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POINT DE VUE DU CDE SUR LA CRISE POLITIQUE

 

Le CDE considère que l’ « Accord de Dakar » du 18 avril 2002 est décisif pour que la paix civile s’instaure à nouveau. Il invite tous les malgaches à respecter les termes de celui-ci en toute responsabilité. Aussi, le CDE apprécie positivement le pas important accompli par MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana mais les intérêts supérieurs de la Nation exigent d’aller au-delà. En conséquence et suivant l’article 5 de l’Accord, il doit être appliqué immédiatement : le retour à la paix civile, le respect des droits de l’homme, la libre circulation des hommes et des biens particulièrement la levée des barrages sur les routes nationales, la liberté d’opinion et le respect de la pluralité de l’information particulièrement sur les médias publics. Dès le début de la crise, la spirale de la violence aurait pu être évitée si les médiations locales ont été prises en considération, tant par les intéressés que la communauté internationale, sachant que des négociations étaient incontournables. Il faut que les deux signataires fassent respecter la lettre et l’esprit de l’Accord publié ainsi que de toute annexe secrète (?), en évitant tout marché de dupe et la mauvaise foi irresponsables qui risquent de rallumer la violence.

L’arrêt n° 4 du 16 avril 2002 de la Chambre Administrative de la Cour Suprême ramène à la situation institutionnelle d’avant la proclamation des résultats de l’élection présidentielle qui sont annulés de fait. L’Accord est explicite sur la préséance protocolaire quant à la qualité des deux principaux signataires. Mais la partie publique de l’Accord est muette quant à l’urgence de mettre fin au bicéphalisme actuel dans la conduite des affaires de l’Etat (gouvernement, forces armées, Banque centrale, autorités provinciales, entreprises publiques, etc.), ce, jusqu’à la proclamation des nouveaux résultats électoraux.

La décision des membres de la Haute Cour Constitutionnelle, reconduits par arrêt de la Chambre Administrative de la Cour Suprême, de déroger au quorum obligatoire qui a toujours régi cette institution, est une bavure qui peut être lourde de conséquences. Les intéressés doivent respecter les règles établies de la HCC d’avant leur reconduction, pour éviter toute contestation des nouveaux résultats de l’élection du 16 décembre 2001. En cas d’absence de quorum, la Chambre Administrative doit constater celle-ci et assumer à nouveau ses responsabilités. On ne change pas de règle d’arbitrage en cours de match que l’une des équipes va fatalement contester. Le retour de la paix civile est au-dessus de toute autre considération.

La situation de coupure de l’appareil d’Etat en deux est un facteur de blocage, particulièrement de l’économie, et doit être normalisée au plus tôt, et en tout cas, sans attendre la proclamation des nouveaux résultats de l’élection qui n’interviendrait que dans 2 à 3 semaines en étant optimiste. Le statu quo, figeant théoriquement chacun sur leurs acquis, ne faciliterait pas la gestion des affaires de l’Etat et n’est pas viable. Cette période de flou peut être celle de tous les danger. Les va-t-en guerre de tous bords risquent d’exploiter les zones d’ombre de l’Accord publié en voulant pousser l’avantage sur le terrain. Pour faciliter la transition post-électorale, il faudrait que MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana aillent plus loin que l’Accord de Dakar et aient la volonté de normaliser dès aujourd’hui la vie de la Nation, notamment en nommant consensuellement un gouvernement restreint pour expédier les affaires courantes.

Le retour à la normale de la vie nationale ne signifie pas que les questions de fond soient réglées. Si l’alternance ne fait aucun doute, le changement se ferait-il uniquement au niveau des hommes ou sur le fond ? Le chaos socio-politique a démontré par l’absurde que le fonctionnement régulier des institutions n’a pas permis d’endiguer l’exaspération de la population, du fait d’une représentation truquée au niveau des élus, due à la pratique de fraude électorale généralisée qui était validée par des juges électoraux sous influences de 1997 à nos jours. En effet, le problème de fond réside dans la spoliation, la perversion et la manipulation des règles électorales détournant le choix réel de la population. Il faudrait définir, une bonne fois pour toute, les règles de base qui sient à la démocratie, particulièrement, le respect de l’alternance démocratique et l’équité d’expression sur les médias publics. La démocratie doit être désormais au service du développement et non que ce dernier soit l’otage perpétuel du jeu de l’alternance politique.

Une certaine classe politique et élite a même essayé d’exacerber la « fracture » ethnique tout en véhiculant l’idée de balkaniser Madagascar, la thèse s’appuie sur des réflexes passéistes sans rencontrer d’écho. La population a démontré sur l’ensemble du pays que, les malgaches sont jaloux de l’Unité nationale et de l’intégrité territoriale. Ainsi, les tenants de la politisation de l’origine ethnique se trouvent être marginaux. Pour le CDE, l’Etat républicain et laïc permet de vivre « La pluralité et les différences de culture et de religions qui ne sont pas niées, mais vécues de telle façon que demeure possible un espace régi par le seul bien commun, tout en étant respectueux des particularismes des uns et des autres ». La clarification politique est à baser sur des projets de société et des valeurs partagés, et non, sur la pratique à géométrie variable qui est fonction de l’acquisition ou non de « seza », comme c’est le cas à Madagascar.

Pour que l’état de droit puisse désormais prévaloir sur toute autre considération, il est aussi nécessaire de reconsidérer sur le fond, le mode de fonctionnement régulier des institutions et le découpage territorial hérité de la loi cadre de 1956. Un des points essentiels est aussi de retrouver l’unité, la cohésion et la mission des forces armées en dépolitisant celles-ci par son retour à la caserne, « pour la patrie ».

Pour conclure, le CDE présente ses condoléances aux familles endeuillées et apporte toute sa sympathie aux victimes physiques et matérielles des violences que le pays a vécu ces derniers mois.

Antananarivo, le 23 avril 2002

Le Président de la Coordination Nationale Serge Zafimahova


Journal de l'Ile de la Réunion 24/04/02
Les barrages resteront en place jusqu'au retour du chef 
Madagascar : Les durs de Ratsiraka organisent la résistance
Les jusqu'au-boutistes du camp Ratsiraka organisent, par la voix des gouverneurs des provinces, la résistance à l'accord de réconciliation signé par leur chef le 18 avril à Dakar avec Marc Ravalomanana. Le gouvernement de ce dernier, pour apaiser la tension, a par ailleurs décidé hier de se contenter d'expédier les affaires courantes jusqu'à la proclamation des résultats officiels du premier tour issus du nouveau décompte des voix


Midi madagascar   24/04/0/2002
Maintien des barrages antiéconomiques
Série de violations de l’Accord de Dakar par le camp de Ratsiraka

La non application d’une convention, dûment signée, selon ses termes exacts, équivaut à une violation de ladite convention. L’article 5 de l’Accord de Dakarest stipulé ainsi: «MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana s'engagent, dès la signature du présent accord, à faire respecter la liberté de circulation des biens et des personnes, l'arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens, le dynamitage des ponts, ainsi que la levée de tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national". Normalement, cet accord ayant été signé le 18 avril dernier, tous les barrages sur tout le territoire national devraient être à cette heure-ci levés. 

Val
Andriamahaitsimiavona
 

 

Conséquences de leur acte

Or, la réalité est tout autre. A Sambava, les partisans de l’Amiral jouent toujours à la chasse à l’homme, faisant ainsi fi des dispositions de cet article 5, notamment « l’arrêt immédiat de toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens ». Les gouverneurs, emportés par leur sens de perdition, font de la résistance aveuglément, jouant sur des hypothèses qui n’ont pas été réglées noir sur blanc à Dakar. Se sont-ils rendus compte que la levée des barrages a été exigée par nos principaux bailleurs de fonds, notamment l’Union Européenne, la Banque Mondiale, l’AFD, le PNUD, les Etats-Unis, le Japon, et la Suisse, tous présents au siège de l’UE aux 67 ha pour soutenir une déclaration commune ? Se sont-ils rendus compte de l’ampleur des conséquences de leur acte vis-à-vis de la communauté internationale qui s’en tient à la stricte application des termes de l’Accord ? Personne n’ose pour le moment se hasarder à condamner directement Didier Ratsiraka, dans la mesure où ce sont les extrémistes de son camp qui occupent la façade. Mais si l’Amiral se tait et par là même continue à cautionner de tels agissements, il perdra sa notoriété vis-à-vis de l’OUA et de l’ONU.

In extenso

Pour le camp Ravalomanana, les barrages et les fouilles installés à travers la capitale et ses environs ont commencé à disparaître la nuit même de la signature de l’Accord. Pendant les jours qui suivaient, la libre circulation, la nuit, a été restaurée, sauf bien entendu au niveau des barrages routiers protégeant les zones de sécurité comme celle se trouvant à Faravohitra, au domicile du Président Marc Ravalomanana.  Il a donc suffi à ce dernier de compter sur ses partisans et de leur faire confiance pour que l’Accord de Dakar soit respecté par ceux-ci. Ce n’est pas le cas dans le camp d’en-face où la panique s’installe terriblement. "Plus que de la résistance, c'est un baroud d'honneur, pour montrer leurs forces, qu'on ne les oublie pas dans l'éventualité d'un départ de M. Ratsiraka. Ils jouent avec le feu et cela peut être dangereux car la population est excédée par des mois de privations en raison des pénuries", a déclaré, à l’AFP, un  observateur étranger proche des négociations, en parlant des « durs ratsirakistes ». Après l’Accord de Dakar, des politiciens « neutres » et des candidats à l’élection présidentielle du 16 décembre, sinon leurs représentants, se sont exprimés. Mais jusqu’ici, au lieu de condamner le non respect par le camp Ratsiraka des termes de l’Accord, risquant ainsi de devenir les complices des extrémistes, ils se contentent de signaler leur présence au cas où il y aurait… Transition. Car, en Transition, dit-on, tous les vieux briscards de la politique pourront revenir. Et vont jusqu’à imaginer une interprétation in extenso des textes de Dakar, laquelle n’aurait pas été prévue par les signataires mêmes de l’Accord. Que ce soit du côté de Ratsiraka que de celui de Ravalomanana, la prudence vis-à-vis de l’application de cet Accord est de mise

 

Confrontation des résultats
Les documents du Consortium remis à la HCC hier

Bodo Andrianarisoa      

 A la suite de l'appel de la HCC, les membres du Consortium des observateurs, à savoir Madeleine Ramaholimihaso, André Rasolo et Horace Gatien, ont remis leurs documents électoraux à la HCC hier après-midi.

                         

Il s'agit de disquettes et de procès-verbaux, qui concernent 71% des PV de la dernière élection présidentielle. Le Consortium est ainsi la première institution à avoir répondu à l'appel de la HCC, car les partis concernés ne se sont pas encore manifestés. Pour ce qui est de la méthode de travail, les disquettes seront exploitées en premier lieu, car leur manipulation est nettement plus aisée. En cas de discordance des résultats, les procès-verbaux seront consultés et confrontés. Les 6 membres de la HCC et les membres du Consortium, présents à la rencontre, ont en outre discuté longuement de la transparence totale de leur collaboration.

 

Air Madagascar: Roland Ranjatoelina confirmé par les actionnaires 

La compagnie nationale aérienne est en passe de retrouver ses ailes en réglant son problème de bicéphalisme: l'ancien directeur général est révoqué et le nouvel administrateur délégué est confirmé par l'assemblée générale des actionnaires. Les vols sur l'Europe reprendront dès le 6 mai prochain, a par ailleurs annoncé le nouveau premier responsable, Roland Ranjatoelina, hier à la presse.

Salomon Ravelontsalama et Didier Rambelo 

 

Madagascar sera de nouveau lié directement à l'Europe par la voie aérienne. Qui plus est, c'est le pavillon national qui va assurer la desserte en attendant le rétablissement des vols réguliers des autres compagnies aériennes assurant la ligne Antananarivo-Paris (notamment Air France et Corsair). "La reprise de la liaison se fera à partir du 6 mai prochain avec un vol Rome-Paris-Antananarivo, le retour est prévu le lendemain avec Antananarivo-Paris", a annoncé hier l'administrateur délégué.

Cette liaison se fera avec un Boeing 767-300 affrêté auprès d'une compagnie italienne, Panorama Blue avec une fréquence hebdomadaire, du moins dans un premier temps. "La location est nettement avantageuse par rapport à celle de l'ancien appareil du même type", a-t-on précisé en soulignant que "la fréquence des vols augmentera suivant la demande", quitte à "louer un autre appareil".

Roland Ranjatoelina est d'autant plus optimiste qu'il vient d'être investi des pleins pouvoirs par les actionnaires. L'assemblée générale des actionnaires, tenue lundi dernier, a en effet décidé de confirmer sa nomination. Selon les informations livrées, les actionnaires ont pris 5 décisions. D'abord, la poursuite de l'exploitation dont l'arrêt a été décidé par l'ancien directeur général le 02 avril dernier. Ensuite, la révocation de James Andrianalisoa en tant que directeur général. Enfin, le renouvellement de tous les administrateurs représentant de l'Etat, la confirmation de la nomination de Roland Ranjatoelina à la tête de la compagnie et la remise des pleins pouvoirs à ce nouveau dirigeant pour la gestion de cette société, en attendant la recomposition du conseil d'administration.

Les décisions prises par l'assemblée générale doit conduire à la normalisation des activités de la compagnie aérienne, étant entendu que lesdites décisions légalisent la nomination de Roland Ranjatoelina. Aussi bien au niveau des banques que des fournisseurs et surtout des compagnies partenaires locataires d'appareils auprès desquelles Air Madagascar loue des avions qui s'en tenaient au droit des sociétés selon lequel tout changement doit passer par l'assemblée générale des actionnaires. La procédure étant déjà remplie, aucun problème, notamment celui du pouvoir de signature, ne doit donc plus se poser pour Air Madagascar.

Cette situation amène ainsi à poser la question relative au sort du Boeing 767-300 loué par Air Madagascar et qui est retenu à Paris par son propriétaire depuis presque un mois maintenant. De source auprès de la compagnie, on laisse entendre qu'Air Madagascar pourrait abandonner définitivement la location de cet appareil dont le blocage a conduit au blocus aérien du pays. 

L’EXPRESS DU 24 avril 2002

 

L'Europe disposée au rétablissement de la liberté de circulation
L'Union européenne a fait part mardi, dans un communiqué, de sa disposition à apporter son appui pour le rétablissement de la circulation des biens et des personnes sur les grands axes routiers reliant la capitale aux principales villes de province, durement touchés par la dégradation volontaire ou la destruction totale des ponts, quand ce n'était pas en raison de l'absence d'entretien en saison des pluies. L'Union déclare soutenir "les actions des services du ministère des Travaux publics" à cette fin en apportant, notamment, un appui à la logistique nécessaire, et ce, en se référant plus particulièrement au cadre de la mise en œuvre de l'accord de Dakar. Ainsi, une enveloppe financière de 50 000 euros (environ 309,5 millions Fmg) devrait être consacrée aux actions de première urgence, mais, sur le moyen terme, il est également prévu de prendre en charge le financement de la reconstruction des deux ponts dynamités sur la RN7 pour un montant total estimé à 2 millions d'euros (12,3 milliards Fmg). D'un autre côté, le remplacement du pont métallique provisoire de Brickaville (pk 242) et la réhabilitation du grand pont mixte ferroviaire sont déjà prévus pour être financés sur la subvention du Fonds européen de développement, pour un montant de 2,5 millions d'euros (15,4 milliards Fmg).
Dans un communiqué daté du mardi 23 avril, l'Union européenne a fait part de sa disposition à apporter son appui pour le rétablissement de la circulation des biens et des personnes sur les grands axes routiers qui relient la capitale aux principales villes de province, durement touchés par la dégradation volontaire ou la destruction totale de ponts, indépendamment de l'absence d'entretien en saison des pluies. Invoquant plus particulièrement le cadre de la mise en œuvre de l'accord de Dakar, l'Union déclare soutenir "les actions des services du ministère des Travaux publics" à cette fin - la nuance est à souligner -, en apportant notamment un appui à la logistique nécessaire, et elle envisage de consacrer une enveloppe financière de 50 000 euros, soit quelque 309,5 millions Fmg, aux actions de première urgence. A titre d'illustration, il conviendra de préparer la réparation du pont métallique provisoire de Brickaville (pk 242) et enlever les éboulis qui ont envahi la chaussée à l'entrée et à la sortie. Le remplacement du pont et la réhabilitation du grand pont mixte ferroviaire sont, du reste, déjà prévus pour être financés sur la subvention du Fonds européen de développement pour un montant de 2,5 millions d'euros (environ 15,4 milliards Fmg). Sur le moyen terme, l'Union européenne prévoit également de prendre en charge le financement des deux ponts dynamités sur la RN7 - Fatihita et Ambohimandroso - pour un montant total estimé à 2 millions d'euros (12,3 milliards Fmg).
Aides d'urgence
Au plan bilatéral, le communiqué fait état, par ailleurs, d'un certain nombre d'initiatives qui devraient concourir à améliorer le fonctionnement des services hospitaliers dans plusieurs chefs-lieux de province. Ainsi, le ministère français des Affaires étrangères a envoyé une dotation en médicaments et en consommables, pour un montant de 45 000 euros (environ 278,5 millions Fmg), au profit des services de chirurgie, d'obstétrique et d'urgence, des hôpitaux d'Antananarivo (Befelatanana et Soavinandriana), Mahajanga et Fianarantsoa. Pour sa part, la Région Réunion a décidé de dégager une enveloppe financière de 100 000 euros (619 millions Fmg) pour couvrir les besoins des hôpitaux d'Antananarivo (Joseph-Ravoahangy-Andrianavalona), Antsiranana, Toamasina et Toliara, et accompagner différentes actions sanitaires et sociales. L'Ambassade d'Allemagne, de son côté, apportera une contribution financière de 35 000 euros (216,6 millions Fmg) pour la couverture des besoins chirurgicaux d'urgence de 7 hôpitaux universitaires et régionaux désignés par l'Organisation mondiale de la Santé (Oms). A noter, également, que la France prévoit de participer de manière significative à un programme d'aide alimentaire en direction des populations touchées par la crise.

Enlèvement des barrages : la crédibilité de Didier Ratsiraka mise en jeu
La déclaration des 5 gouverneurs remettant en cause cet article 5 de l'accord de Dakar, suscite bien des interrogations parmi la population, les opérateurs économiques et certainement la Communauté internationale qui, dans son ensemble, s'est félicitée de la conclusion de cet accord.
Didier Ratsiraka n'a-t-il pas déclaré à maintes reprises dans ses discours qu'à partir du moment où Marc Ravalomanana ferait des concessions, il ordonnerait immédiatement la levée des barrag es ?
La question est de savoir si Didier Ratsiraka a encore une mainmise sur les 5 gouvernorats, ou s'il s'agit là d'une manœuvre ourdie pour marchander sur d'autres points non prévus dans l'accord de Dakar.
Marc Ravalomanana a déjà pris ses responsabilités. Les barrages érigés par les "andrimasom-pokonolona" dans la capitale et ses environs ont été démantelés aussitôt après la signature de l'accord de Dakar.
Il a fait preuve de patriotisme en faisant prévaloir les dispositions de l'accord qualifié d'historique par les observateurs.
Au bout du compte, c'est la crédibilité de Didier Ratsiraka sur le plan national comme international qui est "compromise" par ce volte-face des gouverneurs de ne pas obtempérer à l'esprit et au texte de l'accord de Dakar en inventant des discussions inopportunes sur la légalité.
Alors que l'Accord signé dans la capitale sénégalaise visait principalement le retour à la normale de la vie quotidienne par la libre circulation des biens et des personnes.
Personne ne parle encore de mauvaise foi du côté du camp de Didier Ratsiraka, mais on n'en pense pas moins devant le blocage qui persiste, au détriment de la relance économique.


ANTANANARIVO (AFP) 23/04/2002

 - Les extrémistes du camp du président sortant de
Madagascar, Didier Ratsiraka, organisent par la voix des gouverneurs des provinces la "résistance" à l'accord de réconciliation signé par leur chef le 18 avril à Dakar avec le "président" autoproclamé Marc Ravalomanana.

En refusant lundi soir de lever les barrages qui asphyxient la capitale et les hauts plateaux, fiefs des pro-Ravalomanana, les "durs" du régime Ratsiraka remettent gravement en question l'accord de Dakar, estime-t-on dans les milieux diplomatiques et parmi les "ratsirakistes" modérés.
"J'espère que Didier Ratsiraka est au courant de la décision des gouverneurs, car si ce n'est pas le cas, c'est très très dangereux parce que cela veut dire qu'il ne contrôle plus ses troupes", a dit l'un des plus
proches lieutenants du président sortant. Plusieurs lieutenants du président sortant ont répété ces derniers jours à l'AFP qu'ils s'étaient sentis
"trahis" par leur chef à Dakar.
Les gouverneurs des cinq provinces autonomes de Madagascar ont annoncé lundi soir qu'ils ne lèveraient pas les barrages tant que le "gouvernement" de M. Ravalomanana restait en place.
Or l'accord de Dakar imposait leur levée dès la signature, le 18 avril. Le lendemain, le "Premier ministre" de M. Ravalomanana avait donné"quelques
jours" à M. Ratsiraka pour s'exécuter, faute de quoi il considérerait l'accord "caduc".
"Parmi les gouverneurs, il y a au moins deux jusqu' auboutistes", assure un expert étranger. "Il y a des extrémistes qui organisent la résistance à l'accord", analyse un diplomate. Pas seulement des gouverneurs, mais aussi des ministres de Ratsiraka et des membres de sa famille -on cite en particulier sa fille Sophie -, qui ont tout à perdre si M. Ravalomanana l'emporte, jugent unanimement observateurs étrangers et journalistes malgaches indépendants.
"Plus que de la résistance,c'est un baroud d'honneur, pour montrer leurs forces, qu'on ne les oublie pas dans l'éventualité d'un départ de M. Ratsiraka", estime un autre observateur étranger proche des négociations.
"Ils jouent avec le feu et cela peut être dangeraux quand la population est excédée par des mois de privations en raison des pénuries", avertit le
diplomate.
Durant le week-end, le gouverneur de Mahajanga avait fait lever le barrage principal sur la route qui mène à Antananarivo, pour se conformer à
l'accord. Mais sur intervention de ses pairs et d'"autres personnalités", il l'a fait remettre en place lundi, a-t-on appris de sources concordantes.
Le mutisme, voulu ou non, du président sortant, cinq jours après la signature de l'accord, favorise la libre interprétation d'un accord flou à certains égards mais clair au moins sur un point: le gouvernement de transition, qui doit être composé par les deux camps, ne verra le jour que si les résultats officiels du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001, dont un nouveau décompte est en cours, ne donnent pas la majorité absolue à l'un des deux rivaux.
Le gouvernement de transition aurait alors pour tâche principale d'organiser un référendum pour départager les deux candidats
.


Times of India – 23/04/2002 

Six dead as violence rocks Madagascar

AFP [ TUESDAY, APRIL 23, 2002  5:08:00 AM ]

ANTANANARIVO: An elderly Canadian monk and at least five other people were killed Friday as unrest flared in a bitter power struggle between rival claimants to the Madagascar presidency.

Clashes around the governor's hillside palace in the central town of Fianarantsoa were the first to pit military units loyal to either side against each other in a serious escalation of the conflict that has been simmering since a disputed presidential election in December.

Aides to the rival leaders, incumbent President Didier Ratsiraka and Antananarivo mayor Marc Ravalomanana, each said several people were killed, but these claims could not be independently confirmed.

A pro-Ratsiraka colonel said Ravalomanana's backers had launched an attack on a police barracks in Fianarantsoa from the adjacent Sacre Coeur monastery. A monk at the monastery, named as 76-year-old Joseph Morin, was shot several times as he leaned out of a window, according to members of his religious community.

The local hospital director, Leon Rakoto, said two soldiers and a child were slightly wounded after supporters of Ravalomanana launched the dawn attack in a bid to oust the local governor, Emilson. Pety Rakotoniaina, whom the pro-Ravalomanana group want to install as governor of Fianarantsoa, said his side had killed five "rebel soldiers" and only suffered three injuries in the attack.

However Emilson, said by telephone: "We suffered no losses, not even any wounded, but they have seven dead and about 20 injured on their side." The pro-Ratsiraka governor has been holed up in his palace for two weeks, after Ravalomanana backers took over the city and won over most of its police force to their side.

A military source said Emilson was backed by about 170 heavily armed gendarmes and troops. After fighting throughout the morning, the town calmed down. Emilsoln told AFP by phone at around 8:00 pm, "It's quiet now, there is no more shooting."

"We are ready to put up resistance to the end," he added. Earlier, he had said his forces had "repelled" the "attackers". But Rakotoniaina said his backers had forced Emilson and his officers out of the palace. "There is still resistance in the palace, around fifty soldiers. We have not yet managed to enter the palace, but we will," Ravalomanana's "interior minister" Jean-Seth Rambeloalijaona told AFP.

Fianarantsoa is a flashpoint in an increasingly violent showdown pitting backers of Ravolomanana, who says he defeated Ratsiraka outright in a December presidential election, against loyalists to the incumbent leader.

Ratsiraka supporters have for weeks starved the highland capital of fuel and other essential supplies by manning roadblocks and blowing up bridges on key routes from the coast.

A former Marxist who has ruled the island for all but three years since 1975, Ratsiraka has insisted on a second round of presidential elections on the basis of official results. These gave Ravolamanana a lead, but not an outright win.

Both sides see Fianarantsoa as key to the power struggle. For Ravololamana, control of the province to the south of Antananarivo would re-open access to the coast and supplies. Ratsiraka has ordered that it "must not fall".

Ravolamanana, who declared himself head of state in February, has set up his government in the capital, while atisiraka has taken his to the eastern coastal port of Toamasina.

The Antananarivo mayor and businessman has strong popular support, but analysts increasingly fear a civil war because neither side will budge or respond to foreign pressure to negotiate.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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News des Provinces

 Journal de l'ile de la Réunion  23/4/02  

La Haute cour constitutionnelle, dans sa nouvelle composition, a commencé à recompter les résultats dela présidentielle.
C’est une première étape importante, mais quatre jours après la signature de l’accord de Dakar, le camp Ratsiraka maintient les barrages qu’il a érigés sur les routes menant à Antananarivo.

Les barrages ne sont toujours pas levés

Madagascar : Le nouveau décompte des voix a commencé

La nouvelle HCC a été rétablie dans la composition qui était la sienne avant les modifications apportées par M. Ratsiraka peu avant le premier tour de la présidentielle, et à la suite desquelles l’ensemble de son effectif était favorable au camp du président sortant, ont expliqué ses membres hier à Antananarivo.
La “nouvelle” Commission remplira sa mission bien que son effectif ait déjà été réduit à six membres sur neuf, soit au minimum du quorum requis, a affirmé Dieudonné Rakotondrabao, l’un des hauts conseillers. Elle est privée de son président lui-même, Victor Boto, qui a démissionné le 17 avril “pour raisons de santé”, et par l’absence à la conférence de presse de deux autres membres, dont Thomas Indrianjafy proclamé président de cette institution, remaniée par Ratsiraka peu avant le début de la campagne présidentielle. Sur les six membres restants, quatre avaient participé à l’investiture de M. Ravalomanana le 22 février.
DÉCLARATION DE PATRIMOINE
Les analystes de la vie politique malgache ont avancé que le manque de confiance envers ses membres étaient l’une des raisons fondamentales qui a poussé Didier Ratsiraka à remanier la composition de la HCC dirigée par Victor Boto. Ce dernier n’a pas su empêcher la presse internationale de mettre la main sur les dossiers de déclaration de patrimoine de chaque candidat dont celui de Didier Ratsiraka. La fortune - du moins la partie émergente de l’iceberg - de l’Amiral a été étalée au grand jour dans certains journaux de la région. Pour ne pas avoir su garder le dossier que l’Amiral a estimé “confidentiel”, Victor Boto a été “sanctionné” par Ratsiraka qui l’a remplacé au poste de président par un autre magistrat Georges Thomas Indrianjafy. À une certaine époque de la Révolution socialiste le Camarade Indrianjafy a été trésorier du parti présidentiel Arema.
La HCC présidée par M. Indrianjafy et composée de ratsirakistes à 100% a prêté serment devant le candidat Ratsiraka quelques jours avant le coup d’envoi de la campagne présidentielle de décembre 2001. Le siège de cette HCC a été transférée par le gouvernement de Ratsiraka dans un hôtel à Mantasoa où les résultats du premier tour ont été proclamés. La chambre administrative de la Cour suprême malgache a annulé le décret de nomination de plusieurs membres de cette HCC ratsirakiste ainsi que tous les actes judiciaires qui lui émane dont la proclamation des résultats du scrutin du 16 décembre. Le vote proprement dit n’a pas fait l’objet d’une annulation par la Cour suprême car le dépôt de candidadutre et la convocation des électeurs ont été éffectués sous l’empire de l’ancienne HCC dirigée par Victor Boto, c’est-à-dire avant que celle-ci ne soit remaniée.
THÉORIQUEMENT FAVORABLE
La HCC réduite à six membres est désormais théoriquement favorable à M. Ravalomanana, bien que son camp n’ait participé à la nomination d’aucun de ses membres. La cour a décidé qu’elle serait habilitée à valider les résultats du premier tour et donc à les proclamer officiellement, même si elle perdait encore des membres, par démission ou empêchement, a expliqué M. Rakotondrabao.
En vertu d’une décision récente de la Cour suprême de Madagascar et de l’accord de Dakar, la HCC doit effectuer le décompte “contradictoire” des suffrages et prononcer les résultats. Un autre membre de la HCC, Florent Rakotoarisoa a déclaré que la proclamation des résultats était “une question de semaines et pas de mois”.
Il faut également savoir qu’à part le décompte des résultats, la HCC devrait statuer sur la requête demandant la confrontation contradictoires des résultats et la requête relative à la disqualification du candidat Ratsiraka déposée par les avocats du candidat Ravalomanana. Notons que la requête de Ravalomanana a été introduite par Me Andriamadison, mais aussi et surtout défendue farouchement par les avocats les plus connus du pays dont Me William Razafinjatovo dit Olala, les anciens premiers ministres Norbert Ratsirahonana et Me Francisque Ravony ainsi que par Me Jacques Sylla, actuel premier ministre.
ENCORE A PARIS ?
En acceptant de se conformer à l’arrêt de la Cour suprême relative à l’annulation des résultats du 16 décembre (expressément citée dans l’accord de Dakar), Didier Ratsiraka semble reconnaître que “son HCC à lui” est illégale. Il en est de même pour la décision de rejet par cette HCC, de la requête demandant sa disqualification qui s’avère illégale elle aussi et pourrait faire l’objet d’un nouveau jugement. Autrement dit, Ratsiraka n’est pas à l’abri d’une disqualification.
Sur le terrain, les choses n’évoluent guère : l’accord de Dakar imposait à M. Ratsiraka de faire lever les barrages dès sa signature, mais cela n’a pas été le cas. Nombre de ses partisans, y compris parmi ses plus proches conseillers, sont opposés à une levée immédiate des barrages, du moins sans garanties, ont indiqué plusieurs d’entre eux. “Nous attendons le retour du grand chef pour prendre une décision”, a déclaré hier un responsable du camp Ratsiraka. “Il faut lever immédiatement les barrages, nous l’avons fait de notre côté”, a de son côté déclaré Marc Ravalomanana au cours d’une conférence de presse, à son retour dans la Grande Ile, vendredi dernier.
L’Amiral Rouge serait toujours en visite privée en France, et des sources proches de l’Amiral comme il a été indiqué dans l’édition du quotidien L’Express de Madagascar, aurait affirmé que Ratsiraka devait arriver hier à Tamatave. L’information n’a pas été confirmée hier dans la soirée. Autrement dit, Ratsiraka se trouverait encore à Paris.


Libération 22/04/2002

 

Madagascar: la Cour entame un nouveau décompte des bulletins
lundi 22 avril 2002 17:15:35 GMT

ANTANANARIVO (Reuters) - La Haute cour constitutionnelle malgache a entrepris un nouveau décompte des bulletins de l'élection présidentielle du 17 décembre, à l'origine d'une controverse qui a plongé le pays dans une grave crise politique.

Le recomptage a fait l'objet d'un accord, jeudi au Sénégal, entre le président sortant Didier Ratsiraka, et son rival Marc Ravalomanana, maire d'Antananarivo qui s'est autoproclamé vainqueur du scrutin en accusant Ratsiraka de fraude.

Ratsiraka affirme qu'aucun des deux candidats n'a obtenu la majorité absolue nécessaire pour être élu dès le premier tour et qu'un second tour devrait être organisé.

L'accord signé à Dakar prévoit un nouveau décompte pour déterminer si l'un des six candidats en lice a obtenu la majorité absolue au premier tour, a déclaré un responsable de la Haute cour lors d'une conférence de presse dans la capitale.

Dans le cas contraire, il y aura une période transitoire avec un gouvernement de réconciliation nationale nommé par les deux prétendants.

Dans un délai de six mois, un référendum sera organisé pour permettre à la population de départager Ratsiraka et Ravalomanana, a dit un responsable de la Haute Cour lors d'une conférence de presse.

Si la victoire de Ravalomanana dès le premier tour est confirmée, il sera immédiatement reconnu comme le président.

La Haute Cour, dont la Constitution reconnaît l'indépendance, n'a pas précisé combien de temps prendrait le recomptage.


REUTERS – 22/04/02 –

Madagascar: la Cour entame un nouveau décompte des bulletins

ANTANANARIVO (Reuters) - La Haute cour constitutionnelle malgache a entrepris un nouveau décompte des bulletins de l'élection présidentielle du 17 décembre, à l'origine d'une controverse qui a plongé le pays dans une grave crise politique.

Le recomptage a fait l'objet d'un accord, jeudi au Sénégal, entre le président sortant Didier Ratsiraka, et son rival Marc Ravalomanana, maire d'Antananarivo qui s'est autoproclamé vainqueur du scrutin en accusant Ratsiraka de fraude.

Ratsiraka affirme qu'aucun des deux candidats n'a obtenu la majorité absolue nécessaire pour être élu dès le premier tour et qu'un second tour devrait être organisé.

L'accord signé à Dakar prévoit un nouveau décompte pour déterminer si l'un des six candidats en lice a obtenu la majorité absolue au premier tour, a déclaré un responsable de la Haute cour lors d'une conférence de presse dans la capitale.

Dans le cas contraire, il y aura une période transitoire avec un gouvernement de réconciliation nationale nommé par les deux prétendants.

Dans un délai de six mois, un référendum sera organisé pour permettre à la population de départager Ratsiraka et Ravalomanana, a dit un responsable de la Haute Cour lors d'une conférence de presse.

Si la victoire de Ravalomanana dès le premier tour est confirmée, il sera immédiatement reconnu comme le président.

La Haute Cour, dont la Constitution reconnaît l'indépendance, n'a pas précisé combien de temps prendrait le recomptage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Midi de Madagascar 23/04/2002

Boto Victor démissionne de la HCC
La confrontation se fera avec les PV des Crmv,
des candidats, et des observateurs

Par une lettre en date du 17 avril 2002, adressée au président de la Chambreadministrative de la Cour Suprême et notifiée le même jour au siège de la HauteCour Constitutionnelle, Boto Victor, signant en sa qualité d’ancien président dela Haute Juridiction, a fait connaître que son état actuel de santé ne luipermet pas d’assumer ses fonctions. D’ores et déjà, le Haut ConseillerMananjara, en tant que Doyen, et en vertu de l’article 43 de l’Ordonnance2001-003 du 18 novembre 2001 portant loi organique relative à la HCC, leremplace à son poste. Cette lettre équivaut en droit à une démission du poste demembre de la HCC et, parallèlement, à une renonciation volontaire aux fonctionsde président de la HCC. La Haute Cour comprend désormais 8 membres, et tantqu’aucune manifestation de démission ou d’empêchement n’est signalée, ceux-cisont considérés comme des membres à part entière

Preuves

            Ils étaient six, hier, à être présents lors de la conférence de presse donnée à Ambohidahy. En l’absence de Indrianjafy Georges Thomas et de Berthe Rabemahefa – tous deux nommés par Didier Ratsiraka à l’époque de la Transition Razanamasy – Mananjara, Imboty Raymond, Rakivolaharivony Jeanine Hortense, Rajaonarivony Jean-Michel, Florent Rakotoarisoa et Rakotondrabao Andriatsihafa Dieudonné ont invité les candidats et les observateurs agréés officiellement à remettre, au siège à Ambohidahy, les documents en leur possession pour permettre aux juges constitutionnels de procéder au décompte contradictoire des résultats de l’élection du 16 décembre dernier. « Ces documents constituent des preuves devant la loi et  sont nécessaires pour les vérifications et la comparaison », a indiqué le Haut conseiller Jean Michel Rajaonarivony.

Obstacle

            Outre la constatation de la démission de Boto Victor, la Cour de céans a également décidé de siéger, même si le quorum  de six conseillers n’est pas atteint. Elle a motivé sa décision par le fait que « le retour à la paix sociale à Madagascar est tributaire de l’accomplissement des attributions immédiates de la HCC telles que fixées par les arrêts de la Chambre administrative et par l’Accord de Dakar du 18 avril 2002, à savoir le réexamen des dossiers électoraux et la proclamation des résultats du scrutin du 16 décembre 2001 pour l’élection du président de la République, en procédant au décompte contradictoire des voix obtenues ». « En tout état de cause (…), toute démission éventuelle ou tout empêchement de membre survenant au cours des travaux, ne peut faire obstacle à la validité des actes de la Haute Juridiction, nonobstant les dispositions légales relatives au quorum », lit-on dans la décision.

Retour

            La HCC se met donc au travail. Ses membres ont indiqué hier que « contrairement aux rumeurs qui ont circulé, selon lesquelles les documents ont été détruits, nous avons trouvé des dossiers ici, au siège de la HCC, et nous avons déjà commencé à travailler ». L’Accord de Dakar n’a pas assigné un délai à la HCC pour la proclamation des résultats du nouveau décompte. Si, pour l’ensemble des dispositions de l’Accord, le camp Ravalomanana s’exécute avec de la bonne volonté, le camp Ratsiraka, par contre, donne l’impression de traîner les pieds, d’autant que certains analystes de son équipe ont tendance à faire adopter des hypothèses non prévues par ledit Accord. Les chancelleries étrangères à Madagascar suivent de près l’application de la solution de Dakar. Pour elles, et la quasi totalité des malgaches, le retour à la normale de la circulation des biens et des personnes dans tout le territoire de Madagascar ainsi que le retour de la paix civile importent.

Val Andriamahaitsimiavona


L’Express de Madagascar – 23/04/2002

Air Madagascar - Reprise des vols internationaux annoncée pour la première semaine du mois de mai
Le comité ad'hoc mis en place dans ce sens est aujourd'hui en train d'étudier les différents aspects de cette reprise, tels que le chargement, la politique des prix, .... Du côté d'Air Madagascar, on avance avec une certaine assurance que le premier vol se déroulera au cours de la première semaine du mois de mai. Pour être plus précis, on annonce que cette reprise des vols internationaux se déroulera le 6 mai prochain. 
Par ailleurs, l'Assemblée générale des actionnaires de la compagnie a tenu une réunion hier. À l'issue de cette réunion, un haut responsable de la compagnie a déclaré que "tout est maintenant bien assis", et "qu'on procédera à la mise en place des nouveaux membres du conseil d'administration" de même que celle du nouveau président du Conseil d'administration d'Air Madagascar qui se fera par cooptation, indique-t-on.
Ppn et produits petroliers
Dorénavant, les Ppn (produits de première nécessité) et les produits pétroliers peuvent entrer et être commercialisés librement dans la capitale. En faire la demande d'autorisation préalable - qui devait être effectuée conjointement auprès du Président de la Délégation spéciale de la province d'Antananarivo (Pds) et du ministère concerné (celui du Commerce pour les Ppn et celui de l'Énergie pour les carburants) - n'est plus obligatoire. 
On remarquera que cette décision s'inscrit en droite ligne des Accords de Dakar qui, dans son article 5, engage toutes les parties à "faire respecter la libre circulation des biens et des personnes". 
Il faut rappeler que la demande d'autorisation préalable de faire entrer ces produits dans la capitale avait été instaurée dans le but de lutter contre le marché noir qui devenait florissant avec la mise en place des barrages anti-économiques sur certaines routes nationales. 
Ces autorisations permettaient aux véhicules transportant ces produits de circuler dans la capitale et de passer sans encombre les contrôles érigés par les fokontany. 
Toutefois, on rappellera que ces contrôles ont été maintes fois à l'origine d'abus : certaines cargaisons dont les documents étaient en règle et bénéficiaient déjà de l'autorisation du Pds avaient dû être débarquées et vendues sur place, c'est-à-dire, sur les barrages de contrôle. En définitive, ces cargaisons n'ont pu parvenir chez leur destinataire final. 
Avec la levée de ces autorisations préalables, on espère que les abus disparaîtront. Cependant, il est fort à craindre que le marché noir de ces produits ne reprenne à un niveau encore plus intense étant donné que les barrages anti-économiques ne sont pas du tout levés.
Selon le Général Marcel Ranjeva
Pour le général de corps d'armée, Marcel Ranjeva, ancien ministre des Forces armées, l'Accord de Dakar est le premier signal fort porteur d'espérance pour une issue rapide à une crise qui avait déjà coûté des vies humaines et menaçait de perdurer. À partir de maintenant, a t-il affirmé, "la légalité et la légitimité ont des chances de coïncider" si les deux parties sont de bonne foi. "Tout repose desormais sur la bonne foi et personnellement, je pense qu'il n'y a pas lieu d'en douter". Invité à donner son appréciation sur le comportement de l'Armée pendant toute une période tourmentée, il a repondu que si "quelque fois, son comportement pouvait prêter à confusion", on peut dire que l'Armée s'est toujours efforcé de composer -"et c'est là toute la difficulté"- avec l'esprit républicain. "Ni coup d'Etat, ni pronunciamento ni directoire n'ont effleuré l'esprit de l'Institution militaire". De toutes les façons, la crise actuelle a au moins offert à l'armée, selon le général Marcel Ranjeva, l'opportunité de faire son examen de conscience pour repartir d'un bon pied et être en phase avec le potentiel de développement de notre pays.:
ACCORD SECRET ? 
L'analyse de l'accord peut également laisser supposer qu'il y ait eu un arrangement secret établi à Dakar entre les deux protagonistes en vue d'une nouvelle échéance électorale dans les six mois. Cela expliquerait peut-être que l'accord de Dakar ait été aussi détaillé sur la procédure à suivre en vue d'une éventuelle période de Transition. 
La HCC pourrait donc être invitée très rapidement à promulguer sa décision afin d'éviter que le flou non artistique de la présente situation ne perdure. En outre cet arrangement secret pourrait également traiter de l'après-Ratsiraka, avec une amnistie pour ses actes (comme celle dont Abdou Diouf aurait bénéficié au Sénégal). L'artifice du recomptage des voix ne servirait alors qu'à apaiser la mauvaise humeur des partisans du KMMR. 
Ces idées ne sont cependant que des suppositions, et pour le moment il s'agit de se rendre compte que l'accord de Dakar est encore très fragile et qu'il est nécessaire de lui donner une chance. Le moindre petit dérapage peut le faire définitivement capoter. 
Maître Sylla devrait donc réfréner ses ardeurs et sa crainte de voir Norbert Lala Ratsirahonana lui souffler le poste. En effet, le chef de l'AVI connu pour ne pas être très regardant en matière de loyauté (Albert Zafy en a fait l'amère expérience) aurait déjà manifesté à Dakar son intérêt pour être le Premier ministre de la Transition. 
Marc Ravalomanana doit donc mettre de l'ordre dans la tête de ses partisans. Et il doit définitivement montrer qu'il est un leader qui dirige ses partisans et non un leader qui est dirigé par eux. 
L'analyse sommaire du texte de l'Accord de Dakar montre que c'est Didier Ratsiraka qui a été obligé de donner le plus : il lui a été imposé la confrontation des PV, l'arrêt des exactions effectués par ses partisans sur les biens et les personnes, une éventuelle élection sous surveillance internationale. 
Aussi le KMMR devrait-il également montrer à la fois des signes de bonne volonté pour ne pas se complaire dans des comportements provocants qui risquent hypothétique la levée des barrages. 
Car après que Ratsiraka et Ravalomanana se soient embrassés à Dakar, 
il ne faut pas que, comme d'habitude depuis l'Indépendance, le peuple malgache ne se fasse b... erner par les politiciens.
Déclaration de l'ambassade des États-unis sur l'accord de Dakar
Le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique se réjouit que M. Ravalomanana et M. Ratsiraka sont parvenus à signer un accord à Dakar, Sénégal, à l'invitation du Président sénégalais Wade et sous l'égide de l'Organisation de l'Unité africaine et des Nations unies. Cet accord devra mettre un terme à la crise politique à Madagascar. Nous sommes encouragés que les deux leaders ont laissé de côté leurs divergences et ont trouvé des compromis pour parvenir à cet accord. 
Nous comprenons que cet accord fournit un cadre pour une solution ouverte, transparente et démocratique au conflit électoral du mois de décembre. Nous trouvons que c'est très encourageant que l'accord aboutisse à la fin de la violence, au démantèlement des barrages, à une restauraton rapide de la paix, de la tranquillité, et de l'ordre à Madagascar. Nous nous tenons prêts à aider Madagascar à mettre en application cet accord si la demande s'en fait et à suivre de près son application.
Déclaration du porte-parole du ministère ses affaires étrangères de la république populaire de Chine
Sous les auspices de l'Organisation de l'unité africaine (Oua), de l'Organisation des Nations unies (Onu) et des leaders de certains pays africains, les parties concernées de Madagascar ont signé, le 18 avril, un accord pour résoudre la crise politique actuelle du pays, ce qui signifie des progrès positifs obtenus vers la résolution politique de la crise malgache. La Chine exprime son accueil à cet égard et apprécie, soutient les efforts de la communauté internationale. La Chine souhaite sincèrement que l'accord soit appliqué sans encombre de manière que l'ordre politique, économique et social de Madagascar redevienne normal le plus tôt possible pour favoriser la construction et le développement économique du pays.:

 

 

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