Midi de Madagascar 18/06/2002
REDRESSEMENT
Ravalomanana appelle les bailleurs à débloquer les fonds
Leprésident de la République, Marc Ravalomanana, s'est déplacé hier à Toliara aulendemain de l'installation officielle du PDS, Thierry Raveloson. Sa dernièrerencontre avec la population tuléarienne remonte à la période de la campagneélectorale en vue du scrutin du 16 décembre dernier. Les retrouvailles avec leshabitants de Toliara furent très chaudes au lendemain d'une longue asphyxieéconomique et sociale dont a souffert cette province. Le chef de l'Etat aprofité de l'occasion pour louer le courage du peuple malgache dans sa volontéd'établir le changement après de longues années de verrouillage économique auprofit d'une minorité.
Val Andriamahaitsimiavona
Solidarité
Mais son grand appel s'adresse aux grandes puissances. " Vous rendez-vous compte que les Malgaches sont appauvris à cause de la mauvaise gestion des précédents dirigeants ? Débloquez les avoirs extérieurs de Madagascar pour le développement de ce pays ", a-t-il lancé. Une manière pour le président de la République de responsabiliser la communauté internationale qui donne l'impression de traîner les pieds, alors que le régime a franchi, ces derniers temps, beaucoup d'étapes pour faire asseoir un climat d'apaisement, notamment en formant prochainement un nouveau gouvernement de réconciliation nationale. Sur ce plan, plus précisément, Marc Ravalomanana a expliqué à la population de Toliara que le gouvernement de réconciliation nationale sera mis sur pied dans l'objectif de favoriser la solidarité, de renforcer la sécurité et la sérénité, gage d'un développement efficace.
Hygiène
S'adressant plus particulièrement à la population et aux responsables locaux de Toliara, celui qui fut maire de la capitale de Madagascar a présenté quelques propositions, en ce qui concerne l'assainissement et l'hygiène de cette ville. Marc Ravalomanana a fait savoir qu'en 6 mois, pour la rendre propre, on pourrait obtenir de bons résultats. On pourrait, par exemple, mettre en place en trois mois des bacs à ordures. Le chef de l'Etat a également suggéré l'utilisation de bicyclettes dans cette ville du sud et la réhabilitation des routes. Tout en promettant un hélicoptère destiné aux opérations menées contre les dahalo. Sur le plan de la politique nationale, Marc Ravalomanana a réitéré qu'il cherchait plutôt les moyens d'améliorer le fonctionnement de la structure des provinces autonomes au lieu de les supprimer. Une occasion qu'il a saisie pour déclarer que pour les prochaines législatives, le régime oeuvrera pour une meilleure représentativité du peuple. Bref, Marc
Ravalomanana, étant le Président de tous les Malgaches, a affiché sa volonté d'agir conformément à ce rôle et à cette haute fonction. Durant sa visite à Toliara, le chef de l'Etat s'est rendu, une nouvelle fois, compte de la soif de changement de son peuple. Une offensive de charme réussie, même à l'endroit de ceux qui n'ont pas voté pour lui le 16 décembre 2002.
Antsiranana
Les combats se poursuivent dans l'ouest
Malgré leurs exactions déjà commises avant l'entrée des troupes légalistes dans la région septentrionale de l'île, il y a quelques semaines, les forces rebelles persistent et signent jusqu'à maintenant. Ayant été refoulés dans la région de Vohémar, les colonels Balbine et Rahitso ont rejoint la zone ouest de la région, pour prêter main forte au tristement célèbre colonel Coutiti.
Bodo Andrianarisoa
Des éléments légalistes sont en effet en mauvaise position dans l'île de Nosy-Be, en raison de leur nombre limité et certaines sources parlent même de la mort de certains d'entre eux. Profitant de cette faiblesse, et sans nul doute dans un geste de dernier recours, les éléments de Coutiti pourchassent sans pitié les éléments pro-Ravalomanana, qui sont ainsi obligés de se réfugier dans la brousse. A
Ambanja, selon l'Afp, les combats ont fait rage durant le week-end. Des troupes légalistes, en provenance d'Antsohihy, se sont affrontées avec les rebelles, au sud
d'Ambanja.
Tirs de fusils
Ce combat aurait duré toute la journée de dimanche et les tirs de fusils et d'autres armes à feu ont retenti sans relâche dans la ville. Hier, ces derniers ont commencé à se calmer, mais la ville d'Ambanja est toujours aux mains des rebelles, toujours selon l'Afp. Dans la ville d'Antsiranana, où la tension provoquée par une arrivée imminente des troupes légalistes est à son comble, les bouches se ferment, car le Gouverneur est plus enragé que jamais. On sent une peur qui gagne les habitants, et certains affirment que leurs téléphones sont sur écoute. Mais cette tension pourrait bientôt être tombée car, de source militaire, l'Armée "va mettre le paquet" et "va passer à une vitesse supérieure". L'ensemble de l'Armée, avec tous les corps qui la composent, va en effet se rassembler et mener une opération de grande envergure, comme cela a déjà été prévu par tous les observateurs. D'ailleurs, les actes perpétrés par les pro-Ratsiraka reflètent une rage effrénée avant la défaite, le "tsipaky ny miala aina", selon l'adage malgache. Leur fuite est déjà préparée, selon une personne originaire de la région, mais ils essaient de faire des coups d'éclat avant la débandade. Tout ce qu'on peut souhaiter, c'est que le nombre des victimes n'augmente plus et que la région soit libérée dans les plus brefs délais.
TROISIEME FACE-A-FACE DE SYLLA AVEC LES DEPUTES !
La première fois, c'était le 26 mars 2002 avec une cinquantaine dedéputés à l'intérieur et des barrages érigés par les
"andrimasom-pokonolona" àl'extérieur de l'Assemblée nationale. La seconde fois, c'était le 8 juin, devantcette fois-ci 71 membres de la Chambre basse. Sans compter les 12 qui s'étaientexcusés. Jamais deux sans trois, le prochain face-à-face entre le gouvernementet l'Assemblée nationale aura lieu avant le 16 juillet avec sûrement uneassistance plus étoffée.
Olivier Rasamizatovo
"Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la politique générale de
l'Etat à l'Assemblée nationale qui peut émettre des suggestions. Si, en cours d'exécution, le gouvernement estime que des modifications fondamentales de ce programme s'avèrent nécessaires, le Premier ministre soumet lesdites modifications à l'Assemblée nationale qui peut émettre des suggestions". En application de ces dispositions de l'article 90 de la Constitution, du moins de la première partie, Jacques Sylla qui vient d'être reconduit une seconde fois, à la tête du gouvernement, se présentera une troisième fois devant les députés d'ici 1 mois. Les travées de l'Hémicycle de Tsimbazaza seront certainement mieux remplies. En tout cas, ce sera à la mesure de la composition du prochain gouvernement qualifié de "réconciliation nationale".
Ligne modérée
" Un cabinet qui verra la participation de toutes les forces vives de la nation malgache, y compris des partisans de l'ancien président". Bref, une manière de dire, et le président Marc Ravalomanana l'a dit dans la lettre adressée à son homologue sénégalais, Abdoulaye Wade, qu'il n'y a pas d'exclusive. A l'exclusion, il va sans dire, des extrémistes du pouvoir sortant qui ne toléraient pas déjà la cohabitation avec les modérés de l'Arema et des autres membres de l'ancienne mouvance présidentielle comme le Leader, le RAM, le Monima… Tous victimes, à des degrés divers, d'intimidations, d'affectations arbitraires, de manipulations de résultats électoraux orchestrés par les staliniens de l'ancien régime. Ecartant d'emblée ces derniers, les deux hommes forts du nouvel Exécutif puiseront peut-être parmi la ligne modérée pour former le 3e gouvernement de la troisième partie de la IIIe République.
The Times of India - 17/06/2002
Fighting rocks Madagascar
AFP [ MONDAY, JUNE 17, 2002 10:14:54 PM ]
ANTANANARIVO: At least one soldier was killed in fighting between rival forces in northwestern Madagascar at the weekend, witnesses and military sources said Monday as clashes continued in the Indian Ocean island.
The fighting came as President Marc Ravalomananana dissolved his government as part of a bid to end the six-month-old political crisis that has brought the country to the brink of ruin. Troops loyal to Ravalomanana heading for the northern port city and arsenal of Antsiranana engaged those of former long-time ruler Didier Ratsiraka in Ambanja, 900 km northwest of the capital Antananarivo.
The fighting started Saturday, when Ravalomanana's forces set off from Antsohihy, 200 km south of Ambanja, to march on Antsiranana, capital of the province of the same name. "One pro-Ratsiraka soldier was killed," a medical source said, adding that Ravalomanana's side might also have incurred casualties.
Two people were wounded in Ambanja, he said, including a civilian shot in the leg by Ratsiraka's soldiers who were robbing his house. On Monday, the town's residents stayed indoors as sporadic gunfire rang out.
On the nearby tourist resort island of Nosy Be, which is in Ratsiraka's hands, eight mutilated bodies have been discovered since Saturday. Two were civilians and six were pro-Ravalomanana troops.
Ten days ago, Ravalomanana sent advance troops to Nosy Be, where hardline supporters of Ratsiraka have exerted brutal and allegedly murderous control over the island since Madagascar's crisis began six months ago.
Ravalomanana's military headquarters said on Monday that reinforcements were on their way to Nosy Be. The president's men had on Friday captured two capitals of four renegade pro-Ratsiraka provinces that announced their secession when Ravalomanana was sworn in as head of state last month -- Mahajanga in the northwest and Toliara in the south.
Ravalomanana's administrators were installed in these towns on Sunday. His troops met with no resistance in those two cities, but feared that Antsiranana, which is heavily defended by backers of Ratsiraka, would put up serious resistance.
The authorities in Antsiranana sent soldiers and militiamen to stop Ravalomanana's troops advancing on the provincial capital. The two sides met at a bridge on the Sambirano River, two kilometers (about a mile) south of Ambanja.
The clashes continued all day Saturday before dissipating Sunday morning. Ambanja residents said troops fired mortars and rockets during the combat and dropped grenades from a helicopter on a house in which pro-Ratsiraka militiamen were said to be taking shelter.
One witness said the town was still in the hands of Ratsiraka's troops on Monday morning, with the president's forces blocked at the bridge just south of Ambanja. On Sunday, Ravalomanana, riding high on his territorial gains, dissolved his government, paving the way for the formation of a transitional broad-based administration that is likely to include Ratsiraka supporters.
Talks with moderates in Ratsiraka's camp on the formation of a unity government began Monday.
DMD - Antananarivo - 18/06/02 - 15:00
Situation générale - "IL N'Y A AUCUNE AGRESSION", AFFIRME LE POUVOIR
CENTRAL
"Il n'y a aucune agression orchestrée à partir d'Antananarivo
contrairement aux rumeurs propagées actuellement dans différentes localités des provinces", annonce mardi un communiqué radiodiffusé du
gouvernement du président élu, Marc Ravalomanana.
"Les forces envoyées dans toutes les régions concernées ont pour mission essentielle de sécuriser pacifiquemment l'ensemble du territoire
et de normaliser la vie à travers tout le pays avant la Fête nationale du 26 Juin", précise le communiqué.
Marc Ravalomanana a installé officiellement lundi à Toliara, le
président de la délégation spéciale(PDS) de la province autonome de Toliara, Thierry Raveloson, qu'il a lui-même nommé dans la liesse quasi
générale. Ce dernier remplace le gouverneur Jean de Dieu Maharante, proche du président sortant Didier Ratsiraka qui a quitté son poste pour
une destination inconnue, apprend-on de sources sérieuses concordantes.
Le PDS de la province autonome de Mahajanga, Pierre Tsiranana, a pris lui-même ses fonctions dimanche.
Le pouvoir officiel dirigé par Marc Ravalomanana a réussi à
sécuriser maintenant quatre des six provinces autonomes à savoir Antananarivo, Fianarantsoa, Mahajanga et Toliara.
Il lui reste à conquérir les provinces autonomes d'Antsiranana, port militaire de l'extrême nord du pays et de Toamasina, premier port
commercial et fief du Chef de l'Etat sortant, l'amiral Ratsiraka.
Si au niveau des responsables administratifs, notent les riverains, le principe d'une entrée pacifique des forces de sécurisation envoyées
par Marc Ravalomanana semble acquis aussi bien à Antsiranana qu'à
Toamasina, des poches de résistance sont tout de même observées, en particulier à la petite île balnéaire de Nosy Be où le colonel Assolant
Coutiti et ses hommes sèment la terreur auprès des partisans locaux du
président élu depuis plusieurs mois. Aussi bien le gouverneur de la province autonome de Toamasina, Samuel Lahady, que celui
d'Antsiranana, Jean Robert Gara, ne semblent plus avoir d'emprise sur le colonel
Coutiti qui a même menacé, indique-t-on de source informée, de se retourner contre eux s'ils ne menaient pas jusqu'au bout la résistance
contre Marc Ravalomanana comme prévu depuis le début.
Le sénateur Ampy Augustin Portos, ancien ministre de l'intérieur et très proche de Didier Ratsiraka, paraît impliqué dans la coordination
des initiatives du colonel Coutiti. Ampy Portos Augustin intervient quotidiennement sur la station de télévision "Canal Six
Madagasikara" appartenant à Didier Ratsiraka "pour dénoncer les actes d'agression
perpétrés, selon lui, par les troupes de Marc Ravalomanana sur les seules autorités légales que dirigent Didier Ratsiraka". Lundi soir,
Ampy Portos Augustin a annoncé sur cette même station que le pouvoir dirigé par Marc Ravalomanana "s'apprêtait à envoyer renforts et armes à
l'île de Nosy Be "pour éliminer le sénateur Ampy Portos Augustin", a-t-il affirmé. "En fait, je ne crains pas cette menace car le peuple me
protège", a-t-il fait valoir.
Durant le week-end, apprend-on d'habitants du nord joints par
téléphone, des affrontements se sont poursuivis dans leur région entre les forces régulières de Marc Ravalomanana et des éléments pro-Didier
Ratsiraka. Dimanche, à Ambanja, ville de la province autonome d'Antsiranana, les habitants ont eu très peur car "des partisans de
Didier Ratsiraka s'y livrent à de nombreuses exactions".
A Nosy Be, indique-t-on aussi, les cadavres mutilés de deux civils et de six militaires des forces armées ont été retrouvés. Seize
personnes y sont en outre signalées disparues depuis ce week-end. Des enlèvement de partisans de Marc Ravalomanana y ont été de même avancés.
Mardi, le PDS de Toamasina, Victor Sikonina, a pris ses fonctions à
Moramanga, localité située à 110 kilomètres au nord-est de la capitale, point de départ des forces de sécurisation chargées de "libérer
Toamasina, le chef-lieu de province".
Ces différentes opérations ont lieu au moment où les tractations
sont en train de s'achever entre le premier ministre Jacques Sylla, de Marc
Ravalomanana, confirmé par celui-ci pour la troisième fois à ce poste et chargé de mettre en place un "gouvernement d'union et de
réconciliation nationales" ainsi que la branche modérée proche de l'amiral Didier Ratsiraka. "Il n'est pas exclu que des membres de cette
branche fassent partie de ce gouvernement", indique-t-on dans les milieux proches du président élu.
Selon un communiqué officiel mardi, Jacques Sylla présentera ce nouveau gouvernement au président Marc Ravalomanana mardi après-midi.
Honoré Razafintsalama
AFP | 18.06.02 | 16h52
Aucun responsable de M. Ratsiraka dans le gouvernement malgache
Aucun haut responsable du régime du président sortant de Madagascar Didier
Ratsiraka ne figure dans le nouveau gouvernement nommé mardi par le président élu Marc Ravalomanana et rendu public à Antananarivo.
Tiako-i-Madagascar
Mardi 18 juin 2002
Marc Ravalomanana à Tuléar
Hier lundi 17 juin à Toliara, où il a assisté à la mise en place du PDS Thierry
Raveloson, le président Marc Ravalomanana a lancé un appel à l'endroit des bailleurs de fonds, leur demandant de dégeler les avoirs de
l'Etat malgache bloqués depuis des mois dans des banques américaines et européennes, afin que l'on puisse s'acheminer vers le redressement et le
développement de Madagascar. Son discours portait en outre sur la réalisation des promesses faites à la population locale lors des campagnes
électorales, dont l'assainissement de la ville de Toliara et la remise en état des routes reliant les diverses régions de cette province. Par
ailleurs, le Président a promis aux Tuléariens, des bicyclettes à un prix
abordable pour faciliter leurs déplacements, ainsi qu'un hélicoptère destiné
aux opérations anti-dahalo. Autant d'annonces accueillies par les ovations de la population de Toliara.
Majunga
Dans la capitale du Boina, les éléments de l'armée légale qui patrouillent
jours et nuits dans les artères de la ville pour assurer la sécurité de la
population, ont pu surprendre un dépôt d'armes clandestin où avaient été
déposés 300 fusils de chasses de fabrication russe. Des armes destinées probablement au terrorisme. Une enquête est ouverte sur cette affaire.
Dans la ville des Fleurs, le couvre-feu de 21h à 5h du matin a été décrété
depuis samedi soir. Le PDS Pierre Tsiranana, ayant à maintes reprises promis
de s'y rendre pour calmer la situation, a profité de l'apaisement pour s'installer enfin au Palais du Faritany. Concernant le pont de
Betsiboka, cette infrastructure stratégique de l'accès vers Mahajanga est actuellement
minutieusement gardée par les forces de l'ordre légales.
Diego
Dans la province d'Antsiranana, les colonels Babine et Rahitso, fuyant Vohémar, ont rejoint le colonel Coutiti à Nosy Be où l'armée légale,
inférieure en nombre, se retrouve en mauvaise posture.
A Ambanja, des affrontements entre les éléments des forces de l'ordre légale, venant d'Antsohihy et la milice de l'ex
gouverneur, ont eu lieu le week end dernier. Les combats se sont poursuivis jusqu'à hier lundi, date à
laquelle la ville d'Ambanja se trouvait encore sous l'emprise des terroristes.
Dans la ville d'Antsiranana où l'Armée légale est arrivée hier, la tension
est à son comble. De source locale, on apprend que le gouverneur déchu Jean
Robert Gara, enragé par l'idée d'une défaite imminente, préparerait un dernier acte de terrorisme « tsipakin'ny miala aina» avant de prendre la
fuite.
RSN (Rivo Stéphanoël)
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EXPRESS Mada mardi 18 juin 2002
Du Sambirano à Nosy-Be - La "bataille du nord" s'annonce difficile
En face, vers l'est, du côté d'Ambanja, on se bat pour le pont du
Sambirano, à l'entrée sud de la ville. Les habitants ont peur, ne veulent pas parler, même au téléphone, et ferment la porte de leur bureau pour oser : "Il y a un mort, vraisemblablement un militaire de l'Arema (car c'est ainsi que l'on désigne les mercenaires du lieutenant-colonel Coutiti) et deux blessés. On entend des explositions et des tirs d'armes automatiques".
On n'en saura pas plus car les habitants eux-mêmes n'en savent guère plus.
Dans cette dernière zone de résistance contre la réconciliation qui s'étend chaque jour un peu à l'ensemble du pays, comme à Toliara, où le président Marc Ravalomanana a installé officiellement le Pds Thierry Raveloson dans l'euphorie populaire, où Mahajanga, où il fera de même pour le Pds Pierre Tsiranana, il faut sans s'attendre aux combats les plus durs et, surtout, aux exactions des commandos Coutiti contre des civils innocents.
Un peu plus vers le nord, à Antsiranana, le gouverneur Jean Robert semble d'ailleurs réaliser que le "varatraza" à cette fois définitivement tourné, mais sa marge de manoeuvre politique reste limitée par les extrêmistes qui l'entourent. Mais là aussi, très certainement, les populations aspirent à vivre en paix dans la concorde nationale retrouvée. Plus que quelques semaines, sans doute, pour que leurs aspirations se réalisent.
Ambanja - Le pont Sambirano, enjeu des combats
L'information, cependant, se fait plus discrète sur les pertes, les succès ou les revers enregistrés dans cette zone de combats.
Selon les rares informations recueillies auprès des habitants, les combats y sont sporadiques de part et d'autre du pont du
Sambirano, situé à 2 km au sud de la ville, entre les troupes régulières venues d'Antananarivo, ou renforcées par celles stationnées à Mahajanga, et les mutins, les déserteurs, les insoumis des forces armées légalistes du nord.
Une fois Ambanja conquise par les forces armées régulières, son port
d'Ankify pour Hell-Ville et son aéroport contrôlés et sécurisés, il deviendra plus facile d'acheminer des troupes sur Nosy Be et Antsiranana, sur le point d'être prise en tenaille par l'est et l'ouest.
Toliara : installation du PDS sur fond de réconciliation et de tolérance
Une cérémonie présidée par le chef de l'Etat Marc Ravalomanana dont l'accueil par la population locale fut aussi triomphal que celui de la veille, lors de l'arrivée du Pds dans la ville.
L'on note d'abord que, parallèlement à cette installation officielle de Thierry Raveloson dans ses nouvelles responsabilités, on procéda à la présentation des nouveaux chefs de la Région militaire n°5 et de la circonscription régionale de la Gendarmerie. Il s'agit respectivement du Lieutenant-colonel Rakotonandrasana et du Colonel Tolimasy.
UNE JOURNÉE POUR LE PARDON
Le ton fut donné par le maire Biahary Redogona Tsibiby, un élu Arema qui, d'emblée, souligne que la population de Toliara a toujours fait montre d'un profond respect de l'unité nationale et du "Fihavanana". Deux notions qui lui sont chères et qui ont toujours prévalu dans sa gestion des affaires de la commune… Propos relayés aussitôt par le Pds Thierry Raveloson qui, avant de conclure son intervention par un rappel à l'ordre des "brebis égarées" des forces armées, et surtout des milices qui sont encore en possession d'armes en tous genres, à rendre celles-ci dans les prochaines 24 heures, a expliqué que cette démarche devrait permettre à tous les intéressés de privilégier le dialogue… "avant que l'on en vienne aux sanctions… Je demande à toute la population de Toliara, en cette journée mémorable, que ce jour soit consacré jour de pardon pour tous ceux qui ont pu commettre quelque péché, et que dorénavant, nous œuvrons ensemble pour le développement de notre province dans le respect mutuel et en toute fraternité…"
DÉCENTRALISATION
L'honneur d'installer officiellement Thierry Raveloson dans ses fonctions est revenu au ministre de l'Intérieur Jean Seth Rambeloalijaona qui a fait remarquer: "… Une des satisfactions du pouvoir est de voir ses représentants nommés, accueillis et acceptés par les populations. Cela témoigne de la confiance entre les dirigeants et le peuple, et devrait être un grand atout pour nos efforts communs en vue du développement socio-économique…". Auparavant le sénateur Soja Jean André dit Kaleta a émis le souhait de voir une décentralisation des entreprises franches dans la province de Toliara. Décentralisation que le président de l'Assemblée nationale Auguste Paraina souhaite voir se réaliser sur le plan politique, en suggérant que, "… si la voie du référendum devait être incontournable, cela devrait porter sur un changement de la Constitution, beaucoup plus dans le sens du renforcement de la décentralisation effective, que l'autonomie des provinces dont l'expérience vécue jusqu'ici est plutôt décevante car cette autonomie a été détournée à d'autres fins…" En ce qui concerne l'idée d'organiser des législatives anticipées, Auguste Paraina déclare qu'il n'y voit aucun problème, "mais que ces élections puissent se dérouler dans un climat de sécurité absolue et en toute transparence pour éviter les errements du passé…"
PHASE FINALE
A ces propos du président de l'Assemblée, Marc Ravalomanana précise qu'il n'a pas l'intention de changer les provinces autonomes, mais plutôt de les améliorer. En attendant, le chef de l'Etat n'a pas manqué de rappeler ses déclarations à la communauté des bailleurs de fonds, pour le déblocage des avoirs extérieurs du pays : "… car le moment est venu pour nous, de nous atteler réellement à notre développement, le déblocage de ces financements constitue la phase finale de notre sortie de crise…". Tout en mettant l'accent, tout au long de son discours, sur la nécessité de rétablir la paix sociale sur tout le territoire.
Diégo-ville - La peur s'installe
L'avancée des troupes légalistes pro-Ravalomanana sur Vohémar (plus de 250 km à l'est de Diégo) et la prise récente de la ville de Majunga et de la ville de Tuléar justifient la panique générale de plus en plus palpable et tangible, au cœur de la capitale septentrionale. Les rumeurs les plus folles sur l'imminence d'une attaque du camp adverse gagnent les quatre coins de la ville et contribuent à faire monter d'un cran la vive angoisse dans laquelle se trouvent plongés ses habitants. Les chefs militaires pro-Ratsiraka antsiranais semblent se cantonner dans une logique de guerre et n'entendent pas laisser le champ libre à leurs "frères ennemis". Dimanche dernier, le tristement célèbre Colonel Coutiti aurait été vu à la tête d'une expédition militaire lourdement armée et équipée, qui se serait dirigée vers Ambilobe (137 km à l'ouest de Diégo) et Ambanja (100 km d'Ambilobe) pour repousser les colonnes gouvernementales en partance de Vohémar, d'une part et d'Antsohihy, d'autre part.
Le gouverneur de la Province autonome d'Antsiranana, Gara Laurence Jean Robert menacé de mort par le Colonel Coutiti, pour s'être avisé à quitter son poste et abandonner la "cause" ? Aucune confirmation, tout autant qu'aucune infirmation sur cette question, n'a été avancée par nos diverses sources locales, lesquelles se sont contentées, à l'unanimité, de n'y voir et entendre que des bruits, rien que des rumeurs qui enflent dans la ville de Diégo. Le gouverneur est jusqu'ici libre de ses mouvements, a-t-on indiqué. Vendredi dernier, on l'a encore vu s'adonner à sa grande passion : le foot à 6 au gymnase couvert de Diégo, et conduire seul, donc sans garde-du-corps, sa voiture de marque Peugeot 406.
Le calme apparent dans le pays des Antakarana a été par contre bouleversé par des déflagrations de grenades et des coups de fusils entendus dans la nuit de dimanche à lundi (vers 2 h du matin) par les riverains du "Parquage Ambilobe". Personne n'est malheureusement en mesure d'en expliquer la cause et le déroulement. Ce qui nous prive d'avancer un bilan de ces explosions qui ont déchiré la nuit étoilée
antsiranaise.
Extorsion de fonds de la part de certains hommes politiques : Eugeny Zwetkow en parle sans complaisance.
Ayant créé la société "Explorer", il a été deux fois expulsé du pays... "toujours sous le régime de Didier Ratsiraka et par des extorsions de fond effectuées par son entourage". De quoi s'agit-il exactement ? Explications.
"J'ai été expulsé la première fois en 1988 lorsque j'ai refusé de donner de l'argent - ils m'ont exigé 5 milliards Fmg pour "ma protection", selon leurs propres propos- à des députés dont Denis Rakotomahafaly dit Denis-Be", selon Eugeny Zwetkow . Et de continuer : "je n'ai pu revenir qu'en 1991 lors du régime de Zafy Albert. Toutefois, je tiens à préciser que, à n'importe quel moment, je n'ai jamais collaboré avec des personnalités politiques. En tant qu'opérateur économique, je me contente de m'occuper de mes affaires tout en respectant les lois en vigeur dans le pays".
LA MEME PRATIQUE SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE
Sous la troisième république, Eugeny Zwetkow précise que le député Merci Ratoembolamanana a voulu continuer cette pratique. "Il m'a envoyé deux émissaires qui m'ont demandé 5 milliards Fmg", selon toujours Eugeny Zwetkow.... "En plus, le ministre Charles Rasoja s'est fait accompagner par un de mes amis, en l'occurrence le général Bory Jean-Paul pour me dire que je devais céder une partie de ma carrière au fils du président Didier Ratsiraka, autrement, je risque une nouvelle expulsion. "N'ayant pas céder à une telle pression, Eugeny Zwetkow a été effectivement expulsé au mois de mai 2OO1. Mais il tient à mettre l'accent sur le fait que.... "le général Bory Jean-Paul ne m'a jamais extorqué de l'argent d'autant que c'est un ami. Il a même voulu refuser que je loue une de ses villas à Tuléar, mais a finalement accepté après mon insistance". Selon cet opérateur minier, ces deux ministres lui ont simplement fait savoir qu'il est devenu indispensable qu'il cède une partie de son terrain.
NON RESPECT DES MORTS.
Au cours de cet entretien qu'il nous a accordé, Eugeny Zwetkow a mentionné un anecdote qui lui a marqué. "Un de mes enfants est enseveli à Madagascar; avant mon expulsion en 2001, j'ai demandé à fleurir sa tombe avant mon départ, mais au ministère de l'Intérieur, on m'a demandé 100 millions Fmg pour que je puisse le faire. Une telle demande m'a beaucoup attristé d'autant que je connais le respect des Malgaches envers les morts", a-t-il précisé.
5 MILLIARDS FMG POUR UN RETOUR A MADAGASCAR.
Au mois de mars dernier, Eugeny Zwetkow a reçu la visite d'une dame à Maurice. Cette dernière lui aurait signifié qu'elle est membre du parti AVI et que le prochain ministre des mines ne serait autre que M. Laurent
Ramarosaona, vice-président de ce parti. "Si vous nous donnez la même somme qu'on vous a exigée avant, vous pourriez revenir à Madagascar reprendre vos activités", lui aurait affirmé cette dame. Une requête -si c'en est une- qu'il a continué à refuser.
UN RETOUR DANS LE RESPECT DES TEXTES SUR L'IMMIGRATION
Actuellement, Eugeny Zwetkow est revenu à Madagascar avec un visa long séjour valable jusqu'en 2005. "J'ai suivi avec intérêt le changement politique commencé au mois de janvier. Ainsi, lorsque le nouveau gouvernement a été instauré, j'ai adressé une demande au ministère de l'Intérieur et j'ai pu en obtenir sans rien payer, sauf la somme prévue par la loi sur l'immigration. Toutefois, je tiens à préciser que je n'ai vu le nouveau ministre de l'Intérieur qu'à Fianarantsoa lors de l'installation du Pds Pety Rakotoniaina", souligne-t-il.
En concluant cet entretien, Eugeny Zwetkow précise : "en tant qu'opérateur économique, je tiens à continuer mes activités tout en respectant tous les textes en vigeur mais je tiens à mettre l'accent sur le fait que je n'ai jamais collaboré avec une personnalité ou une organisation politique quelconque. J'ai actuellement beaucoup plus de confiance en l'avenir de ce pays d'autant que le nouveau Président Marc Ravalomanana prône une société où la vérité, la transparence (fahamarinana sy fahamasinana) seront respectées".
Coup d'œil
* LITIGE OCEAN TRADE - FLOREAL
Le ministère du travail et des lois sociales a publié un communiqué sur le litige opposant First Immo-Ocean trade et Floréal. Selon le ministère, il s'agit d'une affaire purement civile. La raison est que Ocean trade a porté plainte contre Floréal pour non-paiement de 6 mois de loyers. Le tribunal a alors ordonné la fermeture de l'usine Floréal.
L'Etat n'a donc aucune responsabilité dans cette fermeture qui est la conséquence d'une litige opposant un propriétaire et un locataire. Le ministère avertit ainsi les employés contre toute tentative de récupération du problème à des fins politiques.
* AMBOHIMAHASOA : LE CHEF CISCO EST INSTALLÉ
Le ministère de l'Enseignement secondaire et de l'éducation de base (Mineseb) a réagi à l'article publié par notre correspondant de Fianarantsoa dans notre livraison d'hier concernant la contestation de la nomination du chef Cisco local. Selon le Mineseb donc, le problème a été déjà résolu car le chef Cisco en question a été installé officiellement dans ses fonctions le 10 juin. Une opportunité pour le Mineseb de rappeler que les nominations ne dépendent pas de la couleur politique mais de la valeur technique des concernés avec obligation de résultats
Un geste de 160 millions de la France pour les fleurs coupées
d'Ankadinandriana
Depuis dimanche, de la petite commune rurale d'Ankadinandriana, à une trentaine de kilomètres au sud-est de la capitale, vient le premier signal de la reprise quand l'avenir à court terme de la viabilité des communes s'annonce sombre, dans la conjoncture. Les armoiries de la commune de Hajo Andrianainarivelo, maire, comporte une fleur. Ankadinandriana est un des principaux fournisseurs de la capitale en glaïeuls, marguerites, gypsophiles ou oeillets. Dans le chef-lieu, 150 familles en vivent et chaque fokontany comporte ses horticulteurs. Chaque matin, tout un petit monde se groupe au niveau du pont, principal lieu de trempage, certains vont à Ankadindratombo et de là vers les marchés aux fleurs de Besarety, Antsakaviro, Antaninarenina ou Anosikely. Si on rate l'intermédiaire, ce sera le porte-à-porte dans les quartiers chics, cité-jardin de Mahamasina ou cité Paradis
d'Ankorahotra. Selon Hajo Andrianainarivelo, le projet a été inscrit dans le cadre du Plan de développement communal -"nous sommes les premiers, dans la province d'Antananarivo, à mettre en oeuvre un
Pcd"- concocté avec la participation des représentants de tous les fokontany au sein de la Scd ou structure communale de développement, dans le cadre des textes régissant les collectivités décentralisées. D'une durée de 18 mois, le projet impliquera outre la commune, les compétences spécifiques de deux projets de la coopération française, le Psfh, Programme de structuration de la filière horticole, et le Ppda, Programme de professionnalisation des agriculteurs. La petite commune
d'Ankadinandriana représente bien ces petites communautés modèles qui ont l'habitude de travailler avec des bailleurs de fonds. Un centre culturel, un centre d'accueil, l'informatisation de services communaux, une antenne parabolique et tout un ensemble d'infrastructures réhabilitées. :
Times
Magazine 18/6/2002
Tropical Trouble
A violent battle over who will be President of Madagascar demonstrates how difficult it can be to displace some of Africa's political dinosaurs
BY SIMON ROBINSON/ANTANANARIVO
The people of Madagascar call him Deba, which means Big Boss. When President
Didier Ratsiraka came to power 26 years ago, the moniker was meant as a term
of endearment. The articulate naval officer's eccentric brand of socialism promised to liberate the Indian Ocean island's 16 million inhabitants from
poverty and neocolonialism. "He encouraged the name because he felt it made
him closer to the people," says Edmond Razafimahefa, a Presbyterian minister
and President of the Churches of Jesus Christ in Madagascar.
But in the intervening years - and especially after a brief period of exile in Paris after he was kicked out of office in 1992 - the nickname has taken
on a more sinister and sadly familiar meaning. Like many old-style African leaders, Ratsiraka used his position to enrich himself and his family while
many citizens of the former French colony grew poorer. "He became nothing more than a dictator," says Razafimahefa, "practicing nepotism, corruption
and power politics."
Ratsiraka's rule finally came to an end - sort of - in last December's presidential election. Nearly half the voters backed Marc
Ravalomanana, mayor of the capital Antananarivo and a peasant farmer turned yogurt tycoon.
To win the President's office, though, a candidate must garner a majority of
votes, so Ratsiraka, 65, pushed for a second round. But Ravalomanana, 51,
resisted, claiming that the vote had been rigged and he had passed the 50%
hurdle. After some 100,000 of his supporters took to the streets, he occupied the ministerial buildings and forced the incumbents to flee. With
the army officially neutral - but in effect split - on the impasse, Ratsiraka abandoned Antananarivo for his home city of Tamatave on the east
coast, blowing up bridges leading to the capital and erecting blockades to starve the city of supplies.
Last week, though, Ratsiraka hopped on a flight to Paris, denying he was in exile and promising to attend an upcoming Organization of African Unity
meeting on the Madagascar crisis. Back home, Ravalomanana's forces took control of the airport and other key towns - with little apparent resistance
from Ratsiraka's supporters.
In the past month, the standoff had turned deadly: more than two dozen people were killed in fighting between militia loyal to Ratsiraka and
soldiers sent by Ravalomanana to bring the provincial capitals into line. As
a semblance of calm returns, Malagasy are asking a question all too common in
Africa: "Why did the old man fight so hard to stay in power?"
Pride and financial interest, say friends and acquaintances. Like many of Africa's long-serving leaders, Ratsiraka hardly distinguishes between
himself and the state he leads. "He thinks that Madagascar belongs to him,"
says a long time acquaintance. A senior European diplomat agrees: "In his
mind, he is Madagascar and even after all these years of failure he thinks he's the only leader able to bring development to the country."
Ratsiraka ruled over a corrupt political machine that he might still find hard to escape. Too many people depended upon his ongoing rule for their own
survival, locking Deba into his Big Boss role. As democracy has spread across Africa over the past decade, many countries have struggled with the
question of whether to grant amnesty to corrupt outgoing leaders or prosecute them. In Ratsiraka's case, the new government has said it would
grant amnesty to a dozen or so of Ratsiraka's camp. But the outgoing President has apparently drawn up a list of more than 200 people requiring
protection.
Top of that list are two of Ratsiraka's four children. Sophie Ratsiraka, 34,
has advised her father in political affairs for more than a decade.
Ratsiraka's official adviser Jose Andrianoelison says Sophie "has no more influence than any normal daughter." But other insiders say she often sits
in on cabinet meetings and she regularly replaced her sickly mother at her father's side during last year's election campaign. For many years the
Princess, as she is known, was a familiar face around the hotels and nightclubs of Anatananarivo. She spent weekends at the capital's tony
country club, playing tennis and socializing with the Malagasy élite. But as
her involvement in island business grew - some people now call her "Miss 10%" for the cut she allegedly takes from deals - her standing
slipped. She caused a stir late last year when she held a celebratory party after her
personal fortune passed $5 million, according to invitees. The new government of Ravalomanana accuses Sophie of financing the blockades that
cut off fuel and food supplies to the capital, and describe her as "an enemy
of the people." "Of course she uses her money to help, as every good daughter would," says Andrianoelison of Sophie's support for the blockades.
And regarding the allegations of corruption, he says: "I don't know if it is
true or not, but if she took 10% then a minister or head of department must also have taken a cut. She has no direct power, so if she's taking money she
must have shared it with officials. Why do they talk about Miss 10% and not
talk about Minister 10%?"
Ratsiraka's only son Xavier, 32, also has reason to want his father to stay in power. After graduating he used his father's connections to build a small
airline company, Somavan. He also controls large sapphire fields near Ilakaka in the south of the country and ruby fields near Moramanga in the
east. According to Western businessmen familiar with the industry, he
employs local operators to run mining operations but also regularly uses his
company's helicopters to fly into other areas and force small-time fortuneseekers to sell their precious finds for a few dollars. He then sells the
stones overseas for thousands. "This place is like The Sopranos," says one of the businessmen. "You've got the Don at the top, his ministers are capos
whom he uses to make money, and his children are out of control." But Andrianoelison says the mining operations are "all legitimate. People need
permits to dig, but people dig anyway and then businessmen buy the stones from these people and sell them on. To buy cheaply and to sell at a high
price is just good commerce."
Yet Andrianoelison, who was Agriculture Minister between 1985 and 1990, concedes that there has been wrongdoing: "Clearly, some of them [in the
Ratsiraka government] were corrupt, but this is not a new problem and unfortunately it's unlikely to disappear." Andrianoelison also says that it
is "natural" for the President's children to be so wealthy: "If you are the son or the daughter of the President, people will do business with you more
than if you are not well connected. This is not a peculiarity to Madagascar." A meeting of military chiefs two weeks ago apparently backed
Ravalomanana's presidency. "There is no question any more that Ratsiraka is
beaten," said a French businessman who attended the meeting. But even if
Ratsiraka does stay in Paris and retire, Madagascar may not have seen the last of the family altogether. Media reports in Madagascar suggest that
Ratsiraka's wife and daughter Sophie are with him in France, while his son remains at home. By all accounts Sophie has political ambitions of her own -
and could make her own run for presidency.
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LE JIR - ARTICLE DU 18/06/02
Madagascar : Ravalomanana sur deux fronts
A trois jours du sommet d'Addis-Abeba, les tractations ont débuté hier à Madagascar pour former le gouvernement de réconciliation qui sera dirigé par Jacques Sylla. Sur le terrain, les combats font rage dans le Nord, où les militaires de Marc Ravalomanana tentent de conquérir Diégo-Suarez. A Nosy Be, d'autres cadavres mutilés ont été retrouvés.
Les tractations avec les "modérés" du camp Ratsiraka se sont engagées hier à Madagascar pour un gouvernement de réconciliation promis avant vendredi par le camp Ravalomanana. "Nous avons engagé des conversations avec des modérés du camp Ratsiraka qui n'ont commis aucun délit et le gouvernement sera nommé d'ici à vendredi", a déclaré un proche conseiller du président, Guy Rajemison Rakotomaharo.
Assurant qu'il agissait ainsi pour respecter "les points essentiels" du plan de sortie de crise proposé par l'Organisation de l'unité africaine et des chefs d'Etats africains médiateurs, M. Ravalomanana avait promis dimanche la formation d'un gouvernement de réconciliation, ainsi que l'organisation de législatives anticipées.
Ces deux points figuraient bien dans le plan de sortie de crise. En revanche, le fait que M. Ravalomanana se soit engagé, dans une lettre au président sénégalais
Wade, à "étudier une formule d'amnistie pour l'ancien président et pour sa famille" fait couler beaucoup d'encre à Tananarive. Dans les milieux politiques, on s'interroge sur le bien-fondé de cette décision.
Sur le terrain, la situation reste tendue : les troupes gouvernementales contrôlent actuellement près de 90% du territoire, mais les ratsirakistes continuent de semer la terreur dans certains endroits.
COMBATS À AMBANJA
A Tana, six hommes armés - dont un a été appréhendé - ont été aperçus par des témoins le week-end dernier, apparemment sur le point de faire sauter un pont en plein centre-ville. Vendredi soir, deux attentats à la grenade - dont l'un visait la députée Mathilde Rabary, qui a déposé à l'ONU un dossier pour crimes contre les droits de l'Homme à l'encontre de M. Ratsiraka - ont fait de légers dégâts, mais pas de victimes.
En province, les affrontements se poursuivent dans le Nord. Depuis le week-end dernier, des combats opposent les soldats de l'armée de Marc Ravalomanana et les troupes de Didier Ratsiraka à Ambanja (900 km au nord-ouest d'Antananarivo). Les premiers tentent de progresser vers Diégo-Suarez.
Au moins un militaire a été tué dans ces combats, a-t-on appris hier de source médicale. "Un militaire du camp Ratsiraka a été tué", selon cet informateur joint au téléphone, qui n'exclut pas qu'il puisse y avoir des pertes dans l'autre camp.
Selon lui, deux personnes ont été blessées, dont un civil. Ce dernier a été atteint d'une balle à la jambe par des miliciens du camp Ratsiraka qui s'emparaient de la caisse de son magasin, selon un habitant contacté au téléphone.
Hier, les habitants d'Ambanja se terraient chez eux alors que retentissaient au loin des tirs sporadiques. Selon les témoignages de plusieurs d'entre eux, Ambanja est livrée aux miliciens ratsirakistes qui se livrent à de nombreuses exactions.
Des officiers supérieurs de l'armée de M. Ravalomanana parlaient hier de blessés, sans plus de détails. Des conseillers de M. Ratsiraka assuraient eux que les troupes de M. Ravalomanana ont subi "de nombreuses pertes". Ces dernières informations n'ont pu être confirmées de source indépendante.
A Tamatave, selon Reuters, les ratsirakistes ont annoncé qu'ils ne se battraient pas contre les troupes de M. Ravalomanana au cas où elles décideraient de prendre Tamatave par la force. "Nous nous refusons à tirer sur le peuple malgache et nous souhaitons que notre ville soit un exemple de paix", avait déclaré samedi soir à la télévision le maire Roland Ratsiraka, par ailleurs neveu de Didier Ratsiraka.
Le maire a d'autre part affirmé qu'aucune arme n'avait été distribuée aux jeunes de la
ville.
PARIS : "LA SOLUTION AFRICAINE EST PROCHE DE SON TERME"
La France s'est félicité, hier, de l'évolution de la situation et s'est dite confiante dans le succès de la médiation africaine, qui prévoit la tenue d'élections législatives anticipées sous contrôle international et la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive. "Le France se réjouit de constater que l'évolution de la situation à Madagascar témoigne d'un réel souci d'apaisement de part et d'autre", a indiqué François
Rivasseau, porte-parole du quai d'Orsay.
Il s'est également félicité que "la réunion de l'organe central de l'OUA au niveau des chefs d'État ait été annoncée pour le 21 juin à
Addis Abeba, conformément aux décisions prises à
Dakar II".
Paris a également noté "avec satisfaction" l'accord de M. Ravalomanana sur ces points essentiels : élections législatives anticipées garanties par la communauté internationale et mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale sans exclusives, a ajouté le porte-parole.
"Tous ces éléments convergent bien vers le succès d'une médiation africaine que la France continue de privilégier", a-t-il poursuivi, soulignant qu'il était "essentiel que la communauté internationale conjugue ses efforts pour appuyer cette solution africaine, désormais proche de son terme".
Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a "évoqué dimanche soir tous ces points avec les présidents Wade et Bongo et le secrétaire d'État américain Colin Powell", a indiqué M.
Rivasseau.
REPÈRE
o AU MOINS HUIT CORPS RETROUVÉ À NOSY BE
Les corps mutilés d'au moins huit personnes ont été retrouvés depuis samedi à Nosy Be. Il s'agit de deux civils non identifiés et de six militaires de l'armée du président élu Marc Ravalomanana. Samedi, les corps démembrés de deux soldats et d'un gendarme avaient été retrouvés, avait annoncé la gendarmerie locale.
"Depuis les trois premières découvertes, les corps mutilés de cinq autres personnes ont été trouvés dans l'île : trois en tenue militaire et deux en civil", ont précisé des observateurs "neutres". Par ailleurs, seize personnes, civils ou militaires, ont été portées disparues depuis samedi. Un groupe de l'armée de M. Ravalomanana avait été débarqué par hélicoptère sur Nosy Be il y a dix jours. Dirigés par un général, ces éléments devaient préparer la prise de contrôle de l'île mise en coupe réglée par un commando aux ordres du lieutenant-colonel Coutiti. "Notre général et ses hommes sont toujours bloqués sur l'île, traqués par Coutiti et ses hommes, mais ils sont cachés, en lieu sûr, et nous nous apprêtons à dépêcher d'importants renforts", a déclaré hier un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana.
Depuis le débarquement des forces pro-Ravalomanana, Coutiti et ses hommes ont intensifié la chasse aux partisans de M. Ravalomanana qu'ils menaient sur l'île depuis six mois, selon plusieurs habitants contactés au téléphone. Ces habitants ont confirmé que plusieurs civils pro-Ravalomanana ont été enlevés.
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NOSINTSIKA , alatsinainy 17 jona 02
Good evening !
Nouvelles de today , à partir du JP de la RNM ( 19h) , des images sur le JT de MBS (20h) et sur RTA (flash info de 21h30)
Au sommaire : les commentaires (hors gouvernement) sur le futur gouvernement de réconciliation , les nouvelles brèves de Majunga et de Toamasina et le reportage assez long sur l'installation du PDS de Tuléar Thierry Raveloson Mahasampo Francis , en présence de MR et d'autres personnalités .
DU GOUVERNEMENT DE RECONCILIATION
Rappel : le PdT MR a dissous hier le gouvernment J SYLLA pour reconduire le même PM , afin qu'il forme un gouvernement de réconciliation "dans l'intérêt supérieur de la Nation et en raison des impératifs dictés par la réconciliation nationale . "
Ce gouvernement n'est pas encore formé pour l'instant .
OPINIONS DES CITOYENS (MBS)
- Changeons le gouvernement si la réconciliation nationale l'exige . Par contre ne remplaçons surtout pas les ministres qui ont l'air de faire des choses .
- Je ne vois pas du tout l'intérêt de changer à nouveau ce gouvernement
- Politika avo lenta izao . Raha misy ny fifampatokisana ary ho tanteraka ny fampandrosoana ny firenena , andao hiroso . C'est de la haute politique tout cela . Si la confiance mutuelle est là et que cela favorisera le développement , allons-y !
Propos du Journaliste sur RNM (début des news) : " L'actualité court à une grande vitesse depuis ces derniers jours . Nous nous rappelons de la déclaration du Pdt MR vendredi prônant la réconcilation . Ensuite il s'est déplacé à Mananjary pour rappuyer ses dires . Hier est sorti ce décret signé de ses propres mains , annonçant ce gouvernement qui va en principe s'ouvrir à toutes les forces politiques (hisokatra amin'ny ankolafikery politika rehetra ) .
Il est possible que quand est tombé ce décret hier, tout le monde était encore dans la joie de célébrer la fête des Pères. Aujourd'hui , tout le monde s'est demandé ce que cela voulait dire . Nanontany tena ny olona hoe : "f'inona indray ity "? Nous avons comme invité aujourd'hui M. RALISON Roger , Président du PRM (Parti Républicain Malgache ) et Professeur de Gestion à l'Université . "
M. RALISON Roger au Journaliste : " Vous dites que tout le monde a été étonné
(taitra) de la nouvelle d'hier . En tant que politicien , nous ne le sommes pas trop , compte tenu de notre expérience prouvée depuis 1991 . Les événements montrent une certaine logique qui ne nous échappe pas . Il n'empêche , voici ma première remarque : j'appelle le PM SYLLA afin qu'il éclaire vite la population sur la situation car ce n'est pas bon de laisser toutes sortes de rumeurs partout où l'on va : sur les radios privées , dans la rue , à l'université . Tokony hanao fanazavana ny PM SYLLA fa be loatra ny sahoan-dresaka mandeha etsy sy eroa ka mampisavorovoro ny saimbahoaka .
Secundo , pour nous il y a réconciliation et réconciliation . Il faut faire cela de manière mesurée : il y a beaucoup d'impératifs à cela . Si vous choisissez quelqu'un , notamment du côté de DR , il faut bien faire attention à sa stature politique , son image en tant qu'homme , son expérience . De même du côté de MR . Bien entendu , nous ne sommes pas sans ignorer les critiques des gens : "Vous les politiciens , vous ne cherchez que des sièges . Ianareo mpanao politika , mpitady toerana fotsiny " . L'on se trompe (diso izany) . Cela étant dit, le moment est arrivé de considérer ce point de vue (!) . Nous avons combattu ensemble depuis le début , je vois mes compagnons de combat PRM en province dont M. Ali SARETY (Sambava) qui est actuellement blessé grave de la tête . Ce sont des gens qui se sont sacrifiés , ils méritent d'être considérés . Par ailleurs , nous espérons que ce gouvernement ne va pas s'ouvrir à des personnes qui ont été des complices évidents du terrorisme , dans le dynamitage de pont et autres exactions .
En ce qui concerne l'économie , le gouvernement doit travailler vite . C'est là qu'il faut des gens qui ont de l'expérience aussi bien nationale qu'internationale . Tokony aingana ny fiasan'ny governemanta . Eo no ilaina olona manana traikefa na ny momban'ny eto antoerana izany na ny any ivelany , satria avy hatrany dia vavany .
Eo anefa mila fieritretana kely momban'ny natao hoe "cohabitation ", ohatry ny tany Frantsa : tsy mora ny nampirindra ny hery avy any havia sy havanana . Tsy mora ny hisian'ny fiarahamonina . Ho vokatry ny fon'ny andaniny sy ny ankilany ve izany ? Tombontsoa ambony ny firenena anefa no ho tadiavina , ka tokony izay mahavita azy na avy aiza na avy aiza no ho jerena . Il faut réfléchir toutefois à ce qu'on va appeler "cohabitation" comme ce qui s'est passé en France : ça n'a pas été facile de s'accommoder . Ca ne sera pas facile de "vivre ensemble" . Est-ce que le coeur y sera ? Mais il est vrai aussi que c'est l'intérêt supérieur de la Nation qui doit guider chacun : il faut prendre les compétents d'où qu'ils viennent . Mais je répète : il faut que le PM SYLLA intervienne vite pour expliquer la décision d'hier et éclairer la population . "
M. Germain RAKOTONIRAINY , MFM , ex-Ministre de l'Education , sur MBS : " Le décret sorti hier ( formation d'un gouvernement de réconciliation) est bien fondée
(mitombona tsara ) , pour les 4 raisons suivantes . Primo, pour que MR soit reconnu dans tout le pays (hahatoteny an'ny Filoha MR eran'i Madagasikara) . Secundo pour obtenir la reconnaissance internationale (hahatoteny azy eran'izao tontolo izao ) . Tertio , pour écarter définitivement l'Amiral ( hanilihana an'ny Amiraly , tsy anelingelehany antsika intsony ) .Quatro, c'est la clé pour lever nos avoirs extérieurs qui s'élèvent à 450 MUSD (io no fanalahidin'ny tahirimbolantsika mipetraka any ivelany izay mahatratra 450 tapitrisa dolara). Cela étant dit, il faudra bien distinguer le bon grain de l'ivraie . Kanefa kosa tokony havahana tsara ny tsifaripary sy ny fary .
(fin des commentaires sur le gouvernement de réconciliation national à venir )
MAHAJANGA : la ville est calme aujourd'hui , les gens travaillent
. L'Armée sillonne toujours la ville . Certains magasins sont fermés . De temps en temps on entend des coups de feu comme à Mahabibo où des gens doivent être maitrisés ( eny antsefatsefany any misy olona mbola mihoa-pefy ) .
Le PDS TSIRANANA a demandé au Maire de revenir à la Mairie et ce dernier a accepté .
Un bal populaire sera organisé demain et on présentera le PDS à la population . Les médias publics (RNM et TVM ) sont de nouveau accessibles .
TOAMASINA : de nouveau les grandes pluies ( orambe indray ) . Les magasins sont fermés au Bazaribe où il y a eu des échaufourées
(nisafotofoto) .
Le Maire de TOAMASINA sort du silence pour dire qu'il ne fera pas couler le sang entre Malgaches ." La ville est ouverte si l'Armée de M. MR doit venir "
TULEAR : INSTALLATION DU PDS Thierry Raveloson Mahasampo Francis
Il est arrivé hier par un avion d'Air Madagascar accueilli par les notables de Tuléar et Maman (Hortense R-M , députée AREMA ) en pleurs de voir enfin son fils revenir au pays , après avoir enduré respectivement des épreuves de part et d'autre . Il a fait le tour de la ville ovationné par une foule nombreuse . Les ministres originaires de TUléar REBOZA et LAHINIRIKO l'entouraient.
MR et son séjour de 3 heures et demie à Tuléar
Le Pdt MR est arrivé ce jour avec sa femme à midi à l'aéroport , accueilli par le Maire et une population en liesse , par le jeune PDS , avec les honneurs de l'Armée . Selon MBS , le cortège a mis une heure et demie pour aller de l'aéroport au stade d'ANDABOLY, lieu de rendez-vous avec la population .
Les personnalités présentes ont été les députés ( FAHARO , JOSVAH, Hortense RAVELOSON MAHASAMPO ), les Ministres (MAMIZARA , REBOZA , LAHINIRIKO, RAKOTOVAZAHA, ces 3 derniers étant natifs de la région ) , le Sénateur SOJA Jean André alias KALETA , le MAIRE .
Une passation de commandement au niveau de la Gendarmerie et de l'Armée s'est effectuée : respectivement le Colonel TORIMASY et le Lieutenant Colonel RAKOTONANDRASANA de la RM5 . Deux hélicoptères ont été mis à leur disposition pour la poursuite des bandits ( malaso) dans la région .
Commentaire de l'envoyé spécial Tarsy de la RNM à Tuléar RAHERINANDRASANA ,
..."encravaté " pour honorer Tuléar comme il dit .
"Une nouvelle ère pour la région de l'Androy, Anosy et Menabe , dans ce pays du SUD trop délaissé avant . Les banderoles montrent : " Toliara miray , olon'ny Fihavanana" . Tuléar unie , pour el Fihavanana . Au passage , remarquons que , en abandonnant le palais , le gouverneur MAHARANTE aurait versé des larmes en disant à ses troupes : je me sens trahi les gars . Latsa-dranomaso hono ny governora Maharante nony nandao ny lapa ary niteny hoe : Nahatsiaro ho voafitaka aho leiretsy . "
Différents Discours d'Andaboly
(Ireo kabary nifandimby teny Andaboly )
MR à la population : "Araka ny nolazaiko taminareo tamin'ny propagandy , dia matokia fa hamboariko ny làlana aty aminareo . Ireo ireo Minisitry ny Asa vaventy sy ny Fanajariana ny Tany izay avy aty aminareo ihany : aminy ianareo no mitodika raha tsy mahavita azy izy ireo (fihomehezana) . Fa aza mbola tabatabaina aloha izy raha mbola tsy tonga ny gasoil sy ny entana . Izaho rehefa milaza aminareo manao dia manao , fa tsy misy andraso andraso .
Comme je vous ai dit pendant la propagande , je vous promets de réparer les routes et rues chez vous . Les ministres de l'Aménagement du Territoire et des TP qui viennent d'ailleurs de chez vous vont s'y atteler ; vous vous tournerez vers eux s'ils ne font pas l'affaire (rires) . Mais ne les embêtez pas encore avant l'arrivée du gas-oil et des autres produits . Quand je vous dis que je fais , je fais , on n'attend pas avec moi .
Raha ny momban'ny fampihavanampirenena indray , izy io dia hampiraisankina ny Malagasy tsara sitrapo hiara hiasa . Antso avo no hatao mba hiray hina ka tsy sarahina foto-kevitra tsy mitovy . Fihavanana harahina asa .
Hotafavoaka amin'io krizy io isika . Ary minoa ahy fa tsy izaho no hanazera ny Faritany Mizaka tena ; ny hanatsara azy no hatao ka tsy ho fanilihana ny mpiray tanindrazana no tanjona tadiavina, araka nataon'ny sasany .
Ho hatao ny fifidianana solombavambahoaka alohan'ny fotoana , mba hijerevana ny fifandanjan-kery politika .
Concernant la réconciliation nationale , il s'agit de réunir tous les Malgaches de bonne volonté pour travailler ensemble . C'est un appel pour l'unité ; arrêtons d'être séparés par des divergences d'idées . C'est le Fihavanana combiné au travail .
Nous nous en sortirons de la crise . Et faites moi confiance que ce n'est pas moi qui vais dissoudre les provinces autonomes . C'est leur amélioration que je viserai et je n'en ferai pas un outil pour diviser les citoyens , comme d'autres ont voulu faire .
Nous allons procéder à des élections législatives anticipées pour jauger les forces politiques en présence . "
MR à la communauté internationale :
"Ianareo firenen-dehibe sy mpamatsy vola vahiny , tonga ny fotoana hanarenana ny toekarena malagasy . Tsarovy fa fadiranovana loatra ny ankamaroan'ny Malagasy noho ny tsy fahaizana mitantana teo loha sy ny korontana nandritra ny 6 volana . Mba vahao amin'izay ny fangejana ny Tahirimbola any ivelany . Tonga izao ny fotoana hanarenana ny firenena .
A vous grandes puissances et bailleurs de fonds, le moment est venu de redresser l'économie malgache . Ne perdez pas de vue que la majorité des Malgaches sont dasn la misère à cause de la mauvaise gestion d'avant et des troubles qui durent depuis 6 mois . Maintenant veuillez lever le gel de nos avoirs à l'extérieur . Le moment est venu de redresser le pays . "
Discours de PARAINA Auguste , Président de l'Assemblée Nationale (AN)
An'i Zandrilahy MAHARANTE , misy rivotra ny politika ka niova izy izao . Rehefa misy fihetsehambahoaka dia tokony asiana fiheverana ihany . Misy fetrany ny faneriterena sy ny basy . (...)
Raha hatao izany fifidianana solombavambahoaka alohan'ny fotoana izany , dia vonona amin'izany isika na amin'ny herinandro ambony aza , fa tokony ho kaliana aloha ny fandriampahalemana . Ny lisitra electorales koa , Andriamatoa Filoha , tokony ho jerena tsara .
Ho an'izay olona vonona hilatsaka : ny naharatsy tarehy io AN io dia ny "parachutages " . Izay lanin'ny maro ihany no tokony hatao députés . Be loatra koa ny baranahina tao . (...) Hojerena avy koa ny Faritany Mizaka Tena mba ho ten décentralisation effective fa tsy araka ny nataon'ny AREMA .
Petit frère MAHARANTE , la politique a changé de vent . Il faut toujours tenir compte des manifestations populaires . Toute pression par le fusil a ses limites .(...)
Si nous devons faire ces élections législatives anticipées , nous sommes prêts même pour la semaine prochaine . Mais il faut d'abors ramener le calme . Les listes électorales doivent être revues M. le Président . A ceux qui ont l'intention de se porter candidats de ces législatives : ce qui a amoché
l'AN ce sont les parachutages . IL faut que chaque député soit élu par la majorité . Il y avait aussi trop d'anarchie . (...) On veillera aussi à ce que les provinces autonomes soient une décentralisation effective , pas comme l'AREMA a fait.
Discours du Ministre de l'Intérieur (extraits )
"Fahefana ho an'ny Tanora , izany no fahefana MR ! Ny PDS n'i Toliara no tanora indrindra fa antenaina izy fa ho lahimatoan'ny Fampandrosoana
Pouvoir aux jeunes , c'est la caractéristique du pouvoir MR ! Le PDS de Tuléar est le plus jeune mais nous espérons qu'il sera le meilleur pour développer sa région ."
Discours du PDS Thierry Raveloson Mahasampo Francis
Je suis le premier PDS à avoir été nommé par le Pdt de la République . Tout l'honneur revient donc à Tuléar .
(....) Nous donnons un délai de 24 heures aux officiers qui détiennent encore des armes . (...) Nous devons nous atteler tous ensemble à ramener le calme à Tuléar . C'est le moment de se pardonner les uns les autres (andro ny fifamelankeloka izao ) .
Aoka isika hahay handresy , ka ny mahery tsy hobiana ary ny resy tsy akoraina . Izany no hataontsika teny filamatra
Sachons gagner , en nous disant que les vainqueurs ne seront pas acclamés et les vaincus ne seront pas "sifflés" . Adoptons cela comme devise . A vous qui avez soutenu les candidats autres que MR , ne vous gênez pas pour mettre les Tshirts de vos candidats , nous ne vous poursuivrons pas . Anareo izay mpanohana ny kandida hafa , aza misalasala manao ny T-Shirt ny Kandidanareo , tsy hanenjika anareo izahay .
Discours de M. le MAIRE de Tuléar Bihary REGODONE (AREMA)
"Vonona hiara hiasa amin'ny Filoha MR ny tenako . Hitandro ny firaisampirenena mandrakariva , hitandro ny mahamalagasy ny malagasy .
Je suis prêt à coopérer avec le Pdt MR . Je m'attèlerai à préserver l'unité nationale et à préserver ce qui fait d'un Malgache un Malgache . "
Discours du Sénateur SOJA Jean André alias KALETA (de Fort-Dauphin)
"Norahonan'ny sasany aho ka mba mandrahona kosa aho izao . Vonona hanao mpanolotsaina teknika amin'izany fampandrosoana izany ny tenako
On a voulu me terroriser alors à mon tour de terroriser maintenant (!) . Je suis prête à proposer mes conseils de technicien pour le développement de cette région . "
Un bal populaire est pévu pour cloturer l'installation du PDS de Tuléar .
Bon bal populaire aux habitants internautes (ou non ) de Toliara et Mahajanga !!!
Izay ny androany ; lavabe ihany ny vaovao ; mametraka ny veloma mandrapihaona indray ,
Faraniaina PIERRE BERNARD
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