Nosintsika
24/09/2002
Coutiti Assolant a
été appréhendé hier vers 15h30- ExpressMad
24/09/02
Sa tête avait été mise à prix à 700 millions
L'homme le plus recherché de Madagascar, le lieutenant-colonel irrégulier
Coutiti Assolant a été appréhendé hier vers 15h30 dans le petit village
d'Ambinanivao, cap Masoala, sous-préfecture de Maroantsetra. Sa tête avait
été mise à prix à 700 millions de francs, l'équivalent de 15.000 euros, dans
le cadre des poursuites judiciaires engagées contre les crimes et délits
commis pendant le conflit post électoral. Contrairement aux appréhensions et
aux antécédents violents de Coutiti, l'arrestation s'est opérée sans casse,
révèle un officier supérieur. Les péripéties seront livrées lors d'une
conférence de presse, notamment en ce qui concerne les bénéficiaires de la
prime de capture ou les raisons qui ont fait sortir le plus dangereux des officiers irréguliers de la forêt de
Masoala.

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"LE CAUCHEMAR EST TERMINÉ"
Il a été immédiatement transféré à Antananarivo par un hélicoptère, ancienne
propriété de la Sonavam, accompagné d'une présumée compagne âgée de 19 ans.
Il sera déféré au parquet ce jour. "Le cauchemar est terminé" devait commenter le station
Mbs, proche du pouvoir. Le convoi a été applaudi par la
foule, alertée par les journaux du soir, massée le long du trajet et des
cris réclamaient même une immédiate mise à mort. Le nom de Coutiti a été
étroitement lié aux tragédies du conflit postéléctoral notamment dans le
triangle Diego, Ambanja, Nosy Be et Andapa. Sa présumée présence dans la
province de Toamasina, Maroantsetra est la ville-frontière avec la province
de Diego, avait été la cause du retard pris par l'installation officielle du
Pds Tsizaraina Emile. |
A 46 ans, l'officier perdu a paru fortement diminué,
affirment les témoins. "Des joues caves et des cheveux blanchis plus que de raison et qui n'ont pas été coupés depuis longtemps". Des officiers dont le
général Rakotoherisolo Denis, ont été appelés pour certifier qu'il s'agissait bien de Coutiti Assolant.
Lors d'un bref passage au ministère de la défense nationale à Ampahibe, hier
à 18h30, ce dernier a été violemment conspué par les militaires massés sur
le site et n'a pu, malgré les instructions, être totalement protégé de
brutalités diverses. Il a même trébuché sur une marche et a été littéralement recouvert par des grappes d'hommes et molesté. "Ces réactions
sont regrettables mais compréhensibles" explique un officier général,
"Coutiti et ses hommes ont assassiné non seulement des civils mais aussi,
geste impardonnable, des frères d'armes, à Nosy Be ou dans la région d'Ambanja". Le calme apparent du plus célèbre chef de milices avait été par
ailleurs assimilé à une forme d'orgueil ou d'insensibilité inhumaine et
provoqué un vent d'irritation puis de colère. Les généraux Jules Mamizara,
ministre de la défense nationale et Sambiheviny Fiandrama Elson, commandant
la gendarmerie nationale, ont posé brièvement des questions essentielles au
lieutenant-colonel Coutiti. "Avez-vous entendu l'ordre formel lancé à tous
les militaires de réintegrer les casernes ? qu'aviez-vous fait à Ambanja,
Ambilomagodra ou Nosy Be ? Avez-vous le sentiment d'avoir manqué à vos devoirs d'officier ou d'être humain ?" L'audition du lieutenant-colonel
pourrait être riche de révélations. Seraient notamment attendues des charges
supplémentaires contre le président sortant ou contre des personnalités
civiles et militaires qu'il a dotées de responsabilités.
"JE N'AI PLUS DE MARI"
D'après les premiers renseignements fournis à chaud, il semble que Coutiti
ait vécu la journée de son arrestation dans la plus totale quiétude. "Il
était au lit dans un bungalow, sans armes, et n'avait qu'un seul garde de
corps". Les observateurs notent par ailleurs que si Coutiti voulait être attrapé, il n'avait qu'à se présenter dans n'importe quel village, si
minuscule et si enclavé qu'il soit. "Il serait alors localisé en moins de 24
heures par le dispositif extrêmement efficient de la gendarmerie nationale,
qui dispose de surcroît à travers le fokonolona, d'un bon réseau d'informateurs". C'est pourtant ce que l'homme le plus recherché de l'île a
fait. Fatigue ou assurances reçues ? A une époque, il avait proposé sa reddition sous conditions dont des assurances qu'il ne sera pas exécuté sur
place. Les autorités y avaient opposé une fin de non recevoir. Il est pour
le moment confirmé que la zone difficile du cap Masoala constituait
effectivement un refuge sûr et qu'il n'est nullement exclu qu'elle soit infestée d'éléments de milices. Coutiti a-t-il été toujours seul ? Coutiti
déclare au général Mamizara ignorer le sort du général Rakotosoa Benjamin ou
du colonel Raymond Lucien qui figurent donc parmi les personnalités activement recherchées par les autorités. Originaire de l'île Sainte-Marie
avec une ascendance comorienne, Coutiti Assolant est marié et père de 4 enfants. "Je n'ai plus de mari" affirmait Yvette, sa femme. Elle est
actuellement sous surveillance à Manakara où elle loge chez sa mère. Coutiti
Assolant,lieutenant-colonel, va revivre les années 91, quand jeune lieutenant, il avait été condamné pour des dures exactions commises envers
la population civile à Diego-Suarez, pendant les événements liés au fédéralisme. Il avait été amnistié par le président sortant.:
Mamy Nohatrarivo
Le JIR : ARTICLE DU 24/09/2002
L'officier du camp Ratsiraka est accusé d'assassinats
Arrestation du lieutenant-colonel Coutiti
Le lieutenant-colonel Ancelin Coutiti, considéré par les autorités malgaches comme l'officier le plus extrémiste du camp de l'ex-président Didier Ratisiraka, a été arrêté hier dans une localité de la côte nord-est, a annoncé l'état-major de la gendarmerie à Antananarivo.
Il a été arrêté hier matin à Maroansetra, localité située sur la côte nord-est du pays, a précisé à l'AFP par téléphone le colonel de gendarmerie Mamisoa Raoelison, qui fait partie de l'état-major. Son arrivée sous bonne escorte dans la capitale Antananarivo était prévue en fin de journée.
Le gouvernement du président malgache Marc Ravalomanana avait récemment multiplié par sept la récompense offerte pour retrouver l'officier le plus recherché du camp du président sortant Didier Ratsiraka, son ex-rival à l'élection présidentielle.
La prime initialement fixée à 100 millions de francs malgaches (15 000 euros) le 9 septembre par le ministère de la Défense avait été portée à 700 millions de fmg (105 000 euros) le 19 septembre.
Ancelin Coutiti est accusé d'avoir semé la terreur dans les rangs des partisans de M. Ravalomanana dans la province d'Antsiranana (nord) et en particulier sur l'île touristique de Nosy Be durant les sept mois de crise qui ont opposé les camps des deux candidats à la présidentielle du 16 décembre 2001, MM. Ravalomanana et Ratsiraka.
Recherché depuis juillet
Le lieutenant-colonel Coutiti était activement recherché depuis la prise du pouvoir effectif de M. Ravalomanana, début juillet, quand M. Ratsiraka avait fui le pays pour se réfugier en France.
L'armée le recherchait notamment dans le Nord-Est de Madagascar. M. Coutiti est accusé d'avoir, à la tête d'un commando de militaires et de miliciens, violenté, torturé et assassiné des militants du camp Ravalomanana, notamment le directeur d'une banque à Nosy
Be.
À Antsiranana (ex-Diégo-Suarez), où il s'était replié avant de disparaître lors de la fuite de M. Ratsiraka, Ancelin Coutiti avait pris, au mois de juin, 71 otages parmi des marchands ambulants de la même ethnie que M. Ravalomanana.
Il les avait fait enchaîner aux grilles du gouvernorat, menaçant de s'en servir comme boucliers humains en cas d'avance de l'armée de M. Ravalomanana.
Une cinquantaine de membres considérés comme "extrémistes" du camp Ratsiraka, civils (dont des ministres) et militaires, sont actuellement sous les verrous dans l'attente d'un jugement.
M. Ravalomanana a été officiellement proclamé, le 29 avril, vainqueur de l'élection du 16 décembre 2001 et exerce depuis début juillet son pouvoir sur l'ensemble du pays. Il a été reconnu par l'ensemble de la communauté internationale à l'exception de l'Union africaine.
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Express
MADA vendredi 24 septembre 2002
Coutiti hors d'état de nuire, l''Assemblée Nationale dans l'attente d'une dissolution
Début de semaine sur les chapeaux de roues avec l'annonce, hier lundi, de l'intention du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale, et celle dans l'après-midi de l'arrestation du "colonel perdu", Assolant Coutiti, à Maroansetra, dans cette région nord-est du pays où les forces armées qui le traquaient pensaient, avec raison, qu'il se terrait.
A Ambohitsirohitra, où le rythme de travail du chef de l'Etat reste soutenu dans la perspective d'une échéance politique importante, les consultations se suivent afin d'avoir l'appréciation, puis éventuellement l'adhésion, des "forces vives" de la Nation sur le régime politique qui doit normalement traduire dans les faits vécus et quotidiens ce vaste mouvement populaire qui a conduit Marc Ravalomanana au pouvoir. Après les chefs de partis politiques informés de son intention de dissoudre l'Assemblée nationale, mesure incontournable dans la perspective d'élections législatives anticipées, ce sont les représentants de la société civile qui ont été reçus pour débattre des mêmes sujets. On aura le sentiment des députés et des sénateurs sur la question ces prochains puisqu'aussi bien à Tsimbazaza qu'au Anosikely s'ouvre aujourd'hui une session ordinaire.
Quant à l'arrestation de Coutiti, débusqué grâce à la prime de 700 millions Fmg offerte ou non, elle devrait normalement atténuer la psychose ambiante sur la sécurité du président de la République. Et si le procès du colonel dévoyé est conduit dans les formes, on devrait un jour savoir où se situent exactement les responsabilités dans les violences qui ont ensanglanté la crise post-électorale.
Sa tête avait été mise à prix à 700 millions
L'homme le plus recherché de Madagascar, le lieutenant-colonel irrégulier Coutiti Assolant a été appréhendé hier vers 15h30 dans le petit village d'Ambinanivao, cap Masoala, sous-préfecture de Maroantsetra. Sa tête avait été mise à prix à 700 millions de francs, l'équivalent de 15.000 euros, dans le cadre des poursuites judiciaires engagées contre les crimes et délits commis pendant le conflit post électoral. Contrairement aux appréhensions et aux antécédents violents de Coutiti, l'arrestation s'est opérée sans casse, révèle un officier supérieur. Les péripéties seront livrées lors d'une conférence de presse, notamment en ce qui concerne les bénéficiaires de la prime de capture ou les raisons qui ont fait sortir le plus dangereux des officiers irréguliers de la forêt de Masoala.
"LE CAUCHEMAR EST TERMINÉ" ... "JE N'AI PLUS DE MARI" ...
Lutte anti- acridien
250 km d'essaims ont été déjà anéantis en vingt jours, a expliqué Harison Fidelis, le chef de service régional de développement agricole de Mahajanga. Le traitement a eu lieu depuis la plage de Grand Pavois jusqu'à Betsako et à Ambodindramanesy. Le matin du 19 septembre , les agents pulvérisateurs ont entamé une zone de 3 ha située toujours dans cet axe. Notons que 1,6 tonne d'insecticides ont été consommés durant les vingt jours de campagne, soit une tonne de sumithion 5 % et 600 kg de propoxur 3 %. Les principaux foyers de criquets, à l'intérieur de la province autonome de Mahajanga, sont à Mahajamba et à
Berivotra.
Des réactions a chaud
Après avoir reçu les principaux chefs politiques dans la matinée, le Président de la République Marc Ravalomanana a eu une autre séance de travail, dans l'après-midi, avec les représentants de la société civile. L'objet de la rencontre est le même: faire part aux invités, de son intention de dissoudre l'Assemblée nationale, mais en même temps de recueillir leurs avis et propositions respectifs, sur les méthodes de travail à suivre en vue d'une meilleure gestion des affaires nationales. De façon générale, les réactions sont unanimes, quant à l'utilité et la nécessité d'une telle rencontre qui est d'ailleurs une première dans l'histoire de ce pays. On note toutefois que d'un commentateur à l'autre, la réaction (à chaud) diffère légèrement.
o Manandafy Rakotonirina (Mfm): "C'est une tradition républicaine. En cas de crise ou d'alternance, il faut revenir aux électeurs…"
o Honoré Rakotomanana (Arema): "Je suis venu surtout en tant que juriste. Cependant, j'ai pu avoir l'occasion de rappeler à toute l'assistance, la nécessité de renforcer la collaboration pour la réconciliation nationale. Toutes mes attitudes vont dans ce sens actuellement, car j'estime qu'il importe que l'unité nationale, de même que la réconciliation soient préservées, et qu'il faut également œuvrer pour un véritable développement rapide du pays…"
o Pierre Raharijaona (Arema): "La dissolution d'une institution fait partie des règles du jeu démocratiques. Comme l'a fait à l'époque le président français Giscard d'Estaing. Si le Président de la République estime que cette institution ne peut pas l'aider pour la mise en œuvre de son programme, la Constitution lui donne la prérogative de la dissoudre en espérant avoir une majorité stable après l'élection de la nouvelle Assemblée."
o Tovonanahary Rabetsitonta (Grad Iloafo): "Cette réunion constitue une première au pays et revêt une importance particulière. Il s'agit d'une manifestation de la gestion véritablement démocratique du pays. Le président de la République a jugé utile de recueillir tous les avis, notamment des chefs politiques en vue des législatives anticipées. Le principe est acquis, et il appartient maintenant au gouvernement d'organiser et de fixer la date de ces élections conformément aux dispositions de la Constitution".
o Alain Ramaroson (Masters): "Si mes souvenirs sont exacts, c'est bien la première fois dans ce pays, qu'un Président de la République réunit autour d'une même table, tous les chefs de partis politiques. Il nous a fait part de ses intentions de dissoudre l'Assemblée nationale, mais également de ses orientations pour le redressement socio-économique du pays. En tout cas, cela ne s'est jamais vu dans l'histoire de Madagascar. Tous les participants ont pu s'exprimer en toute liberté, et le président a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées. Après que le chef de l'Etat a expliqué ses différentes intentions, les réactions ont été unanimes sur le fait que l'alternance au pouvoir suppose une restructuration des institutions de l'Etat et la mise en place d'une nouvelle majorité qui garantirait la stabilité du nouveau pouvoir en place. Faut-il rappeler que l'organisation de ces nouvelles élections a été débattue depuis la première réunion de Dakar ? Le Président de la République vient, à travers cette réunion, de prouver qu'il a toujours respecté et suivi les recommandations de ces rencontres de Dakar…"
o Monja Roindefo (Monima): "La dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections font partie d'un processus que le Monima a toujours essayé de faire valoir pour une réorientation de la gestion des affaires nationales. Nous n'avons aucune objection sur les intentions du Président de la République, et nous nous félicitons du fait que les propositions que nous avons soutenues vont actuellement dans le sens de cette nouvelle orientation de la gestion des affaires nationales…"
o Richard Andriamanjato (Akfm Fanavaozana): "C'est une entrevue entre leaders politiques où la confrontation des idées demeure essentielle dans le processus du développement économique. Le Fanavaozana, en tant que parti influent à Madagascar, a été sollicité d'établir ses idées. Nous sommes prêts à collaborer avec le président, dont les aspirations ne sont pas loin de nos idées. L'essentiel est de trouver un consensus pour que tout soit mis en ordre. D'ici peu, nous pourrions établir une vraie démocratie"
Devant une vingtaine de chefs de partis
Le président Marc Ravalomanana comme prévu, a reçu hier matin les chefs des partis politiques qui ont voulu répondre à son invitation. A cette occasion le premier magistrat du pays est allé directement dans le vif du sujet dans un discours court, concis et précis : "J'ai l'intention de dissoudre l'Assemblée nationale et je vous demande d'en discuter avec sincérité et au nom de l'intérêt supérieur de la Nation au détriment des calculs politiciens".
Trois arguments ont été avancés par le président Marc Ravalomanana pour justifier cette dissolution envisagée de l'Assemblée nationale. D'abord et surtout la conditionnalité de la communauté des bailleurs de fonds qui selon lui "a exigé des législatives anticipées". En contrepartie sûrement de leur reconnaissance du pouvoir de Marc Ravalomanana et l'appui financier qu'ils apporteront au redressement économique sur ce plan, "il y a urgence en la demeure et le slogan, du pouvoir reste le développement rapide du pays", a répété le président Marc Ravalomanana.
Ensuite ces législatives anticipées, dans l'esprit des bailleurs de fonds, clarifieront le nouveau rapport des forces politiques en présence, après l'élection présidentielle du 16 décembre et la crise de six mois qu'elle a engendrée. Le président Marc Ravalomanana en attend "la restauration de la paix sociale et le couronnement de la réconciliation nationale".
Enfin déduit le Chef de l'Etat : "l'Assemblée nationale, dans sa composition actuelle, est la seule institution qui ne reflète pas le changement politique en cours".
Actuellement, l'Arema domine arithmétiquement l'Assemblée nationale. Politiquement avec les fréquents retournements de veste des uns et des autres, la majorité peut basculer d'un camp à l'autre.
DIVERSES INTERPRETATIONS
Dès l'annonce par le président Marc Ravalomanana de son intention d'en finir avec l'Assemblée nationale, le Conseil des ministres de demain pourrait entériner de manière officielle sa démarche parfaitement légale, les spéculations n'ont pas tardé à se faire entendre. Certains affirment qu'il s'agit d'une astuce dirigée contre des députés voulant démettre le Président de la République par une motion de censure.
A mots couverts vendredi à Sambava, le président de l'Assemblée nationale avait parlé de "quelque chose qui se trame à Tsimbazaza, ourdie par des vieux de l'arène politique", sans autres précisions.
Pour la petite histoire, l'Assemblée nationale a voté l'empêchement du professeur Albert Zafy le vendredi 27 juillet 1996 par 99 voix pour, 32 contre et 3 blancs et nuls. Un vote définitivement confirmé par la Hcc le 4 septembre 1996 qui a ouvert la voie à l'élection présidentielle anticipée. A cette époque, l'Assemblée nationale avait encore de nombreuses prérogatives constitutionnelles même amputée de certains pouvoirs dont l'élection du chef de gouvernement après le référendum décidé par le même Albert Zafy. Le dépôt de motion de censure a été compliqué par les retouches apportées plus tard par un autre référendum de Didier Ratsiraka.
RATISSER LARGE
D'autres pensent que, par ces législatives anticipées, le Président de la République tient ses engagements envers la communauté des bailleurs de fonds. Il associe les chefs de partis pour ne pas endosser seul la responsabilité d'une telle décision. Dans ce souci d'impliquer tout le monde, il a eu une entrevue avec la société civile hier, dans l'après-midi, et recevra les représentants diplomatiques accrédités aujourd'hui.
ILS N'ÉTAIENT PAS TOUS LÀ ...
ALBERT ZAFY, EMMANUEL RAKOTOVAHINY ET GUY WILLY RAZANAMASY ONT ÉTÉ ABSENTS
Ont répondu à l'appel du président Marc Ravalomanana : Richard Mahitsison Andriamanjato (Akfm-Fanavaozana), Honoré Rakotomanana et Pierre Raharijaona (Arema), Tovonanahary Rabetsitonta (Grad-Iloafo), Rija Rajohnson (Leader-Fanilo), Manandafy Rakotonirina (Mfm), Laurent Ramaroson (Avi), Monja Roindefo (Monima), Alain Ramaroson (Masters), Adolphe Rakotomanga (Avamami), Pierre Andrianantenaina (Farimbona), Roger Ralison (Prm), Hery Rasoloson (Vvsv), Ruffine Tsiranana (Psd), Lecacheur Henri et Sikonina Victor (Pfm), Jean Louis Rakotoamboa (Teza), Avonel Andriantsilavo (Hvr Rasalama); Marson Evariste (Rpsd) et Pierre Tsiranana (Pfdm) ont envoyé leurs représentants.
Par contre, Albert Zafy (Affa), Emmanuel Rakotovahiny (Undd) et Guy Willy Razanamasy (Fihaonana) n'ont pas fait le déplacement et n'ont pas dépêché leurs émissaires.
Dissolution et législatives anticipées
Le chef de l'Etat a créé l'événement de ce début de semaine en annonçant son intention de dissoudre l'Assemblée nationale, la veille de l'ouverture de la seconde session parlementaire ordinaire, qui est principalement consacrée à l'adoption du budget. Une session qui devrait voir également l'examen et le vote du projet de loi organique relative à la prochaine élection des députés, travaux dont la responsabilité serait alors laissée aux seuls sénateurs, ce qui constituerait une entorse à la procédure constitutionnelle en vigueur. En effet, l'adoption d'une loi organique nécessite la majorité absolue des membres composant chaque assemblée, et si d'aventure aucun accord n'est trouvé après deux lectures, c'est à l'Assemblée nationale qu'il revient de se prononcer à la majorité des deux tiers de ses membres. Ainsi, en cas de dissolution, tout porte à croire que le texte gouvernemental sera finalement appliqué par voie d'ordonnance, procédé jugé peu démocratique, au demeurant, plus particulièrement quand le projet vise à modifier le mode de scrutin qui servira à désigner la représentation nationale. En fait, après la convocation du Parlement en session extraordinaire, le 10 septembre dernier, pour procéder à l'examen du texte gouvernemental - qui devait d'ailleurs être reporté, faute de respect des délais constitutionnels -, d'aucuns se demandent quel "fait nouveau" a pu amener l'exécutif à changer son fusil d'épaule et préférer finalement faire l'impasse sur le circuit parlementaire habituel. Dans cette affaire, ce n'est pas tellement le principe de la dissolution qui pose problème, c'est le choix du moment et, dans un certaine mesure, ce revirement inattendu dans le choix du procédé pour changer les modalités du scrutin législatif:
Phénomène de principauté â Ampanihy
Au centre de la ville d'Ampanihy-Ouest s'érige une " principauté " du nom de l'Association de la grande famille royale Maroseranana-Mahafaly groupant les royaumes de Menarandra, Linta, Sakatovo et Onilahy. Ayant son drapeau et son fief, ce groupe, très influent au niveau de l'ancien pouvoir, ayant les portes ouvertes partout et recevant des sommes faramineuses, exerce son pouvoir personnel et "règne" dans la ville.
D'après les explications du député Manassé Esoavelomandroso à la "Maison Mohair" samedi dernier, devant la population et les invités, ce groupe ne s'occupe que de ses familles, laissant les autres citoyens très à l'écart. Cette famille a pu avoir, sans appel d'offres, le complexe "Relais d'Ampanihy", et a transformé l'ancien local des Travaux publics en musée. "Il reste à savoir si le président Ravalomanana est au courant de cette Principauté dans la République de Madagascar", a clamé le député.
Relance économique engagée
La relance économique est- elle bien engagée ? C'est la question que l'on ne peut manquer de poser en constatant l'arrivée massive de différentes délégations d'opérateurs économiques étrangers (de Thaïlande, de Dubaï, ...) dans le pays. En effet, ce mouvement d'opérateurs économiques pourrait être une preuve que Madagascar inspire de nouveau confiance aux investisseurs étrangers. L'engagement pris et affiché par le gouvernement d'assainir le monde des affaires en est le moteur.
L'arrivée ce jour, d'une délégation d'opérateurs économiques de Dubaï, en constitue la preuve. Cette délégation composée essentiellement d'opérateurs économiques du secteur aérien souhaite profiter de la libéralisation du ciel malgache pour travailler avec la Grande Île. Effectivement, cette délégation représente une compagnie aérienne connue sous le nom de Daallo Airlines ayant comme credo : "Connect Africa to the Global Village".
Par ailleurs, il sera aussi question d'étudier comment créer des opportunités d'affaires à Madagascar avec les investisseurs de Dubaïet favoriser les contacts politiques, d'affaires et d'investissements.
C'est une opportunité pour Madagascar dans la mesure où il s'agit d'un marché florissant et prospère.
Business council
Pour aider Madagascar à intégrer un peu plus dans le monde globalisé et concurrentiel des affaires, le Business Council veut faire connaître sa mission dans le pays, en tant qu'une association destinée à faciliter les contacts avec les partenariats économiques, commerciaux et privés entre les Etats-Unis et Madagascar. La mission de cette association s'inscrit dans la volonté d'instaurer un secteur privé malgache productif et compétitif, moteur de la création et de la richesse. Financé en partie par l'Usaid dans le cadre du projet Atrip, le Business Council a pour buts d'initier ses membres à une culture " entrepreunership " américaine et à un culte de l'excellence, en vue de profiter de l'expérience réussie aux Etats-Unis ; de donner à ses membres l'opportunité d'accéder au marché américain et/ou développer des relations commerciales et financières avec les Etats-Unis ; et de favoriser la présence des entreprises américaines dans les entreprises malgaches. Selon les explications du président Mamy Rabe, l'association propose à ses membres des actions en vue d'appréhender la culture américaine des affaires telles que l'apprentissage permanent de l'Anglais des affaires comme langue de travail, la mise à disposition d'un "Business council review " et de journaux malgaches et américains ainsi que des notions de textes des lois en vigueur aux Etats-Unis et à Madagascar, la diffusion dans des chaînes de télévision anglophones…
Des avantages économiques, commerciaux, financiers et culturels pourraient être bénéficiés de cette association, pour toute personne morale intéressée à développer un partenariat avec les Etats-Unis et qui veut adhérer en tant que membre. Les détails d'informations sur la structure et les activités réalisées par l'association seront communiqués le 24 septembre prochain à l'hôtel Panorama, durant une conférence organisée par tous les membres. Par ailleurs, Business council entend organiser une rencontre avec les deux ambassadeurs américain et britannique, prochainement, et va participer à une foire internationale en Afrique du Sud au mois de novembre prochain.
VANF
Qui vivra verra
Je suis de ceux qui se réjouissent que la politique malgache quitte enfin le 13 mai pour réintégrer les travées parlementaires. Sauf que.
L'actuelle législature court depuis mai 1998. Entre-temps, une élection présidentielle suivie d'une manifestation populaire monstre s'était tenue le 16 décembre 2001, avec des ondes sismiques qui allaient ébranler l'ancienne superstructure jusqu'à son effondrement le 5 juillet 2002.
La majorité parlementaire de 1998 était majoritairement acquise à l'appareil Arema fondé en 1976 par l'ancien Président Didier Ratsiraka. Mieux qu'une contestation de la personne de Didier Ratsiraka, les 13 mai 2002, appuyés par une " évolution de la situation sur le terrain " inéluctable, allaient introduire une nouvelle certaine idée de la majorité dans le pays.
Avant même de discuter au fond d'une motion d'empêchement parlementaire contre Marc Ravalomanana, il faut déjà se demander ce qu'il reste de légitimité à ces parlementaires. La composition actuelle de l'Assemblée Nationale, et du Sénat, reflète-t-elle l'état contemporain de la société malgache ?
Il s'agit, en somme, de quantifier à l'aune des urnes la mobilisation populaire des six premiers mois de 2002. Une manière, non de lever un doute originel inexpugnable, mais d'habiller d'un peu plus de légitimité légale le fait accompli.
Avant que les députés et les sénateurs votent si Marc Ravalomanana est à sa place ou non, il faudrait déjà que l'opinion publique n'ait aucun doute quant à la légitimité de ses censeurs parlementaires. Un Parlement élu ou constitué avant la date fatidique du 16 décembre 2001 doit remettre son mandat en jeu. Qu'on sache si le suffrage universel direct reconduit le même élu, ou si le plébiscite doit adouber une tendance inédite.
Entre la légitimité de fait de Marc Ravalomanana, et celle déjà plus ancienne des parlementaires, la primeur va à la plus récente. Une actualisation passe inévitablement par des élections législatives et jusque-là, c'est-à-dire le plus tôt possible, les velléités d'empêchement contre Marc Ravalomanana sont inopportunes pour ne pas dire indécentes.
Le ministère de la justice informe sur
Les services de Mme Alice Rajaonah, Garde des sceaux et ministre de la justice, vient de livrer à connaissance du public une notice d'audience des Affaires dites
"Evènement 2002" jugées par le tribunal correctionnel d'Antananarivo, entre le 7 août et 4 septembre 2002. Elle résume en un tableau synoptique, les premiers procès portant repression des actes délictueux ou criminels commis dans le cadre du conflit postélectoral. 33 prevenus ont comparu, 13 ont été relaxés et le reste a été condamné à des peines allant de 18 mois avec sursis à 3 ans d'emprisonnement ferme. L'on apprend que des notices du même genre seront sous peu établies en ce qui concerne les tribunaux provinciaux. L'initiative du ministère de la justice repond à un besoin de clarification qui commence à se faire jour dans l'opinion publique et démontre selon des sources de Faravohitra, la volonté de Mme Alice Rajaonah, garde des sceaux, de jouer la carte de la transparence. A suivre
EXPRESS
MADA 25 septembre 2002
Comme ca...
On nous signale qu'un directeur de lycée de la capitale, dont nous tairons les noms pour éviter les représailles sur les élèves et leurs parents, a fait payer 50.000 Fmg à chaque candidat reçu au baccalauréat pour rectifier des erreurs de nom et de prénons, vraisemblablement imputables à ses services, dans les résultats de l'examen !
En voilà un, un de plus, qui n'a rien compris au changement...
Et rien de changera tant que des collectifs d'élèves et de parents ne se constitueront pas pour dénoncer, avec la force que fait l'union, ces pratiques scandaleuses qui marquent, simplement, le retour à... l'anormal !
... EN PASSANT !
Dernière session avant les législatives anticipées pour les élus de l'ancien régime
La session ordinaire de l'Assembée nationale s'est ouverte hier au palais de Tsimbazaza avec pour l'ensemble de ses 150 députés, élus en mai 1998, la certitude qu'ils n'iront pas au terme légal de leur mandat de 5 ans.
En effet, le principe d'une élection législative anticipée se précise d'autant plus que le président Marc Ravalomanana a annoncé hier aux représentants de la communauté internationale réunis au palais d'Ambohitsirohitra que "ce scrutin aurait lieu avant la fin de l'année et que sa date serait fixée dans quelques jours".
Dès que lors que l'ensemble des partis consultés par le chef de l'Etat, ainsi que les mandataires de la société civile organisée, sont acquis à cette obligation de renouveler, par anticipation, la composition de la chambre basse élue sous l'ancien régime, les événements vont vraisemblablement se précipiter.
Ainsi la dissolution de la législature actuelle devrait intervenir rapidement, sauf si le président de la République décide de lui permettre de finir sa session ordinaire et de se prononcer sur la réforme de la loi électorale à son ordre du jour, en plus du budget 2003. Dans le cas contraire, et si la Constitution l'y autorise s'agissant d'une loi organique, il peut légiférer par ordonnance comme l'a récemment rappelé son porte-parole.
Aide internationale, financière, matérielle et logistique, acceptation d'observateurs internationaux : avant les urnes, le président Ravalomanana joue la transparence afin de faire de cette élection un modèle
d'honnèteté et de respect des choix de la population pour la démocratie.
Assemblée Nationale
En attendant la décision de sa dissolution, l'Assemblée nationale a repris ses travaux depuis hier, dans le cadre de sa deuxième session ordinaire de cette année. Une session normalement consacrée à l'examen et à l'adoption du projet de loi de finances pour la nouvelle année, mais celui-ci risque de ne pas figurer au programme des travaux, l'imminence de la dissolution de l'Assemblée ayant été réitérée par le président Auguste Paraina dans son discours d'ouverture de cette session.
Par contre, priorité a été donnée au projet de loi organique régissant les élections législatives (projet de loi n°02/2002 du 4 septembre 2002), lequel a déjà été présenté aux députés lors de leur session extraordinaire des 10 et 11 septembre derniers, mais n'a pu être examiné pour non-respect du délai constitutionnel imparti à cet effet. L'article 82/2 de la Constitution précise: "Les loi organiques sont votées et modifiées dans les conditions suivantes: le projet ou la proposition n'est soumis à la délibération et au vote de la première assemblée saisie qu'à l'expiration d'un délai de quinze jours après son dépôt…"
De fait, l'ordre du jour de cette session risque de se ramener à l'examen de ce seul projet de loi sinon tout au plus à l'examen de deux textes dont le second porte sur la ratification d'un accord de crédit. Après quoi, la décision de dissolution pourrait aussitôt intervenir, vraisemblablement avant la fin de ce mois, chuchote-t-on en coulisses.
La Hcc a décidé sur le cas de Voninahitsy
En tout début de séance, les 97 députés présents à l'appel (contre 6 excusés et 47 absents) ont été informés d'une décision rendue par la Haute cour constitutionnelle (Hcc) concernant le cas de l'ancien député Jean Eugène Voninahitsy. Cette décision fait suite à une demande du Rpsd au président de l'Assemblée nationale aux fins d'une saisine de la Hcc pour reconsidérer la situation de Voninahitsy sur la base de l'arrêt rendu par la Cour suprême, annulant et cassant toutes les décisions et procédures afférentes à sa condamnation. La Hcc a ainsi décidé que la requête qui lui a été présentée aux fins du rétablissement de Jean Eugène Voninahitsy dans tous ses droits en tant que député, "est rejetée comme non fondée". On rappelle que cette question été expressément soulevée par le président national du Rpsd et député Marson Evariste, lors de la dernière session extraordinaire de l'Assemblée, et vient donc d'avoir sa réponse officielle à travers cette décision de la Hcc, prise lors de son audience du 13 septembre et transmise au président de l'Assemblée nationale le 17 septembre dernier.
Au-delà de cette information pour les députés et l'annonce de l'ordre du jour des travaux, Auguste Paraina a souligné que l'actuelle session sera donc la dernière en attendant de savoir si les uns et les autres auront la chance de revenir au palais de Tsimbazaza à l'issue des prochaines élections anticipées. Mais avant de clore son intervention, le président de l'Assemblée a dressé un bref bilan des travaux qui y ont été faits depuis la deuxième législature de cette Troisième République:
o Questions écrites: 07 dont 2 en 1999, 2 en 2000 et 3 en 2001;
o Projets de loi: 108 déposés, 116 adoptés, 19 en instance, 4 rejetés et 3 retirés par le gouvernement;
o Propositions de loi: 21 déposés, 5 adoptés, 15 en instance, 1 rejeté;
o Propositions de résolution: 33 déposés, 12 adoptés, 15 en instance et 6 retirés par le gouvernement.
En résumé, sur les 162 textes déposés, 133 ont été adoptés (82,09%), soit une moyenne annuelle de 33 textes adoptés.
La dissolution de l'Assemblee Nationale
Comme leurs homologues députés, dans la matinée, les sénateurs ont tenu mardi après-midi la séance d'ouverture officielle de leur seconde session ordinaire de l'année, qui sera consacrée principalement à l'adoption de la loi de finances pour 2003. Pour l'instant, on ne dispose d'aucune indication sur la teneur du projet gouvernemental, qui n'a pas encore été transmis aux assemblées parlementaires, mais le président du Sénat, Guy Rajemison Rakotomaharo, s'est déclaré personnellement convaincu que le projet de budget 2003 traduira "la détermination du pouvoir dans la mise en œuvre de sa politique en vue d'un développement rapide et durable, aussi bien sur l'ensemble du pays qu'au plan régional". En attendant le dépôt du texte, les sénateurs se pencheront sur l'examen du projet de loi organique relative à l'élection des députés, qui aurait déjà dû débuter lors de la dernière session extraordinaire convoquée spécialement à cet effet. Cela dit, les choses devraient aller assez vite étant donné que le président Rajemison Rakotomaharo a annoncé le début de son examen en commission dans la matinée de ce mercredi. Une rentrée parlementaire des plus ordinaires, en somme, n'était-ce le fait que le chef de l'Etat a déclaré, la veille, son intention de dissoudre l'Assemblée nationale, et la conjonction des deux événements ne facilite guère l'analyse.
En effet, si lundi, à la suite de la déclaration du président Marc Ravalomanana, l'opinion a pu croire que la dissolution serait imminente, les allocutions qui ont été tenues respectivement, mardi, par les présidents des assemblées parlementaires portaient à penser qu'il n'en serait rien et que les travaux législatifs suivront leur cours habituel, tout au moins jusqu'à l'adoption de la loi organique sur l'élection des députés et le vote du budget. Une assurance qui peut être expliquée par la "limpidité" de l'article 80 de la Constitution, qui dispose - dans son dernier alinéa - que "lorsque l'Assemblée nationale ne siège pas, le Sénat ne peut discuter que des questions dont le gouvernement l'a saisi pour avis, à l'exclusion de tout projet législatif".
De fait, l'établissement d'un ordre du jour des travaux parlementaires apporte la confirmation que la deuxième session ordinaire de l'année est en cours, d'autant que le recours éventuel à la voie des ordonnances présidentielles - pour la mise en vigueur d'un projet de texte soustrait au circuit législatif - nécessite une loi d'habilitation préalable. Au demeurant, les mesures adoptées dans ce cadre - qui doivent être de portée générale et concerner des matières relevant du domaine de la loi - deviendraient caduques si le projet de loi de ratification n'est pas déposé devant l'Assemblée nationale avant la date fixée par la loi d'habilitation. A contrario, on peut donc dire qu'une matière relevant du domaine de la loi organique ne saurait faire l'objet d'une délégation de pouvoir, ce qui exclut du champ le projet de texte sur l'élection des députés. De même, comme c'est le cas en matière de traités ou d'accords internationaux, la ratification ou l'approbation des accords qui engagent les finances de l'Etat doit être autorisée par la loi, or ce type d'accord est appelé à se multiplier compte tenu de la période de reconstruction que vit le pays (notamment les accords de crédit). Bref, il risque de se passer encore "un certain temps" avant que la dissolution projetée ne soit effective.
Business council
La grande salle de réunion s'est avérée étroite, hier, lors de la présentation officielle de Madagascar-USA Business Council au Panorama. Beaucoup étaient en effet les personnes intéressées par cette nouvelle association destinée à créer et à faciliter les partenariats économiques, commerciaux et financiers privés entre les Etats-Unis et Madagascar.
Rien que pour la journée d'hier, 6 communications ont été présentées, à savoir "Le marché américain et la culture des affaires aux USA" par Robert Brown, "Les défis du marché américain : qualité, quantité et livraison" par David Ware de Maerks Logistics, "L'utilité d'un facilitateur" par Debby Orsini et Mireille Ratoavelison, et "Percer le marché américain :expérience dans le secteur du textile et de l'artisanat, expérience dans le secteur des produits naturels, expérience dans le secteur minier".
Ce projet, qui se terminera en juin 2003, est financé par l'Usaid-Atrip (Africa trade and investment program) et présente un objectif pour l'amélioration de l'environnement du commerce et de l'investissement à Madagascar. Des formations et des ateliers vont se dérouler dans tout l'Ile en vue d'aider les secteurs public et privé à réduire les contraintes au commerce et à l'investissement. Renforcer la capacité de Madagascar à participer plus efficacement dans les accords régionaux et l'Omc ; et sensibiliser le public dans les principes des accords régionaux et Omc.
Avec cette nouvelle association, les opérateurs locaux, outre l'intégration dans le monde des affaires globalisé et concurrentiel, pourront vivre la culture américaine sous toutes ses formes.
Crédit bancaire
Cela fait près d'un mois que le directeur général adjoint de la Bni-Clm, Dominique Brizion, se déplace à travers l'île pour visiter les agences en province.
En plus de nommer officiellement les nouveaux directeurs d'agence à Nosy-Be, Tahina Rakotoarisoa, et à
Majunga, Samuel Rajaonah, l'objectif de ce périple est simple : rencontrer les clients et les opérateurs économiques de la ville pour leur exposer l'objectif commercial de la banque.
La Bni-Clm tient à conserver sa place de première banque primaire à Madagascar. La Bni-Clm se donne ainsi les moyens d'y parvenir, en lancant de nouveaux produits (serveur vocal, crédit scolaire), en travaillant sur de nouveaux projets comme l'assurance retraite ou les crédits à la consommation, et en mettant encore plus que jamais l'accent sur la formation du personnel et des équipes.
La banque axe surtout ses activités sur une réponse spécifique à chaque client, tel que le décline leur campagne de communication institutionnelle : "Parce que chacun est unique". C'est ainsi que la Bni-Clm tient à participer activement à la reprise de la relance économique aussi bien auprès des entreprises, des particuliers, des associations ou des institutions.
Cette semaine, c'est à Tuléar que Dominique Brizion a présenté ces grands axes de la politique commerciale de la banque auprès des journalistes et des opérateurs économiques du Sud.
Stratégie de développement durable de l'artisanat
Malgré l'absence de véritables statistiques, on estime que la contribution de l'Artisanat à la valeur ajoutée nationale n'est pas négligeable car elle dépasserait les 15 %.
Rien que dans la région d'Antananarivo, plus de 7 000 artisans sont inscrits régulièrement au répertoire du métier, auxquels il faut ajouter quelques 20 000 artisans considérés comme informels.
Cependant, aujourd'hui encore, l'artisanat est marqué d'un manque de considération par l'opinion publique générale: "le métier d'artisan est considéré comme un métier non valorisant où l'amateurisme et le bricolage tiennent une place importante". Or l'artisanat est un secteur porteur aussi bien sur le marché local que sur le marché international.
C'est en connaissance de cause de ces réalités que l'Ata ou Antenimieran'ny Asa - Tanana Antananarivo (Chambre de métiers d'Antananarivo) a opté pour trois axes principaux pour une stratégie de développement durable de l'artisanat à Antananarivo, à savoir:
- adapter et organiser la production artisanale suivant les exigences du marché,
- affermir la dignité et le professionnalisme de l'artisan,
- renforcer la capacité institutionnelle et gestionnelle de l'Ata.
Il faut adapter et organiser la production artisanale suivant les exigences du marché du fait que, généralement, sur le marché local,les produits artisanaux sont considérés comme de qualité médiocre, mais réputés "bon marché". Sur le plan international, la production ne suit pas nécessairement les exigences du marché tant en qualité qu'en quantité. Par ailleurs, le manque de créativité est souvent reproché aux produits artisanaux malgaches.
Pour la professionnalisation de l'artisan, les efforts de l'Ata vont se concentrer sur le renforcement du savoir-faire et de la maîtrise des processus de production qui permettront aux artisans d'assurer d'une manière professionnelle leur travail, de s'adapter à toutes les situations et à toutes les formes de la demande.
En ce qui concerne le renforcement de la capacité institutionnelle, l'Ata a déjà fait preuve d'une capacité mobilisatrice, d'une volonté et d'un engagement allant dans ce sens. Mais cela s'est montré insuffisant, notamment en raison d'insuffisance de ressource, financières en particulier.
On espère que le partenariat qui vient de s'établir entre le CITE et l'Ata comblera cette lacune.
Fid-Ministère de la santé
Un protocole d'accord a été signé hier matin entre le ministère de la Santé et le Fonds d'intervention pour le développement (Fid), dans l'objectif d'améliorer les services et l'accès de la population à des soins adéquats. Ainsi, le Fid s'engage à réhabiliter ou à construire des centres de santé de base (Csb) selon les normes techniques définies par le ministère, tout en fournissant les équipements nécessaires à leur fonctionnement et en renforçant les capacités du personnel médical et paramédical.
Les deux entités collaborent au programme de construction, de revitalisation et de formation-recyclage du personnel médical au niveau des communes pour une période qui s'étend jusqu'en 2006. De son côté, le ministère de la Santé s'engage à assurer en permanence la fonctionnalité de ces Csb en les pourvoyant en personnel et en médicaments.
Le Fid communiquera au ministère le programme prévisionnel tiré du Plan communal de développement (Pcd) au début de chaque année budgétaire.
Pnud - Ministère de la population
Reçu en audience par le ministre de la Population Félicien Jacob Andriampanjava, le représentant-résident du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) Bouri Sanhouidi a évoqué la nécessité de l'instauration du "Code de la famille" à Madagascar lequel figure déjà dans les recommandations de l'atelier sur le Vih/sida et droits de la semaine dernière. Le code de la famille devrait définir ce qu'est la famille malgache, ses droits et devoirs ainsi que ceux de l'Etat envers la famille.
Le ministre a profité de cette occasion pour exposer à son hôte la nécessité pour son département d'organiser une réunion des111 délégués de la population dans les 6 provinces. Ce genre de rencontre n'a jamais eu lieu et si elle se réalise, ce sera une grande première. Le ministère entend axer cette réunion sur l'information, la formation et la présentation du plan d'actions de ce département pour la période 2002-2003. Un projet auquel il a sollicité l'appui du Pnud. Dans la foulée, le ministre d'expliquer au représentant-résident du Pnud, la mise en œuvre de son programme ministériel qui entre dans le cadre du redressement national. Les actions immédiates portent notamment sur l'appui aux migrants, le redressement socio-économique des filles déscolarisées, le programme de soutien aux familles victimes des effets de la crise... Les actions à court terme concernent par contre le filet de sécurité au moment de la rentrée scolaire, la vulgarisation des arrêtés sur les droits des handicapés, l'appui technique et informationnel des Ong partenaires du ministère... Quant aux actions à moyen terme, elles portent principalement sur les souches sociales défavorisées.
Programme de 24 millions de dollars
Les projets du ministère auxquels le Pnud apporte sa contribution ont été également abordés. Il en est ainsi du vaste programme conjoint sur l'éducation, financé par le système des Nations unies à un montant de 24 millions de dollars américains dont 7,5 millions ont été déjà acquis. Son démarrage a été retardé à cause de la crise que vient de traverser le pays. C'est pourquoi son comité d'orientation et de pilotage va se réunir au mois d'octobre.
En ce qui concerne les textes sur les Ong, le Pnud a apporté sa contribution dans leur vulgarisation à Fianarantsoa et Toliara. M. Bouri Sanhouidi estime d'ailleurs que si besoin est, on pourrait inciter d'autres organismes du système des Nations unies pour financer cette action de vulgarisation.
Il a aussi affirmé que le Pnud est prêt à apporter sa contribution au renforcement des moyens des coordinateurs généraux de projets (Cgp), postes qui sont nouvellement créés dans tous les ministères pour se charger de la coordination et du suivi-évaluation des programmes et projets afin d'assurer le développement rapide du pays.
Notons que des membres de la Congrégation chinoise à Madagascar ont également effectué une visite de courtoisie au ministre de la Population dans la même journée. Hier, cette congrégation a remis 495 couvertures au ministère.
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