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De nos correspondants à Mada

LES JOURNAUX

EXPRESS MADA 20 juin 2002 

La France stoppe le vol de "Douze salopards" recrutés pour se battre à Madagascar 
Bien que l'entourage de M. Ratsiraka qualifie ces passagers de "personnel spécialisé en formation dans le domaine de la sécurité des emplacements publics", il s'agit là de la faute, de l'erreur la plus grave jamais commise par le président sortant à l'égard de son pays et de son peuple. On se souvient parfaitement que Didier Ratsiraka fut le premier à condamner, fut un temps, le recours à des mercenaires pour déstabiliser les régimes aux Comores ou aux Seychelles, et qu'il vécut même une époque de phobie pour tout ce qui pouvait avoir un "look" de militaire travesti en civil. 
Dans ces tragiques circonstances, peut-il raisonnablement envisager, comme l'annonce le président togolais Eyadéma avec lequel il a eu un entretien hier à Paris, revenir au pays "avant la fin de la semaine" ? Cette décision semble avoir été prise alors que planaît un doute sur la tenue, demain vendredi 21 à Addis Abeba de la réunion de l'OUA sur Madagascar. Dans la soirée, cependant, cette réunion, contrairement à ce qu'avance le président du Togo, était toujours maintenue selon plusieurs sources diplomatiques dans la capitale éthiopienne. 
Le jet "Falcon 900" bloqué depuis mardi à Dar es-Salaam (Tanzanie) dans son trajet à destination de Madagascar avec 15 Français à bord, dont 3 membres d'équipage, transportait en réalité "douze mercenaires recrutés par Ratsiraka", a révélé dès mercredi matin un haut responsable de l'état-major des forces armées à Antananarivo, présence également confirmée à Paris de sources indépendante, puis officielle. 
"Ratsiraka a recruté des mercenaires à Paris. Ils sont dirigés par un certain Garibaldi, connu sur le continent africain dans les zones chaudes, en particulier en République Démocratique du Congo (RDC) où il a combattu", a ajouté ce haut responsable militaire. 
De son coté, sans plus de commentaires, une source proche du président sortant Didier Ratsiraka, contactée par téléphone, indiquait qu'il s'agissait "de personnel spécialisé en formation dans le domaine de la sécurité des emplacements publics". 
UN FAUX PLAN DE VOL 
Les douze hommes, tous "de nationalité française mais originaires de divers pays", avaient quitté mardi l'aéroport parisien du Bourget. Le plan de vol du "Falcon 900" prévoyait officiellement, après avoir fait le plein de carburant à Assouan, en Egypte puis à nouveau à Dar es Salaam, que l'appareil atterrisse à Toamasina, pour embarquer une délégation du président sortant pour Addis Abeba, où un sommet des chefs d'Etat de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) est prévu. 
Il s'agissait d'une fausse déclaration, selon des sources militaires à Antananarivo, confirmées par des sources indépendantes, et l'alerte a été donnée aux autorités de l'aviation civile d'Antananarivo, qui a interdit à l'appareil de survoler le territoire malgache. 
Pour l'anecdote, c'est le même appareil qui avait été loué à une société française privée et affrété par le gouvernement français pour transporter M. Ravalomanana et sa délégation dans la capitale sénégalise pour la réunion dite de "Dakar II", le 8 juin dernier. Au retour, il avait déjà fait escale à Dar es Salaam ou il avait pris du retard suite à un incident technique. 
"Madagascar sera leur tombe", avait promis un général de l'armée régulière, qui s'est dit peu impressionné par "douze barbouzes". 
"DISPOSITIONS APPROPRIÉES" 
Finalement, les autorités françaises ont pris "les dispositions appropriées" pour interrompre le vol de cet avion et de ses passagers vers Madagascar, a annoncé mercredi à Paris le porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères, Bernard Valéro, après avoir, auparavant, qualifié l'événement de "péripétie". 
Une source aéroportuaire à Paris s'étonnait cependant mercredi que la douzaine d'hommes aient pu "partir sans se faire remarquer par la Police de l'air et des frontières qui peut consulter des fichiers". 
L'avion, après avoir été bloqué sur intervention des autorités françaises, à Dar es-Salaam, est donc reparti pour Paris hier en fin d'après-midi où il était attendu vers minuit dans la capitale française. 
"Dès que nous avons été informés qu'un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d'interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion", a expliqué M. Valéro. 
"Cette affaire, et les informations dont je dispose maintenant me conduisent à rappeller que la France condamne avec vigueur ce type d'action et ne saurait tolérer que son territoire soit utilisé pour des opérations de ce type", a poursuivi le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay qui a, à nouveau, appellé "toutes les parties dans la crise malgache à la responsabilité". 
"PLUS MILITAIRE QUE CIVILE" 
L'avion a décollé vers 17h15 locales (14h15 GMT), ont indiqué les services de l'aéroport de Dar es Salaam. Les formalités d'embarquement des douze passagers et des quatre membres d'équipage, dont une femme, se sont effectuées sans mesures particulières de sécurité, et sans déploiement de forces de l'ordre autour de l'avion, a constaté un correspondant de l'AFP. 
Les douze passagers étaient des hommes à l'allure plus militaire que civile, a-t-il remarqué en les voyant passer dans la salle d'embarquement. 
Aucune mesure particulière n'était requise, car les occupants de l'avion "n'ont violé aucune loi en Tanzanie", a expliqué un représentant des autorités du pays. 
LE GOUVERNEMENT S'ENGAGE À POURSUIVRE LES MERCENAIRES 
Dans un communiqué, non signé, du ministère des affaires étrangères parvenu par fax à la rédaction hier, "les autorités malgaches (qu'elles) ne peuvent admettre les ingérences, quelle qu'en soit la source, et les manoeuvres de déstabilisation, quels qu'en soient les auteurs". 
"Elles s'engagent à poursuivre ces mercenaires devant les institutions compétentes, en coopération avec les autorités de leur pays d'origine, du pays d'arrestation et de tout pays susceptible d'être impliqué en vertu du droit international et des conventions pertinentes". 
Après avoir "remercié en premier lieu les autorités tanzaniennes et les autorités des pays amis qui ont permis à temps d'arrêter à temps les projects d'actions criminelles", le communiqué conclut que "Madagascar réffirme son souhait et sa volonté d'éradiquer du continent africain le terrorisme aussi bien que les coups d'Etat anti-démocratiques".

Industries locales 
"Les industries locales ne sont pas en situation de monopole, et ne peuvent plus maintenir les prix d'avant " . C'est la déclaration d'un industriel malgache, qui, cette fois-ci, a requis l'anonymat, suite à un article paru dans la presse concernant la facilité d'ajustement des prix effectué par des sociétés monopolistes. En tout cas, les dirigeants actuels connaissent la situation, les réalités et les défis à entreprendre des industries locales à la sortie de crise dont la hausse des prix fera partie des mesures à entreprendre. 
En effet, les industries locales, à l'instar des entreprises franches et des industries monopolistes vivent dans l'ambiance de la concurrence avec des situations différentes, entre autres, supporter les surcoûts et les diverses crises qui frisent la faillite (barrages anti-économiques bloquant les matières premières), et rattraper ces surcoûts tout en reconstituant la trésorerie (carburants au marché noir…) . Donc, forcément, il y aura une augmentation des prix dans une économie dévaluée. 
En principe, une concertation devrait être établie entre les industriels locaux et l'Administration concernant les subventions, les taux bonifiés des avoirs fiscaux, les salaires du personnel et la Tva révisée de moins de 20% sur les produits de première nécessité (Ppn). Avec les exonérations, ces produits arrivent moins chers au niveau des consommateurs dont le pouvoir d'achat se fait sentir avec le chômage. En tout cas, le ministre du commerce a déjà annoncé des études à plusieurs variantes de la Tva. 
Pour la relance, le contexte va changer. Les discussions avec les bailleurs de fonds vont aborder de nouvelles solutions qui cadrent plus avec l'actuel. " Pourquoi importe-t-on des produits qui existent à Madagascar ? Où est la protection des industries locales ? Qu'en est-il de l'économie de devises ? " Des questions pertinentes qui aboutiraient au thème du libéralisme sauvage. Ne critiquant pas les importations, les industries locales ont besoin de relance, de l'aide et de la protection dans une durée déterminée pour satisfaire avec qualité les exigences des consommateurs et améliorer l'économie de devises. D'ailleurs, importer des produits existants entraînerait une perte de devises. Les syndicats des industries revendiquent de ne pas payer les droits de douanes et de bénéficier des exonérations qui sont des facteurs de croissance. 
Actuellement, des menaces planent sur des containers de Ppn dans les ports qui n'ont payé des taxes douaniers. Très compétitifs sur le marché, ces produits vont tout déstabiliser. Et des produits venant de l'Asie du Sud-Est de très mauvaise qualité abondent les marchés. Dans ces cas, il n'y a que l'application stricte des lois et des sanctions sévères pour les opérateurs indélicats. Les industriels locaux devraient s'y mettre ensemble pour combattre la corruption et pour une concurrence saine.

Crise malgache
L'Organisation de l'unité africaine préparait toujours mercredi soir le sommet des chefs d'Etat de l'organe central chargé des conflits, prévu le 21 juin à Addis Abeba et consacré à la crise malgache, ont indiqué plusieurs diplomates. 
"Les préparatifs sont toujours en cours pour la tenue de ce sommet", a affirmé un diplomate ouest-africain proche du dossier en précisant que "des invitations avaient été lancées dès samedi à MM. Ratsiraka et Ravalomanana". 
"Pour le moment, il (le sommet) est toujours d'actualité", a souligné un autre diplomate de la région.

La réunion de l'OUA en suspens
Le président sortant Didier Ratsiraka "va rentrer" à Madagascar à la fin de cette semaine, "vendredi ou samedi", a annoncé par téléphone à l'AFP à Abidjan le président togolais Gnassingbé Eyadéma, à l'issue d'un entretien mercredi avec M. Ratsiraka à Paris. 
"Nous avons eu un long entretien, au cours duquel M. Ratsiraka a affirmé que la lutte électorale continuait, et qu'il voulait un second tour de l'élection présidentielle. Il est très déterminé et décidé", a poursuivi M. Eyadéma, actuellement en "visite privée et de travail" à Paris. 
"Cela ne m'étonne pas de Ratsiraka. C'est un monomaniaque. Il fera tout pour revenir par la force à Madagascar", a par ailleurs indiqué à Paris une source malgache favorable au président Marc Ravalomanana. 
"Le pouvoir il faut l'avoir dans la légalité. C'est comme le football. A la fin de la 1ère mi-temps, une équipe mène par 2 à 1. Quand l'arbitre siffle le début de la seconde mi-temps, une équipe refuse de reprendre le match. 
Ca ne va pas", a commenté le président togolais. 
Le chef de l'Etat togolais a par ailleurs indiqué avoir reçu mercredi un appel téléphonique du secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), Amara Essy, au cours duquel ce dernier a émis l'hypothèse d'un report du sommet des chefs d'Etat de l'OUA consacré à la crise malgache et normalementprévu le 21 juin en Ethiopie. 
A titre personnel, M. Eyadéma a indiqué qu'il ne comptait pas se rendre à ce sommet à la date prévue. Selon lui, M. Essy a lui précisé qu'il n'avait pas encore en sa possession la confirmation de la venue des chefs d'Etat concernés. 
De son côté, le ministre togolais des affaires étrangères a précisé que c'est "à sa demande, pour parler de la crise malchache", que M. Ratsiraka a été reçu par le président Eyadéma. 
"Pour nous, a-t-il indiqué, il fallait aller au second tour de la présidentielle malgache pour sortir de la crise et trouver une solution sur une longue durée", a ajouté M. Panou, qui a précisé ne pas avoir assisté à l'entretien entre les deux hommes. 
"Nous apprécions toutes les initiatives, a-t-il ajouté, faisant référence au plan de sortie de crise proposé après la réunion de Dakar II, mais ce plan n'est pas suffisant. Et le gouvernement de transition qui vient d'être formé mardi à Antananarivo est un gouvernement qui ne regroupe que des amis de Marc Ravalomanana". 
"Je ne pense pas que le président Ratisaraka ait abandonné la partie", a conclu le ministreKoffi Panou en ajoutant que "le président Eyadéma n'est pas à Paris pour s'occuper de Madagascar", mais qu'il y effectue une "visite privée et de travail" en compagnie de ses ministres des affaires étrangères, de la défense et de la coopération.

Sambava
Dans la vie qui reprend petit à petit son cours normal, les Sambaviens semblent se rendre soudainement compte qu'il manquait encore quelqu'un à l'appel : leur maire. Pas de panique : l'intéressé, Ianonjafy Marcellin, qui séjourne actuellement dans la capitale, a annoncé qu'il serait très bientôt de retour dans sa ville. 
Les hommes de la Dgidie, présents dans la ville depuis dimanche dernier, sont repartis hier vers la capitale, emmenant avec eux six suspects arrêtés au cours des investigations qu'ils y ont menées. Les six détenus seront déférés au Parquet d'Antananarivo. 
Hier dans l'après-midi, quarante hommes des forces gouvernementales sur place se sont envolés pour Antsohihy. Ils renforceront les rangs des troupes de l'armée de la République sur le " front " nord-ouest, d'Antsohihy à Nosy Be en passant par Ambanja, dernières poches de résistance rebelles. 
Par ailleurs, mardi dernier, dans la soirée, le général Behajaina, commandant en chef des forces républicaines envoyées dans la région de la Sava, est intervenu sur les ondes d'une radio locale pour expliquer le rôle et la mission de ses troupes. Intervention dans laquelle il a notamment déclaré que lui et ses hommes n'étaient pas là pour accomplir une quelconque vengeance mais bien pour "rétablir la confiance de la population envers ses dirigeants, afin qu'elle se sente en sécurité". 
Toujours à propos d'intervention radiodiffusée, hier soir, sur une radio de la place, le Président de la délégation spéciale de la province d'Antsiranana, Jaosoa Jean Pascal, a annoncé la venue pour ce jour, dans la matinée, du président de la République, Marc Ravalomanana en personne.

Pourquoi ne pas le prendre au mot ?
On n'en parle plus. Référendum ? L'idée n'est plaisante que si elle englobe une nouvelle Constitution car, au-delà de ce combat de chefs, le problème de fond est désormais cette épineuse question de l'autonomie des provinces. On en reparlera. 
Dans tous les domaines, on l'a bien et surtout vu ces dernières années sur le plan économique, les demi-mesures ne sont jamais propres à produire les vrais effets voulus. 
Chaque décision, ou semblant de décision, encourageante prise est systématiquement suivie d'une application en demi-teinte de nature à saper l'enthousiasme et à désespérer les attentes populaires, qui sont surtout "qu'on en finisse". 
Du côté d'Ambohitsirohitra, cette dissolution du gouvernement dimanche suivie de la formation mardi d'un "nouveau" qui est, à quelques transfuges mineurs près, le clône du précédent ne pouvait provoquer le soulagement espéré, attendu. C'est même, à la limite, une forme de provocation. Si le président Wade, par exemple, a pris pour argent comptant la promesse de la formation d'un vrai gouvernement de réconciliation, on n'aura sans doute pas tardé à lui faire comprendre qu'il a été trompé. 
Du côté d'Ambodiatafana, on ne fait guère mieux. La maladresse, involontaire ou délibérée, d'envoyer des "mercenaires" étrangers suffisamment inexpérimentés pour qu'ils se fassent coincer, comme des bleus, dans un aéroport africain, relève aussi de ces incessants crocs-en-jambe que l'on se balance ici et là dans le but manifeste d'enrayer le "processus de paix". 
Le réalisme, inéluctable en politique, un jour ou l'autre, qui est la seule démarche positive possible, exige désormais que l'on en finisse au plus vite avec ces caprices au sommet et que l'on cesse de jouer sur les mots. 
La communauté internationale, par exemple, en l'occurence l'Organisation de l'unité africaine qui tente dans cette affaire malgache de redorer son blason, ne peut exiger du président Ravalomanana qu'il fasse des concessions politiques marquantes à son adversaire, sans se mettre à dos une partie non négligeable et agissante de ses soutiens politiques piaffants et populaires galvanisés. Elle doit prendre en compte que c'est à dose homéopatique qu'il doit agir. La réaction, par exemple, à l'idée d'une amnistie est significative à ce sujet. 
Aussi l'entrée de caciques ou de barons du camp Ratsiraka dans un gouvernement Sylla, même à titre transitoire, relève-t-elle d'une utopie pure et simple. 
On doit aussi comprendre le souci du président sortant, que partage semble-t-il la communauté internationale, de faire en sorte que cette crise post-électorale aux conséquences démesurées pour l'économie du pays, trouve une solution aménagée, réfléchie et donc forcément légale, par les voies juridiques ou constitutionnelles appropriées, afin que les conditions par lesquelles M. Ravalomanana sera finalement parvenu au pouvoir ne puissent constituer un précédent, heureux certes pour l'intéressé, mais quand même fâcheux pour la démocratie, même si c'est en son nom que l'on s'en écarte. 
Après avoir refusé l'idée même d'observateurs étrangers, après avoir concédé leur présence, M. Ratsiraka est aujourd'hui d'accord - par écrit - pour une prochaine votation sous contrôle - pas observation - international. Alors, pourquoi ne pas le prendre au mot ?

Reflexions sur la pratique politique 
Avec l'"AME" créé par le général Ramakavelo, Madagascar vient donc de se doter de son énième parti politique, dont la profusion quantitative (plus de 150) est à l'inverse de la richesse qualitative des idées qui animent le débat politique.. 
DES ÉLECTIONS TOUJOURS TRUQUÉES 
Les élections ont presque toujours été faites dans le but de favoriser le maintien au pouvoir de ceux qui les organisaient, sauf pour la transition de 1991-1993 sous Guy Razanamasy et celle de 1996 sous Ratsirahonana Les organisateurs des élections s'arrangent toujours pour créer des conditions favorables à leur réélection dans le cas des présidentielles ou à une domination de leur parti dans le cas des législatives, soit de manière légale par un code électoral, une HCC ou une Constitution à leur avantage, soit de manière irrégulière par des fraudes. 
Ainsi, les résultats des élections ne sont jamais fiables et ne reflètent pas le degré de popularité ou d'impopularité de ceux qui les gagnent : Philibert Tsiranana, plébiscité en janvier 1972 à 99,99% fut balayé 4 mois plus tard; Didier Ratsiraka, élu à 62% en 1989 fut éjecté deux ans après. 
Dans ces conditions où les diverses versions de la Haute Cour Constitutionnelle ne sont que des chambres d'enregistrement de la Voix de leur Maître, il est normal que les résultats des élections soient continuellement discréditées. 
IMPUNITE DES MALVERSATIONS 
Le contrôle du fonctionnement de l'Etat et de la démocratie est dans la pratique inexistant. Les fraudes électorales, les détournements de deniers publics, la corruption, l'abus de bien sociaux, le trafic d'influence et l'exigence de commissions au moment de la passation des marchés publics à tous les niveaux sont des secrets de polichinelle. 
Et même si les pays étrangers ne doivent pas béatement servir de référence, on ne peut qu'envier les pays où le fait d'être maire, ministre, député ou président du Conseil d'Etat (comme Roland Dumas en France) n'empêche pas d'être mis en examen, condamné et emprisonné. Même le fait d'être Président de l'Etat le plus puissant du monde n'a pas empêché Richard Nixon et Bill Clinton d'être poursuivis judiciairement dans le cadre du Watergate et du Monicagate. 
Le fameux cas Voninahitsy, qui aurait pu servir d'exemple n'a été utilisé qu'à des fins de vengeance politicienne. Tant que les allées du pouvoir resteront le plus sûr moyen de se protéger des bras de la justice, nos hommes politiques seront toujours encouragés à se considérer comme intouchables dans leurs pratiques honteuses. L'épouvantail de la Haute Cour de Justice est agité à chaque nouveau pouvoir qui s'installe, mais tellement de personnes ont intérêt à ce qu'elle ne puisse jamais fonctionner qu'on doute véritablement de son effectivité future. 
AUCUN CONTRE-POUVOIR 
Une formation politique qui arrive au pouvoir n'a qu'une idée en tête : verrouiller pour assurer sa longévité. Cela se fait par le biais de trois méthodes efficaces. 
Primo, le partage des postes pour contenter tout le monde (et la création d'autres postes au cas où la première fournée est insuffisante). 
Secundo, assurer la domination dans les rouages essentiels de l'Etat, à commencer par les ministères-clés (enseignement, information, finances) et l'Assemblée. Ainsi, pour s'assurer la bonne collaboration des députés et éviter des velléités de rébellion, le Premier ministre Ravony avait crédité en son temps chacun des parlementaires d'un 4x4 neuf. 
Aucun gouvernement par la suite n'a osé leur ôter cet avantage incongru. 
Tertio, le verrouillage du maximum d'organes de presse par l'extension d'un réseau "d'amis" dans les salles de rédaction qui filtrent et empêchent la sortie de toute critique, imposant de fait la dictature d'une pensée unique. Ainsi, la population, hypnotisée par des articles et reportages encenseurs, est incapable d'analyser, maintenue dans un état d'infantilisme politique aigu et chronique. Ceux qui osent émettre une voix discordante sont tout de suite taxés d'ennemis de la lutte populaire. 
GIROUETTES AU GRÉ DES VENTS 
Quatrièmement, la pratique de la politique n'est pas basée sur un débat d'idées mais juste sur un positionnement pour ou contre d'autres politiciens. Rares sont ceux qui présentent un véritable projet de société, se contentant de formules et de slogans à l'emporte-pièce qui soulèvent la ferveur populaire mais montrent un grand déficit de capacité conceptuelle chez nos hommes politiques. 
Il n'y a donc aucun cloisonnement strict dans la vie politique malgache, à l'instar de la droite et la gauche françaises, des républicains et démocrates américains, des conservateurs et travaillistes britanniques. 
Ainsi, alors qu'on ne conçoit pas un Lionel Jospin passer parmi les leaders du RPR pour se recaser dans le pouvoir, à Madagascar il est courant de voir des politiciens fluctuer allègrement de l'opposition acharnée au soutien indéfectible. 
Un exemple parmi tant d'autres, Lila Ratsifandrihamanana qui déclamait des poèmes incendiaires contre Ratsiraka en 1991 sur la Place du 13 Mai est devenue ministre de ce dernier en 1997, puis le vent ayant tourné, est maintenant devenue conseillère de Marc Ravalomanana. 
En effet, comme aucune idéologie politique ne sous-tend le débat, on peut voir ensemble des gens que rien ne rassemble, sauf un but éphémère: faire tomber l'ancien et faire monter le nouveau (en attendant de le faire tomber lui-même plus tard). 
Ces comportements de girouettes au gré des vents politiques ne peuvent qu'être de mauvais exemples pour l'éducation de la population, privée de repères politiques stables et fiables. Cela favorise en outre des alliances contre nature, de fondement trop ponctuel pour pouvoir être durable comme les Forces Vives de 1991 ou le KMMR actuel. 
DES SLOGANS FAUTE DE PROGRAMME 
Les partis qui souhaitent faire du débat politique un débat d'idées sont condamnés à l'échec. Sinon, comment expliquer la déroute du Leader-Fanilo aux dernières présidentielles, alors qu'il était sans doute le seul 
parti à présenter un véritable programme et un projet de société, après avoir suggéré un code d'éthique de la pratique politique à Madagascar qui fut d'ailleurs toisé de haut par la majorité des politiciens professionnels. Certes le Leader-Fanilo a sans doute été victime de plusieurs facteurs, dont la démesure des moyens mis en oeuvre par les deux principaux rivaux. Mais le fait demeure qu'un parti souhaitant dépasser le débat de personnes pour créer un débat d'idées n'a pas d'avenir dans le microcosme politique malgache, habitué à voter pour le charisme d'individus et non d'idées. 
Ceci peut également s'expliquer par le fait que très peu de nos politiciens n'ont appris ce qu'est la vraie Politique, ayant été formés sur le tas et même au moule des manifestations de rue. 
Question : combien de nos députés sont capables de comprendre une loi des finances, qu'ils sont pourtant censés discuter et voter ? 
Pour exister, l'Etat de droit commence dans la tête de ses propres serviteurs, et doit pouvoir, savoir et oser réprimer les politiciens véreux, même quand ils sont des alliés. 
On peut également constater que nos politiciens n'ont pas de projet de société car ils n'ont pas de vision à long terme, trop préoccupés par le court terme des prochaines élections ou du prochain remaniement. Cela est déplorable, car répétons-le, un slogan ou un verset biblique n'est ni un projet de société, ni un programme politique, encore moins un programme économique. 
On doit donc légitimement s'inquiéter de voir les techniciens censés être les gardiens de la compétence et du rationnel se mettre à débiter des slogans au lieu de raisonner. 
Ainsi, le vice-premier ministre Rajaonarivony, récemment interrogé par la presse sur les rumeurs de difficulté de paiement des fonctionnaires, a jugé bon de répondre d'un ton pontifiant "matokia, aza matahotra" (ayez confiance, n'ayez pas peur), paraphrasant le dernier verset biblique à la mode. A croire que le technocrate Narisoa Rajaonarivony n'a pas obtenu son fameux PhD à l'Université d'Auburn (USA), mais au collège théologique d'Ivato.

Une innovation tellement traditionnelle Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Longtemps, parce que l'instruction publique malgache allait dans le sens de cette " normalisation ", j'ai pu regretter que les alternances se passaient sans heurt, et dans ce qui, semble-t-il, se rapproche le plus de l' " esprit républicain ", en France, en Europe, et en Occident. Jamais, jusqu'à ces derniers temps, je ne m'étais interrogé si cette équation numérique qui marginalise la minorité était bien la meilleure méthode démocratique. Car il faut bien se souvenir que la démocratie n'est qu'un vague principe mais que ce sont surtout la méthode politicienne, le consentement citoyen et les pratiques quotidiennes qui en affinent la définition au jour le jour. 
Nombrilisme exacerbé sans doute, mais il me semble que le cas malgache de ces sept derniers mois peut faire jurisprudence. Certes, un doute, aussi minime soit-il, subsiste quant à la majorité absolue ou relative de l'élection du 16 décembre 2001. Pourtant, grâce à " l'évolution de la situation sur le terrain ", le camp qui se rapproche aujourd'hui le plus de la reconnaissance internationale fait allégeance à la nécessité d'une réconciliation nationale. 
Ailleurs, l'équation, celle sinon des urnes du moins dans l'immédiat de " l'évolution de la situation sur le terrain ", aurait abouti à une situation aussi limpide qu'implacable. À Madagascar, nonobstant le doute de tout à l'heure, le plus fort recherche la justice en associant le plus faible à sa victoire. C'est une innovation traditionnelle qui peut porter le nom de " fihavanana ". 
Oh, sans doute, pour des juristes et des politistes malgaches éduqués au moule français, européen ou occidental, cette concession peut sembler absolument hérétique. Les chambres de délibération ne sont-elles pas systématiquement composées en nombre impair pour qu'un ballottage parfait ne paralyse leur décision ? À Madagascar, la tradition a retenu que les conseillers du roi étaient au nombre symbolique de douze. Il s'agissait alors moins d'imposer une idée par un vote majoritaire que de parvenir au consensus de la thèse des uns et de l'antithèse des autres. La décision royale, quoique apparemment arbitraire et sans recours, bénéficiait à chaque fois de l'adhésion populaire. C'est que, dans le processus de décision - et c'est bien le plus important - tout le monde a été associé et personne n'a été oublié. 
Après sept mois de polémiques et d'invectives, la réconciliation nationale aura d'abord besoin de la galanterie du temps. Cette réconciliation nationale sera d'ailleurs plurielle puisqu'il faudra raccommoder les ethnies, tolérer les clivages d'opinion, et dépasser les querelles personnelles. La " démocratie " qui a été la nôtre oscilla indéfiniment entre le " teny ierana " (consultation) et le " manjaka tsy roa " (unicité de décision). Surtout, cette réconciliation nationale devra associer tout le monde, pour débusquer chaque nid d'extrémisme, à charge pour le Chef d'arbitrer pour que le fort soit juste.

 

 

 

Les archives des évènements sur Mada sur "le Droit de savoir" www.rainizafimanga.com


LE JIR - ARTICLE DU 20/06/2002 

Madagascar : Paris chasse les barbouzes
Un épisode surprenant de la crise malgache s'est déroulé ces deux derniers jours. Un Falcon 900 rempli de mercenaires français soi-disant recrutés par Ratsiraka a été intercepté mardi à Dar es-Salaam. Après un petit moment de flottement bien étrange, le Quai d'Orsay a informé hier que Paris avait fait le "nécessaire" pour que l'avion regagne l'aéroport du Bourget. Sur le terrain militaire, une mini bataille navale s'est déroulée au large de Nosy Be.
Les autorités françaises ont affirmé hier avoir empêché le débarquement de mercenaires français à Madagascar. L'avion qui les transportait, après avoir été bloqué mardi à Dar es-Salaam, est reparti pour Paris-Le Bourget hier en fin d'après-midi. Il y était attendu vers minuit (heure française) la nuit dernière.
Les douze hommes, à l'allure plus militaire que civile, avaient quitté hier la capitale française à bord d'un Falcon 900. Ils sont tous de nationalité française, mais originaires de divers pays.
Les autorités de Dar es-Saalam, où le Falcon s'était posé pour refaire le plein après une première escale à Assouan (Égypte), avaient interdit aux pilotes de redécoller, faisant valoir qu'ils n'avaient pas l'autorisation d'atterrir à Antananarivo, où ils prétendaient se rendre. Équipage et passagers avaient passé la nuit à l'hôtel.
Le plan de vol prévoyait officiellement que l'appareil atterrisse à Tamatave, pour emmener la délégation du président Ratsiraka à Addis Abeba, où un sommet des chefs d'État de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine doit se pencher demain sur la crise malgache. Il s'agissait d'une fausse déclaration. Alerte a alors été donnée aux autorités de l'aviation civile d'Antanarivo, qui a interdit à l'appareil de survoler le territoire malgache.
C'est le même Falcon qui avait été loué à une société française privée et affrété par le gouvernement français pour transporter M. Ravalomanana et sa délégation au sommet de Dakar, le 8 juin dernier. Au retour, il avait déjà fait escale à Dar es-Salaam.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué hier soir que les autorités françaises avaient pris "les dispositions appropriées" pour interrompre le vol de l'avion. "Dès que nous avons été informés qu'un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d'interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion", a annoncé hier le porte-parole adjoint du ministère, Bernard Valéro.
"Cette affaire, et les informations dont je dispose maintenant me conduisent à rappeler que la France condamne avec vigueur ce type d'action et ne saurait tolérer que son territoire soit utilisé pour des opérations de ce type", a poursuivi M. Valéro.
Le Quai d'Orsay avait toutefois déclaré, plus tôt dans la journée et assez bizarrement, qu'un recours à des "mercenaires" ne saurait être qu'une "péripétie". "Je comprends qu'il s'agit d'un aéronef privé. Nous n'avons donc pas de commentaire particulier au-delà des informations de presse que vous évoquez", avait affirmé M. Valéro. Dans la même veine, hier à Paris, un habitué des aéroports s'étonnait que la douzaine d'hommes ait pu "partir sans se faire remarquer par la Police de l'air et des frontières, qui peut consulter des fichiers".
Ces mercenaires ont été recrutés par le camp de Didier Ratsiraka, qui se trouve lui-même à Paris depuis une semaine, affirmait-on hier à l'état-major de M. Ravalomanana. "Les mercenaires sont dirigés par un certain Garibaldi, connu sur le continent africain dans les zones chaudes, en particulier en République démocratique du Congo où il a combattu", a affirmé un général en ajoutant que "Madagascar serait leur tombe" au cas où ils y parviendraient et qu'il était peu impressionné par "douze barbouzes".
"Cette ridicule équipée de mercenaires peut faire capoter les efforts diplomatiques engagés par l'OUA et elle montre que Ratsiraka, s'il en est bien le commanditaire, est prêt à tout pour ne pas perdre la face", a commenté hier un observateur étranger.
Cette équipée rocambolesque - dont les circonstances complètes restent tout de même à éclaircir - a eu lieu alors que les combats s'intensifiaient au Nord du pays.
Une mini-bataille navale, engagée mardi soir entre deux bateaux des camps rivaux, s'est poursuivie hier matin. Un navire marchand, le "King", chargé de renforts militaires de M. Ravalomanana, parti de Mahajanga à destination de Nosy Be, avait été intercepté par un petit caboteur, le "Capitaine Rodrigue", réquisitionné par un commando de M. Ratsiraka, qui l'avait pilonné à la mitrailleuse lourde anti-aérienne.
"Nous n'avons que des armes automatiques pour riposter mais, ce matin, le contact radio avec notre bateau permet d'affirmer qu'il navigue toujours", a déclaré hier matin un officier de l'état-major.
"L'équipage a réussi à échapper à ses agresseurs, mais n'a pas encore débarqué à Nosy Be", a indiqué plus tard dans la journée l'état-major de M. Ravalomanana. Nosy Be est tenue par l'administration et les troupes ratsirakistes, dont certains éléments s'y livrent à l'extorsion et au meurtre depuis six mois, selon l'état-major de M. Ravalomanana.
Non loin de là, à Ambanja, livrée aux pillages des milices ratsirakistes depuis samedi, les deux camps continuaient de se faire face de part et d'autre d'un pont. Ils y ont dépêché d'importants renforts depuis deux jours et, dans l'après-midi, l'armée de M. Ravalomanana a commencé à pilonner les positions adverses au mortier, selon l'état-major. Sur le terrain politique, la nomination mardi par M. Ravalomanana d'un nouveau gouvernement dit de "réconciliation", qui n'a pas inclus de personnalités de premier plan du camp Ratsiraka, a douché les espérances de nombreux diplomates. Ils s'attendaient à un geste de bonne volonté avant le sommet d'Addis Abeba demain. A la surprise des observateurs malgaches et étrangers, ce nouveau gouvernement n'a esquissé qu'une "ouverture très limitée" vers les ""modérés" du camp Ratsiraka.
"Mais l'idiotie de Ratsiraka avec ses mercenaires, si elle est avérée, effacera probablement ce faux pas du camp Ravalomanana", a commenté un observateur proche des négociations.

Sommet d'Addis-Abeba :
Paris insiste, l'OUA hésite

Outre ses déclarations sur l'équipée des mercenaires français (lire ci-dessus), le porte parole du Quai d'Orsay a répété hier que "pour nous, la priorité reste aujourd'hui plus que jamais le traitement au fond de la situation à Madagascar".
"L'essentiel, a-t-il ajouté, reste bien que le processus, tel qu'il résulte maintenant de l'appel de Libreville, doit être conduit à son terme c'est-à-dire que la réunion d'Addis Abeba débouche sur un accord, sur une solution politique, africaine et pacifique. Tout doit être fait pour réussir ce rendez-vous" du comité de l'Organisation de l'unité africaine, le 21 juin.
"Aujourd'hui doit prévaloir le sens des responsabilités aussi bien des deux parties malgaches que de l'ensemble des pays africains. Ceci requiert aussi le même esprit de responsabilité de la part de la communauté internationale qui doit être prête à se mobiliser dès le soir de la réunion d'Addis Abeba", a poursuivi M. Valéro.
Toutefois, l'incertitude pesait toujours hier soir sur la tenue à la date prévue de cette réunion éthiopienne, censée entériner un plan "africain" de sortie de crise fortement soutenu par Paris qui, depuis un mois, s'emploie activement à trouver une solution à la crise qui déchire son ancienne colonie.
Ainsi, le chef de l'État togolais, Gnassingbé Eyadéma a indiqué avoir reçu hier un appel téléphonique du secrétaire général de l'OUA, Amara Essy, selon lequel le sommet d'Addis Abeba pourrait être reporté. M. Eyadéma a également indiqué qu'il ne comptait pas se rendre à ce sommet à la date prévue. Selon lui, M. Essy a lui précisé qu'il n'avait pas encore en sa possession la confirmation de la venue des chefs d'État concernés.

Un dignitaire de Ratsiraka arrêté à Mayotte: Le sénateur malgache Porthos Ampy, ancien ministre de l'Intérieur de Ratsiraka, est arrivé hier après-midi à Mayotte en provenance de Nosy Be, à bord d'un voilier qu'il aurait fait arraisonner en pleine mer. La brigade de gendarmerie française de Dzaoudzi a procédé à son audition ainsi qu'à celle des autres passagers pour déterminer les circonstances exactes du voyage du voilier, le "Banga Be".
Selon un passager, Louis Pauloin, une vedette rapide de l'armée malgache ayant à son bord le sénateur, sa fillette et trois amis a barré la route du voilier en pleine mer. Le sénateur a fait arraisonner le voilier, l'obligeant à les emmener à Mayotte. 
"Le skipper, l'hôtesse et trois touristes, nous revenions de Nosy Be vers Mayotte lorsqu'en pleine mer nous avons été arraisonnés sous la menace d'un fusil et d'un revolver", a indiqué M. Paulouin. "Le sénateur Porthos Ampy nous a demandé de l'embarquer parce qu'il était en danger de mort", a-t-il ajouté. 
Louis Pauloin a précisé que le voyage s'est déroulé ensuite sans incident. Le fusil avait été rendu à la vedette de l'armée malgache et les revolvers personnels avaient été déchargés. Porthos Ampy, un des durs de l'ancien régime et connu pour ses appels au meurtre envers les originaires des hauts plateaux, a été mis en garde à vue, a indiqué hier soir RFO Mayotte.

Un fidèle de l'Amiral ne cache pas sa déception: Un conseiller de Didier Ratsiraka a critiqué hier la formation mardi par le président Ravalomanana d'un gouvernement dit "de réconciliation" dans lequel ne figure aucun responsable du régime de M. Ratsiraka.
"C'est le troisième gouvernement, toujours non légal d'après nous, en quelques mois. Je ne vois pas en quoi il s'agit d'un gouvernement de réconciliation", a indiqué par téléphone, depuis Tamatave José Andrianoelison, proche de M. Ratsiraka.
"Pour se réconcilier, il faut être plusieurs. On peut être satisfait de l'entrée du général Sylvain Rabotoarison (nommé ministre de l'Environnement), qui est le seul capable de parler à la fois au président Ratsiraka et à M. Ravalomanana", a-t-il ajouté. "Mon sentiment est qu'il existe une faction parmi les partisans de M. Ravalomanana qui a bloqué une ouverture plus large", a-t-il poursuivi. "On a discuté avec qui ? Personne. De toute façon, après Addis Abeba, il y aura encore un autre remaniement avec cette fois-ci le vrai gouvernement de réconciliation, qui aura la caution de la communauté internationale", a-t-il assuré.

Tamatave : trois personnes kidnappées par les Zatovo
La tension était grande ces derniers jours à Tamatave après la prise de Tuléar et de Mahajanga par l'armée de Marc Ravalomanana. Après avoir échoué dans sa tentative de tenir un meeting, le Zatovo (une association de "jeunes" pro-Ratsiraka) s'en est pris à la population. Des éléments de cette association ont pris en otage quatre personnes : un employé de la JIRAMA (compagnie d'eau et d'électricité) et trois employés d'une société de la zone franche. Le premier a été relâché.
Il y a quinze jours, une liste noire où figuraient des noms de gens favorables au président Ravalomanana circulait dans la ville. Les quatre premiers de cette liste ont déjà subi des agressions.
Toujours dans cette province, le PDS (gouverneur nommé par Marc Ravalomanana) Sikonina Victor a rencontré la population de Moramanga mardi matin. Elle a notamment exprimé son désir de voir cesser la pénurie de carburants. Par ailleurs, des forces armées pro-Ravalomanana sont actuellement à Moramanga, sûrement en train de préparer une offensive sur Tamatave.
(Midi-Madagasikara)

Celui à qui on ne demandait rien parle...
Didier Ratsiraka "va rentrer" à Madagascar à la fin de cette semaine, "vendredi ou samedi", a annoncé à Abidjan le président togolais Gnassingbé Eyadéma, à l'issue d'un entretien hier avec M. Ratsiraka à Paris.
"Nous avons eu un long entretien, au cours duquel M. Ratsiraka a affirmé que la lutte électorale continuait, et qu'il voulait un second tour de l'élection présidentielle. Il est très déterminé et décidé", a poursuivi M. Eyadéma, qui était en "visite privée et de travail" à Paris. Le chef de l'État togolais est accompagné de ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Coopération.
"Le pouvoir, il faut l'avoir dans la légalité. C'est comme le football. A la fin de la première mi-temps, une équipe mène par 2 à 1. Quand l'arbitre siffle le début de la seconde mi-temps, une équipe refuse de reprendre le match. Ça ne va pas", a commenté le président togolais.
"Cela ne m'étonne pas de Ratsiraka. C'est un monomaniaque. Il fera tout pour revenir par la force à Madagascar", a ensuite indiqué à Paris un Malgache favorable à Marc Ravalomanana. Un ministre de ce dernier a assuré à Tana qu'il n'était pas question "a priori" de s'opposer au retour du "citoyen" Ratsiraka. Ce dernier n'était pas joignable hier. 


Dépêches AFP - 20/06/2002
AFP | 20.06.02 | 02h24
L'avion des "mercenaires" français ne s'est pas posé au Bourget
L'avion des douze "mercenaires" français, suspectés d'avoir été recrutés par le président sortant malgache Didier Ratsiraka, ne s'est pas posé à l'aéroport parisien du Bourget ni à l'aéroport voisin de Roissy-Charles de Gaulle, a-t-on appris jeudi de sources aéroportuaires. L'aéroport du Bourget a fermé pour la nuit jeudi à 01H00 sans que l'avion se soit posé, selon les mêmes sources qui estiment qu'il s'est "sans doute posé ailleurs". Cinq fourgons et encore plus de voitures de police avaient pourtant été mobilisés pour l'occasion, a constaté l'AFP sur place. L'avion transportant les douze hommes est un Falcon 900 appartenant à la compagnie aérienne française privée Aero Service Executive, selon des sources aéroportuaires. Le Falcon avait été forcé d'interrompre son trajet vers Madagascar et de s'immobiliser à Dar es Salaam (Tanzanie), après avoir décollé du Bourget mardi. L'avion avait redécollé mercredi à 14H15 GMT (16H15 heure de Paris) de Dar es Salaam, pour la destination annoncée du Bourget. "Dès que nous avons été informés qu'un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d'interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion", avait annoncé mercredi dans un communiqué le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Bernard Valéro.
AFP | 19.06.02 | 19h51


Midi de Madagascar - 20/06/2002

12 mercenaires français, envoyés par Ratsiraka, interceptés.
Le gouvernement réagit, la France prend des dispositions.

Alors que le président sénégalais vient deprésager " un retour progressif à la normalisation à Madagascar ", l'ancien chefd'Etat Didier Ratsiraka continue, bien qu'en France, de diligenter des coupstordus contre le régime actuel, en envoyant des mercenaires, de nationalitéfrançaise, à Madagascar. Sans attendre, le ministère malgache des Affairesétrangères réagit.
r.v.f. 

Ampy Portos en fuite à Mayotte et en garde à vue à Dzaoudzi 
Lesénateur Ampy Portos est, depuis hier, en garde à vue à Dzaoudzi, Mayotte, aprèsavoir pris la fuite à bord d'un catamaran en provenance de la Réunion, selon ledirecteur du journal " Mayotte Hebdo ", joint par téléphone.
l.v.s 
Un catamaran qu'Ampy Portos aurait pris de force avec cinq autres militaires, en menaçant les occupants avec un fusil et un pistolet. Il aurait amené avec lui sa fille de moins de dix ans, et aurait affirmé à ses victimes que " c'était une question de vie ou de mort ". Selon toujours notre correspondant, le skipper ayant réussi à lancer un appel au propriétaire du catamaran vivant à la Réunion, ce dernier a prévenu les autorités de Mayotte pour que celles-ci prennent les dispositions qui s'imposent. Ayant débarqué à Dzaoudzi, il aurait tout de suite été arrêté par les gendarmes, n'a pas opposé de résistance et a été mis en garde à vue. Sa fille est, selon notre source, prise en charge par les services sociaux. S'il est reconnu coupable d'acte de piraterie, affirme le directeur du Journal Hebdo, il risque 20 ans de prison. Rappelons qu'Ampy Augustin Portos était l'une des ailes dures des pro-Ratsiraka dans la partie ouest de la région d'Antsiranana et a distribué des armes à des civils pour contrer les éléments légalistes. Il était aussi celui qui avait clamé haut et fort qu'il n'avait pas peur de mourir. Apparemment, cette affirmation n'était que verbale, sa fuite montrant clairement qu'il craignait pour sa vie. Cet événement montre également que les éléments de l'Amiral quittent un à un le navire, et devrait faire réfléchir les simples exécutants qui risquent leur vie pour une cause déjà perdue d'avance.


Swiss Info Italian - 20/06/2002
Ora svizzera 04:56, Giovedì 20.06.2002
Madagascar: Francia blocca aereo con mercenari

PARIGI - La Francia è riuscita a bloccare in Tanzania un aereo privato con a bordo una dozzina di mercenari francesi che stavano andando in Madagascar per conto del presidente uscente Didier Ratisiraka. Lo ha annunciato stasera a Parigi il portavoce del Ministero degli Esteri Bernard Valero. Non è chiaro quale fosse la missione dei mercenari, capeggiati da un uomo che si fa chiamare Garibaldi. 
"Quando abbiamo saputo che un aereo con a bordo passeggeri dalle intenzioni sospette volava verso il Madagascar abbiamo preso le misure necessarie per interrompere il volo", ha indicato il portavoce e ha sottolineato che "la Francia non tollererà l'uso del suo territorio per operazioni di questo tipo". 
L'aereo privato con i mercenari a bordo, un Falcon 900, sta facendo ritorno all'aeroporto francese di Bourget, da dove era partito. Ratisiraka è arrivato nei giorni scorsi a Parigi per ragioni che finora non sono state chiarite.

19.06.2002 20:52, SDA-ATS


Jeune Afrique l'Intelligent -20/06/02

Madagascar : le "gouvernement de réconciliation" selon Ravalomanana 

MADAGASCAR (JAF) Le président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana, a créé une nouvelle surprise mardi en n'ouvrant que de manière très limitée son nouveau gouvernement au camp de son rival, le chef de l'Etat sortant Didier Ratsiraka, alors qu'il avait promis d'en faire un gouvernement "de réconciliation".
Les observateurs politiques malgaches et étrangers s'attendaient à une ouverture plus marquée, mais une seule personnalité du camp Ratsiraka, qui s'était d'ailleurs ralliée depuis plusieurs semaines, a obtenu un portefeuille mineur.
Dans le même temps, les fronts entre l'armée de M. Ravalomanana et les militaires et miliciens fidèles à M. Ratsiraka, dans le nord-ouest du pays, ont connu un relatif répit mardi. Mais les deux camps y ont dépêché d'importants renforts lundi et mardi, laissant augurer de prochains combats.
La très grande majorité de l'ancien gouvernement a été reconduite. La nouvelle équipe, sans compter le Premier ministre Jacques Sylla, reconduit depuis dimanche, ne compte que six nouveaux membres.

M. Ravalomanana avait dissous son gouvernement dimanche, promettant aussitôt un "gouvernement de réconciliation sans exclusive".
Seul le général Sylvain Rabotoarison, ancien commandant en chef de la gendarmerie nationale sous le régime de M. Ratsiraka, fait quelque peu figure de personnalité d'ouverture. Mais il avait rallié le camp de M. Ravalomanana depuis plusieurs semaines.
Les cinq autres nouveaux ministres, qui occupent des portefeuilles relativement mineurs, sont des inconnus en politique, à l'exception d'un député du parti de M. Ratsiraka, nommé Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur.
"Ce n'est clairement pas davantage un gouvernement d'ouverture que le précédent", commentait un observateur politique malgache à l'AFP à l'issue de la lecture du décret présidentiel de nomination.
"Cela ne ressemble pas du tout à une ouverture", concluait une personnalité du camp Ratsiraka, sous couvert de l'anonymat.
M. Ravalomanana avait annoncé ce cabinet de réconciliation en assurant qu'il agissait ainsi pour respecter "les points essentiels" du dernier plan de sortie de crise proposé par l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et des chefs d'Etats africains médiateurs, qui doivent se réunir samedi à Addis Abeba sur la crise malgache.
M. Ratsiraka avait quitté précipitamment Madagascar jeudi pour Paris, promettant de revenir. Un départ interprété comme une fuite par le camp Ravalomanana, qui étend rapidement ces derniers jours son pouvoir sur l'ensemble du pays.
Sur le plan militaire, la situation s'est quelque peu figée mardi dans le nord-ouest, théâtre des seuls véritables fronts entre les deux camps.
Près d'Ambanja, à 900 km au nord-ouest d'Antananarivo, les miliciens et des militaires obéissant au lieutenant-colonel Ancelin Coutiti, réputé l'un des plus dangereux extrémistes du camp Ratsiraka, ont fait du pont sur la rivière Sambirano, à 2 km au sud de la ville, un "verrou" très difficile à forcer, a admis auprès de l'AFP un officier supérieur du camp Ravalomanana.
Le calme régnait mardi matin à Ambanja, toujours aux mains des milices de Coutiti, mais des tirs sporadiques d'armes automatiques retentissaient en provenance du pont.
De même, un calme précaire régnait sur la petite île touristique de Nosy Be, non loin d'Ambanja, où le même Coutiti et ses commandos, mi-militaires, mi-miliciens, font régner la terreur depuis le début de la crise malgache il y a six mois.
Depuis samedi, les corps atrocement mutilés de six militaires pro-Ravalomanana et de deux civils ont été découverts sur l'île, où Coutiti a intensifié ces derniers jours la chasse aux partisans du président élu.
Dans la matinée, Coutiti a quitté Ambanja avec des milices pour s'embarquer pour Nosy Be et renforcer ses commandos, selon des sources militaires sur place. L'état-major de M. Ravalomanana a annoncé à l'AFP qu'il dépêchait d'important renforts à Nosy Be pour "nettoyer définitivement l'île de ses rebelles".
(avec AFP)


Nosintsika , alarobia 19 jona 2002

manao ahoana daholo tompoko, 

Vaovao androany azo avy amin'ny RNM (7 ora hariva) , sarin' ny MBS (8 ora hariva) 

Au sommaire : MR à MAJUNGA pour adouber le nouveau PDS ; préparatifs pour la célébration du 26 juin 2002 ; intervention du porte-parole de la Présidence de la République Moxe RAMANDIMBILAHATRA sur la présence des mercenaires à Dar ; impacts de la crise juqu'à l' île Maurice ; situation à FORT-DAUPHIN ; divers 

Le Pdt MR et une forte délégation à MAJUNGA pour adouber PIERRE TSIRANANA : à 11h20 , l'avion B 737 d'Air Madagascar a atterri à l'aéroport Philibert TSIRANANA d'Amborovy , sous 18° . Il était accompagné du Pdt de l' AN , de 9 membres du gouvernement (!) et de personnalités civiles et militaires . L'accueil a été fait par le PDS , le "Maire " , et la population dense . Arrivé dans le centre-ville , MR a marché pour serrer les mains de la foule venue nombreuse , porter un bébé dans les bras , bonjour le travail de la garde rapprochée ...Devant l'hôtel de ville , un culte oecuménique a été célébré d'abord , avec la participation des habitants Islamisants . 

Discours divers devant l'hôtel de ville (extraits) 
MR à la population : " Ne perdons pas de temps à penser au passé mais regardons l'avenir . Aoka tsy hitanisa na hitsikera ny lasa isika fa andao hibanjina ny ho avy . Le moment est venu , nous avons besoin d'avancer vite . Tonga ny fotoana , mila mandeha aingana isika . 
Nous allons réparer la route RN4 (Tana-Majunga) et les 3 ponts dynamités . 
Nous allons faire une opération "byciclettes" pour que chacun d'entre vous puisse en disposer , cela ne coûte pas cher et il n'y a pas de droits de douane élevés . 
Dans la Bible on a parlé de 5 pains et 2 poissons (mofo 5 sy hazandrano 2) : Majunga est la région des crevettes et des produits de la mer . Miondana amin'ny makamba sy jono an-dranomasina i Mahajanga . Le pays tout entier peut en vivre sans problème . 
Vous opérateurs être nombreux ici à Mahajanga . Vous vous développerez vite , mais je vous demande de partager les fruits de votre développement avec la masse . Resaka fanasoavana ny vahoaka izao , tokony samy hijery ny tombontsoa hiombonana na ny andaniny na ny ankilany . 
Quant aux nouveaux investisseurs qui vont venir , il faut leur réserver le meilleur accueil car ils sont utiles pour le pays . 
Nous allons nous atteler à bien gérer dans la transparence . Vous les Députés , je vous encourage à communiquer avec la presse sans relâche . 
Nous allons vivre maintenant dans un Etat de droit où personne ni même moi ne sera au-dessus de la loi . A vous qui avez eu la mauvaise habitude de penser autrement , oubliez . Ireo mbola zatra an'izany , adinoy any izany . 
Je vais gérer le pays afin que chacun puisse jouir de ses droits et en tant que Malgache . Notre souveraineté n'est pas négociable . Tsy azo vidiam-bola ny fiandrianamapirenena . Les autres pays verront le savoir-faire des Malgaches. 
Vous Généraux, vous avez pu constater toutes ces armes nombreuses que je vous ai montrées à l'aéroport , qui devaient servir à nous terroriser et qu'on a pu retrouver chez certains . Voilà pourquoi les Ministres de la Défense , de la Sécurité publique et la Justice sont là , pour installer la paix . "

Le PDS Pierre TSIRANANA : " Je demande aux rebelles de rendre les armes avant samedi , autrement il y aura des sanctions ." 
Le PDS dispose de 2 Vice-Pdts et 12 membres . 
Ont été nommés les Directeurs Régionaux de la Police , l'Enseignement, la Santé , les nouveaux commandants de la Gendarmerie et l'Armée .

Le Ministre de l'Intérieur a demandé à M. PAGES de demeurer le Maire de Majunga . 

(fin du reportage sur l'installation du PDS à Mahajanga ) 


IINTERVENTION DU PORTE-PAROLE de la Présidence de la République M. Moxe RAMANDIMBILAHATRA sur la présence des mercenaires à Dar es Salaam (MBS , 20h30) : "il ne s'agit pas de créer la peur mais de demander à la population d'être vigilants . Tsy hampitahotra no hatao fa mangataka an'ny vahoaka izahay mba ho mailo .ON veut attenter à la vie du Président . Nous sommes reconnaissants à la Tanzanie et à la France d' avoir signalé cet avion FALCON . Voilà donc que les terroristes se mettent à engager des mercenaires étrangers . Il faut faire attention de ne pas s'immiscer dans les affaires de notre pays . "

PREPARATIFS DU (mercredi) 26 JUIN 2002 : Le thème majeur défini par le Gouvernement sera : " MALAGASY VANONA , MIRAY HINA , TOMPON'NY AMPITSO " ou " MALGACHE DIGNE ET MERITANT , SOLIDAIRE , MAITRE DE SON DEVENIR " . C'est un slogan qui est récurrent avec la lutte que nous avons soutenue : mifanaraka amin'ny dingampitolomana , selon le Ministre de la Communication , qui a été le porte- parole du gouvernement pour expliquer le thème choisi .

FORT-DAUPHIN : A 11 h du soir 4 personnes se sont mis à investir le responsable du TIM (Tiako i Madagasikara ) . 
Les rayamandreny sont intervenus qur la radio privée du Député JOSVAH pour mettre en garde les terroristes (dont le sous-préfet , le président du tribunal) contre toute tentative d'attenter à la vie du Député et du Sénateur Kaleta . L'avion ATR d'Air MADAGASCAR a pu atterrir aujourd'hui . 
On attend que le PDS de Tuléar intervienne pour restaurer la paix . 

MORAMANGA : Le PDS de Tamatave Sikonina y a réuni les Fonctionnaires aujourd'hui : " Vous êtes responsables du redressement du pays . Aussi vous devez travailler en faisant preuve de conscience professionnelle afin de susciter la confiance de la population" . 
Réponse des Fonctionnaires : " D'accord , mais donnez nous les moyens de travailler " . 
Ensuite il a rencontré les membres de la presse audiovisuelle : " Vous devez diffuser des nouvelles qui doivent être fondées pour ne pas perturber l'opinion , conformément au code de déontologie qui régit votre métier . Vous avez un rôle d'éducateur vis-à-vis de la population pour responsabiliser cette dernière . Tokony hiainga amin'ny sata fototra mifehy ny asan-gazety ianareo , ka vaovao mari-pototra foana no tokony aely , mba tsy hanakorontana ny saimbahoaka . Ary hanentana azy handray andraikitra . " 

AMBATONDRAZAKA : L'élec est coupée pour manque de carburant . Selon le Préfet , l'eau aussi ne va pas non plus tarder à manquer . 

ILE MAURICE de l' envoyé spécial de la RNM
Impacts de la crise juqu'à l' île Maurice : Travaillant dans le cadre de l'AGOA , des entreprises franches dans le secteur de la confection textile ont dû être fermées , celles-là mêmes qui embauchaient nos jeunes . En 2001 , elles rapportaient 7 M de rupees . Rappelons qu'en Octobre 2002 , il y aura un forum de l'AGOA à Port-LOuis où 35 pays viendront dont Madagascar . 
Trois journalistes malgaches (de l'Express, Jureco et RNM) effectuent un stage dans le journalisme économique , section "business reports in open market " 

PASSATION ENTRE MINISTRES : le nouveau Secrétaire d'Etat Henri Rakotonirainy a déclaré à son prédécesseur E. BEANTANANA qu' il continuera les efforts commencés . Sur el plan des exportations , il ne se concentrera pas seulement sur les produits traditionnels comme le girofle, le café ou la vanille . Il pense promouvoir les produits comme le "anana" (ou brède) , car il voit par exemple que c'est très prisé aux Seychelles et en Afrique du Sud . Il suffirait de s'organiser . 

SOCIETE CIVILE : Les Ingénieurs regroupés dans l'Association CIDM (200 membres ) ont donné un conférence de presse pour exposer leur programme : soutenir MR dans son programme avec des priorités bien entendu . Il faut ramener la paix civile et sociale d'abord . Ensuite s'atteler au redressement du pays en coordonnant bien les actions : nous voyons qu' il y a un problème de coordination par ex entre les bailleurs de fonds pour certains projets (existence de doublons ) 

ERRATUM hier : il y a eu 6 (et non 5) nouveaux nommés dans le gouvernement . Nous avons omis M. ALIBAY , Ministre des Eaux et Forêts (RPSD, hydrotechnicien ) et M. Radavidson Andriamparany au poste de l'Economie et du Plan en rempacement de M. LEZAVA Fleurys . 
Au regard de la composition du gouvernement , il est possible que la réconciliation conçue par MR a été au plan ethnique . 

mandrapihaona daholo indray, 
Faraniaina PIERRE BERNARD

 

 Les Sites Partenaires

News des Provinces

Actualités diplomatiques du ministère des Affaires étrangères
Sommaire du point de presse du porte-parole adjoint du Quai d'Orsay du 19 juin 2002 :

5 - MADAGASCAR
Que savez-vous des informations faisant état du départ de Paris d'un avion transportant des mercenaires français à destination de
Madagascar, affrêté par le président sortant Didier Ratsiraka. La France était-elle au courant d'un tel départ ?)

''Sur les faits eux-mêmes, je comprends qu'il s'agit d'un aéronef privé. Nous n'avons donc pas de commentaire particulier au delà des
informations de presse que vous évoquez.
Pour nous, au delà de ce qui ne saurait être qu'une péripétie, l'important et la priorité restent aujourd'hui plus que jamais le
traitement au fond de la situation à Madagascar.
La France note avec satisfaction que M. Marc Ravalomanana a donné son accord aux ''points essentiels'' du plan de sortie de crise de Dakar
II. Il a ainsi commencé à constituer le gouvernement de réconciliation nationale. Les deux parties doivent comprendre que l'intérêt de Madagascar leur commande de travailler dans le même sens pour la mise en oeuvre d'un accord politique ouvrant la voie au redressement du pays.
L'essentiel reste bien que le processus, tel qu'il résulte maintenant de l'appel de Libreville, doit être conduit à son terme c'est à dire que la réunion d'Addis Abeba débouche sur un accord, sur une solution politique, africaine et pacifique. Tout doit être fait pour réussir ce
rendez-vous.
Aujourd'hui doit prévaloir le sens des responsabilités aussi bien des deux parties malgaches que de l'ensemble des pays africains. Ceci requiert aussi le même esprit de responsabilité de la part de la communauté internationale qui doit être prête à se mobiliser dès le soir de la réunion d'Addis Abeba.''
(Si ces informations sont confirmées, qu'envisage de faire la France à l'encontre de M. Ratsiraka, en ''visite privée'' à Paris. La France envisage-t-elle par exemple de l'expulser ?)
''Comme vous le reconnaissez vous-même, ces informations ne sont pas confirmées, votre question est d'autre part hypothétique. Je n'ai donc pas d'élément de réponse sérieux à votre question. Je vous rappelle que pour nous, l'important et la priorité restent aujourd'hui plus que jamais le traitement au fond de la situation à Madagascar.''


AFP | 19.06.02 | 16h22
Didier Ratsiraka à Madagascar avant la fin de la semaine (Eyadéma)

Le président malgache sortant Didier Ratsiraka "va rentrer" à Madagascar à la fin de cette semaine, "vendredi ou samedi", a annoncé par téléphone à l'AFP à Abidjan le président togolais Gnassingbé Eyadéma, à l'issue d'un entretien mercredi avec M. Ratsiraka à Paris. "Nous avons eu un long entretien, au cours duquel M. Ratsiraka a affirmé que la lutte électorale
continuait, et qu'il voulait un second tour de l'élection présidentielle. Il est très déterminé et décidé", a poursuivi M. Eyadéma, actuellement en "visite privée et de travail" à Paris. Le chef de l'Etat togolais est accompagné de ses ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la
Coopération. "Le pouvoir il faut l'avoir dans la légalité. C'est comme le football. A la fin de la 1ère mi-temps, une équipe mène par 2 à 1. Quand l'arbitre siffle le début de la seconde mi-temps, une équipe refuse de reprendre le match. Ca ne va pas", a commenté le président togolais. Le chef de l'Etat togolais a par ailleurs indiqué avoir reçu mercredi un appel téléphonique du secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), Amara Essy, au cours duquel ce dernier a émis l'hypothèse d'un report du sommet des chefs d'Etat de l'OUA consacré à la crise malgache et prévu le 21 juin en Ethiopie. Un sommet des chefs d'Etat de l'organe central de
l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, a été convoqué le 21 juin à Addis Abeba pour traiter de cette crise dans la Grande île. A titre personnel, M. Eyadéma a indiqué qu'il ne comptait pas se rendre à ce sommet à la date prévue. Selon lui, M. Essy a lui précisé qu'il n'avait pas encore en sa possession la confirmation de la venue des chefs d'Etat concernés.


AFP | 19.06.02 | 18h50
Paris a empêché le débarquement des mercenaires à Madagascar

Les autorités françaises ont pris "les dispositions appropriées" pour interrompre le vol de l'avion transportant des mercenaires français en route
vers Madagascar, a annoncé mercredi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Bernard Valéro. "Dès que nous avons été informées qu'un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à
destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d'interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion", a-t-il précisé dans un communiqué. "A cette heure, cet avion effectue son retour en France avec ses passagers", a-t-il ajouté. "Cette affaire, et les informations dont je dispose maintenant me conduisent à rappeler que la France condamne avec vigueur ce type d'action et ne saurait tolérer que son territoire soit
utilisé pour des opérations de ce type", a poursuivi M. Valéro. L'avion avec une douzaine de mercenaires français, après avoir été bloqué à Dar es Salaam par les autorités tanzaniennes, est reparti en fin d'après-midi pour Paris.

 

 

 


Nosintsika 19/6/2002


manao ahoana daholo tompoko, 

Vaovao androany azo avy amin'ny RNM (7 ora hariva) , sarin' ny MBS (8 ora hariva) 

IINTERVENTION DU PORTE-PAROLE de la Présidence de la République M. Moxe RAMANDIMBILAHATRA sur la présence des mercenaires à Dar es Salaam (MBS , 20h30) : "il ne s'agit pas de créer la peur mais de demander à la population d'être vigilants . Tsy hampitahotra no hatao fa mangataka an'ny vahoaka izahay mba ho mailo .ON veut attenter à la vie du Président . Nous sommes reconnaissants à la Tanzanie et à la France d' avoir signalé cet avion FALCON . Voilà donc que les terroristes se mettent à engager des mercenaires étrangers . Il faut faire attention de ne pas s'immiscer dans les affaires de notre pays . "

mandrapihaona daholo indray,
Faraniaina  PIERRE BERNARD


AFP | 19.06.02 | 13h24
Madagascar: un équipage de "mercenaires" fait monter la tension 
L'équipée de douze "mercenaires" français, recrutés à Paris pour une mission à Madagascar selon l'état-major du président élu Marc Ravalomanana, a
aggravé encore la tension mercredi entre les deux camps rivaux, alors que les combats s'intensifient au nord du pays. Ces "mercenaires" ont été recrutés par le camp Ratsiraka, affirme-t-on à l'état-major de M.Ravalomanana. L'avion à bord duquel ils se dirigeaient verfs Madagascar était bloqué à la mi-journée à Dar es-Salaam, a-t-on appris auprès de l'aéroport de la capitale tanzanienne. Les douze hommes ont quitté mardi l'aéroport parisien du Bourget à bord d'un Falcon 900. Ils sont tous "de
nationalité française mais originaires de divers pays", selon des sources concordantes. "Ce sont des mercenaires recrutés à Paris par Ratsiraka", a
affirmé à l'AFP un général de l'état-major de M. Ravalomanana. "Ils sont dirigés par un certain Garibaldi, connu sur le continent africain dans les
zones chaudes, en particulier en République Démocratique du Congo (RDC) où il a combattu", a-t-il ajouté. Le plan de vol prévoyait officiellement que l'appareil atterrisse à Toamasina, l'ex-Tamatave, le fief de M. Ratsiraka sur la côte est de Madagascar, pour emmener une délégation du président
sortant à Addis Abeba, où un sommet des chefs d'Etat de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) doit se pencher vendredi sur la
crise malgache. Il s'agissait d'une fausse déclaration, selon des sources militaires, confirmées par des sources indépendantes. L'alerte a été donnée
aux autorités de l'aviation civile d'Antanarivo, qui a interdit à l'appareil de survoler le territoire malgache. Le Falcon, après avoir fait le plein de
carburant à Assouan, en Egypte, a gagné Dar es-Saalam où il s'est posé en fin d'après-midi pour refaire le plein. Mais les autorités tanzaniennes ont
interdit aux pilotes de redécoller, faisant valoir qu'ils n'avaient pas l'autorisation d'atterrir à Antananarivo, où ils prétendaient se rendre.
L'appareil n'avait pas redécollé mercredi à la mi-journée. C'est le même Falcon qui avait été loué à une société française privée et affrété par le
gouvernement français pour transporter M. Ravalomanana et sa délégation au sommet africain dit de "Dakar II", le 8 juin dernier. Au retour, il avait
déjà fait escale à Dar es Salaam. "Cette ridicule équipée de mercenaires peut faire capoter les efforts diplomatiques engagés par l'OUA et elle montre que l'amiral Ratsiraka, s'il en est bien le commanditaire, est prêt à tout pour ne pas perdre la face", a commenté mercredi un observateur étranger. "Madagascar sera leur tombe", a promis un général de M. Ravalomanana, qui se dit peu impressionné par "douze barbouzes". Pendant ce temps, la tension militaire monte sur les fronts du nord. Une mini-bataille navale s'est engagée entre deux bateaux des deux camps rivaux. Un naviremarchand rempli de renforts militaires de M. Ravalomanana, qui a quitté Mahajanga (nord-ouest) mardi à destination de l'île touristique de Nosy Be, a été intercepté dans la nuit par un caboteur réquisitionné par un commando de M. Ratsiraka, qui l'a pilonné à la mitrailleuse lourde anti-aérienne.
"Nous n'avons pas été touchés mais nous n'avons que des armes automatiques pour riposter", a déclaré à l'AFP un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana. Les échanges de tirs se poursuivaient mercredi matin, selon lui. A Ambanja, livrée aux pillages des milices ratsirakistes depuis samedi, les deux camps continuaient de se faire face de part et d'autre d'un pont, échangeant des tirs sporadiques. Les deux camps y ont dépêché d'importants renforts depuis deux jours. Enfin, sur le terrain diplomatique, la nomination mardi par M. Ravalomanana d'un nouveau gouvernement dit de
"réconciliation", qui n'a pas inclus de personnalités de premier plan du camp Ratsiraka, a douché les espérances de nombreux diplomates. Ilss'attendaient à un geste de bonne volonté avant le sommet d'Addis Abeba vendredi. A la surprise des observateurs politiques malgaches et étrangers,
ce nouveau gouvernement n'a esquissé qu'une "ouverture très limitée" vers les "modérés" du camp Ratsiraka. "Mais l'idiotie de Ratsiraka avec ses
mercenaires, si elle est avérée, effacera probablement le faux pas du camp Ravalomanana à Addis", a commenté un observateur proche des négociations.


Actualités diplomatiques du ministère des Affaires étrangères
Déclaration du Porte parole adjoint du Ministère des Affaires étrangères (Bernard Valero)
Paris, le 19 juin 2002

Nous avons été interrogés ce matin sur un avion transportant des mercenaires français à Dar es Salam. Je suis maintenant en mesure de vous donner les indications suivantes :
- Dès que nous avons été informés qu'un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes, volait à destination du territoire de Madagascar, nous avons immédiatement pris des
dispositions appropriées afin d'interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion.
- A cette heure, cet avion effectue son retour en France avec ses passagers.
- Cette affaire, et les informations dont je dispose maintenant, me conduisent à rappeler que la France condamne avec vigueur ce type d'action. La France ne saurait tolérer que son territoire soit utilisé
pour des opérations de ce type. Elle réaffirme sa détermination à soutenir les efforts des responsables africains pour une solution politique, pacifique et africaine à la situation à Madagascar, dans la
perspective de la réunion d'Addis Abeba du 21 juin.

Message: article RFI Dossier d'actualité. le 20/06/2002

Madagascar

Leur «mission» a duré moins de quarante-huit heures. Le Falcon 900 privé transportant les douze «mercenaires» français, tous recrutés par l’entourage de l’ancien président malgache Didier Ratsiraka, a soigneusement évité de se poser à Paris, d’où il avait décollé mardi. Il a atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport de Lyon-Satolas, à l’abri des médias et des cars de police. Après avoir été pris en charge par la police de l’air, tous les passagers du Falcon 900 ont quitté libres l’aéroport. «Au vu du droit français, a précisé à l’Agence France-Presse une source proche du dossier, il n’y avait aucune infraction».

L'étrange équipée de douze «mercenaires» français
Les douze «mercenaires» français sont rentrés en France dans la nuit de mercredi à jeudi. Leur avion a atterri à Ly! on-Satolas qu'ils ont ensuite quitté libres.

Plusieurs voitures de police et cinq fourgons avaient bien été mobilisés à l’aéroport du Bourget, près de Paris. De nombreux journalistes attendaient le retour (peu glorieux) de ce commando «aux allures plus militaires que civiles» qui avait en vain tenté de se poser à Toamasina (ex-Tamatave), dans l’espoir de pouvoir en savoir davantage sur cette étrange tentative de débarquement sur la Grande Ile de Madagascar dans le but évident d’aider les partisans de l’amiral Ratsiraka. Leur déception a été à la mesure des questions qui demeurent sans réponse à propos d’une équipée presque dérisoire mais qui ne peut qu’aggraver la situation qui prévaut à Madagascar depuis les élections de décembre dernier. Première question : qui sont ces mercenaires ? Dès mercredi matin, lorsque leur avion, contraint d’atterrir à Dar-Es-Salam (officiellement pour se ravitailler en kérosène) avait été retenu par les autorités tanzaniennes, apparemment sur demande du gouvernement malgache, il est clair que ces «mercenaires» sont au service de Ratsiraka. L’état-major du nouveau président Ravalomanana, accuse aussitôt l’ancien président de vouloir monter un putsch. Selon des sources concordantes ils sont tous de nationalité française «mais originaires de divers pays». Une source militaire à Antananarivo précise que ces «mercenaires» sont dirigé par un certain «Garibaldi», un personnage bien connu dans les milieux para-militaires français, ainsi que sur plusieurs «fronts» africains. Si l’on croit Le Figaro du 20 juin, ce commando avait pour mission soit d’encadrer des hommes demeurés fidèles à Ratsiraka dans les zones qu’il contrôle encore, soit d’organiser à Antananarivo un attentat contre Marc Ravalomana. Toujours d’après le quotidien français, l’entourage de Ratsiraka a contacté dernièrement à Paris une société spécialisée dans la sécurité et dirigée par un ancien responsable de la DGSE. Celui-ci aurait «sous-traité» cette demande auprès d’une «officine fortement impliquée dans l’ancienne guerre civile congolaise dans le camp du président Sassou Nguesso». Une entreprise dirigée par Marc Garibaldi, qui avait à l’époque dépêché sur Brazzaville une centaine de mercenaires et ainsi contribué à la victoire de Sassou Nguesso sur son adversaire, le président Lissouba. Cette fois-ci, la mission de ces «mercenaires» était de «sécuriser une plate-forme aéroportuaire ainsi qu’un port» malgache ; mais, toujours selon Le Figaro, Marc Garibaldi était déjà «criblé», c’est-à-dire sous surveillance intensive des services de renseignement français.

Deuxième question : qui a aidé Ratsiraka à monter cette opération ? Arrivé en France le 13 juin dernier, l’ancien président malgache avait quitté précipitamment son pays de façon quelque peu inattendue dans un Airbus qui avait été mis à sa disposition par la France. Ses explications avaient alors été ambiguës sinon inquiétantes. Tout en précisant qu’il ne «fuyait pas» son île, parce que «ce serait vraiment une désertion», Ratsiraka déclarait en effet qu’il allait «travailler à l’étranger à la recherche d’une solution à la crise malgache». En réalité, ses partisans venaient de perdre plusieurs régions au profit de son adversaire. D’où une certaine précipitation de la part d’un président sortant déterminé à reconquérir le pouvoir à Antananarivo. Mercredi, alors que l’équipée des «mercenaires» semble déjà compromise, Ratsiraka rencontre à Paris son homologue togolais Eyadéma : il apparaît très «décidé et déterminé» à reprendre le pouvoir. Il dit vouloir rentrer au pays dès vendredi ou samedi. Le lendemain, son porte-parole déclare pour sa part qu’il «doit quitter» la capitale française dès ce jeudi soir 20 juin, pour se rendre à Addis Abeba, où doit se tenir vendredi un sommet spécial consacré à la crise malgache. De son côté le secrétaire général de l’OUA Amara Essy évoque l’hypothèse d’un report de ce sommet. En ce qui concerne le Falcon 900 des «mercenaires», seul l’ambassadeur malgache en France, Malalazu Raolison ose s’exprimer. «Il n’y a pas de mercenaires dans l’avion, nous a-t-il déclaré. Ce sont des civils spécialisés dans la sécurisation des lieux publics. Si cela pose des problèmes avec des pays amis, et bien que l’avion fasse demi-tour. On va se former par correspondance». Le ministère français de la Défense déclare pour sa part qu’il n’est «absolument pas concerné» par cette affaire de mercenaires. «L’année dernière des dispositions ont été prises afin de préciser que tout ce qui concerne le mercenariat avec recrutement n’était pas toléré sur le territoire français», a précisé le général Alain Raevel, porte-parole adjoint de la Défense. Quant au ministère français des Affaires étrangères, il a fait savoir mercredi soir : «Dès que nous avons été informés qu’un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d’interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion». Son porte-parole adjoint Bernard Valéro a ensuite précisé : «Cette affaire me conduit à rappeler que la France condamne avec vigueur ce type d’action et ne saurait tolérer que son territoire soit utilisé pour des opérations de ce type». Quelques heures plus tôt le même porte-parole adjoint avait qualifié de simple «péripétie» l’équipée rocambolesque du Falcon 900 : «Je comprends qu’il s’agit d’un aéronef privé. Nous n’avons donc pas de commentaire particulier au delà des informations de presse que vous évoquez», a-t-il indiqué à la presse. Enfin, il semble bien que le gouvernement français soit intervenu énergiquement pour arrêter une opération vouée à l’échec et aux conséquences politiques incalculables à Madagascar. Mais il est également évident que Didier Ratsiraka a bénéficié de l’aide d’amis basés à Paris. De plus, une source aéroportuaire à Paris citée par l’AFP s’étonnait mercredi que la douzaine d’hommes «aux allures plus militaires que civiles» aient pu «partir sans se faire remarquer par la Police de l’air et des frontières qui peut consulter». 

Elio COMARIN 

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