Archives 2002 - 2005

Le dernier MadaVôvô

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Sommaire Madavôvô: 09 decembre 2005

BigNews. Mathieu Raz Skie pour Mada au JO de Turin... 

1.Ra8: Rencontre non-stop avec des investisseurs singapouriens (Midi)

2. Les conditions d'obtention d'un visa d'études pour la France (allAfrica)

3. Député Zakahely Boniface : Affaire 2002 - 11 chefs d'inculpation ! (Tribune)

4. Les voyageurs pourront partir avec plus de produits locaux (Les Nouvelles)

5. No Comment.... No Comment...

6. L'OMS accorde 17 millions de dollars à Madagascar  (Xinhua)

7. Madagascar - Singapour : Des marchés en devenir  (Tribune)

8.Planning familial : Un nouveau produit contraceptif (Tribune)

9. Après les déclarations de Ra8, La presse demande des éclaircis.... (Tribune)

10. Etudiants étrangers :La France se montre plus sélective (LaGazette)

                                                                  ... Les Revues de presse plus bas !!!

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...

MIDI MADA 08/12/2005
MARC RAVALOMANANA: Rencontre non-stop avec des investisseurs singapouriens
La deuxième journée de la visite d’Etat du président de la République de Madagascar Marc Ravalomanana à Singapour a été notamment marquée par une série de rencontres non-stop avec le secteur privé local ainsi qu’avec des investisseurs oeuvrant à Singapour.
Val A. (Singapour)
Mais avant ces entretiens, le Chef de l’Etat malgache a eu une entrevue avec de hauts responsables officiels de l’Economic Developement Board (EDB) conduits par le Deputy Manager Director, Gong Wee Lik. L’EDB est une sorte de super-ministère qui a la charge de superviser et de contrôler toutes les activités économiques de Singapour, un gigantesque « tableau de bord » de l’économie qui gère l’ensemble des structures financières, économiques et techniques de ce pays. Après cette rencontre, Marc Ravalomanana a reçu une délégation de Singapore Petroleum Company (SPC) conduite par le Chief Executive Officer Koh Ban Heng. L’entretien s’est déroulé à huis clos mais globalement, il a été question de partenariat et d’échanges dans le domaine de l’énergie. 
Fibres optiques
Trois personnalités dirigeantes de la Singapore Technologies Telemedia dont le Président Chief Executive, Lee Theng Kiat, ont été reçues par le Chef de l’Etat malgache. La haute technologie de la communication a été discutée durant cette rencontre durant laquelle le Président malgache, Marc Ravalomanana, a évoqué le projet rattaché aux fibres optiques. La ST Telemedia est une société qui est présente dans une centaine de pays dans le monde offrant plusieurs services. Enfin, hier dans l’après-midi, le Président de la République a rencontré successivement, à l’Hôtel Shangari-La de Singapour, plusieurs hommes d’affaires et investisseurs embrassant différents domaines et services. Des rencontres non-stop au 17e étage dudit hôtel à l’issue desquelles des perspectives de partenariats s’inscrivent dans le registre économique malgache. Parallèlement, une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, et le Chief of Staff de la Présidence a visité le grand port de Singapour, le premier port dans le monde à être le plus performant. Cette même délégation, avec la présence du ministre de la Culture et du Tourisme, Jean-Jacques Rabenirina, a également rencontré les responsables de Singapore Tourisme Board. Nous en reparlerons.

allAfrica.com   01/12/2005

Les conditions d'obtention d'un visa d'études pour la France sont dorénavant plus rigoureuses. En effet, les nouvelles mesures visant à une «meilleure intégration des immigrés» en France, prises avant-hier en comité interministériel français, concernent directement Madagascar.
Et pour cause, la Grande Ile fait partie des six pays, avec le Mexique, la Corée du Sud, le Liban, le Cameroun et la Turquie, où la sélection des étudiants qui vont poursuivre leurs études en France sera davantage renforcée. Le dispositif du CEF (Centre pour les Etudes en France) sera donc mis en place à Madagascar. Ainsi, tout étudiant désirant étudier dans l'Hexagone devra impérativement passer par ce centre où son cas sera minutieusement examiné. En tout cas, il devra répondre à quatre autres critères supplémentaires qui conditionnent la délivrance d'un visa par l'ambassade. «Il s'agit de son projet d'études, de son parcours académique et personnel, de ses compétences linguistiques et de l'état des relations bilatérales avec le pays d'origine», énumère-t-on sur le site de RFI.
En outre, les deux autres mesures de durcissement des contrôles de l'immigration sur le rapprochement familial et les mariages binationaux n'épargnent pas la Grande Ile. Beaucoup de familles malgaches sont concernées par ces nouvelles politiques d'«immigration choisie», décidées par le gouvernement de De Villepin. Une chose est sûre, les conditions de délivrance des visas pour la France seront de plus en plus strictes.

Vola Andriamanana  -  Midi Madagasikara (Antananarivo)

TRIBUNE 06/12/2005

Député Zakahely Boniface : Affaire 2002 - Plus de 11 chefs d'inculpation ! 
«je ne comparaîtrai pas devant le Tribunal» clame ce député élu à Mananara Avaratra. Il a plus de 11 chefs d'inculpation à sa charge et devrait comparaître devant les juges demain.
Pour le député de l’opposition Zakahely Boniface, c’est clair : «Je ne comparaîtrai pas demain au tribunal à Anosy car c’est une pure manœuvre politique pour m’intimider!»
Le député Zakahely Boniface est sommé de comparaître devant le tribunal demain à Anosy. La raison est que ce député élu à Mananara Avaratra est en ce moment l’objet d’une poursuite judiciaire suite aux crimes qu’il aurait commis dans le cadre de l’affaire 2002. Plus de 11 chefs d’inculpation pèsent sur ce député d’opposition, dont l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, l’atteinte à l’ordre public et violation de domicile. Le 28 novembre dernier, le député Zakahely Boniface, sur convocation du Parquet, s’est déjà présenté à Anosy tout en sachant qu’il est couvert par son immunité parlementaire. S’étant présenté ce jour à la porte 301 du Palais de Justice à Anosy, une dame lui aurait fait signer une lettre le notifiant sur l’existence d’une poursuite judiciaire contre lui, mais il a refusé d’apposer sa signature.
Quid de l’immunité parlementaire ?
Immédiatement après, le député Zakahely Boniface a saisi le président de l’Assemblée nationale Jean Lahiniriko. Ce dernier lui a conseillé de ne pas comparaître demain 7 décembre à Anosy. Selon le président de l’Assemblée nationale, la poursuite judiciaire contre le député Zakahely Boniface n’a pas suivi la procédure normale. Normalement, une poursuite judiciaire contre un parlementaire doit être précédée de la levée de l’immunité parlementaire de celui-ci. Autrement dit, avant d’engager une poursuite judiciaire contre un député, le Parquet doit saisir le bureau permanent de l’Assemblée nationale en lui demandant la levée de son immunité parlementaire. S’il y a urgence, les membres du bureau permanent peuvent tout de suite statuer sur la demande. Sinon, c’est l’ensemble des députés qui y statuent en séance plénière. Ce que le Parquet d’Antananarivo n’aurait pas fait jusqu’à présent.
«Je ne comparaîtrai pas !»
Le député Zakahely Boniface aurait également déjà interpellé la ministre de la Justice Mme Lala Henriette Ratsiharovala sur cette poursuite judiciaire engagée contre lui. Cette dernière lui aurait expliqué qu’elle n’est pas en connaissance de ce dossier de poursuite. C’est pour toutes ces raisons que le député de Mananara Avaratra a décidé de ne pas comparaître demain à Anosy. «J’ai compris finalement que des personnalités au pouvoir sont en train de manœuvrer pour m’éliminer politiquement», a-t-il martelé. Et lui d’enfoncer le clou: «Il est actuellement prouvé que le régime Ravalomanana ne fait que répéter les dérives de son prédécesseur. Heureuseument, il y a notre président Jean Lahiniriko qui nous protège contre toutes ces tentatives d’intimidation !».

Les Nouvelles 05/12/2005

Les voyageurs pourront partir désormais avec plus de produits locaux 
Partir librement avec plus de « voandalana » de Madagascar est désormais possible
Ramener un peu de Madagascar dans ses bagages : à cet acte anodin de touriste est associé un nouveau règlement plutôt permissif et assoupli par rapport à l’ancien. Une raison de plus pour ne pas faillir aux traditions du « voandalana » (littéralement, fruit du voyage).
Quitter Madagascar ? Oui, mais pas sans ses relents de vanille, de girofle ou encore de café. Tous les touristes le diront : le nouvel arrêté réglementant la sortie de tels produits leur laisse plus de marge de liberté. Qu’à cela ne tienne, les envois familiaux se trouvent également légitimés. Sans chichi. 
Sorti le 19 octobre, cet arrêté, portant le numéro 16.195 /2005 (bis), fixe les nouvelles quantités maximales de produits originaires du pays qu’un passager est autorisé à emporter avec lui avec comme seul préalable : le port de passeport (cf. tableau ci-bas).
Dans le souci d’épargner les désagréments de la paperasserie administrative aux passagers intéressés, le certificat de qualité et d’inspection sanitaire n’est tout simplement pas exigé.
Les exportateurs « professionnels » ne sont pas en reste. Ils bénéficient des mêmes traitements lorsqu’ils envoient ou emportent avec eux de la vanille préparée ou produits dérivés, à titre d’échantillons commerciaux. À condition que ceux-ci ne dépassent pas les seuils suivants : 5 kg pour la vanille préparée (en gousse, tressée, en poudre) et 200 ml pour les extraits de vanille (par type de produit).
Bien évidemment, il est requis, pour ce faire, une attestation de la profession d’exportateur, délivrée par le Guichet unique des investissements et de développement des entreprises (Guide) et une photocopie de la carte professionnelle de l’année en cours et de l’extrait du Registre du commerce et des sociétés (RCS).
AUTORISATION DE SORTIE NON NECESSAIRE
En tout cas, aucune de ces expéditions n’est soumise à une autorisation de sortie, délivrée par les services relevant du ministère du Commerce. Ce qui n’est pas le cas pour l’envoi d’échantillons commerciaux de quantités supérieures et de produits destinés à être exposés à des foires et manifestations internationales.
Pour autant, les lois et règlements nationaux et internationaux, applicables en vue de sauvegarder le patrimoine ou l’intérêt national et de préserver la salubrité, demeurent en vigueur pour la sortie de produits par les touristes et les exportateurs.
L’idée de faciliter la sortie des « voandalana », en particulier la vanille, est née lors de l’atelier national de la vanille qui s’est tenu au Motel d'Antananarivo au mois d’août. Et la mérite en revient à la commission chargée de débattre du thème : « Commercialisation internationale et relation avec les institutions financières ».
Tous les envois d’échantillons commerciaux, notamment de vanille et produits dérivés, sont enregistrés au niveau de la direction chargée de la promotion des exportations au ministère du Commerce et du Groupement national des exportateurs de vanille (Gnev) au moyen des relevés trimestriels des exportateurs, communiqués par le Guide.
TABLEAU
Les quantités maximales de produits autorisées par passager : Produit Quantité maximale autorisée (en kg)

Mamy Lalaina Razafindrakoto

NO COMMENT        NO COMMENT       NO COMMENT      NO COMMENT

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xinhuanet.com 07/12/2005
L'OMS accorde 17 millions de dollars à Madagascar 
ANTANANARIVO, 6 décembre (XINHUANET) -- L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a validé le budget-programme malgache pour 2006- 2007 dont le montant s'élève à 17 millions de dollars, a-t-on appris mardi de source officielle. 
Ce programme biennal a été signé par Jean-Louis Robinson, ministre malgache de la Santé et du Planning familial, et le docteur André Ndikuyeze, représentant résidant de l'OMS à Madagascar. 
Tiré du programme de coopération de l'OMS avec Madagascar pour le quinquennat 2005-2009, ce budget-programme comporte douze domaines d'activités pour lesquelles cette organisation apportera son soutien technique. 
Parmi les actions à entreprendre figurent la prévention des urgences et des catastrophes, l'alerte et les actions en cas d'épidémie, la prévention et la lutte contre les maladies transmissibles, la lutte contre la paludisme, la tuberculose et le sida, la promotion de la maternité sans risque, la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles, la politique relatives au système de santé et à la prestation de service, la santé de la mère et de l'enfant, la vaccination, et enfin la promotion de la santé. 
"Une garantie s'élevant à 13,9 millions de dollars US est actuellement acquise et prête à être utilisée. Le reste, soit 3,1 millions de dollars US est encore à étudier", annonce le Dr Ndikuyeze. 
Par ailleurs, Madagascar a également bénéficié d'un budget décentralisé de l'OMS avoisinant les 11 millions de dollars. Fin 

Tribune 07/12/2005

 Madagascar - Singapour : Des marchés en devenir 
Education, tourisme, échanges commerciaux et relations diplomatiques, tels ont été les domaines discutés durant la demi heure d’entrevue entre le président de la République malgache et le Premier ministre de Singapour, Lee Hisen Loong, hier matin, au palais lstana Shall. Le ministre des Affaires étrangères malgache, Marcel Ranjeva, le ministre de l’Education nationale, Haja Razafinjatovo ainsi que le ministre du Tourisme, Rabenirina Jean Jacques ont été présents lors de cette réunion.
L’après-midi, Marc Ravalomanana a été reçu par Sellapan Rama, président de cette République constituée de 64 îles. Aucune information n’a filtré lors cette rencontre. 
Le président de la République malgache, et la délégation malgache, parti du Mali où il a participé à la rencontre France-Afrique, a du effectuer 24 heures de vol, passant par Yaoundé, Djibouti, les îles Maldives et Bangkok, avant d’aboutir à sa destination finale, Singapour. 
La délégation malgache sera reçue aujourd’hui par des représentants du secteur privé, notamment, ceux issus de “l’Economic Developpement Board” (EDB), du “Singapore Petroleum Company” (SPC), du “S.T. Telemedia Officials” (STTO), ainsi que du “Singapore Tourism Board Officials” (STBO)

TRIBUNE 06/12/2005

Planning familial : Un nouveau produit contraceptif 
Une autre nouvelle méthode contraceptive disponible. Le ministère de la Santé et du Planning familial (MSPF) lance actuellement l’Implanon, un nouveau produit contraceptif de longue durée. 
Des responsables du ministère, des agents de la santé venus des provinces, des représentants des organismes privés concernés se réunissent depuis hier dans les locaux de la maternité de Befelatànana pour une formation qui va durer 5 jours. C’est une formation des formateurs qui a pour objectif de transmettre aux participants tout ce qu’il faut savoir sur l’utilisation de l’Implanon. Le ministre Jean Louis Robinson a été venu pour honorer de sa présence la cérémonie d’ouverture de la formation.
L’Implanon, en quoi consiste-t-il ?
Le Dr Christiane Rakotomalala, gynécologue-obstétricienne et responsable de la méthode contraceptive de longue durée, répond à la question. “C’est un produit contraceptif de longue durée. Pour mieux comprendre, il ressemble au Norplant. La technique d’utilisation est presque la même. On le met dans le biceps. La femme peut le porter pendant 3 ans, renouvelable autant de fois qu’elle souhaite. 
Comparé à d’autres produits contraceptifs, l’Implanon rend facile la vie de ses utilisatrices. La femme vient chez son médecin, une semaine après la mise en place de ce produit pour le contrôle. Puis, si elle le souhaite, elle y retourne une fois tous les ans“. 
“Planifier la naissance”
Pendant cette phase de lancement, la pose de l’Implanon est entièrement gratuite dans les 5 centres de santé, à savoir, la Maternité de Befelatànana, la Marie Stops International à Avaradoha, la Salfa à Ambohibao, le centre de santé de base à Tsaralalàna, la Fisa à Ambatomitsangana. 
Selon toujours le Dr Christiane Rakotomalala, la pratique du planning familial (PF) ne veut pas dire qu’on veut limiter le nombre de naissances. "Le PF, comme son nom l’indique consiste à planifier les naissances, à les espacer. Et ce, pour le bien être de la famille" a-t-elle lancé. 
Rappelons que le MSPF inscrit dans ses priorités la planification familiale. La maternité sans PF présente un risque aussi bien pour la mère que pour la famille, un risque de décès à l’accouchement. Ce qui explique en grande partie le fort taux de mortalité infanto-juvenile, du taux de mortalité infantile dans notre pays. Tout un chacun, agents de santé, partenaires financiers et techniciens du ministère, devraient s’y engager davantage. D’aprèsl’EDS (Enquête démographique et de santé) 2002, à Madagascar, 18% des femmes en union ont eu recours à la méthode de contraception. Ce taux est jugé très bas par rapport au besoin exprimé. Le pays a une demande non satisfaite estimée à 24%. 

Tribune 05/12/2005
Après les déclarations de M. Ravalomanana    La presse demande des éclaircissements 
Réunis samedi dernier au CITE d’Ambatonakanga, plusieurs journalistes et présidents d’association ont discuté les déclarations du chef de l’Etat. Rappelons qu’au cours de la présentation du nouveau ministre de l’Intérieur Charles Rabemananjara, le chef de l’Etat a menacé publiquement les patrons de presse et les journalistes qui ne sont pas acquis à sa cause. Ces propos du président Ravalomanana Marc a provoqué un tollé général au sein de la profession. Les réactions n’ont pas tardé. A l’issue de leur rencontre de samedi dernier, les journalistes se sont demandés sur les tenants et les aboutissants de cette déclaration du locataire d’Ambohitsorohitra tout en envisageant de rencontrer le numéro un malgache. Cette démarche des hommes de la presse a été très appréciée par certaines hautes personnalités afin de dissiper les malentendus et d’éviter les rapports conflictuels entre les journalistes et les gens du pouvoir. 
A signaler que l’Ordre des journalistes de Madagascar tiendra une assemblée générale le 17 décembre prochain à la bibliothèque nationale d’Anosy en vue de discuter de la situation actuelle. A vrai dire, l’image du pays est de nouveau ternie à cause des dérapages des dirigeants. La liberté de presse est véritablement menacée à Madagascar. En face, le projet de code de la communication semble désormais rester dans les oubliettes.

La Gazette 04/12/2005

Etudiants étrangers :La France se montre plus sélective Ecrit par R. H. M. 
Fini le temps où les universités et les écoles supérieures en France étaient encouragées à « s’ouvrir » à l’international pour rattraper le retard français en matière d’accueil des étudiants étrangers, a-t-on appris de « les échos ». Confronté à des problèmes d’infrastructures, le gouvernement vient de décider de se montrer plus sélectif à l’égard des 50 000 nouveaux migrants reçus chaque année. 
Dominique de Villepin a l’intention de concentrer ses efforts sur les « hauts potentiels » (étudiants du 2ème et 3ème cycle), a-t-on appris du même source. Ce pour compenser la fuite de cerveaux (français à l’étranger). Ce qui fait que les étudiants en master, ou en doctorat pourront renouveler plus facilement leur visa. Ils se verront accorder une carte de séjour de 6 mois pour chercher du travail. Le directeur de l’HEC, Bernard Ramanantsoa (dont l’école accueille plus de 25% d’étrangers) estime qu’on peut désormais rivaliser avec les Britanniques qui ont une longueur d’avance. A ce que l’on sache, les critères de sélection deviendront plus drastiques. Les responsables ne se limiteront plus à contrôler la situation financière et administrative des candidats et leur niveau de langue, mais vérifieront aussi le cursus, les projets des étudiants, ainsi que l’intérêt du pays d’origine. Ces mesures ont été prises pour que les étudiants aient de véritables chances de réussir. Notons que dans certaines filières, plus de 90% échouent.La tâche sera confiée aux nouveaux centres d’études en France (CEF), qui passeront de 6 à 12 dans les prochains mois (Mexique, Corée du Sud, Liban, Cameroun, Turquie, Madagascar, en plus de la Chine, du Maghreb, du Sénégal et du Vietnam). Ces structures feront un premier tri parmi les candidatures. Les dossiers feront l’objet d’un examen approfondi. Il y aura également un entretien de motivation. On sait que le passage par les CEF garantira automatiquement aux étudiants un visa mais la sélection finale appartient aux établissements d’enseignement supérieur.Pour information, la problématique de la jeunesse africaine sous ses différents angles (formation-emploi, insertion socio-économique, vitalité et créativité, phénomène migratoire comme facteurs d’intégration) a été abordée au Mali, lors du 23ème sommet France-Afrique. A cette occasion, Jacques Chirac a affirmé que 
« la France continuera à accueillir sur son sol de nombreux étudiants africains ». Alors que cette petite révolution pourrait contribuer à tasser le flux d’étudiants étrangers. « Nous devons faire en sorte que leurs compétences puissent profiter pleinement à leurs pays d’origine » devait-il ajouter. 

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