 m3 du même produits ont été livrés,
respectivement à Mahajanga et Toamasina. Une autre cargaison de 13 100 m3
arrivera le 3 août prochain. Toute cette quantité de carburants
permettra de normaliser la distribution de ce produit dans la capitale.:
Ranaivo
Lala Honoré
Développement
rapide
Au cours d'une
visite de courtoisie, notre consul honoraire d'Asie, M. Mahipala a remis
au ministre de l'Economie et de la planification Benjamin Andriamparany
Radavidson des documents de base sur l'expérience sri-lankaise en matière
de développement économique, assortie de quelques propositions à
examiner pour Madagascar. Pour le ministre Benjamin Andriamparany
Radavidson, la croissance économique des pays du Sud-est asiatique reste
une performance extraordinaire en la matière à l'échelle planétaire.
"Mais il n'est pas question de la copier bêtement mais de l'adapter
à nos besoins", soulignait le ministre de l'Economie et de la
planification. L'autre sujet évoqué lors de cet entretien a été la
mise à la disposition du régime actuel par la partie sri-lankaise des
bourses d'études. Enfin, les deux personnalités ont parlé d'opportunités
d'investissement. Les opérateurs sri-lankais souhaitent venir mais ils émettent
des réserves sur notre système bancaire et suggèrent un traitement
beaucoup plus rapide du traitement des dossiers administratifs pour la création
d'entreprise.
Recueillis par: Eric
Ranjalahy
Échos
d'éco
Heriniaina
Razafimahefa
Nouveau PCA d'Air Madagascar
Le Conseil des ministres de mercredi dernier a
vu la désignation de Heriniaina Razafimahefa en tant que Président du
Conseil d'administration de la société nationale Air Madagascar. La désignation
du Directeur général de Tiko à ce poste met fin aux diverses spéculations
sur celui qui allait l'occuper. On y a également décidé l'abrogation de
la nomination de l'Administrateur délégué.
OFMATA
RANDRIANATSIMBAZAFY, NOMMÉ ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
L'Office malgache des tabacs (Ofmata) vient de
se voir doté d'un administrateur délégué en la personne de
Randrianatsimbazafy. Il faut remarquer que cette nomination entraîne de
fait celle du conseil d'administration et de celle du Directeur général.
L'Ofmata a un rôle important à jouer dans la relance de la culture du
tabac qui a beaucoup souffert de la crise.
MID
RÉOUVERTURE CE JOUR
Le Mid (Marché interbancaire des devises)
reprendra ce jour, affirme t- on dans le site web de la Bni - Crédit
Lyonnais. Rappelons que la dernière séance du Mid a eu lieu le 14 février
2002 . Les opérateurs attendent impatiemment le comportement du Fmg vis-à
-vis de l'Euro après ces quelques mois de crise: Y aura-t-il appréciation
ou dépréciation de la monnaie nationale? Quel en sera le niveau ? Réponse
après la séance de ce jour.
: Ranaivo
Lala Honoré
Suisse-Madagascar
La Confédération
helvétique a fêté hier ses 711 ans d'existence. Une sympathique réception
a commémoré cette fête à la Résidence du chargé d'affaires, a. i.
Dominik Langebacher, à Ambohibao. Le gouvernement malgache était représenté
par le Premier ministre Jacques Sylla.
Quand on a affaire au pays des banques, il est
inévitable de parler d'argent. Le Premier ministre a ainsi déclaré que
le montant de la coopération malgacho-suisse s'élève à 7 millions de
francs suisses. Ceci concerne principalement l'environnement, la santé et
l'éducation. Le Premier ministre a également accepté une invitation
pour participer à la grande foire commerciale "Muba Plus" qui
se tiendra en février 2003 à Bâle ainsi que le soutien du gouvernement
à la création de la section malgache de l'Association mondiale des
populations des montagnes du monde.
"Tout comme dans les montagnes avec leurs
vallées profondes et leurs sommets ensoleillés, la Suisse a vécu des
hauts et des bas, dans l'année écoulée", selon pour sa part le
chargé d'affaires suisse en citant les déboires du tennis féminin, de
l'équipe nationale de foot-ball, le "grounding" de Swissair, le
pressing de l'euro et deux catastrophes de communications majeures.
"Pourtant la Suisse reste confiante", a-t-il ajouté. Une invite
implicite au peuple malgache de faire de même après la crise qu'a
traversée le pays. Rappelons que la Suisse était le premier pays à
avoir reconnu Ravalomanana. La Suisse a suivi de près le dénouement de
la crise à travers, entre autres, selon le chargé d'affaires, du
programme Saha qui travaille avec la population rurale. Un groupe se réunissait
même régulièrement à l'ambassade de Suisse pour "chercher à
contribuer à une solution rapide de la crise malgache à son niveau
international". Une crise que le groupe considère comme résolue
depuis le 26 juin, fête nationale malgache.
Et "l'affaire Arnold" dans tout cela
? Les discours d'hier en étaient muets. A la lumière d'un entretien avec
le chargé d'affaires suisse, le pays des montres à quartz veut donner du
temps au nouveau gouvernement malgache pour s'occuper de ce dossier qui,
longtemps, a provoqué un ralentissement des relations entre les deux
pays. "On verra d'ici la fin de l'année", a conclu le chargé
d'affaires suisse, comme pour dire qu'il espère voir cette regrettable
affaire arriver à son terme avant l'ouverture de l'espace "Masoala"
au jardin zoologique de Zürich, en juin 2003.
:R. D.
Majunga
- Liste noire et chasse aux sorcières
Le Kmmr est
dissous, le Kmzm, une association née du mouvement Kmmr attire
l'attention de l’opinion publique, par la publication d’une liste
noire contenant les noms des individus qui devront être arrêtés dans le
cadre de la chasse aux sorcières dans la province de Majunga, par
l’organisation des campagnes médiatiques. Le Kmzm (Komity mandinika ny
zava-misy eto Mahajanga) ou le comité de réflexion sur la réalité
majungaise a été créé le jour de l’intronisation du Pds Pierre
Tsiranana, en présence des autorités militaires légales.
L’association représente les militants Kmmr qui ont été victimes de
violences durant la crise post-électorale, étudie et sélectionne les
personnes qui doivent être poursuivies ou relâchées et en
l’occurrence, elle dépose des plaintes devant les tribunaux et les
autorités compétentes qui se chargent des arrestations. Dans la ligne de
mire de l’association se trouvent les cerveaux et les ravitailleurs des
barrages anti-économiques et les destructeurs de ponts, les instigateurs
de conflits interethniques, ceux qui ont participé aux actes de
terrorisme par l’utilisation ou non de la violence et ceux qui ont
camouflé et distribué des armes illicitement. Au total, une cinquantaine
à soixantaine d’individus sont inclus dans la liste noire dressée par
le Kmzm qui décline en même temps sa responsabilité au cas où
d’autres individus, exclus de cette liste, sont arrêtés. En effet,
certaines personnes, en présomption d’innocence, sont victimes de
chantage et menacées dans certains quartiers. On exige d'eux une certaine
somme d’argent sous peine d’arrestation ou en échange de la
suppression de leur nom de la liste. Mais le Kmzm, jouant le jeu de la
transparence, a donné le mot d’ordre à ses représentants au niveau
des vingt-six quartiers de la ville des fleurs pour détecter ces
pratiques illicites qui dévient des objectifs de l’association et qui
pourraient même la discréditer. Voninahitsy Jean Eugène, à la tête du
Kmzm, a souligné que l’association n’est pas faite pour juger mais
pour trier. Les mauvais méritent d’être arrêtés, jugés et punis.
Narimalala Rakotobe
Sos
Vatomandry
L'Association
France-Madagascar et le groupe Zanak'i Betania vont descendre, avec le
concours de la Solidarité chrétienne, à Vatomandry pour effectuer,
pendant 12 jours, une mission d'aide humanitaire et d'évangélisation à
partir du lundi 5 août 2002.
6 émissaires sont déjà sur place depuis
hier, pour procéder aux enquêtes préliminaires afin de déterminer les
besoins de chaque foyer dans les villages enclavés inaccessibles par
voiture et se trouvant à 20-70 km des routes principales.
Cette mission est financée par l'associaion
chrétienne allemande A.V.C. Nehemia.
La mission consiste à distribuer des vivres,
des Ppn (savons, bougies, sucre, sel, huile), des semences, du pétrole,
des médicaments, des couvertures, des fournitures scolaires, des petits
outils agricoles et artisanaux...
Côté évangélique et prédication,
Ilaka-Est et le port fluvial de Vatomandry seront leur rendez-vous
respectivement les 10 et 11 août.
: Teholy
Martin
Brèves
de Majunga
- Mohamed Abdou
dit Mengy, ex-sénateur désigné par Ratsiraka, a été arrêté lundi
dans l’après-midi. On l'a accusé d’être le ravitailleur des
"barragistes", le cerveau des violences qui se sont produites au
bazar de Mahabibo, l’instigateur de la guerre tribale et d’avoir déchiré
des t-shirts à l’effigie de Marc Ravalomanana portés par des militants
Kmmr. L’intéressé a déclaré à une chaîne de télévision privée
qu’il n’a nullement participé à la chasse aux Merina et n’a jamais
ravitaillé quiconque en armes. Il a souligné que toutes les accusations
portées sur lui sont des mensonges. Les Majungais ont pourtant été témoins
des actes commis par cette personnalité bien connue.
- Une nouvelle réglementation en matière de
distribution de carburant sur le territoire de la province autonome de
Mahajanga vient d’être publiée par le Pds Pierre Tsiranana dans
l’arrêté N° 2002- 014 du 26 juillet 2002. Cette nouvelle réglementation
vise à protéger les consommateurs, à éviter la pénurie et à gérer
les stocks de sécurité.
- La pénurie en carburant qui a perduré
depuis déjà un mois, dans la province de Majunga va être bientôt résolue
car le bateau pétrolier est déjà arrivé, a rassuré les responsables
de l’Omh. L’approvisionnement des stations-service débutera dans les
prochains jours.
- La distribution de carburant depuis la
logistique jusque dans les stations services sera supervisée à l’aide
d’un système informatisé afin de pouvoir assurer sa gestion. Les dépôts
de carburants dans les stations-service seront jaugés aux heures
d’ouverture et de fermeture, ils doivent contenir un stock de sécurité
d’au moins quinze jours, par rapport à la date de la dernière
livraison et être approvisionnés régulièrement pour éviter la
rupture.
- Le Pds Pierre Tsiranana a fait don, à titre
personnel, d’une caméra Panasonic 3500 et d’un “drake” à la
station Rtvb. Il a constaté la déficience en matériels de cette station
publique qui n’a disposé que d’une unique caméra pour faire des
reportages.
Recueillis par Narimalala Rakotobe
Économie
Face à l'urgence
de la situation économique nécessitant des actions concrètes à très
court terme, le temps n'est plus aux atermoiements, encore moins aux
tergiversations. Directement concernés par la mission exploratrice de la
Banque mondiale, les coordonnateurs des projets ont été réunis hier au
ministère de l'Economie et de la planification. Une occasion saisie par
le ministre Benjamin Andriamparany Radavidson d'exposer succinctement les
rôles tenus par son département dans l'optique du redressement économique.
Il a par la suite insisté sur l'importance capitale de la programmation,
la coordination, la gestion financière, la passation des marchés et le
suivi et évaluation pour chaque projet. De nouveaux dispositifs ont été
créés pour une nouvelle dynamique et dans le souci d'efficacité. C'est
le cas par exemple du coordonnateur général de projets dans chaque département.
"La principale pierre d'achoppement au développement des projets
reste notre capacité d'absorption mais non pas le financement proprement
dit", a martelé le ministre de l'Economie et de la planification.
Une analyse partagée par les émissaires de la Banque.:
Eric
Ranjalahy
ISPM
A l'Institut supérieur
polytechnique de Madagascar (Ispm), sis à Ambatomaro, on s'attèle à
donner forme à un double événement : le traditionnel salon, où ses 800
étudiants exposent, avec fierté, les fruits de leurs recherches, du 9 au
14 août, d'une part, et la sortie des promotions d'ingénieurs "Kintana"
et de techniciens supérieurs "Taratra", le vendredi 9 août,
d'autre part. "Le salon de l'Ispm est cette fois axé sur le thème
de l'énergie, notamment l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l'énergie
du charbon et l'énergie potentielle. Son organisation s'impose comme un
vrai défi, vu la difficile conjoncture de l'heure. C'est d'ailleurs le
grand problème d'énergie, vécu ces derniers temps qui a motivé le
choix du thème principal du salon. Pour ce qui est de la sortie des
promotions, elle concernera 130 élèves", déclare Julien Raboanary,
directeur et professeur à l'Ispm.
Par ailleurs, une conférence-débat sur le thème
"Relance économique" se tiendra le mardi 6 août 2002 à 16h au
Cite d'Ambatonakanga, tourjours dans le cadre cette manifestation.
"Les président du Gem et du Fivmpama, les représentants de la
Banque mondiale et du ministère de l'Enseignement supérieur seront nos
illustres invités", ajoute-t-il. A noter que l'Ispm, créé en 1993,
comprend différentes filières : informatique, électro-mécanique, génie
civil, pharmaceutique, industrie agro-alimentaire, commerce, tourisme et
environnement.
Salon de l'Ispm du 9 au 14 août 2002 à
Ambatomaro
: Steve Maniry
Le
web seule source d’information…
Depuis le mois de
février, aucun quotidien ne parvenait à Fianarantsoa alors que le
mouvement de masse et les évènements demandaient davantage
d’informations sur le plan national. Les experts en manipulations de
l’info trouvaient en ces carences, un terrain de prédilection pour
sensibiliser à leur manière, les auditeurs sinon les militants aussi
bien dans un camp que dans l’autre. Les intoxications rivalisaient avec
les rumeurs pour justifier une cause. Chacun travaille pour toucher la
sensibilité des gens et obtenir de fait une certaine forme d’adhésion.
Evidemment, plus d’un est tombé dans les panneaux mais d’autres qui
voulaient absolument des infos plus précises pour pouvoir les analyser en
toute objectivité, se sont rabattus sur les courriers électroniques et
les sites Web. En un, deux ou trois clics, les infos sont là. Il suffit
de les imprimer ensuite et de les faire glisser entre les collègues de
bureau qui se cotisent pour les frais d’imprimerie.
A l’heure où nous écrivons cet article,
les quotidiens ne nous parviennent qu’au compte-gouttes. Pour obtenir un
ou des numéros, les veinards ont du s’armer de patience autant sinon
plus que les automobilistes qui se mettent sur la trace d’une éventuelle
information sur une hypothétique livraison de carburant. Soit dit en
passant, nous avons croisé hier un Tananarivien qui ne peut revenir faute
de carburant. Sa déception était si grande qu’il nous déclarait son
profond regret d’avoir fait le trajet même si l’objet du voyage était
très important. “Sur des stations radio de la capitale, nous avons
entendu que le carburant ne posait plus de problèmes à Fianarantsoa.
J’aurais du m’informer auprès des chauffeurs de taxis-brousse pour
m’assurer de la véracité de l’information. J’y ai placé ma
confiance sans prendre garde qu’elle pouvait être le fruit d’une
approche politique politicienne. Maintenant je suis bloqué à Fianar avec
des imprévus et leurs lourdes conséquences sur le dos. Ecœurant !”.
Cette déception illustre l’insuffisance des moyens de vérification des
informations de certaines stations en amont et de la mauvaise foi caractérisée
de ceux qui savent pertinemment que la station qui véhicule
l’information ne sera pas entendue à Fianarantsoa, en aval. Ces
informations selon lesquelles les problèmes de carburants sont résolus
à Fianarantsoa, pouvaient provoquer un mouvement populaire important si
elles auraient été entendues. Aussi, l’auteur a ainsi, pris soin de
les lancer sur ces stations à portée limitée. Autre façon également
de confirmer le manque d’information plurielle qui puisse donner aux
lecteurs la possibilité de faire des parallèles, de se faire une idée
sur la situation qui prévaut, et partant de jouir de son droit à
l’information reconnu par la Constitution. Ce qui fait que le Web est
incontournable pour s'informer en attendant que les journaux reparaissent
de façon régulière. Quand bien même, combien sont les personnes qui
peuvent accéder à cette nouvelle technologie de l’information et de la
communication ?
: Victor Otonia
Sommet
de Johannesbourg
La réalisation
des objectifs du développement durable devrait être le sujet des débats
du prochain Sommet mondial du développement durable, qui va se tenir du
26 août au 4 septembre à Johannesburg (Afrique du Sud). Madagascar sera
présent à cette réunion.
“ A la suite du plan de Rio de Janeiro, de
la Déclaration du millénaire et des résultats de récentes conférences,
il nous faut maintenant faire porter nos efforts, à Johannesburg, sur les
mesures concrètes nécessaires pour réaliser les objectifs ambitieux du
développement durable que nous nous sommes déjà fixés ”. C’est une
des résolutions d'une table ronde sur le prochain sommet de Johannesburg,
qui s'est tenue dernièrement, à Washington.
Les délégués au sommet de Johannesburg
s'emploieront à parachever deux textes, un plan d'application et une déclaration
politique, précise t-on en se déclarant convaincu qu'il serait possible
de parvenir à un consensus malgré les divergences d'opinion. “ Si nous
avons fait des progrès à Bali, en particulier dans des grands domaines
tels que l'agriculture, les forêts, les océans, l'eau et la santé, il
reste des divergences importantes, mais elles ne devraient pas être
insurmontables. ”
Selon Wayne, Secrétaire d’Etat aux affaires
économiques et sociales, le rôle essentiel des partenariats dans la réalisation
des objectifs de développement durable recevrait une très grande
attention lors de ce sommet. “ Les partenariats entre les pouvoirs
publics, la société civile et le secteur privé, a-t-il dit, sont
indispensables afin de mobiliser les ressources du
développement, de tirer parti des compétences
des travailleurs, de réduire la pauvreté, d'encourager un milieu sain et
de favoriser une croissance durable. A cette fin, les Etats-Unis
s'emploieront à obtenir des résultats concrets dans sept domaines qu'ils
estiment
essentiels au développement durable : la santé,
l'énergie, l'eau, l'agriculture et l'aménagement des zones rurales,
l'enseignement, les océans et la gestion des zones côtières, et les forêts.
James Connaughton, qui est à la tête du
comité de la qualité de l'environnement de la Maison-Blanche, faisait
aussi partie de cette table ronde. Il a parlé des pays en développement
qui avaient fait des progrès considérables ces dernières décennies.
“ Nous devrions tenir compte de ces réussites et tenter de les
reproduire ailleurs ”, a-t-il
dit en ajoutant que la réalisation de progrès
dépendait d'un certain nombre de conditions nécessaires mais non
suffisantes, à savoir gouverner avec justice, investir dans la population
et encourager la liberté économique.
Le monde, a-t-il dit, doit reconnaître que
chaque Etat doit être responsable de son propre développement. “ Cela
ne veut pas dire qu'il doive le faire tout seul, mais chaque Etat doit
s'attaquer à cette tâche et considérer le caractère durable du développement,
car c'est
uniquement en prenant cet engagement qu'il
trouvera des partenaires dans le monde. ”
Pour sa part, le secrétaire général du
sommet de Johannesburg, Nitin Desai, a fait état des réunions qui
avaient eu lieu à Doha et à Monterrey et rappelé que le sommet de
Johannesburg serait le troisième à porter sur le développement durable.
“ Je pense qu'il est très important de comprendre l'importance
politique d'un heureux aboutissement à Johannesburg, a-t-il dit.
J'aimerais que ce sommet devienne le troisième pilier essentiel au
renforcement du multilatéralisme que nous avons connu précédemment. ”
Recueillis par F. R.
Voninahitsy
Eugène
C'était peut-être
la surprise à laquelle on ne s'est pas attendu. Car d'aucuns ont pensé
à une décision d'amnistie en faveur de l'ancien député Jean Eugène
Voninahitsy, mais ce n'en fut finalement pas le cas. Et pour cause, l'intéressé
vient d'être réhabilité dans tous ses droits politiques et civiques par
la Chambre de cassation de la Cour suprême, par un arrêt n°100, rendu
hier, et dont le dispositif s'énonce comme suit: "Déclarons sans
objet l'arrêt n°90 du 26 janvier 2001; casse les arrêts 83 à 89 et 90
du 26 janvier 2001; évocation: annule les procédures ayant abouti aux
dits arrêts; frais au Trésor".
D'après ses avocats qui ont donné un bref
point de presse hier, "une leçon est à tirer de cette histoire:
quand la politique entre dans le prétoire, la Justice en sort par la
grande porte, quand la politique en sort, la Justice triomphe". La
Cour souligne par ailleurs que cet arrêt n'est plus susceptible d'aucun
autre recours ni de renvoi.
Ainsi, Jean Eugène Voninahitsy pourra désormais
prétendre briguer des fonctions électives et autre mandat politique,
comme il l'avait souhaité aux premières heures de sa libération de la
prison d'Ambatolampy. On rappelle que, récemment, il avait été envoyé
à Maurice par le Président de la République pour une mission dont
l'objet n'a toutefois pas été précisé.
Recueillis par : Miadana
Andriamaro
|
Dépêche
AFP AFP
| 01.08.02 | 22h33
Au
moins 153 morts en 15 jours d'une grippe aiguë non-identifiée
Au
moins 153 personnes sont mortes en une quinzaine de jours dans le
sud-est de Madagascar, d'une grippe aiguë d'origine virale encore
non-identifiée, a annoncé jeudi le ministre malgache de la Santé,
Andry Rasamindrakotroka. Mercredi, le ministre avait révélé que 62
personnes au moins avaient été tuées en une semaine par cette épidémie
à Ikongo, un village situé à environ 470 km au sud-est
d'Antananarivo. Il a révisé ce bilan à 64 morts jeudi. Mais "il
y a également eu 89 morts de la même maladie il y a une quinzaine de
jours dans la région d'Alakamisy Ambohimaha", à environ 300 km au
sud est de la capitale malgache, a déclaré jeudi le ministre, ajoutant
que le bilan de l'épidémie n'est peut-être pas encore définitif, des
équipes médicales recherchant d'autres cas dans la région. Au total,
1.918 cas ont été officiellement enregistrés: 1.446 dans six communes
d'Alakamisy Ambohimaha, dans la province de Fianarantsoa, et 472 à
Ikongo, selon le ministre. A Ikongo, trois victimes seulement sont
mortes à l'hôpital, ce qui tend à prouver que si la maladie est traîtée
à temps, le risque de mourir est minime, selon des sources médicales
concordantes. Cette maladie affecte surtout les personnes vulnérables,
notamment les enfants et les vieillards, ont confirmé le ministre et
les sources médicales. Une équipe de chercheurs, notamment de
l'Institut Pasteur d'Antananarivo, a été dépêchée sur place.
"Pour l'instant, les enquêtes se poursuivent dans la zone rurale
pour déterminer la nature exacte de cette maladie mais, d'ores et déjà,
on sait qu'il s'agit d'une grippe aiguë," a assuré à l'AFP un spécialiste
en maladies contagieuses de la capitale, sous couvert de l'anonymat.
Elle débute par une migraine et la douleur se propage au cou puis à la
poitrine, provoquant une toux sèche qui entraîne la mort en deux
semaines, si elle n'est pas soignée a temps. Le bilan très lourd de
cette épidémie est dû essentiellement à l'isolement de ces villages
et au fait que les victimes, croyant être atteinte d'un simple rhume,
n'ont pas pris la peine de consulter, se soignant à l'aide de tisanes
traditionnelles, explique une journaliste de la région contactée au téléphone.
Les zones touchées sont très enclavées, pauvres en moyens de
communication et infrastructures routières et éloignées de tout
centre urbain. Traditionnellement, dans les campagnes, les Malgaches ne
s'adressent aux structures médicales qu'en dernier recours, préférant
souvent s'en remettre à des remèdes traditionnels. "Nous avons déjà
sensibilisé la population de cette région pour qu'elle n'hésite pas
à se rendre dans les centres de santé les plus proches, où les médicaments
sont disponibles, en cas de symptômes douteux", a déclaré le
ministre de la Santé. "La population rurale commence à se rendre
compte de la gravité de la situation, et tient davantage compte des
soins proposés dans les hôpitaux", assure la journaliste.
"Les décès ont ainsi diminué ces deux derniers jours",
a-t-elle conclu. Madagascar, l'un des pays les plus pauvres du monde,
sort de sept mois d'une crise politique qui a abouti relativement
pacifiquement à l'éviction de l'ancien président, Didier Ratsiraka,
et à la proclamation officielle de la victoire de son challenger du
scrutin du 16 décembre 2001, Marc Ravalomanana. Les pays et
institutions internationales bailleurs de fonds de Madagascar ont promis
le 26 juillet à Paris une aide de 2,3 milliards de dollars sur quatre
ans pour le redressement économique du pays, dont une partie en aide
d'urgence, notamment dans le domaine de la santé.
Midi
de Madagascar 02/08/02
3500 dollars : une prime mensuelle
pour les ministres,
selon le Premier ministre Jacques Sylla
Le
Premier ministre Jacques Sylla a reçu la presse, hier au palais de
Mahazoarivo, en présence de toute la délégation gouvernementale qui
l’a accompagné à Paris. Il
a expliqué à cette occasion les 4 points essentiels de la mission que
le Président de la République lui a confiée, à savoir la rencontre
bilatérale avec le gouvernement français, les échanges avec les
investisseurs étrangers, la négociation avec les bailleurs de fond et
enfin la réunion avec la diaspora malgache à Paris. Nous nous sommes déjà
fait largement l’écho de ces différents points dans nos précédentes
éditions.
Bodo
Andrianarisoa
Le
Premier ministre a profité de cette conférence de presse pour déclarer
que les 3500 dollars annoncés auparavant comme un salaire pour les
ministres pourraient finalement n’être qu’une prime. « Si
le ministre est productif, il recevra cette prime, s’il ne l’est
pas, celle-ci ne lui sera pas accordée » a déclaré le
Premier ministre hier, non sans ajouter que jusqu’à maintenant, la
hausse des salaires annoncée n’a pas encore eu lieu, ni pour lui,
ni pour les ministres de son gouvernement.
PDS
de Toliara
Toujours
dans le domaine des affaires nationales, et concernant le cas du PDS de
Toliara, Thierry Raveloson, sur qui circulent des menaces de destitution
ces derniers temps, et qui ont entraîné des manifestations dans la ville de Toliara,
Jacques Sylla a annoncé que, « comme tout responsable à un
poste public, le PDS de Toliara peut être destitué ou remplacé ».
Il a cependant ajouté que jusqu’à maintenant, tous les PDS sont
encore à leur place, sans aller plus loin dans ses explications. Des
informations provenant de Toliara ont annoncé que Thierry Raveloson
s’est adressé à la presse tuléarienne hier, et a déclaré qu’il
continuait d’assumer normalement ses tâches, avant de
dresser un bilan de ses deux premiers mois à la tête de la
province. Il a passé sous silence les rumeurs de destitution dont il
est l’objet.
En
tout cas, comme ont déclaré les six
ministres qui ont fait partie de cette délégation, les effets
directs de l’octroi des 2,477 milliards de dollars sur la vie de la
population seront ressentis à moyen et à court terme, exception faite
pour le domaine de la santé et de l’éducation, dont les retombées
seront plus rapidement perçues.
Conseil
des ministres
Lila Ratsifandrihamanana nommée Ambassadeur à Dakar
Le Conseil des ministres de
mercredi dernier a décidé la création à Dakar d’une Ambassade de
la République de Madagascar auprès de la République du Sénégal.
Selon le rapport du conseil, « il s’avère nécessaire de procéder
au rééquilibrage de notre présence politique et physique sur notre
propre Continent qui, à ce jour, ne compte comme Représentations
officielles malgaches qu’une Ambassade en Algérie, extrême Nord, et
un Consulat Général en Afrique du Sud, extrême Sud.
rvf
Madagasscar
gagnerait largement à développer une coopération politique, économique
et culturelle avec des pays-phares de l’Afrique comme le Sénégal ».
Mme RATSIFANDRIHAMANANA Lila Hanitra, est ainsi nommée Ambassadeur
Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Madagascar auprès
de la République du Sénégal. Toujours sur le plan diplomatique, les décrets
de nomination de nos ambassadeurs en Russie, en Algérie et au Canada
ont été abrogés.
Session
extraordinaire
Lors de ce même conseil, et
à la demande du Chef de l’Etat, le Premier ministre, Jacques Sylla a
présenté un compte-rendu sur la mission de la délégation qu’il a
dirigée à Paris, lors de la tenue de la conférence du club des amis
de Madagascar du 26 au 29 juillet 2002. Par la suite, le Président de
la République a émis diverses recommandations pour un meilleur
fonctionnement des ministères en vue de relancer le plus rapidement
possible le redressement économique et social. Il a indiqué que les
facteurs-clés de succès tournent autour des trois points suivants :
économie, sécurité, stabilité. Il a également annoncé que dans le
cadre du financement global accordé par les bailleurs de fonds, il y
aurait un crédit spécial dit crédit d’urgence et de reconstruction
d’un montant de 500 millions de dollars, qui sera disponible immédiatement.
Ensuite, le conseil des ministres a procédé à la prise de plusieurs décisions.
Au titre de la Présidence de la République a été pris le décret
portant convocation du Sénat en session extraordinaire du 05 au 09 août
2002, avec comme ordre du jour l’examen du projet de loi relative
au Code de gestion des aires protégées, du projet de loi relative au régime
spécial des grands investissements miniers, de la désignation des deux
(2) membres de la HCC, des modifications de certaines dispositions du Règlement
Intérieur. Un autre décret portant abrogation du décret n°98-570 du
12 août 1998 portant création du Comité
National d’Appui Technique à l’Autonomie des Provinces
(CNATP) a également été pris. A part les nominations aux hauts
emplois de l’Etat, le conseil des ministres a également pris
d’autres décisions relevant de l’économie et de la vie sociale
(Lire articles dans les autres rubriques).
Toamasina:ARRIVEE
D'UN RENFORT DE 100 HOMMES
POUR UNE OPERATION DE TRAQUE D'ARMES !
Dans
le cadre d'une opération d'envergure nationale, activée dans tous les
Faritany et tout particulièrement à Toamasina, un nouveau détachement
de 100 hommes issus de différentes armes et composés en majorité de réservistes,
vient de débarquer dans le Grand Port de l'Est par 2 vagues de 50. Ils
serviront de renfort aux opérations de pacification de la province,
entre autres et non des moindres, à la vaste opération de traque
d’armes encore en circulation. A cette fin, ils vont passer au peigne
fin la ville de Toamasina et l'ensemble de la province, avec l'appui des
forces de l'ordre locales et le concours des fokontany via les "andrimasom-pokonolona".
Sans oublier les indicateurs et autres agents de renseignements habituels.
E.R.
A part les pièces d'artillerie comme les MITAA, mortiers et
fusils mitrailleurs, les responsables de l'armée régulière dépêchée
à Toamasina sont convaincus, des indices l'attestent, que beaucoup
d'autres armes - d'épaule notamment - restent cachées quelque part.
Autrement dit, la ville et la province voire le territoire tout entier,
ne seront pas entièrement pacifiés tant que toutes les armes n'auront
pas été rendues. De gré ou de force. A l'instar des rebelles dont les
uns se sont rendus d'eux-mêmes et les autres, arrêtés en pleine
cavale. Concernant les membres de l'ex-REGAP ou Régiment de la Garde Présidentielle
qui a été dissous, les hommes de troupe et autres officiers
subalternes ont, pour la plupart, rejoint les casernes. Quant aux
officiers, bon nombre d'entre eux sont également rentrés dans les
rangs de l'armée régulière à Tana. A commencer par l'ancien
Directeur général de la sécurité présidentielle, le général
Laurent Ratsara qui est resté dans la capitale depuis le début de la
crise. D'ailleurs, les officiers détachés à la présidence de la République
ou en poste ailleurs n'ont pas tous "émigré" à Toamasina.
Pour ne citer que le lieutenant-colonel Jean Ravelonarivo, qui était
"cimenté" à Tana et resté sourd aux instructions de son
ancien ministre de tutelle qui se prévalait lui-même d'un ordre émanant
de l'Amiral, de transférer le siège de la SEIMad à Toamasina, à
l'instar de l'OMH, de la Solima, de l'ACM…
Machine
répressive
Pour en revenir au défunt
REGAP, ses éléments présents à Toamasina ont rendu leurs armes auprès
de la RM3 dont le commandement est assuré, à titre intérimaire, par
le colonel Verdal. Quant aux chefs de la Gendarmerie locale, ils ont été
déjà nommés à titre définitif, en la personne du colonel Rakotobe
Abel pour le commandement du CRZP et celle du lieutenant-colonel Iama
Radafy pour le commandement du groupement. Côté police nationale, le
nouveau directeur inter-régional, Baritoa, est déjà sur place. Il
attend d'être installé comme l'a été récemment, le nouveau
procureur de la République, Raharivelo Jean-Baptiste. En somme, les
grands responsables de la sécurité publique et de la justice sont
presque tous, en fonction. Leur mise en place constitue d'ailleurs, l'un
des objectifs principaux de la mission de pacification qui dispose d'une
cellule opérationnelle chargée de centraliser toutes les actions.
Entre autres, les arrestations qui ne seront plus forcément suivies de
transfert à Tana puisque l'appareil judiciaire, pour ne pas dire la
machine répressive, peut désormais fonctionner. Les personnes arrêtées
seront déférées au Parquet même de Toamasina et, si besoin est, placées
en détention préventive à la maison centrale d'Ambalatavoahangy, sauf
raisons particulières justifiant leur transfert et/ou leur incarcération
à Tana où la surpopulation carcérale a augmenté, non seulement en
quantité, mais aussi en qualité.
Tribune de Madagascar 02/08/02
ANDRÉ RASOLO: " CHANGER LE COMPORTEMENT DES AUTORITÉS "
Observateur de la vie politique malgache, André Rasolo fait partie de ceux qu'on appelle "intellectuels engagés". Il est toujours intéressant d'avoir certains points de vue, à l'heure où les débats politiques et économiques font défaut dans le pays. Une occasion de refaire une lecture des élections avec ce coordinateur national du Consortium.
o TRIBUNE : Avec la reconnaissance internationale, on tourne la page à l'élection présidentielle ?
- André Rasolo : "Oui, c'était une élection à la fois tragique et historique. Madagascar n'a jamais connu un élan de solidarité aussi intense et une crise post-électorale aussi meurtrière que pendant cette période. A présent, une nouvelle forme de solidarité entre le peuple malgache et les amis de Madagascar se produit pour réparer les fractures sociales et les dégats économiques".
o La détermination du peuple malgache était-elle un facteur décisif ?
- A.R : "Dans l'histoire électorale malgache, si l'élection du 16 décembre était la plus contestée, elle ne battait pas pour autant le record des fraudes. Souvenez-vous des pratiques de la 1ère et 2ème Républiques: PV signés et acheminés au ministère de l'intérieur une semaine avant la date du scrutin, score du vainqueur autour de 90 %. L'éducation civique faite par les ONG, les partis et les Eglises ont porté leurs fruits. Au vote du 16 décembre, le niveau de conscience du citoyen a devancé l'amélioration de l'organisation administrative. Par ailleurs, pour la première fois, un candidat a pris la peine de placer des délégués dans presque tous les bureaux de vote. Il a pu collecter à temps ses procès-verbaux et sortir ses propres décomptes. Marc Ravalomanana a géré sa première élection nationale sans une note d'improvisation. Enfin, il faut signaler la contribution active des journalistes et le travail du Consortium. Tout cela a créé une vague irrésistible qu'on ne pouvait arrêter".
o Est-ce que cela explique le slogan "premier tour dia vita" ?
- A.R : "Dès l'annonce de sa candidature, Marc Ravalomanana était perçu comme le meilleur candidat pour battre M. Ratsiraka. En principe, dans un système électoral à deux tours, au premier tour on choisit, au deuxième tour on élimine. Cette fois-ci pour la plupart des électeurs, il fallait en finir dès le 1er tour. C'était donc un 2ème tour déguisé entre un président usé par un quart de siècle de pouvoir et la fraîcheur d'un industriel sans parti, inconnu sur la scène politique".
o On parle à présent d'un scrutin législatif anticipé…
- A.R : "Après le traumatisme causé pour l'élection du 16 décembre, il faut éviter tout dérapage dans l'organisation de cette élection. Si les conditions de sécurité et de sérénité sur tout le territoire ne sont pas remplies, il est impossible d'organiser une élection libre et démocratique. Au gouvernement d'apprécier la situation exacte des réalités sur terrain".
o Pourtant cette élection est nécessaire.
- A.R : "Elle va redessiner le nouveau paysage politique et les nouveaux rapports de force. Mais elle sera surtout un test de la capacité du nouveau régime à mettre en œuvre les valeurs de la démocratie".
o La révision du code électoral est déjà au centre des discussions à l'Assemblée nationale.
- A. R : "L'actuel code électoral doit être amélioré. Mais avant tout, le plus important c'est de changer le comportement des autorités gouvernementales par rapport aux responsables de l'organisation des élections, qu'ils soient membres d'un comité indépendant ou fonctionnaires du ministère de l'Intérieur. Si le pouvoir continue à exercer des pressions sur eux, les fraudes et falsifications ne diminueraient pas, malgré un bon code électoral".
o Pour vous, quels sont les point essentiels à modifier ?
- A.R : "Au moins les quatre points suivants : 1) La liste électorale devrait être auditée dès maintenant sur la base de la liste du 16 décembre. L'audit peut se faire de deux manières, soit par les électeurs au bureau de chaque fokontany, soit par informatique. 2) Modifier la composition des membres de la CRMV en y intégrant des représentants des candidats et des observateurs. Ramener à la commune le siège de CRMV. Officiellement la confrontation des P.V. s'effectue au niveau de chaque commune. Cela permet de vérifier immédiatement l'objet des contentieux et de réduire le volume de travail. 3) Utiliser un bulletin unique pour tous les candidats. Cela permet d'éviter l'absence ou l'épuisement des bulletins de certains candidats dans les bureaux de vote. La faisabilité de cette mesure nécessite une étude sérieuse. 4) Si dès la prochaine élection, le gouvernement peut règlementer l'utilisation de l'argent dans la campagne électorale, ce sera une signe significatif de sa volonté d'assainir la gestion des élections. L'achat direct ou indirect des voix réduit le pouvoir souverain des citoyens à zéro".
o A peine constitué, le TIM va affronter législative. Aura-t-il la chance d'être majoritaire à l'Assemblée ?
- A.R : "Le TIM va gagner cette élection sans aucun doute. Comme en 1976, en 1992, l'année 2002 sera la période de transhumance. Pour gérer leur carrière, des transhumants ex-zafistes, ex-Arema, ex-Leader Fanilo vont diriger ou gonfler le TIM, le nouveau parti du pouvoir. A cause de ce phénomène de transhumance, le TIM sera demain, comme les autres partis avant lui, un parti attrape-tout et dominant".
o Vous voulez écrire un livre, paraît-il, sur les élections ?
- A.R : "Oui, j'envisage de publier un livre sur la gestion et la manipulation des procès-verbaux aux élections présidentielles de 1997 et du 16 décembre 2001. Dans le processus électoral, cette gestion des P.V est une étape capitale de l'alternance au pouvoir. L'opération à la malgache de coup d'Etat permanent".
o Où en est le mouvement de réconciliation que vous avez lancé ?
- A.R : "A mon avis, la comité technique initiateur de la réconciliation nationale a lancé une bonne idée, mais a sous estimé certains aspects politiques de l'opération, devenus un obstacle à notre initiative, du moins dans la capitale. Actuellement, l'idée de réconciliation fait son chemin. Même le gouvernement la met en œuvre à sa manière. Sur le plan politique, la réconciliation veut dire la reconnaissance du pouvoir du président Ravalomanana par les forces d'opposition, mais aussi la reconnaissance de la liberté d'expression des opposants par les détenteurs du pouvoir. Sur le plan social, la réconciliation suppose la traduction en justice de ceux qui ont commis des crimes, mais aussi l'appel ou pardon et à la tolérance. Sur le plan civique, la réconciliation c'est valoriser nos différences, redynamiser le vouloir-vivre ensemble, mobiliser tous les Malgaches à la reconstruction nationale. En résumé, la réconciliation, c'est l'application des règles de jeu républicain et la respect des droits de l'homme".
Propos recueillis par F. R.
VONINAHITSY JEAN EUGÈNE REDEVIENT DÉPUTÉ
CONDAMNATION CASSÉ PAR LA COUR SUPRÊME
Voninahitsy Jean Eugène retrouve son siège de député. C'est la conséquence de l'arrêt rendu par la Cour de cassation en assemblée plénière (toutes chambres réunies) qui a été prononcé hier. Ce dernier arrêt casse les arrêts antérieurs.
On se souvient qu'un premier pourvoi, à la veille de la sortie de prison de l'intéressé, a déjà été rejeté par la Cour Suprême. Les avocats de l'ancien Vice-président de l'Assemblée nationale, Jean Robert Raherimandimby, Herisoa Ramanantsalama, José
Andriaharinisa, ne se sont pas pour autant résignés. Ils ont déclenché la procédure de "Pourvoi dans l'intérêt de la loi" dans laquelle la requête est adressée au ministre de la Justice qui se charge ensuite de la saisine du Parquet général de la Cour Suprême. C'est la Cour de Cassation en assemblée plénière qui prononce la décision. Et cette décision est celle qui est précisée plus haut.
Les moyens invoqués par la défense étaient la violation des precepts de droit, la violation de l'équité et la violation de la loi. Les avocats de la défense ont surtout mis l'accent sur la violation de l'article 114. 1 de la Constitution qui dispose qu'une plainte dirigée contre les personnalités citées par l'article 114 est examinée par une commission de trois magistrats de la Cour de cassation désignés par le premier Président de ladite Cour. "Cette commission, après information, ordonne soit le classement de la procédure, soit sa transmission au Procureur général de la Cour de cassation aux fins de saisine de la juridiction compétente". Le même article précise que ces dispositions sont également applicables aux parlementaires et aux membres de la Haute Cour Constitutionnelle.
DEUX THESES FACE A FACE
Les deux thèses qui ont été mises face à face sont les suivantes :
Le ministère public (et le tribunal de première instance comme la Cour d'appel lui donnaient raison) soutenait toujours qu'en l'absence de plainte, c'est la procédure de droit commun qui s'appliquait. Pour la défense, qu'il y ait plainte ou non, c'est toujours l'article 114 . 1 de la Constitution qui est applicable. La Cour de Cassation en assemblée plénière a penché pour la seconde thèse. Si la mise en application du mécanisme prévu par cet article est en effet subordonné à l'existence d'une plainte, le parquet, entre autres, peut décider de le priver de tout effet en décidant de poursuivre d'office après réception d'une plainte ou, au contraire, lui donner toute sa portée en évitant de déclenchant des poursuites. La Cour de Cassation estime que le parquet devrait saisir la commission de la Cour de cassation, même en présence d'un délit flagrant. L'admission de la thèse du ministère public permettrait d'ailleurs l'arrestation de toutes les personnalités visées par l'article 114 (Présidents des assemblées parlementaires, Premier ministre, membres du Gouvernement, Président de la HCC) dans les formes prévues par le Droit commun. Oserait-on le faire ?
DEUX ANS DE BATAILLE JUDICIAIRE
Rappelons que l'"affaire Voninahitsy" remonte à 2000. Jean Eugène Voninahitsy, alors Vice-président de l'Assemblée nationale, à son retour d'un voyage en Ukraine a déclaré que, contrairement aux affirmations du président de la République, le pont flottant
d'Ivoloina était un don de l'Ukraine. Une information judiciaire à son encontre a été ouverte le 9 novembre pour offense envers le Chef de l'Etat, publication et diffusion de fausses nouvelles, diffamation publique. Par la suite, il a été également question de chèques sans provision. Jean Eugène Voninahitsy a été arrêté et placé sous mandat de dépôt le 23 décembre 2000 sans levée d'immunité parlementaire et sans réunion de la commission spéciale prévue par l'article 114 . 1 de la Constitution. Finalement, il n'a été traduit devant le tribunal correctionnel que pour neuf émission de chèques sans provision et deux délits de presse. Le 27 décembre 2000, il fut condamné à huit mois d'emprisonnement pour les délits de presse. Les délits d'émission de chèques sans provision furent l'objet de neuf jugements redigés de manière identique à l'exception des peines qui vont de un mois avec sursis à un an ferme. La confusion des peines a été demandée par le Parquet général par la suite. La défense a interjeté appel.
La Cour d'Appel, le 26 janvier 2001, a déclaré les poursuites pour délits de presse irrégulière mais a confirmé la validité des poursuites pour émissions de chèques sans provision.
La Cour Suprême, le 21 juin 2001, a cassé et annulé un arrêt de la Cour d'Appel et a rejeté le pourvoi contre les autres décisions.
La Cour Suprême, plus précisément la Cour de cassation en assemblée plenière, le 1er août 2002, c'est-à-dire hier, a cassé tous les arrêts antérieurs. Jean Eugène Voninahitsy retrouve ainsi son siège à l'Assemblée, celui d'un simple député et non de vice -président.
Sammy Rasolo
ECONOMIE: MISSION À PARIS
D'AUTRES RÉSULTATS POSITIFS
Outre, les 2,477 milliards de dollars que Madagascar a obtenus des bailleurs de fonds, Davida Rajaon, le ministre du Développement du secteur privé, de l'Industrialisation et de l'Artisanat, a parlé des résultats de ses différentes démarches. En effet, en marge de la réunion du "Club des amis de Madagascar", une partie de la délégation malgache a pu avoir des rencontres qui ont abouti sur des résultats positifs. Ainsi de la rencontre avec le secteur textile français qui s'est tenue le mercredi 24 juillet, des conventions qui ont pour objet des formations, ont été conclues. Le lendemain, le 25 juillet, l'Onudi qui a suspendu tous ses projets a également annoncé qu'elle va les reprendre. De la rencontre qui s'est tenue à la Chambre de commerce de Paris le même jour, on sait qu'un "Forum sur l'investissement à Madagascar" se tiendra à Paris en octobre ou en novembre. En outre, la participation de Madagascar au "Salon international de l'Industrie" est acquise à l'issue d'une discussion avec le maire de Toulouse. On a obtenu également de l'AMGI (MIGA) ou "Agence multilatérale de garantie des investissements" une assistance pour l'amélioration du cadre juridique des investissements.
De ses démarches entamées au cours de son séjour parisien, le ministre du Développement du secteur privé, de l'Industrialisation, de l'Artisanat, est convaincu qu'il est nécessaire de créer une "Agence d'accueil des projets" au niveau soit de la primature soit de la présidence.
Par ailleurs, le secteur privé, selon toujours le ministre Davida Rajaon, doit s'organiser encore plus au niveau de sa représentation puisque les voix qui s'en réclament se multiplient. L'enjeu est connu: un milliard sur les 2,477 milliards de dollars que Madagascar a obtenus du Club de ses amis est destiné au secteur privé.
Pour les projets en cours, ou en démarrage, du ministère, on peut signaler la création de "zones industrielles amenagées", la création de base de données (Internet et Intranet), la promotion du "Fonds de garantie" qui touchera les micro-entreprises, l'élaboration d'une amélioration du cadre juridique des investissements, et surtout la mise en place d'un guichet unique.
Par ailleurs, les actions de promotion vont démarrer. Un déplacement à Maurice d'une forte délégation d'officiels et d'opérateurs est prévu pour ce mois. "Madagascar Day" se tiendra en Afrique du Sud en septembre. La participation américaine à cette manifestation est déjà acquise. Ensuite, comme annoncé plus haut, le "Forum des investissements à Madagascar" se tiendra à Paris en octobre ou novembre.
Sammy R.
EVÉNEMENT: FÊTE NATIONALE SUISSE
7 MILLIONS FRANCS SUISSE POUR MADAGASCAR
"Madagascar participera à la grande foire commerciale, dénommée Muba Plus, en février 2003, à Bâle en Suisse". C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre Jacques Sylla lors de la cérémonie de la fête nationale helvétique qui s'est déroulée hier à la Résidence suisse à
Ambohibao. "Ce sera une occasion pour la Grande Ile de mettre en valeur ses richesses environnementales uniques dont la faune et flore ainsi que la beauté des montagnes parsèment le pays", a-t-il continué. C'est dans cette optique que la Suisse affiche sa volonté quant à la création de l'Association malgache des Populations des Montagnes du Monde. Une initiative qui a reçu le soutien du gouvernement malgache. La Suisse est l'un des rares pays qui contribue beaucoup pour la sauvegarde et la protection de la nature malgache. Ainsi, les 7 millions de francs suisses annoncés hier par le Premier ministre seront destinés, pour une partie, aux actions qui touchent les domaines de l'environnement. Le reste sera affecté aux secteurs Santé et Education.
Jacques Sylla a profité de l'occasion pour rappeler le grand défi du nouveau régime : le développement rapide et harmonieux.
Le chargé d'Affaires suisse, Dominik Langenbacher, dans son allocution, a affirmé que son pays est prêt à soutenir Madagascar dans tous ses efforts de développement du pays. Ainsi, le "Saha", qui est un Programme de développement rural, est un projet visant à réduire la pauvreté et améliorer des conditions de vie de la population en milieu rural. La Confédération helvétique apportera aussi son soutien au programme de développement adopté par le Club des Amis de Madagascar. Elle est d'ailleurs, comme l'a souligné Jacques Sylla, aux côtés des Malgaches avant, pendant et après les négociations.
La cérémonie d'hier a vu la présence de nombreuses hautes personnalités. Signalons parmi tant d'autres, le président du Sénat, des vice-présidents de l'Assemblée Nationale, des membres du gouvernement, des représentants du Corps diplomatique sans oublier les hommes politiques malgaches. A l'animation, le chorale "Orimbato" du Temple
(Fjkm) d'Ambatonakanga.
H.R
Lila Ratsifandriamanana: Ambassadeur au Sénégal
Ancienne ministre des Affaires étrangères, Lila Ratsifandrihamanana est nommée ambassadeur au Sénégal. Ayant démissionné du gouvernement Tantely Andrianarivo quelques semaines après l'élection présidentielle de décembre, Lila Ratsifandriahamanana s'est ensuite ralliée à Marc Ravalomanana et s'est fréquemment rendue en Europe afin d'expliquer à l'opinion inernationale la justesse du mouvement populaire.
Cette nouvelle ambassade malgache au Sénégal, la seconde sur le continent après celle en Algérie, aura, dit-on, pour juridiction plusieurs Etats de l'Afrique de l'Ouest.
2,3 milliards de dollars: Des précisions de la banque mondiale
" Nous avons tous apprécié le succès de la conférence des Amis de Madagascar dont la Banque mondiale, qui s'est tenue la semaine dernière à Paris. Madagascar pourra donc mobiliser et utiliser 2 milliards 300 millions de dollars sur quatre ans pour réaliser ses priorités de développement. Ces crédits comprennent des prêts à conditions douces et des dons non remboursables. Ils comprennent des crédits nouveaux et des crédits déjà disponibles mobilisables Immédiatement. Il en est ainsi des crédits de la Banque mondiale d'un montant de 500 millions de dollars mobilisables pour des projets sociaux immédiats, agréés par les deux parties et qui font partie du portefeuille de projets de la Banque mondiale à Madagascar totalisant 815 millions de dollars. Donc les 500 millions de dollars sont disponibles immédiatement dans le cadre des 2,3 milliards de dollars et non en plus comme il a été dit mercredi et hier jeudi, dans certains journaux écrits et audio-visuels".
Toamasina: Le PDS devant les hauts responsables publics
Les directeurs inter-régionaux et chefs de service provinciaux en exercice dans la province autonome de Toamasina ont été, hier, les hôtes du PDS Emile Tsizaraina. Le principal ordre du jour de ce premier rendez-vous au palais de la province a trait à l'information, à l'assistance du nouvel organigramme de la délégation spéciale assorti des attributions de chaque responsable. L'occasion a été également prise par Emile Tsizaraina pour exhorter ces hauts responsables publics d'apporter leurs concours dans les opérations de pacification et de réconciliation nationale menées actuellement dans cette province. Parlant justement de cette opération, des associations ont offert, hier, des aides matérielles et financières aux forces légalistes implantées dans la ville afin que ces dernières puissent amener la paix sociale dans la province autonome. Par ailleurs, bon nombre de tamataviens crient au retour des quotidiens dans cette capitale du Betsimisaraka pour leur permettre d'être au fait de toutes les actualités. Rappelons que le sinistre ex-gouverneur Samuel Lahady a, au moment fort de la crise, interdit la vente de ces quotidiens dans la ville de
Toamasina.
Ambositra: Recrudescence des vols de boeufs
Depuis janvier 2002, plus de 600 bovidés ont été perdus dans la sous-préfecture d'Ambositra, notamment dans la commune rurale d'Ambalamanakana. Une recrudescence des vols de bovidés qui inquiète au plus haut point les responsables de cette région. Avant-hier, par exemple, 9 bœufs ont été volés par une dizaine de " dahalo " dans cette même commune d'Ambalamanakana. Là où, ces deux dernières nuits, des SOS (" koka ") ont été toujours lancés pour alerter les fokonolona. Néanmoins, la population d'Ambositra ne désespère pas dans la mesure où elle attend avec impatience l'arrivée dans sa sous-préfecture l'expédition militaire menée par le PDS Pety Rakotoniaina battant le pavillon " guerre contre les dahalo ".
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