RADIO NOTRE DAME
19/6/2002 à 9h30
-bataille
navale à Mada avec utilisation d'armes automatiques
AFP | 19.06.02 | 09h46
Des "mercenaires" français à bord de l'avion bloqué en Tanzanie (armée)
Un avion charter stoppé mardi à Dar es-Salaam alors qu'il avait décollé de
Paris pour Madagascar transporte douze "mercenaires" français recrutés par
le président sortant de Madagascar Didier Ratsiraka, a affirmé mercredi à
l'AFP un haut responsable de l'armée du président élu Marc Ravalomanana.
L'information a été confirmée à l'AFP de source indépendante à Madagascar.
L'avion "un Falcon 900 en provenance de Dar es-Salaamm, a déjà débarqué ses
passagers à Antsiranana", selon le responsable à l'état-major de M.
Ravalomanana. "Ratsiraka a recruté des mercenaires à Paris, ils sont dirigés
par un certain Garibaldi, connu sur le continent africain dans les zones chaudes, en particulier en République Démocratique du Congo (RDC) où il a
combattu", a ajouté le haut responsable militaire. Un avion charter à destination de Madagascar avec quinze Français à bord avait dû interrompre
son voyage mardi après-midi à Dar Es Salaam, avait-on appris à l'aéroport de
la capitale tanzanienne. "L'avion, qui arrivait d'Assouan en Egypte, s'est
posé et son pilote a demandé à refaire le plein pour repartir immédiatement
pour la capitale malgache, Antananarivo", avait-on expliqué de même source.
"Mais avant qu'ils puissent repartir, un responsable de la Sécurité nationale tanzanienne leur a annoncé que l'avion n'avait pas d'autorisation
officielle d'atterrissage à Antananarivo", avait-il ajouté. Tous les
passagers avaient été hébergés dans un hôtel de Dar es Salaam, avait-on
encore indiqué en soulignant qu'il était "possible que l'avion décolle pour
Antananarivo plus tard dans la soirée".
Les
membres du gouvernement de Jacques SYLLA (Publication
du 18 juin 2002)
Vice-Premier Ministre chargé des Finances et du Budget :
Monsieur RAJAONARIVONY Narisoa
Ministre de l'Economie et de la Planification :
Monsieur ANDRIAMPARANY Radavidson
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice :
Madame RAJAONAH Alice
Ministre des Affaires Etrangères :
Le Général de Corps d'Armée RANJEVA Marcel
Ministre de l'Intérieur et de la Réforme Administrative:
Monsieur RAMBELOALIJAONA Jean Seth
Ministre de la Défense Nationale :
Le Général de Division MAMIZARA Jules
Ministre de la Sécurité Publique :
Monsieur AMADY Augustin
Ministre de l'Enseignement Supérieur :
Monsieur RANJIVASON Jean Théodore
Ministre de l'Enseignement Secondaire et de l'Education de Base :
Monsieur RAZAFINDRANDRIANTSIMANIRY Michel
Ministre de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle :
Monsieur ZOANA Blaise
Ministre de la Recherche Scientifique pour le Développement :
Monsieur ALIDINA Edouard
Ministre de la Santé :
Monsieur RASAMINDRAKOTROKA Andry
Ministre de la Population :
Monsieur ANDRIAMPANJAVA Jacob Félicien
Ministre des Travaux Publics :
Monsieur LAHINIRIKO Jean
Ministre de l'Aménagement du Territoire :
Monsieur REBOZA Julien
Ministre du Commerce et de la Consommation :
Monsieur RALISON Alphonse
Ministre de l'Industrialisation, et de l'Artisanat :
Monsieur RAJAON Davida
Ministre des Transports et de la Météorologie :
Monsieur RAKOTOVAZAHA Olivier
Ministre de la Fonction Publique :
Docteur RAZAFINDRALAMBO Vola Dieudonné
Ministre du Travail et des lois Sociales :
Monsieur MAHARAVO Rodelys
Ministre de l'environnement :
Le Général de Division Rabotoarison Charles Sylvain
Ministre de l'Energie et des Mines :
Monsieur RAZAKA Elisé Alitera
Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage :
Monsieur RANDRIASANDRANTRINIONY Yvan
Ministre des Eaux et Forêts :
Monsieur ALIBAY Johnson Honeste
Ministre des Postes et Télécommunications :
Monsieur RAZAFINJATOVO Haja
Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs :
Monsieur NDALANA René
Ministre du Tourisme :
Monsieur NTSAY Christian
Ministre de la Culture :
Madame RAHAINGOSOA Odette
Ministre de la Communication :
Monsieur RAKOTOARIVELO Mamy
Secrétaire d'Etat auprès du Ministre du Commerce, de la Consommation, chargé
de la Promotion du Commerce Extérieur :
Monsieur RAKOTONIRAINY Henri
Secrétaire d'Etat auprès du Vice-premier Ministre des Finances et du Budget
chargé de la Décentralisation de du Développement des Provinces Autonomes :
Madame Monique ANDREAS ESOAVELOMANDROSO
Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et des
Eaux et Forêts chargé de la Pêche et des Ressources Halieutiques :
Le Contre-Amiral RARISON RAMAROSON Hippolyte
RFI - Le 18/06/02
Les succès de Marc Ravalomanana
L'installation du pouvoir de Marc Ravalomanana s'accélère et s'étend de plus en plus dans le pays. Le nouveau président élu prône la réconciliation nationale et va former un gouvernement dans ce sens. De quoi satisfaire la communauté internationale. Marc Ravalomanana se rapproche donc à grands pas d'une reconnaissance officielle de sa légitimité et de sa légalité.
De notre correspondant à Madagascar
"La vie devrait bientôt reprendre son cours normal", expliquait le week-end dernier, un des quotidiens malgaches. C'était au lendemain de la prise des villes de Mahajanga sur la côte nord-ouest et de Toliary au sud-ouest. Deux nouveaux accès à la mer. "La route du pétrole est maintenant ouverte", explique un officier de l'armée régulière, qui prédit que les stations d'essence de la capitale pourront rouvrir dans une dizaine de jours.
Ce week-end, l'administration Ravalomanana a pu officiellement installer "ses" gouverneurs (appelés "présidents de délégation spéciale") dans les provinces de Mahajanga et de Toliary. Dans ces provinces, les anciens gouverneurs du régime Ratsiraka ont pris la fuite. Le nouveau pouvoir contrôle maintenant plus de 4 provinces sur 6. "Le camp Ratsiraka se délite", constate un diplomate, sous couvert d'anonymat. Les partisans du président sortant ne tiennent plus que Toamasina, sur la côte est, la ville d'Antsiranana et ses environs, au nord, et l'île de Nosy Be, sur la côte nord-est. Dans ces trois zones, la résistance ratsirakiste s'organise tant bien que mal. Des opérations sont menées en vue de recruter de force des hommes en âge de se battre. "Mais cela ne marche pas vraiment", explique un expert étranger.
En fait, depuis le départ-surprise de Didier Ratsiraka, la semaine dernière, ses partisans semblent désemparés. Mais cela n'empêche pas certains jusqu'au-boutistes de continuer le combat. Ainsi à
Ambanja, à 900 km au nord d'Antananarivo. Cette ville est aux mains de miliciens. Ils tiennent à distance les troupes gouvernementales stationnées aux portes de la ville, sur la rive sud de la rivière Sambirano. Des coups de feu sont échangés depuis ce week-end, de manière sporadique. Bilan encore provisoire fourni par une source médicale : un militaire tué dans le camp Ratsiraka et deux civils blessés. On ignore les éventuelles pertes dans les rangs de l'armée régulière.
Autre zone de tension : Nosy Be. Cette petite île touristique est sous la coupe réglée de miliciens pro-Ratsiraka. Leur chef : le lieutenant-colonel Coutiti. Les témoignages recueillis sur place font état de vols, rackets, arrestations et exécutions. Et ce, depuis plusieurs mois. Ces exactions visent principalement les partisans de Marc Ravalomanana. Il y a dix jours, un groupe de militaires venant de la capitale a débarqué à Nosy Be. Les miliciens leur sont tombés dessus. On a retrouvé 6 corps. Certains avaient été torturés, à peine identifiables. Le même sort a été réservé à deux civils. Des renforts en hommes et en matériel ont été acheminés dans la région, depuis la capitale. "L'objectif, explique un officier de l'armée pro-Ravalomanana, c'est de faire sauter le verrou d'Ambanja, pour pouvoir progresser jusqu'à Antsiranana (le chef-lieu de la province du nord, NDLR) et de pacifier l'île de Nosy Be."
"Le nécessaire châtiment" et la réconciliation nationale
Le camp du nouveau président élu a avancé la date du 26 juin, jour de la fête nationale, comme délai pour achever l'installation effective du pouvoir de Marc Ravalomanana dans tout le pays. Mais cela doit s'accompagner, estiment de nombreux Malgaches, d'une application de la justice, à l'endroit des auteurs des délits et des crimes. Dans son édition du samedi 15 juin, le quotidien Tribune parle même d'un "nécessaire châtiment". D'où l'interprétation immédiate de la part de certains, pour qui l'heure des règlements de compte a sonné. Le week-end dernier a été marqué par des scènes de vengeance dans la ville de Mahajanga. Une dizaine de magasins a été pillée et parfois incendiée. Ces magasins étaient tenus par des propriétaires d'origine indo-pakistanaise, suspectés d'avoir collaboré avec le régime Ratsiraka. Bilan de ces violences : deux morts et une vingtaine de blessés, d'après des sources médicales.Pour essayer de limiter ces actes de justice expéditive, les responsables du camp Ravalomanana multiplient les appels à la réconciliation nationale. Le nouveau président élu l'a lui-même souligné dans un récent discours : "nous voulons éviter autant que possible les violences. (…) A partir de maintenant, c'est à l'avenir qu'il faut penser." Pour favoriser la réconciliation nationale, il a ainsi décidé de former, dans les prochains jours, un nouveau gouvernement, qui sera sans doute davantage ouvert à différentes tendances politiques, y compris celle du président sortant. Un des conseillers de M.Ravalomanana confirme qu'il y a actuellement des tractations avec certains membres modérés de l'Arema (le parti de Didier Ratsiraka, NDLR)."Ce remaniement répond aux exigences de la communauté internationale" commente un ministre du gouvernement, à Antananarivo. Lors des dernières négociations à Dakar, les chefs d'État facilitateurs avaient appelé, entre autres, à la formation d'un gouvernement dit "de transition". Marc Ravalomanana parle, lui, de "gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive". Il évoque même une éventuelle amnistie pour Didier Ratsiraka et sa famille. Ce sont donc autant de gages de bonne volonté qu'il manifeste, une fois de plus. "Incontestablement, il marque des points ", reconnaît un observateur étranger, qui ajoute qu'en face, "Didier Ratsiraka apparaît de plus en plus affaibli à la fois sur le terrain à Madagascar(…) et sur le front diplomatique".Le 21 juin prochain, une réunion de l'organe central de l'OUA doit se tenir à Addis Abeba. Marc Ravalomanana remplit toutes les conditions pour que la communauté internationale se positionne plus clairement en sa faveur. Dans le milieu diplomatique, à Antananarivo, on évoque même une reconnaissance officielle, imminente.
OLIVIER PÉGUY 18/06/2002
Tiako-i-Madagascar
18 juin 2002
Marc Ravalomanana à Tuléar
Hier lundi 17 juin à Toliara, où il a assisté à la mise en place du PDS Thierry
Raveloson, le président Marc Ravalomanana a lancé un appel à l'endroit des bailleurs de fonds, leur demandant de dégeler les avoirs de
l'Etat malgache bloqués depuis des mois dans des banques américaines et européennes, afin que l'on puisse s'acheminer vers le redressement et le
développement de Madagascar. Son discours portait en outre sur la réalisation des promesses faites à la population locale lors des campagnes
électorales, dont l'assainissement de la ville de Toliara et la remise en
état des routes reliant les diverses régions de cette province. Par ailleurs, le Président a promis aux Tuléariens, des bicyclettes à un prix
abordable pour faciliter leurs déplacements, ainsi qu'un hélicoptère destiné
aux opérations anti-dahalo. Autant d'annonces accueillies par les ovations de la population de Toliara.
Majunga
Dans la capitale du Boina, les éléments de l'armée légale qui patrouillent
jours et nuits dans les artères de la ville pour assurer la sécurité de la
population, ont pu surprendre un dépôt d'armes clandestin où avaient été
déposés 300 fusils de chasses de fabrication russe. Des armes destinées probablement au terrorisme. Une enquête est ouverte sur cette affaire.
Dans la ville des Fleurs, le couvre-feu de 21h à 5h du matin a été décrété
depuis samedi soir. Le PDS Pierre Tsiranana, ayant à maintes reprises promis
de s'y rendre pour calmer la situation, a profité de l'apaisement pour s'installer enfin au Palais du Faritany. Concernant le pont de
Betsiboka, cette infrastructure stratégique de l'accès vers Mahajanga est actuellement
minutieusement gardée par les forces de l'ordre légales.
Diego
Dans la province d'Antsiranana, les colonels Babine et Rahitso, fuyant Vohémar, ont rejoint le colonel Coutiti à Nosy Be où l'armée légale,
inférieure en nombre, se retrouve en mauvaise posture.
A Ambanja, des affrontements entre les éléments des forces de l'ordre légale, venant d'Antsohihy et la milice de l'ex gouverneur, ont eu lieu le
week end dernier. Les combats se sont poursuivis jusqu'à hier lundi, date à
laquelle la ville d'Ambanja se trouvait encore sous l'emprise des terroristes.
Dans la ville d'Antsiranana où l'Armée légale est arrivée hier, la tension
est à son comble. De source locale, on apprend que le gouverneur déchu Jean
Robert Gara, enragé par l'idée d'une défaite imminente, préparerait un dernier acte de terrorisme « tsipakin'ny miala aina» avant de prendre la
fuite.
RSN (Rivo Stéphanoël)
NOSINTSIKA , alatsinainy 17 jona 02
Good evening !
Nouvelles de today , à partir du JP de la RNM ( 19h) , des images sur le JT de MBS (20h) et sur RTA (flash info de 21h30)
Au sommaire : les commentaires (hors gouvernement) sur le futur gouvernement de réconciliation , les nouvelles brèves de Majunga et de Toamasina et le reportage assez long sur l'installation du PDS de Tuléar Thierry Raveloson Mahasampo Francis , en présence de MR et d'autres personnalités .
MAHAJANGA : la ville est calme aujourd'hui , les gens travaillent
. L'Armée sillonne toujours la ville . Certains magasins sont fermés . De temps en temps on entend des coups de feu comme à Mahabibo où des gens doivent être maitrisés ( eny antsefatsefany any misy olona mbola mihoa-pefy ) .
Le PDS TSIRANANA a demandé au Maire de revenir à la Mairie et ce dernier a accepté .
Un bal populaire sera organisé demain et on présentera le PDS à la population . Les médias publics (RNM et TVM ) sont de nouveau accessibles .
TOAMASINA : de nouveau les grandes pluies ( orambe indray ) . Les magasins sont fermés au Bazaribe où il y a eu des échaufourées
(nisafotofoto) .
Le Maire de TOAMASINA sort du silence pour dire qu'il ne fera pas couler le sang entre Malgaches ." La ville est ouverte si l'Armée de M. MR doit venir "
TULEAR : INSTALLATION DU PDS Thierry Raveloson Mahasampo Francis
Il est arrivé hier par un avion d'Air Madagascar accueilli par les notables de Tuléar et Maman (Hortense R-M , députée AREMA ) en pleurs de voir enfin son fils revenir au pays , après avoir enduré respectivement des épreuves de part et d'autre . Il a fait le tour de la ville ovationné par une foule nombreuse . Les ministres originaires de TUléar REBOZA et LAHINIRIKO l'entouraient.
MR et son séjour de 3 heures et demie à Tuléar
Le Pdt MR est arrivé ce jour avec sa femme à midi à l'aéroport , accueilli par le Maire et une population en liesse , par le jeune PDS , avec les honneurs de l'Armée . Selon MBS , le cortège a mis une heure et demie pour aller de l'aéroport au stade
d'ANDABOLY, lieu de rendez-vous avec la population .
Les personnalités présentes ont été les députés ( FAHARO , JOSVAH, Hortense RAVELOSON MAHASAMPO ), les Ministres (MAMIZARA , REBOZA ,
LAHINIRIKO, RAKOTOVAZAHA, ces 3 derniers étant natifs de la région ) , le Sénateur SOJA Jean André alias KALETA , le MAIRE .
Une passation de commandement au niveau de la Gendarmerie et de l'Armée s'est effectuée : respectivement le Colonel TORIMASY et le Lieutenant Colonel RAKOTONANDRASANA de la RM5 . Deux hélicoptères ont été mis à leur disposition pour la poursuite des bandits (
malaso) dans la région .
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RFI
19/6/2002 à 8h:
-Espoir
à Mada
-Seul le général Sylvain Rabotoarison,
de l'equipe de DR est inclus dans le nouveau gouvernement de Ra8 (ministre
de l'environnement)
-La
France envoye un kit sanitaire à destination de Mada
-Le
camp de DR tente d'envoyer des mercenaires à Mada, un avion a essayé par 2
fois d'atterrir à Mada .

Express
de Mada mercredi 19 juin 2002
Six nouveaux ministres pour la réconciliation politique - Sylla avance à petits pas
L'organigramme général est repensé, éclaté pour permettre un élargissement, dans le cas de l'environnement, de l'économie et de la planification, des eaux et forêts qui deviennent des ministères pleins, mais on voit curieusement disparaître le secrétariat
d'Etat à la condition féminine et à l'enfance.
Coté ouverture politique : elle est plus que timide. Aucune personnalité marquante du camp du président sortant Didier Ratsiraka ne fait son entrée dans cette formation gouvernementale. Et côté réconciliation, il faut aussi chercher parmi les nouveaux venus ceux capables de faire la charnière entre les deux parties opposées.
Au fil de ses gouvernements, c'est le troisième depuis le 26 février dernier, le président Ravalomanana et le premier ministre Sylla se veulent en définitive plus techniques que politiques, afin d'être aussi vite que possible opérationnels quand la crise sera définitivement finie et que la reconnaissance internationale donnera son feu vert au nouveau régime.
On note, enfin, que ce gouvernement n'est manifestement pas conforme aux conditions posées par le "plan de sortie de crise" transmis à l'OUA, qui prévoit un nombre égal de ministres pro-Ravalomanana et pro-Ratsiraka, la répartition des ministères-clés une fois réglée. On en est loin à trois jours de la réunion, à Addis Abeba, vendredi 21 juin du "conseil de sécurité" de l'organisation panafricaine sur Madagascar.
Impacts de la crise à Madagascar
L'influence négative sur la disponibilité des produits manufacturés et certains produits locaux sur le marché ; une hausse considérable du prix des Ppn sur le marché et du prix du riz surtout en milieu urbain, une baisse de la consommation ; un appauvrissement à l'extrême des ménages pauvres et des couches moyennes dans le milieu urbain ; une hausse de la malnutrition des enfants de 11 à 36 mois dans les zones basses d'Antananarivo ville. Telles sont les effets de la crise politique et des barrages économiques constatés à l'issue del'évaluation effectuée par le comité inter agences sur la " Sécurité alimentaire " durant les mois d'avril et mai 2002, en
collaborationavec Cornell University et financée par l'Usaid, qui affectent à toutes les couches de la population aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural. L'objectif de cette étude vise à suivre l'évolution des prix des produits sensibles et leur disponibilité sur le marché.La crise politique à travers les barrages a un impact sur la disponibilité des divers produits sur le marché. En effet, durant le mois d'avril certains produits se faisaient rares sur le marché surtout les Ppn tels que huile, sel, sucre, et savon Nosy (les autres types de savon par contre existent sur le marché). De même le pétrole lampant comme étant la principale source d'énergie des ménages n'existe pratiquement plus sur le marché. En milieu urbain et surtout à Antananarivo, les produits locaux de substitution du riz tels que maniocs secs, maïs en grain, n'existaient pas durant le mois d'avril 2002. Ces produits devraient ravitailler le marché d'Antananarivo, mais faute de carburant l'approvisionnement n'était plus assuré. En milieu rural, les pénuries touchent essentiellement les produits non alimentaires mais utilisés couramment par la population comme les piles rondes. Théoriquement, ces produits auraient dû être acheminés d'Antananarivo vers les différentes régions rurales, mais la paralysie du secteur transport a entravé l'approvisionnement. Il est observé que durant la première semaine du mois d'avril, le prix du riz a considérablement augmenté, pour diminuer petit à petit vers la dernière semaine. Par contre durant le mois de mai l'augmentation est notée vers la dernière semaine du mois. Mais même si une diminution est notée le prix n'a pas encore atteint son prix en période normale ; le taux moyen d'augmentation du prix du riz est de 23% en avril 2002 contre 11% en mai 2002 en milieu urbain et de 20% en avril 2002 conte 7% en mai 2002 en milieu rural par rapport au prix normal. Les régions d'Antananarivo et de Fianarantsoa sont les plus touchées par cette hausse. Ce fait est attribuable aux frais de transport sujets à une augmentation exorbitante en rapport avec le coût des carburants qui prévalait durant le mois.
BAISSE DE REVENUS
Le secteur formel de l'industrie, du tourisme et du commerce a dû se séparer d'un nombre consistant d'employés. Le chômage ainsi généré peut être d'ordre temporaire (chômage technique) ou permanent. La Banque Mondiale estime à environ 150.000 le nombre de licenciés : 125.000 dans le secteur industriel, 20.000 dans le secteur du tourisme et le reste dans le secteur commercial formel. De même, les acteurs du secteur informel de l'économie sont gravement touchés du fait que leurs emplois et revenus dépendent de l'activité économique. Etant donné que 80% du parc automobile est immobilisé, la majorité du secteur informel ressent fortement les impacts de la crise, et a également permis d'avancer que le revenu du secteur informel connaît une baisse significative.
Ainsi, une baisse du niveau de consommation a été constatée, comme par exemple, une réduction de 50% du revenu moyen pourrait induire une réduction de 23% de la quantité consommée de riz. Par ailleurs, ne diminution des revenus au niveau de la couche la plus défavorisée de la population entraînera une plus importante réduction du niveau de consommation des différents produits : une baisse de 50% du revenu conduira à une baisse de 24% de la consommation de riz, et de 75% de la consommation de viande. Due à une baisse de leurs revenus, les ménages réduisent considérablement leur consommation de viande tandis que leur consommation de riz est moindrement affectée, d'où la nécessité de consommer d'autres aliments par exemple, le manioc, considéré comme un bien inférieur, sera consommé plus dans la mesure où le revenu diminue. Cette caractéristique du manioc en fait un produit adéquat pour des interventions en matière d'alimentation des plus pauvres.
Mais cette double retombée néfaste de la crise politique entraîne certainement un changement en termes de consommation calorique de certaines catégories de la population. En effet, l'analyse basée sur l'élasticité croisée du revenu et du prix du riz sur le marché fait état d'un appauvrissement à l'extrême des ménages urbains qui étaient déjà pauvres avant la crise, leur consommation calorique par jour par personne diminue de 1958 à 1719 d'une part ; et d'un appauvrissement de la couche moyenne en milieu urbain, puisqu'elle n'arrive plus à assurer une consommation journalière par personne de 2133 d'autre part. Par ailleurs, une tendance à la hausse de la prévalence de la malnutrition des enfants de 11 à 36 mois dans les zones basses d'Antananarivo-ville a été constatée également face à la crise dans le pays dont notamment, une tendance à la hausse de la prévalence de la malnutrition chronique calculée par le rapport Poids/Age.
RECOMMANDATIONS
Face à cette situation, le comité inter agences sur la " Sécurité alimentaire " a suggéré des recommandations afin de sortir à ces difficultés sus-cités. Il s'agit de renforcer le système de collecte de prix en respectant le délai d'envoi des données vers Linkages avec la participation des autres partenaires pour une meilleure couverture ; de mettre en place un système de surveillance nutritionnelle dans la capitale ; d'appliquer la politique rizicole inter bailleurs en améliorant la collecte de riz aux producteurs pour éviter la diminution du prix ; de subvenir la filière manioc et de mettre en œuvre le plan de contingence Inter agences à savoir le démarrage des activités de récupérations nutritionnelles et des programmes Vivre et Cash contre Travail à l'intention des familles des enfants
malnutris.
Après une rencontre avec George Bush, Abdoulaye Wade prédit une normalisation "dans les prochains jours" à madagascar
"Le président Ravalomanana a appliqué certaines des dispositions du plan de sortie de crise des chefs d'Etat, de sorte que nous pensons que la situation va se normaliser dans quelques jours", a déclaré à la presse le président sénégalais, coordonnateur du groupe de chefs d'Etat africains en charge de la recherche d'une solution à Madagascar.
M. Wade, qui avait déjà été reçu à la Maison Blanche par le président
américain il y a quelques mois, a précisé que la situation à Madagascar avait figuré en bonne place dans ses entretiens avec M. Bush.
Il a déclaré que la prochaine étape pour la normalisation dans l'île "sera
la réunion de l'organe central de l'OUA, vendredi. Je pense que ce sera l'ultime réunion qui doit finaliser les conditions pour que Madagascar entre enfin dans une situation tout à fait normale", a-t-il ajouté.
M. Wade a indiqué que ses discussions avec M. Bush avait également porté sur la lutte contre le terrorisme et les questions de développement.
Il a souligné que le Sénégal était l'un des pays africains "les plus engagés dans la lutte contre le terrorisme" et qu'il coopérait "avec les
Etats-Unis et la France pour mettre en place des structures et des institutions de contrôle aux frontières et de lutte contre le terrorisme".
"Je pense que ceci devrait être étendu à l'ensemble du continent", a ajouté
le président sénégalais. Il a enfin souligné ses convergences de vue avec M. Bush sur les questions de développement telles qu'elles avaient été définies lors du sommet de l'ONU sur le financement du développement.
Lors de ce sommet en mars à Monterrey (Mexique), M. Bush avait proposé aux nations du Tiers Monde, un nouveau pacte entre riches et pauvres. Il avait promis le renforcement de l'aide américaine aux pays acceptant de lutter contre la corruption, d'investir dans l'éducation, et d'adopter le libre-échange comme moteur de la prospérité.
(AFP):
Transport aérien
Un avion charter à destination de Madagascar avec 15 Français à bord a dû interrompre son voyage mardi après-midi à Dar Es Salaam, a-t-on appris auprès de la direction de l'aéroport de la capitale tanzanienne.
"L'avion, qui arrivait d'Assouan en Egypte, s'est posé et son pilote a demandé à refaire le plein pour repartir
immédiatement pour Antananarivo", a expliqué un responsable de l'aéroport.
"Mais avant qu'il puisse repartir, un responsable de la sécurité nationale tanzanienne leur a annoncé que l'avion n'avait pas d'autorisation officielle d'atterrissage à Antananarivo", a-t-il ajouté.
Tous les passagers ont été hébergés dans un hôtel de Dar es Salaam, et le dossier est à l'étude, a-t-il encore déclaré, soulignant qu'il était "possible que l'avion décolle pour Antananarivo plus tard dans la soirée".
C'est la deuxième fois en peu de temps que cet appareil vole vers Antananarivo, a-t-il enfin indiqué.
Zone franche
Le groupe de textile international, Novel, basé à Hong Kong, a perdu plus de 9 millions d'euros (environ 8.484.300 dollars US) suite aux difficultés d'ordre politique et économique à Madagascar.
Ayant décidé il y a trois mois d'arrêter complètement ses activités dans la Grande Ile, le groupe compte maintenant renforcer sa production à Maurice et en Afrique du Sud, a-t-on appris de source officielle.
Les résultats du groupe hongkongais pour le dernier trimestre financier indiquent un recul de 10,2 pour cent des ventes selon un communiqué de presse du groupe chinois reçu mercredi par la
Pana.
Cette contre-performance est attribuée aux coûts encourus à la suite de l'arrêt forcé des opérations, à la fermeture des usines,
à l'annulation des commandes et au fret, entre autres.
La compagnie a également enregistré des coûts de l'ordre 2,9
millions d'euros dus à des charges de défectuosité aux équipements à Madagascar. Dès février, le groupe avait enregistré des pertes dans ses activités.
Dans ce communiqué officiel, K. C. Chao, directeur exécutif et président du groupe, s'est toutefois réjoui de la stratégie adoptée par le groupe qui a opté pour une production régionale flexible.
"Je suis heureux que les opérations à Maurice soient redevenues normales depuis avril. Les événements survenus lors du dernier
trimestre (à Maurice et Madagascar) ont démontré l'importance de notre stratégie de maintenir une production flexible au niveau de
la région, des produits et de la clientèle", a-t-il dit.
"Avec des problèmes organisationnels désormais derrière nous, nous mettons les bouchées doubles pour réconforter la clientèle et augmenter notre capacité de production en Afrique du Sud", a encore expliqué M.
Chao.
La compagnie négocie actuellement le transfert de ses équipements de Madagascar où l'environnement demeure difficile. A l'issue de ces négociations, les équipements seront redéployés à Maurice et en Afrique du Sud.
Néanmoins, les opérations dans la fabrication de tissus sont en nette croissance, notamment au niveau de la valeur ajoutée dans les nouvelles unités de tissage chinoises rapporte la compagnie.
La demande pour des produits de qualité est également en hausse dans le cadre des facilités qu'accorde l'Africa Growth and Opportunity Act (Agoa).
Les ventes de l'ensemble des produits sur le marché américain se sont accrues de 71 pour cent au cours du quatrième trimestre de
l'année fiscale 2002.
Pour la période correspondante l'année dernière, la croissance était de 58 pour cent. Pour la prochaine année financière, le groupe maintient la prévision de bénéfices entièrement dilués d'un dollar par action.
"Nous nous attendons à ce que nos opérations au niveau des tissus maintiennent leur forte contribution aux résultats de la compagnie l'année prochaine - en attendant que la confection se reprenne après les événements du dernier trimestre", note le président du groupe.
Ambohitsorohitra - Le nouveau gouvernement est constitué
Celui censé être de réconciliation nationale, même si l'ouverture semble avoir été limitée à quelques nouvelles têtes plus ou moins connues dans le microcosme politique, quoique des célébrités dans leur domaine respectif.
A l'image d'abord du ministre de l'Environnement, en la personne du Général de division Sylvain Charles Rabotoarison qui vient récemment de passer le commandement de l'état-major de la Gendarmerie nationale à son frère d'armes Elson Sambiheviny. Le ministre du Travail et des lois sociales Rodelys Maharavo n'est pas non plus un inconnu, puisqu'il a eu maintes occasions de se distinguer. On rappellera seulement qu'au temps du Front national pour la défense de la révolution
(Fndr) de la Deuxième République, il était parmi les Csr (Conseillers suprêmes de la révolution) de l'époque. Par ailleurs, c'est aussi, plus ou moins un confrère dans le milieu journalistique, car il est le directeur de publication d'un journal dénommé
"Safira".
Une autre tête déjà connue parmi ces nouveaux venus dans le gouvernement est le ministre de la Population, Jacob Félicien
Andriampanjava. Il a été notamment responsable… pendant plusieurs années, de la direction nationale de plusieurs projets de mise en œuvre de la politique nationale de population. Un département qui ne lui est donc pas inconnu, au sein duquel il a toujours servi, en toute discrétion et efficacité, avec les différents ministres qui s'y sont succédé. Félicien Andriampanjava est plus ou moins sympathisant sinon proche de l'Arema, mais il s'y est surtout distingué par sa modération par rapport aux "durs" du parti.
Pour sa part, le secrétaire d'Etat chargé de la promotion du commerce extérieur Henri Rakotonirainy, est aussi une figure déjà connue du milieu. Un poste qu'il a, d'ailleurs, déjà occupé sous la présidence de Zafy Albert en tant que ministre du Commerce. Avant cette nomination, il était le député Arema de Fandriana.
En ce qui concerne les deux autres nouveaux venus dans le gouvernement, à savoir Onest Johnson Alibay (ministre des Eaux et forêts) et Andriamparany Radavidson (ministre de l'Economie et de la planification), on sait que le premier était coordonnateur technique du département "Appui à la planification concertée" au Service d'appui à la gestion de l'environnement (Sage) avant sa nouvelle nomination. Malheureusement, aucune information n'a pu être obtenue jusqu'ici concernant le second.
Transparence
Ainsi, pour ce nouveau gouvernement de Jacques Sylla, six nouvelles têtes y font leur entrée. Parmi les non-reconduits ou "remerciés" de l'ancienne équipe, figurent respectivement Jean Louis Rabenandrasana (Population), Juliette Rahelivololona (Enfance et condition féminine), Fleury Lezava (Economie et plan), Longin Raondry (Travail et lois sociales) et Eric Beantanana (Promotion du commerce extérieur).
Mais d'une façon générale, on note que l'organigramme du gouvernement n'a pas subi de changement majeur, mis à part le fait qu'on a mis en place un véritable ministère pour l'Environnement, et supprimé le secrétariat
d'Etat chargé de l'Enfance et de la condition féminine.
Aussitôt après la séance habituelle de photos pour la presse, les membres de ce nouveau gouvernement ont été réunis en conseil des ministres par le président de la République Marc Ravalomanana. Un conseil qui a débuté par un appel du chef de l'Etat à son gouvernement pour que la transparence soit respectée dans la conduite des affaires publiques. A cet égard, Marc Ravalomanana a suggéré que les relations avec la presse ne soient pas négligées, "que les informations données aux journalistes soient véridiques, et que les journalistes fassent, en retour, leur travail en toute objectivité…"
Midi de Madagascar - 19/06/2002
Gouvernement: Six nouveaux ministres, dont trois proches de l'ancien régime
Deux jours après l'annonce de la formationdu gouvernement de réconciliation nationale, le Premier ministre Jacques Sylla amis en place sa nouvelle équipe, qui a été présentée, hier, à la presse, aupalais d'Etat d'Ambohitsorohitra.
r.v.f.
Le gouvernement comprend 6 nouveaux entrants dont 3 proches de l'ancien régime. Parmi ces derniers, le Général de Division Rabotoarison Charles Sylvain, ancien commandant de la Gendarmerie nationale du régime Ratsiraka, nommé ministre de l'Environnement. C'est une personnalité qui a toujours fait preuve, aux yeux de l'opinion, de modération et d'objectivité dans l'accomplissement de sa mission. Les deux autres sont Andriampanjava Jacob Félicien, ministre de la Population, proche de l'Arema, et le député Arema Rakotonirainy Henri, nommé Secrétaire d'Etat à la Promotion du Commerce extérieur. Ce dernier était déjà membre du Leader Fanilo, puis s'est rallié à l'Avi et à l'UNDD. En tout, le troisième gouvernement de Jacques Sylla comprend au moins 5 personnalités ayant évolué dans les sphères de l'ancien régime dont le Général de Corps d'Armée Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères, et Alidina Edouard (ancien député Arema), ministre de la Recherche Scientifique pour le Développement. Parmi les nouvelles têtes, Maharavo Rodelys, ministre du Travail et des Lois sociales, proche du Grad Iloafo, Andriamparany Radavidson, ministre de l'Economie et de la Planification, issu de la société civile, et Alibay Johnson Oneste, ministre des Eaux et Forêts, de confession musulmane.
Balises
Il est ainsi clair que la réconciliation nationale ne signifie pas aux yeux du président de la République et du Premier ministre " travailler avec des extrémistes ou des personnages malintentionnés ". Les proches de l'ancien régime, choisis par les deux hommes, sont réputés modérés et très ouverts, sans avoir entretenu une position par trop ambiguë. Mais si certains arrivent, d'autres partent. Parmi ces derniers, Jean Louis Rabenandrasana (Population), Eric Beantanana (Promotion du Commerce extérieur), Rahelivololona Juliette (Condition féminine et Enfance), Lezava Fleury (Economie et Planification), et Raondry Longin (Travail et Lois sociales). Dans son discours, hier au palais d'Ambohitsorohitra, le président de la République a mis l'accent sur la solidarité tout en prônant la transparence, la bonne gouvernance, et l'Etat de Droit. Marc Ravalomanana a également mis en garde les ministres, quant à leur attitude vis-à-vis des journalistes qui constituent, selon lui, par leurs critiques et leurs conseils, des balises dans la manière dont on dirige le pays. Bref, selon beaucoup, l'heure est au travail dont l'objectif est de rétablir et améliorer le niveau de vie des Malgaches.
Retour aux infos du jour
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AFP
18/06/2002 19:03
Madagascar: le "gouvernement de réconciliation" de Ravalomanana
Le président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana, a créé une nouvelle surprise mardi en n'ouvrant que de manière très limitée son nouveau gouvernement au camp de son rival, le chef de l'Etat sortant Didier Ratsiraka, alors qu'il avait promis d'en faire un gouvernement "de réconciliation".
Les observateurs politiques malgaches et étrangers s'attendaient à une ouverture plus marquée, mais une seule personnalité du camp Ratsiraka, qui s'était d'ailleurs ralliée depuis plusieurs semaines, a obtenu un portefeuille mineur.
Dans le même temps, les fronts entre l'armée de M. Ravalomanana et les militaires et miliciens fidèles à M. Ratsiraka, dans le nord-ouest du pays, ont connu un relatif répit mardi. Mais les deux camps y ont dépêché d'importants renforts lundi et mardi, laissant augurer de prochains combats.
La très grande majorité de l'ancien gouvernement a été reconduite. La nouvelle équipe, sans compter le Premier ministre Jacques Sylla, reconduit depuis dimanche, ne compte que six nouveaux membres.
M. Ravalomanana avait dissous son gouvernement dimanche, promettant aussitôt un "gouvernement de réconciliation sans exclusive".
Seul le général Sylvain Rabotoarison, ancien commandant en chef de la gendarmerie nationale sous le régime de M. Ratsiraka, fait quelque peu figure de personnalité d'ouverture. Mais il avait rallié le camp de M. Ravalomanana depuis plusieurs semaines.
Les cinq autres nouveaux ministres, qui occupent des portefeuilles relativement mineurs, sont des inconnus en politique, à l'exception d'un député du parti de M. Ratsiraka, nommé Secrétaire
d'Etat au Commerce extérieur.
"Ce n'est clairement pas davantage un gouvernement d'ouverture que le précédent", commentait un observateur politique malgache à l'AFP à l'issue de la lecture du décret présidentiel de nomination.
"Cela ne ressemble pas du tout à une ouverture", concluait une personnalité du camp Ratsiraka, sous couvert de l'anonymat.
M. Ravalomanana avait annoncé ce cabinet de réconciliation en assurant qu'il agissait ainsi pour respecter "les points essentiels" du dernier plan de sortie de crise proposé par l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et des chefs d'Etats africains médiateurs, qui doivent se réunir samedi à Addis Abeba sur la crise malgache.
M. Ratsiraka avait quitté précipitamment Madagascar jeudi pour Paris, promettant de revenir. Un départ interprété comme une fuite par le camp Ravalomanana, qui étend rapidement ces derniers jours son pouvoir sur l'ensemble du pays.
L'armée en patrouille à Mahajanga, dimanche
© AFP/Archives Alexander Joe
Reuter
18/6/2002
Sur le plan militaire, la situation s'est quelque peu figée mardi dans le nord-ouest, théâtre des seuls véritables fronts entre les deux camps.
Près d'Ambanja, à 900 km au nord-ouest d'Antananarivo, les miliciens et des militaires obéissant au lieutenant-colonel Ancelin
Coutiti, réputé l'un des plus dangereux extrémistes du camp Ratsiraka, ont fait du pont sur la rivière
Sambirano, à 2 km au sud de la ville, un "verrou" très difficile à forcer, a admis auprès de l'AFP un officier supérieur du camp Ravalomanana.
Le calme régnait mardi matin à Ambanja, toujours aux mains des milices de Coutiti, mais des tirs sporadiques d'armes automatiques retentissaient en provenance du pont.
De même, un calme précaire régnait sur la petite île touristique de Nosy Be, non loin
d'Ambanja, où le même Coutiti et ses commandos, mi-militaires, mi-miliciens, font régner la terreur depuis le début de la crise malgache il y a six mois.
Depuis samedi, les corps atrocement mutilés de six militaires pro-Ravalomanana et de deux civils ont été découverts sur l'île, où Coutiti a intensifié ces derniers jours la chasse aux partisans du président élu.
Dans la matinée, Coutiti a quitté Ambanja avec des milices pour s'embarquer pour Nosy Be et renforcer ses commandos, selon des sources militaires sur place. L'état-major de M. Ravalomanana a annoncé à l'AFP qu'il dépêchait d'important renforts à Nosy Be pour "nettoyer définitivement l'île de ses rebelles".
Times
Magazine 18/6/2002
Tropical Trouble
A violent battle over who will be President of Madagascar demonstrates how difficult it can be to displace some of Africa's political dinosaurs
BY SIMON ROBINSON/ANTANANARIVO
The people of Madagascar call him Deba, which means Big Boss. When President
Didier Ratsiraka came to power 26 years ago, the moniker was meant as a term
of endearment. The articulate naval officer's eccentric brand of socialism promised to liberate the Indian Ocean island's 16 million inhabitants from
poverty and neocolonialism. "He encouraged the name because he felt it made
him closer to the people," says Edmond Razafimahefa, a Presbyterian minister
and President of the Churches of Jesus Christ in Madagascar.
But in the intervening years - and especially after a brief period of exile in Paris after he was kicked out of office in 1992 - the nickname has taken
on a more sinister and sadly familiar meaning. Like many old-style African leaders, Ratsiraka used his position to enrich himself and his family while
many citizens of the former French colony grew poorer. "He became nothing more than a
dictator," says Razafimahefa, "practicing nepotism, corruption
and power politics."
Ratsiraka's rule finally came to an end - sort of - in last December's presidential
election. Nearly half the voters backed Marc Ravalomanana, mayor of the capital Antananarivo and a peasant farmer turned yogurt
tycoon.
To win the President's office, though, a candidate must garner a majority of
votes, so Ratsiraka, 65, pushed for a second round. But Ravalomanana, 51,
resisted, claiming that the vote had been rigged and he had passed the 50%
hurdle. After some 100,000 of his supporters took to the streets, he occupied the ministerial buildings and forced the incumbents to
flee. With
the army officially neutral - but in effect split - on the impasse, Ratsiraka abandoned Antananarivo for his home city of Tamatave on the east
coast, blowing up bridges leading to the capital and erecting blockades to starve the city of supplies.
Last week, though, Ratsiraka hopped on a flight to Paris, denying he was in exile and promising to attend an upcoming Organization of African Unity
meeting on the Madagascar crisis. Back home, Ravalomanana's forces took control of the airport and other key towns - with little apparent resistance
from Ratsiraka's supporters.
In the past month, the standoff had turned deadly: more than two dozen people were killed in fighting between militia loyal to Ratsiraka and
soldiers sent by Ravalomanana to bring the provincial capitals into line. As
a semblance of calm returns, Malagasy are asking a question all too common in
Africa: "Why did the old man fight so hard to stay in power?"
Pride and financial interest, say friends and acquaintances. Like many of Africa's long-serving leaders, Ratsiraka hardly distinguishes between
himself and the state he leads. "He thinks that Madagascar belongs to
him,"
says a long time acquaintance. A senior European diplomat agrees: "In his
mind, he is Madagascar and even after all these years of failure he thinks he's the only leader able to bring development to the country."
Ratsiraka ruled over a corrupt political machine that he might still find hard to escape. Too many people depended upon his ongoing rule for their own
survival, locking Deba into his Big Boss role. As democracy has spread across Africa over the past
decade, many countries have struggled with the
question of whether to grant amnesty to corrupt outgoing leaders or prosecute
them. In Ratsiraka's case, the new government has said it would
grant amnesty to a dozen or so of Ratsiraka's camp. But the outgoing President has apparently drawn up a list of more than 200 people requiring
protection.
Top of that list are two of Ratsiraka's four children. Sophie Ratsiraka, 34,
has advised her father in political affairs for more than a decade.
Ratsiraka's official adviser Jose Andrianoelison says Sophie "has no more influence than any normal
daughter." But other insiders say she often sits
in on cabinet meetings and she regularly replaced her sickly mother at her father's side during last year's election
campaign. For many years the
Princess, as she is known, was a familiar face around the hotels and nightclubs of
Anatananarivo. She spent weekends at the capital's tony
country club, playing tennis and socializing with the Malagasy élite. But as
her involvement in island business grew - some people now call her "Miss 10%" for the cut she allegedly takes from deals - her standing
slipped. She caused a stir late last year when she held a celebratory party after her
personal fortune passed $5 million, according to invitees. The new government of Ravalomanana accuses Sophie of financing the blockades that
cut off fuel and food supplies to the capital, and describe her as "an enemy
of the people." "Of course she uses her money to help, as every good daughter
would," says Andrianoelison of Sophie's support for the blockades.
And regarding the allegations of corruption, he says: "I don't know if it is
true or not, but if she took 10% then a minister or head of department must also have taken a
cut. She has no direct power, so if she's taking money she
must have shared it with officials. Why do they talk about Miss 10% and not
talk about Minister 10%?"
Ratsiraka's only son Xavier, 32, also has reason to want his father to stay in power. After graduating he used his father's connections to build a small
airline company, Somavan. He also controls large sapphire fields near Ilakaka in the south of the country and ruby fields near Moramanga in the
east. According to Western businessmen familiar with the industry, he
employs local operators to run mining operations but also regularly uses his
company's helicopters to fly into other areas and force small-time fortuneseekers to sell their precious finds for a few dollars. He then sells the
stones overseas for thousands. "This place is like The Sopranos," says one of the businessmen.
"You've got the Don at the top, his ministers are capos
whom he uses to make money, and his children are out of control." But Andrianoelison says the mining operations are "all
legitimate. People need
permits to dig, but people dig anyway and then businessmen buy the stones from these people and sell them on. To buy cheaply and to sell at a high
price is just good commerce."
Yet Andrianoelison, who was Agriculture Minister between 1985 and 1990, concedes that there has been
wrongdoing: "Clearly, some of them [in the
Ratsiraka government] were corrupt, but this is not a new problem and unfortunately it's unlikely to
disappear." Andrianoelison also says that it
is "natural" for the President's children to be so wealthy: "If you are the son or the daughter of the
President, people will do business with you more
than if you are not well connected. This is not a peculiarity to Madagascar." A meeting of military chiefs two weeks ago apparently backed
Ravalomanana's presidency. "There is no question any more that Ratsiraka is
beaten," said a French businessman who attended the meeting. But even if
Ratsiraka does stay in Paris and retire, Madagascar may not have seen the last of the family
altogether. Media reports in Madagascar suggest that
Ratsiraka's wife and daughter Sophie are with him in France, while his son remains at home. By all accounts Sophie has political ambitions of her own -
and could make her own run for presidency.
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Ravalomanana sur deux fronts
A trois jours du sommet d’Addis-Abeba, les tractations ont débuté hier à Madagascar pour former le gouvernement de réconciliation qui sera dirigé par Jacques Sylla. Sur le terrain, les combats font rage dans le Nord, où les militaires de Marc Ravalomanana tentent de conquérir Diégo-Suarez. A Nosy Be, d’autres cadavres mutilés ont été retrouvés.
Les tractations avec les "modérés" du camp Ratsiraka se sont engagées hier à Madagascar pour un gouvernement de réconciliation promis avant vendredi par le camp Ravalomanana. "Nous avons engagé des conversations avec des modérés du camp Ratsiraka qui n'ont commis aucun délit et le gouvernement sera nommé d'ici à vendredi", a déclaré un proche conseiller du président, Guy Rajemison Rakotomaharo.
Assurant qu'il agissait ainsi pour respecter "les points essentiels" du plan de sortie de crise proposé par l'Organisation de l'unité africaine et des chefs d'Etats africains médiateurs, M. Ravalomanana avait promis dimanche la formation d’un gouvernement de réconciliation, ainsi que l’organisation de législatives anticipées.
Ces deux points figuraient bien dans le plan de sortie de crise. En revanche, le fait que M. Ravalomanana se soit engagé, dans une lettre au président sénégalais
Wade, à "étudier une formule d’amnistie pour l’ancien président et pour sa famille" fait couler beaucoup d’encre à Tananarive. Dans les milieux politiques, on s’interroge sur le bien-fondé de cette décision.
Sur le terrain, la situation reste tendue : les troupes gouvernementales contrôlent actuellement près de 90% du territoire, mais les ratsirakistes continuent de semer la terreur dans certains endroits.
COMBATS À AMBANJA
A Tana, six hommes armés - dont un a été appréhendé - ont été aperçus par des témoins le week-end dernier, apparemment sur le point de faire sauter un pont en plein centre-ville. Vendredi soir, deux attentats à la grenade - dont l’un visait la députée Mathilde Rabary, qui a déposé à
l’ONU un dossier pour crimes contre les droits de l’Homme à l’encontre de M. Ratsiraka - ont fait de légers dégâts, mais pas de victimes.
En province, les affrontements se poursuivent dans le Nord. Depuis le week-end dernier, des combats opposent les soldats de l'armée de Marc Ravalomanana et les troupes de Didier Ratsiraka à Ambanja (900 km au nord-ouest d'Antananarivo). Les premiers tentent de progresser vers Diégo-Suarez.
Au moins un militaire a été tué dans ces combats, a-t-on appris hier de source médicale. "Un militaire du camp Ratsiraka a été tué", selon cet informateur joint au téléphone, qui n'exclut pas qu'il puisse y avoir des pertes dans l'autre camp.
Selon lui, deux personnes ont été blessées, dont un civil. Ce dernier a été atteint d'une balle à la jambe par des miliciens du camp Ratsiraka qui s'emparaient de la caisse de son magasin, selon un habitant contacté au téléphone.
Hier, les habitants d'Ambanja se terraient chez eux alors que retentissaient au loin des tirs sporadiques. Selon les témoignages de plusieurs d’entre eux, Ambanja est livrée aux miliciens ratsirakistes qui se livrent à de nombreuses exactions.
Des officiers supérieurs de l'armée de M. Ravalomanana parlaient hier de blessés, sans plus de détails. Des conseillers de M. Ratsiraka assuraient eux que les troupes de M. Ravalomanana ont subi "de nombreuses pertes". Ces dernières informations n'ont pu être confirmées de source indépendante.
A Tamatave, selon Reuters, les ratsirakistes ont annoncé qu'ils ne se battraient pas contre les troupes de M. Ravalomanana au cas où elles décideraient de prendre Tamatave par la force. "Nous nous refusons à tirer sur le peuple malgache et nous souhaitons que notre ville soit un exemple de paix", avait déclaré samedi soir à la télévision le maire Roland Ratsiraka, par ailleurs neveu de Didier Ratsiraka.
Le maire a d'autre part affirmé qu'aucune arme n'avait été distribuée aux jeunes de la
ville.
PARIS : "LA SOLUTION AFRICAINE EST PROCHE DE SON TERME"
La France s'est félicité, hier, de l'évolution de la situation et s'est dite confiante dans le succès de la médiation africaine, qui prévoit la tenue d'élections législatives anticipées sous contrôle international et la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive. "Le France se réjouit de constater que l'évolution de la situation à Madagascar témoigne d'un réel souci d'apaisement de part et d'autre", a indiqué François
Rivasseau, porte-parole du quai d'Orsay.
Il s'est également félicité que "la réunion de l'organe central de l'OUA au niveau des chefs d'État ait été annoncée pour le 21 juin à
Addis Abeba, conformément aux décisions prises à
Dakar II".
Paris a également noté "avec satisfaction" l'accord de M. Ravalomanana sur ces points essentiels : élections législatives anticipées garanties par la communauté internationale et mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale sans exclusives, a ajouté le porte-parole.
"Tous ces éléments convergent bien vers le succès d'une médiation africaine que la France continue de privilégier", a-t-il poursuivi, soulignant qu'il était "essentiel que la communauté internationale conjugue ses efforts pour appuyer cette solution africaine, désormais proche de son terme".
Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a "évoqué dimanche soir tous ces points avec les présidents Wade et Bongo et le secrétaire d'État américain Colin Powell", a indiqué M.
Rivasseau.
LE JIR - ARTICLE DU 18/06/02
REPÈRE
• AU MOINS HUIT CORPS RETROUVÉ À NOSY BE
Les corps mutilés d'au moins huit personnes ont été retrouvés depuis samedi à Nosy Be. Il s'agit de deux civils non identifiés et de six militaires de l'armée du président élu Marc Ravalomanana. Samedi, les corps démembrés de deux soldats et d'un gendarme avaient été retrouvés, avait annoncé la gendarmerie locale.
"Depuis les trois premières découvertes, les corps mutilés de cinq autres personnes ont été trouvés dans l'île : trois en tenue militaire et deux en civil", ont précisé des observateurs "neutres". Par ailleurs, seize personnes, civils ou militaires, ont été portées disparues depuis samedi. Un groupe de l'armée de M. Ravalomanana avait été débarqué par hélicoptère sur Nosy Be il y a dix jours. Dirigés par un général, ces éléments devaient préparer la prise de contrôle de l'île mise en coupe réglée par un commando aux ordres du lieutenant-colonel Coutiti. "Notre général et ses hommes sont toujours bloqués sur l'île, traqués par Coutiti et ses hommes, mais ils sont cachés, en lieu sûr, et nous nous apprêtons à dépêcher d'importants renforts", a déclaré hier un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana.
Depuis le débarquement des forces pro-Ravalomanana, Coutiti et ses hommes ont intensifié la chasse aux partisans de M. Ravalomanana qu'ils menaient sur l'île depuis six mois, selon plusieurs habitants contactés au téléphone. Ces habitants ont confirmé que plusieurs civils pro-Ravalomanana ont été enlevés.
Après une rencontre avec George Bush, Abdoulaye Wade prédit une normalisation "dans les prochains jours" à madagascar
"Le président Ravalomanana a appliqué certaines des dispositions du plan de sortie de crise des chefs d'Etat, de sorte que nous pensons que la situation va se normaliser dans quelques jours", a déclaré à la presse le président sénégalais, coordonnateur du groupe de chefs d'Etat africains en charge de la recherche d'une solution à Madagascar.
M. Wade, qui avait déjà été reçu à la Maison Blanche par le président
américain il y a quelques mois, a précisé que la situation à Madagascar avait figuré en bonne place dans ses entretiens avec M. Bush.
Il a déclaré que la prochaine étape pour la normalisation dans l'île "sera la réunion de l'organe central de l'OUA, vendredi. Je pense que ce sera l'ultime réunion qui doit finaliser les conditions pour que Madagascar entre enfin dans une situation tout à fait normale", a-t-il ajouté.
M. Wade a indiqué que ses discussions avec M. Bush avait également porté sur la lutte contre le terrorisme et les questions de développement.
Il a souligné que le Sénégal était l'un des pays africains "les plus engagés dans la lutte contre le terrorisme" et qu'il coopérait "avec les Etats-Unis et la France pour mettre en place des structures et des institutions de contrôle aux frontières et de lutte contre le terrorisme".
"Je pense que ceci devrait être étendu à l'ensemble du continent", a ajouté le président sénégalais. Il a enfin souligné ses convergences de vue avec M. Bush sur les questions de développement telles qu'elles avaient été définies lors du sommet de l'ONU sur le financement du développement.
Lors de ce sommet en mars à Monterrey (Mexique), M. Bush avait proposé aux nations du Tiers Monde, un nouveau pacte entre riches et pauvres. Il avait promis le renforcement de l'aide américaine aux pays acceptant de lutter contre la corruption, d'investir dans l'éducation, et d'adopter le libre-échange comme moteur de la prospérité.
(AFP):
People Daily - 19/06/2002
Last updated at: (Beijing Time) Wednesday, June 19, 2002
Ravalomanana Forms New Government in Madagascar
President of Madagascar Marc Ravalomanana on Tuesday named his new government, local media reported. Earlier, Jacques Sylla has already been appointed as prime minister of the Indian Ocean island country.
President of Madagascar Marc Ravalomanana on Tuesday named his new government, local media reported.
The old government was dissolved last Sunday.
Earlier, Jacques Sylla has already been appointed as prime minister of the Indian Ocean island country.
Madagascar has been split between Ravalomanana and former head of state Didier Ratsiraka since last December, when the country's presidential election was
held.
Ravalomanana, who was declared winner of the election by a court in April, was sworn in as president on May 6. But Ratsiraka has rejected the recount result, saying it was biased.
Ratsiraka, who earlier moved his cabinet to the eastern port ofToamasina, left the country for France last
Thursday.
The two rivals had held talks in Dakar, capital of Senegal, on the current crisis in Madagascar. But they failed to reach any agreement.
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