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Les Nouvelles 30/07/07

Pour l'intérêt supérieur de la nation

Finalement, le président de la République Marc Ravalomanana a levé un pan de voile sur les raisons qui l'ont conduit à dissoudre l'Assemblée nationale. «Cette décision a été prise pour l'intérêt supérieur de la nation», a-t-il expliqué hier lors de son intervention hebdomadaire sur la radio nationale, dans le cadre de la tranche d'antenne qui lui est réservée et qui est intitulée «les mots du président».

Dès lors, on doit comprendre que l'une des causes déterminantes qui font prévaloir cette décision porte sur la sauvegarde des intérêts supérieurs du pays.

Cela en dit long, évidemment, et pourrait même se passer de tout autre commentaire. Néanmoins, certains observateurs pensent que cette décision pourrait également se justifier par une quête de stabilité politique… en vue du succès de la mise en œuvre du Madagascar action plan (MAP). Tandis que Marc Ravalomanana lui-même a déjà précisé que cette dissolution de l'Assemblée nationale entre dans le cadre d'une adaptation de la situation à la réalité, suite à la révision de la Constitution.

Dans ces conditions, le moins qu'on puisse dire est que la mise en œuvre du MAP et la révision de la Constitution ainsi que la stabilité politique sont parmi ces causes déterminantes qui ont conduit le chef de l'Etat à écourter le mandat des députés… au profit, malgré tout, de celui des sénateurs qui a pourtant déjà expiré en avril dernier.

Une question se pose en attendant : lorsqu'on parle de quête de stabilité politique, doit-on en déduire qu'elle n'a pas encore été de mise jusqu'ici ?

Le fait est que depuis les menus appels lancés aux investisseurs internationaux, ces derniers semblent encore plus ou moins réticents à se décider en raison justement de cette stabilité politique au pays.

Il est patent que, malgré tous les efforts et actions (accès à la propriété foncière, allègement des procédures, avantages fiscaux…) qui ont été développés depuis, ces investisseurs étrangers ne semblent pas encore avoir répondu favorablement aux appels qui leur ont été adressés. Du moins, par rapport aux espérances du pouvoir et à part par exemple les grands projets comme QMM et Dynatec, les réels investisseurs qui se sont manifestés opèrent dans des projets de moindre envergure.

Pour dire que ce problème de stabilité politique préoccupe au plus haut point ces investisseurs. Et cette préoccupation est parfaitement compréhensible car, stabilité politique peut aussi équivaloir à sécurisation des investissements. Et cela indépendamment des relations que le pays entretient avec ses différents partenaires bilatéraux ou multilatéraux du développement.

Miadana Andriamaro

Jeune Afrique 28/07/2007
Mise en place d'un comité national des mines - MADAGASCAR -XINHUA 
Un comité national des mines a été mis en place mercredi à Madagascar, indique le journal en langue française Le Quotidien dans son édition de jeudi. 
Le gouvernement malgache espère améliorer le secteur minier dans le pays en vue d'augmenter sa contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) à plus de 30% d'ici 2011, contre 4% actuellement. 
Le rôle pricipale du comité est de donner son avis sur les projects miniers et ses propositions sur les réformes minières qui seront ensuite rapportées auprès du gouvernement, selon le journal. 
Le comité est composé de 13 membres d'administration publique, 13 membres d'opérateurs privés et 26 suppléants. 
Une direction inter-régionale des mines a été aussi inaugurée le même jour, qui se charge notamment de l'octroi des permis miniers. 
Quatre sur les 22 régions dans le pays ont été choisies pour bénéficier d'une direction inter-régionale des mines. 
Ces mesures ont également été prises pour lutter contre l'exploitation illicite des ressources minières dans le pays. 
C'est la première fois que de telles réformes ont été mises en place à Madagascar pour protéger les petits exploitants, qui sont formés pour devenir professionel et exercent leur métier en toute légalité afin de développer le secteur minier du pays. 
Le ministère des Mines s'engage également à améliorer la législation minière mais aussi protéger l'environnement pour faire preuve de bonne gouvernance, indique Le Quotidien. 
Le gouvernement malgache souligne la potentialité du pays dans le secteur minier et pétrolier et appelle dans son plan de développement économique, ou Madagascar Action Plan (MAP), 
les ministères techniques concernés, les sociétés et les donateurs à coopérer pour éliminer les obstacles au développement minier. 
La promotion des activités minières pourrait produire des avantages tangibles en terme de création d'emploi, taxes fiscales, infrastructures et services sociales. 

Les Nouvelles 27/07/2007

Une otarie à Sainte-Marie ! 
Elle ne s'est sûrement pas sauvée de l'emprise de son papa comme Némo, mais elle s'est tout de même perdue ! Miracle ou probablement les conséquences du réchauffement de la planète, un bébé otarie a échoué mardi dernier sur les plages de Maromandia, à Sainte-Marie. Les pêcheurs l'ont recueillie et l'ont placée dans une niche en bambou, le temps que les villageois avertissent la gendarmerie et l'association Megaptera, venue immédiatement à son secours. L'animal, encore en vie, est tout de même très affaibli et déshydraté. 
Le cas est rare, mais ce n'est pas la première fois. L'année dernière, à la même époque, une autre otarie a échoué au même endroit. L'association Megaptera sait déjà comment réagir, et a envoyé une équipe et un camion d'intervention pour sauver l'animal. Les écovolontaires de l'association ont transféré l'animal, lui ont donné de l'eau pour l'empêcher de se déshydrater totalement, et l'ont conduit vers le sud de l'île pour une mise en quarantaine. 
Le petit animal, malgré l'aide des écovolontaires, est toujours très affaibli. Ne sachant pas encore se nourrir seul de poissons vivants comme le ferait une otarie adulte, il doit être alimenté par les écovolontaires. L'association a déjà pris contact avec le Centre de recherche sur les mammifères marins de la Rochelle pour essayer de sauver l'animal. En attendant, l'équipe prend soin de l'animal nuit et jour. 
Anjara N 

Express Mada 27/07/2007
TSIMBAZAZA : L'Assemblée nationale dissoute, les députés rejoignent leurs circonscriptions 
La dissolution de l'Assemblée nationale devient effective. Les membres de cette institution sont libérés de leurs fonctions électives depuis hier. 
Ainsi, le président de la Chambre basse, Samuel Mahafaritsy Razakanirina, est aperçu privé de certaines de ses faveurs en tant que chef d'institution. Se comportant comme les autres 159 députés, il ne bénéficie plus de l'escorte spéciale comme auparavant.
A Tsimbazaza hier, le palais commence à être deserté par les parlementaires. Seuls quelques membres du bureau permanent dont Samuel Mahafaritsy Razakanirina y étaient présents. L'entrée dans l'enceinte du domaine est encore interdite aux journalistes. “Nous avons reçu l'ordre du président de l'Assemblée nationale de ne jamais laisser entrer les journalistes”, a expliqué, hier, le responsable au poste de garde à côté du grand portail. 
Déménagement 
Malgré tout, des députés continuent leur déménagement. C'est le cas du député du Tiako i Madagasikara (Tim) élue à Ikongo, Brigitte Lalanirina. Pour la première fois, elle n'était pas avec sa voiture 4x4, hier. Elle a pris un taxi à la sortie du palais. “Ma voiture de député est encore retenue au déménagement”, a t-elle commenté. 
Le député dissident de Ny Asa Vita no Ifampitsarana (Avi) élu à Amboasary Atsimo, Julien Reboza, quant à lui, s'est rendu à l'Assemblée nationale vers 11 heures. Il était dans la direction de la voiture de service de président de commission. Il a affirmé qu'aucune organisation n'est encore, pour le moment, mise place afin de pouvoir rendre à l'Assemblée nationale la voiture en question. “Je ne peux pas rendre la voiture tant que je ne reçois pas encore une lettre officielle me demandant d'agir dans ce sens. Je suis le responsable de ces matériels”, a t-il soutenu lors d'un entretien. 
De son côté, le député indépendant, Boniface Zakahely, s'est demandé sur le paiement du salaire des membres de l'Institution dissoute pour le mois de juillet. Il a évoqué que les députés auraient touché leur salaire le 20 au 23 du mois. “Nous sommes actuellement le 27 mais les responsables n'ont pas encore procédé au paiement”, a t-il affirmé.

Les Nouvelles 27/07/2007

Un nouveau programme avec une nouvelle équipe parlementaire 
Selon le sénateur Jean Louis Rakotoamboa, les députés sont presque au terme de leur mandat. «Il ne manque aux députés que cette dernière session. Mais cette disposition présidentielle est en vue de préparer la session budgétaire avec un nouveau programme qui n'est autre que le Madagascar action plan et une nouvelle équipe de parlementaires. (…) A part cela, la dissolution de l'Assemblée nationale réduira le nombre de députés et le budget y afférent», a-t-il souligné. 
En dehors des élections, l'Etat a prévu d'attribuer 3% du budget général aux régions pour l'année 2007 – 2008, et cette allocation budgétaire devrait être rallongée de 7% en 2010 selon l'explicateur de ce sénateur. En matière de ressources, Jean Louis Rakotoamboa a cité les redevances et recettes fiscales au niveau des collectivités qui s'ajouteront au revenu des circonscriptions régionales. «A titre d'exemple, l'augmentation des instruments comme le guichet foncier et le programme d'urbanisation d'Ankadinondry Sakay renforceront les rentrées fiscales et épargneront le pays d'avoir recours aux financements extérieurs. Mais il faut tout simplement que les responsables justifient les dépenses et l'allocation crédit de la préfecture concernée», a-t-il conclu.
Prisca R. 

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Midi Mada 28/07/07
JEUX DES ILES. Derrière le tam-tam publicitaire qui inonde la Ville des Mille, les forces affectées spécialement à la sécurité entrent déjà en …jeu. Les forces de l’ordre consignées et les congés suspendus ! - RO
Jour J-11 pour les 7èmes Jeux des Iles de l’Océan Indien qui se tiendront du 09 au 19 août 2007 à Madagascar. A cette occasion, les forces affectées à la sécurisation des Jeux seront consignées à partir de ce lundi 30 juillet et stationnées à l’Ecole Normale Niveau II de Mahamasina. A deux pas du Palais des Sports et du stade municipal qui sont les sites principaux des compétitions inter-îliennes.
Débordements
Composées d’éléments les plus disciplinés et présentables, ces forces sont issues des trois entités formant l’EMMO/NAT, à savoir la Police nationale, l’Armée et la Gendarmerie. Le chef du « Projet sécurité » du Comité d’Organisation des Jeux des Iles (COJI) est le colonel Faly Andriamampiadana qui avait exposé dernièrement, devant les principaux responsables de l’EMMO/NAT, les mesures sécuritaires qui seront mises en place avant, pendant et après les Jeux. Etaient notamment présents à cette séance de travail au Toby Ratsimandrava, le général Claude Ramananarivo, commandant de la gendarmerie nationale ; le général Rivo Hanitra Razafindralambo, chef d’Etat-major général de l’Armée ; et un représentant du Directeur général de la Police nationale. Ensemble, ils se sont penchés sur la sécurisation des Jeux et ont envisagé tous les scénarios. Y compris la stratégie à suivre pour parer à d’éventuels débordements.
Simulation
C’est ainsi que des exercices de simulation d’intervention d’urgence sont effectués par les forces affectées spécialement aux Jeux. Avec des mesures particulières pour la sécurisation des cérémonies d’ouverture et de clôture. En tout cas, s’agissant d’une affaire nationale pour ne pas dire d’Etat, ces forces « spéciales » seront épaulées si besoin est, par les autres corps et éléments des forces de l’ordre qui seront tous consignés à partir du 1er jusqu’au 26 août 2007. En somme, bien au-delà des Jeux puisque certaines délégations pourraient être encore sur place jusqu’à cette date. Ceci expliquant cela, les congés sont suspendus durant le mois d’août pour les forces de l’ordre qui ne connaîtront point de trêve car Madagascar joue gros …jeu.

Les Nouvelles 28/07/2007

Des entreprises des Bahamas à la recherche d'employés malgaches 
Les plages des Bahamas ont déjà fait rêver plus d'un, et continuent de le faire d'ailleurs. Mais une annonce plutôt surprenante risque d'attiser encore plus les envies d'aller couler des beaux jours du côté des Caraîbes. Trois entreprises oeuvrant dans le domaine de la confection textile, implantées aux Bahamas, cherchent des employés malgaches, environ 1.500 personnes. 

"Bahamas, ce rêve malgache" est l'intitulé d'une conférence de presse organisée hier, à Anosy par un cabinet américain oeuvrant dans le recrutement des travailleurs. Des usines de confection textiles aux Bahamas cherchent des employés malgaches dans le domaine ayant au moins trois ans d'expérience. L'embauche est déjà en cours.  Offre d'emploi. Trois entreprises œuvrant dans le domaine de la confection textile, implantées aux Bahamas, un archipel situé à quelques kilomètres de Floride (Etats-Unis) sont en train de recruter des travailleurs malgaches à l'heure actuelle. Un chiffre approximatif annonce qu'une entreprise a besoin de 1500 personnes et ce dans tous les postes, c'est-à-dire de la simple main d'œuvre au poste de responsabilité. La date limite du dépôt de candidature est le 7 août, mais déjà l'entretien est prévu le 2 août et la première vague des travailleurs recrutés quittera le pays soit fin août, soit début septembre.  Pareille à toutes les offres d'emplois parues dans les journaux de la place, la proposition est probante. Mais travailler aux Bahamas est un autre horizon que, Steve Turmel, représentant du cabinet Gateway Global Consultant basé aux USA en collaboration avec le cabinet national, Agerp Sarl chargé de l'embauche, a exposé hier, à Motel à Anosy.  Le contrat de travail est de quatre ans renouvelables et c'est dans la logique de l'emploi aux Bahamas que les employés seront payés en dollars. En ce moment le smig dans ce pays s'élève à 1 506 400 d'ariary. De quoi faire envier plus d'un surtout quand il y a un bous d'un 13e mois à chaque fin de l'année. La liste des prérogatives continue : un employé aura droit à un billet d'avion aller-retour (Bahamas Madagascar Bahamas) quelle que soit sa qualification. En un mot, tout sera aux frais de la princesse car les employés seront logés et nourris bénéficiant d'une couverture médicale. Et en cas de décès durant les quatre années de service, le corps du défunt sera rapatrié à Madagascar, et ce à la charge de l'entreprise, "on a

pris cette disposition vu l'attachement des Malgaches pour les morts" a expliqué Steeve Turmel. Mais est-ce que toutes ces offres constituent une bonne garantie pour les Malgaches?
Le cas du Liban évoqué 
Tout le monde se souvient du calvaire vécu par les employés malgaches au Liban dans les années 90. Le travail pour la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre reflète un esclavagisme odieux. La confiscation des papiers d'identité dès la descente d'avion, la séquestration quasi-totale, l'interdiction de sortie sauf accompagné en de rares circonstances restent encore dans les mémoires. "S'il y avait ce genre de cauchemar à vivre au Liban, moi aussi je le vivais car je faisais partie du voyage" a déclaré Steeve Turmel , "je veillerai personnellement à ce que ce genre de traitement ne se produise pas aux Bahamas. Tous les dispositifs ont déjà été pris afin que les travailleurs malgaches soient accueillis dans de bonnes conditions" a-t-il expliqué. 
Ce recrutement a obtenu l'approbation du ministère de la Fonction publique. Ce dernier fera également en sorte que les lois stipulées dans le code du travail, soient respectées à la lettre. Le ministère procédera à un contrôle systématique pour détecter éventuellement tout mauvais traitement. Malgré ces séquelles qui ont créé une véritable psychose dans le pays, pourquoi avoir choisi Madagascar pour lancer une offre d'emploi de ce genre ? Les réponses de Steeve Turmel sont les suivantes : les Malgaches sont réputés pour leur savoir faire, c'est l'une des qualités requises par les investisseurs. La Grande île est considérée comme un pays évolutif et d'avenir dans le domaine du textile et tout cela contribue au développement du pays et ce en tenant compte de la mondialisation.
Andry Rabeson

Wanadoo.mg 27/07/2007

Elections législatives anticipées le 23 septembre
Antananarivo – Les élections législatives anticipées se tiendront le 23 septembre d’après la décision du conseil des ministres, consécutivement à la dissolution de l’Assemblée Nationale. 
Les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes pour les législatives du 23 septembre 2007
Le nombre des députés sera logiquement revu à la baisse étant donné que l’élection s’effectuera au niveau des districts et des grandes villes. De 160 lors de la précédente législature, l’effectif des députés passera vraisemblablement à un peu plus de 120. Dans la perspective des élections législatives, quatre nouveaux districts ont été créés. 
La dissolution de la Chambre Basse est effective à compter de ce 26 juillet. Le décret présidentiel portant dissolution de l’Assemblée Nationale a été déjà publié le 24 juillet dernier, donnant 48 heures aux députés de préparer leur départ. 
Depuis la publication du décret, l’entrée et la sortie au palais de l’Assemblée Nationale malgache ont été strictement réglementées. Les fouilles sont systématiques pour tous les véhicules. L’ordre émanait directement du président sortant de la Chambre Basse, Samuël Mahafaritsy Razakanirina, afin de parer à toute éventualité. 
Il semble en effet, selon des sources concordantes, que les précédentes passations de service au sein de l’Assemblée nationale ont été marquées par la disparition notamment d’un certain nombre de biens mobiliers et de quelques dossiers. 
Normalement, la prochaine session parlementaire se tiendra le 16 octobre 2007. Il s’agit de la session budgétaire. En attendant, le personnel de l’Assemblée Nationale se limite à assurer les affaires courantes. 
©MATERA 

Midi Mada 27/07/2007
IST/VIH DU SIDA. Y a-t-il péril en la demeure ? Apparemment oui, à tel point qu’il faut désormais « enfiler son condom ». Place aux messages directs - v.a.
« Aza misôma môtro ! Fonosy ty rahanao ! (Traduction libre : Jouez pas avec le feu ! Portez du préservatif !). Voilà désormais les messages de sensibilisation du CNLS (Comité National de Lutte contre le Sida) pour riposter aux attaques des IST (Infections Sexuellement Transmissibles) et du vih/sida. 
En fait, ce comité s’est rendu compte du faible impact des messages «timides » et « détournés », comme les « Mahaiza manao tsia. Tazomy ny maha-virijiny. Aoka aloha ! ». Il décide donc d’abandonner ces messages « dépassés » pour les troquer contre des mots directs, afin de secouer vraiment l’opinion publique.
Préservatifs 
« La situation est alarmante ! Les IST, une des passerelles du vih/sida, gagnent du terrain. En outre, l’on sait pertinemment, même sans se l’avouer, que tout le monde apprécie les rapports sexuels. Alors soyons honnêtes, trêve d’ambiguïté, appelons un chat un chat, laissons de côté les jeux de mots difficiles à cerner », estime Fenosoa Ratsimanetrimanana, secrétaire exécutif du CNLS, lors de la présentation du bilan du premier semestre de l’année, hier, à Ampefiloha. 
En six mois, près de 6.900.000 préservatifs masculins ont été écoulés sur le marché et plus de 10.000.000 autres distribués gratuitement, avec les quelque 500 préservatifs féminins. Toutefois, ces chiffres ne traduisent pas forcément le taux d’utilisation effective de ces contraceptifs, reconnaît Fenosoa Ratsimanetrimanana. Ainsi, à travers ces messages forts et directs, le CNLS envisage de porter, respectivement à 45% et 20% d’ici 2012, les taux d’utilisation réelle du condom estimés à 12,2% et à 5,4% en 2005 chez les jeunes hommes et femmes âgés de 15 à 25 ans. 
Progression Inquiétante 
Par ailleurs, pour prévenir et prendre en charge les IST, et particulièrement la syphilis qui a fait une progression inquiétante ces derniers temps, des campagnes de dépistage seront bientôt engagées à travers le pays. Ces maladies vénériennes sont évitables et, à la limite, se soignent, indique le secrétaire exécutif du CNLS. Pour préserver les générations futures, Fenosoa Ratsimanetrimanana ne mâche plus ses mots et invite tout un chacun à se protéger à chaque rapport sexuel, tout en lançant le message fort : « Fonosy ty rahanao !»

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