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...et un mariage à Paris dans la famille des Rasamoely: Stephanie et Rado Raboanarijaona cliquez-ici

..et encore chez les Rasamoely:

10 ans de mariage çà se fête...

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(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

LE JIR - ARTICLE DU 06/08/02

 Ouverture du chantier de reconstruction d'Air Madagascar 

Alors qu’Air France est actionnaire à hauteur de 3,48% d’Air Madagascar c’est aux Allemands de Lufthansa Consulting que les autorités de la Grande Ile ont fait appel pour redresser la compagnie. Objectif : retrouver le chemin des bénéfices d’ici deux ans. 

À l’époque où Air Madagascar était encore présentable, et donc privatisable, Air France était donnée favorite. Outre les liens historiques entretenus par la compagnie nationale française avec son homologue de la Grande Ile, elle avait et a toujours un pied dans la maison possédant 3,48% du capital d’Air Madagascar.
La logique aurait voulu que les autorités malgaches se tournent vers Air France pour ouvrir le chantier du redressement de la compagnie qui s’annonce difficile. Les Allemands de Lufthansa Consulting ont été préférés. Le contrat vient d’être signé par le ministre des Transports et de la Météorologie Olivier Rakotovazaha. Dans la foulée, la compagnie nationale malgache a été dotée d’un nouveau président du conseil d’administration en la personne de Heriniaina Razafimahefa. Les Malgaches, qui n’ont pas la mémoire courte, n’ont sans doute pas oublié la tiédeur du gouvernement français vis-à-vis de Marc Ravalomanana dont il a été l’un des derniers à reconnaître la légitimité.
En dehors de ces considérations politiques, Lufthansa Consulting a de solides références. Il est intervenu avec succès dans le redressement de plusieurs compagnies à travers le monde. Son expérience s’étend au-delà du champ des compagnies aériennes à la gestion d’aéroports et aux services de l’aviation civile.
“La première étape des activités de Lufthansa Consulting consistera en l’évaluation de la compagnie, y compris la gestion de la crise financière, Air Madagascar traînant quelque 20 millions de dollars de dettes, a indiqué Sascha Feuerherd à notre confrère L’Express de Madagascar. Grâce au plan de restructuration proposé, on doit s’attendre à ce que d’ici deux ans, la compagnie réalise des bénéfices, que sa flotte ait été rénovée et que la clientèle soit entièrement satisfaite du service offert. La stratégie de redressement s’articule sur un marketing percutant et performant, une gestion des ressources humaines privilégiant la formation avec comme objectif la qualité des services, une gestion des risques encourus, un plan d’exploitation et de production à l’optimum et enfin un plan financier pour assurer un cash flow conséquent “.
La tâche des Allemands s’annonce d’ores et déjà colossale. La crise politique qui a secoué la Grande Ile a laissé Air Madagascar au bord du gouffre.
La compagnie a perdu 900 vols. Le trafic passagers, toutes destinations confondues, s’est effondré : - 66% par rapport aux six premiers mois de 2001, 10 000 voyageurs transportés contre 300 000.
Le long-courrier a évidemment largement fait les frais de la crise : - 68% sur l’Europe, - 73% sur l’Asie. Sur le réseau intérieur, la baisse atteint 71% avec seulement 61 500 passagers pour les six premiers mois de 2002. Le trafic est également en chute livre : 390 tonnes acheminées contre 1 360 en 2001 (-71%).
Ces contre-performances plombent bien évidemment les résultats financiers. Les impayés qui s’élevaient à 23 millions d’euros atteignent encore 17 500 000 euros dont 4 750 000 euros de primes d’assurances. Air Madagascar a été sauvée de la banqueroute par l’intervention de l’Etat malgache et le déblocage par le ministère des Finances et du Budget d’un peu plus d’un million d’euros suivi d’une rallonge fin juillet.

Alain Dupuis 


Express de madagascar Aujourd'hui mardi 6 août 2002 
Émoi au sein de la profession : trois confrères sont convoqués au siège de la Dgidie pour une "mise au point" 
(Photo : James Ramaroson, le président de l'Ordre des Journalistes) 
La convocation du président de l'Ordre des Journalistes, James Ramaroson, et de deux confrères de la station de radio privée Antsiva, Ismaël Razafinarivo et Maurice Tsihavonana, demain au siège de la Dgidie (Direction générale de l'investigation et de la documentation intérieure et extérieure), met la profession dans tous ses états, en raison de son caractère pour le moins inhabituel. En effet, il faut remonter à l'époque de la Deuxième République pour retrouver des "sollicitations" de ce genre, mais la liberté de presse était alors étroitement surveillée, ce qui n'est plus le cas depuis une dizaine d'années, du moins à en croire le discours officiel. Compte tenu des pouvoirs étendus qui sont prêtés à cette direction, ceux qui sont "invités" à s'y rendre ne peuvent s'empêcher d'éprouver quelque inquiétude, en dépit des propos rassurants qui figurent sur la convocation. Dans le cas présent, nos trois confrères ont reçu une invitation pour une "mise au point" sur la réalité de certains faits qui auraient été reprochés à cette direction, laquelle souhaiterait donc jouer la transparence sur ses activités. Rien de bien méchant, en somme, mais on ne sait jamais. Il est difficile, à ce stade, de savoir s'il s'agit d'une intervention ponctuelle, ou si elle est annonciatrice d'une série qui ne ferait que commencer. 
On apprend que trois confrères viennent d'être sommés de se rendre à la Dgidie (Direction générale des investigations et de la documentation intérieure et extérieure) à Ambohibao, pour une audition demain à partir de 9 heures. Il s'agit respectivement de James Ramaroson (président de l'Ordre des journalistes de Madagascar et journaliste à Madagascar Tribune), Ismaël Razafinarivo et Maurice Tsiavonana, tous deux journalistes de la radio Antsiva. 
Le directeur général de la Dgidie Jocelyn Andriamiharinosy précise dans la lettre de convocation qu'il a adressée hier aux intéressés qu'il s'agit d'une audience "pour une mise au point sur la véracité et l'authenticité des faits à nous reprochés, et sur la transparence de nos activités, en espérant que vous serez fidèles à ce rendez-vous où l'honneur et le respect mutuel sont en jeu". 
Ainsi, ce sera une simple mise au point pour, vraisemblablement, des échanges de vues entre les parties quant au traitement des informations que l'une ou l'autre peut avoir en sa possession. N'empêche que l'inquiétude reste de mise chez nos confrères, qui semblent y voir une certaine intimidation à leur endroit. Ils ignorent jusqu'ici de quoi ils peuvent être "coupables" exactement pour valoir une telle "demande d'explications". James Ramaroson précise que la dernière audition de journalistes par la Dgidie remonte à la Deuxième République, au moment où la censure des médias était à son paroxysme. A l'époque, il n'était nullement question de parler des actions de la Dgidie et encore moins de critiquer celles des dirigeants en place. On espère en tout cas en savoir davantage demain, sur les tenants et aboutissants de cette audition qui intervient au lendemain d'une récente déclaration du chef de l'Etat relative à un libre cours des critiques sous réserves que celles-ci puissent aider les dirigeants et tous les responsables, à quelque niveau qu'ils soient, à revoir leurs méthodes de travail et, dans une certaine mesure, leur mode de pensée respectifs.
Dans le collimateur des élus de Mananara 
Une délégation de l'association des maires de la sous-préfecture de Mananara continue d'effectuer un intense travail de lobbying auprès des médias et des institutions contre Zakahely Boniface, le député ému dans leur circonscription. Lors d'une conférence de presse tenue le 29 juillet dernier, M. Raverason, maire de Mananara-nord, escorté de pairs et de conseillers communaux avaient déjà publiquement dénoncé "le retournement de veste" du député Zakahely Boniface, "qui véhicule à travers les medias de la capitale une image de Kmmr actif alors qu'il a été un des pires ennemis du candidat Ravalomanana". Craignant que la réhabilitation judiciaire de Voninahitsy Jean Eugène ne profite au député, les élus de Mananara remontent au créneau et clament qu'aucun amalgame n'est possible. "Zakahely Boniface a profité de la confusion de la situation de Toamasina, à l'entrée des troupes régulières, pour se présenter comme une victime alors qu'il n'a été qu'un inculpé de droit commun jeté en prison par un mandat du procureur de Maroantsetra, en vertu de la procédure du flagrant délit". La délégation demande qu'une commission d'enquête effectue au plus vite une descente sur le terrain pour enquêter au niveau des onze communes rurales, du tribunal local et des finances de la sous-préfecture. "De nombreuses plaintes sont laissées sur le carreau sur des faits avérés de voies de fait y compris sur la personne même de représentants de l'Etat". Deux camions de troupes régulières sont actuellement dans la sous-préfecture de Mananara-nord, réputée repaire de milices et de rebelles en fuite. Des arrestations ont été effectuées dont celles du chef de la circonscription scolaire, "le bras droit du député'' lors des pressions perpétrées pendant la période électorale. La délégation demande au député Zakahely Boniface une confrontation publique. "Il l'a refusée alors qu'il a effectué un bref passage au Motel de Tana, ex-Solimotel, le jour de notre conférence de presse. Jusqu'ici, il intervient sur les ondes privées de Tana mais non sur les stations de la radio et de la télévision nationale".:
Sénat - Cinq jours d'intenses travaux 
D'aiileurs, après la séance d'ouverture, les travaux de commissions ont aussitôt démarré avec l'examen des différents textes prévus à l'ordre du jour de cette session. Outre les projets de loi proprement dits, il est également prévu de revoir le texte relatif au règlement intérieur du Sénat. L'autre question de taille qui attend les sénateurs sera l'élection des deux membres qui vont siéger au sein de la future Haute cour constitutionnelle (Hcc). Une élection où les différents groupes parlementaires auront jusqu'à ce matin, à 9 heures, pour déposer les noms de leurs candidats respectifs auprès du secrétariat particulier du président Guy Rakotomaharo Rajemison. L'élection débutera en principe à 10 heures, et se déroulera en séance plénière. 
En attendant, on note que 71 sénateurs étaient présents à cette séance d'ouverture, à laquelle ont également assisté des membres de l'association "Collectif pour Madagascar". Il s'agit d'une association basée à Saint-Denis (La Réunion) et qui y a vu le jour, au moment où les manifestations pour la défense du choix du peuple commençaient à prendre de l'ampleur sur la "Place du 13-mai". Mais pour le Collectif, d'après donc ses représentants qui ont été reçus en audience par le président du Sénat, hier, à l'issue de la séance d'ouverture de cette session extraordinaire, "la lutte pour le respect du choix du peuple malgache n'est pas encore terminée à l'extérieur, en raison de la désinformation opérée par les adversaires qui ne désarment pas encore…" A cet égard, l'association se propose d'initier de nouvelles actions, dont la mise en place d'un observatoire de la démocratie, et d'entreprendre ensuite des actions au niveau du ministère français des Affaires étrangères, ainsi qu'une sensibilisation des opérateurs de l'océan Indien, lesquels auraient manifesté leur intention de reprendre leurs activités dans cette zone, et particulièrement à Madagascar. Par ailleurs, le Collectif projette de mettre en place, à la Réunion, "La maison de Madagascar" qui aura pour mission d'orienter et d'éclairer les éventuels investisseurs désireux de travailler dans la Grande île.
Relance du secteur privé 
Dans le cadre de la Conférence des amis de Madagascar, une importante délégation du secteur privé a effectué le déplacement avec pour mission de remettre en confiance les partenaires étrangers. 
Pour le ministre du Développement du secteur privé, de l'industrialisation et de l'artisanat, Davida Rajaon, toutes les rencontres ont abouti à des résultats qui se traduisent globalement par une volonté des entreprises étrangères de (re)venir à Madagascar. 
Dans cet esprit, le ministère et le secteur privé programment : 
- l'installation de zones industrielles et l'amélioration du régime de zone franche, 
- la mise en place du guichet unique des investissements, 
- le financement du secteur privé par l'intermédiaire de lignes de financement exceptionnelles et le fonds de garantie destiné à sécuriser les crédits de relance, 
- la mise en place d'une base de données (centrale des bilans) 
- la création de l'intranet inter-ministériel. 
Après la remise en confiance, les efforts vont être désormais concentrés vers des actions de promotion, dont : 
- à l'île Maurice vers la mi-août, 
- le Madagascar Day en Afrique du Sud début septembre, 
- le Forum des investissements à Paris vers octobre/novembre. 
Toutes ces actions se feront dans un véritable esprit de partenariat entre le gouvernement et le secteur privé par le biais du Cape (Comité d'appui au pilotage de la relance de l'entreprise).
Ministère des Affaires étrangères 
Le ministre des Affaires étrangères, le général Marcel Ranjeva, a reçu hier Dr Ndikuyeze venu lui remettre les lettres de cabinet le désignant comme représentant résident de l'Oms - Organisation mondiale de la santé - à Madagascar. Rappelons que la présentation des lettres de cabinet au ministre des Affaires étrangères vaut installation officielle. De nationalité rwandaise, docteur en épidémiologie (Université de Baltimore, Usa), Dr Ndikuyze a servi au Liberia avant de succéder au Dr Imboua Bogui. Parmi ses réalisations majeures sur le continent, figure l'accélération des efforts d'éradication du poliomyélite par une grande extension de la couverture vaccinale dans un pays sorti exsangue d'une longue et terrible guerre civile.


Nosintsika 6 aout 2002

INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces 6 août 2002
MAHAJANGA
La liste dressée par le KMZM (Komity mijery ny zava-misy eto Mahajanga) au centre des discussions. Le KMZM insiste pour que les personnes soupçonnées de délits et autres crimes pendant la crise soient arrêtées mais le PDS reste ferme : « Seule l'institution chargée des arrestations a le dernier mot », devait-il marteler. Un entretien entre le KMZM, le PDS et le Procureur a eu lieu pour aplanir la tension. Le KMZM a fait savoir par l' occasion qu'il n'existe aucun racket auprès des personnes menacées d'
arrestation.
Quelques ministres et SG dans la cité des Fleurs en fin de semaine. Il s' agit des ministres du Tourisme, des Eaux et forêts ainsi que les SG de l' Energie et de la Santé. Les uns ont visité des usines dans le cadre de l' énergie de substitution, les autres, pour expliquer la suspension de la participation financière des usagers (ou recouvrement des coûts), ou encore pour rencontrer les opérateurs touristiques. A noter la sortie d'une promotion de 32 sages-femmes et infirmières du centre médico-social.
Après des mois de pénurie, le carburant est à gogo et le journal Midi est réapparu samedi (numéro du 1er août).
TOAMASINA
La pacification et les arrestations continuent. Hier, ce fut au tour de deux directeurs du port autonome de Toamasina et, samedi, le directeur de la radio Feon'i Mazava Atsinanana, Nestor, mais ce dernier a été relâché. Quoi qu'il en soit, la population semble enfin rassurée, à l'instar des journalistes qui se sentent un peu plus libres dans la façon de traiter les informations si, auparavant, les responsables locaux les intimaient de prendre la couleur politique de la province. D'ailleurs, les quotidiens sont de nouveaux dans les boutiques depuis hier.
Côté carburant, le pétrole lampant est encore vendu au prix fort de 8.000, voire 10.000 francs, un cas que les autorités ont décidé de surveiller de près.
AMBOSITRA
La population ne cesse de râler sur deux points : les frais de taxi-brousse qui se maintiennent à 50.000 francs et la sécurité. Sur ce dernier, les gens savent que l'opération sécurisation des campagnes est en cours mais autour de la forêt d'Ankazomivady, des bandits en treillis et fortement armés
sèment toujours la terreur de jour comme de nuit.
Côté information, les journaux sont de nouveau dans les kiosques.
FIANARANTSOA
La société civile a un toit, « Tapenaka », au sein du CEDII (Centre d' échange et d'information inter-institution). Plus d'une cinquantaine d' organisations de la société civile (OSC) s'est réunie lundi pour étudier la structure et le rôle de cette maison. Il s'agit donc d'un centre d' information et d'échange, d'accompagnement et d'appui logistique aux OSC. Un cyber espace y a été ouvert, ainsi qu'un centre de documentation en collaboration avec le CITE et le CIDST. A noter que PACT Madagascar est un
des partenaires financier du CEDII..
A l'instar des associations paysannes, on assiste à la naissance des associations de femmes. Entre autres, l'association des femmes fianaroises pour le développement présidée par Mme Sahondra Ratsimbazafy, et l' association des femmes d'Isavola à la tête de laquelle se trouve Mme
Voahanginirina Marie-Laurette. Au titre de leurs premières activités, les femmes d'Isavola préparent une foire du 6 au 8 septembre prochain à Tsianolondroa.
Samedi, jour de marché à Vohimarina Lamosina, l'association des jeunes fianarois contre le Sida a organisé une journée de sensibilisation avec JSI et le Minsan. Usant de l'approche du « trehaka » (discussion) et photos à l' appui, les jeunes ont essayé de faire passer deux messages : « Que les
jeunes aient un comportement digne car les relations extra-conjugales sont malsaines » ; « On peut guérir les IST ».
Au sujet de l'épidémie de grippe, le PDS a lancé un appel aux bonnes volontés pour assister les victimes par des dons en vivre, numéraire ou de carburant, etc. Au 31 juillet, le bilan était de 1732 malades dont 150 décès. Il a également donné par l'occasion des informations sur la sécurité rurale, en particulier la chasse aux « dahalo ». Près de 2000 hommes issus du fokonolona participent à cette chasse aux côtés des forces de l'ordre dans trois zones identifiées comme étant les repaires des dahalo. A savoir,
Ankazoara (entre Ambalavao et Ikalamavony) Tambohobe (entre Ihosy, Vohibe et Ambalavao) et, le plus important, Bemangobaka (entre Ihosy et Ikalamavony) où seraient parqués des milliers de bovidés volés et où les dahalo ne se gênent pas pour tirer sur tout ce qui bouge à la porte du village. Toujours
dans le cadre de cette grande opération, à Talatan'Ampano, les 13 fokontany existants s'échangent des informations et procèdent au contrôle des carnets de production, des passeports et des cartes d'identité. A noter qu'au moment fort des vols de boufs, on enregistre chaque jour en moyenne quelque 550
têtes volées dans toute la province.
Dans le domaine de la religion, Marc Ravalomanana a promis aux pasteurs d' Ankaramalaza leur quota de bicyclettes et 3,5 millions pour le fonctionnement du centre. Ordination de 9 prêtres dont 3 dans la ville de Fianar.
Enfin, inauguration du centre d'accueil des 3è âge à Isaha le 13 août
prochain par le ministre de la population.


Midi de Madagascar 5/08/02
Course à la mairie de Tana: VERS UN SYSTEME DE GRANDS ELECTEURS ! 
La troïka qui dirige la mairie de Tana vient d'être nommée, en application de l'article 76 quater de la loi n° 95-040 du 04 mars 1996 complétant les dispositions de la loi n°94-006 du 26 avril 1995 relative aux élections territoriales qui stipule que "lorsqu'une collectivité décentralisée n'a pu élire ni son maire ni son président de bureau exécutif, pour faute de candidat ou à la suite d'une annulation globale des élections ou pour toute autre raison, la gestion de cette collectivité est assurée par une délégation spéciale composée de 3 membres désignés par les responsables des services publics locaux, par arrêté du ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation (…)". 
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Délai légal 
Le même article ajoute aussitôt que "une nouvelle élection devra avoir lieu 60 jours au plus tard après la constatation de la vacance par la juridiction compétente". Selon l'article 77 de la loi n° 94-006, "dans le cas de vacance de siège de maire ou de président du bureau exécutif, le représentant de l'Etat auprès de la collectivité concernée saisit, dans les 10 jours, la juridiction compétente qui constate la vacance. Cette juridiction en notifie le ministre chargé de l'Intérieur, lequel fait procéder à de nouvelles élections dans les 60 jours qui suivent cette notification". Dans le cas d'espèce, c'est le Préfet de police de Tana qui aurait dû saisir la juridiction compétente, c'est-à-dire la HCC puisque le tribunal administratif prévu dans chaque province autonome, n'est pas encore en place. Si la HCC ne pouvait pas se saisir d'office, la nomination même des membres de la Délégation Spéciale signifie implicitement que le ministre chargé de l'Intérieur a été notifié. Il est donc tenu d'organiser une élection partielle de maire de la capitale dans les 2 mois, période qui correspond du reste au délai légal de convocation des électeurs.
Double principe 
Lors de la dernière course à la mairie de la Ville des Mille, Marc Ravalomanana était arrivé largement en tête. Laissant loin derrière lui ses deux suivants immédiats, Ny Hasina Andriamanjato et Alain Ramaroson. Le poulain du Fanavaozana et le numéro Un du Master's sont-ils prêts à s'aligner de nouveau derrière les starting-blocks ? Le premier préfère pour l'instant être spectateur. Quant au second, il pense que les "mpiara-mitolona" n'ont pas intérêt à partir en ordre dispersé. Une manière de recommander une candidature unique ou commune. Mais contre qui ? La question ne mérite peut-être même pas d'être posée, à tout le moins d'obtenir une réponse, car on prête au nouveau pouvoir, l'intention de modifier les textes régissant les élections territoriales. S'agissant de lois (n° 94-006 et n° 95-040), le double principe du parallélisme des formes et de la hiérarchie des textes, exige que la procédure passe par le système de la navette devant les deux Chambres du Parlement au sein desquelles, le régime entrant ne dispose pas d'une majorité, à moins de compter sur la fameuse majorité à géométrie variable. Le vote des parlementaires sera évidemment fonction de leur adhésion ou pas, à la réforme qui est en fait, un retour à la formule d'avant la IIIe République parce que cela consisterait à faire élire le maire, non plus au suffrage universel direct, mais par un collège de grands électeurs constitué par les conseillers municipaux dominés actuellement par le Dream Tim. 
ABEL RATOVONELINJAFY EMMENE PAR LE G 6 !
Le député et ancien ministre était au centre d'une histoire rocambolesque hier 
Tout avait commencé par 4 coups de feu, qui ont amené le président du fokontany à alerter la brigade de gendarmerie du poste avancé de Talamaty. Arrivées sur les lieux à Ambohibao, au restaurant l'Emeraude qui abrite en même temps, le domicile de l'ancien ministre et député Abel Ratovonelinjafy, les forces de l'ordre appelèrent le G 6 en renfort. Cette unité d'élite de la gendarmerie était précédée par le Groupement d'Intervention Rapide (GIR) de la police conduite par le commissaire central, Baritoa qui céda la place à la première. Un jeune était sorti de l'établissement. 
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D'après ses dires, une bande de 5 hommes armés de 2 Kalachnikovs, d'1 P.A. et de poignards qui cherchait Abel Ratovonelinjafy, lui aurait lié la bouche et les mains avec du ruban adhésif qu'il avait encore sur lui.
Mandat de perquisition
L'Eglise universelle du Royaume de Dieu qui officiait à l'étage supérieur, a été évacuée. Aucun des fidèles n'avait les cheveux longs, à l'instar d'un ou de deux membres de la bande rapportée par le jeune homme de 18 ans. Celui-là même qui devait dénoncer les députés de Betafo, Abel Ratovonelinjafy et d'Antsirabe I, Merci Ratoebolamanana comme étant mêlés au dynamitage du pont de Fatihita. Faute d'un mandat de perquisition qui lui aurait permis de vérifier si ce magistrat de son état avait vraiment une cave dans sa chambre, sans que cela ait empêché ses éléments de pénétrer à l'intérieur du bâtiment, le G 6 a emmené l'ancien ministre à Mahamasina. Probablement à Ankadilalàna, pour faire la lumière sur cette histoire rocambolesque - pleine de péripéties - qui a provoqué un embouteillage monstre à Ambohibao. Le véhicule de la gendarmerie, une 505 Dangel, à bord duquel se trouvait Abel Ratovonelinjafy, a été la cible d'un projectile de pierres. La foule réclamait la tête de l'ancien ministre du Travail et de la Fonction Publique qui a eu hier, une altercation avec le PDS de la province de Tana, le général Razakarimanana Ferdinand. Visiblement, le député élu à Betafo ne jouissait pas de l'estime de la population d'Ambohibao, qui a jeté la pierre au propriétaire de l'Emeraude. 
Main-d'oeuvre pénale pour Mômo
Incarcéré pendant quatre ans et deux mois, Massoudi Abdallah dit Mômo, a quitté la maison centrale d'Antanimora le 25 mars 2002 pour travailler hors de la prison en tant que main-d'oeuvre pénale. Selon ses dires, Il a été détenu dans la maison de force de Tsiafaha pour être transféré à Antanimora, le 11 mars 2002. Toujours d'après Mômo, il n'y avait eu aucune intervention ni de l'amiral Didier Ratsiraka, ni du professeur Zafy Albert, mais c'est un certain Fanja Lalaina qui s'est occupé de son cas. Il a tenu aussi à signaler qu'il a participé à la libération de la ville d'Ambilobe, du côté de l'armée régulière. Son avantage, c'est qu'il connaît le terrain, a-t-il dit. 
Banque Centrale: vers une légère hausse du taux directeur?
Quel est le taux d'inflation? La question intéresse au plus haut point les entreprises en vue de leur relance. Quelques mois après la reprise de l'Administration, aucun chiffre officiel sur cet indicateur économique très important n'est jusqu'à présent sorti. Le taux d'inflation conditionne pourtant le taux directeur de la Banque Centrale, qui est généralement de 2 à 3 points au-dessus de l'inflation. 
Salomon Ravelontsalama 
La dernière estimation donnée par le vice-Premier ministre Narisoa Rajaonarivony, il y a trois semaines de cela, est comprise entre 10 et 25 %. Une trop large fourchette qui traduit certes de la difficulté du calcul, les prix étant tellement changeants d'un jour à l'autre, mais qui ne permet pas de prévoir la décision à prendre.
Si l'on suppose en effet que le taux d'inflation est de 20 %, la Banque centrale sera obligée de porter son taux directeur à 22 % au moins si elle continue de respecter l'orthodoxie monétaire et financière, contre 9 % précédemment. A ce niveau, les taux appliqués par les banques primaires avoisineraient cependant les 30 %. Avec un tel taux de base, on imagine aisément les impacts sur le loyer de l'argent.
Dès lors, on comprend l'intérêt des entreprises à connaître l'attitude de la Banque centrale dans la fixation de son taux. Car s'il y a dérive, les mesures spéciales mises en place par l'Etat et le secteur privé comme la création d'un fonds de garantie ou la disponibilité des banques primaires d'accompagner les entreprises dans le redressement et la relance seront sérieusement handicapées.
ANTICIPER SUR L'INFLATION 
Bref, la Banque centrale se trouve aujourd'hui devant une lourde responsabilité. Car la capacité des entreprises à recourir au financement bancaire dépend en partie du taux directeur de cette institution. Un taux qu'il peut aisément fixer non pas avec le taux d'inflation actuel, qui est somme toute un taux " artificiel " avec le caractère exceptionnel du contexte économique ces derniers mois, mais autrement. Par exemple en anticipant sur le futur taux d'inflation qui doit forcément baisser, le niveau général des prix tendant à la baisse, lentement mais sûrement. Théoriquement, pareille décision ne se fait pas mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.
D'autant plus que la mise sur marché des marchandises bloquées au port de Toamasina, la récente décision de l'Etat de réduire les frais de magasinage dans le même port et la normalisation de la distribution des carburants vont accélérer davantage la baisse des prix.
Enfin, la première séance d'après-crise du MID (marché interbancaire de devises) laisse entrevoir des estimations on ne peut plus optimistes sur le taux de change (lire notre édition de samedi), ce qui enlève un quelconque risque de reprise de l'inflation par la dépréciation du franc malgache. Au cours de la semaine dernière, bien avant l'ouverture du MID, l'analyse de la BNI-CL prévoyait même une appréciation du franc malgache. "Des devises sont disponibles pour le Trésor, qui devraient être transformées rapidement en franc malgache sur le MID (marché interbancaire de devises). Ce qui entraînera un excès d'offres par rapport aux demandes, et une (presque) logique appréciation du FMG", avait-on notamment indiqué sur le site web de la BNI-CL (www.bni.mg) jeudi dernier.
Bref, tout concourt à la stabilité du cadre macro-économique. Aussi, une éventuelle hausse du taux de la Banque centrale devrait-elle être très limitée. Sinon à quoi sert de bénéficier des milliards de dollars à des conditions douces si les taux intérieurs ne permettent même pas aux premiers utilisateurs d'y accéder? 
Textile: l'AGOA II au secours de Madagascar
Si l'AGOA I a largement contribué à la croissance économique de Madagascar, l'AGOA II va certainement sauver le secteur textile malgache après la crise politique qui a obligé les entreprises franches à fermer une à une leurs portes. 
Simon Randriamalala 
La loi américaine en faveur de la croissance en Afrique a été en effet amendée. Les trois principales modifications touchent la fabrication de pull-over, l'origine des approvisionnements en matières premières et le quota d'exportation aux Etats Unis. Ainsi, les pull-over ne sont plus taxés aux frontières américaines s'ils étaient frappés de 20 % jusqu'à présent. De même, les pays ayant déjà obtenu un visa d'exportation peuvent désormais s'approvisionner en matières premières auprès de n'importe quel pays éligible ou aux Etats Unis; jusqu'à présent, on ne pouvait s'approvisionner qu'auprès d'un pays éligible ayant déjà obtenu un visa. Enfin, le quota d'exportation est passé de 1,5 - 3 % des importations des Etats Unis pendant la période 2000-2008 à 3 - 7 %.
Madagascar pourrait tirer son épingle du jeu dans ces amendements, notamment sur l'entrée en franchise des pull-over. Selon les opérateurs mauriciens, rapportés par la presse de l'île sœur, les industries qui ont dû revenir à Maurice à cause de la crise à Madagascar sont en pleine capacité et connaissent des problèmes de main-d'œuvre. La capacité financière pour investir dans des machines automatisées est cependant limitée, souligne-t-on.
La meilleure des solutions pour les Mauriciens serait ainsi de revenir dans la Grande Ile qui avait produit environ 24 millions de pull-over par an avant la crise politique. Selon la presse mauricienne, les opérateurs de l'île sœur sont toutefois suspendus à la politique salariale et monétaire de Madagascar où "il y a de fortes chances que le salaire minimal augmente aussi".
Ce sujet comme les autres éventuels problèmes comme les loyers impayés durant la crise, seront certainement discutés le 14 août prochain lors de la campagne de promotion prévue par le Gouvernement malgache à Maurice. Dans le cadre de la préparation de cette rencontre, le vice-Premier ministre mauricien et ministre des Finances, Paul Bérenger, préside ce jeudi à Port-Louis une importante réunion de travail sur la coopération entre les deux pays, notamment la relance des activités des entreprises mauriciennes dans la Grande Ile et les perspectives d'investissement après la rencontre des "Amis de Madagascar" à Paris.
Depuis la semaine dernière, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Maurice a organisé des rencontres avec les industriels locaux et des experts en vue de trouver les moyens d'aider les entreprises mauriciennes à relancer leurs activités à Madagascar.

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Nosintsika 5 aout 2002

PIERROT RAJAONARIVELO DANS L'OEIL DU CYCLONE

Publiez les noms et les charges de ceux qui sont arrêtés : telle est la revendication du Comité de Réconciliation Nationale ou CRN conduit par l'ancien Président de la République Albert Zafy...
Le souci du CRN est compréhensible : ne tombons pas de Charybde en Scylla (en malgache «miala Ankatso dia Ambohidepona »). Charybde est un détroit marin de Messine, proche du rocher de Scylla. Dans l'Antiquité grecque, les navigateurs qui avaient pu éviter le gouffre de Charybde étaient 
inévitablement rejetés vers Scylla encore plus dangereux d'où cette expression qui signifie échapper à un mal pour en subir un autre.
L'ancien régime a tout fait, mais à sa façon, pour écarter ses adversaires et pour asseoir son emprise tant sur le plan politique que financier. On se souvient de l'affaire Voninahitsy Jean Eugène, entre autres, qui vient d'être réhabilité dans ses droits de député.
Le régime actuel est entré dans la logique de la chasse aux sorcières avec à son actif plus de 213 arrestations de civils et de militaires. Pour la nouvelle opposition AREMA, il s'agit de prisonniers politiques et pour le gouvernement, ce sont des prisonniers de droit commun qui ont commis des 
actes criminels. Les procès ont commencé vendredi avec Ndrianasolo, ancien ministre des Sports. Déjà sur une note de polémique au sein du régime car il fut jugé non pas en cour criminelle mais en cour correctionnelle.
Mais le fait nouveau est certainement l'action de déstabilisation et de dénigrement contre Pierrot Rajaonarivelo, le Secrétaire national AREMA, qualifié de modéré. On le croyait à l'abri mais le voilà impliqué par le régime dans l'affaire des 177 milliards disparus des fonds spéciaux dont il 
avait la gestion. Ou encore dans des affaires d'exonérations douanières frauduleuses. Ses belles villas ont été perquisitionnées aussi bien à Antananarivo qu'à Anosibe An'Ala ou à Toamasina. En voyage aux Etats-Unis actuellement, Pierrot Rajaonarivelo, présenté comme une des personnalités d'alternative, aura-t-il l'audace de revenir à Madagascar ?
Honoré Rakotomanana, ancien Président du Sénat n'ose plus faire d'apparitions publiques tout comme Ange Andrianarisoa, ancien Président de l'Assemblée Nationale, préférant dialoguer avec le public et les tenants du pouvoir par communiqués de presse.
Quant à Herizo Razafimahaleo, ancien Président du Leader Fanilo et candidat malheureux à l'élection présidentielle de décembre 2001, il s'est retiré de la politique et a vendu son journal Express de Madagascar au Directeur général de la Kobama. Il irait s'établir au Canada.
Matv
Edition du 04.08.2002


L'Express de Madagascar 05/08/02
À Ambohibao, un deputé Arema échappe de peu à la vindicte populaire 
Près d'un millier de personnes, rameutées par des rumeurs de coups de feu, de prise d'otage et de présence de "milices" avaient bloqué la route nationale à la sortie nord de Tana et menaçaient l'hôtel-restaurant L'Emeraude circonscrit par des éléments de la gendarmerie nationale et du Groupe d'intervention rapide de la police. Le député élu à Betafo (Vakinankaratra) a dû être évacué sous protection militaire et dirigé sur le camp de la gendarmerie de Mahamasina qu'il devait quitter vers 18heures trente. "L'opération a été effectuée ans le cadre de notre mission de préservation de l'ordre public et de la protection des biens et des personnes qu'elles qu'elles soient" explique un officier de gendarmerie. "La foule menaçait de s'en prendre à la personne de M.Ratovonelinjafy et d'incendier l'hôtel. On n'était pas loin de la justice populaire". Ambohibao a été réputé par la rigueur de ses barrages de contrôle au plus fort de la crise postélectorale et selon des sources militaires, la réapparition du député (Arema) "dont les rapports avec le voisinage et ses employés ont toujours été difficiles, avait remis de l'huile sur le feu". Le général Ferdinand Razakarimanana, président de la délégation spéciale de la province d'Antananarivo, a été aperçu sur les lieux. 
Le député Jean Desiré Abel Ratovonelinjafy, ancien ministre de la Fonction publique, du travail et des lois sociales, a faill être victime hier de la vindicte populaire, dans sa résidence tananarivienne d'Ambohibao-Antehiroka. Il a été extrait de son hôtel-restaurant L'Emeraude, assiégé par près d'un millier de personnes, puis emmené sous protection de la gendarmerie nationale au camp de Mahamasina, pour complément d'enquête. Des faits rapportés comme coups de feu, prise d'otages, présence de bandes armées ou adolescent ligoté et baillonné restent pour l'instant à éclaircir. "L'opération a été effectuée dans le cadre de notre mission de préservation de l'ordre public et de la protection des biens et des personnes quelles qu'elles soient", explique un officier de gendarmerie. "La foule menaçait de s'en prendre à la personne de M.Ratovonelinjafy et d'incendier l'hôtel. On n'était pas loin de la justice populaire". Le député Ratovonelinjafy après y avoir passé une heure, a quitté le camp de la gendarmerie de Mahamasina vers 18h30. 
L'alerte qui a causé un bouchon monstre à la sortie nord de Tana jusqu'en milieu d'après-midi, a été donné vers 9 heures du matin au poste avancé de la gendarmerie nationale de Talatamaty. Elle se fondait sur une présumée prise d'otages perpétrée, semble t-il, parmi les fidèles de l'Eglise universelle du Royaume de Dieu qui louait l'étage de l'Hotel-restaurant L'Emeraude appartenant au député de Betafo (Vakinankaratra) Jean Désiré Abel Ratovonelinjafy et qui lui sert de résidence à Antananarivo. La gendarmerie s'est immédiatement dirigée sur les lieux et déployé son dispositif. Le Groupement d'intervention rapide de la police nationale avait été aussi alerté et ses éléments étaient également sur place. Des coups de feu, "des rafales de fusil kalaknikov" selon des oreilles militaires, avaient été entendus, mais selon des fidèles de l'Eglise universelle du Royaume de Dieu venus témoigner en milieu d'après-midi, ils avaient été tirés à l'extérieur de l'hôtel Emeraude. "On a fermé les portes". Les informations selon lesquelles un pasteur aurait été blessé n'ont pu être confirmées. Mais des témoignages obtenus sur place informent qu'un adolescent avait été aperçu sortant de l'immeuble, "les mains ligotées et avec un bâillon". Entre-temps, la foule avait gonflé et selon un officier de gendarmerie, la situation commençait à prendre une tournure dangereuse. La foule avait commencé à parler de "milices" et l'incendie de "leur repaire" ouvertement évoquée. L'apparition du député n'aurait pas arrangé les choses "et avait remis de l'huile sur le feu". L'ancien ministre de la Fonction publique est réputé entretenir des rapports difficiles avec le voisinage et surtout avec la main-d'oeuvre pénale qui lui fournit des employés. "Certains d'entre eux avaient approché le poste de gendarmerie pour demander de réintégrer la prison". La population d'Ambohibao a été célèbre, au plus fort de la crise postélectorale, par la rigueur de ses barrages de contrôle. Le général Razakarimanana Ferdinand, Pds d'Antananarivo a été aperçu sur les lieux. 
: Mamy Nohatrarivo
Avant l'investiture de Tsizaraina Emile 
Le retour de la sécurité semble rester pour le moment, la seule inscription à figurer sur le tableau de bord de Tsizaraina Emile, le président de la délégation spéciale de Toamasina. La cérémonie de son installation officielle devrait signer le retour à la normale de la situation dans la province-symbole de Toamasina, fief à une époque, du président sortant. Pour l'instant, des séquelles du conflit postélectoral perdurent dont les caches d'armes ou les bandes d'irréguliers menés par de dangereux officiers rebelles. Tsizaraina Emile a montré lors de la rencontre générale qu'il a tenue avec les fonctionnaires qu'il n'était pas du tout pressé de pourvoir à des postes de responsabilité mais de compter d'abord sur ceux qui ont fait preuve, pendant les mois de braise, de loyalisme envers la déontologie du service public. "Vous êtes les garants de la stabilité et les premiers facilitateurs de la tâche de pacification". Tsizaraina Emile préfère ainsi conforter les rangs des fonctionnaires avant de pourvoir à des postes de responsabilité libérés par le decret de dissolution du Conseil provincial et du conseil de gouvernorat. "Il y a d'autres urgences que la mise en place de copains" a t-il declaré aux divers chefs de service et responsables réunis dans la salle des fêtes du palais de la province. Selon le pds, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. "Il sera créé des postes au fur et mesure des besoins ou quand le besoin s'en fera sentir". L'ossature de l'administration de la province reste pour le moment les divers directeurs interrégionaux nommés par les différents départements ministèriels. Pour l'instant, Tsizaraina Emile échappe à l'épineux problème de la politique politicienne qui ne conjugue pas toujours "les Hommes qu'il faut" avec "les Places qu'il faut". :
Mamy Nohatrarivo
La politique en filigrane 
Plus ou moins à l'écart des grandes décisions politiques depuis quelques mois, Marson Evariste, président national du Rpsd, a fait un retour remarqué samedi dernier au journal télévisé de la Tvm à 13 heures. Pondéré et toujours lucide dans ses arguments, il a déclaré qu'"un référendum constitutionnel serait plus approprié avant de passer aux législatives anticipées, conformément à l'esprit de Dakar-II ayant permis la reconnaissance du pouvoir de Marc Ravalomanana par les Etats-Unis, suite aux tractations menées tambour battant par le président sénégalais Abdoulaye Wade". Au préalable, Marson Evariste tient à la tenue de la concertation nationale prescrite par le président Marc Ravalomanana lui-même au cours de son investiture du lundi 6 mai dernier. 
Pour Marson Evariste, l'actuelle Constitution a montré ses limites face aux velléités indépendantistes exprimées par cinq provinces autonomes durant la crise. Il s'agit certainement d'un handicap parmi tant d'autres des textes fondamentaux. Le président national du Rpsd vient d'ouvrir un débat constitutionnel et politique fort intéressant, pouvant ébranler un peu plus l'union sacrée autour du président Marc Ravalomanana. Le bel édifice est aujourd'hui en proie à des dissensions internes propres aux partispolitiques en quête de domination unilatérale et à sens unique. 
Accessoirement, Marson Evariste s'est félicité de la décision de la Cour de cassation d'absoudre son compagnon de lutte Jean Eugène Voninahitsy, des faits qui lui ont été reprochés, qu'il estime injustement condamné par le précédent régime pour avoir défendu l'honnêteté sur le pont flottant d'Ivoloina, importé d'Ukraine et payé aux péages. Tous les honneurs seront rendus ce jour au secrétaire général du Rpsd à Ivato, où il débarque en provenance de Mahajanga. Un chaud meeting en perspective. 
:Eric Ranjalahy
Réflexion sur le ciment 
60 milliards d'économie. C'est le gain qu'on pourrait obtenir de la levée des taxes sur le ciment, comme l'a déclaré le président Marc Ravalomanana à la foire d'Analavory. Une décision qui n'a pas manqué de surprendre, et surtout de susciter des questions. Pour le moment, il n'y a rien de précis depuis cette annonce. Les producteurs et les distributeurs de ce précieux produit, de même que le ministère du Commerce, restent dans l'expectative. Ce qui est certain, c'est que Marc Ravalomanana n'a pas tapé à côté de la plaque. Sa décision semble être bien réfléchie, bien calculée, et était moins politique qu'économique. Il n'a fait que tirer les conclusions d'une analyse chiffrée des statistiques. Selon les données officielles, Madagascar a importé 135.000 tonnes de ciment en 2001. Ce qui équivaut en valeur Caf à 35 milliards, soit 39,80 Usd la tonne. 
Pour le premier trimestre 2002, Madagascar a déjà importé 49.000 tonnes de ciment valant 12 milliards, soit 36,01 Usd la tonne. Si l'on prend le cours du dollar à 6.400 Fmg, la tonne de ciment revenait à 254.720 Fmg aux importateurs en 2001, prix Caf. Sur cette valeur, le droit des douanes (5%) s'élève à 12.736 Fmg, la taxe d'importation (10%) à 25.472. Les deux donnent un total de 38.208 Fmg/T, équivalent à une recette de 5,158 milliards. La Tva (20%) s'élève à 58.586/T, donnant une recette de 7,909 milliards récupérables pour les importateurs. Les autres taxes sont le droit de timbre en douanes (1%) estimé à 2.547 Fmg, la taxe statistique à l'importation (2%) équivalant à 5.094 Fmg, et l'acompte sur l'Ibs (30%) s'élevant à 7.642 Fmg. En outre, il y a le frais de débarquement de 100.000 Fmg/T et le frais Credoc (2%) qui vaut 5.094 Fmg. Certains importateurs ne sont pas frappés par toutes ces taxes. La tonne de ciment débarquée devait avoir un prix total de 471.891 Fmg. Soit 23.595/sac. On sait que le prix moyen du sac de ciment sur le marché malgache en 2001 est estimé à 36.000 Fmg. Plusieurs facteurs sont évoqués pour justifier cette marge entre le coût de revient et le prix de vente. 
Si le sac de ciment revenait aux consommateurs à 30.000 Fmg, le gain serait de 42.000 Fmg par m3 de béton dans lequel il y a 350 kg de ciment. Sur les 500.000 tonnes, besoin du marché malgache selon l'estimation des importateurs et producteurs, il y a 59,999 milliards d'économie pour 1.428.571 m3 de béton. Même si cet argent ne rentre pas directement dans les caisses de l'Etat, il est 10 fois plus important que la taxe douanière et la taxe d'importation réunies pour l'année 2001 (5,158 milliards). La décision du président Marc Ravalomanana boosterait le secteur de la construction, en particulier celui des logements sociaux. Ce qui n'est pas le moins urgent pour les Malgaches, et les besoins de Madagascar augmenteront ipso facto. Le marché de l'importation devrait être ouvert à d'autres opérateurs pour couvrir le gap entre le besoin estimé (500.000 T), la production locale (200.000 T) et l'importation (135.000 T). 
Il y a, si tous les chiffres donnés reflétaient exactement l'Etat du marché, 165.000 tonnes à produire ou à importer. C'est une autre histoire, étant donné que sur les cinq producteurs qui se partagent le marché mondial, deux sont présents à Madagascar. Elargir l'importation, c'est aussi s'adresser à d'autres fournisseurs. Le président Marc Ravalomanana a là aussi mis le doigt dans l'œil d'un marché protégé et à haut risque. Mais il semblerait qu'il ne fait jamais les choses à l'aveuglette. 
:À fianarantsoa…
321 MILLIARDS DE FMG A TROUVER POUR COMBLER LE MANQUE À GAGNER SUR LES RECOUVREMENTS DE COÛTS. 
" J'aurais bien apprécié que vous vous rendiez compte de l'importance de la décision du Président de la République Marc Ravalomanana lorsqu'il disait à deux reprises, de suspendre les recouvrements de coûts dans les centres hospitaliers. Je voudrais que vous lui adressiez des applaudissements en ce sens que sa décision est motivée par un besoin pressant de la population, pour que celle-ci puisse respirer un peu (afaka misento kely) ". C'était le point d'attaque du Directeur Général des activités techniques auprès du Ministère de la santé, représentant le Ministre Andry Rasamindrakotroka, lors de la sortie officielle de la deuxième promotion de l'Ecole d'enseignement médico-social (Eems) de Fianarantsoa. Un point fort qu'il s'est réservé de placer en fin d'intervention avec d'autres informations plus convaincantes relatives au montant du manque à gagner consécutif à cette suspension. " Les dépenses par habitant est calculé sur la base de 3,5 Usd. Si on multiplie ce chiffre par 15 millions d'habitants, on arrive à environ 321 milliards de nos francs, une dépense annuelle qui représente à peu près les trois-quarts du budget de l'Etat en général ", continuait le DG. Le Président de la République a en tout cas, préféré comme il l'a souligné d'ailleurs, la vie à la bourse et certainement avec le traumatisme de la grippe non identifiée qui décime la population du sud est de Fianarantsoa et une menace d'atteinte du virus sur le département de la Haute Matsiatra apprend-on, cette décision présidentielle ne peut que réduire et d'une façon nette, les nombreux décès qui surviennent en dehors des murs des centre médicaux. " La Commune urbaine que je représente en tant que Premier Adjoint au Maire, signalait le Professeur Jean Marie Ramonja, n'est pas une armée du salut comme les pauvres gens qui n'ont pas de quoi payer les frais médicaux l'entendent ". Autre témoignage qui confirme l'intérêt de cette suspension pour les habitants de cette province qui, selon les statistiques, restent en tête de peloton en ce qui concerne malheureusement la pauvreté. Et le représentant du Ministre d'aviser que les ambulances attendent leur distribution et que par ailleurs, il a pris note des desiderata émis par les divers orateurs tout en promettant de les présenter au premier responsable de la santé. Ses vœux les plus sincères ont été adressés aux sortants de la promotion Espoirs XXI pour Fianarantsoa mais Faneva pour l'ensemble du territoire national. " J'espère que vous pouvez devenir des Professeurs Agrégés non pas en médecine mais en soins infirmiers plus tard ", lançait-il après qu'il eût annoncé que les études ne sont pas terminées puisque deux autre filières seront créées dans le domaine de la formation des cadres. 
Cela dit, 225 étudiants dans toute les Eems de l'Ile et dont la majorité vienne d'Antananarivo et de Fianarantsoa, sortent de cette promotion Faneva. Pour Fianarantsoa 29 sont de la section infirmiers et infirmières et 31 des sages-femmes. Le niveau est relevé puisque le baccalauréat remplace le Bepc pour les concours d'admission, les études durent 3 ans et à leur sortie, les sortants débutent dans la catégorie 5 dans la hiérarchie des grilles indiciaires de la fonction publique au cas évidemment où ils seront intégrés dans l'administration. Autre spécificité que nous avons remarquée lors de cette cérémonie officielle, est la présence dans le rang des orateurs, de 7 médecins sur les 8 qui ont pris la parole. Ce qui signifie qu'un même langage, un seul courant passe entre ces gens qui exercent sans doute le plus beau métier au monde, celui de sauver des vies. " Si vous voulez devenir matériellement riches, disait le Professeur Ramonja, quittez la fonction. Ce n'est pas dans notre métier qu'on gagnera beaucoup d'argent. Notre profession exige un sens profond d'abnégation, beaucoup de sacrifices et de rapidité puisqu'il est question de sauver de vies ". 
: Victor Otonia
Ankazobe 
( Photo : Mme Linat Raveloarison, commerçante à Ankazobe :
"A Ankazobe, il est inutile de compter sur les forces de l'ordre !" ) 
Quand on dit un peu partout actuellement que la crise est finie et que la paix est en train de revenir, on se demande si on n'a pas parlé un peu trop vite. Si dans de nombreuses villes de province récemment pacifiées, l'ordre règne de nouveau, ou en bonne voie de l'être, grâce à la présence des troupes gouvernementales sur place, il reste encore quelques petites localités qui n'ont pas résolu pour autant leurs problèmes liés à l'insécurité. La sous-préfecture d'Ankazobe, pourtant à une centaine de kilomètres seulement de la capitale, en donne le triste exemple, à travers le sombre tableau que nous dresse une autochtone, Linat Raveloarison. 
"A Ankazobe, c'est pire qu'avant !", crie presque Mme Linat Raveloarison, qui sait de quoi elle parle, car elle habite le coin depuis toujours, y exerçant la profession de commerçante. Car il faut signaler que si la région du Vonizongo, au nord-ouest de la province d'Antananarivo et dont Ankazobe est le chef-lieu, s'est fait beaucoup connaître par ses performances sur le plan agricole, elle est également réputée pour être l'un des terrains de chasse favoris des "dahalo", les brigands de grands chemins, qui y perpétuent la tradition locale, celle des vols de zébus et pillages en tous genres ! Les forces de l'ordre sur place, gendarmes, policiers et militaires, ont beau y aller de toutes les mesures de répression du banditisme et opérations "coup de poing" possibles, rien n'y fit : les forfaits continuent tant l'audace des "dahalo" semble sans limites. Et il y a longtemps que les sinistres nouvelles en provenance d'Ankazobe, comme les attaques à main armée ou les vols de troupeaux entiers de zébus, et étalées dans les journaux n'émeuvent plus personne ! 
"Ces derniers temps, les vols de zébus, pillages et autres exactions perpétrées par les "dahalo" se sont multipliés". Linat Raveloarison a du mal à contenir sa colère. D'ailleurs, elle crie plus qu'elle ne parle : "Il ne se passe pratiquement plus un jour où l'on signale un méfait, avec des morts parfois. Toutes les nuits, on entend des coups de feu. La population est terrorisée. Les paysans ne vont plus dans les champs, par peur d'être agressé. Les engrais naturels manquent car presque tous les zébus, qui produisent le fumier, ont été volés. A Ambohitromby, village sis à proximité d'Ankazobe, le peu du cheptel qui reste a été rassemblé dans le stade de football, sous la surveillance de volontaires qui s'y relaient jour et nuit." 
La logique des "zones rouges" 
A première vue, les récents événements politiques ne sont pour rien dans la recrudescence des actes de grand banditisme sur place. "Faux !", s'emporte presque Mme Raveloarison, qui entreprend d'expliquer ensuite que la situation dramatique que vit actuellement la population, là-bas, se situe bien dans la logique des fameuses "zones rouges", dont Ankazobe faisait partie, il n'y a pas longtemps encore. Zone rouge ? Rouge comme la couleur du parti Arema, bien sûr. Ecoutons les explications de Linat Raveloarison qui, pour ce faire, ne garde pas sa langue dans sa poche, dans des propos qui, évidemment, n'engagent que leur auteur : "Depuis toujours, du moins, avant le 16 décembre de l'année dernière, Ankazobe a toujours été un fief de l'Arema, électoralement parlant. Au dernier scrutin présidentiel pourtant, les électeurs ont cassé cette tendance : Marc Ravalomanana a remporté 64 % des voix. Les ratsirakistes locaux n'ont pas digéré cette défaite. Ce sont eux qui sont derrière la plupart des vols de zébus ou actes d'intimidation avec violence, et parfois meurtres, qui sont perpétrés ces derniers temps. Par esprit de vengeance, tout simplement." 
Principal animateur de l'antenne Tim ("Tiako i Madagasikara") locale à l'époque de la dernière campagne électorale, Linat Raveloarison se sent particulièrement visée par "ceux d'en face", qui ne lui ont jamais pardonné d'avoir été l'un des artisans de la victoire de Marc Ravalomanana à Ankazobe. Il y a quelques jours, un de ses employés a trouvé la mort dans des circonstances étranges. 
Les forces de l'ordre ? "Inutile de compter sur eux", jette avec rage cette femme de caractère, dénonçant dans la foulée leur étrange laxisme. "Quand on vient appeler les gendarmes en pleine nuit, ceux-ci refusent tout simplement de sortir de leur lit, déclarant qu'on n'a pas le droit de les réveiller ainsi, au milieu de la nuit ! Quelquefois, ils daignent quand même faire une enquête sur un vol de zébus qu'on leur a signalé… deux semaines auparavant ! " 
Le Sous-préfet ? "Qu'attendre d'une autorité qu'on ne voit jamais, qui n'est jamais là", se contente de répondre l'intéressée. "A Ankazobe, on attend toujours le changement promis". 
Linat Raveloarison, porte-parole des agriculteurs 
Las, les agriculteurs livrés à eux-mêmes, dépités et désorientés, se sont tournés vers Linat Raveloarison, la seule personne en qui ils ont encore confiance, pour être leur porte-parole. C'est d'ailleurs la raison de sa venue dans la capitale. "J'avais prévu d'aller évoquer la situation qui prévaut actuellement à Ankazobe et porter les doléances de la population locale aux plus hautes instances de l'Etat. Malheureusement, à part le Président de la Délégation spéciale d'Antananarivo, personne n'a voulu me recevoir". A Ambohitsorohitra, elle hurle au complot : les secrétaires sur place eurent vite fait de la décourager par l'énoncé des formalités ("trop compliquées pour les simples gens comme moi !") qu'elle devrait remplir en vue d'une audience auprès de l'hôte des lieux ! 
"Le changement, il n'y a pas qu'à Ankazobe qu'on l'attend, finalement", conclut-elle. 
Linat Raveloarison perd peut-être facilement patience mais pas son sens de l'humour ! Ni son esprit pratique : par l'intermédiaire de cet article, elle prie toute personne susceptible de l'aider dans sa démarche de la contacter au 22 55028. 
:Andry R
Commune urbaine de Fianarantoa : Sur fonds propres, la Commune urbaine de Fianarantsoa a pu investir dans l'achat de matériels dont ses services ont besoin pour l'assainissement de la ville. Composés de 2 balais métalliques, de 22 fourches à 4 dents, 34 manches d'angady, 43 angady, 4 antsy goro (sorte de faucille), 48 pelles, 2 arrosoirs, 1 tuyau d'arrosage, 1 corde nylon, 10 fourches à 9 dents, 1 râteau, 24 brouettes, 2 barres à mine, d'autres effets d'habillement figuraient également parmi le lot remis aux employés mardi dernier. Ce sont 21 paires de gants, 17 paires de bottes, 3 masques, 28 combinaisons et 15 imperméables. Avec les matériels dont elle dispose, des matériels et sans exagération aucune pouvant être datés de la dernière guerre, cet investissement qui s'est élevé à 11 millions de Fmg, permettra de rénover partiellement le parc et de motiver d'une certaine manière leurs utilisateurs dans l'accomplissement de leurs tâches. En contrepartie, et malgré l'insuffisance numérique en besoins réels, aucune échappatoire ne pourra justifier un manquement, à moins que ce ne soit pour des cas exceptionnels ou des imprévus. L'assainissement doit se poursuivre et ces matériels de base utilisés évidemment à bon escient, apporteront une bouffée d'oxygène à la population fianaroise, laquelle a passé des moments d'inquiétude à mesure que les ordures ménagères s'amassaient, entraînant leur lot d'odeurs pestilentielles et leur caravane de rats, sans que les véhicules de la commune puissent les ramasser, faute de carburants. Ces matériels correspondent, selon l'adjoint du chef service technique, à la commande d'urgence destinée à étoffer les 7 brigades, à savoir les maçons, l'assainissement, l'enlèvement des ordures, le vidange des fosses, le Point à Temps (Pat) les fameux tip-top, le balayage, le nettoiement et le renforcement des nettoyages employant les détenus. A titre d'information, signalons que le personnel du service technique de la Commune urbaine de Fianarantsoa est composé de 120 hommes et femmes de terrain et de 7 bureaucrates. : 
Victor Otonia
Le "Comité de réconciliation" s'inquiète de l'absence de transparence sur les vagues d'arrestations 
L'absence de transparence sur la justification des nombreuses arrestations qui ont été effectuées - ou qui sont en cours - dans le cadre des opérations de "pacification" en provinces, et sur les conditions de détention des "prévenus", a fait réagir les membres du "Comité de réconciliation nationale" (Crn), constitué, le 22 juin dernier, pour "proposer des solutions en vue de la résolution de la crise post-électorale". Le Crn comprend essentiellement des personnalités politiques, anciens chefs d'institution, chefs de parti et autres "raiamandreny", qui ont souhaité "apporter leur contribution à l'œuvre de réconciliation", le mot d'ordre devenu désormais incontournable après l'épreuve difficile que le pays a traversée. A l'issue de la réunion qui a été tenue le 14 juillet, le comité devait publier une déclaration, aux termes de laquelle les signataires s'inquiétaient notamment de l'ampleur du nombre des arrestations et, surtout, des "mauvais traitements, pour ne pas dire des sévices, subis par les détenus". 
Ainsi, l'ancien Président Albert Zafy, deux anciens Premiers ministres - Guy Willy Razanamasy et Emmanuel Rakotovahiny -, des anciens ministres - Damasy Seth Andriambao, Aristide Velompanahy, Charles Ranavela -, le député (Cnef) Tabera Randriamanantsoa, et les autres personnalités signataires, notent qu'en dépit de la mise en place d'un gouvernement d'ouverture et de la levée des barrages, "la tension reste vive en raison des menées militaires dans les provinces autonomes et des actions de répression policière exercée par l'armée, et des poursuites judiciaires ordonnées par le ministère public". Et même s'il reconnaît avoir été sensible aux propos du ministre de la Défense, le général de division Jules Mamizara, qui a appelé les forces de l'ordre "à la retenue et au respect des droits de l'individu", le comité estime que la situation demande à être "clarifiée", d'autant que, au demeurant, celle-ci "ne favorise en aucun cas la poursuite de ses objectifs, à savoir la réconciliation des Malgaches entre eux, le respect des droits des individus, le respect des pratiques démocratiques, l'instauration de la sérénité et de la concorde nationale". Raison pour laquelle il lance un appel aux autorités, à tous les niveaux, à "faire toute la lumière sur tous les faits inquiétants intervenus dans le pays depuis le 16 décembre 2001 (par exemple, les cas particuliers se rapportant aux actes répréhensibles survenus à Antananarivo et à Sambava) et surtout ceux accompagnant la "pacification" des provinces autonomes de Fianarantsoa, Toliara, Mahajanga, Antsiranana et Toamasina, et à faire cesser les violences d'origine étatique (militaire et administrative), les opérations s'apparentant à la "chasse aux sorcières", les pratiques d'établissement de "listes noires". 
Afin de permettre aux intéressés d'organiser leur défense, et aux familles des détenus de prendre les dispositions nécessaires pour entrer en contact avec eux, le comité demande, "au nom de la transparence et à des fins humanitaires", la publication officielle des noms de toutes les personnes arrêtées, des lieux de leur arrestation, des lieux de détention, et des incriminations qui ont été retenues contre elles. Et pour que l'appel ait un maximum de retentissement, les signataires ont adressé des copies du communiqué aux différentes autorités concernées - le ministre de la Défense, le ministre de la Police, le commandant de la Gendarmerie nationale, et le gouvernement en général -, mais aussi à 7 chancelleries étrangères représentées dans la capitale et à des destinataires extérieurs. 
Recueillis par : Alain Andriamiandravola
Akany Iarivosoa 
Le centre d'alphabétisation "Akany Iarivosoa" sis à Mandrangombato-Anosizato Est a son nouveau bâtiment à deux étages composés de 6 salles portant le nom des six provinces de Madagascar et marquant l'unité nationale, et une grande salle dénommée TGV Gasy marquant la solidarité internationale. Ce centre peut accueillir 300 enfants pauvres issus des familles défavorisés des bas quartiers environnants comme Anosizato, Anosipatrana, Anosibe...à partir de la prochaine rentrée scolaire 2002-2003 allant de la classe de 12ème jusqu'au 7ème, et le cours sera effectué en demi journée pour que les enfants puissent aider leurs parents. 
La construction de ce nouveau local a été financée par l'association "La terre est un grand village" (TGV) de Vals Près le Puy en France d'une valeur estimée à 120 millions Fmg et les travaux ont duré 35 jours et 16 nuits effectués par les membres de cette association. C'est l'association Madagasikara Lalain'ny Zanany Gasy "Malaza Ny Gasy" qui gère le centre d'alphabétisation "Akany Iarivosoa", ayant pour devise "Pour mon avenir, ma famille, mon pays, je m'engage à vous". Selon les 12 membres fondateurs dirigés par Frère Ragod-Gasy, c'est une association des jeunes lassaliens qui veulent contribuer et s'engager activement au service des plus pauvres du pays en matière d'alphabétisation, éducation, formation, parrainage, reboisement, camps et échange. Concernant le centre Akany Iarivosoa, un projet de formation professionnelle en faveur de ces enfants est prévisible dans 2 ans et cera une opportunité pour eux de trouver du travail afin de subvenir leurs familles. Entre autres, il a été mentionné par le responsable que l'argent collecté durant la messe de bénédiction du nouveau bâtiment d'une somme de Un millions Fmg servira une levée de fonds d'aide à acheter un poste de télévision et de magnétoscope pour le centre en attendant les offres des généreux donateurs. 
: Ramalala
Commune Ambohibao 
C'est la commune d'Ambohibao qui a bénéficié de la campagne de dépistage de la cataracte financée par le Lions sight first Madagascar, samedi dernier au Ceg d'Ambohibao Antehiroka. Organisée par le Lions club Antananarivo Doyen et le Léo club Volamahitsy, la campagne a permis de dépister 125 cas de cataracte sur les 691 personnes consultées, dont 6 enfants de moins de 15 ans. Les opérations seront effectuées à partir de cette semaine, et ce jusqu'à mi-septembre 2002, soit à l'Hjra soit au Cenhosoa de Soavinandriana. 
Les activités du Lsfm n'ont pas été suspendues durant la crise que vient de traverser le pays, d'après les explications fournies par le président Fidy Rakotozafy, même si une tendance à la baisse de la campagne de dépistage a été constatée, faute de moyens de transport et de médecins spécialistes en ophtalmologie dans certains centres de santé où intervient le Lsfm, entraînant la baisse de fréquentation des patients. Ainsi, une réduction de moitié des opérations a été enregistrée, soit 133 une moyenne mensuelle de 133 opérations si auparavant on a pu en effectuer 240. Toutefois, le Lsfm a tenu quand même à relever le défi d'un nouvel exploit en opérant un enfant de 2 mois, petit-fils du Père Pédro à Andralanitra, victime d'une cataracte bilatérale sur les 6 enfants moins de 15 ans dépistés en juillet dernier. Cette opération sous anesthésie générale a été une réussite pour le Lsfm, permettant d'encourager les personnes ayant des problèmes de vue à consulter les médecins spécialistes, et notamment les personnes âgées. Et le Lsfm est toujours prêt à contribuer à faciliter l'accès aux soins, et à l'opération si nécessaire, avec une participation à la portée de tous. 
: Ramalala
Le groupe éducatif Aceem au Hilton 
Le déjeuner dansant organisé à l'hôtel "Hilton Madagascar" par le groupe éducatif Aceem pour marquer, d'une part, la clôture de la célébration du 5e anniversaire de l'Aceem radio (Fm. 103.4) et, d'autre part, la remise officielle du trophée international "World quality commitment award 2002" attribué au président fondateur du groupe, William Ratrema, a connu un grand succès, samedi. Ce fut également l'occasion pour l'Aceem de distribuer des médailles à titre de récompense à ses employés qui ont beaucoup contribué à son développement dès sa création le 25 février 1986. La salle "Ravinala" était pour ainsi dire envahie par une foule composée, entre autres, des élèves et parents d'élèves, des enseignants et sympathisants. On a également vu l'assistance de personnalités diverses, comme le ministre de la Fonction publique, du travail et des lois sociales Vola Dieudonné Razafindralambo, qui représentait le pouvoir central, quelques membres des cabinets ministériels impliqués dans les activités éducationnelles et culturelles, et de chefs de partis politiques, dont le général Désiré Philippe Ramakavelo. Animée par l'orchestre "Cadence Bleue" et le directeur de l'Aceem Radio Hery Rakotoarinia, la manifestation, avec son ordre du jour très chargé, a revêtu un caractère convivial voire familial. La solidarité entre les membres du groupe éducatif Aceem, notamment celle du personnel, est à l'origine de cette éclatante réussite. Impressionné par le fait, le ministre Vola Dieudonné Razafindralambo a affirmé avec satisfaction que l'ampleur de cette cérémonie prouve la grande capacité de la radio privée en plein épanouissement comme l'Aceem Radio, ainsi que la mobilité de son président-ondateur, lui-même directeur général de l'École normale supérieure d'Antananarivo, de mettre en œuvre un grand projet. Une déclaration que tous ceux qui ont pris la parole durant la cérémonie, ont reconnue à l'unanimité. C'est pourquoi la "Business initiative direction" d'Espagne a attribué à l'Aceem le trophée international "World quality commitment award", à l'instar de 102 autres entreprises issues de 74 pays, à Paris le 20 juin. Les critères de sélection sont basés sur l'évaluation de la bonne gestion, l'utilisation des nouvelles technologies et surtout la satisfaction de la clientèle grâce aux services fournis par les entreprises. Le Consul honoraire d'Espagne accrédité à Madagascar, Malas Ralison, a officiellement remis au professeur William Ratrema et son épouse ce trophée durant la cérémonie. 
DEUX FOIS SACRÉ 
C'est la deuxième fois que le groupe obtient une consécration de ce genre. En 1999, il a déjà obtenu le "Grand prix d'Amérique". L'Aceem, avec ses 6 entreprises, toutes à but éducatif, à savoir le Cours Aceem, l'Ief Aceem, l'Iefp Aceem, le Lycée privé Aceem et l'Aceem Radio, a rempli indiscutablement les critères exigés si l'on ne parle que de la stabilité que connaissent ses employés et la progression exponentielle de ses activités depuis sa création en 1986. La majorité du personnel de chacune des entreprises du groupe constitue des recrutés de la première heure. 
En ce qui concerne les activités, l'Aceem s'est toujours efforcée toujours d'intégrer tous les secteurs de l'enseignement et de formation. Actuellement, les cours dispensés s'étendent jusqu'à la restauration et l'informatique. Le ministre de souhaiter la naissance prochaine de l'Université Aceem. De même, la couverture nationale de l'Aceem Radio est vivement sollicitée par l'assistance. 
Le président-fondateur du groupe n'a pas manqué de louer les efforts fournis par l'ancien recteur de l'Université d'Antananarivo dans la mise de l'Aceem Radio. Électronicien et docteur d'Etat, ce dernier s'était occupé du montage de l'émetteur de cette station qui atteint actuellement la puissance de 1000 watts. 
:Teholy Martin

Mahery au "Transni" 
Mahery, sans Johary, a fait sold-out avec Jeneraly, Barijaona et Henri Ratsimbazafy, vendredi soir, au centre de loisirs "Transni", Tsiadana. Une occasion pour publier une précision émanant d'un lecteur qui vient à pont nommé. 
En référence à un article du 31 juillet où nous annonçions que Mahery est le neveu du chanteur de kalon'ny fahiny Eugène Razafiarison, notre correpondant révèle que "la chanson Tsy Ambarambarako Anao n'est pas l'oeuvre d'Eugène Razafiarison. Il en est l'interprète, le chanteur. La chanson a été écrite conjointement par R. Artin d'Imala pour le texte, et la musique par J. J. Tseheno. La troupe J. J. Tseheno à l'époque a comme membres J. J. Tseheno qui compose la plupart des musiques et R. Artin d'Imala les textes et, entre autres, Eugène Razafiarison est l'interprète". Dont acte, et merci à notre gentil lecteur qui s'avère être l'un des enfants de R. Artin d'Imala, de son vrai nom Martin Rakotomalala, grand ami de J. J. Tseheno et chroniqueur de fortune du journal "Hita sy Re". 
: R. D.
Appel à tous les Sojabe (sages) de la région du Boina et d'Antsiranana
Fils de Victor MIADANA, décédé récemment, c'est en son nom que je me permets de lancer un appel aux Sojabe de la région du Boina et d'Antsiranana. 
Appel qu'il n'aurait pas manqué de faire lui-même de son vivant, vu la situation préoccupante à Madagascar en ce moment. 
Bien que MADAGASCAR semble s'acheminer vers un retour au calme. Les plaies laissées par 6 mois de transition mouvementée laisseront sans aucun doute des traces que nous aurons du mal à cicatriser en si peu de temps. Des esprits chagrins sont encore là, tapis dans l'ombre, attendant leur heure. Prêts à les rouvrir à la moindre occasion. 
J'ai longtemps hésité avant de prendre la décision de diffuser ce communiqué. Mais plusieurs raisons m'y ont poussées. Mon devoir de citoyen Malagasy, l'héritage que mon père Victor MIADANA m'a légué : notre nom, notre origine de Zafinifotsy. Enfin, le souvenir encore vif d'une discussion que nous avions eu quelques mois avant son décès. 
Très souvent, nous faisions un large tour d'horizon sur la situation de notre pays. Cette fois-là nous parlions de la dégradation de la mentalité malgache, et du tribalisme. 
Il avait fait le constat suivant : la mentalité malgache n'est plus ce qu'elle était. Telle que nos ancêtres nous l'avaient transmise. Aujourd'hui le malgache ignore le respect des aînés, bafoue ses "fomba." Il ne respecte même plus ses morts, un comble pour un malgache. 
Les malgaches, du moins la jeunesse, sont en train de perdre toutes les valeurs transmises par nos ancêtres depuis 10 siècles. Pourquoi ? Certainement à cause de la misère qui sévit depuis plus de 25 ans. Oui, car les aînés n'ont plus le temps de transmettre correctement ces valeurs. Tant ils sont préoccupés par leur survie quotidienne. 
Mais paradoxalement le sentiment du tribalisme semble s'être estompé. Le malgache a-t-il mûri politiquement ? Nous avions avancé plusieurs réponses. 
Tout d'abord le malgache, toujours préoccupé par sa survie, se soucie peu d'une guerre tribale. Il est conscient aujourd'hui que ce ne pas la solution à ses problèmes. Ensuite dupé pendant plus de 25 ans, il sait qu'à ses pieds il foule des richesses, inexploitées. (Mangetaheta ambon' ny lakana) (Silaogno miondan' kena). Ou du moins exploitées par une minorité pour une minorité. 
N'oublions pas non plus le brassage durant 10 siècles entre les régions. Forcément, il s'est crée une osmose entre les faritany sur tous les plans. 
La famine n'est pas le fait de Jao, ni de Rakoto ou Ravao, car Jao a aussi faim que Rakoto et Ravao. 
La disette et la misère n'empêchent pas de réfléchir et le malgache 
a beaucoup réfléchi durant ces 25 ans et mûri. 
Mon père croyait d'un coté, que les valeurs ancestrales sont fortement ancrées dans les cœurs des malgaches. Et il suffirait de leur rappeler pour les réveiller. 
D'un autre coté, le sentiment de tribalisme est là aussi, latent. Facile à raviver car c'est une arme politique surnoise et redoutable et certains esprits mal intentionnés n'hésiteront pas à s'en servir. Car ne dit-on pas ventre affamé n'a point d'oreilles. 
C'est ainsi que je discutais avec mon père la veille de sa disparition… 
le message est clair : réveiller en nos cœurs l'héritage de nos ancêtres et bannir à tout jamais cette idée de guerre ethnique. 
Alors à tous ceux qui sont restés éveillés. Les sages (SOJABE) du faritan i Mahajanga. et d'Antsiranana qui connaissaient Victor MIADANA. Répandez autour de vous son message de paix et d'unité nationale. 
Les descendants (la jeunesse) des Zafinifotsy, des Zafinimena, des Tsimiaro. Madagascar a besoin de vous. 
Réveillez les valeurs ancestrales qui sont en nous. Et bannissez à tout jamais ce sentiment de tribalisme dépassé en ce début du troisième millénaire. 
Transmettez ce message à tous les Sojabe d'Antsiranana, d'Ambilobe, d'Ambanja, d'Antsamalaha, d'Antsohihy, d'Analalava, de Mandritsara, d'Amboaboa, de Mampikony de port bergé de vohémar et tous les autres que j'ai omis. 
Ne vous laissez pas abuser par quelques irréductibles diviseurs sans scrupules, dénués de tous sens patriotiques. Guidés tout juste par leur petit profit personnel. 
Mon père me l'a souvent ressassé les Tsimihety, Sakalava et Antakarana sont des peuples pacifiques (Mon père n'utilisait jamais les termes de tribu ni ethnie en parlant des habitants de chaque région). Cherchant à tout prix la voie pacifique. Non, pas, par lâcheté, car ce sont des peuples courageux (Tsimitodiky)=(ne tournaient jamais le dos à l'ennemi). Si vous êtes Tsimihety Sakalava ou Antakarana vous savez ce que cela signifie. 
Comme disait mon père il existe d'autres façons de contester des faits de désaccord sans passer par la méthode violente. Et ce n'est pas à vous Sojabe que je vais l'apprendre. Le débat démocratique, par exemple, est un moyen, à notre époque plus approprié. 
"Être pacifique n'est pas un signe de faiblesse" me disait mon père. C'est une force à qui sait l'utiliser. Il ne s'agit nullement d'être un "mouton" rien ne nous empêche de dire haut et fort notre opinion mais sans violence. La patience est une vertu "Izay maharitra vadin' Andriana". Nous connaissons la patience légendaire des malgaches. 
Victor MIADANA avait toujours agit ainsi. Ceux qui l'ont connu le savent bien. Et le petit exemple suivant l'illustre bien. 
Outre ses carrières d'enseignant et politique de la première République du Président TSIRANANA. Il était président d'honneur SOJABE du faritan' i Mahajanga. Parlons de sa dernière responsabilité et son dernier poste : Médiateur de la République. 
Petite anecdote sur ce dernier poste. concernant les entêtes de lettres et cartes de visite. Vous l'aurez sans doute déjà remarqué. A son titre de médiateur de la république Il avait rajouté "défenseur du peuple." Il y tenait beaucoup. Car aucun médiateur dans le monde, à ma connaissance, n'a rajouté "défenseur du peuple" à leur titre. 
La médiature est un instrument pour aider le peuple le titre lui importait peu. Une façon pacifique et légale. Il mettait en évidence son intention d'aider le petit peuple sans faire de tapage. 
Une goutte d'eau dans la mer me diriez vous ? Oui, mais si seulement chacun mettait sa goutte d'eau de cette façon. Peut être aurions nous un océan de bienfaits. 
Fidèle à ses principes. Il mettait toujours en pratique ses idées. Evidemment le processus est toujours plus long mais non efficace. A terme il pensait d'ailleurs mettre en place dans toute l'île le service de la médiature. Hélas il n'a pu eu ce bonheur. Gageons que son successeur poursuivra son œuvre dans ce sens. 
Enfin il faut savoir que Victor MIADANA a œuvré assez discrètement durant toute sa vie à l'unité des malgaches. 
J'en veux pour preuve les travaux qu'il a entrepris qui sont en ma possession. En effet malgré les maintes taches qui le mobilisaient déjà. Il avait effectué des recherches sur l'origine des Sakalava, des Tsimihety et des Antakarana. 
Des recherches sur les autres peuplades de Madagascar auraient certainement suivi s'il en avait eu le temps. hélas ! Un exemple à suivre. Le but de ses recherches était de mettre en évidence les liens étroits qui existent entre tous les peuples de Madagascar. 
Il serait trop long de publier ici le contenu de ses recherches. Mais dans ses investigations il met en évidence les liens entre les Sakalava, les Tsimihety, Les Antakarana, et les Merina. 
Comme il en existe entre les betsirebaka et les betsileo le fati-dra. (Lien de sang.) 
Je pense que nier ces liens c'est faire preuve de mauvaise foi. 
Comment réagissent les malgaches hors de leur pays ? Pour cela j'ai eu une petite expérience personnelle qui m'a marqué. 
Alors que j'étais à Marseille dans les années 70 J'ai rencontré une amie originaire d'Antsiranana, une sœur pour moi tellement nos parents étaient amis. Elle était là depuis plus de trois ans et la nostalgie la tenaillait. Elle m'avoua "Tu sais l'autre jour j'ai écouté une cassette de "Hira ny zaza navela" et je me suis mise à pleurer. Alors que lorsque j'étais à Tana ce genre de chanson ne m'attirait pas spécialement." La nostalgie me diriez vous ? Bien sur. Mais je crois qu'une musique brésilienne ou andalouse ou autre que malgache ne l'aurait pas touchée autant. Je sais que si cette amie lit ces lignes elle se serait reconnue. Aussi je la salue et respecte son anonymat. 
Je pense que tous les malgaches réagiront de cette façon. 
NOTRE PERCEPTION DE MADAGASCAR. 
Imaginez un édifice avec quelque 16 millions de briques. Regardez les briques elles ne sont pas toutes identiques ni en couleur ni en forme ni même en cuisson. Mais elles ont leur rôle à jouer pour le maintien de l'édifice. 
A cet édifice Il y a tout un pan de mur, au Nord, au sud, à l'Est et à l'Ouest et même au Nord-est ou au sud-ouest etc. Chaque pan est aussi important que les autres pour la solidité et la solidarité du monument. Comme toute demeure l'entretien est nécessaire contre les agressions extérieures. Et c'est notre devoir à tous d'y veiller. 
Le pan de mur de devant ne peut être exactement semblable à celui de derrière. Ni celui du Nord à celui de l'Ouest. Une histoire de soleil sans doute. Mais les briques sont liées par du ciment. 
C'est ainsi que je vois Madagascar il y a ceux du Nord, du Sud, du centre, de l'est, de l'Ouest. Une diversité formidable qui nous donne une richesse sur tous les plans. 
Un ciment lie incontestablement tous les Malgaches. Ce ciment c'est la langue. (peu de pays en Afrique parle le même langage). Nous avons aussi le Fomba, la musique, le passé commun. Les proverbes. L'écriture. En fait tout nous lie. Un mélange brassé depuis plus de dix siècles qui est devenu un : le Malgache. 
Beaucoup de pays cherchent à créer artificiellement ces liens que nous avons hérités grâce à notre passé commun. 
Les Européens l'ont bien compris. Pour face aux agressions des autres puissances. Ils ont créer l'Europe. "izay misaraka fasika. Izay mitambatra vato." 
Alors que l'union soviétique en se démantelant a perdu sa formidable puissance. 
Serions-nous stupides de défaire ce qui s'est créé naturellement. Non, je suis convaincu que les Malgaches ne sont pas stupides. 
Chaque malgache est une brique de l'édifice MADAGASCAR. Par conséquent son devoir est de veiller à l'entretien du bâtiment quand bien même sa contribution lui semble dérisoire. Elle est toujours importante. 
Aussi je me permets d'inviter les Malgaches à rester unis. "Mihita be tsy lany ny mamba". 
Car le néocolonialisme nous guette comme une épée de Damocles. 
Nos arrière-grands-parents se sont battus pour nous durant des siècles pour nous préserver de la division soyons dignes de leurs sacrifices. 
Soyons sur le qui-vive et surveillons notre maison car des prédateurs voudraient se l'approprier. Et n'oublions pas le combat est permanent aussi préparons nos enfants en ce sens. 
Chers Sojabe avec tous les respects que je vous dois, je vous prie de transmettre ce message à travers notre pays pour le progrès de MADAGASCAR. Et si vous avez des objections vous avez toujours le débat démocratique comme outil. 
Ma petite goutte d'eau pour notre édifice MADAGASCAR. 
Augustin MIADANA 
Environnement:Madagascar en finale pour le prix écologique 
Vingt-sept projets de préservation de la diversité biologique, dont une dizaine entrepris en Amérique latine, 7 en Afrique et 6 dans la région Asie-Pacifique, ont été désignés comme finalistes d'un nouveau prix de l'environnement qui sera présenté lors du Sommet mondial pour le développement durable, prévu du 24 août au 4 septembre à Johannesburg (Afrique du Sud). 
Les projets africains candidats à ce prix sont situés au Cameroun, aux Comores, au Kenya, à Madagascar et en Tanzanie. Les projets Asie-Pacifique sont situés à Fidji, en Inde, en Malaisie et en Thaïlande. Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a annoncé qu'un jury composé de hautes personnalités désignerait les 6 lauréats du Prix de l'Equateur pour 2002. Ceux-ci recevront chacun une somme de 30.000 dollars pour leurs travaux visant à éradiquer la pauvreté tout en préservant la biodiversité dans les régions intertropicales du monde. Le Pnud décernera ces prix en association avec sept autres partenaires, dont la Fondation des Nations unies, le Centre de recherches pour le développement international (Crdi) et le gouvernement canadien, entre autres. 
Les finalistes ont été choisis parmi 420 candidatures en provenance de 77 pays. Le jury de huit notables qui les départagera comprend notamment deux lauréats du prix Nobel de la paix, Oscar Arias Sanchez (Costa-Rica) et Rigoberta Menchu Tum (Guatemala). 
Dans son communiqué, le Pnud indique que la région intertropicale contient la diversité biologique la plus vaste et la plus riche du monde, mais également la majeure partie de la misère du monde. Plus la population s'y appauvrit, plus la biodiversité y recule. Située entre le tropique du Cancer et le tropique du Capricorne, la zone intertropicale comprend 117 pays. 
Le prix de l'Equateur vise à récompenser la mise en oeuvre de projets novateurs et efficaces qui incitent la collectivité à faire un usage rationnel de ses ressources biologiques tout en favorisant la lutte contre la pauvreté. 
Le directeur de l'Initiative pour l'Equateur, M. Sean Southey, membre du Bureau de la politique du développement au Pnud, a déclaré lors d'un entretien que les lauréats seraient annoncés lors d'une cérémonie qui se tiendrait le 30 août à Johannesburg. De son côté, l'administrateur du Pnud, M. Mark Brown, souligne dans un communiqué que l'Initiative pour l'Equateur "comble une lacune cruciale en saluant les réussites écologiques, en favorisant les associations novatrices et en stimulant l'échange d'informations entre les diverses collectivités de la ceinture équatorienne". 
: F. R.
Lutte contre la corruption 
Chacune de son côté, les différentes administrations s'organisent pour la mise en œuvre du programme de lutte intensive contre la corruption prôné par le président de la République Marc Ravalomanana. Pour le ministère des finances et du budget, et particulièrement au niveau de la direction générale des Douanes, ses efforts porteront, pour commencer, sur une campagne de sensibilisation de tous les usagers des Douanes sinon de toute la population, concernant notamment la réorganisation du service. Une réorganisation dont l'un des points forts sera la mise en place d'un service de surveillance douanière. 
C'est ce qui a été expliqué, lors de la conférence de presse donnée samedi dernier à l'espace Aro d'Antsahavola par le Directeur général des Douanes Fulgence Rabemananjara, assisté à cette occasion par tous les membres de son staff, mais également par les deux conseillers américains de Marc Ravalomanana. 
Ainsi, cette campagne de sensibilisation s'étalera pendant tout ce mois d'août, à travers diverses activités et manifestations dont plusieurs conférences-débats auxquelles seront invités tous les usagers des Douanes (opérateurs, transitaires…), des journées "portes ouvertes" au grand public qui aura l'occasion de s'imprégner du fonctionnement des Douanes et des nouvelles dispositions envisagées par l'administration dans le cadre de cette lutte contre la corruption. On indique que ces activités et manifestations seront également tenues en provinces. 
En attendant, on annonce la découverte d'une autre importation frauduleuse de divers produits et marchandises au port de Mahajanga, après celle de Toamasina. Aucune précision concernant la valeur "détournée" de ces marchandises n'a été toutefois donnée, car les enquêtes et investigations sont encore en cours, a-t-on simplement indiqué. 
Organisé avec le concours du ministère de l'Economie, ce mois de lutte contre la corruption sera, selon Fulgence Rabemananjara, le coup d'envoi d'un vaste programme dont l'enjeu n'est autre que le développement rapide du pays… à travers une amélioration conséquente des recettes douanières de l'Etat. 
Recueillis par : Miadana Andriamaro

 

 

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