Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte...

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Cliquez... Les Archives ...

Archives

Diego independant

1er mai 2002

Pro-Tamatave independant

2 mai 2002

Arrivée des facilitateurs de l'OUA

3 mai 2002

Article 129 de la constitution

4 mai 2002

Sylla PM du gvt de reconciliation

6-10 mai 2002

Sylla PM annonce le gouvernement

11 mai 2002

la resistance du camp DR continue

14-15 mai 2002

mandat d'arret

22-24 mai 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 22-24 mai 2002

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX

LES 63 SENATEURS RATSIRAKISTES VEULENT LE DEMANTELEMENT DES BARRAGES 


Avec Honoré Rakotomanana à leur tête, les 63 sénateurs ratsirakistes demandent le démantèlement des barrages et la libre circulation des biens et des personnes à l’échelle nationale. Ces deux résolutions figurent parmi celles qu’ils ont communiquées à la presse hier, après une réunion qu’ils ont tenue le 18 mai et après la session ordinaire parallèle organisée à Mahajanga il y a une quinzaine de jours. 

(... suite dans Midi Madagasikara...) 
--------------------------------------
LE GENERAL MAMIZARA ORDONNE LA SOUMISSION DES FORCES ARMEES AUX AUTORITES LEGALES 
Face à l’insécurité qui règne dans le pays, notamment par l’existence des miliciens armés, la partition du pays, le dynamitage des ponts et à la division des Forces armées, le général Mamizara ordonne la soumission de ces dernières, pour la nième fois, aux autorités légales.

(... suite dans Midi Madagasikara...) 
----------------------------------------------
COLLECTE DE PRODUITS AGRICOLES :
Un dispositif d’urgence sera mis en place déclare le ministre Ralison Alphonse 
----------------------------------------
Face aux entraves à la libre circulation des biens et des personnes, et surtout à l’approche de la période de collecte des produits agricoles (riz, maïs... ), le ministère du Commerce et de la Consommation, tel que le ministre Ralison Alphonse l’a fait savoir à travers un communiqué, n’entend pas rester les bras croisés et met déjà en étude un dispositif d’urgence pour assurer le bon déroulement de cette campagne en vue d’assurer l’acheminement des produits vers les principaux marchés du pays. (... suivre...) 
-----------------------------------------
SECES
POUR UN SEUL BACCALAUREAT MALGACHE 

------------------------------------
"Le baccalauréat est un diplôme national. Seul le ministère de l'Enseignement Supérieur est l'autorité habilitée à organiser l'examen du baccalauréat". 
(... suite dans Midi Madagasikara...)


 

NOSINTSIKA

antananarivo , alakamisy 23 may 2002

bonjour,

Nouvelles de today , tirées du Journal Parlé (JP) de la RNM (19h ) , du JT de 20 h sur Ma TV et des quotidiens TRIBUNE et MIDI
(Je suis désolée que depuis 2 jours , le serveur de notre provider INTERNET ne nous permette pas de vous envoyer ces nouvelles dès le soir même ...)

Poursuite de la tournée du PM Jacques SYLLA : Il est arrivé à Morondava malgré l'intention des opposants de bloquer l'aéroport . Il est accompagné de ministres et de forces de l'ordre : 25 soldats , 25 gendarmes et 25 policiers qui iront démanteler les 2 barrages (à 3 kms de Morondava et à Miandrivazo) . Le Général MAMIZARA (MINDEF) a aussi renvoyé des renforts dans ce but .
Le pont de Morondava sera réhabilité car c'est de là que les carburants seront importés dorénavant .
Le PM SYLLA a tenu un discours ferme devant la population pour insister sur le pouvoir légal qui est désormais entre les mains du Pdt MR , exhorter les militaires rebelles à rejoindre les casernes une dernière fois .

Moxe RAMANDIMBILAHATRA , Directeur de Cabinet du Ministère de l'Intérieur (MININTER) et membre du Conseil National de Sécurité (CNaS) a été interviewé sur la RNM pour donner son point de vue sur les actions tangibles faites par le CNaS depuis sa création .
Il a rappelé le contexte qui a prévalu à la création du CNaS : le Pdt MR avait fait une déclaration au mois d'Avril dernier annonçant la décision du Gvt de poursuivre les ennemis de la Nation pour leurs actes terroristes (dynamitage de pont , pressions violentes et meurtrières sur les citoyens en province , etc ...) . Le Général Andrianaivo Harimisa est le Directeur du CNaS . Ce Conseil ne fait pas d'actions directes mais réfléchit sur le plan sécuritaire , à partir de nouvelles et d'enquêtes obtenues sur tout le territoire , en coopération avec toutes les institutions . Il propose des stratégies (tetik'ady) ensuite à la Présidence, au PM et les autres hiérarchies de l'Etat .
Qu'est-ce qui est fait ? "Puisque le pays est en situation de guerre , il est difficile de divulguer les actions de stratégie qui par essence sont supposées être top secret . Par contre , les relations et contacts que nous faisons aussi bien à Tana qu'en province voient et constatent les actions faites .
Le CNaS , le MININTER et els 6 PDS ont pu réaliser beaucoup de choses avec les Andrimasom-pokonolona (APK) ou comité de vigilance par quartiers qui sont la seconde structure mise en place et qui se trouve donc à la base , alors que le CNaS est au sommet : il n'y a pas de structure intermédiaire pour l'instant . Je voudrai rappeler le rôle central que joue les APK : ils font un suivi des gens dans le cadre de la protection de leur vie et de leurs biens . Ils peuvent opérer à l'arrestation de personnes si cela s'avère fondé en se soumettant aux règles de la justice bien entendu car nous sommes dans un état de droit . Pour respecter les accords de Dakar , les APK ont changé de forme car on a dissous les barrages ; mais ils travaillent toujours en étant structurés au niveau des Fokontany . Les hommes jusqu'à 45 ans y travaillent et au-delà demandent à être intégrés; Les femmes n'y travaillent qu'à leur demande . A l'heure actuelle , les APK travaillent toujours et c'est grâce aux renseignements qu'ils nous transmettent de par le pays , que nous arrivons à agir . Parallèlement , je fais ici un appel à tous les responsables du MINISTER : PDS, Préfets, Sous-Préfets, Maires , Délégués qui ont une responsabilité sur le plan de la défense et sécurité civile , pour qu'ils assument leurs engagements en reconnaissant bien que le pouvoir légal est désormais incarné par le Président MR "
Dernière question du journaliste : il parait que les partis qui ont toujorus été favorables à MR se sont réunis avec lui hier ?
"Oui on ne peut rien vous cacher . Cette réunion était secrète aussi , je ne peux vous en divulguer le contenu mais vous allez en voir les fruits bientôt (ho hitanareo tsy ho ela ny vokatr'izany fivoriana izany) . "

Destruction imminente de l'antenne de diffusion de SUPER TV ( chaine pro-DR) : Le PDS de TANA le Général RAZAKARIMANANA a réuni l'OMC (organe de sécurité ) cette après-midi à Ambohidahy en présence de Mme le Procureur de la République : il a annoncé qu'il va prendre toutes les mesures vis-à-vis de la chaine SUPER TV et Canal 6 (radio ) qui enfreint la loi à l'heure actuelle (utilisation illégale du canal VHF) quant à sa diffusion , alors que les émissions sèment le trouble au niveau de la population par des nouvelles infondées .

Première mission du Général RANJEVA , Ministre des Affaires Etrangères à l'étranger : Sa mission est top secrète selon Moxe RAMANDIMBILAHATRA dans son interview plus haut . Il a été accompagné à son départ par MM l'Ambassadeur de France Stainslas de LABOULAYE et le Chargé d'Affaires US Philip CARTER .

Départ aussi du Vice PM des Finances et du Budget Narisoa RAJAONARIVONY pour Washington dont la mission est la recherche de financement .

ASSEMBLEE NATIONALE : le projet d'électrification rurale financé à hauteur de 5 Millions de USD a été adopté à l'AN . Les travaux répartis en 150 projets commenceront immédiatement selon le Ministre de l'Energie et des Mines .

FIANARANTSOA : La foire TAMBATRA 2002 est fin prête pour demain et réunira les natifs de la province issus de 23 Fivondronana . Elle commencera demain par un meeting au stade d'Ampasambazaha avec la population . Il est à rappeler que "la concertation consistera en un inventaire des projets et leur conversion en actions concrètes ; ces projets seront extirpés du cimetière où les prédécesseurs les ont enterrés " , ce qui diffèrera pour les organisateurs des colloques et séminaires habituels .

SOAVINANDRIANA ITASY : Foire aussi du 02 au 09 Juin , organisée par les paysans qui souhaitent par dessus-tout une concertation étroite entre les techniciens , les pouvoirs publics et eux-mêmes . Les produits de la terre , de l'artisanat et de la pêche feront l'objet d'une grande exposition . Ils ont confiance car chez eux la terre est vaste et ils sont prêts (vonona) à travailler .

POLITIQUE : Des membres éminents du Bureau de l'AKFM FANAVAOZANA dont M. Clément RAVALISAONA (Vice-Président) ont démissionné de ce parti . Pour eux , depuis le vote du 16 Décembre 2001 , le contexte actuel demande une autre manière de voir les choses et une volonté réelle de respecter les interêts du pays .

DROIT : dans le cadre de l'affaire de la VILLA ANTOINETTE , la Justice a décidé aujourd'hui de rendre à l'Etat (au Ministère de l'Aménagement du Territoire) un terrain qui se trouve au-dessus de la dite Villa après avoir constaté vice de forme et vice de procédure dans l'acquisition par Mme Sophie RATSIRAKA .

SANTE : afin de sensibiliser la population à donner son sang , un groupe formé de 5 ministres a donné son sang à l'Hopital Ravoahangy aujourd'hui : il s'agit des ministres de la Santé , Commerce , Recherche Scientifique , Postes et Télécoms , Enseignement Supérieur .

Une note gaie pour finir puisque ce sera dans la musique et ... l'harmonie : TIRIKE , roi du "tsapiky" , originaire de Tuléar , initie samedi qui vient , à 14h 30 , à Antsahamanitra (quartier bien connu de Tana) un concert dit de l'unité nationale : viendront entre autres Jean Emilien (ex champion mondial de l'harmonica ) , Nono de Toamasina , Vaovy , Vilon'Androy, Vaovy , Bery Kely . Ils seront une dizaine de groupes appartenant à toutes les provinces de l'île pour chanter haut et fort que Madagascar est une et indivisible .
Hé, qui vient chanter et danser avec nous ?

mandrapihaona daholo indray ao anatin'ny fifaliana kely ,
Fara PIERRE BERNARD


 

Dépêche Yahoo - 22 mai 2002, 17h47 

Madagascar: Ravalomanana prépare l'attaque, Ratsiraka la résistance

ANTANANARIVO (AFP) - Le président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana, a continué mercredi à préparer ses soldats à forcer les barrages érigés par les partisans du président sortant Didier Ratsiraka, qui ont renforcé leurs positions en faisant sauter un nouveau pont sur un axe stratégique.

Dans la matinée, le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, a fixé à dimanche prochain, 26 mai, son ultimatum lancé vendredi aux militaires restés fidèles à M. Ratsiraka, en particulier ceux qui tiennent les barrages routiers assurant le blocus de la capitale. Vendredi dernier, il avait annoncé à l'AFP qu'il leur donnait une semaine pour quitter les barrages, faute de quoi il les ferait forcer.

"Ceux qui ne veulent pas se conformer à ces directives, et qui ne me font pas parvenir leur démission, leur demande de disponibilité ou de mise à la retraite anticipée avant le 26 mai seront considérés comme rebelles ou mutins et seront poursuivis et combattus comme tels", avait-il averti dans un communiqué. Mercredi, le recrutement de centaines de jeunes réservistes volontaires se poursuivait, comme mardi et vendredi dernier, dans la cour du ministère de la Défense de M. Ravalomanana à Antananarivo.

La grande majorité des effectifs de l'armée malgache, qui compte 22.000 à 24.000 hommes, a rallié M. Ravalomanana, investi officiellement président le 6 mai dernier, mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles à M. Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat. Le camp Ratsiraka a mis en place, depuis trois mois, un blocus quasi-hermétique de la capitale et des hauts plateaux, fiefs du gouvernement Ravalomanana, grâce à des barrages routiers et au sabotage de ponts.

Précisément, un nouveau pont, le huitième depuis le début du blocus d'Antananarivo, a été dynamité dans la nuit de lundi à mardi, sur un axe stratégique, la route menant de la capitale à Mahajanga, grand port du nord-ouest. Mahajanga est l'un des deux objectifs prioritaires annoncés par le gouvernement Ravalomanana, avec Toliara (sud-ouest), dans son projet de briser le blocus en forçant l'accès à la mer.

Le pont de Mamokomita, à un peu plus de 200 km d'Antananarivo, présente désormais une brèche béante d'une dizaine de mètres, selon des sources concordantes. Les partisans de M. Ratsiraka l'ont fait sauter pour retarder l'envoi éventuel de troupes vers le barrage qu'ils tiennent un peu plus loin vers Mahajanga, sur le pont de la rivière Betsiboka.

Ce barrage, gardé par une cinquantaine de militaires et miliciens armés, est le deuxième en importance du blocus ratsirakiste, après celui de Brickaville, tenu par environ 150 militaires d'élite et des miliciens sur la route de Toamasina (côte nord-est), le fief du président sortant.

Les gouverneurs des provinces, fidèles à M. Ratsiraka et dont quatre ont autoproclamé leur indépendance, ont renforcé leur dispositif de défense. A Toliara, le gouverneur Jean de Dieu Maharante a déclaré à l'AFP qu'il avait instauré un couvre-feu dès vendredi, et renforcé les effectifs militaires au gouvernorat et sur les six barrages répartis sur 150 km avant l'entrée de sa ville.

"Le barrage de la Betsiboka est une question de survie pour ceux dans la province qui redoutent des représailles si les troupes passent", a déclaré à l'AFP le gouverneur de Mahajanga, Etienne Razafindehibe, assurant toutefois qu'il n'a pas fait venir de renforts. Dans les quatre provinces administrées par les ratsirakistes, les aéroports sont contrôlés par les soldats fidèles aux gouverneurs.

Dimanche, un avion de ligne d'Air Madagascar avait dû faire demi-tour, empêché d'atterrir à Toliara où les militaires avaient érigé des barricades sur le tarmac: une rumeur faisait état de 150 soldats venus d'Antananarivo à son bord. Depuis, à Toliara et Mahajanga, comme à Toamasina et Antsiranana (nord), on n'atterrit plus sans autorisation locale et visa du gouverneur sur la liste des passagers, préalablement faxée, selon des sources concordantes


Sortie de crise 
LE QUIPROQUO DE DAKAR I 

Au moment où l’éventualité d’un second round des négociations de Dakar pour sortir de la crise actuelle s’enlise, le voile sur les desseins de Dakar commence à se lever. 

Les camps respectifs de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka se sont mutuellement accusés de ne pas avoir respecté l’Accord de Dakar, qui devait servir de trame pour sortir le pays de la crise. Si Didier Ratsiraka n’a pas tenu parole quant à la levée des barrages routiers et la cessation des violences politiques, Marc Ravalomanana a été présenté comme coupable de ne pas avoir respecté une clause secrète, selon laquelle un deuxième tour entre lui et son rival devait se tenir. En fait, sur les points relatifs à un nouveau décompte des résultats et à un second tour, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka ont signé l’Accord de Dakar en toute bonne foi mais sur la base d’une donnée erronée. D’où le quiproquo final et le blocage de la situation.

Selon nos sources, à Dakar, le président sortant Didier Ratsiraka a bel et bien accepté un nouveau décompte des résultats de l’élection du 16 décembre dernier, d’ailleurs prévu par l’article I de l’Accord. De son côté, Marc Ravalomanana a aussi admis la tenue d’un second tour, enrobé du terme « referendum » à la suite d’un nouveau décompte des voix du premier tour. Les deux protagonistes ont signé en toute bonne foi car, à l’époque, tous deux croyaient que les procès-verbaux des opérations de vote de la Haute cour constitutionnelle (HCC) avaient été détruits. 

Au moment du premier round de négociations de Dakar, il était beaucoup question de disparition et de destruction des procès-verbaux, d’où l’impossibilité pratique de faire une comparaison des procès-verbaux de la HCC avec ceux des candidats et des observateurs. La presse en avait fait ses choux gras. L’actuel président de l’Assemblée nationale de Tsimbazaza, Auguste Paraina, en avait parlé à ses interlocuteurs lors de sa tournée d’information et d’explication en France. D’après nos sources, d’autres émissaires de Marc Ravalomanana avaient également évoqué le problème auprès de leurs interlocuteurs étrangers. 

Au moment des négociations de Dakar, tout le monde était donc persuadé de l’inexistence physique des procès-verbaux de la HCC. Or, lorsque la HCC version 1991 a rejoint son siège d’Ambohidahy, les procès-verbaux ont été retrouvés. Selon une hypothèse généralement avancée, ils avaient effectivement disparu mais à la suite de menaces de poursuites judiciaires pour destruction de documents officiels, les exécutants de l’opération auraient pris peur et remis les documents à leur place. Ce qui a permis à la HCC « ressuscitée » de rejuger l’élection présidentielle et de sortir les résultats officiels que l’on sait. 

Un nouveau doute vient de naître à propos des résultats, qui ont donné Marc Ravalomanana vainqueur au premier tour, à la suite de la révélation de La Lettre de l’Océan Indien selon laquelle une mission américaine, qui a visité les caves de la HCC pour consulter les archives, a constaté « avec stupéfaction, que les cartons contenant les procès-verbaux électoraux étaient recouverts de poussière et n’avaient donc pas été ouverts. » Ce doute laisse planer une éventuelle manipulation des résultats et expliquerait les réticences de la communauté internationale à reconnaître le nouveau pouvoir de Marc Ravalomanana.

Ce doute a été effacé par un communiqué de l'ambassadrice des Etats-Unis à Madagascar rendu public le 14 mai. Ce communiqué, qui est en fait un démenti adressé à La Lettre de l'Océan Indien, précise que "après un examen minutieux de la procédure de la HCC et après des discussions avec des juges de la HCC, les membres de mon staff, comprenant le conseiller politique/économique, sont arrivés à la conclusion que la procédure de la HCC était transparente et vérifiable. Sur la base de ce rapport et après consultation avec le Département d'Etat à Washington, le gouvernement des Etats-Unis fait savoir qu'il respecte la règle de droit à Madagascar et accepte la décision de la Haute cour constitutionnelle." 

Pour sa part, le président de l’ancienne HCC version 2001, Georges Thomas Indrianjafy, a expliqué sur la nouvelle chaîne pro-Ratsiraka émettant de Toamasina que le non-respect du quota minimum de hauts conseillers pour la prise de décision constituait une forfaiture et que le haut conseiller Raymond Imboty était le véritable doyen de la juridiction électorale dans sa version 1991 et non son collègue Mananjara. Ces deux vices de forme rendraient illégal le verdict électoral de la HCC « ressuscitée » selon lui. 

Et pourtant, ce « nouveau » résultat de la dernière élection présidentielle a reçu l’assentiment de plusieurs grands juristes internationaux. Depuis le début de la crise post-électorale en janvier, ces juristes, dont des juristes africains de différentes nationalités, francophones, anglophones et autres, de différentes écoles, suivent de près le cas malgache. A la suite du verdict électoral du 29 avril dernier, ces grands juristes internationaux ont conclu « qu’il n’y a plus de place pour la contestation compte tenu des règles et pratiques très strictes de la transparence : proclamation par bureau de vote, accès à tous les moyens de preuve et matériels. » 

Aux yeux des juristes de la Common Law, le décompte de la HCC version 1991 s’apparente à leur épistémologie. 

Jean-Eric Rakotoarisoa


Mémorandum de Sylla   22 mai 2002 

Ce mémorandum a été envoyé par le Premier ministre Jacques Sylla à l'ONU et à tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux. 

MEMORANDUM * * * 
Considérant que :
1) Pour la première fois dans l'histoire de Madagascar, grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, la présence d'hélicoptères et la mobilisation citoyenne, il a été possible à la majorité des candidats et des observateurs nationaux indépendants et reconnus officiellement de collecter tous les résultats des bureaux de vote, ce qui a permis de réunir toutes les conditions pour une confrontation des procès verbaux de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001, 

2) le 16 décembre 2001, jour de l'élection, après avoir voté, le candidat RATSIRAKA a proféré des menaces selon lesquelles s'il n'était pas réélu ce sera la chienlit, 

3) dès le lendemain du scrutin, le candidat RAVALOMANANA a demandé une confrontation des procès verbaux, ce que la Haute Cour Constitutionnelle de l'époque a refusé, 

4) de nouveaux membres ont été désignés et installés le 24 novembre 2001 en remplacement des anciens membres qui n' étaient pas d'obédience déclarée en faveur du président sortant candidat à sa réélection. Ce changement de la composition de la Haute Cour Constitutionnelle est intervenu un jour avant l'ouverture de la campagne électorale et trois semaines avant le scrutin, 

5) l'irrégularité de cette nomination a été reconnue par la Chambre Administrative de la Cour Suprême dans son arrêt n° 4 du 16 Avril 2002, 

6) l'Accord de Dakar du 18 avril 2002 vise explicitement l'arrêt de la Cour suprême et ni M. Didier RATSIRAKA, ni M. Marc RAVALOMANANA n'ont formulé la moindre objection sur la composition et la compétence de cette Haute Cour Constitutionnelle rétablie dans sa composition antérieure, 

7) le recours en annulation de la désignation du 24 novembre 2001 des membres de la Haute Cour Constitutionnelle devant la Chambre administrative de la Cour suprême a été présenté par un magistrat, membre du Conseil supérieur de la magistrature, candidat à une candidature à la Haute Cour Constitutionnelle au titre du Conseil supérieur de la magistrature et ancien compagnon de route de l'AREMA, parti du candidat RATSIRAKA, 

8) tous les magistrats qui ont rendu l'arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême ont été nommés sous le régime du président RATSIRAKA, 

9) la Haute Cour Constitutionnelle dans la composition postérieure à l'Accord de Dakar et qui s'est prononcée le 29 avril 2002 sur l'élection de Monsieur Marc RAVALOMANANA est celle-là même qui a entériné celle du président Albert ZAFY en 1993, du président Didier RATSIRAKA en 1997, l'empêchement du président Albert ZAFY en 1996 ainsi que toutes les élections de 1992 à octobre 2001, 

10) on ne peut donc pas accuser de partialité ces deux hautes juridictions, sauf à être de mauvaise foi, 

11) de ce fait, jeter le doute tant sur la Cour Suprême que sur la Haute Cour Constitutionnelle est une insulte à la Justice malgache et affiche un mépris caractérisé à l'égard de toutes les institutions de notre République qui se sont engagées à promouvoir l'État de droit et la bonne gouvernance démocratique, 

12) l'honnêteté et la transparence de la méthode de travail ainsi que des résultats ont été au demeurant reconnues par la représentation diplomatique des États Unis d'Amérique à Antananarivo qui a pris soin de vérifier sur place la validité de la méthode et les documents sur la base desquels cette Haute Cour Constitutionnelle s'est prononcée, les résultats par bureau de vote étant accessibles sur le site : http://www.simicro.mg/hcc/. 

Faut-il condamner un pays qui a pu, pour la première fois de son histoire, assurer un vote démocratique et transparent, à moins que la règle du double standard ne soit la norme qu'entendent faire prévaloir l'ONU, l'OUA et la Communauté internationale ? 

En ce qui concerne l'Accord de Dakar, Monsieur RAVALOMANANA n'a jamais voulu abandonner les exigences qu'il s'est imposé et que le peuple malgache a ratifiées : le sens de l'éthique, la vérité démocratique, l'État de droit, l'ouverture à une société de véritable réconciliation nationale. 

Faut-il, au regard du comportement actuel de la Communauté internationale, soutenir avec bienveillance l'auteur des infractions aux engagements librement souscrits sous l'autorité fraternelle de chefs d'État frères cou-responsables de l'Accord de Dakar, l'auteur des destructions volontaires et systématiques de nos infrastructures, l'auteur d'un désastre humanitaire sans précédent appuyé par une politique de terreur et de violence, infractions criminelles pour lesquelles un ancien chef d'État reconnu internationalement doit répondre. 

Les gouverneurs acquis au président sortant continuent de payer et d'utiliser des milices armées et des militaires dans le durcissement des barrages et le dynamitage des ponts. 

De plus, les barrages ont empêché de secourir les régions frappées par la tempête tropicale Kesiny par l'interdiction d'ouvrir des couloirs humanitaires proposés par la délégation du CICR en mission à Madagascar. 

Son Excellence Monsieur le Premier Ministre 


Nosintsika  23/5/2002

INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces

FIANARANTSOA
Le PDS lâche du lest. Aux revendications des transporteurs et d'une partie de la population, il a accepté de ne pas laisser sortir ses agents de sécurité d'Andohanatady ou de Sofia où il loge, de laisser libre la circulation du gas-oil (... soumise toutefois à une autorisation préalable), de laisser également à l'initiative de chacun la participation financière  à la grande manifestation " Tambatra 2002 ". Quant au souhait des transporteurs de ne pas payer des impôts dans ce contexte, Pety Rakotoniaina a déclaré que cela ne relève pas de sa compétence.
L'Organisation mixte de conception du Faritany (OMC-Far) se réunit d'ailleurs aujourd'hui avec le PDS pour statuer du cas de ces agents de sécurité. A signaler par l'occasion que beaucoup d'armes à feu circulent entre les mains des civils. Si ailleurs une grenade est vendue à 100.000 francs, à Fianarantsoa, on peut en avoir pour seulement 45.000 francs. La population, surtout de Fianar II, vit donc dans l'insécurité, un sujet largement débattu à Ikalamavony en fin de semaine. Toujours à Fianar II, des civils appellent la population à ne pas s'acquitter de leurs impôts.
Sur le plan social, la campagne de vaccination risque de capoter car le stock de pétrole nécessaire au fonctionnement des réfrigérateurs est à son plus bas niveau. La vitamine A serait aussi introuvable dans les centres médicaux.

TOLIARA
Dans la ville on parle d'un affrontement armé entre les barragistes et l'armée légaliste à Bevilany. Une information non recoupée étant donné que Bevilany se situe à environ 100 km de la ville.
Le camp Ratsiraka répand une psychose de guerre par ses organes de communications dont la radio Say, tête de file dans l'entretien de la haine ethnique contre les immigrants, en particulier les Merina. Les membres du KMMR sont traqués partout. L'aéroport est fermé mais hier, Air Mad a négocié avec le gouvernorat sur les modalités de circulation et il aurait été convenu que cette compagnie aérienne nationale doit informer les autorités locales de son plan de vol deux heures avant.
Au barrage d'Andatabo, les barragistes procèdent à des arrestations arbitraires. Les hôpitaux commencent à manquer des médicaments essentiels et d'oxygène, les examens de CEPE risquent de ne pas avoir lieux faute de budget de fonctionnement du DIRESEB.
Conséquence : la population est très tendue, vit dans l'insécurité et commence à perdre espoir. Une explosion s'est fait entendre dans la ville et les Tuléarois, croyant qu'il s'agissait d'un affrontement armé, ont manifesté leur approbation.
Les 6 personnes arrêtées sont encore en résidence surveillée au gouvernorat. Le procureur refuse d'ouvrir une enquête sur leur cas car il pense qu'aucune charge n'est retenue contre eux et qu'ils ont des ordres de mission en bonne et due forme.

AMBOSITRA
Dans le noir depuis samedi, Ambositra réagit. Hier, la population a manifesté devant la Préfecture pour que les autorités trouve une solution à l'approvisionnement en gas-oil de la JIRAMA alors que sur le marché noir, ce carburant est à gogo. La bougie se fait rare sur le marché et le pétrole s'achète à 10.000 francs le litre. Les usines cessent de tourner, tout comme les stations d'information ou les réfrigérateurs dans les ménages. A Manandriana, on fait état de 13 cas de peste alors que le stock de médicaments baisse jour après jour.

TOAMASINA
Le fokonolona se mobilise pour déblayer la route nationale de ses éboulis, néanmoins les travaux au PK 31 nécessitent des engins.
Les commissaires généraux vont présenter cet après-midi leur rapport sur la situation exacte de l'après-Kesiny. Comme dans les autres provinces, les cigarettes sont difficiles à trouver et leurs prix ont presque doublé.

MAHAJANGA
Aucune confirmation concernant l'existence d'un affrontement aux abords du Betsiboka ni des 40 morts dans les rangs des réservistes envoyés là-bas. Par contre, le pont entre Mahatsinjo et Maevatanàna a été bel et bien coupé.


Midi de Madagascar - 23/05/2002
Le Gal Tsaranazy et 8 autres militaires
objet d'une poursuite judiciaire 


LeGénéral de Brigade Tsaranazy Jean Emile, ancien ministre des Travaux publics,ainsi que 8 autres militaires sont, depuis hier, l'objet d'une poursuitejudiciaire du Gouvernement, ainsi que de mandats d'arrêt. Cette décision émanedu ministre de la Défense Nationale, Mamizara Jules, qui a procédé à cettepoursuite en raison de fortes suspicions qui pèsent sur ces officiers etsous-officiers. Ces derniers sont, en effet, soupçonnés "d'être les auteurs oucomplices de dynamitage des ponts sur les axes routiers nationaux" et, toujoursselon la déclaration signée par le Gal Mamizara, ils pourraient encore récidiveret faire sauter d'autres ponts. 
Bodo Andrianarisoa 


Avis de recherchesLes militaires, cités dans cet avis de recherches sont, outre le Gal Tsaranazy, le Général de Brigade Iandro Fenomanana, Commandant de région de Toamasina, le Colonel Rasolofoniaina Rivo, provenant du Génie Militaire de Toamasina, le Colonel Raymond Lucien, qui était membre du cabinet militaire de la Présidence à Iavoloha. Les cinq autres ne sont pas répertoriés dans les archives de l'Armée et peuvent appartenir au corps de la gendarmerie ou simplement être absents des archives. Il s'agit du Lieutenant-colonel Urbain Walter, du Lieutenant colonel Tsirivelo Nicolas, du Capitaine Randrianarisoa Vola, de l'ex Capitaine Andrianarivo et de l'Adjudant-Chef Jeanson. Pour les arrêter, le Gal Mamizara lance un appel aux Forces armées et aux " andrimasom-pokonolona " à user de tous les moyens appropriés et de les mettre entre les mains de la justice de la République. Début des hostilités Une poursuite judiciaire et des mandats d'arrêt qui marquent la deuxième entrée du ministre Mamizara Jules sur le devant de la scène en l'espace d'une semaine. Tout récemment, il a annoncé le démantèlement des barrages d'ici la fin de la semaine et lancé un appel à tous les militaires à reconnaître la légalité du Président Marc Ravalomanana et à lui obéir en tant que Chef Suprême de l'Armée d'ici aussi la fin de la semaine. Cette poursuite, lancée à l'endroit de l'aile dure des militaires pro-Ratsiraka, signifie que la période des négociations est désormais passée, et signe le début des hostilités. Poursuite dans laquelle les " andrimasom-pokonolona " sont aussi impliqués.La bonne troupe ?En ce moment, le camp d'Ampahibe est en branle-bas de combat. Certains réservistes ne sont venus que maintenant pour s'inscrire, malgré l'annonce de 40 morts dans leurs rangs par un quotidien de la capitale. D'autres se disent plus que jamais prêts à intervenir. Il ressort ainsi que le ministre de la Défense est plus décidé que jamais et que le moral de la troupe est au beau fixe. Mais s'agit-il de la bonne troupe ? Pourquoi, en effet, utiliser des réservistes pour s'attaquer aux barrages ? 

Honoré Rakotomanana et consorts Diversion ou bonne foi ? 
Leprésident du Sénat était parmi les pro-Ratsiraka à se positionner contre lesbarrages antiéconomiques à une certaine époque. Il a encore confirmé,avant-hier, avec une soixantaine de sénateurs, cetteposition. 
R.v.f 
La plupart de ces sénateurs ont participé à la session de Mahajanga dernièrement, ce qui signifie qu'ils sont sous l'influence du président sortant Didier Ratsiraka.Tout le monde sait qui est derrière ces barricades sauvages. Pour conclure logiquement que Honoré Rakotomanana et consorts, après leur annonce médiatique d'avant-hier, devraient, s'ils étaient de bonne foi, agir pour contraindre Didier Ratsiraka à lever les barrages. Toute abstention ou tout autre effet d'annonce ne constitue qu'une forme de diversion, née du fait que ces sénateurs ont peur pour leur avenir, dans la mesure où l'élection d'une grande partie des membres du sénat pourrait être déclarée, par la Juridiction compétente, illégale. L'opinion s'attend ainsi à un engagement plus concret, émanant du Sénat et plus particulièrement de son président Honoré Rakotomanana. Si ce dernier considère que ces barrages sont illégaux et de caractère criminel, pourquoi s'évertue-t-il à en cautionner l'initiateur ? 
Mahajanga :

Dynamitage du pont de Mamokomita 
Dans la nuit de lundi à mardi, vers minuit, le pont de Mamokomita a été dynamité, endommageant complètement cet ouvrage d'art, selon divers milieux contactés sur place. Il se trouve sur la RN4, entre Andriba et Maevatanàna, au PK 201+850, en partant de Tana. C'est le 7ème pont dynamité après ceux de Fatihita, d'Ambohimandroso et de Behenjy sur la RN7, Ifanadiana sur la RN25 entre Ambohimahasoa-Manakara. 
DominiqueRamiandrisoa

 
Les 5ème et 6ème ponts qu'on a fait sauter sont ceux d'Arahara et de Mangoro sur la RN2. Pour ce dernier, l'opération a échoué, car le pont a résisté au dynamitage. Concernant toujours le pont de Mamokomita, aucune déviation ne peut être envisagée, selon le communiqué du ministère des Travaux Publics. Décidément, des gens sans foi ni loi, et faisant preuve d'un antipatriotisme flagrant, veulent couper totalement cette route nationale qui relie la ville des Mille et la Cité des fleurs, dans le dessein d'éviter toute " invasion ".

Tracts Pour ce qui est du pont de Betsiboka, des véhicules lourds ont été placés sur le pont, empêchant toute circulation de voiture. Seuls les piétons peuvent y passer. Des éléments des forces de l'ordre, partisans du gouverneur sortant, Razafindehibe Hilaire, assurent la garde du pont. Le racket continue aussi. Toujours à Mahajanga, des tracts circulent ces derniers jours menaçant ceux qui " tenteront de prendre Mahajanga ". Le nom du PDS Pierre Tsiranana est même cité, selon notre source. Quant à la RN7, elle est de nouveau réouverte à la circulation après le dynamitage d'Amboasary-Behenjy. Elle relie la capitale à la ville de Toliara, en passant par Fianarantsoa.


WorlOil – 24/05/2002

 

ANTANANARIVO: Madagascar's illegal fuel trail                                              

In the middle of a deepening crisis, Madagascar is a country with a new currency - fuel.

Hundreds of thousands of litres are being moved around the island in everything from huge metal drums to plastic soft drinks bottles - by boat, by hand, by truck or by plane.

In the middle of a deepening crisis, Madagascar is a country with a new currency - fuel.

Hundreds of thousands of litres are being moved around the island in everything from huge metal drums to plastic soft drinks bottles - by boat, by hand, by truck or by plane.

Roadblocks placed by politicians and run by factions of the deeply divided military have set in motion a massive black-market machine that is driving the country steadily towards lawlessness.

The island's only oil refinery is closed, the stocks are almost dry. The whole fuel business has been driven into an underground world of bribery and corruption.

In Antananarivo, you have to pay anything from $3.50 to $4 a litre, that is if you can find any at all, but on the coast you can buy a litre for less than 40 cents. Sailing boats

It does not take a mathematician to see that it is very easy to make an awful lot of profit if you have the contacts and the cash to move fuel through blockades put in place by supporters of the old regime of Didier Ratsiraka to isolate the capital and pressure the newly appointed President, Marc Ravalomanana.

I followed the diesel trail from the coast to the capital, on trucks through roadblocks and checkpoints, and by hand over barricaded bridges.

The starting point was Mahajanga, the second largest port in the north-west of the island.

It has been a while since petrol was delivered there, but now a new system is in place.

About three miles off the coast a boat laden with fuel, which rumour says comes from South Africa, is illegally moored and ready to sell in bulk to anyone prepared to make the trip.

Dhows, small traditional sailing boats, make the risky journey. Some people have already been killed trying to return to the shore in overloaded vessels.

In Mahajanga, the petrol pumps are empty, but the black-market traders sell for 2,500 Malagasy francs, about 35 cents, a litre.

But there is not a huge amount of fuel available in the town. Most goes into barrels and heads down the road to Antananarivo, 550km (345 miles) and 22 hours to the south.

Some petrol is sold on the way, but it is too risky to enter the city after dark because of gangsters.

They park up and wait for first light.

In Antananarivo, fuel is sold for between 12 and 14,000 Malagasy francs a litre, $1.75. The people you see in the street siphoning off the precious liquid into cars and vans pay even more.

Ordinary consumers pay at least double.

The political crisis has produced a whole new trade in fuel, becoming more entrenched as the deadlock continues. The longer it goes on, the more money will be made and the more difficult it will be to bring the illegal trade to an end.

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour 

Africa N°1 du 24/5/2002 à 14h30-

- le gouvernement malgche a lancé un mandat d'arret contre 7 officiers generaux pro Ratsiraka dont le ministre des Travaux publiques, suspectés d'avoir fait sauter les ponts à Mada. Apparemment personne ne sait où ils se trouvent

 

Africa N°1 du 22/5/2002 à 7H- affrontement imminent entre les militaires et les barragistes de DR.

-DR a dit qu'i les attend de pied ferme pour maintenir la resistance


 

AfricaNews – 23/05/2002

 

Troop Build-Up As Spectre of Civil War Looms

 UN Integrated Regional Information Networks

There was a steady build-up of soldiers in two of Madagascar's provincial towns on Thursday as president Marc Ravalomanana reiterated his intention to take military action if the blockade of the capital, Antananarivo, was not dismantled within four days.

Aid agencies told IRIN that the southern town of Tulear, and Mahajanga in the north were "extremely tense" as armed forces seem to prepare for what is expected to be a crucial showdown between Ravalomanana's men and backers of former president Didier Ratsiraka.

Ravalomanana's minister of defence, Gen Jules Mamizara told the local daily newspaper L'Express on Thursday that "if any military do not obey orders by Sunday, the rebels or mutineers will be pursued and fought".

IRIN has learnt that for "security reasons," the Tulear airport, which has served as an alternative to the main airport in Antananarivo, has been shut down.

Meanwhile, over the past 10 days Prime Minister Jacques Sylla visited several cities in the provinces of Tamatave, Mahajanga and Fianarantsoa in an attempt to shore up support in territories believed to be pro-Ratsiraka.

"Sylla's visit is particularly brave, especially at this time. Ratsiraka has a lot of support in those cities, but perhaps it is a good political strategy to win more support for the new government," Madeleine Ramaholimihaso, who headed the consortium of civil society organisations that supervised the December presidential poll, told IRIN.

Regional political analyst Benedicte Goderiaux added: "It seems that the military option is increasingly considered, particularly regarding re-establishing authority in the provinces on the part of the new government, where the rule of law has been disregarded."

On Tuesday the French news agency AFP reported that Ratsiraka's supporters had blown up a bridge on the road leading from the capital to the northwestern port of Mahajanga. It is the eighth bridge to have been destroyed in Madagascar.

Both Mahajanga and Tamatave have been the scene of fresh clashes in recent weeks. A roadblock in Brickaville, on the road to Tamatave, is one of the lynchpins of the blockade and is heavily guarded by pro-Ratsiraka forces.

Tamatave, the seat of the parallel government set up by Ratsiraka in February, was the hardest hit by cyclone Kenisy which passed over northern Madagascar two weeks ago.

A UN Development Programme report said that while the electricity supply had been restored in many areas, the water system was not fully functional.

The report added that medicines for malaria and diarrhoea treatment were badly needed, as well as water treatment products.

The European Union has also pledged US $1 million for the reconstruction of bridges destroyed in the floods. However the report added, "this amount is subjected to the unhindered movement of personnel and goods throughout Madagascar".

The ongoing political crisis has hampered the work of aid agencies in the country.

"Both regions [Tamatave and Antsiranana] visited have declared independence and are out of the control of the central government. This makes response, coordination and accountability very difficult and or impossible," the report read.

The government of Madagascar has not declared a state of emergency nor appealed for international emergency relief.

Meanwhile, a diplomatic source in Antananarivo said that Ravalomanana was consulting political parties that supported him in the 16 December presidential poll, "in order to decide whether to attend or not new political talks in Dakar".

While the crisis continues, the lack of essentials has become critical. On Thursday a local gas company came to the rescue of residents in the capital. Vitogas announced it would sell 40 mt of gas at a reduced price. Gas has disappeared from the market since February.

The blockade was erected around the country by Ratsiraka's backers to stop vital supplies reaching Antananarivo after Ravalomanana declared himself president in February, saying he had been cheated of victory in a December election by vote-rigging


Dépêche Yahoo – 24/05/2002

Madagascar: Ravalomanana accentue la pression sur le président sortant

ANTANANARIVO (AFP) - Le gouvernement du nouveau président de Madagascar Marc Ravalomanana a accentué jeudi la pression sur le président sortant Didier Ratsiraka, en lançant un mandat d'arrêt contre plusieurs de ses proches.

Ces mandats d'arrêt concernent plusieurs officiers de l'aile dure de Ratsiraka ainsi qu' un "ministre", tous soupçonnés d'avoir saboté des ponts pour renforcer leur blocus de la capitale.

Le recrutement de militaires réservistes se poursuivait jeudi, en vue de l'attaque prochaine des barrages routiers érigés par les partisans de M.Ratsiraka depuis trois mois pour asphyxier la capitale et les hauts plateaux.

La population d'Antananarivo et des hauts plateaux, fiefs du gouvernement de M. Ravalomanana, subit un blocus économique orchestré par le camp du "président" sortant Didier Ratsiraka, qui se considère toujours comme le seul chef de l'Etat, grâce à des barrages routiers et au sabotage de ponts.

Pénuries de produits essentiels et de médicaments, licenciements massifs, longues coupures d'électricité. Toutes les villes du pays souffrent de plus en plus de ce blocus. Mercredi le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, a lancé un ultimatum aux militaires restés fidèles à M. Ratisraka, qui se considère toujours comme le seul président de Madagascar.

Ils doivent rentrer dans le rang, mais aussi quitter les barrages routiers, avant dimanche 26 mai, faute de quoi il seront considérés comme "mutins" et les éléments ralliés à M. Ravalomanana passeront à l'attaque des barrages.

Le mandat d'arrêt a été lancé notamment contre le "ministre" des Travaux publics de M. Ratsiraka, le général Jean-Emile Tsaranazy, considéré de sources indépendantes comme l'un des plus extrémistes du camp du président sortant. Avec lui, un autre général, deux colonels, trois lieutenants-colonels, un adjudant-chef et un capitaine à la retraite sont recherchés, "fortement soupçonnés d'être les auteurs ou les complices des dynamitages de ponts".

Pressé par une population qui supportent de moins en moins les privations dues au blocus, M. Ravalomanana n'a plus d'autre choix que d'employer la force pour faire lever les barrages, estiment experts étrangers et observateurs politiques locaux. Mais l'attitude de l'armée reste la grande inconnue. La grande majorité des effectifs, 22.000 à 24.000 hommes au total, a rallié M. Ravalomanana, mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles à M. Ratsiraka.

L'état-major de M. Ravalomanana multiplie selon lui le recrutement de réservistes, sur la base du volontariat, garant d'une certaine fiabilité face aux hésitations des autres militaires.

Parallèlement, les gouverneurs des provinces contrôlées par l'administration Ratsiraka organisent leur défense. A Toliara et Mahajanga, deux grands ports des côtes sud-ouest et nord-ouest, les gouverneurs ont renforcé le dispositif militaire aux barrages. Ils ont également interdit l'atterrissage d'avion, même de ligne, sans qu'ils aient pu préalablement en vérifier la liste des passagers.

A Toamasina, le fief du "gouvernement" de M. Ratsiraka sur la côte nord-est, des jeunes partisans du président sortant, les Zatovo, souvent violents, ont donné jusqu'à lundi matin aux partisans de M. Ravalomanana pour quitter la ville.

"A ceux qui sont pro-Ravalomanana, ça suffit, nous vous donnons trois jours pour rentrer chez vous, à Antananarivo. Lundi à 07H00, il y aura des opérations contre vous", pouvait-on lire en Malgache sur des affichettes placardées par une centaine de Zatovo armés de bâtons et barres de fer.

Pour sa part, le Premier ministre de M. Ravalomanana, Jacques Sylla, est rentré jeudi d'une tournée dans les zones favorables au nouveau président, au coeur même des provinces administrées par les ratsirakistes.

Mercredi, des éléments pro-Ratsiraka ont tenté d'empêcher son avion d'atterrir à Morondava, un port de la province de Toliara, à 530 km au sud-ouest d'Antananarivo. L'appareil a quand même atterri et a laissé sur place une soixantaine de militaires pour "sécuriser" la zone.

"Des éléments de Morondava et d'autres d'Antananarivo vont sécuriser chacun de leur côté l'axe Antananarivo-Morondava pour permettre d'assurer prochainement l'acheminement de carburant qui doit être bientôt livré au port de Morondava", a annoncé à l'AFP une source militaire. Antananarivo et les villes des hauts plateaux sont presque totalement privées de carburant depuis le début du blocus. 


Midi de Madagascar – 24/05/2002

 

Jacques Sylla interpelle l’ONU
Il a envoyé un mémorandum

 Pour mieux informer  les instances internationales, le Premier ministre Jacques Sylla  a envoyé au siège de l'ONU, et à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de Madagascar, un mémorandum résumant la situation générale de Madagascar. Tout en interpellant les Nations-Unies sur certaines questions qui se rattachent au comportement de la communauté internationale.

rvf


BBC News – 22/05/2002

 

Wednesday, 22 May, 2002, 16:53 GMT 17:53 UK

Madagascar army acts to end blockade

 

The government was toppled after mass protests

Army officers loyal to the newly-declared president of Madagascar, Marc Ravalomanana, have begun preparations to end the blockade of the capital, Antananarivo.

This is seen as a major build-up to a crucial confrontation between Ravalomanana's men against backers of the outgoing leader, Didier Ratsiraka, who has refused to relinquish his claim to power.

Hundreds of reservists have been called up since Mr Ravalomanana warned his rival last Friday that he wood use military force if the roadblocks were not dismantled within a week.

The new Defence Minister, General Jules Mamizara, says troops will be regarded as mutineers unless they return by the end of the week to the authority of the Republic.

"I order all those who are manning the roadblocks and who swindle travellers and transporters to return to their normal places of work," said General Mamizara in a statement.

Key roadblock

Earlier, the French news agency AFP reported that Ratsiraka's supporters had blown up a bridge on the road leading from the capital to the north-western port of Mahajanga on Monday night.

It would be the eighth bridge to have been destroyed in Madagascar in recent weeks.

"They blew up the bridge because they fear an imminent attack," a pro-Ravolamanana army officer told AFP.

A key roadblock on the route on which the bridge was blown up is said to be considered a prime target of any eventual military action to dismantle the blockade.

About 50 soldiers loyal to Mr Ratsiraka are posted at the roadblock, the only one blocking access to Mahajanga.

Reservists

Correspondents quoting senior military sources say hundreds of reservists have been called up by Mr Ravalomanana's camp since the end of last week.

The blockade was erected around the country by Mr Ratsiraka's backers to stop vital supplies reaching Antananarivo after Mr Ravalomanana declared himself president in February, saying he had been cheated of victory in a December election by vote-rigging.

Last month, Mr Ratsiraka refused to recognise a constitutional court ruling vindicating Mr Ravalomanana's claims of outright victory.

Mr Ravalomanana has been sworn in as president but his position has not been internationally recognised.


Jeune Afrique l’Intelligent – 22/05/2002 09:28:00

 

Madagascar : Les troupes de Ravalomanana sur le pied de guerre.

MADAGASCAR (JAF) Les soldats fidèles au président de Madagascar Marc Ravalomanana fourbissaient mardi leurs armes pour préparer l'attaque des barrages routiers érigés depuis trois mois par le camp du "président" sortant Didier Ratsiraka afin d'asphyxier la capitale.
Parallèlement, les "colombes" du camp Ravalomanana, dont le président lui-même, espéraient toujours parvenir à la levée du blocus d'Antananarivo et ses alentours grâce à la négociation.
La grande majorité des effectifs de l'armée malgache, qui compte 22.000 à 24.000 hommes, a rallié M. Ravalomanana mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles à M. Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat. L'ultimatum lancé vendredi par le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, diversement apprécié parmi ses officiers, procède de cette tactique, estiment observateurs politiques et experts étrangers.
"Quelle armée au monde avertit à l'avance son ennemi quand et où elle va l'attaquer", s'agace un officier supérieur, qui assure, lui, "travailler dans l'ombre pour préparer l'offensive, sans annoncer de date ni d'objectif".
Vendredi, le général Mamizara avait révélé à l'AFP qu'il donnait une semaine aux militaires en poste sur les barrages pour retourner dans leurs casernes, faute de quoi son armée irait les lever de force. Les deux objectifs prioritaires sont, pour lui, les grands ports de Toliara (sud-ouest) et de Mahajanga (nord-ouest). "Marc Ravalomanana n'a pas intérêt à casser son image de pacifiste", explique un expert étranger.
"En agitant le chiffon rouge, par la voix du général Mamizara, les politiques modérés de son camp veulent forcer Ratsiraka à négocier ou faire peur à ses militaires", estime un autre observateur étranger. "Mais d'un autre côté, la situation économique et sociale est catastrophique, la population n'en peut plus et exige une action militaire. Plus Ravalomanana attend, plus sa position sera dure à tenir", ajoute-t-il.
Les préparatifs sont confirmés par un expert militaire étranger. "Il y a eu des reconnaissances ces derniers jours sur certains objectifs, dont Toliara et Mahajanga", assure-t-il. Mais "la supériorité côté Ravalomanana n'est pas nette, le camp Ratsiraka a d'importants stocks d'armes et il y aura vraisemblablement des pertes", reconnaît-il.
Dans la cour du ministère de la Défense, mardi, 200 à 300 jeunes passaient inlassablement des positions du garde-à-vous au repos, répondant aux ordres aboyés par un sous-officier, avant de pénétrer par petits groupes, dans un bâtiment où ils étaient enregistrés. "Ce sont des réservistes qui se portent volontaires pour aller lever les barrages", assure un officier.
"Nous en avons déjà recrutés 500 vendredi, que nous avons habillés, équipés et à qui nous avons payé leur solde", assure à l'AFP un officier supérieur. "Nous travaillons à améliorer le rapport de force en notre faveur avant de lancer les attaques sur les barrages", ajoute-t-il. "Nous n'avons pas peur, nous les attendons", a lancé de son côté M. Ratsiraka mardi à quelques journalistes à Toamasina, le fief de son gouvernement sur la côte nord-est. Le gouverneur ratsirakiste de Toliara, à 1.000 km au sud-ouest d'Antananarivo, a pour sa part annoncé à l'AFP qu'il se préparait à se défendre contre une attaque militaire "imminente".
Ses militaires ont capturé vendredi trois officiers supérieurs de l'armée envoyés à Toliara par le camp Ravalomanana, et un commissaire de police. "Ils n'ont pas encore le statut d'otage mais si le pouvoir de Ravalomanana nous attaque, nous ne pourrons plus garantir la sécurité de leurs vies", a averti le gouverneur, Jean de Dieu Maharante.
(avec AFP)


AFP 21 mai 2002

Par Emmanuel GIROUD 

ANTANANARIVO, 21 mai (AFP) - Les soldats fidèles au président de Madagascar Marc Ravalomanana fourbissaient mardi leurs armes pour préparer l'attaque des barrages routiers érigés depuis trois mois par le camp du "président" sortant Didier Ratsiraka afin d'asphyxier la capitale
Parallèlement, les "colombes" du camp Ravalomanana, dont le président lui-même, espéraient toujours parvenir à la levée du blocus d'Antananarivo et ses alentours grâce à la négociation. 
La grande majorité des effectifs de l'armée malgache, qui compte 22.000 à 24.000 hommes, a rallié M. Ravalomanana mais des unités d'élite, bien armées, 
sont restées fidèles à M. Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat. 
L'ultimatum lancé vendredi par le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, diversement apprécié parmi ses officiers, procède de 
cette tactique, estiment observateurs politiques et experts étrangers. 
"Quelle armée au monde avertit à l'avance son ennemi quand et où elle va l'attaquer", s'agace un officier supérieur, qui assure, lui, "travailler dans l'ombre pour préparer l'offensive, sans annoncer de date ni d'objectif". 
Vendredi, le général Mamizara avait révélé à l'AFP qu'il donnait une semaine aux militaires en poste sur les barrages pour retourner dans leurs casernes, faute de quoi son armée irait les lever de force. 
Les deux objectifs prioritaires sont, pour lui, les grands ports de Toliara (sud-ouest) et de Mahajanga (nord-ouest). 
"Marc Ravalomanana n'a pas intérêt à casser son image de pacifiste", explique un expert étranger. 
"En agitant le chiffon rouge, par la voix du général Mamizara, les politiques modérés de son camp veulent forcer Ratsiraka à négocier ou faire peur à ses militaires", estime un autre observateur étranger. 
"Mais d'un autre côté, la situation économique et sociale est catastrophique, la population n'en peut plus et exige une action militaire. Plus Ravalomanana attend, plus sa position sera dure à tenir", ajoute-t-il. 
Les préparatifs sont confirmés par un expert militaire étranger. "Il y a eu des reconnaissances ces derniers jours sur certains objectifs, dont Toliara et Mahajanga", assure-t-il. 
Mais "la supériorité côté Ravalomanana n'est pas nette, le camp Ratsiraka a d'importants stocks d'armes et il y aura vraisemblablement des pertes", reconnaît-il. 
Dans la cour du ministère de la Défense, mardi, 200 à 300 jeunes passaient inlassablement des positions du garde-à-vous au repos, répondant aux ordres 
aboyés par un sous-officier, avant de pénétrer par petits groupes, dans un bâtiment où ils étaient enregistrés. 
"Ce sont des réservistes qui se portent volontaires pour aller lever les barrages", assure un officier. 
"Nous en avons déjà recrutés 500 vendredi, que nous avons habillés, équipés et à qui nous avons payé leur solde", assure à l'AFP un officier supérieur. 
"Nous travaillons à améliorer le rapport de force en notre faveur avant de lancer les attaques sur les barrages", ajoute-t-il. 
"Nous n'avons pas peur, nous les attendons", a lancé de son côté M. Ratsiraka mardi à quelques journalistes à Toamasina, le fief de son gouvernement sur la côte nord-est. 
Le gouverneur ratsirakiste de Toliara, à 1.000 km au sud-ouest d'Antananarivo, a pour sa part annoncé à l'AFP qu'il se préparait à se défendre contre une attaque militaire "imminente". 
Ses militaires ont capturé vendredi trois officiers supérieurs de l'armée envoyés à Toliara par le camp Ravalomanana, et un commissaire de police. 
"Ils n'ont pas encore le statut d'otage mais si le pouvoir de Ravalomanana nous attaque, nous ne pourrons plus garantir la sécurité de leurs vies", a averti le gouverneur, Jean de Dieu Maharante. 
gir/cpy/lp tmf


News 24 – 22/05/2002

 

Key island bridge blown up

Antananarivo - Another bridge on a key artery in Madagascar has been blown up, says an army officer loyal to disputed President Marc Ravalomanana, blaming the sabotage on the presidential rivals in a bitter power struggle.

The bridge, 200km from Antananarivo on a road to the northwestern port of Mahajanga, was totally destroyed in an explosion on Monday night, said the officer.

Half a dozen bridges have been destroyed in Madagascar in recent weeks.

The officer added that supporters of Didier Ratsiraka, who insists he is still president, despite a court last month declaring Ravalomanana as the head of state, destroyed the bridge to delay the advance of Ravalomanana's troops.

Ravalomanana's newly appointed defence minister, Jules Mamizara, on Friday warned that the government would use military force to dismantle the blockade of the capital if Ratsiraka's backers did not take it down within a week.

A key roadblock lies further up the road to Mahajanga, on the Betsiboka River. It is considered a prime target of any eventual military action.

"They blew up the bridge because they fear an imminent attack," said the officer.

About 50 soldiers loyal to Ratsiraka are posted at the roadblock, the only one blocking access to Mahajanga. - Sapa-AF


L’EXPRESS DU 23 MAI 2002

 

"Dakar II" toujours en instance - Ravalomanana réunit les chefs de parti à Ambohitsorohitra
Néanmoins, le fait qu’il ait tenu mercredi, au Palais d’Ambohitsorohitra, une réunion avec les chefs de parti qui l’ont soutenu lors de la campagne électorale autorise à penser que la question est " à l’étude ", bien que rien n’ait filtré de la rencontre. Cette " première " intervient en effet quelques jours après le retour au pays de la délégation conduite par Manandafy Rakotonirina qui aura eu, entre-temps, l’occasion de lui faire un compte rendu de sa mission à Dakar. En tout cas, les observateurs n’ont pas manqué de rapprocher de cet événement le départ pour l'Europe et les Etats-Unis, le même jour, du nouveau ministre des Affaires étrangères, le général Marcel Ranjeva, dont c'est la première sortie officielle, pour une mission dont l'objet n'a toutefois pas été précisé.

 

Abus et rackets de carburants : présence de dérapage dans les revendications
Une réunion qui fait suite au mouvement de rue déclenché la veille à la suite d’un acte de violence perpétré sur un chauffeur, dénonçant cet acte, les abus et rackets (dramotse) de carburants. Vu de près, ces points concernent respectivement :
La sécurité : on relève le désengagement des membres de la sécurité civile du Pds du contrôle des carburants et leur remplacement par les forces de l’ordre – Les sanctions pénales à l’endroit des coupables de violence et de racket – La restitution des carburants saisis et rackettés à leurs propriétaires.
Le carburant : libéraliser le transport des carburants – L’État doit enlever tous les barrages que ce soit antiéconomique ou de sécurité.
Les impôts : Suspension de paiement de tous les impôts.
Le Tambatra 2002 des 24, 25 et 26 mai : aucun opérateur ne paiera les cotisations pour la tenue de cette rencontre.
Les copies : toutes les instances dirigeantes seront saisies à travers une copie des revendications.
LR17; ultimatum : une manifestation se tiendra mardi (sans barrage) au niveau de l’axe central de la ville en guise d’avertissement. Si aucune solution n’est trouvée, le mouvement composé de commerçants, de transporteurs et d’opérateurs, renforcera sa position en déclenchant une grève de longue durée.
On comprendra l’ampleur des dégâts causés par les abus des membres de la sécurité civile armée du Pds. Mais le fait que le règlement des impôts est inséré dans ces revendications n’en constitue pas moins une autre forme d’abus de la part des manifestants. A part la violence physique, on ne trouve aucune différence entre les abus dénoncés par les manifestants et ceux des manifestants à travers leur troisième revendication relative à la suspension du paiement des impôts. Lors du débat nous avons même constaté qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux puisque certains (ceux qui parlent moins) ont demandé un report de la date butoir du règlement de ces impôts à la place de la suspension. Évidemment, ils n’ont pas été pris en compte. Par ailleurs, l’idée d’une demande d’aide de la part de l’État malagasy en ce qui concerne le paiement des écolages ( !) et des frais de scolarité a été avancée mais n’a pas été retenue. De cet ensemble, les manifestants ont exprimé une certaine volonté de se désaxer du principal objet de leur réunion. " Ce qui entre en contradiction flagrante est ici illustré par les sanctions pénales justifiées et demandées contre les membres de la sécurité civile d’un côté et de l’autre aucune application de la loi en vigueur contre les professionnels et leurs acolytes du réseau dominé par le risoriso (marché noir) avec tous les dangers que comporte le circuit de la distribution, du transport et de la conservation des carburants. En clair, les manifestants présents à la réunion étaient tous des anges ", nous disait un transporteur écœuré de la tournure du mouvement. Aux dernières nouvelles, on nous a fait savoir qu'un arrangement aurait été établi entre la Délégation spéciale et les manifestants grâce à l'intervention des notables composant l'équipe des médiateurs. Entre temps les membres de l'Arema auraient été sommés de ne pas récupérer la manifestation.

 

Avec le dynamitage de Mamokomita - Le "Politic business" ou le pont-barrage de la Betsiboka
L'évènement survenu dans la nuit de lundi à Mardi établit sur plus de 100 km, une zone qui peut être decrété comme un no man's land interdit à la circulation. Des voix militaires, pessimistes, assimilent une éventuelle attaque contre le pont-barrage à un suicide. "Quelle que soit son importance, une colonne militaire même renforcée de reservistes sera à 300 km de ses bases, coupée de toute voie de retraite au cas où... Par ailleurs, la configuration du terrain est à l'avantage des défenseurs et même dans le cas d'un coup de main réussi, comment tenir la position ?" L'effet de basculement attendu de la note portant directives générales signées mardi dernier par le ministre de la défense, le général Jules Mamizara, reste pour le moment des spéculations. Par ailleurs, il n'est pas du tout exclu que la seule menace d'une attaque déclenche un feu d'artifice de dynamite sur le pont et tous les autres ouvrages d'art de la route nationale 4. Les barrages économiques, illustration du "politic business", représentent le principal défi du régime Ravalomanana et l'annonce de leur prochain démantèlement est un passage obligé de tout discours officiel. Le pont-barrage de la Betsiboka est un os. Vieux de près d'un siècle, il surplombe sur 100 mètres un spectaculaire paysage de rapides en saison des pluies, ou de constructions rocheuses en saison sèche. Il a été construit dans une vallée encaissée, protégée par des collines. Une batterie d'artillerie y aurait été installée "quelque part". Des militaires armés de kalachnikov de service descendent quelquefois des hauteurs et des officiers de l'armée convoient beaucoup de camions depuis Mahajanga. Peu de gendarmes. "Les éléments de Maevatanàna ne viennent que la nuit ainsi que des miliciens" affirme un guichetier desoeuvré de la capitale régionale. Arrivé sur le Betsiboka, les voyageurs en provenance d'Antananarivo ou de Mahajanga parcourent à pied un no man's land d'un demi-kilomètre de part et d'autre de l'ouvrage. Des militaires gardent avec nonchalance une rangée de fûts qui fait office de barrière de contrôle.
L'AIR EMPESTE DU GAZOLE
Les photos sont strictement interdites. Les prises de vues s'effectuent en marchant, l'appareil camouflé dans un petit sac troué à la taille de l'objectif. A notre passage, deux camions appartenant à un géant du commerce electronique sont dos à dos et une foule de dockers s'affaire au transbordement de plusieurs dizaines de fûts de carburant. Beaucoup d'opérateurs économiques font un usage "malsain" de cartes de conseiller dont ils disposent. L'air empeste du gazole et le tablier du pont est une véritable patinoire. Deux barres métalliques sont soudées aux rambardes avec une benne soudée de même par-dessus. Du côté Tana, c'est la foule des receptionnistes. Les petits cars taxis-brousses viennent de se trouver une nouvelle vocation : le transport de carburants. Un minibus de 12 places charge jusqu'à 1000 litres de gazole. Avec 10 bidons de 50 litres juchés sur le toit et autant à l'intérieur, quelquefois camouflés de toile de jute, ils effectuent depuis le terminus du pipeline majungais, une noria sans fin qui alimente la capitale du précieux liquide, "qui tient lieu de saphir du Boina". Un chauffeur paiera sans sourciller 400.000 francs à un barrage de contrôle. Parmi la foule en perpétuel va et vient, la présence d'un commissaire général -un ministre dans le système des provinces autonomes- et sa femme finit par se faire remarquer. Ils accostentdiscrètement chaque chauffeur en partance.
L'animation des porteurs, des gargotiers et des petits commerçants -5000 francs la petite bouteille d'eau minérale- permet de resssentir la morne désolation qui régnera depuis Maevatanàna jusqu'à Manerinerina, la dernière halte avant Ankazobe. Maevatanàna est privée d'électricité, faute d'approvisionnement de sa centrale thermique. Elle n'est plus une halte-déjeuner ou souper de la rn4. Les marchands nocturnes de brochettes, d'achards confits ou de fruits ont disparu. Les petits restaurants et gargotes périclitent depuis Manerinerina -"3 voitures par jour contre une quarantaine en période normale", selon un hôtelier qui annonce une prochaine fermeture- jusqu'à Ambondromamy, là où s'élance la Rn6 vers Mampikony-Diego. À Mahatsinjo où les taxis-brousses nocturnes s'arrêtent avant de grimper les plateaux du Tampoketsa, il n'y a plus de marchands de fruits ou de café. "Il n'y a plus personne qui passe" . La rn4, artère vitale de la Nation, se meurt dans l'indifférence.

 

Entre les lignes
o Des poursuites judiciaires ont été engagées contre 2 généraux dont un ministre sortant, des officiers, un gradé et un ancien officier. Un communiqué signé par le général Jules Mamizara, ministre de la Défense, revèle que des mandats d'arrêt ont été lancés contre les généraux Tsaranazy Jean Emile et Iandro Fenomanana, les colonels Rasolofoniaina et raymod Lucien, les lieutenants-colonels Urbain Walter, Tsirivelo Nicolas et Randrianarisoa Vola, l'adjudant-chef Jeanson et l'ex-capitaine Andrianaivo. "Ils sont fortement soupçonnés d'être les auteurs ou complices des dynamitages de ponts".
o L'état de necessité nationale proclamé en fevrier dernier est prolongé de 15 jours pour compter de la journée d'hier. Le président sortant Didier Ratsiraka a signé le décret y afférent après le conseil des ministres qu'il a présidé hier à Toamasina. Il avait déclaré à son retour de Dakar intervenu après la proclamation de la victoire de Marc Ravalomanana, qu'il la tenait pour nulle et non avenue. D'où acte.
o Morondava est considéré comme une tête de pont de l'autorité du président Ravalomanana dans la province séparatiste de Toliara, justifiant les 60 éléments des forces d'intervention de la police amené par le Premier ministre Jacques Sylla lors de sa visite officielle. Le cordon ombilical qui relie le Menabe à Antananarivo est très vulnérable, à la merci du moindre dynamitage de pont.

 

Jacques Sylla à Morondava - Pour sécuriser les populations
Un déplacement qui, contrairement aux deux précédents, a été plutôt difficile en ce sens que l'avion qui a transporté la délégation, a failli faire demi-tour, la piste de l'aérodrome de Morondava ayant été inaccessible en raison des "barrages" installés par des esprits malintentionnés, pour empêcher tout atterrissage ou décollage. Il a fallu un survol de la piste pendant environ un quart d'heure, avant que, finalement, l'autorisation d'atterrissage fut donnée par les services de l'aérodrome.
Mais le fait est que la "pression" de la population locale, venue en masse accueillir cette délégation du gouvernement, y a été pour beaucoup. Une pression qui a persuadé les barragistes sinon les "terroristes" à libérer tous les lieux où devaient passer et se rendre les membres de cette délégation. Concernant les barrages en question, l'on y a dressé un camion et plusieurs fûts mais que la foule a vite fait de se débarrasser. Tandis qu'un hélicoptère de la Sonavam, comme pour faire le guet, survolait les alentours avant de disparaître… dans la nature, après que la piste de l'aérodrome fut dégagée.
Ainsi, Jacques Sylla et sa délégation ont pu finalement atterrir à Morondava et dialoguer avec la population locale. Une rencontre où l'on aura remarqué la présence du député de l'Arema, Gatera qui a annoncé, faire de Morondava, un des grands ports économico-commerciaux de ce pays. Une annonce que Jacques Sylla a confortée, tout comme il a indiqué que les barrages anti-économiques seront démantelés d'ici peu.
En attendant, la population de Morondava peut espérer à une meilleure sécurisation, de par le fait qu'une soixantaine d'éléments des forces de l'ordre viennent d'y être… affectés, dont la mission porterait notamment, selon Jacques Sylla, sur la protection et la sauvegarde de tous les intérêts publics… face aux agissements terroristes.
On note parmi les membres de cette délégation du gouvernement qui s'est rendue à Morondava, la présence des ministres Jean Seth Rambeloalijaona (Intérieur), Jean Lahiniriko (Travaux publics), Blaise Zoana (Enseignement technique et professionnel), Olivier Rakotovazaha (Transports), Julien Reboza (Aménagement du territoire) et Augustin Amady (Sécurité publique). Côté presse, la plupart des organes existant actuellement, ont été également de la partie.

 

Nouveau ministre des affaires étrangères
De source informée, l'on apprend que Marcel Ranjeva, ministre des Affaires etrangères, vient de quitter hier après-midi le territoire national pour l'Europe et les Etats Unis. Le vice-Premier ministre Narisoa Rajaonarivony serait aussi du voyage mais principlaement vers Washington et les Institutions de Bretton woods. Le nouveau chef de la diplomatie malgache inaugure son mandat ministériel par deux destinations majeures quand la reconnaissance internationale fait partie des objectifs fondamentaux du président Ravalomanana pour les premiers débuts de son mandat. La présence dans le même vol de Stanislas de Laboulaye, ambassadeur de la République française, et de Philip Carter, premier conseiller et numero deux de l'ambassade des Etats Unis à Madagascar, a été jugée significative par les milieux avertis. Le ministre des Affaires etrangères part avec des atouts pour une offensive de charme qui devrait se traduire par des retombées concrètes en terme d'avancée diplomatique. L'ancien ministre des Forces armées jouirait d'un préjugé favorable occultant son statut martial. Il n'a ramené dans son havresac que ses aides de camp et son cabinet comporterait au moins un professeur titulaire d'université. Marcel Ranjeva est peu suspect de partisanerie et sa carrière n'est pas entachée par les relents de la politique politicienne. Depuis sa nomination, le général de corps d'armée, aussi à l'aise dans le civil -sinon plus- que dans le militaire, aurait géré au pas de charge mais dans une discrétion de bon aloi, le capital de sympathie et de confiance accumulé dans les milieux diplomatiques pendant 6 années de présence au sein des gouvernements successifs de la République. Depuis vendredi, il a tenu ses premières audiences officielles dans ses nouveaux quartiers d'Anosy. Il a reçu en audience Patrick Zahnd, délégué régional du Comité international de la Croix-Rouge puis Geoffrey Mac Larren, premier conseiller de l'ambassade du Canada en residence à Nairobi, Kenya. Ce dernier a été accompagné de Serge Lachapelle, consul. Mardi, le ministre des affaires etrangères a reçu Monsieur Pain, consul honoraire de Belgique, mandaté par les chefs de mission consulaire en poste à Antananarivo qui ont tous été présents lors de l'investiture du président Ravalomanana, le 6 mai dernier.:

 

Communauté internationale
La communauté internationale fluctue entre soutien discret au régime de Marc Ravalomanana et refus de lui reconnaître son statut de Président de la République.
La rencontre de Dakar organisée sur invitation du Président Wade en avril avait soulevé un vent d'espoir et une reconnaissance par les Malgaches du rôle que pouvait jouer la communauté internationale, mais les accords qui y ont été signés ont vite démontré leurs limites. Ces accords de Dakar sont le fruit de trois graves erreurs de la communauté internationale. Primo, des rumeurs provenant de diverses sources, renforcées par la suite par le camp Ratsiraka faisaient état d'accords secrets pour la tenue d'un référendum. Or un accord secret verbal n'a aucune valeur juridique, et militer pour son respect est une position indéfendable à Madagascar. La civilisation africaine qui veut que le jugement tenu sous l'arbre à palabres ait valeur de loi n'est pas valable dans la Grande Ile. Secundo, la communauté internationale aurait dû se méfier davantage de l'influence néfaste de certains conseillers de Marc Ravalomanana qui l'accompagnaient, à commencer par le grand Vizir Ratsirahonanana dont la loyauté en politique est une vertu virtuelle. Tertio, en soutenant un algorithme logique de forme mathématique (SI HCC proclame "pas de vainqueur au premier tour" ALORS référendum), la communauté internationale s'engageait de facto à en reconnaître le produit. Ainsi, puisqu'il apparaît manifestement qu'elle rechigne à le faire, il est donc clair que l'erreur a été dans la conception et dans l'écriture de l'algorithme. Dans les conditions actuelles, quels arguments clairs et défendables la communauté internationale peut-elle présenter pour ne pas reconnaître à Marc Ravalomanana un statut de Président ?
MESSAGES FLOUS
Toutefois, depuis cette proclamation de la victoire de Marc Ravalomanana par la Hcc, la communauté internationale est apparue divisée. Certains pays à l'instar de la Suisse et la Norvège ont reconnu à Marc Ravalomananana son statut présidentiel. L'Oua et l'Europe continuent à militer pour la tenue d'un Dakar II à l'objectif flou.
Et entre les deux positions, les Etats-Unis déclarent par le biais de leur ambassadeur qu'ils respectent la Hcc et sa décision, ce qui voulait à la fois tout dire et ne rien dire. Car si cela a l'air d'une reconnaissance officielle, il faut toutefois savoir que la seule reconnaissance officielle valable de la part des Etats-Unis ne peut provenir que du secrétaire d'Etat Colin Powell ou du Président Bush. Verre à demi-plein et donc à demi-vide de la part des Américains, mais également des Français. Représenté tout comme les Etats-Unis par des diplomates de l'ambassade de France ayant rang de conseiller lors de la véritable investiture officielle de Marc Ravalomanana, le Quai d'Orsay a fait savoir que la présence de la France à cette cérémonie marquait la reconnaissance de la sagesse malgache. Encore une fois, un message aux contours et contenu flous.
SYMPHONIE CACOPHONIQUE
A travers ces positions ambiguës, la communauté internationale se réfugie derrière un comportement qui tient beaucoup plus de l'hypocrisie coupable que de la diplomatie, et qui rajoute encore plus à la perturbation de la vie politique malgache. Les semi-reconnaissances sont des torts faits à l'encontre de la population malgache, car elles alimentent les encouragements à persévérer dans le mauvais sens pour les deux protagonistes. D'une part, Didier Ratsiraka y voit l'absence d'une reconnaissance du statut de président à Marc Ravalomanana, et donc de facto s'autorise encore à penser qu'aux yeux de la communauté internationale, il reste encore le président. D'autre part, Marc Ravalomanana y voit l'encouragement à persévérer dans sa politique de l'autruche qui l'amène à ne pas se rendre compte du côté suicidaire de son entêtement. Les éventuelles attaques contre les barrages ne seront que des bévues inefficaces et qui vont radicaliser encore plus les positions de l'adversaire. Ainsi, grâce à la communauté internationale, le pire est devant nous. Sa gestion de la crise malgache est devenue au fil du temps lamentable, car venant en ordre dispersé entre adeptes de la secte du Dakar II et hypocrites de la semi-reconnaissance, les organisateurs du ballet diplomatique en sont arrivés à danser sur une symphonie inachevée et cacophonique. Et pendant que la communauté internationale danse, les Malgaches trinquent.

 

Ambohitsorohitra - Ravalomanana avec ses "conseillers" politiques
Le Président de la République Marc Ravalomanana y a en effet, reçu sinon réuni pour la première fois, tous les chefs politiques qui l'ont soutenu durant les élections et pendant le mouvement populaire pour la recherche de la vérité sur les résultats de ces consultations électorales du 16 décembre 2001.
Comme d'habitude (?), rien n'a filtré de cette rencontre qui a quand même duré près de deux heures, et à laquelle ont participé les Norbert Ratsirahonana (Avi), Manandafy Rakotonirina (Mfm), Marson Evariste (Rpsd), Tovonanahary Rabetsitonta (Grad Iloafo), Pierre Tsiranana (Pfdm), Alain Ramaroson (Masters), Moxe Ramandimbilahatra (Teza)… ainsi que de hauts responsables du Tim (Tiako i Madagasikara) dont Guy Rajemison Rakotomaharo.
Toutefois, d'après des indiscrétions, il y aurait été question d'un tour d'horizon des affaires nationales de l'heure… après que les émissaires du Président, récemment dépêchés à Dakar, ont rendu compte de leur mission à tous ces autres chefs politiques. Cette rencontre se poursuivrait jusqu'à vendredi, avec la participation d'autres entités, notamment les chefs d'églises du Ffkm, les représentants de la société civile, des opérateurs économiques et de différentes autres formations.
On note que deux hauts responsables du Ffkm, en l'occurrence le Cardinal Gaëtan Razafindratandra et le Pasteur Edmond Razafimahefa, ont été également reçus hier par le Président Ravalomanana, après cette rencontre avec ses "conseillers" politiques.
 

Les Sites Partenaires

News des Provinces

Nosintsika Vaovao  talata 21 may 02

hi ev'rybody !

Nouvelles de today , tirées du Journal Parlé de la RNM (19h ) , du JT de 20 h SUR Ma TV et des quotidiens TRIBUNE et MIDI 

DYNAMITAGE DES PONT DE BETSIBOKA ET DE MAHATSINJO (route de Mahajanga) cette nuit : cette information a été transmise par les transporteurs . Le pont de la BETSIBOKA est considérée comme stratégique car aucune déviation n'est possible : Mahajanga est désormais isolée comme Tamatave et, pour l'Amiral, ne pourra être prise d'assaut à partir de Tana . 

DECLARATION DU MINISTRE DE LA DEFENSE : Dans une énième déclaration le Général MAMIZARA appelle toutes les Forces Armées à la soumission aux autorités légales , sans délai , sous peine d'être poursuivie selon le Code Pénal .
Selon MIDI , il aurait déclaré à l'AFP qu'il est résolu à agir.

REUNION DES SENATEURS A MAHAJANGA : Le Président du Sénat Honoré Rakotomanana est intervenu longuement sur RNM pour faire une déclaration au nom des 63 Sénateurs (sur 90 au total) qui se sont réunis à Mahajanga . Ces derniers ont adopté des résolutions qui touchent (énumération telle quelle) : l'unité nationale dans la complémentarité culturelle, sociale et économique de chaque région de Madagascar , la nécessité de lever les barrages quel qu'en soit le lieu (routes et rues ) , la liberté de vivre dans toutes les régions , la paix civile et sociale . Les Sénateurs en appellent aux deux protagonistes pour qu'ils se rencontrent à nouveau , en faisant taire l'orgueil et en trouvant ensemble une solution politique . 
Le Président du Sénat a précisé que Mahajanga n'a été qu'un lieu de réunion car Antananarivo demeure le siège du Sénat . Par ailleurs , "le pouvoir exécutif n'a aucun droit de dissoudre le Sénat et le Sénat n'a aucun droit de destituer le pouvoir exécutif . Le Sénat a un rôle fédérateur et consensuel . "
"Il y a eu 11 Sénateurs qui se sont excusés pour des raisons de santé ou des raisons familiales ; on ne peut pas leur en vouloir de s'être absentés . "

ASSEMBLEE NATIONALE (AN) : Le Président de l' AN PARAINA Auguste a reçu le Nonce Apostolique Bruno MUZZARO , venu le remercier pour voir effectué une visite le mois dernier au Vatican . Le Président de l'AN en a profité pour féliciter le Pape qui vient d'avoir 82 ans . 
- Le Vice-Président de l'AN Bruno JOSVAH (élu de Fort-Dauphin) et le Questeur Rajomalahy Samuel ( AREMA élu d'Ambalavao ) partent ce soir pour l'Italie afin d'assister à une réunion sur le développement en Afrique , organisé par le Parlement Italien . Selon le Questeur , cette réunion fait suite au Jubilé de Novembre 2000 dont l'objet a été de discuter de l'effacement de la dette (fanefana ny trosa ) en Afrique par le gouvernement Italien . Il est à noter selon le Questeur , que l'Ambassade de Madagascar en Italie avait proposé comme représentants de Madagascar les anciens Président et Questeur de l'AN , mais le gouvernement italien n'a pas accepté . 
- Le Ministre de l'Energie et des Mines RAZAKA Elisé est venu s'entretenir avec le Président de l'AN pour discuter de l'opérationalisation du projet d'électrification financé par la Banque Mondiale à hauteur de 5 millions de USD . Selon le Ministre , les travaux vont démarrer bientôt . 

TOURNEE DU PM SYLLA : Après Ambatondrazaka et Amparafaravola , le PM est allé à Antsohihihy . Selon le journal MIDI , des partisans AREMA ont tenté en vain d'empêcher l'atterrissage en jonchant le terrain de fûts et pneus brulés , mais les KMMR ont déjoué cette tentative . 
Le PM a expliqué à Antsohihihy le pourquoi de la nomination de M. ALIDINY , AREMA modéré au poste de Ministre de la Recherche Scientifique , originaire de la région de MAHAJANGA . Il faut développer au plus vite la région de la SOFIA , selon ses propos . 

EDUCATION : Les seules dates valables des épreuves des examens sur tout le territoire sont celles définies par le Ministère de l'Education . 
Le baccalauréat (enseignement général et technique 2è série ) se passera du 26 au 30 Août 2002 , le baccalauréat technique 1ère série du 19 au 22 Août . 
Le BEPC et le CEPE se dérouleront le 06 et 12 Juillet . 
La rentrée 2002-2003 s'effectuera le 02 Octobre 2002
Relié à cela , des lycéens de Diégo-Suarez entendent manifester pour réclamer un baccalauréat national et non provincial (TRIBUNE) 

A FORT-DAUPHIN : La population s'est réunie à la Mairie avec le Maire Mamy RANDRIANIAINA , le Général SOJA et le Député JOSVAH : les barricades établies à l'aéroport avaient été la cause de mini-troubles (savorovoro) en fin de semaine . Tous ont ensuite rencontré le Sous-Préfet RAOUL Séraphin qui a décidé de faire lever les barricades . Selon le Député Josvah , le calme est revenu , et les heurts ont été évités entre les partisans de chaque camp . 
- Sur le plan des médias audiovisuels , les problèmes techniques au niveau de la réception médiocre de la TVM doivent être solutionnés de manière durable car la population souhaite voir la Coupe du Monde de Football . 
- Par ailleurs , le Député Josvah entend défendre le travail des journalistes locaux qui ne font que dire la vérité alors qu'ils sont l'objet constant de critiques . 

SANTE : L'approvisionnement en médicaments dans tout le pays obtient un financement qui s'élève à 23 Milliards de FMG . I y aura dans le lot du matériel de soin et des produits destinés à la dialyse . Le hiatus est la distribution entravée par les barrages et le manque cruel de carburants. 

AIR MADAGASCAR : le Boeing 737 a du rebrousser chemin au beau milieu du terrain d'atterrissage à Amborovy (Mahajanga) car sa sécurité à terre ne pouvait être assurée . Tuléar et Fort-Dauphin sont dans le même cas . Par contre les vols régionaux et internationaux se poursuivent . Le taux de remplissage du fret est satisfaisant. Le processus d'audit se poursuite aussi bien à Madagascar qu'à l'extérieur en France . L 'Agence d'Air Madagascar fonctionne normalement . 
(JT de MaTV de 20 heures )

Mise en place d'un MARCHE DE TITRES : la naissance de MADA BOURSE fait l'objet d'une réunion d'information ce jour . La première séance d'échange de titres est prévue le 30 Mai prochain . Marché privé , l'accès est réservé aux membres mais l'adhésion est assez facile . Les noms des intervenants et des entreprises concernées par les transactions ne seront pas rendus publics . 

TRANSIT , AUTRE ACTIVITE SINISTREE : les transitaires vivent difficilement . Si avant ils traitaient en moyenne 5 dossiers , aujourd'hui c'est à peine s'ils en traitent 1 seul .

L'AFD ou l'Agence Française de Développement dément l'information donnée par TRIBUNE samedi dernier , selon laquelle l'AFD retire ses billes . L' affirmation de TRIBUNE annonçant que " les fonds destinés à Madagascar sont coupés jusqu'à nouvel ordre" est dénuée de tout fondement . L'exécution des projets se poursuit ainsi que les décaissements sur l'ensemble des concours accordés . (TRIBUNE ) 

RETRANSMISSION DU MUNDIAL A MADAGASCAR : Alors qu'en 1998 , les postes de TV se vendaient comme des petits pains, maintenant les gens viennent surtout ...pour regarder les derniers modèles . Les commerçants écoulent les derniers stocks : sans nul doute la crise se vérifie aussi dans le secteur , l'offre stagne autant que la demande . 

FETE DE L'INTERNET : reportée du mois de Mars dernier , elle se maintient du 14 au 16 Juin et a pour objectif d'inciter les jeunes non Internautes à s'y adonner . Cette rencontre bénéficie d'une subvention du SCAC (Service de Coopération et d'Action Culturelle - MAE Française ) 

Un sourire pour terminer , malgré le caractère affligeant de l'histoire : "Même les vaches sont mitraillées " ...à Antsiranana (Diégo-Suarez) : des militaires à la solde du gouverneur ont abattu "pour le plaisir " ces vaches laitières qui étaient logées dans les locaux de TIKO . (titre à la une de TRIBUNE ) 

mandrapihaona indray , 
Fara PIERRE BERNARD

LE JIR ; ARTICLE DU 21/05/02

QUELQUES "DURS" DU CLAN RATSIRAKA 

COUTITY, RAHITSO, SOALINE, BELONE ET LES AUTRES...
Officiellement conseiller en matière de sécurité du gouverneur de Diego Jean-Robert Gara, Assolant Coutity est aujourd'hui l'homme le plus recherché dans la Grande Ile, et même au-delà. Un mandat d'arrêt international portant le numéro 1538BIS -PRT/TANA/2002 du 6 avril 2002 a été lancé contre lui par le Bureau central national (BCN) de la police malgache. "Cette personne fait l'objet d'une procédure pour meurtre et association de malfaiteurs prévus et punis par le code pénal malgache", peut-on lire sur le mandat délivré par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tananarive.

CRIMES DE SANG
Il est également mentionné, sur le document télégraphique daté du 7 mai adressé au bureau des extraditions du BCN Interpol France : "Honneur vous demander de nous confirmer la présence du nommé Coutity Assolant sur l'île de la Réunion depuis courant avril : motif pour évacuation sanitaire suite blessure par balle". Assolant Coutity est né le 21 janvier 1956 à Diego. Il a fait ses études à l'Académie militaire (Acmil) d'Antsirabe entre 1979 et 1982. Il fait partie de la 12e promotion de cette école. 

Ce mandat d'arrêt sus-mentionné n'est pas le premier du genre lancé contre Coutity. Entre 1991 et 1993, au service de l'Amiral aux côtés des Fédéralistes, il avait déjà commis nombreux crimes de sang à l'époque où Ratsiraka, menacé par les Forces vives, tentait de s'accrocher au pouvoir par tous les moyens. Comme aujourd'hui.

Coutity, qui était commandant à l'époque, a été jugé coupable par la justice malgache et emprisonné durant le régime d'Albert Zafy. À son retour, en 1996, Ratsiraka a gracié Coutity et l'a promu au grade de lieutenant-colonel.
Le 2 mars dernier, le général Marcel Ranjeva, qui était encore ministre des forces armées du gouvernement de Ratsiraka, a donné l'ordre à Jean-Robert Gara, gouverneur de Diego, de rechercher et d'arrêter le lieutenant-colonel meurtrier.

M. Gara a demandé au sous-préfet de Nosy Be d'exécuter l'ordre du ministre Ranjeva. L'arrestation de Coutity n'a jamais eu lieu. Le sous-préfet chargé de le rechercher et le neutraliser n'est autre que celui que Coutity a giflé publiquement lors d'une réunion, sans que personne n'ait pu intervenir (lire par ailleurs).

Il y a deux semaines, à Nosy Be, c'est un commissaire de police, membre très influent d'une caste noble Sakalava, que Coutity a giflé.
La réaction de la population, très respectueuse des rangs protocolaires traditionnels, ne s'est pas fait attendre. Plusieurs personnes se sont immédiatement attaqué à Coutity et sa bande. Quelques éléments du "commando" qu'il dirige, composé d'une demi douzaine d'hommes, ont été rattrapés et lynchés par la foule. Deux d'entre eux ont trouvé la mort et les autres grièvement blessés. Coutity, quant à lui, a pu s'échapper. Il aurait quitté l'île de Nosy Be à bord d'une vedette rapide. Depuis, il a disparu dans la nature.

GRACIÉ PUIS PROMU
Son homologue Jean-Victor Rahitso a pratiquement le même parcours. Tous les deux auraient des liens de parenté avec le général Mounibou, le fidèle des fidèles de l'Amiral. C'est, entre autres, ce qui pourrait expliquer leur soutien inconditionnel à Ratsiraka.
Né le 17 août 1952 à Diego, Rahitso a fait ses études à l'Acmil entre 1977 et 1980 et fait partie de la 10e promotion. Il a ensuite été nommé adjoint du chef de camp de la base aéronavale d'Antsiranana. En 1992, il a aussi été condamné et emprisonné après les crimes de sang commis contre les Forces vives avant d'être gracié par Ratsiraka. À sa sortie de prison, Rahitso a reçu de l'Amiral sa récompense : capitaine de vaisseau. 

Fin mars dernier, il se trouvait à la tête d'un groupe d'élite de la marine composé de seize éléments du 2e RFI (Régiment des forces d'intervention), chargé de "rétablir l'ordre" dans la SAVA. En réalité, il s'agissait pour lui et ses soldats de pourchasser les pro-Ravalomanana et les originaires d'Antananarivo inscrits sur une liste. 

L'équipe du capitaine Rahitso est venue renforcer des jeunes miliciens. Comme ces derniers, ils seraient payés 150 000 fmg (18 euros) par jour par la députée Soaline. C'est cette personne qui donne les ordres et qui distribue le pactole. À première vue, personne n'aurait soupçonné que cette femme d'une quarantaine d'années, frêle, mince, très calme et peu bavarde, se trouve à la tête de l'un des milices ratsirakistes les plus sanguinaires et les mieux payées de la Grande Ile.
Soaline était le deuxième questeur de l'Assemblée nationale malgache après avoir été élue députée de Sambava (dans le Nord) en 1998. Quand le débat était houleux dans l'hémicycle et que le ton montait entre les parlementaires de la majorité Arema et ceux de l'opposition, Soaline restait dans son coin à observer la bataille et ne disait rien.

Lors des passages du gouvernement à l'Assemblée, Soaline était l'une des rares membres du législatif à ne pas poser la moindre question. Harcelée par la presse, lors de l'épisode des "55 milliards" - le total des dépenses des députés pour leurs biens personnels était tellement exorbitant que l'Assemblée n'arrivait plus à honorer ses dettes - parce qu'elle était questeur, elle se défendait à peine et se limitait à dire qu'un audit était en cours pour faire la lumière sur cette affaire. 

UN GRAVE ACCIDENT
L'année dernière, elle a été victime d'un très grave accident de voiture, qui lui a failli coûté la vie. Après, elle a "disparu" pendant trois mois. Mais depuis le début de la crise, le nom de Soaline est devenu aussi célèbre que celui de Sophie Ratsiraka. Elle a monté les milices Fehiloha-mena (qui portaient des bandeaux rouges pour montrer 


LE JIR ; ARTICLE DU 20/05/02

 Le blocus se retourne contre Toamasina

Se rendre à Toamasina ou quitter ce grand port de la côte nord-est de Madagascar, inondé depuis une semaine, relève de l'aventure, en raison des dégâts mais aussi de la crise politique entre le nouveau président Marc Ravalomanana et son rival, le sortant Didier Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat.

Les pluies torrentielles provoquées par la tempête tropicale Kesiny ont inondé la région et tué au moins 29 personnes depuis le 11 mai, laissant redouter dans les prochains jours épidémies et crise alimentaire en l'absence de secours, qu'il est quasiment impossible d'acheminer.
Bastion traditionnel de M. Ratsiraka qui s'y est réfugié avec son "gouvernement", la province de Toamasina a été proclamée indépendante le 1er mai par son gouverneur, fidèle au "président" sortant. Depuis plus de trois mois, les ratsirakistes organisent, de Toamasina, un blocus quasi-hermétique de la capitale et des hauts plateaux, fiefs du pouvoir de M. Ravalomanana, grâce à des barrages routiers et au sabotage de ponts.
Or, Kesiny a retourné la situation et c'est désormais Toamasina qui est soumise à un véritable blocus naturel.
Toutes les routes qui y mènent sont barrées par des éboulements ou coupées parce que les eaux ont emporté les ponts. La crise politique avait, elle, conduit, depuis près de trois semaines, à la fermeture totale de l'aéroport de Toamasina.


Nosintsika Mada du 21 mai 2002

- AMBASSADE DES USA : Mme L'Ambassadeur Wanda Nesbitt répond à un article paru dans la Lettre de l'Océan Indien : cet article affirmait que les émissaires de l'Ambassade avaient constaté que les paquets qui contenaient les PV n'avaient même pas été défaits et que la HCC avait pris sa décision sur la base uniquement de la comparaison de résultats du KMMR  . "Après un examen des procédures appliquées par la HCC et des discussions avec les membres de cette institution , le staff de l'Ambassade des USA est arrivé à la conclusion que la procédure de la HCC était transparente et vérifiable . Sur la base du rapport de ce staff et à la suite de la Cosnultation qui s'en est suivie avec le Département d'Etat à Washington  , le gouvernement américain est clair : il respecte la loi à Madagascar et accepte la décision de la Haute Cour Constitutionnelle . " (traduction libre )

 

- EMISSAIRES DE MR pour un DAKAR II : la délégation représentant MR , conduite par Manandafy RAKOTONIRINA et composée de MARSON Evariste et Lila RATSIFANDRIHAMANANA a été reçue à Dakar et attend une seconde rencontre avec le Président Sénégalais WADE . Un communiqué commun est attendu pour  résumer les points d'entente .

 

 

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR  

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL DES RAINIZAFIMANGA

 

LES ARCHIVES

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Archive droit de savoir 2ème moitié de mars

Archive 

1/2 Mars(2)

Archive droit de savoir Avril

Archive Avril