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...Les
8 Familles et
leurs vœux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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NOSINTSIKA
- LE MONDE | 24.06.03 | 12h40
La seconde "pacification" de l'Afrique
À un bon siècle d'intervalle, le prétexte est devenu raison : comme pour se
racheter de ses conquêtes coloniales, l'Occident multiplie ses opérations
militaro-humanitaires en Afrique, pour y mettre fin à d'"effroyables tueries
tribales". Du temps où l'on parlait ainsi, on n'avait pas peur de
s'auto-investir d'une "mission civilisatrice".
Aujourd'hui, sur le continent des conflits les plus meurtriers de la
planète, la communauté internationale intervient, à son corps défendant, en
implorant un "partenariat exigeant" avec les responsables africains pour
sauver les populations civiles.
Le "partenariat exigeant" figurait dans le discours qu'a prononcé, le 13
juin, à l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN),
Dominique de Villepin. "La chute du mur de Berlin, ouvrant les portes d'un
monde nouveau, n'a pas entraîné la pacification attendue", constatait alors
le chef de la diplomatie française. C'est le moins que l'on puisse dire :
depuis la fin de la guerre froide, les conflits africains dits "déstructurés" ont coûté la vie à plus de 3 millions de civils au
Congo-Kinshasa, à plus de 300 000 personnes au Burundi, à 200 000 en Sierra
Leone, autant au Liberia, sans parler de la Côte d'Ivoire, de la Casamance,
du nord de l'Ouganda, de la Somalie, de la fin particulièrement meurtrière
de la longue guerre civile en Angola (au moins 500 000 morts) ou du conflit
qui perdure entre le nord et le sud du Soudan (2 millions de morts). A titre
de comparaison, le nombre des victimes civiles pendant la dernière guerre en
Irak est inférieur à 5 000.
Même voilée d'une rhétorique euphémisante, la nouvelle "pacification" de
l'Afrique crève les yeux.
Au récent sommet du G8, à Evian, n'a été retenu par les pays riches que
l'article premier - consacré à la sécurité et à la prévention des conflits -
du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), cet
ambitieux catalogue de projets à financer en échange d'une "bonne
gouvernance" promise par les Etats africains. Une bonne décennie après le
retour au pluralisme politique en Afrique, le lien entre démocratie et
développement apparaît moins évident que l'incompatibilité totale entre le
développement et la guerre. Or l'état de guerre... durable est désormais le
quotidien, parfois sans horizon de fin, pour près de la moitié des pays
africains.
"Personne ne se mobilise pour le Liberia, s'est affligé l'archevêque de
Monrovia, Mgr Michael Francis, l'une des dernières autorités morales
respectées dans l'ancienne terre d'accueil des esclaves américains
affranchis, terre de massacres depuis treize ans. Les Britanniques sont
intervenus en Sierra Leone et les Français en Côte d'Ivoire, mais les
Etats-Unis nous abandonnent alors que le Liberia a vraiment besoin d'une
intervention internationale." La complainte rappelle celle d'un ancien
président libérien, William Tubman, qui, dès les années 1960, se désolait
que son pays n'eût pas "la chance d'avoir été colonisé"...
Cette "chance", la Côte d'Ivoire et le Centrafrique l'ont eue. Ce qui leur
vaut aujourd'hui l'intervention militaire de la France, l'ex-gendarme de
l'Afrique de la guerre froide, muée en gardien de la paix de l'après-11
septembre. "Temporairement", Paris a même accepté d'envoyer 1 500 soldats à
Bunia, dans l'est de l'ex-Congo belge. Pendant trois mois, dont l'un sera
déjà nécessaire pour acheminer sur place la troupe et son matériel, ce
contingent, au milieu d'une forêt de drapeaux (de toutes les nations qui
soutiennent l'opération, sans y commettre de leurs hommes), est censé
"sécuriser la ville et son aéroport", une piste en si piteux état qu'elle
est en réfection permanente.
Quel intérêt ? Sans doute, et tout le monde s'en félicitera, des vies seront
sauvées à Bunia, une ville fantôme dont les deux tiers de la population ont
fui... vers des zones où la force internationale ne se déploiera pas pour
les protéger. Le but de l'opération est néanmoins humanitaire : eu égard à
l'indifférence générale, à moins que la France n'engage ses soldats au fin
fond de la brousse africaine, en entraînant autant d'autres Etats que
possible, la communauté internationale ne fera rien pour créer les
conditions propices à une fin de la "guerre totale" qui dévaste le
Congo-Kinshasa depuis cinq ans. C'est parce que 1 500 militaires français
font de l'intérim à Bunia que les ministres français, belge et britannique
effectueront, en juillet, une tournée conjointe dans la région, pour dire
aux Etats commanditaires du conflit - le Rwanda et l'Ouganda - qu'ils
pourraient leur couper les fonds d'aide, jusqu'alors généreusement octroyés
- surtout par Londres - malgré le pillage organisé de l'ex-Zaïre voisin.
L'entreprise n'est pas sans risque pour la France. Certes, Paris en profite
pour faire un pied de nez à Washington. "Il nous revient de faire de
l'Afrique, a expliqué Dominique de Villepin, le 13 juin, l'avant-garde d'une
politique qui défende les principes d'un nouvel ordre international marqué
par le respect du droit et de la primauté du dialogue."
Mais l'Afrique se prête-t-elle à servir de banc d'essai de cette ambition ?
Lorsque les Nations unies ont déployé, en 2001, 2 500 casques bleus au
Congo-Kinshasa, ils le firent, déjà, dans le but d'attirer l'attention
internationale sur cet Etat martyr pour donner un gage et non pas, à
l'évidence, pour quadriller un pays grand comme l'Europe de l'Ouest. On
connaît la suite : impuissante face aux massacres, l'ONU a dû appeler à
l'aide et devra, après le départ de la task force de Bunia, défendre sa
crédibilité au Congo avec un dispositif renforcé.
ANCIEN "PRÉ CARRÉ"
Cette menace de surenchère et d'enlisement n'est pas étrangère au fait que
la "force d'urgence" sous commandement français n'ait pas intégré la Mission
des Nations unies au Congo (Monuc) - ce qui eût été le soutien le plus
évident au nouvel ordre multilatéral, sous la curatelle de l'ONU, que Paris
appelle de ses voux.
Les risques ne sont pas moindres dans l'ancien "pré carré" de la France.
C'est pourquoi Paris ne s'engage pas autant que le souhaiterait le
général-président François Bozizé en Centrafrique, ancien périmètre de
turpitudes de la "Françafrique" et plaque tournante de l'armée française qui
s'en était retirée, non sans mal, il y a cinq ans. Et que dire de la Côte
d'Ivoire, où Laurent Gbagbo doit la survie de son régime à Paris, qu'il
accuse néanmoins de lui ménager son soutien, voire de chercher à l'évincer
pour le remplacer par un président "aux ordres" ? Séquestré, le 3 janvier, à
la présidence ivoirienne, où il est honni depuis, Dominique de Villepin a
appris à ses dépens la virulence du "patriotisme" ivoirien. A la bonne
volonté d'éviter un bain de sang, les démagogues à Abidjan ont réagi en
attisant le prurit nationaliste contre "l'ingérence" de l'ancienne puissance
coloniale.
Alors, pourquoi entreprendre une seconde pacification de l'Afrique, s'il n'y
a que des coups à prendre ? Parce que l'abandon du continent de la moindre
valeur stratégique, après la fin de la guerre froide, a coûté très cher en
vies humaines africaines mais, aussi, en "sécurité globale", une valeur à la
hausse depuis le 11 septembre. S'il est vrai que le terrorisme fleurit dans
le chaos, plus encore que sur la pauvreté, s'il est vrai aussi que la
jonction entre des réseaux d'extrémistes et des "Etats voyous" constitue la
vraie menace pour l'ordre mondial (ce sur quoi, malgré tout, Paris et
Washington sont d'accord), il va bien falloir sécuriser l'arrière-cour de
l'Europe, cette "jeune Afrique" où 45 % de la population a moins de 15 ans
mais seulement une espérance de vie de 47 ans - trois décennies de moins que
les Européens. Lesquels interviennent sur cette planète de "desperados" avec
mille précautions, en liaison avec les Etats ou les regroupements régionaux
africains. Ce qui n'empêche pas le retour du refoulé : l'opération
européenne à Bunia s'est choisi pour nom de code "Artemis", la déesse
grecque "du monde sauvage et de toutes les contrées que la civilisation et
l'expansion humaines n'ont pas atteintes".
Stephen Smith
. ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 25.06.03
Madagate
18/6/03
Un événement grandiose et sans précédent aura lieu à Paris le 21 juin au 26 juin 2003 prochain
Cette première à Paris se veut un événement communautaire rassembleur et grandiose pour célébrer en même temps la 43ème anniversaire de l’Indépendance de Madagascar et la fête de la musique.
Cette manifestation est organisée par l’Ambassade de Madagascar à Paris et est sponsorisée par la Mairie de Paris, le Conseil général d’île de France, Air Mad, Air France, Nouvelles Frontières, Jacaranda, Comptoir de Madagascar, l’UNESCO, la SACEM …
Parmi les activités au programme, le Concert offert par plusieurs artistes expatriés le 21 juin 2003 à partir de 18 h 30, devant l’Ambassade spécialement aménagée.
Le lendemain, différents groupes se succéderont sur la même scène, des stands seront montés par la Mairie de Paris.
Des « Varimitsangana » avec des « Look’s » prendrons aussi place à compter de 17 h le 22juin. Des tournois de pétanques seront organisés, des concours de Kabary et beaucoup d’autres surprises seront présentées durant cet événement unique.
Des activités de soirée figurent également au programme, à compter de 21 h, un peu partout dans Paris.
NOSINTSIKA
23/06/2003
Le poids de l'Afrique repose sur Jayen Cuttaree
Les ministres du Commerce de l'Union Africaine, réunis au Centre de
Conférences, à Grand-Baie les 19 et 20 courants pour examiner des questions
d'importance pour le développement de l'Afrique et coordonner la position
africaine pour la cinquième conférence ministérielle de l'OMC qui se tiendra
à Cancun (Mexique) du 10 au 14 septembre prochain. Soulignons qu'au terme de
cette conférence, le ministre mauricien de l'Industrie et du Commerce, Jayen
Cuttaree a été élu à l'unanimité porte-parole officiel de l'Afrique. Il
s'est félicité de l'esprit de solidarité qui a prévalu parmi tous les Etats
membres et s'est dit heureux que l'appel du Premier ministre, sir Anerood
Jugnauth et celui de l'Union Africaine ont été entendus. Au terme d'une
rencontre avec les journalistes, Jayen Cuttaree estime que tout ne fait que
commencer avec la grande bataille qui s'annonce en septembre prochain à
Cancun, au Mexique. Jayen Cuttaree a estimé que ce n'était pas une chose
facile, mais fort heureusement, tous les Etats membres ont compris l'enjeu
de cette conférence. Le ministre mauricien de l'Industrie et du Commerce
international a soutenu que les résolutions étaient bien balancées sur les
tarifs sur le textile, par exemple, les produits de la pêche et la
maroquinerie. Le Commissaire par intérim de l'Union Africaine qui retourne à
Maurice bientôt, Vijay Makhan a affirmé que l'Afrique parle d'une seule voix
et que le poids de l'Afrique repose sur les épaules des Jayen Cuttaree.
Vijay Makhan a dit espérer qu'à Cancun au Mexique cette même solidarité
prévaudra et va se jouer au profit de l'Union Africaine.
Jayen Cuttaree qui a obtenu le soutien total et inconditionnel de tous les
Etats de l'Union Africaine a indiqué que maintenant il s'agit de monter une
Troïka qui comprendrait le Botswana qui assumera la présidence des ACP et un
autre collègue de l'Afrique de l'Ouest dont il n'a pas cité le nom qui
représentera les Pays Moins Avancés (PMA). Cette Troïka qui bénéficiera de
l'appui de l'Union Africaine va faire prévaloir la position de l'Afrique sur
un certain nombre de questions. Dans un premier temps, à Maputo, au
Mozambique, les Etats de l'union Africaine vont avec le Conseil Exécutif et
le Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement faire état de la déclaration
politique adoptée à Grand-Baie. Jayen Cuttaree a rendu un vibrant hommage à
Vijay Makhan qui a beaucoup fait au sein de l'Union Africaine. C'est une
motion de la Tunisie qu'un vote de remerciements a été pris en faveur de
Vijay Makhan pour le travail colossal qu'il a fait en Afrique. Comme on le
sait, Vijay Makhan n'a pas souhaité un troisième mandat au sein de l'Union.
Il rentrera à Maurice bientôt. Maintenant qu'il a obtenu le mandat de
l'Union Africaine pour être son porte-parole officiel à Cancun, au Mexique,
Jayen Cuttaree se livrera à une intense campagne de lobbying auprès de
l'Organisation Mondiale du Commerce, de l'Union Européenne, en particulier
son Commissaire à Bruxelles, Pascal Lamy et bien entendu les Américains,
surtout les ministres d'Etat au Commerce, M. Robert Zoellick. Jayen Cuttaree
a laissé entendre qu'il fera ce travail de lobbying en tant que porte-parole
de l'Union Africain. Il avoue qu'a Cancun, "ce ne sera pas une mince affaire
face à l'Union Européenne et les Américains".
Commentant la Déclaration de Grand-Baie, Jayen Cuttaree a estimé que c'est
un texte qui a été approuvé à l'unanimité et qu'elle répond aux attentes de
Maurice et de l'Union Africaine. La conférence de Grand-Baie a pris note des
résultats des récentes réunions ministérielles de la CEDEAO à Accra, du
COMESA à Nairobi, de la SADC à Lusaka et des PMA à Dhaka ainsi que des
activités menées dans le cadre du NEPAD. Elle reconnaît que le commerce peut
servir d'instrument de promotion du développement et peut apporter une
contribution substantielle à la réalisation des objectifs de développement
du millénaire. Les Etats membres de l'Union Africaine ont rappelé
l'engagement collectif qu'ils ont pris lors de la quatrième Conférence
Ministérielle de l'OMC, tenue en novembre 2001, à Doha (Qatar), de placer
les besoins et les intérêts des pays en développement au centre du programme
de travail de l'OMC. Les ministres africains du Commerce de l'Union
Africaine expriment leur profonde déception face au manque de progrès durant
le cycle en cours des négociations commerciales et multilatérales, comme en
témoigne le non respect du délai sur des questions et des négociations qui
revêtent une importance pour les pays africains. Les Etats membre se disent
profondément préoccupés par le non respect du délai pour la détermination
des modalités en ce qui concerne les nouveaux engagements dans le domaine de
l'agriculture, ce qui constitue un sérieux revers pour le programme de
réforme. Les ministres africains du Commerce ont exprimé leur solidarité
totale aux pays africains touchés par les subventions sur le coton accordé
par les pays développés et soutiennent avec force les actions engagées par
certains pays africains dans le cadre de l'OMC pour que des mesures urgentes
soient adoptées pour compenser les conséquences négatives de ces subventions
qui portent préjudice à des millions d'agriculteurs africains.
Les ministres du Commerce des Etats membres de l'Union Africaine ont examiné
les conclusions et recommandations de la réunion de réflexion de haut niveau
des négociateurs commerciaux africains dans le cadre de la préparation de la
cinquième conférence ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce,
prévue du 10 au 14 septembre prochain à Cancun, Mexique. Ils ont adopté une
position commune en marge de cette cinquième conférence ministérielle.
Madagascar - Un an après la crise
Zone franche: reprise d'activités dans 75% des entreprises
La zone franche à Madagascar a enregistré un regain d'activités dans 75% de
ses entreprises depuis la crise qui avait frappé le pays. Sur les 200 usines
qui étaient opérationnelles en 2001, près de 150 ont redémarré leurs
activités. Cependant, selon les indicateurs économiques, la majorité de ces
entreprises n'opèrent pas à plein régime, le taux de croissance enregistré
durant le premier semestre étant nettement inférieur à la moyenne. Floréal
Madagascar, une des entreprises mauriciennes ayant redémarré ses activités
opère actuellement à 25% de sa capacité optimale, alors que L.Five, seconde
usine en opération dans l'île, tournerait autour les 85%. Le gouvernement en
place a mis un point d'honneur à redresser la situation dans les trois ans à
venir à travers un plan global où la zone franche sera considérée comme un
des moteurs de la relance économique du pays et dans son programme de lutte
contre la pauvreté. Avec l'élaboration d'une nouvelle politique pour
encourager les investissements privés, le ministère de l'Industrialisation,
du Commerce et du développement du secteur privé annonce ainsi d'importants
changements dans le paysage industriel. Six nouvelles usines ont été agréées
par les autorités la semaine dernière.
Lentement, mais sûrement. Le secteur de la zone franche à Madagascar, connu
également comme les entreprises franches à Madagascar, accuse une reprise
pour le moins laborieuse depuis la crise qui avait complètement paralysé le
pays l'année dernière. Selon les dernières indications obtenues auprès du
ministère de l'Industrialisation, du Commerce et du développement du secteur
privé, se sont principalement les entreprises de textile et de l'habillement
qui figurent dans le registre des « entreprises franches opérationnelles. "
En 2001, près de 200 usines opéraient à plein régime et, à ce jour, 148 ont
repris leurs activités. « Il y a certainement une reprise, mais en matière
de productivité ces entreprises sont loin de leur capacité maximale ",
indique la secrétaire général du ministère l'Industrialisation, du Commerce
et du développement du secteur privé, Olga Rasamimanana.
Au 23 mai de cette année, le taux de production comparativement aux chiffres
enregistrés en 2001, se varierait entre 35% et 40%. « La reprise a été
difficile. Les carnets de commandes ne sont plus les mêmes, car la plupart
des commandes que ce soit de l'Europe ou des États-Unis ont été transférées
ailleurs pendant la période de crise ", soutient un industriel malgache. Au
moment de la crise, la zone franche malgache avait perdu près de 100 000
employés, qui d'une part, avaient été mis au chômage à cause des fermetures
forcées et d'autre part, avaient été entraînés pour grossir la grève
générale dans le pays. Selon les indications, 30 000 à 35 000 personnes ont
retrouvé leur emploi à ce jour.
Six nouvelles usines à Tana
Dans les milieux gouvernementaux, l'on soutient que le taux d'emploi dans la
zone franche devrait grimper d'ici l'année prochaine en tenant compte des
prévisions des entreprises en opérations et celles qui ont manifesté leur
intérêt de s'implanter dans le pays. Depuis le début de ce mois, six
nouvelles entreprises manufacturières ont ouvert leurs portes dans la
capitale malgache, à savoir Le Brodeur (export) Ltée, Antsirabe Clothing
Sarl, BL Garment Manufacturing, Malagasy Fishing Tackles Production, Sirius
Sarl et KDC Madagascar Co. Ltd. « Nous sommes conscients que le secteur
manufacturier ne roule pas à plein régime, mais les investisseurs ont lancé
des signaux qui nous permettent d'espérer. Il y a bon nombre de Hongkongais
qui sont d'ailleurs sur place et qui multiplient les contacts pour y
implanter des usines de filature et la production des produits haut de
gamme. Les Américains commencent également à s'implanter. Nous comptons
également sur des investisseurs mauriciens pour qu'ils redémarrent leurs
activités ", fait ressortir le secrétaire général du ministère de
l'Industrialisation, du Commerce et du développement du secteur privé.
Sur la cinquantaine d'usines gérées par des investisseurs mauriciens en
2001, deux usines seulement continuent à maintenir leurs opérations dans la
grande île. Floreal Madagascar, qui avait près de 7 000 employés en 2001,
opère actuellement avec 700 travailleurs seulement. Sa capacité de
production tournerait autour les 17% par rapport à sa capacité optimale. La
direction de l'usine espère augmenter sa production à 25% l'année prochaine.
L'usine L Five, située à la route Ansirabe, a connu une meilleure croissance
malgré la crise de 2001. Disposant actuellement de 550 employés, cette unité
spécialisée dans la confection des jeans et qui sont exportés vers les
États-Unis, serait à 85% de sa capacité.
Dans les milieux des industriels mauriciens, les tracasseries administratives, les difficultés pour l'approvisionnement des matières
premières et les retards accumulés dus aux services des douanes demeurent
actuellement les principaux obstacles à la bonne marche de la zone franche à
Madagascar. Du côté de l'Ambassade de Maurice à Madagascar, l'ambassadeur,
Jean-Noel Sandian, soutient le gouvernement malgache, est conscient de ces
problèmes. « J'ai eu l'occasion d'en discuter avec les ministres concernés.
J'ai d'ailleurs remis un document au Premier ministre Jacques Sylla pour lui
faire part des problèmes que les industriels mauriciens rencontrent. Je peux
vous assurer qu'il y a un changement d'attitude dans l'approche du
gouvernement. Il veut un développement rapide et durable. Il attend beaucoup
de Maurice, surtout dans le secteur du tourisme et de la zone franche ",
déclare-t-il.
Business Plan ambitieux
Sous ce rapport, la secrétaire du ministère de l'industrialisation, du
Commerce et du développement du secteur privé, indique que le gouvernement
malgache s'est déjà engagé à revoir tout le mécanisme relatif à
l'implantation et la mise en opération des entreprises dans la zone France.
« Le gouvernement s'est attelé à des actions de remise en confiance au
niveau national et à l'étranger. Il y a une volonté politique et un
engagement de s'orienter vers la bonne gouvernance et la transparence "
confie la secrétaire général du ministère, Olga Rasamimanana. « Nous avons
mis l'accent sur le positionnement international de Madagascar et à travers
la nouvelle vision que nous avons pour le pays nous sommes condamnés à
réussir. Les changements ne se feront pas du jour au lendemain. Il y a des
actions qui ont été entreprises, il y a le comité de suivi Maurice-Madagascar qui a été mis en place et il y a un nouveau cadre légal
et de nouvelles réglementations en préparation pour revoir tout le système
relatif au développement du secteur privé et les investissements étrangers
", dit-elle.
Le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et du développement du
secteur privé, selon sa secrétaire générale, a déjà élaboré un Business
Plan, pour faire du secteur de la zone franche un des moteurs de la machine
économique. Un des axes principaux de ce plan est de favoriser l'investissement privé et dans ce contexte, plusieurs mesures ont été mises
en ouvre pour la création de nouvelles structures. Avec la mise sur pied
d'un Centre de facilitation de création d'entreprise, le gouvernement
malgache entend éliminer les tracasseries administratives des investisseurs.
À terme, ce projet devrait devenir un « one Stop Shop ", où tous les
services seront centralisés.
Le Business Plan du ministère de l'Industrialisation, du Commerce et du
développement du secteur privé préconise également une série de mesures
portant sur la protection de la propriété intellectuelle avec la création de
l'Office Malgache de protection industrielle, la réforme des chambres de
commerce et de l'industrie, l'adoption de nouvelles lois et le renforcement
institutionnel de la Commission des réformes du droit des affaires. La
libéralisation des mouvements de capitaux et l'instauration d'un nouveau
système de baux "dont la durée sera étendue jusqu'à 99 ans" et le
développement des infrastructures économiques sont cités comme des mesures
qui devraient mettre fin au « système archaïque " qui avait jusqu'ici
prévalu dans la grande île.
"Les mots clés de notre plan sont, la transparence, la bonne gouvernance,
l'excellence et le concret. L'objectif est d'éliminer les barrières",
soutient Mme Olga Rasamimanana avant d'énumérer une série de mesures
fiscales qui, aussitôt adoptée par l'Assemblée nationale, entreront en
vigueur. Ces nouvelles dispositions fiscales attractives, explique-t-elle,
consisteront à offrir un cadre incitatif aux investissements nationaux et
internationaux.
À Madagascar: Karl Offman et Gilbert Espitalier-Noël rencontrent le secteur
privé mercredi
La visite officielle du président de la République, Karl Ooffman, à
Madagascar à l'occasion des célébrations du 43e anniversaire de
l'indépendance revêt importance particulière pour les autorités malgaches et
les opérateurs du secteur privé. Le président de la République de Maurice
qui débarquera à l,aéroport d,Ivato ce matin, en compagnie de Gilbert
Espitalie-Noël, en tant que représentants du secteur privé, prévoit en effet
de rencontrer les opérateurs du privé et les industriels mercredi matin.
Dans les milieux concernés, il ressort que les discussions porteront sur les
attentes des hommes d'affaires mauriciens quant à un éventuel retour dans le
paysage économique malgache. Le même jour, Karl Offman effectuera une visite
à l'unité de Floréal Knitwear, situé à Antananarive.
Le président de la République sera l'invité officiel de son homologue à
Madagascar, Marc Ravalomanana. Il recevra d'ailleurs une décoration dans la
soirée de mercredi aux côtés du président du Sénégal, Abdoulaye Wade, invité
d'honneur à l'occasion des célébrations du 43e anniversaire l'indépendance
de Madagascar. Hormis les célébrations auxquelles il assistera, Karl Offman
effectuera plusieurs visites officielles au cours de son séjour, notamment
chez les Premier ministre, Jacques Sylla, le président du Sénat, le
président de l'Assemblée nationale. Des visites sont également programmées
dans deux usines de la capitale, notamment Cotona et Tiko, mardi après-midi.
Des visites sont également prévues à la Fondation Friedrich Ebert, à
l'Université d'Antananarivo. Le président de la République sera de retour au
pays vendredi soir.
Produits pétrolier: La Raffinerie Galana approvisionnera Maurice
Galana, raffinerie basée à Tamatave, Madagascar, approvisionnera Maurice en
produits pétroliers lors de la prochaine année financière. Cette société
vient de décrocher le contrat suite à un appel d'offre lancé par la State
Trading Corporation (STC) cette année. La raffinerie fournira à la STC des
produits bruts et finis pendant l'année financière 2003-04, soit un volume
de 700 000 tonnes. Considérée comme étant le fleuron de l'industrie
malgache, la Raffinerie Galana a été sollicitée en raison de son
positionnement stratégique dans la région et elle se lancera bientôt dans un
ambitieux programme de modernisation.
Tourisme: Le savoir-faire mauricien intéresse Madagascar
Le savoir-faire mauricien dans le domaine du tourisme semble intéresser au
plus haut point le gouvernement malgache. Le ministère du Tourisme, qui
vient de mettre en place son schéma directeur pour la promotion et le
développement du tourisme à Madagascar compte accueillir officiellement une
première délégation à Madagascar le mois prochain. « Il existe des avenues
de coopération intéressantes entre Maurice et Madagascar dans le domaine du
tourisme ", a déclaré à Week-End, le ministre du Tourisme malgache, Roger
Mahazoasy.
Une importante délégation dirigée par le ministre du Tourisme, Nando Bodha,
et des opérateurs touristiques participera, en effet, à une mission à
Madagascar à la mi-juillet. C'est à la demande du ministre du Tourisme
malgache que cette mission de prospection a été organisée. Les autorités
accordent toute l'importance nécessaire à l'arrivée de la délégation
mauricienne qui, selon elles, représentera « le point de départ dans la
nouvelle politique de Madagascar dans le domaine du tourisme. " « Le succès
de Maurice dans ce secteur est connu de tous. Je pense honnêtement que cette
visite devrait aboutir à un accord de coopération entre les deux pays ",
soutient le ministre.
Un des points qui sera évoqué lors des discussions le développer un
programme d'échange en matière de formation. Pour le ministre malgache, la
formation est figure au sommet des priorités dans son plan d'action pour la
promotion et le développement du tourisme à Madagascar. « L'idée de trouver
une formule pouvant favoriser des échanges dans ce domaine et de profiter du
savoir-faire mauricien pour nous aider à l'institut national du tourisme et
de l'hôtellerie. L'autre volet de cette visite consiste à attirer les
investisseurs mauriciens à Madagascar. Il s'agira de faire avancer les
discussions dans ce domaine, car il y a déjà deux groupes hôteliers
possédant des hôtels à Maurice et aux Seychelles qui ont manifesté leur
intérêt à investir à Madagascar ", ajoute le ministre.
Le tourisme étant considéré comme un des axes majeurs du projet stratégique
de réduire la pauvreté (Document Stratégique pour réduire la pauvreté), mis
en application en mai de cette année, plus de mesures ont déjà été annoncées
par le gouvernement malgache pour attirer l'investissement étranger. Le
développement du concept d'éco-tourisme dans les régions rurales demeure une
des priorités de ce plan. Des Réserves foncières touristiques sont
envisagées. « Notre objectif est de promouvoir le tourisme comme outil
efficace et efficient pour la lutte contre la pauvreté. Nous voulons
promouvoir un développement touristique et écotouristique qui protège et
sauvegarde l'environnement naturel et l'identité socioculturelle du citoyen
malgache. Le gouvernement envisage ainsi de développer ou de créer des
Réserves foncières touristiques dans plusieurs régions du pays afin de
faciliter et d,accélérer l'accès des investisseurs à des biens fonciers sur
lesquels leurs droits sont garantis par l'Etat ", explique le ministre.
Bruno Ranarivelo: "Le Madagascar d'avant n'existe plus"
Notre invité de ce dimanche est son Excellence l'ambassadeur de la
république de Madagascar à Maurice, M. Bruno Ranarivelo. Cet ancien homme
d'affaires a fait une grosse partie de sa carrière à Madagascar, tout
d'abord au sein de la plus importante société d'import-export. Il a ensuite
dirigé une société de commerce en Afrique du Sud, puis a monté une société
spécialisée dans le commerce avec Madagascar avant d'être nommé consul
honoraire de Madagascar. Il s'est joint en 1997 à la diplomatie malgache
pour être consul général de Madagascar en Afrique du Sud et a été nommé
ambassadeur à Maurice depuis le début de cette année.
Cette interview a été réalisée vendredi, à la veille de son départ pour
Madagascar en compagnie du président de la République mauricienne, invité
d'honneur aux festivités du 43e anniversaire de l'indépendance malgache.
Quelle est la situation socio-politico-économique à Madagascar aujourd'hui,
à la veille du 43e anniversaire de son indépendance ?
Il n'y a plus de situation à Madagascar, il y a des faits concrets. La crise
a été réglée il y a un an. Nous nous sommes remis au travail et Madagascar
est aujourd'hui un pays qui a une volonté, une volonté réelle, de se
redévelopper et de sortir de la spirale d'appauvrissement qui dure depuis 25
ans. Cette situation n'est plus acceptable aujourd'hui et nous avons des
dirigeants qui ont un projet et qui mettent en place tous les moyens pour le
réaliser. Pas plus tard que la semaine dernière, les membres du gouvernement
et les fonctionnaires responsables se sont réunis pendant trois jours pour
étudier les problèmes les plus aigus et trouver les solutions à mettre en
place. Aujourd'hui, personne dans les rouages du gouvernement et de
l'administration ne peut dire: je ne savais pas. Ils savent où on va aller
et ce qu'il faut faire. Ils savent qu'il n'y a qu'un seul mot de passe, une
seule consigne, qui est d'ailleurs celle du président: travailler,
travailler et encore travailler pour tirer Madagascar du cycle de l'appauvrissement.
Est-il possible de faire un pays sortir de vingt-cinq ans d'appauvrissement
et de retard sur le reste du monde ?
Je ne suis pas économiste, mais je dis qu'il n'est jamais trop tard. Je
pense que c'est possible si les bonnes décisions fondamentales sont prises,
ce qui n'a pas été fait il y a 25 ans. Au contraire, les mauvais choix ont
été faits en 1975 quand le président Ratsiraka est arrivé au pouvoir. On a
choisi un mode de vie politique et économique socialiste qui a mené
Madagascar là où nous nous retrouvons aujourd'hui.
Permettez-moi de faire un peu d'histoire pour rappeler que Madagascar a
connu une première république, de 1960 à 1975, sous Philibert Tsirana, qui,
il faut le souligner, fonctionnait avec de nombreux conseillers français.
Normalement, le nombre de conseillers français et leur influence auraient dû
s'amenuiser au fil du temps. C'est le contraire qui s'est produit, ce qui
nous a conduits au soulèvement populaire de 1972 qui était surtout un rejet
de la domination française à Madagascar, douze ans après son indépendance. A
suivi une période de transition et de doute qui a abouti en 1975 à
l'assassinat du président Ratsimandravy. Un directoire militaire a été monté
au sein de laquelle il y avait Didier Ratsiraka, alors ministre des Affaires
étrangères. Il en a pris la direction, a résilié tous les accords de
coopération avec la France et a basculé le pays dans le bloc socialiste.
Toutes ces décisions qui pèseront lourd dans notre histoire ont été
légitimées par le référendum de 1975 et Didier Ratsiraka a pris le pouvoir.
De 1975 à 1989, Madagascar a vécu sous une deuxième république caractérisée
par le socialisme pur et dur.
Au départ, dans les premiers temps, les Malgaches soutiennent-ils Didier
Ratsiraka ?
Oui, parce qu'il était celui qui était censé venir mettre fin à une période
troublée. Mais à partir du directoire militaire s'est instauré un régime
dictatorial dirigé par un Amiral avec une économie exsangue dans le cadre
d'une politique socialiste. Il y a eu un rejet de ce pouvoir dictatorial qui
a abouti à de nouveaux événements populaires et à l'avènement de la
troisième république malgache, de 1992 à 1996, qui marque l'ère du président
Zafy, le départ de Ratsiraka et un revirement vers le bloc occidental avec
l'effondrement du mur de Berlin.
L'ère Zafy est caractérisée par des luttes intestines, le refus des
négociations avec les instances internationales et les recherches de fonds
parallèles. Mais elle est aussi marquée par le retour des prémisses de la
démocratie et de la liberté de la presse. Tout cela a favorisé le retour de
Ratsiraka - complètement relifté - à la présidence en prônant la
libéralisation de l'économie qui avait été mise en place juste avant son
retour, par le premier ministre Ratsiraoun. Puis, aux dernières élections, a
surgi le maire d'Antananarivo, Marc Ravalomanana, non issu du milieu
politique, jeune, riche, et qui a surtout une vision de l'avenir pour son
pays. Il obtient le soutien de l'opposition, puis celle de la majorité des
Malgaches. L'ancien pouvoir tente de résister. Vous connaissez la suite
Didier Ratsiraka ayant été élu deux fois, dans des circonstances politiques
diamétralement opposées, président de la République, est-ce qu'il est
possible d'envisager un troisième retour de l'Amiral à la tête de Madagascar
?
Je crois que personne ne se pose cette question à Madagascar qui est toute
entière tournée vers l'avenir.
Restons dans le présent. Quel est, aujourd'hui, le principal problème de
Madagascar ?
Sortir de ce cycle d'appauvrissement qui a été aggravé en 2001 par un
gouvernement totalement irresponsable qui a fait dynamiter tous les ponts de
Madagascar et qui a coupé toutes les voies de communications. Pour faire
repartir l'économie, il faut un système de communication dans un pays de 142
000 kilomètres carrés de surface. La restauration ou réparation des routes
qui vont permettre de désenclaver les villes est une des grandes priorités.
La firme Colas va rapatrier sur Madagascar 80% de son matériel dans l'océan
Indien. Il faut également réhabiliter le chemin de fer, qui a été abandonné
depuis 15 ans et qui ne marche plus depuis 10 ans. Une compagnie belge et
une autre sud-africaine vont s'en occuper. Il faut également faire repartir
Air Madagascar, qui était en vente il y a un an. Elle est gérée par
Lufthansa et nous avons déjà un avion. Il nous reste le secteur maritime qui
a des projets.
Vous êtes en train de me décrire ce que font les autorités pour faire
repartir l'économie. Comment se comporte le Malgache dans cette situation ?
Il est totalement partie prenante de ce processus, sans aucune hésitation.
Parce que ce sont les Malgaches qui, les premiers, ont souffert de la crise
et que ce sont les Malgaches qui ont voulu du changement à la tête du pays
et qui se sont mobilisés pour l'obtenir. Le Président et le gouvernement
bénéficient du soutien total de la population.
Comment réagit l'administration malgache, qui avait la réputation d'avoir
une lenteur extraordinaire.
Une administration, comme une entreprise, suit l'exemple de celui qui la
dirige. Ici, nous avons un président de la République qui veut aller très
vite, faire avancer les choses et qui n'a pas d'état d'âme par rapport à
l'administration. Il vient de rappeler que l'administration est au service
du peuple, est payé pour le faire. Il y a dans l'administration - et même au
niveau de l'ambassade à Maurice - une très grosse pression pour se remettre
au travail, recaler le système et le faire fonctionner. On sait que les
dirigeants seront sans pitié au niveau de la corruption et du travail. Le
message est clair.
Peut-on, du jour au lendemain, faire disparaître des pratiques de corruption
en place depuis des années, pour ne pas dire institutionnalisées ?
Cela ne va pas changer du jour au lendemain, évidemment. Mais je suis
persuadé que cela le sera à terme. Tout est une question de volonté. Cette
volonté est manifeste à la direction du pays. On n'a jamais connu ça à
Madagascar.
Une remise en marche économique d'un pays implique des investissements
financiers. La communauté internationale et les bailleurs de fonds ont-ils
tenu les promesses faites à Madagascar il y a un an ?
Absolument. D'ici la fin de l'année, les promesses faites auront été
réalisées. Ceci étant, il est vrai qu'il y a de l'impatience dans l'air. Il
ne faut pas oublier que nous traitons avec des institutions financières
internationales qui ont des règles de gestion, de mise en place et de
procédures qui demandent du temps. Je peux vous dire que 50% de ce qui a été
promis est en place et que le reste va arriver, d'ici la fin de l'année.
Des compagnies belges et sud-africaines vont s'occuper du chemin de fer, une
compagnie internationale des routes, Lufthansa d'Air Madagascar. En d'autres
temps, on aurait dit que la colonisation continue.
Ces temps-là sont heureusement bien révolus. Le temps du nationalisme aigu
est terminé. Aujourd'hui, à Madagascar, on s'occupe de la réalité, de
l'efficacité. Nous avons besoin de spécialistes dans un secteur, nous les
prenons là où ils sont disponibles et performants.
La France n'a pas été parmi les premiers pays à reconnaître le nouveau
président malgache, ce qui aurait provoqué un léger froid entre Antananarivo
et Paris. Quelle est la température actuelle des relations franco-malgaches
?
Le président Marc Ravalomanana a été reçu officiellement en France, le mois
dernier. Il est le deuxième président malgache après Philibert Tsiranana à
avoir été reçu officiellement par la république française.
Par contre, les États-Unis ont été parmi les premiers à soutenir le nouveau
président malgache. Ce soutien a-t-il dépassé le stade du politique pour
atteindre celui d'une aide plus concrète ?
C'est vrai que les États-Unis ne nous aident pas encore beaucoup de manière
concrète. Mais ils nous soutiennent au niveau international et nous aident à
faire venir à Madagascar des investisseurs. Plus de 600 nouvelles
entreprises se sont fait enregistrer à Madagascar ces derniers mois, ce qui
annonce la reprise économique.
Est-il exact de dire que Madagascar souhaite faire de Maurice son partenaire
privilégié au niveau régional ?
C'est exact. Je vous rappelle que la première visite officielle du président
Ravalomanana a été faite à Maurice. Nous sommes persuadés que nous avons un
grand avenir commun avec Maurice et travaillons à remettre à niveau nos
relations. Laissez-moi vous parler d'un secteur où le partenariat avec
Maurice est souhaité. Madagascar possède quatre établissements sucriers qui
sont pratiquement en cessation d'activité et allaient être vendus au plus
offrant. Nous avons besoin d'une expertise au niveau de la gestion pour
faire repartir l'industrie sucrière malgache. Qui mieux que les Mauriciens
peuvent nous aider dans ce secteur ? Je sais que des contacts ont été
établis et que, sous peu, des Mauriciens ou peut-être même un groupe sucrier
mauricien va se retrouver à Madagascar.
Lors d'une rencontre avec les investisseurs, qui a eu lieu cette semaine,
vous avez refusé de donner des garanties aux éventuels investisseurs
mauriciens qui envisagent de revenir à Madagascar.
Qui pourrait donner des garanties que le retour des investisseurs à
Madagascar se passera dans le meilleur des mondes ! Quel est le pays qui
peut se permettre de donner des garanties totales à ce niveau ? C'est
impossible. Avant d'investir, une entreprise doit peser le pour et le
contre. Pour ce faire, il faut aller sur place, observer la situation pour
investir. Ce qui veut également dire prendre des risques.
Vous parlez de l'avenir, moi j'aimerais revenir au passé. Les investisseurs
mauriciens qui ont fait de lourdes pertes - dont ils ne se sont toujours pas
remis - pendant les événements, seront-ils dédommagés ?
Si Madagascar et Maurice avaient signé des accords sur la protection des
investissements, cette question aurait pu être abordée. Il faut que cet
accord, très important, soit signé pour la protection non seulement des
Mauriciens mais également des Malgaches. Nos deux pays ont beaucoup de
relations et j'espère qu'elles vont se multiplier. Mais il faut les mettre
dans un cadre légal et j'espère que cette année nous allons pouvoir mettre
en place la première commission mixte Maurice/Madagascar. La première entre
nos deux pays qui sont tous les deux indépendants depuis plus de trente ans.
Il est important, pour le développement de nos relations et dans l'intérêt
de nos deux pays, que les choses soient formalisés d'État à État.
Si j'étais un homme d'affaires mauricien, que me diriez-vous pour me
convaincre de venir investir à Madagascar ?
D'abord d'y aller, de regarder, d'écouter. De discuter avec le secteur
privé, avec le secteur bancaire pour vous faire une idée exacte de la
situation. À mon arrivée à Maurice au mois de février, j'ai rencontré
beaucoup d'investisseurs mauriciens qui avaient été obligés de quitter
Madagascar. Nous n'avons pas eu à ce moment-là des discussions cordiales et
très détendues. Je suis allé revoir, tout récemment, quelques-unes de ces
personnes. Le langage est déjà différent. Parce que ce sont des
professionnels qui ont des gens sur place, qui leur permettent d'avoir une
idée exacte de la situation. Depuis que je suis ici, c'est la première fois
qu'on commence à dire que les choses bougent à Madagascar et que les
Mauriciens vont rater le train.
Ce qui vous a poussé à dire aux entrepreneurs mauriciens, jeudi dernier: "Ne
soyez pas si frileux, sinon vous pourriez bien perdre votre place." Mais qui
remplaceraient les Mauriciens à Madagascar ?
Ils sont nombreux ! Les premiers investisseurs sont des Européens. Nous
attendons des Américains, des Sud-Africains qui ne sont pas loin, des gens
de l'Asie et de l'Inde, où je vais bientôt aller présenter mes lettres de
créance. Madagascar est un pays immense qui n'attend pas qu'un seul
investisseur ou type d'investisseur. Les Sud-Africains sont venus à
Madagascar juste après la crise. Shoprite a 12 magasins à Madagascar et le
plus grand Cora de l'océan Indien se trouve chez nous. Tout cela s'est fait
depuis ces derniers mois. Il y a déjà du monde chez nous, on en voudrait
plus et on souhaiterait avoir plus de Mauriciens.
Vous comprenez la frilosité des Mauriciens qui après avoir beaucoup perdu,
hésitent.
Absolument. Pour avoir été moi-même dans les affaires, je sais qu'on ne met
pas son argent n'importe où. Cependant, si j'étais un homme d'affaires
mauricien, j'investirais aujourd'hui sans une seule seconde d'hésitation à
Madagascar. Je le ferai plus précisément dans les secteurs du tourisme et de
l'hôtellerie, qui sont appelés à connaître un essor rapide.
Il y a eu beaucoup de missions malgaches à Maurice depuis ces derniers mois.
Qu'est-ce que les Malgaches viennent chercher à Maurice ?
Nous avons eu depuis février trois grandes missions malgaches à Maurice. Il
y a eu des visites diplomatiques, celle du président de la République,
ensuite celle du président du Sénat malgache. Nous avons eu une visite d'une
délégation de l'agence responsable de tout ce qui est urbanisme à
Madagascar. Ses membres sont allés discuter avec les urbanistes locaux des
problèmes de routes, de communication et de tout-à-l'égout. Parce que nos
pays ont exactement les mêmes problèmes à régler, sur une échelle différente
et que nous avons des connaissances à partager. Nous avons également le
projet de faire venir à Maurice 80 cadres supérieurs des douanes malgaches à
la veille d'une série de réformes dans ce secteur. Nous sommes certains que
l'expérience mauricienne et les réformes entreprises à Maurice au niveau du
port, du port franc et de l'aéroport, peuvent nous aider à moderniser nos
institutions. Cela s'applique également au niveau de la douane où vous avez
fait appel - vous aussi - à une expertise étrangère très efficace en la
personne de M. Cunnigham. Cette réforme est très courageuse et nous allons,
pardon, nous devons, nous aussi en apporter une aux douanes malgaches.
Pourquoi aller en Europe ou aux États-Unis pour apprendre comment moderniser
nos douanes et la rendre plus efficace alors que nos voisins en ont fait
l'expérience ? Je suis persuadé que les douaniers malgaches vont beaucoup
apprendre de leur visite de travail à Maurice. Une visite qui sera effectuée
dans l'avion personnel du Président, qui tient ainsi à montrer l'importance
qu'il attache à la réforme, indispensable, de notre système de douanes.
Donc, les relations Madagascar/Maurice se portent bien.
Je suis confiant que les choses vont aller en s'améliorant. J'ai rencontré
les membres du gouvernement qui manifestent une oreille très attentive à nos
attentes. Les relations entre nos deux pays ne peuvent que se développer.
Pour ce faire, je crois qu'il est urgent de régler le problème Air
Madagascar/Air Maurice, car la demande pour des places dans les deux sens
est énorme. Le taux de remplissage doit dépasser les 60% et il y a, me
semble-t-il, de la place pour de nouveaux vols. Je souhaiterais, en ce qui
me concerne, un vol quotidien entre Maurice et Madagascar, qui serait
totalement justifié.
Est-il facile de faire comprendre à vos interlocuteurs que Madagascar est en
train de changer ?
J'aimerais préciser que l'une des plus grandes difficultés que j'ai à
Maurice est de faire changer cette image, cette image négative que l'on a de
Madagascar et des Malgaches. Image qui, je l'admets, est en partie justifiée
quand je vois l'état dans lequel étaient l'ambassade et la résidence quand
je suis arrivé à Maurice. La représentation malgache était à l'image du
Madagascar d'avant. J'ai une grosse difficulté à faire comprendre que le
Madagascar d'avant n'existe plus. Cela nécessite beaucoup de contacts, de
discussions pour convaincre et surtout pour monter que les choses sont
définitivement en train de changer à Madagascar. Mais je suis sûr que les
Mauriciens finiront par se rendre compte que le Madagascar d'avant n'existe
plus.
Abordons un sujet d'actualité qui fâche: le non renouvellement du contrat
des médecins malgaches par le ministère mauricien de la Santé. Votre
commentaire ?
Il y a beaucoup de commentaires à ce sujet. Je ne suis pas médecin, mais
j'ai saisi l'ordre des médecins de Madagascar de cette question et je laisse
les professionnels de la médecine parler entre eux.
Question personnelle, pour terminer. Vous n'avez pas raté une seule occasion
au cours de cette interview de souligner les qualités et la détermination du
président Marc Ravalomanana. Est-ce que ces propos sont à mettre sur le
compte d'un ambassadeur dont la mission première est de défendre son pays et
son président ou sur celui d'un Malgache qui donne une vision objective de
ce qui est en train de se passer dans son pays.
C'est certainement un ambassadeur qui répond à vos questions. Mais c'est
également un Malgache, qui est convaincu que son pays est enfin sur la bonne
voie, qui se fait entendre. J'espère que ce message-là sera entendu et
compris par l'ensemble des Mauriciens.
TRIBUNE
DE MADA 19/06/03
ZAKAHELY BONIFACE
« MARC RAVALOMANANA ENCOURAGE LE NÉPOTISME »
Dans l'entretien accordé à "Madagascar
Tribune", hier, le député indépendant Zakahely Boniface dénonce le gouvernement de Jacques Sylla et avance que le président Marc Ravalomanana encourage le népotisme.
• Madagascar Tribune :
Vous êtes un homme aigri ?
- Zakahely Boniface :
"Je suis réellement aigri, car j'ai soutenu et Marc Ravalomanana et Jacques Sylla alors que j'étais encore sous la bannière AREMA de Didier Ratsiraka. C'était un suicide politique pour moi mais je l'ai fait. J'ai payé chèrement ce soutien, car j'ai passé trois mois et demi en prison. Une année après les élections, j'attends toujours la réponse à une demande d'audience auprès du Président Ravalomanana".
• Depuis, vous faites de la résistance ?
- "Je ne m'oppose pas en tant qu'élu, car un député est censé soutenir le régime en place. D'ailleurs, je suis critiqué parce que je critique".
• Les mauvaises langues disent que vous êtes fâché parce que le gouvernement vous a laissé sur le carreau. Vous aviez posé des conditions pour votre soutien à l'équipe menée par Marc Ravalomanana ?
- "Je lui avais demandé de construire la RN5 et j'avais demandé à Marc Ravalomanana une place dans la Chambre basse ou à la rigueur me nommer comme membre du Bureau permanent, mais la promesse n'a pas été tenue. Le Président est "verrouillé" par ses conseillers. Il existe douze commissions parlementaires, même pas une petite place pour moi pour équilibrer les régions !"
• Donc, si vous aviez eu ce que vous réclamiez, vous auriez été très docile aujourd'hui ?
- "Non, car le peuple souhaite que leurs députés parlent".
• Pourquoi vous remuez-vous, subissez-vous des pressions dans votre région ?
- "Evidemment, le développement dans ma région est inexistant et cela cause l'insécurité qui pousse à la corruption.
• Soutenez-vous alors que le développement ne se fait qu'à Tana, fief du Président ?
- "Tous les dons, les constructions de maisons, d'écoles et de centres de formation sont concentrés à Tana. Le pays a besoin d'un développement équitable et harmonieux. Tana aura beau connaître tous ces changements au niveau infrastructurel, si l'ensemble du pays reste à l'abandon".
• Le Président n'aime pas les côtiers, selon vous ?
- "Indirectement, il n'aime pas beaucoup les côtiers qui pourtant l'ont soutenu. Aujourd'hui, il les tient à l'écart".
• Il y a plusieurs membres de l'opposition parlementaires et extra-parlementaires qui attestent que le Président favorise indirectement ses anciennes entreprises. Partagez-vous cet avis ?
- "Tous les membres en vue des entreprises Tiko occupent des places honorables au sein du gouvernement. Marc Ravalomanana encourage le népotisme. Sur le plan politique, il est tout à fait normal qu'un politicien favorise ses petits copains, mais il y a nuance entre représentant du peuple et un chef d'entreprise".
• Justement, parlons de Tiko : les journalistes de "La Gazette" ont été convoqués par la police pour donner des explications sur des propos rapportés sur cette compagnie qui appartenait à Marc Ravalomanana. Vos commentaires ?
- "C'est la démocratie qui est en danger. La presse doit être libre et la liberté d'opinion doit exister. Mais, le Président ne croit pas aux autres opinions si elles ne sont pas semblables aux siennes. C'est de l'égoïsme et il se crée des ennemis".
• Si demain Marc Ravalomanana vous offre un poste, vous fermerez à jamais votre bouche ?
- "Pas du tout, je suis un critique né".
• Pensez-vous que la confiance en le Président s'est érodée ?
- "C'est flou. Après la crise, il fallait une réconciliation nationale. Marc Ravalomanana est le père de notre nation, il faut qu'il pardonne en tant que chrétien qu'il est".
• Vous êtes pour l'amnistie alors ?
- "Pas pour tout le monde. Le gouverneur de Tamatave et quelques ministres doivent être jugés. On doit égalemenet juger Didier Ratsiraka, quitte à le faire extrader. Il a donné des ordres, il n'est pas normal que seuls les exécutants se retrouvent derrière les barreaux. Et celui qui a donné des ordres ?"
• Y a-t-il une main-mise de l'Eglise sur le gouvernement ?
- "D'abord, il est anticonstitutinnel de faire une prière avant que ne commencent les travaux parlementaires. Car, tous les députés ne sont pas des Chrétiens et nous sommes un Etat laïc".
Interview réalisé par
Jean Claude Dedans
FACE À FACE DÉPUTÉS - GOUVERNEMENT
LES PROBLÈMES DU MONDE RURAL LARGEMENT ÉVOQUÉS
Les multiples problèmes du monde rural ont, comme à l'accoutumée, dominé le face-à-face entre les députés et les membres du gouvernement qui se sont retrouvés hier pour la deuxième fois à l'Hémicycle de Tsimbazaza au cours de l'actuelle session parlementaire. Les questions des députés sur les problèmes de désenclavement, de l'insécurité rurale, de la santé, de l'enseignement…, ont reçu des réponses plus ou moins satisfaisantes de la part des membres de l'Exécutif qui après un an aux affaires ne s'en sont pas trop mal tirés en raison de la mise en chantier déjà effective de nombreux projets.
C'est ainsi que le ministre de l'Environnement, Charles Sylvain Rabotoarison qui représentait le vice-Premier ministre chargé des Programmes économiques et ministre des Transports, des Travaux publics et de l'Aménagement du Territoire Ramandimbiarison Zaza, devait annoncer le tronçon d'une quarantaine de kilomètres la RN7 sur le plateau de Horombe sera goudronné cette année et que les travaux de réhabilitation des axes Ihosy-Tolagnaro et Ihosy-Farafangana débuteront toujours cette année. L'appel d'offres pour la réfection de la route Andapa-Bealanana a été déjà lancé et les travaux débuteront en 2004. Au total 14 000 kilomètres de route seront réhabilités cette année, compte -tenu des priorités retenues par le département concerné qui a adopté comme principe les désenclavements des chefs-lieux de Fivondronana avant de s'occuper des pistes rurales.
Aux questions des députés sur l'insuffisance du personnel de santé, le ministre Rasamidrakotroka Andri a expliqué que le problème est né du gel dans le recrutement des fonctionnaires imposé par les bailleurs de fonds et de la fermeture en 1998 de l'Ecole des infirmiers et des sages femmes. Avec la fin du gel et la réouverture en 2002 de l'école, le département de la Santé sera en mesure de répartir en faveur des localités défavorisées 210 infirmiers et 133 sages-femmes. La sous-préfecture de Manja sera dotée avant la fin de l'année d'infrastructures sanitaires dont une antenne chirurgicale, d'un coût total de 3 milliards 261 millions de fmg. Des postes budgétaires fixes seront attribués aux localités enclavées de façon à ce que le fonctionnaire des services de santé qui décident de demander un poste ailleurs soit obligé de trouver un autre poste budgétaire.
Concernant les télécommunications le département concerné s'attelera aux désenclavement des Fivondronampokotany d'Iakora, de Nosy Varika, d'Ivohibe, de Midongy et d'Ikongo avec le projet mené en partenariat avec le LDT financé par l'USAID. Ces Fivondronana seront ainsi dotés d'émetteurs de radio et de télévison ainsi que d'antenne parabolique ; la téléphonie rurale est déjà au programme de ce département.
Le ministère de l'Enseignement secondaire et de l'Education de Base construira cette année 466 écoles et procèdera au recrutement de 1000 enseignants cette année et de 2000 autres en 2004 pour combler le déficit qui se chiffre actuellement à 15 000 enseignants.
Concernant le secteur de l'élevage, les documents nécessaires à la commercialisation des bovidés, en l'occurrence, les certificats d'origine, de vaccination et le passeport, auparavant séparés, seront rassemblés sur un imprimé unique. L'arrêté interministériel y afférent est déjà sorti et l'imprimé en question sera distrubué incessamment. Malgré les critiques, le boucle d'oreille pour bovidé qui permet de faire le suivi de la vie de l'animal dès sa naissance jusqu'à sa commercialisation sera maintenu car il constitue une des conditions imposées par les bailleurs pour l'exportation de bœufs sur pied.
Pour accélérer l'acquisition de terre par les paysans, le département concerné prône la réalisation de l'opération cadastre et de l'opération domaniale concertée. Quant à l'application des "dina", le circulaire y afférents est en cours d'impression, a indiqué le ministre de l'Intérieur Jean Seth Rambeloalijaona.
A la demande d'un député concernant l'affectation en masse de magistrats de sa circonscription, la ministre de la justice Alice Rajaonah devait expliquer qu'il n'est pas aisé de procéder à des affectations de magistrats de siège en raison de l'article 100 de la Constitution. En effet, il faut pour cela passer par le Conseil supérieur de la Magistrature et du conseil de discipline en cas de faute. Bref, tout un programme dont le coup d'envoi est déjà perceptible, témoignant de la détermination à l'ouvrage.
P.R.
TANTELY ANDRIANARIVO
LIBÉRÉ LE 21 JUIN ?
La Cour suprême ne rendra son arrêt concernant l'Affaire Tantely Andrianarivo qu'après avoir reçu l'arrêt venant de la Haute Cour Constitutionnelle. C'est la décision prise par la Cour suprême lors de son audience du 9 Mai 2003.
Rappelons que Tantely Andrianarivo a été attaqué au palais d'Etat de Mahazoarivo, son lieu de travail le 27 Mai 2002. Jusqu'à présent aucun décret n'a abrogé sa nomination à cette fonction de Premier Ministre. Après le 9 Mai 2003 donc, les avocats de Tantely Andrianarivo ont demandé sa liberté provisoire comme la loi le leur permet. La Chambre d'accusation de la Cour d'appel qui a la charge d'accéder ou non à cette demande après son audience du 19 Mai 2003 n'a pas pu se prononcer et renvoyé l'affaire pour le 2 Juin 2003. Et les renvois se sont succédé : 16 Juin et dernièrement on apprend que ce sera pour le 30 Juin.
Mais pourquoi se demande-t-on ? Tout simplement parce que les dossiers qui permettent à la Chambre d'accusation de se prononcer ne lui ont pas été transmis. Les dossiers sont retenus par la Cour suprême.
Selon la loi en vigueur, Tantely Andrianarivo doit être libéré et sortir de prison le 21 Juin prochain. Le délai de huit mois autorisé pour sa détention préventive expire en effet à cette date. Puisque les dossiers ne peuvent quitter la Cour suprême et que la Chambre d'accusation ne pourra se prononcer sur la demande de liberté provisoire sans ces dossiers, on peut alors en déduire que, le tribunal de première instance, seule compétente pour décider de la prolongation de l'emprisonnement de Tantely Andrianarivo ne peut plus faire autrement que de libérer.
L'état de Droit tellement clamé Urbi et Orbi se vérifiera sur la suite de cette affaire.
RAW
SELON LE DÉPUTÉ BRUN-LY
UN BUDGET DÉRISOIRE POUR L'ASSEMBLÉE
40 milliards de fmg seulement pour l'Assemblée nationale contre 90 milliards pour le Sénat. Ce sont les budgets alloués aux deux institutions durant cette année. Ces chiffres ont suscité des commentaires pour ne pas dire plus, au sein des membres de la Chambre basse. Parmi les députés qui ont réagi, à noter l'élu de Marovoay, le député Brun-Ly. Pourquoi, a-t-il souligné, doter le Sénat d'un tel budget alors qu'ils ne sont que 90,contrairement aux députés qui sont au nombre de 160 et de surcroît élus au suffrage universel direct ?
Aux yeux du député de Marovoay, il s'agit d'un traitement inégalitaire tout en indiquant qu'on a l'intention de minimiser le rôle de la Chambre basse dans la gestion des affaires nationales. Une question épineuse qui mérite d'être débattue en haut lieu.
Abordant les sujets brûlants dans sa circonscription, M. Brun-Ly a vivement critiqué certaines décisions des autorités compétentes. Il a cité le cas de la société d'Etat FIFABE afin d'étayer sa thèse. Deux marchés d'une valeur chacune de 600 millions fmg et 715 millions fmg ont été attribués sans appel d'offres ouvert à des entreprises en dehors du fivondronana de Marovoay. Alors que les travaux en question ne sont autres que le curage des canaux. Des travaux faits par la Fifabe depuis toujours. Et le député de signaler que cette entreprise d'Etat, ayant encore une quarantaine d'employés et des matériels lourds capables d'exécuter les travaux, contrairement aux deux sociétés adjudicataires des marchés. Pourquoi s'interroge cet élu, on n'a pas procédé à un appel d'offres ?
Autre question soulevée par ce député, l'inexistence d'un projet de développement rural alors que dans d'autres régions telles que Morondava, Ambatondrazaka, Antsirabe... ont bénéficié des divers projets devant améliorer la production agricole. A signaler que la région de Marovoay est le deuxième grenier à riz de Madagascar après Ambatondrazaka. Une manière de dire que cette région est complètement oubliée par les régimes successifs. Une matière à réflexion !
Maka A.
SEMAINE DE LA MICROFINANCE
DEUX JOURNÉES DE PORTES OUVERTES À L'ESPLANADE ANALAKELY
Après deux journées de concertation et d'échange d'expériences organisées par l'APIFM (Association Professionnelle des Institutions Financières Mutualistes) et l'AIM (Ainga Ihariana Maharitra) dans le cadre de la promotion et du développement du secteur Microfinance à Madagascar à l'Espace Dera du 16 au 17 juin derniers, les différentes Institutions Financières qui ont participé à cet atelier ont poursuivi leurs activités de la "semaine" en participant depuis hier aux journées de portes ouvertes à l'Esplanade d'Analakely. Deux journées pendant lesquelles les participants exposent leurs produits et leurs exploits.
En revenant au déroulement de l'atelier de deux jours à l'Espace Dera, les participants ont été unanimement convaincus de l'importance de ce genre d'atelier dans la masure où il les a permis à la fois de transmettre leurs expériences en matière de microfinance et de recevoir celles des autres. Ainsi, la mise en place d'une "Superstructure" qui va coordonner toutes les activités de toutes les Institutions financières œuvrant dans les microcrédits sera primordiale. Par ailleurs, les représentants des Institutions Financières Non Mutualistes au sein de l'AIM (APEM, SAF/FJKM, SIPEM, PAIQ, EAM, Vola Mahasoa) ont soulevé l'inexistence d'un cadre réglementaire où ils peuvent exercer "sans risques ni périls" leurs métiers. Et, ils ont fait appel alors au Gouvernement pour étudier de plus près ce vide juridique.
• Une dizaine de participants
APEM, SAF/FJKM, SIPEM, PAIQ, EAM, Vola Mahasoa de l'AIM et CECAM, ADEFI, AECA, OTIV, TIAVO de l'APIFM. Ce sont les Institutions financières qui ont occupé les quelques stands d'exposition lors de la première journée de portes ouvertes hier à l'Esplanade d'Analakely. Des Associations et Groupements professionnels ont essayé par divers moyens (tableaux d'affichage, contact direct avec les visiteurs, sonorisations...) d'attirer plus de visiteurs qui seraient leurs futurs adhérents. Selon les organisateurs, la tenue de ces journées de portes ouvertes a pour objectif non seulement de faire connaître aux gens qui veulent créer des petites et moyennes entreprises, l'existence des microcrédits qui leur sont disponibles, mais aussi de leur apprendre les procédures à suivre au moment de l'adhésion.
Rajaofera E.
ENSP: 30ème ANNIVERSAIRE
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DES FESTIVITÉS
Du 18 au 22 juin, cinq jours de festivités pour marquer la célébration du trentième anniversaire de l'Ecole nationale Supérieure de la Police (ENSP). Du plus haut gradé, en l'occurrence le ministre Amady Augustin, au simple homme de troupe, tout le monde se déclare satisfait. Le corps de la Police nationale a revêtu, hier à Ivato, leurs habits de cérémonie pour célébrer le 30è anniversaire de l'Ecole.
Après les discours d'usage, le Commissaire divisionnaire Rakotondratsimba Désiré Johnson, directeur de l'Ecole, a fait le digest de l'histoire de l'ENSP. Elle est née en 1970 au camp Michelier d'Antsirabe avant d'être transférée en 1999 en son lieu actuel. 15 promotions d'élèves Commissaires de police et 16 d'élèves Officiers de police se sont déjà succédées. La dernière promotion, "Sangany", en lice pour deux années d'études et de stages, est composée de 11 élèves commissaire de police et 16 élèves officiers de police. Ce qui porte à 271 commissaires et 497 officiers des deux sexes le total des élèves formés et sortis de l'école. Les trente ans de l'ENSP ont été marqués par l'élévation au grade d'Inspecteur Général (4 étoiles) des Contrôleurs généraux Amady Augustin, Razakanirina Lucien Victor, Rasolomanana Désiré, Miandra Venance et Belalahy Léon Arsène.
• Police de proximité
Le D.G. de la Police nationale, le contrôleur général Rahaingo Jacky a rappelé les règles de bonne conduite dans son discours. C'est la moralité, l'efficacité et l'efficience parce qu'on ne devient pas policier "non par nécessité mais par vocation". Et c'est au tour du ministre de la Police nationale et de la sécurité publique de prendre la parole. Il a tout de go déclaré que "30 années méritent d'être célébrés". D'une part, pour prouver que la police nationale est prête à emboîter les pas du développement rapide du pays. Et d'autre part,garant de la sécurité des biens et personnes. Un principe qui est facile à exprimer de vive voix mais difficile à appliquer sur le terrain. Ce qui justifie en quelque sorte ce qu'il qualifie par police de proximité. Un politique qui se traduit également par la réhabilitation et l'ouverture de nouveaux commissariats dans les chefs-lieux non encore pourvus comme Manakara, Faratsiho, Ambatomainty, Miarinarivo… "Pour éduquer la population à être responsable" selon les propres termes du ministre.
•Stèle et musée
Le Premier ministre Jacques Sylla a transmis l'expression de l'appui et de la confiance du régime à la police. Une entité qui a su prendre ses responsabilités durant la longue crise de l'année passée.
En seconde partie la remise de médailles en fanfare, aux 19 récipiendaires, a continué cette célébration.
Et après avoir entonné leur hymne, nos policiers ont entamé un défilé haut en couleurs. Une parade qui a vu la participation de la douzaine de formations constituant la Police nationale. L'ENSP a ouvert le ballet en passant par les petits orphelins de la police, la Brigade féminine, l'Unité Spéciale d'Intervention, le COSPN et les récentes unités comme celle de l'anti-terrorisme, nouvellement créée en octobre 2002.
Et pour terminer, le Premier ministre et le Président du Sénat ont procédé à l'inauguration du stèle commémorative et du Musée de la Police. Deux monuments qui sont érigés au sein même de l'enceinte de l'Ecole. Le vernissage du musée qui nous a réservé bien des trouvailles (ou surprises ?) comme l'élève commissaire Azaly ben Marofo, second de sa promotion "Fanantenana" en 1986-88. Ou un autre élève commissaire Talbot Antonin Alexis, qui est classé 3è de sa promo "Taratra" en 1987-89,
etc….
Didier Ramanoelina
ESPATEL AMBATOROKA
UN GRAND BRAVO À LA GENDARMERIE DE LA VILLE
Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2003, l'Espatel sis à Ambatoroka a fait l'objet d'une effraction suivie d'un vol peu commun. Rapport.
• Repérage
Ces affreux "visiteurs d'un soir", ont emporté tout le matériel informatique (ordinateur, scanner, imprimante, graveur...) et une liasse de cartes téléphoniques évaluée à 3 millions fmg ainsi qu'une grosse somme en espèces. Mais, ils ont laissé intact tout le mobilier et les autres appareils qui font d'un Espatel sa raison d'être aussi (fax, téléphone fixe, plastifieuse, machine à relier...). Bref, à première vue, il s'agissait d'un acte commandé, destiné à des utilisateurs précis. Les gérants ont tout de suite soupçonné quelques individus très "questionneux" ayant fait des va-et-vient dans le local, avec des yeux fouineurs. Une sorte de repérage. Dans la matinée de ce dimanche 1er juin, la brigade de gendarmerie d'Antananarivo-Renivohitra, située à Betongolo, a dépêché des éléments. Après avoir fait les constatations d'usage, plainte contre X a été déposée par les gérants. Puis, la machine s'est mise en branle. La démarche s'est effectuée comme dans un vol de papiers d'automobile. En effet, ces malfrats ont eu la lumineuse idée (bien fait pour eux!) d'emporter ces cartes téléphoniques. Ces dernières ayant des numéros de série unique -comme des billets de banque- il a été aisé de remonter la piste des revendeurs. Cela grâce au zèle et l'amabilité des sociétés Madacom et Antaris devenu Orange depuis hier.
• Professionnalisme
Le 11 juin 2003, le matériel volé a été identifié chez un certain J..., résidant route d'Ankatso, mis en garde à vue pour recel. Puis, ce J. a dénoncé un certain L. qui a été mis sous mandat de dépôt, le 14 juin. Actuellement, la gendarmerie est à la recherche d'un certain F. A ce stade de l'évolution positive de l'enquête, nous ne pouvons en dévoiler plus, ici. En tout cas, pour les gérants, au départ, il était évident qu'ils iraient comme on dit "chercher une aiguille dans une botte de foin". Mais, grâce au professionnalisme de cette brigade de Betongolo, tout le matériel a été récupéré, bien qu'en piteux état et avec un nouveau programme dans l'ordinateur. En tout et pour tout, cela a demandé une dizaine de jours seulement pour que les gérants reprennent possession de leurs outils de travail. Alors ? Chapeau et bravo messieurs de la Gendarmerie. A la veille de la fête de l'Indépendance, vous avez prouvé que la marée chaussée est utile, aussi bien en ville que dans les campagnes. Comique, une des gérantes nous a dit : "Ce genre de film pourrait s'intituler ilay entana very nefa hita indray..." Izany dia noho ny zandary matihanina.
Jeannot R.
DE NOSY BE À MAHAJANGA
EN BATEAU !
Tout le monde sait que la destination Nosy Be revient très cher par avion . Pour presque le même prix, vous avez un billet pour La Réunion . Un autre moyen plus économique d'arriver sur cette île est de prendre le bateau. Une fois par semaine, le navire Jean-Pierre Calloc'h, de la société MSL (Malagasy Sambo Lane), fait la navette Majunga - Nosy Be. Le bateau fonctionne depuis 1970 . Il fait 35m de long. 240 passagers peuvent y prendre place . Il pèse 220 tonnes bruts et supporte une charge de 50 tonnes de marchandises . Un véhicule de moins de 7m de long peut y être embarqué également.
Deux moteurs de 550 chevaux, deux groupes électrogènes, une barre avec pilotage automatique, un GPS et un sondeur équipent le Jean-Pierre Calloc'h . Les voyageurs partent de Majunga le vendredi après-midi et arrivent à Nosy Be le samedi matin . La traversée dure à peu près 19 heures, et 400 km sont parcourus sur mer. La vitesse moyenne de croisière est de 10 nœuds ou 18,5 km/h. L'équipage de ce navire est composé par un commandant, un capitaine, un chef mécanicien, un maître d'équipage, deux graisseurs, deux matelots et des stewards .
A bord existent une cuisine et un cafétariat-bar . Les passagers peuvent faire passer le temps en regardant la télévision où des films sont projetés . Une démonstration sur la sécurité d'incendie et la sécurité d'abandon est réalisée par les stewards , une fois que le voyage a commencé . Pour lutter contre l'incendie, si le cas se présentait, des extincteurs à poudre et à liquide se trouvent un peu partout à tous les étages . Une pompe à eau munie de lance, de manche et de bouche d'incendie est aussi prévue pour combattre le feu . Les machines se trouvent dans un local CO2 ou gaz carbonique.
En cas d'incendie déclarée, une évacuation rapide des personnes est nécessaire . Ensuite, une condamnation de ce local est effectuée . Et à partir d'un bouton sur la passerelle ou d'une commande en haut, du gaz carbonique est lâché pour étouffer le feu . Pour la sécurité d'abandon, 300 brassières et 12 bateaux pneumatiques - un supportant 25 à 30 personnes - sont disponibles . Concernant la sécurité des bagages, la société MSL a mis à la disposition de ses clients des dockers avec des badges, qui sont là pour porter tout ce qui est lourd .
Pour les personnes intéressées par ce voyage, les horaires sont changeants . Les places sont limitées et il est préférable d'acheter le billet à l'avance . Chaque place est numérotée . La haute saison se situe entre le mois de septembre et celui de mars, pendant les périodes de grande pluie. A cette période, le bateau est plein. Pendant la basse saison, ce sont surtout les marchandises qui occupent de la place . De la capitale, Tananarive, jusqu'au nord, le transport de riz est assez fréquent . C'est le fameux "vary mandeha". A part cela, les légumes frais et les fruits rares -telle la pomme- sont transportés par ce bateau. N'oublions pas que Nosy Be est presque coupé du reste du monde ... Pour l'approche des grandes vacances, voilà une idée de départ .
Artinah
MEETING À MAHAMASINA
« AUCUN BLESSÉ AMENÉ À L'HJRA N'A ÉTÉ REFUSÉ »
C’est le ministre de la Santé, qui cette fois-ci est intervenu dans une station de radio privée pour mettre au point la situation concernant les blessés lors du meeting organisé par le KMMR récemment à Mahamasina. L’hôpital HJRA, rappelons-le, a été accusé selon les bruits qui courent de ne pas avoir considéré les "victimes" de ce meeting.
"J’affirme à cri et à cor que les blessés amenés au Centre hospitalier universitaire HJRA ont été tous traités comme il le faut. Dire qu’ils ont été refusés est absolument faux". Le ministre de la Santé a dû rapporter cette précision après avoir reçu le rapport des enquêtes menés auprès des premiers responsables de l’HJRA et des médecins impliqués lors de l’admission des blessés à l’hôpital.
Andry Rasamindrakotroka a voulu rassurer l’opinion publique que tous les malades qui sont amenés aux Centres de santé méritent un traitement médical, et ce, sans considération de la couleur politique, religieuse, ethnique, … "Aucune discrimination n’est faite sur eux. Le Centre de santé est ouvert à toutes personnes étrangères ou malgaches", a précisé le ministre.
Recueillis par
Herimanda R.
ARO
« UN NOUVEL ENVIRONNEMENT, DE NOUVEAUX PRODUITS »
Compte tenu de la situation socio-politique et du contexte économique d’aujourd’hui, la société d’assurances ARO se penche aussi à "réactualiser" ses produits d’assurance. Un atelier réunissant une centaine d'employés de ladite société a commencé hier à Ambatofotsy
Il a pour objectif d’adapter le positionnement commercial de la compagnie dans une optique produit, marché et prix.
Il s’agit d’un atelier destiné à identifier dans un premier temps les problèmes rencontrés dans la vente de ses services et de trouver des solutions adéquates. En ce sens, il sera question notamment d’étudier quels sont les produits qui répondent au besoin des clients et quels sont ceux qui ne le sont pas ou à la limite, nécessitent une amélioration.
Selon Emmanuel Ralaimanisa, chef de département marketing et communication, il est fort possible que certains produits soient abandonnés. D’autres seront gardés ou améliorés. Ainsi, les participants sont divisés en 3 groupes de travail. Le premier étudie sur les exigences du marché, le second se penche sur les nouveaux produits à créer, le troisième œuvre sur un thème précis "comment maintenir la position de leader de la société ARO".
Ce matin, des invités mauriciens et réunionnais interviendront dans l’atelier pour parler de leur expérience et de la réalité de chez eux.
Herimanda R.
Naissance de la société Orange: Une soirée exceptionnelle
A l'occasion de la naissance de la société Orange Madagascar, son personnel sous la conduite de son directeur général François Brunet a organisé, mardi dernier, une soirée dansante à l'espace Vahy Inn à Ambolonkandrina. Outre les journalistes, ses gros clients ont été invités lors de cette soirée exceptionnelle dont l'objectif est de raffermir davantage les relations.
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