Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte... Historique politique

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde
A la conquete de la Democratie...

A la conquête de la Democratie Cliquez... 

Histoire des barrages anti-economique...

Les ponts et les barrages Cliquez... 

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Cliquez... Les Archives ...

Archives

Petit à petit l'oiseau fait son nid...

1er aout 2002

Lila...Ambassadeur du senegal

2 aout 2002

Demande d'extradition...

3-4 aout 2002

L'OMS reconnait le gvt Ra8...

5-6 aout 2002

Justice...

7 aout 2002

lutte contre la corruption...

9 aout 2002

Epidemie de grippe dans le sud...

10-11 aout 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 10-11 aout 2002

  "Réaction"

Nouveau News Vaovao

Le site ARR

Demain...

Le site ARR un nouvô né...

- avec son design dynamique

- Avec "MadaVôvô" des News quotidiens sur Mada,... tous les évènements des 7 mois de crise dans ses archives depuis janvier 2002.  

- C'est aussi  pour tous les internautes des Rubriques d'Animations, de Relaxations et de Réactions...

- C'est aussi des News de la famille Rainizafimanga présentées par "Tetezamita Kely"

 

Un site toujours en mouvement... pour toi et pour tous... de 7 à 77 ans.

 

le site www.rainizafimanga.com toujours en flèche... caracole à grand pas vers la barre des 10.000 points. 


Augustin ANDRIAMANANORO
Réalisateur Multimédia
Ste IMAGES & PRODUCTIONS
Tél. : 06 13 19 92 38

http://a.ratsimbarajohn.free.fr/

Rien que....

Le site ARRRRR...

site ARR ...RRRRR ! 

Chez les Rainizafimanga, des évènements heureux...

 encore des nouveaux nés

dans les familles...

-  Razafimahazo: SOATIANA RAVELONANOSY est née à Tana, elle est belle, en bonne santé, voir sa photo cliquez-ici

- Rakotomanga : Ranja RAHAMEFY est née à Tana, elle est belle, en bonne santé, voir sa photo cliquez-ici

...et un mariage à Paris dans la famille des Rasamoely: Stephanie et Rado Raboanarijaona cliquez-ici

..et encore chez les Rasamoely:

10 ans de mariage çà se fête...

le 3 aout 2002 Manou et Bruno Ratsimbazafy  pour leur "mariage vola mena" ont  sabré le champagne à Paris 17ème
Les news sur le site ARRRRR...

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

 

(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

LE MONDE | 10.08.02 | 11h35 
A Madagascar, une épidémie de grippe a fait près de 400 morts
Selon les chiffres officiels, environ 5 000 personnes ont été touchées. Les autorités demandent l'assistance de l'Organisation mondiale de la santé.
Depuis son siège de genève l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, vendredi 9 août, l'envoi à Madagascar d'une équipe d'épidémiologistes et de spécialistes de virologie chargée d'aider les autorités sanitaires malgaches à contrôler au plus vite une récente et peu banale épidémie virale sévissant depuis plusieurs semaines dans la Grande Ile. C'est le gouvernement malgache qui avait demandé l'assistance de l'OMS pour l'aider à faire face à une menace sanitaire de grande ampleur coïncidant à une situation de grave crise politique. 
Selon les chiffres officiels malgaches, l'épidémie virale a touché près de 5 000 personnes et fait près de 400 morts. Pour l'heure, c'est la province de Fianarantsoa, dans le sud, qui est la plus touchée par cette vague épidémique, mais différentes observations laissent redouter depuis peu une extension géographique du foyer infectieux. "Le ministère malgache de la santé a demandé une assistance à l'OMS,a expliqué, le 9 août à Genève le porte-parole de l'OMS. Nous mettons en place une petite équipe d'experts internationaux qui va aller dans la province la plus directement concernée pour essayer de comprendre comment cette épidémie a commencé et pourquoi elle a pris de sérieuses proportions", a-t-il ajouté.
Les premiers résultats des prélèvements biologiques effectués sur les malades ne laissent, pour l'heure, aucun doute quant à l'origine de ce phénomène infectieux. "Au vu des premières analyses pratiquées à l'Institut Pasteur de Madagascar, nous pensons qu'il s'agit bien d'une épidémie due à un virus grippal et à un virus bien connu, a déclaré au Monde le professeur Jean-Claude Manuguerra, spécialiste de la grippe à l'Institut Pasteur de Paris. Les personnes vaccinées contre la grippe en 2001 et celles qui le seront avec le vaccin qui sera proposé l'automne prochain seront a priori protégées contre cet agent infectieux."
Le professeur Manuguerra ne cache toutefois pas une certaine inquiétude devant les taux importants de mortalité observés ces dernières semaines dans les régions malgaches touchées par l'épidémie. "Dans certaines zones, nous avons l'impression que la virulence de l'agent pathogène viral dépasse de beaucoup ce que nous avons l'habitude d'observer en Europe dans ce type de situation", explique-t-il. 

Les premiers prélèvements biologiques provenant des victimes malgaches seront reçus à l'Institut Pasteur de Paris et dans un centre spécialisé de Londres dans les prochains jours. Au vu des résultats des examens qui seront effectués, les autorités sanitaires européennes et malgaches décideront ou non de prendre des mesures de restriction des déplacements de population.
Jean-Yves Nau


AFP 10 aout 2002

Grippe aiguë à Madagascar: l'OMS va diriger une équipe d'enquêteurs

GENEVE (AFP) - Madagascar a demandé l'assistance de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la suite d'une virulente épidémie de grippe dans la province de Fianarantsoa (sud), selon une porte-parole à Genève de l'Organisation. 

Mme Fadela Chaib a indiqué que, selon des chiffres qui lui avaient été communiqués vendredi matin, l'épidémie aurait fait plus de 300 morts sur 4.728 malades recensés dans le sud de la Grande Ile.

"Le ministère malgache de la santé a demandé à l'OMS une assistance. L'OMS est en train de mettre en place une petite équipe d'experts internationaux qui va aller dans cette province pour essayer de comprendre comment cette épidémie a commencé et pourquoi elle a pris des proportions sérieuses", a-t-elle déclaré dans une conférence de presse.
"Dans cette province pauvre, il y a beaucoup de malnutrition et une carence de soins de santé primaires. Il y a eu des cas d'épidémies de grippe à Madagascar il y a longtemps, et il se peut que, dans cette région, la population ait perdu son immunité contre la grippe", a encore expliqué Mme Chaib.
"Nous savons aujourd'hui avec certitude qu'il s'agit de la grippe. Les résultats des échantillons envoyés de cette province à l'institut Pasteur à Antananarivo ont révélé que, sur les 39 échantillons collectés, deux portent le virus de la grippe", a-t-elle dit.


Tribune de Madagascar 10/08/02
PROCÈS DES RATSIRAKISTES       CRIMES ET CHÂTIMENTS
C'est le menu fretin de la récente crise qui comparaît pour l'instant devant le tribunal. Comme on ne leur reproche que des délits relativement mineurs, comme l'association de malfaiteurs ou la détention illégale d'armes, les accusés s'en tirent avec des peines plutôt indulgentes. Ces dernières sont souvent qualifiées de "châtiment diplomatique de réconciliation". On ne sait ce qu'il en est réellement. Mais que ceci ne nous fasse pas oublier que la peine de mort existe bel et bien dans nos lois, et que les gros bonnets de la récente crise pourraient bien en être frappés.
On citera trois chefs d'accusation qui sont appliqués à l'un ou l'autre des 300 inculpés, et qui peuvent valoir la peine capitale. Il y a d'abord les meurtres dits aggravés car accompagnés de préméditation ou de tortures et de traitements inhumains. Ce délit a surtout été rencontré dans le nord, lors des persécutions dirigées contre les leaders et militants pro-Ravalomanana, ainsi que lors des violences perpétrées contre les militaires légalistes tombés aux mains des rebelles. Il y a ensuite la sécession des provinces dont les auteurs, selon la Constitution, sont passibles de la peine maximale prévue par le Code pénal, c'est-à-dire la mort. Pour ceux qui sont actuellement entre les mains de la Justice (sous mandat de dépôt ou en liberté provisoire), ce délit concerne notamment les gouverneurs de province qui ont proclamé l'indépendance de leurs provinces, ainsi que leurs complices qui sont généralement des ministres et des hauts fonctionnaires. Il y a enfin la destruction d'infrastructures publiques à l'aide d'engins explosifs. Ce fait est puni de la peine de mort en vertu de la Convention internationale pour la répression des attentats à l'explosif, signée par Madagascar en décembre 1997. Il s'applique surtout à des militaires spécialistes des explosifs et des ouvrages d'art (membres du Génie militaire ou artificiers), et qui se sont livrés au dynamitage de ponts et de pylônes.
Jusqu'à maintenant, aucun véritable débat n'a été engagé pour expurger la peine capitale de nos lois. Les régimes se sont d'ailleurs servis de ce châtiment extrême pour dissuader les comploteurs (atteinte à la sûreté de l'Etat), et l'ont gardé comme un épouvantail au milieu d'un champ. La peine de mort continue à frapper des délinquants aux quatre coins de l'île, surtout les auteurs de crimes aggravés ou de vols de bovidés accompagnés de meurtres. Cependant, la condamnation n'est plus appliquée et est commuée de façon informelle en une détention à perpétuité. Il y a actuellement dans nos bagnes et prisons environ 200 condamnés à mort qui peuvent envisager leur avenir avec une certaine sérénité. Si l'on ne tient pas compte des centaines d'exécutions opérées dans le cadre de la grande insurrection de 1947, les dernières condamnations à mort appliquées remontent à 1946 et se rapportent à des vols de bœufs à Toliara et Morondava. Les suppliciés ayant été fusillés par un peloton d'exécution.
Beaucoup en tout cas ont été consternés par les châtiments de mercredi qu'ils jugent trop indulgents. La question qu'ils se posent sur la suite des événements : si on passait par les armes naguère les voleurs de bœufs, pourquoi exécuter, maintenant, des meurtriers serait-il... vache ?
Adelson RAZAFY
MOIS DE LA LUTTE CONTRE LA FRAUDE ET LA CORRUPTION
PROGRAMME CONNU

" Mois de la lutte contre la fraude et la corruption". C'est une initiative de la direction générale des douanes. Et les détails du programme de la seconde moitié du mois sont maintenant connus. La première moitié a été surtout marquée par les conférences dont une et on s'en souvient particulièrement. Au cours de cette conférence, certains hommes de l'entourage de l'ancien vice-Premier ministre ont été particulièrement mis en cause pour avoir commis des irrégularités qui ont privé les caisses de l'Etat, semble-t-il, de quelque soixante milliards de Fmg. Mais selon l'actuel vice-Premier ministre, les fraudes ont coûté des centaines et des centaines de milliards à l'Etat. 
La lutte contre la corruption et les fraudes fait partie intégrante, rappelons-le, du concept de "bonne gouvernance". Concept qui est cher à l'actuel président de la République. Il explique d'ailleurs en partie l'enveloppe financière exceptionnelle qui vient d'être accordée au pays par les bailleurs de fonds. Les dirigeants ont pris l'engagement d'appliquer la bonne gouvernance. En tout cas, on sait qu'une campagne sur le concept démarrera bientôt. L'objectif est de faire en sorte que la notion soit bien assimilée par les différents décideurs et responsables mais aussi par le simple citoyen. On ne doit pas en effet oublier que l'"approche participative" et la "transparence" sont parmi les critères utilisés pour évaluer l'application de la bonne gouvernance. 
Pour ce qui est du "mois de la lutte contre les fraudes et la corruption" initié par la Douane, toutes les manifestations se dérouleront à la Chambre de Commerce.
Ainsi, du 12 au 17 août, les opérateurs et les intéressés auront droit à la projection d'un film documentaire: "La procédure de dédouanement". 
Le mardi 20 août, se tiendra une conférence-débat sur le droit pénal douanier. 
Le mercredi 21 août, à partir de 14h, on débattra sur le thème du partenariat entre le Groupement professionnel des commissionnaires agréés en Douane (GPCAD) et l'Administration. 
Le samedi 24 août, à partir de 9h, on parlera de la douane et des entreprises franches. 
Le mardi 27 août, à 14 h, on enchaînera avec "La douane et les opérateurs économiques"
Du mercredi 28 au vendredi 30 août, le douane organisera trois jours de portes ouvertes. 
Les manifestations seront clôturées par une cérémonie officielle le 31 août au Hilton.
P.R
VONINAHITSY JEAN EUGÈNE   DÉSTABILISER PIERRE TSIRANANA ?
Voninahitsy Jean Eugène convoite-t-il le poste de PDS (chef de la province) de Mahajanga? On dit en effet qu'il entretient une effervescence dans la capitale de l'Ouest pour déstabiliser Pierre Tsiranana, et s'adjuger son fauteuil. Voici la réponse qu'il a donnée jeudi sur TV Ravinala : "Ce que j'aime par dessus tout, ce sont les postes d'élu : député, président de la République, gouverneur, maire, etc. Je me suis d'ailleurs présenté aux élections pour décrocher l'une ou l'autre de ces fonctions. Le poste de PDS ne m'a jamais intéressé, et je n'ai pas demandé au président Ravalomanana de me mettre à la place de Pierre Tsiranana. D'ailleurs, ce dernier m'a soutenu de diverses manières quand j'ai été incarcéré l'année dernière, sur la Place du 13 Mai ou ailleurs. Rien que pour cette raison, je m'interdis de le déstabiliser afin de m'approprier son poste. Pour le rassurer d'ailleurs, je le lui ai dit de vive voix lors de notre rencontre de la semaine dernière".
Voninahitsy Jean Eugène a fait bonne impression à l'écran par son sang froid et sa pondération. Malgré les insinuations des auditeurs au téléphone sur ses affaires de chèque sans provision, il ne s'est pas démonté et a conservé son calme. Il y a un mois sur la même chaîne, l'autre député RPSD, Rémi dit Jao Jean, s'est emporté sous les piques des téléspectateurs et était allé à des outrances verbales...
DIVERS:
COMMUNICATION OFFICIELLE
VÉRITABLE RÉVOLUTION EN PERSPECTIVE

La communication gouvernementale connaîtra bientôt une véritable révolution avec la décision du ministère de la Communication de coordonner et de dynamiser le secteur de la communication officielle et institutionnelle. Le démarrage des actions entrant dans le cadre de ce programme a débuté hier avec la réunion des attachés de presse ou de responsables de communication de ministère et d'institution étatique à l'Espace Dera. Une réunion ouverte par le ministre Mamy Rakotoarivelo et qui a pris la forme d'un atelier d'une journée au cours de laquelle a été rappelé le véritable rôle de l'attaché de presse et expliqué les "défis de la communication du régime actuel". Concrètement, la nouvelle politique générale de communication qui sera suivie par le ministère vise à rompre avec la pratique consistant à privilégier la propagande officielle au détriment des actions concrètes. Une pratique qui avait beaucoup contribué à ternir l'image de l'administration.
Les participants ont été ainsi invités à concrétiser une politique de communication publique transparente, objective dans le but de bénéficier de l'adhésion des citoyens aux mesures gouvernementales.
L'atelier a permis d'établir une sorte de guide qui aidera tous les acteurs de la communication officielle à rendre cohérentes les actions à mener, en vue de la vulgarisation des informations relatives à la politique générale de l'Etat. Il a permis également de répartir les tâches en matière de communication officielle et d'installer un réseau officiel d'informations.
Dans sa politique visant à coordonner et dynamiser le domaine de la communication officielle, le département de la Communication a décidé de ne pas faire de la demi-mesure, en mettant à profit les acquis de la technologie de l'information et de la communication. C'est ainsi que le site web du gouvernement, installé depuis le mois de mai, est opérationnel depuis le 2 août. Le gouvernement a également décidé de mettre en place un Intranet, un vecteur d'informations qui mettra en liaison les différents départements et institutions étatiques.
P. R
TRIBUNE-LIBRE:
LE BIEN COMMUN               UNE AMICALE DE CAÏMANS
Les politiciens-caïmans défendent leur pouvoir au détriment du bien commun. Ils n'hésitent pas à faire tirer sur le peuple, quand celui-ci a l'impertinence de revendiquer. Bien que tout le monde sache que la fin de la politique est le bien commun, pour eux, elle est avant tout leur bien propre. Oh, bien sûr, ils ne le proclament pas avec cette clarté, mais en politique, la vérité se manifeste dans les actes bien plus que dans les mots.
Cette vengeance politique a pour origine Machiavel. On en trouve des spécimens à travers l'histoire. Au 17e siècle, on vit un caïman revêtu de la pourpre cardinalice. Il s'appelait Richelieu. Un caïman se prélassant dans une soutane rouge n'est pas une garantie suffisante d'orthodoxie politique. C'était l'époque du pouvoir monarchique et totalitaire. Le peuple végétait dans un misérable tiers-état. Le bien commun se confondait avec le faste de la cour royale.
On vit encore un caïman revêtu de violet. C'était l'évêque Talleyrand, prince de Bénévent, assez opportuniste pour passer à travers les mailles de la révolution et devenir ministre de Napoléon, puis adopter la royauté. On se sert de l'Etat pour se servir soi-même. Le caïman devient souple comme une anguille. Le bien commun de l'anguille est sa propre longévité.
Au 20e siècle, les caïmans furent particulièrement prolifiques. Certains avaient une peau faite d'écailles rouges. L'un s'appelait Lénine et le suivant Staline. Quoique ancien séminariste, ce dernier ne fut pas cardinal. I1 se promut maréchal de la redoutable armée rouge. Le bien commun était celui qu'on décrétait au Kremlin. Les successeurs à Moscou étaient des reptiles plutôt séniles, mais qui maintenaient la tradition de conserver le pouvoir. Il y en eut un qui souleva une tempête dans le marécage. D'un coup de queue, il fit écrouler le grand mur de Berlin. Ce fut la déroute des caïmans solidaires.
On en avait vu d'autres couverts d'écailles noires. L'un se nommait Hitler; il était caporal. Il compensa largement la médiocrité de son grade en allumant un incendie sur toute la planète. L'espèce des caïmans noirs disparut presque totalement dans le gouffre des génocides, du racisme et des tortures hystériques.
Avec l'indépendance des jeunes nations, il y en eut qui voguèrent vers d'autres continents, notamment vers l'Afrique. L'un, pour ne pas lésiner sur les galons, se mua en maréchal. Certains se bornèrent au grade de général. A l'un des plus ambitieux, il parut convenable de se couronner empereur. Une couronne d'empereur sur une tête de caïman est du meilleur effet! Il y en eut même qui se fit amiral. A cause de signes répétés de fatigue, on lui prescrivit un congé de convalescence de cinq ans. Il en revint métamorphosé en crocodile. Dans les déserts de Libye, sous l'accablante canicule, un énergumène se contenta de rester colonel. Il semble qu'il y en ait eu même un avec le grade de major.
En Afrique, ces caïmans avaient fondé une amicale. Pendant une trentaine d'années, on l'appela OUA. Comme l'Organisation laissait sans doute à désirer, l'"O" disparut du sigle; on se voulait uni pour résister plus fortement aux volontés du peuple et pour bien signifier que les caïmans sont habitués à nager dans les flots déchaînés. Mais il arrive qu'ils se trouvent projetés sur les rives, abandonnés de tous et mourant étouffés. Requiem pour les caïmans! 
Raymond Saint-Jean s.j.
Il y a 11 ans: Le défilé tragique… 
Beaucoup se souviendront ce jour de la grande "Marche de la Liberté" du 10 août 1991. C'était, en effet, un samedi comme aujourd'hui, un défilé dense et intarissable s'acheminait vers le Palais d'Iavoloha. La foule estimée au moins à 700.000 personnes avait été invitée à accompagner et à soutenir les leaders des Forces Vives. Ces derniers comptaient remettre un message à l'amiral Didier Ratsiraka sur les revendications de la Place du 13 Mai. Au bas de la colline d'Iavoloha cependant, soit à environ un kilomètre du Palais, le défilé fut accueilli à coups de fusil, de grenades et de mines anti-personnel. Pour disperser et refouler la foule, un hélicoptère larguait dans le tas des grenades. Suite à ce carnage et à cette scène d'horreur, l'amiral Didier Ratsiraka s'est mis à dos la communauté internationale. Ce fut une étape décisive vers son éviction du pouvoir. On se demande encore comment il a pu revenir à la barre en 1996, et grâce surtout aux voix des Tananariviens qui ont dans leur majorité assisté au massacre. Il fallut que le régime du Pr Zafy Albert fut bien discrédité...
En tout cas, le chef d'Etat du pouvoir insurrectionnel de la Place du 13 Mai, le général Jean Rakotoharison dit "Voay Be", est décédé le mois dernier. On lui impute la responsabilité de cette marche vers Iavoloha. S'il n'a pas laissé de mémoires ou de notes sur la question, on ne saura jamais qui a eu l'initiative de ce défilé tragique. 
Desnis Andriamandroso: Ambassadeur à Berlin
Qui est Denis Andriamandroso, nouvel ambassadeur de Madagascar à Berlin (République Fédérale d'Allemagne)? Le maintien modeste et effacé, la quarantaine bien sonnée, mais l'air d'un cadre dynamique et entreprenant. Il a été présenté publiquement par Marc Ravalomanana jeudi au Palais d'Ambohitsorohitra, lors de sa rencontre avec les nouveaux responsables de la municipalité de Tana-Ville. Denis Andriamandroso a participé aux négociations et à la venue dans l'île de l'entreprise allemande des Travaux Publics qui a réhabilité la rue située entre le Lac Anosy et le collège Saint Michel. Comme Marc Ravalomanana compte étendre ces travaux à Tana-ville mais également dans d'autres villes de l'île, Denis Andriamandroso a été nommé ambassadeur à Berlin car il a déjà des contacts avec les firmes allemandes. Le précédent ambassadeur de Madagascar à Berlin est Rabesa Zafera Antoine, professeur de sciences naturelles dans l'enseignement supérieur qui fut présenté par le Leader-Fanilo.
Comores: 4ème pays africain à reconnaître Ravalomanana
Après le Sénégal, le Burkina Faso et l'Ile Maurice, les Comores sont le quatrième pays africain à reconnaître le pouvoir de Ravalomanana. Une délégation comorienne, conduite par le ministre des affaires étrangères, Souef Mohamed El Amine, a remis au président Ravalomanana hier un message personnel du président de la République Fédérale Islamique des Comores. 
Les deux parties ont parlé de la nécessité de développer la coopération économique entre les deux pays.


Midi de Madagascar 10/08/02
Sécurité          Encore des régions à risque
La pacification parachevée, l'opération "anti-Dahalo" va commencer

Bienque la vie reprenne son cours progressivement, les files devant les stationsd'essence aient disparu, la restauration de la paix sociale, notamment danscertaines régions de l'Ile n'est pas encore à sa phase finale. Quelquesrebelles, peut-être les plus criminels de ces 6 derniers mois de crise, courenttoujours, dont le sombre Lt-Colonel Coutiti et sa bande. Les informationsrecueillies quotidiennement sur les opérations de pacification, les pluscrédibles, arrivent au compte-gouttes, pour ne pas être trop alarmiste, sansdoute. Tout ceci explique certainement pourquoi nos dirigeants ne se déplacentpas pour le moment dans certaines régions jugées encore àrisque. 
R.v.f. 
Grande prudence 
A Toamasina, par exemple, le seul chef-lieu de province où Didier Ratsiraka a remporté une majorité au scrutin du 16 décembre dernier, cette opération de pacification est menée avec le plus grand soin. On indique que beaucoup d'armes ne sont pas encore retournées dans les casernes. La frontière nord de Toamasina partagée avec Antsiranana figure parmi les endroits à traiter avec la plus grande prudence. La région de Mananara-Nord et la forêt de Maroantsetra restent également à maîtriser par les forces de pacification. Des parties ponctuelles de l'Ile ne connaissent pas encore la sérénité totale bien que les rebelles se trouvent en état de fuite. Et enfin, les rumeurs sur Coutiti ne rassurent pas et favorisent la diversion.
Prochaine cible 
Parallèlement à cette opération d'achèvement de la pacification, la lutte contre le grand banditisme rural, plus précisément contre les "Dahalo", va bientôt commencer. Cela, dans la ferveur et la bravoure des soldats motivés, sortis récemment d'une "bataille" non moins dangereuse. Les "Dahalo", autres adversaires de taille mais avec d'autres intentions criminelles, seront les prochaines cibles des forces de l'ordre. Ce fléau "social" qui avait concerné depuis des années des régions plus ou moins précises et identifiées, et qui aurait servi à plusieurs personnalités influentes des régimes successifs, a engendré une situation d'insécurité permanente. Cette fois-ci, le nouveau régime semble déterminé à en finir, du moins à en réduire d'une manière significative l'envergure, avec l'utilisation des grands moyens. Le Chef de l'Etat, lui-même, l'a annoncé. 
Corruption 
C'est dans ce climat plus prometteur mais teinté de "petits" dangers que le pays se prépare aux actions de redressement. La politique du gouvernement est ainsi claire : sécuriser afin de permettre le développement. Parmi les conditions exigées par les investisseurs étrangers, la sécurité, ayant longtemps figuré dans les priorités des différents régimes, connaît ses péripéties. Lié avec la lutte contre la corruption, le banditisme aurait bénéficié de l'appui de certains lobbies à intérêts occultes durant des années. Bref, il s'agit d'une autre forme de "pacification" dont la cause n'est plus politique, mais plutôt économique et sociale. 
Madagascar et les Comores
Ensemble dans la lutte contre le terrorisme 
Outre le renforcement de la coopération militaire, par l'organisation commune de manœuvres militaires et la facilitation de l'entrée des Comoriens dans les écoles militaires malgaches, la coopération entre Madagascar et les Comores pourrait également porter à l'avenir sur la lutte contre leterrorisme.
Bodo A. 
C'était l'une des questions évoquées par le ministre des Affaires étrangères comorien, Souef Mohamed Elamine, qui a discuté avec le ministre de l'Intérieur malgache, avant qu'il n'ait été reçu par le Président de la République Marc Ravalomanana, hier à Ambohitsorohitra. Le MAE comorien était porteur d'un message de son président, le Colonel Azaly Assoumani, qui a adressé une invitation à Marc Ravalomanana, en plus de l'affirmation du soutien indéfectible des Comores au peuple malgache. Arrivé mardi à Madagascar, le MAE comorien a déjà rencontré le ministre des Affaires étrangères, de l'Enseignement supérieur, de la Défense et de l'Intérieur, et il est ressorti de ces entrevues que de nombreuses coopérations sont envisageables entre les deux pays. D'ailleurs, l'installation d'ambassadeurs et non plus de consuls, aussi bien à Madagascar qu'aux Comores, a été envisagée lors des discussions du MAE comorien, avec les ministres et avec le président Marc Ravalomanana. Selon l'estimation du ministre comorien, il y aurait environ 80.000 Comoriens à Madagascar, qui se divisent en trois catégories : la nouvelle génération, c'est-à-dire les Comoriens qui viennent pour faire leurs études, pour faire des affaires ou dans le cadre diplomatique ; les Comoriens venus avant l'indépendance ; et enfin les " zanatany ", des Comoriens qui sont nés à Madagascar et qui ne parlent même plus leur langue natale. 
Communication officielle
Les attachés de presse responsabilisés 

Dans le cadre de la mise en place d'une structure fiable et crédible sur le plan de la communication officielle et institutionnelle, le ministère de la Communication a organisé hier, à l'Espace Dera à Tsiadana, en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, une réunion de coordination avec tous les Attachés de presse ou responsables de communication au sein des ministères et des institutions de l'Etat. 
r.v.f. 
Durant toute une journée, à travers des interventions sur des thèmes précis, notamment concernant "la mission d'un Attaché de presse", "les défis de la communication officielle du régime actuel", "l'obligation de transparence", et "le fonctionnement du site internet du gouvernement et la mise en place d'un intranet entre les ministères", les participants ont pu faire le tour d'horizon sur ce qui concerne la communication officielle ou publique. Il s'agissait ainsi d'établir une esquisse de guide pratique indiquant une répartition des tâches et responsabilisant ainsi chaque Attaché de presse, et d'instaurer une structure de cohésion à la tête de laquelle se trouve le ministère de la Communication. Il en résulte que la fonction d'Attaché de presse requiert bon nombre de qualités et de capacités, sa mission étant très importante dans l'art de communiquer, et que chaque cabinet des ministères doit en être conscient. La réunion d'hier étant un début, le ministère de la Communication, en collaboration avec la Présidence et la Primature, tient à réaliser les étapes suivantes, notamment la concrétisation matérielle de la stratégie de communication d'Etat et la mise en place d'un grand réseau officiel de communication.
Crise : Un taux de croissance de -10,7% pour 2002
Un taux de croissance négative de -10,7%, c'est l'estimation faite pourcette année 2002 dont plus de la moitié, rappelons-le, a été marquée par unblocage de la vie économique, né principalement des barrages antiéconomiquesérigés sur les grands axes de communication. Mais certains observateurséconomiques estiment que si les engagements financiers de 2,477 milliards dedollars provenant des amis de Madagascar sont convenablement débloqués et bienutilisés, la situation pourra se présenter sous une meilleure perspective. Ced'autant plus que le régime actuel bénéficie non seulement de la confiance desbailleurs de fonds, mais surtout fait preuve d'une réelle volonté d'avancer trèsrapidement dans la voie du développement.
Edmond Rakotomalala 
Quoi qu'il en soit, les séquelles de la crise ne manqueront pas d'affecter pendant une certaine période l'essor économique de Madagascar.
Impacts négatifs 
Ce qui entraînera évidemment des impacts négatifs sur les conditions de vie de la population malgache déjà meurtrie par les échecs de 25 ans sous le régime Ratsiraka, qui a fait tomber le pays dans le gouffre profond de la pauvreté. En tout cas, il ne sera pas facile de redresser la situation quand on sait que, selon les estimations, le PIB connaîtra une baisse de 10%. En effet, si le secteur primaire semble avoir été épargné avec une baisse de -1,2%, en revanche le secteur secondaire enregistrera une diminution de -19,7%, dont -22% pour les secteur des entreprises franches. Le secteur tertiaire quant à lui connaîtra une décroissance de -14,6%. En terme de branches d'activités, la crise a surtout frappé les entreprises franches, le tourisme, la construction, les transports de marchandises et des voyageurs. Cela s'explique par le fait que ces activités se trouvent dans les grandes villes et principalement Antananarivo, principales cibles des terroristes. Signalons encore une fois que ces projections s'amélioreront probablement selon les efforts de redressement à court terme que déploiera le régime actuel avec les fonds émanant des bailleurs de fonds.
Nouveaux pauvres urbains 
Par ailleurs, l'effet de la crise diffère suivant les ménages. Du fait que les activités fortement touchées par la crise sont localisées dans les principales villes et les villes secondaires, les familles des ménages urbains sont les plus martyrisées. On cite sur ce point la perte de 150.000 emplois formels, notamment dans les zones franches. Une perte d'emploi qui est encore loin d'être résolue puisque la vraie reprise pour les entreprises sera encore dans 3 ou 4 mois (voir notre article d'hier). Par ailleurs, les ménages urbains ont été frappés par une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité entraînant l'apparition des nouveaux pauvres urbains. Par contre, les ménages ruraux ont été dans une situation plus favorable dans la mesure où la production agricole n'a pas été trop affectée par la crise. Par contre, les ruraux ont eu des difficultés de commercialisation de leur production en raison de la perturbation dans la circulation des biens et des personnes.
Evidemment, la crise a perturbé la réalisation des conditions de déblocage des fonds émanant des principaux bailleurs. D'où la nécessité de reconsidérer le calendrier de déblocage de certains fonds comme le CAS II. Bref, la reprise s'annonce difficile mais le regain de confiance des bailleurs de fonds et le souci de développement rapide prôné et suivi d'actions concrètes du régime peuvent renverser rapidement la tendance. Pour l'année prochaine, les experts internationaux avancent d'ores et déjà une croissance de 8% pour Madagascar.

Les Sites Partenaires                                   ... News des Provinces

NOSINTSIKA antananarivo , asabotsy 10 aogositra 02
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces
FIANARANTSOA

L'université secouée par l'insécurité. Un des agents de sécurité du PDS, un certain Polo, sème la terreur auprès de ses pairs étudiants. Ces derniers l' ont séquestré chez lui avant de le livrer à la gendarmerie qui procède actuellement à une enquête. D'ailleurs, le monde universitaire (étudiants, enseignants et administratifs) a déposé une plante car Polo circule dans l' enceinte armé de grenades et autres pistolets.
Par ailleurs, les boursiers demandent un relèvement du taux de leur bourse au taux des autres provinces, à savoir 125.000 Fmg (taux actuel à Fianar : 75.000 Fmg).
Toujours à propos de l'insécurité, mais rurale cette fois-ci, le PDS s'est fixé un terme aux opérations mixtes (militaire et fokonolona). Au plus tard le 20 août, la sécurité doit revenir dans la province, devait-il faire remarquer. 1088 boufs volés ont été retrouvés pendant les 15 jours de l' opération. Les paysans qui disposent d'un cheptel important (mais qui n'ont pas les papiers attestant leurs biens) laissent errer dans la nature leurs boufs de peur d'être inquiétés. En tout cas, l'opération aura un second
souffle car l'hélico promis par Marc Ravalomanana pour lutter contre le vol de boufs est bel et bien arrivé à bon port.
Dans le domaine du développement rural, les représentants des paysans malgaches qui ont visité le Mali et le Sénégal en mars dernier ont fait leur rapport devant leurs pairs. Il en est sorti de ces déplacements qu'ailleurs en Afrique, les paysans sont organisés de telle façon que leurs débouchés sont tout tracés à l'avance et que l'accès aux financements des projets est ouvert également aux familles. Sur le plan local, l'Initiative des paysans, sous la houlette de Pact-Ilo et de Saha, va procéder à l'inventaire du
matériel et des techniques utilisés pour l'amélioration de la production agricole.
Quelques brèves de Fianar : le personnel des Travaux publics manifeste son mécontentement quant à la reconduction du Directeur régional lequel a occupé ce poste depuis plus de 20 ans. L'approvisionnement en carburant amorce une normalisation mais curieusement, la course en taxi a accusé une hausse :
7.500 Fmg (5.000 Fmg auparavant). Les étudiants de l'IST Environnement butent à un problème de pratique : dans leur pépinière, un particulier qui se dit propriétaire du terrain, a commencé à bâtir. L'affaire est entre les mains du tribunal. La direction régionale des finances se lance dans un système de contrôle d'acquittement des impôts et de contrôle du secteur informel. La correction du BEPC se poursuit normalement à Fianar, les correcteurs étant satisfait de la hausse de 100 % de leurs indemnités. Enfin
la bibliothèque municipale est prise d'assaut par les candidats au bac qui révisent, les retardataires n'y trouvent même pas un strapontin.
TOAMASINA
Certains employés du Port (SEPT) ont mijoté une grève pour protester contre la reconduction de Roger Vony à la direction générale de cette société mais la majorité n'a pas suivi, réalisant les apports positifs de cette personnalité dans la société.
Nestor, le directeur de la radio RFA, et deux conseillers techniques spéciaux du maire ont été placés sous mandat de dépôt. Au total, on enregistre 15 arrestations à Toamasina jusqu'à ce jour.
Les employés de l'entreprise franche Champville on rejoint les grévistes en chômage technique pour marquer leur solidarité. Selon les dirigeants, l' entreprise est confrontée à l'impossibilité d'importer des matières premières et si commandes il y a, la reprise se fera en octobre.
Les vacanciers se font rare aussi les hôtels adoptent-ils la tarification demi-tarif.
MAHAJANGA
Le premier verdict des accusés de la crise politique a été largement commenté par la population. Les Majangais estiment que la Justice a été quelque peu magnanime envers les coupables eu égard aux crimes et délits que ces derniers ont commis. En tout cas, ils attendent des juges le maximum
pour leur ex-gouverneur.
Côté urbanisation, Manapatanana Amborovy est envahi par de nouvelles constructions et autres aménagements. La situation préoccupe les autorités du fait que l'endroit est une mangrove, d'autant que c'est par là que la ville évacue ses eaux usées. Les environs sont donc menacés, dont le village
touristique et la Fitim. Face à cela, le PDS est descendu sur terrain pour remettre de l'ordre en début de semaine.
Site privilégié des vacanciers, surtout au coucher du soleil, le bord de la mer et la corniche fait l'objet d'une réhabilitation par la commune. Des bruits circulent comme quoi un marathon international se déroulera à Mahajanga.


EXPRESS MADA   Aujourd'hui samedi 10 août 2002
Les entreprises mauriciennes sont disposées à reprendre leurs activités à Madagascar 
Face à cette apparente léthargie des entreprises franches, certains observateurs tombent facilement dans des conclusions pessimistes : les entreprises franches installées à Madagascar iront voir d'autres cieux où on leur offrira de meilleures garanties et conditions de production , conclut on ! Parmi ces pays d'accueil considérés plus intéressants, on a avancé, entre autres, le Mozambique, le Malawi, ... 
Mais toutes ces supputations semblent aujourd'hui non fondées. En effet, selon notre confrère "Le Mauricien", dans son édition du 9 août, une quinzaine d'entreprises textiles mauriciennes souhaiteraient reprendre leurs activités à Madagascar. 
Certes cette volonté de reprise ne se fera que sous certaines conditions, notamment en termes d'octroi d'incitations. Il reste que cette décision a toute son importance dans la mesure où de nombreuses entreprises mauriciennes (textiles et non textiles) sont installées dans le pays. On n'a plus qu'à espérer que cette décision fasse des émules, du moins en ce qui concerne celles qui ont déjà travaillé ici. 
Madagascar 
Une quinzaine d'entreprises textiles mauriciennes disposées à reprendre leurs opérations 
Une quinzaine d'entreprises textiles mauriciennes sur un total de dix-huit (18), qui avaient arrêté temporairement leur production dans le sillage de la crise politique à Madagascar, ont indiqué qu'elles souhaiteraient reprendre leurs activités dans la Grande Ile à condition, toutefois, que des conditions favorables à une telle reprise soient créées et que des incitations leur soient accordées. C'est ce qui ressort de la réunion d'une heure qu'a présidée, hier après-midi, le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Paul Bérenger, avec la participation du Joint Economic Council (JEC), des opérateurs économiques privés et des hauts officiels du gouvernement et d'agences de promotion de l'investissement et des exportations. Une nouvelle réunion sera tenue, lundi, et on prête l'intention au comité de peaufiner ses propositions en vue de la table ronde qui aura lieu mercredi prochain au Domaines Les Pailles entre une délégation malgache dirigée par le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Narisoa Rajaonarivony, et des décideurs mauriciens. 
La réunion d'hier du comité sur Madagascar a été l'occasion pour les différentes parties de faire le point de la situation dans la Grande Ile, en particulier des conditionsde relance des opérations. On a fait état du côté des opérateurs économiques d'un certain nombre de difficultés pratiques mais aussi administratives pour une reprise des opérations. " Nous avons partagé avec les membres du gouvernement nos préoccupations sur les conditions générales d'une relance des activités. Nous avons discuté de certaines propositions qu'on ne peut pour le moment rendre publiques ", a déclaré Gilbert Espitalier-Noël, président du JEC, à l'issue de la réunion. Ce dernier a indiqué que les idées émises hier seront étudiées à nouveau lors de la rencontre de lundi et que le gouvernement et le secteur privé vont adopter une position commune lors des négociations qui seront engagées avec le gouvernement malgache. La partie mauricienne compte évoquer ses préoccupations lors de la table ronde de la semaine prochaine et envisage d'avoir des discussions à très niveau avec les autorités malgaches pour créer un cadre propice au redémarrage des opérations. 
Manque à gagner 
Sur les quelque 18 entreprises textiles mauriciennes affectées par la crise politique depuis le début de cette année, une quinzaine ont indiqué qu'elles avaient l'intention de reprendre leurs opérations. Ces entreprises recherchent, entre autres choses, une couverture contre les risques politiques ainsi que des facilités souples de crédit et des facilités diverses du gouvernement malgache. Un relevé effectué par les responsables du secteur privé mauricien indique que le manque à gagner (sur le chiffre d'affaires) de ces entreprises s'élèvent à ce jour à Rs 4,5 milliards. Les milieux industriels parlent de pertes sèches de l'ordre de Rs 650 millions. Les investissements faits par ces entreprises à Madagascar varient de Rs 22 millions à Rs 250 millions dépendant de la taille de chaque entreprise. On note également que 39% des investissements totaux faits dans le secteur textile et de l'habillement dans la Grande Ile sont mauriciens. Il faut, par ailleurs, signaler que plusieurs groupes non-textiles mauriciens y ont subi des revers, notamment les deux grandes banques (Mauritius Commercial Bank, State Bank of Mauritius), le groupe Rogers et Food & Allied industries Ltd. 
Interrogé par Le Mauricien, le ministre de l'Industrie et du Commerce international, Jayen Cuttaree, a déclaré qu'il y a un intérêt du secteur privé de faire repartir ses opérations à Madagascar et considère que la prochaine table ronde " vise à recréer un climat de confiance ". M. Cuttaree a laissé entendre que l'organisation d'une mission gouvernement/secteur privé mauricien dans la Grande Ile sera déterminée à la lumière des discussions qui auront lieu la semaine prochaine avec les ministres et les opérateurs économiques malgaches. 
Par ailleurs, signalons que la Banque mondiale avait, dans un rapport présenté en mai dernier, estimé qu'en quatre mois, la crise a coûté environ US $ 600 millions de dollars, une estimation qui ne tient pas compte du coût de reconstruction de l'infrastructure, des pertes en investissement local et étranger, des emplois et du manque à gagner pour l'Etat. Selon l'étude de la Banque mondiale, le nombre d'emplois perdus s'élèverait à 150 000 alors que 10% des crédits bancaires ont été transformés en bad debts. L'Economist Intelligence Unit (EIU) avait, pour sa part, estimé que le Produit intérieur brut malgache va se contracter de 10% en 2002 après avoir enregistré une croissance de 6,7% en 2001. La situation va s'améliorer en 2003 avec un taux de croissance de 8%.
Climat d'insécurité dans les régions productrices de vanille 
Alors que la campagne 2002 s'amorce petit à petit pour la vanille, des opérateurs issus des zones productrices de ce produit sont montés dans la Capitale pour attirer l'attention des autorités sur le climat d'insécurité qui règne autour de tout ce qui touche la campagne. 
En effet, selon un opérateur venant de Sambava, les autorités doivent regarder de près la situation qui y prévaut. Ainsi, malgré toute la bonne volonté des militaires légaux venus en pacification, des bandes armées et organisées terrorisent la ville de Sambava et ses environs. Tel est cas d'un certain Richard Jeannot qui aurait été surpris par les forces de l'ordre avec des Kalachnikov et des grenades. 
Cette situation porte préjudice, primo, aux opérateurs qui ne peuvent intervenir en toute quiétude, et secundo, à la vanille malgache sur le marché international. Effectivement, cette situation de danger fait que les paysans récoltent les produits avant leur maturité. Ce qui a des conséquences directes sur la qualité de la vanille exportée (moindre teneur en vanilline, ...). Par effet de chaîne, celà se répercute sur le prix de la vanille malgache sur le marché international où on peut s'attendre à une dévalorisation. 
Ces opérateurs attirent l'attention des autorités centrales sur le fait qu'il est encore temps de redresser la situation, de telle manière que ce produit qui a fait le renom du pays garde sa réputation.
Pour relancer l'agriculture 
Selon certains spécialistes, le développement de Madagascar ne peut se faire sans le développement du monde rural où vivent plus de 80% de la population malgache. Et qui dit monde rural, sous-entend toutes les activités agricoles. Et les grandes décisions (exemption de taxes sur les intrants et équipements agricoles, projet d'importation de 1 000 tracteurs agricoles, ...) prises dernièrement par le Président de la République, Marc Ravalomanana, confirment cette tendance à donner une place importante au développement du monde agricole. 
Ainsi, pour répondre aux défis de l'agriculture après la crise, le ministère de l'Agriculture et de l'élevage a pris un certain nombre de décisions qui devraient permettre d'atteindre ces objectifs. 
En premier lieu, en accord avec le Président de la République, il sera procédé à la mise en place de la "Maison d'agriculture" (et des "chambres d'agriculture" au niveau des collectivités décentralisées) dans un délai de 1 mois. Cette Maison centralisera tout ce qui touche du monde agricole (identification, informations agricoles, ...). 
L'une des plus importantes décisions porte aussi sur le regroupement de toutes les associations mutualistes de crédit appuyant les agriculteurs en une seule Institution ou banque qui bénéficiera de l'appui de l'État. 
On assistera aussi à la création de coopératives agricoles où les agriculteurs exploiteront en commun les matériels de production (tracteurs,...) et autres infrastructure (silos,...). Et parallèlement à ces coopératives, on espère voir des entreprises agricoles qui pourront effectuer des travaux complémentaires (façonnage mécanique, ouvrages hydro-agricoles, ...). 
Toutefois, toutes ces prévisions ne pourraient être réalisées sans certains préalables tels que la volonté politique des dirigeants pour appuyer les efforts des paysans, le regroupement volontaire des paysans, ...
Ambohitsorohitra - Une mission comorienne chez Ravalomanana 
Les audiences du Président de la République Marc Ravalomanana se sont poursuivies hier, avec une mission de la République fédérale islamique des Comores, conduite par le ministre chargé des Relations extérieures Mohamed El Amine. 
Cette mission ou délégation est porteuse d'un message personnel de félicitation du Président comorien à son homologue malgache. La rencontre entre les deux parties a été axée sur un tour d'horizon de la coopération bilatérale, mais également accentuée sur les moyens d'améliorer et de renforcer cette coopération.. 
On note que les Comores et Madagascar entretiennent des relations de longue date. Et que les membres de la communauté comorienne résidant et travaillant à Madagascar n'ont connu aucun problème à intégrer la société dans laquelle ils vivent depuis.
Échos politiques
o Le président de la délégation spéciale de la province d'Antsiranana, Jean Pascal Jaosoa est actuellement à Antananarivo pour prendre, personnellement, en charge le "rapatriement" des réfugiés politiques de cette province, lesquels ont dû abandonner biens et fortunes en raison des menaces et sévices perpétrés par les miliciens armés, pendant les moments forts de la crise traversée par le pays. Un convoi de 10 camions est prévu à cet effet, dont le départ aura lieu, ce matin à partir de 8 heures, à Mahamasina devant les entrées du palais national des sports et de la culture. 
o La commémoration des événements du 10 août 1991, à travers les manifestations organisées à cet effet, intéresse visiblement le grand public. A preuve, nombreux ont fait le déplacement pour voir les expositions de photos d'archives, mais aussi le "film" des événements de ce jour, tels qu'ils ont été photographiés ou enregistrés à l'époque. Une grande marche sur le palais d'Iavoloha a été prévue dans le cadre de cette commémoration, mais ses organisateurs indiquent que celle-ci n'aura finalement pas lieu.
Sénat - Une session bien remplie 
Les travaux de la session extraordinaire du Sénat ont pris fin hier sur une note de satisfaction, puisque l'ordre du jour prévu a été épuisé à temps. 
Outre la désignation des deux membres, au titre du quota du Sénat, qui iront siéger au sein de la nouvelle Haute cour constitutionnelle (Hcc), trois textes ont été examinés et adoptés. Il s'agit d'abord du règlement intérieur auquel on a apporté des amendements portant notamment sur la mise en place d'une nouvelle commission. Les deux autres textes sont respectivement les projets de loi concernant la nouvelle gestion des aires protégées, et le régime juridique des grands investissements miniers. 
UN DON DE LA CHINE 
Peu avant la cérémonie de clôture, le président du Sénat Guy Rajemison Rakotomaharo a reçu une délégation chinoise conduite par l'ambassadeur de la Chine Xu Jinghu, venue remettre un don comprenant notamment des matériels bureautiques et informatiques, ainsi que deux postes téléviseurs et un magnétoscope. Il s'agit d'un don offert par le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine. 
La coopération sino-malgache date déjà de 30 ans, depuis l'établissement des relations diplomatiques en 1972. Les échanges entre les parlements chinois et malgache constituent une partie importante de ces relations bilatérales. On note qu'en 2001, peu de temps après l'instauration du Sénat, le vice-président de l'Assemblée populaire nationale de Chine Xu Jialu, avait effectué une visite amicale à Madagascar. 
Le président du Sénat n'a pas manqué de souligner l'importance de ce don, car, affirme-t-il, "… Le Sénat renaît de son histoire et n'a repris ses activités que le 1er mai 2001 après son sommeil durant la Deuxième République. C'est dire qu'il est jeune et a besoin de se doter de locaux, d'équipements et de matériels appropriés pour obtenir des résultats efficaces…"
Air Madagascar - Et si le mal était ailleurs ? 
Beaucoup s'accordent à dire qu'il a quand même pu entamer le redressement de la société dans une situation délicate, eu égard au laps de temps relativement court de sa prise de responsabilités. 
D'autres lui reprochent sa précipitation à procéder à un large remaniement du staff dirigeant de la compagnie, marqué par le départ des personnes qui connaissent mieux que quiconque la "maison", et l'entrée "d'intrus". Maintenant, la place du directeur général fait l'objet de nombreuses convoitises au point qu'un groupe de pression formé d'une minorité agissante mais qui tient les rênes de décision sans être les prioritaires de la compagnie serait prêt à reprendre le chemin de la grève si la tête du nouveau directeur général ne leur convenait pas. Une forme de contestation qui enfoncera davantage Air Madagascar dans le gouffre financier où elle est actuellement engloutie. 
Aussi, des analystes se posent la question : le mieux pour Air Madagascar ne serait-il un sérieux lifting au niveau de son staff dirigeant, au lieu d'un simple remplacement du directeur général au gré des revirements politiques au pouvoir ? 
"Pour que le directeur général ne tourne pas en victime expiatoire de l'incompétence de ses proches collaborateurs, il lui est conseillé de bien les choisir", a souligné un cadre de la société qui a requis l'anonymat. 
Avant de conclure qu'il ne comprend pas l'idée dans l'air qui proposerait une direction collégiale pour diriger Air Madagascar. "Ce serait une façon de se rejeter les responsabilités pour dissimuler la défaillance collective", indique-t-il. En somme, au-delà du choix ou de la désignation du directeur général, le salut d'Air Madagascar passerait par un "coup de torchon" dans ses directions, si l'on juge ces avis partagés.
Assurances "Ny Havana" 
Le nouveau directeur général des Assurances Ny Havana, Bera Razanakolona, a été installé officiellement à son poste depuis hier. Une prise de fonction sans difficultés, après que son prédécesseur Roland Rasamoely lui avait passé le flambeau en présence de nombreuses personnalités du pouvoir, dont le président du Sénat Guy Rajemison Rakotomaharo, le vice-Premier ministre chargé des Finances et du budget Narisoa Rajaonarivony, plusieurs autres membres du gouvernement, les membres du nouveau Conseil d'administration de la société et tout le personnel de la direction générale. 
Bera Razanakolona travaille depuis 18 ans au sein de cette société d'assurances où il a été, avant cette nomination, secrétaire général. Pour dire que ses nouvelles responsabilités lui sont déjà familières. Il faut cependant noter que cette nomination procède d'une décision du conseil des ministres favorisant notamment la "promotion interne". Parmi les nombreux prétendants au poste, Bera Razanakolona a été ainsi jugé le mieux placé pour succéder à Roland Rasamoely, lequel a d'ailleurs fait remarquer dans son allocution, avoir déjà donné sa bénédiction à l'ancien secrétaire général pour le remplacer, peu après avoir déposé sa démission de la société. 
Savoir gérer les risques 
Plutôt ému, mais on le comprend, Bera Razanakolona a évité toute interview avec les journalistes, hier. Il indique toutefois, privilégier ses relations avec la presse, dans le cadre d'une politique de transparence totale sur sa gestion. En attendant, il nous renvoie à ses déclarations publiées dans le bulletin mensuel de liaison de Ny Havana, lequel est justement sorti hier. Ainsi, pour ce nouveau Dg de Ny Havana, "les 18 ans passés au sein de la compagnie résulte d'un choix délibéré d'œuvrer pour une cause que j'ai fait mienne: embrasser le métier d'assureur et donc savoir gérer les risques… Dans la suite logique d'un cheminement de carrière, j'accepte aujourd'hui de prendre un nouveau risque dont l'ampleur n'a d'égal que le poids des engagements des uns et des autres à mes côtés. Les mots de félicitation et d'encouragement ne seront pas vains à mon sens, mais trouveront un écho dans le travail quotidien. J'exhorte tout un chacun à plus de rigueur pour que des "mots" ou "maux" comme assainissement et rattrapage fassent partie d'un passé à jamais révolu. Toutes les compétences doivent être mobilisées pour soutenir les efforts entrepris". 
On note que Guy Rajemison Rakotomaharo a évoqué dans son intervention, la question de la privatisation des compagnies d'assurances, dont notamment Ny Havana et Aro. Une privatisation qu'il souhaiterait remise à plus tard, malgré le fait que Narisoa Rajaonarivony y ait fait allusion auparavant en annonçant que le redressement projeté de la société Ny Havana pourrait faire l'objet de mesures de "destruction totale pour une meilleure reconstruction".
Enérgie de substitution 
Le charbon Bibo, en forme de boulettes noirâtres est un mélange de débris de charbon de bois et de résidus d'écorces d'anacarde. Conditionné dans un sachet plastique, il est commercialisé dans la ville de Majunga depuis le mois de mars à 1500fmg le kg. Un sachet contient quarante boulettes de charbon Bibo destinées à la cuisson domestique, et correspond à une consommation de trois jours pour une famille moyenne. Ainsi, l'utilisation du charbon Bibo est aussi facile et qu'économique, car huit boulettes de ce produit de substitution, coûtant 300fmg, suffisent à la cuisson du riz contre un tas de charbon de bois acheté à 500fmg. Sa fabrication, quoiqu'au ralenti à cause des difficultés d'approvisionnement en déchets de charbon, permet beaucoup d'espoirs et mérite d'être largement étendue aux autres régions de Madagascar toutes victimes de déforestation galopante, selon le Ministre des Eaux et forêts Albay Rajohnson, lorsqu'il a visité, en compagnie du secrétaire du ministère de l'Energie et des mines Razafimahefa Heriniaina, la petite usine de fabrication sise dans l'enceinte de Must à Ambohimandamina. Le projet de fabrication du charbon Bibo est initié dans le cadre du Pdem (Programme énergie domestique de Mahajanga), une cellule énergie domestique associant le ministère de l'Energie et des mines et le ministère des Eaux et forêts et implantée dans la province nord-ouest de Madagascar, succédant au Ppim (Projet-pilote intégré de Mahajanga). A part l'expérimentation de cette nouvelle énergie de substitution au charbon de bois, le Pedm propose un accompagnement technique et juridique aux collectivités recevant compétence de gestion de leurs ressources dans le cadre de la loi Gelose, et vise l'amélioration de la qualité des produits offerts aux ménages en apportant le soutien technique dans la fabrication et dans le choix des équipements importés et distribués, et en délivrant des labels en conséquence. Le label qualité "Ketrika Mitsitsy" et le label environnemental "Angovo Madio" sont, rappelons-le, les deux types de foyers améliorés soutenus par le Pedm.


Afrique Express N° 246 du 14/03/2002
Madagascar:  Manandafy, la tête pensante de Ravalomanana?
Marc Ravalomanana, novice en politique en regard de l'histoire du pays, a été soutenu lors de sa candidature par une kyrielle de partis plus ou moins importants. Outre l'ancien Premier ministre d'Albert Zafy, Norbert Ratsirahonana, une des têtes pensantes de l'entourage de Ravalomanana semble être Manandafy Rakotonirina, le leader du MFM (Mpitolona ho amin'ny Fanjakan'ny Madinika/Mouvement pour le progrès de Madagascar). Le MFM est membre du KMMR (Comité de soutien du candidat Marc Ravalomanana). 
Dès le 2 novembre 2001, par un communiqué, le MFM présageait que le président sortant Didier Ratsiraka ne se résoudrait pas au verdict des urnes et parlait, déjà, de la nécessité de former un gouvernement-bis. 
Même propos prémonitoires concernant d'éventuels soutiens de l'armée à Ravalomanana. Sur ce terrain, Manandafy s'est toujours montré confiant, assurant qu'une grande partie de l'armée malgache rejoindrait l'opposant. Ce qui arriva. 
Le N° 2 du MFM, Germain Rakotonirainy, qui en est le secrétaire général, prévoyait lui, bien avant le scrutin de décembre, des dissensions au sein de l'Arema, le parti de Didier Ratsiraka, y compris au sein de l'administration, évoquant des possibles défaillances des gouverneurs de provinces, qui disposent de pouvoirs exorbitants mais qui n'ont pas des moyens à la mesure de ces pouvoirs. 
De fait, l'Arema s'est faite très discrète depuis la crise politique, son secrétaire général, et aussi vice-Premier ministre, Pierrot Rajaonarivelo, ayant plusieurs fois donné des gages de sa bonne foi à l'adresse de l'opposition. 
Quant au gouvernement en place avant la présidentielle, il a depuis véritablement éclaté, avec la démission, fin février de la ministre des Affaires étrangères, Lila Ratsifandrihamanana, suivie de celle du ministre des Postes et Télécommunications, Ny Hasina Andriamanjato. Le coup de grâce à ce gouvernement a sans doute été donné avec la dernière démission en date, celle, le 8 mars, du ministre de la défense, le général Marcel Ranjeva. 
Enfin, du côté des gouverneurs, Pascal Rakotomavo, qui est la tête de la province d'Antananarivo, foyer de la contestation, s'est bien gardé jusqu'à présent d'appliquer ou même de tenter de faire appliquer la moindre résolution décrétée par le président Ratsiraka. 
Dans tous ces domaines, le MFM avait donc vu juste. 
Le MFM n'a officiellement déclaré son soutien à Marc Ravalomanana que début novembre, après avoir négocié l'après-victoire. En échange de l'apport de l'expérience de ses militants en matière électorale, le MFM, selon la presse malgache, a obtenu de Ravalomanana l'assurance de la régionalisation en 26 ou 28 régions de Madagascar. 
Quant à l'avenir, Manandafy est d'ores et déjà prêt à de futures confrontations politiques avec ses alliés d'aujourd'hui. Le MFM ne disposant aujourd'hui que de trois députés à l'Assemblée, en s'étant montré comme l'un des plus fermes soutien à Marc Ravalomanana, il pourrait en tirer les bénéfices lors des futures élections législatives.
Manandafy Rakotonirina, 
le "gauchiste", vieux briscard de la politique 
"Teint noir, yeux brillants, corps mince. Cet agitateur de 35 ans, qui abandonna le droit pour la sociologie "parce qu'elle donna des outils Intellectuels très précieux pour qui veut comprendre le peuple", est d'un calme impressionnant.". C'est ainsi que l'africaniste politologue Antoine Bouillon décrivait Manandafy Rakotonirina en novembre 1973. Avec le temps, hormis la chevelure qui s'est grisée, l'homme n'a guère changé. La voix est toujours calme, le propos toujours précis et acerbe. 
Manandafy Rakotonirina est né le 30 octobre 1938 à Fandriana dans la province de Fianarantsoa. Après des études primaires et secondaires à Ambositra et à Antsirabe, puis les facultés du droit et de lettre d'Antananarivo, il devient assistant à l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie. 
C'est alors qu'il se lance dans la politique au sein du MO.NI.MA. (Madagasikara Otronin'ny Malagasy), parti créé 1958 par M. Monja Jaona. Professeur de sociologie, Manandafy prône le soulèvement populaire, et est arrêté en avril 1971 comme membre du parti MO.NI.MA. 
Il fonde le parti M.F.M. (à l'époque Parti des militants pour le pouvoir prolétarien) le 27 décembre 1972 avec notamment l'actuel numéro 2 du MFM, Rakotonirainy Germain, surnommé "Le Lynx". Alors que le pays est dirigé depuis mai 1972 par le général Gabriel Ramanatsoa auquel le président Philibert Tsiranana a remis les pouvoirs, Manandafy est à nouveau arrêté en mai 1973 pour avoir organisé une commémoration du 13 mai 1972, jour où fut brûlé l'Hôtel de Ville d'Antananarivo par des manifestants pour en déloger des membres des forces de l'ordre. L'incendie du 13 mai 1972 marqua le début de cinq journées de soulèvement populaire et de répression aussi aveugle que meurtrière. Les manifestants réclamaient la démission du président de l'époque, Philibert Tsiranana. Manandafy, en mai 1972, était l'un des principaux animateurs de la contestation. C'est lui qui lira sur la place de l'hotel de ville de Tananarive, une adresse réclamant la destitution du président Tsiranana. 
Les rapports de Manandafy avec le pouvoir ne s'amélioreront que pendant très peu de temps avec l'arrivée à la tête de l'Etat de l'amiral Ratsiraka en 1975. Dès septembre 1976, le MFM est officiellement dissout et Manandafy assigné en résidence surveillée jusqu'en janvier 1977. 
Pour continuer à pouvoir exister, le MFM intègre le FNDR (Front national pour la défense de la révolution) seule structure légale pour faire de la politique. Manandafy devient alors membre du Conseil Suprême de la Révolution et dirige la commission économique. 
Il se présente à l'élection présidentielle de mars 1989, contre Ratsiraka et frôle les 20% des suffrages. 
A nouveau à la tête de la contestation au sein des Forces Vives en 190/91, il devient co-président du CRES (Comité pour le redressement économique et social) pendant la période de transition, d'octobre 1991 jusqu'à la mise en place de la 3ème République (1992). 
Manandafy est à nouveau candidat à la présidence de la République lors de l'élection de novembre 1992, et arrive en troisième position, avec 10,45% des suffrages derrière Albert Zafy, qui est élu président, et l'amiral Ratsiraka, deuxième. Manandafy se présente malgré tout à l'élection du Premier Ministre par le Parlement, mais sans succès. 
Elu député de la circonscription de Manandrina lors des législatives de 1993, il conservera ce mandat jusqu'à la fin de la législature en 1998. 
A l'origine, parti prolétarien pour la défense de la masse populaire et d'obédience marxiste, le MFM s'est converti doucement au libéralisme dans les années 80. Que penser pour autant de cette alliance entre un homme comme Manandafy, dont le passé et la culture politique sont aux antipodes de ce que représente Marc Ravalomanana ? 
Lequel des deux s'est servi de l'autre comme d'un bélier pour enfoncer la porte du pouvoir ? L'avenir le dira sans doute très rapidement. Le MFM qui s'est bien gardé d'envoyer des représentants dans le gouvernement formé par Ravalomanana, se réserve sans doute pour la future bataille des législatives qui permettront à chacun d'afficher ses réelles convictions. 
Un site internet pour de nombreuses informations sur l'histoire politique du pays 
et sur le MFM en particuliers: http://www/http://www.mfm-malgache.com 
 e-mail : mpitolona@mfm-malgache.com

 

 

Les détails, les photos, les archives et l'historique des évènements sur Mada sur
"MadaVôvô"
consultable sur

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR

 Accueil du site ARR

Accueil du site Rainizafimanga

 

LES ARCHIVES "MadaVôvô"

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Archive droit de savoir 2ème moitié de mars

Archive 

1/2 Mars(2)

Archive droit de savoir Avril

Archive Avril

Archive Droit de savoir Mai...

Archive Mai

 

Archive Juin

Archive juillet

 

 

 

  Fermer