Midi de Madagascar 09/08/02
Conseil des ministres
Révision à la baisse du nombre des directions ministérielles
Leconseil des ministres suivi d'un conseil de gouvernement qui s'est tenu lemercredi 07 août 2002 au Palais d'Ambohitsorohitra sous la direction duPrésident de la République, Marc Ravalomanana, a décidé la révision à la baissedu nombre des directions ministérielles par souci d'économie et surtoutd'efficacité.
R.v.f.
Suite aux recommandations du Président de la République en vue de la mise en place d'une structure à la fois plus performante et moins budgétivore, il a été procédé au réaménagement de tous les organigrammes des ministères. Prochainement, on s'attendra ainsi à une série d'abrogations de décrets ayant porté nomination des différentes directions et leurs responsables respectifs. En outre, le Chef de l'Etat a émis des recommandations sur la direction générale des affaires nationales. Puis, il a été procédé à la prise des décisions et aux nominations aux hauts emplois. Au titre de la Présidence de la République, le décret portant clôture de la session extraordinaire du Sénat, le 09 août 2002, a été pris.
Le conseil de gouvernement, au titre du Ministère des Postes et Télécommunications, a approuvé la demande du ministère d'avoir sous sa tutelle les Technologies de l'Information et de la Communication, (Internet, Informatique, etc.) par le biais d'une Direction de l'Informatique et des Technologies de l'Information. Ce ministère exerce la tutelle sur les établissements publics qui lui sont rattachés et sur l'opérateur chargé des services et du réseau de base des télécommunications, ainsi que sur toutes les infrastructures liées aux TIC. Au titre du Ministère des Eaux et Forêts, il a été procédé à l'approbation du décret portant changement des points sommets et limites du Parc national n°3 MANTADIA, du décret portant changement de statut de la Réserve Naturelle Intégrale n°8 de Namoroka en Parc National, et du décret portant changement de statut de la Réserve Naturelle Intégrale n°15 d'Ankarafantsika et de la Réserve Forestière en Parc National.
Toliara
Les réactions divergent sur l'inculpation des sept "rebelles"
A la suite des condamnations dessept personnes originaires de la région de Toliara avant-hier, les réactionsdiffèrent dans la capitale du sud. Tout d'abord, selon notre source à Toliara,le soulagement a été la première réaction, car la population estime que lejugement proclamé, deux ans de prison ferme pour les sept inculpés, "n'est quejustice". Mais par la suite, d'autres considérations ont joué. Les pro-Ratsirakaestiment que tout le monde n'aurait pas dû être mis dans le même panier.
Bodo A.
Tendances
Les Tuléariens, toutes tendances politiques confondues, seraient d'accord pour l'emprisonnement du fameux Commandant Van Damme, qui était connu pour s'être livré à divers trafics au barrage d'Andatabo, ainsi que Vavora Dode Raymond, dont la réputation durant la crise ne serait pas des meilleures. Mais ils n'apprécieraient pas le fait que les autres prévenus, dont le Commissaire Général Cyrille Compé et le garde de corps du Gouverneur Maharante Jean de Dieu, l'agent de police Randrianasolo Jean, soient inculpés pour association de malfaiteurs et condamnés à 2 ans de prison, comme les autres. Ils estiment en effet que ces personnes n'auraient pas participé de leur plein gré aux actes de terrorisme et de violence dans la région de Toliara.
PDS
Concernant la situation du PDS de Toliara, Thierry Raveloson, au sujet duquel des rumeurs de destitution ont circulé, le calme est plus ou moins revenu dans la ville de Toliara. La vie a repris son cours. Le PDS se serait d'ailleurs déjà entretenu avec le chef de gouvernement et serait en ce moment encore dans la capitale. Concernant les membres du parti TIM qui voulaient, semble-t-il, déstabiliser le PDS, deux d'entre eux auraient été appréhendés pour trafic de saphir dans la capitale.
"RAVALOMANANA A REMPORTE LA PRESIDENCE,
RESTE A GAGNER LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE",
fait remarquer Jean Tsakaison, candidat écarté de la présidence
Victime d'un code électoral jugé "discriminatoire" à l'endroit des membres de la diaspora qui ne pouvaient résider à Madagascar durant les 4 mois précédant le scrutin, Jean Tsakaison n'avait pu s'aligner dans le 7e couloir de la dernière course à la présidence. De retour au pays, il y a 5 semaines de cela, il prépare (déjà) les échéances électorales futures, comme les législatives, les municipales, voire la prochaine présidentielle !
E.R.
Mada-raid
Parce qu'on reproche (trop) souvent aux Malgaches de l'extérieur de connaître peu ou prou les réalités du pays et de n'y disposer point de base, ce quadra qui vit en France depuis une vingtaine d'années, entend effectuer un véritable Mada-raid qui l'a mené successivement à Belo qui l'a vu grandir, Morondava, Mahabo et Manja et qui le mènera ensuite à Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa, Toliara, Farafangana et Vangaindrano, sa terre natale. Celle des Antesaka qui n'aiment pas attendre longtemps. Jean Tsakaison, lui, attend son heure pour avancer son projet de développement basé sur le contrat social. Peut-être une influence de Jean-Jacques Rousseau sur ce diplômé de l'Institut d'Etudes sociales de Lyon qui a fondé sa propre association: "Ho An'ny Fandrosoana" ou HAFA qui signifie, littéralement, autrement. L'homme veut développer Madagascar autrement. Il appelle tous les Malgaches sans distinction et épris de progrès, à participer au "développement rapide" du pays, pour lequel on s'est engagé. "Marc Ravalomanana a remporté la présidence, mais il lui reste à gagner la lutte contre la pauvreté", souligne-t-il.
Racisme
Il, c'est toujours le candidat "écarté" du scrutin du 16 décembre 2001 qui entend faire entendre sa voix pour faire triompher ses idées et renforcer le camp de ceux qui pensent qu' "il faut avant tout, s'appuyer sur la solidarité et le développement équilibré et intégré des régions pour sortir le pays de sa situation de pauvreté actuelle". Si son association arrive à placer des députés à l'Assemblée nationale, entre autres propositions de loi, les élus de HAFA (nuance avec AFFA) avanceront celle relative à la répression du racisme qui est devenue, d'après Jean Tsakaison, "un des problèmes de société". Et le rôle des politiciens est justement de les résoudre, enchaîne cet homme qui vient de Kaday, "une localité du Sud-Est que la majorité des Malgaches ne savent même pas sans doute, où cela se trouve". Il compte aussi soumettre à la future Assemblée, une proposition de loi ré-instituant les demi-pensions et internats dans les lycées et collèges, histoire selon ce membre de la diaspora dont la candidature à la dernière élection présidentielle, a été rejetée par la HCC, de donner à tous les enfants de la Nation, une "égalité des chances".
Fier Mada
17.000 visiteurs attendus
C'est parti pour cinqjours où l'économie rurale sera reine dans la capitale. En effet, la FoireInternationale de l'Economie Rurale de Madagascar Fier Mada a débuté hier, àAntanimbarinandriana. Selon un des organisateurs, 17.000 visiteurs sont attenduspour cette quatrième édition de Fier Mada.
Edmond Rakotomalala
En fait, une partie de ces visiteurs sont des citadins qui veulent en savoir plus sur la situation dans le milieu rural et profiter également des animations artistiques qui se déroulent en non-stop durant la manifestation. Mais les vrais paysans ne sont pas en reste comme nous l'avons pu le constater, hier au stand du Projet de Soutien au développement Rural (PSDR). Des paysans de la périphérie d'Antananarivo venus expressément pour s'enquérir des possibilités de financement rural. Et ils étaient bien servis compte tenu des possibilités de financement offertes par le PSDR.
" Renforçons le financement rural ". Tel est, en effet, le thème de cette édition de Fier Mada. L'objectif, selon les organisateurs, est non seulement d'informer les paysans sur les financements déjà existants mais aussi de faire pression sur l'administration pour augmenter les possibilités de financement du monde rural. Sur ce point d'ailleurs, le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, Yvan Randriasandratriniony a fait état de l'attention particulière accordée par le régime Ravalomanana au monde rural où vivent encore 70% de la population malgache. Le ministre de l'Agriculture a cité entre autres efforts à entreprendre l'amélioration des conditions de vie des ruraux à travers la mise en place d'infrastructures publiques indispensables aux actions de développement, notamment les infrastructures routières.
Pour en revenir au financement rural, thème principal de Fier Mada 4, des séances de formation sont prévues durant la manifestation. Il s'agit de former les paysans sur le montage de dossiers de demande de financement de projets de développement dans les différents secteurs de l'économie rurale comme l'agriculture, l'élevage. A l'issue de cette formation, les paysans l'ayant suivi se verront remettre un certificat qu'ils pourront présenter lors d'éventuelles demandes de financements. Par ailleurs, un concours du meilleur dossier bancable est prévu pour la prochaine édition de Fier Mada.
Tribune de Madagascar 09/08/02
FONDÉ DE POUVOIR D'AIR MADAGASCAR
M. RANJATOELINA DÉMISSIONNE !
L'heure est effectivement à l'alternance. D'où cette série de nominations à chaque conseil des ministres. Concernant précisément Air Madagascar, une société
d'Etat, on croyait que la décision, prise durant la crise, désignant Roland Ranjatoelina au poste d'administrateur délégué allait être confirmée par la suite. Cependant, M. Ranjatoelina a été écarté brutalement du poste qui devait normalement et légitimement lui revenir. La fonction de directeur général sera donc confié à un autre, tandis qu'il a été nommé " Fondé de pouvoir " d'Air Madagascar. Un poste dénué, apparemment, de toute responsabilité… Une voie de garage, en quelque sorte.
Aussi, Roland Ranjatoelina a-t-il démissionné de sa fonction d'administrateur délégué d'Air Madagascar, hier, a-t-on appris de source généralement informée. Il a voulu expliquer publiquement son geste mais on l'en a empêché. Une conférence de presse était en effet prévue se tenir au siège de la compagnie aérienne hier, toutefois, elle a été annulée à la dernière minute.
On ne connaît pas ainsi le motif qui a poussé Roland Ranjatoelina à renoncer à sa nouvelle fonction, sans pour autant quitter Air Madagascar. Rappelons que ces derniers jours, il ne portait plus le titre d'administrateur délégué puisque sa nomination a été officiellement abrogée par le gouvernement. Dans les documents d'Air Madagascar, il était devenu uniquement fondé de pouvoir.
SOUTIEN DU PERSONNEL
Quoi qu'il en soit, cette démission ne fait que fragiliser Air Madagascar. On sait que l'administrateur délégué s'est battu avec tenacité contre la précédente direction afin d'assainir la gestion et redorer l'image de la compagnie à l'étranger. Malgré les menaces de l'ancien staff, M. Ranjatoelina a tenu bon. L'ex-président et l'ancien directeur général ont tout fait, à partir de Paris, pour suspendre tous les vols intérieurs et extérieurs. Néanmoins, la nouvelle direction a réussi à limiter les dégâts. Grâce, entre autres, au soutien du personnel d'Air Madagascar, il a pu résoudre les problèmes d'arriérés de primes d'assurances (ARO). En tout cas, l'intervention du vice-Premier ministre, qui a accepté d'utiliser les dividendes auquel l'Etat a droit en sa qualité de principal actionnaire de la société
ARO, a sauvé Air Madagascar.
Ainsi, les vols intérieurs ont été maintenus. Et si suspension il y eut, c'était l'insécurité engendrée par la crise qui le justifiait. Actuellement, pour ce qui est du réseau intérieur, les vols sont redevenues normales. Quant aux liaisons aériennes avec l'Europe, l'équipe de l'ex-administrateur délégué a conclu un contrat avec "Blue Panorama".
Selon des indiscrétions, le nouveau directeur général d'Air Madagascar serait l'actuel chef du personnel, Michel Ramelina, ou un cadre de la société
Tiko.
F. R. et Sammy R.
MINISTÈRE DU TRAVAIL
VICTOIRE DES PARTISANS DE LA FUSION
Après le décret 2002/659 du 1er Août 2002 fusionnant de nouveau le département de la Fonction publique et celui du Travail et des Lois sociales en un seul ministère, un nouveau décret vient d'être adopté par le conseil de gouvernement, mercredi, modifiant celui fixant les attributions et l'organisation générale du ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales. Une modification qui porte également sur la dénomination de ce département qui devient désormais le ministère du Travail tout court avec à sa tête le Dr Razafindralambo Vola. De sources concordantes, ce nouveau décret attend pour sa publication l'attribution de son numéro.
Cette nouvelle fusion des départements de la Fonction publique d'une part et du Travail et des Lois sociales, d'autre part, consacre, selon des sources prôches du ministère, la victoire des partisans de l'ancienne structure face aux défenseurs de la dissociation du volet "fonction publique" du volet "travail, emploi et protection sociale". On apprend des mêmes sources que le Syndicat autonome des Inspecteurs du Travail (SAIT), au cours de son assemblée générale du 26 et 27 Octobre 2000 au CERES à
Ampefiloha, a dans ses résolutions revendiqué cette séparation. C'est dans cette logique que le SAIT qui déclare soutenu le régime actuel a exprimé sa reconnaissance à ce dernier qui a érigé le département chagé du Travail et des Lois sociales en un ministère à part entière dans la version initiale de l'organigramme du gouvernement du Premier Ministre Jacques Sylla.
Trois ministres devraient se succéder depuis à la tête de ce département de façon éphémère : les deux premiers, en l'occurrence, Radanoara et Raondry Longin ont été limogés et le troisième, Maharavo Rodelys "démissionné".
Après le départ de ce dernier, le SAIT, dans une lettre adressée au président de la République avance des propositions relatives à la gestion du ministère chargé du Travail et des Lois sociales et suggèrent des noms pour le poste de ministre. En réaction des membres du syndicat, en cheville avec le ministre Razafindralambo Vola qui assurait l'intérim à la tête de ce département, auraient pris la voie de la dissidence, proposant une "liste parallèle de ministrables" et défendant l'idée selon laquelle la nomination au poste de ministre devrait relever du pouvoir discréctionnaire du chef de l'Etat sans ingérence du personnel. Ces derniers conscients du fait que la Fonction publique sans le département du Travail, serait une "coquille vide", soutiendraient, selon toujours les mêmes sources, le ministre Razafindralambo dans le combat pour la réunification des deux départements.
La présidence et la primature ont finalement tranché en faveur des partisans de la fusion avec l'adoption du décret 2002/659 et la transformation du ministère de la Fonction publique du Travail et des Lois sociales en ministère du Travail tout court, comme pour couper court à cette lutte sournoise entre les deux tendances.
P.R
AVANA NEW MADAGASCAR
POUR UN DÉVELOPPEMENT IRRÉVERSIBLE
De l'avis de Patricia Crombecque, militante et responsable au sein de l'association Avana New Madagascar, la France n'est pas un pays d'égalité ; c'est plutôt un pays de privilèges que le système de réseaux et d'écoles perpétue. Rapportant François Xavier Verschave, elle indique que quoi qu'on dise sur la liberté, on ne peut ignorer que 57000 journalistes exerçant en France sont fichés et qu'un certain réseau verrouille les informations. Patrick Poivre d'Arvor n'a-t-il pas été interpellé en son temps par le ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua ? Ayant partagé les mêmes informations en provenance de Madagascar à toutes les agences de presse, l'association Avana New Madagascar a relevé qu'elles n'ont pas produit les mêmes effets en Australie, en Hollande, en Allemagne, en Suisse, en Italie ou en France. Or la France devait être la première à réagir, favorablement ou non, étant donné les liens qui l'unissent à Madagascar ; ce qui n'a pas été le cas.
Dès lors, déclare Patricia Crombecque, la lutte pour la Justice, la Transparence, la Démocratie réelle ne fait que commencer pour Madagascar. En tout cas, Avana New Madagascar n'est pas partisan, encore moins courtisan et elle trouve que le " réveil " malgache n'est que le signal pour le peuple de se placer sur la ligne de départ d'une compétition ardue. On se rappelle que dès les mois de septembre-octobre de l'année dernière, le réseau FrançAfrique auquel les dirigeants malgaches faisaient partie n'ont pas voulu d'une élection transparente et a toujours œuvré pour maintenir le peuple malgache dans l'ignorance, dans l'opacité du système électoral entre autres.
Afin de remédier à ce système et mettre le commun des Malgaches sur les rails d'un développement irréversible, Avana s'est organisé en comités. Le premier comité s'occupe de la promotion des droits de l'homme, des droits d'un peuple à l'autodétermination et de l'éducation civique. Un autre comité est en charge de la promotion dans le domaine culturel et social ; notamment des " réfugiés ", des victimes des rebelles et des réservistes. Le côté recommandations et conseils aux gouvernants pour la création d'emplois, les finances et les projets ne sont pas laissés aux oubliettes et le ministre David Rajaona en sait quelque chose, nous précise-t-on. Un autre comité fait des investigations et recueille des témoignages auprès des personnes qui ont été en contact direct soit avec les violences des rebelles, soit avec les fraudes électorales ou encore les détournements de biens et de fonds publics.
Les idées forces qui soutiennent Avana New Madagascar sont la liberté qui se conquiert, l'espoir de retrouver la fierté et la dignité contre la résignation. Que puis-je faire pour mon pays ? devrait être le principal leitmotiv de tout un chacun selon Patricia qui conçoit la démocratie comme étant l'œuvre de chacun pour que les revenus et les ressources de la nation augmentent aux fins d'un partage équitable. Dans cette perspective, il faut, souligne-t-elle, que chacun soit conscient de son utilité dans la société ; qu'il soit convaincu qu'il est un élément valable dans cette société et dans la nation ! Avana New Madagascar sera incessamment fonctionnelle à Nosy Be où Atome Sileny s'activera à développer la démocratie.
COMMERCE:
LES CONTRÔLEURS SUR LE TERRAIN
Parallèlement à la tenue des conférences débats dans le cadre du " mois de la douane ", organisé par la direction générale des douanes, des inspecteurs et contrôleurs de ce service public ont commencé à descendre sur le terrain pour contrôler les papiers administratifs et autres stocks de matériels de bon nombre de commerçants dans la capitale. Notamment ceux exerçant la profession de grossistes, nationaux comme étrangers. Les agents de la douane ont déjà préparé un formulaire-type, les avisant de mettre à la disposition des contrôleurs tous les documents nécessaires aux fins de contrôle. Si aucun problème majeur n'a été relevé, un fait plutôt troublant a quand même retenu l'attention des agents de la douane. En effet, un Karana, gros importateur de matériels électroniques et électroménagers, qui a jadis défrayé la chronique, semble s'évaporer dans la nature après avoir reçu la lettre en question. Est-ce à dire qu'il aurait sciemment évité à ce que les agents de la douane puissent effectuer leurs contrôles ? Un grand opérateur économique malgache, dans le collimateur des contrôleurs, est également introuvable en ce moment.
Pour revenir au " mois de la douane ", une table ronde s'est tenue mercredi dernier au Falda. Et, hier, ce fut au tour de divers ministères, ayant des relations directes avec le service (police nationale, transports, défense nationale, commerce, DGIDIE, etc.) de se concerter avec les douaniers pour dégager une stratégie commune afin de libérer ce secteur vital de l'étau de la corruption et de la fraude. La semaine prochaine, une concertation avec tous les opérateurs économiques est prévue.
ENVIRONNEMENT:
POLLUTION MARTIME
LUTTE CONTRE LES DÉVERSEMENTS D'HYDROCARBURES EN MER
Environ 700 millions de tonnes de pétrole brut traversent annuellement les eaux des îles de l'Océan indien, dont 350 millions dans le Canal de Mozambique, vers l'Europe, l'Asie et les U.S.A. Un accident peut très bien arriver... Leçon de chose de Raj. H. Prayag (photo), coordonnateur du Plan National et Régional de Lutte contre les déversements d'hydrocarbures en mer.
Bien que Madagascar soit la quatrième plus grande île du monde, il semble bien qu'aucune politique réelle de gestion de la mer n'ait jamais été élaborée. Or, c'est pratiquement le 1/3 de la population malgache qui vit de ressources maritimes. En 2000, les exportations de crevettes ont été les premières pourvoyeuses de devises de la Grande île. Dans le même temps, le Tourisme, incluant le tourisme balnéaire, représentait la seconde source de devises de son économie. Il était donc fondamental que le ministère de l'Environnement se penche sur la mer qui constitue une grande zone d'influence économique au même titre que la superficie terrestre de Madagascar. Et cette mer doit être protégée. D'aucuns se mettent en mémoire les "accidents" de tankers déversant des millions de tonnes de pétrole brut, détruisant faune et flore aquatiques, littoraux, jusqu'aux oiseaux...
Il est indéniable que le risque de pollution par des hydrocarbures est réel et que l'éventualité de pollutions accidentelles ne doit pas être écartée pour Madagascar. Des statistiques ont démontré que ce sont 1.200 voyages de Tankers (soit plus de 250.000 T de brut) et 4.000 voyages de pétroliers de taille moyenne (soit environ 60.000 T), le danger n'est plus imminent mais permanent. Bien que mis en place en 1989, ce n'est qu'en juillet 2001 que le Plan National et Régional de Lutte contre les déversements d'hydrocarbures en mer a été établi.
D'une valeur totale de 4,5 millions de dollars, issus de la Banque mondiale (via le GEF ou Global Environnement facilities), les matériels de lutte, pour Madagascar (car sont aussi concernées les Comores, les Seychelles et Maurice) ont été réceptionnés en novembre 2002 à
Toamasina. Mais ce sont sept ports malgaches qui sont, depuis, dotés de ces matériels. Hormis donc Toamasina, il y a : Ste Marie, Manakara, Antsiranana, Toliara, Mahajanga, Fort-Dauphin. Hier, 8 août 2002, une simulation a été effectuée dans le grand port de l'Est, sous la présence effective du ministre de l'Environnement, le général Charles Sylvain Rabotoarison et du 1er vice-Président du Faritany, le Pr Ratsivalaka Razafy. Pour ce qui est des explications, elles ont échues à
Raj. H. Prayag, un Mauricien coordonnateur issu de la Commission de l'Océan indien, pour ce Plan de lutte anti-déversements d'hydrocarbures.
"Il y a sept lots au niveau des sept ports concernés (stock provincial) plus un autre destiné encore à Toamasina (stock national). Ces matériels spécifiques constituent une chaîne avec des rôles bien définis. Les étapes sont : 1. Confinement (utilisation de barrages); 2. Récupération, 3. Décantation; 4. Nettoyage final; 5. Transfert des produits; 6. Destruction des produits." Pour vous donner une idée, ces matériels sont ce qu'ils sont, à travers leur appellation : chariot roulant, container, barrage mobile, récupérateur, stockeur, décanteur, absorbeur... Pour l'utilisation de ces matériels, gérés pour l'instant par les capitaineries des ports, des équipes ont été formées et continueront à l'être. Cela acquis, la lutte n'est pas pour autant finie. M. Prayag : "Le second volet de ce plan National et Régional consistera à renforcer le contrôle des grands navires. A ce sujet, il est envisagé de faire appel à la surveillance satellitaire. Car n'oublions pas le but final de cette action : protéger la biodiversité, les ressources marines et côtières, la mer internationale. Comme il est difficile de surveiller 5.000 km de côte, la réussite d'un tel plan est basée sur un travail en amont lui même axé sur des informations fiables (météorologie par exemple)". Quoi qu'il en soit, la "leçon de chose" de M. Prayag a été d'une pureté aussi limpide que... l'eau de mer nettoyée.
Jeannot RAMAMBAZAFY (Envoyé spécial)
TRIBUNE-LIBRE:
LETTRE:
DE QUI SE MOQUE T-ON ?
Cette lettre est adressée aux personnes qui se sont complu à blâmer la revendication des enseignants correcteurs au BEPC. Rappelons que l'année dernière, juste avant le début des travaux, les enseignants ont demandé une révision des vacations vu que le nombre de copies à corriger a augmenté avec la double correction.
Il leur a été répondu qu'une délégation du Ministère viendrait apporter des informations à ce sujet. Réconfortés par cette réponse, les enseignants ont déployé tous leurs efforts pour terminer les travaux dans les temps impartis, dans l'espoir d'être rémunérés en conséquence juste après. Mais il n'en fut rien.
Il a fallu attendre un an après pour que le règlement se fasse avec le montant inchangé : 51 000 Fmg.
Cette année, lassés des promesses non tenues et plus prudents les correcteurs ont jugé opportun de s'assurer de l'ajustement des taux de vacation au coût de la vie.
Lors du sit-in au MINESEB, plus d'une personne a été sidérée par la médiocrité de la communication de certains membres du Cabinet du Ministre. Rapportons ici quelques propos de l'un deux :
"Faly ianareo, ndeha milaza amin'ny ray aman-dreny fa tsy mahavita ianareo", par la suite, il a invité les manifestants à quitter les lieux. D'autres empruntaient un langage qui frisait la nostalgie d'un passé révolu. Certains responsables de ce ministère ont même qualifié les manifestants de ratsirakistes et ont engagé des "mercenaires" peu qualifiés pour entreprendre les travaux.
Mais la désinformation, publiée sur les ondes de la station MBS a été des plus choquantes.
En effet, il a été rapporté que les enseignants satisfaits de l'augmentation vont corriger les copies ((DIRCAB du MINESEB).
De tels agissements sont-ils dignes de la part de responsables de l'Education ? De qui se moquent-ils ?
Il est clair que la désinformation veille à préserver leur prestige pour faire croire que le MINESEB est sans problèmes et qu'ils tiennent bien la situation en main... au risque de perdre "les primes" de 25 Millions".
Quant à la réaction du public face à la revendication des enseignants, elle atteste une méconnaissance du fond réel du problème. Tout d'abord, signalons que les enseignants du primaire et du secondaire ne perçoivent que 8000F l'indemnité de technicité et 10 000F pour le logement. Que peut-on avoir avec un tel montant qui n'a presque pas changé depuis des années ? Par ailleurs, ils ne bénéficient d'aucun autre avantage matériel, (transport du personnel dispensaire, social...) ni de primes, ni de pourcentage comme dans d'autres ministères. Cependant, en récompense aux services rendus, les notes de services pleuvent rappelant les enseignants sur leurs devoirs et obligations : Lorsque des stages ou des commissions pédagogiques sont organisés, aucune indemnité, ni prise en charge ne leur est allouée. Mais en cas d'absence ou à la moindre incartade, 3 ou 4 demandes d'explication parviennent au même moment de la part des différentes hiérarchies du Ministère à l'intéressé, comme si aucune coordination ne s'y opérait. Quelle motivation peut-on attendre d'enseignants frustrés, brimés, mal lotis et bafoués de leurs droits ?
Actuellement, la triple correction est imposée ce qui augmente non seulement le travail demandé mais occasionne des frais supplémentaires de déplacement et de restauration : l'augmentation accordée au conseil de gouvernement s'avère notoirement insuffisante, 117% soit 120670F (contre 51000F auparavant) pour les 10 jours de travail, cela donne une moyenne de 11067 Fmg par jour, à laquelle il faut déduire les frais de déplacement de 4000F si l'on se trouve en ville et 6000F pour la restauration. Que leur reste-t-il comme rémunération ?
Qu'en est-il des ordres de route et des indemnités qui viennent de la périphérie et de la brousse comme Masindray, Ankadinandriana, Andramasina... pour ne citer que ceux-là, angoissés par le coût de leur séjour, en ville sans avoir été payés au départ ?
Est-il étonnant de voir des enseignant vieillis avant l'âge, aigris par l'effritement de leur pouvoir d'achat.
Qui accepterait un jour d'empathie et de se pencher sérieusement sur le cas piteux de ces enseignants ? A l'heure où nous luttons contre la pauvreté, n'est-il pas temps d'accorder la priorité à ces artisans de l'Education Nationale pour réhabiliter leur dignité et les motiver au travail.
Si non, le métier d'enseignants restera un refuge pour les ratés .
Quelle éducation pourront-ils dispenser ? Ne faisons plus des enseignants les laissés pour compte, les parents pauvres de tous les régimes.
RAMAROSON V.
Androndra
Association professionnelle des boulangers: Pour la transparence
La baguette est vendue par les boulangers aux détaillants à 900 Fmg tout au plus. Son prix ne doit pas aller au-delà de 1000 Fmg. Cette déclaration est du président de l'"association professionnelle des boulangers" (APB), Amédée Ramalason, qui, au nom de la transparence, organisera une conférence de presse samedi après-midi au Solimotel. L'association tient à réagir face à certaines pratiques qui portent ombrage à l'image du métier.
La baguette, avant la crise, était vendue 750 Fmg. Vers le second mois de la crise, la farine a commencé à se rarifier. Un boulanger connu de la capitale a fermé deux de ses principaux points de vente. On commençait à connaître un début de pénurie. Les prix ont augmenté, comme pour les autres produits de première nécessité.
Prison de Tsiafahy: Une pénurie d'eau
Lors du passage de certains élus conduits par l'ancien président de la République et non moins députés d'Antsiranana I, Zafy Albert, le week-end dernier à la maison de force de Tsiafahy, les prisonniers, notamment ceux qui sont arrêtés dans le cadre de l'opération de pacification, ont présenté leurs doléances. Parmi les problèmes des locataires, l'insuffisance d'eau pour se laver. Cette prison la mieux gardée de l'île est actuellement surpeuplée après la récente vague d'arrestations.
Ces sénateurs et députés ont ainsi promis d'interpeller les autorités compétentes. Après Tsiafahy, ces élus ont également visité les prisonniers d'Antanimora où quelques ministres et officiers généraux sont internés.
Procès des terroristes: Incohérence entre les condamnations ?
Le verdict prononcé par le tribunal correctionnel d'Antananarivo concernant les crimes et délits commis durant la crise politique à Madagascar a suscité beaucoup de commentaires. Plus d'uns s'interrogent sur la différence entre les peines infligées contre les nationaux et les étrangers alors qu'ils sont tous accusés d'association de malfaiteurs. Les nationaux ont écopé des peines d'emprisonnement fermes alors que les deux étrangers n'ont été condamnés que 18 mois d'emprisonnement avec sursis, selon les commentaires. L'incohérence entre les condamnations est flagrante pour une même inculpation, a remarqué une dame présente lors du procès le mercredi dernier. Et d'ajouter que le tribunal a retenu des charges suffisantes contre ces étrangers mais ils ne sont que des sursitaires. Y a-t-il anguille sous roches ?
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Express
Mada Aujourd'hui vendredi 9 août 2002
L'aggravation de l'insécurité en milieu rural confirmée par une enquête du programme Ilo
En collaboration avec l'Institut national de la statistique(Instat) et le Centre national des recherches appliquées au développement rural (Cenraderu/Fofifa), le Programme Ilo-Cornell University - financé par
l'Usaid - vient de publier les résultats commentés d'une série d'enquêtes qui ont été réalisées, durant le mois de juin - juste avant la levée des barrages sur les routes -, dans 72 communes rurales des 3 provinces d'Antananarivo, Fianarantsoa et Mahajanga, dont l'objectif était de mesurer l'impact de la crise politique sur la sécurité en milieu rural. L'étude indique que, par rapport à la période
d'avant-crise, les vols de cultures et de zébus ont connu, respectivement, une hausse en moyenne de 47% et 25%, en raison principalement de l'accroissement de la pauvreté, dans le premier cas, et d'une baisse d'efficacité en matière d'application de la loi dans le second. En fait, selon les responsables du Programme Ilo, il s'agit des deux causes principales de l'insécurité en général, même si d'un autre côté ils reconnaissent que, depuis le début de la crise, il n'y a aucun signe de hausse en ce qui concerne l'incidence des vols en milieu urbain.
La sortie de crise est trop récente pour se faire une idée significative de l'impact de cette dernière sur la sécurité en général, et plus particulièrement en milieu rural, beaucoup plus exposé en raison de l'insuffisance des moyens dont disposent les forces de l'ordre, à laquelle est venue s'ajouter, durant cette période critique, une demande accrue d'agents pour d'autres tâches. Une première série d'enquêtes réalisée par le Programme Ilo-Cornell University, en collaboration avec l'Institut national de la statistique (Instat) et le Centre national de recherches appliquées au développement rural (Cenraderu/Fofifa), confirme néanmoins une aggravation de l'insécurité en milieu rural, alors que d'un autre côté, aucun signe de hausse n'est perceptible, d'après les données, sur l'incidence des vols en milieu urbain depuis le début de la crise. Effectuées, durant le mois de juin, auprès des populations de 72 communes rurales des 3 provinces d'Antananarivo, Fianarantsoa et Mahajanga - en fait, juste avant la levée des barrages sur les routes -, ces enquêtes révèlent une recrudescence des vols de cultures et de zébus - respectivement, de 47% et 25% -, qui sont les deux types principaux d'insécurité rencontrés dans ce milieu, même en temps normal. Une analyse par province permet de constater que Mahajanga et Fianarantsoa affichent la plus forte hausse en matière de vols de zébus, à 31% et 29%, celle d'Antananarivo enregistrant, à l'inverse, une baisse de 3%, vraisemblablement en raison du renforcement des mesures de sécurité dans la capitale et ses alentours. Tout le monde se souvient de la mise à contribution des comités locaux de vigilance, les fameux "andrimasom-pokonolona".
En ce qui concerne les vols de cultures, les taux les plus importants se rencontrent dans les régions agricoles à forte densité de population, essentiellement situées dans les provinces d'Antananarivo et Fianarantsoa, tandis que les plus faibles correspondent aux régions de savane moins peuplées de Mahajanga. Les responsables du Programme Ilo ajoutent que, en raison de la crise, le nombre des cas résolus a baissé de 30% en moyenne, par rapport aux chiffres de l'année précédente à la même période, mais ils notent que le bilan s'est amélioré s'agissant d'Antananarivo, ce qui tendrait à confirmer les éléments d'analyse avancés précédemment.
Les causes
Selon les conclusions de l'étude effectuée, la crise politique a contribué à l'accroissement des vols quand elle a provoqué des changements dans deux facteurs qui ont poussé à la hausse l'occurrence des vols en zone rurale.
En premier lieu, la pauvreté a connu une hausse significative entraînant un accroissement de l'incidence des vols de cultures, qui ont augmenté de 50% par rapport à l'année dernière. En l'occurrence, le "focus group" communal avait estimé que le pourcentage de la population sans ressources - autrement dit, "incapable de payer les frais médicaux et scolaires" - était passé de 13 à 19% au cours des 12 derniers mois, tandis que la catégorie éprouvant des difficultés pour payer ces dépenses s'était étendue de 27 à 37%. Ces résultats dénotent le fait qu'une partie de la population vit dans une situation précaire et peut facilement basculer dans la pauvreté, ou dans une plus grande pauvreté, selon leur état initial. Néanmoins, tout porte à croire que l'existence d'une corrélation n'est pas prouvée entre la pauvreté et le vol de bétail, ce qui tendrait à confirmer l'analyse selon laquelle ce type de criminalité serait dû principalement à des pratiques maffieuses, voire "coutumières". Une chose est acquise : la baisse de l'efficacité du système d'application de la loi, en raison du manque de personnel et de moyens, a fait que les vols de bovidés ont affiché une hausse significative en milieu rural. Ainsi, du fait des perturbations dans le secteur des transports, il a été plus difficile pour la police et la gendarmerie de poursuivre les voleurs et, d'un autre côté, le nombre de gendarmes présents sur le terrain a baissé en raison d'une demande accrue d'agents pour d'autres tâches. En se basant sur les données de l'enquête, il est estimé qu'une réduction de 10% du personnel affecté à l'application de la loi engendre une hausse de 19% des vols de zébus.
Au conseil des ministres les nominations se poursuivent
L'ordre du jour a porté sur l'adoption de nouvelles nominations aux hauts emplois de
l'Etat, après que le Président de la République Marc Ravalomanana a émis des recommandations sur la direction générale des affaires nationales.
Outre les nominations proprement dites, le conseil a pris un décret portant clôture de la session extraordinaire du Sénat. La cérémonie y afférente aura lieu ce matin, à partir de 10 heures.
S'agissant des nominations, on a respectivement:
o Ministère de la Justice: - Directeur des études et de l'Ecole nationale de la magistrature et des greffes: Harimisa Noro Vololona épouse
Razafindrakoto; - Coordonnateur général des projets: Monique Randrianatoandro Rakotoarison.
o Ministère de l'Enseignement supérieur: - Directeur administratif et financier: Tolizara Tambolo.
o Ministère de la Sécurité publique: - Coordonnateur général des projets: Victor Manantsoa; - Décret abrogeant le décret n°2002-322 du 28 mai 2002 et portant nomination de M.Namboarine, Directeur provincial de la Sécurité publique pour la province autonome de Toliara.
o Ministère de la Privatisation: - Directeur de l'accompagnement: Voahangy Nirina Radarson; - Directeur administratif et financier: Lieutenant-colonel Edmond Soamanjaka; - Directeur des opérations: Mohamed Houssen; - Directeur de la communication et de la programmation: Rinarisoa Razafimandimby.
o Ministère des transports et de la météorologie: - Coordonnateur général des projets: Harivelo Aimé Rapelanoro Rabenja; - Directeur général de la Société d'exploitation du Port de Toamasina (Sept): Roger Vony. (Ndlr: il s'agit, en principe, d'une reconduction de la nomination de cet ancien DG du Port)
Deux autres décrets ont été adoptés au titre de ce même ministère, portant respectivement abrogation de la nomination du président du Conseil d'administration de la Sept et celle du directeur général adjoint.
o Secrétariat d'Etat chargé de la Pêche et des ressources halieutiques: - Coordonnateur général des projets: Alexandre
Rabelahatra.
RÉAMÉNAGEMENT DES ORGANIGRAMMES
Ce conseil des ministres s'est poursuivi par un conseil de gouvernement au cours duquel, le Premier ministre Jacques Sylla a annoncé que, dans le cadre de la politique d'austérité au niveau des dépenses publiques, il est recommandé à tous les départements ministériels de réaménager leur organigramme respectif. En attendant, ceux des ministères du tourisme, du secrétariat
d'Etat au commerce extérieur et du secrétariat d'Etat à la condition féminine ont été approuvés par le conseil.
Pour le ministère des Postes et télécommunications, le gouvernement a donné son accord pour la création d'une direction de la technologie de l'information et de la communication.
Le ministères des Eaux et forêts a, pour sa part, présenté plusieurs communications relatives à certaines aires protégées, dont les nouvelles limitations du parc national de Mantadia, et les nouveaux statuts de la réserve nationale
d'Ankarafantsika.
Aérotour voyages
Le tourisme perçu comme un puissant levier de développement, les opérateurs du secteur y croient et la plupart considèrent que la saison peut encore être sauvée, même si les résultats seront, de toute façon, en-deçà des prévisions. Ainsi, chez Aérotour Voyages, dernier né du Groupe Aérotour Développement, l'optimisme est de mise, dans la mesure où le lancement de ses activités, à la fin du mois de juin, a coïncidé avec le début de sortie de crise. D'un autre côté, au plan logistique, cette nouvelle "entreprise de voyages et de création de circuits touristiques" - telle qu'elle est définie par la licence - peut compter sur les autres sociétés du groupe : Malagasy Airlines et Madagascar Flying Service (transport aérien), Malagasy Handling Maintenance (entretien aéronautique), Malagasy Evasan (évacuation sanitaire), et, à l'extérieur, Aérotour Développement Finance, une société de droit français. A l'heure actuelle, Aérotour Voyages dispose de deux antennes opérationnelles en provinces, à Mahajanga et Toamasina, mais le président-directeur général du groupe, Andry Rabefarihy, annonce pour bientôt des représentations sur les autres sites touristiques et les principales agglomérations.
Fianarantsoa
Suite au récent passage du ministre du Commerce Alphonse Ralison, les autorités de la ville de Fianarantsoa composées des adjoints au Maire, du responsable des Contributions, ceux du Commerce, de la police municipale et de la police (Fip et commissariat central), ont convoqué en réunion d'information les professionnels du milieu pour leur faire part des dispositions légales qui doivent faire l'objet d'une application, en vue justement de régulariser la situation de tous les commerçants. La lutte contre l'informel semble ainsi être bien engagée, et personne ne pourra désormais opérer en dehors des textes qui régissent la profession. Le point positif que nous avons noté lors de cette rencontre, c'est que l'assistance n'a fait aucune objection quant à la nécessité de réguler la profession qui reflète beaucoup plus la pauverté que le développement, avec cette domination de l'informel qualifié par un grossiste de "fléau" puisqu'il entraîne un certain nombre de dégâts dans son sillage, en particulier l'écoulement de marchandises douteuses et la concurrence déloyale.
Evidemment, nous avons constaté les craintes de certains que, derrière les marchandises importées de la Chine continentale et dont les vendeurs ne fournissent aucune facture, que par plus de 20 ans de gabegie et de laisser-aller, "Cette situation (nous citons) ne pourra pas être redressée du jour au lendemain". Des révélations ont été même faites à propos de véhicules, camions et camionnettes qui passent à Fianarantsoa et qui alimentent le marché occupé par les vendeurs sans facture avec des produits sans factures, et qui quittent la région aussitôt après le déchargement.
A l'issue de cette rencontre, quelques décisions ont été prises. D'abord la sensibilisation par les autorités à travers les médias locaux, ensuite le rappel des textes et leur multiplication afin d'éviter que les commerçants répondent par un refus de se soumettre aux contrôles, l'octroi d'un temps de réflexion aux occupants des lieux soumis à des conditions, le dégagement des points de vente illicite, l'évacuation des trottoirs et de l'escalier d'Ampasambazaha...
Ce ne sont là qu'un extrait des visées des autorités locales, dont on comprend le souci de faire respecter la législation en vigueur et de professionnaliser ce secteur qui, malheureusement, pourrait faire basculer les voix dans les urnes, arme favorite des politicards qui n'ont jamais rien fait que favoriser la mainmise de la maffia et opérer en toute illégalité voire impunité en ce sens qu'ils connaissent tout le monde.
Gérants libres des stations services
" Dans nos doléances d'augmenter les marges bénéficiaires, il n'est pas question de hausse de carburants ". Cette déclaration émane du Groupement professionnel des gérants libres des stations services (GPGLSS) qui viennent de tenir récemment une Assemblée générale dans l'objectif d'améliorer les marges bénéficiaires de 90 fmg par litre d'essence tourisme. Cette annonce rassure les consommateurs, qui ont pensé qu'il y aurait encore une hausse de carburants dans les jours qui viennent.
D'autre part, le GPGLSS a été reçu hier par le Directeur général de l'Office malgache des hydrocarbures
(OMH). D'après les informations, un consensus est déjà en vue afin d'améliorer la situation actuelle. Des entretiens avec les sociétés distributrices et de hauts responsables du Gouvernement seront également au programme du Groupement, notamment avec le ministère de l'Energie.
Corruption des inspecteurs du travail
Conformément aux recommandations du Président de la République relatives à la lutte contre la corruption, chaque département ministériel s'organise de telle manière à pouvoir apporter leur contribution respective dans l'éradication de ce fléau.
Dans ce contexte, le ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales, Vola Dieudonné Razafindralambo, s'est montré ferme dans son intervention lors de la réunion de travail entre son département et les patrons de la zone franche.
Ainsi, pour répondre aux rumeurs selon lesquelles les inspecteurs du travail sont soudoyés par les employeurs des entreprises franches lorsqu'ils effectuent un contrôle auprès des unités de production, dorénavant, ces inspecteurs réaliseront leur mission par paire afin de réduire les risques de corruption de ces agents. Mais on peut toujours se demander si le renforcement de l'effectif dans le cadre des missions d'inspection a un effet dissuasif sur les velléités de corruption ? De plus, pour accompagner cette décision, il a été établi que lors de leur descente, les inspecteurs du travail rencontreront d'abord les travailleurs avant de discuter avec les employeurs. Ces descentes seront d'ailleurs multipliées vu leur nombre insuffisant. Il s'agit là d'un contrôle systématique des entreprises.
Quand à la hausse des salaires, le ministre a été catégorique: la décision ne viendra jamais de lui. Il considère que cette question doit se régler entre patrons et travailleur dans le cadre d'un dialogue social. C'est pourquoi il a exhorté les travailleurs à se regrouper dans un syndicat, garant de la défense de leurs intérêts.
Lutte contre la corruption
La première conférence-débat, prévue dans le cadre du mois de lutte contre la corruption organisé par la Direction générale des douanes, s'est tenue avant-hier au Falda d'Antanimena. Une conférence présidée par le vice-Premier ministre chargé des Finances et du budget, Narisoa Rajaonarivony, qui a saisi l'occasion pour lancer une ferme mise en garde à tous ses agents, dont particulièrement ceux des douanes, contre toute velléité de verser dans les errements du passé.
Le fait est que les douanes ont été, pendant longtemps, taxées d'être une administration où la corruption s'était largement implantée. Les recettes de l'Etat ont ainsi accusé une importante régression. Régression traduite actuellement par une situation alarmante des finances publiques, "alors que les recettes douanières sont censées apporter la plus importante part à ces finances de l'Etat", fait remarquer Narisoa Rajaonarivony, avant de souligner : "En cette période de redressement socio-économique, et pour la mise en œuvre de la vérité
(fahamarinana) et du sacré (fahamasinana) qui devraient prévaloir sur la direction des affaires nationales, nous tous, agents du ministère des Finances et du budget, avons le devoir et l'obligation d'améliorer les ressources financières de l'Etat. Nous devons, à cet égard, revoir nos méthodes de travail mais surtout nos mentalités, car il ne devrait plus y avoir de place pour la corruption dans nos services. Gare à celui ou celle qui se fera attraper, car je serai intraitable dans ce domaine…"
Notons que cette conférence a été spécialement organisée à l'intention des agents des Douanes, lesquels ont été expressément sollicités par leur "patron" de formuler des recommandations qui permettraient effectivement de contribuer à cette amélioration, non seulement au niveau du fonctionnement du département mais surtout au niveau des recettes douanières de l'Etat. Ces recommandations seront finalisées aujourd'hui, les débats d'hier ayant été notamment axés sur un tour d'horizon des réalités qui ont fait cette triste renommée du service des Douanes, et des premières propositions pour le redressement de la situation. La prochaine conférence est prévue, aujourd'hui avec les autres départements ministériels et organismes concernés de près ou de loin par les opérations douanières
(Economie, Santé, Sécurité publique, Dgidie…)
Programme d'urgence
Le Fokontany d'Andavamamba-Anjezika II figure parmi les 29 quartiers de la zone basse de la capitale bénéficiaire des activités d'urgence du Care international, dans le cadre de la réalisation du programme de développement dénommé
"Mahavita" adapté en programme d'urgence. En collaboration étroite avec la Commune urbaine d'Antananarivo et la contribution financière des bailleurs de fonds à savoir la Banque
mondiale/Seecaline, l'Intercoopération Suisse, l'Afd, Care international, l'Usaid, l'Unicef, l'Ambassade d'Allemagne et le Pam, il s'agit de la mise en oeuvre d'un de 3 volets essentiels du programme dont entre autres, la récupération nutritionnelle des enfants malnutris de la zone basse d'Antananarivo ville après la crise.
Ainsi, 40 enfants malnutris âgés de 6 mois à 5 ans ainsi que les femmes enceintes malnutris de plus de 6 mois du Fokontany d'Andavamamba-Anjezika II, ont pu bénéficier d'un centre de récupération et d'éducation nutritionnelle ambulatoires (Crena) et fonctionnel depuis le mois de juillet dernier. Selon les explications fournies par le médecin responsable de ce centre, ils reçoivent respectivement une ration préalablement mixée une fois par semaine tous les jeudi soit 2 cuillérées fois 3 par jour, et composée de 2,10kg farine de Csb (soja, haricot, maïs), de 0,28kg de sucre et de 0,462kg d'huile. Cette farine devrait être consommée pour une durée de 3 à 4 mois selon l'évolution de l'état nutritionnel des enfants et des femmes enceintes, de la croissance et du poids de l'enfant. Par ailleurs, le Crena a aussi pour mission de surveiller la santé des enfants en général en leur distribuant des vitamines, en effectuant des actions de déparasitage et leur fournir des soins et traitements adéquats pour leur santé, outre la séance d'information et sensibilisation à effectuer dans leurs foyers respectifs.
Notons que la durée de l'intervention est fixée à 3 mois et les bénéficiaires sont estimés à 2000 dans quartiers. A la date du 5 août 2002, 27 Crena ont été mis en place pour 961 bénéficiaires dont 741 enfants et 220 femmes.
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