Le Yoga au quotidien |
|
|
|
|
Recueil des News sur Madagascar qui nous parviennent 29 juillet 2003
(patience les extraits se chargent...)
LES JOURNAUX ... De nos correspondants à Mada |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ... De nos Correspondants à Mada 28 juillet 2003 LES
HANDICAPS ET LES DÉFIS Par
Serge Zafimahova Quel est l’environnement du monde économique aujourd’hui ? L’on annonce le PPP ou Partenariat public-privé comme une nouvelle trouvaille révolutionnaire, mais n’a-t-il pas toujours existé même durant la révolution socialiste[2] ? Que peut-on attendre, par exemple, du DSRP ? L’étude
Ilo[3]
stipule que le seuil de pauvreté est passé de 45% de la population en
1960 à 70% en 1990 et selon le Pnud à 75% en 2002. Le revenu réel par
habitant est tombé de près de 40% entre 1960 à 2001. Là est l’équation
à résoudre en priorité au-delà des autres handicaps au développement. L’étude
Ilo rejoint les conclusions d’un rapport des Nations Unies[4] que la productivité et la compétitivité du secteur
agricole doivent être le pilier central de l’économie. Le choix des
infrastructures de communication -route, ferroviaire et fluviale- nécessitent
une approche tenant compte du potentiel et de la politique de développement
des régions. Le développement des secteurs d’exportation
traditionnelle (vanille, girofle, café…) et non-traditionnelle
(entreprises franches, tourisme, mines, halieutique...) nécessite une
vision cohérente avec la politique générale et d’infrastructure de l’État
et une agressivité pour faire face au marché international. Les
dysfonctionnements de l’État,
la chienlit politique et les entorses à la démocratie peuvent remettre
en cause la relance économique. On a besoin de capitaux or la tension ne
favorise pas la stabilité souhaitée et les investissements directs étrangers
nécessaires. Plus que jamais, les bailleurs de fonds bilatéraux et
multilatéraux sont des partenaires incontournables mais gardons un regard
critique. a-
L’évolution des investissements directs étrangers (IDE)
*
Cf. DCPE 1999/2001 préparé par l’État, le FMI et la Banque Mondiale
– Publication STA, juillet 1999. L’IDE
est indispensable à la croissance mais le flux à Madagascar est bien
marginal moins de 0,5% à l’échelle de l’Afrique qui est moins de 1%
du flux mondial. De 1999 à 2002 les produits de privatisations représentent
environ 24% du flux d’IDE. Le retard dans le programme de privatisations
explique en partie le décalage entre les projections et les réalisations.
Sur les prévisions 2002 en IDE, il n’a été réalisé que 30% de
l’objectif fixé suite à la crise. Les prévisions 2003 incluent les
produits de privatisation de Telma[5]
-télécommunications- non-réalisés à ce jour de 12,6 millions $Us. La
prééminence économique française à Madagascar explique la pression,
depuis 5 ans, du Medef -patronat français- de vouloir protéger ses intérêts,
à travers un statut particulier[6],
relayée par le quasi-ultimatum de l’Ambassadeur de France[7].
Tant l’ancien régime Ratsiraka que le nouveau régime Ravalomanana[8]
refuse d’accorder un tel privilège, à ce jour, aux seuls intérêts
français, au détriment des autres investisseurs dont les nationaux.
Cependant, l’État admet dans le DSRP-F, « le renforcement des
accords bilatéraux pour la protection et la promotion des investissements »
dont les balises sont, en théorie, les différents degrés de coopération
et d’intégration intra et inter-régionaux. L’on
ne peut que s’étonner d’observer des contrats publics attribués de
gré à gré en faveur d’intérêts étrangers sans respect des procédures
concurrentielles, à l’exemple des contrats de gestion[9]
d’Air Mad ou du Port de Toamasina[10]
ou bientôt de la Jirama[11].
Il faut certes diversifier la nationalité des partenaires et/ou des
investisseurs mais en toute transparence et égalité de traitement
concurrentiel. L’État
projette d’établir une Charte de l’investissement[12].
Celle-ci devra définir les règles et les avantages, à lier
graduellement suivant l’importance du secteur et de l’investissement :
sécurisation de l’investissement, fiscalité applicable, régime
foncier, garantie de transfert, etc. Ainsi les avantages liés aux
investissements relèveront du régime général et non d’un statut
particulier qui biaise les règles de concurrence. Les investissements inférieurs
à un milliard Fmg devraient être exclusifs aux nationaux. b-
Le poids des entreprises franches (EF) L’IDE
touche principalement les entreprises franches hors des privatisations.
Selon la Mission Économique française, le chiffre d’affaires des
entreprises franches en 2001 incluant les opérations connexes comme le
transport, l’énergie ou les télécommunications représente 3.600
milliards Fmg. Les EF ont contribué pour environ 2.500 milliards Fmg de
recettes en devises en 2001. Ainsi les EF représentent 70% du total des
exportations manufacturées et 40% de l’ensemble des exportations. En
2001, on a dénombré 110.000 emplois directs en EF et près de 80.000
emplois indirects. Suite à la crise politique de 2002, plus de 65% des
employés en EF sont toujours au chômage. La compétition entre les pays
d’accueil facilitant l’installation d’EF aurait dû conduire les
politiques à être plus responsables d’autant que la dynamique
politique d’alternance était incontournable. Pour
de nombreuses entreprises franches, la destination Madagascar est moins
attrayante en l’absence de garantie suffisante à l’expérience des évènements
2002. L’optimisme[13]
du régime sans mesure incitative en faveur de l’investissement privé
crédible relève de la méthode Coué et pire, le coup de la TVA
applicable aux EF n’établit pas un climat de confiance malgré la
marche arrière. Quels
sont les objectifs de la privatisation ? Du
temps du régime Ratsiraka, le Ministre de la Privatisation, Horace
Constant, disait qu’« à la manière des camelots, l’on a envie de
crier aux chalands qu’il y en a pour tous les goûts et à tous les prix
puisque de toute manière, c’est le marché qui déterminera ce dernier
»[14].
Pour
l’homme fort du Gouvernement actuel, Zaza Ramandimbiarison, « la
privatisation n’est qu’un moyen pour atteindre un objectif à savoir
rendre la société plus performante pour une meilleure gestion des
deniers publics »[15].
Pour ma part au-delà des résultats attendus, « les
produits nets de la privatisation doivent être un des leviers de la création
d’emplois, de la croissance et du développement durable par une
injection directe dans l’économie »[16]. Rien
que la privatisation en 1999 de la Solima -distribution pétrolière- a
rapporté au total près de 80 millions $Us (sic) hors stocks. Or de 1999
à 2001 du côté des bailleurs[17], on ne comptabilise que 44,24 millions $Us de recettes
de privatisations dont la Btm et la Bfv par extrapolation pour 13 millions
$Us (?). De 1999 à 2002, l’État n’a enregistré qu’environ 49
millions $Us de recettes pour 23 privatisés[18]
hors banques. On est loin des 141 millions $Us de recettes projetées en
1999 « dans les caisses de l’État »[19]
pour les 46 entreprises au programme de la privatisation hors des 2
banques[20]. En
matière de privatisation, les dysfonctionnements et la non-transparence
des opérations continuent d’être la pratique[21].
Un constat reste vrai,
« Dans un pays où les dérogations aux textes en vigueur se
trouvent être la règle et leurs applications des exceptions ; à
quand le plein respect de la loi 96-011 et de ses textes d’application
que des prédateurs de tous bords veulent, de tout temps, changer en
une simple loi d’orientation pour manipuler et dépouiller en toute quiétude
? »[22].
d-
Le secteur privé malgache Le
handicap majeur à l’épanouissement d’un secteur privé national compétitif
est avant tout l’esprit d’assisté, de nombre d’entrepreneurs de
l’école des passe-droits qui veulent le beurre, l’argent du beurre,
la vache et la fermière en prime, d’où la promiscuité avec les
tenants du pouvoir politique. Des privés nationaux veulent jouir de marchés
publics, de financements publics ou de garanties publiques à des emprunts
extérieurs sans un droit de regard de l’État. Or, même durant le régime
socialiste de la seconde République, nombre d’entreprises privées ont
obtenu directement ou indirectement des crédits publics non-régularisés,
même à ce jour pour beaucoup, soit à travers le programme
d’investissements publics à outrance, soit des fonds de contrepartie,
soit des marchés, soit des fonds subsahariens, soit auprès des banques
étatiques, soit des privatisations biaisées, etc.
Les
plates-formes officielles de concertation État/privé ont toujours existé,
sur le principe de la chaise musicale, sous le contrôle d’un cercle
restreint d’acteurs dont les intérêts divergent parfois. A l’exemple
du Comité de Réflexion sur la Compétitivité (CRC) devenu Comité d’Appui
au Pilotage de l’Entreprise (CAPE), la démultiplication de structure
pour une même mission déstabilise le secteur privé au détriment de résultats.
Alors que la mise en place du Conseil Economique et Social (CES) prévue
par la Constitution ne préoccupe personne (cf. articles 134.0, .1 et .2).
L’État
doit laisser le secteur privé prendre ses responsabilités et
l’initiative dans un espace incitatif, concurrentiel et avec des règles
de jeu clair. Le
secteur privé formel est handicapé faute de visibilité et de crédibilité
des données économiques et financières. Pour le Président du Fivmpama
-patronat des PME nationales- H. Rajaonarivelo, « faute de
statistique crédible, on peut évaluer que plus de 95% entreprises
nationales évoluent dans la fourchette de chiffre d’affaires entre 200
millions Fmg à 1,5 milliards Fmg ». La traçabilité de la vie
d’une entreprise relève des travaux d’Hercule. Déjà en ce qui
concerne le bilan qui est supposé être public, ce qui n’est pas le
cas, il y en a un pour les principaux actionnaires, un pour la banque et
la publicité et, un pour le fisc et les petits actionnaires. Le registre
du commerce non à jour ne permet pas de suivre l’évolution du capital,
la liste exhaustive des membres du conseil d’administration, etc. Il
faudra aussi que le mouvement de l’actionnariat des entreprises soit
transparent. La mise à jour du droit des affaires doit tenir compte de la
transparence et du temps. Comme
son nom l’indique, le secteur privé informel ne peut être transparent.
Le poids du secteur informel est évalué par le Bureau International du
Travail (BIT) à environ 70% de l’économie. Les activités informelles
se trouvent généralement hébergées par des entreprises formelles. Le
secteur informel n’évolue pas uniquement dans le secteur de
l’artisanat ou des milles petits métiers. Le secteur informel touche
aussi de grosses opérations de plusieurs milliards de Fmg. Aussi
contradictoire que cela paraisse, si les opérateurs du secteur informel
fraudent certes le fisc, ils contribuent à l’économie à travers la création
d’emplois ou les impôts indirects à l’exemple de la Taxe sur les
produits pétroliers ou la TVA. La liberté d’action et la créativité
du secteur informel sont à l’origine de leur dynamisme. Les opérateurs
du secteur informel n’intégreront le secteur formel que par « la
bancarisation… du système informel »[23] comme l’État l’a reconnu. Malheureusement, la
version définitive du DSRP-F est vague et ne parle plus que de « l’incitation
pour la formalisation du secteur informel »[24]. La
crise 2002 a frappé durement les MPE, particulièrement nationales,
fautes de trésorerie et de financement. La « soutenabilité »
de l’endettement jugé optimiste explique aussi la prudence des banques
primaires. En effet, la projection de Bretton Woods, de baser les règlements
de la dette sur une croissance moyenne de l’exportation de 7,8%/an
jusqu’en 2017, rend sceptique les financiers. Pour
illustration, la chute du chiffre d’affaires de 90% pour le secteur
tourisme et de 65% pour le textile en 2002 a entraîné la (quasi)
faillite de plusieurs MPE nationales. Les grandes entreprises soutenues
par les banques ont mieux absorbé le choc. Quid des mesures opérationnelles
de soutien aux MPE ? Au-delà de l’IDE, pour avoir une croissance
durable, maîtrisée et partagée, il faut favoriser l’émergence
d’entrepreneurs nationaux capables de rivaliser avec la concurrence
internationale.
(1)
Ocde - (2) The world factbook
www.geographic.org La
prévision du PIB en 2002 était de 4004 millions $Us contre probablement
moins de 3.500 millions $Us suite à la crise politique. Les prévisions
des parts dans le PIB 2002 du secteur industrie 13,5%, du secteur
agriculture 29,8% et du secteur des services 51,4% montrent que la
structure économique a peu évolué en 40 ans. Si le secteur primaire
emploie les ¾ de la population active, l’évolution du secteur
secondaire est modeste hormis les filières textile et halieutique, quant
au secteur tertiaire, le commerce reste globalement prépondérant même
si la contribution de la filière tourisme était réelle avant 2002. Le
taux de croissance de 6% en 2001 (Instat) a bénéficié aux entreprises
mais sans être une croissance partagée et effective pour le panier de la
ménagère et le monde rural[25]. Pour
comparer l’impact économique de deux mouvements populaires, le taux de
croissance était de -6,8% en 1991 alors qu’il est de -12,7% en 2002. Si
la situation économique post-crise 1991 a été difficile faute
d’accord formel avec Bretton Woods entre 1991 à 1995, celle post-crise
2002 est différente car les relations avec la communauté financière
internationale sont normales. En
théorie, la relance économique devrait être plus rapide suite aux évènements
2002 que ceux de 1991, à la condition que le régime Ravalomanana calme
le jeu politique au lieu de provoquer la confrontation. Mais la prévision
officielle d’un taux de croissance de +7 à 8% pour 2003 est difficile
au regard de la morosité économique et l’absence d’IDE. Cela même
sous réserve de conséquente aide budgétaire par Bretton Woods et l’Union
Européenne pour apurer des passifs de la crise 2002 et, non du fait de la
relance de la production. Des économistes prévoient même entre +4 à 6%
en 2003. Un fléchissement[26]
de la croissance en 2004 est analysé contrairement aux prévisions de +8
à 10%. f-
L’évolution du budget national en 10 ans
Au regard de l’augmentation normale de +10,25% du budget 2003 sur
celui de 2002, il est difficile d’arriver à un développement rapide.
Si l’augmentation du budget 2003 était conforme aux +43% annoncés par
le Président Ravalomanana à Maurice fin 2002, l’optimisme aurait été
justifié comme l’a souligné l’ancien Premier ministre F. Ravony à
la télévision nationale en février 2003. Avec
une enveloppe de plus de 4.000 milliards Fmg en 2003, les marchés publics
restent un moteur essentiel de l’économie nationale. Il faut attendre
probablement 2004 et même 2005 pour une reprise significative de l’économie
par les investissements privés et non les marchés publics ? g-
La dette extérieure : un serpent de mer Un
héritage du ratsirakisme[27],
la dette extérieure a
explosé de 1890% en 14 ans pour atteindre 3,4 milliards $Us en 1989.
Troublant, si en juin 1985, le Président[28]
reconnaissait officiellement 2,325 milliards $Us de dette, à fin juin
1985 l’Ocde[29]
ne comptabilisait que 2,026 milliards $Us soit une différence de 299
millions $Us. Après avoir obtenu des effacements, des rééchelonnements
et autres aménagements, la dette s’élève en 2003 à 4,5 milliards
$Us. Qu’en est-il de la totale transparence des 2,3 milliards $Us annoncés
officiellement par « les Amis de Madagascar » en juillet 2002
dont on a ajouté 177 millions $Us à Antananarivo ? Le Ministre des
Finances parle de la disponibilité de 1,3 milliards $Us sans transparence
et précision des opérations ? Les engagements et les traitements de
la dette ont toujours été nébuleux et loin d’être orthodoxe avec le
silence éloquent des bailleurs. Pour
illustration, nous allons prendre un exemple de manipulation touchant une
reconversion de créance de l’ère Ratsiraka. L’État
a contracté un emprunt de 43,5 millions Eur auprès d’un organe public
belge appelé Office National du Ducroire (OND). Il a été négocié
entre l’OND et la société offshore mauricienne Ltd Rubis Falcon (?) un
rachat de ladite créance avec une décote de 65% sur la valeur nominale.
Juillet 2000, Rubis Falcon revend à la BCM, sans accord du conseil
d’administration de cette dernière, la dite créance à hauteur de 35%
de sa valeur nominale soit 15,19 millions Eur. Une
reconversion de créances suit un protocole strict dans le cadre des différents
accords du Club de Paris (CP) liant l’État
malgache en particuliers le CP7 et le CP8. En rachetant une dette de l’État
sans son aval officiel, la BCM a commis une faute. Pour le compte de qui ?
D’autant que les obligations d’investissement de Rubis Falcon qui se
trouvent être la contrepartie obligatoire de tout rachat de créance ne
sont pas définies et que, l’opération n’est pas réalisée en
monnaie locale. La tentative de renégocier le remboursement de la somme
auprès de Rubis Falcon par la BCM aujourd’hui est un leurre. L’OND
avait obligation de suivre la régularité de l’opération et de dénoncer
l’accord, autant que l’État
malgache. D’autant que la créance de l’OND est éligible à l’iPPTE
-initiative en faveur des pays pauvres très endettés- et aurait dû bénéficier
à l’économie nationale. Un
autre cas, le régime Ratsiraka a détourné l’usage de 13 milliards Fmg
au titre du Ministère de la Santé, des 50 millions $Us/an de l’iPPTE,
pour l’achat de lunettes lors de l’éclipse 2001. Non seulement le
marché de quantité et de qualité douteuses a été octroyé de gré à
gré par copinage mais, les produits de vente n’ont jamais été perçus
par l’État. On
peut dire que les traitements de la dette s’apparentent parfois à un
blanchiment que tout le monde s’empresse de finaliser, en passant sous
silence des actes douteux pour ne pas dire délictueux. h-
Les enjeux du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
(DSRP) [30] Sur
la base du DSRP-Intérimaire, le « point de décision » à l’iPPTE a
été atteint le 22 décembre 2000. L’assistance engagée par
l’ensemble des bailleurs[31]
était de 814 millions $Us. L’iPPTE
est importante
sans
être suffisante pour une croissance accélérée et partagée. L’enjeu[32]
serait l’effacement de 40% de la dette extérieure totale soit 1,5
milliards $Us ou 800 millions $Us en valeur actualisée nette (VAN). L’iPPTE
devra permettre de réduire les intérêts de la dette de 62 millions $Us
par an de 2001 à 2019, à orienter dans la politique de réduction de la
pauvreté, du social et de l’éducation. Si les intérêts de la dette
représentaient 25% du PIB en 1999, ils ne seront plus que de 10% de 2004
à 2009 et de 6% de 2010 à 2019. De 2001 à 2019, la Banque Mondiale
interviendra pour environ 252 millions $Us en VAN en sus d’une réduction
de 50% sur les nouveaux engagements. Le FMI[33]
s’est aussi engagé à octroyer 22 millions $Us sur 7 ans. Par rapport
aux termes prévus de décembre 2000 ci-dessus, quels sont les changements[34] dans
les détails ? En
effet, il est annoncé, dans un communiqué[35]
du 11 mars 2003, un effacement de « 90% de la dette extérieure soit
3,6 milliards $Us », ce en application des termes de Cologne (7 mars
2001) qui est une disposition plus avantageuse de l’iPPTE qui va
jusqu’à 90% d’allègement de la dette extérieure publique incluant
le multilatéral. Madagascar est éligible auparavant aux autres
dispositions d’allègement de la dette, pouvant aller (i) jusqu’à 33%
suivant les termes de Toronto (28 oct. 1988, 10 juil. 2000) et (ii)
jusqu’à 67% suivant les termes de Naples (26 mars 1997, 13 jan. 2000, 4
sept. 2000). En
attendant sur environ 3 ans allant du « point de décision »
au « point d’achèvement », on bénéficie d’une aide se
traduisant par la réduction de 50% du service de la dette soit 50
millions $Us/an. Le DSRP-Final va être en toute probabilité validée en
août 2003 (?) par Bretton Woods, sauf retard. Aussi, le « point d’achèvement
»[36] de l’effacement de la dette sera effectif un an après
soit août 2004 (?), après évaluation du DSRP-F et des résultats des
Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Durant
la période d’observation d’un an au-delà des effets d'annonce, il
est peu probable qu’il y a effectivité de déblocage de crédits à de
nouveaux projets venant de Bretton Woods hormis les aides à
l’ajustement structurel dont la Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) d’un montant de 79,4 millions Dts
de Janvier 2001 à novembre 2004 en 7 tranches dont reste 3 tranches, les
engagements passés dont le Projet sida, les programmes d’urgence et les
50 millions $Us/an jusqu’au « point d’achèvement ». La
validation du DSRP-F permet aux créanciers bilatéraux ou autres multilatéraux
de concrétiser l’annulation de leur dette. On observe que les autres
bailleurs préfèrent attendre le « point d’achèvement » pour agir
concrètement au-delà des signatures d’intention. L’Union Européenne[37]
semble moins timorée en débloquant, les financements prévus avec
l’ancien Gouvernement Andrianarivo pour la réhabilitation des routes,
une nécessité pour le pays. Entre
le draft du DSRP-F de mars 2003 présenté publiquement et l’ambitieux
DSRP-F finalisé de mai 2003 ayant surpris même les bailleurs et validé
sûrement par Bretton Woods et l’UE, alors que les objectifs fixés par
la partie malgache à atteindre ont augmenté tout en étant contraignant
par les précisions, les moyens financiers pour la réalisation ont fondu
après les négociations avec les bailleurs. Si on matérialise la différence,
c’est environ 8000 km de routes en moins qui ont été retirés :
i-
Quels « miracles » attendre du DSRP ? Les
DSRP reprennent les mesures dites « Consensus de Washington »
c’est-à-dire la dérégulation des capitaux, la vérité des prix, la déréglementation,
la libéralisation, la privatisation, la réduction du déficit budgétaire,
etc. Une étude de la Cnuced[38]
en septembre 2002 touchant 27 DSRP-I africains dont Madagascar est
critique quant aux résultats de l’iPPTE. Pour la Cnuced, « l’inflation
n’est pas le principal problème économique, et les politiques macroéconomiques
devraient être articulées sur un objectif de croissance ; cela signifie
qu’il faut rendre les régimes monétaires et budgétaires beaucoup plus
sensibles à l’objectif d’une hausse de l’investissement productif ».
La dette doit s’orienter vers les secteurs productifs avec des
obligations pour les secteurs improductifs. Pour
une croissance plus accélérée contrairement au principe de libéralisation
du compte de capital préconisé par Bretton Woods et adopté dans le DSRP
malgache, « il faudrait revoir le régime du compte de capital afin
de pouvoir maîtriser les flux à court terme déstabilisants. La réglementation
et le contrôle des mouvements de capitaux sont également nécessaires
pour que les apports correspondent à un transfert de ressources réelles »[39].
Il s’agit d’appliquer « des
réformes progressives adaptées aux capacités institutionnelles, une régulation
et une gestion efficaces des mouvements de capitaux et une protection
limitée dans le temps de certaines industries devant permettre
d’engager un développement soutenu du secteur industriel ».
Une politique de protection et de subvention est appliquée par les pays
industrialisés alors qu’on l’a défini tabou pour les pays pauvres (PED). La
Cnuced affirme « qu’il
est difficile de concilier la responsabilisation nationale avec les
conditions toujours plus nombreuses associées aux mesures d’aide et de
réduction de la dette». Exemples, à fin septembre 2002 sur 19 projets
actifs d’un montant total de 816 millions $Us de la Banque Mondiale[40],
le taux de décaissement était de 41,42%, entre 1977 à 1996 sur 544,42
millions Dts (1Dts = 1,4$Us) du FMI, Madagascar n’a pu décaisser que
52,57%. La capacité d’absorption de crédits est un enjeu majeur qui dépend
autant du bailleur que de la contrepartie locale. Aussi, « même
avec la meilleure ’’gouvernance’’ au plan national, un appui
international sera indispensable pour accélérer la croissance en Afrique
et réduire la pauvreté. L’amélioration de l’accès aux marchés des
pays développés reste essentielle… ». Il faut qu’on sache optimiser
les cadres préférentiels de la coopération internationale et régionale
comme : UE/ACP, Agoa, Nepad, Comesa, Sadc, Coi, etc. j-
Quid de la bonne gouvernance ? La
bonne gouvernance nécessite (i) le respect de la Constitution et de l’État
de droit, (ii) la différenciation stricte des rôles entre la sphère
publique, celle du privé, celle du religieux et celle du militaire et, (iii)
la stabilité politique dans le respect des règles démocratiques et électorales. Hier[41]
et aujourd’hui, les dysfonctionnements et les dérogations en répétition
aux textes en vigueur ne rassurent pas les investisseurs. Par exemple, la
Constitution stipule à son article 63 que « le Premier ministre,
Chef du Gouvernement, conduit la politique générale de l’État, il
dirige l’action du Gouvernement et est responsable des activités des départements
ministériels », or au sommet de l’État, il a été publiquement
dit que la coordination (i) des ministères de souveraineté relève du Président,
(ii) des ministères de développement au Vice Premier ministre et (iii)
des ministères sociaux au Premier ministre. Qui est le Premier ministre ?
D’autres exemples, les nominations du Vice Premier ministre au poste de
Président du Conseil d’administration du Fonds d’Intervention pour le
Développement (FID) ou celui du Sénateur, le gourou ratsirakiste, Honoré
Rakotomanana comme Censeur de la Banque Centrale sont
anticonstitutionnelles (cf. article 62) ; la convocation des députés
chez le Président de la République est anticonstitutionnelle (cf.
article 89). Les cas d’inconstitutionnalité ne manquent pas. Grave, la
présence du logo utilisé aux législatives par le parti présidentiel
TIM sur les nouveaux billets de banque de 10.000 ariary est digne d’une
république type Ceausescu. Les risques de conflits d’intérêts entre
les sphères publique et privée existent au regard des nominations (Air
Mad, Sirama…). La gendarmerie et l’armée demandent la démobilisation
des réservistes jugés « illégaux » par leurs chefs
respectifs. Le pouvoir doit se ressaisir car on s’achemine à être un État
de non-droit[42]. Le
partage des fonctions et des responsabilités au sein de l’Exécutif
exige que, les orientations générales relèvent du Président de la République,
la mise en œuvre de la politique de l’État
et le suivi soient dévolues au Gouvernement dans le cadre de son pouvoir
réglementaire et, la préparation et l’exécution soient confiées aux
structures techniques mandatées à cet effet. Au niveau de
l’administration publique, le cabinet dépend du politique, le secrétariat
général relève du savoir du corps administratif et les directions générales
sont de la compétence des corps techniques. Or rien de tout cela n’est
respecté par les décideurs politiques successifs[43] de l’État
depuis 1972 jusqu’à ce jour. La
lutte contre la corruption est le credo officiel. Pour ne prendre que
l’administration civile et militaire, non seulement ses agents ne sont
pas valorisés mais ils n’ont aucun plan de carrière du fait de
nominations arbitraires. Pire, le salaire d’un haut cadre de
l’administration ne permet même pas de subvenir aux besoins
fondamentaux. Rien qu’entre 1980 à 1998, les dépenses en personnel[44]
de l’État ont diminué de 7% à 4% du PIB, alors que l’effectif a
augmenté de 5% d’où une forte diminution des salaires réels. Comment
peut-on lutter efficacement contre la corruption dans ces conditions ?
Pour la Cnuced, « l’idée que lutter contre la corruption en réduisant
les ressources et les responsabilités gouvernementales va entraîner les
améliorations souhaitées est totalement fallacieuse. Ce qu’il faut ce
n’est pas une administration plus petite, mais une administration de
qualité ». Transparency
International[45] classe Madagascar comme le 4ème pays au
monde le plus corrompu en 2002, avec l’Angola et le Paraguay, sur 102
pays recensés. Pour le World Economic Forum (WEF) 2003, Madagascar est le
3ème pays le plus corrompu sur 21 pays africains étudiés. Au
lieu de s’offusquer, il faut cerner les racines du mal pour apporter les
solutions idoines au fléau qu’est la petite corruption au quotidien.
Les chantres des grandes corruptions sont les financements liés à la
dette extérieure et les marchés publics d’où la nécessité
d’instaurer des procédures transparentes. Quelques
activistes de la société civile cherchent à supplanter les structures
de représentations démocratiques en voulant affaiblir l’autorité des
institutions de l’État. Alors que la dépendance de la société civile
aux ressources extérieures ne leur donne ni le recul nécessaire ni la légitimité
d’un Parlement élu démocratiquement. Un Constitutionnaliste constate
aussi que « le problème chez nous actuellement est que la religion
chrétienne est devenue un fonds de commerce politique avec d’ailleurs
une dose non négligeable de tartufferie »[46].
L’Église catholique Ekar[47]
a recadré ses actions sur la cité en optant une position non partisane
mais engagée conforme à la doctrine du Vatican[48].
Le processus participatif incluant les sociétés civile, commerciale,
politique, religieuse et militaire, jouant pleinement leur rôle sans se
substituer, est nécessaire dans le respect des fonctions dévolues aux
institutions de l’État. Il faut assainir les pratiques et renouveler
les acteurs à tous les types de sociétés. La
confusion des fonctions amplifiée par « l’accroissement de
l’atmosphère d’anarchie »[49] et la permanence des élections non-crédibles[50],
à l’exemple des législatives de décembre 2002, accentuent
l’ambiance délétère de la vie politique[51].
Les refus des tenants du
pouvoir de participer à des débats contradictoires, par presse interposée,
biaisent la démocratie. Quelle
est la lecture à donner (i) aux limogeages en série au sein du
gouvernement et de la présidence et (ii) aux nominations d’étrangers
dans les instances officielles de l’Exécutif ? L’absence de politique
cohérente de l’Exécutif
et l’illisibilité du programme d’actions expliquent une gestion
populiste, théâtrale, à vue et par à coup.
Ce
n’est pas dans la chienlit que l’on favorisera le développement
social, culturel et économique en général et l’IDE[52] en particulier. Madagascar ne peut se payer une autre
crise qui serait fatale. Il est urgent de trouver un modus vivendi sur le
terrain politique[53]
pour créer un environnement favorable.
Antananarivo, le 19 juillet 2003
Serge Zafimahova [1]
Parution intégrale sous le titre « La relance économique et
ses défis handicapés par le passé et le présent » dans le
quotidien L’Express de Madagascar du 24 juillet 2003 p. 1 et 7 et
celui du 25 juillet 2003 p. 1, 15 et 16. Reprise partielle dans
Tribune Madagascar et des commentaires dans Midi Madagasikara aux mêmes
dates. [2]
Cf. « Quel regain économique au pays des illusions et de la
prestidigitation ? » par Serge Zafimahova L'Express de
M/car du 13 mars 2001 p. 1 et 10, du 14 mars 2001 p. 10 et du 16 mars
2001 p. 5. L’étude a été reprise partiellement dans Tribune M/car
du 9 mars 2001 p. 8. [3]
Cf. « Moteurs économiques pour la réduction de la pauvreté à
Madagascar » par Paul Dorosh, Steven Haggblade, Christen Lungren,
Tiaray Razafimanantena et Zaza Randriamiarana – Publication Instat/Cornell
University Projet Ilo, Antananarivo mai 2003, 53 pages [4]
Cf. « External debt crisis and development » report of the
Secretary General – United Nation Publication A/57/253, New York 23
july 2002 [5]
Cf. « Privatisation à Madagascar : jeu et enjeux »
par Serge Zafimahova – Quotidien Tribune Madagascar du 20 décembre
2002 p. 10, 11 et 12 [6]
Cf. « Investissements : faut-il favoriser les français ?
» par Eric Rakotoarisoa – hebdomadaire Dans les Médias Demain
(DMD) du 16 mai 2003 p. 1 et 6 [7]
Cf. « Ravalo à La Réunion après Maputo : Signature prévue
de l’accord de protection des investissements » interview de
l’Ambassadeur de France à Antananarivo Catherine Boivineau par Bodo
Andrianarisoa – quotidien Midi Madagasikara du 11 juillet 2003 p. 3 [8]
(Dernière nouvelle après parution dans la presse) Lors du voyage
officiel à La Réunion du Président Ravalomanana le 25 et le 26
juillet 2003, la convention appelée pudiquement « accord
intergouvernemental franco-malgache sur l’encouragement et la
protection réciproque de investissements » a été signée. [9]
Cf. « Sondage Atw - L’Express : Pas d’étranger à la tête
des sociétés d’État… » par Atw Consultants – L’Express
de Madagascar du 19 juin 2003 p. 1 et 3 [10]
Cf. « Fisitahan’ny Fanjakana amin’ny seranan-tsambon’ny
Toamasina : Efa vita ny ’’protocole d’accord’’ »
hoy ny Solontenan’ny - quotidien Tribune Madagascar du 02 juin 2003
p. 4 [11]
Cf. « Jirama : bientôt placée sous direction étrangère »
par Salomon Ravelontsalama – quotidien La Gazette de la Grande Ile
du 11 juillet 2003 p. 1 et 5 [12]
Cf. Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-F),
Antananarivo mai 2003 – Publication Cellule technique et STA p. 74 [13]
L’incendie accidentel du 24 mai 2003 à la zone industrielle de
Tanjombato, lieu d’implantation de plusieurs entreprises franches,
ayant détruit pour environ 400 milliards Fmg de matériels et de
stocks et mis au chômage près d’une dizaine de milliers de
personnes, n’arrange rien. [14]
Cf. ‘‘Pour l’an 2000’’ Constant Horace, Ministre chargé de
la Privatisation – Bulletin du Comité de Privatisation
juin/juillet/août 2000 n° 5/6 p.5 [15]
Cf. « Il est possible de tripler voir de quadrupler le revenu
par habitant en cinq ans » interview de Zaza Ramandimbiarison,
Vice Premier ministre par Noro Razafimandimby – mensuel la Revue de
l’Océan Indien du mois de mai 2003 p. 22 [16]
Cf. « Privatisation à Madagascar : jeu et enjeux »
par Serge Zafimahova, ancien président du Comité de Privatisation
– Quotidien Tribune Madagascar du 20 décembre 2002 p. 12 [17]
Cf. « Investissements directs étrangers et présence française »
fiche de synthèse - Mission Economique française, Antananarivo mars
2003 [18]
Cf. « Situation des dossiers au 31 juillet 2002 » Secrétariat
Technique à la Privatisation – Comité de Privatisation p. 6 [19]
Cf. Interview de Constant Horace, Ministre de la Privatisation –
quotidien économique français Les Echos du 24 août 1999 p. 6 (en
1999 1$Us = 6000 Fmg) [20]
Cf. « Madagascar dans le tourbillon des relations
internationales » par Serge Zafimahova – Editions Orsa Plus,
Paris novembre 1999 p. 67 à 72 [21]
En exemple, « Privatisation : les mics-macs » par
Zoara Ramandazafy – mensuel la Revue de l’Océan Indien du mois de
mai 2003 p. couverture, 24 à 27 ou « Fisintahana tamin’ny
Somacodis sy Sinpa : ny Tiko no tena
nahazo tombotsoa betsaka » hoy D.r
- quotidien La
Gazette de la Grande Ile du 27 mai 2003 p. 1 et 6 ou « Port de
Toamasina : Privatisation contestée » par Salomon
Ravelontsalama – quotidien La Gazette de la Grande Ile du 02 juin
2003 p. 1 et 5 [22]
Cf. « Privatisation à Madagascar : jeu et enjeux »
par Serge Zafimahova – Quotidien Tribune Madagascar du 20 décembre
2002 p. 12 [23]
Cf. « Développement et dynamisation du secteur privé » -
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP - draft),
Antananarivo mars 2003 - Publication Cellule Technique et STA p. 108 [24]
Cf. « Promotion des investissements directs étrangers et/ou
nationaux » - Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
(DSRP-F), Antananarivo mai 2003 – Publication Cellule Technique et
STA p. 75 [25]
Cf. « Evolution de la pauvreté à Madagascar : 1993-1999 »
par Jean Razafindranovona, David Stifel et Stefano Paternostro –
Publication Instat avec l’appui de l’USAID, Antananarivo avril
2001, 97 pages [26]
Cf. « Madagascar après la crise : perspectives économiques
2003-2004 » par Emmanuel Fourmann, Division des Etudes Macro-économiques,
Direction de la Stratégie – Publication Agence Française de Développement
(AFD), Paris janvier 2003 [27]
Le ratsirakisme a pour fondement le non-respect de l’État de droit
et des règles démocratiques, la fraude aux élections, l’usage
abusif de la puissance publique tant civil que militaire, l’amalgame
des intérêts publics et privés, le délit d’initié, la
manipulation de masse, les inaugurations gadgets, la désinformation,
le copinage, la tendance totalitaire, le relent fasciste, l’ethnisation,
le terrorisme diffus, les casseurs pour neutraliser toute
manifestation de contestation, etc. [28]
Cf. « Kabary tatitra 26 jiona 1985 » nataon’Andriamatoa
Didier Ratsiraka, Filohan’ny Repoblika Demokratika Malagasy –
Publication Imprimerie Nationale, Antananarivo novembre 1985 p. 73 [29]
Cf. « Statistique sur le développement international 2001
: statistique de la dette extérieure » établi par l’Ocde –
Base de données EDSDEBT 2, OCDE 2001 [30]
Cf. « Madagascar et l'initiative PPTE » chapitre dans
l’analyse « Quel
regain économique au pays des illusions et de la prestidigitation ?
» par Serge Zafimahova – quotidien L'Express de M/car du 13 mars 2001 p. 1 et 10, du
14 mars 2001 p. 10 et du 16 mars 2001 p. 5 [31]
CF. « Initiative PPTE » voir relation Madagascar – FMI
sur le site officiel du Ministère de l’Économie, des Finances et
du Budget http://www.mefb.gov.mg/coop_ex/fmi0/fmi_sept02.htm#_ftn5 [32]
Cf. « Madagascar to receive Us $ 1.5 billion in debt service
selief : The IMF and World Bank support debt relief for
Madagascar under the enhanced HIPC initiative » for IMF –
Press release International Monetary Fund n° 00/81, Washington DC
December 22, 2000 [33]
Cf. Voir le dernier compte-rendu du Fmi n° 03/203 de juillet
2003 : http:/www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2003/cr03203.pdf [34]
Cf. « Allègement de la dette : report des échéances »
par CA – quotidien La Gazette de la Grande Ile du 11 juin 2003 p. 5 [35]
Cf. « DSRP : plus de 23.000 milliards de dettes à effacer
en juin 2004 » Par Edmond Rakotomalala – quotidien Midi
Madagasikara du 18 mars 2003 repris de son site par AllAfrica.com voir
http://fr.allafrica.com/stories/200303180152.html (voir site Club de
Paris pour traitements de la dette de Madagascar) [36]
Cf. En janvier 2003, seuls 6 pays sur 42 éligibles on attend le
« point d’achèvement » : Bolivie, Burkina Faso,
Mauritanie, Mozambique, Ouganda et Tanzanie [37]
Cf. « Stratégie de coopération et programme indicatif pour la
période 2002-2007 » République de Madagascar – Communauté
Européenne, Antananarivo 15/16 juin 2002, 58 pages [38]
Cf.
« Le développement économique en Afrique - De l’ajustement
structurel à la réduction de la pauvreté : qu’y a-t-il de
nouveau ? » étude établie par les experts de la Conférence
des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) Genève
- Publication des Nations Unies, septembre 2002 dont nous
tirons l’essentiel des extraits du communiqué de presse
officiel qui résume bien l’étude de 73 pages. [39]
Idem p. 33 [40]
Cf. Relation Madagascar – Banque Mondiale au 30 septembre 2002 sur
le site officiel du Ministère de l’Économie, des Finances et du
Budget http://www.mefb.gov.mg/coop_ex/bank/bm_sept02.htm [41]
Cf. « Personnalisation du pouvoir et impératif démocratique »
par Serge Zafimahova – quotidien L’Express de Madagascar du 30
janvier 2001 p. 1 et 10 [42]
Cf. « En attendant le vote des bêtes sauvages » par
Ahmadou Kourouma – Editions du Seuil, Paris septembre 1998, 360
pages [43]
Cf. « Simple changement ou
véritable alternance » par Serge Zafimahova - quotidiens
Tribune Madagascar du 08 juillet 2002 p. 6 et L’Express de
Madagascar du 09 juillet 2002 p. 10
[44]
Cf. « Politique fiscale à Madagascar : options et impacts
distributifs » par les experts de l’Instat et de Cornell
University – Publication Instat en partenariat avec l’USAID,
Antananarivo décembre 1998 p. 7 [45]
Cf. « Indice de perceptions de la corruption 2002 » par
Transparency International - Transparency International, Berlin mai
2003. Lire « Rapport général de synthèse : enquêtes
nationales sur l’intégrité » par Michel Berlo –
Publication Transparency International Initiative Madagascar,
Antananarivo juin 2002 [46]
Cf. Interview de Jean Eric Rakotoarisoa, Maître de conférence en
Droit Constitutionnel, « On est à la dérive ! » par
Eugène Rajaofera – quotidien Tribune Madagascar du 06 juin 2003 p.
1 et 3 [47]
Cf. « Atreho ny raharaham-pirenena » Taratasin’ny
fivondronan’ny Eveka eto Madagasikara, 1 Mey 2003 – Natonta
Imprimerie Saint Paul, Fianarantsoa [48]
Cf. « Lumen gentium » Constitution dogmatique du Concile
Vatican II – Les Editions Paulines, Canada 1988 et « Lettre
encyclique Sollicitudo rei socialis » La question sociale du
Souverain Pontife Jean-Paul II - Les Editions Paulines, Canada 1988 [49]
Cf. « Marc Ravalomanana : sans conseillers spéciaux ! »
par Adelson Razafy – quotidien La Gazette de la Grande Ile du 12
juin 2003 p. 1 et 3 [50]
Cf. Rapport du Common Country Analysis (CCA) sur Madagascar -
Publication du Système des Nations Unies, juin 2003 p. 32 [51]
Cf. « Chaos social : qui va en prendre la responsabilité ?
» par Serge Radert et Serge Zafimahova - quotidien L’Express de
M/car du 23 janvier 2002 p.12 [52]
Cf. « Opérateurs français et américains : beaucoup de réticences »
par Adelson Razafy – quotidien La Gazette de la Grande Ile du 04
juin 2003 p. 1 et 3 [53]
Cf. « Pratiques et perspectives de la vie politique à
Madagascar » par Serge Zafimahova - hebdomadaire Lakroan’i
Madagasikara du 1er décembre 2001 p. 6 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les Sites Partenaires ... News des Provinces |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Cliquez sur TetezamitaKely
NOSINTSIKA 29/7/2003 "la possibilité pour les étrangers, à certaines conditions quand même, de
devenir propriétaires terriens""les étrangers pourront désormais accéder à la propriété foncière. Mais le
droit sera lié aux investissements et uniquement dans le domaine touristique, industriel ou immobilier. Sont exclus l'agriculture et
l'élevage. Néanmoins, il reste à étudier et mettre en place le dispositif
légal. Le président a d'ores et déjà prévenu que "spéculateurs et
intermédiaires risqueront de perdre leur argent". Il faut du concret dans un
délai de deux ans. La question foncière aura été pendant des décennies après nos questions sur le calendrier Expressément prononcé en Français, le discours de Marc
Ravalomanana était adressé à la fois aux bailleurs de fonds et aux
potentiels investisseurs étrangers et nationaux. D'ailleurs, le Président de
la République a annoncé qu'avec la décision qu'il allait prendre, il y aura Nosintsika
du 28 juillet 2003 LDI / KOLOHARENA |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les détails,
les photos, les archives et l'historique des évènements sur Mada sur
"MadaVôvô"
consultable sur
Tous les resultats des competitions Rubrique Relaxation...
Yoga & Sports... Velo... Football...
(click
here)
|
LES ARCHIVES "MadaVôvô 2002-2003"
Encore des adresses sur les actualités de Mada
[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]
[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]
[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]
|