
LES 63 SENATEURS RATSIRAKISTES VEULENT LE DEMANTELEMENT DES BARRAGES
Avec Honoré Rakotomanana à leur tête, les 63 sénateurs ratsirakistes demandent le démantèlement des barrages et la libre circulation des biens et des personnes à l’échelle nationale. Ces deux résolutions figurent parmi celles qu’ils ont communiquées à la presse hier, après une réunion qu’ils ont tenue le 18 mai et après la session ordinaire parallèle organisée à Mahajanga il y a une quinzaine de jours.
(... suite dans Midi Madagasikara...)
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LE GENERAL MAMIZARA ORDONNE LA SOUMISSION DES FORCES ARMEES AUX AUTORITES LEGALES
Face à l’insécurité qui règne dans le pays, notamment par l’existence des miliciens armés, la partition du pays, le dynamitage des ponts et à la division des Forces armées, le général Mamizara ordonne la soumission de ces dernières, pour la nième fois, aux autorités légales.
(... suite dans Midi Madagasikara...)
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COLLECTE DE PRODUITS AGRICOLES :
Un dispositif d’urgence sera mis en place déclare le ministre Ralison Alphonse
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Face aux entraves à la libre circulation des biens et des personnes, et surtout à l’approche de la période de collecte des produits agricoles (riz, maïs... ), le ministère du Commerce et de la Consommation, tel que le ministre Ralison Alphonse l’a fait savoir à travers un communiqué, n’entend pas rester les bras croisés et met déjà en étude un dispositif d’urgence pour assurer le bon déroulement de cette campagne en vue d’assurer l’acheminement des produits vers les principaux marchés du pays. (... suivre...)
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SECES
POUR UN SEUL BACCALAUREAT MALGACHE
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"Le baccalauréat est un diplôme national. Seul le ministère de l'Enseignement Supérieur est l'autorité habilitée à organiser l'examen du baccalauréat".
(... suite dans Midi Madagasikara...)
NOSINTSIKA
antananarivo
, alakamisy 23 may 2002
bonjour,
Nouvelles de today , tirées du Journal Parlé (JP)
de la RNM (19h ) , du JT de 20 h sur Ma TV et des quotidiens TRIBUNE et MIDI
(Je suis désolée que depuis 2 jours , le serveur de notre provider
INTERNET ne nous permette pas de vous envoyer ces nouvelles dès le soir
même ...)
Poursuite de la tournée du PM Jacques SYLLA : Il est arrivé à Morondava
malgré l'intention des opposants de bloquer l'aéroport . Il est
accompagné de ministres et de forces de l'ordre : 25 soldats , 25 gendarmes
et 25 policiers qui iront démanteler les 2 barrages (à 3 kms de Morondava
et à Miandrivazo) . Le Général MAMIZARA (MINDEF) a aussi renvoyé des
renforts dans ce but .
Le pont de Morondava sera réhabilité car c'est de là que les carburants
seront importés dorénavant .
Le PM SYLLA a tenu un discours ferme devant la population pour insister sur
le pouvoir légal qui est désormais entre les mains du Pdt MR , exhorter
les militaires rebelles à rejoindre les casernes une dernière fois .
Moxe RAMANDIMBILAHATRA , Directeur de Cabinet du Ministère de l'Intérieur
(MININTER) et membre du Conseil National de Sécurité (CNaS) a été
interviewé sur la RNM pour donner son point de vue sur les actions
tangibles faites par le CNaS depuis sa création .
Il a rappelé le contexte qui a prévalu à la création du CNaS : le Pdt MR
avait fait une déclaration au mois d'Avril dernier annonçant la décision
du Gvt de poursuivre les ennemis de la Nation pour leurs actes terroristes
(dynamitage de pont , pressions violentes et meurtrières sur les citoyens
en province , etc ...) . Le Général Andrianaivo Harimisa est le Directeur
du CNaS . Ce Conseil ne fait pas d'actions directes mais réfléchit sur le
plan sécuritaire , à partir de nouvelles et d'enquêtes obtenues sur tout
le territoire , en coopération avec toutes les institutions . Il propose
des stratégies (tetik'ady) ensuite à la Présidence, au PM et les autres
hiérarchies de l'Etat .
Qu'est-ce qui est fait ? "Puisque le pays est en situation de guerre ,
il est difficile de divulguer les actions de stratégie qui par essence sont
supposées être top secret . Par contre , les relations et contacts que
nous faisons aussi bien à Tana qu'en province voient et constatent les
actions faites .
Le CNaS , le MININTER et els 6 PDS ont pu réaliser beaucoup de choses avec
les Andrimasom-pokonolona (APK) ou comité de vigilance par quartiers qui
sont la seconde structure mise en place et qui se trouve donc à la base ,
alors que le CNaS est au sommet : il n'y a pas de structure intermédiaire
pour l'instant . Je voudrai rappeler le rôle central que joue les APK : ils
font un suivi des gens dans le cadre de la protection de leur vie et de
leurs biens . Ils peuvent opérer à l'arrestation de personnes si cela
s'avère fondé en se soumettant aux règles de la justice bien entendu car
nous sommes dans un état de droit . Pour respecter les accords de Dakar ,
les APK ont changé de forme car on a dissous les barrages ; mais ils
travaillent toujours en étant structurés au niveau des Fokontany . Les
hommes jusqu'à 45 ans y travaillent et au-delà demandent à être
intégrés; Les femmes n'y travaillent qu'à leur demande . A l'heure
actuelle , les APK travaillent toujours et c'est grâce aux renseignements
qu'ils nous transmettent de par le pays , que nous arrivons à agir .
Parallèlement , je fais ici un appel à tous les responsables du MINISTER :
PDS, Préfets, Sous-Préfets, Maires , Délégués qui ont une
responsabilité sur le plan de la défense et sécurité civile , pour
qu'ils assument leurs engagements en reconnaissant bien que le pouvoir
légal est désormais incarné par le Président MR "
Dernière question du journaliste : il parait que les partis qui ont
toujorus été favorables à MR se sont réunis avec lui hier ?
"Oui on ne peut rien vous cacher . Cette réunion était secrète aussi
, je ne peux vous en divulguer le contenu mais vous allez en voir les fruits
bientôt (ho hitanareo tsy ho ela ny vokatr'izany fivoriana izany) . "
Destruction imminente de l'antenne de diffusion de
SUPER TV ( chaine pro-DR) : Le PDS de TANA le Général RAZAKARIMANANA
a réuni l'OMC (organe de sécurité ) cette après-midi à Ambohidahy en
présence de Mme le Procureur de la République : il a annoncé qu'il va
prendre toutes les mesures vis-à-vis de la chaine SUPER TV et Canal 6
(radio ) qui enfreint la loi à l'heure actuelle (utilisation illégale du
canal VHF) quant à sa diffusion , alors que les émissions sèment le
trouble au niveau de la population par des nouvelles infondées .
Première mission du Général RANJEVA ,
Ministre des Affaires Etrangères à l'étranger : Sa mission est top
secrète selon Moxe RAMANDIMBILAHATRA dans son interview plus haut . Il a
été accompagné à son départ par MM l'Ambassadeur de France Stainslas de
LABOULAYE et le Chargé d'Affaires US Philip CARTER .
Départ aussi du Vice PM des Finances et du Budget Narisoa RAJAONARIVONY
pour Washington dont la mission est la recherche de financement .
ASSEMBLEE NATIONALE : le projet
d'électrification rurale financé à hauteur de 5 Millions de USD a été
adopté à l'AN . Les travaux répartis en 150 projets commenceront
immédiatement selon le Ministre de l'Energie et des Mines .
FIANARANTSOA : La foire TAMBATRA 2002 est fin
prête pour demain et réunira les natifs de la province issus de 23
Fivondronana . Elle commencera demain par un meeting au stade d'Ampasambazaha
avec la population . Il est à rappeler que "la concertation consistera
en un inventaire des projets et leur conversion en actions concrètes ; ces
projets seront extirpés du cimetière où les prédécesseurs les ont
enterrés " , ce qui diffèrera pour les organisateurs des colloques et
séminaires habituels .
SOAVINANDRIANA ITASY : Foire aussi du 02 au 09
Juin , organisée par les paysans qui souhaitent par dessus-tout une
concertation étroite entre les techniciens , les pouvoirs publics et
eux-mêmes . Les produits de la terre , de l'artisanat et de la pêche
feront l'objet d'une grande exposition . Ils ont confiance car chez eux la
terre est vaste et ils sont prêts (vonona) à travailler .
POLITIQUE : Des membres éminents du Bureau de
l'AKFM FANAVAOZANA dont M. Clément RAVALISAONA (Vice-Président) ont
démissionné de ce parti . Pour eux , depuis le vote du 16 Décembre 2001 ,
le contexte actuel demande une autre manière de voir les choses et une
volonté réelle de respecter les interêts du pays .
DROIT : dans le cadre de l'affaire de la VILLA
ANTOINETTE , la Justice a décidé aujourd'hui de rendre à l'Etat
(au Ministère de l'Aménagement du Territoire) un terrain qui se trouve
au-dessus de la dite Villa après avoir constaté vice de forme et vice de
procédure dans l'acquisition par Mme Sophie RATSIRAKA .
SANTE : afin de sensibiliser la population à
donner son sang , un groupe formé de 5 ministres a donné son sang à l'Hopital
Ravoahangy aujourd'hui : il s'agit des ministres de la Santé , Commerce ,
Recherche Scientifique , Postes et Télécoms , Enseignement Supérieur .
Une note gaie pour finir puisque ce sera dans la musique et ... l'harmonie :
TIRIKE , roi du "tsapiky" , originaire de Tuléar , initie samedi
qui vient , à 14h 30 , à Antsahamanitra (quartier bien connu de Tana) un
concert dit de l'unité nationale : viendront entre autres Jean Emilien (ex
champion mondial de l'harmonica ) , Nono de Toamasina , Vaovy , Vilon'Androy,
Vaovy , Bery Kely . Ils seront une dizaine de groupes appartenant à toutes
les provinces de l'île pour chanter haut et fort que Madagascar est une et
indivisible .
Hé, qui vient chanter et danser avec nous ?
mandrapihaona daholo indray ao anatin'ny fifaliana kely ,
Fara PIERRE BERNARD
Dépêche
Yahoo - 22 mai 2002, 17h47
Madagascar:
Ravalomanana prépare l'attaque, Ratsiraka la résistance
ANTANANARIVO
(AFP) - Le président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana, a continué
mercredi à préparer ses soldats à forcer les barrages érigés par les
partisans du président sortant Didier Ratsiraka, qui ont renforcé leurs
positions en faisant sauter un nouveau pont sur un axe stratégique.
Dans
la matinée, le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général
Jules Mamizara, a fixé à dimanche prochain, 26 mai, son ultimatum lancé
vendredi aux militaires restés fidèles à M. Ratsiraka, en particulier
ceux qui tiennent les barrages routiers assurant le blocus de la capitale.
Vendredi dernier, il avait annoncé à l'AFP qu'il leur donnait une semaine
pour quitter les barrages, faute de quoi il les ferait forcer.
"Ceux
qui ne veulent pas se conformer à ces directives, et qui ne me font pas
parvenir leur démission, leur demande de disponibilité ou de mise à la
retraite anticipée avant le 26 mai seront considérés comme rebelles ou
mutins et seront poursuivis et combattus comme tels", avait-il averti
dans un communiqué. Mercredi, le recrutement de centaines de jeunes réservistes
volontaires se poursuivait, comme mardi et vendredi dernier, dans la cour du
ministère de la Défense de M. Ravalomanana à Antananarivo.
La
grande majorité des effectifs de l'armée malgache, qui compte 22.000 à
24.000 hommes, a rallié M. Ravalomanana, investi officiellement président
le 6 mai dernier, mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles
à M. Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat. Le camp
Ratsiraka a mis en place, depuis trois mois, un blocus quasi-hermétique de
la capitale et des hauts plateaux, fiefs du gouvernement Ravalomanana, grâce
à des barrages routiers et au sabotage de ponts.
Précisément,
un nouveau pont, le huitième depuis le début du blocus d'Antananarivo, a
été dynamité dans la nuit de lundi à mardi, sur un axe stratégique, la
route menant de la capitale à Mahajanga, grand port du nord-ouest.
Mahajanga est l'un des deux objectifs prioritaires annoncés par le
gouvernement Ravalomanana, avec Toliara (sud-ouest), dans son projet de
briser le blocus en forçant l'accès à la mer.
Le
pont de Mamokomita, à un peu plus de 200 km d'Antananarivo, présente désormais
une brèche béante d'une dizaine de mètres, selon des sources
concordantes. Les partisans de M. Ratsiraka l'ont fait sauter pour retarder
l'envoi éventuel de troupes vers le barrage qu'ils tiennent un peu plus
loin vers Mahajanga, sur le pont de la rivière Betsiboka.
Ce
barrage, gardé par une cinquantaine de militaires et miliciens armés, est
le deuxième en importance du blocus ratsirakiste, après celui de
Brickaville, tenu par environ 150 militaires d'élite et des miliciens sur
la route de Toamasina (côte nord-est), le fief du président sortant.
Les
gouverneurs des provinces, fidèles à M. Ratsiraka et dont quatre ont
autoproclamé leur indépendance, ont renforcé leur dispositif de défense.
A Toliara, le gouverneur Jean de Dieu Maharante a déclaré à l'AFP qu'il
avait instauré un couvre-feu dès vendredi, et renforcé les effectifs
militaires au gouvernorat et sur les six barrages répartis sur 150 km avant
l'entrée de sa ville.
"Le
barrage de la Betsiboka est une question de survie pour ceux dans la
province qui redoutent des représailles si les troupes passent", a déclaré
à l'AFP le gouverneur de Mahajanga, Etienne Razafindehibe, assurant
toutefois qu'il n'a pas fait venir de renforts. Dans les quatre provinces
administrées par les ratsirakistes, les aéroports sont contrôlés par les
soldats fidèles aux gouverneurs.
Dimanche,
un avion de ligne d'Air Madagascar avait dû faire demi-tour, empêché
d'atterrir à Toliara où les militaires avaient érigé des barricades sur
le tarmac: une rumeur faisait état de 150 soldats venus d'Antananarivo à
son bord. Depuis, à Toliara et Mahajanga, comme à Toamasina et Antsiranana
(nord), on n'atterrit plus sans autorisation locale et visa du gouverneur
sur la liste des passagers, préalablement faxée, selon des sources
concordantes
Sortie de crise
LE QUIPROQUO DE DAKAR I
Au moment où l’éventualité d’un second round des négociations de Dakar pour sortir de la crise actuelle s’enlise, le voile sur les desseins de Dakar commence à se lever.
Les camps respectifs de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka se sont mutuellement accusés de ne pas avoir respecté l’Accord de Dakar, qui devait servir de trame pour sortir le pays de la crise. Si Didier Ratsiraka n’a pas tenu parole quant à la levée des barrages routiers et la cessation des violences politiques, Marc Ravalomanana a été présenté comme coupable de ne pas avoir respecté une clause secrète, selon laquelle un deuxième tour entre lui et son rival devait se tenir. En fait, sur les points relatifs à un nouveau décompte des résultats et à un second tour, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka ont signé l’Accord de Dakar en toute bonne foi mais sur la base d’une donnée erronée. D’où le quiproquo final et le blocage de la situation.
Selon nos sources, à Dakar, le président sortant Didier Ratsiraka a bel et bien accepté un nouveau décompte des résultats de l’élection du 16 décembre dernier, d’ailleurs prévu par l’article I de l’Accord. De son côté, Marc Ravalomanana a aussi admis la tenue d’un second tour, enrobé du terme « referendum » à la suite d’un nouveau décompte des voix du premier tour. Les deux protagonistes ont signé en toute bonne foi car, à l’époque, tous deux croyaient que les procès-verbaux des opérations de vote de la Haute cour constitutionnelle (HCC) avaient été détruits.
Au moment du premier round de négociations de Dakar, il était beaucoup question de disparition et de destruction des procès-verbaux, d’où l’impossibilité pratique de faire une comparaison des procès-verbaux de la HCC avec ceux des candidats et des observateurs. La presse en avait fait ses choux gras. L’actuel président de l’Assemblée nationale de Tsimbazaza, Auguste Paraina, en avait parlé à ses interlocuteurs lors de sa tournée d’information et d’explication en France. D’après nos sources, d’autres émissaires de Marc Ravalomanana avaient également évoqué le problème auprès de leurs interlocuteurs étrangers.
Au moment des négociations de Dakar, tout le monde était donc persuadé de l’inexistence physique des procès-verbaux de la HCC. Or, lorsque la HCC version 1991 a rejoint son siège d’Ambohidahy, les procès-verbaux ont été retrouvés. Selon une hypothèse généralement avancée, ils avaient effectivement disparu mais à la suite de menaces de poursuites judiciaires pour destruction de documents officiels, les exécutants de l’opération auraient pris peur et remis les documents à leur place. Ce qui a permis à la HCC « ressuscitée » de rejuger l’élection présidentielle et de sortir les résultats officiels que l’on sait.
Un nouveau doute vient de naître à propos des résultats, qui ont donné Marc Ravalomanana vainqueur au premier tour, à la suite de la révélation de La Lettre de l’Océan Indien selon laquelle une mission américaine, qui a visité les caves de la HCC pour consulter les archives, a constaté « avec stupéfaction, que les cartons contenant les procès-verbaux électoraux étaient recouverts de poussière et n’avaient donc pas été ouverts. » Ce doute laisse planer une éventuelle manipulation des résultats et expliquerait les réticences de la communauté internationale à reconnaître le nouveau pouvoir de Marc Ravalomanana.
Ce doute a été effacé par un communiqué de l'ambassadrice des Etats-Unis à Madagascar rendu public le 14 mai. Ce communiqué, qui est en fait un démenti adressé à La Lettre de l'Océan Indien, précise que "après un examen minutieux de la procédure de la HCC et après des discussions avec des juges de la HCC, les membres de mon staff, comprenant le conseiller politique/économique, sont arrivés à la conclusion que la procédure de la HCC était transparente et vérifiable. Sur la base de ce rapport et après consultation avec le Département d'Etat à Washington, le gouvernement des Etats-Unis fait savoir qu'il respecte la règle de droit à Madagascar et accepte la décision de la Haute cour constitutionnelle."
Pour sa part, le président de l’ancienne HCC version 2001, Georges Thomas Indrianjafy, a expliqué sur la nouvelle chaîne pro-Ratsiraka émettant de Toamasina que le non-respect du quota minimum de hauts conseillers pour la prise de décision constituait une forfaiture et que le haut conseiller Raymond Imboty était le véritable doyen de la juridiction électorale dans sa version 1991 et non son collègue Mananjara. Ces deux vices de forme rendraient illégal le verdict électoral de la HCC « ressuscitée » selon lui.
Et pourtant, ce « nouveau » résultat de la dernière élection présidentielle a reçu l’assentiment de plusieurs grands juristes internationaux. Depuis le début de la crise post-électorale en janvier, ces juristes, dont des juristes africains de différentes nationalités, francophones, anglophones et autres, de différentes écoles, suivent de près le cas malgache. A la suite du verdict électoral du 29 avril dernier, ces grands juristes internationaux ont conclu « qu’il n’y a plus de place pour la contestation compte tenu des règles et pratiques très strictes de la transparence : proclamation par bureau de vote, accès à tous les moyens de preuve et matériels. »
Aux yeux des juristes de la Common Law, le décompte de la HCC version 1991 s’apparente à leur épistémologie.
Jean-Eric Rakotoarisoa
Mémorandum de Sylla
22 mai 2002
Ce mémorandum a été envoyé par le Premier ministre Jacques Sylla à l'ONU et à tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.
MEMORANDUM * * *
Considérant que :
1) Pour la première fois dans l'histoire de Madagascar, grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, la présence d'hélicoptères et la mobilisation citoyenne, il a été possible à la majorité des candidats et des observateurs nationaux indépendants et reconnus officiellement de collecter tous les résultats des bureaux de vote, ce qui a permis de réunir toutes les conditions pour une confrontation des procès verbaux de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001,
2) le 16 décembre 2001, jour de l'élection, après avoir voté, le candidat RATSIRAKA a proféré des menaces selon lesquelles s'il n'était pas réélu ce sera la chienlit,
3) dès le lendemain du scrutin, le candidat RAVALOMANANA a demandé une confrontation des procès verbaux, ce que la Haute Cour Constitutionnelle de l'époque a refusé,
4) de nouveaux membres ont été désignés et installés le 24 novembre 2001 en remplacement des anciens membres qui n' étaient pas d'obédience déclarée en faveur du président sortant candidat à sa réélection. Ce changement de la composition de la Haute Cour Constitutionnelle est intervenu un jour avant l'ouverture de la campagne électorale et trois semaines avant le scrutin,
5) l'irrégularité de cette nomination a été reconnue par la Chambre Administrative de la Cour Suprême dans son arrêt n° 4 du 16 Avril 2002,
6) l'Accord de Dakar du 18 avril 2002 vise explicitement l'arrêt de la Cour suprême et ni M. Didier RATSIRAKA, ni M. Marc RAVALOMANANA n'ont formulé la moindre objection sur la composition et la compétence de cette Haute Cour Constitutionnelle rétablie dans sa composition antérieure,
7) le recours en annulation de la désignation du 24 novembre 2001 des membres de la Haute Cour Constitutionnelle devant la Chambre administrative de la Cour suprême a été présenté par un magistrat, membre du Conseil supérieur de la magistrature, candidat à une candidature à la Haute Cour Constitutionnelle au titre du Conseil supérieur de la magistrature et ancien compagnon de route de l'AREMA, parti du candidat RATSIRAKA,
8) tous les magistrats qui ont rendu l'arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême ont été nommés sous le régime du président RATSIRAKA,
9) la Haute Cour Constitutionnelle dans la composition postérieure à l'Accord de Dakar et qui s'est prononcée le 29 avril 2002 sur l'élection de Monsieur Marc RAVALOMANANA est celle-là même qui a entériné celle du président Albert ZAFY en 1993, du président Didier RATSIRAKA en 1997, l'empêchement du président Albert ZAFY en 1996 ainsi que toutes les élections de 1992 à octobre 2001,
10) on ne peut donc pas accuser de partialité ces deux hautes juridictions, sauf à être de mauvaise foi,
11) de ce fait, jeter le doute tant sur la Cour Suprême que sur la Haute Cour Constitutionnelle est une insulte à la Justice malgache et affiche un mépris caractérisé à l'égard de toutes les institutions de notre République qui se sont engagées à promouvoir l'État de droit et la bonne gouvernance démocratique,
12) l'honnêteté et la transparence de la méthode de travail ainsi que des résultats ont été au demeurant reconnues par la représentation diplomatique des États Unis d'Amérique à Antananarivo qui a pris soin de vérifier sur place la validité de la méthode et les documents sur la base desquels cette Haute Cour Constitutionnelle s'est prononcée, les résultats par bureau de vote étant accessibles sur le site : http://www.simicro.mg/hcc/.
Faut-il condamner un pays qui a pu, pour la première fois de son histoire, assurer un vote démocratique et transparent, à moins que la règle du double standard ne soit la norme qu'entendent faire prévaloir l'ONU, l'OUA et la Communauté internationale ?
En ce qui concerne l'Accord de Dakar, Monsieur RAVALOMANANA n'a jamais voulu abandonner les exigences qu'il s'est imposé et que le peuple malgache a ratifiées : le sens de l'éthique, la vérité démocratique, l'État de droit, l'ouverture à une société de véritable réconciliation nationale.
Faut-il, au regard du comportement actuel de la Communauté internationale, soutenir avec bienveillance l'auteur des infractions aux engagements librement souscrits sous l'autorité fraternelle de chefs d'État frères cou-responsables de l'Accord de Dakar, l'auteur des destructions volontaires et systématiques de nos infrastructures, l'auteur d'un désastre humanitaire sans précédent appuyé par une politique de terreur et de violence, infractions criminelles pour lesquelles un ancien chef d'État reconnu internationalement doit répondre.
Les gouverneurs acquis au président sortant continuent de payer et d'utiliser des milices armées et des militaires dans le durcissement des barrages et le dynamitage des ponts.
De plus, les barrages ont empêché de secourir les régions frappées par la tempête tropicale Kesiny par l'interdiction d'ouvrir des couloirs humanitaires proposés par la délégation du CICR en mission à Madagascar.
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre
Nosintsika
23/5/2002
INFORMATIONS
POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces
FIANARANTSOA
Le PDS lâche du lest. Aux revendications des transporteurs et d'une partie
de la population, il a accepté de ne pas laisser sortir ses agents de sécurité
d'Andohanatady ou de Sofia où il loge, de laisser libre la circulation du
gas-oil (... soumise toutefois à une autorisation préalable), de laisser
également à l'initiative de chacun la participation financière à
la grande manifestation " Tambatra 2002 ". Quant au souhait des
transporteurs de ne pas payer des impôts dans ce contexte, Pety
Rakotoniaina a déclaré que cela ne relève pas de sa compétence.
L'Organisation mixte de conception du Faritany (OMC-Far) se réunit
d'ailleurs aujourd'hui avec le PDS pour statuer du cas de ces agents de sécurité.
A signaler par l'occasion que beaucoup d'armes à feu circulent entre les
mains des civils. Si ailleurs une grenade est vendue à 100.000 francs, à
Fianarantsoa, on peut en avoir pour seulement 45.000 francs. La population,
surtout de Fianar II, vit donc dans l'insécurité, un sujet largement débattu
à Ikalamavony en fin de semaine. Toujours à Fianar II, des civils
appellent la population à ne pas s'acquitter de leurs impôts.
Sur le plan social, la campagne de vaccination risque de capoter car le
stock de pétrole nécessaire au fonctionnement des réfrigérateurs est à
son plus bas niveau. La vitamine A serait aussi introuvable dans les centres
médicaux.
TOLIARA
Dans la ville on parle d'un affrontement armé entre les barragistes et
l'armée légaliste à Bevilany. Une information non recoupée étant donné
que Bevilany se situe à environ 100 km de la ville.
Le camp Ratsiraka répand une psychose de guerre par ses organes de
communications dont la radio Say, tête de file dans l'entretien de la haine
ethnique contre les immigrants, en particulier les Merina. Les membres du
KMMR sont traqués partout. L'aéroport est fermé mais hier, Air Mad a négocié
avec le gouvernorat sur les modalités de circulation et il aurait été
convenu que cette compagnie aérienne nationale doit informer les autorités
locales de son plan de vol deux heures avant.
Au barrage d'Andatabo, les barragistes procèdent à des arrestations
arbitraires. Les hôpitaux commencent à manquer des médicaments essentiels
et d'oxygène, les examens de CEPE risquent de ne pas avoir lieux faute de
budget de fonctionnement du DIRESEB.
Conséquence : la population est très tendue, vit dans l'insécurité et
commence à perdre espoir. Une explosion s'est fait entendre dans la ville
et les Tuléarois, croyant qu'il s'agissait d'un affrontement armé, ont
manifesté leur approbation.
Les 6 personnes arrêtées sont encore en résidence surveillée au
gouvernorat. Le procureur refuse d'ouvrir une enquête sur leur cas car il
pense qu'aucune charge n'est retenue contre eux et qu'ils ont des ordres de
mission en bonne et due forme.
AMBOSITRA
Dans le noir depuis samedi, Ambositra réagit. Hier, la population a
manifesté devant la Préfecture pour que les autorités trouve une solution
à l'approvisionnement en gas-oil de la JIRAMA alors que sur le marché
noir, ce carburant est à gogo. La bougie se fait rare sur le marché et le
pétrole s'achète à 10.000 francs le litre. Les usines cessent de tourner,
tout comme les stations d'information ou les réfrigérateurs dans les ménages.
A Manandriana, on fait état de 13 cas de peste alors que le stock de médicaments
baisse jour après jour.
TOAMASINA
Le fokonolona se mobilise pour déblayer la route nationale de ses éboulis,
néanmoins les travaux au PK 31 nécessitent des engins.
Les commissaires généraux vont présenter cet après-midi leur rapport sur
la situation exacte de l'après-Kesiny. Comme dans les autres provinces, les
cigarettes sont difficiles à trouver et leurs prix ont presque doublé.
MAHAJANGA
Aucune confirmation concernant l'existence d'un affrontement aux abords du
Betsiboka ni des 40 morts dans les rangs des réservistes envoyés là-bas.
Par contre, le pont entre Mahatsinjo et Maevatanàna a été bel et bien
coupé.
Midi de Madagascar - 23/05/2002
Le Gal Tsaranazy et 8 autres militaires
objet d'une poursuite judiciaire
LeGénéral de Brigade Tsaranazy Jean Emile, ancien ministre des Travaux publics,ainsi que 8 autres militaires sont, depuis hier, l'objet d'une poursuitejudiciaire du Gouvernement, ainsi que de mandats d'arrêt. Cette décision émanedu ministre de la Défense Nationale, Mamizara Jules, qui a procédé à cettepoursuite en raison de fortes suspicions qui pèsent sur ces officiers etsous-officiers. Ces derniers sont, en effet, soupçonnés "d'être les auteurs oucomplices de dynamitage des ponts sur les axes routiers nationaux" et, toujoursselon la déclaration signée par le Gal Mamizara, ils pourraient encore récidiveret faire sauter d'autres ponts.
Bodo Andrianarisoa
Avis de recherchesLes militaires, cités dans cet avis de recherches sont, outre le Gal Tsaranazy, le Général de Brigade Iandro Fenomanana, Commandant de région de Toamasina, le Colonel Rasolofoniaina Rivo, provenant du Génie Militaire de Toamasina, le Colonel Raymond Lucien, qui était membre du cabinet militaire de la Présidence à
Iavoloha. Les cinq autres ne sont pas répertoriés dans les archives de l'Armée et peuvent appartenir au corps de la gendarmerie ou simplement être absents des archives. Il s'agit du Lieutenant-colonel Urbain Walter, du Lieutenant colonel Tsirivelo Nicolas, du Capitaine Randrianarisoa Vola, de l'ex Capitaine Andrianarivo et de l'Adjudant-Chef Jeanson. Pour les arrêter, le Gal Mamizara lance un appel aux Forces armées et aux " andrimasom-pokonolona " à user de tous les moyens appropriés et de les mettre entre les mains de la justice de la République.
Début des hostilités Une poursuite judiciaire et des mandats d'arrêt qui marquent la deuxième entrée du ministre Mamizara Jules sur le devant de la scène en l'espace d'une semaine. Tout récemment, il a annoncé le démantèlement des barrages d'ici la fin de la semaine et lancé un appel à tous les militaires à reconnaître la légalité du Président Marc Ravalomanana et à lui obéir en tant que Chef Suprême de l'Armée d'ici aussi la fin de la semaine. Cette poursuite, lancée à l'endroit de l'aile dure des militaires pro-Ratsiraka, signifie que la période des négociations est désormais passée, et signe le début des hostilités. Poursuite dans laquelle les " andrimasom-pokonolona " sont aussi impliqués.La bonne troupe ?En ce moment, le camp d'Ampahibe est en branle-bas de combat. Certains réservistes ne sont venus que maintenant pour s'inscrire, malgré l'annonce de 40 morts dans leurs rangs par un quotidien de la capitale. D'autres se disent plus que jamais prêts à intervenir. Il ressort ainsi que le ministre de la Défense est plus décidé que jamais et que le moral de la troupe est au beau fixe. Mais s'agit-il de la bonne troupe ? Pourquoi, en effet, utiliser des réservistes pour s'attaquer aux barrages ?
Honoré Rakotomanana et consorts Diversion ou bonne foi ?
Leprésident du Sénat était parmi les pro-Ratsiraka à se positionner contre lesbarrages antiéconomiques à une certaine époque. Il a encore confirmé,avant-hier, avec une soixantaine de sénateurs, cetteposition.
R.v.f
La plupart de ces sénateurs ont participé à la session de Mahajanga dernièrement, ce qui signifie qu'ils sont sous l'influence du président sortant Didier Ratsiraka.Tout le monde sait qui est derrière ces barricades sauvages. Pour conclure logiquement que Honoré Rakotomanana et consorts, après leur annonce médiatique d'avant-hier, devraient, s'ils étaient de bonne foi, agir pour contraindre Didier Ratsiraka à lever les barrages. Toute abstention ou tout autre effet d'annonce ne constitue qu'une forme de diversion, née du fait que ces sénateurs ont peur pour leur avenir, dans la mesure où l'élection d'une grande partie des membres du sénat pourrait être déclarée, par la Juridiction compétente, illégale. L'opinion s'attend ainsi à un engagement plus concret, émanant du Sénat et plus particulièrement de son président Honoré
Rakotomanana. Si ce dernier considère que ces barrages sont illégaux et de caractère criminel, pourquoi s'évertue-t-il à en cautionner l'initiateur ?
Mahajanga :
Dynamitage du pont de Mamokomita
Dans la nuit de lundi à mardi, vers minuit, le pont de Mamokomita a été dynamité, endommageant complètement cet ouvrage d'art, selon divers milieux contactés sur place. Il se trouve sur la RN4, entre Andriba et Maevatanàna, au PK 201+850, en partant de Tana. C'est le 7ème pont dynamité après ceux de Fatihita, d'Ambohimandroso et de Behenjy sur la RN7, Ifanadiana sur la RN25 entre Ambohimahasoa-Manakara.
DominiqueRamiandrisoa
Les 5ème et 6ème ponts qu'on a fait sauter sont ceux d'Arahara et de Mangoro sur la
RN2. Pour ce dernier, l'opération a échoué, car le pont a résisté au dynamitage. Concernant toujours le pont de Mamokomita, aucune déviation ne peut être envisagée, selon le communiqué du ministère des Travaux Publics. Décidément, des gens sans foi ni loi, et faisant preuve d'un antipatriotisme flagrant, veulent couper totalement cette route nationale qui relie la ville des Mille et la Cité des fleurs, dans le dessein d'éviter toute " invasion
".
Tracts
Pour ce qui est du pont de Betsiboka, des véhicules lourds ont été placés sur le pont, empêchant toute circulation de voiture. Seuls les piétons peuvent y passer. Des éléments des forces de l'ordre, partisans du gouverneur sortant, Razafindehibe Hilaire, assurent la garde du pont. Le racket continue aussi. Toujours à Mahajanga, des tracts circulent ces derniers jours menaçant ceux qui " tenteront de prendre Mahajanga ". Le nom du PDS Pierre Tsiranana est même cité, selon notre source. Quant à la RN7, elle est de nouveau réouverte à la circulation après le dynamitage d'Amboasary-Behenjy. Elle relie la capitale à la ville de Toliara, en passant par Fianarantsoa.
ANTANANARIVO:
Madagascar's illegal fuel trail
In
the middle of a deepening crisis, Madagascar is a country with a new
currency - fuel.
Hundreds
of thousands of litres are being moved around the island in everything from
huge metal drums to plastic soft drinks bottles - by boat, by hand, by truck
or by plane.
In
the middle of a deepening crisis, Madagascar is a country with a new
currency - fuel.
Hundreds
of thousands of litres are being moved around the island in everything from
huge metal drums to plastic soft drinks bottles - by boat, by hand, by truck
or by plane.
Roadblocks
placed by politicians and run by factions of the deeply divided military
have set in motion a massive black-market machine that is driving the
country steadily towards lawlessness.
The
island's only oil refinery is closed, the stocks are almost dry. The whole
fuel business has been driven into an underground world of bribery and
corruption.
In
Antananarivo, you have to pay anything from $3.50 to $4 a litre, that is if
you can find any at all, but on the coast you can buy a litre for less than
40 cents. Sailing boats
It
does not take a mathematician to see that it is very easy to make an awful
lot of profit if you have the contacts and the cash to move fuel through
blockades put in place by supporters of the old regime of Didier Ratsiraka
to isolate the capital and pressure the newly appointed President, Marc
Ravalomanana.
I
followed the diesel trail from the coast to the capital, on trucks through
roadblocks and checkpoints, and by hand over barricaded bridges.
The
starting point was Mahajanga, the second largest port in the north-west of
the island.
It
has been a while since petrol was delivered there, but now a new system is
in place.
About
three miles off the coast a boat laden with fuel, which rumour says comes
from South Africa, is illegally moored and ready to sell in bulk to anyone
prepared to make the trip.
Dhows,
small traditional sailing boats, make the risky journey. Some people have
already been killed trying to return to the shore in overloaded vessels.
In
Mahajanga, the petrol pumps are empty, but the black-market traders sell for
2,500 Malagasy francs, about 35 cents, a litre.
But
there is not a huge amount of fuel available in the town. Most goes into
barrels and heads down the road to Antananarivo, 550km (345 miles) and 22
hours to the south.
Some
petrol is sold on the way, but it is too risky to enter the city after dark
because of gangsters.
They
park up and wait for first light.
In
Antananarivo, fuel is sold for between 12 and 14,000 Malagasy francs a
litre, $1.75. The people you see in the street siphoning off the precious
liquid into cars and vans pay even more.
Ordinary
consumers pay at least double.
The
political crisis has produced a whole new trade in fuel, becoming more
entrenched as the deadlock continues. The longer it goes on, the more money
will be made and the more difficult it will be to bring the illegal trade to
an end.
Retour aux infos du jour
|
Africa N°1
du 24/5/2002 à 14h30-
-
le gouvernement malgche
a lancé un mandat d'arret contre 7 officiers generaux pro Ratsiraka dont le
ministre des Travaux publiques, suspectés d'avoir fait sauter les ponts à
Mada. Apparemment personne ne sait où ils se trouvent
Africa N°1
du 22/5/2002 à 7H-
affrontement imminent entre les militaires et les barragistes de DR.
-DR
a dit qu'i les attend de pied ferme pour maintenir la resistance
AfricaNews
– 23/05/2002
Troop
Build-Up As Spectre of Civil War Looms
UN
Integrated Regional Information Networks
There
was a steady build-up of soldiers in two of Madagascar's provincial towns on
Thursday as president Marc Ravalomanana reiterated his intention to take
military action if the blockade of the capital, Antananarivo, was not
dismantled within four days.
Aid
agencies told IRIN that the southern town of Tulear, and Mahajanga in the
north were "extremely tense" as armed forces seem to prepare for
what is expected to be a crucial showdown between Ravalomanana's men and
backers of former president Didier Ratsiraka.
Ravalomanana's
minister of defence, Gen Jules Mamizara told the local daily newspaper L'Express
on Thursday that "if any military do not obey orders by Sunday, the
rebels or mutineers will be pursued and fought".
IRIN
has learnt that for "security reasons," the Tulear airport, which
has served as an alternative to the main airport in Antananarivo, has been
shut down.
Meanwhile,
over the past 10 days Prime Minister Jacques Sylla visited several cities in
the provinces of Tamatave, Mahajanga and Fianarantsoa in an attempt to shore
up support in territories believed to be pro-Ratsiraka.
"Sylla's
visit is particularly brave, especially at this time. Ratsiraka has a lot of
support in those cities, but perhaps it is a good political strategy to win
more support for the new government," Madeleine Ramaholimihaso, who
headed the consortium of civil society organisations that supervised the
December presidential poll, told IRIN.
Regional
political analyst Benedicte Goderiaux added: "It seems that the
military option is increasingly considered, particularly regarding re-establishing
authority in the provinces on the part of the new government, where the rule
of law has been disregarded."
On
Tuesday the French news agency AFP reported that Ratsiraka's supporters had
blown up a bridge on the road leading from the capital to the northwestern
port of Mahajanga. It is the eighth bridge to have been destroyed in
Madagascar.
Both
Mahajanga and Tamatave have been the scene of fresh clashes in recent weeks.
A roadblock in Brickaville, on the road to Tamatave, is one of the lynchpins
of the blockade and is heavily guarded by pro-Ratsiraka forces.
Tamatave,
the seat of the parallel government set up by Ratsiraka in February, was the
hardest hit by cyclone Kenisy which passed over northern Madagascar two
weeks ago.
A
UN Development Programme report said that while the electricity supply had
been restored in many areas, the water system was not fully functional.
The
report added that medicines for malaria and diarrhoea treatment were badly
needed, as well as water treatment products.
The
European Union has also pledged US $1 million for the reconstruction of
bridges destroyed in the floods. However the report added, "this amount
is subjected to the unhindered movement of personnel and goods throughout
Madagascar".
The
ongoing political crisis has hampered the work of aid agencies in the
country.
"Both
regions [Tamatave and Antsiranana] visited have declared independence and
are out of the control of the central government. This makes response,
coordination and accountability very difficult and or impossible," the
report read.
The
government of Madagascar has not declared a state of emergency nor appealed
for international emergency relief.
Meanwhile,
a diplomatic source in Antananarivo said that Ravalomanana was consulting
political parties that supported him in the 16 December presidential poll,
"in order to decide whether to attend or not new political talks in
Dakar".
While
the crisis continues, the lack of essentials has become critical. On
Thursday a local gas company came to the rescue of residents in the capital.
Vitogas announced it would sell 40 mt of gas at a reduced price. Gas has
disappeared from the market since February.
The
blockade was erected around the country by Ratsiraka's backers to stop vital
supplies reaching Antananarivo after Ravalomanana declared himself president
in February, saying he had been cheated of victory in a December election by
vote-rigging
Dépêche
Yahoo – 24/05/2002
Madagascar:
Ravalomanana accentue la pression sur le président sortant
ANTANANARIVO
(AFP) - Le gouvernement du nouveau président de Madagascar Marc
Ravalomanana a accentué jeudi la pression sur le président sortant Didier
Ratsiraka, en lançant un mandat d'arrêt contre plusieurs de ses proches.
Ces
mandats d'arrêt concernent plusieurs officiers de l'aile dure de Ratsiraka
ainsi qu' un "ministre", tous soupçonnés d'avoir saboté des
ponts pour renforcer leur blocus de la capitale.
Le
recrutement de militaires réservistes se poursuivait jeudi, en vue de
l'attaque prochaine des barrages routiers érigés par les partisans de
M.Ratsiraka depuis trois mois pour asphyxier la capitale et les hauts
plateaux.
La
population d'Antananarivo et des hauts plateaux, fiefs du gouvernement de M.
Ravalomanana, subit un blocus économique orchestré par le camp du "président"
sortant Didier Ratsiraka, qui se considère toujours comme le seul chef de
l'Etat, grâce à des barrages routiers et au sabotage de ponts.
Pénuries
de produits essentiels et de médicaments, licenciements massifs, longues
coupures d'électricité. Toutes les villes du pays souffrent de plus en
plus de ce blocus. Mercredi le ministre de la Défense de M. Ravalomanana,
le général Jules Mamizara, a lancé un ultimatum aux militaires restés
fidèles à M. Ratisraka, qui se considère toujours comme le seul président
de Madagascar.
Ils
doivent rentrer dans le rang, mais aussi quitter les barrages routiers,
avant dimanche 26 mai, faute de quoi il seront considérés comme
"mutins" et les éléments ralliés à M. Ravalomanana passeront
à l'attaque des barrages.
Le
mandat d'arrêt a été lancé notamment contre le "ministre" des
Travaux publics de M. Ratsiraka, le général Jean-Emile Tsaranazy, considéré
de sources indépendantes comme l'un des plus extrémistes du camp du président
sortant. Avec lui, un autre général, deux colonels, trois
lieutenants-colonels, un adjudant-chef et un capitaine à la retraite sont
recherchés, "fortement soupçonnés d'être les auteurs ou les
complices des dynamitages de ponts".
Pressé
par une population qui supportent de moins en moins les privations dues au
blocus, M. Ravalomanana n'a plus d'autre choix que d'employer la force pour
faire lever les barrages, estiment experts étrangers et observateurs
politiques locaux. Mais l'attitude de l'armée reste la grande inconnue. La
grande majorité des effectifs, 22.000 à 24.000 hommes au total, a rallié
M. Ravalomanana, mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles
à M. Ratsiraka.
L'état-major
de M. Ravalomanana multiplie selon lui le recrutement de réservistes, sur
la base du volontariat, garant d'une certaine fiabilité face aux hésitations
des autres militaires.
Parallèlement,
les gouverneurs des provinces contrôlées par l'administration Ratsiraka
organisent leur défense. A Toliara et Mahajanga, deux grands ports des côtes
sud-ouest et nord-ouest, les gouverneurs ont renforcé le dispositif
militaire aux barrages. Ils ont également interdit l'atterrissage d'avion,
même de ligne, sans qu'ils aient pu préalablement en vérifier la liste
des passagers.
A
Toamasina, le fief du "gouvernement" de M. Ratsiraka sur la côte
nord-est, des jeunes partisans du président sortant, les Zatovo, souvent
violents, ont donné jusqu'à lundi matin aux partisans de M. Ravalomanana
pour quitter la ville.
"A
ceux qui sont pro-Ravalomanana, ça suffit, nous vous donnons trois jours
pour rentrer chez vous, à Antananarivo. Lundi à 07H00, il y aura des opérations
contre vous", pouvait-on lire en Malgache sur des affichettes placardées
par une centaine de Zatovo armés de bâtons et barres de fer.
Pour
sa part, le Premier ministre de M. Ravalomanana, Jacques Sylla, est rentré
jeudi d'une tournée dans les zones favorables au nouveau président, au
coeur même des provinces administrées par les ratsirakistes.
Mercredi,
des éléments pro-Ratsiraka ont tenté d'empêcher son avion d'atterrir à
Morondava, un port de la province de Toliara, à 530 km au sud-ouest
d'Antananarivo. L'appareil a quand même atterri et a laissé sur place une
soixantaine de militaires pour "sécuriser" la zone.
"Des
éléments de Morondava et d'autres d'Antananarivo vont sécuriser chacun de
leur côté l'axe Antananarivo-Morondava pour permettre d'assurer
prochainement l'acheminement de carburant qui doit être bientôt livré au
port de Morondava", a annoncé à l'AFP une source militaire.
Antananarivo et les villes des hauts plateaux sont presque totalement privées
de carburant depuis le début du blocus.
Midi
de Madagascar – 24/05/2002
Jacques
Sylla interpelle l’ONU
Il a envoyé un mémorandum
Pour
mieux informer les instances
internationales, le Premier ministre Jacques Sylla
a envoyé au siège de l'ONU, et à tous les partenaires bilatéraux
et multilatéraux de Madagascar, un mémorandum résumant la situation générale
de Madagascar. Tout en interpellant les Nations-Unies sur certaines
questions qui se rattachent au comportement de la communauté
internationale.
rvf
BBC
News – 22/05/2002
Wednesday,
22 May, 2002, 16:53 GMT 17:53 UK
Madagascar
army acts to end blockade
The
government was toppled after mass protests
Army
officers loyal to the newly-declared president of Madagascar, Marc
Ravalomanana, have begun preparations to end the blockade of the capital,
Antananarivo.
This
is seen as a major build-up to a crucial confrontation between
Ravalomanana's men against backers of the outgoing leader, Didier Ratsiraka,
who has refused to relinquish his claim to power.
Hundreds
of reservists have been called up since Mr Ravalomanana warned his rival
last Friday that he wood use military force if the roadblocks were not
dismantled within a week.
The
new Defence Minister, General Jules Mamizara, says troops will be regarded
as mutineers unless they return by the end of the week to the authority of
the Republic.
"I
order all those who are manning the roadblocks and who swindle travellers
and transporters to return to their normal places of work," said
General Mamizara in a statement.
Key
roadblock
Earlier,
the French news agency AFP reported that Ratsiraka's supporters had blown up
a bridge on the road leading from the capital to the north-western port of
Mahajanga on Monday night.
It
would be the eighth bridge to have been destroyed in Madagascar in recent
weeks.
"They
blew up the bridge because they fear an imminent attack," a
pro-Ravolamanana army officer told AFP.
A
key roadblock on the route on which the bridge was blown up is said to be
considered a prime target of any eventual military action to dismantle the
blockade.
About
50 soldiers loyal to Mr Ratsiraka are posted at the roadblock, the only one
blocking access to Mahajanga.
Reservists
Correspondents
quoting senior military sources say hundreds of reservists have been called
up by Mr Ravalomanana's camp since the end of last week.
The
blockade was erected around the country by Mr Ratsiraka's backers to stop
vital supplies reaching Antananarivo after Mr Ravalomanana declared himself
president in February, saying he had been cheated of victory in a December
election by vote-rigging.
Last
month, Mr Ratsiraka refused to recognise a constitutional court ruling
vindicating Mr Ravalomanana's claims of outright victory.
Mr
Ravalomanana has been sworn in as president but his position has not been
internationally recognised.
Jeune
Afrique l’Intelligent – 22/05/2002
09:28:00
Madagascar
: Les troupes de Ravalomanana sur le pied de guerre.
MADAGASCAR (JAF) Les soldats fidèles au président de Madagascar
Marc Ravalomanana fourbissaient mardi leurs armes pour préparer l'attaque
des barrages routiers érigés depuis trois mois par le camp du "président"
sortant Didier Ratsiraka afin d'asphyxier la capitale.
Parallèlement, les "colombes" du camp Ravalomanana, dont le président
lui-même, espéraient toujours parvenir à la levée du blocus
d'Antananarivo et ses alentours grâce à la négociation.
La grande majorité des effectifs de l'armée malgache, qui compte 22.000 à
24.000 hommes, a rallié M. Ravalomanana mais des unités d'élite, bien armées,
sont restées fidèles à M. Ratsiraka, qui se considère toujours comme le
chef de l'Etat. L'ultimatum lancé vendredi par le ministre de la Défense
de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, diversement apprécié
parmi ses officiers, procède de cette tactique, estiment observateurs
politiques et experts étrangers.
"Quelle armée au monde avertit à l'avance son ennemi quand et où
elle va l'attaquer", s'agace un officier supérieur, qui assure, lui,
"travailler dans l'ombre pour préparer l'offensive, sans annoncer de
date ni d'objectif".
Vendredi, le général Mamizara avait révélé à l'AFP qu'il donnait une
semaine aux militaires en poste sur les barrages pour retourner dans leurs
casernes, faute de quoi son armée irait les lever de force. Les deux
objectifs prioritaires sont, pour lui, les grands ports de Toliara
(sud-ouest) et de Mahajanga (nord-ouest). "Marc Ravalomanana n'a pas
intérêt à casser son image de pacifiste", explique un expert étranger.
"En agitant le chiffon rouge, par la voix du général Mamizara, les
politiques modérés de son camp veulent forcer Ratsiraka à négocier ou
faire peur à ses militaires", estime un autre observateur étranger.
"Mais d'un autre côté, la situation économique et sociale est
catastrophique, la population n'en peut plus et exige une action militaire.
Plus Ravalomanana attend, plus sa position sera dure à tenir",
ajoute-t-il.
Les préparatifs sont confirmés par un expert militaire étranger. "Il
y a eu des reconnaissances ces derniers jours sur certains objectifs, dont
Toliara et Mahajanga", assure-t-il. Mais "la supériorité côté
Ravalomanana n'est pas nette, le camp Ratsiraka a d'importants stocks
d'armes et il y aura vraisemblablement des pertes", reconnaît-il.
Dans la cour du ministère de la Défense, mardi, 200 à 300 jeunes
passaient inlassablement des positions du garde-à-vous au repos, répondant
aux ordres aboyés par un sous-officier, avant de pénétrer par petits
groupes, dans un bâtiment où ils étaient enregistrés. "Ce sont des
réservistes qui se portent volontaires pour aller lever les barrages",
assure un officier.
"Nous en avons déjà recrutés 500 vendredi, que nous avons habillés,
équipés et à qui nous avons payé leur solde", assure à l'AFP un
officier supérieur. "Nous travaillons à améliorer le rapport de
force en notre faveur avant de lancer les attaques sur les barrages",
ajoute-t-il. "Nous n'avons pas peur, nous les attendons", a lancé
de son côté M. Ratsiraka mardi à quelques journalistes à Toamasina, le
fief de son gouvernement sur la côte nord-est. Le gouverneur ratsirakiste
de Toliara, à 1.000 km au sud-ouest d'Antananarivo, a pour sa part annoncé
à l'AFP qu'il se préparait à se défendre contre une attaque militaire
"imminente".
Ses militaires ont capturé vendredi trois officiers supérieurs de l'armée
envoyés à Toliara par le camp Ravalomanana, et un commissaire de police.
"Ils n'ont pas encore le statut d'otage mais si le pouvoir de
Ravalomanana nous attaque, nous ne pourrons plus garantir la sécurité de
leurs vies", a averti le gouverneur, Jean de Dieu Maharante.
(avec AFP)
AFP
21 mai 2002
Par Emmanuel GIROUD
ANTANANARIVO, 21 mai (AFP) - Les soldats fidèles au président de Madagascar
Marc Ravalomanana fourbissaient mardi leurs armes pour préparer l'attaque des
barrages routiers érigés depuis trois mois par le camp du "président" sortant
Didier Ratsiraka afin d'asphyxier la capitale.
Parallèlement, les "colombes" du camp Ravalomanana, dont le président
lui-même, espéraient toujours parvenir à la levée du blocus d'Antananarivo et
ses alentours grâce à la négociation.
La grande majorité des effectifs de l'armée malgache, qui compte 22.000 à
24.000 hommes, a rallié M. Ravalomanana mais des unités d'élite, bien armées,
sont restées fidèles à M. Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de
l'Etat.
L'ultimatum lancé vendredi par le ministre de la Défense de M.
Ravalomanana, le général Jules Mamizara, diversement apprécié parmi ses officiers, procède de
cette tactique, estiment observateurs politiques et experts étrangers.
"Quelle armée au monde avertit à l'avance son ennemi quand et où elle va
l'attaquer", s'agace un officier supérieur, qui assure, lui, "travailler dans
l'ombre pour préparer l'offensive, sans annoncer de date ni d'objectif".
Vendredi, le général Mamizara avait révélé à l'AFP qu'il donnait une semaine
aux militaires en poste sur les barrages pour retourner dans leurs casernes,
faute de quoi son armée irait les lever de force.
Les deux objectifs prioritaires sont, pour lui, les grands ports de Toliara
(sud-ouest) et de Mahajanga (nord-ouest).
"Marc Ravalomanana n'a pas intérêt à casser son image de pacifiste",
explique un expert étranger.
"En agitant le chiffon rouge, par la voix du général Mamizara, les politiques modérés de son camp veulent forcer Ratsiraka à négocier ou faire peur
à ses militaires", estime un autre observateur étranger.
"Mais d'un autre côté, la situation économique et sociale est catastrophique, la population n'en peut plus et exige une action militaire. Plus
Ravalomanana attend, plus sa position sera dure à tenir", ajoute-t-il.
Les préparatifs sont confirmés par un expert militaire étranger. "Il y a eu
des reconnaissances ces derniers jours sur certains objectifs, dont Toliara et
Mahajanga", assure-t-il.
Mais "la supériorité côté Ravalomanana n'est pas nette, le camp Ratsiraka a
d'importants stocks d'armes et il y aura vraisemblablement des pertes", reconnaît-il.
Dans la cour du ministère de la Défense, mardi, 200 à 300 jeunes passaient
inlassablement des positions du garde-à-vous au repos, répondant aux ordres
aboyés par un sous-officier, avant de pénétrer par petits groupes, dans un
bâtiment où ils étaient enregistrés.
"Ce sont des réservistes qui se portent volontaires pour aller lever les
barrages", assure un officier.
"Nous en avons déjà recrutés 500 vendredi, que nous avons habillés, équipés
et à qui nous avons payé leur solde", assure à l'AFP un officier supérieur.
"Nous travaillons à améliorer le rapport de force en notre faveur avant de
lancer les attaques sur les barrages", ajoute-t-il.
"Nous n'avons pas peur, nous les attendons", a lancé de son côté M.
Ratsiraka mardi à quelques journalistes à Toamasina, le fief de son gouvernement
sur la côte nord-est.
Le gouverneur ratsirakiste de Toliara, à 1.000 km au sud-ouest d'Antananarivo, a pour sa part annoncé à l'AFP qu'il se préparait à se défendre
contre une attaque militaire "imminente".
Ses militaires ont capturé vendredi trois officiers supérieurs de l'armée
envoyés à Toliara par le camp Ravalomanana, et un commissaire de police.
"Ils n'ont pas encore le statut d'otage mais si le pouvoir de Ravalomanana
nous attaque, nous ne pourrons plus garantir la sécurité de leurs vies", a
averti le gouverneur, Jean de Dieu Maharante.
gir/cpy/lp tmf
News
24 – 22/05/2002
Key
island bridge blown up
Antananarivo
- Another bridge on a key artery in Madagascar has been blown up,
says an army officer loyal to disputed President Marc Ravalomanana, blaming
the sabotage on the presidential rivals in a bitter power struggle.
The
bridge, 200km from Antananarivo on a road to the northwestern port of
Mahajanga, was totally destroyed in an explosion on Monday night, said the
officer.
Half
a dozen bridges have been destroyed in Madagascar in recent weeks.
The
officer added that supporters of Didier Ratsiraka, who insists he is still
president, despite a court last month declaring Ravalomanana as the head of
state, destroyed the bridge to delay the advance of Ravalomanana's troops.
Ravalomanana's
newly appointed defence minister, Jules Mamizara, on Friday warned that the
government would use military force to dismantle the blockade of the capital
if Ratsiraka's backers did not take it down within a week.
A
key roadblock lies further up the road to Mahajanga, on the Betsiboka River.
It is considered a prime target of any eventual military action.
"They
blew up the bridge because they fear an imminent attack," said the
officer.
About
50 soldiers loyal to Ratsiraka are posted at the roadblock, the only one
blocking access to Mahajanga. - Sapa-AF
L’EXPRESS
DU 23 MAI 2002
"Dakar
II" toujours en instance - Ravalomanana réunit les chefs de parti à
Ambohitsorohitra
Néanmoins, le fait
qu’il ait tenu mercredi, au Palais d’Ambohitsorohitra, une réunion avec
les chefs de parti qui l’ont soutenu lors de la campagne électorale
autorise à penser que la question est " à l’étude ", bien que
rien n’ait filtré de la rencontre. Cette " première "
intervient en effet quelques jours après le retour au pays de la
délégation conduite par Manandafy Rakotonirina qui aura eu, entre-temps,
l’occasion de lui faire un compte rendu de sa mission à Dakar. En tout
cas, les observateurs n’ont pas manqué de rapprocher de cet événement
le départ pour l'Europe et les Etats-Unis, le même jour, du nouveau
ministre des Affaires étrangères, le général Marcel Ranjeva, dont c'est
la première sortie officielle, pour une mission dont l'objet n'a toutefois
pas été précisé.
Abus
et rackets de carburants :
présence de dérapage dans les revendications
Une réunion qui
fait suite au mouvement de rue déclenché la veille à la suite d’un acte
de violence perpétré sur un chauffeur, dénonçant cet acte, les abus et
rackets (dramotse) de carburants. Vu de près, ces points concernent
respectivement :
La sécurité : on relève le désengagement des
membres de la sécurité civile du Pds du contrôle des carburants et leur
remplacement par les forces de l’ordre – Les sanctions pénales à
l’endroit des coupables de violence et de racket – La restitution des
carburants saisis et rackettés à leurs propriétaires.
Le carburant : libéraliser le transport des
carburants – L’État doit enlever tous les barrages que ce soit
antiéconomique ou de sécurité.
Les impôts : Suspension de paiement de tous les
impôts.
Le Tambatra 2002 des 24, 25 et 26 mai : aucun
opérateur ne paiera les cotisations pour la tenue de cette rencontre.
Les copies : toutes les instances dirigeantes
seront saisies à travers une copie des revendications.
LR17; ultimatum : une manifestation se tiendra
mardi (sans barrage) au niveau de l’axe central de la ville en guise
d’avertissement. Si aucune solution n’est trouvée, le mouvement
composé de commerçants, de transporteurs et d’opérateurs, renforcera sa
position en déclenchant une grève de longue durée.
On comprendra l’ampleur des dégâts causés
par les abus des membres de la sécurité civile armée du Pds. Mais le fait
que le règlement des impôts est inséré dans ces revendications n’en
constitue pas moins une autre forme d’abus de la part des manifestants. A
part la violence physique, on ne trouve aucune différence entre les abus
dénoncés par les manifestants et ceux des manifestants à travers leur
troisième revendication relative à la suspension du paiement des impôts.
Lors du débat nous avons même constaté qu’ils n’étaient pas
d’accord entre eux puisque certains (ceux qui parlent moins) ont demandé
un report de la date butoir du règlement de ces impôts à la place de la
suspension. Évidemment, ils n’ont pas été pris en compte. Par ailleurs,
l’idée d’une demande d’aide de la part de l’État malagasy en ce
qui concerne le paiement des écolages ( !) et des frais de scolarité a
été avancée mais n’a pas été retenue. De cet ensemble, les
manifestants ont exprimé une certaine volonté de se désaxer du principal
objet de leur réunion. " Ce qui entre en contradiction flagrante est
ici illustré par les sanctions pénales justifiées et demandées contre
les membres de la sécurité civile d’un côté et de l’autre aucune
application de la loi en vigueur contre les professionnels et leurs acolytes
du réseau dominé par le risoriso (marché noir) avec tous les dangers que
comporte le circuit de la distribution, du transport et de la conservation
des carburants. En clair, les manifestants présents à la réunion étaient
tous des anges ", nous disait un transporteur écœuré de la tournure
du mouvement. Aux dernières nouvelles, on nous a fait savoir qu'un
arrangement aurait été établi entre la Délégation spéciale et les
manifestants grâce à l'intervention des notables composant l'équipe des
médiateurs. Entre temps les membres de l'Arema auraient été sommés de ne
pas récupérer la manifestation.
Avec
le dynamitage de Mamokomita - Le "Politic business" ou le
pont-barrage de la Betsiboka
L'évènement
survenu dans la nuit de lundi à Mardi établit sur plus de 100 km, une zone
qui peut être decrété comme un no man's land interdit à la circulation.
Des voix militaires, pessimistes, assimilent une éventuelle attaque contre
le pont-barrage à un suicide. "Quelle que soit son importance, une
colonne militaire même renforcée de reservistes sera à 300 km de ses
bases, coupée de toute voie de retraite au cas où... Par ailleurs, la
configuration du terrain est à l'avantage des défenseurs et même dans le
cas d'un coup de main réussi, comment tenir la position ?" L'effet de
basculement attendu de la note portant directives générales signées mardi
dernier par le ministre de la défense, le général Jules Mamizara, reste
pour le moment des spéculations. Par ailleurs, il n'est pas du tout exclu
que la seule menace d'une attaque déclenche un feu d'artifice de dynamite
sur le pont et tous les autres ouvrages d'art de la route nationale 4. Les
barrages économiques, illustration du "politic business",
représentent le principal défi du régime Ravalomanana et l'annonce de
leur prochain démantèlement est un passage obligé de tout discours
officiel. Le pont-barrage de la Betsiboka est un os. Vieux de près d'un
siècle, il surplombe sur 100 mètres un spectaculaire paysage de rapides en
saison des pluies, ou de constructions rocheuses en saison sèche. Il a
été construit dans une vallée encaissée, protégée par des collines.
Une batterie d'artillerie y aurait été installée "quelque
part". Des militaires armés de kalachnikov de service descendent
quelquefois des hauteurs et des officiers de l'armée convoient beaucoup de
camions depuis Mahajanga. Peu de gendarmes. "Les éléments de
Maevatanàna ne viennent que la nuit ainsi que des miliciens" affirme
un guichetier desoeuvré de la capitale régionale. Arrivé sur le Betsiboka,
les voyageurs en provenance d'Antananarivo ou de Mahajanga parcourent à
pied un no man's land d'un demi-kilomètre de part et d'autre de l'ouvrage.
Des militaires gardent avec nonchalance une rangée de fûts qui fait office
de barrière de contrôle.
L'AIR EMPESTE DU GAZOLE
Les photos sont strictement interdites. Les
prises de vues s'effectuent en marchant, l'appareil camouflé dans un petit
sac troué à la taille de l'objectif. A notre passage, deux camions
appartenant à un géant du commerce electronique sont dos à dos et une
foule de dockers s'affaire au transbordement de plusieurs dizaines de fûts
de carburant. Beaucoup d'opérateurs économiques font un usage
"malsain" de cartes de conseiller dont ils disposent. L'air
empeste du gazole et le tablier du pont est une véritable patinoire. Deux
barres métalliques sont soudées aux rambardes avec une benne soudée de
même par-dessus. Du côté Tana, c'est la foule des receptionnistes. Les
petits cars taxis-brousses viennent de se trouver une nouvelle vocation : le
transport de carburants. Un minibus de 12 places charge jusqu'à 1000 litres
de gazole. Avec 10 bidons de 50 litres juchés sur le toit et autant à
l'intérieur, quelquefois camouflés de toile de jute, ils effectuent depuis
le terminus du pipeline majungais, une noria sans fin qui alimente la
capitale du précieux liquide, "qui tient lieu de saphir du Boina".
Un chauffeur paiera sans sourciller 400.000 francs à un barrage de
contrôle. Parmi la foule en perpétuel va et vient, la présence d'un
commissaire général -un ministre dans le système des provinces autonomes-
et sa femme finit par se faire remarquer. Ils accostentdiscrètement chaque
chauffeur en partance.
L'animation des porteurs, des gargotiers et des
petits commerçants -5000 francs la petite bouteille d'eau minérale- permet
de resssentir la morne désolation qui régnera depuis Maevatanàna jusqu'à
Manerinerina, la dernière halte avant Ankazobe. Maevatanàna est privée
d'électricité, faute d'approvisionnement de sa centrale thermique. Elle
n'est plus une halte-déjeuner ou souper de la rn4. Les marchands nocturnes
de brochettes, d'achards confits ou de fruits ont disparu. Les petits
restaurants et gargotes périclitent depuis Manerinerina -"3 voitures
par jour contre une quarantaine en période normale", selon un
hôtelier qui annonce une prochaine fermeture- jusqu'à Ambondromamy, là
où s'élance la Rn6 vers Mampikony-Diego. À Mahatsinjo où les
taxis-brousses nocturnes s'arrêtent avant de grimper les plateaux du
Tampoketsa, il n'y a plus de marchands de fruits ou de café. "Il n'y a
plus personne qui passe" . La rn4, artère vitale de la Nation, se
meurt dans l'indifférence.
Entre
les lignes
o Des poursuites
judiciaires ont été engagées contre 2 généraux dont un ministre
sortant, des officiers, un gradé et un ancien officier. Un communiqué
signé par le général Jules Mamizara, ministre de la Défense, revèle que
des mandats d'arrêt ont été lancés contre les généraux Tsaranazy Jean
Emile et Iandro Fenomanana, les colonels Rasolofoniaina et raymod Lucien,
les lieutenants-colonels Urbain Walter, Tsirivelo Nicolas et Randrianarisoa
Vola, l'adjudant-chef Jeanson et l'ex-capitaine Andrianaivo. "Ils sont
fortement soupçonnés d'être les auteurs ou complices des dynamitages de
ponts".
o L'état de necessité nationale proclamé en
fevrier dernier est prolongé de 15 jours pour compter de la journée
d'hier. Le président sortant Didier Ratsiraka a signé le décret y
afférent après le conseil des ministres qu'il a présidé hier à
Toamasina. Il avait déclaré à son retour de Dakar intervenu après la
proclamation de la victoire de Marc Ravalomanana, qu'il la tenait pour nulle
et non avenue. D'où acte.
o Morondava est considéré comme une tête de
pont de l'autorité du président Ravalomanana dans la province séparatiste
de Toliara, justifiant les 60 éléments des forces d'intervention de la
police amené par le Premier ministre Jacques Sylla lors de sa visite
officielle. Le cordon ombilical qui relie le Menabe à Antananarivo est
très vulnérable, à la merci du moindre dynamitage de pont.
Jacques
Sylla à Morondava - Pour sécuriser les populations
Un déplacement qui,
contrairement aux deux précédents, a été plutôt difficile en ce sens
que l'avion qui a transporté la délégation, a failli faire demi-tour, la
piste de l'aérodrome de Morondava ayant été inaccessible en raison des
"barrages" installés par des esprits malintentionnés, pour
empêcher tout atterrissage ou décollage. Il a fallu un survol de la piste
pendant environ un quart d'heure, avant que, finalement, l'autorisation
d'atterrissage fut donnée par les services de l'aérodrome.
Mais le fait est que la "pression" de
la population locale, venue en masse accueillir cette délégation du
gouvernement, y a été pour beaucoup. Une pression qui a persuadé les
barragistes sinon les "terroristes" à libérer tous les lieux où
devaient passer et se rendre les membres de cette délégation. Concernant
les barrages en question, l'on y a dressé un camion et plusieurs fûts mais
que la foule a vite fait de se débarrasser. Tandis qu'un hélicoptère de
la Sonavam, comme pour faire le guet, survolait les alentours avant de
disparaître… dans la nature, après que la piste de l'aérodrome fut
dégagée.
Ainsi, Jacques Sylla et sa délégation ont pu
finalement atterrir à Morondava et dialoguer avec la population locale. Une
rencontre où l'on aura remarqué la présence du député de l'Arema,
Gatera qui a annoncé, faire de Morondava, un des grands ports
économico-commerciaux de ce pays. Une annonce que Jacques Sylla a
confortée, tout comme il a indiqué que les barrages anti-économiques
seront démantelés d'ici peu.
En attendant, la population de Morondava peut
espérer à une meilleure sécurisation, de par le fait qu'une soixantaine
d'éléments des forces de l'ordre viennent d'y être… affectés, dont la
mission porterait notamment, selon Jacques Sylla, sur la protection et la
sauvegarde de tous les intérêts publics… face aux agissements
terroristes.
On note parmi les membres de cette délégation
du gouvernement qui s'est rendue à Morondava, la présence des ministres
Jean Seth Rambeloalijaona (Intérieur), Jean Lahiniriko (Travaux publics),
Blaise Zoana (Enseignement technique et professionnel), Olivier Rakotovazaha
(Transports), Julien Reboza (Aménagement du territoire) et Augustin Amady
(Sécurité publique). Côté presse, la plupart des organes existant
actuellement, ont été également de la partie.
Nouveau
ministre des affaires étrangères
De source informée,
l'on apprend que Marcel Ranjeva, ministre des Affaires etrangères, vient de
quitter hier après-midi le territoire national pour l'Europe et les Etats
Unis. Le vice-Premier ministre Narisoa Rajaonarivony serait aussi du voyage
mais principlaement vers Washington et les Institutions de Bretton woods. Le
nouveau chef de la diplomatie malgache inaugure son mandat ministériel par
deux destinations majeures quand la reconnaissance internationale fait
partie des objectifs fondamentaux du président Ravalomanana pour les
premiers débuts de son mandat. La présence dans le même vol de Stanislas
de Laboulaye, ambassadeur de la République française, et de Philip Carter,
premier conseiller et numero deux de l'ambassade des Etats Unis à
Madagascar, a été jugée significative par les milieux avertis. Le
ministre des Affaires etrangères part avec des atouts pour une offensive de
charme qui devrait se traduire par des retombées concrètes en terme
d'avancée diplomatique. L'ancien ministre des Forces armées jouirait d'un
préjugé favorable occultant son statut martial. Il n'a ramené dans son
havresac que ses aides de camp et son cabinet comporterait au moins un
professeur titulaire d'université. Marcel Ranjeva est peu suspect de
partisanerie et sa carrière n'est pas entachée par les relents de la
politique politicienne. Depuis sa nomination, le général de corps
d'armée, aussi à l'aise dans le civil -sinon plus- que dans le militaire,
aurait géré au pas de charge mais dans une discrétion de bon aloi, le
capital de sympathie et de confiance accumulé dans les milieux
diplomatiques pendant 6 années de présence au sein des gouvernements
successifs de la République. Depuis vendredi, il a tenu ses premières
audiences officielles dans ses nouveaux quartiers d'Anosy. Il a reçu en
audience Patrick Zahnd, délégué régional du Comité international de la
Croix-Rouge puis Geoffrey Mac Larren, premier conseiller de l'ambassade du
Canada en residence à Nairobi, Kenya. Ce dernier a été accompagné de
Serge Lachapelle, consul. Mardi, le ministre des affaires etrangères a
reçu Monsieur Pain, consul honoraire de Belgique, mandaté par les chefs de
mission consulaire en poste à Antananarivo qui ont tous été présents
lors de l'investiture du président Ravalomanana, le 6 mai dernier.:
Communauté
internationale
La communauté
internationale fluctue entre soutien discret au régime de Marc Ravalomanana
et refus de lui reconnaître son statut de Président de la République.
La rencontre de Dakar organisée sur invitation
du Président Wade en avril avait soulevé un vent d'espoir et une
reconnaissance par les Malgaches du rôle que pouvait jouer la communauté
internationale, mais les accords qui y ont été signés ont vite démontré
leurs limites. Ces accords de Dakar sont le fruit de trois graves erreurs de
la communauté internationale. Primo, des rumeurs provenant de diverses
sources, renforcées par la suite par le camp Ratsiraka faisaient état
d'accords secrets pour la tenue d'un référendum. Or un accord secret
verbal n'a aucune valeur juridique, et militer pour son respect est une
position indéfendable à Madagascar. La civilisation africaine qui veut que
le jugement tenu sous l'arbre à palabres ait valeur de loi n'est pas
valable dans la Grande Ile. Secundo, la communauté internationale aurait
dû se méfier davantage de l'influence néfaste de certains conseillers de
Marc Ravalomanana qui l'accompagnaient, à commencer par le grand Vizir
Ratsirahonanana dont la loyauté en politique est une vertu virtuelle.
Tertio, en soutenant un algorithme logique de forme mathématique (SI HCC
proclame "pas de vainqueur au premier tour" ALORS référendum),
la communauté internationale s'engageait de facto à en reconnaître le
produit. Ainsi, puisqu'il apparaît manifestement qu'elle rechigne à le
faire, il est donc clair que l'erreur a été dans la conception et dans
l'écriture de l'algorithme. Dans les conditions actuelles, quels arguments
clairs et défendables la communauté internationale peut-elle présenter
pour ne pas reconnaître à Marc Ravalomanana un statut de Président ?
MESSAGES
FLOUS
Toutefois, depuis cette proclamation de la
victoire de Marc Ravalomanana par la Hcc, la communauté internationale est
apparue divisée. Certains pays à l'instar de la Suisse et la Norvège ont
reconnu à Marc Ravalomananana son statut présidentiel. L'Oua et l'Europe
continuent à militer pour la tenue d'un Dakar II à l'objectif flou.
Et entre les deux positions, les Etats-Unis
déclarent par le biais de leur ambassadeur qu'ils respectent la Hcc et sa
décision, ce qui voulait à la fois tout dire et ne rien dire. Car si cela
a l'air d'une reconnaissance officielle, il faut toutefois savoir que la
seule reconnaissance officielle valable de la part des Etats-Unis ne peut
provenir que du secrétaire d'Etat Colin Powell ou du Président Bush. Verre
à demi-plein et donc à demi-vide de la part des Américains, mais
également des Français. Représenté tout comme les Etats-Unis par des
diplomates de l'ambassade de France ayant rang de conseiller lors de la
véritable investiture officielle de Marc Ravalomanana, le Quai d'Orsay a
fait savoir que la présence de la France à cette cérémonie marquait la
reconnaissance de la sagesse malgache. Encore une fois, un message aux
contours et contenu flous.
SYMPHONIE
CACOPHONIQUE
A travers ces positions ambiguës, la
communauté internationale se réfugie derrière un comportement qui tient
beaucoup plus de l'hypocrisie coupable que de la diplomatie, et qui rajoute
encore plus à la perturbation de la vie politique malgache. Les
semi-reconnaissances sont des torts faits à l'encontre de la population
malgache, car elles alimentent les encouragements à persévérer dans le
mauvais sens pour les deux protagonistes. D'une part, Didier Ratsiraka y
voit l'absence d'une reconnaissance du statut de président à Marc
Ravalomanana, et donc de facto s'autorise encore à penser qu'aux yeux de la
communauté internationale, il reste encore le président. D'autre part,
Marc Ravalomanana y voit l'encouragement à persévérer dans sa politique
de l'autruche qui l'amène à ne pas se rendre compte du côté suicidaire
de son entêtement. Les éventuelles attaques contre les barrages ne seront
que des bévues inefficaces et qui vont radicaliser encore plus les
positions de l'adversaire. Ainsi, grâce à la communauté internationale,
le pire est devant nous. Sa gestion de la crise malgache est devenue au fil
du temps lamentable, car venant en ordre dispersé entre adeptes de la secte
du Dakar II et hypocrites de la semi-reconnaissance, les organisateurs du
ballet diplomatique en sont arrivés à danser sur une symphonie inachevée
et cacophonique. Et pendant que la communauté internationale danse, les
Malgaches trinquent.
Ambohitsorohitra
- Ravalomanana avec ses "conseillers" politiques
Le Président de la
République Marc Ravalomanana y a en effet, reçu sinon réuni pour la
première fois, tous les chefs politiques qui l'ont soutenu durant les
élections et pendant le mouvement populaire pour la recherche de la
vérité sur les résultats de ces consultations électorales du 16
décembre 2001.
Comme d'habitude (?), rien n'a filtré de cette
rencontre qui a quand même duré près de deux heures, et à laquelle ont
participé les Norbert Ratsirahonana (Avi), Manandafy Rakotonirina (Mfm),
Marson Evariste (Rpsd), Tovonanahary Rabetsitonta (Grad Iloafo), Pierre
Tsiranana (Pfdm), Alain Ramaroson (Masters), Moxe Ramandimbilahatra (Teza)…
ainsi que de hauts responsables du Tim (Tiako i Madagasikara) dont Guy
Rajemison Rakotomaharo.
Toutefois, d'après des indiscrétions, il y
aurait été question d'un tour d'horizon des affaires nationales de
l'heure… après que les émissaires du Président, récemment dépêchés
à Dakar, ont rendu compte de leur mission à tous ces autres chefs
politiques. Cette rencontre se poursuivrait jusqu'à vendredi, avec la
participation d'autres entités, notamment les chefs d'églises du Ffkm, les
représentants de la société civile, des opérateurs économiques et de
différentes autres formations.
On note que deux hauts responsables du Ffkm, en
l'occurrence le Cardinal Gaëtan Razafindratandra et le Pasteur Edmond
Razafimahefa, ont été également reçus hier par le Président
Ravalomanana, après cette rencontre avec ses "conseillers"
politiques.
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