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 Journal de l'ile de la Réunion 26/04/2002

LES ZATOVO DE TAMATAVE RENIENT RATSIRAKA
Les Zatovo, “association” de jeunes très actifs dans le maintien des barrages à Brickaville, se retournent aujourd’hui contre Didier Ratsiraka. Par des tracts circulant en ville, cette “association” se dit, en effet, contre la signature des accords de Dakar par M. Ratsiraka. Ils ont ainsi renforcé les barrages, avec la démission du gouvernement Sylla comme seule condition pour les lever. A Tamatave, la population semble fatiguée de ce blocus et se prépare à manifester pour que son arrêt soit effectif si, d’ici samedi, aucune action n’est menée dans ce sens. Selon des informations recueillies sur place, le retour de M. Ratsiraka serait prévu ce week-end ou lundi prochain. 


Journal de l'ile de la Réunion 25/04/2002 L'accord de réconciliation de Dakar était toujours dans l'impasse hier à Madagascar, où les partisans du régime Ratsiraka maintiennent leur blocus de la capitale en attendant le retour de leur chef, toujours en France, et les résultats officiels de la présidentielle.

 En attendant les résultats et le retour de Ratsiraka
Madagascar : L'accord de Dakar dans l'impasse

Le camp Ravalomanana est resté muet hier, multipliant réunions de conseillers et de ministres au sujet de la levée des barrages routiers qui asphyxient Antananarivo et la région des hauts plateaux. “On piétine, la situation est bloquée, toutes les décisions semblent suspendues à deux choses : le retour de M. Ratsiraka et la proclamation des résultats de l'élection”, s'est inquiété un expert étranger.
Depuis l'accord, M. Ratsiraka est en France et observe un mutisme total. “Chaque jour, on annonce son retour mais personne ne sait”, a remarqué un autre observateur étranger proche du dossier.
“Nous ne savons pas, nous ne sommes pas prévenus, nous attendons ses instructions”, a assuré un proche collaborateur de M. Ratsiraka pour justifier le maintien des barrages.
D'autres observateurs étrangers et malgaches ont assuré qu’il ne contrôle plus les jusqu'au-boutistes de son camp, dont plusieurs ont assuré ces jours derniers qu'ils estimaient avoir été “trahis” par leur chef à Dakar.
L'attention s'est également focalisée sur la Haute cour constitutionnelle qui, aux termes de l'accord, doit effectuer un nouveau décompte des résultats du premier tour de la présidentielle.
Selon des membres de la HCC, le décompte a commencé le 17 avril, mais certaines informateurs proches de l'institution assurent qu'il n'a pas encore été entamé.

NOSY BE AU BORD DE LA SÉCESSION
Hier, Samuel Lahady, le gouverneur de Toamasina, fief de M. Ratsiraka, a renforcé le blocus par un décret interdisant tout transbordement de carburants sur la côte Est, qui dépend de sa province, par un décret. Ces dix derniers jours, 300 000 litres de carburants au total ont quitté Toamasina pour le port de Manakara, plus au sud, d'où ils ont pu être acheminés par la route jusqu'à Antananarivo.
Dans les provinces du Nord, les violences et intimidations contre les partisans de M. Ravalomanana se multiplient depuis la signature de l'accord, a-t-on appris de sources étrangères et auprès d'habitants et de gendarmes.
Sur l'île touristique de Nosy Be, le gouverneur de la province d'Antsiranana, considéré jusqu'ici comme un des “durs” du camp Ratsiraka, organise une sorte de sécession, épaulé par des élus locaux et un commando de militaires qui ont mis la population en coupe réglée depuis deux mois.
Ces élus de Nosy Be, se proclamant “ministres du gouvernement provincial”, ont réuni hier tous les opérateurs économiques de l'île pour leur signifier que les impôts seraient désormais levés et utilisés localement. Ils s'emploient à rechercher des compagnies aériennes et maritimes prêtes à desservir ce haut lieu du tourisme malgache sans passer par Antananarivo, ont-ils ajouté.
Sur la côte nord-est, un autre commando mandaté par le gouverneur et dirigé par une députée ratsirakiste a renforcé sa chasse aux pro-Ravalomanana au lendemain de l'accord de Dakar, multipliant les arrestations musclées, a-t-on appris auprès de gendarmes et d'habitants.


L'UNION EUROPÉENNE S'IMPLIQUE
L'Union européenne va appuyer le ministère des Travaux publics malgaches pour le rétablissement de la circulation des biens et des personnes sur les routes nationales. Ces aides concernent la réhabilitation des ponts (dynamités ou non entretenus) reliant la capitale aux principaux axes routiers des grandes villes des autres provinces. L'enveloppe financière consacrée aux actions de première urgence s'élève à 50 000 euros.
Pour la RN2 reliant Antananarivo à Toamasina, il s’agira dans un premier temps de réparer un pont métallique et d’enlever les éboulements sur la chaussée de part et d'autre du pont de Brickaville. A moyen terme, l'UE prendra en charge le financement de la reconstruction des deux ponts dynamités sur la RN7 (direction du Sud), pour un montant total estimé à 2 millions d'euros. Le remplacement du pont provisoire de Brickaville, ainsi que la réhabilitation du pont mixte ferroviaire sont, quant à eux, déjà prévus pour être financés sur la subvention du Fonds européen de développement pour un montant de 2,5 millions d’euros.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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AFP 28Avril 2002

Madagascar: Ratsiraka conteste l'application de l'accord de réconciliation

ANTANANARIVO (AFP) - L'application de l'accord de réconciliation signé à Dakar le 18 avril entre le président sortant Didier Ratsiraka et son rival le "président autoproclamé" Marc Ravalomanana, parait incertaine, M. Ratsiraka ayant récusé dimanche par avance les résultats du nouveau décompte des votes du premier tour de la présidentielle, attendus lundi.

Toutefois, le président sortant ne remet pas en cause l'accord lui-même, mais en livre sa propre lecture.

Les partisans de M. Ratsiraka sont persuadés que la Haute cour constitutionnelle (HCC) va proclamer lundi M. Ravalomanana élu au premier tour de la présidentielle, qui a eu lieu le 16 décembre.

Les pro-Ratsiraka, qui ont déjà refusé de mettre en application l'une des clauses principales de l'accord, la levée de leur blocus de la capitale, ont menacé vendredi de proclamer l'indépendance d'au moins deux des six provinces du pays si M. Ravalomanana était proclamé président.

"Je ne reconnais pas cette HCC, c'est la HCC invalidée que je reconnais", a déclaré M. Ratsiraka à son arrivée dimanche matin à l'aéroport de Toamasina, l'ex-Tamatava, son fief de la côte est, à son retour d'un voyage privé de près de 10 jours en France.

"Les résultats de lundi sont par avance nuls et non avenus", a confirmé à l'AFP le directeur général de la présidence, Gérard Andrialemirovason.

La HCC avait proclamé les résultats officiels le 25 janvier. M. Ravalomanana, pourtant en ballottage favorable, a estimé qu'il avait été élu au premier tour, accusant son rival d'avoir truqué les élections, et s'est autoproclamé "président de Madagascar" le 22 février.

Le 10 avril, la Cour suprême a invalidé la composition de la HCC, composée de juges fidèles à M. Ratsiraka, et, dans un arrêt en date du 16 avril, a confié le nouveau décompte des voix à la composition antérieure de la HCC, plutôt favorable à M. Ravalomanana bien que ce dernier n'ait en aucune manière participé à sa désignation.

Les neuf membres de la "nouvelle ancienne" Haute Cour avaient été nommés pour la plupart d'entre eux sous le régime de M. Ratsiraka, les autres sous celui de son prédécesseur, Albert Zafy.

M. Ratsiraka, en refusant de reconnaître la légalité de cette "nouvelle" HCC, dont ses partisans soulignent que quatre membres ont participé à "l'autoproclamation" de M. Ravalomanana, va à l'encontre de l'accord. Le texte prévoit en effet un "nouveau décompte contradictoire des voix" en se référant spécifiquement à "l'arrêt du 16 avril de la Cour suprême".

"Pour moi, si l'on veut une réconciliation nationale, dans le cadre du référendum à venir, il faut laisser le peuple faire son choix à la Malgache", a déclaré M. Ratsiraka dimanche.

Le référendum qu'il réclame est bien prévu par l'accord de Dakar, mais seulement dans l'hypothèse où les résultats du décompte de la HCC ne donnent pas la majorité absolue au premier tour à l'un des deux rivaux. L'accord prévoit alors un gouvernement de transition, formé à parité par les deux camps, pour organiser dans les six mois un référendum devant départager les deux candidats.

M. Ratsiraka semble se baser sur un accord verbal et secret, conclu à Dakar par les deux rivaux en marge de l'accord officiel, et prévoyant que la HCC ne les départage pas, pour ouvrir la voie à la transition et au référendum. Cet accord verbal existe bien, ont confirmé à l'AFP des sources concordantes dans les deux camps et des experts étrangers proches des négociations.

Ce pourrait être en référence à cet accord secret que les partisans de M. Ratsiraka ont refusé de lever les barrages si le "gouvernement" de M. Ravalomanana, conduit par le "Premier ministre" Jacques Sylla, n'était pas dissous. Cette obligation ne figure pas dans l'accord signé à Dakar.

"Le premier des barrages, c'est le gouvernement Sylla", a déclaré M. Ratsiraka. "Il dit que la dissolution du gouvernement Sylla coulait de source dans l'accord", a assuré à l'AFP un proche conseiller du président.

"La question est: pourquoi a-t-il signé à Dakar, pourquoi n'a-t-il pas inclue la dissolution automatique du gouvernement Sylla, pourquoi a-t-il accepté le nouveau décompte par nouvelle-ancienne HCC", s'interroge l'un des experts étrangers, ajoutant : "M. Ratsiraka, en invoquant des clauses non écrites pour contredire des clauses écrites, risque d'être considéré par la communauté internationale comme ayant renié sa signature".

"Pas du tout", rétorque le conseiller de M. Ratsiraka: "Il considère qu'il ne respectera l'accord que si l'autre partie le respecte, en particulier concernant le gouvernement Sylla".


Ny Primatiora an’i Toamasina

 

Nifindra fonenana any Toamasina avokoa izany izao ireo mpikambana tao amin’ny Governemantan’Ingahy Tantely Andrianarivo. Ho an’ireo izay efa nanana trano, ohatra, dia efa mipetraka manorina lasy any, ireo izay tsy manana kosa dia eo an-dalam-pitadiavana izay hisitrihan’ny lohany, mba hiara-hientana amin’ny olona nanendry azy. Fantatra ihany koa fa nanaraka azy any an-toerana ireo mpikambana tao amin’ny kabinetrany isanisany izay notendren’ireo minisitry ny Governemanta Tantely Andrianarivo, toy ny Sekretera Jeneraly, Tale Jeneraly, Tale,… Araka izany, any indray izany izy rehetra niala tamin’ny toerany ireo no mihevitra fa hanangana fanjakana sy fitondrana kely. Ny nahagaga fotsiny dia ny vady aman-janaky ny sasany amin’ireo olona efa very seza ireo, dia navelany nijanona eto Antananarivo, fa naleon-dry zareo namonjy an’i Toamasina.

Loza loatra mihitsy ity fitiavam-boninahitra sy seza ity.

 

Andriambelomasina


GAZETIKO-Avaradrano-Soavinandrina Itasy- Andramasina

Tetezina isan-trano ireo delege ary angonina ny soniany

Tsy mitsahatra ny mitady hevitra sy lalana entina hamerenana mafy an’Ing. Ratsiraka eo amin’ny fitondrana ankehitriny ireo ankolafin’olona nahita tombontsoa taminy. Amin’izao fotoana efa andinihan’ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana ny fanisam-bato, na ny marimarina kokoa angaha anaovana ny fampitahana ireo voka-pifidianana izao mantsy, dia fantatra indray fa mihetsiketsika mafy any amin’iny fivondronana Avaradrano, Soavinandriana Itasy, Andramasina iny, ireo mpanohana ny amiraly. Ataon’izy ireo amin’izany ny fitetezana isan-trano, ary mandresy lahatra ireo delege (…) nandray anjara rehetra tamin’ny fifidianana natao ny 16 desambra 2001.

Tambazan’izy ireo vola iray alina ka hatramin’ny roa alina ariary, miampy fanomezana vary, labozia, savony, …ireo delege izay tany amin’ny birao fandatsaham-bato ireo, mba hanasonia antontan-taratasy maromaro. Raha ny vaovao voaray mikasika ity fitetezan-trano sy fanangonan-tsonia ity mantsy, dia hoe : Voalohany ireo Fivondronana telo ireo dia Andramasina-Avaradrano-Soavinandriana Itasy no tena nahitana vato betsaka indrindra, izay nofoanan’ny H.C.C teo aloha ny voka-pifidianana, ka mba hanamafisana an’izany, hono, ity fanangonan-tsonian’ireo delege ity. Faharoa, araka ny maha dika maromaro ireo antontan-taratasy izay asaina soniavin’ireo delege, dia halefan’ireto mpomba ny amiraly (tahaka ny mahazatra ) any ivelany ireo (Firenena Mikambana, Vondrona eôrôpeanina ) mba hiarovan-tena mialoha amin’izay mety ho fiovana ambaran’ireo mpikambana ao amin’ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana, izay mamerina ny fanisam-bato ankehitriny. Fahatelo, sady lehibe indrindra, entina hanasoketana na hanoherana izay didy havoakan’ny HCC, ka ilazana azy ireo fa mpomba an’Ing. Marc Ravalomanana.

Raha ny fantatra amin’ity fanangonan-tsonian’ireo delege any amin’ireo Fivondronana telo ireo tokoa aloha no aravona ho iray, dia ahafantarana avy hatrany ny fahatahoran’izy ireo ny hihariharian’ny marina, ka atao izay fomba rehetra handroritana maharitra ny mikasika ity voka-pifidianana ity, mba hisian’ny fihodinana faharoa.

Andriambelomasina


GAZETIKO

Ny Primatiora an’i Toamasina

Nifindra fonenana any Toamasina avokoa izany izao ireo mpikambana tao amin’ny Governemantan’Ingahy Tantely Andrianarivo. Ho an’ireo izay efa nanana trano, ohatra, dia efa mipetraka manorina lasy any, ireo izay tsy manana kosa dia eo an-dalam-pitadiavana izay hisitrihan’ny lohany, mba hiara-hientana amin’ny olona nanendry azy. Fantatra ihany koa fa nanaraka azy any an-toerana ireo mpikambana tao amin’ny kabinetrany isanisany izay notendren’ireo minisitry ny Governemanta Tantely Andrianarivo, toy ny Sekretera Jeneraly, Tale Jeneraly, Tale,… Araka izany, any indray izany izy rehetra niala tamin’ny toerany ireo no mihevitra fa hanangana fanjakana sy fitondrana kely. Ny nahagaga fotsiny dia ny vady aman-janaky ny sasany amin’ireo olona efa very seza ireo, dia navelany nijanona eto Antananarivo, fa naleon-dry zareo namonjy an’i Toamasina.

Loza loatra mihitsy ity fitiavam-boninahitra sy seza ity.

Andriambelomasina

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News des Provinces

Agence Reuters  28/04/2002 

Le président sortant de Madagascar revient sur l'accord de Dakar

Par Honoré Razafintsalama

ANTANANARIVO (Reuters) - Le président sortant Didier Ratsiraka est rentré à Madagascar et a rejeté l'accord qu'il avait signé pour mettre fin à une crise politique majeure sur l'île, affirmant qu'il s'opposait désormais au nouveau décompte des bulletins de l'élection du 17 décembre.

L'île de Madagascar est en pleine crise depuis le scrutin présidentiel que Marc Ravalomanana, maire très populaire de la capitale Antananarive, affirme avoir remporté dès le premier tour, accusant de fraude son rival Ratsiraka.

Mais les deux parties étaient pourtant arrivées à un accord au début du mois à Dakar pour permettre un nouveau décompte des voix qui déterminerait le vainqueur.

L'accord prévoyait que si aucun des deux candidats ne remportait la majorité absolue, un référendum serait organisé dans un délai de six mois pour les départager.

Les résultats du nouveau décompte des bulletins devraient être annoncés lundi, mais Ratsiraka, un ancien amiral qui règne sur l'île depuis plus de vingt ans, a déclaré dimanche qu'il voulait désormais passer directement au référendum.

La Haute cour constitutionnelle (HCC), chargée du recomptage des voix, ne serait pas légalement habilitée à le faire, a estimé le président sortant.

"Etant donné que le recomptage des voix par la HCC ne fait pas partie des prérogatives constitutionnelles de la Cour, la solution consiste à appliquer directement le plan stipulé dans l'accord de Dakar pour donner au peuple l'occasion de s'exprimer en organisant un référendum", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse tenue depuis son bastion de Toamasina.

Cinq des six gouverneurs de province, demeurés loyaux à Ratsiraka, avaient par ailleurs annoncé samedi leur intention de faire sécession si Ravalomanana était déclaré vainqueur lundi, affirmant que la HCC lui était d'emblée favorable.

LES BARRICADES RESTENT EN PLACE

Mais dimanche, leur menace paraissait plus confuse. L'un d'eux a évoqué une fédération regroupant six Etats indépendants, dont celui d'Antananarivo contrôlé par Ravalomanana, tandis qu'un autre préférait une fédération de quatre Etats, les deux autres restant indépendants.

Selon l'accord de Dakar, les partisans de Ratsiraka auraient dû immédiatement lever les barrages entourant la capitale, lesquels ont paralysé l'économie locale en privant Antananarivo de produits essentiels.

La plupart des barricades sont pourtant restées en place, mais Ratsiraka, revenu chez lui pour la première fois depuis la rencontre de Dakar, a affirmé qu'il n'était pas responsable du maintien du blocus.

"Je ne suis pas responsable de ces barrages, mais il me paraît évident qu'ils disparaîtront d'eux-mêmes, selon moi, dès que Ravalomanana et ses alliés politiques seront rentrés dans la légalité", a estimé le président sortant.

Soutenu par une partie de l'armée, Ratsiraka s'était proclamé président le 22 février, plaçant ses hommes à la tête de différentes provinces de Madagascar.

Mais si le millionnaire autodidacte est bien implanté dans la province d'Antananarivo, son influence dans le reste du pays est moins évidente.

Les ministres des Affaires étrangères du Sénégal, du Mozambique, du Gabon et du Bénin sont attendus lundi dans la capitale pour contrôler l'application de l'accord de Dakar.


L’EXPRESS DU 27 AVRIL 2002

 

Faute d'auto-récusation, une femme et cinq hommes décident du sort du pays 

L'auto- récusation, pourtant, qui est peut-être le sens qu'il faut donner à l'absence des trois autres membres, n'aurait pas été une infamie. Bien au contraire. En leur âme et conscience, avec le renfort de la loi ignorante de ce cas de figure, tout comme elle l'est d'ailleurs du "décompte contradictoire", ils ont donc décidé de proclamer de nouveaux résultats officiels du premier tour de l'élection présidentielle, conformément aux dispositions de l'accord de Dakar qui non seulement les y autorise mais leur demande. Une énorme responsabilité pèse sur les épaules et la conscience de ces hauts magistrats.
Sans diaboliser la situation, sans dramatiser plus qu'il ne faut les tentations sécessionnistes de deux au moins, Antsiranana et Toliara officiellement entrées en dissidence, des quatre provinces restées sous l'autorité des gouverneurs autonomes, le pays n'a jamais été aussi près de l'éclatement. Avec toutes les conséquences qui en découleraient, pour l'unité nationale, d'abord, pour la paix civile, ensuite. Même s'il y a vraisemblablement une part d'esbrouffe et de pression dans ces intentions indépendantistes du nord et du sud du pays, le risque et les dangers sont trop importants pour l'avenir de sa population pour qu'ils soient pris à la légère. C'est peu dire que l'heure est grave, 48 heures avant l'arrêt que doit rendre lundi en fin de matinée la HCC pour sceller, dans la paix ou l'inconnu, le sort de Madagascar.

 

Paix civile et unité du pays en jeu
Il s’agit pour les six membres de la nouvelle Haute cour constitutionnelle, rétablis dans leurs prérogatives, de proclamer de nouveaux résultats du premier tour de scrutin présidentiel du 16 décembre, les précédents ayant été fortement entâchés de suspicion légitime en raison des conditions dans lesquelles avaient été nommés par le président Ratsiraka les membres invalidés. Autrement dit récusés.
Le malheur, c’est que les “nouveaux” membres sont également frappés, au moins par une partie de l’opinion et de la classe politique, d’une défiance identique puisque quatre au moins d’entre eux ont participé à la cérémonie d’investiture, de facto illégale, du candidat Marc Ravalomanana le 22 février dernier.
Il était donc parfaitement utopique d’attendre d’eux qu’ils accèdent à une demande de récusation introduite par les partisans de M. Ratsiraka : où a-t-on vu que le prévenu, l’accusé, le plaignant se jugeait lui-même ?! A-t-on demandé aux anciens magistrats qui composaient la HCC si leur nomination avait été ou non entachée d’irrégularités ? Non, bien sûr. On a demandé, car c’est le minimum requis pour croire à l’indépendance d’une justice, à d’autres magistrats de statuer sur le cas de leurs pairs.
Ce chantage à la sécession, à l’indépendance exercé par les gouverneurs des provinces autonomes, dans une forme de surenchère dans l’absurde, est tout autant irresponsable, irréaliste. Il st en effet prouvé, par les faits que nous vivons depuis plusieurs semaines, qu’aucune province ne peut économiquement se passer des autres et qu’aucun habitant de ce pays, à l’exception de ceux qui n’ont jamais quitté leur village, n’a l’intention ou l’envie d’être à l’avenir prisonnier dans sa contrée d’origine !
Aussi, face à l’indépendance tout aussi contestable de la nouvelle HCC que l’ancienne, face au risque, réel puisque proclamé par certains extrêmistes des provinces, de voir le pays s’enfoncer dans le séparatisme aventureux, la dissidence irresponsable, la sagesse veut que la décision de lundi redonne au peuple la liberté de choisir et de décider du sort du pays, de son unité et de sa tranquilité.
L’enjeu est trop important, essentiel, colossal pour qu’il soit confié à une femme et cinq hommes seulement de décider du destin d’un pays. Il revient normalement, logiquement au peuple de décider une nouvelle fois puisque les garanties lui sont données, cette fois, que son choix ne sera pas perverti.
Tout patriote, démocrate confronté à une situation politique inextricable, aux conséquences durables graves, se doit d’accepter de revenir aux urnes quand la paix civile et que l’unité du pays sont en jeu.

 

Carburants - Une pénurie totale n'est pas à écarter
Cette constatation alarmante vient des responsables d'une société de distribution de carburants. "La levée des barrages, selon eux, sera la bienvenue mais ne résoudra pas entièrement les problèmes de l'approvisionnement". Ils expliquent "l'enlèvement des barrages conduira à une forte demande dans la capitale. Or depuis le mois de mars où étaient installées deux banques centrales, les sociétés pétrolières ont un grave problème de devises. Ils estiment à près de 80 millions de dollars l'enveloppe nécessaire pour éponger les dettes échues et honorer les commandes à venir. Par la dualité au pouvoir, Madagascar est confrontée sur le plan international aux procédures liées à la reconnaissance de signature. Ces deux paramètres essentiels résument non interlocuteurs, déboucheront sur un épuisement des stocks existants (voir Express de Madagascar d'hier) et une pénurie généralisée en découlera, dans le pire des cas

Une augmentation des prix à la pompe inévitable dès la reprise
Espérant que la crise politique actuelle aura une issue prochainement, ces pétroliers annoncent d'ores et déjà qu'une révision des prix à la hausse des carburants sera inévitable dès le retour à la normale de la situation. "Il ne s'agit pas d'un prolongement des prix pharaoniques actuels sur le marché noir auquel nous ne sommes pas du tout impliqués comme laissent entendre certaines supputations malveillantes. La structure des prix dépend du cours du bruit sur le marché international actuellement dopé par la crise au Moyen-Orient (conflit israëlo-palestinien et menaces américaines sur l'Irak), d'une part, et le taux de change du Fg vis-à-vis du dollars américain. Selon toute vraisemblance, le Fmg a perdu beaucoup de sa cotation depuis ces quatre mois de crise. On sera fixé là-dessus dès l'ouverture du Mid" expliquent-ils. Aussi toutes les conditions sont pratiquement réunies pour augmenter les prix à la pompe. Il reste que la fixation des prix revienne à l'Etat. a ce propos, les pétroliers souhaitent vivement que la vérité des prix suivent ces facteurs suscités, soit appliquée. Déjà, déplorent-ils, les prix appliqués actuellement en provinces sont loin de refléter la réalité.

Une collaboration franche avec les autorités compétentes
Concernant ses relations avec l'Administration, on insiste chez cette société qu'elle travaille étroitement avec les autorités compétentes dans les provinces où elle opère. "C'est valable pour toutes les autres sociétés exploitant la filière" ont-ils souligné. Par exemple, c'est grâce à cette collaboration fructueuse que l'Omh de Behoririka arrive à gérer les stocks stratégiques dans la capitale. Au passage, ils dédouanent l'Omh sur de possibles imperfections dans la distribution. "On ne peut pas les en vouloir, ils sont nouveaux en la matière". Nous maintenons les rouages de notre système pour pouvoir redémarrer dès que les conditions le permettent" précisent ces responsables qui, pour l'instant, n'envisagent pas d'abandonner le marché malgache. En attendant des jours meilleurs.

 

Diégo-ville - Les membres du Kmmr arrêtés à Sambava assignés à résidence
Ils n'ont donc pas été placés dans une prison, mais plutôt dans une maison ou une villa sous haute surveillance d'où ils sont interdits de sortie. Leurs destinées sont pour l'instant entre les mains de la gendarmerie locale à laquelle est confiée l'enquête d'une série d'arrêstations arbitraires pour le moins incompréhensibles, dont certaines sont intervenues après la signature, entre les deux protagonistes, de la Convention de Dakar qui dans son article 5, prévoit "(...) l'arrêt immediat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens (...)". D'autant que selon une autre source digne de foi, l'"affaire" n'a pas été déférée au Parquet du Tribunal de Première instance de Diégo.
Le "transfert" de ces "prévenus" politiques, dans la capitale septentrionale, est par ailleurs bizarre pour la simple raison qu'ils ont été arrêtés dans la Circonscription territoriale englobant Sambava, Antalaha, Andapa. En fait, sur le plan juridique, toutes personnes arrêtées dans la juridiction sus-citée doivent être présentées au Parquet du Tribunal de Première instance d'Antalaha qui seul, est habilité à trancher sur leur sort. Cette chasse sans merci aux militants du Kmmr dans la Province autonome d'Antsiranana n'est que le renvoi de l'ascensseur fait par les farouches défenseurs de la cause de Didier Ratsiraka antsiranais, pour se venger du "Haza lambo" décrété par Ravalomanana à l'endroit de certains supporters et sympathisants de l'Amiral à Tana, a expliqué un notable de la ville de Diégo, contacté hier au téléphone. La loi du Talion continue alors d'animer les esprits des pro-Ratsiraka dans le Grand Nord.

 

L'absence de texte ne permet pas de récuser un membre de la Haute cour constitutionnelle
Les 6 hauts conseillers présents ont fondé leur décision sur l'absence de texte qui traite de la question et l'"obligation" qui leur a été faite - par l'arrêt n° 4 de la Chambre administrative de la Cour suprême, en date du 16 avril dernier, et l'accord signé le 18 avril à Dakar - de "composer la Haute cour constitutionnelle jusqu'à la mise en place de cette institution telle que prescrite par l'article 119 de la Constitution" en vue de "statuer sur les dossiers électoraux du scrutin du 16 décembre 2001 et en proclamer les résultats". Un réexamen auquel la Cour suprême avait expressément "renvoyé" la formation et que l'accord de Dakar définit, de son côté, sous la forme d'un "décompte contradictoire des voix obtenues par les candidats", qui s'analyserait, en définitive, comme une "mission spécifique" relevant du cadre de solutionnement de la présente crise post-électorale. Dès lors, pour les hauts magistrats, il ne fait pas de doute qu'"il n'est plus possible de récuser des membres quelconques de la Haute cour constitutionnelle". Et pour confirmer leur intention d'aller jusqu'au bout de la mission qui leur a été confiée, ils ont fait savoir qu'ils procéderont à la proclamation officielle des résultats lundi prochain, 29 avril, au cours d'une audience solennelle qui se tiendra à la Salle des conférences du ministère des Affaires étrangères, à Anosy.

Principe universel et déontologie
Les griefs invoqués pour récuser les 4 hauts conseillers - Dieudonné Rakotondrabao Andriantsihafa, Florent Rakotoarisoa, Jean-Michel Rajaonarivony et Jeanine Hortense Rakivolaharivony - ont été repris à l'identique dans les requêtes respectives de Samuel Andriamaditsiferana Ralaidovy, conseiller spécial du président Ratsiraka et coordinateur de la campagne du parti Arema, et de 5 associations établies à Toamasina - "Vital Fampandrosoana", "Vagnonaby", "Toamasina Mitambatra", "Miara-Mirindra", "Toamasina Tonga Saina" -, que la Haute cour constitutionnelle a décidé, au demeurant, de joindre. Pour résumer, les quatre membres récusés avaient officié à la cérémonie d'"autoproclamation" du candidat Marc Ravalomanana sur la base des seules copies des procès-verbaux détenus par ce candidat, autrement dit "en violation des règles constitutionnelles et légales", de sorte qu'ils ont porté publiquement une appréciation sur le décompte des voix que la Hcc, dans sa nouvelle composition, se propose d'effectuer. Selon les requérants, un doute sérieux pèserait ainsi sur leur impartialité dans les activités envisagées et ce doute aurait été renforcé par leur récente décision de siéger valablement même en l'absence de quorum. Des moyens qui, en définitive, n'ont pas été examinés dans la mesure où la haute juridiction s'est prononcé, d'emblée, en faveur de l'irrecevabilité des requêtes. Si la décision était, somme toute, prévisible eu égard à la règle d'exigence de textes spécifiques en matière de procédure et, dans un certaine mesure, au caractère particulier de la mission qui a été confiée à l'actuelle formation juridictionnelle, elle n'est pas à l'abri de critiques pour autant, en raison de l'objet de la démarche intentée par les requérants.
L'opinion éprouve en effet quelque difficulté à comprendre que la possibilité de récusation d'un magistrat, ou d'un avocat, existe en matière de procès civil ou pénal - elle est généralement perçue, du reste, comme un principe universel relevant de la déontologie professionnelle - et qu'elle ne puisse être invoquée à l'encontre de (hauts) magistrats dont dépend l'issue d'une crise politique grave. D'aucuns en font une question d'honnêteté intellectuelle pour garantir l'indépendance et l'objectivité des juges, et partant, de l'impartialité des décisions qu'ils sont appelés à rendre, "en leur âme et conscience, et hors de tout conflit d'intérêts". De ce point de vue, les requêtes invitaient les hauts conseillers mis en cause à "se déporter" - lire : se récuser - en s'abstenant volontairement de siéger, mais ceux-ci en ont décidé autrement, jugeant sans doute que leur impartialité n'était pas sujette à caution, ce qui n'apparaissait pas évident en l'espèce. Le recours au moyen de l'irrecevabilité aura permis à la haute juridiction de tourner la difficulté et de trancher sans avoir à se prononcer sur le fond.

 

Le Consortium persiste et signe
"Le Consortium des observateurs des élections insiste pour que les résultats de l'élection du 16 décembre proclamés par la Haute Cour Constitutionnelle soient publiés bureau de vote par bureau de vote". Madeleine Ramaholimihaso, président du comité d'orientation et André Rasolo, coordinateur national, ont réitéré à la Hcc, nouvelle version, une des exigences formulées à l'endroit de la précédente évincée par arrêt de la Chambre administrative. Indrianjafy Georges Thomas, le suucesseur de Boto Victor, avait repondu par le biais d'un site web, hcc.simicro.mg. Le Consortium formé du Kmf/Cnoe, de l'Andrimaso Ffkm et de Justice et Paix, a sorti ses propres résultats et pu effectuer des travaux de confrontation à l'issue desquels, le Consortium avait déclaré que la différences. "étaient minimes". Un autre site web, le www.madadeus.com, propose les résulats d'une confrontation effectués entre ceux du consortium et de la Hcc. Le Consortium entend donc effectuer une confrontation avec les résultats qui seront proclamés par la Hcc, nouvelle version.:

 

Suivi de l'accord de Dakar
On est sans grande précision de la suite donnée à la dernière mission de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) programmée par le président sénégalais Abdoulaye Wade avec, cette fois, l'implication du président zambien Lévy Patrick Mwanawasa, président en exercice de l'organisation panafricaine.
Les ministres des affaires étrangères des quatre pays "facilitateurs" (Mozambique, Gabon, Bénin et Côte d'Ivoire) à la signature de l'accord de Dakar entre MM. Ratsiraka et Ravalomanana, doivent normalement se retrouver lundi 29 avril à Libreville, capitale du Gabon, "pour se rendre ensemble à Antananarivo où doit être parachevé le processus de paix", précise un communiqué de l'OUA.
"Leur présence permettra, outre de rassurer les Malgaches, de faciliter la mis en place des structures de transitions prévues par l'accord de Dakar", selon la même source.
Le texte ne fournit cependant aucune précision sur la date de départ des ministres pour Madagascar et la durée de leur mission, sur laquelle aucune nouvelle information n'a été donnée depuis mercredi.
Cependant, l'organe central de l'OUA pour la prévention, la gestion et le réglement des conflits, réuni hier à Addis Abeba en session ordinaire au niveau des ambassadeurs, a exhorté "le président Ratsiraka et M. Ravalomanana à mettre loyalement en oeuvre l'accord qu'ils ont signé, dans la lettre et dans l'esprit", a déclare l'organisation panafricaine dans un communiqué. Dans la matinée, le secrétaire général de l'OUA, Amara Essy, avait dÈjà exhorté les deux rivaux à appliquer l'accord "de manière scrupuleuse et sans délai".
L'organe central se félicite également de la prochaine nomination d'un envoyé spécial de l'OUA ainsi que de la décision de dépêcher une délégation ministérielle de l'OUA à Madagascar pour "encourager" les parties à mettre en oeuvre l'accord de Dakar.

 

Toamasina - Intimidations chez Victor Sikonina
Malgré les recommandations expresses de l'Accord de Dakar, il semble que les violences et autres intimidations sont encore loin de cesser, et que la levée des barrages anti-économiques, notamment celui de Brickaville, reste encore incertaine. Une incertitude que le président de la délégation spéciale de la province de Toamasina, Victor Sikonina, a confortée hier en nous évoquant les derniers événements qui y ont eu cours.
PERQUISITION NOCTURNE
Le fait est d'abord que Sikonina lui-même, selon ses explications, a fait, mardi dernier, l'objet d'une "descente" nocturne de certains éléments extrémistes, à son hôtel et domicile, au Darafify. Cela s'est passé entre 23h30 et 1h30, où une trentaine d'hommes armés jusqu'aux dents, des militaires, précise Sikonina, ont procédé à une perquisition… de fond en comble, de tous les bâtiments de l'hôtel. Et ce, après avoir menacé les gardiens des lieux. Sikonina souligne toutefois que cette "opération" aurait été menée à l'insu et du gouverneur et du procureur de Toamasina, car aucun mandat dûment signé, au moins par l'une de ces deux personnalités, n'a été présenté par ces visiteurs nocturnes. Le motif invoqué est qu'un container chargé d'armes aurait été débarqué et caché au Darafify. Mais après de longues et minutieuses fouilles des lieux, les "perquisiteurs" n'ont pu y trouver même l'ombre dudit container. Néanmoins, ils se seraient ensuite "rabattus" vers le domicile de la sœur de Sikonina.
Pour le Pds de Toamasina, de tels actes d'intimidation ne peuvent que relever d'une velléité de leurs auteurs à ignorer complètement l'Accord de Dakar.
Parmi les autres révélations de Sikonina, il y aurait actuellement au port de Toamasina, une mobilisation des syndicats de travailleurs "face aux agissements des ministres de Tantely Andrianarivo, qui font la queue pour pomper dans les caisses du Port"
LAHADY SOUS PRESSION DES ZATOVO
En parlant des barrages de Toamasina et de Brickaville, Victor Sikonina indique avoir déjà eu l'occasion d'évoquer leur levée avec le gouverneur Samuel Lahady. "Je pense qu'après cet accord de Dakar, le gouverneur, qui est lui-même un ancien ambassadeur, est favorable à la levée de tous les barrages. Mais il semble être sous la pression des Zatovo qui lui réclament des arriérés de salaires d'environ 300 millions Fmg. Et c'est là le problème, car il sera également difficile pour Ratsiraka de convaincre ces barragistes, qui ont plus ou moins fait fortune sur la garde de ces barrages, à respecter cet accord de Dakar…"
 

 

 

 

 

 

 

LE JIR DU 28 AVRIL 2002

 

Les menaces de sécession brandies vendredi par des élus provinciaux fidèles au président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, dans l'éventualité de la proclamation lundi du succès de son rival, Marc Ravalomanana, réveillent en fait les vieux démons indépendantistes des régions côtières.

Madagascar : Le retour des démons indépendantistes des provinces

Les provinces autonomes de Toliara (sud-ouest) et d'Antsiranana (nord) ont menacé vendredi de proclamer leur indépendance si la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) déclarait le 29 avril que M. Ravalomanana a été élu au premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001.
"La crise post-électorale n'a fait que réveiller de façon brutale et inattendue les vieux rêves indépendantistes des grandes régions ethniques du pays, occultés par l'histoire contemporaine au nom de la sacro-sainte unité nationale", estimait hier l'éditorialiste du quotidien “l'Express de Madagascar”.
Les six provinces qui structurent administrativement le pays depuis sa colonisation par la France en 1895 correspondent, grosso modo, à des clivages ethniques et économiques. Elles rappellent aussi les anciens royaumes que la monarchie Merina des hauts plateaux avait tenté, sans y parvenir complètement, d'unifier et de placer sous son autorité.
Depuis l'indépendance du pays, en 1960, toute idée de partition ou de dissidence a été sévèrement réprimée, jusqu'à ce que celle d'une décentralisation effective apparaisse, au début des années 1990. A son retour au pouvoir, en 1996, le président Ratsiraka avait fait de l'autonomie des provinces son nouveau projet politique. Soumise à référendum en 1998, la réforme constitutionnelle instituant l'autonomie des provinces a été adoptée par 50,56% des votants. Mais Antananarivo a voté contre (45,56%), de même qu'Antsiranana, et pour des raisons diamétralement opposées : les habitants d'Antsiranana, l'ancienne Diego-Suarez, trouvent l'évolution trop timorée pour leurs souhaits fédéralistes.
«La faute de l ‘autre»
"Depuis 40 ans, selon les milieux fréquentés, on vous dira que si le pays a raté son développement, c'est la faute de l'autre", rapporte un homme politique. "L'autre, c'est le côtier pour le Merina, et le Merina pour le côtier", ajoute-t-il en évoquant l'éternelle dichotomie ethnique du pays.
"Le blocus économique d'Antananarivo" par les pro-Ratsiraka depuis le début de la crise "n'a pas d'autre but, au-delà du conflit électoral, que d'ancrer de façon définitive l'autonomie des provinces dans la réalité", observe un journaliste politique. Cette réalité n'a pourtant aucune assise économique viable.
Un document confidentiel de la direction générale des impôts établit qu'à l'exception des provinces d'Antananarivo et de Toamasina, ex-Tamatave, le premier port de l'île, aucune autre ne peut vivre sans des soutiens financiers importants du Trésor public, centralisé dans la capitale.
Aussi le premier réflexe des "sécessionnistes", ceux de Nosy Be, par exemple, île à vocation touristique sur la côte nord-ouest dans la province d'Antsiranana, a-t-il été d'aller "racketter" les opérateurs économiques, surtout étrangers, affirment ces derniers.
Des "impôts locaux" sont levés là-bas depuis cette semaine, assortis de menaces sur l'autorisation de séjour. Un hôtelier de Madirokely, une place cotée de l'île, a vu les portes de son établissement soudées par une "brigade du fisc" aux méthodes plutôt musclées, rapportent des habitants.


LE JIR DU 27 AVRIL 2002

 

Le camp Ratsiraka a menacé hier de maintenir le blocus de la capitale et de faire sécession dans les provinces si la Haute cour constitutionnelle annonce que Marc Ravalomanana a été élu dès le premier tour.


Madagascar : Menace de sécession des pro-Ratsiraka

La HCC a annoncé hier qu’elle rendra lundi un “arrêt proclamant les résultats du premier tour”. Les proches et conseillers de M. Ratsiraka se disent persuadés qu'elle proclamera M. Ravalomanana président, décision qu'ils récusent unanimement, en promettant pour certains la “guerre civile” le cas échéant.
Le nouveau décompte des résultats du premier tour est l'une des principales clauses de l'accord signé à Dakar par MM. Ravalomanana et Ratsiraka, et cosigné par quatre chefs d'État africains, le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et un représentant de l'ONU.
En vertu de l'accord, si aucun des deux rivaux n'obtient la majorité absolue, un gouvernement de transition composé à parité par les deux camps sera mis en place, avec pour tâche principale d'organiser dans les six mois un référendum pour départager les deux candidats.
La HCC s'achemine vers une proclamation de M. Ravalomanana, estiment unanimement hommes politiques “neutres” et experts étrangers proches du dossier. “A moins que la communauté internationale n'arrive à inverser la vapeur”, commente l'un d'eux.
Une mission des ministres des Affaires étrangères de pays africains arrivera à Madagascar lundi pour “tenter d'éteindre l'incendie”, affirme un expert étranger proche de la négociation.
Selon une rumeur persistante, les négociations de Dakar comportaient une clause secrète non écrite selon laquelle la HCC ne trancherait pas et ouvrirait la période de transition. Mais le refus du camp Ratsiraka de lever les barrages routiers, alors que Dakar l'imposait, tout comme la poursuite des violences en province contre les partisans de M. Ravalomanana ont poussé les “durs” de l'entourage de ce dernier à précipiter les choses.
Un de ses proches collaborateurs a confié que M. Ravalomanana ne souhaitait personnellement pas que l'on s'écarte de la solution de la transition, mais que son camp était divisé sur la question.
Depuis la signature de l'accord de Dakar, les ratsirakistes maintiennent les barrages qui asphyxient Antananarivo et les hauts plateaux, contrevenant ainsi à l'accord signé par leur chef. Celui-ci n'aurait donné aucune instruction depuis la France, où il séjourne, dit-on dans son entourage.
“M. Ratsiraka ne pourra rien faire si M. Ravalomanana est proclamé car il a toujours respecté sa signature et sa parole. Il est, de fait, prisonnier de l'accord, mais cela n'empêchera pas son camp de rejeter l'arrêt de la HCC et de refuser de lever les barrages”, a averti un de ses proches conseillers.
“Nous récusons la composition de la HCC et refusons par avance ces résultats”, a déclaré un très proche collaborateur de M. Ratsiraka. "Si Marc Ravalomanana est proclamé président lundi, nous retournerons à la situation de conflit d'avant l'accord de Dakar “, prédit-il.

Velléités sécessionistes
Hier, des députés, sénateurs, conseillers provinciaux et maires de la province de Tuléar ont déclaré “l'instauration de plein droit d'une Assemblée constituante pour la mise en place d'un État indépendant de Toliara” si M. Ravalomanana est proclamé président par la HCC, qu'ils estiment illégale, et si le gouvernement de M. Ravalomanana n'est pas dissous.
“En tant que magistrat, je ne peux appuyer des velléités sécessionnistes, mais si le camp Ravalomanana continue de se conduire dans l'illégalité, l'indépendance des provinces est un risque, une réponse du berger à la bergère”, a déclaré le gouverneur de la province, Jean de Dieu Maharante.
Deux provinces, Antananarivo et Fianarantsoa, les plus peuplées du pays, sont contrôlées par le gouvernement Ravalomanana. Les gouverneurs et élus ratsirakistes des trois autres multipliaient ces derniers jours les menaces de sécession. “Nous, les gouverneurs des cinq provinces autonomes, partageons l'analyse des élus de Toliara sur ce point”, a déclaré le gouverneur d'Antsiranana, Jean-Robert Gara, fidèle à M. Ratsiraka comme ses quatre pairs. “Si M. Ravalomanana est proclamé, nous récusons ce fait accompli et on sera obligé d'aller vers l'indépendance”, a-t-il ajouté. Si la province de Tamatave semble également acquise à Didier Ratsiraka, la situation est plus confuse dans celle de Mahajunga, qui a voté pour M. Ravalomanana au premier tour.


AFP 27 avril 2002 à18h33

Madagascar, menacé de partition et de violences, attend Ratsiraka
ANTANANARIVO (AFP) - Les Malgaches attendaient samedi avec anxiété le retour de France du président sortant Didier Ratsiraka, prévu dimanche matin, afin de l'entendre donner tort ou raison à ses partisans qui menacent le pays de partition et de guerre civile si son rival, Marc Ravalomanana, est proclamé président lundi. 
"M. Ratsiraka a été sans doute un peu gêné par les déclarations belliqueuses des gouverneurs, en particulier sur les menaces de déclaration d'indépendance des provinces, mais cela a eu le mérite au moins de calmer le jeu dans le camp de M. Ravalomanana, qui doit s'interroger sur les risques de le déclarer président lundi", juge un proche conseiller du président sortant.
Le camp Ratsiraka estime que la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), qui doit annoncer lundi sa nouvelle version des résultats du premier tour de la présidentielle du 16 décembre dernier, n'est pas légale. Quatre de ses membres, soit la majorité, ont participé à "l'autoproclamation" de M. Ravalomanana le 22 février, rappelle-t-il.
Les "ratsirakistes" sont persuadés que la HCC va proclamer M. Ravalomanana élu dès le premier tour. Ils menacent donc, depuis jeudi, de maintenir le blocus économique de la capitale et des hauts plateaux, fiefs des pro-Ravalomanana, et de proclamer l'indépendance d'au moins deux des six provinces du pays.
L'accord signé à Dakar le 18 avril par MM. Ravalomanana et Ratsiraka et contresigné par les chefs d'Etat de quatre pays africains médiateurs, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et l'ONU, imposait dès sa signature la levée des barrages routiers érigés il y a plus de deux mois par les "ratsirakistes" pour asphyxier la capitale.
L'accord de Dakar prévoit également que si la HCC ne peut pas départager les deux candidats, et seulement dans ce cas, un gouvernement de transition formé à parité par les deux camps sera mis en place, avec pour tâche principale d'organiser un référendum pour départager les deux rivaux.
Mais derrière la "lettre" de l'accord de Dakar, il y a "l'esprit". Des sources proches des négociations, dans chaque camp et dans les chancelleries, sont formelles: un accord secret, non écrit, a été conclu sous la pression des médiateurs africains, selon lequel la HCC ne proclamera pas de gagnant, et ouvrira la voie à un gouvernement de transition.
Certaines sources concordantes parlent même d'un "retrait" de M. Ratsiraka avant le référendum.
Or, les "durs" du camp Ravalomanana, encouragés par le refus de leurs rivaux de lever les barrages et par l'intensification des violences anti-Ravalomanana en province, poussent la HCC à rompre l'"esprit de Dakar", s'inquiètent nombre d'observateurs étrangers proches des négociations.
Un des proches collaborateurs de M. Ravalomanana a confirmé ce scénario à l'AFP, assurant qu'il était catastrophé à l'idée d'être proclamé lundi, et de renier ainsi son engagement verbal.
Les Malgaches, soulagés dans leur grande majorité lors de la signature de l'accord de Dakar, voient le spectre de la guerre civile se profiler de nouveau.
Les médias pro-Ravalomanana ont multiplié depuis vendredi les appels à la vigilance, laissant entendre que des "tentatives de déstabilisation" de la part du camp Ratsiraka seraient à redouter durant le week-end.
"L'insistance de tous, dans les deux camps, à assurer que la HCC proclamera Ravalomanana président, me laisse raisonnablement espérer qu'il ne s'agit que d'un leurre pour donner à la population un nouveau sentiment de soulagement quand finalement la commission annoncera qu'elle ne peut départager les deux rivaux", analyse un expert étranger, plus optimiste que la majorité de ses pairs.
Dans l'attente du "verdict" de lundi, les regards sont braqués sur l'aéroport de Toamasina, le fief de M. Ratsiraka sur la côte est, où l'"amiral" est attendu dimanche matin. Les autorités de la ville n'ont pas lésiné sur les moyens pour lui préparer un accueil triomphal, battant le rappel dans les rues et organisant des transports en autobus.


AFP- 26 avril 2002

Madagascar: menace de sécession si Ravalomanana est proclamé président lundi

ANTANANARIVO (AFP) - Le camp du président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, a menacé vendredi de maintenir le blocus de la capitale et de faire sécession dans les provinces si la Haute Cour constitutionnelle (HCC) annonçait que le "président autoproclamé" Marc Ravalomanana a été élu dès le premier tour.

La HCC rendra lundi un "arrêt proclamant les résultats du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001". Les proches et conseillers de M. Ratsiraka se disent persuadés qu'elle proclamera M. Ravalomanana président, décision qu'ils récusent unanimement, en promettant pour certains la "guerre civile" le cas échéant.

Le nouveau décompte des résultats du premier tour est l'une des principales clauses de l'accord signé le 18 avril à Dakar par MM. Ravalomanana et Ratsiraka, et cosigné par quatre chefs d'Etat africains, le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et un représentant de l'ONU.

En vertu de l'accord, si aucun des deux rivaux n'obtient la majorité absolue, un gouvernement de transition composé à parité par les deux camps sera mis en place, avec pour tâche principale d'organiser dans les six mois un référendum pour départager les deux candidats.

La HCC s'achemine vers une proclamation de M. Ravalomanana, estiment unanimement hommes politiques "neutres" et experts étrangers proches du dossier. "A moins que la communauté internationale n'arrive à inverser la vapeur", commente l'un d'eux.

Une mission des ministres des Affaires étrangères de pays africains arrive à Madagascar lundi pour "tenter d'éteindre l'incendie", dit un expert étranger proche de la négociation.

Les négociations de Dakar entre les deux hommes comportaient une clause secrète non écrite selon laquelle la HCC ne trancherait pas et ouvrirait la période de transition, ont confirmé des sources proches des négociations et des collaborateurs de M. Ratsiraka.

Mais le refus du camp Ratsiraka de lever les barrages routiers, alors que Dakar l'imposait, tout comme la poursuite des violences en province contre les partisans de M. Ravalomanana ont poussé les "durs" de l'entourage du "président autoproclamé" à précipiter les choses, selon des sources concordantes proches de la négociation.

Un de ses proches collaborateurs a confié à l'AFP que M. Ravalomanana ne souhaitait personnellement pas que l'on s'écarte de la solution de la transition, mais que son camp était divisé sur la question.

"M. Ravalomanana subit d'intenses pressions dans son camp et, s'il est proclamé, les jusqu'au-boutistes de l'autre camp vont tenter de faire imploser le pays, car M. Ratsiraka ne les contrôle plus", résume un des experts étrangers.

Depuis la signature de l'accord de Dakar, les "ratsirakistes" maintiennent les barrages qui asphyxient Antananarivo et les hauts plateaux, contrevenant ainsi à l'accord signé par leur chef. Celui-ci n'aurait donné aucune instruction depuis la France, où il séjourne, dit-on dans son entourage.

"M. Ratsiraka ne pourra rien faire si M. Ravalomanana est proclamé car il a toujours respecté sa signature et sa parole. Il est, de fait, prisonnier de l'accord, mais cela n'empêchera pas son camp de rejeter l'arrêt de la HCC et de refuser de lever les barrages", a averti un de ses proches conseillers.

Vendredi, des élus de la province de Toliara ont annoncé qu'en cas de proclamation de M. Ravalomanana ils formeraient "une assemblée constituante pour la mise en place d'un Etat indépendant de Toliara".

Deux provinces, Antananarivo et Fianarantsoa (centre-est), les plus peuplées du pays, sont contrôlées par le "gouvernement" Ravalomanana. Les gouverneurs et élus "ratsirakistes" des trois autres multipliaient ces derniers jours les menaces de sécession.

Deux des trois gouverneurs "ratsirakistes" encore en place ont confirmé à l'AFP qu'une proclamation de M. Ravalomanana par la HCC conduirait à la déclaration d'indépendance de leurs provinces.

"Si M. Ravalomanana est proclamé président, M. Ratsiraka ne pourra rien faire car, légalement, il ne pourra invoquer un accord non écrit", analyse un des experts proche des négociations. "Quant à la communauté internationale, qui a parrainé l'accord, je ne vois pas comment elle pourra ne pas accepter les résultats de la HCC", ajoute-t-il.


Jeune Afrique 26/04/2002

Madagascar : Le camp Ratsiraka rejette d'avance les résultats de la présidentielle

MADAGASCAR (JAF) Le camp du président sortant de Madagascar Didier Ratsiraka a annoncé vendredi à l'AFP qu'il rejetait par avance les résultats officiels de la présidentielle qui seront proclamés lundi et qu'il maintiendra les barrages routiers qui asphyxient la capitale Antananarivo.
Les proches et conseillers de M. Ratsiraka interrogés par l'AFP se sont dits persuadés que la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) qui doit prononcer lundi les résultats s'apprête à déclarer le "président" autoproclamé Marc Ravalomanana élu au premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001.
"Nous récusons la composition de la HCC et refusons par avance ces résultats", a déclaré à l'AFP un très proche collaborateur du président sortant. "Si Marc Ravalomanana est proclamé président lundi, nous retournerons à la situation de conflit d'avant l'accord de Dakar", prédit-il.
"Nous avons déposé une requête en récusation des membres de la HCC et nous récusons par avance le décompte des suffrages auquel elle se livre parce qu'il n'est pas contradictoire et se déroule hors la présence de représentants de M. Ratsiraka", estime le sénateur Annick Dahy, fidèle de l'amiral Ratsiraka, au nom des gouverneurs ratsirakistes des cinq provinces autonomes du pays.
"Nous ne lèverons pas les barrages routiers, même après ces résultats, tant qu'il n'y aura pas de retour à la légalité, notamment la disparition du gouvernement insurrectionnel de M. Ravalomanana", ajoute Mme Daahy, conseiller du gouverneur de Toamasina, le grand port de la côte est, bastion du camp Ratsiraka.
Le nouveau "décompte contradictoire" des suffrages du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001 est l'une des clauses de l'accord signé le 18 avril à Dakar par MM. Ravalomanana et Ratsiraka et contresigné par quatre chefs d'Etats africains, le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et le représentant de celui de l'ONU.
En vertu de l'accord de Dakar, si aucun des deux rivaux n'obtient la majorité absolue, un gouvernement de transition composé à parité par les deux camps sera mis en place avec pour tâche principale d'organiser dans les six mois un référendum pour départager les deux candidats.
"M. Ratsiraka ne pourra rien faire si M. Ravalomanana est proclamé car il a toujours respecté sa signature et sa parole. Il est, de fait, prisonnier de l'accord mais cela n'empêchera pas son camp de rejeter l'arrêt de la HCC et de refuser de lever les barrages", a averti le conseiller de l'amiral, considéré comme un ratsirakiste "modéré".
"S'ils se prononcent lundi, c'est que le résultat était connu d'avance", a-t-il accusé.
Les gouverneurs ratsirakistes des cinq provinces ont déposé dans la semaine devant la HCC une requête en récusation des membres de la HCC, au motif que quatre d'entre eux ont participé à l'"investiture" de M. Ravalomanana comme président le 22 février dernier.
M. Ratsiraka, en France depuis la signature de l'accord, n'a fait aucune déclaration. Les barrages ratsirakistes sont toujours en place alors que le texte de Dakar imposait leur levée "dès la signature".
(avec AFP)


GAZETIKO

Ireo goverinora no tsy mampihatra voalohany ny fifanarahana

“Fanatanterahana toy ny fampiharana ny lalàna
amin’ny ady heloka be vava no tokony hampiharana ny fifanarahana tany Dakar”, hoy ity mpampianatra mpikaroka monina ao an-drenivohitra Betsimisaraka ankehitriny. Teny iray isaky ny andininy amin’io fifanarahana io no androhitana ny famakafakana azy. Na izany aza anefa, hoy ity mpampianatra ity, dia mirona ho any amin’ny tombontsoam-bahoaka ny fifanarahana amin’ny ankapobeny. Fa ny tena nahazendana ity nifampitafa taminay, dia ny fanitarana ny teny hoe “barrage” ho any amin’ny rafitra ihany koa, araka ny fanambaràna nosoniavin’Ingahy Goverinoran’ny faritany mizakatenan’i Toamasina amin’ny anaran’ny goverinora dimy.

“Fiandrasana am-pilaminana ny fampifanatrehana ny voka-pifidianana no atrehina ankehitriny. Kanefa miaraka amin’ny vava ny fanalana ny barazy rehetra tsy ahafahana mivezivezy”, hoy ihany ity mpampianatra mpikaroka ity. Manahy sahady ny tenany ny amin’ny tsy hanaiken’ny mpiandany amin’ny Ingahy Ratsiraka izay vokatra hivoaka ao amin’ny H.C.C. sy ny fitondrana tetezamita - raha ho tonga amin’izany. Vao aty am-piandohan’ny famahana ny olana ara-pôlitika dia efa ireo goverinora no tsy mampihatra ny fifanarahana natao tany Dakar, hoy ihany ity tafaresaka taminay. Mamaritra ny toe-draharaha amin’ny ankapobeny, aminy, ny fifanarahana. Anjaran’ireo nanao sonia sy ireo akaiky azy ny mamaritra ny pitsony madinika.

Tsy hahapotika ny maha Malagasy antsika àry ve ny fahelan’izay fanazavana izay ka andairan’ny rivotra pôlitika avy any ivelany ny tanindrazana ?

St.J.C.


MIDI MADA 26/04/2002

Accord de Dakar
« C’est la bonne foi qui doit prévaloir »,
déclare le SG de l’OUA, Amara Essy

Une semaine après la signature de l’Accord de Dakar, la situation à Madagascar, et plusparticulièrement à Brickaville, où est érigé le principal barrage antiéconomique, œuvre des partisans du président sortant Didier Ratsiraka, affiche le statu quo. Pire, d’après les informations suivies sur TVM, hier soir, Didier Ratsiraka se serait défendu que «n’étant pas l’auteur des barrages, il ne lui incombe pas de les lever». 

Val Andriamahaitsimiavona et Mamy Rakotoarivelo

 

Alors même qu’il a signé l’accord comportant le fameux article 5 exigeant la levée des barrages, reconnaissant par là même qu’il y est pour quelque chose, si ce n’est pour beaucoup. De plus, l’Amiral se dédit dans la mesure où il a fait savoir, à Antsiranana à une époque, qu’il lui suffisait de donner un ordre pour faire enlever les barrages. Pour Didier Ratsiraka, qui a rencontré à Paris le ministre des Affaires étrangères et l’Ambassadeur du Sénégal venus lui remettre une lettre du Président Abdoulaye Wade, « le principal barrage est le gouvernement Sylla et l’installation de Pety Rakotoniaina comme PDS à Fianarantsoa au lendemain de la signature de l’Accord ». Comme pour mieux se mettre au diapason des cinq gouverneurs. La cause est claire.

            Promesses

Joint au téléphone à Addis-Abeba, le Secrétaire général de l’OUA, Amara Essy, qui semble ignorer le contexte actuel à Madagascar, tente d’interpeller les deux protagonistes pour qu’ils puissent appliquer l’Accord. Interrogé sur le fait que l’article 5 de l’Accord de Dakar n’est pas jusqu’ici appliqué, notamment par le camp de Didier Ratsiraka, Amara Essy de déclarer : « Les termes de l’article 5 sont clairs. (…) C’est dommage. Toutes les parties ont essayé de débloquer tous les points ». Tout en faisant remarquer que « l’esprit de l’Accord s’est traduit grâce à la sagesse malgache que vous appelez « Fihavanana ». Amara Essy reconnaît qu’il y a des engagements à respecter. « Les deux responsables, à savoir Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, doivent expliquer à leurs partisans respectifs tout ce qui était convenu à Dakar, leurs promesses. La réalité, c’est que tous les deux puissent arriver à convaincre leurs partisans de ce qui a été fait à Dakar. C’est la bonne foi qui doit prévaloir. Quand on a pris des engagements, il faut de la bonne foi », a-t-il plaidé.

Grandes puissances

                   A la question de savoir si l’OUA dispose de moyens de pression sinon de moyens coercitifs pour obliger les parties concernées d’une convention à respecter leurs engagements, le secrétaire général de cette organisation de répondre que l’OUA n’a pas de moyens d’imposer par la force. « Il faut impliquer le Conseil de sécurité, c’est-à-dire en accord avec l’ONU. Concernant l’OUA, nous pourrons faire une déclaration », a précisé Amara Essy. Il a ajouté que l’OUA était en ce moment en contact avec les grandes puissances. « Chacun va agir à son niveau : l’Union européenne, les Etats-Unis, etc. Pour que la paix revienne à Madagascar. Nous allons tous agir en conséquence », a indiqué Amara Essy. Le secrétaire général de l’OUA a interpellé, par la suite, les deux parties « à faire un effort dans un esprit de réconciliation ». En tout cas, une délégation de ministres des Affaires étrangères des pays signataires de l’Accord de Dakar sera dans nos murs, lundi, pour constater de visu la situation. A l’étranger, la pression se profile. Mais à l’intérieur du pays également, on s’active. Hier, l’Ambassadeur de France, SEM Stanislas Lefèvre de Laboulaye, en remettant un lot de médicaments aux hôpitaux, victimes des conséquences des barrages, a exigé l’application de l’article 5 de l’Accord de Dakar, « le plus vite possible ». 

 

 

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