Clikeo ny
2CV
mena |
"Hier
c'est une histoire
Demain
est un mystère
Aujourd'hui
un cadeau..."
|
Hello
again.... TetezamitaKely
Communique sur MadaVôvö
sur
le site d'ANIMATION ARR ...RRRRR
!
http://a.ratsimbarajohn.free.fr/
|
... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar ...
Tribune
de Madagascar 1er juillet 2003
LE GOUVERNEMENT FACE AU SÉNAT
LE VICE-PM COMPLÈTEMENT HARCELÉ !
Immédiatement après la lecture par le questeur II du Sénat de la disposition de l'article 93 de la Constitution et celles de l'article 61 et 62 du Réglement intérieur de la Chambre Haute, le Vice-Premier ministre est monté au créneau pour répondre une à une aux questions orales (8 parmi les 16 questionnaires au total) que les sénateurs lui ont posées "par écrit" ( procédure prévue par le réglement intérieur du Sénat) bien avant cette séance de confrontation. Ainsi, les Jaotombo Ferdinand, Kolo Roland, Jean Félicien et Houssein ont bombardé le Vice-PM des questions relatives à l'aménagement des zones aéroportuaire et portuaire, à la réhabilitation des routes urbaines et rurales, à la promesse présidentielle sur "le petit bateau moderne" qui devra relier Soanierana Ivongo et Sainte-Marie, à la privatisation du Port de Tamatave.... Si Jaotombo Ferdinand a interpellé le Numéro II du Gouvernement sur les critères d'aménagement des zones aéroportuaires et portuaires à Madagascar (critères de rentabilité, de rendement ou de commodité ?), le sénateur Houssein de Besalampy a demandé à ce premier responsable du Transport pourquoi la réhabilitation des routes reliant Majunga et Maintirano via Mitsinjo et Soalala ne figure pas jusqu'à maintenant sur le programme du Gouvernement alors que cette région est stratégique en matière d'aquaculture. Pour sa part, le sénateur Kolo Roland de Morondava a attiré l'attention du Vice-PM sur la réhabilitation de la RN 9, 10,13 et l'aménagement des routes dans la ville de Morondava qui ne figure pas pour le moment parmi les priorités du Gouvernement alors que Morondava constitue la troixième grande ville de la Province de Tuléar.
Devant ces multiples interpellations, Zazah Ramandimbiarison, outre ses réponses "claires et nettes" relatives aux critères d'aménagement des zones aéroportuaires et portuaires selon lesquelles ce sont les critères des bailleurs de fonds (qui financent le 80% de crédits d'investissement) qui priment, s'est contenté de préciser que le Gouvernement, à travers le Plan National du Transport, a déjà tracé ses priorités (rétablissement de la circulation d'abord) vue l'insuffisance des moyens financiers à la disposition de
l'Etat.
• Abus d'interprétation
Outre les problèmes du Transport en général et de la réhabilitation des routes en particulier, les sénateurs de Madagascar ont également soulevé devant les membres du Gouvernement quelques points relatifs à la Politique Générale du Gouvernement : transfert des compétences vers les provinces autonomes, campagne de sensibilisation sur la charte de l'Unité Africaine, création de la Haute Cour de Justice et présomption d'innocence, politique du Gouvernement en matière de l'exploitation minière, de l'électricité (urbaine et rurale) et d'adduction d'eau potable, recrudescence de vol des bovidés dans la partie Ouest de la province de Fianarantsoa... En fait, tous les ministres qui ont été présents au cours de ce face à face ont eu leurs comptes à rendre devant le Sénat qui, outre sa fonction consultative, a été investi par la Constitution d'un Pouvoir de "Contrôle" sur les actions du Gouvernement.
Malheureusement, certaines dispositions du Réglement intérieur de la Chambre Haute n'ont pas vraiment permis aux sénateurs de Madagascar d'engager au fond les débats. Ainsi, juriste qu'il est, le Premier Ministre Jacque Sylla a brandi la disposition de l'article 61 et 62 de ce Réglement intérieur selon laquelle chaque sénateur n'a droit qu'à "une seule question ou remarque" après les réponses des membres du Gouvernement et que ces derniers "peuvent" ne pas répliquer. Le Gouvernement s'est alors retranché derrière ce verbe "Pouvoir" (interprété par le PM comme une faculté pour son Gouvernement de répondre ou non) pour ne pas donner suite immédiatement aux questions et aux remarques suicitées par les prestations de chaque ministre.
Bref, cette disposition de l'article 61 et 62 du réglement intérieur du Sénat ( des questions orales adressées à l'avance par écrit au Gouvernement pour qu'il puisse préparer sa défense et impossibilité pour les sénateurs de "commenter" les réponses des ministres) constitue non seulement une "arme efficace" à la disposition de l'Exécutif pour "baillonner" en quelque sorte ces parlementaires mais aussi et surtout enleve à cette deuxième Institution de l'Etat sa vocation traditionnelle : un centre de débats politiques. Des amendements s'imposent !
Rajaofera Eugène
TANTELY ANDRIANARIVO
RETENU EN PRISON !
Contre toute attente ou comme il fallait s'y attendre (c'est selon), la demande de liberté provisoire, étudiée hier par devant la chambre d'accusation de la Cour d'appel, introduite par les Avocats de Tantely Andrianarivo a été rejetée. Ainsi, ce dernier va encore continuer à rester en prison. Du moins, jusqu'à la date du 11 juillet prochain où la chambre de cassation de la Cour suprême devra connaître de toutes les exceptions soulevées par ses conseils. Entre temps, en tout cas obligatoirement avant le 11 juillet, la Haute cour constitutionnelle (HCC) devra statuer sur la requête en exception d'inconstitutionnalité déposée par l'inculpé.
De deux choses l'une : ou la HCC accède à cette exception d'inconstitutionnalité évoquée - ce qui veut dire logiquement que la Cour suprême devra annuler la procédure pénale déjà engagée contre cet ancien Premier ministre, avec un ordre d'élargissement d'office - ou cette institution d'Ambohidahy rejette cette exception. Dans ce dernier cas, la cour suprême sera encore contrainte de statuer, le 11 juillet, sur les autres exceptions soulevées par les Avocats. En tout cas, le centre du problème tourne autour de l'état de Tantely Andrianarivo : était-il ou non un Premier ministre légalement en exercice au moment des faits à lui incriminés ? Dans l'affirmative, la Constitution est sans équivoque pour édicter que seule la Haute cour de Justice pourra le poursuivre judiciairement. Dans la négative, il coule de soi que toutes les procédures, déjà entreprises par devant le tribunal de Première instance d'Antananarivo, sont régulières et légales.
Rolly M.
La
Gazette de la grande île 27/6/03
RENCONTRE WADE-MANANDAFY
Débat national et amnistie...Hier, le président sénégalais A. Wade a tenu à rencontrer Manandafy Rakotonirina, "conseiller spécial de Marc Ravalomanana, dans un grand hôtel de la capitale. Accompagné d'une dizaine de personnalités politiques, dont des éléments issus de l'opposition, M. Manandafy a eu un long entretien avec le M. Wade. Ainsi, plusieurs sujets ont été au centre de cette rencontre, à savoir la nécessité d'organiser un débat national et l'amnistie partielle des détenus politiques. L'ordre du jour de cette réunion informelle sera immanquablement transmis au chef d'Etat malgache. Signalons que la classe politique s'attendait à une déclaration dans ce sens. Mais, selon des indiscrétion, des proches du président Ravalomanana sont contre la tenue d'un débat national et d'une amnistie. Dans les cas, saluons Manandafy Rakotonirina d'avoir évoqué ces sujets épineux devant le président sénégalais.
LETTRE DE L'OCEAN INDIEN No1047 - 21 juin 2003
POLITIQUE & POUVOIR
OCEAN INDIEN Le retour de Philippe Verdon
Un ancien conseiller occulte de Didier Ratsiraka qui s'était ensuite brouillé avec lui vient de réapparaître aux côtés du Franco-Comorien Saïd
Larifou.
Parmi les membres de l'association Comorespoir, qui est chapeautée par l'avocat franco-comorien basé à La Réunion Saïd Larifou et qui a tenu un colloque à Paris, la semaine passée (LOI n'1045), figure le Français Philippe Verdon. Ce dernier est aujourd'hui en charge du lobbying politique de Larifou, lequel a créé un parti politique aux Comores où il rêve de pouvoir un jour entrer en lice pour l'accession à la présidence de l'archipel. Né à Madagascar de père français et de mère comorienne, Larifou a vécu une partie de son enfance à Madagascar et aux Comores, avant de s'installer à La Réunion. Il a gardé d'étroits contacts avec la diaspora comorienne en France et à La Réunion, laquelle forme d'ailleurs le gros de sa clientèle d'avocat.
Verdon a travaillé dans le lobbying politique en Mauritanie et pour le Soudan et a été le mandataire de Jacques Chirac pour le vote des Français résidant à Madagascar, lors du scrutin présidentiel de 1995. Propriétaire d'une petit compagnie d'hydravions à Madagascar, il avait été un des conseillers occultes de Didier Ratsiraka à préparer en France le retour de ce dernier au pouvoir à Antananarivo en 1996. Verdon a ainsi tenté à cette époque, mais en vain, de faire rencontrer Chirac à Ratsiraka. Par la suite, les deux hommes se sont brouillés autour de sombres affaires et Verdon n'est retourné à Madagascar que vers 1999. Il a travaillé dans l'extraction du quartz avec la société Mina Prima S.A dont les actionnaires sont malgaches et français. Puis Verdon a offert ses services au maire d'Antananarivo, Marc Ravalomanana, avant la présidentielle de décembre 2001.
MADAGASCAR
L'opposition cherche sa voie
Le KMMR est traversé par des clivages de fond entre ceux dont les critiques épargnent le chef de l'Etat et ceux qui veulent le remettre en cause.
Les dirigeants de l'ancien comité de soutien à Marc Ravalomanana, devenu le fer de lance de l'opposition sous le même sigle de KMMR, sont tiraillés entre deux démarches opposées. Le clan des partisans de Pety Rakotoniaina, membre du parti MFM (majorité présidentielle), ne veut pas contester ouvertement le président Ravalomanana et fait porter ses critiques sur le premier ministre Jacques Sylla. Ce point de vue est partagé au sein du KMMR par l'ex-secrétaire général du ministère des mines, Herimanana Razafimahefa, par Hery Rakotobe, de même que par Roger Ralison, professeur d'économie à l'université.
Mais au sein du KMMR, un autre courant dirigé par le député Jean Eugène Voninahitsy estime qu'il ne faut plus tergiverser en épargnant Ravalomanana, car ce dernier a une responsabilité dans les abus et dérapages du régime actuel. Le député Faharo adopte le même ton. Tous deux commencent à reprocher à Pety Rakotoniaina de ne jamais dénoncer Ravalomanana. Voninahitsy qualifie cette attitude de Rakotoniaina de "calcul" ou "d'hypocrisie" politique. Mais ces divergences risquent de prendre une tournure régionaliste. En effet, Pety Rakotoniaina, Herimanana Razafimahefa et Roger Ralison sont tous originaires des Hauts plateaux. En outre, Rakotoniaina est conseillé par une spécialiste en communication d'origine Merina. A l'inverse, Voninahitsy et Faharo sont des hommes politiques d'origine côtière.
L.O.I. Si Pety Rakotoniaina ne réussit pas à apaiser ce conflit de manière pacifique avant qu'il ne prenne de l'ampleur, l'unité du KMMR pourrait être menacée.Voninahitsy et Faharo pourraient alors rejoindre le Comité de réconciliation nationale (CRN) de l'ex-président Albert Zafy. Faharo s'est déjà entretenu longuement avec l'ex-député Tabera Randriamanantsoa, actuellement proche de Zafy, au sujet d'un éventuel ralliement au CRN. A Paris où il se trouve actuellement, Voninahitsy pourrait prendre contact avec les anciens partisans de l'ex-président Didier Ratsiraka. Il envisagerait également de fonder un groupe
parlementaire qui se situerait carrément dans l'opposition à l'actuelle majorité présidentielle.
EN COULISSES
ANTANANARIVO Tiko se méfie de la presse
Les dirigeants et journalistes du quotidien La Gazette de la Grande /le ont été interrogés cette semaine par la brigade criminelle suite à des plaintes contre un article paru fin mai, évoquant les conditions du rachat par la société Tiko (propriété de Marc Ravalomanana) de firmes d'Etat mises en vente. La Gazette doit ses ennuis à deux proches de Ravalomanana : le directeur général de Tiko, Heriniaina Razafimahefa, et le conseiller spécial en communication du chef de l'Etat, Didier Rakotoarisoa. Le premier, en sa qualité de président du conseil d'administration d'Air Madagascar, n'aurait pas apprécié des articles critiques sur la gestion de cette compagnie aérienne ayant fait la Une de La Gazette. Le second, protégé de Mme Lalao Ravalomanana, n'a pas digéré les critiques de La Gazette sur sa façon de gérer la communication du président. Il espère qu'un procès servira d'avertissement à La Gazette, qui ne s'aventurera pas à publier d'autres informations encore plus dommageables pour le groupe Tiko. Mais d'autres proches de Ravalomanana, tels le président du Sénat, Rajemison Rakotomaharo, le conseiller spécial Maurice Tsiahavonana ou le conseiller politique Moxe Ramandimbilahatra ne partagent pas ces vues, estimant même que cela risque de ternir l'image de
Ravalomanana.
INTELLIGENCE ECONOMIQUE
SEYCHELLES Nouveau dialogue avec le FMI
L'équipe de hauts fonctionnaires seychellois qui s'est rendue fin mai à Washington pour s'entretenir avec des responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale est rentrée à Victoria, la semaine passée, en affichant une certaine satisfaction. Son but était de reprendre contact avec les institutions de Bretton Woods pour leur demander leur aide financière et leur appui au rééchelonnement de la dette extérieure seychelloise. Pour obtenir cela, le gouvernement seychellois semble disposé à infléchir sa position en matière économique et budgétaire. La dévaluation de la roupie seychelloise à laquelle s'est toujours opposé le président France Albert René n'est plus un sujet tabou et fait partie des réformes aujourd'hui envisagées par les dirigeants seychellois. D'après le dernier bulletin de la mission économique française à Maurice, ce programme de réformes soumis au FMI porte également sur le démantèlement du Seychelles Marketing Board (SMB) ou sa privatisation, de même que la privatisation d'autres entreprises para-étatiques ; un meilleur accès aux devises étrangères pour les investisseurs étrangers voulant rapatrier leurs bénéfices ainsi que pour les opérateurs seychellois ; la réduction des droits de douane sur les produits importés et l'introduction d'une taxe générale de vente comprise entre 10 et 15% ; l'assouplissement de la législation du travail afin de permettre de licencier plus facilement les travailleurs jugés incompétents ou en surnombre. Ces dispositions sont des demandes de longue date du FMI auxquelles les autorités seychelloises ont farouchement résisté jusqu'à ce jour. Mais, si à court de financements extérieurs et de disponibilités en devises, elles acceptaient de négocier véritablement un accord sur ces points avec le FMI, cela représenterait un important revirement de leur position.
MADAGASCAR
Autre compagnie aérienne locale
Une compagnie aérienne intérieure malgache dénommée Indian Ocean Airways est en gestation et pourrait voir le jour en octobre 2003.
Une nouvelle compagnie aérienne privée, dont le premier conseil d'administration devait avoir lieu à Antananarivo le 18 juin, espère desservir dans quelques mois les sept principales ville du pays (dont la capitale, Nosy Be, Antsiranana, Toamasina, Mahajanga, Tulear) en utilisant un Airbus A 319 de location, d'une capacité de 134 places.L'Indian Ocean Airways (IOA) a été créée par Solonaivo Rakotomalala, qui fut jusqu'en 1997 le directeur général de la société Transports et travaux aériens de Madagascar (TTAM, étatique). Le consul honoraire du Portugal à Madagascar, Frédéric Rabesahala, fait également partie des initiateurs de cette compagnie à laquelle l'Aviation Civile de Madagascar (ACM) a donné un accord de principe pour l'octroi d'une licence.
En brisant le monopole d'Air Madagascar sur les vois intérieurs, IOA espère contribuer à faire baisser à moyen terme le prix des billets sur ces lignes. Actuellement, sur la compagnie étatique Air Madagascar, le billet aller simple entre Antananarivo et Antsiranana vaut 150 euros. Dans un premier temps, IOA se cantonnera aux vols intérieurs, mais ses initiateurs envisagent de s'attaquer ensuite au marché régional. Mais, à court terme, la réalisation de vols régionaux sera impossible. Ainsi, pour la liaison avec Maurice, un accord d'exclusivité existe entre les Etats malgache et mauricien précisant que chacun des deux pays n'autorise qu'une seule compagnie de l'Etat voisin à desservir sa capitale.
L.O.I. En outre, pour qu'IOA devienne vraiment une compagnie aérienne autorisée à proposer des vols réguliers et non pas seulement des vols à la demande, il lui faudra obtenir un "flag" A ce jour Madagascar dispose de trois flag, répartis entre Air Madagascar, la TTAM et une troisième petite compagnie intérieure, Malagasy Airlines. Afin d'obtenir son flag, IOA devra soit récupérer celui de TTAM, cette compagnie étant en décrépitude (LOI n'1041), soit se tourner vers les autorités malgaches pour que celles-ci réclament à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) l'attribution d'un quatrième flag pour leur pays.
INTELLIGENCE ECONOMIQUE
AQUACULTURE
Optimisme à Madagascar
Un rapport de l'Observatoire économique de la filière crevettière, organisme financé par une contribution de 770 000 euros de l'Agence française de développement (AFD) et dirigé par Sandy Rajaosafara, prévoit de bons résultats pour l'aquaculture en 2002 et 2003. Selon ces données, la sous-filière aquacole devrait avoir atteint en 2002 une production équivalente à 408 milliards de Fmg (1 euro vaut 7091 Fmg), pour la capture de 8 225 tonnes de crevettes d'élevage. En 2003, ces chiffres devraient décoller, puisque l'observatoire s'attend à une production aquacole équivalant à 492 milliard de Fmg, pour la capture de 8 297 tonnes de crevettes. Cette étude reste toutefois prudente en raison de la baisse actuelle du cour mondial des crevettes (aussi bien la crevette blanche ou penaeus indicus que l'espèce tigrée ou penaeus monodon). Sans même parier de la concurrence brésilienne et à plus long terme du risque de concurrence asiatique en provenance surtout de Thaïlande et de Taiwan, Les principales sociétés aquacoles opérant à Madagascar sont Aqualma d'Aziz Ismael, Aquamas du groupe Réfrigépêche et les Gambas de l'Ankarana de Salim
Ismael.
Gérard Basson
(France/Madagascar)
Un avocat d'affaires "free-lance", en contact étroit avec la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) de Lyon (France), multiplie les missions exploratoires à Madagascar depuis l'automne dernier. Gérard Basson, 55 ans, travaille notamment avec le barreau malgache sur la protection des investissements étrangers dans la Grande lie, un thème cher aux sociétés françaises actives dans ce pays. Le 20 juin, il devait être nommé représentant de l'Institut de droit et cultures francophones (IDCF) pour le secteur de l'océan Indien. Cette association, composée de quelque trois cents juristes, essentiellement français, sénégalais, suisses et canadiens, sera constituée le jour même dans les locaux de l'Assemblée nationale, à Paris. Son objectif: développer les échanges entre praticiens du droit au sein de l'espace francophone - dont l'Afrique - afin d'uniformiser les systèmes juridiques. L'avocat sénégalais Doudou Ndoye, ancien garde des Sceaux de l'ex-président Abdou Diouf, est pressenti pour être le président de l'IDCF. Responsable du Syndicat national des employés et cadres des professions juridiques et judiciaires, Basson est connu en France pour avoir en partie inspiré le processus de certification des cabinets d'avocats (norme IS0 9002).
NOMINATIONS & MISSIONS
MADAGASCAR
Le président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a été reconduit à son poste pour un mandat de deux ans. Pour diriger cette organisation patronale, Gaston Ramenason aura à ses côtés plusieurs vice-présidents.
LA LETTRE DE L'OCÉAN INDIEN N'1044 - 31 mai 2003
ORGANISATIONS
OTAN
Surveillance accrue du pavillon; maritime des Comores.
Au moins deux navires comoriens font parte de la liste noire de la vingtaine de cargos soupçonnés par les services de renseignement occidentaux de pouvoir servir à des transports de matériels pour le compte des terroristes islamistes d'AI Qaéda. Fin avril, la force navale anti-terroriste de l'OTAN opérant en Méditerranée a mené, sans résultats, ses premiers contrôles en mer sur certains de ces navires de commerce. L'Operation Active Endeavour, nom donné à cette force navale de l'OTAN, a ainsi intercepté, le 29 avril, dans les eaux internationales au large de Chypre le navire commercial Nîno Star, battant pavillon comorien. Puis un second navire, le MV Dimo, battant également pavillon comorien a été abordé le 30 avril, toujours en Méditerranée. Dans les deux cas, la cargaison transportée s'est révélée conforme aux manifestes de bord.
AFRIKA VEREIN
Maigre mission à Madagascar
Au lieu de la vingtaine d'hommes d'affaires allemands prévus pour une mission de prospection à Madagascar du 21 au 26 mai (LOI n*1040), l'association des entrepreneurs allemands travaillant sur l'Afrique, Afrika Verein n'a finalement pu en emmener que quatre. Ainsi, le vice-président éxécutif et Managing Director d'Afrika Verein, Hans W. Meier-Ewert était accompagné du directeur des lignes Europe/océan Indien et Afrique de l'Est de la Deutsche Afrika-Linien (transport maritime), Klaus-Dieter Lahlah, d'un responsable de Direct Fruit Marketing DFM GmbH (fruits), Raffaele Fanatico, du gérant de la Südhannoversche Mühlen werke Engelke GmbH (moulins, grains) Stefan Engelke et de Hans-Joachim Schramm, également de la Sûdhannoversche Mühlenwerke Engelke. Les autorités malgaches ont dû annuler une journée officielle prévue pour accueillir la délégation allemande. Meier-Ewert a promis une nouvelle mission commerciale allemande plus nombreuse.
CNUCED
Nouveau site Internet "TrainForTrade"
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a lancé, le 26 mai, un nouveau site Internet sur le développement des ressources humaines des pays en développement. Il contient des informations sur le programme TrainForTrade, qui est destiné à renforcer les capacités de formation dans les domaines du commerce international, de l'investissement et de la gestion portuaire. Des activités de formation ont été engagées dans les pays d'Afrique francophone.
POLITIQUE & POUVOIRS
MADAGASCAR
Allié anti-terroriste des Etats-Unis
Suite au voyage du président Marc Ravalomanana aux Etats-Unis, cette semaine, Madagascar pourrait devenir l'allié privilégié de Washington pour la lutte anti-terroriste dans le sud-ouest de l'océan Indien. Les Etats-Unis intégreraient ce pays dans une "zone préventive de sécurité" et augmenteraient leur aide, tout particulièrement l'appui aux divers services de renseignement malgaches. Le président malgache a d'ailleurs réclamé cette aide lors de sa rencontre avec le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, le 27 mai. Il a alors indiqué que les îles voisines des Comores "avaient quelques connexions avec certains de ceux impliqués dans le terrorisme international". Ravalomanana a également eu droit à Washington à un exposé sur le National Security Council américain. Le but de cette présentation était de proposer une réorganisation du mode de fonctionnement du Conseil National de Sécurité (CNAS) malgache, présidé par le général de division de gendarmerie Andrianaivo Harimisa, de la DGIDE et du Deuxième bureau (service de renseignement de l'armée malgache) dirigé par le Général Manakana. L'objectif d'une telle réforme serait de centraliser toutes les informations sensibles, alors que pour le moment chaque service de renseignement travaille pour son propre compte et aucun organisme ne coordonne l'ensemble des informations collectées. Des officiers malgaches recevront des formations à la lutte anti-terroriste aux Etats-Unis, incluant des cours d'anglais. A moyen terme, les Etats-Unis pourraient décider la réouverture de la station de repérage des satellites d'Imerintsiatosika, située à une vingtaine de km d'Antananarivo : ceci est l'objet d'une négociation en cours. Inaugurée en décembre 1966, cette base avait été fermée par l'ex-président Didier Ratsiraka. Etape préliminaire de son intégration au dispositif anti-terroriste américain, la marine malgache a déjà reçu des Etats-Unis sept vedettes destinées à repérer les débarquements clandestins en provenance des Comores et d'Afrique de l'Est.
MADAGASCAR
Les intellos de Pierrot
Contraint à vivre maintenant en exil à Paris, l'ancien vice-premier ministre malgache conserve néanmoins de discrets relais à Madagascar.
Bien que vivant exilé à Paris, l'ancien vice-premier ministre, Pierrot Rajaonarivelo, apparaît à bien des égards comme le véritable chef de l'opposition au régime, du président Marc Ravalomanana. Il conserve d'ailleurs divers relais sur place à Antananarivo où, en dehors même de la vitrine légale de l'Arema (opposition) dirigé par le sénateur Vaovao Benjamin, plusieurs personnalités oeuvrent discrètement en sa faveur. Il en est ainsi de Jean Roland Randriamaro, un Betsileo enseignant d'histoire à l'université de Toamasina. Bien que non membre de l'Arema, c'est lui qui, au nom de l'ex-vice-premier ministre malgache, a distribué à la mi-mai des dons en riz au Palais des sports et de la culture de Mahamasina pour la population du sud victime du "kere" (la famine). Docteur es histoire de l'université Diderot (Paris VII), Randriamaro est un spécialiste de l'ethnicité à Madagascar et a écrit en 1997 un ouvrage sur l'origine du Parti social démocrate (PSD). C'est un homme discret qui est souvent "consulté" au téléphone par Rajaonarivelo.
Roland Randriamaro ne partage pas les points de vue du Comité de réconciliation nationale (CRN) de l'ex-président Albert Zafy, à la différence d'un autre intellectuel proche de Pierrot Rajaonarivelo. Il s'agit de Gabriel Rabearimanana, géographe et spécialiste de géopolitique, qui est à la fois membre du Monima et du CRN. C'est un opposant convaincu
à l'ex-président Didier Ratsiraka, tout comme son épouse Lucile Rabeadmanana, une historienne de gauche aimant citer Lénine dans ses conférences. Gabriel Rabearimanana,
qui connaît Manandafy Rakotonirina (leader du MFM) avec lequel il a jadis milité au Monima, discute parfois avec ce dernier. De facto, Manandafy sert parfois "d'intermédiaire" entre l'opposition proche de Pierrot Rajaonarivelo et le chef de l'Etat malgache dont il est un conseiller.
EN COULISSES
PRETORIA
Un Ivoirien assure la communication du Nepad
C'est l'ancien homme de main de Blaise-Pascal Talla, le patron de la revue Jeune Afrique Economie publiée en France, qui est chargé depuis février de la communication du Nepad à Pretoria. L'Ivoirien Louis Napo fut aussi le directeur des ventes d'une autre revue publiée à Paris, l'Autre Afrique de Jean-Baptiste Placca, avant d'en être limogé sans préavis ni indemnités sous l'accusation de collusion avec son ancien patron pour couler ce journal. Son nouvel employeur s'avère aussi difficile que les précédents, mais dans un autre genre : il s'agit de Wiseman Nkhulu, le conseiller économique de Thabo Mbeki, un universitaire très peu porté sur les médias et encore moins doué pour faire passer un message
bref.
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
MAURICE
Une cour d'arbitrage commercial
La Chambre de commerce et d'industrie de Maurice met en place sa propre chambre permanente d'arbitrage des conflits commerciaux.
Un avocat du barreau d'Ontario spécialisé dans l'arbitrage commercial international, Jean-Gabriel Castel, était à Maurice, cette semaine, pour arbitrer un litige commercial entre deux sociétés (une mauricienne et l'autre étrangère) pour le compte de la Chambre de commerce et d'Industrie de Maurice (CCIM). Il en a profité pour donner une conférence sur ce thème, le 26 mai. La CCIM procède actuellement à la mise en place d'une Cour permanente d'arbitrage (CPA) qui a déjà commencé à traiter des cas locaux. L'enregistrement des arbitres et des experts pour cette CPA est en cours. Les arbitres seront des juristes mauriciens ou étrangers reconnus alors que les experts seront des ingénieurs, techniciens, spécialistes dans des domaines d'activités très variés où des litiges peuvent survenir.
A ce jour, la CPA de la CCIM a déjà conclu des accords de coopération avec divers autres centres d'arbitrages, à savoir l'Indian Council of Arbitration, l'Australian Arbitration Center et l'institut allemand d'arbitrage. De plus, elle propose de se rapprocher d'autres centres du même genre existant en France, en Afrique du Sud et à Hong Kong. J-G. Castel, qui a aidé à la mise en place de cette cour d'arbitrage à la CCIM, estime que Maurice dispose du cadre juridique nécessaire pour développer l'arbitrage commercial et se positionner ainsi comme un centre d'arbitrage pour les pays de la région. La mise en oeuvre de ce centre, selon Castel, est nécessaire pour la bonne perception du pays dans les milieux d'affaires internationaux. Il estime également que les juridictions étatiques sont de plus en plus congestionnées et que les délais sont trop importants pour l'obtention d'un jugement sur des litiges commerciaux.
|
Cliquez
sur TetezamitaKely

|
...Et
en passant par
TetezamitaKely
...Les
8 Familles et
leurs vœux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
|
Madamaki
1er juillet 2003
De plus en plus haut, de plus en plus grand ?
Une semaine de réception et de célébration de la Fête Nationale, cela laisse des traces pour nos organismes et pour les organisateurs d'évènements. Pour nous, convives des évènements, entre les buffets a volonté de l'ambassade, les concerts et soirées du week-end, nous avons eu le temps de prendre quelques kilos et coups de fatigue supplémentaires. Pour les organisateurs, c'est l'heure des bilans. Un constat : face aux nombreux évènements, le public s'éparpille! Car si ce même public a répondu présent pour la première soirée du Vendredi 27 aux Pyramides ( il faut dire que le plateau offert était alléchant :Tovo j'hay, Jaojaoby et Unik ), il n'en fut pas de même pour tous le lendemain ! Dans ces mêmes Pyramides, la soirée du 28 Juin placée sous l'égide de Miss France 2001 était loin de faire le plein. A l'espace Zoma, les jeunes ont répondu présents mais sans remplir les 2 dancefloor toutefois. A Villejuif, Tarika Njila a pu compter sur ses fans venus plutôt nombreux et offrir ainsi un concert pleins d'émotions. Enfin, sans avoir vu Din Rotsaka, on imagine que le public a répondu présent à la nouvelle idole du Salegy. ( à voir sur Croissance.com pour confirmation ). La communauté malgache de France n'a jamais été aussi dynamique qu'aujourd'hui. Soirées à profusion, évènements, spectacles... le choix est pour nous de plus en large. Le problème est que l'on n' arrive plus à suivre et que seuls les grands évènements arrivent à drainer un public conséquent, à la hauteur des espérances des organisateurs. Face à la multiplication de ces évènements, la surenchère des organisations devient une obligation ( plus grande salle, plus grand plateau, plus de services, plus cher ! Certains parlent même de Bercy !....Et pourtant, on ne serait pas contre un retour à des soirées plus petites, plus conviviales, plus communautaires en somme, comme au bon vieux temps du New Morning et du Blues Café, quitte a sortir plus souvent !
Fête nationale malgache
Madagascar a commémoré le 26 juin son 43 ème année d ' Indépendance. Pour célébrer cet événement, Son Excellence, Monsieur Jean-Pierre RAZAFY-ANDRIAMIHAINGO, ambassadeur de Madagascar en France, a organisé 3 grandes réceptions, les 24, 25, 26 juin. Ses invités étaient les membres du Corps diplomatique, des représentants des Autorités françaises, ainsi que des membres de la Diaspora
malagasy.
Au programme du 24 juin: discours de Monsieur l'ambassadeur, coquetèle suivi d'un repas typiquement malagasy ( ravitoto, voanjo-bory...), musique classique et musique traditionnelle malagasy avec Justin Vali accompagné par un orchestre venu de la Normandie.
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN N° 1046 du 14 juin 2003
AFRIQUE DU SUD
Petit voyage au secrétariat du Nepad
Depuis son lancement en octobre 2001, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) a peu de réalisations à son actif, mise à part la création d'un secrétariat employant 31 personnes et installé au siège de la Development Bank of Southern Africa (DBSA) à Midrand, en Afrique du Sud. La structure de ce secrétariat est encore un peu floue, mais illustre la volonté du président Thabo Mbeki de voir son pays devenir le moteur de cette nouvelle organisation de coopération internationale. D'ailleurs, le directeur général du secrétariat du Nepad n'est autre que Wiseman Nkuhlu, le conseiller économique du président sud-africain, qui est assisté pour ce faire par deux secrétaires particuliers, Jeanette Tait et Leigh van Leggernberg, en plus d'un Office Manager, Andilakhe
Mantlana.
Pléthore de secrétariats. L'adjoint de Wiseman Nkuhlu, Smunda Mokoena, est officiellement "membre du steering committee" du Nepad pour l'Afrique du Sud. Autrement dit, pour ne froisser personne, il se met au même niveau que les quatre autres secrétariats du Nepad en Afrique - en Algérie (dirigé par Mohamed Achache et Rabah Hadid), en Egypte (Ibrahim Ali Hassan et Hasham Afifi), au Nigeria (Isaac Aluko-Olokun et l'actuel ambassadeur à Pretoria, Tungi 0lagunju) et au Sénégal (Cherif Salif Sy et Gnounka Diouf). Ancien directeur général adjoint de la direction énergie du ministère sud-africain des mines et de l'énergie, Smunda Mokoena est toujours l'un des six directeurs du Central Energy Fund
(CEF).
L'état-major de Midrand. La hiérarchie du secrétariat du Nepad à Midrand va des General Managers aux coordinateurs, en passant par les simples conseillers ou les chercheurs. Deux General Managers, Thaninga Shope-Linney et Stephen Bakker, s'occupent respectivement de la communication et des finances. Le département communication comprend Louis Gnagbé Napo (ivoirien), chargé des médias, Robert Muyanga, chargé des relations presse et du marketing et Mundia Kunyanda, chargé des publications. Aux côtés de Sunday Dogonyaro (nigérian, ancien chef du département Business et Management de l'Ecole polytechnique de l'Etat de Sokoto), coordinateur 'principal" des programmes du Nepad, deux autres coordinateurs, tous deux algériens, Khalil Karim et Abderrahmane Merouane, travaillent respectivement sur l'agriculture et l'accès aux marchés, ainsi que sur le développement humain.
Economistes et conseillers. Sud-Africain d'origine indienne, Mohamed Jahed, économiste en chef du Nepad, est aussi membre de la National Business Initiative (NBI), une association lancée en 1995 par le secteur privé sud-africain pour contribuer au développement économique du pays. Il travaille avec un autre économiste sud-africain, Dikgang Rapudi, ainsi que deux chercheurs, Edwin Ijeoma et Sudir Chuckun. Trois conseillers ont d'autres spécialités : l'eau et l'assainissement pour Rethabile Machebelele, l'agriculture pour Richard Mkundawire (un universitaire du Malawi, ancien directeur régional du Commonwealth Youth Programme à Lusaka, en Zambie), l'environnement et le tourisme pour Hesphina Rukato. Cette Zimbabwéenne est analyste "senior" depuis 1998 pour le Minerais and Energy Policy Centre (MEPC), rattaché à l'université du Witwatersrand.
Lien avec les entreprises. L'effort d'organisation du Nepad porte maintenant sur la création d'un 'peer review" chargé de confirmer que les pays membres suivent les critères politiques, économiques et de bonne gouvernance instaurés par l'Union africaine (UA). Mais pour l'instant seuls 15 des 53 pays de l'UA ont accepté de participer à ce comité, la Libye et l'Angola ne l'ayant toujours pas fait. Par ailleurs, le soutien du secteur privé aux projets du Nepad ne va pas de soi. Certaines organisations patronales estiment que les dirigeants du Nepad ne font pas d'efforts pour attirer les entreprises, et leur suggestion qu'un représentant des entreprises intègre le leadership du Nepad n'a pas été retenue. Tandis que des PME jugent trop élevé le prix de leur participation au Nepad Business Group.
ORGANISATIONS
SFI Deux fonds d'investissements pour l'Afrique orientale et australe
La Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) s'apprête à s'associer au CDC Group britannique et à Norfund au sein de fonds d'investissements en Afrique de l'Est et en Afrique australe. Les fonds, Aureos Southern Africa Fund (60 millions $) et Aureos East Africa Fund (40 millions $) ont été mis en place par le CDC et Norfund et sont gérés par le cabinet Aureos, lequel est contrôlé par les deux agences de développement et présidé par le Norvégien Thorbjorn Gaarder et le Britannique Sev Vettivetpillai. La SFI a prévu d'investir 20 millions $ dans ces deux fonds. Aureos est déjà actif au Mozambique (associé à la Banco Comercial Portugues, il gère la société d'investissement privée Mozambique Investment Company) et dans les lies de l'océan Indien.
CCIFM
Lancement de la Chambre de commerce France-Madagascar
La Chambre de commerce et d'industrie France-Madagascar (CCIFM) sera inaugurée le 17 juin. Présidée par Philippe Bourgeois, directeur général de Total Madagascar, la CCIFM a été fondée par l'Association de la communauté française des affaires de Madagascar (ACFAM). On y retrouve d'ailleurs les mêmes têtes et les réunions de la CCIM se tiennent au bureau de l'ACFAM. Parmi les membres fondateurs de la CCFIM figurent des Malgaches comme Patrick Rajaonary et lharizaka Rahaingoson (président du Jeune Patronat de Madagascar), un haut fonctionnaire français comme Jean François Bijon de la Mission économique de l'Ambassade de France, ainsi que Asgar Barday (trésorier de la CCIFM). Sept commissions ont été créées, dont une commission interentreprises dirigée par Patrick Rajaonay, une commission chargée des relations publiques dirigée par Asgar Barday et Philippe Bourgeois, et une commission club d'affaires dirigée par l'actuel directeur général de la banque BNI-Crédit Lyonnais, Dominique Tissier.
MADAGASCAR / France
Un ministre en visite à Paris
Le ministre malgache de l'intérieur et de la réforme administrative, Jean Seth Rambeloarijaona, effectuait une visite privée en France, cette semaine, au cours de laquelle il devait rencontrer plusieurs personnalités dont, le 11 juin, le ministre délégué à la coopération et à la francophonie, Pierre-André Wiltzer. Leur entretien devait porter sur le renforcement de la coopération entre les deux ministères de l'intérieur en matière de décentralisation à Madagascar, mais également dans l'océan Indien. Le ministre malgache de l'intérieur était demandeur d'une aide à la formation de haut fonctionnaires malgaches appelés à servir dans le cadre des provinces autonomes. Le ministre malgache devait visiter la ville de Bressuire (en Poitou-Charente) afin de s'informer de visu du fonctionnement de la décentralisation administrative à la française.
POLITIQUE & POUVOIRS
EN COULISSES ANTANANARIVO
La déconvenue de RFI
Le directeur général délégué aux antennes et à l'information de Radio France Internationale (RFI, financée par le gouvernement français), Gilles Schneider, se souviendra de sa visite, le 4 juin, à Nosy Be pour inaugurer un des trois nouveaux relais de sa radio à Madagascar. A cette occasion, le ministre malgache des postes, télécommunications et de la communication, Razafinjatovo Haja Niriana, a prononcé un discours ... en anglais. Ebahi, Schneider s'est tourné vers des membres de son équipe pour leur demander si le ministre ne se fichait par de lui. Le doute est permis. D'autant que le soir même à l'hôtel Corail de Nosy Be était inauguré le festival de musique du sud-ouest de l'océan Indien dont RFI est un des partenaires. Malgré cette déconvenue, RFI avec ses dix relais à travers le pays est en tête des radios internationales à Madagascar.
SUCRE
Quatre offres pour la reprise de la Sirama à Madagascar
Quatre propositions ont été reçues par les autorités malgaches à la clôture, le 30 mai, de l'appel d'offres pour la mise en location-gérance de la compagnie sucrière étatique Siramamy Malagasy (Sirama). Mais, selon le dernier bulletin de la mission commerciale française à Antananarivo, la partie malgache a estimé que trois d'entre elles n'étaient pas conformes aux règles de dépôts d'offres pour divers motifs: nom du consortium différent du nom déclaré au moment de la constitution de la liste restreinte des sociétés autorisées à participer à cet appel d'offres, nom du soummissionnaire inscrit sur l'enveloppe de remise de l'offre rompant ainsi avec la règle de confidentialité, soumissionnaire non retenu au moment de la liste restreinte. Les autorités malgaches ont donc décidé de renvoyer ces offres aux soumissionnaires. Ces derniers devront attendre qu'un nouveau cahier des charges plus précis leur soit remis prochainement avant de présenter une nouvelle offre. Les quatre groupes intéressés par la Sirama sont la société sucrière mauricienne Mon Loisir; la China National Complete Plant Import and Export Corporation (Complant) qui a déjà une filiale, la Sucoma, à Morondava; le groupe mauricien Sotranom et un consortium réunionnais-mauricien. Ce dernier comprend les sociétés Quartier Français, Sucreries de Bois Rouge, Tixier ainsi que les firmes mauriciennes Diprivier Bauchon, Forges-Tardieu, le cabinet juridique Consult et le cabinet d'experts-comptables De Chazal du Mée (DCDM).
LA LETTRE DE L'OCEAN INDIEN No1045 - 7 juin 2003
ORGANISATIONS
CCA
Faible représentation de Madagascar au sommet de Washington.
La représentation malgache risque d'être faible à l'US-Africa Business Summit organisé à Washington du 24 au 27 juin par le Corporate Council on Africa (CCA). Le ministre de l'industrialisation Mejamirado Razafimihary n'a toujours pas donné de réponse aux entrepreneurs malgaches voulant s'y rendre en compagnie de responsables de l'administration. Le prix de la location du stand de Madagascar (30 000 $) fait hésiter le gouvernement d'Antananarivo, d'autant plus que ce sommet sera un "grand show" sur tout le continent africain. Le pdg de Fermatel et président du Madagascar-United State Business Council (MUSBC), Mamy Rabe, sera le seul représentant de cette association à ce sommet.
MADAGASCAR Prochaine mission commerciale américaine.
Des hommes d'affaires américains désireux d'investir à Madagascar ou l'ayant déjà fait et qui se sont récemment regroupés au sein de l'United States-Madagascar Business Council (USMBC), envisagent d'effectuer une mission dans la Grande île en décembre 2003. La décision de se rendre à Antananarivo a été prise après le diner-débat sur l'investissement étranger à Madagascar organisé récemment à l'hôtel Omni Shoreham de Washington en présence du président Marc Ravalomanana. Deux cents hommes d'affaires américains ont participé à cette rencontre, parmi lesquels des importateurs de textile et des gestionnaires de fonds d'investissement tels l'EMP d'Edward Jaycox. Une délégation de la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale pour les crédits au secteur privé) pourrait accompagner cette mission américaine à Antananarivo. Organisation sœur du Madagascar-United States Business Council
(MUSBC) présidé par Mamy Rabe et créé à Antananarivo au début de l'année,
l'USMBC a pour rôle de promouvoir les investissements américains à Madagascar et de mieux faire connaître les produits malgaches (surtout textiles) sur le marché américain.
L'USMBC est essentiellement destiné aux hommes d'affaires américains et aux Malgaches exportant sur le marché américain. Son président d'honneur est Martin Trust, patron de Mast Industries/Limited Brands qui fait des affaires à Madagascar depuis 1996 et qui y a récemment investi dans deux usines textiles à Antsirabé. Les autres fondateurs de l'USMBC sont Déborah
Orsinni, Salim Ismaël, Francis Nyierjefy (directeur du Modern Africa Fund Manager) qui investit surtout en Afrique sub-saharienne.
Comores
Désarroi des bailleurs de fonds.
La mission de la Banque mondiale, conduite par Wolfang Fengler et composée de Abdul
Haji, Aurélien Kruse et Vincent da Cruz qui a séjourné à Moroni dans la première quinzaine de mai, a rédigé un aide-mémoire qui illustre le désarroi des bailleurs de fonds internationaux face à la crise institutionnelle aux Comores. Ce document adressé le 23 mai aux autorités de l'Union des Comores note une "communauté de vue" entre tous les bailleurs de fonds internationaux sur "l'extrême préoccupation que suscite la situation actuelle" dans l'archipel. Ceci se traduit par "des risques de fermeture d'agence (cas de l'AFD), des difficultés à mobiliser tant l'attention des partenaires que les ressources nécessaires au développement du pays (Pnud, OMS, France)". Le document précise que les bailleurs de fonds déplorent "l'absence de réelle volonté d'appliquer la Constitution (.), la persistance du désordre institutionnel et, par conséquent, l'absence de stratégie de développement à long terme et l'inconsistance des partenaires gouvernementaux à tous les niveaux". Au plan économique, les développements du début 2003 représentent un retour en arrière sur les avancées de 2001 et 2002. Le pays a basculé "dans une situation d'instabilité institutionnelle et de vide constitutionnel" et "aucune des entités comoriennes ne dispose d'un cadre budgétaire adéquat en 2003". L'Etat ne se consacre pas comme il le devrait à la promotion du secteur privé. Sur les quinze indicateurs clés permettant d'évaluer l'efficacité et la transparence de la gestion des finances publiques des pays souhaitant bénéficier de soutiens budgétaires au titre de l'initiative PPTE, la performance des Comores n'est satisfaisante que sur deux d'entre eux. Mais sur les indicateurs portant sur la préparation du budget ou les mécanismes de contrôle et de suivi des finances publiques, les "Comores sont loin de répondre aux critères minimum retenus par 1e le FMI et la Banque mondiale".
POLITIQUE & POUVOIRS
MADAGASCAR Le volte-face d'Abdillah
L'ex-vice-Président de l'Assemblée nationale campe dans l'opposition après avoir courtisé en vain des représentants du parti présidentiel.
L'ancien vice-président de l'Assemblée nationale, Abdillah, qui occupait ce poste au temps de l'ex-président Albert Zafy, a pris la tête de la contestation anti-gouvernementale à
Antsiranana, frustré d'avoir vainement tenté de courtiser des cadres de la société Tiako-Farm (appartenant au chef de l'Etat) à Antsiranana pour se faire accepter dans le camp gouvernemental. Abdillah a rencontré à plusieurs reprises, courant mars à Antsiranana où il réside, le responsable de Tiako-Farm, Me Hubert et un des membres du TIM (parti présidentiel) local. Il leur avait indiqué qu'il en "avait marre de l'opposition", qu'il ne voulait pas "perdre du temps à favoriser le camp de l'ex-président Didier Ratsiraka, qui a été son adversaire de toujours" et que le l'ex-président Albert Zafy, son parrain politique "n'avait plus d'avenir'. Il souhaitait donc pouvoir rencontrer le président Marc Ravalomanana pour faire acte d'allégeance, sans doute dans l'espoir d'obtenir des contreparties à ce ralliement politique.
Mais, l'offre de services d'Abdillah n'a jamais eu de suite. Frustré, ce dernier a donc décidé de s'engager plus avant avec l'opposition en devenant le président pour la région
d'Antsiranana du Comité de réconciliation nationale (CRN, opposition), créé par
Zafy. Dans les années 1998, Abdillah était un leader politique connu dans la région de la Sava, en particulier à Vohémar. Dynamique et fervent, il avait alors su mobiliser la population, surtout la jeunesse. Il aura l'occasion de montrer qu'il n'a pas perdu la main, en organisant à Antsiranana, le 7 juin, une manifestation anti-gouvernementale, interdite par la préfecture et qui risquait fort de prendre l'allure d'une épreuve de force.
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE
MADAGASCAR Le GEFP dans l'impasse
Le Groupement des entreprises franches et partenaires cherche toujours un nouveau président pour succéder à Bruno de Foucault.
La seconde assemblée générale de l'année du Groupement des entreprises franches et partenaires
(GEFP), prévue le 11 juin 2003, devait désigner le successeur de Bruno de Foucault à la présidence de cette organisation patronale. Pour l'heure, il n'y a toujours pas de candidat faisant consensus pour ce poste bénévole de président du GEFP. En effet, les patrons des entreprises franches (une centaine) sont majoritaires au sein du GEFP et doivent préalablement décider d'un candidat potentiel pour la présidence. Or, la candidature du PDG de Papmad (papeteries), Patrick Rajaonary ne fait pas l'unanimité: les patrons des 100 entreprises franches tiennent à ce que le chef du GEFP soit un représentant de l'industrie textile, majoritaire dans la zone franche. La candidature de Patrick Rajaonary a déjà fait l'objet d'une discussion au GEFP, mais pas encore d'un vote. Or selon une source au sein de cette organisation patronale, il n'aurait "mathématiquement parlant' aucune chance d'être élu dans la mesure ou les membres partenaires du GEFP ne sont que 40 (contre 100 issus des entreprises franches). Même si la candidature de Rajaonary apparaît un peu comme "mort-née", les représentants des entreprises franches devront trouver rapidement un candidat en leur sein s'ils entendent toujours s'opposer à la candidature de
Rajaonary.
L.O.I. Né en novembre 1950 à Antananarivo, Bruno de Foucault est un zanatany (français né à Madagascar), catholique, père de quatre enfants, et marié en seconde noce à la petite fille du défunt poète et journaliste, Georges Andriamanantena (une grande famille d'Antananarivo). PDG de son cabinet d'affaires, De Foucault & Associés, directeur général de la société Pùllma (fabrication de pull-over) appartenant à la famille Ramanandraibe, il est également gérant-propriétaire de la société Rudolf Chemic à Madagascar, qui commercialise des produits chimiques venant d'Allemagne. Il possède des actions dans deux autres sociétés : Axell (fabrication de vêtements d'enfants exportés vers lEurope et les Etats-Unis) et Cadence (broderie industrielle).
INTELLIGENCE ECONOMIQUE
HOTELLERIE Un nouveau projet à Maurice
La société Ciel Properties, filiale du groupe Ciel, va démarrer en janvier 2004 les travaux de son projet d'Integrated Resort Scheme (IRS). Celui-ci comprend un hôtel cinq étoiles de 90 chambres, 30 villas de luxe indépendantes et 385 résidences individuelles qui seront proposées à des investisseurs étrangers. Le tout sera assorti d'un parcours de golf de 18 trous et de nombreuses infrastructures de loisirs (marinas, terrains de tennis, sports équestres, circuits pédestres, pistes cyclables). Cet ambitieux projet au coût de plus d'l milliard de roupies (1$ vaut 27,3 roupies) sera réalisé sur 176 ha de terres appartenant à Deep River Beau Champ, la compagnie sucrière du groupe Ciel.
AVIATION
Haro sur Air Austral à Mayotte
Coup sur coup le président du Medef-Mayotte, Serge Castel et le président du
conseil général de Mayotte, Younoussa Bamana, viennent d'écrire à la compagnie réunionnaise Air Austral pour se plaindre de ses services. Leurs principaux griefs sont la longue liste d'attente des passagers en partance de Mayotte sur les vols de cette compagnie, le
fait qu'elle n'effectue qu'une desserte de 1'île par jour contre deux vols quotidiens promis
ou encore la promesse non tenue de la création d'une ligne directe entre Mayotte et Paris. Le président du directoire d'Air Austral, Gérard Ethève, a répondu le 5 juin point par
point à Castel, lequel est un des initiateurs du projet d'Air Mayotte International, une
compagnie en gestation qui ambitionne de concurrencer Air Austral sur la ligne Mayotte-Réunion et sur d'autres destinations régionales au départ de Mayotte. Selon des informations obtenues par La Lettre de l'Océan Indien, dans son courrier à Castel, Ethève réfute l'accusation de "monopole inacceptable" portée à sa compagnie en rappelant
qu'AMI a été autorisée par le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM) à effectuer des
vols régionaux et que partant "l'exploitation de la ligne Réunion-Mayotte est ouverte à n'importe quel opérateur". Selon Ethève, de janvier à mai 2003, Air Austral a augmenté son
offre de sièges de 5% sur la ligne Réunion- Mayotte, par rapport à 2002. Son taux de remplissage sur cette ligne pour les neuf premiers mois de 2003, sera de 68% dans le sens
Réunion-Mayotte et de 73% dans le sens Mayotte-Réunion. Le taux de remplissage
moyen de sa classe Confort ciblant les hommes d'affaires régionaux, est de seulement
38%. Selon lui, les problèmes d'engorgement du trafic dénoncés par le Medef ne sont que
"très ponctuels", et inévitables pour une compagnie qui opère avec seulement quatre avions. En ce qui concerne l'annonce des "deux vols par jour", Ethève reconnaît que des vols
ont été annulés en raison de l'interdiction faite par les autorités malgaches de desservir Nosy Be et Majunga au départ de Mayotte, depuis le 1er novembre 2002. Certains des deux vols quotidiens entre La Réunion et Mayotte étaient rentables grâce à la clientèle supplémentaire de ces destinations (Nosy Be, Majunga). Toutefois, Air Austral a reçu des autorités malgaches des informations lui permettant de remettre ces destinations à son programme à partir du 1er juillet. Pour le fret, Ethève a informé le Medef de Mayotte qu'il prévoit de doubler "dans les prochains mois" la rotation hebdomadaire de son 737 convertible en tout cargo. En ce qui concerne la ligne directe
Mayotte-Paris, Ethève explique qu'il a mis ce projet en stand-by "dans l'attente du choix du type d'investissement retenu pour la piste de Pamandzi" qui nécessiterait d'être rallongée jusqu'à 2 450 m minimum.
|