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Blessé Majunga -Photo Fetra

Déclaration de l'UE

•Bruxelles, le 11 juillet 2002 10839/02 (Presse 204)
P 92/02


Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne sur le
processus de réconciliation à Madagascar


L'Union européenne accueille avec une vive satisfaction et appuie le processus de réconciliation lancé par le président Marc Ravalomanana.
L'Union européenne espère que ce processus apportera la paix et la stabilité à la population de Madagascar. L'Union européenne est prête à aider Madagascar à préparer les élections législatives qui sont prévues et à contribuer de manière substantielle aux efforts de ce pays visant à redresser la situation économique et sociale. Les pays d'Europe centrale et orientale associés à l'Union européenne, Chypre, Malte et la Turquie, pays également associés, ainsi que la Norvège et
l'Islande, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen,se rallient à cettedéclaration.


Times of India – 14/07/02

 Madagascar's president appeals for nationwide calm
AFP [ SUNDAY, JULY 14, 2002  3:53:11 AM ] 

ANTANANARIVO: President Marc Ravalomanana of Madagascar launched a new appeal for national reconciliation on Saturday, urging citizens to refrain from lashing out at supporters of his former rival, ex-president Didier Ratsiraka. 

"We must stop chasing men and devote ourselves to development," Ravalomanana said in a speech broadcast on national radio. 

Defense Minister Jules Mamizara also took to the airwaves on Friday, urging army officers not to abuse the nearly 60 former Ratsiraka supporters arrested in the past week, after a special commission was set up to investigate the former government. 

A government official said that Prime Minister Jacques Sylla had received objections from several European countries regarding the campaign to round up Ratsiraka supporters, including army officers and cabinet ministers. 

Many of these arrests "are carried in an arbitrary manner, without an arrest warrant" and "in conditions contrary to legal judiciary procedures," a police officer said. 

Antisranana was the site of some of the most intense conflict in Madagascar's months-long leadership conflict. 

Ravalomanana's troops entered the city on July 4, after several days of intense resistance by Ratsiraka supporters. 

His troops launched an offensive in June to seize control of all the Indian Ocean island's provinces from Ratsiraka loyalists. Ratsiraka, now exiled in France, was ruled by the constitutional court to have lost a presidential poll in December, but refused to quit. 

Former governor Jean Robert Gara, who declared the province independent in May, remains on the run.


Nosintsika 14 juillet 2002

manao ahoana daholo tompoko, 
bonsoir en cette soirée d'hiver à Tana , pas trop froide finalement , 
Rétrospective (jery todika) de la semaine du lundi 08 juillet au dimanche 14 juillet 02
Sources : LAKROA , MIDI, MBS , RNM

VIE DANS LES PROVINCES 

ANTSIRANANA 
Samedi 13 juillet 02 : Le PDS JAOSOA Jean - Pascal a été installé en présence du Président MR et de plusieurs membres du gouvernement . Une foule immense a tenu à célébrer cet évenement et accueillir les invités arrivés de Tana sur la route de l'aéroport .Le Stade MITABE de Morafeno , lieu de l'installation , était lui aussi plein à craquer . 
Le Président MR a déclaré que le pays n'est pas pauvre mais on l'a rendu pauvre , alors que nous disposons des richesses et des atouts suffisants pour faire vivre les malgaches . "Tsy mahantra i Madagasikara fa nampahantraina . Manana harena ampy ho an'ny Malagasy isika . Il n'y aura plus de régions enclavées car les routes seront soit construites soit réhabilitées . Quant aux sociétés malgaches SECREN (ndlr : société dans la construction et armement naval) ou SIRAMA (société sucrière ) , elles demeureront aux Malagasy . " 

La délégation a ensuite visité le siège du 2è Régiment des Forces d'Intervention ou RFI (à ne pas confondre avec la radio) , qui avait rallié DR . L'artillerie lourde utilisée par cette force rebelle a été exposée , composée de 900 types d'armes : kalachnikovs , lance-roquettes , grenades à fragmentation ( offensives) , fusil-mitraillettes , ...
Il y a des armes qui manquent et qui sont aux mains encore des soldats en fuite dans le maquis .

TOAMASINA 
M. TSILANIZARA Emile a remplacé M. Victor SIKONINA à la tête de la PDS ( raison(s) inconnue(s)) . Une partie de la population attend l'installation de ce dernier ...et une autre contesterait sa nomination pour avoir été un AREMA , soit un de ceux favorables à l'érection des barrages . Ce soir, M. TSILANIZARA déclare qu'il n'a jamais été un AREMA et a toujours parlé au nom d'une autre Association 

M. Henri LECACHEUR , politicien originaire de Brickaville a été nommé Conseiller Spécial du Président de la République .
Ndlr : cela fait beaucoup de Conseillers Spéciaux du Président de la République . A quoi servent-ils tous ? Cela mérite une clarification . 

Le Député ZAKAHELY Boniface a enfin été relâché après 4 mois de détention pour avoir accueilli à Mananara en Avril dernier le PM SYLLA qui était en mission pour voir les dégâts dus au passage du cyclone . 
Avec lui , un autre détenu dit "politique" M. LAVAKA , membre du KMMR - KMSB , originaire du Sud-Est a été relâché . 

Les ex-Ministres BORY Jean-Paul (Zandarmariam-Pirenena ) et SYDSON Joseph ( Enseignement Supérieur ) ont été arrêtés à 15 kms de Toamasina mercredi 10 juillet 02. 

VAOVAOM-PIRENENA (NOUVELLES NATIONALES )
Le Pdt MR a fait une conférence de presse lundi 08 Juillet pour informer sur les 4 points suivants :

- "Miliara , miliara dolara , baben'ny taranaka amampara" : des milliards de dollars , que les générations futures vont devoir assumer (la une de l'hebdomadaire LAKROA du 14 juillet 02) 
Le PdT MR a en effet annoncé que 2 milliards de dollars (soit environ 14.000 milliards de francs mofo gasy ) seront octroyés à Madagascar : la moitié est disponible immédiatement et l'autre ne tardera pas à venir . Par ailleurs 350.000 Euros (soit environ 2 ,100 milliards de FMG) proviendront de l'Union Européenne . 

- Le salaire des Minsitres sera désormais augmenté de manière significative pour prévenir la corruption . Le Pdt MR a cité le cas du Ministre des TP LAHIRINIKO qui est à pied d'oeuvre jour et nuit sur les infrastructures à réhabiliter comme les ponts et les routes . 

- Une commission d'enquête sera mise sur pied et sera orientée sur l'investigation des crimes et délits commis par le régime défunt et les actes terroristes et destructeurs des biens publics durant la crise . 

- Se tiendra à Paris une réunion du "Club des Amis de Madagascar" le vendredi 26 juillet prochain , en présence des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéarux . Le PM SYLLA conduira la délégation malgaches qui sera composée en partie d'opérateurs économiques . L'aide au redressement de l'économie sera l'objet de cette réunion . 

DEMISSION FORCEE D'UN MINISTRE
M. MAHARAVO RODELYS , nommé Ministre du Travail et des Affaires Sociales dernièrement (3è gouvernement SYLLA ) a été contraint de démissionner . Il est rapporté qu'il avait plusieurs procès au tribunal avant sa nomination . 

COMMUNAUTE INTERNATIONALE 
RECONNAISSANCE PAR LA CHINE , LA GRANDE BRETAGNE ET L'ILE MAURICE
Manao tohivakana ireo firenena mankato ny fitondrana vaovao : les pays étrangers se suivent comme un rang de perles pour reconnaitre MADAGASCAR , après la Suisse et la Norvège qui ont "ouvert le bal" . 

L'Ambassadeur de Chine Populaire a été reçu par MR lundi 08 juillet . 

Le Royaume Uni n'est pas en reste et hier l'Ile Maurice , par la voix de son Ministre des Affaires Etrangères Anil GAYAN a suivi le peloton des pays qui reconnaissent le régime de MR , ...tout en s'avouant perplexe de ce qui s'est passé à DURBAN . Il a révélé que le nom de MR y a toujours été évoqué dès qu'on parlait de Madagascar , et jamais celui de DR . 

OUA devient l'UA à DURBAN : MADAGASCAR devient un point de discorde ( vu dans les différentes dépêches tombées dans les mails du forum ) . La Grande Ile est toujours mise sur la touche , dans l'indifférence de cette dernière quasiment . 

FETE NATIONALE FRANCAISE DU 14 JUILLET
Le PM SYLLA a représenté le Pdt MR à la réception tenue à la Résidence de France , avec quelques ministres , et Conseillers Spéciaux du Président de la République MANANDAFY et MARSON Evariste . L'Ambassadeur de France a déclaré que le peuple malgache a fait preuve d'une patience exemplaire durant ces 6 mois de crise , ce qui a constitué sa force . 


Voilà pour les nouvelles de cette semaine passée . Je vous souhaite une bonne semaine à venir , 
Mankasitraka tompokolahy , mankatelina tompokovavy , 

Faraniaina PIERRE BERNARD


Journal de l'Ile de la Réunion - 13/07/02
L'île Maurice reconnaît M. Ravalomanana 
L'île Maurice a reconnu hier Marc Ravalomanana comme président de Madagascar, a annoncé le ministre mauricien des Affaires étrangères, Anil Gayan.
"La reconnaissance d'un pays est un droit souverain de chaque Etat. C'est pourquoi après avoir passé en revue la situation à Madagascar, le cabinet ministériel a décidé que Maurice doit reconnaître Marc Ravalomanana comme chef d'Etat élu de Madagascar", a expliqué M. Gayan.
"J'ai eu l'occasion, en marge du sommet des chefs d'Etat à Durban, d'expliquer au président de l'Union Africaine, Thabo Mbeki, que Maurice se trouve dans une situation difficile vu que Madagascar est notre voisin, est un pays de peuplement pour Maurice et est un partenaire économique de l'île", a-t-il ajouté. Le ministre mauricien a en outre annoncé que Maurice participera pleinement à la reconstruction de Madagascar et sera présent à Paris lors de la réunion des bailleurs de fonds organisée par la Banque mondiale le 26 juillet prochain. L'Union africaine (UA), qui a succédé à l'Organisation de l'unité africaine, a maintenu la même fermeté sur Madagascar, en refusant à l'île en crise de siéger jusqu'à une nouvelle élection présidentielle. Cette position ne fait pas l'unanimité sur le continent. Une nouvelle élection serait "ridicule, dangereuse", a ainsi estimé le président sénégalais Abdoulaye Wade. De son côté, le président nigérian, Olusegun Obasanjo, justifiant au contraire la fermeté de l'Union africaine sur Madagascar, a affirmé que celle-ci doit savoir "taper du poing" et agir au nom de principes, maintenant ou jamais.


Blessé Majunga -Photo Fetra

Courrier International 12/07/02
MADAGASCAR Une "démocratie inouïe" ?
La reconnaissance internationale du président malgache Marc Ravalomanana est désormais acquise. Mais, au-delà de la victoire d'un camp sur l'autre, il faudrait aussi reconnaître celle d'un peuple luttant pour une véritable démocratie.

La reconnaissance internationale du président malgache Marc Ravalomanana est désormais acquise. Mais, au-delà de la victoire d'un camp sur l'autre, il faudrait aussi reconnaître celle d'un peuple luttant pour une véritable démocratie. 
Il aura fallu plus de six mois de crise pour que Marc Ravalomanana soit reconnu comme le nouveau président malgache à la suite de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001. Six mois de souffrances physiques et morales pour la population, de privations, de sabotages économiques, de violences et d'exactions sur toute l'île, qui ont pris fin par la force des armes et la fuite du président sortant Didier Ratsiraka et de ses proches.

Mais que reconnaît-on au juste dans les chancelleries occidentales ? La victoire de Marc Ravalomanana, issu du milieu économique et industriel, devenu maire d'Antananarivo en 1999, dont la richesse et la réussite personnelles et peut-être la foi ont convaincu les Malgaches ? La faillite d'un ancien président, dont le régime, loin d'assurer un destin digne pour le peuple, l'a condamné à la misère, la corruption, voire à la "clochardisation", pour reprendre le terme utilisé par "Madagascar Tribune" ?
Forte participation 
Une autre vision des événements reconnaît surtout, et à juste titre, la place qui revient au peuple malgache, celle de la souveraineté. Et quelle meilleure façon d'exprimer la souveraineté d'un peuple, dont le pays est classé parmi "les moins avancés", que d'élire librement son président ? C'est ce que les Malgaches ont fait massivement le 16 décembre, comme en témoigne le fort taux de participation, les deux tiers des inscrits.
Les Malgaches ont rejeté massivement le régime de Didier Ratsiraka. Mais c'était sans compter sur la détermination de ce dernier et de son gouvernement, prêts à utiliser tous les coups antidémocratiques et criminels. Car la réalité de l'exercice du pouvoir de Ratsiraka démontre son mépris des droits fondamentaux. Cette réalité, il ne faut pas la chercher dans la rhétorique des tenants du régime déchu, ce qui serait faire preuve d'une crédulité affligeante ou pire complaisante.
Cette réalité, la presse et la société civile peuvent en témoigner. Craignant un "kidnapping électoral" de la part de Ratsiraka, les autres candidats à la présidentielle s'étaient en effet réunis afin de surveiller l'organisation et le déroulement du scrutin du 16 décembre dernier. Dès le début de la crise, la presse nationale malgache a dénoncé les multiples exactions contre les partisans de Marc Ravalomanana, brimés, pourchassés et même assassinés. Une chasse aux opposants qui frappait indistinctement les gens d'Eglise et ceux originaires des Hautes-Terres centrales, dans la droite ligne des discours haineux et tribalistes du président sortant lui-même. Mais ces faits, relatés dans la presse et compilés dans un dossier de plainte contre les violations des droits de l'homme réalisé par une ONG malgache*, n'ont pas suffi à enrayer le processus de chasse aux sorcières. La presse insoumise au pouvoir a souffert de son engagement, pour le moins compréhensible, contre l'attitude du régime et fut considérée comme partisane, voire vendue. Plusieurs radios de l'opposition dans les provinces côtières, comme Radio Soleil à Sambava ou Radio MBS à Fianarantsoa, ont été saccagées par les partisans de Ratsiraka.
Vulnérabilité extrême 
Mais tous ces faits, relatés, dénoncés et diffusés se sont heurtés à une vision extérieure, qui sous le prétexte de l'impartialité ou de la non-ingérence, a étouffé la réalité. La désinformation pratiquée par des médias étrangers, dénoncée par la presse malgache, était réelle.
Aujourd'hui, alors que toutes les provinces de l'île ont été "libérées", le peuple malgache se retrouve dans une vulnérabilité extrême alors que, dans le même temps, les principaux responsables de l'ancien régime se sont enfuis en France, leur terre d'accueil.
Et que dire du refus de la nouvelle Union africaine (UA) de reconnaître le président élu Marc Ravalomanana ? Succédant à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), l'UA veut faire de son intransigeance le symbole de son "attachement aux idéaux de gouvernance", selon l'expression du dernier président de l'OUA, le Zambien Levy Mwanawasa. Une position qui sanctionne injustement le peuple malgache alors que l'organisation africaine avait lâchement qualifié de "libre et transparente" la réélection désastreuse du dictateur Robert Mugabe à la présidence du Zimbabwe au mois de mars 2002.

Philippe Randrianarimanana 
* Ce document unique, "le premier du genre dans les annales de Madagascar" sur "les violations manifestes des droits de l'homme qu'a subies stoïquement le peuple malgache, tant dans la vie quotidienne que suite à l'élection présidentielle 2001", a été déposé aux Nations unies à Genève. Préparé par l'ONG malgache SOS aux victimes du non-droit, présidée par la courageuse députée malgache Mathilde Rabary, il répertorie les violations des droits humains, civils et politiques du régime de Didier Ratsiraka.


Blessé Majunga -Photo Fetra

Tribune de Madagascar 12/07/02

GOUVERNEMENT: 

QUE DE DESTITUTIONS !

Les démissions, limogeages et autres formes d'expulsion se multiplient et même s'intensifient dans le régime Ravalomanana. On l'a constaté hier encore avec les départs brusques du chef de la province de Toamasina, Sikonina Victor et du ministre des Lois sociales, Maharavo Rodelys. Apparemment, le régime n'a pas encore trouvé sa position de stabilité et est toujours agité de secousses post-telluriques. La fréquence de ces mouvements de personnel est telle que s'il n'y prend garde, le pouvoir Ravalomanana se verra coller une image d'anarchie et de désordre.
IMPRESSION D'INSTABILITÉ ...

Il est vrai que le gouvernement se cherche toujours dans le dosage subtil entre les partis et que l'irruption de nouvelles donnes comme "la réconciliation nationale" le contraint au remaniement et à la redistribution. L'impression qui prévaut est l'instabilité. Depuis quatre mois, la presse ne fait que diffuser d'interminables listes de nominations adoptées en Conseils des ministres ou de gouvernement. Des ministres en place sont subitement écartés au bout d'un mois. 

Les nominations qu'ils ont opérées sont rapportées par leurs remplaçants, lesquels procédent à leur tour à d'autres désignations. Il s'en suit un flot interminable de nominations qui étonne une population qui ne fait pas la différence entre le staff du sortant et l'équipe du nouveau. Le sentiment de cette même population : le régime Ravalomanana entretient un nombre exagérement élevé de hauts fonctionnaires, d'autant plus budgetivores que leurs soldes seront bientôt grandement relevées, comme l'a laissé entendre le chef de l'Etat.
Première remarque : il y a des nominations faites à la va-vite et de façon non mûrement réfléchies. Résultat : elles sont rapidement rapportées. Citons Lezava Fleury qui était peut-être le Leader de trop, Raondry Longin, le retraité qui donnait peut-être un air de sénilité au gouvernement, Rahelivololona Victorine dont on ne savait pas qu'elle avait eu auparavant un autre conflit dur avec ses employés, Maharavo Rodelys dont on ignorait l'incompatibilité d'humeur avec son parti etc ...
Deuxième remarque : pour qu'elle porte ses fruits, la fonction ministérielle doit être de longue haleine. Un mois pour ceux-cités ci-dessus par exemple est un délai trop court qui ne permet pas d'évaluer un bilan. Si on leur avait laissé plus de temps, on se serait convaincu de limogeages mérités et justifiés. La longévité à un poste ministériel est une qualité appréciée des bailleurs de fonds.
Troisième remarque : six ministres débarqués au bout d'un mois, c'est trop. Surtout qu'on ne s'est guère soucié de l'être humain dans ces destitutions. On aurait dû s'y prendre avec tact, et laisser les "démissionnés" sauver la face, par exemple en les reclassant ailleurs pour leur reconnaître d'autres mérites. Au lieu de cela, on les vire brutalement comme des valets. Imagine-t-on le désarroi et l'amertume d'un Eric Beantanana qui, de ministre plein est retrogardé secrétaire d'Etat, puis est carrément expulsé du gouvernement sans qu'on lui connaisse de faute professionnelle majeure ? Ou l'embarras et la frustration d'un Sikonina Victor dont le siège, après quatre mois d'attente, lui est ôté au moment précis où il allait s'y asseoir ? Avec ces méthodes sans délicatesse, Marc Ravalomanana se mettra rapidement à dos un nombre croissant de ses partisans.
Une règle en tout cas pour donner plus de longévité à la fonction ministérielle : avant d'accorder le siège, bien s'assurer qu'il n'y a pas de... dossier.
Adelson RAZAFY

Abdoulaye Wade: Parmi les amis de Madagascar
On rendra hommage au chef d'Etat sénégalais qui, seul contre tous à Addis-Abeba, puis à Durban mardi dernier, a défendu la cause de Madagascar, et tenté de faire rapporter la décision de l'OUA de mettre l'ile sur la touche. Par cette position solitaire, il s'est attiré l'incompréhension et même les sarcasmes de certains de ses pairs africains. Mais cet avocat de formation, élu chef d'Etat de la façon la plus démocratique qui soit, n'a pas changé d'attitude. Le comportement d'Abdoulaye Wade a été commenté favorablement partout dans l'île. Il entrera dans l'histoire de Madagascar comme étant l'un des fils du Sénégal qui a aidé notre pays et les Malgaches dans l'adversité. Avant lui, on citera Blaise Diagne, cadre des Douanes au port de Tamatave en 1902 et franc-maçon qui dénoncera le traitement infligé aux dockers. 
Nommé sous-secrétaire d'Etat dans les années 20, Blaise Diagne sera le tout premier homme de couleur qui ait fait son entrée dans un gouvernement français. Il y eut également Me Lamine Gueye, avocat sénégalais, qui défendit les leaders nationalistes malgaches impliqués dans l'insurrection de 1947. Malgré les menaces des colons et les voies de fait dont fut victime l'avocat français Jacques Douzon, Me Lamine Gueye mena sa mission jusqu'au bout.
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Débat sur RFI: Coup de pub pour l'amiral
Intéressant le débat de jeudi dans l'émission de libre antenne de Juan Gomez, sur Radio France Internationale. Le sujet en était la comparution de l'amiral Didier Ratsiraka devant un tribunal, et dans les points de vue contradictoire exprimés au téléphone, surtout de France, il y avait à boire et à manger. On citera la réaction de Linda : "L'amiral doit être jugé, car on ne peut pas laisser comme ça les crimes qu'il a commis, comme les dynamitages de ponts et de pylones, les barrages..." Riposte du nommé Alexandre : "Je félicite l'OUA de n'avoir pas reconnu Ravalomanana, et je déplore la position des grandes puissances. Car il n'y a pas de liberté à Madagascar, la presse est muselée par ce pouvoir fantoche..." Toujours au téléphone et interrogé, LInda bafouille car elle ignore la situation exacte dans l'île. Le dénommé Steve enfonce ainsi la clou : "L'amiral a fait 7% de taux de croissance, chiffre inégalé en Afrique. Doit on traduire en justice quelqu'un qui a fait 7% de taux de croissance..."
Dans les débats au téléphone de ce genre sur RFI (mais aussi sur les médias locaux), on remarque la suprématie du clan des dictateurs. Ces derniers sont bien organisés, et introduisent dans la discussion des hommes à eux pour assurer leur propagande et faire reluire leurs images. Comme d'habitude, les communicateurs de Marc Ravalomanaa ont été inexistants et ont laissé l'amiral réaliser un joli coup de publicité au plan planétaire. On saluera RFI qui, maintenant émet à Antananarivo avec clarté et s'écoute avec plaisir.
Hier soir aussi, l'amiral a été invité de la chaîne LCI où il a fait étalage de ses misères et autres exactions à son endroit tout en éludant la question sur l'origine de sa fortune personnelle ... 

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Arbre-Lieu de voeux (Hazo-Fangataham-pitahiana)

 -Photo Fetra

Midi de Madagascar13/07/02

 

Révélations sur l'affaire des 12 mercenaires
L'opération aurait coûté à Ratsiraka 20 milliards fmg 


" Madagascar: opération "pieds nickelés", titrait Libération. Un article dans lequel le journal français a fait des révélations sur l'affaire des 12 mercenaires, envoyés par Didier Ratsiraka à Madagascar pour déstabiliser le pouvoir du président Ravalomanana. 

L'amiral, lui, s'est défendu sur le plateau de la chaîne de télévision LCI, lors de l'émission " Le monde en face ", en portant ses accusations contre Marc Ravalomanana qu'il qualifie toujours de " néo-nazi ". Didier Ratsiraka a déclaré lors de cette émission qu'il ne disposait pas d'une centaine de milliards mais seulement de 4,5 ou 5 millions d'Euros (environ 30 milliards de fmg) en banque. Bref, Ratsiraka a tout récusé et a accusé même le président Ravalomanana d'être l'auteur des exactions et autres terrorisme. Ce qui a fait sourire le journaliste de LCI. Mais l'article de Libération, dont nous publions un large extrait, ne lui donne pas raison. 
Recueillis dans Libération par rvf 


Journal Libération: opération "pieds nickelés" vendredi 12 juillet 2002
Par Thomas HOFNUNG,Jean-Dominique MERCHET
A l'escale de Dar-es-Saalam (Tanzanie), leur avion n'obtient pas l'autorisation de poursuivre sa route. Les autorités françaises sont au courant de l'expédition depuis le début. 
Madagascar: opération «pieds nickelés» Douze mercenaires recrutés à Paris par Ratsiraka sont partis du Bourget le 18 juin. Et ont été bloqués le jour même en Tanzanie.
«Nous devions simplement former des équipes au contrôle des bagages, du fret et des passagers. Comme à Roissy...» Luc Marquès de Oliveira, l'homme qui a envoyé une équipe de mercenaires le mois dernier à Madagascar, ne manque pas d'humour. Joint par Libération, il explique que le président 
Didier Ratsiraka l'a contacté à la mi-juin : l'ex-homme fort de l'île était de passage à Paris, pour «travailler à la recherche d'une solution à la crise malgache». Ratsiraka lui fournit un «schémadirecteur» pour monter «une opération de type"sûreté et sécurité" des aéroports de Toamasina [ex-Tamatave, ndlr] et d'Antsiranana [ex-Diego Suarez, ndlr]». Il s'agissait plutôt d'envoyer une équipe de spécialistes pour tenter de renverser la situation militaire sur l'île au profit de Ratsiraka. Les deux villes en question étaient alors les dernières qui échappaient encore à l'autorité du nouveau chef de l'Etat, Marc Ravalomanana (lire ci-contre).
Selon nos informations, ces mercenaires ne partaient pas pour Madagascar pour s'y battre, mais pour entraîner et encadrer un bataillon de 150 à 200 militaires malgaches, dévoués à Ratsiraka. «Assurer la sécurité d'un aéroport ? Vous voulez rire ! Ces hommes ne sont pas des vigiles», commente  un proche du dossier. En tout cas, ce contrat est une bonne affaire : 
environ trois millions d'euros sur une durée de dix-huit mois. De quoi mettre du beurre dans les épinards de la société de Luc Marquès de Oliveira.
Nageur de combat. Marquès n'envisageait pas de participer directement à l'expédition. Pour former son équipe, il fait appel à Marc Garibaldi, un jeune collaborateur de Bob Denard, puis du général Jeannou Lacaze, ancien des services français et ex-chef d'état-major des armées. L'ancien aspirant Garibaldi recrute - en «trente-six heures», selon Marquès - une douzaine de «professionnels». Beaucoup sont issus du 11e Choc, le bras armé de la DGSE, l'un d'entre eux étant même un ancien nageur de combat.
Ratsiraka ne s'adresse pas à Marquès par hasard. Celui-ci dirige une petite entreprise de sécurité installée à Courbevoie (Hauts-de-Seine), Active Protection International Service (APIS). Il connaît surtout très bien Madagascar. Ancien de la DGSE, Luc Marquès y a été en poste, s'occupant un temps de la garde présidentielle (GP). D'aucuns racontent qu'il a été un moment très lié à la fille du chef de l'Etat. Puis, il est retourné sur l'île comme consultant en sécurité pour surveiller l'opposition malgache.
Parachutiste au 1er RPIMa dans les années 70, Marquès rejoint le GO (groupement opérationnel), une unité discrète utilisée par le Sdece (l'ancêtre de la DGSE). Membre du service Action, il sert au Liban - où il aurait participé à la traque des frères Abdallah impliqués dans des actes terroristes - et au Tchad. Après avoir quitté l'armée dans les an nées 80 avec le grade d'adjudant, il se lance dans les affaires au Tchad. Il y ouvre une boulangerie industrielle et une cimenterie. Rentré en France, il rejoint la société de sécurité de Philippe Legorjus, l'ancien commandant du GIGN, qui l'envoie notamment en Birmanie pour le compte de Total. Il crée ensuite sa propre société, Argos, et forme les miliciens congolais de Denis 
Sassou N'Guesso, les Cobras, dans un camp baptisé Trocadéro. Ses missions le conduisent également en Ethiopie, en Erythrée et au Burundi.
Le 18 juin, les douze mercenaires quittent Paris. Ils embarquent à bord d'un Falcon 900 de la société privée Aéro Services Executive, l'avion d'affaires qu'utilise Ratsiraka pour ses déplacements officiels. Leur équipée va tourner à la pantalonnade. A l'escale de Dar-es-Salaam (Tanzanie), leur avion n'obtient pas l'autorisation de poursuivre sa route vers Madagascar, à la suite d'une discrète mais efficace intervention du Quai d'Orsay. Bloqué, le Falcon n'a plus qu'à faire demi-tour. Les autorités françaises sont au courant de l'expédition depuis le début.
Dès leur embarquement sur l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), les mercenaires étaient surveillés par la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense, ex-Sécurité militaire), qui les aurait même  filmés.
Gros chèque. A leur retour à Lyon-Satolas, le 20 juin au matin, un comité d'accueil des «Services» les attend pour «leur remonter les bretelles», selon un proche du dossier. «Nos hommes ont été débriefés», confirme Luc Marquès. Ils repartiront libres, n'ayant commis aucune infraction au regard du droit français. Et avec un gros chèque en poche. «Marquès sait se montrer grand seigneur !», ajoute la même source.
«Il n'y aura pas d'épisode n° 2», confie le patron de l'APIS, quelques  jours après le retour de Ratsiraka en France. D'autant que les troupes loyales à son rival Ravalomanana ont entre-temps pris le contrôle de l'ensemble de l'île... Et que le nouveau Président est désormais reconnu par Paris, Londres et Washington.
«Nous avons voulu faire un exemple», explique le porte-parole du Quai d'Orsay, François Rivasseau. «Ces expéditions de zozos ne servent plus à rien»,juge pour sa part un professionnel du renseignement.


L'Express de Madagascar 13/07/02
Le général Mamizara appelle au respect des droits de la... défense 
Combien sont-ils à avoir été ainsi, sur simple délation, dénonciation et sans mandat, arrêter, peut-être même violenter pour certains ? Aucun chiffre officiel n'est disponible. 
On apprend tous les jours une ou plusieurs arrestations, comme hier celle du sénateur Moïse Rakotosihanaka, ancien chef du protocole au palais présidentiel de Iavoloha. 
Les interrogations que suscitent ces nombreuses arrestations, et pas seulement dans l'opinion nationale mais également internationale, et surtout les méthodes, éloignées des procédures judiciaires normales, ont amené le général Jules Mamiraza, ministre de la défense nationale, à y mettre le holà dans un appel aux forces armées. 
Ce sont, en effet, les militaires et les gendarmes qui, généralement, sur le terrain, procèdent à ces arrestations à la demande des nouvelles autorités locales, avant de transférer les prévenus à Antananarivo, généralement à la Direction générale de l'investigation et de la documentation intérieure et extérieure ( DGIDIE), dont les responsables, qui se veulent absolument respecteux des droits des prévenus, sont eux-mêmes surpris des "charters" que les forces armées livrent dans leurs locaux. 
Le général Mamizara a été on ne peut plus clair et ferme dans sa condamnation de ses dérives 'tontonmaquoutes", tout en rappelant aux militaires et aux gendarmes leurs devoirs. 
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"Au nom des principes de transparence" 
Maharavo Rodelys, ministre du travail et des lois sociales, a remis hier au porte-parole de la présidence de la République sa lettre de démission du gouvernement. C'est le troisième ministre du Travail qui rend son tablier après MM. Radanoara et Raondry Longin. Interrogé sur les raisons de la démission, Raymond Ramadimbilahatra, porte-parole de la présidence, a rappelé, sans commentaires "les principes de vérité, de pureté et de transparence" qui, a t-il affirmé, "constituent les fondements du régime". Il a précisé que les journaux ont été "les premiers â insister sur la question" faisant allusion â une discrète campagne de presse et surtout â un encart publicitaire jetant les germes de la suspiscion sur l'ancien conseiller suprême de la Révolution de la 2ème République devenu ministre du président Marc Ravalomanana, sur proposition du parti Grad Iloafo. Les différends entre ce parti et Maharavo Rodelys avaient semblé puiser leurs sources dans les nominations de grands responsables du ministère du Travail et des Lois sociales qui, coiffent des places fortes financières comme la Caisse nationale de prévoyance sociale ou l'exportation de main d'oeuvre. L'encart publicitaire payant avait exposé de présumées indélicatesses et des démarches effectuées hier, auprès des journaux de la place menaçaient le ministre et par effets induits, le parti Grad Iloafo dont le président d'honneur est Tovonanahary Rabetsitonta, professeur d'université, ancien ministre et opérateur économique, d'un scandale immobilier. La suite des évènements, un procès serait pendant auprès des tribunaux, fera la part des choses.: 
Mamy Nohatrarivo

L'événement était au Palais de verre 
Les trente nouveaux sénateurs nommés par le président Marc Ravalomanana sur son quota constitutionnel, ont été acceptés hier par leurs pairs élus et nommés, sortants, au palais de verre du Sénat, Anosikely. 4 nouveaux "loholona" dont l'ancien député de Mahajanga, Rambeloson Alfred et Mme Rakivolaharivony, ancien membre de la Haute cour constituionnelle, ont manqué â l'appel. L'accueil a été présenté par le service de presse du Sénat comme "chaleureux et cordial". Le vice-président Totobesola Jean-Pierre a assuré l'intérim du président Honoré Rakotomanana et la cérémonie a été présidée par la dénatrice doyenne et sortante, Mme Gisèle Rabesahala. Par la voix de Ramamonjisoa Benjamin, les nouveaux ont affirmé qu'ils ne sont pas venus comme des "ombalahy" pour forcer l'organisation de l'assemblée mais pour apporter leur contribution dans l'accomplissement d'un devoir. Un remaniement du bureau permanent n'est pas exclu. Au moins deux vices-présidents et deux questeurs, sénateurs élus, quittent l'institution et l'éventualité de l'élection d'un nouveau président ne serait pas exclue.: 
Mamy Nohatrarivo 

Le président Wade à ses pairs de l'UA 
Le visage de certains délégués ouest africains n'était pas tout à fait gai, plutôt très crispé, dans la nuit de mardi 9 au mercredi 10 juillet, au terme de la première journée du Sommet constitutif de l'Union africaine. Non point parce que le programme de cette journée historique était particulièrement chargé et riche en émotions diverses, mais plutôt parce que certains de leurs dirigeants, parmi les plus respectés et dont la sous-région a toutes les raisons d'être fiers, se sont laissé emporter par leurs émotions, au point de s'offrir en spectacle au reste du continent. 
Wade et Obasanjo se sont en effet violemment pris à partie, comme cela n'était plus arrivé depuis longtemps à l'OUA entre deux chefs d'Etat, lors de l'examen de la difficile question sur Madagascar. Tout est parti, a appris la PANA, de l'insistance mise par le président Abdoulaye Wade du Sénégal pour faire revenir le Sommet sur sa décision de mettre en quarantaine le nouveau régime de Madagascar jusqu'à l'achèvement du processus électoral dans ce pays ou l'organisation de nouvelles consultations. 
Outré par cette obstination, le président Obasanjo, qui a demandé et obtenu la parole, s'est mis à s'interroger sur "les véritables fondements de cette obstination suspecte de Abdoulaye Wade". Martelant du poing son pupitre pendant toute son intervention, et haussant progressivement le ton, Obasanjo a invité le président Wade à "faire courageusement de lui-même le constat de ses échecs". "Vous avez échoué, il y a quelques jours à Addis-Abeba, lors de l'examen de ce point par l'Organe central. Vous venez à nouveau d'échouer ici, à Durban, vous devez en tirer toutes les conséquences et nous laisser avancer. A moins qu'il n'y ait autre chose que le président Wade ne peut assumer ici", a déclaré Obasanjo. 
Prenant la parole avant Me Wade qui la réclamait alors avec insistance, le chef de l'Etat du Malawi s'empressa de jouer aux sapeurs-pompiers. Il expliqua, sur un ton posé et conciliant, que s'il adhère à la décision majoritairement dégagée en faveur du boycott du régime actuel de Madagascar, "notre débat, par contre, ne devrait guère déraper à ce niveau, au point d'amener à penser ou à laisser croire que l'un ou autre ne parlerait ou n'agirait pas selon ses propres convictions et l'intérêt supérieur des populations africaines". 
N'empêche, Me Wade qui obtiendra ensuite la parole entreprit de répondre sur le même ton au président Obasanjo. "Puisque mon ami Obasanjo insiste, je vais vous dire ici, publiquement, ce qui le dérange autant, au point de lui faire perdre ainsi son sang froid". 
"M. Obasanjo ne m'a jamais pardonné en fait d'avoir engagé les pourparlers de Dakar sans l'y avoir associé alors qu'il se trouvait à ce moment sur place. Je lui ai pourtant clairement expliqué, comme je vais le répéter encore une fois ici, en vous prenant tous à témoin, que c'est l'un des protagonistes, en l'occurrence le président Didier Ratsiraka en personne, qui a tenu, par souci d'efficacité et surtout pour aller vite, que cette médiation se fasse dans un cadre strictement francophone". 
"Je le lui ai dit et répété, et je suis désespéré que cela n'ait rien pu changer à ses ressentiments. Mais, mieux encore, s'est emporté à son tour Me Wade, cette fois hors de lui, dites-moi qui d'entre vous, ici dans cette salle, a été élu selon les procédures véritablement régulières et démocratiques que vous réclamez avec autant d'obstination aux Malgaches ?" 
"Combien d'entre vous ne tripatouillent pas les suffrages pour se maintenir indéfiniment au pouvoir, contre le gré et au grand désespoir des populations africaines ? Combien d'entre vous ne sont pas arrivés au pouvoir par la seule grâce du fusil, de la violence et autres coups d'Etat ?", a encore dit Me Wade. 
C'en était déjà trop pour que le président de séance, le Sud-africain Thabo Mbeki, ne mette fin, d'autorité, à ce qu'il a considéré globalement, a appris la PANA, comme "des dérapages pouvant être préjudiciables à la bonne conduite des travaux". 
Tiré du quotidien de Dakar (Sénégal) "Le Soleil" 
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Finances et budget
premier ministre chargé des finances et du budget Narisoa Rajaonarivony remet la partie avec les journalites qu'il a conviés hier pour une conférence de presse à son bureau. Une rencontre au cours de laquelle, tout a été en fait évoqué, de la situation actuelle des finances publiques, en passant par les négociations en cours avec les différents bailleurs de fonds, les objectifs poursuivis par la vice-primature, jusqu'aux questions plutôt politiques qui ont quelque peu perturbé l'ambiance, notamment au lendemain des premières nominations des membres du staff de Narisoa Rajaonarivony dont son secrétaire général Armand Randrianarivony (cf. l'Express du 24 avril 2002). 

ABUS SUR LES FONDS SPÉCIAUX 
Narisoa Rajaonarivony n'a pas caché qu'au moment de sa nomination et donc de sa prise de fonction depuis le 4 mars dernier, les finances publiques accusaient une situation vraiment difficile sinon déficitaire. Un déficit dont les origines tiennent entre autres à des abus, notamment en ce qui concerne les fonds spéciaux. Le VPM affirme que les crédits débloqués au titre de ces fonds spéciaux se chiffrent à 85 fois plus (171 milliards Fmg) du montant normalement autorisé par la loi de finances 2001. Sans parler des arriérés de paiement dont les BTA (Bons du trésor par adjudication). Situation aggravée par la suite, par les retraits opérés par les anciens dirigeants au niveau de certaines agences de la Banque centrale, et par une remarquable régression des recettes fiscales et douanières, ainsi que le gel des avoirs extérieurs de Madagascar chez la Banque fédérale des Etats-Unis. 

AUSTÉRITÉ 
Face à ces difficultés, Narisoa Rajaonarivony indique qu'il a fallu prendre les mesures qui s'imposent pour un redressement rapide de la situation. Les urgences entreprises à cet effet ont ainsi porté sur d'intenses négociations en vue du dégel desdits avoirs extérieurs. Parallèlement à ces négociations, il a été décidé de limiter au minimum les dépenses publiques, dans le cadre d'une politique d'austérité en attendant que la situation se normalise. Le VPM précise à cet égard que priorité sera réservée au paiement des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraite dont leur montant global se chiffre à près de 123 milliards Fmg par mois. Mais cette priorisation n'exclut pas le paiement des arriérés dûs aux fournisseurs, qui s'élèvent à près de 800 milliards Fmg. Narisoa Rajaonarivony explique qu'en la situation actuelle des finances publiques, ces arriérés seront "liquidés" à raison de 2 miiliards par mois… toujours en attendant que la situation s'améliore. 

SCHÉMAS DE REDRESSEMENT 
Si les fournisseurs du ministère des finances et du budget peuvent donc prétendre à un début de paiement de leurs dûs, il pourrait en être de même pour les agents du Rncfm (Réseau national des chemins de fer malagasy). Car le VPM annonce qu'un schéma de redressement de cette société d'Etat, en vue de sa "remise sur les rails" est déjà à l'étude actuellement. En attendant, une partie des arriérés de salaires des agents sera payée d'ici peu… Ce même schéma de redressement est également envisagé pour Air Madagascar. Ou plutôt, il l'a déjà été depuis qu'Air-Mad a connu de sérieux problèmes pour la reprise de ses activités. Narisoa Rajaonarivony indique que le financement de ce redressement (1,7 millions de dollars, remboursable sur 7 mois) a été prélevé sur les dividendes revenant à l'Etat de sa participation au capital des assurances Aro. 

DU "CAS II" 
Un autre volet évoqué au cours de cette conférence de presse, porte sur les relations de Madagascar avec ses bailleurs de fonds internationaux dont notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Narisoa Rajaonarivony annonce que ces relations sont actuellement en cours de normalisation. A preuve, indique-t-il, l'entrevue qu'il vient d'avoir avec le représentant du Fmi Emilio Sacerdotti pour une revue des mesures à adopter au titre du cadrage macroéconomique. Ces mesures seront d'ailleurs soumises à la prochaine réunion des "Amis de Madagascar" qui aura lieu à Paris. Elles concernent entre autres, les besoins immédiats du pays dans, pratiquement tous les domaines: social, culturel, économique, et politique pour la mise en œuvre de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires nationales. 
A part son entrevue avec ce représentant du Fmi, le vice-premier ministre indique qu'il a également eu une entrevue avec le représentant de la Banque mondiale Hafez Ghanem, au cours de laquelle, il a été surtout question du déblocage des 55 millions de dollars prévus au titre de la deuxième tranche du Crédit d'ajustement structurel (CAS II). Narisoa Rajaonarivony annonce que 10 millions de ce financement, prévus pour soutenir les actions de réhabilitation des dégats cycloniques, pourraient être débloqués avant la fin de ce mois. 

SUS AUX FRAUDES FISCALES 
Parmi les autres mesures que Narisoa Rajaonarivony et son équipe entendent développer, on note, sur le plan des recettes de l'Etat, que le système de recouvrement de celles-ci sera amélioré. Mais parallèlement, d'intenses efforts seront également déployés pour éradiquer les fraudes fiscales. Au niveau des dépenses, et dans le cadre de l'austérité budgétaire annoncé par le VPM, celles relatives aux investissements feront l'objet d'une attention particulière. Narisoa Rajaonarivony précise, à propos des 2 milliards de dollars des Etats-Unis et de la Banque mondiale, que le déblocage de ce crédit ne saurait plus tarder, mais que ce financement est exclusivement destiné à soutenir les actions prévues pour le redressement socio-économique du pays. 
Une autre précision donnée par le VPM a trait au fait que toutes les demandes de dérogation ou d'exonération en ce qui concerne les droits et taxes douaniers d'importation, ne seront pas considérées…jusqu'à nouvel ordre. 
Recueillis par :Miadana Andriamaro

Transport aérien 
Quand le 17 mars 2002, son propriétaire avait retiré le Boeing 767-300ER exploité par Air Madagascar, entraînant par là l'annulation des vols long-courriers, et qu'en plus, faute de moyens (carburant, transport au sol,...) et de disponibiltés des infrastructures portuaires (pistes d'atterrissage barricadées) - presque la totalité des vols intérieurs et une bonne partie des vols régionaux ont été également annulés -, on se posait la question : " Air Madagascar a - t- elle une chance de s'en sortir ?". 
En effet, les conséquences en ont été désastreuses tels que les chiffres l'attestent: annulation de 900 vols, le trafic global des passagers a diminué de l'ordre de 70 % et celui du cargo de l'ordre de 40 %. Évidemment, celà a eu des impacts sur la trésorerie de la compagnie. Cette dernière ne pouvait plus honorer tous ses créanciers avec pour conséquences: la suspension d'Air Madagascar à la chambre de compensation de l'IATA, le non-paiement des fournisseurs (Amadeus, Assurances pour 4,7 millions USD dont 1,7 millions USD pour la première tranche à payer, pièces d'entretien des avions, ...) 
Aujourd'hui, la situation de la compagnie s'améliore. C'est pourquoi l'Administrateur délégué, Rolland Ranjatoelina, a déclaré, hier, que la question qui se pose maintenant à Air Madagascar est : " Quelle part de marché Air Madagascar doit avoir dans les cinq années et les dix années à venir ?". 

105 milliards fmg à éponger 
Effectivement, en termes de nombre de passagers transportés, le mois de juin a vu une augmentation de 70 % par rapport à celui du mois de mai. Dans les domaines social et ressources humaines, malgré des charges salariales conséquentes (2,7 milliards Fmg par mois, soit 8 à 9 % des charges de la compagnie), Air Madagascar a pu préserver l'emploi et la qualité ainsi que le droit des salariés malgré le déficit de l'ordre de 75 % sur l'activité économique de la société pour les raisons énumérées auparavant. En matière de remboursement de dettes, si elles étaient étaient estimées à environ 140 milliards Fmg lors de la prise de fonction de l'Administrateur délégué, aujourd'hui, ces dettes sont évaluées à 105 milliards Fmg. Il faut rappeler que le dernier exercice comptable audité d'Air Madagascar porte sur l'exercice 1999. En ce qui concerne les comptes de l'exercice 2000, la première présentation du Commissaire aux comptes fait état d'un déficit de 63 milliards Fmg. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle l'Administrateur délégué a exigé un audit de passation avant de prendre ses fonctions. 
Les instances dirigeantes actuelles de la compagnie ont pu parvenir à redresser la situation en prenant des mesures appropriées, entre autres, satisfaire l'exigence de rentabilité à court terme, promouvoir l'efficacité collective des employés (mobilisation effective de toutes les ressources humaines dont les pilotes qui devront reprendre du service dans le cadre des vols internationaux, ...), la rénovation et le renforcement des formes de partenariat, ... 
Toutes ces mesures seront concentrées sur la qualité des services offertes à la clientèle qui demeure toujours d'ailleurs le centre d'intérêt de la compagnie. 
:Ranaivo Lala Honoré

Le général Jules Mamizara met le hola sur l'arbitraire, les rackets et les "encaissements" 
Intervenant hier sur la télévision nationale, le général Jules Mamizara, ministre de la Défense nationale, a donné l'impression d'avoir saisi l'ampleur des dérives enregistrées dans les opérations de "sécurisation et de pacification" ainsi que de poursuites judiciaires engagées dans les anciennes provinces soumises â des autorités rebelles. Il a effectué un rappel â l'ordre énergique sur la conduite des opérations et met en garde contre les abus de pouvoir, le racket et les "encaissements" qu'ils précisent comme "passibles de poursuites judiciaires pour coups et blesures volontaires". L'officier général de gendarmerie s'est montré strict sur le respect de la loi, exigeant des preuves quant aux charges justifiant toute arrestation. "Une simple délation ne peut en tout cas servir de base â une arrestation". Le général Jules Mamizara interpellent les tribunaux dans la foulée pour qu'ils accélèrent la procédure. "Les prisons risquent d'être pleines" . Le ministre de la Défense a rappelé le droit inaléable â la défense. "Les prévenus sont priés de se faire assister par des avocats sinon qu'ils en soient commis d'office". L'intervention du général Jules Mamizara intervient d'une façon salutaire quand des atteintes flagrantes aux droits de l'homme et du citoyen d'un Etat qui se veut de droit ont commencé d'interpeller l'opinion. 
Faisant un tour d'horizon sommaire de la situation sur le terrain, le ministre de la défense délimite une "très importante" zone dangereuse entre la partie nord de la province de Toamasina, toute la province de Diego et la partie nord de Mahajanga. "Si beaucoup se sont rendus, d'autres se sont enfuis avec leurs armes". Interrogé sur les arrestations d'officiers, de militaires et de gendarmes, le général Jules Mamizara a rappelé avoir déjâ lancé un appel "aux brebis perdues" et accordé un delai de grâce. "On est arrivé au point de non retour". Selon le ministre de la défense, les militaires seront jugés sur la base du code pénal, du code de justice du service national "qui prévoit un tribunal militaire" et le reglément intérieur des Forces armées. 
:Mamy Nohatrarivo

Une manifestation prévue ce jour à Toamasina 
Les grandes manœuvres ont été déclenchées depuis hier en début de soirée contre Tsizaraina Emile, ancien Pds de la province de Toamasina, choisi par le président Marc Ravalomanana comme Pds de la reconciliation après la débâcle du gouverneur Lahady Samuel. Le choix présidentiel a été considéré comme effectué au détriment de Victor Sikonina, longtemps présumé occupant du poste. Par mégaphone, un appel a été lancé aux Tamataviens pour un rendez-vous au stadium de Barikadimy, ce jour â 7 heures du matin. La manifestation est présentée comme une opposition solidaire contre l'installation de Tsizaraina Emile. "Pour nous, le pds c'est Victor Sikonina". Pendant la préparation des festivités devant accueillir le Président Ravalomanana prévu se déplacer pour l'installation officielle de Tsizaraina Emile, Henri Lecacheur, compagnon de route de Victor Sikonina, a recusé son rôle de coordonnateur et a gagné, selon des sources, la ville de Fenerive Est d'où partirait ce jour, un important transport de personnes. Les observateurs estiment le noyau anti-Tsizaraina â 20% de la population "même si Victor Sikonina n'a recueilli que 2% des voix aux dernières municipales". L'ossature de ce pourcentage serait la branche Totem (organisation de la diaspora multiethnique) recupérée par Lahady Samuel et dirigée par Paul Jacky, qui serait le "père des Zatovo". Une implication de l'ancien recteur, M. Mangalaza, de Fanony Fulgence, ancien ministre de Zafy Albert, Belahy Paul, ancien commissaire général voire la garde rapprochée de Roland Ratsiraka, maire de Toamasina, ne serait pas exclue. "N'a pas l'autorisation pour le Stadium, qui veut". 
Des sources proches de Tsizaraina Emiler estiment le coût de l'opération de ce jour â une cinquantaine de millions. Victor Sikonina a déja quitté Toamasina dés hier. Les radios locales ont accueilli hier Jean-Baptiste Ndriamitsara, président du Totem historique et des "Andrimasom-pokonolona" de la ville. Il a mis en garde tous les Cls et la population contre des "groupes de personnes qui se forment quelque part pour fomenter de troubles". Son raisonnement est simple. "Le président Marc Ravalomanana a choisi Tsizaraina. S'opposer â son choix, c'est récuser celui que nous avons choisi le 16 décembre et pour qui nous avons lutté". Le conseil des ministres a nommé Henri Lecacheur, conseiller spécial du président de la République. 
:Mamy Nohatrarivo 

Une première vague d'arrestations à Toamasina 
Le sénateur Moïse Rakotosihanaka, arrêté l'aérodrome d'Ambalamanasa, Toamasina, a été transféré depuis hier en fin d'après-midi avec une douzaine d'oficiers subalternes et supérieurs ainsi que de commissaires généraux de l'ancien conseil de gouvernorat de la province autonome de l'Est. Directeur du protocole de Didier Ratsiraka pendant des décennies, il figure parmi les premiers â bénéficier du quota de sénateurs nommés par le président de la République. L'arrestation de Moïse Rakotosihanaka a été diversement appréciée quant â une éventuelle participation ou collaboration â des activités liées au terrorisme post electoral. Selon un juriste, il semble que l'arrestation du sénateur, qui bénéficie pourtant d'une protection constitutionnelle, ait été effectuée selon les principes juridiques appliqués â l'ancien député et vice-président de l'Assemblée nationale, Voninahitsy Jean Eugène, condamné l'an dernier dans l'affaire des ponts flottants et des chèques sans provisions. Ni le Sénat en session ordinaire ni son bureau permanent n'a été saisi pour une quelconque levée d'immunité parlementaire. "Tout comme pour Vje, il semble qu'ils aient agi selon le concept du flagrant délit continu qui avait été vigoureusement combattu par l'opposition â l'époque". 
L'évènement intervient dans une conjoncture locale marquée par le syndrome d'une liste noire dans laquelle des noms de banquiers, d'administrateurs, de magistrats voire un Haut conseiller de la Hcc, d'édiles municipaux, de fonctionnaires, d'universitaires ou d'opérateurs économiques côtoient des noms de criminels avérés comme cerveaux des agissements des milices. Des correspondances particulières rapportent qu'une opération de "toilettage" s'est déroulée dans l'enceinte du port de Toamasina. Plusieurs directeurs auraient été arrêtés. La même opération, toujours selon les mêmes sources, a été réitérée hier au niveau du tribunal. La ville est suspendue dans l'attente de la journée d'aujourd'hui. 
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Claudine Sampivony dite Claudine Tse, élue conseiller provincial de la ville de Toamasina, a été arrêtée hier vers 18 heures. Pèseront sur elle, la fabrication de 2000 coupe-coupe présumées commandées par le gouverneur Lahady Samuel pour le compte des milices, et qui ont été fabriquées dans l'atelier de son mari garagiste. Mme Claudine Tse a été le responsable des ponts flottants de la société Decagon très proche de la famille du président sortant. : 
Mamy Nohatrarivo 

Stockage de vaccins et médicaments 
" Ces dons de pétrole permettront la remise en marche du réfrigérateur servant à conserver et maintenir la qualité de vaccins et médicaments essentiels en vue de renforcer les activités de vaccination interrompue durant la crise ". Ce fut en ces termes que l'Ambassadeur des Etats-Unis Wanda Nesbitt a axé son intervention hier lors de la cérémonie de la remise officielle des dons de 80.000 litres de pétrole à Andavamamba, une contribution du gouvernement américain par le biais du projet Usaid/Jsi, rentrant dans le cadre du plan de contingence pour une durée de 3 mois en faveur des districts de Fianarantsoa et d'Antananarivo, dont 300.000 enfants de 0 à 11 mois sont les bénéficiares cibles. 
23.000 litres de cette dotation sont disponibles dans l'immédiat au ministère de la Santé et destinée à approvisionner les centres de santé, utilisant des réfrigérateurs à pétrole pour le stockage de vaccins et médicaments dans 19 districts pour Antananarivo et 23 districts pour Fianarantsoa. Le Pds d'Antananarivo le Général Ferdinand Razakarimanana ainsi que le représentant du Pds de Fianarantsoa ont tous souligné que le taux de couverture vaccinale dans ses régions respectives atteindront les 80% vers la fin de cette année grâce à ce soutien du gouvernement américain pour la promotion de la santé maternelle et infantile, et que ces dons seront utilisés à bon escient. Pour sa part, le ministre de la Santé le Pr Andry Rasamindrakotroka a souligné que ces dons apporteront une redynamisation sur les activités de vaccination et une amélioration sur la santé des mères et des enfants. 
Rappelons qu'un plan opérationnel d'urgence de vaccination vient d'être élaboré à l'issue de la revue provinciale sur les stratégies du Programme élargi de vaccination qui a pris fin hier au Castello Motel. Des recommandations ont été adoptées en vue de réaliser les plans d'action pour le renforcement des activités de vaccination. 
:Ramalala

Le ministre Jean Théodore Ranjivason 
Le Ministre de l'Enseignement Supérieur vient de décider par un arrêté récent en bonne et due forme, de "remercier" tous les Recteurs p.i. de nos Universités, nommés par son prédécesseur, il y a un peu plus d'un an. 
L'enseignant-chercheur lambda que je suis, un brin contestataire comme il se doit, est tenté d'interpréter cet acte de mise en touche, a priori autoritaire comme une atteinte à la sacro-sainte autonomie universitaire. Mais j'ai certainement tort, car pour avoir eu l'honneur de le côtoyer durant des années à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, je dois reconnaître que notre Ministre, par ailleurs Président National du Seces est un farouche défenseur de l'autonomie et des franchises universitaires…Chacun doit donc penser que l'éviction des Recteurs p.i., n'est qu'un très court prélude aux élections "démocratiques" des Présidents d'Université (nouvelle 
dénomination des Recteurs) et des Chefs d'Etablissement. La situation s'y prête largement, tout au moins à Antananarivo car d'une part, le Seces a désigné depuis des mois son candidat, par le biais d'élections primaires incontestées et d'autre part, les nouveaux décrets régissant le fonctionnement de nos Universités sont globalement conformes aux positions constantes et méritoires du Syndicat. 
De toute façon, la nomination de l'actuel Ministre de l'Enseignement Supérieur est à mon humble avis, un choix pertinent. En effet, son cursus professionnel, son parcours politique ( il a déjà été ministre sous la Présidence du Pr Zafy), et plus encore son engagement syndical lui ont permis de connaître à fond les aspirations, les revendications légitimes, réalistes du monde universitaire. Tout particulièrement celles des enseignants-chercheurs, mais aussi celles de notre Personnel Administratif et Technique et de nos étudiants. 
Le Président National du Seces, devenu Ministre a indiscutablement dans ses dossiers, les solutions à tous nos problèmes. Sans aucun doute, il saura mettre fin aux retraites misérables de ses pairs, il saura revoir la grille indiciaire de notre corps pour que nos salaires difficiles à qualifier soient enfin en rapport avec les performances que le pays est en droit d'exiger de nous… Il saura attribuer aux Universités un budget de fonctionnement conséquent, à la hauteur du 
défi pédagogique, scientifique et technologique de ce 3ème millénaire. Il saura enfin faire procéder au recrutement massif de nouveaux collègues pour compenser quinze ans de gel dans ce domaine. Ce faisant, il assurera une relève indispensable et nous évitera la corvée humiliante des heures complémentaires. 
Depuis des années, le Seces a examiné attentivement tous ces problèmes. Il a déjà élaboré, et chiffré avec précision les solutions, dont notamment, l'augmentation indispensable de nos traitements, que l'ancien Vice Premier Ministre Pierrot Rajaonarivelo, a estimé raisonnable en son temps. Il a avancé, avec sérieux des propositions réalistes pour les mettre en œuvre… Malheureusement, les prédécesseurs de Jean Théodore Ranjivason ont été insensibles à 
la démarche constructive que ce dernier a inlassablement déployée avec conviction à la tête du Seces, avec l'appui de la très grande majorité de nos collègues. 
A présent, si le mot conviction a un sens, je peux dire que le monde de l'Enseignement Supérieur peut respirer et s'attendre légitimement à une amélioration palpable de ses conditions de travail, car l'homme qu'il faut est a la place qu'il faut ! 
(*) Gabriel Rabearimanana est Maître de conférences à la Faculté des Lettres et Sciences humaines 
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Coopération culturelle France-Madagascar 
L'ambassadeur de France à Madagascar, Stanislas Lefèbvre de Laboulaye, a effectué, hier dans la matinée, une visite de courtoisie auprès du ministre malgache de la Culture, Mme Odette Rahaingosoa. Une visite à l'issue de laquelle l'on aura appris que sur le terrain culturel, les relations entre les deux pays n'ont guère souffert de la crise. "Avec la France, nous avions toujours eu des relations privilégiées", a rappelé Odette Rahaingosoa hier, ajoutant que l'entrevue qu'elle vient d'avoir avec l'ambassadeur français a surtout été sur "la consolidation des acquis, en matière de coopération culturelle", qui se concrétisera par la réalisation de vastes programmes dont le démarrage a été prévu pour cette année. Parmi ceux-ci, le projet Armada, un ambitieux programme de formation cinématographique conçu à l'endroit des créateurs et techniciens dans ce domaine et qui devrait débuter avant la fin de l'année. 
La danse fut également l'un des sujets débattu au cour de la rencontre d'hier entre les deux personnalités. D'où il ressort qu'il y aurait de fortes chances que Madagascar accueille encore les prochaines Biennales de la danse, étant donné que "Mme la Ministre a montré beaucoup d'intérêt à l'idée de faire d'Antananarivo une capitale internationale de la danse avec un festival qui s'y tiendrait tous les deux ans", dixit M. de Laboulaye. 
Quant au Rova, Odette Rahaingoson a déclaré que les travaux, interrompus durant un certain temps, "faute d'argent", reprendront très bientôt, grâce également à un coup de pouce financier de la France, cette dernière qui envisagerait dans la foulée la construction d'un grand musée dans la capitale. Ne cachant pas son optimisme, la ministre espère bien inaugurer quelques réalisations, "la réfection des tombeaux et de quelques temples", avant la fin de cette année. 
: Andry R

Nouvelle sénatrice de Madagascar 
Madame Jeannine Hortense Rakivolaharivony, magistrat de premier grade, membre de la Haute cour constitutionnelle -dont le nom a été malencontreusement écornée par une faute de frappe- a quitté le palais d'Ambohidahy pour le Sénat. Avec M. Mananjara, son collègue, ils ont été nommés sénateurs de la République sur le quota de Marc Ravalomanana, président de la République. :

Chronique de VANF : De l'exception française, faire un principe malgache Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Cela doit faire partie du folklore historique de la très vieille Europe : les Anglais qui se réclament de 1066, date après laquelle aucune force "européenne" n'est parvenue à prendre pied sur l'île britannique ; l'animosité "héréditaire" de part et d'autre du Rhin, entre les Allemands et les Français ; la condescendance affectueuse des deux côtés des Alpes entre les Français et les Italiens ; les "histoires belges" d'un jeune pays créé en 1830 à titre de glacis entre les ambitions continentales ; la généalogie des plus anciennes dynasties qui veut que la reine d'Angleterre soit la cousine ou la tante de chaque maison royale. 
Ici, on ne va pas s'appesantir sur le Blitzkrieg de 1940 et la nécessité d'un débarquement britannique à Madagascar en 1942. Quoique, les enfants malgaches gagneraient à se souvenir qu'aux débuts des années 1940, la France fut battue et occupée par l'Allemagne et que l'Angleterre ne dut son salut qu'à son insularité et aussi, sans doute, à la magnanimité de la puissance allemande à Dunkerque ; tandis que le reste de l'Europe, de l'Atlantique jusqu'aux faubourgs de Moscou, était parcourue de long en large par la Wehrmacht. Cela devrait faire partie de la culture. 
Non, cette France-là, écrasée en 1940, est redevenue ce qu'elle a toujours prétendu être, par la grâce d'un seul homme, le général de Gaulle, qui sut lui ménager un siège permanent au Conseil de Sécurité du "Grand Machin". Puissance militaire définitivement moyenne après sa défaite de Diên Biên Phu, puissance économique secondaire après le relèvement de l'Allemagne et de son Deutsche Mark, la France sut se faire résolument culturelle pour sauver ce qui lui restait de strapontin et héberger le siège de l'UNESCO. 
Le français, ce signe extérieur de reconnaissance des cours européennes d'autrefois, a été adoubé langue internationale onusienne. L'exception francophone reste un espace d'incertitude américaine dans le village planétaire. Pour les pays de ce qui fut son empire colonial, la France aura au moins su ménager cette arrière-cour confortable où on a l'impression de se retrouver entre soi, à partager les souvenirs de potache dans le même babil. 
Cette chronique n'a pas toujours été tendre avec la France. La France du foot, et du sport en général, est exécrable pour sa propension à s'autoproclamer championne de ceci ou gardienne de l'orthodoxie de cela. Mais, la France a le mérite, face au rouleau compresseur de la mondialisation et de la logique du tout-monnayable, d'incarner une résistance sans que cette résistance à la Pax Americana passe pour terroriste. L'exception culturelle à la française est un modèle de comportement à imiter face au fait accompli de la mondialisation. 
En ce qui concerne Madagascar, ce n'est pas du jour au lendemain, que la population va s'émanciper de la grille de lecture française - ou francophone - et s'égarer dans le champ anglo-saxon. C'est impossible quand on est tombé petit dans la potion magique des bandes dessinées Astérix ou Tintin. Les souvenirs, on vient plus volontiers les chercher dans Marcel Pagnol ou Bernard Clavel que dans les évocations new-yorkaises d'Arthur Miller. On vient d'abord à la rencontre de l'ironie de la vie avec Saint-Exupéry ou Camus plutôt qu'avec Hemingway. Et une fois qu'on a grandi avec Auguste le Breton, il est fatalement exotique de s'aventurer dans la jungle urbaine de Lawrence Block ou de Michael Connelly. 
Certes, la France des "droits historiques" escagasse nécessairement et naturellement notre nationalisme ranavalonien. Certes, les premières élites scolarisées malgaches le furent en anglais et nous revinrent de Londres ou Édimbourg. Certes, le français, le "teny baiko" des traumatisés de la colonisation, fut, immédiatement après 1896, une langue d'asservissement et d'humiliation, mais il a également sut devenir entre-temps, le jargon distinctif d'une certaine élite en quête de reconnaissance et jalouse de préséance. Pour que le français le rétrocède à l'anglais, il faudrait à Madagascar un autre événement aussi révolutionnaire que la parenthèse coloniale. Que l'enchantement fugace du modèle hollywoodien soit systématisé par un Jules Ferry anglo-saxon. Que la superficialité des interfaces ludiques en anglais aille au même sérieux que les livres qu'on a lentement mais sûrement potassés en français. 
La France, qu'il ne faut pas confondre avec certains de ses Français, ne mérite pas le sort qu'on lui a fait catégoriquement dans la crise malgache. La même susceptibilité nationale, qui nous fera refuser une américanisation pour formater l'ancienne francisation, doit relativiser la reconnaissance internationale et ne pas transformer le paradoxe de notre nationalisme insulaire en schizophrénie francophobe. 
Face à l'Amérique, la France revendique son exception culturelle. Si la France défend sa propre exception au niveau global dont elle est le principal interlocuteur francophone, elle ne peut refuser que dans le sous-ensemble francophone, d'autres exceptions se particularisent en s'inspirant de son attitude. Madagascar est une île, mais elle n'est plus seulement une île à l'ère de la mondialisation. Ballottée, depuis Rainilaiarivony (1864-1895), entre Paris et Londres, à laquelle a succédé depuis New York, l'exception insulaire malgache doit résister à l'une ou à l'autre en se servant de l'une contre l'autre. Le principe de cette exception, c'est surtout un droit d'inventaire. 

 

 

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