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  Action ..."Réaction"

d'une Rainizafimanga

Nouveau News Vaovao

Le site ARR

----- Original Message ----- 
From:
Marie-Jo.Tragin@wanadoo.fr
Bonsoir,
Comme nous sommes dans le chapitre action, puis-je vous soumettre la suite?
Je suis actuellement sur un projet d'informatisation et de dotation en livre de Fianarantsoa et de la BU de Tana (vous pourrez voir les details sur le site TIM, rubrique FAR Projets).
Actuellement il nous manque des cartes reseaux pour la mise en marche du tout. Ce sont des cartes réseau ISA 3Com. C'est ce type de carte qui fonctionne sans ennuis sous Linux.
Y aurait-il parmi vous des "donateurs" de ces cartes (d'occasion ou non?). A l'heure actuelle, nous en avons 18 de dons, 27 dons mais cartes non testees. Et au total il nous en faudrait 80. 
Merci de me contacter pour les bonnes volontés.
Merci de diffuser ce message.
-Marie-Jo TRAGIN Tél : - 05 61 78 09 71

http://a.ratsimbarajohn.free.fr/

Rien que....

Le site ARRRRR...

site ARR ...RRRRR ! 


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(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

Journal de l'Ile de la Réunion 29/07/02
Sur la chaîne de télévision américaine CNN
Madagascar : Duel à distance entre Ratsiraka et Ravalomanana

La chaîne américaine CNN a réalisé en fin de semaine dernière les interviews de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka. Voici la traduction de leurs propos, dont certains étaient malheureusement inintelligibles à l'audition. Dans ses propos, le président Ravalomanana lie l'organisation d'élections législatives anticipées à l'aide que peut apporter la communauté internationale. Quant à Didier Ratsiraka, il campe sur ses positions et exige toujours un second tour de l'élection présidentielle de décembre 2001.
CNN : Avez-vous admis votre défaite ?
- Didier Ratsiraka : Tromperie ? (ndt : M. Ratsiraka confond les mots anglais "defeat" et "deceit"
- Avez-vous accepté le fait d'avoir perdu la présidence ?
- Comment voyez-vous ça ? Non, non, non, non, non. Je ne l'accepte pas. Vous savez, la Haute cour constitutionnelle (HCC) a annoncé sa décision le 25 janvier. Celle-ci était : 46,21% pour M. Ravalomanana et 40,89% pour moi. Alors, cette décision de la HCC doit… Personne ne peut objecter quelque chose à ça. Cette décision est définitive. Alors, quand M. Ravalomanana s'est autoproclamé président pour la première fois, c'était bien une auto-investiture. Après ça, il est venu à Dakar devant le président Wade et a alors reconnu officiellement qu'il n'avait pas gagné. Le président Wade, lors du sommet de l'organe central de l'OUA, a aussi reconnu que personne n'avait officiellement gagné l'élection du 16 décembre. Pour moi, M. Ravalomanana n'est pas le président de Madagascar.
- Il semble pourtant l'être pour la majorité de la population…
- Je reste le président de Madagascar.
- La population malgache l'a accepté comme président. Même le président Wade a fait remarquer que le peuple l'avait accepté. Il dirige de fait le pays en tant que président. Les États-Unis, la France et trois pays africains l'ont reconnu en tant que président. Et pas vous…
- OK. Les États-Unis et tous les autres pays peuvent reconnaître M. Ravalomanana en tant que président, mais le peuple malgache ne peut pas, ne doit pas le reconnaître. Cela ne résoudra pas le problème du problème principal de Madagascar. C'est un coup d'État. Où est la transparence, où est la démocratie ? Personne ne peut proclamer et reconnaître M. Ravalomanana comme président tant qu'il n'a pas atteint les 51%. Voilà la vérité. Et je pense que c'est une terrible erreur si les hommes et les femmes de toutes les nations du monde reconnaissent M. Ravalomanana en tant que président. Cela ne résoudra pas le problème de Madagascar.
- Est-ce que vous…
- Maintenant, nous avons un dictateur à Madagascar.
- OK…
- Parce que maintenant, il y a là-bas une centaine de prisonniers, militaires ou civils. Pendant mon mandat, il n'y avait pas de prisonniers politiques. Maintenant, ils sont la majorité. Il n'y a plus du tout de liberté. Comment pouvez-vous accepter cela, comment pouvez-vous soutenir un tel régime ?
"RAVALOMANANA EST CORROMPU"
- Beaucoup de gens à Madagascar vous disent cependant de vous pencher sur votre propre régime. Vous avez été au pouvoir pendant plus de vingt ans. Les gens disent que vous n'avez pas tenu vos promesses. Beaucoup disent aussi qu'ils se sentent soulagés de votre départ parce que les combats sont terminés. Il y a eu des rapports sur les agissements de vos milices dans plusieurs villes, lançant des grenades, pillant des magasins, attaquant les gens et les prenant en otages. Et il y a eu d'énormes dommages économiques. Alors, beaucoup disent qu'ils sont contents du départ de M. Ratsiraka…
- Ce sont peut-être les informations que vous avez, mais s'il vous plaît, allez à Madagascar, écoutez et voyez par vous même. Vous savez, je suis revenu au pouvoir en 1997. Je l'avais quitté entre 1992 et 1996. En 1995, le taux de croissance était de 0,5% et l'inflation à 50%. A la fin de mon mandat, en décembre dernier, le taux de croissance était de 7% et l'inflation à 5%, même moins de 5%. Alors, pour moi… comment pouvez-vous… ce n'est pas un échec. C'est un succès. Si des gens sont contents parce que j'ai quitté Madagascar, OK. Mais je vous le dis : cela n'est pas la solution au problème de Madagascar. Mon Premier ministre est en prison. Mon ancien Premier ministre est en prison. Beaucoup de mes ministres sont en prison. Beaucoup de soldats et d'officiers, une centaine, sont en prison.
- Pensez-vous avoir encore une chance de retourner à Madagascar et de vous battre pour conquérir la présidence ?
- Bien sûr. Si la paix et la stabilité, et la liberté retrouvent leurs droits à Madagascar, je reviendrai. Ce que j'ai toujours voulu depuis le début et veux encore aujourd'hui, c'est un second tour puisque personne ne l'a remporté au premier. Je pourrais revenir à Madagascar et, s'il vous plaît, laissez le peuple choisir qui est le président. C'est le peuple qui doit choisir.
- Il semble que cela soit déjà fait…
- Laissez le peuple choisir.
- Cela semble déjà fait, mais M. Ravalomanana a annoncé que des élections législatives anticipées pourrait être rapidement organisées, auxquelles vos partisans pourraient participer. Cela serait-il acceptable pour vous ?
- Non, non, non. Cela n'est pas acceptable. Le problème n'est pas les législatives, mais la présidentielle. Vous savez, les électeurs ne votent pas pour un député de la même manière que pour un président de la République. Ce n'est pas la même chose. Si vous voulez une élection présidentielle, laissez-nous faire une élection présidentielle. Pourquoi une législative alors que la présidentielle n'est pas terminée ?
- OK.
- Les législatives sont pour l'année prochaine, pas pour cette année.
- Ma dernière question…
- Ce n'est pas une élection législative…
- Ma dernière question, M. Ratsiraka : le président Ravalomanana a dit qu'il avait l'intention d'ouvrir une enquête sur vous et qu'il voulait vous voir poursuivi pour corruption et détournement de fonds. Quelle est votre réaction ?
- Non. C'est faux. Si quelqu'un est corrompu, c'est M. Ravalomanana. Il n'a pas payé les 300 millions de francs français qu'il devait au fisc. Il a eu des exonérations de taxes pendant six ans. Je n'ai rien volé à Madagascar. 
J'ai aidé de nombreuses personnes, dix et dix mille personnes tous les jours, pendant un an (ndt : passage inintelligible) à Tananarive sur mes deniers personnels. J'ai offert des études à des étudiants en France, 75 actuellement. Je ne suis pas corrompu. Je sais que la corruption prévaut partout, dans le monde entier, depuis Jacob et Isaïe, les fils d'Isaac, mais…
- OK.
- Je peux vous dire, je peux le jurer, je peux jurer que je ne suis pas corrompu.
- Merci.

RAVALOMANANA : "JE SUIS SÛR D'AVOIR GAGNÉ"
- CNN : Quelle est votre réaction aux propos de M. Ratsiraka ?
- Penser à une autre élection n'a pas de sens. La normalité et la paix sont aujourd'hui revenues à Madagascar, voilà pourquoi il n'est pas nécessaire d'organiser une autre élection.
- Êtes-vous sûr de la légitimité de votre présidence ?
- La HCC ayant rendu sa décision, si j'ai gagné au premier tour, il n'y a pas lieu d'organiser une autre élection. Et je suis sûr d'avoir gagné.
- Quand auront lieu les législatives ?
- Le gouvernement de réconciliation était une étape. C'est fait. Maintenant, nous nous préparons pour organiser les législatives.
- Quand ?
- Cela dépend de l'aide des Nations unies et des Européens.
- Pensez-vous que ces élections puissent avoir lieu avant la fin de l'année ?
- Cela dépend de l'aide internationale. Nous en avons besoin pour établir les listes électorales et pour le matériel. C'est important pour la transparence et la fiabilité des résultats. C'est cela la démocratie.
- Cela pourrait-il être possible avant la fin de l'année ?
- Oui.
- Quelle est aujourd'hui la situation économique ?
- C'est simple (ndt : passage inintelligible) Nous allons nous efforcer de mettre en place bonne gouvernance et transparence, au sein du gouvernement et pour combattre la corruption. Nous ferons de notre mieux.
- Quelles sont vos autres priorités ?
- Le plus important, ce sont les transports et les communications. Il nous faut réparer les routes et les ponts pour faciliter la circulation.
- En tant que businessman, quelles leçons pourriez-vous tirer de votre expérience concernant la conduite du pays ?
- Il nous faut donner des garanties aux investisseurs. Il y en a qui veulent venir, mais beaucoup sont partis durant la crise et beaucoup de sociétés ont fermé. Nous leur lançons un appel au retour. Si ils reviennent, beaucoup de Malgaches auront du travail et nous pourrons progresser rapidement.
REPÈRE
o LE PROGRAMME DE SYLLA
A l'issue de la réunion des bailleurs de fonds de la Grande Ile, vendredi dernier à Paris, la Banque mondiale a noté plusieurs points importants figurant dans le programme du gouvernement Sylla. Ce programme "de reconstruction et de développement" comporte trois volets. Le premier, et le plus important, est l'assistance d'urgence aux plus pauvres, notamment en ce qui concerne la nourriture. Figurent également dans ce volet la création d'emplois publics temporaires pour aider ceux qui ont perdu leur travail durant la crise et des mesures pour améliorer les services de santé ainsi que la diffusion de l'éducation.
Concernant le second volet, gouvernement Sylla a ensuite expliqué qu'il souhaitait pratiquer la bonne gouvernance et la démocratie dans un État de droit. Des plans ont été présentés pour l'amélioration de l'usage et le contrôle des finances publiques, la réduction de la corruption et l'accroissement de la transparence dans les prises de décision concernant le secteur public. Le gouvernement a également confirmé son intention d'organiser des législatives anticipées.
Le troisième volet concerne les programmes d'aides à l'investissement du secteur privé et l'extension de la production nécessaires pour créer de l'emploi. En mettant l'accent sur la nécessité de reconstruire les infrastructures détruites durant la crise pour faciliter la circulation des biens et des personnes, le gouvernement a annoncé qu'il allait mettre en place des mesures fiscales incitatives pour attirer les investisseurs étrangers.
Les représentants des bailleurs de fonds ont donné leur aval à ce programme gouvernemental en assurant que Madagascar allait bénéficier d'un soutien financier d'environ 2,4 milliards de dollars lors des quatre prochaines années.


Nosintsika 28 jolay 2002

antananarivo , alahady 28 jolay 2002
( 1er article ) Donors pledge dlrs 2.3 billion for Madagascar 
Fri Jul 26, 2:57 PM ET
PARIS - International donors on Friday pledged dlrs 2.3 billion in aid over four years for Madagascar, one of the world's poorest nations, its prime minister and the World Bank ( news - web sites) said.
The pledges were made at a World Bank-sponsored meeting in Paris. The aid follows months of upheaval on the Indian Ocean island, thrown into turmoil after presidential elections last December. 
"We came looking for ideas and more concrete support," the Madagascan prime minister, Jacques Sylla, said at a news conference in Paris. "We are satisfied, very satisfied." 
Neither Sylla or a World Bank statement gave specifics on how the aid would be used. But Hafez Ghanem, the bank's director of operations for Madagascar, said about more than dlrs 1 billion would go toward social aid. 
The World Bank said the Madagascan government presented the Paris meeting with plans to provide urgent food aid, create jobs, improve the use and control of public funds, fight corruption and to increase transparency in public decision-making. 
The government also confirmed its intention to organize parliamentary elections, the World Bank statement said. 
Madagascar's economy has been left in tatters by a power struggle that erupted between Didier Ratsiraka, then president, and Marc Ravalomanana, his challenger, in the presidential election. 
Initial election results would have forced a runoff, but Ravalomanana, then the opposition leader, said he won the vote outright. Backed by hundreds of thousands of supporters, he took over the capital, Antananarivo, and eventually the rest of the island. Ratsiraka fled to France. 

(2è article ) Friends of Madagascar Conference 
Donors Affirm Support of US$2.3 billion over four years 
Media Contacts à Paris: Anne Davis Gillet ; tel. ; (33) 1 40 69 30 28 ;fax. : (33) 1 40 69 31 71; Email: adavis@worldbank.org
PARIS, July 26, 2002 -- A Conference of the Friends of Madagascar was concluded today during which the new Government of Madagascar presented its economic recovery program. The conference was chaired by Mr. Hafez Ghanem, World Bank Country Director for Madagascar, Comoros, Mauritius and the Seychelles, Mr. Pierre Protar, Chief of European Commission Delegation, and Mr. Adama Guindo, Resident Coordinator for UNDP in Madagascar. The delegation of the Government of Madagascar was headed by H.E. Jacques Sylla, Prime Minister. Representatives from 17 countries and 19 organizations attended the conference.[1] 
In parallel, a meeting hosted in coordination with the French Government was held on July 25, 2002 bringing together over 100 private sector representatives from Madagascar and foreign investors from around the world.
The Government Program
The Government of Madagascar presented its new program for reconstruction and development to conference participants. The program has three pillars. First, and most important, are emergency programs to assist the poorest in the country. These activities include urgent nutritional support to the neediest, temporary employment creation through public works program for those having lost their jobs, and measures to improve the delivery of basic education and health services.
Second, the Government places particular emphasis on good governance, democracy and the rule of law. Plans were presented to improve and control the use of public finances, reduce corruption, and increase transparency in public decision-making. The Government also confirmed its intention to organize the anticipated legislative elections. 
Third are policies and programs geared to assisting the private sector in re-launching and expanding production, necessary to re-employing people. Also critical is the rehabilitation of destroyed infrastructure, vital for movement of goods and people throughout the country. Government also announced a number of fiscal incentives and private sector promotion activities intended to reassure and attract investors. 
Government authorities also announced their intention to renew their work on designing a comprehensive strategy to reduce poverty in the country. Such a Poverty Reduction Strategy Paper (PRSP) is expected to be completed in the spring of 2003. Furthermore, the Government delegation reaffirmed their commitment to pursue the accompanying debt relief, which was granted to Madagascar under the Highly Indebted Poor Countries (HIPC) initiative in December 2000.
Donor Support
Represented Donors expressed strong support of the economic and social program of the Government of Madagascar and underlined the importance of adhering to principles of good governance, promoting development of a strong private sector, and reducing poverty. In addition, participants emphasized the importance of formulating a poverty reduction strategy in an inclusive way. To support these objectives, Donors pledged a sum of approximately US$2.3 billion over a period of four years. 
The Government and its partners agreed to organize sectoral meetings over the next 12 months to ensure follow-up of the implementation of the recovery program. 
[1] Participants included representatives from Austria, Canada, China, France, Germany, Italy, India, Japan, Madagascar, Mauritius, Netherlands, Norway, Russia, Senegal, Switzerland, the United Kingdom, the United States, African Development Bank, Agence Française de Développement, Common Market for Eastern and Southern Africa, European Investment Bank, European Commission, Food and Agricultural Organization, Indian Ocean Commission, International Fund for Agricultural Development, International Monetary Fund, International Organization for Francophonie, Kuwait Fund for Economic Development, Norwegian Agency for Development Cooperation, Saudi Development Fund, UNAIDS, UNDP, UNICEF, USAID, World Health Organization, and the World Bank.


L’Express de Madagascar 29/07/02 

Ravalomanana, à Antsirabe, lève un pan du voile sur sa politique sectorielle
Le chef de l'Etat a declaré qu'il faut désormais agir et ne plus s'éterniser dans le discours politique. "Il ne faut pas attendre la reconnaissance (internationale), elle se rapproche tous les jours, il faut d'abord montrer" de quoi nous sommes capables. "Il faut maintenant regarder vers l'avenir". Citant l'exemple des sénateurs qui ont tu, selon lui, d'éventuels griefs personnels ou des blessures d'amour-propre, pour renouveler leur bureau permanent dans un "esprit consensuel", Marc Ravalomanana a solennellement adjuré les Malgaches de mettre fin à la haine et aux rancoeurs. Sans que cela exclue une action judiciaire dont la procédure sera accélérée. Parmi les points saillants de son intervention devant une foule survoltée, figurent sa détermination à lutter contre les fraudes douanières, "source de toute la corruption qui constitue le scandale permanent de ce pays", sa volonté de retablir le secteur de l'élevage bovin, '' qui doit revenir à son rang de première de nos richesses nationales", et un aperçu de son progamme immédiat. Suspension "provisoire" du système de recouvrement des coûts dans les centres de santé, rehabilitation-assainissement des marchés aux bovidés -un combat d'envergure sera menée à partir du mois d'Août contre le grand banditisme rural-, détaxation des vaccins, lutte contre la plaie du redoublement, la désaffection des parents envers l'école et l'interventionnisme dans le fonctionnement de l'administration publique.
"Au nom de la bonne gouvernance".
Le président Ravalomanana a donné un aperçu de sa politique sectorielle à Antsirabe samedi, lors d'une visite apparemment impromptue, décidée après son passage, la veille, à l'académie militaire. Devant la poste de la Ville d'eaux, où une tribune a été montée aux petites heures de la matinée, le chef de l'Etat a declaré devant une foule en liesse et survoltée qu'il faut désormais agir et ne plus s'éterniser dans le discours politique.
Le président de la République a de nouveau insisté à Antsirabe, samedi, qu'il ne faut plus focaliser les efforts sur des considérations politiques telles que la reconnaissance internationale. "Il ne faut pas l'attendre, elle se rapproche tous les jours, il faut d'abord montrer" de quoi nous sommes capables et agir. Marc Ravalomanana a fait une croix sur le passé proche. "Je suis le président de la République de Madagascar, élu par le peuple malgache". Et recommandé la seule disposition d'esprit qui soit la seule positive pour le développement de la Nation. "Il faut maintenant regarder vers l'avenir". Il a cité l'exemple des sénateurs qui ont tu, selon lui, d'éventuels griefs personnels ou des blessures d'amour-propre, pour renouveler leur bureau permanent dans un "esprit consensuel", et élu président du sénat, deuxième personnage de l'Etat, M. Rajemison Rakotomaharo, de la garde rapprochée du président de la République. Il a solennellement adjuré les Malgaches de mettre fin à la haine et aux rancoeurs mais que cela n'exclut pas une action judiciaire contre les coupables de crimes et délits pendant le conflit postélectoral. "J'ai donné l'ordre au ministre de la justice d'accélérer la procédure y afférente". Parmi les points saillants de son intervention, qui a été coupée à trois reprises à sa demande -"Envoyez un peu de musique" a t-il demandé à la fanfare militaire- figure sa détermination à lutter contre la corruption à travers, par exemple, les fraudes douanières, "une des sources du scandale permanent de ce pays". Il a solennellement promis aux bailleurs de fonds de garder un oeil particulièrement attentif aux activités d'importation et visant sans détours "des etrangers", lancé un avertissement "à ceux qui se prévalent de leur argent" pour porter préjudice au bien commun, en esquivant les taxes.
Révélant un cas de fraude (voir article par ailleurs) découvert la veille au port de Toamasina, le Chef de l'Etat a été sans ambages. "Ou vous restez ou vous rentrez chez vous, vous n'êtes pas les seuls à être malins". Le président Ravalomanana déclare que "c'est une petite minorité qui est à l'origine de la situation actuelle de la Nation". Il a révélé sa volonté de rétablir le secteur de l'élevage bovin, ''qui doit revenir à son rang de première de nos richesses nationales". Le président de la République devait annoncer le réhabilitation et l'assainissement de tous les marchés de bovidés sur toute l'étendue du territoire national, une entreprise qui sera conjuguée avec l'éradication du grand banditisme rural.
UN COMBAT D'ENVERGURE À PARTIR DU MOIS D'AOÛT
Comme il l'avait déjà declaré à Analavory, sa première foire, il prévient qu'un combat d'envergure sera lancée à partir du mois d'Août contre les "dahalo" et que l'armée, la gendarmerie et la police seront dotés de grands moyens, comme des hélicoptères, pour mettre fin à une des causes premières du déclin du secteur bovidés. "Des richesses, nous en avons et et elles devraient nous permettre de ne pas quémander" (des aumônes) "à droite et à gauche". Avec l'annonce de la détaxation des vaccins qui s'ajoute aux ciments, intrants et matéiels agricoles, le chef de l'Etat a donné un aperçu concret de ses actions immédiates. Il a ordonné au ministre de la santé de suspendre "provisoirement" le recouvrement des coûts dans les centres de santé. Il explique sa décision par la situation dans les hôpitaux et la hausse du taux de mortalité. Le président Ravalomanana déclare qu'il s'expliquera "personnellement" sur le sujet auprès des bailleurs de fonds et qu'il se mettra à la recherche de fonds pour faire face aux éventuelles retombées de sa décision. Évoquant le secteur éducatif auquel il prévoit allouer 50 millions de dollars, le chef de l'Etat annonce une commande de livres pour10 millions de dollars dans le cadre de la lutte contre la déperdition scolaire -"Il faut éviter le redoublement des élèves, surtout dans le primaire"- et la désaffection des parents envers l'école. Il a renchéri sur un des thèmes dévéloppés à Analavory et averti qu'il désavoue l'interventionnisme dans le fonctionnement de l'administration publique. Le président de la République réitère que "l'heure est maintenant à la transparence, à la bonne gouvernance et à l'Etat de droit"
:
Mamy Nohatrarivo 

Conjoncture - Il faudrait d'abord savoir
Un comparaison hâtive des actes et événements qui se sont passés ces derniers mois amène à constater, sur le plan des libertés publiques, des droits de l'homme et de la démocratie, que sous le régime Ratsiraka, on était en présence d'une sorte de verrouillage total des ondes publiques (radio et télévision nationales) au profit des seuls gouvernants et sympathisants du pouvoir en place, d'un bafouement de certaines libertés publiques (barrages…), mais également d'une politisation massive au sein des différentes administrations (mutations des fonctionnaires non Arema). Tandis qu'actuellement, on constate que les prisons sont surpeuplées. D'ailleurs, elles l'ont été depuis des années, mais le gonflement actuel de l'effectif carcéral tient surtout aux arrestations massives opérées par le pouvoir en place, dans le cadre des opérations de pacification du territoire à la suite des actes de banditismes et autres crimes perpétrés sur la population pendant les mois de crise. L'on déplore toutefois le fait que certaines de ces arrestations semblent plutôt arbitraires, car ont été effectuées sur simple délation. Par contre, sur les ondes publiques et privées confondues, on revit à peu près la même situation qu'auparavant, car il est patent que, jusqu'ici, aucune voix ne s'est encore élevée pour critiquer le régime Ravalomanana. Et tous ceux qui ont tenté de le faire, ont été vite "rappelés à l'ordre" par tous les moyens, et taxés par exemple d'ennemis de la Nation.. Certaines langues vont jusqu'à avancer, en ce moment, que les maîtres-mots qui guideraient les actions des dirigeants du pays, sont la chasse aux sorcières (hazalambo) et la pensée unique.
Il faudrait alors savoir, si le régime actuel entend seulement rééditer certains agissements très critiqués pendant le pouvoir de Ratsiraka ou agir vraiment dans le sens du changement et de l'amélioration de la gestion des affaires nationales.
On note, en attendant, une velléité certaine de certains dirigeants, peut-être dans l'entourage direct du Président Marc Ravalomanana, visant à dénigrer quelques efforts pourtant remarquables qui ont prévalu à la formation du gouvernement de réconciliation nationale. Il s'agit en l'occurrence des actions menées par l'ancien vice-Premier ministre et secrétaire national de l'Arema Pierrot Rajaonarivelo, lesquelles ont été, malheureusement vite oubliées et "étouffées" par l'affaire des fonds spéciaux. Une affaire dans laquelle l'intéressé a déjà eu l'occasion de s'expliquer.
Beaucoup pensent et craignent que cette velléité ne tiendrait qu'à une simple idée de vengeance, mais surtout d'exclure également la participation de tous les modérés de l'Arema, à la normalisation des affaires nationales. Ce qui serait dommage car, une pensée unique risque de ne pas favoriser le pluralisme des idées et de la démocratie.
:
Miadana Andriamaro

 Entre les lignes
o Un président de la délégation spéciale sera bientôt désigné à la tête de la municipalité d'Antsirabe. Le Chef de l'Etat en a donné l'ordre, samedi, au ministre de l'intérieur. "Le maire est absent, il a disparu". Depuis les mois de braise -Antsirabe a connu des incendies voire des lynchages et ses barrages ont été mémorables- le deuxième adjoint suppléait à l'absence du premier magistrat de la ville poursuivi par la vindicte populaire. La tribune officielle a été marquée du sceau de la conjoncture. Ont manqué les députés Denis-Be, Ratoebolamanana Merci ou Ratovoson de Betafo, dont les noms figurent sur la liste des proscrits pour accointances présumées avec le terrorisme postélectoral. Les nouveaux préfet de région Vakinankaratra et sous-préfet de Betafo ont été présentés à leurs futurs administrés.
o La visite officielle du président de la République a été marquée par une atmosphère à forte tonalité religieuse. Une chorale a animé la période d'attente par des chants religieux, la cérémonie officielle a été ouverte par un culte d'actions de grâce avec cantiques, prières, lecture de versets bibliques et courte homélie. Le chant du combat électoral du candidat Ravalomanana -"L'hymne à la victoire"- a été entendu trois fois dont avant l'intervention du chef de l'Etat.
Recueillis par:
Mamy Nohatrarivo 

Le général-ministre Mamizara aux cadets de l'Académie
Le président Ravalomanana, Chef suprême des forces armées, a assisté vendredi à la cérémonie nocturne du "Triomphe" -Le "Fandresena"- qui marque la sortie solennelle des nouveaux sous-lieutenants formés par l'académie militaire d'Antsirabe. S'adressant à la 26ème promotion portant le nom illustre du général Rolland Joseph Rabetafika, directeur général du gouvernement sous le général Ramanantsoa, le ministre de la Défense nationale, le général de division Jules Mamizara ne s'est pas embarrassé de fioritures dans ses recommandations finales aux cadets. "Vous n'avez pas été éduqués pour former une racaille d'officiers ni une meute de bandits" . La référence à des officiers devenus des prédateurs à la tête de militaires rebelles et de milices, pendant la période du conflit postélectoral, a été claire. Les 25 nouveaux sous-lieutenants, parrainés par le général de brigade Rasambomanana, auront étrénné leurs épaulettes à un tournant crucial négocié par la Nation, symbolisé par la présence du Chef de l'Etat. Le président Ravalomanana a remis, avec le général parrain, les épaulettes du sous-lieutenant Andrianatrehina, major de la promotion. Le ministre de la défense a officié avec le général Sylvain Razafimandimby, chef de l'etat-major général de l'Armée, pour le second de la liste de mérite et le général Sambiheviny Elson Fiandrama, commandant de la Gendarmerie nationale, pour le troisième. Selon les statistiques, la Gendarmerie définie comme arme de personnel et corps d'élite, accueille chaque année les 5 ou 6 premiers des promotions qui se succèdent. Elle les formera à l'école supérieure de la Gendarmerie à Moramanga, le reste effectuera leur stage professionnel -Cpos ou Cours de perfectionnement des officiers subalternes- aux casernements du 1er Rts, Fiadanana, avant d'être affectés dans les unités. Le général Mamizara a adressé au président de la République, un vibrant plaidoyer en faveur des Forces armées, "cette mal-aimée". Le ministre déclare que "les dirigeants ont toujours aimé les Forces armées mais ne s'en sont jamais occupés" et que " si elles ont toujours été considérées comme un pilier de la Nation, on ne leur a jamais donné la place qui devrait leur revenir". Il a déploré l'oubli dont souffrent les militaires et gendarmes quand les foyers vivent dans la paix et la sécurité, et l'opprobre dont ils sont victimes quand explose le grand banditisme ou les agissements des ennemis sans foi ni loi. "La sécurité ou la paix sociale n'a pas de prix... et il n'y a pas de développement réél dans les troubles et la terreur". Une dizaine de ministres ont été présents lors de la soirée de gloire du général de brigade commandant l'Ecole, Rabarisoa Ranto. Elle s'est articulée sur trois volets auquels a assisté la famille du défunt général Rabetafika. Les épaulettes de la 26ème, la passation du sabre et de l'étendard avec la 27 ème Raveloson Mahasampo qui sortira l'année prochaine, le baptême de la 28 ème lieutenant-colonel Randriamaharo Elysée entrante après une année de préparatoire. Le président Ravalomanana a promis dans le Livre d'or que l'Académie militaire sera l'égale de ses homologues des grands pays. :
Mamy Nohatrarivo

 Le président Ravalomanana revèle
Dans son discours tenu devant la population d'Antsirabe, le président Ravalomanana a révélé avoir expédié vendredi à Toamasina le directeur général des impôts et son homologue des douanes par hélicoptère. Le Chef de l'Etat avait voulu marquer sa détermination de lutter contre les fraudes douanières qu'il avait dénoncées comme à la source de la corruption qui mine le pays. Des sources officieuses informent qu'une mission spéciale dépêchée dans la Grand Port a découvert "au cours des inspections d'usage, des documents falsifiés" pour "des apurements de tout paiement sur des conteneurs de riz, d'huile ainsi que de sucre". Le manque à gagner de l'Etat pour des agissements pérpétrés le 24 juin dernier, selon les mêmes sources, serait évalué à 6 milliards de francs et la technique aurait été "particulièrement usitée pendant la période 1999-2000". Selon de sources policières et sous reserve de la présomption d'innocence, un ancien haut responsable des services du Budget a été auditionné hier à la Dgidie -Direction générale de l'investigation et de la documentation intérieure et extérieure- Ambohibao, mais aurait été néanmoins autorisé à rentrer chez lui. Il devrait revenir ce jour, munis de "documents" ou de justificatifs dont la nature ni l'objet n'ont été révélés. Une conférence de presse serait incessamment tenue par les départements des impôts et des douanes sur cette affaire.:

Mamy Nohatrarivo

 Ambilobe : chasse aux originaires des hauts-plateaux et aux directeurs de conscience…
A l'instar de plusieurs principales agglomérations de la Province autonome d'Antsiranana, lesquelles furent sous le joug des soldats rebelles et miliciens du camp ratsirakiste, Ambilobe, sise à 137 km au Sud de Diégo, a vécu et connu une période noire, sinistre et cauchemardesque. Les hommes armés à Coutiti, maîtres incontestés, à l'époque, de la région de Diana (Diégo Ambilobe Nosy Be Ambanja) s'en prenaient particulièrement aux originaires des Hauts-Plateaux (Merina et Betsileo) et aux directeurs de conscience. Repoussés par la colonne gouvernementale en partance de Vohémar, les terroristes se replièrent au promontoire d'Ambilomagôdra, d'où ils avaient stoppé, durant 2 jours, la progression des troupes de l'armée régulière.
L'angoisse, la tension, le traumatisme, provoqués et laissés par les soldats rebelles et les groupes paramilitaires pro-Ratsiraka, se ressentent encore dans la ville d'Ambilobe, malgré l'impressionnante présence des troupes de l'armée régulière (environ une centaine d'hommes). Des coups de feu sporadiques furent encore entendus la nuit dans certains quartiers, il y a 10 jours. " La sécurité reste encore précaire à Ambilobe où bon nombre d'éléments incontrôlés issus des milices sont dans la nature", a avoué un militaire légaliste participant à la mission de pacification. Au temps où la capitale de la région de la Mahavavy fut encore sous l'autorité des soldats rebelles et miliciens, une chasse aux originaires des Hauts-Plateaux (Merina et Betsileo) et aux directeurs de conscience de différentes congrégations religieuses était ouverte. Les barons locaux de l'Arema, appuyés par des éléments armés à Coutiti, sont montrés du doigt pour avoir commandité et diligenté ces menées violentes à caractère tribal. Toutes les maisons susceptibles d'abriter les originaires des Hautes terres furent fouillées de fond en comble systématiquement. Ce qui obligea ces derniers à s'enfuir là où ils pensaient être à l'abri, notamment dans le cœur des forêts. C'est à l'entrée d'Ambilobe, à 1 km du centre-ville (dans un quartier dit Ledama) que les 73 personnes originaires des Hauts-Plateaux, dont la plupart étaient des "mpivaro-mandeha" (marchands ambulants) furent arrêtées, puis transférées à Diégo-ville, où elles étaient par la suite attachées aux grilles du Palais du gouverneur Gara Laurence Jean Robert.


"Je suis allée me réfugier dans un coin près des collines"
"Le hazalambo dont faisaient l'objet les Merina et Betsileo a pris une forte intensité les 23, 24 et 25 juin", se rappelle le pasteur de l'église Fjkm (protestante) de Matiakoho, Mme Beby Ravoniharisoa, qui elle aussi devait à plusieurs reprises abandonner son domicile pour se réfugier au pied des collines environnantes. "Au départ, j'ai reçu une convocation de la Gendarmerie, à laquelle j'ai répondu. On cherchait des prétextes pour me coffrer car on m'a accusée, sans aucune preuve, de détenir des armes et d'héberger chez moi des commandos de Ravalomanana. J'ai alors demandé aux gendarmes de procéder à la perquisition de ma maison pour leur prouver la vérité. Mais ils n'en faisaient rien. Rentrée alors chez moi, on m'a prévenue dans la nuit qu'on viendrait m'arrêter. Je suis alors allée me réfugier dans un coin près des collines, durant 2 ou 3 jours avant de revenir à la maison. Durant mes fuites, j'étais contrainte de me déguiser avec un lambahoany, me faire livrer en cachette mes vivres et faire mes besoins naturels à l'intérieur de la petite case où je me terrais", a ajouté cette femme pasteur, présidente locale du Ffkm (Conférence des églises chrétiennes de Madagascar). Son homologue de l'église Jesosy Mpamonjy, le pasteur Rakotomandimby Fidimanana E., lui aussi, a connu le calvaire de la fuite, après que sa personne et sa paroisse, sise à An-jaridaina, eurent été ciblées. "Les folles rumeurs sur la prise en otages de tous les pasteurs de l'église Jesosy Mpamonjy ont enflé en ville. J'ai décidé, en compagnie de ma famille, d'aller me cacher dans la région d'Ambimby à 25 km au Nord, près d'Ambilomagôdra. C'était le vendredi 21 juin", raconte-t-il dissimulant mal son émoi. "On a vidé l'église et notre maison de tout le mobilier et de l'arsenal de sonorisation. Fort heureusement, ils (les miliciens, ndlr) sont venus, après notre départ. Comme ils ont trouvé des maisons vides, ils sont repartis sans rien toucher", renchérit-il. C'est sous les arbres de la forêt obscure que ce pasteur et sa famille ont trouvé leur salut et échappé au martyre programmé par les farouches défenseurs de la cause ratsirakiste d'Ambilobe. A noter que 5 églises Jesosy Mpamonjy dont celle de Diégo-ville, ont été victimes d'incendies criminels, durant ces douloureux évènements post-électoraux, à Diégo I et Diégo II.

Contre-attaque des rebelles à Manongarivo
Les cibles désignées des miliciens sous les ordres de Coutiti en avaient tellement souffert qu'elles ont perçu l'entrée des soldats de l'armée régulière, intervenue le 26 juin à 15h, comme une délivrance et un soulagement sans précédent". J'ai été si heureuse que j'ai donné à manger gracieusement aux soldats sauveurs qui n'avaient pas mangé depuis 2 jours. Personne ne m'y obligeait. Je l'ai fait du fond du cœur et de mon plein gré pour les remercier", confesse une femme "valovotaka" qui précisait, dans ses confidences, que si la prise d'Ambilobe par les troupes légalistes avait été reculée d'une semaine, il y aurait eu d'incroyables massacres perpétrés par les soldats rebelles et les miliciens. Repoussés par la colonne gouvernementale en partance de Vohémar, les hommes armés postés par Coutiti à Ambilobe ont dû se replier vers le Nord, en direction de Diégo-ville. Leur repli n'était pas définitif ce jour-là, puisqu'ils sont venus à la charge dans la nuit du 26 juin et ont tué un soldat de l'armée régulière, lequel était en faction au barrage de Manongarivo. "La balle a pulvérisé son crâne. Il fut admis à la morgue. Des civils ont été aussi blessés par des balles perdues : une femme enceinte a été touchée au niveau de la hanche et la tête d'un vieil homme a été frôlée par une balle", précise docteur Justin Ratovonirina au Centre hospitalier du District niveau 1 d'Ambilobe. Du côté des rebelles, on recense, au terme de cet accrochage meurtrier, 3 morts dont un commandant du 2e Rfi (Régiment des forces d'intervention). "Le corps du commandant fut découvert dans les buissons 3 jours plus tard et emporté par la suite par sa famille à Diégo-ville. Les deux autres cadavres, l'un identifié grâce à un permis de conduire mais l'autre non identifié, ont été récupérés par le Service de la Voirie d'Ambilobe pour être inhumés au cimétière de Maromikotrana. Des civils dont une vieille femme, ont été aussi tués par des balles perdues", fait savoir Manato Jaozafy, 1er adjoint du sous-préfet d'Ambilobe.
La grande débandade après la chute d'Ambilomagôdra
Après avoir abandonné la ville d'Ambilobe, c'est au promontoire d'Ambilomagôdra, à 23 km au Nord, que les soldats rebelles et les miliciens ont pris position avec des armes lourdes : Mitaa (Mitrailleuses de tirs anti-aériens), lance-roquettes anti-chars, canon sans recul, mortiers. Endroit hautement stratégique, de par sa hauteur, d'où on peut avoir un regard panoramique sur 3 à 4 km et surplomblant toute la plaine de la Mahavavy, Ambilomagôdra s'imposait comme le point de résistance le plus dangereux et le plus dur à affronter pour les soldats de l'armée gouvernementale, au cours des missions de pacification. Les affrontements entre les deux camps adversaires y ont duré 2 jours. "Moi personnellement, je pensais que le point de résistance le plus difficile était à Arrachart (aéroport de Diégo-ville, ndlr), étant donné que c'était leur dernier barrage, leur dernière résistance, alors que c'est sur le plateau d'Ambilomagôdra qu'il y a eu le plus de résistance. Nous n'aurions jamais pu passer Ambilomagôdra en affrontant nos frères ennemis de face, c'est-à-dire en prenant la route. Nous aurions eu beaucoup de pertes en vies humaines de notre côté. Donc, il nous a fallu trouver d'autres voies qu'ils ne connaissaient pas", confie le général Peter Behajaina, commandant des opérations de pacification dans le Nord. La stratégie choisie par les soldats pacificateurs était alors de contourner, à l'aide de deux sections, la colline afin d'encercler et surprendre leurs vi-à-vis. Ils ont fait appel au service de deux guides civils, dénichés à Marivorahona, à 8 km environ au Sud d'Ambilomagôdra, l'un avec la première section et l'autre avec la deuxième, pour trouver les chemins menant de l'autre côté du promontoire. "La mise place a eu lieu de 14h à 2h du matin", indique un officier gendarme. Surpris par des tirs croisés, le 1er juillet, les occupants, rebelles et miliciens, d'Ambilomagôdra ont pris la fuite en prenant la direction de Diégo-ville en abandonnant sur place une Mitaa quadri-tubes, une mono-tube, des munitions et deux camions, tous saisis par la suite par les troupes régulières. C'était la grande débandade. "Deux miliciens en treillis armés de kalachnikov étaient passés par ici et m'ont appelé pour me demander s'il n'y avait pas de soldats de Ravalomanana dans les parages. L'un d'entre eux m'a dit qu'étant encerclés, ils n'étaient plus en mesure de résister à l'assaut de leurs adversaires, mais qu'ils se repliaient vers Diégo pour les attendre. Ils ont mis alors leurs fusils dans des sacs à riz avant de disparaître", témoigne un homme du village de Mahamasina, sis à 5 km au nord d'Ambilomagôdra. Tous les villageois habitant aux alentours de ce plateau, interrogés sur cette bataille, ont déclaré n'avoir vu ni blessés ni morts du camp ratsirakiste, dans les périmètres environnants. Un officier qui a participé à la prise d'Ambilomagôdra a confirmé l'absence de morts et de blessés sur place lors du passage des troupes de l'armée légale. "Le dernier accrochage a eu lieu à Analamahitsy, une petite agglomération sise à 80km au sud de Diégo-ville (après Ambilomagôdra, ndlr). Nous nous sommes confrontés à des renforts, probablement en provenance de Diégo, à bord de 3 camions. Là, nous avons blessé plusieurs d'entre eux", fait-il savoir. Au cours de ces accrochages, le camp de l'armée gouvernementale n'a enregistré aucune perte en vies humaines, ni de blessé, rapportent différentes sources militaires. La chute d'Ambilomagôdra a dissuadé les chefs militaires rebelles pro-Ratsiraka de tenter une dernière résistance au barrage d'Arrachart. Par contact téléphonique avec le commandement des opérations de pacification dans le Nord, ils ont accepté de capituler et de laisser entrer, sans encombre, à Diégo, la colonne gouvernementale.
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Steve Maniry 

Actions Inner Wheel Club
600 repas seront offerts aux enfants démunis des bas quartiers de la capitale, âgés de 3 à 10 ans, dont 300 pour cette semaine, dans le cadre de la chaîne de solidarité initiée par l'Inner Wheel Club d'Antananarivo et de St Denis de la Réunion. Voulant tendre la main à celui d'Antananarivo après 6 mois de crise; les deux clubs vont entamer cette chaîne de solidarité ciblant les quartiers les plus défavorisés. Il s'agit d'une première action du club d'Antananarivo pour l'exécution du mandat de la présidente Fiona Morin Tsiranana pour l'année 2002-2003, axée notamment sur les enfants et leur environnement.
Ainsi, la distribution de repas a débuté dans le fokontany d'Andavamamba Anjezika II mercredi dernier pour 100 enfants issus de 5 secteurs. Le président du fokontany Rasoanaivo Maurille a tenu à féliciter cette action de club de service au secours des enfants défavorisés, mais beaucoup reste à faire dans ce quartier surtout en matière d'éducation. Ce fokontany compte 5351 habitants dont 2384 enfants âgés de 0 à 19 ans. Il ne possède qu'une seule école primaire publique dont la capacité d'accueil est seulement de 15 enfants. Face à cette situation, le président exhorte les autorités concernées à résoudre ce problème pour que ces enfants puissent fréquenter l'école, vu leurs difficultés financières et avoir accès dans les deux autres écoles privées de ce fokontany.
En revenant sur la distribution de repas, 100 enfants du quartier d'Ambanidia ont reçu la visite de Inner Wheel club d'Antananarivo hier; et 100 autres enfants démunis du fokontany d'Ivato ce vendredi. Notons que ce club a déjà entamé une action de déparasitage des enfants en collaboration avec les services de santé de la capitale, outre l'aide matérielle apportée à l'Akany Avoko d'Ambohidratrimo.
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Ramalala 

Sambava
Près d’un mois et demi après la pacification, le spectre d’un danger venant de la mer plane de nouveau sur Sambava.
L’alerte fut donnée vendredi dernier sous la forme d’une annonce radiodiffusée invitant les habitants à une plus grande vigilance. Etaient plus particulièrement sollicités ceux résidant sur le littoral !
Dans la nuit du vendredi à samedi, scrutant la mer depuis les hauteurs de la ville, des militaires des troupes gouvernementales déclaraient effectivement avoir aperçu au large des feux, immobiles, vraisemblablement ceux d’un navire. Samedi matin, vers 5h, à la même place, les formes d’un bâtiment naval se détachaient distinctement à l’horizon, dans l’aurore naissante, à environ deux kilomètres des côtes. A l’aide de jumelles puissantes, les militaires ont identifié ce qui semblait bel et bien être un sous-marin. Les derniers doutes allaient être levés quelques instants plus tard quand ils virent le bâtiment s’éloigner avant de disparaître sous les eaux.
Si, curieusement, la population ne fut pas “officiellement” mis au courant de l’incident, l’état-major militaire sur place, lui, laissera volontiers filtrer quelques indiscrétions. Dont celles selon lesquelles, “selon des informations communiquées par les Américains”, ce serait, “non pas un, mais deux submersibles” qui y sont impliqués et qui auraient pour mission “de débarquer sur la côte nord-est des mercenaires Libanais à la solde de l’ancien président malgache”.
Vrai ? Faux ? En tout cas, depuis deux jours, les hommes des troupes gouvernementales basées à Sambava sont sur le qui-vive.

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Midi de Madagascar 29/07/02
ETAT DE DROIT    Vaste opération de falsifications révélée par la DGI et la DGD
Les signes révélateurs se multiplient dejour en jour. C'est comme s'il s'agissait d'un accord secret conclu entre lerégime de Marc Ravalomanana et les bailleurs de fonds. Beaucoup y croient,d'ailleurs. L'actuel chef de l'Etat semble être le plus déterminé à faireasseoir réellement ce qu'on a toujours qualifié d'Etat de droit. Pour lui, il nes'agit pas de changer pour changer. Au moins, l'alternance au pouvoir aura unesignification. Ces signes demeurent très perceptibles ces dernièressemaines.
r.v.f. 
Marc Ravalomanana a annoncé à Antsirabe samedi dernier l'envoi d'une mission à Toamasina pour une vérification dans le grand port de l'Est. Selon des informations qui nous sont parvenues de la Direction générale des impôts et de celle des douanes, " une mission spéciale composée des éléments de la Direction Générale des Impôts et de la Direction Générale des douanes, a séjourné à Toamasina ". " C'est au cours des inspections d'usage que des documents relatifs à des fraudes en cours ont été relevés. On notera particulièrement des documents falsifiés émis par un ancien haut responsable du cabinet de l'ancien vice-Premier ministre Pierrot Rajaonarivelo, qui demandait au receveur de procéder à des apurements de tous paiements sur des containers contenant notamment du riz, de l'huile ainsi que du sucre ", En tout cas, selon les estimations des spécialistes, il y aurait 6 Milliards fmg de manque à gagner pour l'Etat. " A l'heure actuelle, des barrages ont été mis en place à Barikadimy pour faire revenir les marchandises sur Toamasina. Un autre barrage se trouve au niveau d'Ambohimalaza ", indique-t-on. En tout cas, les deux départements donneront dans les jours qui viennent une conférence de presse concernant cette affaire.
Importations illicites
A la différence de ses prédécesseurs, Marc Ravalomanana serait le plus précis quant à la mise en place de la Haute Cour de Justice. En effet, cette juridiction appelée à juger les hauts dirigeants, longtemps inscrite dans chaque constitution sans être concrétisée, verra enfin le jour prochainement. Cette volonté politique qui manqua aux anciens hommes du régime est confortée par les démarches administratives et judiciaires annoncées par le Chef de l'Etat. Enquête de l'Inspection générale de l'Etat, enquête au niveau des gestions des sociétés d'Etat, traitement des dossiers relatifs à l'exploitation minière, aux finances publiques, aux importations illicites, aux investissements privilégiés, le régime actuel tend à rompre avec les traditions et pratiques d'hier dont l'illégalité a nui à l'épanouissement du peuple malgache au profit d'une minorité composée non seulement de Malgaches mais également d'étrangers.
Gabégie 
Après la saisie spectaculaire de 20kg de lingots d'or et de quelques millions de devises à l'aéroport d'Ivato, l'annonce d'une grande opération, à partir du mois d'août, de lutte contre le grand banditisme et les "dahalo", et la publication par l'IGE de son rapport sur les abus effectués sur l'utilisation des fonds spéciaux en 2001 (177 milliards fmg) mettant en cause nommément la responsabilité de quatre personnalités de l'ancien Exécutif, le Président Ravalomanana vient de lancer, samedi à Antsirabe, un grand avertissement aux opérateurs économiques et autres investisseurs de l'import-export. Ce qui sous-entend qu'auparavant, la gabégie et le clientélisme, voire la corruption ont régné sournoisement dans ce secteur. Effectivement, l'ancien régime avait accordé trop de faveurs à certains importateurs de taille, laissant parfois sur le marché certains produits de consommation ou de première nécessité, ou encore d'autres produits de luxe, plus concurrentiels que les autres. Le Président de la République, conscient de ce fait, tient donc à rassurer le secteur privé malgache, lequel a besoin d'un grand appui pour redémarrer après la crise.
Indépendance 
L'Etat de droit et la bonne gouvernance figurant parmi les "nouvelles" recommandations des bailleurs de fonds, l'actuel régime, en décidant d'augmenter le salaire des ministres à la hauteur de la moitié de celui perçu en France, entend ainsi marquer sa détermination. Le schéma est simple : qu'on soit simple citoyen, salarié, fonctionnaire, ministre, député, sénateur, directeur, entrepreneur,investisseur, et qu'on soit Malgache, "Karana", "Vazaha", Chinois, ou autres, le Président de la République a fait comprendre, à plusieurs reprises, que personne n'est au-dessus de la loi. Il reste ainsi au régime de mettre en place l'indépendance de la Justice afin que tous les efforts puissent s'enchaîner . Car quelle que soit la volonté politique dont fait montre Marc Ravalomanana, il y a toujours quelque part un lobby qui œuvre pour le contraire. 
Armée: Le Colonel Belone s'est rendu ! 
Le Colonel Namany Belone, un nom bien connu des Fianarois lors du siège du gouvernorat d'Andohanatady, et présent sur la liste des officiers recherchés par le ministère de la Défense, s'est rendu aux autorités militaires de la région du sud-est vers la fin de la semaine dernière et est actuellement entre les mains de l'Armée à Antananarivo. 
Bodo Andrianarisoa 
Sortant de la 13è promotion de l'Académie Militaire d'Antsirabe, conseiller militaire chargé de la sécurité publique du gouvernorat de Fianarantsoa, le Colonel Belone était à la tête des hommes qui devaient accueillir les renforts menés par le Gal Andrianaivo à partir de Toliary, mais qui, à la suite d'une erreur, se sont tirés entre eux, faisant un mort sur le coup, le Colonel Rasolo, et un blessé, le Gal Andrianaivo, qui a été achevé par des hommes armés dans son lit d'hôpital à Fianarantsoa. Pour en revenir au Colonel Belone, après le départ d'Andohanatady le 18 avril, et à l'instar du Gouverneur Emilson, il s'était réfugié à Masihanaky, son village d'origine, dans la région de Vangaindrano, se terrant pour échapper à tout acte de vengeance. Il aurait déjà tenté, à deux reprises, de se rendre aux autorités militaires de sa région, dont le Commandant de compagnie de la gendarmerie de Farafangana et le Chef de détachement de Manakara. Comme ces derniers n'avaient reçu de consignes que tout récemment, faute de communication suffisante, l'acheminement du Colonel Belone vers Antananarivo ne s'est fait que vers la fin de la semaine dernière. Selon le Gal Olive Razafindralambo, chef des opérations à Ampahibe, le Colonel sera enquêté et sera remis à la justice par la suite, si des poursuites sont menées contre lui. Le concerné affirme qu'il n'a fait aucune action en dehors du cadre de l'OMC et reconnaît la légalité du pouvoir du Président de la République actuel. Cet acte ne sera sûrement pas le premier et le dernier du genre, mais si l'acheminement de ces " repentis " se fait un par un, le ministère de la Défense n'y trouvera sûrement pas son compte. Une meilleure communication est également souhaitable, pour appréhender ceux qui ne veulent pas se rendre et pour inciter ceux qui veulent réintégrer leur camp à le faire. 
Le nouveau préfet du Vakinankaratra Installé par le Pdt Ravalomanana 
Le temps était resplendissant samedi à Antsirabe et le Président de la République, Marc Ravalomanana, était de fort bonne humeur, malgré une coupure de courant qui est survenue durant son discours, face à une grande foule réunie devant la stèle de l'Indépendance. Venu la veille pour assister à la sortie de la 26è promotion de l'Académie Militaire, il avait tenu à s'adresser à la population de la Ville d'Eaux, qui a répondu massivement à son appel. Cette occasion a permis à Marc Ravalomanana de présenter le nouveau préfet du Vakinankaratra, Rakotomalala Emile François, et le nouveau sous-préfet de Betafo, Andriamanantsoa Hervé, qui vont désormais avoir autorité sur ces régions. 
Bodo Andrianarisoa 
L'ancien maire d'Antsirabe n'était pas présent, et celui qui le remplacera sera bientôt désigné, par les soins du ministre de l'Intérieur. Concernant les actions de son gouvernement après l'octroi des fonds d'aide par les bailleurs de fond, le Président Ravalomanana a passé en revue plusieurs domaines. Pour celui de la santé, il a ordonné la suspension du recouvrement des coûts, jugé trop lourd pour les ménages malgaches après la crise. Il a aussi parlé de l'agriculture, et le ministre de l'Agriculture et son staff ont précisé que leur département prépare en ce moment l'année culturale 2002-2003.
Antiacridienne 
La lutte antiacridienne figure parmi les priorités et sera financée par l'Union Européenne et la Banque Mondiale. Le ministre Randriasandratriniony Yvan a également mis en exergue le projet PADR (Projet d'Appui au Développement Rural), qui est financé à hauteur de 100 millions de dollars sur 5 ans, et pour lequel il devrait y avoir 1000 propositions de projets, soit 3 projets par jour. Les paysans sont vivement encouragés à soumettre leurs propositions dans le cadre de ces projets. Et enfin, toujours pour le volet agricole, la stabilisation des prix des produits agricoles est aussi une priorité des actions du ministère. Le Président Marc Ravalomanana a, par la suite, adressé un message ferme aux étrangers " qui font des exportations et des importations illégales ". Un comportement qu'il assimile à la souveraineté du pays. Il a fait allusion à des marchandises illicites découvertes à Toamasina, pour lesquelles des inspecteurs des impôts ont effectué des contrôles. Au niveau de la sécurité nationale, Marc Ravalomanana a annoncé que la lutte contre les " dahalo " va démarrer d'ici le mois d'août, avec la participation conjuguée des différents corps de l'armée et de la gendarmerie. Pour son passage à Antsirabe, Marc Ravalomanana s'est vu remettre la clé de la Ville d'Eaux, ainsi qu'un pousse-pousse miniature. 


Nosintsika 28 jolay 2002
ankadivato , alahady 28 jolay 02
manao ahoana daholo tompoko, 
Rétrospective (jery todika) de la semaine du lundi 22 juillet au dimanche 28 juillet 02
Sources : LAKROA , MIDI, MBS 
INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE
SENAT : nouvelle composition politique , nouveau bureau permanent 
Voilà quelques semaines , le Président MR a changé les 30 Sénateurs qu'un Pdt de la République peut nommer selon la Constitution (article 77) . La composition politique du Sénat est comme suit : 48 sièges à l'AREMA (d'où majorité ) , 30 au TIM (Tiako i Madagasikara , selon le quota présidentiel) , 11 revenant au Leader Fanilo , Avi , AFFA et Indépendants . 
Aussi le Bureau Permanent a changé depuis le mercredi 24 juillet : le nouveau Président est M. Rajemison Rakotomaharo , Maire par intérim depuis le départ de MR pour la Présidence , ex Directeur de campagne de MR . Il a été le seul candidat à s'être présenté et a été élu par 82 voix contre 2 blancs .(84 sénateurs présents ) 
Pour les commentateurs , ce vote est l'expression manifeste de la réconciliation nationale et de la construction de la solidarité . 
Le Bureau Permanent se présente ainsi (MM) : à Tana , Ramilison (AVI) ; pour Fianar , Rakotozandridrainy Raphael ( AREMA ) , inchangé ;Toamasina , Raoelina Médard (TIM) ;Mahajanga , Jean Clément (TIM) ; Tuléar , Soja Jean André ;Antsiranana , Jean-Pierre Totobesola ( AREMA) . 
Les Questeurs sont : Constance Razafimily (Leader) et Rabearison Jeannot . 

Rappelons que le Président du Sénat est le personnage n°2 de l'Etat . 
Selon l'article 52 de la Constitution , en cas de vacance de la Présidence de la République par suite de démission , de décès ou d'empêchement définitif dans les conditions prévues à l'art.51 , ou de déchéance prononcée en application de l'article 113 (...) , dès la constatation de la vacance de la Présidence de la République , les fonctions de Chef de l'Etat sont provisoirement exercées jusqu'à l'entrée en fonction du Président élu ou jusqu'à la levée de l'empêchement temporaire , par el Président du Sénta , ou en cas de vacances de poste d'incapacité du Président du Sénat constatée par la Haute Cour Constitutionnelle , par le Gouvernement collégialement (...) . 
HCC/AN : Election des 2 membres de la HCC , dévolus à l' AN (article 119 de la Constitution ) 
Au nombre de 103 ( bon chiffre d'audience par rapport aux autres sessions ) , les députés ont élu les 2 magistrats d'origine qu'ils peuvent , selon la Constitution désigner à la HCC . Le vote a été fait de telle sorte que chaque député pouvait choisir 2 chacun . 
Sur les 4 députés-magistrats candidats , ont été élus M. RABENINDRAINY RASAMOELSON ( présenté par les Indépendants - a obtenu 82 voix) et Mme Dama RANAMPY Marie-Gisèle (présenté par la liste AVI - a obtenu 73 voix) . Le premier a déjà été Ministre de la Justice sous la présidence de la République ZAFY de 1993 à 1996 . Mme Dama RANAMPY Marie-Gisèle a été Chef de Service des Relations Extérieures au Ministère de la Justice . 
Il ne reste plus que les 7 autres nominations pour renouveler la HCC (toujours art.119) : selon la Constitution , 3 au Pdt de la Rép , 2 reviennent au Sénat et 2 au Conseil Suprême de la Magistrature . Le Président pourra alors être nommé . Quand ce sera fait, les institutions seront en place . 
Le Président de l'AN PARAINA n'a pas manqué de souligner qu'avec une nouvelle HCC , le vote du peuple devrait maintenant être respecté . 
IMPACTS ECONOMIQUES DE LA CRISE NON ENCORE ATTENUES : plan d'action d' urgence de plusieurs ONGs 
Même si la crise politique semble avoir cessé , les impacts économiques négatifs sur les ménages ne sont pas réduits pour autant . C'est pour cela qu'un certain nombre d'ONGs réunis au "FOYER DE VIE " à Antanimora pour proposer ensemble un plan d'action en urgence touchant la fiscalité , les prix des produits, la sécurité sanitaire ,.... 
Parmi les actions d'urgence de ce groupe , on retiendra : 
- le recours à la Haute Intensité de Main d'oeuvre ou HIMO 
- les activités génératrices de revenu ou AGR pour assurer un minimum de revenus aux personnes vulnérables
- les aides à la rentrée scolaire et la mise en place de cantines pour réduire les abandons scolaires
- la création de "sakafo mahavonjy" (traduction mot-à-mot : " repas qui sauve " ) 
- la mise en place de centres de récupération nutritionnelle pour lutter contre la malnutrition (faits déjà par le projet "Seecaline "dans certaines régions ) 
- la création d'un fonds de solidarité pour l'hospitalisations des indigents (poor) pour l'accès aux soins . 

RENCONTRE AU CLUB DES AMIS DE MADAGASCAR : Le PM Sylla a rencontré le jeudi 25 Juillet les dirigeants français : MM Poncelet (Pdt du Sénat) , Debré (Pdt de l' AN) , Raffarin( PM ) , de Villepin et Wilstzer (Ministres respectifs des AE et Coopération & FRancophonie ) .
Le vendredi 26 Juillet s'est tenue la réunion au siège de la Banque Mondiale (WB) à Paris . La communauté des bailleurs de fonds a décidé d'allouer une enveloppe de 2,3 milliards de USD , soit environ la moitié du PIB du pays . Le PM Sylla avait plaidé la cause malgache en présentant les priorités du moment : un programe d'urgence pour les couches défavorisées de la population , la bonne gouvernance et l'état de droit , et un programme en faveur du développement du secteur privé . Il a aussi assuré de la poursuite des actions déjà entreprises . L'enveloppe n'est pas totalement constitué d'allocations nouvelles car elle comprend déjà le FID IV de la WB , le 9è FED de l'UE qu vient d'être signé et d'autres conventions dont le débolocage a été suspendu à cause de la crise . (Reportage avec le concours de BNI-CL Madagascar ) 
Nous attendons donc de plus amples détails ...et l'ouverture du MID incessamment sous peu , reporté à cause de cette rencontre . 
CENTENAIRE de Madame L'ACADEMIE NATIONALE (23 juillet 1902 - 23 juillet 2002)
Le Pdt de la Rép MR est venu à cette journée à Tsimbazaza . Il souhaite que l'édition du dictionnaire malgache se fasse dans les meilleurs délais et octroie pour cela 250 MFMG . Selon son avis , certes l'Académie Nationale a pour rôle de valoriser la langue malgache ; mais les membres (au nombre de 280) devraient penser à vulgariser le fruit de leurs recherches dans tous les domaines et les mettre à la disposition du grand public . 

MOTIVATION DES DIRIGEANTS : augmentation des salaires pour lutter contre la corruption 
Dimanche 21 juillet , le Pdt MR a annoncé à une foule en liesse à la foire agricole d'Antanambe (région d'Ambatondrazaka) que le salaire des ministres serait fixé à 3.500 USD (soit 24, 5 MFMG avec 1 USD = 7.000 FMG) , soit 1000% de hausse . Cela s'inscrirait dans le cadre de la lutte contre la corruption , c'est-à-dire contre les tentations financières parallèles . Cela implique évidence une obligation de résultats . La mise en place de la Haute Cour de Justice en est une mesure d'accompagnement . 
Depuis cette annonce , les questions fusent sur les augmentations induites par cette hausse même : à commencer par celle du SMIG (d'où une potentielle spirale inflationniste ) , en passant les autres "corporations" tels que les députés ou les enseignants chercheurs qui réclament la leur , sans oublier les directeurs et les chefs de service qui collaborent avec les Ministres . Le secteur privé et les contribuables sont aux aguets , d'où " affaire" à suivre . 
SAUVETAGE DE LA SEULE COMPAGNIE AERIENNE NATIONALE , AIR MADAGASCAR : LUFTHANSA Consulting audite la compagnie nationale et est en passe de livrer bientôt ses conclusions , en proposant par ailleurs un plan de restructuration , selon le Ministre de tutelle . Air MADAGASCAR traine une dette de 20 MUSD .
Un ancien Secrétaire d'Etat poursuivi pour crime et rébellion(mercredi 24 juillet) : BORY Jean-Paul , précédent Commandant de la Gendarmerie Nasionaly , est actuellement poursuivi pour 5 actes criminels sanctionnés par el code pénal et pour rébellion et destruction d'infrastructures relatives à la défense nationale consituant une infration à la loi régissant le service national . Le dossier est actuellement entre les mains du Procureur Général . 
A la foire agricole d'Antanambe (région d'Ambatondrazaka) , le Pdt MR avait déclaré que la chasse aux sorcières n'avait pas lieu d'être . Toutefois les actes criminels seront punis de manière légale . 

Voilà pour les nouvelles saillantes de cette semaine passée . Je vous souhaite une bonne semaine à venir , 
Hasta la proxima vez !

Faraniaina PIERRE BERNARD


[nosintsika] Droit de réponse : L'utilisation des fonds spéciaux pour 2001

Fonds spéciaux - Pierrot Rajaonarivelo s'explique 
De Washington où il est de passage actuellement, l'ancien vice-premier ministre chargé du Budget Pierrot Rajaonarivelo dont le nom a été cité dans le rapport de l'Inspection générale de l'Etat (IGE) comme étant le principal ordonnateur des décaissements de fonds de la Banque centrale et du Trésor public, au titre des fonds spéciaux alloués à certaines institutions de l'Etat, apporte ses propres explications qui, on le pense, devraient maintenant éclairer les uns et les autres quant au rôle qu'il a joué dans ces décaissements. Pierrot Rajaonarivelo s'explique ainsi sur tous les points soulevés par l'IGE, susceptibles d'engager sa responsabilité. A titre en quelque sorte de droit de réponse à l'IGE mais aussi aux écrits publiés dans la presse écrite locale, nous en reproduisons également ici, de larges extraits. 
RECOURS LÉGAL
Pierrot Rajaonarivelo part d'un rappel des dispositions du décret n°99-941 du 10 décembre 1999 portant "Plan central des opérations pratiques", lequel stipule que les fonds spéciaux ou caisse noire sont réservés à certaines autorités dont "l'utilisation reste à leur discrétion, et sous le contrôle exclusif du chef de l'Etat et du chef du gouvernement. Ce qui démontre bien que les fonds spéciaux sont on ne peut plus des plus légaux. En effet, chaque année, ils sont déterminés et programmés dans le Budget général de l'exercice budgétaire considéré, et votés par l'Assemblée nationale dans le cadre de la loi de finances de la même année. De ce qui précède, tout ordre de paiement dans le cadre des crédits autorisés par la loi de finances en cours doit être scrupuleusement et techniquement vérifié et visé par les services de la direction du budget et hiérarchiquement approuvé par le directeur général de programmation budgétaire, ainsi que par le secrétaire général en termes de conformité et d'existence de crédits." 
L'ancien Vpm indique que les dépassements de crédits ont été opérés "sur insistance des autorités supérieures (président de la République et premier ministre) et que "les responsables techniques du ministère du Budget ne pouvaient que recommander l'élaboration des réquisitions de paiement comme seul recours légal et extra-comptable. Par contre, dans de tels cas, il revient au ministère du Budget, au nom de tout le gouvernement avec l'approbation technique et la caution d'opportunité du ministère des Finances qui assure la tutelle hiérarchique du Trésor public, de régulariser ensuite lesdits dépassements de crédit." 
RESPONSABILITÉ DU MINFIN 
Pierrot Rajaonarivelo précise que "la régularisation requise peut être effectuée la même année tout comme plusieurs années plus tard. Mais du point de vue du ministère du Budget du gouvernement de Tantely Andrianarivo, à la différence de l'actuel Vice-premier ministre qui est en même temps responsable du Budget et du Trésor (Finances), il n'est que l'ordonnateur délégué dont la responsabilité se limite à signaler aux autorités supérieures tout dépassement de crédits réservés aux fonds spéciaux. Si pour des raisons qui leur sont propres, car il est à rappeler que l'utilisation des fonds spéciaux ne requiert de la part des bénéficiaires exclusifs aucune justification, des instructions sont données par ces autorités pour des réquisitions de paiement, le ministère du Budget exécute, à charge de les régulariser systématiquement par les voies réglementaires décrites plus haut." 
Y a-t-il eu détournement des crédits de la part du ministère du Budget ? Pierrot Rajaonarivelo répond: ". L'opportunité et l'effectivité de décaissements de deniers publics relèvent de la responsabilité et de l'appréciation souveraine du ministère des Finances, qui autorise ou non le Trésor public dont il assure la tutelle hiérarchique, à procéder au dit décaissement. Comme aucune justification n'est demandée aux bénéficiaires, l'appréciation de l'existence et de la preuve de tel détournement de l'utilisation de ces fonds, ne peut s'effectuer qu'au niveau des bénéficiaires, le président de la République et le chef du gouvernement que les enquêteurs doivent enjoindre à produire les pièces justificatives". 
Recueillis par Miadana Andriamaro pour l'express de Madagascar


Nosintsika 29 jolay 2002

Par de la société COMAZAR
Après des retards dans la signature de convention de concession entre l'Etat et la compagnie sud-africaine COMAZAR, le RNCFM (Réseau national des chemins de fer malgaches) a continué de plonger dans les affres du non-paiement des salaires et de l'impossibilité de financer les réhabilitations et entretiens de ses infrastructures. Ce qui s'est souvent traduit par des grèves plus ou moins longues ou carrément par la cessation temporaire d'activités. 
Actuellement, le réseau tout comme le COMAZAR est prêt à batailler ferme pour le redémarrage du RNCFM. Comme le RNCFM, la compagnie COMAZAR a élaboré un business plan. Toutefois, son taux de rentabilité est inférieur à celui du réseau, soit 8%. Les deux business plans sont maintenant chez la Banque mondiale. Il y a quelques semaines, des responsables de cette compagnie sud-africaine étaient de passage au pays. Après plusieurs reports, la convention de concession aurait dû être signée en septembre 2001 mais une fois de plus, elle n'a pas eu lieu. Des sources syndicales révèlent que le problème se trouvait du côté du régime précédent. L'entreprise d'exploitation de chromite, la KRAOMA dirigée par le gendre du Président sortant, avait mené des actions tendant à faire glisser progressivement la gestion du RNFCM dans son giron. 
L'année dernière, la KRAOMA a donné 4 moteurs diesel incomplets au RNCFM. En contrepartie, ce dernier a transporté gratuitement une partie de ses produits, tout en s'engageant à rembourser petit à petit l'argent de la KRAOMA. Des sources syndicales affirment que cette politique masquée en aide, a découragé COMAZAR censé reprendre la concession du RNCFM. Avec le nouveau régime, cette compagnie a donc choisi de défendre leur dossier auprès de la Banque mondiale. Comme elle n'a pas tous les moyens requis pour financer les investissements, elle s'est également adressée à la Banque mondiale. En attendant, le business plan du RNCFM précise qu'il a besoin de 56 milliards de FMG pour redémarrer ses activités. 

 

 

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