Archives 2002 - 2005

Le dernier MadaVôvô

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Sommaire Madavôvô: 15 janvier 2006

BigNews. Le film Mahaleo sort en salles pour la 1ère fois aux USA.

1.Air Madagascar : 573.000 passagers transportés en 2005 (AllAfrica)

2.Mada: les vols pour Milan suspendus dès mardi  (Xinhuanet)

3.Mada battu par La Réunion à la Coupe de l'océan Indien de rugby (Jeune Afrique)

4. No Comment.... No Comment...

5. Prix à la pompe du carburant : Une hausse de 5 à 10% (Wanadoo.mg)

6. Secteur privé. Le SMIG à 283.000 Fmg (Wanadoo.mg)

7. Faculté de médecine - Ouverture d’une école de pharmacie à Ankatso (Express)

8. Hausse du salaire des fonctionnaires: Impacts sur le marché (La Gazette)

9. Les nouvelles ambitions de la « Coopé » (Jeune Afrique)

TetezamitaKely et MadaVôvô , vous souhaitent leurs Meilleurs Vœux...   

... Les Revues de presse plus bas !!!

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...

allAfrica.com 15/01/2006
Air Madagascar : 573.000 passagers transportés en 2005   R.e. Midi Madagasikara (Antananarivo)
Malgré une conjoncture économique particulièrement difficile, la compagnie aérienne nationale maintient le cap.
Dans son intervention hier dans le cadre d'une conférence sur l'aéronautique, Rakotomalala Solonaivo, conseiller en transport du ministre des Transports, a reconnu les efforts entrepris par le staff d'Air Madagascar, pour le redressement de la compagnie aérienne nationale. Il a, entre autres, félicité Air Madagascar des résultats obtenus ces dernières années. Sur ce point, justement, les chiffres confirment cette déclaration de Rakotomalala Solonaivo.
En effet, selon les informations recueillies auprès d'Air Madagascar, cette dernière a enregistré 573.000 passagers transportés, tous réseaux confondus, au cours de l'année 2005, soit une augmentation de 8% par rapport à 2004 où la compagnie avait transporté 523.000 passagers.
Bref, malgré les différentes difficultés nées, notamment, de la révision à la hausse des tarifs, pour cause de dévaluation et d'augmentation des prix de l'essence aviation, sans compter la crise mondiale des transports aériens, Air Madagascar a pu garder ses performances. Et ce, depuis les actions de redressement commencées en 2002. En effet, les passagers transportés étaient de 266.033 en 2002, avant de passer à 468.411 en 2003.
De la quasi-faillite au rebranding
Intervenant hier, au Hilton, toujours dans le cadre de la semaine de l'aéronautique, Rakotomalala Andriamialisoa, Directeur Commercial d'Air Madagascar, devait d'ailleurs rappeler qu'en 2002, la société était en situation de quasi-faillite, avec près de 40 millions de dollars de dettes et une exploitation catastrophique où Air Madagascar s'est, par exemple, vu retirer la certification européenne de maintenance JAR 145 et suspendue de la chambre de compensation de l'IATA. Mais depuis le plan de redressement mis en oeuvre par Lufthansa Consulting, la donne a complètement changé, avec notamment le retour d'un avion Boeing 767-300 sous les couleurs d'Air Madagascar (après la dure période transitoire de Blue Panorama), le retour à un bénéfice de 69,9 milliards en 2003, et de 32,2 milliards en 2004, l'ouverture de deux nouvelles lignes vers Bangkok et Milan, le rebranding, la mise en place du call center et du site internet www.airmadagascar.com, l'amélioration des services et, réc emment l'acquisition de deux ATR 72.
Amélioration
Le Directeur commercial Rakotomalala Andriamialisoa a poursuivi que, malgré les contraintes économiques internes et internationales, les efforts se poursuivent actuellement. La compagnie s'attelle notamment à l'amélioration du recouvrement des créances commerciales. Par ailleurs, l'amélioration des services au sol et en vol reste une préoccupation constante pour la compagnie qui poursuit également les efforts de promotion des nouvelles lignes Bangkok et Milan.
En tout cas, ceux qui ont assisté à la série de conférences d'hier matin au Hilton ont reconnu pendant les débats que le transport aérien constitue une nécessité à Madagascar du fait notamment de son statut d'île et de sa géographie. Du coup, par sa mission de transporteur aérien de biens et de personnes, Air Madagascar joue un rôle important dans le développement du pays et contribue largement à l'arrivée des touristes étrangers.
Force est cependant de constater que la tâche s'annonce encore dure pour Air Madagascar qui doit faire face à une rude concurrence sur le réseau régional et international. Quant au réseau intérieur, certaines lignes engendrent encore des pertes. Raison pour laquelle d'ailleurs, malgré la libéralisation, seule Air Madagascar assure ces lignes intérieures.

Xinhuanet 13/01/2006
Madagascar: les vols pour Milan suspendus dès mardi 
ANTANANARIVO, 10 janvier (XINHUANET) -- Les vols de Air Madagascar à destination de Milan, ville italienne, sont suspendus à partir de mardi, a-t-on appris mardi au sein de la compagnie aérienne malgache. 
Auparavant, la compagnie Air Madagascar assurait trois vols par semaine reliant le pays avec Milan. Il s'agit d'un vol charter avec le groupe hôtelier Venta Club de Nosy-Be (une société italienne à Madagascar) et de deux vols réguliers à partir de la capitale malgache. Tous les vols reliant la Grande Ile avec la ville italienne sont alors suspendus à partir de mardi jusqu'à la fin du mois de mars prochain. 
Ouverte en 2004, la liaison avec Milan a été initiée dans le but de faciliter l'accès des touristes italiens à la Grande Ile. 
Au mois d'avril, la nouvelle formule des liaisons avec Milan pourra être un vol combiné "charter/régulier" de deux fois par semaine. Un certain nombre de places seront alors réservées aux clients de l'hôtel Venta Club. Le reste sera vendu par la compagnie Air Madagascar. 

Jeune Afrique 12/01/2006
Madagascar battu par La Réunion à la Coupe de l'océan Indien de rugby - 9 janvier 2006 - XINHUA 
Uscar, équipe de rugby d'Antananarivo, tenante du titre national, a été battue par RC Chaudron, vice-championne de La Réunion de l'année dernière, au tournoi de l'océan Indien de rugby tenu dimanche à Antananarivo, par le score de 20 à 27, a rapporté lundi la presse malgache. 
Après quelques minutes seulement du début de la partie, Uscar a ouvert le score en marquant un coup de pied de pénalité. Mais ce semblant d'avantage n'aura pas duré longtemps car par la suite, les Réunionnais ont dominé la première période. S'étant en vain débattue, Uscar n'a plus réussi à marquer le chemin de l'en-but de l'équipe de Chaudron. A la mi-temps, la marque était de 15 à 3. 
Un autre avantage des Réunionnais, à chaque touche, ils ont toujours été les premiers sur la balle. 
"Les joueurs de Chaudron ont été physiquement très puissants dans le pack d'avant", reconnaît un joueur malgache. 
Par ailleurs, les règlements d'arbitrage appliqués n'étaient pas connus des Malgaches. Les spéctateurs ont même sifflé à plusieurs reprises l'arbitrage assumé par un Français. 
C'est pour la 3ème fois que les Réunionnais gagnent ce tournoi de l'océan Indien. Le premier tournoi a été à l'actif des Saint- Pierrois (La Réunion) en 2003 devant le 3FB (Madagascar), le second a été pour ces RC Chaudron vainqueur en 2004 des USA ( Madagascar).

NO COMMENT        NO COMMENT       NO COMMENT      NO COMMENT

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Wanadoo.mg 16/01/2006
Prix à la pompe du carburant : Une hausse de 5 à 10% d’ici deux semaines, c'est -à-dire à la fin du mois ou début Février, selon l’OMH.
Pour le gasoil, les TPP passent de 18% à 23%. De 27% à 37% pour l’essence. Des hausses de taxes qui devront donner des impacts sur les prix à la pompe de ces deux types de carburants. Il n’y aura pas, par contre, de changement pour le pétrole lampant et le supercarburant. 
En principe, d’après toujours les explications de Ramonta Ratsimiala Manitrisa, ces nouveaux taux de TPP sont applicables depuis le 1er janvier. Mais, cette fois, elles connaîtront un léger retard car les premières cargaisons de produits de cette année ne sont pas encore arrivées sur le marché. 
D’après un pétrolier, 2/3 des hausses des produits pétroliers sont à attribués à la dépréciation de l’ariary par rapport au dollars. 
Notons que l’an dernier, la vente de carburants a connu une baisse de -1% par rapport à 2004, alors que le parc automobile ne cesse de croître. 
Les 4 sociétés de distribution (Total, Galana, Jovenna et Shell) importent mensuellement 35.000 tonnes de carburants. Les besoins du marché malgache sont de l'ordre de 500.000 tonnes par an. 
En recherche pétrolière, les experts annoncent une année 2006, année du pétrole à Madagascar. L'Office malgache des Mines et des Industries stratégiques (OMNIS) estime à "50%" les chances de découvrir du pétrole dans le sous-sol du pays, a déclaré son directeur général Elysé Razaka à Antananarivo, le 13 avril 2005. 
Solofo Andrianjakarivelo    ©DTS 

Wanadoo.mg  13/01/2006

SECTEUR PRIVÉ. Le SMIG à 283.000 Fmg 
A la suite de la hausse de 12% des salaires des fonctionnaires, les groupements professionnels des employeurs, dont le GEM, le SIM, le GEFP et le FIVMPAMA proposent aussi un réajustement de 12% des salaires dans le secteur privé. 
Le patronat décide aussi de réajuster le salaire du privé à 12%, mais c'est encore insuffisant, d'après les syndicats des travailleurs
© DTS 
Le salaire minimum sera ainsi de l’ordre de 283.000 Fmg ou Ar 56.600 contre 253.000 fmg ou Ar 50.300. Une proposition qui est encore rejetée par les organisations syndicales des Travailleurs, tels la FISEMA, la FISEMARE, le SEREMA, l’USAM et le FMM, lors de la rencontre entre les deux parties hier. 
En effet, « nous avons constaté un recul par rapport à ce qui a été convenu en 2000 dans le protocole d’accord des partenaires sociaux », a évoqué José Randrianasolo, SG de FISEMA. Ce protocole relate l’application d’un SMIG en francs constants de 250.000 Fmg en 2000, pour une période de 3 ans. Sa valeur actualisée s’affiche à 500.000 Fmg ou Ar 100.000. 
Certes, la partie syndicale reconnaît que les groupements patronaux ne sont pas tous en mesure de satisfaire cette revendication, mais elle cherche un consensus en poursuivant les discussions salariales à la fin du mois. Les entreprises franches ont bien la possibilité d’augmenter les salaires de leurs employés, jusqu’au double de ce taux de 12%, qu’elles viennent de proposer, a précisé José Randrianasolo. Les patrons de la zone franche admettent la compétence de la main d’œuvre malgache et José Randrianasolo estime qu’elle ne devait pas rester éternellement bon marché. Selon lui, la hausse des salaires de 12% ne reflète pas l’existence d’un taux de croissance économique de 5%, sinon il pourrait y avoir une mauvaise répartition des richesses. 
Les organisations syndicales rappellent à chaque rencontre avec les groupements patronaux, la mise en application de ce protocole d’accord des partenaires sociaux. Il y a été convenu, entre autres, que l’augmentation du SMIG ne peut être un motif de compression du personnel ni de surcroît, des horaires de travail, fixés à 40h/semaine, ni de mise en chômage technique, dans un contexte relativement difficile et complexe. 
Navalona R.   ©Midi Madagasikara 

Express Mada   13/01/2006

Faculté de médecine - Ouverture d’une école de pharmacie à Ankatso
Désormais les pharmaciens pourront faire leur formation à Madagascar.
Une nouvelle option s'offre aux étudiants malgaches. L'école de pharmacie sera opérationnelle à partir de cette année grâce à la convention signée par le ministère de l'Education nationale et de la recherche scientifique et celui de la Santé, le 25 novembre dernier, et qui marque le lancement officiel du projet.
“L'ouverture de cette école intégrée dans la faculté de médecine évitera désormais aux étudiants malgaches de partir à l'étranger pour suivre une formation onéreuse”, note le Pr Blaise Honoré Randriarimangah, professeur titulaire et un des initiateurs du projet avec le soutien de partenaires, dont l'université de Grenoble-France.
Rentrée le 1er février.
Lui-même, précise-t-il, a été formé en 1960 à l'école de médecine de Befelatanana, le seul établissement qui comprenait une section pharmacie. Durant le régime de la révolution socialiste, des étudiants malgaches ont été envoyés aux universités de l'ex-URSS. “Cependant, cette formation a été peu fiable”, estime le professeur . 
“Le doctorat d'Etat et au-delà, sanctionnant la fin des huit années d'étude, aura la même valeur que celui octroyé en France. A la dernière année, l'étudiant a le choix entre pharmacien d'officine et pharmacien d'hôpital, tous deux nécessaires à Madagascar”, précise le Pr Blaise Randriarimangah.
Les 60 étudiants de la première promotion ont été sélectionnés parmi 300 postulants à partir de leurs notes au baccalauréat.
Toutefois, “un grand concours les attend encore pour leur admission en 2ème année et seule la moitié sera appelée à poursuivre leurs études”, explique-t-il. 
Les cours commenceront le 1er février, “même si jusqu'à maitenant aucune précision ne peut être donnée quant à la situation géographique de l'établissement et aux modalités d'enseignement. Tout sera déterminé progressivement par les deux ministères de tutelle et la faculté de médecine”, souligne, pour sa part, le Pr Andrianjafy Samindrakotroka Nantenaina, doyen de la faculté.
Une chose est en tout cas sûre: l'école de pharmacie n'échappera pas au basculement vers le système Licence-maîtrise-doctorat (LMD). Les huit années de formation se feront par étapes sanctionnées par des diplômes intermédiaires. "Cependant, il ne faut pas trop s'y fier, seul compte le diplôme final de pharlacien", insiste le Pr Blaise Randriarimangah.
Fanja Saholiarisoa

La Gazette 13/01/2006
Hausse du salaire des fonctionnaires: Impacts sur le marché 
Les prix des produits alimentaires observés dans les marchés de la capitale ont connus une légère baisse..
Cette bonne nouvelle n’a pas durée longtemps car juste après l’annonce du Président de la République de la hausse du salaire des fonctionnaires, les marchands ont déjà augmentés leur tarif. Si pendant les fêtes la viande de bœuf s’est achetée à 4 000 Ar le kg, elle a baissée jusqu’à 3 600 Ar pour augmenter jusqu’à 4 200Ar après la révision des grilles salariales. Il en est de même pour le riz qui est passé de 900Ar à 1100Ar en quelques jours. La réaction des marchands quasi instantanée est toujours la même après chaque augmentation de salaire même si les rappels de solde seront encore pour le mois prochain. Ces marchands ne sont-ils pas conscients qu’ils pénalisent surtout les employés du privé. Et même les 12% touchés par ces fonctionnaires n’arrivent pas à couvrir leurs dépenses

Jeune Afrique 15/12/2006

Les nouvelles ambitions de la « Coopé » FRANCE - 8 janvier 2006 - par PHILIPPE PERDRIX 
Depuis sa fusion, en 1998, avec les Affaires étrangères, le ministère de la Coopération s'efforce d'accroître l'efficacité de l'aide publique au développement. 
Jacques Chirac l'a promis. En constante progression depuis cinq ans, l'aide publique au développement (APD) française continuera de croître et représentera 0,7 % du revenu national brut (RNB) en 2012. « Chirac l'Africain » ne sera vraisemblablement plus au pouvoir, mais il respecterait ainsi un engagement pris par François Mitterrand, son prédécesseur, en 1981. Si ce calendrier est tenu, Paris intégrera alors le cercle des « bons élèves » de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Tous les pays membres se sont engagés à atteindre ce seuil des 0,7 % - condition indispensable à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés par les Nations unies. Mais peu en prennent le chemin. « Notre effort global en faveur des pays les plus pauvres est passé de 5 milliards d'euros en 2001 à 8,2 milliards en 2006 », se félicitait en Conseil des ministres, le 12 octobre dernier, Brigitte Girardin, la ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie (voir encadré ci-dessous). 
Avec 0,47 % en 2006, la France commence seulement à retrouver le niveau de son engagement avant la baisse des crédits amorcée à partir de 1995. La chute du mur de Berlin a, dans un premier temps, réorienté une partie des aides vers l'Europe de l'Est. Le coup de grâce est venu en 1998 avec l'absorption de la Coopération, considérée comme le « ministère de l'Afrique », par les Affaires étrangères. Réforme voulue par Alain Juppé et mise en oeuvre par Lionel Jospin : les « affaires africaines » se diluent dans la diplomatie française, la spécificité des relations avec les anciennes colonies disparaît. « Ni ingérence ni indifférence », proclame le gouvernement socialiste. Sur fond de malentendu, déjà perceptible quatre ans plus tôt au moment de la dévaluation du franc CFA, la France redéfinit ses domaines d'intervention. La notion néocoloniale de « pays du champ », l'ancien pré carré africain francophone, est mise au placard au profit d'une Zone de solidarité prioritaire (ZSP) regroupant une soixantaine de pays. Mais comme le budget reste inchangé, la France se désengage de facto du continent. La part africaine de l'APD dépasse ainsi péniblement les 50 %. « Les diplomates du Quai d'Orsay ont profité de la fusion des budgets pour mettre la main sur l'APD », se souvient un observateur. Dans le même temps, entre 1995 et 2000, les investissements privés ont diminué de moitié et les effectifs militaires sont passés de 8 000 à 5 000 hommes. 
« Du fait de la mondialisation, il était indispensable d'élargir la Coopération. Quant à la politique française en Afrique, elle devait évoluer pour privilégier les questions de développement afin de répondre efficacement au défi de la pauvreté. C'est sur ces critères qu'il faut évaluer la politique française. Or je ne suis pas sûre que, ces dernières années, le rendement coût-efficacité de l'aide ait été excellent. Il faut donc accepter de faire son autocritique et prévoir les ajustements nécessaires », commente Brigitte Girardin, qui a repris à son compte une réforme engagée en 2004. 
À terme, l'APD reposera entièrement sur des documents cadres de partenariat (DCP). Deux ont déjà été validés avec le Cambodge et le Gabon. Le Ghana, Madagascar, le Maroc et le Mali devraient suivre en Afrique. Ailleurs, le Laos et le Vietnam sont les prochains sur la liste. « À chaque fois, en accord avec le pays bénéficiaire, nous concentrons 80 % de notre aide sur trois secteurs jugés prioritaires. » L'éducation, la santé et les infrastructures sont le plus souvent retenues. Objectif : éviter le saupoudrage et venir en aide aux populations les plus démunies. En 2004, l'Afrique a absorbé 67 % de l'aide bilatérale, contre 64 % en 2000 et 56 % en 1995. Parallèlement, l'aide multilatérale se déploie (30 % de l'APD). La France est ainsi devenue le premier contributeur du Fonds européen de développement, du Fonds africain de développement, mais aussi du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. 
« L'augmentation de l'APD dégage très peu de ressources nouvelles pour financer le développement, car elle est avant tout la conséquence des annulations de dette. En réalité, l'APD de la France ne progresse pas », regrette Coordination Sud, un collectif d'ONG. En 2005 et 2006, l'annulation de la dette de l'Irak et du Nigeria représente respectivement 500 millions et 1 milliard d'euros. De quoi faire grimper les statistiques. 
Coordination Sud conteste par ailleurs le poids prépondérant du ministère de l'Économie et des Finances, déplore la faible place accordée aux ONG et demande une refonte de l'architecture institutionnelle. Selon des chiffres fournis par les services du ministère de la Coopération, les annulations de dette ont représenté 20 % de l'APD en 2002, 28 % en 2003, et 34 % en 2005. Avant de revenir à 23 % en 2006. Le traitement de la dette étant supervisé par les fonctionnaires de Bercy, personne ne peut plus contester le « rôle prééminent des argentiers ». Un rapport du Sénat rédigé en 2001 dénonçait déjà cette « exception française ». En 1995, le ministère de l'Économie et des Finances gérait 44 % de l'APD, contre 18 % pour ceux des Affaires étrangères et de la Coopération. En 2005, la répartition était de 45 %-26 %, le reste étant supervisé par d'autres ministères ou organismes. 
« Attention, si l'on prend uniquement en compte les crédits budgétaires, la part de la Coopération est deux fois plus importante que celle de Bercy », souligne-t-on Rue Monsieur. C'est vrai, à ceci près que nombre d'arbitrages financiers se font désormais dans les bureaux de Thierry Breton, et non plus au Quai d'Orsay. « Les fonctionnaires de la direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE) se sont progressivement substitués à leurs collègues de la direction générale de la coopération internationale et du développement (DGCID), qui ont dû digérer le regroupement des services », reconnaît prudemment un haut fonctionnaire sous le couvert de l'anonymat. 
La perte d'influence de la Coopération française est aussi, en partie, la conséquence de la compression de ses effectifs. La DGCID compte aujourd'hui 485 agents à Paris, contre 637 en 1996. Les chiffres sont encore plus éloquents concernant les postes à l'étranger. « Avant 1995, on recensait au moins 1 500 volontaires du service national pour les Affaires étrangères et presque autant pour la Coopération. Aujourd'hui, 1 100 assistants techniques et 963 volontaires internationaux sont en mission. Les plus grosses baisses ont affecté les enseignants-coopérants et les chercheurs envoyés dans les hôpitaux », précise une responsable du personnel. 
Une coopération revue à la baisse ? « Nous sommes les chefs de file de toute la politique de développement, nous remplissons un rôle interministériel et nous pilotons la mise en oeuvre de toute l'APD, s'agace Brigitte Girardin, nommée Rue Monsieur en juin 2005 après un passage remarqué à l'Outre-Mer. Je suis une proche du président de la République, la coopération est l'un de ses domaines réservés et j'ai toute sa confiance. » Une façon, aussi, de répliquer aux nostalgiques de la « Françafrique » qui déplorent la perte d'influence politique de son ministère. « Quand un chef d'État africain vient à Paris, je le rencontre systématiquement. Je travaille sur tous les dossiers traités par la cellule africaine de l'Élysée. J'ai accès à toute l'information. Cela fait gagner du temps, et on est sûr ainsi qu'il n'y a pas de friture sur la ligne », conclut-elle. 

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