Conférence
des amis de Madagascar
Dernière
mise à jour : 29/07/02
Déclaration
du porte-parole adjoint du Quai d'Orsay
(Paris,
29 juillet 2002)
La
Conférence des amis de Madagascar, qui s'est tenue le 26 juillet à Paris
a réuni plus de trente organisations internationales et pays partenaires
de la Grande île. Le message du président Ravalomanana, ainsi que la présentation
du programme et des engagements du gouvernement malgache, par le Premier
Ministre Jacques Sylla et les ministres qui l'accompagnaient ont été
bien accueillis par les bailleurs multilatéraux et bilatéraux. Ces
derniers se sont engagés à soutenir le redressement et la reconstruction
de l'économie malgache avec des annonces de contribution estimées à 2,3
milliards de dollars sur quatre ans.
La
France restera le premier bailleur bilatéral dans ce plan d'aide à
Madagascar, et le troisième contributeur après la Banque Mondiale et
l'Union Européenne. La délégation française a annoncé, en plus de la
relance de la coopération technique habituelle, une aide d'urgence pour
2002, une subvention d'ajustement structurel pour 2003, et des modalités
spécifiques d'intervention de l'Agence française de développement, qui
comprennnent notamment la création d'un fonds de garantie destiné à
faciliter la relance du secteur privé. Par ailleurs, la France procédera
au refinancement par don de l'intégralité de ses créances d'aide
publique au développement. Cet effort offrira au gouvernement malgache
une marge de manoeuvre supplémentaire pour son action contre la pauvreté
et pour le développement durable.
Le
succès de la conférence de Paris, qui clôt trois jours de visite
officielle au cours desquelles le Premier Ministre Jacques Sylla a été
reçu par le Président du Sénat, par le Président de l'Assemblée
Nationale, par le Premier Ministre, ainsi que par le Ministre des affaires
étrangères et le Ministre délégué à la coopération et à la
francophonie, constitue, après la voyage de M. de Villepin à Madagascar
du 3 juillet dernier, une nouvelle étape importante dans la relance des
relations franco-malgaches.
L’Express
de Madagascar 30/07/02
Le
précédent cabinet du ministère du Budget mis en cause dans une affaire
de fraudes douanières
Le chef de l'Etat
avait notamment fait allusion à des documents falsifiés qui auraient
servi, en juin dernier, à des "apurements de tout paiement sur des
conteneurs de riz, d'huile et de sucre", en violation des textes en
vigueur en matière fiscale et douanière. Les conclusions de l'enquête
menée sur place devaient justifier l'audition, dès dimanche, au siège
de la Dgidie (Direction générale de l'investigation et de la
documentation intérieure et extérieure), du directeur de cabinet de
l'ancien vice-Premier ministre Pierrot Rajaonarivelo, Elire Rabemananjara,
qui a été laissé toutefois en liberté, en dépit des charges qui pèseraient
sur lui. Au cours d'un point de presse qu'ils ont donné lundi, le
directeur général des Impôts, Jonah Randriambololona, et son homologue
des Douanes, Fulgence Rabemananjara, chargés de l'enquête, ont indiqué
que celui-ci pourrait être poursuivi pour "usurpation de
fonctions" - au moment des faits, il n'avait plus la qualité pour
effectuer les actes administratifs mis en cause -, assortie de "faux
et usage de faux". Leurs services estiment à près de 62 milliards
Fmg la valeur (Caf) des marchandises "litigieuses", les droits
et taxes à percevoir se chiffrant à environ 30,5 milliards. Les conférenciers
ont par ailleurs annoncé qu'une autre enquête était en cours concernant
des marchandises qui ont été mises sous scellés dans les entrepôts du
port de Toamasina.
PORT
DE TOAMASINA
Annoncé à Antsirabe par le Président de la
République Marc Ravalomanana, l'existence d'une malversation sinon
d'importations frauduleuses de diverses marcahandises, a été réitérée
hier, au ministère des Finances et du budget, lors d'un point de presse
donné par les Directeurs généraux respectifs des Douanes Fulgence
Rabemananjara et des Impôts Jonah Randriambololona.
UNE
MISSION TECHNIQUE
Ce point de presse a été en fait, une
occasion pour les conférenciers d'apporter des précisions sur cette
affaire, lesquelles sont les résultats des investigations qu'ils ont
entreprises récemment au Port, en vertu d'une mission ordonnée par le
Chef de l'Etat. Jonah Randriambololona et Fulgence Rabemananjara affirment
ainsi que leurs inspections ont permis de constater des documents relatifs
à des importations frauduleuses de marchandises, émis par l'ancien
directeur de cabinet Elire Rabemananjara de l'ancien vice-Premier ministre
Pierrot Rajaonarivelo.
Au-delà des précisions techniques qu'ils ont
données, les conférenciers indiquent n'avoir été au courant de
l'identité du signataire desdits documents qu'au moment de leurs vérifications.
Ils expliquent: "En tant que techniciens, nous n'avons pas d'appréciation
politique à donner sur cette affaire. Nous disons seulement que les lois
fiscales et douanières existent, nous avons constaté qu'il y a eu
violation de certaines dispositions de ces textes. Notre rôle n'est pas
d'inculper qui que ce soit, mais de faire la transparence sur la mission
qui nous a été ordonnée, car cela va aussi dans le sens de la bonne
gouvernance des affaires nationales en général et des finances publiques
en particulier. Si poursuites judiciaires et/ou pénales il y a, cela relève
de la Justice…" A la question de savoir, quelles sont les
accusations portées contre Elire Rabemananjara, les conférenciers
avancent que celui-ci pourrait être poursuivi pour usurpation de
fonction, "car au moment de ses actes, il n'avait plus la qualité
dont il se prévale", et de faux et usage de faux "tels que
l'attestent les documents en notre possession".
UN
MANQUE À GAGNER DE 30 MILLIARDS
S'agissant des marchandises en question dont
une importante partie aurait donc été importée frauduleusement, elles
comprennent 37.418 tonnes de riz, 955 tonnes de farine, 108 tonnes de
savon, 4235 tonnes de sucre, 392 tonnes de dissolvant, 1636 tonnes d'huile
de soja, 4524 tonnes de ciment d'Indonésie et 594 tonnes de barres de
fer, le tout estimé à une valeur Caf d'environ 62 milliards Fmg, et dont
les droits, taxes et redevances normalement dus s'élèvent à
30.476.359.699 Fmg. Les conférenciers soulignent que toutes ces
marchandises sont celles qui ont fait l'objet de fausses déclarations,
mais il en existe encore d'autres qui ont été recensées et mises sous
scellés dans les magasins du Port au même titre que celles qui ont déjà
été sorties du Port, mais qui ont pu être récupérées grâce aux
barrages installés à Barikadimy. Actuellement, les recherches se
poursuivent, en ce qui concerne les marchandises qui ont déjà été débarquées
à Antananarivo voire livrées à leurs importateurs respectifs.
En attendant les suites de cette affaire, et
malgré le fait que les conférenciers affirment ne pas tenir compte des
questions politiques qui pourraient l'entourer, il est tentant d'avancer
que les actions du pouvoir semblent beaucoup se concentrer autour de
Pierrot Rajaonarivelo et son équipe, depuis ces derniers jours. Des
actions qui commencent à prendre l'allure d'un règlement de comptes…
pour les problèmes endurés à l'époque par Marc Ravalomanana,
concernant entre autres l'affaire des impayés fiscaux de Tiko. On pense
toutefois que ce n'est pas là, vraiment le cas, car la bonne gouvernance
des affaires nationales n'a rien d'un tel harcèlement ou de dénigrement
systématique de responsables qui ont pourtant fait également leurs
preuves dans leurs domaines respectifs.
Recueillis par: Miadana
Andriamaro
Le
ministre du Commerce à Fianarantsoa :
De la lutte contre
la pauvreté a la réactualisation du code minier en passant par les
ristournes, la sécurité des investissements et le délit d’initié, le
ministre du Commerce Alphonse Ralison répond à nos questions.
o L’Express de Madagascar :
L’assainissement semble être l’objectif premier de chaque ministère.
L’effectivité d’un Etat de droit ne doit pas être un slogan mais
dans le secteur commercial, obliger l’informel à entrer dans le formel
ne risque-t-il pas d’être interprété comme une lutte contre les
pauvres qu’une lutte contre la pauvreté ?
- Alphonse Ralison : Qu’importe la
qualification. L’objectif est le développement du secteur commercial en
particulier celui de tous les opérateurs et acteurs qui composent l’élément
très important du tissu économique. Sans régulation, le commerce mène
inéluctablement vers une destruction progressive de l’économie aussi
bien régionale que nationale. Il appert que la mise en place des
dispositions qui doivent mettre au même niveau vis-à-vis de la réglementation
ces acteurs, est primordiale. Depuis 15 ans, nous nous sommes engagés sur
la voie de la libéralisation sans qu’aucune règle ne puisse réellement
être appliquée. L’intérêt de cette disposition de placer des balises
ne suscite aucun débat et il est du rôle de l’Etat. Mais ce rôle ne
se limite pas uniquement à cet aspect. Il y a lieu de tenir compte des
mesures d’accompagnement à savoir les sensibilisations et les approches
qui doivent convaincre les opérateurs pour qu’ils puissent en toute
connaissance de cause, se mettre au devant de leurs vraies responsabilités,
de leurs devoirs et de bénéficier de leurs droits. Pour ce qui est de la
lutte contre le secteur informel, il s’agit d’intégrer dans le giron
du formel qui s’inscrit dans une logique de normalisation de la
situation, les opérateurs du milieu. C’est une façon de les protéger
contre une forme de suicide et de protéger également les réguliers
contre une menace qui compromet sérieusement leurs activités
professionnelles. Dans cet environnement qui doit aboutir à l’élaboration
de la seule base indispensable à toute réforme à savoir le changement
de mentalité, tout un chacun doit s’y retrouver et insuffler de facto
à l’économie l’énergie nécessaire pour participer pleinement au développement.
Par incidence, la pauvreté disparaîtra d’elle-même.
o On parle de Madagascar un pays à risque en
matière d’investissement, les investissements dit-on ne sont pas sécurisés.
Vous avez parlé lors de la rencontre avec les opérateurs locaux, d’une
incitation à investir surtout à Fianarantsoa et vous avez fait également
mention de zones franches.
- Cette vision est vraie lorsqu’on est à
l’étranger. Je m’explique. Nous nous trouvons actuellement à
Fianarantsoa et si nous projetons d’investir à Diégo ou à Tamatave,
il faut passer par une enquête sur terrain, voir si la sécurité existe,
si la cohabitation ne souffre d’aucun malaise etc… Cette photographie
reflète la réaction des investisseurs étrangers qui voudraient
s’installer chez nous. En un coup d’œil, les gens ont l’impression
que la stabilité n’existe pas. C’est à nous d’apporter les
explications nécessaires étayées de preuves pour convaincre ces
investisseurs. Cette rencontre à Paris entre dans le mécanisme de
sensibilisation et d’information. La délégation conduite par le
Premier ministre Jacques Sylla défend actuellement notre pays auprès des
membres du club des Amis de Madagascar. Evidemment des assurances
figureront parmi les éléments de conviction qui permettront de faciliter
d’abord le dialogue ensuite la décision. Un pays à risque ? Cela
existe un peu partout dans le monde.
o Vous avez fait mention des “ affaires ”
entre membres de famille ou gens de connaissance. Or jusqu’à preuve du
contraire, aucune loi n’existe pour condamner le délit d’initié à
Madagascar. N’est il pas temps de soumettre à l’Assemblée nationale
un texte qui s’y rapporte ?
- Un projet de loi y afférent est à l'étude
et il est actuellement entre les mains du ministère de la Justice. Au
ministère du Commerce, il existe 3 textes qui régissent la profession.
Des ajustements s’avèrent nécessaires pour pénaliser les coupables et
le délit d’initié en matière commercial est intégré en vue
justement de protéger les opérateurs en règle vis-à-vis de
l’administration, contre ces injustices flagrantes. Il y a aussi des
textes qui entrent dans la protection des consommateurs. Enfin je ne peux
oublier les lois relatives au renouvellement de la Charte des Chambres de
commerce.
o Le Président Ravalomanana aurait récemment
dénoncé des pertes estimées à 1 milliard Usd par an depuis 1999 dans
le trafic des pierres précieuses. Période qui se situerait à la découverte
du site d’Ilakaka. Vous avez parlé de ristournes. Ce qui revient à
l’Etat malagasy est insignifiant voire ridicule par rapport à la valeur
de la pierre et on ne parle pas des ristournes au niveau des communes. Le
Code minier ne devrait-il pas faire l’objet d’une profonde révision ?
- Votre remarque est exacte. La semaine dernière,
une réunion conjointe s’est tenue entre les ministères de l’Energie
et des mines et celui du Commerce ainsi que les représentants des opérateurs
miniers. Effectivement la révision du Code minier figurait dans le
programme tenant compte des irrégularités qui ont été constatées dans
le milieu. Cette réunion a été en tout cas une première. Nous savons
tous que la transparence n’a jamais existé dans le milieu et que les
tenants du pouvoir y exerçaient une mainmise quasiment sans partage. Les
intérêts de l’Etat n’étaient en aucune façon une priorité. Notre
présence dans ce secteur productif s’explique par les opérations
commerciales qui marquent toujours les transactions. Le volet technique
reste évidemment entre les compétences du Ministère des mines. Mais si
l’exploitation et la commercialisation des produits sont maîtrisées et
sont en conformité avec la réglementation en vigueur, ces ressources
constituent pour la Nation des avantages incommensurables. Je déplore le
fait que les communes d’où sortent ces pierres précieuses ne bénéficient
nullement des opportunités y liées. Au contraire, elles
s’appauvrissent avec en sus un environnement détruit à gérer. Les
ristournes doivent ainsi faire l’objet d’une réactualisation, idem
pour l’exploitation. En ce qui concerne le volet commercial des
produits, nul n’ignore qu’il est dominé par le trafic et le marché
noir. Il va donc falloir travailler de façon à ce que tous les services
concernés puissent opérer de concert et avec rigueur pour enrayer le
mal. S’agissant du milliard que vous avez cité, c’est la triste vérité.
Recueillis par : Victor Otonia
Défense
nationale et pêche, même combat
Le ministre de la
Défense nationale, le général de division Jules Mamizara et le
contre-amiral Hippolyte Raharison, secrétaire d'Etat chargé de la Pêche
et des ressources halieutiques, ont signé hier un protocole d'accord qui
consacre une"alliance naturelle" entre les forces aéronavales
et la gestion de la zone économique maritime exclusive de Madagascar.
"C'est un accord entre Malgaches" devait déclarer le général
Mamizara mais aussi "une conjonction de spécialités". Le président
Marc Ravalomanana a annoncé à Antsirabe, la prochaine venue de 5 bâtiments,
don du gouvernement américain. Ils intégreront à titre militaire le
dispositif du centre de surveillance maritime créé en 1999 pour la mise
en oeuvre de la politique "Pêche responsable" initiée avec
l'Union européenne. "Tout le monde va trouver son compte avec ce
protocole d'accord" explique le ministre de la Défense. "La
coopération avec le secteur Pêche nous donne les moyens d'utiliser les bâatiments
et d'assumer nos responsabilités de surveillance et de sécurisation des
frontières. On ne dispose pas de gazole, par exemple. Le secteur Pêche
à travers de simples contreparties, multiplie ses capacités dans la
gestion et le contrôle de nos ressources maritimes". La mission
primordiale du sécrétaire d'Etat Hippolyte Raharison est une mission
d'amiral : le Chef de l'Etat a déjà annoncé sa détermination
d'augmenter la capacité de contrôle des 5000 km de côtes malgaches et
du 1,2 million de km2 de zone économique exclusive. En ratifiant la
Convention des Nations unies sur le droit de la mer, Madagascar s'est
engagé dans une politique de conservation et de gestion pour éviter que
la surexploitation par la pêche sauvage, irresponsable, n'aliène
gravement les ressources biologiques de sa zone économique exclusive. En
2001, les recettes des exportations halieutiques ont atteint 1060,9
milliards dont 777,5 du seul fait des crevettes, 58,78 des poissons, 10,7
des langoustes et 6,9 des crabes. Le Centre de surveillance est doté de
moyens modernes y compris satellitaires, mais d'un seul bateau et d'un
avion. La prochaine arrivée des dons américains renforce l'efficience de
la coopération Forces aéronavales-Pêche et ressources halieutiques,
fruit d'une reflexion menée en commun avec l'Union européenne.
Entre
les lignes
o Une
manifestation de soutien au pds Thierry Raveloson est prévue ce jour à
Toliara,
selon des sources locales. Des correspondances particulières rapportent
qu'une "cabale sur fond d'une affaire de saphir" diligentée
contre le jeune Raveloson serait en passe de réussir. Le nom d'un
ministre originaire de la province est cité avec 4 personnes présentés
comme "membres du Tim local" auxquels on reproche une descente
à Sakaraha où ils ont procédé à un contrôle "illégal" de
5 opérateurs sri lankais, suivi d'arrestations et de tranfèrement sur
Tana. Ils auraient manoeuvré dans la capitale pour des postes au niveau
provincial mais ont reçu une fin de non recevoir de la part de Thierry
Raveloson. Les rumeurs d'une destitution prochaine ont fait monter au créneau
de tous les medias de Toliara, les notables de la province. "On
n'acceptera pas que Thierry soit sacrifié".
o L'opération de ravalement des Arcades qui
vient d'être (légalement) prescrite par la municipalité d'Antananarivo
par le biais du maire délégué du 1er arrondissement, sera au menu d'une
intéressante séance d'information tenue ce jour à Analakely. Une societé
a été "proposée" aux propriétaires qui peuvent la récuser
mais n'en seront pas moins astreints d'acheter la peinture auprès de
l'arrondissement. Au sortir de la crise, la pilule est dure et les
questions seront certainement pertinentes.
: Mamy Nohatrarivo
Marc
Ravalomanana à Faravohitra
Marc Ravalomanana
aura été hier, le premier Président de la République à effectuer une
descente dans un ministère. En l'occurrence, au ministère de la Justice
à Faravohitra (à quelques pas de sa résidence) pour y voir avec l'hôte
des lieux, la ministre Alice Rajaonah et son staff, les moyens de mettre
en œuvre son programme pour la bonne gouvernance et le respect de l'Etat
de droit. "Remettre la Justice sur les rails et à la place qu'elle mérite"
ont été les premiers mots du Chef de l'Etat au cours de cette descente
qui a été suivie d'une visite-guidée des lieux.
Le Chef de l'Etat a ainsi indiqué que le
ministère de la Justice est déjà dans la liste des départements qui bénéficieront
du financement de 2 milliards de dollars octroyé par les Etats-Unis pour
les actions de redressement socio-économique du pays. Le montant n'a pas
été précisé, mais il a été annoncé que ce financement servira à
soutenir les travaux de réhabilitation du bâtiment même du ministère
qui date de 1870 et d'extension des prisons et autres maisons d'arrêt, et
à acheter des matériels et équipements. Car il a été également
constaté que, outre la vétusté des bâtiments, les équipements et matériels
bureautiques, informatiques et autres qui sont d'usage actuellement dans
la technologie moderne, font gravement défaut, pratiquement au niveau de
tous les services du ministère aussi bien dans la capitale qu'en
provinces, selon les déclarations d'Alice Rajaonah..
On note que le ministère de la Justice compte
actuellement près de 1200 agents dont 700 pour le personnel
administratif. Tandis que les agents de l'administration pénitentaire
sont de 800.
:Miadana
Andriamaro
5
ans de l'Aceem Radio 103.4
L'Aceem Radio à
Faravohitra a célébré officiellement ses 5 ans d'existence à son siège
ce week-end. La première journée a été marquée par la cérémonie
officielle de présentation de vœux honorée par la présence du SG du
ministère de la Communication Louis Rasamoely, le directeur des affaires
publiques auprès de l'Ambassade des États-Unis White Waker accompagnés
d'autres hautes personnalités et par l'ouverture, l'antenne de la radio
aux personnalités politiques. Tandis que la seconde journée a vu la
participation d'artistes dont les jeunes talents comme
"Efficace" et les stars parmi lesquels Njakatiana et Rah-Ckiky.
Animée par les 11 membres de l'équipe de la station, la tête qui était
retransmise en direct par la radio elle-même, a revêtu d'une ambiance
familiale. Les débats politiques sous l'impulsion des jeunes et
dynamiques journalistes entre autres Penjy Randrianarisoa, Alisandy et le
directeur de la station Hery Rakotoarinia, étaient passionnants.
Dans son discours, le Président du groupe
Aceem William Ratrema réitéré que cette station qui accorde la priorité
à l'éducation, l'enseignement et à la défense des valeurs malgaches va
se tourner, dans l'avenir, au renforcement du professionnalisme et à
l'utilisation de la haute technologie. De nouveaux engagements pour
lesquels il demande désormais l'appui du pouvoir en place, des opérateurs
économiques, des Ong ainsi que des pays partenaires de Madagascar
notamment les Usa. Cette initiative a pour but de satisfaire d'avantage
son auditoire.
Concernant particulièrement l'orientation de
la station, elle est la seule et unique qui offre une large part, plus de
90%, à la musique malgache. De même, elle s'ouvre à toutes les
tendances politiques.
: Teholy
Martin
Action
pour les handicapés
L'Association pour
les handicapés de Madagascar (Ahm), ayant son siège à
Montpellier-France, n'a cessé d'apporter sa contribution en faveur des
personnes amputées des jambes. Une jeune femme malgache amputée de ses
deux jambes a déjà bénéficié d'un don de fauteuil roulant en l'an
2001, et cette fois-ci, cette association va franchir une nouvelle étape
grâce à la collaboration de la maison de chaussures Aigle D'or. Sylvie
Rasendraharimanana a reçu des bottes, de moignons, qui vont lui permettre
de marcher sur ses moignons, d'exercer ces derniers et donc de développer
leur musculature, les préparant ainsi à recevoir les jambes
artificielles que l'Ahm lui a procurées.
Le magasin de chaussures, conscient du
handicap de cette jeune fille gravement mutilée, a bien voulu mettre à
la disposition de l'association son atelier pour y réaliser la confection
de ces bottes de moignons selon les indications nécessaires. A noter que
l'Ahm a été sollicitée surtout par des femmes amputées d'une jambe
d'après les explications fournies par le délégué de l'Ahm, Jean Louis
Rousseau, mais fort rarement par des femmes amputées d'un bras ou d'une
main. Cela est sans doute dû au fait que concernant l'activité
caritative principalement la fourniture de prothèses, les unijambistes en
ont davantage besoin que les manchots qui peuvent fort bien s'en passer.
Toutefois, l'Ahm lance un appel aux Malgaches manchots pour se faire connaître
de l'association.
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Contact: Jean Louis Rousseau
Lot IVL 58 E Ter
Andohatapenaka
B.P 11037 Antananarivo 101
Tel: 22-625-24
:Ramalala
Don
aux étudiants victimes de l'incendie
Des erreurs indépendantes
de notre volonté se sont glissées dans notre article de samedi sur la
remise de don aux étudiants victimes de l'incendie à la Cité
universitaire d'Ambolonkandrina. Nous tenons ici à préciser que le
ministre de l'Enseignement supérieur Jean Théodore Ranjivason et Mme Méline
secrétaire d'État à la Condition féminine et à l'enfance, étaient
les membres du gouvernement sur place et non le ministre de l'Enseignement
secondaire et de l'éducation de base Dieudonné Razafindrandriatsimaniry
et celui de la Population Jacob Félicien Andriampanjava. Nos excuses aux
intéressés. :
L'ex-gouverneur
de Toamasina, Lahady Samuel retrouvé abandonné sur la route de Mananara
L'ex-gouverneur de
la Province autonome de Toamasina, Lahady Samuel, ancien ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la République algérienne,
74 ans, a été retrouvé hier, abandonné et totalement épuisé sur la
route de Mananara Nord, dans la zone de Tanambe. Il a été recueilli par
un taxi-brousse et remis au sous-préfet de Soanierana-Ivongo en fin d'après-midi.
"Visiblement, il n'a plus eu la force de suivre le rythme des
rebelles en fuite ou en perpétuel mouvement et a été abandonné dans la
forêt de Soanierana-Ivongo". L'ex-gouverneur a été retrouvé dans
un triste état voire "à l'article de la mort". Selon des
sources proches du Pds Tsizaraina Emile, ce dernier a donné ordre aux
autorités de la sous-préfecture de tout faire pour le sauver. Le sous-préfet
lui avait rapporté que Lahady Samuel "n'avait plus que la peau sur
les os" et que "il ne tiendrait pas longtemps". Le
taxi-brousse l'avait retrouvé "affalé, mourant" et l'ancien
gouverneur a survécu par les vertus du "ranon'ampango" corsé
et du "vary sosoa". Il a ensuite été transporté sur Fénérive-est
avec une escorte de 4 gendarmes. Un petit détachement est parti de
Toamasina à leur rencontre vers 19 h30. Le Pds Tsizaraina Emile aurait
personnellement veillé à lui réserver une chambre, "interdit de
visite, à l'hôpital général du Grand port.
L'on apprend par ailleurs, que Dieudonné
Gervais, directeur de cabinet de l'ex-gouverneur, a été arrêté hier,
ainsi que Eugène Régis Mangalaza, recteur de l'université de Toamasina
et de nombreux membres de l'association "Zatovo". M. Sambany
Laurent, de la direction de la Province autonome, est activement recherché.
Aucune pièce comptable ne justifie les 2 milliards de dépenses de
l'investiture de Lahady Samuel.
: Mamy Nohatrarivo
Dans
la ligne de la reconciliation
N'en déplaise aux
apprentis politologues qui - d'après leurs dires - ne voient pas le
bien-fondé de la démarche de Réconciliation Nationale, Dieu merci ! Les
Malgaches viennent d'éviter une guerre civile, une sale guerre, qui plus
est, dont les conséquences directes et autres effets collatéraux
auraient été incalculables si elle n'avait pas été jugulée à temps.
A ce niveau, il n'est pas superflu de saluer
la sagesse légendaire, la patience et la magnanimité dont ont fait
preuve les Malgaches, toutes opinions et toutes ethnies confondues, pour
que le vouloir vivre ensemble - la fameuse affectio societatis - triomphe
de toutes les menées directes ou insidieuses allant dans le sens d'une
balkanisation larvée de notre beau pays. La pondération a su, chez la
majorité des citoyens, triompher des coups de cœurs du style "que
chacun rentre dans sa tribu O Israël ! (1)
Gloire à Dieu donc et honneur aux Malgaches !
Mais si la Nation est restée une et indivise,
dans quel état se trouve-t-elle ?
La priorité des priorités est aujourd'hui de
reconstituer les tissus social et industriel du pays.
La primauté revient au volet social car comme
le disent les Betsileo de l'Imoron'i Mania : "Ny vola taratasy, ny
tanimbary fotaka, fa ny ona ro ona", traduction libre : l'argent
n'est somme toute que du papier, les rizières de la boue, mais il n'y a
d'homme que l'homme.
L'être humain est la cause première et dernière
de toute action sociale, culturelle, politique et économique conséquente.
Reconstituer le tissu social veut dire opposer
des actions et des mesures radicales et énergiques aux hécatombes
actuelles opérées par la dénutrition, la faim et les épidémies dans
les couches vulnérables, citadines ou campagnardes.
Reconstituer le tissus social, c'est opposer
des mesures drastiques et urgentes à l'aggravation de la fracture sociale
rendue béante par les suppressions d'emplois qui ont dépassé la
centaine de mille au cours de la crise.
Reconstituer le tissus social, c'est opposer
un "niet" catégorique aux tendances/réflexes égoïstes vers
le seul salut individuel et - au contraire - faire remonter, du fond de
notre âme malgache, notre Fihavanana (solidarité, cohésion, entraide)
qui nous a tenu lieu, tout au long de tant de crises, de sécurité
sociale.
Mais la reconstitution du tissu social ne peut
se faire que dans et par la reconstitution du tissu industriel.
On a beau nous rabattre les oreilles avec
"la montée en flêche du secteur des services et la baisse subséquente
de l'importance du secteur industriel" dans les économies modernes
et mondialisées actuelles, il n'en reste pas moins que pour un pays dont
- à ce qu'il paraît - 85% de la population sont des ruraux, il est
toujours primordial d'avoir "une industrie solide qui puisse être le
moteur de l'agriculture qui servirait de base" eh oui ! il n'y a pas
à réinventer le monde, ici on retrouve le "marcher sur ses deux
jambes" qui semble n'avoir pas trop mal réussi aux Chinois
communistes.
il y a donc priorité à reconstituer le tissu
industriel malgache.
Toute aide économique d'urgence conséquente
ou qui se veut telle devra donc prioriser l'aide aux unités industrielles
frappées par la crise et condamnées à cesser temporairement leurs
activités, mais aussi le développement d'une politique agressive de
marketing des potentiels économiques malgaches ainsi que la prise de
mesures incitatives pour l'attraction de nouveaux investisseurs étrangers
qui viendraient s'implanter à Madagascar. Ce qui rappelle évidemment la
délicatesse particulière de la question des augmentations de salaires,
dans cette période de reprise économique.
En tous les cas, la paix sociale et la reprise
économique passent par la reconstitution des tissus social et industriel
!
Kama Rakotondrainy
(1) La Bible : I Rois - 12-16
Sambava
- Meurtre et vol de vanille
Selon les témoins,
le submersible n'aurait été visible que durant quelques minutes.
Coïncidence ou pas, un peu plus tard dans la
matinée, les troupes gouvernementales basées sur place furent informées
de faits singuliers, en tout cas assez troublants pour qu'elles y
attacheront par la suite la plus grande importance : à Ambodimanga, un
petit village situé à 40 km au sud et en bordure de la mer, sur la route
vers Antalaha, trois hommes, arrivant de la mer à bord d'une embarcation,
y auraient débarqué dans la matinée, sous l'œil de plusieurs témoins.
Ces derniers racontent que les trois individus, qui, apparemment, n'étaient
"ni des Malgaches ni des Blancs caucasiens ("Vazaha")",
se sont alors enfoncés dans la forêt pour en ressortir plus tard en
compagnie… d'un quatrième homme. Tous les quatre sont ensuite partis au
large, à bord de la même embarcation.
Les militaires sur place, prenant l'affaire très
au sérieux, mènent déjà des investigations pour essayer d'en savoir
plus.
"Groupe de pression"
En savoir plus, c'est ce que militaires,
policiers et gendarmes à Sambava aimeraient bien, sur un meurtre
particulièrement horrible suivi d'un vol de vanille qui a mis depuis hier
matin également toute la ville en émoi. La victime, une femme qui
habitait du côté d'Ambodisatrana, un quartier sis à la sortie sud de la
ville, et qui était connue pour stocker de la vanille préparée chez
elle, a été sauvagement assassinée à coups de machette, probablement
dans la nuit dernière. Et comme toute la vanille qu'elle était censée
garder chez elle avait disparu, l'on conclut au crime crapuleux. L'enquête
suit actuellement son cours. Toutefois, le drame a soulevé une telle
indignation dans la ville que des citoyens, des femmes pour la plupart, se
sont constitués en un "groupe de pression", exigeant des
militaires sur place qu'ils s'impliquent davantage dans le rétablissement
et le maintien de la sécurité dans la région.
: Andry
R.
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Midi de Madagascar 30/07/02
Visite inopinée au ministère de la Justice :
le Président Marc Ravalomanana veut une justice moderne
" Il n'y a pas de véritable démocratie sans une justice moderne ". C'est en ces termes que le Président de la République, Marc Ravalomanana, s'est exprimé hier matin, au ministère de la Justice à
Faravohitra. Une visite inopinée du Chef de l'Etat, dans ce Département ministériel, situé à quelques dizaines de mètres de son domicile, une descente sur terrain qui a surpris les employés, tout comme les riverains. Un ministère qu'il considère comme prioritaire, où le slogan " Fahamarinana et Fahamasinana " cher au président ne devrait pas être un vain mot. Il n'a pas pour autant minimisé le rôle des autres départements ministériels. D'ailleurs, d'autres ministères seront aussi visités, a-t-il dit.
Dominique Ramiandrisoa
Une occasion aussi pour le Président de la République de constater de visu dans quel état se trouve ce ministère. Ainsi, il a procédé à un état des lieux, en visitant entre autres, les bureaux du Secrétaire Général et des différents directeurs, et même la salle des archives. Le gouvernement a déjà alloué un milliard de nos francs, au ministère de la Justice, et cela pourrait augmenter en fonction des besoins et des priorités, a signalé le Chef de l'Etat. Ce dernier a parlé aussi de l'arrivée prochaine d'une délégation d'experts américains spécialisés dans le domaine de la Justice, une visite que " nous devrons mettre à profit ", a-t-il conclu.
Revaloriser la Justice
De son côté, le ministre de la Justice, Alice Rajaonah, a exposé les conditions de travail auxquelles sont confrontés les employés de ce ministère. Elle a parlé notamment de l'exiguïté des locaux, des problèmes d'archives, du transport du personnel et de la réhabilitation des locaux. Signalons que le bâtiment a été construit vers 1870. Elle n'a pas non plus oublié de mentionner les frais de justice criminelle, qui s'élèvent à 2 milliards 500 millions de fmg, qui ont été bloqués, à cause de la mauvaise gestion du régime précédent. Pour sa part, le Secrétaire Général a déploré les moyens financiers qui sont mis à la disposition du ministère de la Justice, en citant le cas de Tribunal de Première Instance (TPI) de Miandrivazo. Ce TPI n'a droit qu'à un budget de 5 millions par an, largement insuffisant, selon le S.G. Pour ce haut responsable de ce ministère, les moyens matériels sont aussi nécessaires pour revaloriser la Justice. Notons que 1200 employés assurent le fonctionnement du département de la Justice, dont 500 magistrats.
Sur CNN
Ratsiraka rêve de revenir, Ravalomanana plus serein
Les deux interviews sur CNN à l'endroit du Président Ravalomanana et l'Amiral Ratsiraka, le week-end dernier, traduites en français par le JIR, ont montré les attitudes bien fixées des deux personnalités. Si Didier Ratsiraka rêve toujours de revenir au pouvoir en réclamant désespérément un second tour, Marc Ravalomanana, lui, veut s'atteler à la reconstruction de Madagascar.
rvf
" Si la paix, la stabilité et la liberté retrouvent leurs droits à Madagascar, je reviendrai. Ce que j'ai toujours voulu depuis le début et veux encore aujourd'hui, c'est un second tour, puisque personne ne l'a remporté au premier. Je pourrais revenir à Madagascar et, s'il vous plaît, laissez le peuple choisir qui est le président. C'est le peuple qui doit choisir ", a déclaré Didier Ratsiraka, qui semble oublier qu'il a abusé de l'utilisation des fonds spéciaux, et a accusé Marc Ravalomanana de " corrompu ". Pour sa part, le Président de la République, Marc Ravalomanana, a souligné que " penser à une autre élection n'a pas de sens. La normalité et la paix sont aujourd'hui revenues à Madagascar, voilà pourquoi il n'est pas nécessaire d'organiser une autre élection. La HCC ayant rendu sa décision, si j'ai gagné au premier tour, il n'y a pas lieu d'organiser une autre élection. Et je suis sûr d'avoir gagné (…). Le gouvernement de réconciliation était une étape. C'est fait. Maintenant, nous nous préparons pour organiser les législatives. Nous allons nous efforcer de mettre en place la bonne gouvernance et la transparence, au sein du gouvernement pour combattre la corruption ".
Ampahibe : Défense et Pêche
Objectif, contrôler 5000 km de côtes
La salle d'honneur du ministère de la Défense nationale à Ampahibe a été, hier après-midi, le cadre de la signature d'un protocole d'accord entre ce département ministériel et le Secrétariat d'Etat chargé de la Pêche et des Ressources halieutiques. La convention signée hier entre les ministres, Mamizara Jules et Raharison Ramaroson Hippolyte, fait suite à une longue réflexion qui a commencé en 1996 par l'étude de faisabilité financée sur l'accord de pêche avec l'Union européenne.
Dominique Ramiandrisoa
Les bases pour la mise en place d'un programme de suivi, contrôle et surveillance des pêches ont été définies à cette époque. L'objectif est d'augmenter la capacité de contrôle des 5000 km de côtes malgaches, ainsi que des 1,2 millions de km² de zone économique exclusive. L'utilisation rationnelle des moyens du centre de surveillance des pêches et de l'Aéronavale, qui seront renforcés par les nouveaux équipements, va pouvoir garantir une exploitation durable des ressources et améliorer l'approvisionnement en protéines animales de la population malgache.
Nosintsika
30 jolay 2002
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces
30 juillet 2002
MAHAJANGA
Un tanker a amarré au port de Mahajanga pendant le week-end aussi les automobilistes s'attendent à être approvisionnés d'ici peu. D'autant que le
PDS a sorti un arrêté provincial réglementant la distribution de carburants
sur trois points essentiels, à savoir la protection des consommateurs, la
prévention de la pénurie et la constitution de stock de sécurité. Chaque
voiture aura ainsi droit à un plein tous les 3 jours, la distribution est
désormais informatisée et les cuves seront jaugées avant et après
distribution. Hier dans le quartier de Fiofio, quelques fûts d'essence ont
été saisis. Apparemment, il s'agit d'essence en provenance. d'Antananarivo.
Comme quoi le sens du marché noir est inversé ! Réunion, hier également des responsables de la Justice, des forces
militaires de pacification et du « Komity mandinika ny Zava-misy eto Mahajanga » (comité chargé de dresser la liste des personnes soupçonnées d'
exaction ou de crime pendant la crise. Un créneau pour ce comité de se
plaindre du « dysfonctionnement » des opérations d'arrestation. En
conséquence, hier en fin d'après-midi, le sénateur nommé, Mohammed Abdou dit
Menguy, a été arrêté pour incitation à la guerre tribale, approvisionnement
des barragistes, détention d'armes illégale, destruction des étalages des
commerçants merina du bazar. Des accusations niées en blocs par l'accusé
lors de son interrogatoire.
Les résultats du CEPE seront proclamés jeudi prochain et l'on a un taux de
participation de 92 % au BEPC dans le CISCO de Mahajanga I, soit 2341 candidats (7005 pour toute la province).
FIANARANTSOA
Un peu plus de 50% de réussite aux examens de CEPE dans le faritany. Un
résultat qui s'est amélioré par rapport aux précédents, devaient faire
remarquer les observateurs. Dans cette foulée, l'ONG « Sehatra ivoaran'ny
vehivavy », en partenariat avec l'ambassade des USA et la Caisse d'épargne,
a octroyé une bourse d'étude à 124 écolières démunies issues de 16 écoles de
Fianar I et II.
Côté sécurité, gendarmes, militaires et fokonolona collaborent dans la lutte
contre les « dahalo ». Les « dinam-pokonolona » sont maintenus mais cela n'
empêche pas que ces brigands de grand-chemin ne soient pas traduit devant la
justice.
Une étrange maladie sévit dans l'Ikongo et Fianar II. Elle se manifeste par
un fort accès de fièvre et de toux aboutissant à la mort dans l'Ikongo, et
que les médecins n'osent pas encore diagnostiquer.
AMBOSITRA
Retour progressif à la normale avec les livraisons sporadiques de carburants, à l'instar des frais de taxi-brousse qui sont actuellement à
50.000 francs et l'installation des responsables des divers services
publics. Toutefois l'électricité est toujours rationnée (de 9h à 12h et de
15h à 24h). Légère hausse du prix du riz au producteur dont le « kapoaka »
qui était de 500 Fmg est revu à 600 Fmg.
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