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...Et
en passant par
TetezamitaKely
...Les
8 Familles
et
leurs voeux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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EXPRESS
MADA 03 fevrier 2003
DE BERLIN, MARC RAVALOMANANA ENVISAGE DE RECONSIDÉRER LE CAS DE "SON AMI" PETY RAKOTONIAINA
Au passage d'un bref entretien avec les envoyés spéciaux qui l'accompagnent, diffusé samedi soir par la RTA dans un "flas-info", le chef de l'Etat a qualifié Pety Rakotoniaina de "son ami", ce qui laisse supposer qu'il trouvera une solution, ce qui est d'ailleurs un souhait de l'ancien Pds qui ne veut s'en remettre qu'au président Ravalomanana pour sortir de cette impasse.
Si donc à Fianarantsoa le problème de la mise en place du nouveau représentant du pouvoir central demeure, partout ailleurs, et notamment à Toliara, la passation s'est effectuée sans incident. La capitale du Betsileo est finalement plus spectatrice que partie véritablement prenante de ce bras-de-fer, tandis que le nouveau Pds-général précisait au cours d'un point de presse que "la province ne se résume pas à Ikalamavony", le fivondronana dont M. Rakotoniaina est originaire et a été un moment député.
Le général Randrianarivo Ravelomanga dans une interview exclusive précise, par ailleurs, ce que les militaires font, à ses yeux, à la tête de certaines provinces.
"PETY RAKOTONIAINA EST TOUT DE MEME UN AMI"
A l'inauguration de l'ambassade malgache à Berlin et devant quelques membres de la diaspora dans la capitale allemande, le président de la République Marc Ravalomanana a évoqué le "remplacement" du Pds Pety Rakotoniaina par le général Randrianarivo Ravelomanga qui a pris ses fonctions sans faire la passation de services. Rapporté au téléphone par la télévision privée Rta, le président Marc Ravalomanana a indiqué que "ceux qui ont pris cette décision étaient conscients de la démarche qu'ils ont choisie. En tout cas, le Pds Pety Rakotoniaina est un ami et on pourra reconsidérer son sort" (une traduction libre des propos du président Marc Ravalomanana).
Une déclaration pouvant embrouiller davantage les cartes politiques au lieu de l'éclaircir, après l'évolution de la situation sur le terrain marquée par l'avancée considérables des "troupes" du général.
Entre les Pds sortant et entrant : passation de pouvoir non, prise de fonction oui
Un salut ferme, propre et sans fioriture en guise de respect pour l'assistance sélectionnée et qui représente tous les services administratifs, la société civile, les
organismes privés et ceux rattachés aux institutions internationales et les nombreux journalistes de Fianarantsoa et d'Antananarivo.
Après avoir enlevé son képi pour le placer légèrement à gauche de son siège pour éviter qu'il ne fasse écran, le général Randrianarivo passa l'une à la suite de l'autre, les paumes de ses deux mains pour remettre à leur place les mèches rebelles de son crâne légèrement dégarni.
Le vice-président de la délégation spéciale M. Rabemanantsoa, administrateur civil, annonce le caractère légal de cette cérémonie officielle qui se déroule dans l'enceinte d'un bâtiment administratif (en dehors du palais d'Andohanatady), et de la légalité également de la
procédure en l'absence du Président de la délégation spéciale sortant, puis informe l'assistance de l'ordre du jour de la journée.
La substance du procès-verbal lu révèle qu'il s'agit d'une prise de fonction et non d'une passation de service, justement placée sur une situation de carence.
Toutes les dispositions réglementaires révèlent toujours le document, ont été prises afin que la passation proprement dite se déroule suivant les règles de l'art. " Invité par le PDS entrant à faire passer le service, le PDS sortant a manifesté explicitement son refus ", stipule le PV. Et le document de conclure ce volet ainsi : " L'an 2003 et le 1er février à 16 heures, en présence de M. l‚inspecteur d'Etat Rasolo André, directeur inter-régional de l'inspection d'Etat, il a été procédé à la prise de fonction du PDS entrant. Le présent acte tenant lieu de passation de service, marque officiellement la fin du mandat du PDS sortant et l'entrée effective en fonction du PDS entrant ".
UN PV DE CARENCE
S'agissant de l'inventaire des existants, il a permis de reproduire la situation des services rattachés directement à la présidence de la DS et celle des services provinciaux dont, le Bureau des dépenses engagées, celui de la défense, du personnel et du courrier. Egalement le service des affaires économiques, du sous ordonnancement du ministère de l'intérieur et le centre d'immatriculation.
" Compte tenu de la circonstance peu commode dans laquelle s'effectuaient les travaux et inventaires', révèle encore le PV, 'le bureau, la résidence du président et dépendances, le cabinet, le bureau nord de la province autonome et la comptabilité du budget propre au faritany, n'ont pu être inventoriés. Les registres administratifs et financiers ne sont pas arrêtés par le Président sortant et la remise des clés n'a pas eu lieu ".
A signaler que la cérémonie s'est déroulée dans un cadre entièrement verrouillé par les forces de l'ordre mixtes d'Antananarivo. Toutes les portes étaient fermées et il fallait entrer par la porte principale, emprunter un couloir surveillé et descendre un escalier de service.
Impossible à ceux qui n‚avaient pas leur invitation en mains de s'introduire.
Le PDS entrant lui-même et les deux ministres Dieudonné Michel Razafindrandriatsimaniry et Yvan Randriasandratriniony, étaient étroitement surveillés par des gardes armés. Le dispositif de sécurité était très impressionnant.
ILS ONT DIT
Le PDS, Le Général Randrianarivo Ravelomanga.
(lors d‚une conférence de presse) : Le dispositif relève des mesures de sécurité qu'impose la conjoncture. Au sujet du bicéphalisme, je règlerai mes problèmes de mon côté et il (le PDS sortant) règlera les siens de son côté. Je n'ai pas de difficulté avec la gendarmerie, directeur du service national, j'ai passé 11 ans au ministère de la défense où j‚ai pu avoir de bonnes relations avec les 111 fivondronana que j'ai pu visiter et 12 années de commandement constituent des atouts qui me permettent de rassembler les corps. Je ne ferai aucune exclusion en ce qui concerne la nomination des responsables au niveau de certaines structures mais il faut que je réfléchisse justement sur ces structures créées (commissariat général).
Nous nous sommes rencontrés (les deux PDS) hier vendredi seuls à seuls, sans gardes du corps, mais cela reste un secret compte tenu de notre origine commune. Mais d'autres en ont profité pour tout bouleverser. L'important n'est pas le lieu de travail mais le programme de développement et les actions à prendre puisqu'il
faudra relever le défi de tirer Fianarantsoa de la lanterne rouge. Quoi qu'il en soit, le développement sera rapide dans un environnement de sécurité. Je lutterai contre les dahalo mais je tiens que Fianarantsoa n'est pas uniquement Ikalamavony.
Le Ministre Dieudonné Michel Razafindrandriatsimaniry, dans un entretien qu'il nous a accordé : Le bureau du PDS entrant sera à Andohanatady et il s‚installera bientôt. Je ne peux vous dire quand et comment, il faudra demander au PDS entrant lui-même. Je pense qu'il n'y aura pas de recours à la force. Certainement une proposition sera soumise au PDS sortant mais c'est à lui de l'accepter ou de la refuser.
Thierry Raveloson a joué le jeu - Le géneral Soja "adopté" à Toliara
Une cinquantaine de personnes derrière deux banderoles, selon des sources locales. La passation, acte éminemment politique dans la conjoncture délicate de changement des pds des premières heures, a revêtu dans la capitale du Grand sud, une ambiance familiale. Thierry Raveloson, le pds sortant, a pris le microcosme par les sentiments. S'adressant au général Soja pendant la cérémonie, il a declaré qu'il n'aurait pas mieux rêvé comme successeur. "Je vous considère comme mon père". L'histoire est passé par là. Lors des évènements de 1972, les généraux Soja et feu Raveloson Mahasampo, père de Thierry Raveloson, étaient alors capitaines et furent respectivement gouverneurs militaires des provinces de Toliara et de Toamasina. Aucune fausse note n'a été enregistré pendant la cérémonie auxquelles en particulier, assistaient des membres éminents du "Tiako i Madagasikara". La présence du vice-président de l'Assemblée nationale, Samuel Mahafaritse, de Mme le sénateur Naphtaline et de son mari, le député Ndimby Benaria, semble avoir fait passer le lourd contentieux électoral des dernières législatives aux profits et pertes. Le vice-président Mahafaritse, intervenant sur la station de télévision officielle locale, n'a pas tari d'éloges sur le comportement de Thierry Raveloson qu'il juge responsable. Le général Soja a reçu en héritage, des dossiers de partenariat déjà ficelés et tous les contacts du pds sortant dont le carnet d'adresses témoigne d'excellentes relations avec les bailleurs de fonds. Thierry Raveloson lui a reaffirmé sa totale disposition à le soutenir sans arrièe-pensée, dans l'entreprise de développement du Grand sud. "À défaut d'être pds, je serai toujours un ambassadeur de la province de Toliara". De l'avis des observateurs, le tandem est porteur. Le général Soja est militaire mais dispose d'excellentes références en matière de développement, en sus d'être perçu comme un "ray aman-dreny". Il a été l'ancien premier responsable du Cgedis ou Commissariat général au développement intégré du sud avant d'être président du Comité de développement régional de Fort-Dauphin. :
Disparition
Berthe Raharijaona, une grande figure du barreau malgache, s'est éteinte hier, à l'âge de 94 ans. Première femme malgache à passer avec succès le baccalauréat, en 1929, Berthe Raharijaona devait entretenir toute sa vie durant cet esprit pionnier, en devenant par exemple la première femme avocat malgache, un métier qu'elle exercera avec passion jusqu'à sa retraite. Notons que l'intéressée fut également membre de l'Académine nationale malgache.
Berthe Raharijaona sera inhumée ce mercredi 5 février à Ambohimanga
Tsarafaritra.
Midi Madagasikara 01/02/03
PETY RAKOTONIANA:
Entre le baroud et une sortie honorable
L'ancien PDS de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina, semble se trouveractuellement dans une mauvaise posture. La population de Fianarantsoa ne suitpas son souhait, au point pour lui de faire venir d'Antananarivo une centained'étudiants pro-Mfm afin de renforcer les militants locaux, et d'autresmilitants encore venus d'ailleurs. Son appel à une grande manifestation, pour nepas dire contestation contre une décision étatique ne semblait pas intéresser"son peuple".
Val A.
Quelques mois
Effectivement, jouant sur les deux tableaux, à la fois le baroud jusqu'à menacer de rééditer les barrages et le dialogue avec les représentants de l'Etat, Pety Rakotoniaina donne l'impression de ne plus savoir ce qu'il veut exactement. Hier, quelques centaines de curieux ont répondu à son appel. On annonçait des écoles fermées alors qu'il n'en était rien, selon des témoins sur place. A part quelques lycéens acquis à la cause du parti rouge et noir, beaucoup d'écoles ont continué normalement les cours, toujours selon des témoins dans la ville. En fait, la population de la capitale des Betsileo, connaissant trop Pety Rakotoniana,demeure prudente et ne s'engage pas dans une " lutte dont on ne connaît ni les véritables enjeux, ni son propre intérêt ". D'autant qu'il ne reste que quelques mois pour celui qui est nommé PDS pour administrer le Faritany avant que le processus menant à l'élection du gouverneur ne commence. Ces quelques mois, Pety Rakotoniaina serait-il prêt à en faire toute une histoire ?
Réfléchie
Hier, le ministre de l'Intérieur, Jean Seth Rambeloalijaona, devait encore réitérer que " le remplacement des PDS ne signifie pas incompétence des anciens ". Le ministre a fait savoir qu'une décision prise en conseil des ministres, présidé par le président de la République, lui-même, est une grande décision réfléchie qu'il est imprudent de remettre en doute. Sur ce plan, d'ailleurs, la passation de pouvoirs entre les PDS sortant et entrant à Mahajanga ne connaît aucun incident. En ce qui concerne Toliara, les préparations sont en bonne voie, selon nos informations.
Relève
Quoi qu'il en soit, l'ancien PDS de Fianarantsoa se trouverait embarrassé en son for intérieur. Il aurait manifesté aux yeux de ses proches collaborateurs " sa peur ", son " inquiétude ", laissant ainsi son sort entre les mains de ses partisans, une tactique, d'ailleurs, si connue chez le Mfm. Pour une simple non soumission à une décision prise en conseil des ministres, Pety Rakotoniaina risque de compromettre son avenir politique, alors que c'est lui qui s'est révélé comme la plus plausible relève du parti de Manandafy Rakotonirina. Ce dernier et son SG, Germain Rakotonirainy étant jugés comme " assouvis politiquement ". Son implication dans ces affaires de bovidés, ses démêlés avec le Commandant en chef de la Gendarmerie, Sambiheviny Fiandrama, semblent lui donner difficilement le statut d'un homme intouchable. Pety Rakotoniaina a désormais le choix : le baroud ou une sortie honorable.
Crainte de débarquement de mercenaires:
CONTROLE SYSTEMATIQUE DES ETRANGERS A TOAMASINA !
De barrages, rapporte-t-on de source locale, il n'y en a point à Toamasina, sauf les points de contrôle des forces de l'ordre sur la RN2, à l'entrée comme à la sortie (c'est selon) de la ville. L'EMMO/Far était effectivement en état d'alerte après l'annonce d'un éventuel débarquement d'une soixantaine de mercenaires dans la Grande Ile.
Olivier R.
Voies d'accès gardées
Un dispositif spécial de sécurité a été mis en place au port de Toamasina. Quant à l'aéroport d'Ambalamanasa qui est toujours fermé aux vols régionaux, des réservistes y sont stationnés en permanence. En somme, toutes les voies d'accès sont sous bonne garde. Les étrangers font systématiquement l'objet de contrôle de papiers, même en ville. "Histoire de vérifier si des mercenaires ne sont pas déguisés en touristes", explique un responsable des forces de l'ordre.
"Moitié déjà sur place"
Pareil contrôle systématique fait certainement partie des "mesures sévères" annoncées par le Ministre de la Défense Nationale. "Il vaut mieux prévenir que guérir", selon le général Jules Mamizara qui justifie de ce fait, les récents mouvements de chars vers Iavoloha et Ambohitsorohitra ainsi que les mesures spéciales de sécurité prises lors du départ du président Marc Ravalomanana. Et ce, sur la base de renseignements de nature à porter atteinte à l'ordre public et à la souveraineté nationale en provenance d'Afrique du Sud et d'Europe. "La moitié des mercenaires serait déjà sur place et l'autre moitié en cours de vol", a révélé hier, le général Jules Mamizara. "Les fouilles sur toutes les personnes suspectées sont en cours", a-t-il ajouté. Non sans préciser qu' "aucune arrestation n'a été opérée jusqu'à présent".
Marc Ravalomanana en Allemagne
La RFA annule 140 milliards de FMG de nos dettes
Le moment fort de la première visite officielle du Président de la République Marc Ravalomanana a été sans conteste la journée d'hier où il a été reçu par le Président de la République Fédérale d'Allemagne Johannes Rau au Château de Bellevue, le Palais d'Etat
sis à Berlin, la Capitale fédérale allemande.
Edmond R.
Un premier entretien qui augure de bonnes perspectives pour la suite des relations entre Madagascar et l'Allemagne puisqu'il a débouché sur la signature de 2 accords entre les deux pays et dont le premier, d'un montant de 20,250 millions d'euros, soit environ 140 milliards de Fmg, est relatif à l'annulation d'une partie de nos dettes vis-à-vis de la RFA. Le deuxième accord porte sur un nouveau financement de projets relatifs à l'environnement d'un montant total de 10 millions d'euros (environ 70 milliards de Fmg)
A 10 heures 20 du matin hier, comme il était indiqué dans le programme de la délégation malgache, le cortège officiel avec l'escorte d'usage quitte le Kempinski Hôtel Bristol pour rejoindre le Château de Bellevue, créant une petite perturbation à la circulation berlinoise, les éléments de la police quadrillant avec une étonnante précision tous les carrefours où passent le cortège. A 10 heures 30, Marc Ravalomanana et son épouse sortent de la Limousine pour emprunter le perron du Chateau de Bellevue avant d'être accueillis par le Président fédéral Johannes Rau. Et après, ce dernier, avec son hôte malgache, a posé pour la traditionnelle séance de photographie. Et puis, c'était la présentation des membres respectifs des délégations des deux pays par le chef protocole respectif. Les deux délégations sortent par la suite dans la Cour intérieure du Château pour les honneurs militaires et l'on entonne tour à tour le Ry Tanindrazanay malala ô et la Deutslandliedes.
Les deux Présidents ont eu après un entretien de plus d'une demi-heure avant d'assister a la signature des deux accords en question. Accord signé pour la partie malgache par le ministre de l'Economie, des Finances et du Budget, Radavidson Andriamparany, et côté allemand, par le Secrétaire d'Etat chargé des Finances, Karl Diller, pour l'annulation de la dette et par le ministre fédéral de l'Economie et de la Coopération au Développement, le Dr
Uschi Eid pour la partie relative à la coopération économique. En ce qui concerne ce dernier accord, il portera essentiellement sur la santé et l'environnement qui sont pour le moment les deux priorités de la coopération allemande. D'autres secteurs feront prochainement l'objet d'autres accords.
EXPRESS
MADA 1er fevrier 2003
EXPRESSION:
En bonne politique, on négocie avant. Jamais après
Ce mécontentement était prévisible dans la mesure où il était évident qu'il n'y aurait pas de place pour tout le monde dans un régime nouveau mis en place par un vaste mouvement populaire qui, il faut bien le dire, a très largement débordé l'audience connue des partis existants avant la création du parti "Tiako'i Madagasikara".
Qu'à l'heure de la distribution des "sièges", le mécontentement s'installe chez les oubliés, est un phénomène naturel auquel le chef de l'Etat devait certainement s'attendre.
Si la manière de s'y prendre est sans doute expéditive, il revient aussi à la classe politique qui la réprouve de comprendre aussi, sans doute, que le changement réclamé par la population suppose que l'on mette en place du personnel politique nouveau pour conduire une politique nouvelle.
L'autocritique, en effet, ne semble pas être la première vertu des partis politiques, où qu'ils se trouvent, ici ou dans d'autres pays, et certains noms qui refont surface au gré des crises et des mouvements populaires ne sont certainement pas de nature à conforter la population dans la nature profonde du changement.
Cela dit, il reste au président Marc Ravalomanana d'apprécier les services réellement rendus à sa cause et pour son accession au pouvoir par chacune de ces sensibilités politique qui contestent, aujourd'hui, ses méthodes.
De ce point de vue, il est clair que des explications préalables - de celles que comptent d'ailleurs obtenir du chef de l'Etat les déçus du moment du - auraient permis d'éviter ces ronchenements dans les rangs de ses alliés, qui gagnent d'ailleurs en ampleur face au silence du pouvoir.
Il y a, en effet, très certainement des raisons pour que MM. Pety Rakotoniaina à Fianarantsoa, Thierry Raveloson à Toliara et Pierre Tsiranana à Mahajanga ne soient pas maintenues dans leurs fonctions de Président de délégation spéciale de leurs provinces respectives. S'il y en a il faut les dire de façon claire et précise. S'il n'y en a pas, eh ! bien il faudra en trouver, rapidement, pour calmer le jeu.
On note quand même avec un certaine incompréhension embarrassée que ce sont précisément aujourd'hui les courants politiques qui ont été les plus prompts à rallier le président Ravalomanana dans sa lutte qui se montre les plus rebelles. Que la contestation vienne de là, et aussi vite, à de quoi surprendre dans la mesure où l'on peut certainement se poser des questions sur les intentions et les motivations qui les ont poussé à lui emboîter le pas.
En bonne politique, la distribution du pouvoir se négocie avant. Jamais après.
Fianarantsoa - Pety Rakotoniaina devant ses partisans :
Si l'appel lancé d'une voiture équipée d'une forte sono dans l'après midi du jeudi et dans la matinée d'hier, a reçu des sifflements de désapprobation que ce soit à Antarandolo ou à Mokana, il devait avoir finalement un impact contraire sur l'affluence du meeting programmé sur la place du Magro.
L'assistance pouavait, en effet, être estimée entre 800 et 1000 personnes.
On remarquait la présence des gens des "dina", dont ceux d'Ikalamavony qui étaient présents depuis lundi à Andohanatady.
La présence également de chômeurs, de particuliers, de retraités, de badauds et autres, intéressés par les informations rapportées par la délégation envoyée en mission auprès des autorités d'Antananarivo.
Le jour de marché devait par ailleurs apporter son lot dans cette manifestation qui n'aurait pas reçu l'autorisation de la Préfecture, nous a-t-on fait savoir.
"Il s'agit de protéger le pouvoir de Marc Ravalomanana et de le défendre contre son entourage tout en poursuivant la lutte pour la sauvegarde de la démocratie durement acquise".
Et puis il y a eu les questions/réponses sur la passation, auprès d'une assistance qui est acquise à l'ex-Pds Pety Rakotoniaina qui a révélé que "Des membres de l'armée, de la gendarmerie et d'un corps spécial de la police sont arrivés", à Fianarantsao. "Lorsqu'ils viendront à Andohanatady, je n'ai pas d'armes pour me défendre. Leur mission est d'exécuter les ordres de l'Etat. Aussi, levez les mains si vous êtes d'accord pour nous soutenir toute le temps qu'il faudra... Je lancerai des appels dans toutes les radios, est-ce que vous allez me répondre ? Dès lors n'essayez pas de nous tromper (aza mifamitaka), prenez garde (tandremo. Vous devez vous tenir prêts du matin au soir. Enfin, je tiens à vous rappeler que je n'accepterai jamais des propositions tendant à m'offrir d'autres places et responsabilités : je ne procéderai pas à la passation", a déclaré l'ancien Pds.
Le meeting s'est terminé à 14 h. Les organisateurs se sont donnés rendez vous dans l'après midi au "tranovola" du palais.
Un autre meeting est prévu ce jour.
La vie est calme, chacun vaque à ses activités quotidiennes.
Une tentative de mise en place de barrages a eu lieu dans la nuit du jeudi à vendredi du côté d'Ambatolahikosoa, en contrebas du palais d'Andohanatady, mais les propriétaires des matériels utilisés et les usagers de la route ont exprimé leur mécontentement.
LE "FRONT DES EXCLUS"ATTEND LE PRÉSIDENT RAVALOMANANA POUR AVOIR DES EXPLICATIONS
Il s'agit essentiellement des anciens membres et chefs de partis qui avaient pendant les "Evénements 2002" constitué le "Comité de soutien à Marc Ravalomanana" - KMMR - pour appuyer sa conquête du pouvoir. Hier, avenue de l'Indépendance, il ne manquait pratiquement que l'AVI de Norbert Ratsirahonana.
Il ressort des différentes interventions une forme de déception sur la conduite actuelle des affaires du pays par le nouveau régime qu'ils ont tous contribué, à des degrés divers, à mettre en place, et le remplacement de trois des PDS associés à cette lutte par des militaires n'a été que le détonateur d'un mouvement de mauvais humeur et d'incompréhension. "Au besoin, on redescendra dans la rue", à dit en substance Manadafy Rakotonirina, président du MFM tandis que les autres intervenants dénonçaient la mainmise du parti présidentiel "TIM" sur la gestion des affaires et l'esprit "revanchard" de certains membres de l'entourage du chef de l'Etat.
"Dès le retour d'Europe du président Ravalomanana", ont expliqué les différents intervenants, "nous demanderont de le rencontrer pour obtenir de sa part les explications qui nous semblent indispensables".
S'EXPLIQUER AVEC RAVALOMANANA D'ABORD
Les réactions concernant les changements de tête à la présidence de la délégation spéciale des provinces de Toliara, Fianarantsoa et Mahajanga fusent actuellement de partout. Hier, ce fut au tour des chefs politiques de l'ex-Kmmr (Comité de soutien de Marc Ravalomanana), en tout cas de la plupart d'entre eux sans ceux issus de l'Avi de Norbert Ratsirahonana, qui se sont relayé au micro, dans le cadre d'une conférence de presse tenue au Karibotel, pour faire part de leur vision respective des choses.
Dans l'ensemble, les interventions tournent autour d'une seule idée: les pratiques actuelles du pouvoir semblent dévier des objectifs définis lors des moments forts du mouvement Kmsb (Comité pour la défense des choix du peuple), et qu'il y a lieu de mettre les choses au point, notamment avec le président Marc Ravalomanana.
Parmi ces chefs politiques de l'ex-Kmmr, il y avait notamment Manandafy Rakotonirina (Mfm), Marson Evariste et Jean Eugène Voninahitsy (Rpsd), Ruffine Tsiranana et Amédé Ramalason (Psd), Andrianalijohn Ndriamanampy (Amf/3Fm), Gaston Ramaroson (Masters), Roger Ralison (Prm), Avonel Andriantsilavo (Hvr), Clément Ravalison (Ame), Hery Rakotobe (Grad Iloafo), et Faharo Ratsimbarison (député de Belo/Tsiribihina).
TOUS AVEC PETY
Le ton a été donné par Manandafy Rakotonirina qui a précisé dès le départ qu'ils sont à nouveau réunis pour défendre le choix du peuple, celui de la population de Fianarantsoa en particulier, qui "manifeste", selon lui, depuis quelques jours pour le maintien de Pety Rakotoniaina à la présidence de la délégation spéciale de la province du Betsileo.
"Nous avons lutté pour cette défense du choix du peuple, et nous sommes prêts à défendre la décision qui sera prise par la population de Fianarantsoa, concernant le Pds Pety Rakotoniaina…"
Jusqu'où ira cette défense ou ce soutien à la population fianaroise ?
Manandafy Rakotonirina répond que "s'il fallait remobiliser les populations et redescendre dans les rues, on pourrait le refaire…"
UN POUVOIR REVANCHARD
En attendant de savoir les suites de cette déclaration, car il faut quand même souligner que des déclarations d'intention aux véritables actes ou actions, il y a un pas, des précisions sont venues aussitôt de la part des autres conférenciers.
Roger Ralison, Clément Ravalison et Jean Eugène Voninahitsy ont ainsi expliqué qu'il ne s'agit pas pour l'instant de créer un mouvement que l'on pourrait assimiler à des velléités de déstabiliser le nouveau pouvoir "pour lequel nous avons tous lutté…", mais il faut de sérieuses explications de la part de tous les hauts responsables dont notamment le président Marc Ravalomanana.
Sans aller jusqu'à lancer une sorte d'ultimatum au chef de l'Etat, ces conférenciers indiquent que ce sera l'objet de leur première démarche : avoir une entrevue avec Marc Ravalomanana et s'expliquer sur la marche actuelle des affaires nationales "où l'on voit", selon eux, "une mainmise du "Tim" à tous les niveaux et dans toutes les structures du pouvoir". Une mainmise que le député Faharo a conforté en soulignant que les pratiques actuelles dans la gestion des affaires publiques sont celles "d'un pouvoir revanchard comme celui de l'ancien régime présidé par Ratsiraka…"
Au-delà de cette déclaration de Faharo, tous les intervenants ont auparavant insisté sur le fait qu'avec cette mainmise du "Tim", il n'y a plus aucune considération pour les autres formations qui ont aussi soutenu l'élection de Marc Ravalomanana à la présidence de la République.
On a parlé d'exclusion, notamment de ceux qui n'ont pas été alliés au sein du "Firaisan-kinam-pirenena" lors des récentes législatives. Et ce serait encore un autre point des discussions qui seront abordées avec le chef de l'Etat à son retour au pays.
Mais ces conférenciers de l'ex-Kmmr ont aussi fait remarquer que le problème actuel, concernant le limogeage des Pds de Mahajanga, de Fianarantsoa et de Toliara, ainsi que de cette mainmise du "Tim" dans
toutes les institutions, ne peut être entièrement imputé à Marc Ravalomanana, "car il peut s'agir de velléités mal venues de certains membres de son entourage direct". Un entourage qui gagnerait donc à être revu, selon les intervenants, et, toujours selon Faharao Ratsimbarison, "au sein duquel se sont infiltrés beaucoup d'éléments indésirables et animés de cet esprit revenchard…"
Mahajanga : une manifestation en faveur de Pierre Tsiranana
Hier, dans l'après-midi, vers 15 h, une manifestation en faveur de l'ancien Pds Pierre Tsiranana et qui a réuni près de trois cents personnes s'est tenue dans la capitale du Boina, devant le bâtiment de la direction régionale de la jeunesse et sport, sis dans le quartier de Mangarivotra. A travers les discours qui y furent tenus ainsi que les pancartes et banderôles brandies ça et là, les manifestants réclamaient le maintien de Pierre Tsiranana au poste de Pds du faritany de Mahajanga. Le rassemblement, qui s'est déroulé dans le calme, sans la présence des forces de l'ordre, a pris fin vers 18h30, les manifestants se promettant de revenir ce jour, avec, au programme cette fois, une marche à travers la ville.
On peut s'interroger toutefois sur les véritables motivations qui animent ces manifestants étant donné que le principal intéressé, Pierre Tsiranana lui-même, a déclaré il y a quelques jours qu'il se conformera à la décision du gouvernement et effectuera ce lundi la passation avec son successeur, le colonel Toto Vincent.
Passation Gl Soja-Raveloson ce jour - Des "mouvements divers" à Toliara
"Il s'agit d'une affaire d'Etat mais non d'un problème ethnique" devait leur expliquer un membre de l'ancien cabinet. Venu négocier pour que la passation des pouvoirs, à laquelle n'est pas opposé Thierry Raveloson, se déroule dans la sérénité, le Conseil des sages aurait été choqué. "À l'époque, nous avons intercédé auprès du gouverneur Maharante Jean de Dieu en faveur de ses amis". Prévue ce jour, la passation intervient à la fin d'une semaine émaillée de mouvements divers. Hier, une foule estimée par la gendarmerie à une centaine de personnes, a campé sous la pluie devant le portail de la Maison rouge, résidence officielle de Thierry Raveloson. Un des leaders affirment au téléphone que "ils ne laisseront pas l'ancien Pds procéder à la passation". Selon les forces de l'ordre dont la présence a été discrète, le noyau dur est formé des anciens militants Kmmr, Kmsb ou Fivamifa de nouveau réunis sur fond de la contestation des dernières législatives sous la houlette d'un collectif de candidats. Lundi dernier devant la chambre de commerce, lieu habituel des meetings de Toliara, une bonne centaine de personnes avaient été encouragés au téléphone (amplifié par haut-parleur) par l'ancien président Albert Zafy du Crn. "Il faut en finir avec la dictature" a été le thème principal des interventions jugées très musclées. Le second meeting prévu jeudi a été noyé par les pluies de la perturbation "Fari" puis reporté avant de se réduire à la séquestration de l'ancien Pds. Dont le remplacement semble avoir apporté de l'eau au moulin du mouvement.:
Toamasina à l'heure des Pds nouveaux
Le Toamasina politique n'échappe pas au syndrome d'une conjoncture au changement de Pds qui anime l'actualité. Interrogé sur les rumeurs de l'existence de barrages dans le Grand port, un officier de gendarmerie éclate de rire. "Après la collecte de signatures, ce sera donc l'intox des barrages. Décidément, on ne recule devant rien pour gagner le fauteuil du Pds Tsizaraina Emile". À part le communiqué du préfet de région qui ordonne aux "fokontany" de revoir la tenue de leur "bokim-bahiny", le répertoire où tout étranger qui s'installe doit être inscrit, Toamasina vit le retour progressif à la normale. Hajanirina Razafinjatovo, ministre des postes, des télécommunications et de la communication, a inauguré hier avec le Pds Tsizaraina Emile, le cyberposte de Toamasina, le deuxième de Madagascar après celui d'Antananarivo. Les observateurs politiques locaux révèlent que depuis que le vent a commencé de tourner vers le changement de tête au niveau des délégations spéciales, "même des candidats malheureux aux dernières législatives" ont manoeuvré pour déstabiliser le président de la délégation spéciale de la province autonome de Toamasina. La première manoeuvre a consisté en un projet de collecte de 20 signatures minimum au niveau de chacun des 144 fokontany du Grand port, dès les premiers résultats des législatives. Il semble qu'elle ait été abandonnée. Le deuxième aura été les rumeurs ainsi démenties sur l'existence (ou des projets) de barrages dans la capitale betsimisaraka. :
Mavana
Constitué en octobre 2002 à la veille des législatives anticipées du 15 décembre dernier, le parti Mavana (Madagasikara vanona no asandratra) de Louisette Raharimalala a ouvert son premier congrès national depuis hier, à l'Ans (Académie nationale des sports) d'Ampefiloha. Quelque 500 membres et sympathisants issus de toutes les provinces participent à ce congrès dont l'ordre du jour est plutôt chargé.
Au programme en effet, et en attendant les résolutions finales qui seront décidées et annoncées aujourd'hui, il est prévu que les différentes commissions mises en places à l'issue de la cérémonie d'ouverture, auront à se prononcer sur la crise interne qui a secoué le parti et sur la marche actuelle des affaires nationales, notamment dans les domaines politique, économique et socio-culturel. Il a été, souligné que, malgré sa "jeunesse", le Mavana peut prétendre avoir son mot à dire dans la gestion des affaires publiques.
"Bulletin juridique et fiscal" du cabinet M.C.I.
"Entreprises, moteurs de la croissance", "atouts du développement rapide et durable", ... : ce sont aujourd'hui, entre autres, les phrases-clés de la relance économique promise et engageant formellement chaque unité de production dans la voie de l'efficacité et du résultat.
Pour accompagner cette stratégie, le cabinet juridique international Mci (Madagascar conseil international) vient de publier son bulletin dénommé "Bulletin juridique et Fiscal du Mci" dont l'objectif principal est la diffusion des dernières informations pertinentes dans le domaine du droit des affaires et de la fiscalité. L'opportunité de sa parution se situe sans conteste dans l'occupation d'un créneau encore inexistant sur le plan local, et de ce fait, le bulletin entend jouer clairement le rôle de vecteur de communication entre les entreprises et le monde du Droit.
CHANCE À SAISIR
Selon Raphaël Jakoba, Manager général du Cabinet Mci et ancien conseiller spécial à la Chambre de Commerce international de Paris : "Le Bulletin de liaison entre les entreprises et les juristes est une pratique constante des cabinets internationaux, notamment les cabinets anglo-saxons". Dans cet esprit, le conseil est devenu un partenaire juridique de l'entreprise , qui intervient dans sa vie quotidienne et lors d'évènements majeurs qui la touchent.
À ce titre, il appartient aux entreprises de saisir cette chance d'autant que le pouvoir actuel ne lésine pas sur les manières de favoriser les entreprises dans le cadre de la nouvelle donne économique.
Élaboré par l'équipe du Cabinet Mci, ce bulletin comporte deux volets essentiels : une partie "analyse" dans laquelle Mci livre sa réflexion sur le développement du droit à Madagascar, et une partie "Information" où Mci entend satisfaire le princippe selon lequel : "une entreprise bien informée en vaut deux". Le numéro 1 du bulletin traite notamment les points suivants : Crise politique malgache comme cas de force majeure ? Une révolution pour la garantie des risques au pays, information sur la loi établissant le régime spécial pour les grands investissements miniers, ... Somme toute, ce bulletin juridique et fiscal aidera assurément les entreprises à être au fait des dernières nouveautés dans le domaine du Droit des affaires et de la fiscalité.
Encore faut-il noter que ce bulletin est mis à la disposition des entreprises gratuitement comme le veut la pratique internationale des cabinets juridiques et selon une périodicité trimestrielle.
Avec ce bulletin, Mci prend une nouvelle dimension par rapport à sa création qui date de 5 ans, grâce à de nombreux facteurs, dont : la richesse de sa clientèle locale et internationale, l'arrivée de nouveaux collaborateurs et l'extension de ses activités à de nouveaux domaines comme la tierce détention et le recouvrement des créances, ...
Contacts: Tel 22.295 25
Site Web: www.cabinet-mci.mg
Bfv - Société générale : 18,8 milliards fmg de bénéfice en 2002
À l'occasion d'une cérémonie de remise de titres honorifiques et de médailles de travail en faveur de 33 agents de la Bfv-Société générale (Bfv-SG), le président - directeur général, Jean - Pierre Ducroquet, a annoncé que la Bfv-SG a réalisé un bénéfice net de 18,8 milliards Fmg au titre de l'exercice 2002, ce, malgré la crise politique qui a sévi dans le pays pendant six mois; Ce qui la met au premier rang du hit parade des banques de la place en termes de résultats.
Si la Bfv- SG a atteint ces résultats, c'est grâce aux valeurs communes cultivées en son sein et qui sont: Innovation - Professionnalisme - Esprit d'équipe, ainsi qu'aux réalisations dans le domaine social.
La Bfv-SG, c' est aussi la première banque de la place à mettre en place le premier réseau de paiement par carte à Madagascar, auprès des principaux commerçants. À ce jour, plus de 200 commerçants acceptent ce mode de paiement.
Energie et mines
Hier, l'ambassadeur de France à Madagascar, Catherine Boivineau, a rendu une visite de courtoisie au ministre de l'Énergie et des mines, Jacquis H. Rabarison, suite à sa nomination à la tête de ce département. Dans le cadre de cette rencontre, il a été passé en revue toutes les possibilités de coopération entre Madagascar et la France, concernant ces départements.
Catherine Boivineau a ainsi confirmé que la France est disposée à apporter toute aide pour permettre à Madagascar d'avoir un développement rapide et durable. Entre autres, le sujet concernant la réforme du secteur minier, où la France interviendra avec la Banque mondiale, a été discuté.
Environnement et développement rural
Le reboisement axé sur la diversification des plants figure parmi les 5 stratégies de la délégation spéciale de la province autonome d'Antananarivo à partir de cette année. Le projet a été discuté hier lors de la rencontre dirigée par le commissaire général chargé du développement rural, de l'environnement et du tourisme Pierre Manganirina Andrianarisoa avec les représentants des sociétés privées œuvrant pour le reboisement (Banques, Jirama...) à Ambohidahy. Il a été évoqué que 20% seulement de la superficie d'Antananarivo ont été boisés et que les 70% des surfaces reboisées n'ont pas été une réussite à cause de l'insuffisance de l'entretien des plants d'une part; et que la plantation d'eucalyptus n'est pas du tout rentable pour le développement d'autre part. Ainsi, il a été initié dans le projet d'opter la plantation d'arbres fruitiers et productibles tels que la culture de mûrier et du café arabica, visant non seulement la préservation de l'environnement, mais surtout pour assurer l'autosuffisance alimentaire tant en milieu rural qu'urbain et garantir la suppression de l'exode rural. Ces objectifs traduisent la concrétisation de la politique générale de la Paa, dont entre autres, la croissance de la productivité pour pouvoir lutter contre l'insécurité alimentaire, l'amélioration des revenus des producteurs par la diversification des produits et par la facilitation de leur commercialisation, et la promotion de la femme par le développement de l'artisanat. Des suggestions ont été soulevées en faveur des paysans en leur faisant bénéficier d'au moins 20% du budget alloué au reboisement organisé par les sociétés privées, pour qu'ils puissent assurer l'entretien des plantations et surtout en vue d'améliorer leurs sources de revenus par le biais de la production et la commercialisation des produits. Des plants de mûriers et de café arabica sont disponibles au sein de la province d'Antananarivo pour ceux qui sont intéressés par ce projet de diversification de reboisement. 3 zones potentielles ont déjà été identifiées pour la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie, telles que Betafo, Ankazomiriotra et Tsiroanomandidy.:
Voyage présidentiel en Allemagne
Madagascar, par l´intérmédiaire du ministre de l´Economie, des finances et du budget, Radavidson Andriamparany, a signé hier, avec son homologue allemand, Karl Diller, l´accord du gouvernement de la
République fédérale d´Allemagne concernant la réduction des dettes extérieures d´un montant de 20,250 millions d´euros, soit plus de 140 milliards Fmg. Puis, une autre signature concernant la
coopération bilatérale entre l´Allemagne et Madagascar d´un montant de plus de 10 millions d´euros, soit 70 milliards Fmg, a été effectuée, en vue de soutenir les secteurs santé et environnement à Madagascar.
Ces deux signatures se sont déroulées au château présidentiel Bellevue à Berlin, en présence du Président de la République fédérale d´Allemagne, Johannes Rau, et du président malgache Marc
Ravalomanana, en visite officielle dans la capitale allemande.
Auparavant, les deux personnalités ont discuté, dans les locaux du château Bellevue, de la coopération bilatérale entre les deux pays, des efforts effectués par le gouvernement allemand pour la lutte
contre la pauvreté, et le respect des droits de l´Homme et de la démocratie, et la lutte pour la préservation de la biodiversité.
Pour sa part, le président Marc Ravalomanana a exprimé son souhait de voir les opérateurs économiques allemands à Madagascar, étant donné que toutes les institutions sont déjà en place pour faciliter la venue des investisseurs étrangers.
Ces deux signatures de convention ont démontré la volonté des deux parties à raffermir davantage la coopération. Et concernant le volet "finances", d´autres négociations sont encore en vue.
La cérémonie solennelle d´hier, restera dans les annales de l´histoire de Madagascar, dont, pour la première fois, une délégation officielle a été reçue à ce château présidentiel à Berlin.
Pour la délégation malgache, l´après-midi a été consacré à l´ouverture officielle de l´ambassade malgache à Berlin, et l´ambassadeur Denis Andriamandroso est déjà sur place depuis plusieurs jours.
Tim de France et de Suisse
Un lot de matériels médico-sanitaires, de médicaments et de matériels informatiques venant du Tiako i Madagasikara du Sud-est de la France et de Suisse a été remis au président du Sénat Rajemison Rakotomaharo, lors de son passage à Paris au mois de décembre 2002. D'une valeur de 110 millions Fmg, ces dons sont destinés aux divers hôpitaux de la Grande île, alors que les matériels informatiques seront réservés aux responsables du Tim de chaque province. La remise officielle s'est déroulée hier au siège du Tim au Magro Ankorondrano, en présence du président de l'Assemblée nationale Jean Lahiniriko et du président national du Tim Raharinaivo et d'autres autorités issues de ces institutions.
Ils ne veulent pas d'amalgame politique
Réunis hier devant le complexe communal de Tsianolondroa, les enseignants de Fianarantsoa ont décidé de suspendre leur mouvement de grève. "Nous ne voulons donner prise à un quelconque amalgame politique avec le mouvement de soutien au Pds sortant, Pety Rakotoniaina" explique un instituteur contacté au téléphone. Le mouvement reprendra lundi. Déclenchée le 17 janvier dernier, la grève des enseignants du primaire de la capitale betsileo repose sur "des revendications d'ordre essentiellement technique" portant sur les affectations. Dieudonné Razafindrandriatsimaniry, ministre de l'enseignement secondaire et de l'enseignement de base, vient d'ailleurs de suspendre une vague jugée massive d'affectations d'instituteurs, intervenue en plein IIème trimestre, "trimestre clé" de l'année, le 3ème et dernier étant occupé par les examens. L'administration scolaire se livre actuellement à un réexamen "au cas par cas", dont le problème de la réintégration. Des instituteurs qui avaient déjà rejoint leur nouveau poste, sont revenus mais n'ont plus été acceptés dans leur établissement d'origine. Les instituteurs de Fianarantsoa insistent beaucoup sur le respect des droits dont les indemnités ou les frais de route en particulier et rappellent les anciennes exigences de la corporation dont le fameux statut particulier des enseignants. Un serpent de mer.:
Hopital amis des bébés
Les 10 conditions pour le succès d'un "Hôpital Ami des Bébés" (Hab) consistent à promouvoir l'allaitement maternel et à assurer les prestations de maternité et de soins aux nouveaux-nés. Parmi les priorités figurent la pratique de l'allaitement maternel dès la naissance de l'enfant, exclusivement jusqu'à l'âge de 6 mois et les conseils aux mères allaitantes. Pour le cas de l'Hab de la maternité d'Itaosy, le taux de la pratique de l'allaitement maternel a été une réussite à 100% d'après les explications fournies par le Dr Clara Sylvie Rajerison. Et ce, grâce à la contribution des personnels médicaux sur place en apportant les changements nécessaires à l'élimination des pratiques indésirables, selon les recommandations énoncées dans les 10 conditions. L'Hab d'Itaosy reçoit environ 120 à 150 femmes enceintes par mois et aucun problème n'a été identifié en matière d'accouchement et d'allaitement. Ces femmes devraient être informées sur les avantages de l'allaitement au sein et de sa pratique. On aide les mères à commencer à allaiter au sein leur enfant dans la demi-heure qui suit la naissance. Il fallait leur indiquer comment pratiquer l'allaitement au sein et comment entretenir la lactation, même si elles se trouvent séparées de leur nourisson, et surtout éviter de donner aux nouveaux-nés un aliment ou une boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale. Ainsi, les mères doivent satisfaire les besoins maximum de leur enfant même 10 fois par jour si c'est nécessaire, avec les deux seins respectifs, pour sa croissance soit bien assurée.
L'Hôpital Amis des Bébés a été initié depuis 1995 et on en compte actuellement 66 répartis dans toute l'Ile, dont le dernier mis en place dans l'hôpital de Mahitsy. Sous la supervision du ministère de la Santé, c'est le projet Linkages qui assure la formation du personnel de santé dans un Hab, la distribution du guide-conseils sur les 4 modules nécessaires au sein de ces hôpitaux, appuyée par l'Unicef, et le suivi tous les semestres de l'évaluation des activités réalisées.
VANF
Conseil amical Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
La raison ? Ces deux sociétés ont beaucoup investi, signe d'une implication durable à Madagascar. Avancer des chiffres ne servirait à rien, le quidam qui passe constate de visu et se laisse convaincre par ses premières impressions de profane : stations rénovées et modernisées, boutiques ouvertes toute la nuit, système de paiement par carte qui épargne de trimbaler du cash. C'est neuf, c'est propre, c'est rassurant.
Quand on est, gamin, tombé en panne sèche à Ambohidrabiby parce qu'Anjozorobe dans ces années soixante-dix là ne comptait aucun distributeur de carburant, et qu'adulte, on ménage sa monture depuis Talatan'ny Volon'ondry, on est bien content de tomber sur la Jovenna de Sabotsy-Namehana.
La Shell a également consenti un effort, mais, et ça n'engage que moi, je ne remarque pour le moment que la station-service près du lac de Behoririka. Un effort encore trop marginal pour être récompensé déjà par ma fidélité de client.
Ce que je voudrais simplement signaler aux deux sociétés-phares, c'est le mauvais choix d'implantation de certaines stations-service.
Pour la Jovenna, il s'agit, par exemple, des deux stations entre Ambodimita et Ambohibao et de celle de Sabotsy-Namehana. Pour Total, l'abandon pur et simple de la station dans la plaine d'Andravoahangy et au pied d'Anjanahary me semble plus sage quand on voit sous combien de centimètres d'eau boueuse patauge cette station après quelques heures de pluie. Leur situation en zone inondable, dans cette fameuse plaine remblayée, n'est pas des plus rassurantes quant à l'intégrité de leur stock de carburant contre l'intrusion de l'eau d'infiltration. Par temps de pluie, je passe systématiquement mon chemin à la recherche d'une cuve collinaire.
Dans ce pays, on préfère définitivement contempler l'Ikopa depuis les hauteurs contrairement aux plus grandes villes du monde, Londres, Paris, Vienne, Budapest, qui s'exposent aux crues de grands fleuves navigables et que la montée inéluctable du niveau de l'eau, à cause du réchauffement de la planète, condamne à devenir autant de ville sur pilotis.
C'était un simple conseil amical. Pour que la volonté d'investir ne se noie pas dans la plaine. Que l'argent ne subisse pas le sort funeste de ceux qui, à la suite des urbanistes coloniaux du début du XXème siècle, se sont immergés dans la plaine, condamnant leurs successeurs contemporains à l'illusion, à la démagogie, sinon à un miracle impossible. Cette plaine d'Antananarivo, qu'on sait gorgée d'eau, dont les rizières étaient des polders, et que les promesses successives n'ont jamais protégée contre l'inondation.
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