Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte...

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Cliquez... Les Archives ...

Archives

Diego independant

1er mai 2002

Pro-Tamatave independant

2 mai 2002

Arrivée des facilitateurs de l'OUA

3 mai 2002

Article 129 de la constitution

4 mai 2002

Sylla PM du gvt de reconciliation

6-10 mai 2002

Sylla PM annonce le gouvernement

11 mai 2002

la resistance du camp DR continue

14-15 mai 2002

mandat d'arret

22-24 mai 2002

Arrestation du PM de DR

26-29 mai 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 26-29 mai 2002

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX

Bonne fête des Mères à tous les Maman... 

la Fête des Mères est aussi sur www.rainizafimanga.com


Nosintsika 27/5/2002 

Morondava-Miandrivazo :Les barrages ont été enlevés 
Deux jours après le passage du Premierministre Jacques Sylla à Morondava, les barrages érigés entre Miandrivazo etMorondava ont été enlevés. Le démantèlement des trois barrages érigés dans larégion du Menabe (Bemanonga, Betsipotika et Analahiva) n'a posé aucun problème,selon nos sources. La levée des barrages a été réalisée jeudi dernier. Lelendemain, ce fut au tour du barrage de Miandrivazo, d'être enlevé. Pour cedernier, seuls deux miliciens sont restés là pour garder, les autres ont pris lapoudre d'escampette, dès qu'ils ont vu la détermination du Fokonolona et desForces de l'ordre. 

Dominique Ramiandrisoa 

Pression populaire
Trois ministres, en l'occurrence, Lahiniriko, Rakotovazaha Olivier, Zoana Blaise, ainsi que deux généraux, des officiers supérieurs, appuyés par des éléments de la Force d'Intervention de la Police nationale, ont participé à l'opération. Le Fokonolona a prêté main forte aux soldats, au cours de ces démantèlements des barrages. Aucun obstacle ne bloque plus donc, les RN 34 et 35 reliant respectivement Miandrivazo-Malaimbandy et Malaimbandy-Morondava. Face à la pression populaire, les barragistes ont préféré plier bagages. Des individus qui n'obéissent qu'au pouvoir de l'argent, sans aucune considération morale des actes qu'ils commettent.

Arrestation 
Toujours dans le Faritany de Toliara, des éléments des Forces de l'ordre, conduits par un civil, ont procédé, samedi dernier, à l'arrestation de 5 individus membres du Kmmr, selon divers milieux contactés sur place. Il s'agit de Rajaofera Charles, Benaria Dimby, Tsianihy, Mamizafiny Albert et Benja. Ils ont été gardés dans les locaux de la gendarmerie de Toliara l'après-midi. Dans la nuit, ils ont été transférés dans la résidence du gouverneur sortant, Maharante Jean de Dieu, toujours selon nos sources.

Rumeurs
Pour ce qui est des barrages, les Andrimasopokonolona ont pris des mesures pour surveiller les ponts de Belalandy et de Tongory. Le premier se trouve à la porte de la ville, tandis que le second joue un rôle stratégique, car il relie la Cité du soleil avec la partie sud du Faritany. Des rumeurs persistantes circulent en effet, à Toliara ville, que des partisans du camp de l'amiral ont l'intention de faire sauter ces deux ponts.Fort-Dauphin Concernant Fort-Dauphin, l'aéroport de cette ville est passé sous le contrôle des partisans du camp Ravalomanana. Malgré la présence des miliciens, le général Soja, le sénateur Soja Jean André, dit Kaleta, ainsi qu'un opérateur économique, du nom de Jean-Noël, ont pris l'initiative d'enlever les fûts et les autres barricades installés sur la piste d'atterrissage. Le Fokonolona leur a prêté main forte au cours de cette opération. 

Extrait de Midi Madagasikara


LAKANDRANON'I PANGALANA 27/5/2002
MPITSOA-PONENANA 14 NO INDRAY NAMOY NY AINY
Tsy nisy avotra na iray aza fa indray natelin'ny rano tao anatin'ny indray mipy maso avokoa : ao na lehilahy, na zaza amam-behivavy. Vokatry ny horohoro amin'ny fanenjehana ireo mpihavy ihany mantsy no voalaza fa fototr'izao faty olona rehetra izao. Ny làlana anefa tapaka ary dia mandeha manavotra ny ainy amin'ny fitaingenana lakana na botry ny olona. Eny fa na dia sarotra sy lavitra aza ny làlana. Avy any Toamasina ireto fianakaviana ireto no voalaza fa niainga hamonjy an'i Brickaville. Tsy tonga avy hatrany any Brickaville anefa ny dia fa eo Ambila Lemaitso ihany no farany ary eo no mandray fiara mamonjy an'i Brickaville. 
150.000 Ia isan'olona ny saran-dalana ary iray andro maninjitra no andaniana ny lakandranon'i Pangalana vao tonga eo Ambila Lemaitso. Iray andro maninjitra izany eny ambony rano ihany. Noho ny haratsian'ny andro sy ny faherin'ny rano anefa dia nipoitra ny patsa iray tsy omby vava satria nivadika tampoka ny lakana. Indray dobo an-drano tao avokoa izy 14 mianaka. 

N. R.
(Express)


Nosintsika 25/5/2002

Salama,

entendu sur RNM et Antsiva qui a récapitulé les infos de la semaine, et vu sur MBS, 

- des coups de feu entendu à Andohalo hier (et en ce moment même où j'écris, ce 25/05 à 23 h 25) où siège l'antenne de SuperTV, le comité de vigilance citoyenne (andrimasom-pokonolona) a érigé des barrages à cet endroit.

- explications, peu convaincantes, du Général Rajohnson Bruno (chef d'Etat Major adjoint), qui, en alternative aux officiers qui ne se rangeraient pas du côté de Mamizara, organisera une réunion à Tamatave à partir de lundi. Il a insisté sur l'unité de l'armée (laquelle ?) et la légalité (encore) basée sur la Constitution et un autre document qui m'a échappé. Apparemment, c'est un affront, voire un défi lancé, de Mamizara, expirant ce lundi. On verra qui détient les pouvoirs.

- le passage du PM fait du bon : Morondava, qui habrite un port, mais dont la route nationale de desserte est en piteux état depuis belle lurette, est désormais sous le contrôle du régime.

- le Général aurait été vu à Tuléar, plus précisémment, serait descendu à l'hôtel Capricorne en possession d'explosifs, la veille de l'explosion du pont de Zazafotsy. Pendant ce temps, un capitaine et un lieutenant (ou adjudant ?) ont fait un communiqué dans la presse selon laquelle ils n'ont rien à voir avec la destruction de pont, et que leur appartenance à la liste des 8 officiers dressée par le Gal Mamizara, n'est pas fondée, n'a fait l'objet d'aucun recoupement, non vérifiable et leur porte préjudice.

- Toamasina est dans un calme apparent aujourd'hui (les nouvelles provinciales d'Intermédias sont à suivre de très près dès la semaine prochaine). Mais de nombreuses banderoles et affiches "invitent" les merinas, betsileo et anti-DR de quitter la région. Dans son discours de Fianar, il convient d'ajouter que MR a sollicité des Bailleurs de fonds la réhabilitation du tronçon menant à Brickaville, en raison des menaces pesant sur ces personnes, totalement isolées du reste du pays depuis le passage du cyclone. Il a par ailleurs invité ces personnes au calme, et à éviter la panique. Plus facile à dire qu'à subir. Rolland Ratsiraka, Maire de Toamasina [qui veut encore faire de la politique durant les prochaines années] a affirmé que des efforts seront fournis pour maintenir le calme et la paix à Toamasina.

- De nombreux militaires sillonnent la ville d'Antsiranana, notamment pour filtrer les merina dans les aéroports et dans les avions en partance pour Tana. Antsiva a rapporté que non contents, ni rassasiés d'avoir fait fermer de force, brûlé l'usine TIKO, les miliciens ont sauvagement mitraillé des vaches laitières.

- Le Président du Sénat, les Généraux Monibou et Rajohnson étant à Tana, il a suffit de leur présence pour que Midi M/car se délecte pour faire circuler la rumeur d'une offensive décisive sur Tana. Evidemment, le Gal Razakarimanana, PDS de Tana, plus menaçant (l'est-il réellement) qu'agissant, affirme que Tana est prêt à toute éventualité. Difficile à croire quand on sait qu'il n'a toujours pas réussi à déloger une malheureuse antenne, éventualité fortement envisageable depuis longtemps, d'Andohalo, siège de l'Etat Major des forces armées !

Bonne fête aux mamans,

Amitiés,

Nampoiniaina


clicanoo24/5/2002
Mandat d'arrêt contre plusieurs proches de Ratsiraka 

L’heure de vérité approche pour Ravalomanana
Le gouvernement de Marc Ravalomanana a accentué hier la pression sur Didier Ratsiraka, en
lançant un mandat d'arrêt contre plusieurs de ses proches. Ces mandats d'arrêt concernent
plusieurs officiers de l'aile dure de Ratsiraka ainsi qu'un ministre, tous soupçonnés d'avoir
saboté des ponts pour renforcer leur blocus de la capitale.
Le mandat d'arrêt a été lancé notamment contre le ministre des Travaux publics de M.
Ratsiraka, le général Jean-Emile Tsaranazy, considéré comme l'un des plus extrémistes du
camp du président sortant. Avec lui, un autre général, deux colonels, trois lieutenants-colonels,
un adjudant-chef et un capitaine à la retraite sont recherchés, “fortement soupçonnés d'être les
auteurs ou les complices des dynamitages de ponts”.
Pressé par une population qui supporte de moins en moins les privations dues au blocus, M.
Ravalomanana n'a plus d'autre choix que d'employer la force pour faire lever les barrages,
estiment aujourd’hui experts étrangers et observateurs politiques locaux.
Le recrutement de militaires réservistes s’est donc poursuivi hier, en vue de l'attaque prochaine
des barrages routiers érigés par les partisans de M. Ratsiraka. Pénuries de produits essentiels
et de médicaments, licenciements massifs, longues coupures d'électricité. Toutes les villes du
pays souffrent de plus en plus de ce blocus.
L'état-major de M. Ravalomanana recrute ces réservistes sur la base du volontariat, garant
d'une certaine fiabilité face aux hésitations des autres militaires. “Ils sont volontaires, donc plus
sûrs pour l'attaque prochaine des barrages car, dans les effectifs réguliers, on ne sait pas
exactement qui est acquis à notre cause ou non”, reconnaît un colonel.

“ÇA FLOTTE SÉRIEUSEMENT”
L'attitude de l'armée reste en effet la grande inconnue. “Officiers subalternes et hommes de
troupe ne savent plus sur quel pied danser”, se plaint un colonel. “Quand on donne l'ordre à un
soldat de tirer, il faut se poser d'abord la question de quel côté il va tourner son arme, il peut la
tourner vers celui qui a donné l'ordre”, se lamente un colonel. "Ça flotte sérieusement “, conclut
un général proche de M. Ravalomanana.
La grande majorité des effectifs, 22 000 à 24 000 hommes au total, a rallié M. Ravalomanana,
mais des unités d'élite, bien armées, sont restées fidèles à M. Ratsiraka. Selon des experts
étrangers, M. Ratsiraka conserve la “fidélité” de nombre de commandants d'unités d'élite grâce
à d'importantes sommes d'argent qu'il leur distribue.
Ces mêmes commandants maintiennent une certaine autorité sur nombre de leurs soldats
grâce, cette fois, à l'intimidation vis-à-vis des hommes de troupes dont la solde est le seul
moyen de subsistance de leur famille. “Le problème, c'est que nous ne sommes pas assez
payés, motivés et équipés. Ceux de Ratsiraka ne sont pas plus de 1 000 mais bien armés et
bien payés”, commente un capitaine. “En l'état actuel des choses, je n'irai pas forcer les
barrages, c'est de la folie, ils sont trop bien armés”, ajoute cet homme pourtant
pro-Ravalomanana.

“TROIS JOURS POUR RENTRER CHEZ VOUS”
Pour sa part, le Premier ministre de M. Ravalomanana, Jacques Sylla, est rentré hier d'une
tournée dans les zones favorables au nouveau président, au cœur même des provinces
administrées par les ratsirakistes. Mercredi, des éléments pro-Ratsiraka avaient tenté
d'empêcher son avion d'atterrir à Morondava, un port de la province de Toliara, à 530 km au
sud-ouest d'Antananarivo. L'appareil a quand même atterri et a laissé sur place une
soixantaine de militaires pour sécuriser la zone.
“Des éléments de Morondava et d'autres d'Antananarivo vont sécuriser chacun de leur côté l'axe
Antananarivo-Morondava pour permettre d'assurer prochainement l'acheminement de carburant
qui doit être bientôt livré au port de Morondava”, a annoncé un militaire.
Parallèlement, les gouverneurs des provinces contrôlées par l'administration Ratsiraka
organisent leur défense. A Toliara et Mahajanga, les gouverneurs ont renforcé le dispositif
militaire aux barrages. Ils ont également interdit l'atterrissage d'avion, même de ligne, sans
qu'ils aient pu préalablement en vérifier la liste des passagers. A Toamasina, le fief de M.
Ratsiraka, des jeunes partisans du président sortant, les Zatovo, souvent violents, ont donné
jusqu'à lundi matin aux partisans de M. Ravalomanana pour quitter la ville.
“A ceux qui sont pro-Ravalomanana, ça suffit, nous vous donnons trois jours pour rentrer chez
vous, à Antananarivo. Lundi à 7 h, il y aura des opérations contre vous", pouvait-on lire en
malgache sur des affichettes placardées par une centaine de Zatovo armés de bâtons et
barres de fer (lire page suivante).


"IL N'Y A PLUS D'HOMMES DANS CE PAYS"
A l'antenne d'une radio de Madagascar, une femme a appelé mercredi soir à former une
“association de femmes et de vieillards” pour aller lever de force les barrages, “parce qu'il n'y a
plus d'hommes dans ce pays”. Depuis plusieurs semaines, l'armée malgache est la cible de
ce genre de quolibets, qui s'adressent de plus en plus, également, aux responsables du
pouvoir de Ravalomanana.
Une blague fait fureur à Antananarivo : “Savez-vous comment les Malgaches s'éclairaient avant
la bougie ? A l'électricité…” Mais l'humour, ou le cynisme, fait place de plus en plus à la colère
face à l'immobilisme.
“Si aucune action militaire n'est entreprise, nous allons manifester la semaine prochaine contre
M. Ravalomanana”, assure un chauffeur de taxi. “Je ne trouve même plus de couches pour mon
bébé, ni même de nourriture pour enfants”, se lamente Hanitra, une jeune mère devant les
rayons vides d'un supermarché. “Qu'est-ce qu'ils attendent pour forcer ces barrages, il y a des
volontaires !”, lance-t-elle.
Dans la presse privée, pourtant pro-Ravalomanana, les critiques s'amoncellent. “D'un côté,
c'est l'immobilisme, de l'autre, le terrorisme. Dans les jours et semaines qui viennent, les deux
pouvoirs recommenceront leur petit cinéma, tandis que le peuple sombre de plus en plus dans
la peur et la misère”, écrivait mercredi le quotidien “Tribune”. Face à cette grogne, M.
Ravalomanana, qui a jusqu'alors misé sur le pacifisme, se retrouve désormais le dos au mur.
Reportage en images en cours, Merci

Nosintsika 29 mai 2002

Reconnaissance de la France

http://www.diplomatie.gouv.fr/actu/article.asp?art=25387 
Dossiers pays > Afrique > Océan Indien > Madagascar
  
Composition du gouvernement de la République de Madagascar
Dernière mise à jour : 24/05/02 (ndlr : date de mise à jour sur le site)
 
Président de la République, M. Marc RAVALOMANANA (06.05.02)

Gouvernement du 14 mai 2002

Premier ministre,
M. Jacques SYLLA
Vice-Premier ministre, chargé des Finances et du Budget,
M. Marisoa RAJAONARIVONY
Ministres
Ministre de l'Economie et de la Planification,
M. Fleury LEZAVA
Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et des Eaux et Forêts, 

... / ...


MadInfo   DMD 27/5/2002

Palais de Mahazoarivo : TANTELY ANDRIANARIVO CONDUIT AU TOBY RATSIMANDRAVA
AVEC SA FAMILLE

Après avoir pris possession par la force du palais du premier ministre dit "Palais de Mahazoarivo", les chefs de l'Etat-Major général des forces armées, le général Dieudonné Randrianome et le commandant de la gendarmerie nationale, le général Sambiheviny Elson ont conduit le premier ministre sortant de l'amiral Didier Ratsiraka, Tantely Andrianarivo vers midi avec les membres de sa famille au "Toby Ratsimandrava" à Andrefanambohijanahary, a révélé un membre du Conseil National de Sécurité.
Ces deux généraux, a-t-il ajouté, se sont portés garants de la sécurité de Tantely Andrianarivo.

Le nouveau premier ministre, l'avocat Jacques Sylla, a continué, pour sa part, à occuper ses nouveaux locaux en compagnie de quelques uns de ses ministres dont le général Jules Mamizara, ministre de la défense nationale, le garde des sceaux et ministre de la justice, Alice Rajaonah et le ministre de la sécurité publique et de la police, Ahmad Augustin.
Ce "coup de force" intervient à la veille en principe du départ du président élu Marc Ravalomanana et du président sortant Didier Ratsiraka pour un second round de négociations à Dakar sous la direction du président
sénégalais Abdoulaye Wade et sous les auspices de l ' "Organisation de l'Unité Africaine"(OUA). On ignore pour le moment si l'évènement de lundi matin va bouleverser ce programme.
De l'avis des analystes politiques, cette initiative des partisans de Marc Ravalomanana tend à démontrer aux initiateurs des négociations de Dakar que "le président élu détient désormais la totalité du pouvoir à Madagascar
y compris la force militaire et qu'il faudra le considérer comme Chef de l'Etat à part entière à ce second round". Pour l'amiral Didier Ratsiraka, il reste considéré cependant comme "un candidat à la présidence" tandis que le gouvernement de Jacques Sylla est qualifié par lui
d' "insurrectionnel".
Honoré Razafintsalama

 Situation politique : JACQUES SYLLA PREND DE FORCE "MAHAZOARIVO"
Le premier ministre Jacques Sylla du président élu Marc Ravalomanana a pris de force lundi matin à Antananarivo le "Palais de Mahazoarivo", lieu de travail du premier ministre sortant, Tantely Andrianarivo, apprend-on sur
les lieux où Jacques Sylla est en train de s'installer dans ses nouveauxlocaux.

D'après des journalistes sur place, la première attaque lancée par les forces dites "légales" de Marc Ravalomanana a eu lieu vers 03h00 du matin.
Les riverains ont d'emblée entendu des échanges nourris de coups de feu. A 05h00 du matin, ont précisé ces journalistes, le palais était pris avec pour bilan "deux morts" du côté des gardes de l'enceinte.
Les mêmes journalistes affirment que le premier ministre sortant Tantely Andrianarivo se trouve toujours "sain et sauf" au sein du palais et pendant que Jacques Sylla prend possession des lieux.
Un conseiller proche du président sortant Didier Ratsiraka a confirmé que Tantely Andrianarivo "est toujours sur place". "Cet évènement malheureux risque de porter ombrage aux entretiens que les deux leaders, Didier
Ratsiraka et Marc Ravalomanana, doivent avoir en principe les 29 et 30 Mai à Dakar", a dit ce conseiller. "Si de telles violences se poursuivent, nous sommes tentés de conseiller à Didier Ratsiraka de ne pas se rendre à Dakar", a-t-il fait valoir.
D'après les journalistes présents en ce moment à Mahazoarivo, le calme y est revenu et le nouveau premier ministre Jacques Sylla s'installe dans ses
bureaux.
Honoré Razafintsalama

Palais de Mahazoarivo : LA DEUXIEME TENTATIVE A ETE LA BONNE
La deuxième tentative aura été la bonne pour le premier ministre, Jacques Sylla, qui a pris possession par la force lundi à l'aube de ses nouveaux locaux du "Palais de Mahazoarivo". Une première tentative, beaucoup plus spectaculaire puisqu'il se trouvait à cette époque à la tête de plusieurs milliers de partisans de Marc Ravalomanana, a déjà eu lieu le 15 mars dernier.
Cette "marche" vers la primature constituait l'aboutissement à cette époque du processus d'installation des "ministres" du premier gouvernement Sylla dans les bureaux respectifs des anciens titulaires. Même le général de division Jules Mamizara, confirmé à son poste de ministre de la défense nationale dans le second gouvernement Sylla, a été aussi installé le 11 mars
de la même façon dans ses locaux au camp militaire d'Ampahibe. Cette fois là aussi, il y avait eu deux morts, un du côté des gardes du palais de Mahazoarivo et un de celui des manifestants.
Cette prise officielle musclée du "Palais de Mahazoarivo" intervient au lendemain de l'échéance de l'ultimatum lancé par le ministre Jules Mamizara selon lequel "tous les militaires du pays doivent impérativement rentrer
dans les rangs et se mettre sous les ordres du chef suprême unique des forces armées, le nouveau président élu Marc Ravalomanana au risque d'être considérés comme des rebelles ou des mutins".
Cette mise en garde du ministre de la défense nationale s'adressait plus précisément aux militaires qui, restant fidèles au président sortant, l'amiral Didier Ratsiraka, opéraient surtout au niveau des divers barrages
qui entravent en ce moment la libre circulation des personnes et des biens à travers le pays ou qui se lancent dans le dynamitage de plusieurs ponts.
Samedi, en prévision de cette échéance de l'ultimatum, le nouveau chef de l'Etat-Major général des forces armées, le général de division Bruno Rajohnson, nommé par le président sortant Didier Ratsiraka pour succéder au
général de corps d'armée Monibou Ismaël, promu ministre des forces armées, a affirmé au cours d'une conférence de presse à Antananarivo: "Le problème est
que l'on ne se retrouve plus car l'accord de Dakar n'a pas destitué le président sortant mais ne reconnaît pas non plus le président entrant". Et d'ajouter: "Je ne peux juger qui que ce soit. En tant que militaire, je suis au service de l'armée, et je prends mes responsabilités en conséquence. Je souligne toutefois que jusqu'ici, je n'ai jamais refusé aucune des responsabilités auxquelles j'ai été nommé. Mais j'ai toujours agi pour l'intérêt de la République et de la Nation... En tout cas, je déplore et
condamne les dynamitages de ponts auxquelsl'état-major de l'Armée n'a rien à voir car à aucun moment, nous n'avons donné aucune instruction à cet effet. Je condamne également les velléités qui visent à balkaniser le pays.
Car la République est une et indivisible. Je préfère en tout cas démissionner que d'être un chef d'Etat-Major d'une confédération de provinces qui veulent s'ériger en Etats indépendants dans l'Etat de Madagascar ...L'Armée respecte la légalité, celle qui est stipulée par la
Constitution et les lois en vigueur, et c'est dans ce sens que j'entends maintenant axer mes actions"...

Une décision commune
Interrogé sur une éventuelle passation de services entre lui et le chef de l'Etat-Major général de Marc Ravalomanana, le général de division Dieudonné Randrianome, le général Rajohnson a répondu: "Juqu'ici, nous n'avons pas encore reçu d'instructions pour une telle passation de commandement ou de services. Mais ci cela nous avait été demandé, on l'aurait fait".
Le général Rajohson a révélé qu'il a déjà rencontré le général Randrianome et les chefs de corps d'armées de la province d'Antananarivo.
Durant ces réunions, a-t-il précisé, décision a été prise en commun de présenter une "résolution" pour dénouer la crise actuelle au président sortant Didier Ratsiraka. "Les grandes lignes de cette résolution sont définies mais il reste à apporter les dernières corrections avant sa
rédaction finale", a-t-il indiqué. Mais, d'après lui, le question se pose sur ce qui risque de se passer "en cas de rejet" de cette résolution.
"Finalement, a conclu le général Rajohnson, en tant que soldat de la Nation, respectueux de la légalité, je suis prêt à exécuter tous les ordres qui me seront donnés du moment que j'estime que ces ordres qui me sont donnés, vont dans le sens de la légalité républicaine. En tout cas, il est inconcevable que dans un seul pays, on ait deux présidents de la République, deux gouvernements, etc...Et, personnellement, il n'a jamais été dans mes
intentions de sévir contre mes compatriotes malgaches même au prix de ma vie".

Désinformation
Cette prise du Palais de Mahazoarivo a lieu aussi au lendemain de heurts à proximité des locaux de l'Etat-Major général du général Bruno Rajohnson
"car des éléments des comités de vigilance des quartiers riverains voulaient démanteler l'antenne émettrice de la station de radio-télévision "Super Six Madagascar" de l'Amiral Didier Ratsiraka, qui émet à partir de Toamasina, le premier port commercial". Les partisans de Marc Ravalomanana qualifient cette station d' "illégale" et l'accuse "de faire de la désinformation".
Durant les deux dernières nuits, des coups de feu ont été entendus dans ce quartier et des barrages mis en place à l'aide de bacs métalliques à ordures. Toutefois, on ne signale ni mort ni blessé.
Au Palais de Mahazoarivo, lundi matin, d'après des témoins oculaires, l'attaque a été menée par 300 réservistes ainsi que par les militaires de la garde personnelle du premier ministre Jacques Sylla. Celui-ci a commencé à travailler sur les lieux tandis que les mêmes témoins avancent que le premier ministre sortant, Tantely Andrianarivo, se trouve toujours dans l'une des dépendances du palais située plus bas et que les généraux Dieudonné Randrianome et Sambiheviny Elson, respectivement chef de l'Etat-Major des forces armées et nouveau commandant de la gendarmerie de Marc Ravalomanana, discutent avec lui.
Le calme est revenu définitivement au palais, ont indiqué ces témoins.
Honoré Razafintsalama


 Extrait de DMD 26/4/2002

Honoré Rakotomanana 

LE SENAT REJETTE TOUTE IDEE DE SECESSION 
"Réuni en session extraordinaire à Mahajanga depuis une dizaine de jours, le sénat a adopté une résolution rejetant catégoriquement toute idée de sécession de l'une ou l'autre des six provinces de Madagascar", a révélé mardi soir à Antananarivo le président de cette chambre parlementaire, Honoré Rakotomanana, très proche du président sortant Didier Ratsiraka. 
"Les six provinces autonomes actuelles du pays forment un tout unique et indivisible et les sénateurs réunis spécialement pour étudier la solution possible à la crise actuelle que traverse la Grande Ile ont mis en relief, à cette occasion, l'interdépendance profonde de chacune des régions du pays. Aucune d'entre elles ne peut se permettre d'être indépendante tant leur complémentarité sur tous les plans (économique, culturel, social...) est une réalité", a affirmé Honoré Rakotomanana, second personnage de l'Etat en principe aux termes de la Constitution en vigueur juste après le président de la République. 
Honoré Rakotomanana a annoncé de même que le sénat a adopté une autre résolution "exigeant le démantèlement immédiat sur l'ensemble du territoire national de toutes les sortes de barrages, de telle sorte que la liberté totale soit retrouvée dans le domaine de la circulation des personnes et des biens". "Cette liberté, a-t-il ajouté, inclut la circulation par voie de terre, de mer, des rivières et de l'air". "Chaque Malgache devra comme toujours avoir le droit de construire sa maison là où il veut dans le pays car aucune région ne peut être l'exclusivité d'une ethnie quelconque ou d'une autre", a-t-il soutenu. 
Selon le président de la chambre haute, les sénateurs ont exprimé le souhait que "le plus grave danger qui pèse sur le pays disparaisse aussi". "Il s'agit de tous ces assassinats, ces incendies de propriétés privées immobilières, de ces multiples exactions et de ces actes inconsidérés de banditisme politique", a-t-il fait valoir. "Il est clair que de tels faits peuvent engendrer des actes de revanche et provoquer la guerre civile", a-t-il dit. Il a lancé un appel "en faveur du pardon mutuel à tous les niveaux". 
Il a aussi indiqué "la plus importante décision à ses yeux prise par le sénat, celle de supplier les deux protagonistes(Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana) à se rencontrer de nouveau de toute urgence pour éviter désormais toute idée de sécession et de troubles et pour la normalisation de la vie publique nationale". 
Honoré Rakotomanana a annoncé que la session se poursuit à Antananarivo. 
Jean-Eric Rakotoarisoa 


Dépêche Yahoo - 24/05/2002

vendredi 24 mai 2002, 22h08 
Ravalomanana et Ratsiraka acceptent de se voir au plus fort de la crise
ANTANANARIVO (AFP) - Le nouveau président de Madagascar, Marc Ravalomanana, et Didier Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat, ont accepté vendredi de se rencontrer le 29 mai à Dakar, alors que la tension culmine avec l'expiration ce week-end, de deux ultimatums réciproques. 
La deuxième rencontre entre les deux rivaux de la présidentielle du 16 décembre 2001, dite "Dakar II", qui avait été annoncée pour les 13 et 14 mai puis reportée, est désormais prévue les 29 et 30 mai, a annoncé vendredi le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Le ministère précise avoir reçu vendredi "un message émanant des deux leaders malgaches, destiné à confirmer (au président sénégalais) Abdoulaye Wade leur acceptation de se rendre à Dakar pour le round de négociation (...) qui va débuter ses travaux le mercredi 29 mai". Une première rencontre entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka avait eu lieu en avril à Dakar. Le 18 avril, après deux jours de discussions, ils avaient signé un accord de réconciliation, resté sans effet jusqu'à présent.
M. Ratsiraka n'a pas respecté la seule clause obligatoire dès la signature de l'accord: la levée des barrages routiers qui asphyxient, depuis trois mois maintenant, la capitale et les hauts plateaux, fiefs de M. Ravalomanana.
Le président sortant, lui, accuse M. Ravalomanana d'avoir ignoré une clause "secrète" ou "orale" de "Dakar I", qui prévoyait un gouvernement de transition et un référendum pour départager les deux candidats. Au lieu de cela, M. Ravalomanana a été proclamé officiellement vainqueur de l'élection et investi président le 6 mai dernier.
M. Ratsiraka, qui récuse cette investiture, a renforcé, depuis, le blocus économique des hauts plateaux, dont la population souffre de plus en plus de pénuries. L'annonce de Dakar, qui a surpris tous les observateurs politiques malgaches, intervient alors que la crise atteint son paroxysme.
Le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, a donné mercredi aux militaires restés fidèles à l'amiral Ratsiraka jusqu'à dimanche pour rentrer dans le rang. Il a également intimé l'ordre à ceux qui gardent les barrages routiers de les lever d'ici à dimanche soir, faute de quoi les soldats ralliés à M. Ravalomanana tenteront de les forcer.
En réponse, les Zatovo, des groupes de jeunes partisans de M. Ratsiraka, réputés très violents, ont exigé que les militants pro-Ravalomanana quittent avant lundi matin la ville de Toamasina, sur la côte nord-est, où le "gouvernement" de M. Ratsiraka s'est réfugié depuis trois mois, promettant de pourchasser ceux qui n'auront pas obéi.
"Nous avons une liste de 35 responsables pro-Ravalomanana, avec leurs adresses", a déclaré à l'AFP par téléphone le président des Zatovo, Harry Rakotomalala. 
"Lundi, nous allons ramasser tous ceux qui seront restés, pour les mener sur la route d'Antananarivo", a-t-il averti. "L'éventualité d'une rencontre à Dakar ne veut pas nécessairement dire que les deux camps vont calmer le jeu, au contraire peut-être puisqu'il s'agira de marquer le maximum de points sur le terrain pour arriver en position de force à Dakar", commentait vendredi soir un expert étranger proche des négociations.
"Les deux hommes peuvent mettre en oeuvre un double schéma: la préparation de la négociation et, parallèlement, l'action militaire pour le camp Ravalomanana, la préparation de la négociation et la poursuite du dynamitage des ponts côté Ratsiraka", analyse l'expert.
M. Ravalomanana posait jusqu'alors comme conditions à "Dakar II" qu'il y soit invité en tant que président de Madagascar et que les barrages ratsirakistes soient au préalable levés. Aucun responsable des deux camps n'a souhaité s'exprimer vendredi soir après l'annonce de Dakar. Plusieurs rencontres Ravalomanana-Ratsiraka ont été annulées au dernier moment depuis le début de la crise politique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour 

Les Sites Partenaires

News des Provinces

Teheran Times - 28/05/2002

Former Madagascan PM Surrounded by Rival's Armed Backers 
ANTANANARIVO -- The prime minister in the government of outgoing Madagascan leader Didier Ratsiraka was surrounded at home by troops loyal to new President Marc Ravalomanana, members of his entourage said Monday. 
"Tantely Andrianarivo is holed up with his family in his residence... which is encircled by soldiers from the Ravalomanana camp," a member of his entourage told AFP. 
Meanwhile, an aide to Ravalomanana's Prime Minister Jacques Sylla said he had taken possession of the ministry offices, "early this morning with success." A commando unit made up of around 20 gendarmes -- the police wing of the military -- took over the headquarters of the prime minister in the early hours of Monday, according to military sources. 
"There was no fighting, we took (the prime minister's headquarters) by negotiating with the soldiers who were there," Sylla's aide said. 
Ravalomanana was officially sworn in as president of the divided Indian Ocean island nation on May 6, after a court ruled in April that he had won a contentious election held in December. 
But Ratsiraka, who has ruled Madagascar for most of the past three decades, has refused to accept defeat at the hands of his election rival. 
His backers have stepped up a blockade of the capital Antananarivo, begun in February with a view to cutting off vital supplies to the capital, a Ravalomanana stronghold. Ratsiraka has set up a rival administration in the eastern port of Toamasina.


LE JIR : ARTICLE DU 25/05/2002
Ravalomanana et Ratsiraka acceptent de se voir
Le nouveau président de Madagascar, Marc Ravalomanana, et Didier Ratsiraka, qui se considère toujours comme le chef de l'Etat, ont accepté hier de se rencontrer le 29 mai à Dakar, alors que la tension culmine avec l'expiration ce week-end, de deux ultimatums réciproques.
La deuxième rencontre entre les deux rivaux de la présidentielle du 16 décembre 2001, dite "Dakar II", qui avait été annoncée pour les 13 et 14 mai puis reportée, est désormais prévue les 29 et 30 mai, a annoncé hier le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Le ministère précise avoir reçu vendredi "un message émanant des deux leaders malgaches, destiné à confirmer (au président sénégalais) Abdoulaye Wade leur acceptation de se rendre à Dakar pour le round de négociation (…) qui va débuter ses travaux le mercredi 29 mai".
Une première rencontre entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka avait eu lieu en avril à Dakar. Le 18 avril, après deux jours de discussions, ils avaient signé un accord de réconciliation, resté sans effet jusqu'à présent.
M. Ratsiraka n'a pas respecté la seule clause obligatoire dès la signature de l'accord : la levée des barrages routiers qui asphyxient, depuis trois mois maintenant, la capitale et les hauts plateaux, fiefs de M. Ravalomanana.
Le président sortant, lui, accuse M. Ravalomanana d'avoir ignoré une clause "secrète" ou "orale" de "Dakar I", qui prévoyait un gouvernement de transition et un référendum pour départager les deux candidats.
Au lieu de cela, M. Ravalomanana a été proclamé officiellement vainqueur de l'élection et investi président le 6 mai dernier.
M. Ratsiraka, qui récuse cette investiture, a renforcé, depuis, le blocus économique des hauts plateaux, dont la population souffre de plus en plus de pénuries.
L'annonce de Dakar, qui a surpris tous les observateurs politiques malgaches, intervient alors que la crise atteint son paroxysme.
Le ministre de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, a donné mercredi aux militaires restés fidèles à l'amiral Ratsiraka jusqu'à demain pour rentrer dans le rang.
Il a également intimé l'ordre à ceux qui gardent les barrages routiers de les lever d'ici à demain soir, faute de quoi les soldats ralliés à M. Ravalomanana tenteront de les forcer.
En réponse, les Zatovo, des groupes de jeunes partisans de M. Ratsiraka, réputés très violents, ont exigé que les militants pro-Ravalomanana quittent avant lundi matin la ville de Toamasina, sur la côte nord-est, où le "gouvernement" de M. Ratsiraka s'est réfugié depuis trois mois, promettant de pourchasser ceux qui n'auront pas obéi.
"Nous avons une liste de 35 responsables pro-Ravalomanana, avec leurs adresses", a déclaré à l'AFP par téléphone le président des Zatovo, Harry Rakotomalala.
"Lundi, nous allons ramasser tous ceux qui seront restés, pour les mener sur la route d'Antananarivo", a-t-il averti. "L'éventualité d'une rencontre à Dakar ne veut pas nécessairement dire que les deux camps vont calmer le jeu, au contraire peut-être puisqu'il s'agira de marquer le maximum de points sur le terrain pour arriver en position de force à Dakar", commentait hier soir un expert étranger proche des négociations.
"Les deux hommes peuvent mettre en œuvre un double schéma : la préparation de la négociation et, parallèlement, l'action militaire pour le camp Ravalomanana, la préparation de la négociation et la poursuite du dynamitage des ponts côté Ratsiraka", analyse l'expert.
M. Ravalomanana posait jusqu'alors comme conditions à "Dakar II" qu'il y soit invité en tant que président de Madagascar et que les barrages ratsirakistes soient au préalable levés.
Aucun responsable des deux camps n'a souhaité s'exprimer hier soir après l'annonce de Dakar. Plusieurs rencontres Ravalomanana-Ratsiraka ont été annulées au dernier moment depuis le début de la crise politique.


Express 25/5/2002

Marc Ravalomanana à Fianarantsoa
Pour sa première sortie officielle après son investiture, le Président Marc Ravalomanana très touché par le comportement héroïque des Fianarois durant la période sanglante et par extension durant la période post-électorale du 16 décembre, a révélé aux 20000 personnes qui sont venues lui exprimer son soutien, la situation politico-économique de Madagascar à l'heure où la légitimité s'est associée à la légalité.
En début d'intervention, soucieux de l'intégrité territoriale de Madagascar, le Président n'a pas fait de détail pour dénoncer ceux qui croient pouvoir diviser et les Malagasy, et Madagascar. “L'autonomie des provinces ne signifie nullement qu'il y a indépendance. Le fait que nous ayons une seule origine, nous parlons une seule langue et nous sommes sur une même île, traduit notre unité dans tout ce que nous faisons. Il y a interdépendance entre les six provinces”, disait-il. Un état de choses qui a été précédemment soutenu fermement par le président de l'Assemblée Nationale Paraina Auguste lequel a même poussé le bouchon plus loin en disant “Demandez aux Tamataviens les recettes douanières. Fianarantsoa et Antananarivo constituent les grands centres de consommation. Sans cette société particulière aucune recette ne pourra faire marcher ce que les sécessionnistes pensent pouvoir apporter. Quant à Fianarantsoa, avec 4 milliards de Fmg de recettes fiscales, comment M. Emilson peut-t-il prendre en charge les 12 milliards de Fmg représentant le salaire des fonctionnaires ?”.
Pour en revenir à la déclaration du président Marc Ravalomanana, il a mis en garde l'opinion sur les déclarations relatives à une lenteur au niveau des prises de décisions notamment sur le plan développement rapide. “Je tiens à vous avertir que les grandes nations bloquent notre réserve de devises au sein du Mid depuis 5 mois. Aucune action ne pourra se faire sans qu'il y ait déblocage. C'est la raison pour laquelle j'ai envoyé en mission à l'extérieur le Vice Premier Ministre chargé du budget et toute une équipe avec entre autres le Ministre des Affaires étrangères. Une rencontre avec la Banque Mondiale ainsi que l'Union Européenne est prévue à cet effet. Après le déblocage, il est nécessaire de gérer la crise et de réguler les priorités”. Le Président de signaler par ailleurs qu'il a eu hier matin et avant-hier des contacts avec des bailleurs de fonds pour la réhabilitation de la Rn 2 coupée par des éboulements de 3m de hauteur sur 35km et sur un total de 50km. Les travaux devront débuter la semaine prochaine. Entre temps, il a lancé un appel aux populations victimes des menaces d'expulsion dans certaines régions, de ne pas s'inquiéter. “Ces terroristes ne sont qu'une poignée estimée entre 25 et 50 individus”. Mais comment rester dans la quiétude, lançait une personne qui a un membre de sa famille résidant à Tamatave ? Peut on traduire cette déclaration comme une prise de responsabilité conséquente à partir de lundi ? Quant aux destructeurs de ponts, le Président a réitéré le fait que ces terroristes seront traqués et traduits en justice. Mais l'autre point d'orgue de son intervention relève de (nous citons) "la passivité des grandes puissances qui n'ont jamais condamné ces actes destructifs alors que la réalisation de ces infrastructures a nécessité des fonds à rembourser". Un domaine que le président de l'Assemblée Nationale a signalé dans son intervention : la communauté internationale semble encourager ces destructeurs tout en hésitant à reconnaître le régime du président Marc Ravalomanana.
D'autres messages ont été également adressés par le Président aux raiamandreny (notables) à propos du non-respect du Fahamarinana par des responsables. Enfin, après l'ouverture officielle de Tambatra 2002, Marc Ravalomanana a inauguré deux stèles : la première érigée en la mémoire des victimes qui sont tombées lors de la lutte et la seconde symbole de la victoire. 

The Washington Post - 27/05/2002

Top Rival Supporter Arrested 
The Associated Press
ANTANANARIVO, Madagascar -- Forces loyal to Madagascar's disputed government arrested a top rival Monday after an early morning gun battle at the prime minister's compound. 
President Marc Ravalomanana's supporters raided the prime minister's residence, the only government office he had yet to capture, Monday morning and detained Tantely Andrianarivo, the former prime minister who remains loyal to Madagascar's previous president, Didier Ratsiraka. 
"He is a rebel and he was arrested because he has not respected the legitimacy (of Ravalomanana's government)," said military spokesman Capt. Paul Andre. 
By Monday evening, Jacques Sylla, prime minister in Ravalomanana's government, said Andrianarivo was a free man. 
"He is not a prisoner," Sylla said. 
Soon after, Andrianarivo walked out of military police headquarters into a waiting car. But a close aide said he was just being driven to his private residence, where he was to be kept under house arrest. 
The island has been split between supporters of Ravalomanana and Ratsiraka since disputed results from Dec. 16 elections that would have forced a runoff were announced. After a recount by the country's highest court, Ravalomanana was sworn in as president early this month. 
Even before the recount, Ravalomanana's supporters seized the capital, Antananarivo, more than two months ago. Ratsiraka, who had moved his government to the port city of Toamasina, rejected the count. 
However, Andrianarivo remained in control of the prime minister's office and residence in the capital - until Monday. 
Officials on both sides of the five-month-old dispute were to have met Wednesday in the Senegalese capital of Dakar for negotiations. However, Jose Andrinoelison, a top Ratsiraka adviser who was scheduled to attend, said that appeared unlikely in the wake of the arrest. 
"As far I'm concerned, and Ratsiraka may think differently, I won't go to Dakar to negotiate unless Tantely is freed," he said. 
The arrest came the same day as a deadline, set by extremist Ratsiraka supporters, expired for all Ravalomanana supporters and people of highland origin to leave Toamasina. The threat against highlanders, who did not support Ravalomanana in higher numbers that other groups did, appeared an effort to stir up ethnic tension in the country. 
Nearly 40 people have died in political violence since the dispute on this Indian Ocean island nation began, civil rights officials say.


Express 25/5/2002

"Dakar II" , ce sera les 29 et 30 mai, pour un accord politique et un "plan d'urgence" concerté
Un "Dakar-II" - toujours placé sous les auspices de l'Organisation de l'Unité africaine, de l'Onu et du groupe des chefs d'Etat facilitateurs conviés par le président Wade - qui devrait permettre d'"engager un dialogue approfondi et sincère pour une solution véritable et durable à la crise malgache", indique le communiqué du ministère sénégalais des Affaires étrangères rendu public le jour même. Une première rencontre entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka avait eu lieu en avril, mais l'accord auquel ils étaient parvenus a été diversement interprété par chaque camp et n'a pas permis de résoudre la crise. Cette fois, en dehors de la conclusion d'un accord politique, les organisateurs ont expressément associé un autre objectif majeur à la rencontre, qui est de permettre aux principaux partenaires au développement - Union européenne, Etats-Unis, Japon, France - de répondre à l'appel du président Abdoulaye Wade en vue de la mise en place immédiate d'un "plan d'urgence pour la relance économique et la reconstruction des infrastructures en faveur de Madagascar et des populations durement éprouvées par cette crise". 
Selon un communiqué publié vendredi par le ministère sénégalais des Affaires étrangères, le président Marc Ravalomanana et le président sortant Didier Ratsiraka ont officiellement confirmé au président Abdoulaye Wade leur participation, les 29 et 30 mai prochains, à un "second round" de négociations qui se tiendra, en fin de compte, à Dakar même. Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie - où se trouve le siège de l'Oua -, avait été initialement pressentie en raison de la tenue du VIIe Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), qui s'est achevé vendredi, mais, a priori, les impératifs du calendrier en ont décidé autrement. Un "Dakar-II" donc - toujours placé sous les auspices de l'Organisation de l'Unité africaine, de l'Onu et du groupe des chefs d'Etat facilitateurs conviés par le président Wade - qui devrait permettre d'"engager un dialogue approfondi et sincère pour une solution véritable et durable à la crise malgache", ajoute le communiqué. 
Tout au long de la journée d'hier, les informations recueillies auprès de l'entourage respectif des deux personnalités faisaient simplement état de leur "disposition" à honorer l'invitation du président sénégalais, mais, dans un camp comme dans l'autre, la prudence était de mise et les sources ont préféré insister sur les "tractations en vue de la concrétisation du projet". L'on sait, en tout cas, que dans la matinée, le président Ravalomanana a reçu en audience au Palais d'Ambohitsorohitra une délégation du corps diplomatique, à laquelle il aurait fait part de ses "réelles intentions". Mais il aura fallu attendre le communiqué officiel en provenance de Dakar pour être définitivement fixé sur ce point. Par les hasards du calendrier, celui-ci sera intervenu la veille de la célébration de la Journée de l'Unité africaine et nul doute que cette "valeur ajoutée" ne manquera pas de conférer à l'événement une dimension particulière. 

Mobilisation internationale 
"Dakar-II" intervient un mois et demi, pratiquement, après la première rencontre à l'issue de laquelle MM. Ravalomanana et Ratsiraka étaient parvenus à un accord, mais - on sait ce qu'il en est advenu - celui-ci a été diversement interprété par chaque camp et n'a pas permis de résoudre la crise. Cette fois, en dehors de la conclusion d'un accord politique, les organisateurs ont associé un autre objectif majeur à la rencontre : celui de permettre aux principaux partenaires au développement - Union européenne, Etats-Unis, Japon, France - de répondre officiellement à l'appel du président Wade en vue de la mise en place immédiate d'un "plan d'urgence pour la relance économique et la reconstruction des infrastructures en faveur de Madagascar et des populations durement éprouvées par (la) crise". On notera d'ailleurs que, jeudi dernier, le Parlement européen a adopté une résolution pour demander aux deux parties prenantes dans la crise malgache d'appliquer "intégralement" l'accord signé à Dakar le 18 avril, "dans le respect du droit constitutionnel malgache en vigueur", mais aussi pour inviter l'Union européenne à apporter un soutien politique et technique à sa mise en œuvre et à l'organisation de nouvelles élections. A cette fin, les élus européens ont demandé l'envoi dans la Grande Île d'une mission de la troïka européenne qui devrait rencontrer "toutes les parties engagées dans la crise (…)". 
Pour sa part, toujours dans la perspective de "Dakar-II", le chef de l'Etat sénégalais aurait également proposé l'idée d'un "forum national inter-Malgaches", qui devrait "aider à la mise en œuvre pratique du volet politique de l'accord du 18 avril". Un tel forum serait ouvert "aux quatre candidats malheureux du scrutin présidentiel du 16 décembre 2001 et aux composantes les plus significatives de la société civile malgache, à commencer par les hommes d'église, dont l'influence et la voix ne sauraient être négligées dans un processus de sortie de crise à Madagascar". Deux commissions seraient constituées à cet effet : la première servirait de cadre pour discuter de "toutes les mesures relatives à la réconciliation et à la reconstruction nationales", tandis que la seconde s'attacherait principalement à débattre des "institutions de la transition et des réformes jugées nécessaires". Cela irait de la révision, "au besoin", du code électoral, jusqu'à la détermination des compétences des deux "belligérants" dans le cadre d'un "conseil présidentiel de transition", au sein duquel pourrait siéger - mais il s'agit d'une proposition parmi d'autres - une troisième personnalité venant de la société civile. Selon l'Agence panafricaine de presse (Pana), ces suggestions ont été soumises aux intéressés, au début de ce mois, au terme de la dernière mission ministérielle du comité de médiation de l'Oua. Elles auraient pour finalité de "consolider les consensus formalisés le 18 avril dans la capitale sénégalaise", mais surtout, de "les faire évoluer vers une dynamique politique". Réponse le 30 mai, à Dakar.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR  

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL DES RAINIZAFIMANGA

 

LES ARCHIVES

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Archive droit de savoir 2ème moitié de mars

Archive 

1/2 Mars(2)

Archive droit de savoir Avril

Archive Avril