...Et
"Avy mangataka izahay... "
|
Hello
again.... TetezamitaKely
transmet
à
tous les Amoureux
La Légende
de Saint Valentin!
sur
le site
d'ANIMATION ARR ...RRRRR
!
http://a.ratsimbarajohn.free.fr/
"Hier
c'est une histoire
Demain
est un mystère
Aujourd'hui
un cadeau..."
|
... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar et
ses élections...
NOSINTSIKA
antananarivo , alahady 16 febroary 03
Mort de Francisque
Ravony
bonjour/soir ,
Les médias dont la radio nationale RNM nous annonce la mort de cet homme politique , avocat de carrière . Il est mort d'une crise cardiaque hier samedi 15 février , chose brutale qu'il appréhendait depuis longtemps .
Nous présumons que cette figure marquante de la politique malgache sera enterré à Vohipeno (dans le Sud-Est du pays) qui est sa région d'origine .
Merci de vous reférer aux quotidiens de la place (sites web ou sur papier ) pour sa biographie et autres faits .
Fara Pierre Bernard
Midi Madagasikara 17/02/03
DISPARITION BRUSQUE DE FRANCISQUE RAVONY
L'homme emporte ses secrets avec lui
Le pays vient de perdre un "Olomanga" en la personne de Me Francisque Ravony qui a succombé avant-hier,à l'hôpital ex-Girard et Robic. L'illustre de cujus avait des problèmes
cardiaques qui l'amenaient à effectuer des "check up" périodiques, surtout entre1993 et 1995, c'est-à-dire du temps où il était Premier ministre, chef
du gouvernement. Comme la plupart de ses prédécesseurs ou successeurs à
la Primature, l'homme avait un second prénom: Tsiatosika. Ce qui signifie
littéralement " qu'on ne pousse pas ". Il n'avait pas besoin d'être poussé
pour entrer à Mahazoarivo ni pour en sortir.
R.O.
Plus que le second, c'était son premier prénom, Francisque, qui collait mieux à l'image de Ravony dont la franchise séduisait et dérangeait à la fois son monde. Tout particulièrement lorsqu'il était Premier ministre, du 09 août 1993 au 30 octobre 1995. En Antemoro digne de Matitanana, il avouait consulter les astres avant de prendre une décision importante. Faisant preuve de transparence avant les autres, il avait rendu public l'état de son patrimoine au moment de son entrée en fonction. Même si on n'a pu en apprécier la variation, à la fin mouvementée il est vrai, de son bail à Mahazoarivo, on ne peut oublier qu'il avait financé personnellement l'envoi de troupes à Diégo pour mater la mutinerie des militaires fédéralistes. C'était au début de son mandat qui avait effectivement commencé le 24 août 1993, jour de son investiture par l'Assemblée nationale. S'il n'en fallait que 68 pour être investi, il avait obtenu 96 voix sur 130 votants. Soit trois quarts des députés. Une cote fortement en hausse au sein de la Chambre basse où il était crédité de 55 voix, 15 jours auparavant, lors de l'élection de Premier ministre.
PM atypique
Inaugurant le poste de PM de la Troisième République, Francisque Ravony était le premier locataire de Mahazoarivo à avoir été élu par ses pairs députés, à l'époque où la Constitution consacrait encore un régime semi-parlementaire. Ceci expliquant cela, le député CSDDM élu à Vohipeno, devait accorder une certaine importance sinon une importance certaine aux édiles de Tsimbazaza qu'il considérait alors comme ses " patrons " et devant lesquels, il était constitutionnellement responsable, quand bien même le décret constatant son élection, aurait été pris par le président de la République. Cet égard particulier pour les députés, lui valut l'incompréhension des nostalgiques d'un régime présidentiel voire présidentialiste, qui assimilèrent l'opération de charme de Mahazoarivo envers Tsimbazaza, à une sorte de " corruption ". Qui plus est, avec l'histoire des 4 x 4 que ce PM atypique considérait comme étant " le prix à payer dans un régime parlementaire ". L'homme de loi qu'il est, jugeait juste - conforme à l'équilibre des pouvoirs - de doter les membres du Législatif de véhicules dans l'exercice de leur mandat, puisque chaque ministre de l'Exécutif avait à sa disposition, 1 à 3 voitures de fonction ".
" 100 dossiers "
Francisque Ravony était aussi le précurseur de l' " ampamoaka " avec ses " 100 dossiers " qui ne lui ont pas valu que des amis, sans que cela l'ait ébranlé outre-mesure. Cet avocat d'affaires, habitué des causes difficiles, qui avait côtoyé les grands de ce pays, emportera ses secrets avec lui. Jusqu'à son élection et son investiture à la Primature, ce prince du Barreau comptait à son actif, 10.640 dossiers. " Vazaha be ", c'est son autre surnom, avait eu l'occasion de plaider à plusieurs reprises sur le plan international, la cause du régime auquel il appartenait. Représentant de Madagascar au 28e sommet de l'OUA à Dakar où il a obtenu la préséance au détriment de l'Amiral ; au sommet des pays non-alignés. Déjà du temps où il était vice-Premier ministre dans le régime de Transition, il sillonnait les capitales : Paris, Londres, Bahrein…
Famille
Fils du président de l'Assemblée nationale, Jules Ravony et gendre du président de la Première République, Philibert Tsiranana, il a choisi ne pas être PSD malgré sa famille. " L'on ne peut pas vivre sur son passé ; de toute façon, toute la génération des jeunes malgaches qui sont nés en 1970 qui ont maintenant 20 ans, ne savent presque plus rien de ce qu'a été le PSD ", devait-il souligner, peu après la renaissance du PSD vers la fin de la Deuxième République. Il a préféré adhérer au MFM dont il est vite devenu le numéro 3 en sa qualité de membre du bureau politique et de trésorier. Sans doute que son influence a été aussi pour quelque chose dans le virage à 180° du parti prolétarien devenu libéral qu'il délaissa ensuite pour créer le CSDDM. Rebaptisé par la suite AVAMAMI dont il était le président d'honneur.
Course
Francisque Ravony avait aussi inauguré la fameuse théorie des fusibles dans le système politique malgache, même s'il devait également " sauter " à son tour, après son désaccord avec le président Zafy qui l'avait accusé de tous les " maux ", au cours d'une conférence de presse de 5 heures de temps, à Ambohitsorohitra. Usant des droits de la défense, il s'en est référé le lendemain à ses " patrons " à l'Assemblée nationale qui lui apportèrent leur appui dans ce qui allait être un bras de fer entre les deux chefs de l'Exécutif. Le président Zafy a dû recourir à un référendum constitutionnel pour " pousser " Tsiatosika de Mahazoarivo, en n'imaginant certainement pas à l'époque, que Ravony s'efforcera de le pousser contre Ratsiraka, dans la course à la magistrature suprême en 1996. Tout autant qu'il devait pousser Marc Ravalomanana en 2001. Désormais, Francisque Ravony ne poussera plus personne, car il a terminé sa course. Son cœur l'a lâché, mais son souvenir restera dans le cœur des Malgaches qui voient disparaître brusquement un grand homme d'Etat dont il ne sera pas facile de prendre le relais.
" Nous resterons en permanence auprès de Madagascar ",
a déclaré le ministre Pierre-André Wiltzer
La visite de la délégation française en terre malgache vise à réaffirmer l'engagement de la France à Madagascar. " Nous resterons en permanence auprès de Madagascar. Nous ne sommes pas inquiets, ni jaloux de qui que ce soit. La France à elle seule ne peut pas régler les problèmes de Madagascar. C'est en ces termes que le ministre français délégué à la coopération et à la francophonie, Pierre-André Wiltzer, s'est exprimé, avant-hier en fin d'après-midi, à la Résidence de France, au cours d'une conférence de presse. Avant d'enchaîner que la France est le premier partenaire commercial de Madagascar. La présence de cette délégation dans le pays est également un désir de donner beaucoup de vigueur à la francophonie.
Dominique R.
600 entreprises
La France est fortement représentée à Madagascar, notamment avec l'implantation de 600 entreprises à capitaux français, ces dernières jouent un rôle important, dans la Grande Ile, sur le plan économique. Sur d'autres plans, le réseau scolaire est également important avec la présence de 26 établissements répartis dans toute l'Ile et 31 alliances françaises. Les ressortissants français résidant dans le pays constituent la plus importante des communautés françaises au Sud du Sahara, selon le ministre Pierre-André Wiltzer.
Constater de visu
La rencontre avec la communauté française de l'Ile, fut également une occasion pour ce dernier d'élever au grade d'officier de la légion d'honneur, l'ambassadeur de France, Catherine Boivineau. Toujours à propos de la visite de la délégation française, le ministre Pierre-André Wiltzer et sa suite ont fait une descente à Toliara dans la journée de samedi. A cet effet, la délégation a pu constater de visu les projets financés par la France, en l'occurrence " la maison des paysans " et le projet d'appui aux initiatives de quartier. Après cette visite de travail mais aussi de contacts humains dans la Grande Ile, la délégation conduite par le ministre français délégué à la coopération et à la francophonie a rallié Bangui, la capitale centrafricaine.
Hausse des prix de 0,3% en janvier,
Retour à la normale selon l'Instat
Les prix à la consommation continuent d'augmenter. D'après l'enquête mensuelle del'Institut National de la Statistique (Instat) intitulée : "Nouveaux indices desprix à la consommation" , le panier de la ménagère s'est encore renchéri de 0,3%au cours du mois de janvier. Comparée avec les prix de janvier en 2002, lahausse des prix du premier mois de 2003 est moindre, avec une variation de 12,1%dans l'ensemble. Selon les statisticiens, l'évolution des prix a tendance àrevenir à son niveau normal vue la crise que vient de traverser le pays l'anpassé. Au cours du dernier trimestre, c'est-à-dire entre octobre 2002 et janvier2003, l'Instat révèle que le coût de la vie a connu une baisse de 0,1%.
Didier Rambelo
Divergente
Selon les explications des techniciens de l'Instat, le coût du panier de la ménagère a enregistré une hausse au cours du mois précédent, mais janvier est marqué par une évolution divergente des prix selon les différents regroupements des produits. En effet, selon l'origine des articles, les produits locaux ont très fortement contribué à la hausse des prix à la consommation. Les produits importés ont connu la plus forte hausse avec un taux de 0,6% au cours du mois de janvier. Par contre, les articles semi-importés ont accusé une faible diminution de prix de 0,1% durant la période considérée.
Une étude par secteur a permis aux statisticiens de révéler que ce sont les produits vivriers transformés qui ont le plus contribué à la hausse des prix dans l'ensemble. L'Instat note également que ces types d'articles ont enregistré le plus fort renchérissement dans le secteur de production des biens du panier.
Au cours du même mois de janvier, les produits manufacturés ont amorcé le même mouvement, mais avec une moindre importance. Les denrées vivrières non transformées, les produits manufacturés industriels et les services privés ont, quant à eux, connu une baisse.
Selon les fonctions des biens, l'on révèle du côté de l'Instat que les denrées alimentaires n'ont quasiment pas bougé, mais les techniciens mentionnent particulièrement la hausse de 2,8% des prix du riz à cause, expliquent-ils, de la raréfaction de ce produit. Par ailleurs, les techniciens font remarquer l'augmentation assez forte des coûts du charbon de bois, due aux précipitations de ces dernières semaines.
Variations habituelles
En glissement annuel, c'est-à-dire entre le mois de janvier 2002 et le mois de janvier dernier, la variation positive de 12,1% est plus faible que le glissement annuel de 2002. Ce qui signifie, selon les statisticiens, que les prix tendent respecter les variations habituelles. Selon l'origine des produits, l'Instat affirme que la plus forte hausse est à mettre à l'actif des articles semi-importés mais les résultats de cette enquête périodique fait état de la plus forte contribution des articles locaux à la hausse d'ensemble (en glissement annuel).
Une étude par secteur révèle que ce sont les produits manufacturés industriels qui ont entraîné en grande partie cette hausse annuelle de 12,1%. Les services publics détiennent le record avec un taux de 21,1% entre janvier 2002 et janvier 2003. Par contre, la plus faible variation est à mettre à l'actif des denrées vivrières en général (6,1% pour les produits vivriers non transformés et 7,9% pour les produits vivriers transformés).
Selon les fonctions des produits, l'Instat explique que ce sont les variations des biens alimentaires qui expliquent le mieux l'évolution des prix entre janvier 2002 et le mois de janvier de cette année. Par ailleurs, il est à noter que les prix des transports ont le plus contribué à la hausse d'ensemble en glissement annuel.
D'après les prévisions des techniciens de l'Instat, les prix continueront à augmenter au cours de ce mois de février avec un taux de 0,4% ; ils n'amorceront une baisse qu'à partir du mois de mars. En mars, la variation prévue des prix à la consommation est de 0,1%. La tendance sera poursuivie au mois d'avril avec un taux de 0,2%.
LE JIR - ARTICLE DU 16/02/03
Madagascar : La France octroie 15 millions d'euros
Le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre-André Wiltzer, a annoncé vendredi à Antananarivo que Paris allait octroyer près de 15 millions d'euros d'aide à Madagascar. "Nous allons octroyer à Madagascar une subvention d'ajustement structurel sous forme d'aide financière et budgétaire de 10 millions d'euros", a déclaré M. Wiltzer à l'issue d'un entretien d'une heure avec le président
Ravalomanana.
Dans la matinée, il avait signé avec le ministre malgache des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, six conventions de coopération pour un montant total de 4,789 millions d'euros. "Il s'agit de dons puisque ces aides sont non remboursables", a précisé un responsable de l'ambassade de France. "Depuis la visite de Dominique de
Villepin, début juillet 2002, la France a déjà donné plus de 40 millions d'euros à Madagascar", a assuré M.
Wiltzer, qui s'est envolé hier soir pour une visite de deux jours en République centrafricaine. M.
Wiltzer, interrogé sur l'attitude de la France en cas de demande d'extradition de l'ancien président Didier Ratsiraka et de plusieurs autres responsables ratsirakistes par la justice malgache, a répondu : "Des responsables de l'ancien régime sont en France, comme des personnes ordinaires, leur situation juridique est appréciée en fonction des dossiers. S'ils sont en règle, ils ont le droit de rester en France." "Il n'est pas admissible que, depuis le territoire français, il soit appliqué des mesures allant à l'encontre des droits du pays d'origine", a-t-il toutefois ajouté, sans plus de détails.
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...Et
en passant par
TetezamitaKely
...Les
8 Familles
et
leurs voeux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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EXPRESS
MADA mardi 18 février 2003
EXPRESSION:
Ce sont les juges qui ne veulent pas !
Il était par exemple prévisible qu'aux réticences de certaines institutions à se mettre résolument aux normes demandées de bonne gouvernance répondrait la semonce du gel, toujours possible, de l'aide financière internationale.
Ainsi, la résistance et le refus publiquement affichés par certains éléments de la magistrature d'accéder aux exigences légales du gouvernement en matière de déclaration de patrimoine interpellent et contrarient aujourd'hui sérieusement les bailleurs de fonds internationaux.
Cela a été dit et redit : la bonne gouvernance ne pourra être établie et constatée, pour permettre entre autre de lutter efficacement contre la pauvreté, si les milieux judiciaires continuent à être aussi solidaires dans le maintien de certains dysfonctionnements judiciaires qui pourtant, pas plus d'ailleurs que la déclaration de patrimoine, ne sont formellement stipulés dans les statuts de la magistrature.
La bonne gouvernance est un tout. Qu'un seul rouage soit grippé, fonctionne mal, soit corrompu, cela suffit pour que l'ensemble de la machine administrative et étatique soit mal perçue et discréditée.
La plupart des magistrats qui s'opposent aujourd'hui à déclarer leur patrimoine, prétextant que leur statut particulier ne prévoit pas cette disposition réglementaire, ont pourtant défilé Place du 13 mai en toute connaissance de cause et parfaitement informés de la société nouvelle transparente, propre, juste et honnète que le président Marc Ravalomanana promettait d'instaurer. Ce moment est venu : aussi est-il difficilement admissible que l'on ait pu soutenir l'homme et pas ses idées !
Des soutiens financiers particulièrement conséquents sont aujourd'hui demandés à la communauté financière internationale par le nouveau pouvoir, non pas pour améliorer la croissance économique d'un petit point ou deux points par an, mais pour la propulser à deux chiffres, et le plus rapidement possible, aux meilleurs niveaux des pays émergents.
Pour y parvenir, expliquent à l'unisson l'Union européenne, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, il est impératif que l'état de droit soit définitivement exercé, que la justice fonctionne correctement, bref que la bonne gouvernance soit établie et constatée.
Dans tous les pays qui ont fait et vu bondir leur taux de croissance de façon spectaculaire, la lutte contre la corruption, c'est-à-dire avant tout une bonne et équitable justice, en a été un facteur non seulement prépondérant mais essentiel et déterminant.
En Italie, en France, au Japon, en Allemagne, mais également aux Etats-Unis, la lutte contre la corruption a toujours commencé par le courage de quelques juges, et souvent contre le pouvoir établi. Et voilà que chez nous, c'est l'inverse ! Contre la volonté politique du pouvoir d'en finir avec ce qui est le principal fléau du développement, ce sont les juges qui ne veulent pas !:
LA JUSTICE MONTRÉE DU DOIGT COMME POSSIBLE FACTEUR DU GEL DE L'AIDE INTERNATIONALE
A ses yeux, cette déclaration de patrimoine est une mesure légale applicable à la totalité des hauts fonctionnaires, des membres du gouvernement, mais aussi au chef de l'Etat.
Cette interrogation publique, et pour bien montrer qu'il n'agit pas seul, sur un coup d'humeur, mais qu'il s'agit bien d'un grave problème, M. Ghanem l'a formulé hier avec ses collègues et grands bailleurs de fonds de Madagascar, Pierre Protar, chef de la délégation de l'Union européenne, et Gregory Dahl, représentant résident du Fonds monétaire international. Ils étaient à ses côtés pour sensibiliser et interpeller l'opinion par le biais des médias, sur cette préaoccupante entrâve à la bonne gouvernance de la part de certaines institutions.
Le message est clair : on ne peut pas demander à la communauté financière internationale d'augmenter son aide, aux investisseurs privés de venir en nombre à Madagascar pour permettre et contribuer au développement rapide voulu et promis par le président Marc Ravalomanana, en maintenant à l'étranger l'image et la réputation d'un pays où la justice connaît de graves dysfonctionnements.
Et l'avertissement est tout aussi clair : sans bonne gouvernance pluri-sectorielle, le volume de l'aide internationale ne sera pas à la hauteur des attentes et des promesses faites.
Dans le cadre de la mise en place d'une bonne gouvernance à Madagascar, il existe un débat sur la lutte contre la corruption, et ce débat redevient d'actualité avec la dernière décision de la Chambre administrative de la
Cour suprême de suspendre l'obligation pour les magistrats de faire une déclaration de leur patrimoine.
C'est dans ce contexte que les premiers responsables des principaux organismes de financement multilatéraux de Madagascar, à savoir, Gregory Dahl pour le FMI, Hafez Ghanem pour la Banque mondiale et Pierre Protar pour l'Union Européenne, ont rencontré la presse hier pour parler des impacts de cette décision.
En effet, cette décision viendrait en porte-faux des signes encourageants que l'exécutif (Président de la République, ministres, hauts fonctionnaires de l'État, ...) ont donné comme exemple en s'astreignant à cette fameuse
déclaration de patrimoine. Ces bailleurs de fonds s'attendaient donc à ce que les autres pouvoirs (législatif et judiciaire par exemple) emboîteraient le pas pour qu'on puisse l'élargir à toutes les composantes de l'ensemble de l'État (Assemblée nationale, Sénat, ...).
Cette résistance est d'autant plus incompréhensible pour les bailleurs de fonds du fait qu'eux-mêmes sont dans l'obligation de la faire. Aussi, malgré des avancées
notables dans le domaine de la bonne gouvernance, cette décision prise en faveur de la magistrature constitue une dissonance.
UN POUVOIR JUDICIAIRE CRÉDIBLE ET TRANSPARENT
D'après les sondages effectués par les bailleurs de fonds, l'un des facteurs majeurs de blocage à l'arrivée des investisseurs à Madagascar - donc des investissements directs étrangers - est le dysfonctionnement de la justice.
Le refus de la magistrature à l'égard de l'obligation de déclaration de patrimoine est un message important qui sera interprété comme il se doit par l'opinion internationale.
Le dernier rappport de Transparency International sur l'État de droit à Madagascar, ainsi que la décision de la Chambre administrative ne sont pas de nature à inspirer
la confiance des investisseurs internationaux sur la justice en place.
Comme la bonne gouvernance constitue l'une des priorités du gouvernement et de ses partenaires, toute aide de la Banque mondiale par exemple, est subordonnée à la réalisation de cet objectif, qui est à la fois général et
sectoriel. Ainsi, la résistance issue de la magistrature est susceptible d'être à l'origine du blocage partiel de l'enveloppe que les bailleurs de fonds pourraient accorder car la justice touche plusieurs domaines (procédure de contrôle financier, passation de marché, ...).
Pour eux, un État de droit doit s'accompagner obligatoirement d'un pouvoir judiciaire crédible et transparent. Dans cet esprit, comme la rappelé l'ambassadeur Pierre Protar, l'Accord de Cotonou, dans son article 8, prévoit le dialogue politique (entre autres, sur la démocratie, la bonne gouvernance, ...) et des discussions à ce sujet seront prochainement engagées avec les gouvernements de chaque pays ACP associés à l'Union européenne.
En fin de compte, la volonté politique existe au niveau de l'exécutif (nomination prochaine des membres de la Cellule de coordination pour la lutte contre la corruption et dépôt d'un nouveau projet de loi relative à la lutte contre la
corruption) - de cela les bailleurs de fonds unanimes en sont convaincus - et la disponibilité des partenaires de Madagascar est patente.
En effet, selon Gregory Dahl, c'est la première fois que Madagascar accepte que le Fonds monétaire international (FMI) publie sur Internet son rapport sur le pays suivant ses
propres appréciations. On peut donc noter à travers cet accord une volonté de transparence. Les bailleurs de fonds ont donc constaté l'existence d'une véritable volonté politique d'arriver à un développement réel et équitable qui s'appuiera sur la bonne gouvernance.
En conclusion, ce refus de la magistrature, à terme, est fondamental, car il couvre et s'étendra à tous les domaines. Et sur le plan du symbole, il sera capital.
Pourquoi, alors, cette résistance de la magistrature ?:
Coopération franco-malgache : Pierre-André Wiltzer annonce la couleur
Le ministre français délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre André
Wiltzer, dans son point de presse de samedi dernier, après son allocution aux représentants de la communauté française à Antananarivo a dressé un bref bilan de son séjour malgache, au cours duquel il a pu avoir différents contacts avec les plus hautes autorités de ce pays. Voici ses explications:
"Je suis venu à Madagascar pour réaffirmer l'engagement de la France dans sa coopération avec Madagascar, et témoigner de l'importance que cette coopération représente à nos yeux. J'ai pu, au cours de ce séjour, annoncer aux autorités malgaches, dont le Président Marc Ravalomanana et le Premier ministre Jacques Sylla, et aux membres du gouvernement un certain nombre de décisions qui ont été prises par la France, notamment l'attribution d'une aide financière de 10 millions d'euros. Nous avons par ailleurs signé ensemble six conventions portant sur toute une série de projets très concrets. Au total, c'est un peu plus de 15 millions d'euros qui sont concernés par ces décisions. Cela signifie que, s'ajoutant aux mesures déjà prises au passage M. De Villepin en juillet dernier, nous avons voulu accentuer notre effort. Pour nous, Madagascar est un pays qui a des chances réelles de développement. Il faut saisir ces chances maintenant, et je pense que c'est maintenant que ses amis doivent pouvoir l'aider à démarrer pour surmonter ses difficultés, et apporter aux Malgaches ce qu'ils attendent, c'est-à-dire, davantage de progrès, davantage de moyens de niveau de vie, de santé, d'éducation, de développement…"
S'agissant des nouvelles bases de la coopération bilatérale, Pierre André Wiltzer précise: "… Il y a un changement, en effet. Le Président de la République Jacques Chirac, dans sa campagne électorale pour l'élection présidentielle qui avait lieu au mois d'avril-mai de l'année dernière, avait fixé comme priorité, l'augmentation de 50% de l'ensemble des moyens financiers que la France doit consacrer à la coopération, à l'aide au développement de ses partenaires. Il avait aussi fixé un deuxième objectif: c'est que pour nous, la priorité devait être l'Afrique et Madagascar bien sûr. Le gouvernement nouveau est entré dans cette démarche, et nous ferons, année après année, un effort un peu plus grand pour augmenter les moyens de notre coopération. Cela ne peut pas se faire en unefois, mais nous avons à rattrapper un retard qui a été accumulé pendant un certain nombre d'années, et c'est ce que nous sommes en train de faire et ce que nous ferons aussi dans notre coopération avec Madagascar…"
Les Pds chez Ravalomanana - Le développement rapide au menu
Sauf erreur, c'est la première fois en effet qu'il réunit tous les présidents de ces délégations spéciales (Pds) des provinces autonomes. Une réunion de travail au palais d'Ambohitsorohitra, pendant laquelle ces Pds ont été d'abord invités à présenter l'état des lieux ou la situation qui prévaut dans leur province respective, avant de passer aux échanges de vues pour la mise en œuvre du processus du développement rapide et durable du pays. C'est en tout cas l'ordre du jour de cette rencontre, tel que l'a annoncé Marc Ravalomanana. Et d'indiquer par la suite que des descentes sur terrain seront programmés prochainement pour une évaluation des premiers résultats.
La rencontre s'est tenue à huis clos, mais l'on peut avancer que, de cet ordre du jour annoncé par le chef de l'Etat, des directives et de nouvelles instructions ont certainement été données à ces Pds en vue de l'amélioration recherchée du fonctionnement des provinces autonomes.
On note que les ministres Jean Seth Rambeloalijaona (Intérieur et réforme administrative) et Monique Andréas Esoavelomandroso (Décentralisation et développement des provinces autonomes), ainsi que le "chief of staff" chargé du suivi du programme économique auprès de la Présidence, Davida Rajaon, ont participé à cette réunion.:
Visite du président de l'Auf
L'intégration de l'École nationale de l'administration de Madagascar (Enam) et du Centre national de formation administrative (Cnfa) en vue de les revaloriser, en tant que centres de formation parmi les plus spécialisés à Madagascar pour former les hauts administrateurs et fonctionnaires de l'Etat, figure parmi les thèmes débattus par le président de l'Agence universitaire de la Francophonie Jean du Bois de la Gaudusson et le ministre de la Fonction publique Dr Vola Dieudonné
Razafindralambo, lors de leur rencontre jeudi dernier. L'amélioration de la gestion de l'Enam, constitue l'une des priorités du ministère de tutelle afin de promouvoir la valeur des fonctionnaires en matière de compétence d'une part, et surtout de porter haut la valeur de l'École elle-même, dans les normes internationales.
Il a été évoqué également durant leur rencontre l'augmentation de l'octroi des bourses au profit des étudiants sortant de l'Université de Madagascar pour la continuité de leurs études à l'extérieur.
Rappelons que la mission du président de l'Auf Jean du Bois de la Gaudusson a pris fin dimanche, mission durant laquelle il a pu rencontrer des universitaires et des responsables locaux à l'occasion d'une réunion de travail au Cfsige et d'une séance de travail avec les chefs d'établissements de l'Université d'Antananarivo
En attendant Sainte Thérèse, la vie de Toliara suit son cours
Une importante délégation de la Coopération française, conduite par le ministre français délégué à la Coopération, Pierre-André
Wiltzer, a été accueillie à Toliara samedi dernier pour visiter le Pso (Projet Sud-Ouest), la Mdp (Maison des paysans) et le Paic (Projet d'appui aux initiatives des quartiers), trois des nombreux projets ou programmes français intervenant dans la province de Tuléar dans divers domaines (Education, eau et assainissement, agriculture, élevage, etc.). La question de non-gratuité de l'eau lancée par le Paic dans le cadre de ses projets d'eau et d'assainissement de la ville de Toliara a été évoquée à Antsogobory à la sortie de la ville de Tuléar vers la route d'Ifaty. Le ministre a pu constater de visu un bassin de lavage, une des Infrastructures construites par le Paic avec les communautés qui se sont engagées à couvrir les charges inhérentes au fonctionnement du bassin (loyer, etc.) à partir des participations monétaires à son utilisation. Une expérience particulièrement, difficile au vu des résistances des populations au paiement de l'eau qu'elles consomment. Notons qu'à son époque, l'ancien Pds, Thierry
Raveloson, était la première personnalité locale qui a eu une courageuse prise de position " politique " sur la nécessité de la " non-gratuité " de l'eau. Car, depuis la résistance de la population de Tsienengea au paiement de l'eau, les politiques avaient peur de s'y positionner officiellement.
Derrière cette façade, les spéculations autour de l'avenir de Thierry Raveloson vont bon train pendant que la place de " Fahamarinana " au devant de la Chambre de Commerce de Toliara continuait la semaine dernière de s'échauffer par les contestations des dernières élections par un collectif de candidats malheureux.
Pendant ce temps, les reliques de " Sainte Thérèse " sont attendues dans la ville du Soleil. Les chrétiens catholiques les accueilleront ce mardi 24 février. Un accueil triomphal sera réservé aux reliques depuis l'aéroport d'Andranomena, avant de passer aux cultes œcuméniques aux sœurs carmélites à
Belemboka. Quels miracles apporteront-t-elles à Toliara dans les prochains jours ? Attendre et voir.
Code de la communication
Bien que l'atelier sur le Code de la communication ait déjà été clôturé samedi dernier, à
Antsirabe, par le ministre des Télécommunications, des postes et de la communication Haja Nirina Razafinjatovo, avec le coordinateur national du Pnud, DAP1, Balsama Andriantseheno, les finitions du projet avant sa présentation au conseil des ministres et devant l'Assemblée nationale, se dérouleront à Tana cette semaine.
" Je suis résolu à défendre ce projet ", a déclaré le ministre, dont la présence effective à tous les débats a été favorablement remarquée. En tout, les participants à cet atelier, à savoir les journalistes, les patrons de presse, les organismes étatiques et les organismes d'appui aux médias, ont mis tout leur savoir et toutes leurs connaissances à l'élaboration de ce projet de Code sur la communication, dont des points, à l'exemple de l'article 62, ont suscité de vifs débats. Cet article stipule que " la carte d'identité professionnelle de journaliste est délivrée par l'Organe de régulation de la communication sur proposition de l'Association fédérative des journalistes ". Comme l'Ordre des journalistes n'a pas été mentionné, ceci a soulevé bien des questions. " Est-ce ma personne qui gêne, ou est-ce le Conseil de l'ordre ? " se demandait le président James Ramarosaona. En tout cas, ce problème serait sur le point d'être réglé : les institutions de ce genre, datant de l'ère " socialiste ", en effet n'existent plus que dans notre pays.
D'autre part, un projet de programme 2003 du volet " Appui aux médias " a été présenté samedi denier à Antsirabe suite aux " contraintes et limites " détectées chez les professionnels lors de cet atelier. Ce programme sera présenté au niveau des partenaires privés, publics et internationaux
Quoi qu'il en soit, on attend l'adoption de Ce code sur la communication par l'Assemblée nationale, la notion de Démocratie ayant été l'idée " centrale " de l'atelier, idéal que la presse partage avec cette honorable institution.:
Un magistrat "dynamité" à Toamasina
Par deux fois, elle a fait la une des journaux. Le samedi 1er février, une affaire de dynamite explose à Toamasina entre les mains d'un magistrat, et il est établi que la mèche avait été allumée par un avocat. Le premier juge du tribunal de première instance de Toamasina, le jeune Christophe Botovanona, pourrait néanmoins se prévaloir, selon des autorités judiciaires, de la jurisprudence. Un arrêt de principe de la Cour suprême, rendu dans les années 80 - à l'époque des tribunaux spéciaux économiques - où de telles affaires menées contre des magistrats étaient courantes, dispose selon les mêmes sources qu'"il n'y a pas d'infraction à la loi pénale lorsque le délit a été consommé suivant les principes d'un piège ou de manigances faites par des autorités poursuivantes". Film des évènements qui se greffent autour de l'affaire Thierry Aurré. Cet opérateur en armement maritime avait été placé en détention préventive par le juge Christophe Botovanona pour l'affaire de 500 kilos de dynamite, découvert enterré dans un domaine dont il est locataire. Selon des témoins oculaires, l'interpellation du magistrat s'est révélée digne d'un film policier. Dès sa sortie du hall de l'hôtel "Les Flamboyants", où le coup de téléphone d'un avocat l'avait convié à passer, M. Christophe Botovanona accompagné de son fils de 3 ans et d'un neveu d'une dizaine d'années, a été immédiatement entouré par une dizaine de personnes. "On avait cru à un kidnapping". Des proches expliquent en effet qu'ils ont prévenu la police - le Groupe d'intervention rapide - tant ils avaient été inquiets de ce que le neveu du juge avait rapporté du spectacle. "La police avait encerclé l'annexe de l'établissement Salama, arme au poing, et il a fallu les explications du juge pour faire baisser la tension". L'établissement Salama abritait officiellement l'audition de Christophe Botovanona par deux magistrats inspecteurs dépêchés par le ministère de la Justice, auxquels avaient prêté main forte des éléments de la Dgidie. Des membres du personnel rapportent qu'ils ont été scandalisés que des fonctionnaires aient pu "présenter à des tierces personnes, un juge comme un juge ripoux". Le magistrat aurait été porteur d'un paquet que l'on sait avoir contenu 2.000.000 de francs à lui remis à l'hôtel "Les Flamboyants", par le chauffeur de Thierry Aurré, sur instruction de l'avocat qui avait téléphoné au juge depuis l'aéroport. Selon des sources judiciaires, tout s'est enclenché le mardi 28 fevrier quand le ministère de la Justice avait reçu un fax de dénonciation. Deux magistrats inspecteurs et des éléments de la Dgidie arrivèrent à
Toamasina, le vendredi suivant. Le samedi, l'avocat devait téléphoner au juge vers 15 heures pour lui demander de passer aux Flamboyants "où il lui a laissé quelque chose". Les évènements devaient alors s'enchaîner. Le juge Christophe Botovanona qui continue d'exercer ses fonctions, s'est refusé à toute déclaration, "l'affaire est couverte par le secret de l'instruction". Il s'est refusé à livrer formellement le nom de l'avocat mystérieux, mais a révélé que "l'avocat premier constitué de Thierry Aurré, Me Ignace Razakasolo, est étranger à ce drame professionnel" et qu'il ne comprend pas les motivations profondes de "l'avocat qui lui a tendu ce piège". Savait-il que le paquet contenait de l'argent ? "C'était un paquet, et si sur l'heure, par exemple, en ouvrant le paquet, je me rendais compte qu'il contenait de l'argent, comment aurais-je pu dans l'immédiat faire les liens avec une affaire judiciaire ? Ils ne m'ont même pas laissé le temps de m'en rendre compte".
Sambava : le marché noir de l'essence plus florissant que jamais
Car la réalité est là, avec ses problèmes quotidiens qui y sont restés incrustés (et pour bien longtemps encore, hélas !), dont le plus tenace, le plus inexplicable de tous : la pénurie d'essence. Ces dernières semaines, on parlera plutôt de rareté de l'essence, le gasoil, lui, étant plus ou moins présent en permanence dans les pompes. La distribution de l'essence au niveau des stations-service locales restera toujours une énigme pour le Sambavien moyen. Car, si la ville compte à l'heure actuelle trois stations-service, jamais jusqu'à présent on ne les a vues assumer leur rôle de distributeur d'essence simultanément, toutes les trois : elles semblent toujours s'arranger pour qu'une seule d'entre elles fonctionne durant une période donnée, pour passer ensuite le relais à l'une des deux autres qui étaient restées fermées durant tout ce temps, et ainsi de suite. Résultat : les longues queues de véhicules, un jour à
Antanifotsy, puis deux jours après à Antaimby, et quelques jours plus tard encore à Antaimby-Bazary Kely, font désormais partie du paysage local.
Les observateurs notent pourtant que les camions-citernes assurant l'approvisionnement de la ville arrivent régulièrement de Vohémar avec leurs cargaisons de carburants (les carburants destinés à Sambava sont débarqués dans le port de Vohémar pour être acheminés ensuite par la route vers leur destination finale)… mais que la plupart ne vont pas directement vers les stations-services ! Résultat : du côté
d'Analampenja, un quartier sis à l'extrême ouest de la ville, chez un particulier, les automobilistes qui n'ont pas la patience d'attendre leur tour dans les queues peuvent s'y servir à volonté, pour peu qu'ils soient prêts à payer 13.000, voire 15.000 Fmg le litre de l'essence !
Plus de sept mois après la fin de la crise, le marché noir de l'essence est plus florissant que jamais à
Sambava. Une situation qui risque encore, malheureusement, de perdurer.:
Ultime hommage à Francisque Ravony
Le "Fihavanana malagasy" a été, hier, à l'honneur. De tout temps en effet, il a été invariablement prouvé que la survenue d'un décès est plus ou moins une occasion pour les uns et les autres de taire leurs différends. Tout le monde s'associe au deuil, du moins jusqu'au moment où la dépouille du défunt est inhumée.
Cette sagesse héritée des ancêtres s'est encore vérifiée hier à
Ivato, où l'on a vu toute une pléiade de politiques, partisans comme opposants du régime en place, venus rendre un ultime hommage à l'ancien Premier ministre Francisque Ravony dont la dépouille mortelle allait être transférée dans sa région natale de Vohipeno. Ainsi, les représentants du pouvoir conduits par le Premier ministre Jacques Sylla, le président du Sénat Rajemison Rakotomaharo et le président de l'Assemblée nationale Jean Lahiniriko, n'ont pu éviter de côtoyer les représentants de l'opposition, dont l'ancien chef de l'Etat Albert Zafy en tête.
Le fait est que bon nombre de ces personnalités ont tous été, de près ou de loin, en relation avec l'illustre défunt. Mais l'occasion de ces ultimes adieux les aura réunis sinon rassemblés, et la cordialité et le Fihavanana y ont encore primé… Concernant l'hommage en question, on note qu'un détachement des forces armées a également rendu les derniers honneurs, après l'hymne aux morts, à cet éminent personnage dont le passage aux hautes responsabilités de l'Etat a été unanimement salué par ses pairs de la classe politique.:
Riri des Za.To.Vo n'inspire pas confiance
Samedi dernier et pour la deuxième fois, le boeuf de la nouvelle année promis aux anciens "zatovo" n'est toujours pas abattu. Toamasina n'a pas suivi. La réapparition en toute impunité de Riri, Rakotomalala Henri pour l'état-civil et chef des "Zatovo" pendant le conflit postéléctoral, a plongé la population du Grand port dans la stupéfaction. Durant les mois de braise, les "Zanak'i Toamasina vonona" avaient constitué les milices redoutées des barrages et des violences perpétrées sous le signe dangereux de l'ethnicisme. Après la reprise, Riri, activement recherché par les autorités comme le chef présumé des "Zatovo", reapparaît apparemment "blanchi" mais est escorté par des éléments du "corps" des reservistes. Sur les ondes locales et en particulier de la radio "Voanio", il appelle les
"Zatovo" à ne plus se cacher mais à se montrer. "La lutte continue". Sa réapparition est perçue par les autorités locales comme une dangereuse source de tension et par la population, comme un détonateur d'arrestations. Le sénateur Ramasy Adolphe, coordonnateur du parti Arema et leader du Crn -Comité de la reconciliation nationale de Zafy Albert- nie toute relation de son mouvement avec Riri et considère ce dernier comme "un appât" ou un "leurre pour attraper des imbéciles". Un membre de la délégation spéciale de la province de Toamasina revèle que le président Tsizaraina Emile n'a pas voulu donner une suite favorable à sa demande d'audience,
"préferant attendre des explications plus fournies de la part des autorités supérieures". Les élements d'escorte de Riri avaient présenté à un conseiller, un ordre de mission officielle qui n' a pas été jugé suffisamment probant "après recoupement". Des amis d'enfance de Riri affirment qu'il souffre de sa facilité à se faire des amis partout et "de se faire des ennemis à chaque changement de camp". Mais que personnellement "il ne ferait pas de mal à une mouche". Parmi le principaux actes de nuisances qu'on lui attribue figure "à tort" selon les sources, le passage à tabac du professeur Ratsivalaka, actuel vice-président de la délégation spéciale et leader du mouvement pro-Ravalomanana durant la crise. Il a été revelé qu'initialement Riri était dans le "bon" camp avant de se tourner vers le gouverneur Lahady Samuel, "pour des raisons financières". Il devait passer les mois qui suivirent le départ de l'amiral, à faire le tour des entités politiques avant de réapparaître à Toamasina escorté par des reservistes. Y a t-il eu un deal ? Quoiqu'il en soit, Riri ne draine pas foule mais n'est jamais intervenu lors d'un meeting du Crn. L'antenne locale de l'opposition prévoit demain un meeting suivi d'un carnaval. Elle prévoit une remise officielle des ses desideratas auprès des
autorités.
EXPRESS
MADA 17/02/2003
EXPRESSION:
Cette voix va manquer au pays
Pour l'avoir, dans cet espace éditorial souvent critiqué, pour son intelligence stérile, étrillé pour sa franchise politique sans suite, force est d'admettre que l'ancien premier premier ministre de l'ex-président Albert Zafy, premier homme d'envergure aussi de la IIIe République, version parlementaire, laisse un vide dans la vie politique du pays. Non pas qu'il y ait eu un rôle remarquable ou important, en dépit de la fonction qu'il a occupée un moment, mais plus certainement pour ce qu'il disait, savait et, malheureusement, n'appliquait pas.
Pour preuves, sa dernière intervention à la télévision nationale et plus encore cette dernière interview accordée à RFI moins de 24 h. avant sa mort. Il y apparaît avec une lucidité, un calme, une sérénité parfaits pour, sans les violences verbales de son parti d'origine, le MFM, dire avec clairvoyance et franchise ce qu'il faut dire sur la vie du pays et les attentes offertes par "le style Ravalomanana" dont il se plaît à reconnaître le caractère attractif, auquel il succombe mais en parfaite concsience.
En résumé, si l'avocat, d'affaires comme on se complait souvent avec beaucoup de sous-tendus à préciser, Francisque Ravony n'est pas allé plus loin, plus haut en politique, c'est qu'il ne "savait pas mentir". On serait tenté de dire "pas suffisamment".
C'est en effet le triste lot de quelques politiciens, que l'on espère "en réserve", de savoir ce qu'il faut faire, de voir ce qui ne va pas et de ne pas pouvoir percer dans une opinion attachée à ses peurs. Francisque Ravony, pour ne pas avoir joué du mensonge mais aussi de l'ethnisme, notion inconnue à ses yeux qu'il avait clairs, restera sans doute avec quelques autres hommes politiques fort heureusement encore vivants, comme intellectuellement en avance sur son temps, sur une population en retard dont divers milieux se plaisent et se complaisent à entretenir et à cultiver l'ignorance.
Le développement rapide, et surtout durable, du pays ne se fera pas par la seule réduction de la pauvreté alimentaire. L'avenir se situe ailleurs, dans ce potentiel d'intelligence que l'on sait partout en sommeil et qui s'éveille spontanément dès que les conditions nécessaires sont réunies.
Lucidité et pragmatisme, même à l'égard des bailleurs de fonds internationaux, Francisque Ravony se situait hors du lot du commun politique et rien ne le laissait sans voix, écoutée mais si peu suivie, sur les sujets les plus variés.
Il est regrettable que le pays ne se soit pas attaché plus fermement, solidarisé plus durablement autour de cette personnalité finalement trop atypique pour avoir fait l'unanimité sur son nom.
Cette voix va manquer au pays.
LA DÉMOCRATIE PERD UN DE SES AVOCATS - BRUTAL DÉCÈS DE FRANCISQUE RAVONY
Même si le "mondain" Francisque Ravony n'a pas "manager" une véritable carrière politique - "je suis pingre et je ne sais pas mentir" sont parmi ses dernières paroles -, sa présence rassurante, sereine, son discours éloigné de tous les extrêmismes et ingérismes ambiants et rampants, auront été de toutes les crises politiques de ces vingt dernières années, mais toujours en retrait.
Son discours était assurément le bon, mais son action n'a finalement pas suivi. Pour cet ancien MFM, tendance "caviar", originaire du Sud-Est dont il fut un moment le député de Vohipeno, mais tout aussi à l'aise, sinon plus, dans les milieux tananariviens, et même parisiens un moment, la politique se sera finalement résumée et limitée, surtout, à plaider sans relâche la cause de la vraie démocratie. Car nul ne doute que Francisque Ravony fut un vrai démocrate. Une franchise, sélective qui plaisait aux médias pour lesquels il admettait se "donner en spectacle", le maintenait régulièrement en scène, mais à son rythme et à sa guise. Francisque Ravony était aussi un homme libre, trop peut-être, finalement, pour devenir prisonnier de la politique. Et puis, aussi, un héritage et des ancêtres comme on en trouve de moins en moins dans la sphère politique, où l'opportunisme tient lieu d'éducation.
Un hasard, comme la vie d'un journaliste en livre parfois, a voulu que le correspondant permanent de RFI, Olivier Péguy, recueille vendredi soir au domicile de Francisque Ravony, moins de 24 h. donc avant sa mort, sa dernière interview.
Un véritable testament politique dans lequel il met le président Marc Ravalomnanana, auquel il ne vouait pas une dévotion aveugle, devant ses responsabilités et ses obligations de résultats et auquel il rappelle, au passage, qu'en voix son parti "TIM" n'a obtenu qu'un tiers des suffrages exprimés lors des dernières législatives.
Francisque Ravony - De la porsche rouge au palais des mille et une nuits
Les fées s'étaient-elles un peu trop étourdies sur le berceau du jeune Francisque - toute une destinée dans ce prénom inspiré de la hache des Francs puis du "Vichysme", on était alors en plein dedans -, né le 2 décembre 1942 à Vohipeno, dans ce Sud-Est, creuset de nombreuses et fortes personnalités depuis la nuit des temps, forcémement élevé à l'ancienne et nourri de vraies valeurs. Cette bonne éducation et la parfaite conscience de son "rang" lui vaudront, devenu beaucou plus âgé d'être qualifié de "snob" et de "mondain", surtout pour la poursuite de ses études de droit à l'arraché, en France, au volant d'une "Porsche rouge".
Son père, Jules Ravony, était le fils de l'aide de camp du gouverneur général Victor Augagneur, qui succéde en 1905 et jusqu'en 1910, au général Gallieni dans l'administration très laïc et républicaine de la colonie. De là, sans doute, une nationalité française dont il hérita naturellement et qu'il ne renia, moralement, jamais.
LA LIGNÉE DE RAINIHARO
Du côté maternel, on retrouve la grande bourgeoisie issue de la lignée de Rainiharo, premier ministre de Ranavalona I. Sa mère était créole de la Réunion. Un mélange manifestement propice à plus d'ouverture d'esprit que la grande moyenne de ses compatriotes.
Jules Ravony, médécin, fut président du Sénat sous la 1ère République de Philibert Tsiranana, avant d'être nommé ambassadeur de Madagascar à Bonn de l'ex-République fédérale d'Allemagne, une fois l'indépendance du pays proclamée.
Pour la toute petite histoire, car cela n'eut finalement aucune, bonne ou fâcheuse, incidence sur les événements politiques, Francisque Ravony sympathisa tout naturellement avec Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Lionel Jospin alors premier ministre, car le père de celui-ci, Abraham Schrameck, avait assuré en 1917 un interim du gouvernorat de la colonie au cours duquel il avait connu et, semble-t-il, apprécié son grand-père.
UN MARIAGE TREMPLIN
Ses études jurdiques couronnées par une maîtrise de droit public obtenue à Paris II (Assas) en 1969, après un premier cycle passé à l'Université d'Antananarivo, Francisque Ravony se fera d'abord et surtout connaître en épousant, Honorine, l'une des filles du président Tsiranana. Sa carrière d'avocat sera ensuite lancée quand il assurera la défense de son beau-père dans le procès qui suit l'assassinat du colonel Richard Ratsimandrava, en février 1975. Puis un exil volontaire le conduira à s'inscrire au barreau de Paris, de 1976 à 1987, où il intègrera le cabinet Enjolras.
De retour au pays, c'est en 1989 que Francis Ravony adhère au parti MFM de Manandafy Rakotonirina après avoir été l'avocat de la première femme de ce dernier pour son divorce.
Le MFM de l'époque avait jeté aux orties ses oripeaux rouges pour le costume de l'économie libérale plus en phase, sans doute, avec les idées d'un avocat alors proche de la cinquantaine. Un moment trésorier du parti, son ascension, dit-on, ne fut pas du goût de tous les militants de base. Le MFM déjà s'embourgeoisait.
UNE FRONDE PARLEMENTAIRE
Très impliqué et très actif au moment des événements de 1991 qui vont déstabiliser une première fois l'amiral Ratsiraka, Francisque Ravony est jugé trop jeune - il n'a pas 50 ans - pour avoir la bénédiction des Eglises - déjà ! - qui lui préfèreront le professeur Albert Zafy pour conduire la transition. Ce dernier ne sera pas ingrat puisqu'il lui confiera le premier gouvernement de la IIIe République, régulièrement chahuté, censuré par des députés sans grande culture politique, avant l'empêchement final, pas vraiment définitif, d'août 1996. Mais avant, sous la primature transitoire de Guy Willy Razanamasy, Francisque Ravony avait été nommé vice-premier ministre chargé des finances.
Trois fois reconduit par Albert Zafy comme premier ministre, Francisque Ravony aura du mal à faire taire la fronde parlementaire permanente et se voit éconduit après le référendum constitutionnel de 1995 qui rétablit une partie du régime présidentiel.
UN RALLIEMENT DU BOUT DES LÈVRES
Entre temps, et depuis 1991, Francisque Ravony, élu député de Vohipeno sur le fil en 1993 contre Marson Evariste, avait tenté à plusieurs reprises de fédérer des courants politiques dans des formations comme le Comité de soutien au développement et à la démocratie (CSDDM) pour le second tour des présidentiuelles de début 1993, avant de créer l'Avamami en 1998, ou "Parti du peuple malgache debout".
Le retour aux affaires de "l'Amiral" début 1997 le range dans l'opposition où son retrait politique progressif ne sera qu'à peine troublé par l'avénement du "phénomène" Ravaolomnana, auquel il se rallie mais sans plus.
Entre temps, un divorce d'Honorine Tsiranana, un moment impliquée dans une curieuse affaire de "rongony" à Mayotte et qu'il défendra pas, puis les "sorties médiatiques" de sa fille Astrid, lui auraient valu la "une" de la presse "people" s'il en existait vraiment une dans le pays.
UNE MORT "ANNONCÉE"
Avant de quitter aussi brusquement la vie, Francisque Ravony revenait plus ou moins régulièrement "plaider" la cause d'une vraie politique et d'un vrai développement de Madagascar qui, pour lui, ne devaient pas trop se démarquer des valeurs républicaines et démocratiques dans lesquelles il avait été élevé, pour lesquelles il se sentait bien.
Cet attachement à des principes importées ne l'avait pas pour autant, surtout avec l'âge, éloigné d'autres valeurs propres à sa région natale, réputée de tout temps pour la grande sagesse et la force de ses devins, astrologues et guérisseurs. Ainsi, un moment, avait-il étrangèrement succombé, après les belles voitures et le luxe qu'il affectionnait d'où la construction en pleine campagne de Vohipeno d'un surprenant château des mille et une nuits, aux prédictions astrales qui, affirme-t-on, influaient beaucoup sur ses décisions politiques. C'est à cette époque, en 1998, qu'il avait pour ainsi dire "vu" sa mort.
Mais ce n'était plus le cas, vendredi dernier, où à bien l'écouter, il attendait plutôt son heure pour revenir "au sommet", la seule place à laquelle il voulait arriver, mais sans bourse déliée et sans avoir à mentir.
Un homme d'état s'est éteint
o Manandafy Rakotonirina (Mfm):
"Me Francisque Ravony est un ami de longue date. Nous avons toujours entretenu des relations presque fraternelles, que ce soit au sein du Mfm que jusqu'à ce moment où il vient de périr. Francisque Ravony a toujours eu une vision objective des choses, et il vient encore de le prouver lors de sa dernière prestation dans l'émission Tahala de la Tvm. Francisque Ravony a fait part de certaines orientations qui pourraient améliorer la gestion des affaires nationales, mais malheureusement, il n'aura pas eu le temps de voir si ces conseils et orientations qu'il a préconisés ont été pris en compte par les tenants actuels du pouvoir…"
o Vaovao Benjamin (Arema):
"Avec cette disparition du Premier ministre Francisque Ravony, on ne peut que ressentir un grand vide. Pour nous, Francisque Ravony a toujours eu une position plus ou moins neutre, sinon même objective, par rapport aux événements politiques qui ont cours au pays. Nous avons vu en lui, un véritable homme d'Etat, et une personnalité apte à jouer le rôle de médiateur pour régler les éventuels différends politiques…"
o Monja Roindefo (Monima):
"C'est une grande perte pour la Nation. Le Premier ministre Francisque Ravony est quand même parmi ces hommes en réserve, ces baliseurs de la vie politique du pays, à travers ses idées et conseils. En tout cas, le Monima a toujours été sensible à ces idées, et surtout à sa présence aux obsèques de Feu Monja Jaona en dépit de la conjoncture qui prévalait à l'époque…"
o Richard Andriamanjato (Akfm Fanavaozana):
"Le Premier ministre Francisque Ravony a beaucoup fait pour la Nation, notamment pour ce qui est de l'amélioration des conditions de vie de la population. Avant même qu'il ne fut désigné à ce poste par l'Assemblée nationale, nous avons déjà eu l'occasion de discuter de son programme et de ses intentions pour le redressement socio-économique du pays. Je sais qu'il était réellement animé de bonnes intentions. Mais je dois dire que sa disparition laisse un grand vide au sein de la classe politique, et il faudra peut-être beaucoup de temps pour combler ce vide. Je soulignerai en attendant que Francisque Ravony a été le premier chef de gouvernement élu et proposé par l'Assemblée nationale. Mais le parlementarisme qu'on a voulu instituer à l'époque s'est vite estompé pour les raisons que l'on sait. J'espère au moins que les bonnes idées et intentions qu'il a émises puissent être repensées dans la conduite actuelle des affaires nationales…"
o Tovonanahary Rabetsitonta (Grad Iloafo):
"Madagascar vient de perdre un homme d'Etat. Le Premier ministre Francisque Ravony est une des rares personnalités politiques qui a su garder son indépendance d'esprit par rapport aux événements qui ont secoué la vie politique du pays. Je peux dire qu'il a su garder ses distances en se plaçant au-dessus des mêlées politiques, et qu'il a toujours fait montre d'un esprit de rassembleur. Cela étant, je peux aussi dire en tant que membre de son gouvernement de l'époque, que Francisque Ravony a toujours été à l'écoute de ses collaborateurs. Pour dire qu'il a été également, toujours sensible aux suggestions qui pourraient contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population, et de ce point de vue, je peux affirmer qu'il a véritablement jouer son rôle d'homme d'Etat…"
Interviewé par Olivier Réguy (Rfi) , Francisque Ravony la veille de sa mort :
Vendredi 14 février en soirée, Olivier Péguy, correspondant permanent de Radio France Internationale (RFI) à Madagascar a recueilli de Maître Francisque Ravonys, à son domicile d'Ambohibao, ce qui restera comme l'ultime commentaire d'un observateur toujours avisé, ancien premier ministre du président Albert Zafy, sur les affaires du pays en ce début d'année 2003 et de l'ère Ravalomanana.
Avec l'autorisation de notre sympathique et chaleureux confrère et de sa direction à Paris, que nous remercions, nous reproduisons en intégralité ce que la "radio mondiale" a retenu de cette interview à laquelle le décès subit de Francisque Ravony donne un relief et une importance tout particuliers, et diffusé à plusieurs reprises dimanche 16 dans ses bulletins d'information "Afrique" de la matinée dominicale.
C.C.
Olivier Péguy (RFI) : Monsieur Francisque Ravony, bonjour. Lors d'une émission télévisée récemment (ndlr : vendredi 7 dans l'émission "Tahala" de Johary Ravoajanahary sur Tvm en débat avec le président du "TIM" Antananarivo, Andrianantoandro Raharinaivo), un débat à la télévision nationale, vous avez semblé remettre en question la représentativité du parti présidentiel à l'Assemblée nationale, et pourtant, quand on regarde les résultats officiels, ce parti présidentiel a largement gagné ces élections. Qu'est-ce qui vous permet d'en douter ?
- Maître Francisque Ravony : Vous savez, je n'ai pas remis en question la représentativité du "TIM" à l'Assemblée nationale. J'ai simplement relevé que si le "TIM" avait les deux tiers des sièges à l'Assemblée nationale, il n'a eu, sur le plan des suffrages, qu'un tiers des voix. Je pense que le Président a eu tort de dire que cette élection législative c'était une sorte de second tour, parce que si Ravalomanana et Ratsiraka s'était effectivement affronté dans un second tour, le résultat aurait été extraordinaire pour Ravalomanana, compte tenu de ce qui s'est passé. Mais là avec des gens plus ou moins anonymes..., n'importe quoi, effectivement ils pouvaient se targuer du nom de Ravalomanana mais les faits ne pouvaient pas être les mêmes.
- A plusieurs reprises, je crois, vous avez souligné le caractère inédit de la méthode de gouvernement, en insistant sur le fait que, selon vous, Marc Ravalomanana gère le pays un peu comme une entreprise. Est-ce que c'est quelque chose qui vous dérange cette conception des choses ?
- Vous savez, pour la première fois ce ne sont plus des fonctionnaires qui dirigent le pays. Moi je pense qu'un des facteurs de la pauvreté, de la gabegie, c'est cette ambiance de fonctionnaires à la tête de l'Etat. Première République, un instituteur. Ensuite un amiral, pas vraiment amiral. Voilà. Maintenant, c'est un chef d'entreprise. Pour moi, théoriquement, un chef d'enteprise doit savoir gérer, doit savoir trouver de l'argent pour son entreprise, et pour son pays si c'est un chef d'Etat, et non plus à chaque instant pomper dans les caisses de l'Etat pour organiser je ne sais trop quoi. Ce qui fait que je suis pour cette gestion d'homme d'affaires, d'entrepreneur. J'ai ajouté, vous le savez, cette gestion finit par donner l'impression qu'il s'agit, ou d'un roi ou d'un Pdg qui vire à chaque instant les ministres comme si c'était de simples employés, ce qui n'est pas très bien effectivement. Mais compte tenu de ce qu'il se propose de donner au peuple malgache, c'est à dire un développement rapide, laissons le faire, laissons le faire six mois. On verra bien après six mois si ça marche vraiment. Si ça marche vraiment, on peut se payer le luxe d'un tel autoritarisme si on doit se développer.
- M. Ravony, on pourrait vous reprochez de ne faire quelque part qu'alimenter les polémiques et les débats de salon. Qu'est-ce que vous en pensez ?
- Parce que je ne parle pas souvent. Chaque fois que j'interviens à la télévision, à la radio, je me donne en spectacle. Je suis le genre d'avocat-spectacle. Mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas un fond positif pour Madagascar...
- Vous dites que vous êtes très habile pour vous donner en spectacle sur la scène médiatique, qu'elle pourra être une implication au-delà du spectacle dans l'arène politique ?
- Dans l'arène politique, j'ai mes idées. Pour ne rien vous cacher je serais plutôt parlementariste. J'ai été un premier ministre parlementaire et j'ai découvert qu'avec ce système les détournments de deniers publics au plus haut niveau peuvent être régulés. Je suis pour. Ensuite, j'ai été ministre des finances, j'ai la pratique du FMI et de la Banque mondiale, avec lesquels j'ai eu énormément de difficultés, je sais aussi qu'il ne faut pas trop compter sur l'aide extérieure. Il y a un problème qui devrait être réglé : je suis inquiet de voir M. Ravalomanana aujourd'hui se référer constamment à la Banque mondiale. Je sais que la Banque mondiale l'aidera parce qu'il fait un excellent élève de la Banque mondiale maisje ne suis pas sûr, personnellement, qu'il ait le résultat escompté sur le terrain. Voilà. Donc, vous voyez, j'ai quand même des idées.
Mais qu'un autre côté, je suis persuadé que je ne pourrai jamais appliquer mes idées si je ne suis pas au plus haut niveau de l'Etat, ce que je... n'imagine pas..., pour l'instant, pour deux raisons. Premièrement, je suis pingre. Je ne suis pas le monsieur - je passe pour être un milliardaire - qui mettra 15 milliards de francs malgaches dans une élection présidentielle. Pas question ! Et, je n'ai pas la capacité de mentir. Or, je sais que pour être élu président de la République, il faut raconter beaucoup d'histoire au peuple, qui croît, automatiquement. Ca, je ne sais pas faire. C'est pour ça que vous me voyez comme un monsieur qui se donne en spectacle d'un côté, et qui d'un autre côté semble ne pas vouloir toujours s'engager.
- Vous êtes donc homme politique, vous êtes aussi, vous l'avez rappelé, avocat. Il y a un cas qui un petit peu en suspens, c'est celui de l'ancien président Didier Ratsiraka qui est actuellement réfugié en France. Certains, ici, demandent son extradition pour qu'il soit jugé ici à Madagascar. Qu'est-ce que vous en pensez ?
- Moi, je pense qu'il faut être pratique. Et dans la pratique, le fait c'est que pour le moment donc Ratsiraka est en France. Qu'on le veuille ou non, c'est un ami de Jacques Chirac. Ca m'étonnerait que Jacques Chirac le lâche comme ça. D'un autre côté, je connais un peu la loi française. Si ce monsieur risque d'être condamné à mort à Madagascar, je pense qu'ils le lâcheront pas non plus, pour cette raison. Enfin, dans le système français, il faut prouver à la justice française les culpabilités, avec preuves, du monsieur pour que le gouvernement le lâche. Or, tout cela dans le contexte actuel, n'est pas évident. C'est pourquoi, je crois, le président Ravalomanana lui-même n'insiste pas trop sur cette affaire Ratsiraka.
- Mais pourtant, la demande est légitime de la part de la population, que quelque part des comptes soient rendus ?
- Tout à fait. Maintenant je dois vous dire, et cela est étrange, il y a longtemps que Ratsiraka aurait dû rendre des comptes au peuple malgache. Ne serait-ce que pour le 10 août (ndlr : 1991, journée au cours de laquelle la répression de "La marche de la liberté" sur le palais de Iavoloha fit plusieurs victimes). Or, vous le savez, moi j'étais premier ministre après le 10 août, Zafy Albert était le président de la République, nous n'avons, en pratique, rien fait pour qu'il rende des comptes à la population. Résultat, quand on a été renversé Zafy et moi trois ans après le début de la IIIe République, Ratsiraka a été accueilli en triomphateur à Madagascar. Donc, je me pose des questions sur ce genre de considérations.
A Bâle (suisse) la foire "Muba+" est ouverte avec Madagascar comme invité d'honneur
Ainsi, à l'occasion de sa journée d'ouverture vendredi 14 février , la délégation suisse conduite par M. Moritz Leuenberger, conseiller fédéral de Suisse, a pu découvrir les 800 m2 d'exposition consacrés aux divers aspects économiques et culturels de la Grande Ile : tourisme, artisanat, textile, agro-alimentaire, mines...
La présence de Madagascar à cet évènement est le fruit des efforts conjugués des ministères du tourisme, de l'industrialisation, du commerce et du développement du secteur rrivé, de la représentation suisse à Madagascar, de l'association "Meva" et de "Madaswiss".
Vendredi dernier, le conseiller fédéral Moritz Leuenberger, entouré d'une forte délégation, a présidé la cérémonie d'ouverture en présence de M. Dominik Langenbacher, chargé d'affaires suisse a.i. à Madagascar.
A cette occasion, M. France Louis Tsialiva représentait les autorités malgaches, tandis que M. Dominique Flaux représentait l'association "Madaswiss" en sa qualité de président.
Les discours prononcés à cette occasion ont mis en évidence l'amélioration des relations entre les deux pays et la volonté des deux partenaires de redynamiser leur coopération.
"MUBA+" s'inscrit dans cette logique de rapprochement et dans la continuité du forum "Ema Invest" qui s'est tenu à Genève du 28 au 31 janvier.
Dans le domaine de l'écologie, la reconstitution du parc Masoala au zoo de Zurich qui devrait être inauguréee dans les mois qui viennent sera un évènement marquant dans les relations Madagascar-Suisse.
Les personnalités présentes à la cérémonie ont procédé à une visite attentive des stands qui leur a permis d'apprécier la diversité et l'originalité des produits malgaches, avant de se voir remettre des souvenirs de la part des exposants malgaches et de participer au déjeuner officiel.
La Chambre administrative, dans son audience du mercredi 12 février 2003, a pris la décision de rejetter toutes les requêtes du Consortium France Telecom (F T) visant à annuler la décision d'adjudication de Telma (Telecom Malagasy) en faveur du Consortium
La Chambre administrative, dans son audience du mercredi 12 février 2003, a pris la décision de rejetter toutes les requêtes du Consortium France Telecom (F T) visant à annuler la décision d'adjudication de Telma (Telecom Malagasy) en faveur du Consortium Distacom. Dans cette affaire opposant le Consortium France Telecom à l'État malgache, la cause était déjà entendue à l'avance dès le réquisitoire présenté par le ministère public qui n' a pas tenu compte des principaux griefs formulés par le Consortium F T à l'encontre de cette décision d'adjudication. Ces griefs, principalement au nombre de quatre, reposent essentiellement sur ce qui s'est passé le samedi 29 décembre 2001: ce jour- là, le Comité de privatisation, quelques minutes avant le dépouillement des offres, a permis au Consortium Distacom de remettre une nouvelle offre financière plus de 10 jours après la date limite de dépôt des offres. Ce qui serait une manifestation flagrante du non respect du principe fixé par l'article 3.2.5. du Règlement d'Apel d'Offres (RAO) d'un dépôt simultané de l'offre technique et de l'offre financière et à l'intérieur d'une même enveloppe cachetée (ce qui ne fut as le cas, l'offre ayant ayant été présentée dans une enveloppe simlement scotchée). Cette exigence est systématique dans les apels d'offres internationaux et a pour finalité de garantir la confidentialité des offres, et ar conséquent, la transparence et l'impartialité du dépouillement (exigence d'ailleurs reprise dans le code des marchés publics).
INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DE LÉTAT
D'autre part, dans le même esprit, il a été dénoncé le non-respect de l'article 3.2.4. du RAO disposant que "toute offre reçue après la date et l'heure limite de dépôt des offres sera automatiquement rejetée": L'offre financière retenue du Consortium Distacom a été déposée le 29 décembre 2001 alors que la date limite de dépôt des offres était le 17 décembre 2001. C'est à ce même titre que le Consortium F T dénonce l'illégalité d'une soi-disant modification de "facto" du RAO et postérieure à la date limite de dépôt des offres du RAO alors que le RAO prévoit expressément en son article 3.2.3. que les modifications du RAO ne ouvaient intervenir "qu'avant la date limite de dépôt des offres et sous forme d'addenda et d'amendements"; ce qui ne fut pas non plus le cas.
Enfin, le dernier grief se rapporte sur la non-communication des notes techniques des concurrents (lesquelles contribuaient à hauteur de 40 % de la note finale), ce qui est contraire à l'article 2.2. du RAO, au calendrier d'appel d'offres du RAO (qui prévoyait en étape 10 l'annonce des résultats d'évaluation des offres techniques) et au princippe de transparence figurant dans l'exosé des motifs de la Loi 96-011 sur les privatisations. Sur cette question, il a été répondu au plaignant que c'était pour "les intérêts supérieurs de l'État". Pour quels intérêts exactement ? s'est-on demandé; pour l'État ou pour l'adjudicataire ?
Cette décision de justice aura certainement de lourdes conséquences sur la participation ou non à venir des grandes entreprises internationales dans les apppels d'offres internationaux qui seront lancés à Madagascar.:
.T.H.A. - Pour des produits horticoles de qualité
En effet, si Madagascar est surtout connu dans ses exportations de produits agricoles à travers la vanille et le litchi, il possède aussi d'énormes potentiels pour les produits horticoles tempérés dont la demande internationale, notamment en contre-saison, est croissante. A ce titre, l'horticulture à Madagascar constitue un créneau porteur car les produits horticoles malgaches de qualité, qu'ils soient transformés ou non, peuvent avantageusement être écoulés sur le marché local (unités de transformation, grands restaurants, supermarchés) ainsi que sur les marchés internationaux. L'approvisionnement de ces acheteurs potentiels ne peut toutefois pas dépendre uniquement des systèmes de cueillette et de collecte communément pratiqués à Madagascar. Donc, le commerce des fruits, légumes et fleurs malgaches doit s'appuyer sur des systèmes de culture et de commercialisation performants.
Le Ctha qui a pour ambition de développer, diversifier et promouvoir les productions horticoles de qualité, agit à la fois sur le plan technique et le plan interprofessionnel.
Sur le plan technique, on citera, entre autres, la relance de certaines cultures par la production et la diffusion de matériel végétal performant…
Sur le plan interprofessionnel, ses actions portent notamment sur la réalisation d'études de marché et analyses économiques…
Pour remplir ses nombreuses missions, le Ctha dispose de moyens mis à disposition par le Psfh (Projet de structuration des filières horticoles) dont une équipe d'ingénieurs spécialisés, une station expérimentale spécialisée en maraîchage et arboriculture fruitière, des vergers comportementaux, un laboratoire invitro spécialisé en multiplication des plantes endémiques, ...
Mais la viabilité du Ctha est toutefois conditionnée par un grand nombre de facteurs, dont la mobilisation de ressources complémentaires à celles du Psfh qui sera clôturé en 2004 ou 2005.:
VANF
Il était une fois Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Francisque Ravony était trop extravagant, trop spécial, trop un tas de choses, pour qu'on puisse le raconter en une seule chronique.
Faut-il divulguer son ascendance mystérieuse ? Va-t-on s'intéresser à ses relations complexes avec Didier Ratsiraka ? Aura-t-on le loisir de s'étendre sur les multiples détails et anecdotes qu'il aimait raconter " en s'amusant comme un petit fou " sur tel puissant personnage ou tel grand de la République ? Rappellera-t-on plutôt son franc-parler indécent à parler distraitement de l'argent dans un pays de sous-développement chronique : " je n'ai jamais connu la pauvreté " , "
les milliards que j'ai à Madagascar, c'est de la rigolade" ?
On connaît surtout Francisque Ravony comme le fils de Jules Ravony. Le père de celui-ci était un Français du nom de Vergely, tandis que sa mère s'appelait Razafindravony. Cette grand-mère de Francisque Ravony était elle-même la fille d'un officier Merina Raharivony-Ratsizehena, envoyé en protecteur auprès du roi antemoro, et d'une Antandroy Ikinara dite Rasoanoro. Parce que Vergely était déjà marié en France, Jules Ravony a dû être adopté par son grand-père Raharovony. Ce stratagème aurait été la cause d'une bizarrerie dans l'acte de naissance de Jules Ravony, un cas rarissime " de mère inconnue "?
Raharovony-Ratsizehena était quant à lui le petit-fils du Premier Ministre Rainiharo. Selon Francisque Ravony, Rainiharo et ses enfants faisaient partie d'une loge maçonnique écossaise, par le truchement d'associés Écossais opérant dans la traite des esclaves depuis l'île
Maurice. Ils auraient alors dû choisir un emblème de reconnaissance, ce que Francisque Ravony qualifie en gloussant de " grimaces maçonniques ", qui fut donc la fleur de chardon.
C'est en 1951 que Francisque Ravony débarque au Collège
Saint-Michel, sans parler ni le français ni l'ambaniandro. Protégé d'un officier général français soigné par son père à Ambohimahasoa, le jeune Francisque est réceptionné par Jean du Mouza qui mande un certain Didier Ratsiraka pour lui servir de mentor. De cette première rencontre, Francisque Ravony a retenu que Didier Ratsiraka ne savait
pas de dialecte et qu'il parlait ambaniandro. Les vivres que le jeune Francisque recevait en abondance allaient être gérés en intendant sévère par Didier Ratsiraka : " nataon'i nedala mpiasa mihitsy izahay " (il nous considérait comme ses boys), se lamentait encore Francisque Ravony, cinquante ans après.
L'espiègle Francisque Ravony prenait très au sérieux sa qualité de " Premier Ministre parlementaire ". À ses yeux, la seule place qu'il méritait encore d'occuper était le fauteuil de Président de la République. Mais, avouant volontiers qu'il n'était pas un homme des élections, il préférait se moquer de son physique de Vazaha et de son incapacité à parler ambaniandro. Je crois bien d'ailleurs que jusqu'à
sa mort, il n'arrivait à se mettre en fureur qu'en français sinon en dialecte
antemoro.
COMMUNIQUE OFFICIEL
TIAKO-I-MADAGASIKARA France
Tiako-i-Madagasikara France ( TIM France ) vous fait part de l'élection de son nouveau Président
ainsi la constitution du bureau lors d'une assemblée générale qui s'est tenue à Paris, le samedi 8 février 2003.
COMPOSITION :
PRESIDENT : Mr.Fanantenandrainy RATSIMBAZAFY
VICE-PRESIDENT : Mr.Naivolala RAKOTOASITERA
SECRETAIRE : Mme Joséphine RAMODIHARILAFY
SECRETAIRE ADJOINTE : Mme Raymonde RAKOTOARISON
TRESORIERE : Mme.Mariette RAZANAMALALA-VIAL
TRESORIERE ADJOINTE : Mme Patricia ANDRIANAVALONA
Ndretsa RALISON
Responsable Image et Communication TIM France
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