Tribune de Madagascar 19/07/02
MAHAJANGA:
DES TÉMOIGNAGES CONTRE LES DÉPUTÉS
Des voix commencent à s'élever actuellement à Mahajanga pour dénoncer les pratiques délictueuses perpétrées, durant la crise, par certains députés élus dans cette province autonome. En effet, I'un d'eux (opérateur économique connu) s'est spécialement illustré par les trafics de carburants dans la mesure où, avec ses innombrables camions bourrés de fûts de gas-oil et d'essence, ils pouvaient passer les barrages érigés le long de la RN4. Pour ce faire, lui et sa famille (notamment son épouse, également une élue provinciale) négociaient, enveloppes sonnantes et trébuchantes à l'appui, avec les miliciens barragistes pour faire passer leurs camions et également pour empêcher les autres camionneurs de se rendre à Antananarivo. Le but ayant été de pouvoir régner seul sur le marché noir des carburants.
L'autre député, connu aussi pour être un très proche de l'amiral, a été également vu, durant cette même crise, comme étant le chef, le gestionnaire du barrage installé au pont Betsiboka. Ce sinistre personnage criait sur les lieux qu'il avait là une occasion de sanctionner la population de sa circonscription électorale qu'il accuse d'avoir voté massivement pour Marc Ravalomanana le 16 décembre dernier. Actuellement, ces deux députés siègent, sans la moindre honte, aux séances de l'Assemblée nationale. Pire, celui qui est en même temps opérateur économique a osé faire partie de la suite présidentielle lors des cérémonies de l'installation officielle du PDS Pierre Tsiranana. Tous deux espèrent par là échapper à des éventuelles poursuites judiciaires consécutivement à ces actes délictueux qu'ils ont commis. Mais la population majungaise n'est pas dupe, car c'est trop facile aujourd'hui de se cacher ainsi derrière M. Ravalomanana, alors qu'ils ont été, il y a seulement quelques semaines, parmi les milices. Pour eux, il ne devait y avoir ni immunité ni impunité.
Rolly Mercia
SOMMET ACP: MADAGASCAR INDÉSIRABLE
Des représentants de la Grande île, dirigés par Marcel Ranjeva, ont été écartés hier lors des séances plénières du 3è sommet des chefs d'Etat de l'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui se tient à Nadi, aux îles Fidji.
À l'ouverture de la première réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères, des voix se sont élevées contre la présence des Malgaches. De vives discussions, voire contestations s'en sont suivies. "La présence des Malgaches causait des remous. Tant qu'ils étaient là, il n'était pas question que la réunion commence," a confié Kalipate Tavola, le ministre fidjien des Affaires étrangères. En effet, puisque la participation du représentant du gouvernement malgache, Marcel Ranjeva pourrait gêner la conférence, celui-ci a préféré quitter la salle. Par contre, l'émissaire de l'amiral Ratsiraka, se considérant comme le " représentant légal " de Madagascar, a vivement, voire violemment, refusé de quitter les lieux.
Il s'avère ainsi que les pays ACP se joignent à la position de l'Union Africaine qui n'a pas reconnu le nouveau président malgache Marc Ravalomanana. Cela, contrairement aux Etats-Unis, à la France, la Chine et Maurice.
En tout cas, les pays ACP enverront une lettre au président Marc Ravalomanana pour donner des explications à cet incident. La polémique a duré plus de deux heures bousculant ainsi tout le calendrier d'hier. C'est, semble-t-il, dans l'intérêt du Sommet, que les représentants malgaches ont finalement quitté la réunion et l'hôtel Sheraton où celle-ci se tenait.
Coutiti: Prêt à se rendre ?
Le sinistre colonel Coutiti, celui qui s'est particulièrement illustré dans la partie nord de île à travers divers assassinats durant la crise, serait localisé dans la région de Toamasina. Traqué par l'Armée, la Police et la Gendarmerie, Coutiti est maintenant conscient que tôt ou tard il sera arrêté. Aussi, hier, il aurait fait part aux autorités qu'il est prêt de se rendre, mais à la condition que son arrestation se fasse dans les règles… Coutiti a en effet peur d'être lynché par la population. En tout cas, vu les différents meurtres qu'il a commis, une fois jugé, il risque la peine de mort. Toujours en cavale donc, Coutiti déclare disposer encore trois lance-roquettes, si jamais les militaires légalistes voudraient employer la force pour l'arrêter.
Ministère de l'industrialisation: Visite de l'ambassadeur des Etats-Unis
Le ministre du Développement du secteur privé, de l'Industrialisation et de l'Artisanat, Davida Rajaon, a reçu hier l'ambassadeur des Etats-Unis, Wanda L. Nesbitt, venue lui rendre une visite de courtoisie.
Au cours de leur entretien, les deux parties ont réaffirmé leur volonté réciproque de continuer la coopération, et notamment leur volonté de travailler ensemble selon une démarche définie de concert. Ils se sont également entendus sur la nécessité de s'échanger des informations en vue de cibler les secteurs à développer.
NOSINTSIKA
19/7/2002
Tafika
mpampandry tany sy rezervista - Mandeha tsara ny fikarakarana azy
Izany no nambaran'ny tompon'andraikitra misahana ny fikarakarana an'ireto miaramila ireto ao amin'ny "opération" fampandriana tany eny anivon'ny minisiteran'ny Fiarovam-pirenena eny Ampahibe omaly, tamin'ny dinika nifanaovana taminy. Nandeha tokoa mantsy ny feo tato ho mikasika ny fikarakarana an'ireto tafi-panjakana ireto. "Tsy hilaza ny hoe : tsy misy lesoka izahay, hoy ireo tompon'andraikitra, kanefa na izany aza dia manaja ny mangarahara sy ny fahamarinana". Dikany tsy misy azo afenina ny vaovao mikasika ny fikarakarana an'ireo tafi-panjakana, eny fa ny mikasika azy ireo aza".
Eo amin'ny tambin-karama, dia notsipihan'ny tompon'andraikitra mazava tsara fa raha 15.000 Ia isan'andro no fanome ho an'ny fonksionera dia natao 25.000 Ia izany ho azy ireo, noho ny "ady mafy" atrehiny. Vao migadona eny Ampahibe ireto miaramila ireto ka handeha dia omena azy ireo tsirairay avy mialoha ny tambin-karamany mandritra ny 10 andro. Ary raha mbola any am-piatrehan' ady any izy ireo ka mihoatra ny 10 andro dia alefa amin'ny fiaramanidina (Air Mad) ny tambin-karamany. Ary eo mety hisian'ny fahataran'ny fandoavana azy. Misy amin'ireo tafi-panjakana rahateo koa moa no tsy miasa eo an-tanàn-dehibe fa any ambanivohitra lavitra any.
Eo amin'ny lafiny fitsaboana indray dia voalaza fa mandray an-tanana manontolo ny saran'ny fitsaboana azy ireny, ho an'izay marary na maratra na miditra hopitaly ny minisiteran'ny Fiarovam-pirenena. Tsy ireo miaramila irery ihany fa hatramin'ny vady aman-janany ihany koa. Ny namoy ny ainy moa, araka ny fanazavana efa nomen'ny minisitry ny Fiarovam-pirenena, Mamizara Jules, dia raisin'ny fanjakana malagasy tanteraka ny fiahiana ny vady aman-janany. Nanamarika moa ny tompon'andraikitra ao amin'ity fampandrian-tany ity fa vola amin'ny alalan'ny "requisiton" ny atao hikarakarana an'ireo tafi-panjakana, noho ny tsy mbola fivoahan'ny "loi de finance", araka ny efa voalaza tery aloha.
: N. R.
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Midi de Madagascar 19/07/02
Afrique-Caraïbes-Pacifique
: Remous sur le cas malgache
Avant-hier, le délégué envoyé par Didier Ratsiraka aux îles Fidji a été conduit hors de la salle. Hier, la délégation officielle du gouvernement de Madagascar dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, a volontairement quitté la réunion par sagesse, "dans l'intérêt du sommet".
r.v.f.
Des informations parvenues des Iles Fidji où se déroule le sommet des chefs d'Etat des pays ACP font état des agissements des " amis de Didier Ratsiraka ", qui ont tout fait pour écarter la délégation malgache dirigée par le ministre Marcel Ranjeva. Selon L'Express mauricien, " à l'ouverture de la première réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères, des voix se sont élevées contre la présence des Malgaches. De vives discussions, voire contestations s'en sont suivies. "La présence des Malgaches causait des remous. Tant qu'ils étaient là, il n'était pas question que la réunion commence," a confié Kalipate Tavola, le ministre fidjien des Affaires étrangères (…). Les amis de l'ancien président Didier Ratsiraka ont également oeuvré dans la ville du littoral est du Fidji. Selon le ministre fidjien, les contestations à la participation malgache ont été "très dures". Il souligne que les pays ACP enverront une lettre au président Marc Ravalomanana pour donner des explications à cet incident. La polémique a duré plus de deux heures, bousculant ainsi tout le calendrier d'hier. C'est, semble-t-il, dans l'intérêt du Sommet, que les représentants malgaches ont quitté la réunion et l'hôtel Sheraton où celle-ci se tenait ".
Extradition
A la lumière de ces informations, la délégation de Marcel Ranjeva a quitté volontairement la salle. Pas comme le délégué de Didier Ratsiraka qui a été, rappelons-le, " conduit hors de la salle ". Les pays pauvres africains qui ont soutenu Didier Ratsiraka, la plupart dirigée par des dictateurs, ont remué ciel et terre pour que le siège de Madagascar reste vacant lors de ce sommet. Malgré la reconnaissance des grandes puissances en faveur du pouvoir de Marc Ravalomanana, le reste du monde n'a pu rien faire, " pour que le sommet puisse suivre son calendrier normal ".
Mais les faits montrent comment s'organise le "club" érigé par les Chefs d'Etat africains, plus nombreux au sein du sommet de l'ACP. L'influence de Didier Ratsiraka plane toujours. Ses capacités de nuire opèrent jusqu'à ce que tout le monde lui tourne le dos. L'impunité zéro véhiculée par le régime actuel doit s'étendre sur l'ancien Président de Madagascar. "Il pourrait y avoir une demande formelle d'extradition vers Madagascar, mais je ne pense vraiment pas que la France pourrait le laisser partir", a déclaré Christopher Eads, membre de l'unité de recherche de The Economist, à Reuters. "A moins que n'émerge quelque chose de vraiment solide, une preuve qu'il a commis un crime majeur", a-t-il ajouté.
Union Européenne
La convention portant sur 327 millions d'euros signée hier !
Le Président Marc Ravalomanana l'avait annoncé le 08 juilletdernier : ce n'estpas l'argent qui manquera à Madagascar pour assurer son développement. LePremier ministre Jacques Sylla et l'Ambassadeur de l'Union Européenne, PierreProtar, ont concrétisé hier une partie de cette promesse, en signant laconvention portant sur une somme de 327 millions d'euros, au palais deMahazoarivo.
Bodo Andrianarisoa
Cette signature a été faite tout juste à la veille de la réunion du club des amis de Madagascar à Paris, a déclaré Pierre Protar, "dans un souci d'efficacité et d'urgence pour être immédiatement opérationnel après Paris ". Cette somme servira principalement au désenclavement de nombreuses régions de Madagascar, au développement du secteur rural et au développement des plans transversaux, dont la réforme du pouvoir judiciaire et la lutte contre la corruption. Le Premier ministre est entré dans plus de détails en parlant du programme routier et du Padr, qui entrent dans la perspective de la lutte contre la pauvreté. Il a promis qu'il attacherait la plus grande importance à ce que la recherche de l'efficacité et la bonne gouvernance ne soient pas simplement des mots. Interrogé sur le siège vide de Madagascar à l'ouverture du sommet des pays Acp avant-hier, le Premier ministre s'est abstenu de répondre, en indiquant qu'il préférait avoir tous les éléments en main. Il a également déclaré que cette signature de convention n'était qu'une étape qui serait encore suivie de plusieurs autres. Les Ambassadeurs d'Allemagne, de Grande-Bretagne et de France étaient présents, hier, à la cérémonie et ont discuté longuement en aparté avec le Premier ministre.
QUID DES MATERIELS DE L'ARMEE: UTILISES PAR DECAGON S.A. ?
Des vedettes ou pousseurs, des poids lourds sur cale, des engins, deséléments de pont flottant, des batteries de voitures, des pièces détachées
plus ou moins rongées par la rouille, des pneus usagés,…
E.R.
Le chantier de Decagon S. A sur la RN5, à quelques encablures d'Ambodiatafana, ressemble à de la brocante où l'on trouve de tout et de rien. Quid des matériels et équipements de l'Armée utilisés par la société en question ? Pour ne citer que les 3 générateurs de courant dont les numéros d'immatriculation de l'Armée française restent visibles, même si l'ensemble a été recouvert de peinture rouge. La couleur de l'Arema. A moins qu'il ne s'agisse de matériels réformés acquis à une vente aux enchères, on imagine mal l'Armée française octroyer des dons à une société privée étrangère. D'après quelques officiers qui ont visité le chantier, il s'agit de dons de l'Armée française à son homologue malgache, mais qui ont été affectés pour ne pas dire détournés au profit de la société de la famille Ratsiraka. L'Armée a sans doute intérêt à récupérer ses biens avant que les pilleurs et pillards ne s'en chargent.
L’Express
de Madagascar 19/07/02
L'Europe
appuie la relance - Ravalomanana confirme ses promesses à la
paysannerie
Dans un pays qui
compte plus de 80% de sa population aux champs, les promesses d'un
"développement rapide" qui lui ont été faites ont donc
assuré le succès du candidat. On ne s'étonnera donc pas que, dans
l'immédiat, loin des fixations macro-économiques de son prédécesseur,
le président Ravalomanana confirme chaque jour un peu plus son
engagement rural et ses promesses en faveur des paysans. Avant hier c'était
à Analavory à l'occasion d'une foire agricole pour annoncer la détaxation
sur les engrais, le machinisme agricole et le ciment. Hier c'était
devant les représentants d'associations paysannes pour leur annoncer
que l'Etat cherchait 1.000 tracteurs à acheter pour les répartir sur
le territoire agricole du pays. Aucun doute possible : le pays doit
retrouver sa vocation première et valoriser sa richesse naturelle qui
est dans l'agriculture.
Pour lutter contre la pauvreté et faire
face aux urgences, qui sont toujours restées les mêmes pendants des
années, en attendant que la croissance nationale mieux répartie y
pourvoit, l'Europe appuie pour 327 millions d'euros divers secteurs
sociaux sur lesquels le premier ministre Jacques Sylla sera vigilant
afin que l'aide européenne ne s'évapore plus dans la nature.
Et pour mieux savoir où la crise politico-économique
a été le plus durement ressentie par les populations, l'Institut
national des statistiques, l'université américaine Cornell et le
Fofifa viennent de sortir les premières études d'impact. Et là
encore, c'est le monde rural qui a le plus souffert.
Échos
politiques
o Débarqué
hier au pays, le ministre libyen des Affaires étrangères Ali Triki a
été reçu successivement dans l'après-midi par le ministre de la
Communication Mamy Rakotoarivelo qui assure l'intérim de son homologue
Marcel Ranjeva, et par le Président de la République Marc Ravalomanana.
Ali Triki est porteur d'un message de félicitation et de reconnaissance
du Président libyen Muammar El Kadhafi à Marc Ravalomanana. La coopération
bilatérale a été au centre des discussions tenues au cours de ces
différentes audiences.
o Le Zmm de Jean Claude Rakotomalala (Rakl)
annonce dans un communiqué remis hier aux rédactions que "la
lutte n'est pas encore terminée", et que "le ZMM n'est pas
une association de mercenaires et n'a passé aucun contrat avec qui que
ce soit. Le Zmm a soutenu la lutte pour l'instauration de la vérité,
et reste déterminé à apporter son soutien au Président Ravalomanana".
Rakl précise par ailleurs qu'il n'y a qu'un seul Zmm à Madagascar et
met en garde l'opinion contre les agissements malintentionnés de
certaines personnes qui se font passer pour des membres de
l'association.
Recueillis par : Miadana
Andriamaro
Bilan
post-crise - Tous les secteurs ont été touchés
Et comme l'heure
est aux bilans, l'Instat (Institut national des statistiques), avec
l'appui d'autres organismes tels que le Fofifa, le Programme ILO en étroite
collaboration avec l'Université américaine de Cornell, a établi un
bilan post-crise de différents secteurs.
En ce qui concerne la population, en général,
les facteurs économiques de la crise économique a eu des effets négatifs
assez conséquents sur elle. La crise a surtout emmené une diminution
des revenus, une détérioration de l'état de santé et une aggravation
de l'insécurité alimentaire.
Dans le domaine de la santé, l'analyse
recommande - pour l'amélioration du fonctionnement sur le secteur santé
- d'agir à la fois du côté de l'offre et de celui de la demande.
Au niveau de l'éducation de base, outre les
perturbations du
calendrier scolaire et des horaires de
cours, la crise politique a eu des impacts fortement ressentis en milieu
urbain pour le secteur de l'éducation de base. Les taux d'abandon et
d'absentéisme ont augmenté en raison de la difficulté des parents
pour subvenir aux divers frais et dépenses de scolarisation.
Les impacts de la crise sur les secteurs
agricole et de l'élevage se reflètent au niveau de deux grands points
: une réduction du revenu monétaire agricole au niveau des producteurs
et une diminution de la main-d'œuvre agricole salariée.
Sur le plan monétaire, au vu des taux de
change appliqués par les bureaux de change et par le marché informel
de devises, il est réaliste de penser que le franc malgache subira une
dépréciation de valeur.
Recueillis par : Ranaivo
Lala Honoré
Coopération
européenne
Il n'y a
certainement plus lieu de parler d'une reconnaissance du pouvoir présidé
par le chef de l'Etat Marc Ravalomanana par la communauté des bailleurs
de fonds.
Les accords de financement récemment annoncés,
sinon conlus, entre le pays et ses partenaires du développement, les
conventions qui viennent d'être signées par le ministre français des
affaires étrangères Dominique de Villepin, les 25 millions de dollars
de la Banque mondiale au titre de la première tranche du CAS II (Crédit
d'ajustement structurel) et le soutien annoncé par le Fmi pour la
Facilité d'ajustement structurel renforcé (Fasr), sont une marque de
confiance de ces bailleurs à l'endroit du pouvoir actuel.
De son côté, l'Union européenne mettra à
la disposition de Madagascar, un financement de près de 350 millions d'euros
pour soutenir divers projets, en particulier de la lutte contre la
pauvreté. Le document relatif à ce financement, d'un montant de 327
millions d'euros plus précisément, a été signé hier au palais de
Mahazoarivo, par le Premier ministre Jacques Sylla et le par Chef de délégation
de la Commission européenne Pierre Protar.
Cette signature a été effectuée en présence
des ambassadeurs respectifs de France, de la Grande-Bretagne et de la République
fédérale d'Allemagne.
UN
PARTENARIAT DE SOLIDARITÉ
Pierre Protar explique que la signature de
ce document qui intervient à la veille de la réunion des amis de
Madagascar, la semaine prochaine à Paris, s'insère dans le cadre d'une
stratégie pour la continuité et pour la lutte contre la pauvreté à
laquelle contribuent tous les Etats membres de l'Union. Une continuité
qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat de solidarité et d'un
appui aux différentes politiques nationales.
Le financement se divise en deux volets,
dont 267 millions d'euros sont prévus au soutien macro-économique, aux
politiques sectorielles, aux programmes et projets en appui aux domaines
de concentration ou hors concentration de l'aide communautaire; tandis
que 60 millions d'euros sont destinés à couvrir des besoins imprévus
tels que l'aide d'urgence lorsqu'une telle aide ne peut pas être financée
sur le budget de l'UE.
UNE
NOUVELLE ÉTAPE
Pour Jacques Sylla, la signature de ce
document marque une nouvelle étape dans les relations entre les deux
partenaires. Il explique: "… Nous entamons une partenariat véritable
avec la prise en compte par notre partenaire, des choix stratégiques de
la partie malgache d'une part, et aussi avec l'engagement du
gouvernement d'instaurer la transparence et la plus grande rigueur dans
la mise en œuvre afin que certains errements du passé ne se
renouvellent plus. Ces choix ont pour base une véritable volonté de
lutter contre la pauvreté… Dans ce nouveau partenariat que Madagascar
s'efforce de mettre en place avec les pays amis, la recherche de
l'efficacité et la bonne gouvernance seront les maîtres-mots. Mais
j'attacherai la plus grande importance à ce qu'ils ne soient plus
simplement des mots."
Recueillis par :
Miadana Andriamaro
Développement
du secteur privé et industrialisation
L'Ambassadeur
des États-Unis Wanda Nesbitt poursuit ses visites auprès des différents
départements ministériels. Hier, c'est le ministre du Développement
du Secteur privé, de l'Industrialisation et de l'Artisanat, Davida
Rajaon, qui l'a reçu dans son cabinet de travail à Antaninarenina.
Au cours de l'entretien, les deux parties
ont montré une volonté de travailler ensemble avec des démarches
concrètes. Cela ne saurait être effectif que par l'intermédiaire d'échange
d'informations pour cibler ensemble les secteur à développer.
Notons que Madagascar bénéficie toujours
des avantages de l'Agoa qui devrait lui donner une plus grande ouverture
sur le marché américain.
: Ranaivo
Lala Honoré
Marc
Ravalomanana face aux paysans promet l'importation d'un millier de
tracteurs agricoles
Et c'est
certainement pour cette raison que le président Marc Ravalomanana,
accorde une attention particulière au monde paysan. Sa décision récente
de détaxer les intrants et les équipements agricoles s'inscrit en
droite ligne dans cette priorité.
Pas plus tard qu'hier, il a personnellement
assisté à la clôture d'une réunion à laquelle 155 paysans issus de
65 organisations réparties dans toute l'île ont participé pour
discuter et se concerter avec les responsables du ministère de
l'agriculture et de l'élévage.
Cette réunion avait pour double objectifs,
d'établir le programme de redressement du monde rural, et de préparer
la prochaine réunion du "Club des amis de Madagascar" (le 26
juillet prochain) à laquelle des représentants du paysannat
participeront.
Le monde rural est le domaine privilégie du
chef de l'Etat. Aussi n'est-il pas surprenant qu'il s'en soucie
particulièrement. Ainsi, hier, il a annoncé que l'État était
actuellement à la recherche de 1.000 tracteurs agricoles pour servir à
la relance de l'économie rurale. Si l'idée de renforcer la mécanisation
dans le processus de production agricole ne souffre d'aucune critique,
l'erreur à éviter est de retomber dans les mêmes erreurs d'antan.
Sous la "période révolutionnaire" l'importation de tracteurs
d'un pays de l'Est fut un véritable fiasco: ces engins agricoles ne
convenaient pas aux paysans pour différentes raisons (poids, pièces de
rechange,...).
: Ranaivo
Lala Honoré
La
reconnaissance de Maurice
Madagascar a été
l'un des principaux dossiers abordés lors du tête-à-tête entre le
Premier ministre suppléant, Paul Bérenger, et le président
sud-africain, Thabo M'Beki, lors du transit de celui-ci à l'aéroport
international Sir Seewoosagur Ramgoolam, mercredi après-midi. Dans une
déclaration à la presse, peu après ces entretiens, qui auront duré
une demi-heure, le Premier ministre suppléant a soutenu qu'il avait
expliqué à son interlocuteur la position de Maurice vis-à-vis de
Madagascar.
" Nous senti nous besoin réponne présent
pour le nouveau départ de Madagascar ", a déclaré Paul Bérenger.
Celui-ci a évoqué les liens historiques de peuplement et de fraternité
entre Maurice et Madagascar pour mieux expliciter la reconnaissance
formelle du gouvernement de Marc Ravalomanana. Le PM suppléant a
soutenu qu'il n'a noté " aucune réaction négative " du président
M'Beki, qui est également président en exercice de l'Union africaine
(ex-OUA). Même si l'Union africaine a confirmé son absence lors de la
réunion des " Amis de Madagascar " la semaine prochaine à
Paris, Maurice a fait état de sa participation à cette réunion des
bailleurs de fonds visant à assurer le redécollage économique de la
Grande-Ile.
M. Bérenger a fait état du flou qui
entoure la notion de nouvelles élections à Madagascar, comme évoqué
lors du récent sommet de l'Union africaine à Durban. " Faut-il
des élections présidentielles, des législatives ou un référendum ?
" s'est-il demandé, au chapitre des "free and fair elections".
Maurice a plaidé pour le soutien de
l'Afrique du Sud à une éventuelle adhésion de Madagascar à la
Southern African Development Community (SADC).
Par ailleurs, "Le Mauricien" a
appris de sources bien informées que l'Aviation civile a déjà donné
son "clearance" pour le départ des deux Antonov-28, qui étaient
arrivés à Maurice le vendredi 5 juillet avec à leur bord onze
ressortissants malgaches, dont deux anciens ministres du gouvernement de
Didier Ratsiraka.
Selon les informations disponibles jeudi
matin, le plan de vol présenté prévoyait le départ des deux avions
pour une escale technique aux Seychelles, avant qu'ils ne se rendent au
Kenya via Mombassa.
L'Aviation civile mauricienne aurait déjà
pris contact avec les Seychelles pour les vérifications de routine ;
les autorités seychelloises n'ont opposé aucune objection à la
demande pour l'escale technique des deux Antonov-28.
En principe, le décollage de ces deux
avions aurait dû intervenir jeudi à 8 h, selon les dispositions arrêtées
initialement. Mais à 10 h, les sept membres d'équipage moldavo/ukrainien
ne s'étaient pas encore présentés à l'aéroport pour les formalités
de départ. Ces deux avions appartiennent à une compagnie, dontle
principal actionnaire est le fils de Didier Ratsiraka.
(Le Mauricien 17.7.02)
Le
non lieu est demandé pour l'ancien Premier ministre Ramahatra
L'ancien Premier
ministre a été auditionné hier au palais de justice, Anosy. Cette
requête est le premier épilogue judiciaire enregistré dans le cadre
des poursuites engagées contre le terrorisme du conflit post électoral.
Elle confirme les affirmations de Mme Alice Rajaonah, Garde des sceaux
et ministre de la Justice, sur une quelconque procédure d'exception. La
justice a suivi son cours normal. Les avocats de la défense ont assisté
aux auditions et la requête aura été fondée sur l'absence d'éléments
précis pouvant être retenus contre Victor Ramahatra. "Uniquement
des supputations et des confusions". L'ancien Premier ministre et
conseiller spécial du Président sortant avait été arrêté, il y a
un mois. Il a été placé sous mandat-dépôt à la prison d'Antanimora.
Au moment de son arrestation, Victor Ramahatra n'a opposé aucune résistance.
Plus, il a aussitôt demandé et obtenu à ce qu'une perquisition soit
faite à son domicile. : Mamy
Nohatrarivo
Action
humanitaire
Les 597 réfugiés
compatriotes venant de la Province de Toamasina, obligés de se
retrancher à Antananarivo (depuis plusieurs mois) à cause du
terrorisme , instauré par celui qui on connaît bien pour essayer de
reconquérir le pouvoir qu’il a parfaitement perdu par les urnes le 16
décembre 2001, remercient vivement du fond du cœur la population d’Antananarivo,
les Associations humanitaires, les Eglises pour leur générosité, leur
compassion à leur égard. Les responsables sont en voie
d’arrestation, la paix s’installe et ils vont rentrer, très bientôt
dans leurs différents Fivondronana. “ Grâce à vos dons, à votre
aide, notre séjour n’a pas été trop pénible. Cela témoigne de la
fraternité et de l’unicité du peuple malgache. ”.
Ainsi, ils adressent leurs reconnaissances
à tous ceux qui ont facilité leur tâche à savoir le ministère de
l’Intérieur qui leur a permis de se réunir à la Coupole depuis
plusieurs semaines ; le ministère de la Recherche Scientifique pour sa
générosité ; le Projet SEECALINE (Antsahavola) qui a fait dans la
mesure de ses moyens ce qu’il pouvait pour toujours aider les
personnes en difficulté ; tous les médias de la presse écrite et de
l’audio visuelle ; et tous les parents, les amis, les connaissances,
les condisciples qui ont répondu à leur appel.
Ils adressent également leurs mille excuses
auprès de ceux et celles qui n’auront pas été nommés, pour eux
leurs remerciements n’en seront que plus chaleureux. La liste des 175
généreux donateurs sont disponibles à consulter auprès de la Coupole
du ministère de l’Intérieur, ainsi qu’au siège du projet
Seecaline à Antsahavola.
Recueillis par Ramalala
Le
calendrier scolaire pour 2002-2003
Vives les
vacances mais pensons déjà à la rentrée. Le calendrier scolaire
2002-2003 comprend quelques innovations qui rejouiront certainement les
enseignants et les élèves. Dans un souci "d'adapter le calendrier
scolaire aux réalités malgaches et internationales", le ministère
de l'Enseignement secondaire et de l'éducation de base (Mineseb), a
introduit un mois de vacances pour janvier. Les vacances de Noël se
tiendront ainsi du 21 décembre au 26 janvier. "Cette innovation
est nécessaire car janvier est la saison des pluies, des travaux des
champs et la période de soudure en milieu rural", explique le
directeur de cabinet du Mineseb, Ignace Ratsimbazafy.
Le deuxième trimestre s'en trouve ainsi écourté.
Par contre, le troisième trimestre s'allonge jusqu'au 18 juillet. Mais
il sera allegé par les vacances de Pentecôte, du 29 mai au 9 juin,
ainsi que des différents jours fériés qui jalonnent normalement les
mois de mai et juin.
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Rentrée scolaire 2002-2003 : 1er octobre
2002.
* 1er trimestre : du 1er octobre au 20 décembre
2002.
Vacances de Toussaint: du 1er au 3 novembre
2002.
Vacances de Noël : du 21 décembre 2002 au
26 janvier 2003.
* 2e trimestre : du 27 janvier au 12 avril
2003.
Vacances de Pâques : du 13 au 22 avril
2003.
Vacances de Pentecôte : du 29 mai au 9 juin
2003.
Grandes vacances : du 19 juillet au 8
septembre 2003.
La rentrée scolaire pour 2003-2004 est fixée
au 9 septembre 2003.
: R.
D.
Banque
mondiale
A quatorze mois
du deadline, seulement 26,6 % des sommes accordées par la Banque
mondiale pour financer le Crédit de renforcement du secteur éducatif (Cresed)
ont été décaissés, soit environ 17 300 000 Usd sur 65 millions Usd.
Il reste donc environ 50 millions Usd à utiliser d'ici octobre 2003.
"Au cas où ce reliquat ne sera pas utilisé, il n'y aura pas de pénalités
pour Madagascar. La somme restante sera simplement annulée",
explique Jacob Bregman, spécialiste principal en Education, développement
humain région Afrique de la Banque mondiale.
De passage au pays pour une revue du projet
Cresed, une délégation de la Banque mondiale a constaté, entre
autres, que dans l'enseignement primaire, sur un objectif de 2148 écoles
cibles pour 2003, 1116 seulement ont été effectivement touchées et
que sur 3000 enseignants prévus pour être recrutés, on n'a engagé
que 1475. Dans l'enseignement secondaire, sur 58 établissements à réhabiliter
ou à construire, seuls 9 ont connu des améliorations et la dotation en
matériel informatique de 103 lycées en est encore au stade de
finalisation d'adjudication du marché...
"Les raisons de la faiblesse des décaissements
sont multiples. On peut citer le refus du gouvernement précédent des
opportunités à coopérer avec les Ong ainsi que la lenteur des procédures
bureaucratiques", note Jacob Bregman pour qui c'est le système
qu'il faut améliorer, ce qui passe par la motivation des acteurs sur le
terrain. "Un nouveau programme avec de nouveaux crédits sera mis
sur pied après le Cresed", conclut Jacob Bregman.
:R.
D.
Echos
d'éco
FRANCE/MADAGASCAR
POURSUITE DE LA COOPÉRATION AGRICOLE
Le ministre de l'Agriculture et de l'élevage,
Yvan Randriasandratriniony, a reçu avant-hier, l'ambassadeur de France,
Stanislas de Laboulaye. Cette rencontre a permis aux deux parties de
faire un tour d'horizon des actions pour le développement financées
par la France.
Il a été annoncé que la France serait prête
à accompagner les efforts entrepris par le gouvernement et serait
disposée à renforcer la coopération existante et à réorienter les
projets déjà en place pour qu'ils cadrent avec la conjoncture
actuelle.
MINISTÈRE
DES EAUX ET FORÊTS
VISITE DE L'AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS
Le ministre des Eaux et forêts, Alibay
Jonshon, a reçu avant-hier l'ambassadeur des États-Unis, Wanda Nesbitt,
accompagnée du directeur de l'Usaid par intérim, Stephen Haykin.
L'entretien a porté en particulier sur la
contribution américaine à la stratégie de bonne gouvernance forestière
dans les cinq années à venir.
Le ministre a fait part à ses visiteurs des
efforts menés (suspension de la délivrance de nouveaux permis, ...) et
des autres opérations qui méritent d'être appuyées (production de
cartes forestières), ....
RN 7
SUSPENSION DE LA CIRCULATION
Dans le cadre du renforcement du pont de
Fatihita sur la RN 7, le ministère des Travaux publics a décidé d'y
suspendre la circulation de 16 h à 8 h. Cette suspension durera du 19
au 23 juillet 2002.
: Ranaivo
Lala Honoré
Entre
les lignes
o
Norbert Ramanantsoa, frère de l'ancien ministre Herivelona Ramanantsoa
actuellement réfugié en France, a été arrêté à Toamasina hier après-midi.
Il est présumé être un cerveau des agissements des milices pendant le
conflit postélectoral. "Il a été arrêté alors qu'il mangeait
de la soupe dans une gargote" précise une source.
o Des "couacs" continuent d'être
enregistrés dans la ville de Toamasina depuis que Tsizaraina Emile a été
finalement choisi par le président Ravalomanana comme pds de la
province aux lieu et place de Sikonina Victor "prévu occuper un
autre poste", selon le chef de l'Etat. M. Solamena, présenté
comme vice-pds avant la nomination de Tsizaraina Emile, a déjà lancé
des invitations -au Ffkm notamment- pour les cérémonies d'installation
qui seraient prévues samedi. Alors qu'elles avaient été reportées
sine die lors des contacts établis par la délégation des
"enfants de Toamasina" avec la primature et la présidence.
Des sources rapportent que M. Solamena a "réquisitionné"
pour son usage personnel, la voiture 4X4 Prado et la Safrane offertes
lors de l'investiture au gouverneur Lahady Samuel de même que la Toyota
Hilux que le nouveau pds devait utiliser. Par ailleurs, une dame vient
d'être promue 3ème vice-Pds et a été envoyée à Antananarivo,
porteur d'une cassette, mais n'a pas eté reçue par les autorités. M.
Henri Lecacheur a occupé le bureau de Didier Ratsiraka de la Grande résidence
et aura déjà pris attache auprès du directeur administratif et
financier de la province qui s'est référé au pds.
o Les initiateurs d'un projet de blocage du
Grand port de l'est ont décidé hier qu'aucune manifestation ne se
tiendra ce jour en dehors de l'enceinte du Port. Un conteneur sera
simplement disposé à l'entrée du site et que ceux qui veulent
travailler seront libres d'accéder à leurs bureaux. Les contestataires
du maintien décidé par le président Ravalomanana, de Vony Roger comme
Directeur général du Port resteront dans l'enceinte.
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