alahady
16 jona 02
Arahaba tratry ny Fetin'ny Ray !
Joyeuses fêtes à tous les papas !
AFP | 17.06.02 | 17h12
Au moins huit corps retrouvés à Nosy Be depuis samedi
Les corps mutilés d'au moins huit personnes ont été retrouvés depuis samedi
sur l'île touristique de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar, a-t-on appris
lundi de sources militaires "neutres". Il s'agit de deux civils non identifiés et six militaires de l'armée du président élu Marc
Ravalomanana, selon ces mêmes sources. Samedi, les corps démembrés de deux soldats et d'un
gendarme avaient été retrouvés, avait annoncé la gendarmerie locale. "Depuis
les trois premières découvertes, les corps mutilés de cinq autres personnes
ont été trouvés dans l'île: trois en tenue militaire et deux en civil", a-t-on précisé de mêmes sources. Seize personnes, civils ou militaires, ont
été portées disparues depuis samedi, selon les mêmes sources. Un groupes
d'"éléments précurseurs" de l'armée de M. Ravalomanana avait été débarqué
par hélicoptère sur Nosy Be il y a dix jours. Dirigés par un général, ces
éléments devaient préparer la prise de contrôle de l'île mise en coupe réglée depuis le début de la crise malgache, il y a six mois, par un
commando aux ordres du lieutenant-colonel Ancelin Coutiti. Il s'agit d'un des officiers réputés les plus extrémistes du président sortant Didier
Ratsiraka et du chef des services de sécurité de Jean Robert Gara, gouverneur de la province d'Antsiranana (nord), dont Nosy Be dépend. "Notre
général et ses hommes sont toujours bloqués sur l'île, traqués par Coutiti
et ses hommes, mais ils sont cachés, en lieu sûr, et nous nous apprêtons à
dépêcher d'importants renforts", a déclaré à l'AFP un officier supérieur de
l'état-major de M. Ravalomanana. Depuis le débarquement des forces
pro-Ravalomanana, Coutiti et ses hommes ont intensifié la chasse aux partisans de M. Ravalomanana qu'ils menaient sur l'île depuis six mois,
selon plusieurs habitants contactés au téléphone. Ces habitants ont confirmé
que "plusieurs" civils pro-Ravalomanana ont été "enlevés" par ses hommes.
AFP | 16.06.02 | 13h53
Le président malgache dissout le gouvernement
Le président malgache élu Marc Ravalomanana, qui lutte depuis décembre 2001
pour établir sa victoire à la présidentielle contre le président sortant
Didier Ratsiraka, a dissous dimanche son gouvernement, ont annoncé la radio
et la télévision nationales. M. Ravalomana a immédiatement chargé son ancien
Premier ministre Jacques Sylla de former un nouveau gouvernement.
S'adressant brièvement à l'AFP dimanche, M. Ravalomana a confirmé qu'il acceptait les principaux points d'un plan visant à mettre fin à la crise,
proposé par plusieurs chefs d'Etat africains, dont le président sénégalais
Abdoulaye Wade. Samedi, une source proche de la présidence sénégalaise avait
indiqué que le président malgache élu était d'accord sur "les points essentiels" du plan de sortie de crise proposé le 9 juin lors des
discussions dites de "Dakar II", en particulier la formation d'un gouvernement de réconciliation et l'organisation de législatives anticipées.
Selon les mêmes sources, dans une lettre adressée à M. Wade, M. Ravalomana
affirmait notamment vouloir former "un nouveau gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive"...""qui fera appel à toutes les
forces vives de la nation malgache, y compris des partisans de l'ancien
président". Madagascar est en proie depuis des mois à une profonde crise politique, économique et sociale qui a dégénéré depuis deux semaines en
affrontements militaires entre partisans de MM. Ratsiraka et Ravalomana. Le
président sortant a quitté l'île jeudi pour la France alors que les forces
de son rival gagnaient du terrain. Il affirme ne pas avoir fui et vouloir revenir sur la Grande Ile. Au cours des derniers jours, les partisans de M.
Ravalomanana ont pris le contrôle de deux importants ports malgaches :
Mahajanga (nord-ouest) et Toliara (sud-ouest). Ils ont également conquis
Vohemar, une ville de la côte nord-est considéré comme une avancée stratégique majeure vers le port d'Antsiranana (nord). M. Ratsiraka refuse
d'accepter la victoire officiellement proclamée de M. Ravalomana à la
présidentielle et a mis en place un gouvernement parallèle dans le port de
Toamasina (est) et un blocus économique de la capitale. Les deux hommes avaient signé un accord de réconciliation le 18 avril à Dakar ("Dakar I"),
mais il est resté lettre morte et l'île s'est enfoncée dans la crise.
Le Figaro - 15/06/2002
Le naufrage de l'amiral Ratsiraka
MADAGASCAR Les troupes du président élu en décembre 2001, Marc Ravalomanana, gagnent lentement du terrain à travers le pays
Tananarive : de notre envoyé spécial Thierry Oberlé
[15 juin 2002]
Si ce n'est pas une fuite cela y ressemble. Didier Ratsiraka est arrivé hier à Paris en provenance de Tamatave, son refuge malgache, à bord d'un avion du gouvernement français. Le départ surprise du président sortant intervient alors que les troupes de Marc Ravalomanana, le vainqueur présumé de la présidentielle de décembre 2001, progressent sur le terrain.
Les forces armées ralliées au milliardaire et maire de Tananarive ont pris jeudi la ville portuaire de Mahajanga, sur la côte Ouest et ont pénétré hier dans Tuléar plus au sud sans se heurter à la moindre résistance. Désormais, le camp de Marc Ravalomanana contrôle quatre des six régions du pays.
L'offensive militaire conduite avec succès et sans combat d'envergure par les partisans du " roi du yaourt " s'accompagne d'un affaiblissement politique et diplomatique de Didier Ratsiraka à l'issue de six mois de crise. D'abord, Marc Ravalomanana a été déclaré officiellement élu président le 6 mai.
La cérémonie d'investiture à laquelle assistaient les représentants de la communauté internationale a mis en sourdine la controverse sur le scrutin contesté du 16 décembre. Puis, l'échec de " Dakar II ", la réunion de conciliation organisée le 9 juin par le président sénégalais Abdoulaye Wade avec le soutien actif de la France, a contribué à fragiliser l'ex-" amiral rouge ".
En l'absence d'accord entre les deux protagonistes, il est apparu que l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et les bailleurs de fonds occidentaux s'acheminaient vers une reconnaissance du régime Ravalomanana. C'est sans doute avec le vague espoir d'empêcher l'irrémédiable que Didier Ratsiraka a quitté Madagascar pour une tournée internationale de la dernière chance.
Mais, hier l'entourage du vieux crocodile affichait un certain désarroi. " Le départ du président a été interprété comme une fuite car il a quitté Madagascar en famille avec sa femme Céline et sa fille Sophie. Nous ne connaissons pas ses intentions ", confiait embarrassé un de ses conseillers joint à Paris. Souvent imprévisible et sujet à des emportements, Didier Ratsiraka aurait plié bagage sur un coup de tête sans trop savoir ce qui l'attend.
Il a profité d'un Airbus mis à sa disposition par une société privée à la demande du gouvernement français à l'occasion du sommet de Dakar pour s'en aller. De retour de la capitale sénégalaise, l'appareil devait décoller de Tamatave a priori à vide jeudi vers Paris après le délai de récupération de quarante-huit heures de l'équipage. " Je devais partir pour une réunion de l'OUA, j'ai profité de l'avion pour économiser. Trop de dépenses seront infligées si l'on doit envoyer un avion pour ici puis pour aller là-bas puis pour revenir alors qu'il y a déjà là un vol dont le retour sur Paris est déjà payé ", a commenté de manière confuse l'intéressé. Il a également affirmé dans une déclaration reprise par sa chaîne de télévision " Canal 6 " qu'il " n'abandonne pas Madagascar et son peuple ", mais se rend à l'étranger pour " leur bien et trouver une solution ". " Le peuple malgache est mature et il n'est pas nécessaire de lui tenir continuellement la main ", a-t-il ajouté.
En mauvaise posture, Didier Ratsiraka semble hésiter sur la conduite à tenir. Il pourrait renoncer au pouvoir en se ménageant un exil doré et en négociant un accord avec un Marc Ravalomanana prêt à des concessions après ses victoires militaires. Il épargnerait ainsi à Madagascar, une île rongée par la misère, une guerre civile dont la majorité des habitants quel que soit leur choix politique ne veut pas. Car dans les affrontements en cours même l'armée hésite à s'impliquer.
Sur le papier, la plupart des unités sont favorables au nouveau président alors que les troupes d'élites telles les forces d'intervention rapide seraient restées fidèles à Didier Ratsiraka. Mais lors des opérations dites de " pacification ", les uns et les autres brillent en règle générale par leur volonté de ne pas en découdre. " Ravalomanana ne veut pas presser le pas. Il avance en évitant les débordements. Dans le même temps, les militaires du camp adverse ne veulent pas se battre et leurs populations ne sont pas fidèles mais attentistes ", commente un diplomate européen.
A Tamatave, les extrémistes poussent au conflit en tentant de s'appuyer sur les clivages ethniques. Ils ont cependant du mal à recruter. Un appel aux réservistes s'est soldé par la candidature d'à peine 200 volontaires, des " zatovos ", des jeunes désoeuvrés n'inspirant guère confiance. Le noyau dur des jusqu'au-boutistes estime désormais que l'absence de Didier Ratsiraka va déstabiliser ses partisans. Vu de Tananarive, les jours d'un pouvoir usé et réduit à une peau de chagrin paraissent comptés. Conscient du risque d'un désaveu de ses pairs africains à l'occasion de la réunion dans les prochains jours de l'organe central de l'OUA, une sorte de " conseil de sécurité " pour l'Afrique, l'amiral tente de redresser la barre à la manière d'un marin essayant de sauver un navire qui prend l'eau de toute part. Mais croit-il encore à son étoile ?
Madagascar: Ravalomanana veut sortir de la crise
dimanche 16 juin 2002 - 08h12 heure de Paris]
DAKAR (AFP) -
Marc Ravalomanana est d'accord sur "les points essentiels" du plan de sortie de crise, proposé le 9 juin lors des discussions dites de "Dakar II", en particulier la formation d'un gouvernement de réconciliation et l'organisation de législatives anticipées.
Dans une lettre adressée samedi au président sénégalais Abdoulaye Wade, le "président élu" de Madagascar lui demande de transmettre ses propositions aux autres chefs d'Etat "facilitateurs" et, "éventuellement", à l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) chargé du règlement des crises, qui doit se réunir le 21 juin à Addis Abeba.
Dans cette lettre, a indiqué samedi une source proche de la présidence sénégalaise, Ravalomanana "marque (son) accord sur les points essentiels du +plan de règlement+" qu'ont proposé le week-end dernier plusieurs chefs d'Etat "facilitateurs", au nom de l'OUA. Il dit adhérer "sans réserve à (l')excellente proposition de tenir les législatives anticipées permettant au peuple malgache, dans un scrutin transparent et garanti par la communauté internationale de s'exprimer, cette fois, librement".
La crise malgache est née de la contestation des résultats de l'élection présidentielle de décembre 2001, que Ravalomanana avait d'emblée affirmé avoir remportée dès le premier tour, ce que conteste toujours le président sortant, Didier Ratsiraka. Ce dernier a quitté Madagascar jeudi pour Paris, tout en affirmant qu'il n'avait pas fui et comptait revenir dans la Grande Ile, alors que les forces de son rival gagnent du terrain.
Dans sa lettre au président Wade, Ravalomanana dit également souscrire à sa proposition de former "un nouveau gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive". "Dans cet esprit", il affirme qu'il va nommer un Premier ministre - qui pourrait être son actuel Premier ministre - et un cabinet "qui fera appel à toutes les forces vives de la nation malgache, y compris des partisans de l'ancien président".
Enfin, Ravalomanana dit s'engager à "étudier" une "formule d'amnistie pour l'ancien président et pour sa famille", afin de leur permettre de "vivre en paix et en sécurité" à Madagascar. Parallèlement, le "président élu" de Madagascar dit compter sur Wade et les autres chefs d'Etat africains "facilitateurs" pour que les "avoirs extérieurs de Madagascar soient mis immédiatement à la disposition" de son gouvernement "de réconciliation et d'ouverture".
Le 9 juin, après deux jours de discussions à Dakar, Ravalomanana et Ratsiraka s'étaient séparés sans avoir signé d'accord, mais partant avec un "plan de sortie" de crise proposé par les médiateurs et "facilitateurs". Ce plan proposait effectivement la mise en place d'un gouvernement de transition et l'organisation de législatives anticipées, si possible avant la fin de l'année. Les deux hommes avaient signé un accord de réconciliation le 18 avril à Dakar, mais il n'a jamais été appliqué et l'île s'est enfoncée dans la crise.

Manifestation
malagasy 15 juin 2002
devant
l'Ambassade de Mada à Paris

Sobika est elle (ou lui ) aussi sur tous les
fronts ! Reportage photos sur cette manif' qui a vue la présence de 500 personnes et sutout...des médias francais venus nombreux France2-France3, RFO,
RFI, France Infos, Canal +, TV5, AFP, SIPA Press... et des jeunes quand même! La manifestation qui s'est déroulée assez calmement a vu la participation d'artistes tels que le Groupe Lapé, Jane, Rivo Ramanantoanina et d'autres encore, ainsi que de nombreux intervenants ( eh oui, la fameuse course au "podium" marche toujours autant, mais je n'ai pas leurs noms malheureusement). Parmis tous ces intervenants, la palme revient sans nul doute à Guy Randrianarison et Alain Rajaonarivony qui sont les initiateurs de cette trés utile manifestation.

Message
d'un membre de madainfofr de retour de la manifestation qui s'est déroulée
à Paris :
----- Original Message -----
From: "XXXXXXXXXXX
To: "Philippe MARQUAND" <marquandph@yahoo.com
<mailto:marquandph@yahoo.com
Sent: Saturday, June 15, 2002 4:49 PM
Subject: Paris 15 juin 2002 De retour de la manifestation parisienne
Paris, le 15 juin 2002 à 15 heures / XXXXXXXXX
Bonjour,
De retour de la manifestation qui s'est tenue ce matin en face de
l'Ambassade de Madagascar, avenue Raphaël, Paris-16, je vous apporte mon
témoignage à chaud.
Durant 3 heures, environ 500 personnes ont écouté les orateurs se
succéder sur le podium, dans le calme mais aussi par acclamations, et ont
chanté l'hymne de Madagascar. Il y avait des hommes, des femmes et des
enfants de tous âges, des malgaches et des français (j'estime le nombre de
ces derniers
à une cinquantaine). La presse parlée (France-Info) et télévisuelle
(Antenne 2) ont couvert l'événement. Une vingtaine de CRS empêchaient
tout passage devant l'Ambassade et une dizaine de petis cars de CRS
stationnaient à proximité: il n'y a eu aucun problème.
Des représentants de divers collectifs venant de plusieurs villes de
France, des messages du Père Pedro et de l'abbé Pierre, du Sénateur Jean
Faure, de 'UDF (François Bayrou) et des Verts, ont exprimé fortement leur
soutien au peuple malgache, qui a souffert depuis 6 mois et aussi depuis 27
ans.
L'appel au peuple par le Président Marc Ravalomanana a été lu en malgache
et en français. Le communiqué du porte-parole de la présidence, Monsieur
Moxe Ramandimbilahatra et la lettre-pétition rédigée par l'AEOM pour le
Président de la République Française ont été distribués, la pétition
'SOS
Madagascar' de la revue La Vie a été signée sur place par de nombreuses
personnes... et j'en oublie certainement !
Quelques banderoles et panneaux ont répété les mots d'ordre pour:
- soutenir le peuple malgache
- soutenir la démocratie
- demander la reconnaissance par la France du Président Marc Ravalomanana
- réclamer le départ de l'ex-Ambassadeur de Madagascar en France
Il reste une inquiétude et un espoir: que les villes de Antsiranana et de
Nosy Bé, ainsi que la province de Toamasina soient libérées rapidemant (2
jours?) sans faire de victimes, comme cela s'est passé à Mahajanga,
Toliara et Vohemar.

Objectifs:
-que tous les mouvements et collectifs se regroupent pour être plus
efficaces en se coordonnant
-aider rapidement le gouvernement malgache à rassembler tous les malgaches
du pays et de la dispora, en "faisant régner le fihavanana et la
concorde"
-oeuvrer ensemble pour sortir enfin le peuple de la pauvreté et de la
corruption
-enrayer immédiatement le début de catastrophe humanitaire qui touche d'
abord les enfants des plus pauvres (7500 enfants de moins de 5 ans
décèdent chaque mois: mortalité infantile doublée)
-aider les familles qui ont eu des parents victimes depuis 27 ans à porter
plainte auprès de la justice malgache et, si nécessaire, auprès du TPI
-empêcher toute possibilité à un quelconque tyran de prendre le pouvoir
à Madagascar.
Tout le monde s'est félicité de la sagesse et de l'exemple que donne au
monde le peuple malgache: il est possible, sans guerre civile, de secouer le
joug d'un dictateur et de rendre la liberté à tout un peuple.
La Préfecture de Police de Paris a été remerciée pour son autorisation
de manifester face à l'Ambassade.
Un appel pour Madagascar a été lancé par le CIDDM (Collectif Indépendant
pour la Défense de la Démocratie à Madagascar):
pour la paix, l'union nationale et la reconstruction nationale
Grande Manifestation à Paris le Week-end des 29 et 30 juin 2002
Contacts:
XXXXXXXX : 06 10 44 94 58
YYYYYYYYYY : 06 80 73 38 28
ZZZZZZZZZZZ : 06 65 65 52 89
WWWWWWWWW : 06 75 23 31 60

Les partisans à Madagascar de Ratsiraka n'ouvriront pas le feu
ANTANANARIVO (Reuters) - Les partisans du président sortant Didier Ratsiraka ont annoncé qu'ils ne se battraient pas contre les troupes fidèles à Marc Ravalomanana au cas où elles décideraient de prendre par la force le fief de l'"amiral rouge", Toamasina, le grand port de la côte est de Madagascar.
"Nous nous refusons à tirer sur le peuple malgache et nous souhaitons que notre ville soit un exemple de paix", a déclaré samedi soir à la télévision le maire de l'ex-Tamatave, Roland Ratsiraka, par ailleurs neveu de Didier Ratsiraka.
Ce dernier, qui conteste la victoire de son adversaire au premier tour, le 16 décembre, de l'élection présidentielle, s'est rendu en fin de semaine à Paris tout en réfutant toute idée de fuite ou d'exil.
Roland Ratsiraka a d'autre part affirmé qu'aucune arme n'avait été distribuée aux jeunes de Toamasina, dernier grand bastion politico-ethnique de l'amiral, un côtier.
Vendredi, Marc Ravalomanana, un "mérina" des hauts plateaux, avait lancé un appel à la réconciliation nationale.
La radio nationale a déclaré que les forces de Ravalomanana avaient dû intervenir pour faire cesser des émeutes et empêcher des partisans de Ratsiraka de piller des magasins à Mahajanga, dans le nord-ouest du pays.
"Trois personnes ont été blessées par des balles tirées sur la foule", a dit la radio en citant des sources médicales.
Les émeutes ont dégénéré en pillages et en incendies de magasins appartenant à des commerçants originaires du sous-continent indien, accusés de financer les partisans de Ratsiraka, ont rapporté des habitants.
"Les émeutes ont débuté lorsque l'alerte a été donnée pour prévenir les habitants que des partisans de Ratsiraka se préparaient à attaquer les quartiers où vivent les partisans de Ravalomanana", a dit à Reuters un habitant de Mahajanga contacté par téléphone.
Express
de Mada 17/6/2002
Ravalomanana dit "OK" à Wade : Sylla chargé de former un autre gouvernement de réconciliation
Après deux morts et une dizaine de blessés, un calme précaire est revenu dimanche à Mahajanga avec l'intervention des forces armées arrivées la veillle pour libérer la ville, où le Pds Pierre Tsiranana a été
officiellement installé au palais du "faritany".
La RNM et la TVM, dans leurs bulletins d'information de la mi-journée, ont annonçé de façon brève et laconique la dissolution du deuxième gouvernement de Jacques Sylla, celui formé le 14 mai dernier, et la reconduction ipso facto de l'avocat au poste de premier ministre pour former un nouveau gouvernement. Conformément à l'engagement du président Ravalomanana à ses pairs africains ce nouveau gouvernement devrait être, de façon plus évidente que le précédent, d'ouverture et de réconciliation nationale.
Dans sa lettre au président Wade, le président Ravalomanana accepte
également le principe d'élections législatives anticipées et évoque la
possibilité d'une amnistie pour l'ancien président Ratsiraka et sa famille.
Et pendant ce temps-là, Thierry Raveloson était accueilli triomphalement par une marée humaine à Toliara, de l'aéroport au centre-ville, comme nouveau Pds. Enfin, sur le plan militaire, le front semble s'être déplacé de l'est à l'ouest, à Ambanja où l'on signale des affrontements entre
Nosintsika
17 juin 2002
Mahajanga
Tafapetraka amin'ny toerany ny PDS Pierre Tsiranana
Vokatry ny fampandrian-tany nataon'ny tafi-bahoaka notarihin'ny Jeneraly
Randrianafidisoa, sy ny ezaky ny fokonolona, dia afaka niditra tao amin'ny faritany mizaka tenan'i Mahajanga, omaly tamin'ny 12 ora antoandro, ny
Filohan'ny Delegasiôna manokana, Pierre Tsiranana, notronin'ny Minisitry ny
Atitany, Seta Rambeloalijaona, sy ny Jeneraly Mamizara Jules, ary ny Filoha
lefitry ny Antenimieram-pirenena roalahy, Jao Jean sy Barilaza Emmanuel.
Nanomboka omaly izany vao mba afaka nivoaka an-kahalalahana ny trano fonenany avokoa ny mponin'i Mahajanga. Voalaza fa nakotrokotroka ny
nandraisan'ny mponin'i Mahajanga ny PDS sy ireo minisitra roalahy ary ny depiote voafidy tany Kandreho sy Antsohihy nanotrona azy.
Ankoatra ny fankasitrahana ny ezaky ny tafi-bahoaka,nambaran'ny Minisitry ny Atitany fa vita ankehitriny ny dingana telo nimatimatesan'ny minisitera
tarihiny. Voalohany, ny nanaovana ny didim-panjakana nanendrena ireo PDS enina nasolo toerana ny goverinora. Ny faharoa, ny nametrahana ny Jeneraly
Ferdinand Razakarimanana, Pds-n'Antananarivo, sy Ing. Pety Rakotoniaina,
Pds-n’i Fianarantsoa. Ny fahatelo, ny tsy maintsy nirosoan'ny tafika
tamin'ny fampandrian-tany ka nahafahana nametraka an'Ing. Pierre Tsiranana
sy Ing. Thierry Raveloson tamin'ny toerana maha Filohan'ny Delegasiôna manokan'ny
faritany azy ireo. Nomarihin'Ing. Seta Rambeloalijaona fa nisy tamin'ireo Pds no tsy afaka niditra mivantana tao an-drenivohitry ny
faritany, ka anisan'izany ny an'i Toliara izay voatery nihazo an'i Morondava
aloha, sy ny an'i Toamasina izay tsy maintsy nandalo tany Moramanga aloha.
Ing. Pierre Tsiranana moa, raha nandray fitenenana, teo am-pahatongavana teny amin'ny seranam-piaramanidin'Amborovy, dia nilaza fa " faly nandray ny
toerana sy ny andraikitra nankinin'ny Governemanta amiko aho ankehitriny, na
dia efa telo volana aza izay no nahavitan'ny fanendrena. Efa nolaviko hatramin'ny ela ny hisian'ny rà
mandriaka, ka tanteraka ankehitriny ny teniko fa raha tsy miray ny tafika, tsy hidina any an-toerana
aho". « Na eo
aza ny traikefa nananana amin'ny maha kaomisera, dia hitarika ny vahoaka ao anatin'ny filaminana no andraikitro ankehitriny, ka tsy ilaina ny
fampiasan-kery », hoy Ing. Pierre Tsiranana. Tsetsatsetsa tsy aritra moa no
ilazana fa efa milamina ny trano hiasan'ny PDS, satria efa voahodidina
mpitandro filaminana.
Voahangy R.
Toliara
Hotanterahina anio ny fametrahana ny PDS amin'ny toerany
Tsy niandry ela fa anio ihany dia hapetraka amin'ny toerana maha Filohan'ny Delegasiôna manokan'ny faritanin'i Toliara azy Ing. Thierry Raveloson.
Marihina fa nalaina tany Morondava ny Pds, alohan'ny nihazoany ny
faritanin'i Toliara. Toy ny zava-nitranga tany amin'ny faritany hafa, dia am-pifaliana tanteraka no nandraisan'ny mponin'i Toliara ny delegasiôna avy
aty Antananarivo, na dia somary tampoka tamin'izy ireo aza ny fahatongavan’izy ireo tany an-toerana. Tsetsatsetsa tsy aritra no
ilazana fa nitsena ny zanany, teny amin'ny seranam-piaramanidina, Rtoa Raveloson Mahasampo Hortense. Nanotrona ny Pds tamin'io diany omaly io ny
minisitra isany Reboza Julien, Lahiniriko, Zoana Blaise ary Rakotovazaha Olivier. Anisan'izany ihany koa ny loholona Kaleta.
Nambaran'Ing. Thierry Raveloson nandritra ny lahateny nataony, fa lalana tsy maintsy nirosoana ny fampandrian-tany nataon'ny tafi-bahoaka, rehefa tsy
nahomby ny fifampiraharahana. Notsahivin'ny Filohan'ny Delagasiôna manokan'i
Toliara fa efa niala nenina ny tenany, saingy nandà fiaraha-midinika hatrany
ny Goverinora Maharante Jean de Dieu. Ny fifampiraharahana farany moa dia iny niafara tamin'ny fisamborana manamboninahitra efatra iny, izay marihina
fa efa tafavoaka avokoa amin'izao fotoana izao. Aorian'ny fandraisan'Ing.
Thierry Raveloson ny andraikiny, dia nambarany fa hataony
laharam-pahamehana ny fametrahana fandriampahalemana sy ny fampandrosoana haingana an'i Toliara.
Voahangy R.
Midi Madagasikara 17/06
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NOSINTSIKA
16/6/2002
antananarivo alahady 16 jona 2002
bonjour ,
Vaovao avy amin'ny RNM (7 ora hariva)
- DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE : Le Président de la République abroge le décret de nomination du Premeir Ministre SYLLA selon l'article 53 de la Constitution par le décret 2002-450 , afin de protéger l'intérêt supérieur de la Nation et pour respecter les mesures induites pas la réconciliation nationale ( fampihavanam-pirenena ) . Il reconduit le Premier Ministre Jacques SYLLA pour nommer le nouveau gouvernement .
Cette décision a un effet immédiat . (cf www.madagascar.gov.mg)
A suivre .
MAHAJANGA , reportage spécial par RNM
L'Armée légaliste est disséminée par centaines dans toute la ville et poursuit les miliciens qui pourraient encore sévir : à l'heure actuelle , ils ont pu en arrêter 6 dont 4 ont été envoyés à Tana et 2 sont aux mains des forces de l'ordre majungaise .
La foule s'est déchaînée , c'est le cas de le dire , du joug du terrorisme et du racket organisés par les miliciens armés jusqu'aux dents et souvent en cagoules .
Le Général Andriamifidisoa déclare : " Le travail n'est pas facile mais nous avons bon espoir de rendre le calme à la ville. Des "exactions " ont été commises ( nisy "exactions" ) . Nous avons contacté les olon-dehibe ( les notables ?) pour maitriser la situation avec nous . On ne savait plus qui faisait quoi, la ville était remplie de jeunes . Aussi nous avons décrété le couvrefeu de 9h du soir jusqu' à 5 h du matin ; nous sommes 2 généraux à commander dans toute la ville .
Deux lieux (dont l'abattoir) constituaient le siège de ces miliciens et où se passait le ravitaillement . Nous y avons fait une fouille serrée (sava hao) . La population a exprimé son ressentiment ensuite (naneho ny alahelony ny vahoaka avy eo) . "
M. Lanto (KMMR) : " Le matin (ndlr : vendredi ) , l'armée pacificatrice est arrivée jusqu'à 3 heures de l'après-midi ; et la population était contente , tellement contente et en même temps en colère qu' ils sont allés s'occuper des Karana qui avaient ravitaillé et soutenu les milices . Noho ny hatezerana sy hafaliana be loatra , dia lasa "nikarakara " ireo Karana izay namatsy sy nanohana ireo milices ireo . Ils ont fait tous les magasins ( noteteziny daholo ireo magazay ) et en ont détruit. Dans cette population vindicative , il y a aussi bien sûr des profiteurs et des semeurs de troubles (misy ny mpanararaotra sy ny mpanakorontana ) : d'où la confusion la plus totale (savorovoro be avy eo) .
L'Armée a essayé de calmer depuis le début et maintenant elle maitrise la situation en ayant institué le couvrefeu entre autre . "
Selon le Journaliste , Les magasins pillés et détruits s' élèvent à plus de 10 . Ce matin les profiteurs ont encore essayé de refaire , l'armée est intervenue et les en a dissuadés par des tirs en l'air (tifi-danitra).
Un représentant des fokonolona : " (...) Les habitants ont voulu faire une opération Karana (OPK) car ces derniers ont aidé les milices aux barrages . "
Le PDS Pierre TSIRANANA est arrivé à midi aujourd'hui , en compagnie du Ministre de la Défense (Gal MAMIZARA) , le Ministre de l' Intérieur RAMBELOALIJAONA , Mme la Ministre de la Culture RAHAINGOSOA Odette, le Ministre de la Recherche Scientifique ALDINE , les 2 Vice-Présidents de l ' Assemblée Nationale JAO Jean et RAFATROLAHY , ces 4 derniers étant originaires du BOINA et de la SOFIA . Ils ont été accueillis par l'ex Maire PAGES .
Le Ministre de l' Intérieur RAMBELOALIJAONA s'est félicité de la réussite des opérations et a remercié les forces de l'ordre majungaises et la population .
Le PDS Pierre TSIRANANA :" Il est clair que je ne me suis jamais dédit par rapport à mes intentions premières . Mazava fa tsy mivaona amin'ny teny nomeko hatramin'ny voalohany aho . J'avais fait un pari qu'il n'y aurait pas de sang versé à Majunga : casse zéro . Nanao pari aho fa tsy hisy ra-mandriaka eto Majunga. .
(..) Je suis ici pour faire le travail d'un Administrateur civil et non celui du policier que je suis . Le moment est venu de pacifier d'abord (sécurisation) et ensuite de réfléchir au développement . "
Avant de rejoindre Majunga , cette forte délégation était Antsohihy et avant cela à Anahidrano où Pierre TSIRANANA est allé sur le tombeau de son père pour demander sa bénédiction (nangata-pitahiana tamin'ny razana ) . Il était accompagné par sa soeur Ruffine , le Député de Morafenobe et Voninahitsy Jean Eugène .
Interviewé sur RNM aussi , Claude PAGES , le Maire démissionnaire déclare : " J'ai démissionné et je ne reviendrai plus sur ma décision . Nametra-pialana aho ary tsy hiverindalana intsony . De toutes les façons, depuis 7 ans que je suis là , mes collaborateurs savent maintenant faire le travail . J'ai des contraintes comme par ex la famille . Mon mandat est supposé expirer bientôt et je n'ai plus l'intention d'en briguer un autre . Sept (7) ans , vous savez cela correspond à un doctorat à l' université . Il est temps donc que je vise plus haut .
Concernant les troubles , moi je suis aussi un pacifiste . Je comprends que la population a trop souffert et trop longtemps (kanefa ela nijaly ny vahoaka ) , d'où la vengeance actuelle . C'est humain tout ça ( fomban-javatra io ) . Il y en a qui ont accepté de subir et d'autres pas et ça a conduit à des choses inconséquentes (nisy nahay mandefitra , dia nisy tsia , dia nanao zavatra tsy voahevitra avy eo) . Maintenant , nous sommes des chrétiens et des gens polis , ce qui s'est passé devrait s'arrêter maintenant . Olona kristiana isika sady mahalala fomba , ka tsy tokony hitohy intsony izao . "
Le carburant (solika) à Majunga fait toujours l'objet de queues . Un habitant déclare : "le gas-oil par ex était monté à 4.450 FMG et redescendu à 3.500 FMG . La population en a souffert . Le marché noir ? Oui il y en a eu et nous avons vu par ex des ngetroka ( grosses légumes) se fournir de carburants par barriques . "
La pénurie et l'augmentation ont eu bien sûr des impacts sur l'activité des transporteurs . Les propriétaires de bateaux ne sont pas mieux lotis car ils n'ont plus de marchandises à transporter et pourtant les salaires des équipages doivent toujorus être réglés .
Les hôtels ont réduit leurs activités faute de touristes . Selon un hôtelier interviewé , le travail est mort . Ses collègues ont licencié le personnel ou mis au chômage technique mais lui n'a pas encore pris cette décision .
Le journaliste de la RNM résume comme suit la situation à Majunga :
- le PDS Pierre TSIRANANA est arrivé : le jour de son "investiture " n'est pas encore annoncé
- le couvre feu est institué de 9h du soir jusqu' à 5 h du matin
- l'Armée est dans toute la ville
- la Mairie est gardée par 2 camions de militaires et un char blindé
- la châine MBS est entendue de partout
- la RNM est aussi réinstallée aujourd'hui ( FM 99.3) : ce qui est un indicateur de retour progressif à la normale .
(fin du reportage sur Mahajanga , RNM)
TULEAR
Aujourd'hui s'est déroulée l'installation du PDS de Tuléar Thierry RAVELOSON , devant une foule immense
Izay indray akoha ny androany , mandrapihaona daholo ary ,
Faraniaine PIERRE BERNARD
LE MONDE | 15.06.02 | 15h57
La crise malgache se dénoue au profit du président élu, Marc Ravalomanana
L'arrivée impromptue à Paris du chef de l'Etat sortant malgache, Didier Ratsiraka, vendredi 14 juin, semble bien annoncer l'épilogue du conflit qui, depuis six mois, l'oppose à Marc Ravalomanana pour la présidence de la Grande île. Les forces restées jusque-là fidèles à M. Ratsiraka ont abandonné sans combattre, quelques heures après son départ, des positions importantes et donnaient, vendredi, l'image de la débandade.
Enfin l'Organisation de l'unité africaine (OUA), qui, depuis plusieurs mois, cherchait à désamorcer la crise malgache, a annoncé, vendredi soir, qu'elle y consacrerait un sommet à Addis-Abeba (Ethiopie) le 21 juin : une réunion au cours de laquelle la défaite de l'"Amiral rouge"pourrait bien être finalement entérinée par ses pairs africains.
Marc Ravalomanana, qui, depuis le 16 décembre 2001, revendique son élection au premier tour de l'élection présidentielle, n'a pas tardé, après le départ de M. Ratsiraka, à annoncer à ses concitoyens l'imminence de la victoire finale. Dans un "appel solennel à la réconciliation", il a formé le vœu "que les Malgaches se serrent les coudes et travaillent avec [lui] pour le développement économique et social". Il a annoncé que le démantèlement des barrages qui isolaient la capitale était en cours et qu'il se poursuivrait "en évitant autant que possible les violences". Coup sur coup, le port de Mahajanga (nord-ouest), la ville de Toliara (sud), puis le port de Vohemar, dans le nord-est sont passés sans combats, dans la journée de vendredi, aux mains des militaires ralliés à M. Ravalomanana. Ne restaient plus, samedi matin, comme principaux bastions encore fidèles à Didier Ratsiraka que les villes d'Antsiranana et Toamasina (ancienne Tamatave).
Les autorités françaises ont démenti, vendredi, être à l'origine de la venue à Paris de Didier Ratsiraka. L'Airbus qui l'a transporté, avec sa femme et sa fille, est l'un des deux appareils que la France avait mis à la disposition de l'OUA pour transporter les deux rivaux à Dakar, où avait lieu, dimanche 9 juin, une nouvelle tentative pour leur faire accepter un accord de sortie de crise. Après avoir ramené le président sortant de Dakar à
Toamasina, cet Airbus aurait dû regagner la France à vide, indique-t-on à Paris. Didier Ratsiraka "a souhaité l'emprunter" avec sa famille, mais "ce n'était pas prévu", souligne-t-on, en ajoutant que M. Ratsiraka séjourne en France à titre privé et qu'aucune rencontre officielle n'est prévue avec lui.
Quant à l'intéressé, qui, dès son arrivée, a gagné l'appartement qu'il possède à Neuilly, il a démenti avoir fui dans un bref entretien sur TF1 : "Ce n'est pas une fuite du tout, absolument pas. Si c'était une fuite, j'aurais pris un avion en catimini, je n'aurais pas pris cet avion officiel".
"Exfiltré" par la France, comme le pensent plusieurs commentateurs malgaches ? Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, François Rivasseau, a rappelé, vendredi, la position française : "Dans l'intérêt du peuple malgache, dont la France est l'amie, nous voulons une solution pacifique et politique, une solution africaine, une solution rapide qui permette de mobiliser, dans les plus brefs délais, l'aide internationale dont Madagascar a besoin". M. Rivasseau a ajouté que "la prochaine étape" dans la recherche d'une solution était la réunion de l'OUA.
Depuis le début du conflit, la France a veillé à ne pas apparaître comme ayant pris le parti de l'un ou l'autre camp, ni même comme directement impliquée dans la recherche d'une issue à la crise : elle se bornait à soutenir les initiatives africaines de médiation, ce soutien étant ostensiblement exprimé par le ministère des affaires étrangères et non par
l'Elysée.
Ce soutien s'est cependant fait plus pressant récemment, alors que les incidents violents se multipliaient dangereusement dans l'île. Dominique de Villepin s'est rendu en visite impromptue, au début de ce mois, à Libreville, pour y rencontrer les présidents gabonais, Omar Bongo, et sénégalais, Abdoulaye Wade, ainsi que le secrétaire général de l'OUA, Amara Essy. En début de semaine, il a multiplié les contacts téléphoniques avec d'autres dirigeants africains, notamment les présidents ivoirien et congolais.
Après l'échec de la dernière réunion de Dakar, où les deux rivaux malgaches avaient refusé de former un gouvernement intérimaire en vue d'organiser des élections législatives dans les six mois, le bruit avait couru que les bailleurs de fonds occidentaux de Madagascar (France, Etats-Unis, Allemagne, Union européenne) avaient perdu patience et qu'ils allaient rapidement reconnaître Marc Ravalomanana comme chef de l'Etat malgache. Le ministère français des affaires étrangères n'avait pas confirmé ce bruit et avait renvoyé à la poursuite des efforts de médiation africains.
On a peine à croire aujourd'hui qu'une "médiation" soit toujours d'actualité et que ce séjour privé à Neuilly ne marque pas l'abandon de l'ancien président, usé et, finalement, lâché.
Claire Tréan
o ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.06.02
AFP | 15.06.02 | 20h20
M. Ravalomanana s'installe, M. Ratsiraka n'a plus que deux bastions (PAPIER)
L'armée de Marc Ravalomanana, président élu de Madagascar, a consolidé samedi son installation dans les trois villes qu'elle a prises vendredi sans résistance au président sortant Didier Ratsiraka, parti jeudi à Paris et qui ne garde plus que deux grands bastions sur son île. La situation reste pourtant incertaine sur la petite île touristique de Nosy-Be, au nord-ouest, où des affrontements entre troupes des deux camps ont fait au moins cinq morts en début de semaine, selon des témoignages locaux. Ces témoins interrogés par téléphone ont fait état samedi de la découverte des cadavres mutilés de cinq militaires, vraisemblablement du camp de M. Ravalomanana. La gendarmerie locale a confirmé la découverte de trois corps, ceux d'un gendarme et de deux militaires. Un général pro-Ravalomanana, encerclé avec une dizaine d'hommes, aurait finalement réussi à se dégager. Le camp de M. Ratsiraka n'a plus que ses deux grandes places fortes de Toamasina, l'ex-Tamatave, premier port du pays, sur la côte est et fief traditionnel du président sortant, et Antsiranana, l'ancienne Diego-Suarez, au nord, capitale de la première province malgache à avoir proclamé son "indépendance" en avril dernier contre le pouvoir central que M. Ravalomanana installait dans la capitale. A Mahajanga, le grand port de la côte nord-est où elles étaient entrées la veille sans coup férir, les troupes de M. Ravalomanana ont dû intervenir samedi contre des partisans de M. Ratsiraka décidés à répliquer à leurs propres partisans qui venaient de piller des boutiques de commerçants suspects d'être pro-ratsirakistes, et de brûler la voiture du frère d'un ancien ministre de M. Ratsiraka. Les heurts ont fait trois blessés, dont deux par balle, selon des médecins. Les militaires de M. Ravalomanana n'en ont pas moins commencé à investir les bâtiments administratifs de Mahajanga, comme elles l'ont fait à Toliara, sur la côte sud-ouest, deuxième port stratégique pris également vendredi sans un seul coup de feu. Dans les deux cas, les militaires de M. Ravalomanana ont bénéficié du ralliement des militaires et gendarmes déjà sur place et à la fuite des responsables des autorités locales ratsirakistes. "Nous devons maintenant sécuriser les bâtiments publics, gouvernorat, résidence du gouverneur, dépôts de carburants et centrale électrique en premier lieu, avant d'installer dans les prochains jours le Président de la Délégation Spéciale (les PDS, nommés par M. Ravalomanana pour remplacer les gouverneur)", a déclaré à l'AFP à Mahajanga l'un des officiers supérieurs des troupes venues d'Antananarivo. A Toliara, après avoir parcouru la ville sous les vivats, l'armée de M. Ravalomanana a commencé à inspecter les bâtiments publics, ont indiqué des habitants. Enfin, les militaires qui ont pris le port de Vohemar dans les mêmes conditions vendredi, dans le nord-est du pays, ont également commencé à préparer le terrain pour remettre en marche l'administration, selon un officier contacté par téléphone. A Vohemar, l'objectif des militaires est de progresser en direction du grand port-arsenal d'Antsiranana, encore théoriquement solidement défendu par des militaires d'élite et des miliciens de M. Ratsiraka. "Nous sécurisons d'abord Vohemar et y installons l'administration", a assuré un officier supérieur pro-Ravalomanana. M. Ravalomanana a intensifié l'envoi de troupes ces deux dernières semaines en direction de Toamasina, pour se positionner non loin du barrage de
Brickaville, à moins de 100 km du grand port. C'est un barrage théoriquement solidement tenu par des militaires et miliciens ratsirakistes, tout comme la ville même de Toamasina, fief traditionnel de M. Ratsiraka. A Antsiranana comme à
Toamasina, de nombreux témoignages d'habitants, recoupés par des sources militaires fiables, font état de recrutement de jeunes désoeuvrés dans les quartiers pauvres, que les autorités locales ratsirakistes arment et payent pour aider à "défendre" ces deux villes. M. Ratsiraka a quitté Madagascar jeudi soir pour Paris dans un avion fourni par la France, provoquant le désarroi chez ses "ministres" et ses gouverneurs de province et provoquant le basculement ou la reddition de troupes qui lui étaient jusqu'alors fidèles. A Paris, samedi, environ 500 Malgaches se sont réunis aux abords de l'ambassade de Madagascar pour célébrer son départ, et demander à la France de reconnaître M. Ravalomanana.
AFP | 16.06.02 | 00h19
Ravalomanana d'accord pour un gouvernement de réconciliation et des...
Marc Ravalomanana est d'accord sur "les points essentiels" du plan de sortie de crise proposé le 9 juin lors des discussions dites de "Dakar II", en particulier la formation d'un gouvernement de réconciliation et l'organisation de législatives anticipées, a indiqué samedi une source proche de la présidence sénégalaise. Dans une lettre adressée samedi au président sénégalais Abdoulaye Wade, M. Ravalomanana, "président élu" de Madagascar, lui demande de transmettre ses propositions aux autres chefs d'Etat "facilitateurs" et, "éventuellement", à l'organe central de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) chargé du règlement des crises, qui doit se réunir le 21 juin à Addis
Abeba.
AFP | 15.06.02 | 20h18
Cinq cadavres de militaires retrouvés à Nosy-Be (témoins)
Cinq cadavres de militaires ont été découverts à Nosy-Be, île touristique au nord-ouest de Madagascar, où des affrontements s'étaient produits la semaine dernière entre des troupes des deux présidents rivaux de Madagascar, a-t-on appris samedi auprès de témoins joints par téléphone. Le commandement de la gendarmerie locale, joint par téléphone, a confirmé la découverte de trois corps mutilés dont celui d'un gendarme et de deux militaires. Les victimes appartiennent au détachement de l'armée régulière du président élu Marc Ravalomanana, récemment débarqué sur l'île afin d'en reprendre le contrôle, et qui s'était heurté aux forces du président sortant Didier Ratsiraka, a-t-on précisé de même source. Il n'est pas impossible que "d'autres cadavres soient découverts dans les prochaines heures", a-t-on ajouté à la gendarmerie. Les témoins avaient affirmé qu'un des cadavres avait été découvert sur une plage, et quatre autres sur le bas-côté d'une route, précisant que l'identification serait difficile, les corps ayant été mutilés. Les affrontements sur Nosy-Be avaient débuté le 11 juin et avaient été confirmés de source militaire et par des habitants de l'île, mais aucun bilan n'avait été annoncé. Des habitants ont signalé au nord de l'île une dizaine de militaires, sans armes, en quête de nourriture, selon la gendarmerie. Un général pro-Ravalomanana, encerclé avec une dizaine d'hommes, aurait finalement réussi à se dégager. Depuis plusieurs mois, l'île est mise en coupe réglée par un commando aux ordres du lieutenant-colonel Assolant Coutity, un des officiers ratsirakistes les plus extrémistes, chef des services de sécurité de Jean Robert Gara, gouverneur de la province d'Antsiranana, dont Nosy Be dépend administrativement.
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Journal de l'Ile de la Réunion - 16/06/2002
Madagascar : Ratsiraka : "Je reviendrai"
Didier Ratsiraka, arrivé vendredi matin à Paris, a nié avoir fui son pays, dans un bref entretien avec TF1. "C'est pas une fuite du tout, absolument pas. Si c'était une fuite, j'aurais pris un avion en catimini, je n'aurais pas pris cet avion officiel", a déclaré M. Ratsiraka. "Si j'abandonne maintenant, ce serait vraiment une désertion", a-t-il ajouté.
M. Ratsiraka s'est installé dans son appartement de Neuilly.
Il a refusé d'y recevoir l'AFP. Devant la porte de l'immeuble où il réside, la Villa Madrid, aucune mesure de sécurité particulière n'a été prise et il ne semblait recevoir aucune visite. Les services de police ont refusé de donner des informations sur sa présence, ce sujet étant "sensible".
La Villa Madrid ou réside M. Ratsiraka est un ensemble de villas et de petits immeubles luxueux autour d'un parc privé. Plusieurs diplomates habitent également dans cette résidence dont l'accès est théoriquement interdit.
Selon Associated Press, M. Ratsiraka a assuré qu'il "reviendrait à Madagascar" et que son séjour en France ne constituait qu'une étape vers Libreville (Gabon) où se tiendra le 18 juin une réunion de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) consacrée à la crise dans son pays. "J'ai mon fils là-bas, mes ancêtres, toute ma famille est là-bas, je suis né là-bas, je ne vois pas pourquoi je ne reviendrais pas chez moi", a expliqué Didier Ratsiraka, dans un entretien accordé à Neuilly. "Je reviendrai à Madagascar parce que c'est mon pays."
"Je serais traité de déserteur"
"Je suis là officieusement, en transit, je suis là par hasard parce qu'il y avait un avion gratuit", un appareil "de l'OUA affrété par le Quai d'Orsay". "Je n'ai pas l'intention de demander de rendez-vous au président Chirac ni au ministre des Affaires étrangères. (...) Je ne vais pas les importuner en cette période d'élections", a précisé Ratsiraka. "La politique malgache se fait à Madagascar."
Il a cependant "vivement déploré que la communauté internationale n'ait pas cru devoir condamner le coup d'Etat institutionnel, et maintenant militaire perpétré par Ravalomanana et ses partisans". Pourtant, "le président Bush et le Quai d'Orsay et le conseil de sécurité de l'ONU, l'OUA et le Parlement européen, tout le monde était d'accord pour dire qu'il faut un deuxième tour (...) avec des observateurs étrangers", a affirmé Didier Ratsiraka : "C'est la seule solution logique valable pour un Etat de droit et démocratique", a-t-il plaidé, en affirmant qu'il "n'a jamais varié d'un iota depuis le 25 janvier" en réclamant un second tour. Inquiet pour son pays, il a affirmé que s'il était "battu à la régulière, ce n'est pas à 67 ans" qu'il allait "s'accrocher au pouvoir".
Reste qu'il rejette l'idée d'abandonner pour résoudre la crise: "Si aujourd'hui j'acceptais de renoncer, je ne rendrais pas service à Madagascar d'aujourd'hui, mais je ne rendrais pas service aux générations futures", a-t-il lâché. "Je serais traité de déserteur et de traître."
"Gardez Ratsiraka à Paris s'il vous plaît"
"Merci, la France, d'avoir amené Ratsiraka à Paris, mais, s'il vous plaît, gardez-le" : l'oratrice est chaleureusement applaudie par 500 Malgaches de Paris, hilares, réunis hier près de leur ambassade (XVIe arrondissement).
Tenus à distance de 100 mètres de l'ambassade par des policiers, les manifestants ont installé un petit chapiteau aux couleurs verte, rouge et blanche de Madagascar. Sous lequel défilent, pour un discours ou un chant, tous ceux que la communauté malgache connaît de militants opposés au président sortant Didier Ratsiraka, arrivé à Paris vendredi à bord d'un avion du gouvernement français.
"C'est un grand tournant, ce départ de Ratsiraka. Une fois parti, tous se sont tournés vers Marc Ravalomanana (le président élu). J'espère que les Malgaches vont se ressaisir, tous ensemble, pour en finir avec cette crise", a déclaré le Pasteur de l'église réformée malgache de Paris, Max Randriamora.
Dans le discours qu'il vient de prononcer en malgache, il a affirmé que le "bien de Madagascar n'appartient pas à une famille ou un clan, mais au peuple". Des manifestants ont alors agité une banderole proclamant "Ratsiraka : pauvreté, destructions, magouilles".
L'oratrice du Collectif indépendant pour la défense et la démocratie à Madagascar, Michèle Rakotoson, dénonce "les 25 ans de pouvoir de Ratsiraka qui, sous prétexte d'instaurer le socialisme, a ruiné le pays".
Des dames élégantes comme le sont celles de la bonne société d'Antananarivo, l'approuvent.
L'une d'elles, Bodo, estime "qu'il n'a aucune chance de revenir au pouvoir" mais Gisèle et Sylviane se méfient : "Il n'a plus toute sa tête. Il va essayer de revenir avec des armes, mais on ne lui laissera aucune chance".
Mais, par-delà Didier Ratsiraka dont les chances de revenir au pouvoir semblent s'amenuiser alors que ses partisans perdent villes après villes depuis deux jours, les manifestants s'"adressent à la France, l'ancienne puissance coloniale et principal bailleur de fonds, pour qu'elle reconnaisse Marc Ravalomanana.
"Je remercie la France de lui avoir donné cette occasion de partir, pacifiquement, mais j'aimerais qu'il y ait un acte précis des responsables français pour reconnaître Ravalomanana comme président", dit le Pasteur.
"De toute façon, Paris se mêle toujours des affaires malgaches. Alors, que les Français se prononcent maintenant clairement et qu'ils acceptent la volonté démocratique du peuple malgache qui a choisi", ajoute-t-il.
Paris a appelé vendredi à une "solution africaine urgente". Un sommet des chefs d'Etat de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) doit se réunir le 21 juin à Addis Abeba pour traiter de la crise à Madagascar.
"L'OUA ressemble à un club privé et ses membres protègent Ratsiraka. Il faut qu'ils reconnaissent Ravalomanana", a lancé un manifestant.
Puis les organisateurs ont annoncé la fin de la manifestation qui s'est dispersée dans le calme, après une dernière diffusion de l'hymne national malgache.
Madagascar : Ratsiraka n 'a plus que deux bastions
L'armée de Marc Ravalomanana, président élu de Madagascar, a consolidé hier son installation dans les trois villes qu'elle a prises vendredi sans résistance au président sortant Didier Ratsiraka, parti jeudi à Paris et qui ne garde plus que deux grands bastions sur son île.
La situation reste pourtant incertaine sur la petite île touristique de Nosy-Be, au nord-ouest, où des affrontements entre troupes des deux camps ont fait au moins cinq morts en début de semaine, selon des témoignages locaux.
Ces témoins interrogés par téléphone ont fait état hier de la découverte des cadavres mutilés de cinq militaires, vraisemblablement du camp de M. Ravalomanana.
La gendarmerie locale a confirmé la découverte de trois corps, ceux d'un gendarme et de deux militaires. Un général pro-Ravalomanana, encerclé avec une dizaine d'hommes, aurait finalement réussi à se dégager.
Le camp de M. Ratsiraka n'a plus que ses deux grandes places fortes de Toamasina, l'ex-Tamatave, premier port du pays, sur la côte est et fief traditionnel du président sortant, et Antsiranana, l'ancienne Diego-Suarez, au nord, capitale de la première province malgache à avoir proclamé son "indépendance" en avril dernier contre le pouvoir central que M. Ravalomanana installait dans la capitale.
A Mahajanga, le grand port de la côte nord-est où elles étaient entrées la veille sans coup férir, les troupes de M. Ravalomanana ont dû intervenir hier contre des partisans de M. Ratsiraka décidés à répliquer à leurs propres partisans qui venaient de piller des boutiques de commerçants suspects d'être pro-ratsirakistes, et de brûler la voiture du frère d'un ancien ministre de M. Ratsiraka. Les heurts ont fait trois blessés, dont deux par balle, selon des médecins.
Les militaires de M. Ravalomanana n'en ont pas moins commencé à investir les bâtiments administratifs de Mahajanga, comme elles l'ont fait à Toliara, sur la côte sud-ouest, deuxième port stratégique pris également vendredi sans un seul coup de feu.
Dans les deux cas, les militaires de M. Ravalomanana ont bénéficié du ralliement des militaires et gendarmes déjà sur place et à la fuite des responsables des autorités locales ratsirakistes.
Intensifier l 'envoi de troupes
"Nous devons maintenant sécuriser les bâtiments publics, gouvernorat, résidence du gouverneur, dépôts de carburants et centrale électrique en premier lieu, avant d'installer dans les prochains jours le Président de la Délégation Spéciale (les PDS, nommés par M. Ravalomanana pour remplacer les gouverneurs) ", a déclaré à Mahajanga l'un des officiers supérieurs des troupes venues d'Antananarivo.A Toliara, après avoir parcouru la ville sous les vivats, l'armée de M. Ravalomanana a commencé à inspecter les bâtiments publics, ont indiqué des habitants.
Enfin, les militaires qui ont pris le port de Vohemar dans les mêmes conditions vendredi, dans le nord-est du pays, ont également commencé à préparer le terrain pour remettre en marche l'administration, selon un officier contacté par téléphone.
A Vohemar, l'objectif des militaires est de progresser en direction du grand port-arsenal d'Antsiranana, encore théoriquement solidement défendu par des militaires d'élite et des miliciens de M. Ratsiraka. "Nous sécurisons d'abord Vohemar et y installons l'administration", a assuré un officier supérieur pro-Ravalomanana.
M. Ravalomanana a intensifié l'envoi de troupes ces deux dernières semaines en direction de Toamasina, pour se positionner non loin du barrage de Brickaville, à moins de 100 km du grand port. C'est un barrage théoriquement solidement tenu par des militaires et miliciens ratsirakistes, tout comme la ville même de Toamasina, fief traditionnel de M. Ratsiraka.
A Antsiranana comme à Toamasina, de nombreux témoignages d'habitants, recoupés par des sources militaires fiables, font état de recrutement de jeunes désœuvrés dans les quartiers pauvres, que les autorités locales ratsirakistes arment et payent pour aider à "défendre" ces deux villes.
La situation reste d'autre part incertaine sur la petite île touristique de Nosy-Be, au nord-ouest où des affrontements entre troupes des deux camps ont fait au moins cinq morts en début de semaine.
On y a découvert les cadavres de cinq militaires, qui seraient du camp de M. Ravalomanana, dont un général, encerclé avec une dizaine d'hommes, aurait finalement réussi à se dégager.
M. Ratsiraka a quitté Madagascar jeudi soir pour Paris dans un avion fourni par la France, provoquant le désarroi chez ses "ministres" et ses gouverneurs de province et provoquant le basculement ou la reddition de troupes qui lui étaient jusqu'alors fidèles.
Tananarive dans l 'expectative
Les habitants de la capitale malgache étaient dans l'expectative ce week-end après le départ de Didier Ratsiraka. Si les radios proches du président Ravalomanana ne cessent depuis ce départ de répéter que "Ratsiraka c'est fini, Ratsiraka a fui", la population, à l'exception des inconditionnels du nouveau président, préfère s'en tenir à une prudente expectative.
Pour Alain Ramaroson, chef du parti Masters, qui soutient Marc Ravalomanana, "on savait très bien que Ratsiraka ne tiendrait pas, car ses milices ne fonctionnent qu'à coup d'argent". "Pour moi, il s'agit donc d'une fuite", ajoute-t-il.
Mais les habitants de la capitale se souviennent qu'en 1993, M. Ratsiraka, battu par le professeur Albert Zafy à la présidentielle, avait quitté le pays, ce qui ne l'avait pas empêché de revenir triomphalement au pays trois ans plus tard.
"Il nous a déjà fait le coup", explique Nasolo Razafindrakoto, magasinier dans une société d'import-export au chômage technique. Il ajoute que "ce n'est pas le départ ou non de Ratsiraka qui décidera de la fin de la crise mais la capitulation de ses partisans sur l'ensemble du pays et la fin des hostilités".
En revanche, pour Josette Andriamihaingo, infirmière dans une clinique privée, "l'amiral Ratsiraka a toujours pris le large quand le pays connaît des difficultés". "Avant, chaque fois qu'il y avait des manifestations à Antananarivo, il allait se réfugier à Diego, avant de revenir quand tout était redevenu calme."
Pour beaucoup de Malgaches, il s'agit "d'une stratégie et l'évolution de la situation sur le terrain décidera en fait de son retour ou non au pays".
Dans le camp Ratsiraka, ses plus proches conseillers continuent à s'en tenir à sa déclaration officielle avant son départ pour justifier ce voyage par une éventuelle et prochaine réunion de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) sur le dossier Madagascar à Libreville (Gabon).
"Il est allé voir nos partenaires européens, il n'a pas abandonné le pays et il va revenir", avait assuré vendredi une de ses conseillères, Lalatiana Ravolomanana. "Chacun est à son poste. Tout est clair, aujourd'hui chacun de nous est responsable de ce que l'on va faire. Si l'autre camp nous attaque, nous nous défendrons, on ne se laissera pas faire", a ajouté cette proche conseillère.
"Il est parti prendre des contacts avec l'extérieur, pour discuter et essayer de résoudre la crise.
Il cherche par tous les moyens à résoudre la crise", a confirmé Ange Andrianarisoa, président sortant de l'Assemblée nationale, un pro-Rasiraka. "Je ne pense pas que sa volonté soit qu'il y ait une effusion de sang. Il faut que les Malgaches se réconcilient, que l'on trouve une solution", a-t-il poursuivi. "Ce sont des moyens militaires que Didier Ratsiraka est allé chercher à l'étranger", explique pour sa part un officier supérieur qui lui est resté fidèle, mais sans grande certitude, convaincu que la solution à la crise est plus politique que militaire. Plus inquiets sont les partisans du deuxième cercle : "Il nous lâche. Il abandonne ses amis", expliquait cet universitaire sous couvert d'anonymat.
Pillages à Mahajanga
Des actes de vengeance et de pillages visant des partisans de Didier Ratsiraka ont fait au moins un blessé hier à Mahajanga, dont l'armée de Marc Ravalomanana a pris le contrôle sans combats vendredi. "De jeunes miliciens pro-Ratsiraka ont voulu riposter contre des militants pro-Ravalomanana qui avaient attaqué le frère d'un ancien ministre de Ratsiraka, l'armée venue d'Antananarivo est intervenue, a tiré en l'air et tiré des grenades", a raconté un médecin qui se trouvait sur les lieux. "Un jeune a été touché par une balle perdue au flanc, mais ses jours ne sont pas en danger", a-t-il ajouté au téléphone.
Un officier supérieur de l'armée de M. Ravalomanana a confirmé au téléphone que de jeunes partisans du président, puis de simples habitants, se sont livrés à la mi-journée à des pillages et saccages de magasins dont les propriétaires - des Indo-Pakistanais pour la plupart - sont accusés par eux d'avoir collaboré avec le régime Ratsiraka.
Ravalomanana lance un appel à la réconciliation
"Il est grand temps que nous nous réconcilions", a lancé Marc Ravalomanana dans un bref discours au palais présidentiel, prononcé en malgache. "Je fais le vœu que les Malgaches se serrent les coudes et travaillent avec nous pour le développement économique et social. Nous avons commencé à démanteler les barrages, nous allons continuer, mais nous voulons éviter autant que possible les violences", a-t-il conclu.
Nosintsika
17/6/2002
Toamasina
:
Mandeha ny feo fa nandositra any "La Réunion" Ing. Lahady Samuel
Mandeha be amin'izao fotoana izao ny feo, ao an-drenivohitr'i
Toamasina, fa tsy ao an-toerana intsony ny Goverinora
teo aloha. Ny tsilian-tsofina ihany no nahafantarana fa any amin'ny nosy
"La Réunion" no nialokaloka Ing. Lahady Samuel. Eo am-piandrasana ny fahamarinan'izany vaovao izany anefa, dia mahoraka any an-toerana ihany
koa fa mijanona ao Toamasina, amin'izao fotoana izao, ny zanakalahy tokan'ny amiraly Didier Ratsiraka. Tsetsatsetsa tsy aritra no ilazana fa
tsy nisy na fampahalalam-baovao iray aza, tany ivelany sy teto an-toerana, nilaza fa niaraka tamin'Ing. Didier Ratsiraka nihazo an'i
Frantsa tamin'ilay diany farany teo Ing. Xavier Ratsiraka.
Ankoatra izay, niova tanteraka, taorian'ny nandaozan'ny amiraly
an'Ambodiatafana, ny zava-misy ao amin'ny faritanin'i Toamasina. Raha ny anaran'ny Goverinora teo aloha, Lahady Samuel, sy ireo zatovo hatrany no
re tao ho ao, dia nivoaka tamin'ny fahanginany kosa ny Ben'ny tanàna, Ing. Rolland Ratsiraka, izay niantso ny vahoaka ho tony sy hitandro
hatrany ny filaminana, omaly. Araka ny nambaran'ny mpampita vaovao, dia tsy ny Ben'ny tanàna mivantana no namaky ilay fanambaràna tao amin'ny
"Canal 6" fa mpanao gazety. Nefa na itsy farany izay nampita io antso io
aza, hoy ihany ny nampita ny vaovao, dia tsy niseho tava teo amin'ilay
fahitalavitra.
Voalaza koa fa tsy nanana zavatra firy azo ambara miohatra
amin'ny teo aloha ny fahita lavitra "Canal 6". Ary na ireo mpanao gazety nalaza tao aza dia tsy nandrenesam-peo intsony. Mikasika ireo zatovo
manodidina ny dimampolo niantso ny vahoaka hanatevin-daharana izany mba hanohitra ity tondroiny fa mpanani-bohitra, kanefa dia voalaza fa tsy
nisy mpihaino. Nambaran'ny mpampita vaovao fa nandeha an-tongotra niala
an'Ankirihiry nihazo ny "gare routière" Ambolomadinika ireo zatovo ireo,
saingy rehefa tsy nisy nanaraka dia rava ho azy ny fihetsiketsehana.
Voahangy R.
Midi Madagasikara 17/06
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Midi de Madagascar - 17/06/2002
REDRESSEMENT ECONOMIQUE
Un gouvernement de réconciliation nationale
Alors que l'opinion s'attendait à un simple remaniement du gouvernement dans l'objectif de mettre en branle la phase 2 de l'ouverture, comme l'a annoncé le Premier ministre, Jacques Sylla, au lendemain de la date de sa première nomination légale, le régime vient d'adopter une autre stratégie en déclenchant le processus de formation d'un nouveau gouvernement.
rvf
Par décret n°2002-450 du 16 juin
2002, le président de la République,
" dans l'intérêt supérieur de la Nation et en raison des impératifs dictés par la réconciliation nationale
", a abrogé la nomination de Jacques Sylla au poste de Premier ministre.
Nouveau visage
Toutefois, afin de lui conférer les pouvoirs de former un nouveau gouvernement, et non un simple remaniement, le président de la République a renommé l'actuel chef du gouvernement. En ce sens que, dans les conditions requises pour une vraie réconciliation nationale, exigée non seulement par Marc Ravalomanana lui-même, à travers ses récentes déclarations, mais également par la communauté internationale, le gouvernement devrait ainsi avoir un nouveau visage, " en raison des impératifs dictés par la réconciliation nationale ". Dans le contexte qui prévaut actuellement, le régime gagne de plus en plus du terrain. Il a eu une grande avancée, ces derniers jours, dans sa mission d'étendre son pouvoir sur tout le territoire de Madagascar. En tout cas, une chose est sûre : Marc Ravalomanana ne va pas composer avec des proches de Didier Ratsiraka lequel essaie, bien qu'en fuite, de créer une confusion psychologique dans le pays. La réconciliation nationale ne signifie pas " partager le pouvoir avec Didier Ratsiraka ". Ce dernier non seulement ne le mérite plus mais s'efface sur l'échiquier politique.
Processus de redressement
En formant un nouveau gouvernement, le président Ravalomanana a certainement ses raisons, dans la mesure où beaucoup de paramètres entrent en considération. Dont la sécurité, la sérénité et la relance de l'économie malgache. Sans parler de la caution internationale qui pèse beaucoup dans la balance. Il est en effet difficile de redémarrer le pays, même si tout le territoire est conquis (exigence avancée par la Communauté internationale pour obtenir sa reconnaissance), si, quelque part, d'autres barrages d'ordre financier subsistent. Et en agissant tel qu'il l'a fait hier, le président de la République œuvre " dans l'intérêt supérieur de la Nation ". Le gouvernement qui va venir sera ainsi celui qui est chargé de mettre en place un climat de sérénité prompt à déclencher le processus de redressement et non à gérer une période de crise politique. Selon l'AFP, Marc Ravalomanana a fait savoir à l'OUA qu'il était d'accord sur les " points essentiels " du plan de sortie de crise proposé par les pays facilitateurs de Dakar, notamment la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale et l'organisation des législatives anticipées, ou en cas de difficulté, à la fin du mandat de l'actuelle Chambre basse.
Chantage
Le Premier ministre, qui bénéficie de la confiance du président de la République, incarne ainsi cette image de réconciliateur et de rassembleur. Mais tous les deux devraient désormais bien peser leurs décisions dans la nomination des membres du nouveau gouvernement. Bien distinguer le bon grain de l'ivraie, éviter toute infiltration inutile et se baser sur la compétence des uns et des autres. Tout en prenant en considération l'historique du mouvement du changement. Madagascar a besoin de l'appui de la communauté internationale pour la relance de l'économie meurtrie par les barrages antiéconomiques érigés par les partisans de l'Amiral Ratsiraka. Quoi qu'il en soit, en marge de toute considération politique, la communauté internationale doit aussi comprendre qu'il n'est pas digne de sa part d'exercer un chantage sur un peuple affamé…
Le PDS Thierry Raveloson installé à Toliara !
" Je te l'avais dit, il n'y aura pas d'effusion de sang. " C'est par ces mots rassurants à l'endroit de sa mère en pleurs, que le PDS de Toliara, Thierry Raveloson, a fait son entrée dans la Cité du Soleil, hier, exactement à 11h45. Un retour qui a été chaudement accueilli par la population tuléarienne, quand bien même celle-ci n'aurait été prévenue que quelques heures avant son arrivée.
Bodo Andrianarisoa
Libérée, jeudi, du joug de l'ancien gouverneur qui s'est enfui à Ankoala, la ville de Toliara retrouve aujourd'hui son animation et sa chaude vie nocturne. La délégation officielle, composée de plusieurs ministres, de députés et de sénateurs, qui devait l'escorter jusqu'à Toliara, devait d'abord faire escale à Morondava où le PDS Thierry Raveloson se trouvait jusqu'à hier. Notons que c'est de la capitale du Menabe qu'il suivait les opérations de libération de la RN7 et de la ville de Toliara.
Pacification
Une libération réalisée par les forces légalistes, placées sous le commandement du Gal Andrianantenaina Lala, qui a assuré que les " ennemis ", impressionnés par l'artillerie qu'ils avaient déployée, se sont repliés sans demander leur reste, ce qui a évité la mort de beaucoup d'entre eux. " On a démontré la force pour ne pas avoir à l'utiliser ", a-t-il précisé, sans toutefois révéler le nombre des militaires qui ont assuré la pacification, ni le nombre de chars qui y ont été emmenés. A propos de pacification, le PDS Thierry Raveloson a bien précisé que cette étape constituait la dernière phase de la stratégie pour la prise de la province : " En premier lieu, des négociations ont été menées avec les ray aman-dreny et les civils de la région, puis nous avons essayé de nous rapprocher du gouverneur, mais tout cela a échoué, il n'a rien voulu entendre. Nous avons ensuite décidé d'envoyer des officiers, mais il les a pris en otage. Après cela, la pacification était l'unique voie de sortie, ce qui nous a décidé à y avoir recours ".
Investiture
Ce jour, l'investiture officielle de Thierry Raveloson est attendue avec impatience par la population, mais le PDS sait d'ores et déjà quelle voie suivre pour arriver à un développement de sa région, l'une des deux plus démunies du pays. " En premier lieu, nous devons assurer le retour de la sécurité, et pour cela, une cohésion entre toute la population de la région est indispensable, car nous sommes tous frères. C'est par la suite que nous devrons songer au développement rapide de Toliara ", a assuré le PDS. Vu l'enthousiasme de la population, on peut s'attendre au meilleur, mais la présence de certains partisans de l'Amiral, ceux qui ne se sont pas enfuis, ne cesse d'inquiéter quelques-uns. Une inquiétude que ne partage pas le PDS car, selon lui, les sympathisants de Marc Ravalomanana sont beaucoup plus nombreux que ceux de l'autre camp, et ils pourront maîtriser la situation pour faire revenir définitivement le calme. Ce qui est à craindre, par contre, c'est la colère de la population à l'endroit de ces partisans de l'ancien régime qui ont commis trop d'abus de pouvoir. Mais la balle est désormais dans le camp de Thierry Raveloson, connu pour être un homme réfléchi et pondéré.
Mahajanga :
Les " bailleurs " poursuivis par la vindicte populaire
Une vingtaine de magasins pillés
Une dizaine de magasins pillés dont deux incendiés, autant de personnes arrêtées, deux morts et vingt blessées, c'est le bilan d'un chaud week-end à Mahajanga. Par ailleurs, le PDS Pierre Tsiranana s'installe à la tête de cette province autonome du nord-ouest de la Grande île.
SoloRazafindramboa
Subissant trop longtemps les agissements du gouverneur Razafindehibe et de ses milices, la population de Mahajanga a réagi samedi et dimanche en jetant leur colère sur ceux qu'elle soupçonne fort d'avoir été " les bailleurs " des milices. Ceux qui finançaient l'installation des barrages et autres actes antiéconomiques. Le bilan est très lourd. Plusieurs magasins appartenant à des karana ont été saccagés puis incendiés.
Arrestation
Samedi matin, les troupes légalistes entraient dans la Cité des Fleurs à bord de deux blindés et de six camions. Elles ont été accueillies avec joie par la population. Une entrée qui ne s'est pas faite sans heurt toutefois, car vers 10 heures, on entendait des coups de feu du côté de l'abattoir, fief de " Sadate ", chef des miliciens et de ses acolytes. Selon nos informations, ces affrontements n'ont toutefois pas fait de victimes. Les forces de l'ordre se sont interposées à temps avant de rejoindre le camp de la gendarmerie où elles n'ont rencontré aucune résistance. Ces mêmes forces ont procédé par la suite à des arrestations et à des perquisitions. Dans la maison du chef de la milice, elles ont récupéré une valise remplie d'armes et de munitions. Mais ce dernier reste introuvable. Selon des témoins, il aurait emporté dans sa fuite divers armements. L'ancien gouverneur et d'autres barons de l'ancien gouvernement ont également quitté la ville, selon des sources concordantes. On ne sait toutefois pas quelle destination ils ont prise. Par contre, huit personnes, dont les identités n'ont pas été révélées, ont été arrêtées. Quatre ont été acheminées vers le début de la soirée de samedi vers la capitale.
Pillage
C'est vers l'après-midi de samedi que les scènes de pillage ont éclaté. Une dizaine de magasins ont été pris d'assaut par une population vivant trop longtemps dans la peur et la répression et qui s'est sentie tout d'un coup libérée. Sans l'intervention des forces de l'ordre, la liste des victimes aurait été plus longue. Dimanche, des individus ont encore essayé de saccager d'autres magasins. Les forces légales ont été contraintes d'utiliser des grenades lacrymogènes et de faire des tirs en l'air pour les disperser. Bilan, deux personnes, parmi les pillards, ont été tuées par des fragments et une vingtaine d'autres blessées. Quatorze d'entre elles ont pu rejoindre leur domicile après avoir reçu des soins à l'hôpital de la ville. C'est au PDS Pierre Tsiranana de prendre en main les affaires de la province.
alahady 16 jona 02
Arahaba tratry ny Fetin'ny Ray !
Joyeuses fêtes à tous les papas !
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