Recueil des News sur Madagascar qui nous parviennent 19 Avril 2002
(patience les extraits se chargent...)
LE DOSSIER |
LES JOURNAUX |
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES Par les Clubs Intermédias des Provinces vendredi 19 avril 2002 FIANARANTSOA Dans l’effervescence de l’installation du PDS Pety Rakotoniaina au palais du Faritany d’Andohanatady, les Fianaraois, soulagés de leurs inquiétudes et incertitudes, commentent l’ accord de Dakar. Il en ressort des discussions que la population a besoin de plus d’informations pour y voir clair. Au lieu et place d’un referendum, certains auraient préféré un plébiscite de Ravalomanana. Quoi qu’il en soit, les Fianarois semblent remis les durs moments qu’ils ont vécus. La rue est de nouveau animée, Magro grouille de monde, les magasins sont rouverts… Seule note qui détonne dans ce retour à la normale, le maintien des barrages dans la ville. Les dépouilles du Gal Andrianaivo seront « rapatriées » ce jour sous escorte militaire. La nouvelle autorité de Fianarantsoa a lancé un appel aux riverains de la route nationale n°7 de longer cette route pour un ultime hommage à cet officier supérieur. Pour information aux usagers de la déviation d’Ihazolava, il est à signaler que la portion de trois ou quatre derniers kilomètres vers la sortie est en mauvaise état (bien que praticable). Une vingtaine de barrages jalonne cette déviation. TOAMASINA Ratsiraka a cédé. Pourquoi aurait-il fait beaucoup de concessions dont la levée des barrages, alors que Ravalomanana maintient son gouvernement etc… ? C’est en gros la réaction de Toamasina qui se dit inquiet des explications de Jacques Sylla lors de sa conférence de presse hier. En particulier lorsque le Premier Ministre de Ravalomanana a fait savoir que si les barrages ne sont pas levés, il faut mettre une croix sur l’accord. Une déclaration que la population du Grand Port interprète comme une menace de reprise de la violence au cas où. Il s’agit là d’un problème relatif à leur sécurité car curieusement, la population souhaite également la libre circulation des biens et des personnes. En tout cas, C’est le calme plat dans la ville. TOLIARA L’accord de Dakar suscite beaucoup de spéculations, surtout autour du gouvernorat où des zones d’ombre demeurent. La population, quelque peu apaisée, déplore la politique qui a engendrée la spirale de violence ce derniers mois alors que les deux présidents allaient finalement se rencontrer et trouver une solution. Que de pertes inutiles pour payer les milices, les barragistes, pensent les uns. Qu’en sera-t-il des réactions de ceux qui tirent profit et s’enrichissent de la mise en place de ces barrages ? s’interrogent les autres. En tout cas, les Tuléarois estiment qu’il est nécessaire d’apporter plus de détails sur ce fameux accord. MAHAJANGA Pour l’opinion majungaise, c’est le soulagement : Ravalomanana a conquis le pouvoir et il n’y aura pas de 2è tour. A l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune réaction officielle des deux camps. Sauf celle du maire Claude Pages lequel s’est déclaré globalement satisfait de l’accord de Dakar. En particulier, de la levée des barrages car, l’on s’en souvient, il l’a négocié auprès du gouverneur Etienne Razafindehibe, pour « soulager la souffrance de la population ». Il est évident que la population se soucie plus de sa sécurité que de la politique après cette semaine houleuse. En effet, cette nuit encore, on a entendu quelques coups de feu (pour dissuader les vandales). La vie reprend donc dans la ville des Fleurs, néanmoins certaines écoles attendront lundi pour rouvrir leurs portes. AMBOSITRA A force d’écouter et de réécouter les termes de l’accord, Ambositra est soulagé. Ce qui n’est pas le cas de l’AREMA qui, rappelons-le, s’est attelé aux préparatifs du second tour des élections après le passage de Tantely Andrianarivo en grande réunion aujourd’hui. Les élèves-gendarmes envoyés à Andohanatady sont retournés à leur école depuis mercredi, à la grande satisfaction de leurs parents qui souhaitent dans la foulée qu’une telle pratique ne se reproduit plus. Le bilan du côté de la sécurité du gouverneur Emilson étant gardé secret, les conversations de trottoirs avancent toutefois trois morts. Antananarivo
AFP 19 avril 2002 13:07
|
Sur RFI du 18 avril 2002 à 07h00:"Madagascar, peut être la fin de la crise. Après un face à face de DR et MR sous l'égide de l'ONU et de l'Unité Africaine, les 2 protagonistes sont arrivés à un accord. Ceci est arrivé après l'annonce officiel de la décision de la Cour Suprême malgache qui a annulé les résultats du 1er tour de l'election présidentielle"
DAKAR,
18 avr (AFP) -
Voici le texte intégral de l'accord, signé jeudi à Dakar, entre les
présidents malgaches sortant Didier Ratsiraka et autoproclamé Marc
Ravalomanana pour résoudre la crise à Madagascar. Didier Ratsiraka, président de la République, candidat à la présidence de la République de Madagascar, d'une part, Marc Ravalomanana, candidat à la présidence de la République de Madagascar d'autre part,
Antananarivo
AFP ven. 19 avril 2002 15:24 par
Christian CHADEFAUX et Emmanuel GIROUD
|
News des Provinces |
|
LE MONDE | 19.04.02 | 17h47 | Tribune
de Madagascar - 19/04/2002 ACCORD
DE DAKAR UNE CHANCE À LA PAIX. ===================== Rappelons que Marc Ravalomanana a fait de la confrontation des procès-verbaux disponibles, sa condition pour qu'il se plie aux résultats de la HCC. Et quand la HCC, celle qui vient de s'éteindre à la suite du récent arrêt de la Chambre administrative, a proclamé ses résultats le 25 janvier dernier, il a refusé d'aller au second tour. Il a continué à revendiquer une confrontation des procès-verbaux. La Convention de Dakar parle de «décompte contradictoire des voix». Manifestement, il s'agit de la «confrontation» tant réclamée. On n'a pas voulu utiliser le terme «confrontation» dans l'Accord sans doute pour que Didier Ratsiraka ne perde pas la face et ensuite parce que le terme «contradictoire» est plus juridique. Une procédure contradictoire signifie que les parties, dans un procès, sont entendues et peuvent apporter les preuves de leurs arguments. Autrement dit, Marc Ravalomanana aura en principe droit à ce que ses procès-verbaux soient examinés et comparés à ceux des CRMV. Et ce ne sera rien d'autre que la confrontation. Et rien ne s'oppose à ce que cette confrontation ait lieu puisque les dossiers électoraux que l'on croyait disparus ont été finalement retrouvés dans les archives de la HCC. Ce qui est malheureux, remarqueront les observateurs, est que Madagascar aurait pu faire l'économie de deux mois de paralysie de l'appareil économique et des affrontements qui ont entraîné un peu moins d'une quarantaine de décès. En effet, il y a deux mois, le camp Ravalomanana, lors des négociations de Hilton, réclamait la confrontation des procès-verbaux avant tout éventuel second tour et la mise en place d'un Gouvernement d'Union nationale. Le camp Ratsiraka a refusé. Sam. R. --------------------------------------------------------- Quid
du futur gouvernement ? GERARD BIARD ET CLEMENCE MONTET de Chalie Hebdo DEUX TÊTES DE NŒUDS POUR UN VENTRE VIDE D'un côté, un militaire corrompu qui refuse de quitter le pouvoir qu'il exerce depuis vingt-sept ans. De l'autre, un entrepreneur richissime qui s'est autoproclamé président à l'issue d'un scrutin truqué. Au milieu, les Malgaches. Et ça dure depuis trois mois. L'amiral rouge contre le roi du yaourt. L'affiche serait alléchante s'il s'agissait d'un match de catch. Malheureusement, il s'agit d'un combat politique qui tourne au vinaigre et qui risque d'ensanglanter Madagascar. Depuis le début de l'année, Didier Ratsiraka, ex-marxiste converti au libéralisme et président depuis 1975 - avec une interruption entre 1991 et 1996 -, et Marc Ravalomana, P-DG du premier groupe agro-alimentaire du pays, se disputent la tête de l'Etat. Le premier exige un second tour à l'élection présidentielle du 16 décembre, le second s'estime vainqueur dès le premier tour et s'est autoproclamé président. Ratsiraka s'est retranché dans son fief Toamasina, sur la côte est de l'île, et organise le blocus de la capitale, Antananarivo, où Ravalomana a installé son gouvernement parallèle. "Le roi du yaourt" appelle à l'insurrection, "l'amiral rouge" agite la menace du conflit ethnique. La semaine dernière, les partisans des deux camps commençaient doucement à s'entretuer... DEUX GOUVERNEMENTS, MAIS UN REPAS PAR SEMAINE La situation est explosive, mais, curieusement, ça n'a pas encore explosé. Comme l'explique le sociologue malgache Jean-Claude Rabeherifa : "Il n'y a pas deux clans aussi nets dans la population. Ratsiraka a essayé d'instrumentaliser l'ethnicité, mais ça n'a pas marché. Le mélange ethnique est une réalité à Madagascar, les gens circulent énormément d'une ethnie à l'autre, se marient, se métissent." Mais mélangés ou non, il faut manger. Le blocus instauré par Ratsiraka bloque depuis deux mois l'accès à la capitale et aux localités des hauts plateaux du centre de l'île. Le prix du pain a augmenté de 30% en quelques jours, celui du riz a doublé. La question est donc de savoir lequel des deux opposants est le plus à même de nourrir la population de Madagascar. Pour ce qui est de Ratsiraka, on peut considérer qu'il a fait ses preuves. Son régime est fondé sur la corruption, le népotisme et l'intimidation très musclée. Le programme de privatisation du secteur public, initié en 1983, a certes contribué à augmenter les investissements occidentaux - surtout français -, mais a réduit l'accès aux soins et à la scolarité et fait chuter l'espérance de vie. L'ennui, c'est que Ravalomana n'offre pas une perspective plus réjouissante. Ce quinquagénaire séduisant qui soigne ses apparitions publiques - chanteurs, confettis, ballons, distribution de tee-shirts et arrivée en hélicoptère - a tout du Berlusconi sub-tropical. Première fortune du pays, il est à la tête d'une chaîne de radio-télévision qui diffuse sur toute l'île et du groupe agroalimentaire Tiko, petite affaire familiale qui a explosé en 1982 grâce aux prêts de la Banque mondiale. Lui ne bradera pas le secteur public aux entreprises françaises : il choisira vraisemblablement des "partenaires" en provenance des Etats-Unis ou d'Afrique du Sud, pays pour lesquels il affiche ouvertement sa sympathie. Sur ses produits, l'étiquette est en malgache et en anglais, pas en français. En matière d'honnêteté électorale, Ravalomana n'est pas plus convaincant que Ratsiraka. Selon un témoin présent dans le QG de Ravalomana au moment du dépouillement des résultats du premier tour, "on ne comptabilisait les résultats que là où on avait gagné. J'ai vu la responsable qui gérait le décompte écarter les bulletins défavorables". Quant au "consortium" d'observateurs indépendants chargé de surveiller la bonne tenue du scrutin et qui, lui aussi, affirme que Ravalomana est vainqueur au premier tour, on peut douter de son impartialité, puisqu'il comprend nombre de représentants des Eglises malgaches. Or Ravalomana a filé 16 millions d'euros à la très puissante Fédération des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM), qui le soutient avec ferveur. ROI DU YAOURT ET DU VIN DE MESSE Car le "roi du yaourt" est aussi vice-président de l'Eglise de Jésus-Christ à Madagascar (Eglise réformée). Dans ses meetings, il salue la foule en brandissant la Bible, et il a pioché son slogan électoral, "Tout est possible à celui qui croit", directement dans l'Evangile selon Saint-Marc. Une foi affichée, mais peut-être pas complètement désintéressée. Pour Jean-Claude Rabeherifa, "le poids de l'Eglise est réel à Madagascar, en grande partie du fait des dégâts sociaux causés par l'économie libérale. Elle a une véritable structure de parti politique. Mais, de plus en plus, les grandes Eglises sont débordées par les Eglises minoritaires, essentiellement des fondamentalistes qui font de la surenchère". Comme les allumés de l'Eglise du Réveil, dont les membres vêtus de blanc, Bible à la main, étaient en tête des manifs pro-Ravalomana et prenaient d'assaut les ministères afin de les "exorciser du démon". Bref, les Malgaches ont le choix entre le libéral-martial et le libéral-cul-bénit. Alors, quelle solution ? Un second tour sous étroite surveillance ? Un référendum, comme le préconisait Jospin la semaine dernière ? Les Casques bleus ? Pour l'instant, le plus urgent serait d'envoyer la Croix-Rouge : les ONG sur place craignent déjà une épidémie de choléra. Car même avec deux ministres des Finances et deux gouverneurs de la Banque centrale, Madagascar reste l'un des pays les plus pauvres du monde. |
L'EXPRESS DE MADAGASCAR - Le 19 avril 2002 Un accord in extremis pour "l'intérêt supérieur de la nation" Didier Ratsiraka, de son côté, s'est prévalu de son statut de président sortant et a signé ès qualité, ce qui devait (r)établir une prééminence protocolaire de fait entre les deux hommes. En attendant d'apprécier les incidences éventuelles de cette occurrence majeure sur la vie institutionnelle, on retiendra également que MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana se sont engagés à faire respecter, dès la signature de l'accord, "la liberté de circulation des biens et des personnes, l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, ainsi que la levée de tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national". Une disposition attendue et qui devrait être bien accueillie au sein de l'opinion, mais il restera à en mesurer l'effectivité sur le terrain où, vraisemblablement, la progressivité sera de mise. A l'issue de la cérémonie de signature, M. Ratsiraka a évoqué "les ambitions personnelles qui ont cédé devant l'intérêt supérieur de la nation". M. Ravalomanana, pour sa part, a convenu que l'accord constituait "une sortie honorable à la crise". Gouvernement de réconciliation nationale En définitive, une rencontre entre les deux principaux acteurs de la crise post-électorale et, partant, un accord devenaient envisageables sur la base de la nouvelle donne instaurée par l'invalidation de la composition de la Haute cour constitutionnelle qui a jugé les dossiers relatifs au scrutin du 16 décembre. Au demeurant, l'"accord de Dakar" comporte comme unique visa l'arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême "dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix". A partir de là, dans l'hypothèse où aucun des deux candidats n'obtiendrait la majorité pour être élu à l'issue du premier tour, l'accord prévoit l'organisation - dans un délai de 6 mois maximum - d'un référendum populaire pour les départager, avec le concours des Nations unies, de l'Oua, de l'Union européenne et, plus généralement, de la communauté internationale. Suivant la proposition initiale de l'Oua, relayée par les principaux partenaires multi et bilatéraux de Madagascar, un "gouvernement de réconciliation nationale" serait mis en place pour gérer la transition sur la base de principes qui ont été acceptés par les deux parties : désignation conjoint d'un Premier ministre - l'accord parle d'un "commun accord" -, attribution de deux ministères de souveraineté (sur cinq) à M. Ravalomanana qui "proposera deux personnalités à l'Intérieur et aux Finances", désignation des autres membres du gouvernement sur une base paritaire et toujours d'un commun accord. Rien n'est dit, par contre, en ce qui concerne la direction des affaires nationales dans l'intervalle, mais ce silence peut être interprété comme un maintien implicite du statu quo jusqu'à la proclamation officielle des résultats par la Haute cour constitutionnelle. Conseil supérieur de la transition Sur un autre plan, et c'est le deuxième point important de l'accord intervenu à Dakar, les deux parties ont convenu de mettre en place - "dès la proclamation des résultats" - un "Conseil supérieur de la transition" qui aura pour mission de "veiller au bon déroulement de la transition". Une institution dont la présidence reviendra à M. Ravalomanana, qui se verrait conférer, par la même occasion, la qualité de deuxième personnalité de l'Etat dans le rang protocolaire. Bien entendu, il restera à en préciser la composition et les modalités de désignation des membres, sans oublier les attributions réelles que la formulation - trop générale - utilisée dans l'accord ne permet pas de cerner véritablement. Dans le même ordre d'idée, si le principe de la création d'une "Commission électorale indépendante" est acquis - celle-ci serait chargée de "la préparation et de l'organisation de la consultation référendaire" -, il faudra également en définir les termes et, peut-être surtout, les conditions qui lui permettront de remplir sa mission. Le fait que cette commission soit appelée à prendre la place de l'actuel Comité national électoral constitue, en tout cas, une victoire significative pour l'opposition qui en avait fait un objet de revendication permanent. Journal de l'Ile de La Reunion 19/4/2002 UNE SORTIE HONORABLE À LA CRISE MIDI MADAGASCAR 19/4/2002 Réactions à chaud Marc Ravalomanana:" J'ai signé cet accord afin que la paix et la fraternité entre Malgaches soient rétablies et dans l'intérêt supérieur de la Patrie à travers l'unité nationale ", a déclaré Marc Ravalomanana . " Que le peuple malgache reste serein. C'est une victoire pour nous. Une grande victoire dans la mesure où Didier Ratsiraka qui a rejeté la confrontation des PV s'y est finalement plié. Et comme le peuple est toujours confiant quant à une victoire de Marc Ravalomanana dès le premier tour, " premier tour dia vita ", je n'ai pas d'inquiétude ", nous a confié Norbert Lala Ratsirahonana, joint au téléphone à l'Hôtel Méridien de Dakar. " C'est aussi une victoire dans la mesure où le camp adverse s'est soumis à la levée immédiate des barrages, à l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, et au respect de la liberté de circulation des biens et des personnes ", a-t-il ajouté avant de préciser que " si une partie ne respecte pas son engagement sur cette question, en violant l'Accord signé avec des chefs d'Etat étrangers, elle prend ses responsabilités ".Clairs et directs L'Accord de Dakar, en prenant comme référence l'arrêt n°4 du 14 avril de la Chambre administrative de la Cour Suprême (annulation du décret portant nomination et constatation des désignations des membres de la HCC, en toutes ses dispositions) dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix, subordonne donc toute autre suite aux résultats de cette confrontation. En termes plus clairs et directs, on ne parle ni d'un gouvernement de réconciliation nationale, ni d'un Conseil supérieur de la Transition, que si l'on est fixé sur les résultats du premier tour. Norbert Ratsirahonana précise : " Les articles 2, 3 et 4 de l'Accord ne sont plus applicables si un des candidats emporte l'élection dès le premier tour ". C'est pour dire que parler d'une Transition, demeure a priori hypothétique puisqu'elle dépend de la publication des résultats de la confrontation par la HCC. Mamy Andriamasomanana (Mandataire international du Président Ravalomanana) : « A mon avis, c’est un accord dans lequel les deux parties ont su taire leurs ambitions personnelles. Encore faut-il qu’ils en respectent scrupuleusement les termes. La population et la société civile ont donc un rôle crucial pour mettre la pression sur la HCC et la communauté internationale, ainsi que sur les deux parties pour garantir son application, d’abord pour la confrontation contradictoire des procès-verbaux du premier tour des élections du 16 décembre dernier et ensuite pour la levée de toute entrave physique et sécuritaire aux activités économiques à la circulation des biens et des personnes. Je voudrais insister sur le fait mal compris par de nombreux observateurs tant nationaux qu’internationaux qu’un gouvernement de réconciliation nationale ne sera mis en place que si le Pdt Marc Ravalomanana ne l’emporte pas dès le premier tour, ce que je ne crois pas, bien entendu ». Pasteur Andriamanjato Richard (président national du Fanavaozana): « Les intérêts de la nation ont été pris en considération. La proposition de créer le gouvernement de réconciliation nationale de transition, c’est la nouvelle idée qui vient de Dakar et qui devrait rallier tous les Malgaches. Il s’agit de bien organiser l’élection et d’éviter toutes sortes de fraudes, avec la présence des observateurs internationaux. C’est un résultat positif qui nous vient de Dakar. Espérons que les Malgaches mettront en pratique ces décisions. Je fais un appel à tous les Malgaches pour accepter les résultats de cette conférence de Dakar ». Laurent Ramaroson (S.G de l’AVI): « Je partage entièrement les termes de l’accord de Dakar » Manandafy Rakotonirina : « A Dakar, il y avait eu deux conditions : le décompte des voix et le gouvernement de transition. Je maintiens le premier tour dia vita » Rémi Ratoharinivo (député Leader-Fanilo) : « On a toujours revendiqué la confrontation des procès-verbaux. L’ancienne HCC a déjà été installée, on verra la suite ». Charles Andriamahefa (vice-président de l’Assemblée nationale) : « Je félicite les deux personnalités d’avoir trouvé un terrain d’entente. D’ailleurs, le peuple malgache souhaite un dénouement de la crise. L’accord de Dakar, c’était notre dernier recours. Ce gouvernement de réconciliation nationale est très important. J’invite le peuple malgache à accepter cet accord qui va nous éviter la guerre civile, les tueries. » Jacques
Sylla (PM): " C'est une grande victoire ", estime le Premier ministre Jacques Sylla Majorité des Malgaches Interrogé sur ce qui adviendra en attendant la proclamation des résultats par la HCC, Norbert Ratsirahonana répond : " C'est le statu quo. Cette question n'a pas été réglée à Dakar. Le gouvernement Sylla reste en fonction. A chacun ses acquis, mais dans le respect des termes de l'Accord notamment, l'article 5 ". Cette déclaration explique donc que le gouvernement de réconciliation nationale spécifié dans l'Accord de Dakar n'est opérationnel que dans le cas où aucun des deux candidats n'obtient la majorité absolue des voix au premier tour. " Marc Ravalomanana a toujours déclaré qu'il se soumettra au verdict de la HCC si celle-ci procède à la confrontation. Mais comme la majorité des Malgaches, je crois en la victoire dès le premier tour de Marc Ravalomanana ". Norbert Ratsirahonana, dans le souci simplement de se situer dans l'Accord, a indiqué que " si jamais aucun candidat ne sort vainqueur au premier tour, Marc Ravalomanana sera le Président du Conseil Supérieur de la Transition, et je crois que c'est un bon acquis ". Mais Norbert Ratsirahonana ne pense même pas au référendum prévu par l'Accord. Contrairement à ce que certains pensent, il ne s'agit pas d'un retour en arrière, mais d'une consolidation des acquis d'une lutte menée par un peuple qui aspire au changement. Réaction à chaud de Manandafy Impression à chaud de Manandafy Rakotonirina, président du MFM et conseiller spécial de Marc Ravalomanana après l'accord de Dakar : « Je n'ai pas encore lu l'accord, mais je pense que c'est là un autre moyen de sortir de la crise. Je crois savoir que l'amiral a accepté la confrontation de procès-verbaux, une chose que nous - le KMMR - avons exigé depuis longtemps et qui est une décision de la Chambre administrative. Mais il importe en plus que la Haute Cour Constitutionnelle statuera sur les autres contentieux évoqués, comme la disqualification de l'amiral Didier Ratsiraka. Que toutes les plaintes et recours autour de l'élection présidentielle soient traités ! »
|
|
Encore des adresses sur les actualités de Mada
[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]
[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]
[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]
LES ARCHIVES