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INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES

Par les Clubs Intermédias des Provinces

vendredi 19 avril 2002

 

 FIANARANTSOA

Dans l’effervescence de l’installation du PDS Pety Rakotoniaina au palais du Faritany d’Andohanatady, les Fianaraois, soulagés de leurs inquiétudes et incertitudes, commentent l’  accord de Dakar. Il en ressort des discussions que la population a besoin de plus d’informations pour y voir clair. Au lieu et place d’un referendum, certains auraient préféré un plébiscite de Ravalomanana.

Quoi qu’il en soit, les Fianarois semblent remis les durs moments qu’ils ont vécus. La rue est de nouveau animée, Magro grouille de monde, les magasins sont rouverts… Seule note qui détonne dans ce retour à la normale, le maintien des barrages dans la ville.

Les dépouilles du Gal Andrianaivo seront « rapatriées » ce jour sous escorte militaire. La nouvelle autorité de Fianarantsoa a lancé un appel aux riverains de la route nationale n°7 de longer cette route pour un ultime hommage à cet officier supérieur.

Pour information aux usagers de la déviation d’Ihazolava, il est à signaler que la portion de trois ou quatre derniers kilomètres vers la sortie est en mauvaise état (bien que praticable). Une vingtaine de barrages jalonne cette déviation.

 

TOAMASINA

Ratsiraka a cédé. Pourquoi aurait-il fait beaucoup de concessions dont la levée des barrages, alors que Ravalomanana maintient son gouvernement etc… ? C’est en gros la réaction de Toamasina qui se dit inquiet des explications de Jacques Sylla lors de sa conférence de presse hier. En particulier lorsque le Premier Ministre de Ravalomanana a fait savoir que si les barrages ne sont pas levés, il faut mettre une croix sur l’accord. Une déclaration que la population du Grand Port interprète comme une menace de reprise de la violence au cas où. Il s’agit là d’un problème relatif à leur sécurité car curieusement, la population souhaite également la libre circulation des biens et des personnes. En tout cas, C’est le calme plat dans la ville.

 

TOLIARA

L’accord de Dakar suscite beaucoup de spéculations, surtout autour du gouvernorat où des zones d’ombre demeurent. La population, quelque peu apaisée, déplore la politique qui a engendrée la spirale de violence ce derniers mois alors que les deux présidents allaient finalement se rencontrer et trouver une solution. Que de pertes inutiles pour payer les milices, les barragistes, pensent les uns. Qu’en sera-t-il des réactions de ceux qui tirent profit et s’enrichissent de la mise en place de ces barrages ? s’interrogent les autres. En tout cas, les Tuléarois estiment qu’il est nécessaire d’apporter plus de détails sur ce fameux accord.

 

MAHAJANGA

Pour l’opinion majungaise, c’est le soulagement :  Ravalomanana a conquis le pouvoir et il n’y aura pas de 2è tour. A l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune réaction officielle des deux camps. Sauf celle du maire Claude Pages lequel s’est déclaré globalement satisfait de l’accord de Dakar. En particulier, de la levée des barrages car, l’on s’en souvient, il l’a négocié auprès du gouverneur Etienne Razafindehibe, pour « soulager la souffrance de la population ». Il est évident que la population se soucie plus de sa sécurité que de la politique après cette semaine houleuse. En effet, cette nuit encore, on a entendu quelques coups de feu (pour dissuader les vandales).

La vie reprend donc dans la ville des Fleurs, néanmoins certaines écoles attendront lundi pour rouvrir leurs portes.

 

AMBOSITRA

A force d’écouter et de réécouter les termes de l’accord, Ambositra est soulagé. Ce qui n’est pas le cas de l’AREMA qui, rappelons-le, s’est attelé aux préparatifs du second tour des élections après le passage de Tantely Andrianarivo en grande réunion aujourd’hui. Les élèves-gendarmes envoyés à Andohanatady sont retournés à leur école depuis mercredi, à la grande satisfaction de leurs parents qui souhaitent dans la foulée qu’une telle pratique ne se reproduit plus. Le bilan du côté de la sécurité du gouverneur Emilson étant gardé secret, les conversations de trottoirs avancent toutefois trois morts.


Antananarivo AFP   19 avril 2002 13:07
M. Ravalomanana reste "président" et exige une levée rapide des barrages


Marc Ravalomanana reste "président" de
Madagascar au moins jusqu'à la nouvelle proclamation des résultats officiels de la présidentielle, et donne "quelques jours" au président sortant Didier Ratsiraka pour lever les barrages qui asphyxient Antananarivo, a déclaré
vendredi le "Premier ministre" de M. Ravalomanana, Jacques Sylla.
"Marc Ravalomanana demeure président tant que le nouveau décompte des suffrages n'est pas achevé et les résultats officiels proclamés", a déclaré M. Sylla à Antananarivo à quelques journalistes.
Il n'y aura pas de gouvernement de transition avant la proclamation des résultats, a ajouté M. Sylla.
L'accord signé jeudi à Dakar (Sénégal) par les deux rivaux malgaches, MM. Ravalomanana et Ratsiraka, prévoit la mise en place d'un "gouvernement de réconciliation nationale de transition", si aucun d'entre eux n'a obtenu la
majorité absolue lors du premier tour de la présidentielle, le 16 décembre, après un nouveau décompte des voix. Dans ce cas, un référendum désignera le président de Madagascar dans les six mois.
M. Sylla a donné "quelques jours" au président Ratsiraka pour la levée des barrages routiers qui asphyxient la capitale Antananarivo et la région des hauts plateaux. Le camp Ratsiraka a organisé ce blocus économique après
l'autoproclamation de M. Ravalomanana comme président, le 22 février.
"S'il ne le fait pas, il aura une fois de plus trompé le peuple malgache et l'accord, cosigné avec des représentants de la communauté internationale,
deviendra caduc", a averti M. Sylla.
"Donnons leur un temps raisonnable, car l'accord n'a pas fixé de date précise, mais un délai raisonnable ne peut dépasser quelques jours", a-t-il souligné.
Dans l'article 5 du texte signé jeudi, les deux rivaux "s'engagent, dès la signature du présent accord, à faire respecter la liberté de circulation des biens et des personnes, l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, ainsi que la levée de tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national".
M. Sylla avait annoncé jeudi soir que son gouvernement resterait en place jusqu'à la proclamation des résultats par la Haute Cour constitutionnelle (HCC).
Selon M. Sylla, le nouveau décompte des suffrages a déjà commencé et "la formation d'un gouvernement de transition reste pour l'heure pure hypothèse".
"Si aucune majorité absolue ne se dégage en faveur du président Ravalomanana, nous déposerons la démission du gouvernement, mais c'est une hypothèse quasi-impossible car, selon notre propre décompte des suffrages, M.
Ravalomanana sera confirmé dans sesfonctions", a-t-il affirmé.
"Nous avons confiance dans la HCC, même si M. Ravalomanana n'a participé à la nomination d'aucun de ses membres", a-t-il conclu.
gir/gv/bed/dfg eaf
AFP 191306

Sur RFI du 18 avril 2002 à 07h00:"Madagascar, peut être la fin de la crise.

Après un face à face de DR et MR sous l'égide de l'ONU et de l'Unité Africaine, les 2 protagonistes sont arrivés à un accord.

Ceci est arrivé après l'annonce officiel de la décision de la Cour Suprême malgache qui a annulé les résultats du 1er tour de l'election présidentielle"

 


DAKAR, 18 avr (AFP) - Voici le texte intégral de l'accord, signé jeudi à Dakar, entre les présidents malgaches sortant Didier Ratsiraka et autoproclamé Marc Ravalomanana pour résoudre la crise à Madagascar.

ACCORD

Didier Ratsiraka, président de la République, candidat à la présidence de la République de Madagascar, d'une part, Marc Ravalomanana, candidat à la présidence de la République de Madagascar d'autre part,


Sous les auspices de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) représentée par son secrétaire général, M. Amara Essy, et de l'ONU, représentée par M. Ibrahima Fall, représentant personnel du secrétaire général, tous assistés des chefs d'État facilitateurs soussignés,

Sont convenus d'arrêter ce qui suit:

Vu l'arrêt n° 4 du 16 avril 2002 de la Chambre administrative de la Cour suprême dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix.

Article 1. Les parties conviennent que dans l'hypothèse où aucun candidat n'a obtenu la majorité requise pour être élu au premier tour de scrutin, un référendum populaire portant sur le choix entre les deux candidats sera organisé avec l'assistance des Nations unies, de l'OUA, de l'Union européenne et de la communauté internationale dans un délai de six mois maximum.

Article 2. Dans ces conditions, un gouvernement de réconciliation nationale de transition sera mis en place selon les principes suivants:

- Le Premier ministre sera désigné d'un commun accord entre M. Didier Ratsiraka et M. Marc Ravalomanana
- sur les cinq ministères de souveraineté, M. Ravalomanana proposera deux personnalités à l'Intérieur et aux Finances,
- tous les autres membres du gouvernement seront désignés d'un commun accord, à raison de la moitié par M. Didier Ratsiraka et l'autre moitié par M. Marc Ravalomanana.

Article 3. Les deux parties conviennent, dès la proclamation des résultats, de mettre en place un Conseil supérieur de la transition, dont la mission est de veiller au bon déroulement de la transition. M. Marc Ravalomanana est désigné en qualité de président de cette institution, avec rang protocolaire
de deuxième personnalité de l'État.

Article 4. A la place de l'actuel Comité national électoral (CNE), il est créé une Commission électorale indépendante chargée de la préparation et de l'organisation de la consultation populaire.

Article 5. MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana s'engagent, dès la signature du présent accord, à faire respecter la liberté de circulation des biens et des personnes, l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, ainsi que la levée
de tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national".

Fait à Dakar, le 18 avril 2002

Suivent les signatures de:
M. Didier Ratsiraka
M. Marc Ravalomanana
M. Amara Essy, secrétaire général de l'OUA
M. Ibrahima Fall, représentant personnel du secrétaire général
Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal, au nom du groupe
des chefs l'État facilitateurs: Mathieu Kérékou (Bénin), Laurent Gbagbo (Côte
d'Ivoire), Joaquim Alberto Chissano (Mozambique).


Antananarivo AFP  ven. 19 avril 2002 15:24
La réconciliation ne sera pas aisée, la "fracture" est importante

par Christian CHADEFAUX et Emmanuel GIROUD

 La réconciliation nationale à Madagascar, à la base de l'accord signé jeudi à Dakar par les deux présidents rivaux, ne sera pas aisée dans un pays marqué par une montée récente des violences et une "fracture" politique d'une ampleur inconnue depuis l'indépendance en 1960.
Les présidents sortant Didier Ratsiraka et autoproclamé Marc Ravalomanana ont paraphé un accord qui prévoit un nouveau décompte des suffrages du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001 et, si aucune majorité absolue ne se dégage, un "gouvernement de réconciliation nationale de transition". Sa principale tâche sera alors d'organiser un référendum pour les départager.
"Tu crois qu'on va pouvoir se réconcilier après tous ces morts, ces violences, ces barrages dressés pour nous faire crever de faim ?", s'interroge Véro, une journaliste malgache.
"Cette embrassade de Dakar entre Ratsiraka et Ravalomanana est écoeurante après tous les sacrifices endurés", s'emporte Abeline, une cuisinière. Comme
elle, "dégoûtée", Véro n'ira pas voter si l'accord débouche sur une nouvelle consultation électorale.
"L'accord est difficile à comprendre pour nos partisans", concède Jacques Sylla, le "Premier ministre" de M. Ravalomanana, "mais la réaction de l'immense majorité des Malgaches, qui ont d'abord poussé un grand ouf ! de soulagement, dépasse largement nos espérances", dit-il.
"C'est comme si l'épée de Damoclès avait été légèrement déplacée", commente M. Sylla.
Il est vrai qu'à l'annonce de l'accord, nombre d'habitants ont semblé soulagés dans la capitale, contrôlée par le gouvernement M. Ravalomanana mais asphyxiée par deux mois d'un sévère blocus organisé par le camp Ratsiraka.
Néanmoins, la colère n'a pas tardé à resurgir chez certains de ceux qui ont manifesté quotidiennement par centaines de milliers dans la capitale, deux mois durant, pour soutenir leur "président Marc".
Les barrages et les sabotages de ponts ont rendu la vie des Tananariviens et des habitants des hauts plateaux extrêmement difficile en raison des pénuries et les "chasses aux partisans pro-Ravalomanana" en province, en particulier dans le nord, ont attisé les haines. De même que le saccage en représailles des résidences de lieutenants de M. Ratsiraka.
Les affrontements entre les deux camps ont fait 16 morts confirmés de sources indépendantes en quatre mois, près d'une trentaine selon le camp de M. Ravalomanana. "Comparé à ce que cela aurait été ailleurs, cette révolution a été l'une des plus pacifiques du monde", convient un expert étranger.
"Les Malgaches n'aiment pas les choses tranchées, trop nettes, les bons d'un côté, les mauvais de l'autre", rappelle un sociologue de l'université d'Antananarivo. Selon lui, la réconciliation sera malaisée mais possible, "dans une forme d'amnésie collective dont lesMalgaches sont coutumiers à travers leur histoire".
"Jamais Madagascar n'est allé aussi loin, depuis l'indépendance, dans la tentation d'exploiter à la fois les vieux démons ethniques et l'arme économique pour résoudre une crise politique", analyse un éditorialiste local.
Fianarantsoa, troisième ville malgache, dans le centre de l'île, est celle qui a payé le plus lourd tribut aux affrontements entre les deux camps, avec plus de 10 morts. "Pas question de revenir en arrière. Deux signatures n'effaceront pas le sang de nos morts. Nous utiliserons notre droit de veto...", prévenait jeudi soir un manifestant sur la radio locale MBS, appartenant à M.
Ravalomanana.
cc-gir/jhl/sba t
AFP 191523

 

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News des Provinces

LE MONDE | 19.04.02 | 17h47 | 
L'édito du Monde 
Espoir malgache Le Monde éditorial 
LE PROCESSUS qui conduisait, lentement mais sûrement, Madagascar vers l'anarchie a été interrompu par un accord de compromis conclu, jeudi 18 avril à Dakar, entre les deux hommes qui se disputent la présidence de la Grande Ile. 

Grâce à la médiation du président sénégalais, Abdoulaye Wade, de conserve avec le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine, Amara Essy, le "président" autoproclamé, Marc Ravalomanana, et le chef de l'Etat sortant, l'amiral Didier Ratsiraka, se sont entendus sur un processus de sortie de la crise politico-constitutionnelle qui les opposait.

L'autorité du président Wade, symbole - rare, il est vrai - du bon fonctionnement de la démocratie en Afrique, et respecté par les deux rivaux, a été déterminante, après des mois d'affrontements depuis la proclamation des résultats contestés de la présidentielle de décembre 2001. MM. Ratsiraka et Ravalomanana ont accepté un nouveau décompte "contradictoire" des suffrages. Il devrait dire si, comme l'affirme le maire de Tananarive, l'opposition l'avait emporté dès le premier tour, ou bien si, comme le prétend le président sortant, il y avait eu ballottage. Dans ce cas, des institutions "de transition" prépareront un référendum, qui départagera les deux hommes.

Reste à savoir si les rancoeurs et les méfiances accumulées permettront à ce processus de se dérouler sans heurts. Il y va de l'avenir de Madagascar que soit mis un terme au dangereux glissement vers une guerre civile. Déjà en crise économique, cette île de 15 millions d'habitants, grande comme la France et située au large de l'Afrique de l'Est, ne peut se payer le luxe d'une crise politique. Ni l'instinct de survie d'un président usé par vingt-deux ans de pouvoir - entrecoupés par une alternance démocratique de 1992 à 1997 - ni les ambitions d'un politicien aux dents longues, même soutenu par les églises, ne sauraient le justifier.

On peut se demander si, comme l'a souhaité le secrétaire général de l'OUA, cet accord sera appliqué de bonne foi. D'autant qu'il reste flou sur certains points, en particulier sur la méthode pour décompter de nouveau les voix du premier tour et sur la date de la mise en place des institutions intérimaires. Et que, derrière une apparence d'équilibre entre les deux candidats, il semble plus favorable à M. Ravalomanana, qui tient Tananarive et qui est le favori des milieux d'affaires. En effet, en acceptant de lever les barrages routiers qui asphyxiaient la capitale et qui "clochardisaient" le pays, M. Ratsiraka abandonne la dernière arme dont il dispose pour s'accrocher à la présidence.

Il faut espérer que la raison prévaudra, que le vieux président saura céder élégamment la place si - comme on peut le penser - son rival l'emporte. Et que celui-ci saura se départir d'une intransigeance passée. Les Malgaches ont avant tout besoin que leurs dirigeants se préoccupent de leur sort et remettent sur pied l'économie. Ils ne peuvent se permettre une exacerbation des clivages géographiques et ethniques.

* ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 20.04.02 


Tribune de Madagascar - 19/04/2002 ACCORD DE DAKAR UNE CHANCE À LA PAIX.
« MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana s'engagent, dès la signature du présent accord, à faire respecter la liberté de circulation des biens et des personnes, l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, ainsi que la levée de tous les barrages sur toute l'étendue du territoire nationale ».
C'est cet article stipulé dans l'accord de Dakar qui a spécialement retenu le commun des Malgaches. Les autres dispositions dudit accord semblent être masquées par cet « engagement » formel des deux candidats. En tout cas, c'est avec un ouf de soulagement que le petit peuple, qui a le plus souffert de la crise, a accueilli l'accord, dûment signé par l'amiral Ratsiraka et M. Ravalomanana. Reste à savoir comment la classe politique va-t-elle réagir, notamment les jusqu'au-boutistes des deux camps, après cette nouvelle donne. La pénurie, les attentats, la menace d'une guerre civile, etc., ont fini par faire réfléchir les uns et les autres. S'entêter à poursuivre ce bras de fer, qui a causé des dizaines de morts et la ruine de l'économie nationale, serait suicidaire. On ne comprend pas pourquoi les autorités provinciales de Toamasina ont refusé de diffuser, hier soir, sur la télévision et radios locales, la teneur de l'accord de Dakar. Une attitude qui laisse perplexe quant à l'intention réelle du gouverneur de cette province.
La « sagesse malgache » a, malgré tout, primé sur toutes autres considérations. Une sagesse légendaire qu'on a un peu oubliée ces derniers mois, mais que les Africains ont tenu à rappeler aux deux antagonistes, à Dakar. D'où cet accord.
DÉRIVES ETHNIQUES
Il est vrai qu'en la passant à la loupe, cette « convention » comporte quelques lacunes, cependant, mieux vaut ça que rien. Il appartient aux deux parties de faire en sorte que l'accord en question ne soit pas trop malmené, disséqué par diverses interprétations à des fins purement partisanes. Il appartient également aux leaders politiques de tous bords, vu la situation qui a prévalu dans le pays, de calmer les esprits. Ce document devrait être aussi saisi par tout un chacun pour organiser enfin des débats qui ont tant fait défaut durant ces événements malheureux.
Le dialogue devrait désormais être la ligne de conduite, le maître-mot du personnel politique, afin que ne se reproduisent plus ces dérives, notamment ethniques, que nous avons tous vécues et supportées.
L'important c'est que la HCC fas
se preuve de célérité dans le « décompte contradictoire des voix » (la fameuse confrontation des procès-verbaux, réclamée par le KMMR) lors du scrutin de 16 décembre. La Haute Cour ne doit pas, à ce propos, traîner les pieds. Tout reste suspendu à l'arrêt de la HCC. En effet, des velléités d'en découdre avec l'adversaire existent dans les deux camps.
Quoi qu'il en soit, il f
aut donner une chance à la paix
Franck R.

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Confrontation des P.V, acceptée

Suite à la conclusion de l'Accord de Dakar, les yeux des observateurs sont suspendus aux travaux de la Haute Cour Constitutionnelle, la Juridiction qui décidera s'il y a lieu ou non de mettre en place le Conseil Supérieur de la Transition et le Gouvernement de réconciliation nationale. En effet, tout dépendra de la décision que la Haute Cour Constitutionnelle rendra sur le scrutin du 16 décembre 2001.
Rappelons que Marc Ravalomanana a fait de la confrontation des procès-verbaux disponibles, sa condition pour qu'il se plie aux résultats de la HCC. Et quand la HCC, celle qui vient de s'éteindre à la suite du récent arrêt de la Chambre administrative, a proclamé ses résultats le 25 janvier dernier, il a refusé d'aller au second tour. Il a continué à revendiquer une confrontation des procès-verbaux.
La Convention de Dakar parle de «décompte contradictoire des voix». Manifestement, il s'agit de la «confrontation» tant réclamée. On n'a pas voulu utiliser le terme «confrontation» dans l'Accord sans doute pour que Didier Ratsiraka ne perde pas la face et ensuite parce que le terme «contradictoire» est plus juridique. Une procédure contradictoire signifie que les parties, dans un procès, sont entendues et peuvent apporter les preuves de leurs arguments. Autrement dit, Marc Ravalomanana aura en principe droit à ce que ses procès-verbaux soient examinés et comparés à ceux des CRMV. Et ce ne sera rien d'autre que la confrontation. Et rien ne s'oppose à ce que cette confrontation ait lieu puisque les dossiers électoraux que l'on croyait disparus ont été finalement retrouvés dans les archives de la HCC.
Ce qui est malheureux, remarqueront les observateurs, est qu
e Madagascar aurait pu faire l'économie de deux mois de paralysie de l'appareil économique et des affrontements qui ont entraîné un peu moins d'une quarantaine de décès. En effet, il y a deux mois, le camp Ravalomanana, lors des négociations de Hilton, réclamait la confrontation des procès-verbaux avant tout éventuel second tour et la mise en place d'un Gouvernement d'Union nationale. Le camp Ratsiraka a refusé.

Sam. R.

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Quid du futur gouvernement ?
Au cas où la HCC déciderait qu'aucun des deux candidats n'est élu au premier tour, la formation du gouvernement de réconciliation nationale ne sera pas aisée. Si le quota de Marc Ravalomanana ne pose, apparemment, pas problème, par contre, celui de l'amiral inquiète En effet, beaucoup de ministres comme Herivelona Ramanantsoa, Tsaranazy Jean Emile, Rahantalalao Henriette, Betsimifira Fredo, Mamy Ratovomalala, Resoja Charles, Ndrianasolo, pour ne citer que ceux qui ont, à travers leurs agissements repréhensibles, terni l'image du pays, ne doivent plus être reconduits. Dans tous les cas, tant du côté du KMMR que de l'AREMA, nombreux manqueront à l'appel.


GERARD BIARD ET CLEMENCE MONTET de Chalie Hebdo

DEUX TÊTES DE NŒUDS POUR UN VENTRE VIDE 

D'un côté, un militaire corrompu qui refuse de quitter le pouvoir qu'il exerce depuis vingt-sept ans. De l'autre, un entrepreneur richissime qui s'est autoproclamé président à l'issue d'un scrutin truqué. Au milieu, les Malgaches. Et ça dure depuis trois mois. L'amiral rouge contre le roi du yaourt. L'affiche serait alléchante s'il s'agissait d'un match de catch. Malheureusement, il s'agit d'un combat politique qui tourne au vinaigre et qui risque d'ensanglanter Madagascar. Depuis le début de l'année, Didier Ratsiraka, ex-marxiste converti au libéralisme et président depuis 1975 - avec une interruption entre 1991 et 1996 -, et Marc Ravalomana, P-DG du premier groupe agro-alimentaire du pays, se disputent la tête de l'Etat. Le premier exige un second tour à l'élection présidentielle du 16 décembre, le second s'estime vainqueur dès le premier tour et s'est autoproclamé président. Ratsiraka s'est retranché dans son fief Toamasina, sur la côte est de l'île, et organise le blocus de la capitale, Antananarivo, où Ravalomana a installé son gouvernement parallèle. "Le roi du yaourt" appelle à l'insurrection, "l'amiral rouge" agite la menace du conflit ethnique. La semaine dernière, les partisans des deux camps commençaient doucement à s'entretuer... 

DEUX GOUVERNEMENTS, MAIS UN REPAS PAR SEMAINE

 La situation est explosive, mais, curieusement, ça n'a pas encore explosé. Comme l'explique le sociologue malgache Jean-Claude Rabeherifa : "Il n'y a pas deux clans aussi nets dans la population. Ratsiraka a essayé d'instrumentaliser l'ethnicité, mais ça n'a pas marché. Le mélange ethnique est une réalité à Madagascar, les gens circulent énormément d'une ethnie à l'autre, se marient, se métissent." Mais mélangés ou non, il faut manger. Le blocus instauré par Ratsiraka bloque depuis deux mois l'accès à la capitale et aux localités des hauts plateaux du centre de l'île. Le prix du pain a augmenté de 30% en quelques jours, celui du riz a doublé. La question est donc de savoir lequel des deux opposants est le plus à même de nourrir la population de Madagascar. Pour ce qui est de Ratsiraka, on peut considérer qu'il a fait ses preuves. Son régime est fondé sur la corruption, le népotisme et l'intimidation très musclée. Le programme de privatisation du secteur public, initié en 1983, a certes contribué à augmenter les investissements occidentaux - surtout français -, mais a réduit l'accès aux soins et à la scolarité et fait chuter l'espérance de vie. L'ennui, c'est que Ravalomana n'offre pas une perspective plus réjouissante. Ce quinquagénaire séduisant qui soigne ses apparitions publiques - chanteurs, confettis, ballons, distribution de tee-shirts et arrivée en hélicoptère - a tout du Berlusconi sub-tropical. Première fortune du pays, il est à la tête d'une chaîne de radio-télévision qui diffuse sur toute l'île et du groupe agroalimentaire Tiko, petite affaire familiale qui a explosé en 1982 grâce aux prêts de la Banque mondiale. Lui ne bradera pas le secteur public aux entreprises françaises : il choisira vraisemblablement des "partenaires" en provenance des Etats-Unis ou d'Afrique du Sud, pays pour lesquels il affiche ouvertement sa sympathie. Sur ses produits, l'étiquette est en malgache et en anglais, pas en français. En matière d'honnêteté électorale, Ravalomana n'est pas plus convaincant que Ratsiraka. Selon un témoin présent dans le QG de Ravalomana au moment du dépouillement des résultats du premier tour, "on ne comptabilisait les résultats que là où on avait gagné. J'ai vu la responsable qui gérait le décompte écarter les bulletins défavorables". Quant au "consortium" d'observateurs indépendants chargé de surveiller la bonne tenue du scrutin et qui, lui aussi, affirme que Ravalomana est vainqueur au premier tour, on peut douter de son impartialité, puisqu'il comprend nombre de représentants des Eglises malgaches. Or Ravalomana a filé 16 millions d'euros à la très puissante Fédération des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM), qui le soutient avec ferveur. 

ROI DU YAOURT ET DU VIN DE MESSE 

Car le "roi du yaourt" est aussi vice-président de l'Eglise de Jésus-Christ à Madagascar (Eglise réformée). Dans ses meetings, il salue la foule en brandissant la Bible, et il a pioché son slogan électoral, "Tout est possible à celui qui croit", directement dans l'Evangile selon Saint-Marc. Une foi affichée, mais peut-être pas complètement désintéressée. Pour Jean-Claude Rabeherifa, "le poids de l'Eglise est réel à Madagascar, en grande partie du fait des dégâts sociaux causés par l'économie libérale. Elle a une véritable structure de parti politique. Mais, de plus en plus, les grandes Eglises sont débordées par les Eglises minoritaires, essentiellement des fondamentalistes qui font de la surenchère". Comme les allumés de l'Eglise du Réveil, dont les membres vêtus de blanc, Bible à la main, étaient en tête des manifs pro-Ravalomana et prenaient d'assaut les ministères afin de les "exorciser du démon". Bref, les Malgaches ont le choix entre le libéral-martial et le libéral-cul-bénit. Alors, quelle solution ? Un second tour sous étroite surveillance ? Un référendum, comme le préconisait Jospin la semaine dernière ? Les Casques bleus ? Pour l'instant, le plus urgent serait d'envoyer la Croix-Rouge : les ONG sur place craignent déjà une épidémie de choléra. Car même avec deux ministres des Finances et deux gouverneurs de la Banque centrale, Madagascar reste l'un des pays les plus pauvres du monde.

L'EXPRESS DE MADAGASCAR - Le 19 avril 2002 

Un accord in extremis pour "l'intérêt supérieur de la nation"
Didier Ratsiraka, de son côté, s'est prévalu de son statut de président sortant et a signé ès qualité, ce qui devait (r)établir une prééminence protocolaire de fait entre les deux hommes. En attendant d'apprécier les incidences éventuelles de cette occurrence majeure sur la vie institutionnelle, on retiendra également que MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana se sont engagés à faire respecter, dès la signature de l'accord, "la liberté de circulation des biens et des personnes, l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, ainsi que la levée de tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national". Une disposition attendue et qui devrait être bien accueillie au sein de l'opinion, mais il restera à en mesurer l'effectivité sur le terrain où, vraisemblablement, la progressivité sera de mise. A l'issue de la cérémonie de signature, M. Ratsiraka a évoqué "les ambitions personnelles qui ont cédé devant l'intérêt supérieur de la nation". M. Ravalomanana, pour sa part, a convenu que l'accord constituait "une sortie honorable à la crise". 

Gouvernement de réconciliation nationale 
En définitive, une rencontre entre les deux principaux acteurs de la crise post-électorale et, partant, un accord devenaient envisageables sur la base de la nouvelle donne instaurée par l'invalidation de la composition de la Haute cour constitutionnelle qui a jugé les dossiers relatifs au scrutin du 16 décembre. Au demeurant, l'"accord de Dakar" comporte comme unique visa l'arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême "dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix". A partir de là, dans l'hypothèse où aucun des deux candidats n'obtiendrait la majorité pour être élu à l'issue du premier tour, l'accord prévoit l'organisation - dans un délai de 6 mois maximum - d'un référendum populaire pour les départager, avec le concours des Nations unies, de l'Oua, de l'Union européenne et, plus généralement, de la communauté internationale. 
Suivant la proposition initiale de l'Oua, relayée par les principaux partenaires multi et bilatéraux de Madagascar, un "gouvernement de réconciliation nationale" serait mis en place pour gérer la transition sur la base de principes qui ont été acceptés par les deux parties : désignation conjoint d'un Premier ministre - l'accord parle d'un "commun accord" -, attribution de deux ministères de souveraineté (sur cinq) à M. Ravalomanana qui "proposera deux personnalités à l'Intérieur et aux Finances", désignation des autres membres du gouvernement sur une base paritaire et toujours d'un commun accord. Rien n'est dit, par contre, en ce qui concerne la direction des affaires nationales dans l'intervalle, mais ce silence peut être interprété comme un maintien implicite du statu quo jusqu'à la proclamation officielle des résultats par la Haute cour constitutionnelle. 

Conseil supérieur de la transition 
Sur un autre plan, et c'est le deuxième point important de l'accord intervenu à Dakar, les deux parties ont convenu de mettre en place - "dès la proclamation des résultats" - un "Conseil supérieur de la transition" qui aura pour mission de "veiller au bon déroulement de la transition". Une institution dont la présidence reviendra à M. Ravalomanana, qui se verrait conférer, par la même occasion, la qualité de deuxième personnalité de l'Etat dans le rang protocolaire. Bien entendu, il restera à en préciser la composition et les modalités de désignation des membres, sans oublier les attributions réelles que la formulation - trop générale - utilisée dans l'accord ne permet pas de cerner véritablement. Dans le même ordre d'idée, si le principe de la création d'une "Commission électorale indépendante" est acquis - celle-ci serait chargée de "la préparation et de l'organisation de la consultation référendaire" -, il faudra également en définir les termes et, peut-être surtout, les conditions qui lui permettront de remplir sa mission. Le fait que cette commission soit appelée à prendre la place de l'actuel Comité national électoral constitue, en tout cas, une victoire significative pour l'opposition qui en avait fait un objet de revendication permanent.


Journal de l'Ile de La Reunion 19/4/2002

UNE SORTIE HONORABLE À LA CRISE
Reste à savoir, comment les extrêmistes des deux camps vont réagir après l’accord de “cessez-le-feu” signé à Dakar. Du côté de l’Amiral, qu’en sera-t-il des zélateurs comme, par exemple, le gouverneur comme Lahady Samuel à Tamatave ? Ordonnera-t-il la levée immédiate du barrage de Brickaville suivant les dispositions prévues par l’article 5 de l’accord ? Les chefs militaires fidèles à Ratsiraka cesseront-ils les arrestations arbitraires et autres actes d’intimidation ? Les milices en finiront-elles avec les actes de terrorisme comme la destruction des ponts ? Autant de questions qui restent en suspens. 
En tout cas, ses partisans ne bougent que sur ordre de l’Amiral qui conservait toujours le contrôle total de ses éléments.
Des questions se posent également dans le camp de Ravalomanana. Des ailes extrêmistes se sont montrées réticentes quant à la participation de Ravalomanana à cette rencontre à Dakar. Pour elles, Ratsiraka qui est passé au rang des terroristes (en faisant sauter des ponts, en tuant des civils) n’est ni un interlocuteur valable ni un personnage digne de respect, encore moins un président de la République comme il est mentionné dans la première phrase de l’accord de Dakar.
Ravalomanana, quant à lui, a parlé d’une “sortie honorable” à la crise


MIDI MADAGASCAR  19/4/2002

Réactions  à chaud

Marc Ravalomanana:" J'ai signé cet accord afin que la paix et la fraternité entre Malgaches soient rétablies et dans l'intérêt supérieur de la Patrie à travers l'unité nationale ", a déclaré Marc Ravalomanana . " Que le peuple malgache reste serein. C'est une victoire pour nous. Une grande victoire dans la mesure où Didier Ratsiraka qui a rejeté la confrontation des PV s'y est finalement plié. Et comme le peuple est toujours confiant quant à une victoire de Marc Ravalomanana dès le premier tour, " premier tour dia vita ", je n'ai pas d'inquiétude ", nous a confié Norbert Lala Ratsirahonana, joint au téléphone à l'Hôtel Méridien de Dakar. " C'est aussi une victoire dans la mesure où le camp adverse s'est soumis à la levée immédiate des barrages, à l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, et au respect de la liberté de circulation des biens et des personnes ", a-t-il ajouté avant de préciser que " si une partie ne respecte pas son engagement sur cette question, en violant l'Accord signé avec des chefs d'Etat étrangers, elle prend ses responsabilités ".Clairs et directs L'Accord de Dakar, en prenant comme référence l'arrêt n°4 du 14 avril de la Chambre administrative de la Cour Suprême (annulation du décret portant nomination et constatation des désignations des membres de la HCC, en toutes ses dispositions) dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix, subordonne donc toute autre suite aux résultats de cette confrontation. En termes plus clairs et directs, on ne parle ni d'un gouvernement de réconciliation nationale, ni d'un Conseil supérieur de la Transition, que si l'on est fixé sur les résultats du premier tour. Norbert Ratsirahonana précise : " Les articles 2, 3 et 4 de l'Accord ne sont plus applicables si un des candidats emporte l'élection dès le premier tour ". C'est pour dire que parler d'une Transition, demeure a priori hypothétique puisqu'elle dépend de la publication des résultats de la confrontation par la HCC.

Mamy Andriamasomanana (Mandataire international du Président Ravalomanana) : « A mon avis, c’est un accord dans lequel les deux parties ont su taire leurs ambitions personnelles. Encore faut-il qu’ils en respectent scrupuleusement les termes. La population et la société civile ont donc un rôle crucial pour mettre la pression sur la HCC et la communauté internationale, ainsi que sur les deux parties pour garantir son application, d’abord pour la confrontation contradictoire des procès-verbaux du premier tour des élections du 16 décembre dernier et ensuite pour la levée de toute entrave physique et sécuritaire aux activités économiques à la circulation des biens et des personnes. Je voudrais insister sur le fait mal compris par de nombreux observateurs tant nationaux qu’internationaux qu’un gouvernement de réconciliation nationale ne sera mis en place que si le Pdt Marc Ravalomanana ne l’emporte pas dès le premier tour, ce que je ne crois pas, bien entendu ».

Pasteur Andriamanjato Richard (président national du Fanavaozana): « Les intérêts de la nation ont été pris en considération. La proposition de créer le gouvernement de réconciliation nationale de transition, c’est la nouvelle idée qui vient de Dakar et qui devrait rallier tous les Malgaches. Il s’agit de bien organiser l’élection et d’éviter toutes sortes de fraudes, avec la présence des observateurs internationaux. C’est un résultat positif qui nous vient de Dakar. Espérons que les Malgaches mettront en pratique ces décisions. Je fais un appel à tous les Malgaches pour accepter les résultats de cette conférence de Dakar ».

Laurent Ramaroson (S.G de l’AVI): « Je partage entièrement les termes de l’accord de Dakar »

Manandafy Rakotonirina : « A Dakar, il y avait eu deux conditions : le décompte des voix et le gouvernement de transition. Je maintiens le premier tour dia vita »

Rémi Ratoharinivo (député Leader-Fanilo) : « On a toujours revendiqué la confrontation des procès-verbaux. L’ancienne HCC a déjà été installée, on verra la suite ».

Charles Andriamahefa (vice-président de l’Assemblée nationale) : « Je félicite les deux personnalités d’avoir trouvé un terrain d’entente. D’ailleurs, le peuple malgache souhaite un dénouement de la crise. L’accord de Dakar, c’était notre dernier recours. Ce gouvernement de réconciliation nationale est très important. J’invite le peuple malgache à accepter cet accord qui va nous éviter la guerre civile, les tueries. »

Jacques Sylla (PM): " C'est une grande victoire ", estime le Premier ministre Jacques Sylla 
"L'accord signé à Dakar entre l'Amiral Didier Ratsiraka et le Président Marc Ravalomanana constitue une grande victoire pour nous, car, auparavant, l'Amiral et son équipe ont toujours refusé toute concession, surtout concernant la dissolution de la HCC, dont il a nommé les membres, la confrontation des PV et la levée des barrages." Le Premier ministre Jacques Sylla, à l'issue du conseil des Ministres qui a eu lieu à Ambohitsorohitra hier vers 18h30, est confiant quant aux mesures adoptées dans l'accord de Dakar par Marc Ravalomanana et l'Amiral Didier Ratsiraka. 
Selon lui, en effet, "indépendamment des deux parties, l'ancienne HCC est de nouveau en place, et va procéder au décompte des voix. Et nous savons tous que Marc Ravalomanana est élu dès le premier tour, à l'issue des élections du 16 décembre. C'est dans l'hypothèse que la HCC conserve les membres nommés par l'Amiral qu'il pourrait y avoir un changement de voix. Actuellement, cette tâche revient à une Institution indépendante. "Levée des barragesJacques Sylla estime également que la levée des barrages sur toute l'étendue du territoire national, à appliquer dès la signature de l'accord de Dakar, est un point crucial de l'accord : " Le camp de l'Amiral a toujours affirmé qu'il ne lèverait les barrages que si le Gouvernement Sylla était dissous. Mais selon l'accord, il est maintenant établi qu'il n'y a pas de changement de structure de l'Etat. Marc Ravalomanana reste le Président de la République. Le Gouvernement et le Premier Ministre restent en place. Si par impossible, je dis bien si par impossible, la HCC déclare qu'il n'y a aucun candidat qui a obtenu la majorité des voix, un Conseil National Indépendant sera mis en place, mesure que l'Amiral a toujours refusée jusqu'à maintenant ". En tout cas, pour Jacques Sylla et ses ministres, il n'y a aucun doute que le décompte des voix proclamera Marc Ravalomanana vainqueur, ce qui maintiendra les Institutions déjà installées et notamment, les PDS d'Antananarivo et de Fianarantsoa. Ce qui n'est apparemment pas du goût des responsables de barrages en province, qui estiment que l'accord de Dakar ne résout en rien l'autonomie des provinces. Pour le cas de Mahajanga, l'on a ainsi appris que le pont de Betsiboka a été bloqué par des containers soudés entre eux, que les partisans du précédent régime et surtout du Gouverneur de Mahajanga ont installés. Attendre et voir... 

Majorité des Malgaches Interrogé sur ce qui adviendra en attendant la proclamation des résultats par la HCC, Norbert Ratsirahonana répond : " C'est le statu quo. Cette question n'a pas été réglée à Dakar. Le gouvernement Sylla reste en fonction. A chacun ses acquis, mais dans le respect des termes de l'Accord notamment, l'article 5 ". Cette déclaration explique donc que le gouvernement de réconciliation nationale spécifié dans l'Accord de Dakar n'est opérationnel que dans le cas où aucun des deux candidats n'obtient la majorité absolue des voix au premier tour. " Marc Ravalomanana a toujours déclaré qu'il se soumettra au verdict de la HCC si celle-ci procède à la confrontation. Mais comme la majorité des Malgaches, je crois en la victoire dès le premier tour de Marc Ravalomanana ". Norbert Ratsirahonana, dans le souci simplement de se situer dans l'Accord, a indiqué que " si jamais aucun candidat ne sort vainqueur au premier tour, Marc Ravalomanana sera le Président du Conseil Supérieur de la Transition, et je crois que c'est un bon acquis ". Mais Norbert Ratsirahonana ne pense même pas au référendum prévu par l'Accord. Contrairement à ce que certains pensent, il ne s'agit pas d'un retour en arrière, mais d'une consolidation des acquis d'une lutte menée par un peuple qui aspire au changement. 


Réaction à chaud de Manandafy

Impression à chaud de Manandafy Rakotonirina, président du MFM et conseiller spécial de Marc Ravalomanana après l'accord de Dakar : « Je n'ai pas encore lu l'accord, mais je pense que c'est là un autre moyen de sortir de la crise. Je crois savoir que l'amiral a accepté la confrontation de procès-verbaux, une chose que nous - le KMMR - avons exigé depuis longtemps et qui est une décision de la Chambre administrative. Mais il importe en plus que la Haute Cour Constitutionnelle statuera sur les autres contentieux évoqués, comme la disqualification de l'amiral Didier Ratsiraka. Que toutes les plaintes et recours autour de l'élection présidentielle soient traités ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

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