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Helico s'ecrase...6morts

24 oct 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 24 octobre 2002

Nouveau News Vaovao

Le site ARR

En attendant une prochaine rencontre... où on pourra se dire bonjour main dans la main ou prendre un petit thé ensemble... n'est ce pas?

"le petit Tetezamita kely" vous invite à visiter le site des Rainizafimanga  www.rainizafimanga.com

Toutes les nouvelles de la famille y sont annoncées au fur et à mesure qu'elles arrivent à LaComm'  

(cf page d'Accueil)   -naissances, mariages, décès, anniversaires-... avec mise à jour sur les pages html de l'arbre généalogique.

Les reportages photos pendants les vacances.... Barbecue, PiqueNique, Madagascar.... 

(cliquez sur Les Reportages photos 2000 à 2002 de LaComm'  )

ou vous ouvrir sur  sur le site d'ANIMATION ARR ...RRRRR ! 

http://a.ratsimbarajohn.free.fr/

Rien que...  des Animations, de la Relaxation, et... du RIRE, 

 

Augustin ANDRIAMANANORO
Réalisateur Multimédia
Ste IMAGES & PRODUCTIONS
Tél. : 06 13 19 92 38

Les news sur le site ARRRRR...

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Les infos du jour

 

(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

----- Original Message ----- 
From: Marie-Jo To: LaComm 
Subject: [ComiteArf]
Le ministre de l'enseignement superieur à Toulouse

Bonjour à tous,
Pour info, Le ministre Jean Theodore Ranjivason rencontrera les malagasy de toulouse ce samedi 26 octobre à 9h00 du matin au Vieux Temple (70 rue pargaminières - pres du capitole) 
Merci d'en informer toutes vos connaissances.
Cette nouvelle vient juste de tomber ce soir.
A samedi pour ceux qui viennent.
Merci.
Marie-Jo


LE JIR - ARTICLE DU 23/10/02
Madagascar : Un hélicoptère de la présidence s'écrase, 6 morts
Un hélicoptère de la présidence malgache s'est écrasé dimanche à 60 km au sud d'Antananarivo, avec à son bord un médecin et cinq militaires, qui ont tous trouvé la mort dans l'accident, a-t-on appris hier auprès de la gendarmerie nationale.
L'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo sous mandat de dépôt
L' ancien Premier ministre l'ex-président malgache Didier Ratsiraka, Tantely Andrianarivo, a été placé lundi soir sous mandat de dépôt, après avoir passé quatre mois en résidence surveillée, a-t-on appris hier de source judiciaire à Madagascar.
M. Andrianarivo est accusé d'usurpation de fonction, de détournement de deniers publics, de recel de malfaiteurs et d'atteinte à la sûreté de l'Etat, a-t-on précisé de même source.
M. Andrianarivo avait été nommé Premier ministre en juillet 1998. Il avait été placé en résidence surveillée à son domicile après la prise du palais de la Primature par l'armée du nouveau président Marc Ravalomanana, en avril.
L'ex-Premier ministre est la dernière en date des personnalités de l'ancien régime à avoir été emprisonnées. 
C'est notamment le cas de l'ancien gouverneur de la province de Toamasina, Samuel Lahady, de l'ancien ministre de la Culture et de la Communication, Fredo Betsimifira, du général Victor Ramahatra, conseiller de l'ancien président, des généraux Antoine Boba et Andriafeno, et des anciens gouverneurs des provinces de Fianarantsoa (centre) et de Mahajanga (Nord-ouest), Emilson et Etienne-Hilaire Razafin- dehibe.


Midi de Madagascar 24/10/02
Déstabilisation:

Un recrutement de 186 mercenaires serait en préparation
Une autre affaire de barbouzes serait en l'air. Selon des informations diffusées hier sur les ondes des canaux publics, de source bien informée, un certain Jean François Lacombe serait en train de préparer un recrutement massif de mercenaires (on parle de 186 têtes d'affreux) dans plusieurs villes du monde pour effectuer une mission de déstabilisation à Madagascar. Ce plan aurait été décidé le 16 octobre dernier à l'issue d'une réunion qui se serait tenue dans un hôtel parisien, Royal Monceau. 
Val A. 
Dans ce genre d'affaires, le conditionnel est de rigueur. Selon ces mêmes informations, cet homme aurait l'intention de recruter des hommes en Sardaigne (Italie), à Tel Aviv (Israël), et Calvir (Corse). Il aurait même sollicité le service d'un Cubain au nom de Luigi Bianote. Le gros du boulot aurait été confié à une "agence" dénommée Central de Tel Aviv, une entité dont les services sont assimilés à ceux du Mossad (services secrets israéliens). Les informations s'arrêtent là, et du côté des autorités malgaches, on est en train de recueillir tous les renseignements.
Déroutées
Le nom de Jean François Lacombe est très connu déjà dans ce genre d'affaires. Voici comment le Journal de l'Ile de la Réunion (JIR) relate une des actions menées par cet homme: "Le 21 mai dernier, deux Ukrainiens travaillant pour la Sonavam, société de transports aériens appartenant au fils de Didier Ratsiraka, doivent se rendre à Tamatave et transitent par la Réunion. Mais l'aéroport de la grande ville de l'Est est fermé : les deux personnes sont donc déroutées sur Tananarive, où les autorités malgaches, soupçonneuses, refusent de les laisser débarquer. Retour à la Réunion, où la police de l'air et des frontières leur refuse l'entrée sur le territoire, les met en détention et s'apprête à les réexpédier en Ukraine. De Paris, Jean-François Lacombe intervient alors par fax auprès du secrétaire général, M. Bouvier, pour que M. Malienov et Mme Volinskaïa ne soient pas renvoyés en Ukraine et annonce qu'un avion privé a été affrêté pour que les deux Ukrainiens puissent parvenir à Tamatave. Quelques heures plus tard, second fax : Jean-François Lacombe annonce à la préfecture que les Ukrainiens seront acceptés à Maurice s'ils y débarquent. Ce qui sera fait (…). Selon la "Lettre de l'océan Indien", deux autres Ukrainiens désireux de quitter Madagascar doivent arriver à la Réunion à bord du bateau "Mauritius Pride". Leur employeur, la société strasbourgeoise Eurotek, où travaille Jean-François Lacombe, demande à la préfecture de leur accorder un droit de transit, parce que ces pilotes n'avaient pas de visa pour la Réunion et que l'un d'entre eux, ayant égaré son passeport à Madagascar, n'était détenteur que d'un laissez-passer de la police malgache et de son passeport de pilote. Le transit leur sera accordé. Par l'intermédiaire de M. Lacombe, Eurotek a notamment fourni à cette période deux Antonov 28 et quatre pilotes (plus deux mécaniciens) à la Sonavam". 
Moindres occasions
Rappelons qu'au milieu de mois de juin dernier, Didier Ratsiraka avait fait parvenir à Madagascar un appareil Falcon 900 bourré de barbouzes mais intercepté en cours de route par les autorités françaises. Les autorités malgaches doivent redoubler de vigilance, car les ennemis de la nation continuent ainsi de sévir et sont prêts à accomplir des actes de déstabilisation dans le pays. Les plus prudents craignent un assassinat du Président Marc Ravalomanana. A la veille des élections où les adversaires des tenants du régime sont à l'affût des moindres occasions pour créer une confusion, cette situation constitue une pression. Le gouvernement doit ainsi prendre ses responsabilités très sérieusement. 
UNE TROIKA A LA TETE DE LA VILLE D'ANTSIRABE !
Le maire et le premier adjoint Arema se sont enfuis 
A l'instar de la capitale, la ville d'Eaux est également dirigée par une délégation spéciale. A Tana, le poste de maire était deux fois vacant suite à l'élection de Marc Ravalomanana à la magistrature suprême, suivie de la désignation de son seul adjoint, Rajemison Rakotomaharo, au Sénat. A Antsirabe, le premier magistrat de la Ville a tout simplement disparu, suite à la crise post-électorale traversée par le pays. 
r.o. 
Actions terroristes 
"D'obédience Arema et fortement soupçonné d'être impliqué dans des actions subversives et terroristes contre le régime actuel (une plainte y afférente a été déposée par le KMMR), le maire Andriamiharamanana Armand a abandonné son poste depuis le 16 avril 2002 et se terre quelque part dans un endroit inconnu", devait exposer le préfet de région du Vakinankaratra dans sa lettre de saisine de la HCC aux fins de constatation de la carence du premier magistrat d'Antsirabe I. La première adjointe, Ramanantsoa Jeannette, qui n'est autre que la femme du député Ratoabolamanana Merci, a aussi abandonné son poste et reste introuvable. Malgré toute sa bonne volonté et ses efforts, le deuxième adjoint, Razafimahefa Jacquet, est complètement débordé devant l'ampleur des tâches qui lui incombent. Ce qui a amené le représentant de l'Etat auprès de la collectivité concernée, en l'occurrence le préfet de région dans le cas d'espèce, à saisir la HCC qui a constaté la vacance et notifié le ministère de l'Intérieur. Ce dernier devait alors, par l'entremise du secrétaire d'Etat chargé de la Décentralisation et en application des textes, désigner une délégation spéciale composée de 3 membres pour exercer les fonctions dévolues au maire et aux membres du bureau exécutif de la commune urbaine d'Antsirabe I.
60 jours 
La troïka dirigeante de la seconde ville du pays est composée de Rakoto Georges, directeur de l'agence Telma à Antsirabe; de Rakotovao Jacques Olivier, chef de la circonscription de la protection des végétaux à la direction régionale de l'agriculture du Vakinankaratra; et de Mme Ratsimbazafy Nivo Lanto, chef de la subdivision des Travaux Publics. Selon la législation en vigueur, de nouvelles élections devront avoir lieu dans les 60 jours suivant la notification du ministère de l'Intérieur par la HCC qui a constaté la vacance du poste de maire de la capitale du Vakinankaratra, le 6 septembre dernier. En principe, la course à la mairie d'Antsirabe se tiendrait donc avant les législatives du 15 décembre. Sans risque de chevauchement de scrutin ni de campagne, quand bien même Antsirabe se distinguerait par ses activités hippiques.
Madagascar/BAD : 3104 milliards de FMG déjà mobilisés et 14 projets en cours 
La Banque Africaine de Développement ou BAD contribue également pour beaucoup au développement économique et social de Madagascar. Après l'atelier de revue technique des projets financés par ce bailleurs de fonds qui s'est tenu les 22 et 23 octobre derniers, au CNEAGR Nanisana, l'on a appris que les financements accordés par la BAD à Madagascar s'élèvent jusqu'à présent à 388 millions d'Unités de compte, soit environ 3104 milliards de nos francs et actuellement, 14 projets sont cours. 
Didier Rambelo 
Mais la BAD est l'un de ces bailleurs de fonds internationaux qui n'ont pas de représentation dans la Grande Ile et c'est pour cela que les Coordinateurs généraux de projets (CGP) des différents ministères entreprenant des projets avec celle-ci ont tenu l'atelier de Nanisana. Les séminaristes ont émis ainsi un certain nombre de résolutions qui visent à pérenniser et donner un meilleur rendement aux programmes Madagascar/BAD et selon les explications du CGP du Min Agri, Hubert Ramiandrisoa, ces recommandations seront présentées à la mission de la BAD qui va venir prochainement dans le pays.
Parmi les 13 recommandations des séminaristes, on peut mentionner entre autres, la nécessité de mettre en place, avant la fin de cette année, un Administrateur Délégué malgache au sein de la BAD ; Ils estiment également que les dossiers (des projets) doivent être traités plus rapidement au niveau de la banque.
Pour redynamiser le partenariat bilatéral, la partie malgache suggère l'envoi de missions périodiques incluant les responsables de projets, auprès du siège de la BAD. Compte tenu des problèmes de trésorerie du pays, Madagascar demande une dérogation spéciale auprès de son partenaire pour la prise en charge des toutes taxes comprises dans le financement des projets durant l'année 2003.
Dans le cadre de la pérennisation des projets, les représentants des ministères qui ont des projets BAD à savoir, MinAgri ; MTP ; MinSan ; MinESEB ; METFP souhaitent la création d'un groupe consultatif composé de responsables de projets ayant acquis des expériences sur les procédures de la BAD en matière de gestion de projet, qui sera accompagné de l'adhésion des CGP au comité d'orientation et du suivi des projets.


nosintsika   23 oktobra 2002

 CdSM na Consortium de Solidarité avec Madagascar


Salama ?

Nitsangana araka ny lalAna 1901 eto Frantsa (ary mihitatra eo anivon'i Eoropa) ny CdSM na Consortium de Solidarité avec Madagascar.
Ireo misesy eo ambany ireo :
1/ ny FANAMBARANA (Communiqué) navoakan'ny CdSM tamin'ny 9/10/2002 ;
2/ ny DINA (Charte) nosoniavin'ny Mpanorina (izay ahitAna fikambanana tsy miankina sy olon-tsotra)...
Fanazavana fanampiny kely :
1/ Fikambanana tsy miankina maro hafa manaiky ny Dina ankehitriny no efa nilaza fa hanatevin- daharana rehefa ho azony ny fankatoavana avy amin'ny ambaratonga mpanapaka (AG, CA sns.) ao aminy ;
2/ Ny soritra sy drafitra ary praograman'asa voizin'ny Fiaraha-monina tsy miankina ("société civile") malagasy no hany hiraisan'ny CdSM antoka : ny Fiaraha-monina tsy miankina malagasy araka izany no tompon-draharaha fa mpiray antoka amin'ny asa kosa ny CdSM ;
3/ Sehatra telo no handrindran'ny CdSM izany firaisany antoka izany :
- "Solidarité-Urgences et développement durable" ;
- "Etat de droit et démocratie durable" ;
- "Communication - Redressement de l'image de Madagascar"...
4/ Toy izao avy ny fanalavAna ny anaran'ireo fikambanana izay voasoratra amin'ny fanafohezana azy : Cedetim = Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale ; Cimade = Service oecuménique d'entraide ; Cri-RM = Comité pour la reconnaissance internationale-Reconstruction de Madagascar ; CCFD = Comité catholique contre la faim et pour le développement ; BPEM = Biens publics à l'Echelle mondiale ; CSPMD = Comité de soutien au peuple malgache en danger.

Samia tsara
JC Rabeherifara
Communiqué du Consortium de Solidarité avec Madagascar
(octobre 2002)

MADAGASCAR : LES ONG FRANCAISES SE MOBILISENT
Après plus de six mois de crise politique, l'Ile Rouge retrouve enfin une certaine stabilité. Aujourd'hui, la victoire de Marc Ravalomanana réclamée par la majorité de la population malgache et juridiquement validée par la Haute Cour Constitutionnelle est largement reconnue à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Une véritable révolution pacifique a eu lieu au cours des six premiers mois de l'année 2002, à la suite des élections controversées du 16 décembre 2001.
Le dénouement de la plus grave crise que ce pays ait connue depuis l'indépendance permet d'affiner l'analyse des événements et éclaire le rôle des dirigeants politiques français dans cette tentative pour entraîner Madagascar vers la partition, les haines soi-disant « ethniques », et la guerre civile.
Mais Madagascar qui figure parmi les pays les plus pauvres du monde va porter encore longtemps les stigmates de cette crise où, plusieurs mois durant, des barrages ont empêché toute circulation des biens et des personnes, et paralysé ainsi les activités du pays.
La population malgache va continuer à payer les frais de sa longue résistance face à l'obstination du président sortant, Didier Ratsiraka, qui refusait de reconnaître sa défaite et s'accrochait au pouvoir au prix d'une tentative de division du pays par la sécession des provinces autonomes en soi-disant « Etats indépendants » - dont des barrages routiers préfiguraient les frontières -, de la destruction d'infrastructures (dynamitage de ponts), et d'atteintes aux droits de l'Homme.
Les prévisions économiques sont alarmantes.
- Le milieu rural, où vit plus de 75% de la population du pays, selon le PNUD, et où la majorité est démunie, sera le plus menacé à très brève échéance - novembre 2002. Il est indispensable que des mesures précises et ciblées soient prises pour permettre dans de bonnes conditions, à la fois le
financement et l'arrivée dans les villages des engrais, des semences et des réponses aux besoins sanitaires et scolaires de la rentrée.
- Les conditions sanitaires sont catastrophiques : les médicaments essentiels ont disparu des pharmacies villageoises et des hôpitaux, plus de 700 personnes sont déjà décédées de la grippe. Les produits de première nécessité se sont raréfiés dans toutes les régions.
- Les entreprises en « Zones franches », surtout à Antananarivo (125.000 emplois) sont fermées et ne pourront pas rouvrir avant plusieurs mois. Elles concernent principalement des industries textiles.
- Les autres secteurs industriels et l'ensemble des secteurs d'activité vont également connaître, selon les observateurs, une décroissance forte, qui se chiffrerait en fin d'année par une baisse de l'ordre de 10% du ProduitIntérieur Brut.
- Contrairement aux dogmes du FMI et de la Banque Mondiale, Madagascar fait l'objet d'une urgence : les priorités doivent porter sur le domaine social c'est-à-dire la santé, la nutrition, l'éducation, et sur le développement rural.
Face à la gravité de la situation, des ONG françaises, qui travaillent souvent depuis longtemps à Madagascar, ont décidé d'unir leurs efforts dans le cadre d'un Consortium de Solidarité avec Madagascar. En juin dernier, plusieurs d'entre elles avaient déjà lancé un appel dans Le Monde pour la
reconnaissance par la France du président Marc Ravalomanana. 
Elles s'engagent maintenant aux côtés de la société civile malgache qui se bat et ouvre pour l'instauration d'une véritable démocratie et d'un Etat de droit en l'absence desquels toute ouvre de développement ne peut qu'échouer. 
Les membres du Consortium appellent à un élan solidaire et à une mobilisation de tous pour la reconstruction du pays.
Aujourd'hui, plus que jamais, le but essentiel est d'apporter une réponse cohérente et concertée aux nombreuses sollicitations d'entraide et de coopération émanant de toute l'Ile.
* Membres fondateurs du CdSM : Cedetim, Cimade, Survie, Cri-RM, Orchidées,
CCFD, BPEM, L'Appel, CSPMD, Collectif pour Madagascar à La Réunion,
Solidarité Ile Rouge, Solidarité Laïque, Mireille Domenichini Andrianina,
Didier Mauro, Jean-Claude Rabeherifara, Bernard Monnot, Randianina
Ravoajanahary, Vincent Wable, Mamy Ratrimoarivony
Consortium de Solidarité avec Madagascar
176 rue de Grenelle - 75007 Paris
CHARTE
Dès avril 2002 une première réunion a eu lieu entre des représentants de la Cimade, du Defap et de la société civile malgache . L'idée d'un Consortium de Solidarité avec Madagascar a été annoncée en juillet 2002, lors de la rencontre d'une mission de représentants de la société civile française (Crid, Cedetim, Cimade, Survie, Agir ici) avec la société civile malgache à Antananarivo : ceux-ci venaient témoigner leur solidarité aux ONG et au peuple malgaches, confrontés à une situation inextricable, en apparence, au plan politique et désastreuse aux niveaux économique, social et humanitaire.
La confirmation d'une véritable révolution pacifique, au cours des six premiers mois de l'année 2002, à la suite des élections du 16 décembre 2001, détermine complètement l'analyse des événements et éclaire le rôle de la France dans cette paralysie dramatique de la situation malgache.
Plusieurs enseignements ont été tirés par les associations et les individus qui avaient initié et ont soutenu cette mission :
1) les Français qui n'ont eu pour sources d'information que leurs médias habituels, n'ont pas pu comprendre cet immense élan de légitimation du candidat Ravalomanana après le premier tour des élections présidentielles, ni le rejet brutal du vieux dictateur Ratsiraka par la majorité des Malgaches.
2) Au contraire, l'analyse qui dominait était celle des risques de sécession "côtière" face à une hégémonie des peuples des Hautes terres et de la capitale Antananarivo, héritiers de la monarchie merina du 19ème siècle (thèse élaborée à l'époque coloniale par les idéologues de la colonisation
suivant les doctrines de MM. Liautey et Galliéni). S'il y a eu tentative de sécession, elle a été le fait du clan Ratsiraka (avec barrages sur les voies de communication, créations de milices, etc.) et, dans cette période, l'attitude de la France n'a pas cessé de surprendre.
3) La volonté de changement, la réaffirmation de valeurs universelles, dont les droits de l'homme, défendues par un soutien populaire ont permis de résoudre la crise en peu de temps compte tenu des obstacles, et surtout avec un minimum de victimes. Ceci doit être su et porté à la connaissance du plus
grand nombre.
Le projet de constitution d'un Consortium de Solidarité avec Madagascar répond à cette exigence de clarification et à une volonté de soutenir le peuple malgache dans la durée.
Les objectifs que se sont donnés les initiateurs de ce Consortium sont les suivants :
- Mener une (ou plusieurs) campagne(s) en France et en Europe, pour informer l'opinion publique de la réalité des événements qui se sont déroulés depuis janvier 2002. C'était un mouvement populaire d'une ampleur sans précédent, une véritable révolution des mentalités qui a légitimé un nouveau Président
et chassé un régime corrompu. Cette campagne urgente doit être complémentaire du travail lent et patient que mènent chercheurs et historiens, malgaches et français, contre l'oubli des crimes coloniaux
commis par la France notamment par ses "grands hommes" (Gallieni ou Ferry) ou par des actions souvent méconnues (répression de 1947). Sans omettre d'analyser les relations ambiguës entre la France et Madagascar depuis l'Indépendance.
- S'engager aux côtés de la Société Civile malgache. Il faudra au Consortium beaucoup d'attention pour ne pas perdre le contact avec la Société Civile malgache, qui peut, pour diverses raisons perdre de sa vigilance. La Société Civile française ne sera elle-même pas à l'abri des mêmes risques, lorsque
les relations entre la France et Madagascar se seront normalisées.
- Encourager les responsables à Madagascar et les aider dans leur volonté de construire un État de droit, de pérenniser les procédures démocratiques.
Nous serons particulièrement vigilants à décourager tous les actes de corruption qui prennent racine en France (et ailleurs).
- Veiller sur le plan humanitaire et social pour que ne s'installent pas des procédures d'urgence qui viennent contrecarrer des stratégies de développement à plus long terme. Il est donc essentiel d'apporter une réponse cohérente et concertée pour la gestion des lendemains de la crise. 
- Trouver les moyens de faire perdurer ces engagements par des Assemblées annuelles dynamiques et mettant en contact tous les acteurs de la vie associative franco-malgache.
Paris, le 9 octobre 2002.
Signataires : Cedetim / Cimade / Survie / Cri-RM / Orchidées / CCFD / BPEM /
L'Appel / CSPMD / Collectif pour Madagascar à La Réunion / Solidarité Ile
Rouge / Solidarité Laïque / Mireille Domenichini Andrianina / Didier Mauro /
Jean-Claude Rabeherifara / Bernard Monnot / Randianina Ravoajanahary /
Vincent Wable / Mamy Ratrimoarivony.

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LE MONDE | 22.10.02 | 12h42 
Girofle : un clou qui a fait fortune
QU'EST-CE QUE le girofle ? Une jolie fleur déguisée en clou. Les girofliers, arbres aux troncs gris clair qui prospèrent sous certains climats tropicaux, ont un feuillage vert et luisant qui dégage une odeur sucrée. Plusieurs fois dans l'année, ces arbres fleurissent, et, si on les laissait faire, ils se couvriraient de petites fleurs pourpres. 
En réalité, c'est avant l'éclosion de la fleur, quand elle n'est encore qu'en bouton, qu'on détache celle-ci du pédoncule. On dit qu'on la "dégriffe". Ce sont ces boutons floraux, cueillis un à un, qui seront mis à sécher au soleil, vireront au brun et seront ensuite prêts à être vendus.
Leur forme est semblable à celle d'un clou, un surnom qui leur a été toutefois donné il n'y a pas si longtemps que cela. On ne retrouve en effet la trace de "clou de girofle" dans les écrits qu'à partir de 1225, alors que l'épice elle-même était connue depuis bien plus longtemps. N'en croquait-on pas déjà en Chine, à la cour des Han (dynastie préchristique), où il était de bon ton que les courtisans se rafraîchissent l'haleine avant de s'adresser à l'empereur ? Pour Jean-Marie Thiercelin, qui fournit en épices les plus grands chefs français, "un beau clou de girofle se doit d'être d'une couleur brun-roux, promesse d'un arôme délicat et fruité. Beaucoup trop de ceux qui parviennent jusqu'à nous sont beaucoup plus foncés, signe qu'ils ont été mal conservés et se sont oxydés. Leur goût est alors bien plus agressif."
MÉLANGÉ AVEC DU TABAC
Les girofles que l'on trouve dans sa boutique parisienne, Goumanyat, proviennent de Malaisie, même si les principaux pays exportateurs de cette épice dans le monde restent Zanzibar et Madagascar. L'Indonésie, qui est de loin le premier producteur mondial de clous de girofle, autoconsomme la quasi-totalité de sa production. Celle-ci part essentiellement en fumée, puisque le girofle réduit en poudre sert, pour presque la moitié de la récolte, à remplir, mélangé avec du tabac, les fameuses cigarettes régionales qu'on appelle kretek. Dans nos contrées, le clou de girofle a le plus souvent des fonctions culinaires. Sa saveur légèrement piquante et sucrée parfume les compotes ou le pot-au-feu, où on le glisse généralement, chevillé dans un oignon. Il parfume aussi certaines boissons chaudes comme le grog ou le hot bishop (littéralement, évêque chaud), un cocktail servi brûlant, à base de porto, citron pressé, un doigt de cognac, une pincée de cannelle et deux clous de girofle.
Comme beaucoup d'épices, le clou de girofle possède une réputation quelque peu sulfureuse. En 1642 déjà, Anders Rydaholm, un herboriste suédois, recommandait de servir du lait abondamment parfumé de clous de girofle, "pour fortifier à nouveau un homme ayant perdu sa puissance virile." Aujourd'hui encore, au Québec, l'entreprise Passions nocturnes, spécialisée dans les "outils de l'amour", propose à ses clients un "savon stimulant au clou de girofle... Pour se laver mutuellement avec sensualité". Sans parler même de gourmandise.
Guillaume Crouzet
< Clous de girofle "Saveurs brutes" de Ducros, 2,70 € les 30 g. Clous de girofle Goumanyat, 7,05 € les 35 g ; 3, rue Dupuis, 75003 Paris ; tél. : 01-44-78-96-74.
o ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 23.10.02


EXPRESS MADA  jeudi 24 octobre 2002
L'AGOA AMORCE LA REPRISE Une commande de 50 millions Usd des Etats-Unis
La reprise s'annonce sous de bons auspices. Les premières bonnes nouvelles nous viennent de l'Agoa où une importante compagnie de confection de luxe américaine a passé commandes pour une valeur d'environ 50 millions de dollars Us par an auprès de cinq entreprises franches, permettant de générer 5000 emplois. 
Il s'agit de la compagnie "Gloria Vanderbilt", représentée par son Directeur de la production et de la qualité, Rob Shafran, tout juste débarqué hier et dont c'est la première visite à Madagascar. La première bénéficiaire en est l'entreprise franche "Griffy" d'Ambatobe avec environ 12 millions de dollars Us de commandes par an. 
Ceci est de bonne augure pour Agoa II dont le lancement officiel se fera en janvier, à l'île Maurice, en présence du président américain George W. Bush lui-même.
France/Madagascar 
(Antananarivo, Matera) - Une réunion de préparation technique sur la prochaine commission mixte franco-malgache se tient maintenant au ministère des affaires étrangères à Anosy, dans la capitale. 
Selon les observateurs, ces préparatifs montrent la hâte des Français de rattraper ses bévues lors de la crise post-électorale et de retrouver également sa place dans les relations franco-malgaches. En effet, la France semble être dépassée par d'autres pays qui enclenchent aussi un mouvement pour se rapprocher du régime actuel. Il en est ainsi de l'Allemagne qui entend devenir l'un des partenaires les plus stratégiques de la Grande Ile. Le Président allemand Johannes Rau sera bientôt à Madagascar. Il y a aussi les Etats-Unis, la Suisse et le Japon. Tous ces pays renforcent leurs relations avec Madagascar, à travers des financements pour des projets de développement, des formations et des voyages d'études ou stages de perfectionnement dans des secteurs porteurs. 
Les observateurs politiques estiment donc que le mouvement de la France pour se rapprocher de Madagascar entre dans son souhait de maintenir sa place en tant que premier partenaire bilatéral du pays. D'ailleurs, le nouvel ambassadeur de France, Catherine Boivineau l'a affirmé. Pendant la crise post-électorale malgache, la France a pris la partie de l'ancien Président Didier Ratsiraka pour le lâcher seulement au moment où la situation ne risquait plus de basculer en la faveur de son protégé. 
Dialogue de sourd entre le PDS de Fianarantsoa et la Gendarmerie 
(Antananarivo, Matera) - Le commandant en chef de la gendarmerie nationale et le chef de province de Fianarantsoa, en attendant l'arbitrage du président de la République, continuent de s'accuser mutuellement de manœuvres douteuses. 
Depuis la fin de semaine, le président de délégation spéciale (PDS), le chef de province de Fianrantsoa, Pety Rakotoniaina, est à Antananarivo, la capitale, afin, dit-il, d'étaler au grand jour les agissements du commandant en chef de la gendarmerie nationale, le général Sambiheviny. Ce dernier, selon le PDS Pety, aurait frayé avec les "dahalo", les voleurs de zébus qui terrorisent les campagnes malgaches. 
Pour répliquer à ces "accusations", le commandant en chef de la gendarmerie devait, le 22 octobre, apporter, à son tour, des précisions sur l'illégalité des opérations de maintien de l'ordre initiées par le PDS. Et la surenchère, entre les deux hommes, ont repris de plus belle. Le général Sambiheviny devait laisser entendre que l'affaire pourrait passer en Justice. Il a évoqué 14 charges qui pourraient être retenues contre Pety Rakotoniaina. 
La querelle de clocher qui mine le nouveau pouvoir attend une décision, ou une médiation, de la part du président Marc Ravalomanana. Lequel, à la fin de semaine, à Beyrouth à l'occasion du Sommet de la Francophonie, s'est révélé peu au courant de l'état de la relation entre Pety Rakotoniaina et le général Sambiheviny. Ce qui ne peut plus être le cas actuellement. Car depuis son retour au pays, la querelle a continué d'être honteusement étalée au grand jour, par voie médiatique.
Justice
(Antananarivo, Matera) - Après une journée d'audition au palais de Justice, le 21 octobre, l'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo, placé sous mandat de dépôt, est actuellement incarcéré à la prison d'Antanimora. 
Atteinte à la sûreté de l'Etat, détournement de fonds et usurpation de titres, tels seraient, entre autres, les charges retenues contre le Premier ministre de Didier Ratsiraka, l'ancien président malgache qui a choisi l'exil en France à la fin de la crise politique. Après être "placé en résidence fixe", Tantely Andrianarivo a été, à la suite de son arrestation au mois de juin, détenu dans un lieu secret. 
L'ancien Premier ministre a été, pour la première fois, auditionné au Tribunal avant d'être incarcéré à Antanimora, la maison de détention de la capitale où certains de ses anciens collaborateurs sont déjà détenus. Seul l'ancien ministre de l'information, Betsimifira, pour l'instant a été jugé, et condamné, mais a fait appel du verdict. Ils sont plus d'une centaine, aujourd'hui, dans le cadre de la crise politique du premier semestre 2002, à être incarcérés dans deux prisons d'Antananarivo. Les détenus auraient régulièrement reçu la visite de délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR), lequel remet au gouvernement malgache les recommandations pour un meilleur respect des droits humains dans les maisons de détention. 
Les autorités malgaches, elles, ont promis d'accélérer les procédures judiciaires à l'endroit de ces anciens dirigeants actuellement détenus afin qu'ils soient, une bonne fois pour toutes, fixés sur leur sort. 
Une pétition sur l'extradition de Ratsiraka et compagnie
(Antananarivo, Matera) - Une pétition sur l'extradition de l'ancien Président Didier Ratsiraka et ses partisans partis en exil, est maintenant en circulation. Elle a déjà reçu 44.500 signatures rien que dans la capitale. 
En effet, cette pétition circule dans tout Madagascar. Les motifs avancés pour l'extradition portent notamment sur la destruction d'infrastructures publiques comme les ponts, la volonté délibérée de Ratsiraka de diviser les Malgaches par la partition de quelques provinces en Etats indépendants, les exactions et autres crimes contre l'humanité perpétrés par Ratsiraka et ses partisans partis en exil. En compagnie d'anciens ministres comme Jean-Emile Tsaranazy (travaux publics) et Herivelona Ramanantsoa (aménagement du territoire et de la ville), l'ancien Président se trouve maintenant en France. D'autres sont aux Comores et dans ce sens, le régime actuel interdit l'exportation de marchandises comme les zébus vers l'île sœur, afin de contraindre le Colonel Azali Assouamni à obliger à partir ces ressortissants malgaches, anciens hauts responsables de l'Etat. Parmi eux, l'on peut citer l'ancien Secrétaire d'Etat à la police, Azali Ben Marouf. 
Quant à la pétition, elle risque de ne trouver aucun écho tant que l'Etat malgache n'enclenche pas une action judiciaire contre ces anciens responsables. Si le ministère de la justice le fait, une demande d'extradition est possible, du moins pour les anciens hauts responsables de l'Etat partis en exil en France. En effet, Madagascar et ce pays ont une convention dans ce domaine.
Madagascar recherche desesperement l'equilibre vital 
Après sa sortie de crise, la Grande île afro-asiatique se trouve confrontée à toute une situation où des priorités sans nombre l'assaillent et la prennent à la gorge pour la pousser à choisir et adopter les moyens les plus efficaces pour commencer et réussir rapidement la Reconstruction nationale dans tous les domaines. 
Des voix diverses, différentes même, ont été exprimées au titre de participation populaire à l'entreprise visant à bien "achever les chevaux de retour" dont disposent encore les "beaux restes" du régime défunt. Et, pour accélérer la marche vers l'extirpation radicale du passé qui a fait trop de mal au pays et à la Nation, le Chef de l'Etat malgache a dissout l'Assemblée nationale et décidé la date des législatives anticipés, suivant les recommandations de certaines puissances étrangères qui avaient contribué de façon décisive au départ de l'Amiral et à la chute de son régime. 
Dans certains secteurs de l'opinion publique où on est pressé de nettoyer l'écurie d'Augias, on applaudit le choix présidentiel de jeter à la rue ces parlementaires qui avaient durant des lustres, tenu la chandelle au régime Ratsirakiste. Mais, dans d'autres secteurs de l'opinion, on éprouve une inquiétude grave devant le risque de voir s'ouvrir au Parlement une "Route Napoléon" pour les "Cent Jours" du régime défunt, surtout quand on voit se déclencher une mésentente cordiale entre les partis qui s'étaient battus durant le scrutin et la crise pour aboutir à la victoire de la double légitimité électorale et militante de Marc Ravalomanana, surtout aussi que les "roseaux froissés" de l'Arema essaient de redresser la tête pour apercevoir la lumière tremblante d'une aube impossible. 
Bien sûr, placé sous la jupe du "13 Mai", depuis l'avènement d'une République "caviar" assise sur l'alliance entre le peuple, l'église et l'armée, l'échiquier électoral est fortement séduit et attiré par le mouvement de l'homme qui "parle aux vaches de trait". Mais, dans les annales électorales, le "coup de Trafalgar" était fréquent et peut encore, aujourd'hui, se reproduire pour permettre à l'Histoire "d'avancer masquée" dans le vaste champ de ruines que constitue, après six mois de crise, le terrain politico-économique. 
Pour éviter au pays tel "coup de Trafalgar", il faut que les institutions de la République qui venaient d'être "sauvées des eaux" soient verrouillées démocratiquement de l'intérieur". Et tenue sdans un équilibre vital. Celui-ci, en aucun cas, ne peut être d'essence ethnique comme on a tendance à envisager, mais d'essence diplomatique; c'est-à-dire en bonne harmonie avec la nécessité par la géographie, d'une part, et d'autre part, avec le destin national que l'Histoire, "maîtresse de vie" comme disait Jean XXIII, entoure le pays dans les errances de sa politique étrangère. 
Bref, les législatives sont nécessaires pour permettre au pays de se purifier de la poussière d'indignité nationale que traînent des élites qui s'étaient sali les mains dans le passé... Mais, attention au "coup de Trafalgar", qui peut se déclencher à partir d'une hémiplégie de la pensée diplomatique.
Contre-amiral Ramaroson, Secrétaire d'etat
Une anecdote qui l'a beaucoup frappé, lors d'une de ces escales sauvages dans les petites criques, dont les marins raffolent après des jours et des nuits de mer. Dans un petit village du littoral sud-ouest, les gens sortaient de l'océan à reculons, pour ne pas lui tourner le dos. "Elle nous fait vivre, c'est notre mère nourricière, on lui doit le respect". Les Malgaches ont-ils tourné le dos à la mer ? Le contre-amiral Hippolyte Ramaroson, secrétaire d'Etat chargé de la Pêche et des ressources halieutiques, qui racontait des souvenirs pleins la tête, semble prêt de croire que la pauvreté de Madagascar provient sans doute d'avoir négligé le fait qu'elle était une île et qu'elle devrait entretenir des liens privilégiés avec la mer. Il les résume. "Une bonne surveillance, une bonne marine, une bonne flotte marchande". Interrogé s'il ne se sentait pas un peu frustré de ce que le secteur le plus pouvoyeur de devises - près de mille milliards, selon les derniers chiffres officiels - ne soit doté que d'un secrétariat d'Etat au lieu d'un ministère plein, il éclate d'un rire franc. "Ce qui compte, ce n'est pas l'emballage mais le contenu. Vous ne pouvez imaginez la somme 
de travail que représente le secteur, quand on est marin et passé un contrat éternel d'épousailles avec la mer". En tout cas, il vient de prendre contact avec le terrain, en tenue de combat. Continental ou littoral, le secteur halieutique choisit toujours des coins et recoins impossibles. Ambavan'Ankarana, Ampahazony, Boanamary, Mahajamba, Ankokoambo-Besalampy et beaucoup d'autres que l'on repère difficilement sur une carte et pourtant, "c'est de là-bas, au milieu des palétuviers et non devant un bureau ministre, que l'on perçoit le mieux les problèmes fondamentaux". Le contre-amiral avait chaussé les bottes du baroudeur pour voir comment les gens vivent la pêche ou la culture familiale des crevettes, ce que ces activités leur rapportent et ce que les grosses sociétés d'exploitation leur apportent. "J'y ai vu le plus beau dispensaire de Madagascar et je ne peux decrire le charme de l'Ecole Sacré-Coeur de Mahajamba". Il effleure des problèmes plus pointus. "J'ai fait remarquer qu'il devrait y avoir beaucoup plus de cadres supérieurs malgaches et que toute activité économique doit concourir pour l'émergence de qualités et la valorisation de l'homme et de tout l'homme". Saint-Michel pointe l'oreille. Le contre-amiral y a baigné depuis la classe de10ème. "Il m'en est resté beaucoup de choses". Catholique pratiquant mais le "détail" ne renvoie pas à l'image d'un bigot obtus. Le contre-amiral pratique les arts martiaux - une ceinture noire que ses copains avaient l'habitude d'appeler au secours - a fait partie d'une équipe championne de handball, connaît les 10 premières ouvertures - et les variantes - d'une partie d'échecs, joue parfaitement de la guitare et du piano. "Mozart et du Zazanavela". Le mélange a bien pris. Auteur de chevet ? Friedmann, un Prix Nobel qui parlait de "la tyrannie du statu quo". Il donne du contre-amiral l'impression qu'il peut d'une minute à l'autre taper dans la fourmilière et faire virer de bord toute l'escadre pour se mettre dans la meilleure ligne de combat. Changera-t-il alors la loi sur la pêche ? "Il faut d'abord l'appliquer mais une conférence tenue avec des experts internationaux sera tantôt organisée". Son axiome de base est simple. "La mer, c'est comme votre maison qui serait construite sur un gisement d'or. Si vous ne la protégez pas, vous travaillerez environné de voleurs. Quel sera votre avenir ? ".
VANF
Assumer le passé Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Ranimer le " Zoma ". Ce n'est pas ici que l'on s'en plaindra. Cette chronique a suffisamment insisté sur les trois " toko " de l'identité tananarivienne ' le Rova, les rizières du Betsimitatatra et le marché du Zoma ' pour ne pas accueillir favorablement toute initiative qui cultive, au moins dans les mémoires, cet héritage de l'histoire. 
On ne peut pas dénoncer le spectacle affligeant de rizières verdoyantes disparaître sous les remblais de terre sanguinolente volée aux collines et demeurer indifférent à la disparition d'un marché né à Andohalo, déplacé à Soanierana, ramené à Antaninarenina et finalement fixé à Analakely. On ne peut pas pleurer l'incendie du Rova 
d'Antananarivo ou le sacrilège des tombes royales et se moquer du sort d'une institution qui contribua, tout en la couronnant, à la paix civile à l'époque d'Andrianampoinimerina (1792-1810). L'amour des 
ruelles pittoresques, le plaisir sadique des interminables escaliers, l'admiration nostalgique des " trano gasy ", dont l'éclectisme même est l'aboutissement de l'histoire d'Antananarivo, tous ces détails participent à l'appartenance charnelle à cette ville des milles. 
À un moment, le Zoma avait fini par devenir trop envahissant. Mais, nous avions commis l'erreur de confondre le Zoma avec ses marchands sans gêne. Il avait été plus facile de décréter la suppression du Zoma que de faire l'éducation de ses usagers, marchands comme clients. Et dans l'ordre que nous avions crû retrouver, nous avions applaudi à la facilité. Mais, le Zoma éclaté et ses moignons confinés au " Pochard " ou à la " petite vitesse ", l'ordre ne fut que celui de la déesse bagnole. L'esplanade du Zoma réduit à un parking, l'avenue de l'indépendance rendue à la tyrannie de voitures qui s'arrêtent à peine pour laisser passage aux piétons : fallait-il sacrifier l'histoire à une si piètre modernité ' 
Zoma d'un jour ' Non, il faudrait retrouver le Zoma de toujours. 
Comme on aimerait retrouver un jour le Rova et ses Fitomiandalana. 
Comme on aimerait pouvoir continuer d'admirer le Betsimitatatra dans quelques générations. Comme on aimerait reconnaître Antananarivo et ses " trano gasy " dans une autre vie. À la municipalité de prendre ses responsabilités, d'assumer l'histoire de cette ville si jeune et tellement antique déjà, de ne pas renier le passé sous prétexte d'embrasser l'avenir.

 

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