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again.... TetezamitaKely
Communique sur MadaVôvô
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Jeudi
06 mars 2003 à 20h30
D'GARY...
Virtuose
des "open tunings, ses compositions puisées aux sources
des musiques du sud malgache.... Suite...
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d'ANIMATION ARR ...RRRRR
!
http://a.ratsimbarajohn.free.fr/
"Hier
c'est une histoire
Demain
est un mystère
Aujourd'hui
un cadeau..."
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... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar et
ses élections...
EXPRESS MADA
05/03/2003
EXPRESSION:
... Pourvu qu'il ait l'ivresse !
Toutes les sociétés qui travaillaient avec l'ancien régime dans des conditions jugées, à tort ou à raison, suspectes par le nouveau, sont évidemment sur la sellette.
Toutes ne sont pas nécessairement menacées dans leurs activités, car, bien sûr, il y a toujours des arrangements avec le ciel, à plus forte raison, d'ailleurs, quand un régime en place est d'inspiration très chrétienne : n'oublions pas que selon Max Weber (in "L'Ethique du protestantisme et l'Esprit du capitalisme") "l'éthique calviniste est étroitement liée à l'essor du capitalisme".
Mais là n'est pas le fond du problème, quand il s'en présente un !
Que ce soit Bivac ou SGS qui assure la surveillance et le contrôle des opérations d'import-export, qui soit dit en passant est un sacré abandon d'un gros pan de souverenaité nationale à des sociétés privées étrangères..., à la limite on s'en moque (sauf ceux qui touchent, éventuellement, une commission pour cela). Ce que l'on veut, c'est que ce contrôle soit effectué le plus sérieusement, le plus rigoureusement et le plus honnètement possible. Or, il se trouve qu'avant de revenir à Bivac, sur laquelle des suspicions peuvent bien circuler, c'est sur la SGS que couraient les mêmes bruits, d'ailleurs étayés par quelques scandales en Suisse et qui semblent d'ailleurs perdurer avec le Pakistan.
Que ce soit Distacom ou France Télécom qui reprennent Telecom Malagasy, là aussi, le public s'en fiche complètement (sauf etc...). Le public ce qu'il veut c'est que la société repreneuse soit performante, réalise les investissements promis et applique, bien sûr, les tarifs les plus bas possibles.
En vrai, la nationalité des sociétés étrangères qui travaillent dans le pays est sans importance dès lors que leurs prestations sont aux normes et qu'elles ne prennent pas les consommateurs malgaches pour des imbéciles. Et aussi vrai, dans les réflexes de consommation, le Malgache ne portera jamais son choix et sa préférence sur un produit national mauvais tout simplement parce qu'il est malgache ! On l'a bien vu quand certains produits locaux de nécessité ont été concurrencés par des produits importés identiques : l'achat s'est immédiatement fait sur le produit le meilleur et le moins cher.
De même, les investisseurs français, qui ne sont pas plus fous que les autres, ne viendront pas plus à Madagascar parce qu'on brandit la "menace" d'une ouverture aux Américains, aux Sud-Africains, aux Allemands et aux Suisses..., bref à leurs rivaux économiques : aucun investisseur sérieux ne viendra si l'environnement général des affaires n'est pas assaini, de la douane à la justice en passant par l'administration et les pratiques commerciales.
En clair, pour le client, peu importe la nationalité du flacon pourvu qu'il est l'ivresse !
POLITIQUE: Général Sambiheviny : "Nous sommes apolitiques…"
Car Sambiheviny, malgré l'insistance de la presse à qui il a fait part hier, du rôle et des attributions ainsi que des principales réalisations de la Gendarmerie nationale depuis qu'il a été nommé à son haut commandement, a carrément refusé de répondre, aux motifs que, "c'est une question politique, et nous, nous sommes apolitiques…" Poursuivant dans ce même ordre d'idée, le chef de la Gendarmerie note que ce sont d'ailleurs ces questions politiques qui ont fortement secoué l'unité des Forces armées. Une unité qui a volé en éclats pendant un certain temps, notamment quand les dirigeants politiques de l'époque avaient lancé l'idée que les Forces armées sont des militants en uniforme. Raison pour laquelle, certains éléments des Forces armées et même de la Police n'ont pas hésité à s'inscrire ou adhérer au parti dominant de l'époque, oubliant souvent les obligations auxquelles ils se sont engagés lorsqu'ils ont pris la décision de servir au sein des Forces armées.
Ainsi, Sambiheviny n'entend pas polémiquer avec Pety Rakotoniaina, malgré le fait que ce dernier l'a taxé, lors de la conférence de presse du 21 février dernier à l'Astauria d'Antanimena avec certains autres chefs politiques de l'ex-Kmmr, de "fomenter avec le Premier ministre Jacques Sylla, un complot pour me dénigrer, en inventant des dossiers de toutes sortes pour parvenir à leurs fins…" Et non plus de polémiquer sur des questions politiques comme il vient de le souligner.
Mais si le chef de la Gendarmerie évite d'évoquer les questions politiques, il a été par contre, très explicite sur les questions qui intéressent directement son département, surtout en ce qui concerne le maintien de l'ordre public dans tout le territoire. Dans le cadre de cette mission de sécurisation publique, la Gendarmerie nationale a son rôle, comme ceux des autres forces de l'ordre au sein de l'Emmo (Etat-major mixte opérationnel). A part les opérations décidées dans le cadre de l'Emmo, la Gendarmerie se distingue particulièrement par ses tournées de sécurisation en milieu rural (lutte contre les vols de bovidés, les feux de brousse…), par son rôle actif également de contrôle aux frontières (ports et aéroports), et très souvent en matière de régulation et contrôle de la circulation des véhicules sur les routes nationales.
Marché de gré à gré avec la SGS
Dans le cadre du colloque économique co-présidé par le Sénat français et le Sénat malgache, une délégation malgache composée du président du Sénat Guy Rajemison, du vice-Premier ministre, Zaza Ramandimbiarison et du ministre des Finances, du budget et de l'économie, Benjamin Andriamparany Radavidson s'était rendue la semaine dernière à Paris. A une question de Rabih Halabi, vice-président de Bivac international, relative à la transparence des marchés publics, le ministre des Finances a admis que la décision de passer de gré à gré avec SGS et non par appel d'offres lésait Bivac, et que ce n'était peut-être pas le meilleur choix. La raison de ce choix serait, selon lui, due essentiellement au manque de délai, devant remédier rapidement aux problèmes des recettes fiscales et du mécontentement des opérateurs privés. Le ministre et ses collaborateurs n'ont pas eu de ce fait le temps de procéder par appel d'offres.
Par ailleurs, sur les résultats de l'audit, il a répondu que son cabinet aurait communiqué le dossier aux bailleurs de fonds. Ce qui a fait l'objet d'un démenti nuancé d'Hafez Ghanem, directeur des opérations de la Banque mondiale pour l'océan Indien qui, lui aussi, avait participé au colloque, lequel affirme n'en avoir eu qu'un feed-back verbal.
Sur les paiements de Bivac, le ministre des Finances aurait annoncé que son gouvernement prenait les dispositions nécessaires pour qu'une bonne partie (voire la moitié) soit payée dans les mois prochains.
Ont aussi participé à cette réunion, entre autres, J.P.Trotignon (Dg de la Cfce), J.Faure (Pdt du groupe interparlementaire France/Madagascar), C. Boivineau (ambassadeur de France à Madagascar), ...
AFFAIRE DE POTS-DE-VIN:
LA SGS FORTEMENT IMPLIQUÉE AU PAKISTAN
Il y a quelques semaines, le gouvernement a décidé unilatéralement d'attribuer à la société suisse SGS, l'inspection avant embarquement des importations à destination de Madagascar. Cette décision a quelque peu étonné les observateurs dans la mesure où elle est intervenue sans qu'on ait rendu publics les résultats de l'audit sur l'appel d'offres relatif au recrutement d'une société d'inspection et qui a été gagné par la société Bivac.
Mais aujourd'hui, la SGS se retrouve lancée devant l'actualité internationale dans une affaire jugée en Suisse pour des raisons de corruption au Pakistan.
De larges extraits (après traduction) de l'article de notre confrère B. Muralidhar Reddy paru dans " THE HINDU" (PAKISTAN) du 27 février 2003, permettent de bien apprécier les tenants et aboutissants de cette affaire qui nous intéresse, même indirectement.
"L'avant-dernier Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto vient d'essuyer une déconvenue majeure à la suite d'une plainte déposée par le gouvernement du Pakistan auprès d'un tribunal suisse, qui a retenu à l'encontre de Madame Benazir Bhutto et son actuel époux , Azif Zardari, l'usage de sociétés off-shore pour y recevoir pots-de-vin et commissions dans le cadre de l'acceptation d'un contrat avec le gouvernement.
Le président du Bureau national des comptes du Pakistan (Pakistan National Accountability Bureau-N.A.B.) Hafiez Munir, a annoncé lors d'une conférence de presse spéciale que le contrat avait été conclu avec SGS et COTECNA. Il a précisé que le tribunal a admis l'État du Pakistan en qualité de partie civile à indemniser.
Le Lieutenant général Hafiez a qualifié la décision du tribunal comme le point de départ décisif résultant des efforts du N.A.B. de rapatrier les fonds distraits par des officiers publics déloyaux et déposés en secret dans des comptes en banques suisses....
En septembre 2002, l'État du Pakistan avait introduit une requête devant le juge concerné à Genève pour être admis en qualité de partie civile dans la procédure, plaidant que l'État du Pakistan avait dans les faits ignoré le règlement des pots-de-vin allégués, payés par SGS et Cotecna à Mme Bhutto et Mr Zardari, ainsi que leur agent en Suisse.
Le 04 novembre 2002, après avoir entendu les deux parties, le juge suisse rendit une ordonnance en faveur du gouvernement du Pakistan, qui statuait sur l'indemnisation directe du Pakistan suite aux manœuvres de Mme Bhutto, de Mr Zardari et de leur agent suisse. ...
Les enquêtes révélèrent à l'évidence que SGS et Cotecna ont payé 13 535 477 USD à diverses sociétés et bénéficiaires, dont Mme Bhutto, Mr Zardari…
Pnud-Madagascar
La revue du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a débuté hier au Hilton, avec l'examen et l'analyse de plusieurs points axés sur la lutte contre la pauvreté à Madagascar. Il s'agit également d'évaluer les besoins par rapport aux priorités du gouvernement, et d'orienter les interventions futures, notamment pour les routes, la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance, et la relance du secteur privé. Les résolutions seront connues ce jour.
Madagascar a traversé au cours des 6 premiers mois de l'année 2002, une crise politique et économique sans précédent qui a abouti à l'avènement de nouvelles autorités gouvernementales. Face aux conséquences engendrées par la crise, un plan de redressement a été formulé et son objectif global est la lutte contre la pauvreté par le biais d'un développement rapide et durable facilité par un environnement favorable au développement du secteur privé.
Autre conséquence de la crise, sur décision des Nations Unies, la formulation et la soumission des nouveaux cadres de coopération ont été repoussées d'une année pour permettre une meilleure prise en compte, tant des effets de la crise que des priorités et stratégies de développement arrêtées par les nouvelles autorités compétentes du pays. Le programme de coopération Pnud-Madagascar, commencé en 1999 et qui devrait prendre fin en 2003, va bénéficier d'une extension jusqu'en décembre 2004.
Le défi de plusieurs ordres durant cette transition est essentiellement d'assurer que les activités encore à mener avec le concours du Pnud, restent pertinentes eu égard à la situation du pays profond et aux priorités de redressement et d'actions de base pour un développement rapide et durable, mais également d'identifier les grands axes stratégiques d'interventions pour les années à venir pour accompagner de manière décisive les efforts en cours et concertés pour le mieux-être de la population, tout en mettant l'accent sur une plus grande efficacité et synergie en toutes circonstances. C'est dans ce contexte que se situe la revue du programme du Pnud à Madagascar.
Plusieurs points sont discutés, entre autres, les changements de nature politique, économique et sociale survenus pendant la mise en oeuvre du programme, les modifications et réorientations des politiques et stratégies de développement du pays, la pertinence des programmes et projets en cours eu égard au contexte actuel et la validité du cadre des résultats stratégiques et des effets escomptés, la qualité des partenariats noués et le niveau de mobilisation des ressources...:
INFOS GENERALES
LE POUVOIR CONTRE-ATTAQUE AVEC FERMETÉ SUR LE RAPPORT D'AMNESTY INTERNATIONAL
Il en ressort, en conclusion, que "la justice malgache, indépendante et impartiale, s'engage à ne pas être sélective en ce qui concerne l'arrestation et le jugement des auteurs présumés des violations des droits humains". On se souvient que l'organisation internationale de défense des droits de l'homme avait, de son côté, titré son rapport : "Une justice sélective".
Si la contre-attaque du pouvoir est ferme, elle n'en laisse pas moins une porte ouverte au dialogue avec Amnesty International, à condition que cette dernière "ne s'érige pas en juge mais accepte d'être un partenaire de bonne foi dans la promotion des droits de l'homme".
Dans le cas contraire, souligne ce contre-rapport, "on sera en droit de considérer Amnesty International comme un agitateur zélateur du mépris des souverainetés". Aussi le gouvernement demande-t-il en "droit de réponse" que ses observations et ses commentaires soient "placés sur Internet aux frais d'Amnesty International".
Dans la mesure où nous avons donné au rapport d'Amnesty International une forte publicité en en publiant la quasi-intégralité dans nos colonnes, il nous revient de faire de même avec le document du gouvernement.
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
LE CABINET
Antananarivo, le 13 février 2003
OBSERVATIONS DES AUTORITES MALGACHES SUR LE RAPPORT D'AMNESTY INTERNATIONAL DU11 DECEMBRE 2002
(Madagascar. Une justice sélective - Index AI : AFR 35/004/2002 -)
I- Rappel des faits reprochés par Amnesty International
I-1. La source du conflit
Dans son rapport du 11 décembre 2002, sous référence AFR 35/007/02, Amnesty International dénonce les atteintes aux droits humains que cet organisme aurait constatées dans le contexte de la crise de 2002 à Madagascar.
Ladite crise puise sa source dans la contestation des résultats de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001, scrutin mettant en lice le Président sortant et cinq autres candidats. La Haute Cour constitutionnelle (HCC), dont l'installation a eu lieu au Palais présidentiel une semaine avant l'ouverture de la campagne électorale (20 novembre 2001) a en effet prononcé le 25 janvier 2001 un verdict renvoyant les candidats Ratsiraka et Ravalomanana au second tour. Ces deux candidats selon la HCC auraient officiellement obtenu respectivement 40,85% et 46,21% des suffrages exprimés.
Ce verdict fut précédé du rejet de toutes les requêtes formulées par Ravalomanana : disqualification du candidat Didier Ratsiraka pour avoir mené une propagande le jour du scrutin, demande de comparaison des procès verbaux. Les recours déposés par le Consortium des Observateurs ont connu le même sort.
Parallèlement, des chiffres contradictoires ont été notés lors de la comparaison des résultats publiés par la HCC et le ministère de l'Intérieur. La Haute Cour constitutionnelle dénombre 16.482 bureaux de vote, tandis que le ministère fait état de 16.510 bureaux de vote. Le recensement opéré par le ministère de l'Intérieur a soulevé la polémique car le 17 décembre 2001, il annonce 14.910 bureaux de vote dans tout Madagascar, alors que le 22 décembre les tableaux de décompte affichent 16.510 bureaux de vote.
Les mêmes anomalies se retrouvent en matière de nombre d'inscrits. La HCC comptabilise 6.376.360 inscrits dans les 14.910 bureaux de vote, alors que le ministère de l'Intérieur dénombre 6.367.610 inscrits pour 16.510 bureaux de vote. La Haute Cour constitutionnelle trouve 8.750 électeurs de plus alors qu'elle a 28 bureaux de vote de moins par rapport au ministère.
L'étroitesse de la marge qui séparait les résultats respectifs des candidats impliquait une vigilance particulière de la part de la HCC qui aurait dû se traduire par une analyse critique des bases de données utilisées par le ministère de l'Intérieur pour la gestion de ladite élection.
Les citoyens malgaches ont été surpris par les modifications inexplicables des chiffres des résultats effectuées au niveau du ministère de l'Intérieur entre le 17 décembre et le 22 décembre. Face à ces anomalies, ils ont commencé à manifester pacifiquement dès le 3 janvier. Le verdict de la HCC du 25 janvier a amené des centaines de milliers de personnes à exprimer leur conviction par une participation massive et quotidienne aux manifestations, et ce malgré la présence des forces de l'ordre pour disperser les manifestants. Ces dernières n'ont en réalité fait qu'une intervention et une seule le lundi 7 janvier 2002.
I-2. Les griefs d'Amnesty International
D'emblée, il convient de relever le titre du document "Madagascar : Une justice sélective" ; il est tendancieux. Le rapport envisage les manquements aux droits de l'homme selon une option particulière : la justification du caractère sélectif de l'exercice de la justice à Madagascar. Cette démarche consiste à adopter une stratégie du soupçon à l'encontre des autorités malgaches, et partant elle constitue une renonciation à l'objectivité.
Cette mise au point effectuée, le Gouvernement de Madagascar apprécie à sa juste valeur l'appel d'Amnesty International pour la promotion d'une justice équitable et à cette fin, les cas de violations des droits humains feront l'objet d'enquêtes dans un cadre impartial. Il concède que des cas de violations des droits de l'homme ont existé durant ces périodes troubles. Toutefois, le gouvernement ne peut suivre les conclusions du rapport lorsque ce dernier impute les violations d'une manière équipollente aux deux camps. On ne saurait mettre sur le même plan d'un côté la cause de ces crimes et de l'autre les mesures de réaction prises en réponse pour résorber ces crimes. L'action criminelle et la réaction légitime défense opposée par les victimes de ces actions criminelles ne sont pas de même nature. L'ancien président a tenu à organiser la destruction du pays et de ses infrastructures, l'incitation directe à la guerre civile sur fond d'épuration ethnique, l'appel à des mercenaires étrangers. Pouvait-on alors condamner les victimes et la population, au nom des droits de l'homme, à subir ces actions menées de manière militaire et politique ? Le droit à la légitime défense, le droit à l'insurrection contre l'injustice pour autant que leur exercice est proportionné à la menace et au risque encouru font partie des mesures de sanction à la violation des articles 2, 3, 4, 7, 13, 21 et 28 de la déclaration universelle; 6, 7, 9, 12, du pacte international relatif aux droits civils et politiques.
La volonté de détruire qui a animé l'ancien président a précédé les mesures de légitime défense des autorités et de la population. Contrairement aux affirmations du rapport d'Amnesty International qui indiquent par exemple que les barrages faits par les partisans de Ratsiraka ont été érigés après le 22 février 2002 en riposte à l'"auto-proclamation" de Marc Ravalomanana (p.2 et p.5) (…) les barrages ont été installés dès début février selon diverses sources :
- Midi Madagasikara du 7 février 2002, p.8, sur l'érection de barrages sur la RN4
- Département des Etats-Unis, le 27 février 2002, http://travel.state.gov" TARGET="_blank">http://travel.state.gov</A< a>>: "les routes principales reliant les deux principaux ports maritimes ont été bloquées à tout trafic de véhicules (NB : depuis trois semaines), causant les pénuries de carburant et d'autres biens à Antananarivo".
Bref, l'on avait affaire à une véritable situation de belligérance et noin de simple maintien ou de rétablissement de l'ordre face aussi bien aux objectifs visés par Didier Ratsiraka qui dépassaient le simple règlement de la crise électorale qu'à la stratégie déployée et aux moyens qu'il a mobilisés. Ainsi, les "barragistes" de Brickaville n'ont même pas accordé l'ouverture d'un couloir humanitaire pour permettre le passage de médicaments et de produits de première nécessité. Ces demandes ont été formulées par la Croix Rouge, Catholic Relief Services et CARE. (Madagascar Tribune, 9 avril 2002, p.12).
Le Gouvernement note que le rapport d'Amnesty International ne mentionne pas ce fait qui constitue un cas de crime de génocide et une atteinte au premier des droits humains : le droit à la survie. La seule référence à Brickaville dans le rapport d'Amnesty concerne les "environ 90 personnes" qui ont été arrêtées après la crise. Le rapport reste muet sur les violations des droits de l'homme perpétrées par les barragistes de Brickaville : plus de vingt personnes torturées à l'hôtel des Amis en juin 2002 (Midi Madagasikara, 10 juillet 2002, p.2), le meurtre de l'homme qui a reçu une balle dans sa bouche pour avoir tenté de s'opposer à ce qu'on déshabille de force sa femme, les dizaines de personnes contraintes de servir de bouclier humain pour garder le pont contre des tentatives de libération.
Amnesty International n'a pas non plus relevé qu'au plus fort de la crise 'mars 2002), une vingtaine de personnes ont péri dans divers incidents (cf. Madagascar, Avoidable disaster, test case for African dilomacy, Country report No 10, SAIIA, p.12), et que la plupart de ces décès sont le fait des violences du camp Ratsiraka.
Malgré les pressions de ratsiraka et de ses sicaires, le peuple malgache a refusé de s'engager sur la voie de la guerre civile. Amnesty International admet d'ailleurs l'absence de résistance du peuple aux actions de rétablissement de l'ordre lorsqu'il s'est agi de démanteler les barrages. Ce refus des Malgaches de s'engager sur la voie de la guerre civile remet en cause les bases mêmes des connaissances anthropologiques, sociologiques, politiques des milieux dits informés. Cette attitude atypique du peuple malgache dérange pour qu'elle soit acceptée. Dès lors, Amnesty International peut-il refuser, au nom des droits de l'homme, de reconnaître le droit d'un peuple à définir sa réponse pacifique et démocratique à ses problèmes ?
Pour des raisons de justice et de vérité, il faut noter que les barrages n'ont pas été érigés spontanément. Les 5 Gouverneurs de Ratsiraka ont payé les "barragistes" à raison de 1 à 3 euros par jour et par personne, et ainsi que les statistiques l'ont établi, 500 barragistes par province ont été recrutés soit 2500 pour le pays à l'exclusion de la province d'Antananarivo. Une fois le financement tari, les barragistes se sont retirés de leur point de cantonnement. L'armée légale a été accueillie partout à Madagascar dans la joie populaire provoquée par un sentiment de libération. Ce qui dénote le rejet par la population de la politique suicidaire diligentée par l'ancien Président. L'entrée des troupes régulières a d'ailleurs été acclamée par les populations régionales comme une libération.
Les informations collectées par Amnesty International font état par ailleurs d'assassinats politiques, de tortures et de mauvais traitements, d'irrégularités lors de l'arrestation. Les dossiers auraient été traités "sans considération des normes fondamentales qui régissent le droit à un procès juste et équitable au mépris de la présomption d'innocence". De plus, les vagues d'arrestations auraient concerné surtout les opposants politiques.
Dans les prisons, les mêmes sources d'Amnesty International rapportent des irrégularités relatives au cotnact des détenus avec le monde extérieur (problème de l'accès des proches et de l'assistance médicale).
Enfin, Amnesty International s'inquière du fait que le caractère équitable des procès ne puisse être assuré, et que l'indépendance du système judiciaire ne soit pas effective.
Amnesty International demande donc au gouvernement malgache de :
- "traduire en justice tous les responsables présumés (y compris au sein de ses forces de sécurité) d'actes de torture et d'autres violations aux droits fondamentaux";
- "prendre des mesures pour mettre fin aux arrestations et détentions arbitraires";
- "veiller à ce que toute personne soupçonnée d'atteintes
Lutte contre la corruption - La Sfm en action
Et ce, dans le but d'améliorer la condition de vie des agents de l'Etat en faisant augmenter les recettes fiscales dans les caisses de l'Etat". Ce fut en ces termes que le ministre de la Fonction publique Dr Vola Dieudonné Razafindralambo, non moins président d'honneur de la Sfm s'est expliqué hier à l'Ans Ampefiloha devant les centaines de fonctionnaires CC et Cd, sur l'importance de la participation à la lutte contre la corruption, qui figure dans la priorité du gouvernement actuellement. Il a profité de l'occasion pour faire connaître à l'assistance la définition de la corruption, qui constitue l'un des fléaux nationaux qui bloquent la vie de la Nation, en particulier l'intérêt des fonctionnaires dont la hausse des salaires.
Il a été évoqué lors des questions-réponses avec le ministre de tutelle que des dispositions seront prises au sein de chaque département ministériel, et les CC et Cd prendront part au contrôle de chaque agent de l'Etat. Si des cas se produisent avec des preuves à l'appui, ces fonctionnaires établiront un rapport à la Sfm ou directement au ministre Vola Dieudonné Razafindralambo pour l'examen du dossier du concerné par la corruption. Ainsi, l'affaire devrait être suivie à une procédure judiciaire en deux étapes, à savoir au sein du conseil de discipline du Minfop dont la révocation sans droits et pensions serait une sanction indiscutable d'une part; ensuite la convocation au tribunal avec 5 ans d'emprisonnement ferme et paiement d'amendes. Et ce, dans l'objectif de diminuer à 25% le taux du nombre des fonctionnaires sanctionnés et inculpés de corruption jusqu'à la fin de l'année 2003 par rapport à l'année précédente. Il a été mentionné également par le ministre Vola Dieudonné Razafindralambo que son département se met à la réforme de la fonction publique, dont la mission consiste à mettre en place une fonction publique transparente et efficace au service des citoyens, dans le cadre d'une bonne gouvernance. :
Chambre de commerce d'Antananarivo
La Chambre de commerce d'Antananarivo a un nouveau bureau, avons-nous annoncé dans l'une de nos dernières éditions. Chose promise, chose due, voici les noms des nouveaux membres :
président : Bruno Raoelina
vice-présidents : Simon Rakotondrahova (Collège Commerce)
Mijoro Rakotondravelo (Collège Industrie)
Laurent Rajaonarivelo (Collège Agriculture)
Bodo Rabearisoa (Collège Artisanat)
Virginie Rasoanaivo (Collège Service)
conseillers : Jacques Ranivoarimanga (Relation avec l'administration)
H. Andriambohanginanahary (Relations internationales)
Jean Paul Razafinjatovo (Juridique)
trésoriers : Paquerette Trivico
Jonckhson Rakotoniaina
Selon l'un de ces nouveaux membres, la composition du nouveau bureau reflète une très grande ouverture. De ce fait, des résultats concrets sont attendus très rapidement car le bureau va, dans l'immédiat, s'atteler au travail. En effet, la Chambre doit répondre aux attentes des opérateurs tant nationaux qu'étrangers.
Le premier objectif de cette Chambre de commerce "New Look" est la redynamisation de cette institution, grâce notamment à l'expérience des anciens et au dynamisme des jeunes.
VANF
Énième représentation ! Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Vouloir s'en prendre à un prochain journal, mais c'est le plus sûr moyen de lui faire de la pub ! Harceler des journalistes, mais c'est le plus court moyen de s'inventer des martyrs ! Et puis, mais que fait-on de l'article 10 de la Constitution : " les libertés d'opinion et d'expression, de communication, de presse sont garanties à tous " ? Un gouvernement intelligent combat l'information médiatique par la communication sachant qu'un journal ou une radio sinon une télé, censés être privés, perdent toute crédibilité à vouloir, systématiquement chaque jour, jouer l'avocat du régime, défendre l'indéfendable, et se faire l'écho d'arguments tirés par les cheveux. Cette sorte de ce qu'il faut bien appeler " pensée unique " ne pouvait durer et faire recette que pendant une période exceptionnelle, de mobilisation populaire, de lassitude générale, et de désir obsessionnel de changement. On n'en est plus là depuis " l'évolution de la situation sur le terrain ". Il est désormais temps que les idées reprennent leur libre cours, un moment endigué par la censure populaire et un " andrimasom-pokonolona " pas nécessairement éduqué, ni d'ailleurs instruit, à jouer les jurés de la subtilité, de l'ironie et des sarcasmes.
Le précédent régime avait d'abord fait l'erreur de vouloir
canaliser la pensée sous des dehors de liberté. Il a ensuite commis l'irréparable en prétendant empêcher physiquement l'occupation de la voie publique. Ce qu'il faut comprendre, dès que les gens sont acculées à descendre dans la rue, c'est que les tribunes parlementaires ne permettent plus le pluralisme d'opinions ni les simples divergences. La démocratie ne meurt que parce que les acteurs de la base, les députés de la proximité, les dépositaires de la confiance, sont empêchés de conjurer les peurs, les inquiétudes et les doutes populaires.
Qu'un régime, parvenu lui-même au pouvoir par l'occupation de la place publique, en vient à interdire les manifestations de rue, mais que faut-il en penser ? Reniement honteux des origines (" mitsipa-doha laka-nitana "), mépris du naïf enthousiasme de la multitude grégaire (" sitrapon'Ikamisy "), ou cynisme du saint pouvoir (" ny fanjakana tsy ananana havana ") ? Si la manifestation de Tuléar s'était tenue à Antananarivo, et qu'un cordon militaire ait préventivement occupé les lieux, le " maintien de l'ordre public " aurait-il eu cette sérénité martiale ? Des manifestants - manipulés, soudoyés, achetés, qu'importe ? une place hautement symbolique de la succession de contestations, un maintien de l'ordre aux moyens disproportionnés : ce casting et cette mise en scène ne vous rappèlent-ils pas un scénario éculé ?
Le drame des contrées lointaines, faute encore d'une couverture véritablement nationale des médias essentiellement tananariviens, ce n'est pas tant qu'elles baignent uniquement dans le monopole de l'endoctrinement officiel, ni qu'elles peuvent se voir intimer le silence, ou se voir interdire l'accès des places publiques, mais que tout ceci ? endoctrinement, censure, répression ? se passe finalement loin, bien loin, très loin, des yeux des médias et des oreilles de l'opinion publique.
C'est toujours de la sorte que les gouvernants autistes commencent quand ils vont fatalement s'enfermer dans la tour d'ivoire de leurs certitudes solitaires. Un scénario de déjà vu.

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nosintsika - vaovao avy @ lafy valon'ny Nosy
03/03/2003 |
Toliara / mouvements de déstabilisation VS Manifestation interdite (matera)
Marc Ravalomanana répond aux mouvements de déstabilisation de Toliara
28-02-2003
Le Président de la République Marc Ravalomanana a annoncé lors de sa
conférence de presse de ce matin au Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra, que la
confiance était réciproque entre lui et la population de Toliara (Sud).
Cette déclaration fait suite à des mouvements politiques menés par une frange d'opposants. Le Président a rappelé que Toliara était sa ville de
jeunesse et qu'il l'aimait particulièrement. C'est d'ailleurs la raison pour
laquelle la ville a bénéficié d'une opération bicyclette et de la réhabilitation de ses routes.
Le Président a estimé que la population drainée lors de ces mouvements était
tout simplement des curieux et non des opposants. C'est pourquoi il ne se souciait pas de ces mouvements interdis par le président de la délégation spéciale de la province, le Général Soja. Il les considère en effet comme des mouvements de déstabilisation du régime.
Suite ....
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...Et
en passant par
TetezamitaKely
...Les
8 Familles
et
leurs voeux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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LE JIR - ARTICLE DU 03/03/03
La Réunion veut renforcer ses relations avec le Comesa
La Réunion envisage de renforcer ses relations avec le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) et a entrepris des démarches afin d'inviter le secrétaire général de ce regroupement régional, Erastus Mwencha, à lui rendre une visite officielle.
Déjà membre de la Commission de l'océan Indien (COI), la Réunion compte aller plus loin et s'intéresse aux autres organisations régionales africaines depuis 1998, date à laquelle elle a demandé à intégrer la Communauté de développement de l'Afrique australe
(SADC).
L'île voudrait également intégrer les organisations régionales africaines de coopération politique et économique et utiliser pleinement la capacité que lui a conférée
l'Etat français en matière d'action internationale. C'est en tant que membre de la COI qu'elle a participé, les 3 et 4 février à Lusaka (Zambie), à un comité inter-régional de coordination regroupant les organisations régionales
d'Afri-que australe, orientale et de l'océan Indien, chargé de mettre en œuvre les accords de Cotonou entre les Etats ACP et l'Union européenne.
UN MARCHÉ DE 380 MILLIONS
D'HABITANTS
Représentant de la Réunion à ce comité, Benjamin Thomas, chargé de coopération régionale, en a profité pour rencontrer, de manière informelle, le secrétaire général du Comesa ainsi que l'ambassadeur de France en Zambie. Cette rencontre, a-t-il dit, a permis de discuter des opportunités de coopération entre l'île et le Comesa et d'une prochaine visite de son secrétaire général dans l'île.
Parmi les besoins exprimés par le marché commun de l'Afrique australe et de l'Est - qui regroupe vingt pays, dont neuf francophones - figure une assistance de la Réunion en matière de traduction des documents de travail du secrétariat général du Comesa et le volet formation. Vaste marché allant de Khartoum (Soudan) à Luanda (Angola) en passant par la riche région des Grands Lacs, le Comesa, qui a mis en place en 2000 une zone de libre échange (sans barrière douanière et tarifaire) entre ses Etats membres, compte profiter des structures de formation présentes à la Réunion pour ses activités de traduction en français des documents de travail et d'ingénierie économique à destination des Etats.
La Réunion pourrait également apporter une formation à destination des opérateurs économiques pour l'accès des produits Comesa vers les marchés européens. Avec ces nouveaux éléments et des récents contacts établis avec le secrétariat général basé à Lusaka, on indique dans l'entourage de la cellule "coopération régionale" de la Région Réunion que M. Mwencha recevra prochainement une invitation pour une mission dans l'île, probablement à partir du mois de juin.
En mai 2002, l'île avait été invitée par M. Mwencha à participer pour la première fois, en sa qualité de membre de la COI, aux travaux du 13e conseil des ministres du Comesa qui s'était déroulé à Addis-Abeba. Elle était représentée par le vice-président de la Région, Antoine Minatchy. Ce conseil avait adopté un programme indicatif régional (PIR) élargi à quatre organisations africaines (Comesa, Igad, EAC et COI), chargé de mettre en œuvre les accords de Cotonou et gérer l'enveloppe de 223 millions
d'euros allouée par l'Union européenne au titre du Fonds européen de développement (FED).
Le Comesa a pour objectif de mettre en place une véritable zone de libre échange (suppression des barrières douanières internes) et, à l'horizon 2004, une union douanière. A plus long terme, il est envisagé d'établir une union monétaire (d'ici à 2025). La présidence actuelle de l'organisation est assurée par l'Ethiopie depuis mai 2002. Les chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent tous les ans. Le 7e sommet de l'organisation s'est déroulé à Addis-Abeba les 20 et 21 mai 2002.
Le Comesa en chiffres
Superficie : 11 941 500 km2
Population : 380 millions d'habitants
Siège de l'organisation : Lusaka (Zambie)
PNB : 170 milliards de dollars américains
PNB / habitant : 460 dollars
Secrétaire général : Erastus Mwencha (Kenya), depuis juin 1998
Secrétaire général adjoint : Sinsido Ngwenya (Maurice), depuis juin 1998.
Membres : Angola, Burundi, Comores, République Démocratique du Congo, Djibouti,
Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie, Ouganda, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Zimbabwe, Zambie.
Pourquoi les industriels réclament un véritable plan export pour La Réunion
Une note signée du CPI souligne la nécessité de soutenir davantage les entreprises exportatrices. Il s'agit principalement de corriger en faveur de La Réunion les différentiels de droits de douane avec les pays voisins, et d'intégrer notre île dans une zone de libre-échange régionale. A la clé, la création de 8 000 emplois d'ici 2010. Reste à convaincre le gouvernement.
C'est un peu le paradoxe de ces dix dernières années. Alors que la balance commerciale reste largement déficitaire, les exportations réunionnaises (hors sucre) ont progressé de plus de 100 % de 1994 à 2000, passant de 56,7 à 117,4 millions d'euros, ce qui correspond à une croissance annuelle de 13%. Malgré l'absence de chiffres officiels, l'export est désormais une réalité dans les services, si l'on en croit la note que vient de rédiger le Comité de pilotage de l'industrie (CPI).
Une contribution dont la diffusion tombe à pic en pleine polémique sur la loi programme pour l'Outre-mer. Officiellement, le CPI ne souhaite pas amplifier cette polémique. Officieusement, l'organisme poursuit avec la publication de ce rapport son intense travail de lobbying, avec l'espoir que le gouvernement amendera son projet de loi d'ici l'examen parlementaire.
Au total, le comité de pilotage de l'industrie formule six propositions susceptibles d'étoffer le texte gouvernemental et de lui donner "une véritable ambition". Six propositions dont la mise en œuvre servirait de cadre à l'élaboration d'un véritable plan export pour les 10 ans à venir. Le CPI en est convaincu : le potentiel export de La Réunion à l'horizon 2010 pourrait s'élever à 900 millions d'euros si l'on intègre les biens, les services, et le tourisme, et le secteur serait susceptible de créer dans le même temps 8 000 emplois supplémentaires.
Les atouts de La Réunion sont connus même s'ils ne sont pas toujours valorisés. L'appartenance de notre île à l'Union européenne est un gage de stabilité et elle offre un accès privilégié au premier marché de consommation mondial. Le département dispose également d'infrastructures de qualité (aéroports, ports, télécommunications, laboratoires de recherche...) et d'une main d'œuvre jeune, bien formée et de surcroît productive. Enfin, La Réunion bénéficie d'une localisation géographique entre l'Europe et l'Asie, à la croisée de plusieurs routes maritimes. Surfant sur ces avantages, de nombreuses PME se sont tournées vers l'extérieur depuis quelques années. Une demi-douzaine d'agences de communication ou de publicité
(Tam Tam à Maurice, Factories à Madagascar) se sont par exemple installées dans la zone, se positionnant sur des marchés de services à forte valeur ajoutée où les prestataires sont souvent européens.
Les six propositions du CPI ont été établies après une enquête menée auprès de l'ensemble des acteurs économiques. Elles forment un ensemble de mesures que les industriels aimeraient intégrer à la loi programme.
Sans surprise, le CPI propose la mise en place du "fret zéro", un dispositif de soutien à l'acheminement vers la Réunion des matières premières et biens d'équipement destinés aux entreprises de production. L'objectif affiché est simple : il s'agit de réduire le handicap de grand éloignement et de compétitivité des entreprises réunionnaises sur les marchés extérieurs.
L'association plaide également en faveur d'un allégement des charges patronales, et souhaite que les entreprises puissent défiscaliser, comme dans le secteur touristique, leur investissement à hauteur de 70%. A ces trois mesures, s'ajoute le doublement de la prime à la création d'emploi dans les projets export, un dispositif qui permettrait de résoudre le problème du coût de la main d'œuvre. Les deux dernières préconisations sont de nature différentes. La première concerne la simplification des procédures administratives, la seconde l'intégration de La Réunion à l'une des zones de libre échange régionales
(Comesa ou SADC), une idée évoquée depuis plusieurs années déjà. "L'entrée en vigueur des accords de libre échange dans la zone fait peser une forte menace sur le tissu industriel de La Réunion, qui se trouve exclue de ces accords, explique Guy Dupont, président du CPI. Il apparaît urgent d'éviter que notre île soit marginalisée et tenue à l'écart de ces nouveaux marchés . L'intégration de La Réunion dans un ensemble commercial régional requiert toute la détermination de la classe politique locale et le soutien du gouvernement français auprès de l'Union Européenne et de l'OMC".
Pour le comité de pilotage, l'adoption de ces différentes propositions permettrait de lever les freins qui pèsent sur les entreprises réunionnaises. Ils sont nombreux : différentiel de coût de main d'œuvre avec les pays voisins, PNB par habitant limité dans la zone, distances accrues, droits d'entrée. Anecdote révélatrice, une étude du CPI montre que les droits de douane mauriciens sont deux fois supérieurs à l'octroi de mer en vigueur à la Réunion !
Difficile, dans ce contexte, pour les entrepreneurs locaux de se battre à armes égales. Et ce n'est pas un hasard si leurs opérations à l'étranger prennent aujourd'hui davantage la forme de "coups" ponctuels et de marchés raflés que d'échanges commerciaux réguliers.
Si l'on considère le "désavantage concurrentiel" dont souffre notre île, la conquête des marchés extérieurs risque de s'effectuer demain au départ des autres pays de la zone, assure, d'ailleurs, le CPI. Evolution significative, les plus gros investisseurs français en Tanzanie, au Vietnam, au Mozambique et à Madagascar sont des groupes réunionnais. Faute d'un dispositif d'accompagnement export fort et adapté à la Réunion, les socioprofessionnels considèrent que c'est Maurice qui pourrait bénéficier de la volonté d'entreprendre des exportateurs réunionnais !
Le mouvement est déjà engagé dans le secteur agroalimentaire et des punchs en particulier, où pour contourner les 80% de taxes à l'entrée du marché mauricien, un opérateur local a ouvert dans l'île sœur une unité de production !
Quelle suite le gouvernement donnera-t-il aux propositions des industriels locaux ? Les discussions s'annoncent serrées quand on sait que la loi programme pour l'outre-mer reste relativement discrète sur le volet export, et totalement muette sur l'intégration de la Réunion à un ensemble régional.
Un mutisme qui dérange Guy Dupont, persuadé que seul l'export peut offrir de nouveaux réservoirs de croissance à La Réunion. "Grâce aux transferts sociaux et à notre démographie galopante, l'île a bénéficié ces dernières années de deux moteurs économiques. On peut parier sans trop se tromper que le premier moteur va se gripper dans les prochaines années en raison des contraintes budgétaires. Il faudra donc bien trouver d'autres moyens de nourrir la croissance".
Pour le patron du Comité de pilotage, il est indispensable de sortir de la logique d'import-substitution dans laquelle l'île s'est enfermée, et de s'atteler à un changement d'échelle en allant à la conquête de nouveaux marchés dans le grand océan Indien (arc Afrique australe à Australie) et en Europe. Une analyse partagée localement par les collectivités locales à l'origine de nombreuses initiatives ces derniers mois. Elles n'ont pas hésité à accueillir des délégations d'industriels mauriciens, malgaches, chinois, et à organiser en retour des missions à l'étranger (Comores, Inde...).
Reste maintenant à traduire dans les faits cette dépense d'énergie. C'est le prix à payer si La Réunion souhaite capter une part de la croissance du commerce international et créer ainsi les emplois marchands nécessaires à l'insertion de ses jeunes, martèle le CPI en guise de conclusion dans son rapport. Un constat qui n'a pas dépassé pour le moment les frontières de l'île...
Questions à... Paul
Hibon, directeur du Comité de pilotage de l'industrie
Comment espérez vous convaincre le gouvernement de prendre en compte vos propositions en faveur de l'export ?
Le désenclavement de La Réunion est plus qu'un souhait : c'est une nécessité économique. Nous ne demandons pas un système de subventions, mais un système de compensation des difficultés, sachant que notre île est dans une zone ultra-périphérique de l'Europe, là où l'inconvénient de la distance se fait le plus sentir. A travers les six propositions du CPI, il s'agit de gommer certains handicaps concurrentiels dont sont victimes les entreprises locales. Nous attendons du gouvernement qu'il nous envoie un signal fort et qu'il nous donne un coup de pouce. Cela ne coûte pas forcément très cher, mais ça peut rapporter gros.
La Réunion peut-elle être réellement compétitive sur les marchés extérieurs ?
Les entreprises réunionnaises peuvent être compétitives dans deux domaines. Premièrement, là où la part en investissement capitalistique (machines, hautes technologies) est importante, car elles bénéficient du fort soutien de l'État aux investissements en matériel. Deuxièmement, dans l'ensemble des secteurs où le savoir-faire est pointu, notamment les services, car le niveau de formation est élevé sur l'île. Actuellement, par exemple, Maurice a un fort besoin de cadres, d'experts et de prestations en nouvelles technologies. Je suis totalement en phase avec le directeur de l'Université de la Réunion, Frédéric Cadet, qui a décidé d'agir activement pour attirer chercheurs et laboratoires sur l'île afin de développer de nouvelles filières de formation.
Dans quelle mesure les investissements des entreprises réunionnaises à l'étranger peuvent-ils être bénéfiques à l'emploi local ?
Il ne faut pas avoir une vision rétrograde de l'export ou de la mobilité industrielle. La présence d'entreprises et même d'usines réunionnaises à l'étranger est une bonne chose, qui participe au développement des liens d'affaires et au rayonnement global de notre île. Par exemple, Groupe Bourbon, présent commercialement au Vietnam, peut être considéré comme le porte-étendard des intérêts réunionnais en Asie du Sud Est. Le principal, c'est que nous gardions sur l'île les centres de décision et les métiers à plus forte valeur ajoutée. Car cette expansion ne va pas sans le développement de toute la partie "back office" : sièges sociaux, administration, comptabilité, centres d'appels téléphoniques... C'est le cas par exemple de la société STOR Informatique, qui a ouvert des filiales à Maurice, à Madagascar et aux Antilles. Si un jour ce type d'entreprises décide d'investir et d'embaucher dans le domaine de la recherche et du développement, elle le fera certainement à proximité de son centre de décision, c'est-à-dire sur sa terre natale : La Réunion.
Le SLAE, une réussite
Le dispositif de soutien logistique aux exportations de biens produits à la Réunion
(SLAE) a été mis en place par la Région pour diminuer les coûts d'acheminement des produits réunionnais vers l'extérieur. Il propose à chaque entreprise exportatrice une prise en charge de 80% du fret maritime et de 25 à 50% du fret aérien sur les produits fabriqués dans l'île.
Le dispositif concerne chaque année une cinquantaine d'entreprises et il a fait ses preuves : il a permis une croissance des exportations de biens produits à la Réunion (principalement à destination de la zone océan indien). Il a également fortement pesé en faveur de la décision d'implantation d'entrepreneurs extérieurs sur l'île ou en faveur de partenariats de fabrication entre industriels réunionnais et extérieurs (plasturgie, textile, matériaux composites...). Le coût pour la collectivité reste modeste : 305 millions d'euros d'aides publiques de 1995 à 1999 et 2 millions en 2000.
EXPRESS
MADA 04/03/2003
Unique fierté du betsileo
"Lazan'i betsileo" menacée par des querelles intestines
Sans doute, la situation qui prévaut au sein de la société anonyme Lazan'i Betsileo, ce fleuron de l'industrie vitivinicole locale qui est bouleversée par des manoeuvres de déstabilisation dénoncée par les membres du conseil d'administration lors d'une conférence de presse organisée à cet effet, est un élément de réponse à la question du premier ministre Jacques Sylla récemment posée devant l'intelligentsia locale.
Aux dires du Pca Daniel Razafimahatratra, du vice-Pca Ratsimbazafy, des membres du conseil d'administration Martin Benjamin, Martine
Razafiarisoa, Félix Rasolondraibe et du directeur commercial Rajoelina Andriam-Harimanana, un groupe d'individus, certainement à la recherche d'une ou de places, ont profité des difficultés qui se produisaient au niveau du paiement des prix des raisins aux producteurs associés, pour fomenter un coup devant chasser la direction exécutive de la société anonyme et de fait changer les membres du conseil d‚administration.
Des noms ont été cités et l'équipe dont la décision est en violation flagrante avec le statut encore en vigueur, est entrée de force dans les bureaux le mardi 11 février, ont expliqué ces mêmes responsables. Un constat d‚huissier a été établi par la direction légale pour parer à toute éventualité.
La "tête de file" accompagnée par un député, s'est permis d'usurper la fonction de vice-président de la délégation spéciale de la province, en réunissant les paysans producteurs, lesquels ont reconnu par la suite le fait qu'ils aient été manipulés et que des déclarations à ce sujet sont consignées dans des procès-verbaux, ont encore révélé les dirigeants de la société.
Ces "comploteurs" ont utilisé comme arme les recommandations d'un bailleur qui demandait la participation d'un actionnaire de référence au sein de la S.A. à la suite d'une étude qu'il a fait faire. Une disposition contraire aux statuts puisqu'elle mettrait en danger le devenir même du Lazan'i Betsileo.
Actuellement, le pseudo DG avec son équipe ont procédé au recrutement d'un membre du personnel alors que la société est encore en difficulté et que depuis janvier le personnel n'a pas encore touché sa solde.
Ce qui est étonnant dans cette affaire, c'est que malgré la suspension de l'aide promis' par le bailleurs (les tractations devraient reprendre), des responsables du ministère de tutelle ont assuré avoir trouvé une voie pour redresser la situation financière et partant, résoudre le problème de règlement des paysans producteurs associés.
" Nous avons adressé des documents et des plaintes sur divers dossiers litigieux dont un grand dossier auprès du tribunal de première instance de Fianarantsoa, nous sommes en mesure d'apporter encore des éléments pouvant éclairer les autorités sur cette affaire qui risque sérieusement de porter le coup de grâce au fleuron de l'industrie vitivinicole du Betsileo ", ont conclu les membres du c.a. et le directeur commercial qui a présenté une... note de service du 24 février, signé du (pseudo ?) DG limogeant le directeur commercial et le chef service logistique. Une décision du conseil d'administration abrogée par une note de service... Du jamais vu !
Vendanges de la Boussole
On se souvient des vendanges de La Boussole, qui se sont déroulées dans une chaude ambiance la nuit du 29 janvier.
Samedi dernier, toujours à la Boussole, les cinq bouteilles dans lesquelles a été placé le vin récolté, foulé puis préparé lors de cette soirée mémorable, furent adjugées en tout à… 18,2 millions Fmg ! Pour l'une d'elles, les enchères montèrent même jusqu'à 12 millions Fmg.
Une très bonne opération pour les responsables de La Boussole - qui s'attendaient à récolter quelque chose comme 5 millions Fmg de cette vente -, mais surtout pour les petits pensionnaires de Graines de Bitume et Antoka, deux Ong's œuvrant dans l'insertion sociale des enfants déshérités et qui bénéficieront respectivement 50% et 25% de la belle somme citée plus haut. Quant au reste des 18,2 millions Fmg, il ira financer des actions dans le même genre puisqu'il ira dans les caisses de l'orphelinat de la capitale tenu par Sœur Thérèse.
Bravo ! Et rendez-vous aux vendanges de l'année prochaine.
POLITIQUE:
Didier Rakotoarisoa, porte-parole du Tim : "L'opposition irresponsable n'est pas de l'opposition"
Didier Rakotoarisoa, porte-parole du parti "Tiako i Madagasikara" et par ailleurs conseiller spécial du président de la République, vient de disqualifier ("selon mon opinion personnelle" précise-t-il) le
Crn, comité de réconciliation nationale, présidé par l'ancien chef de l'Etat, Albert Zafy. "L'opposition irresponsable n'est pas de l'opposition". Interview-flash.
o L'Express de Madagascar. Le "Tiako i Madagasikara" cristallise le mécontentement par son monopole du pouvoir.
-Didier Rakotoarisoa, porte-parole du "Tiako i Madagasikara". Le mécontentement de qui et quel monopole? Le peuple a par deux fois exprimé son choix. Tant le président de la République que les députés Tiako i Madagasikara disposent d'un laps de temps pour faire leurs preuves. Si les résultats ne sont pas probants, les électeurs jugeront et nous céderons la place. La démocratie est aussi simple que cela. Personne ne pipe mot du spoil system américain. Le cas malgache relève sans doute d'une question d'habitude mentale qu'il va falloir changer pour réussir le défi du développement rapide. La politique politicienne freine en assimilant une victoire électorale à un partage de gâteau. C'est une question de civisme. Chacun à un niveau donné, peut endosser assumer des responsabilités. Ce n'est pas forcément comme vice-président, ministre ou Pds. Ce n'est pas parce que j'ai été 24 h sur 24 à la tribune du 13 mai que je doive être ministre. Il y a que le président de la République, responsable devant le peuple et uniquement devant le peuple, qui a le droit d'en juger. Dans tout çà, où voyez-vous monopole et mécontentement ?
o Le mouvement Crn du professeur Albert Zafy agite la conjoncture surtout provinciale. C'est bien une opposition déclarée ?
- De l'opposition irresponsable n'est pas de l'opposition. Ce n'est pas de l'opposition selon les normes démocratiques mais une entreprise délibérée de prédation contre l'intégrité de la Nation. J'interpelle le sens patriotique du professeur qui, et je pèse mes mots, me semble jouer sur la fibre de l'ethnicisme. Dans un pays réellement démocratique, l'opposition attend l'heure de l'alternance et assume de rôle de censeur sans complaisance de la politique de gouvernance. Le professeur ne reconnaît ni le président légalement en place ni le gouvernement ni tout ce que vous voulez et fait du renversement du régime son objectif ultime sans exclure tous les effets collatéraux. Au bout de la chaîne, je comprendrais que le pouvoir use du droit voire du devoir de légitime défense. Non pour lui-même mais pour préserver une unité nationale menacée. J'espère sincèrement qu'on n'en viendra pas là.
La mouvance présidentielle se disloque,, l'opposition secoue le cocotier
D'un côté, la mouvance présidentielle composée des partisans de Marc Ravalomanana dans la reconnaissance du choix du peuple, semble tiraillée par des guerres intestines. En tout cas, des "frustrés" récusent la mainmise et la forte présence des gens du Tiako i Madagasikara au sein des différentes structures du pouvoir. Une mainmise que les "non-casés" de cette mouvance assimilent à une politique d'exclusion...
De l'autre côté, on a une opposition qui, au vu de ces tiraillements au sein de la mouvance présidentielle, tente d'en tirer parti en dramatisant les événements et en accentuant les revendications pour une véritable réconciliation nationale.
Ce qui est certain, c'est que la situation politique de l'heure risque pour un bout de temps encore d'être "mouvementée", du moins tant que l'on n'aura pas les premières réponses à toutes ces revendications.
Ce qui a été fait, lorsque dans sa conférence de presse de vendredi (28 février 2003), Marc Ravalomanana a annoncé sa position. Une position qui répond aux revendications des uns et des autres. En effet, en répondant aux critiques qui lui sont faites par certains des ex-dirigeants du mouvement Kmmr, le chef de l'Etat annonce qu'il n'a jamais eu l'intention d'exclure qui que ce soit, mais que les responsabilités seront attribuées à ceux qui le méritent… au moment opportun…
A travers cette réponse, on peut avancer que Marc Ravalomanana veut jouer la carte de l'apaisement. Mais ce sera peut-être la dernière carte à laquelle il aura droit, et qu'il jouera face à ces
ex-Kmmr qui entendent aussi sortir leur carte maîtresse au moment où il sera dit que "rien ne va plus".
Toujours est-il que pour l'instant, les choses ne semblent pas encore avoir franchi le seuil d'une "cohabitation" devenue impossible, car ces ex-Kmmr, surtout les chefs politiques du Hbm
(Herimbahoaka mitambatra), réclament une rencontre d'urgence, qui serait convoquée par le Président de la République, et qui réunirait toutes les formations qui ont été partie prenante au mouvement Kmmr/Kmsb de l'époque, l'objectif étant de raffermir la solidarité de la mouvance présidentielle face à l'offensive de l'opposition.
On peut, en effet, parler d'offensive de l'opposition, car déjà, l'appel a été lancé depuis Toliara où les dirigeants du Crn ont clairement laissé entendre et signifié à la population de Toliara que l'heure est venue de destituer le régime présidé par Marc Ravalomanana.
Face à cette situation, il est peut-être urgent sinon impératif que Marc Ravalomanana revoie ses relations avec tous les chefs politiques de ces formations qui ont contribué à la mise en place effective de son pouvoir à la tête du pays, mais aussi clarifie ses intentions vis-à-vis de l'opposition déclarée au régime qu'il préside. Beaucoup de choses peuvent, en tout cas survenir, entre le temps des déclarations d'intention et du passage aux actes. Mais n'est-il pas dit que la meilleure défense, c'est l'attaque ?:
Union sacrée du nouveau Kmmr : les armes sont affutées à Maintirano
Les députés Faharo de Belo sur Tsiribihina, Malazamanana Jean Noël de Befotaka ou Jao Jean d'Antsohihy et Pety Rakotoniaina, l'ancien Pds de toutes les turbulences actuelles de la vie politique sont actuellement à Maintirano. Jeudi prochain, une conférence de presse confirmera une deuxième fois au restaurant Astauria, Antanimena, l'Union sacrée d'une opposition qui, pour l'instant, ne dit pas son nom. Mais qui, selon les observateurs, affûtent actuellement ses armes à Maintirano. Dimanche dernier, le
Kmmr, comité (électoral) de soutien de Marc Ravalomanana, a changé officiellement le contenu des dernières syllabes de son sigle pour remplacer les prénom et nom de celui qui fut leur candidat aux présidentielles par "Marina" et
"Rariny" (Vérité et Equité. Trad. libre). Après les turbulences de l'affaire de la destitution du Pds Pety
Rakotoniaina, jugée "inique", le changement a été jugé significatif d'un pas supplémentaire sinon vers la rupture du moins vers l'accentuation d'un bras de fer. Le Kmmr, nouvelle version, annonce déjà les couleurs. Il va descendre sur le terrain. "Face aux réalités qu'il endure dans certaines régions comme Toliara, Fianarantsoa ou Brickaville, le Kmmr a décidé d'aller à la rencontre du peuple qui a participé au combat de l'année 2002". Wait and see.:
Sambava - Naissance du Tim-Affa !
A Marojala, petite localité dans la commune de Sambava, sise à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de celle-ci, les décus du Tiako i Madagascar (Tim) local se sont alliés à des membres de l'Affa de l'ancien président Zafy Albert, un parti rival donc, pour former un mouvement dénommé… Tim-Affa ! L'on ne sait pour le moment pas grand-chose de cette association issue d'une alliance pour le moins contre-nature, et qui ambitionne de devenir un véritable parti politique, mais déjà Tim-Affa vient de réussir un premier objectif : plonger dans l'embarras les dirigeants du Tim de Sambava. On comprend d'autant plus l'… affarement de ces derniers quand il s'avère que Mainmain Bruno Emile, le principal initiateur de ce mouvement, un as du compromis politique assurément, est connu pour être un proche de Jaosoa Jean Pascal, ex-Pds
d'Antsiranana, député élu sous les couleurs du Tim en décembre dernier et actuellement vice-président à l'Assemblée nationale !:
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