Midi de Madagascar 25/11/02
LISTE DEFINITIVE DES CANDIDATS: L'INQUIETUDE MONTE !
Retard de plus de 10 jours sur le calendrier prévu
14 novembre 2002, c'est-à-dire 31 jours avant le scrutin (J-31). C'est la date mentionnée dans le calendrier
des opérations électorales établi par le ministère de l'Intérieur pour
la publication par la Haute Cour Constitutionnelle, de la liste des candidats
avec la couleur, l'emblème ou le signe choisis pour leurs bulletins de vote. Une
date parmi tant d'autres rapportée en annexe dans la circulaire
n°2409-MIRA/SG/DGAT/DAT/AP/ELECT du 11 octobre 2002 adressée par le ministère del'Intérieur et de la Réforme Administrative à tous les PDS des provinces,Délégués Généraux du Gouvernement, Préfets et Sous-préfets.
Olivier R.
Plus de 10 jours après cette date repère du 14 novembre et 6 jours avant l'ouverture de la campagne électorale, les noms des nombreux appelés (pour 160 élus) ne sont pas toujours affichés par la HCC, qui "arrête par circonscription électorale et pour l'ensemble du territoire national, la liste des candidats qui sera publiée au journal officiel de la République". Et selon la formule habituelle, "portée à la connaissance des électeurs par voie radiodiffusée et télévisée ou par tous autres moyens". En attendant, la grogne et l'inquiétude commencent à monter au sein des états-majors, parmi les candidats et dans les rangs de leurs partisans qui hésitent à (s') investir, à quelques jours du coup d'envoi de la propagande.
Force de loi
Si la liste en question n'est pas encore affichée à Ambohidahy, c'est parce que 2 CAVEC sur 160 n'ont pas encore transmis leur liste censée être "communiquée par la voie la plus rapide à la HCC", selon l'article 48, alinéa 4, de la loi organique n°2002-004 relative à l'élection des députés à l'Assemblée nationale. Un texte qui ne fixe pas de délai pour la publication de la liste définitive des candidats. La circulaire sus-citée ne peut, en aucune manière, avoir force de loi pour la HCC qui n'exclut pas de publier les circonscriptions où les noms des candidats sont déjà arrêtés. Et ce, pour dissiper les suspicions des uns et les craintes des autres. En effet, le retard sinon la lenteur dans la publication de la liste des
"députables" favorise les spéculations et entretient les rumeurs fondées ou non, mais qui ne sont pas de nature à instaurer un climat de sérénité en cette période préélectorale.
Couleurs
En tout cas, bon nombre de candidats et une partie de l'opinion attendent de voir clair sur ce scrutin pour lequel les urnes transparentes seront du reste inaugurées. Ils attendent de savoir si les poulains de l'Arema restés en course, pourront finalement porter les couleurs du parti et utiliser ses bulletins de vote, en dépit de l'opposition (au propre comme au figuré) de son noyau dirigeant qui a cru devoir retirer son mandat national, au risque de déboussoler l'électorat (ou ce qu'il en reste) de la majorité parlementaire sortante. Partagée aujourd'hui, entre pour et anti-15 décembre; entre tendance Pierre Raharijaona et aile Pierrot Rajaonarivelo. Sans oublier ceux qui ont décidé de prendre leur indépendance vis-à-vis de l'appareil aujourd'hui moribond.
Double candidature
En face, la machine de celle supposée comme la majorité parlementaire entrante, n'est pas encore très bien huilée. Elle n'est pas à l'abri d'un grain de sable pour ne citer que le cas du IIe arrondissement, sous-section B de Tana où bon nombre d'observateurs s'interrogent sur le sort de la double candidature de TIM représentée par Rakotomazava Joseph et de Firaisan-kinam-pirenena conduite par Ratsirahonana Lala Harijaona. Première hypothèse, si TIM et Firaisan-kinam-pirenena ont le même bulletin de vote comme d'aucuns le laissent entendre, cela posera un problème inextricable au moment du dépouillement des votes car les scrutateurs ne sauront pas, à qui attribuer telle voix et telle autre. Seconde hypothèse, au cas où chacun aurait son propre bulletin, l'électeur serait désorienté. Troisième hypothèse, l'une des candidatures est retirée ou se retire au profit de l'autre.
Règle
Nonobstant le fait qu' "aucun retrait de candidature n'est admis après son enregistrement", lequel des deux va s'effacer ? La circulaire du ministère de l'Intérieur pose la règle: "chaque parti ne peut présenter plus d'un candidat avec deux remplaçants par circonscription électorale sous peine de nullité des candidatures (article 32 de la loi n°2002-004 du 03 octobre 2002)". Elle définit aussi la procédure: "aucun parti n'a le droit de présenter plus d'un candidat avec deux remplaçants dans une même circonscription électorale. Si le cas se présente, seule la première candidature déposée sera recevable; celles reçues ou parvenues postérieurement seront frappées de nullité. Si les dossiers de candidature sont présentés concomitamment par le même mandataire, toutes les candidatures sont nulles". Les dossiers ayant été enregistrés par ordre d'arrivée à la CAVEC, sans que cela présage du classement au soir du 15 décembre, la candidature de Rakotomazava Joseph du TIM se trouve en 3e position et celle de Ratsirahonana Lala Harijaona occupe le 9e rang. Comment la HCC va-t-elle procéder pour tirer le bon numéro ?
Jacques Sylla: A la conquête de Sainte Marie avec…la France
C'était en tant que Premier Ministre que Jacques Sylla, accompagné d'une forte délégation française, s'est rendu à Sainte Marie le week-end dernier. Sous un ciel dégagé et une chaleur clémente, pas moins de 5 avions de différents types ont atterri à l'aéroport de cette île samedi matin, transportant des invités de marque, qui allaient se concerter pour mettre au clair les problèmes et les solutions au développement de l'île, une des régions touristiques les plus prisées à Madagascar.
Bodo A.
En premier lieu, l'Ambassadeur de France, Catherine Boivineau, à la tête d'une délégation composée du Chef de Service de Coopération et d'Actions Culturelles, du Président de la Chambre de commerce France Madagascar et du Gal Dubourg, Commandant des Forces de la Zone Sud de l'Océan Indien. De son côté, le Premier ministre a emmené avec lui le Directeur régional d'Air France et le Directeur Général du Fid et à tout ce beau monde se sont joints les opérateurs économiques et les autorités locaux. Outre les visites samedi et dimanche des villages de Loukintsy, Vohilava, Ambatourao, l'île aux nattes et Sahasifotra, et l'inauguration de bâtiments officiels réhabilités par 11 jeunes militaires de la 4ème Rmsa de la Réunion et du marché de Sainte Marie par le Fid, le point focal de la visite était la réunion des opérateurs avec ces autorités au restaurant l'Aquarium dans la soirée de samedi.
Antaris
Il est ressorti qu'étant une zone à potentialité touristique évidente, c'est dans cet axe que doit s'inscrire le développement de l'Ile, d'où un besoin crucial de développer les télécommunications et la communication vers Sainte Marie, mais tout en conservant la tradition des natifs. La situation actuelle est pourtant loin de satisfaire ces attentes, car le téléphone fixe ne fonctionne plus depuis 9 mois, et Antaris, qui devait étendre sa zone de couverture vers le sud de l'île n'a pas pu le faire, pour un problème d'autorisation du Telma. Le réseau routier, quant à lui, est en mauvais état et sa réhabilitation figure depuis longtemps parmi les priorités de développement. Sans parler des touristes qui, après la crise politique, ne reviennent pas encore en masse. Les propos du Directeur régional d'Air France, Michel Lecalot, ont ainsi mis du baume au cœur des opérateurs touristiques, car il a évoqué plusieurs prestations possibles à mettre en place, sur des modèles de cette compagnie à l'étranger. L'implication d'Air France ne fera sûrement pas tache dans cette île aux traditions étroitement liées à la France et dont une bonne partie des quelque 40 hôteliers est d'origine française.
Dons
Jacques Sylla, qui a aussi bien du sang français que malgache dans les veines, au cours des visites qu'il a effectuées en hélicoptère à la grande joie de la population, n'a pas manqué de gratifier les habitants de dons divers en argent, et a sensibilisé cette dernière à la lutte contre le paludisme, par l'envoi d'une équipe de pulvérisateurs de Dtt, et par l'utilisation de moustiquaires imprégnés. Il a également fait savoir qu'une équipe de 5 médecins ferait un audit pour déterminer les maladies les plus fréquentes dans l'île afin de pouvoir les vaincre. Même s'il a annoncé à chacune de ses visites qu'il agissait au nom du Gouvernement, la population n'était pas dupe que c'était aussi le candidat pour les élections législatives prochaines à Sainte Marie qu'elle avait en face d'elle. Jacques Sylla aura pour concurrent un opérateur économique originaire de l'île, du nom de Luc Ravonty, dit Momone, qui se présente sous des couleurs indépendantes, mais qui a été, selon la population locale, un ancien Leader Fanilo. La marge de manœuvre du Premier ministre est ainsi assez large, puisque son précédent concurrent aux élections, Imbiky Anaclet, a complètement disparu de la scène politique. Cerise sur le gâteau, Jacques Sylla a promis à
Vohilava, village d'origine de l'ancien ministre de la justice, la construction d'un Ceg, si auparavant, il n'y avait qu'un Epp en ses lieux et place. Ainsi, côté coopération, la France a trouvé un champ d'action fertile en l'île de Sainte Marie et est disposée à y mener divers projets. Côté élections, le candidat Jacques Sylla pourrait envisager un avenir radieux, comme le temps qu'il faisait à Sainte Marie lors de sa visite… Ce week-end fut bien fructueux, aussi bien pour l'une que l'autre partie…
EXPRESS MADA
22/11/2002
Tamatave plaque tournante de l'ancien pouvoir
La nouvelle fait beaucoup de bruit actuellement au Grand Port : Christian et Meing Wu Cha Ying, deux opérateurs chinois très connus à Tamatave, ont été arrêtés avant-hier. Ils ont été très actifs dans le soutien logistique de l'ancien pouvoir durant la crise, selon les témoignages recueillis localement. Les enquêteurs étaient à leurs trousses depuis l'entrée des militaires pacificateurs à Tamatave. Des véhicules utilisés par Doudoul et ses milices pour terroriser la population ont été retrouvés chez eux, selon des sources tamataviennes qui ont affirmé le transfert de ces hommes de main de l'ancien pouvoir dans la capitale. Une information que nous n'avons pas pu confirmer. Ces deux Chinois sont aussi accusés d'avoir abrité les studios de Canal 6, la chaîne de TV des anciens dirigeants.
Elections - La HCC n'annule pas des candidatures
La Haute cour constitutionnelle (Hcc) est bel et bien juge des élections, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle n'intervient pas dans les dossiers de candidature. Cette précision nous été faite hier par le président de la Hcc Jean Michel Rajaonarivony. Il explique que ces dossiers de candidature sont traités par les Cavec (Commissions administratives de vérification des candidatures), et "une fois que le candidat a obtenu son récépissé définitif qui justifie en temps la recevabilité et la validité de son dossier, il peut se considérer comme officiellement candidat. En tout cas, jusqu'ici, nous n'avons annulé aucune candidature…" Autrement dit, si annulation de candidatures il y a, cela ne relèvera pas de la Hcc, dont le rôle en la matière se limite à l'enregistrement de celles-ci, car le travail aura déjà été effectué au niveau de ces Cavec qui sont généralement présidées par de hauts magistrats.
Par ailleurs, Jean Michel Rajaonarivony indique que la liste définitive et donc officielle des candidats agréés pour les législatives du 15 décembre prochain, sera publiée incessamment. A la date d'hier, seules 2 Cavec sur les 160 éparpillées dans tout le territoire, respectivement celles de Horombe et de Belo-sur-Tsiribihina, n'ont pas encore fait parvenir leurs listes de candidats à la Hcc. Mais des mesures ont déjà été prises pour activer leur arrivée dans la capitale. En ce qui concerne le traitement des résultats, le président de la Hcc affirme que tout y est fin prêt.
S'agissant du cas des candidats Arema qui ont déjà déposé leur candidature, Jean Michel Rajaonarivony fait remarquer qu'une fois déposés et avalisés par les Cavec, les dossiers de candidature ne peuvent plus être retirés, et que ces candidats, malgré l'annonce officielle de la non-participation de leur parti aux prochaines élections, peuvent utiliser le bulletin de l'Arema. On note à cet égard que, parmi les bulletins des candidats affichés au tableau installé dans la cour de la Hcc, il y a effectivement des bulletins de l'Arema dont celui d'un candidat à
Vangaindrano. Tandis que des anciens députés du parti ont arboré d'autres couleurs ou bulletins en tant que candidats indépendants.
JACQUES SYLLA : "LE TIM VISE UNE MAJORITÉ ABSOLUE RAISONNABLE - LE NOYAU DUR AREMA DÉNIGRE"
C'est donc tout naturellement le TIM qui interpelle l'opinion, sur lequel on s'interroge et pour lequel on attend de découvrir quel score il peut réaliser réaliser six mois après sa création.
C'est donc essentiellement sur la préparation du scrutin du 15 décembre prochain et sur le parti dont il est le secrétaire général que s'est concentré l'entretien - le premier - que le premier ministre Jacques Sylla a accordé avant hier mercredi, à
Mahazoarivo, à "L'Express de Madagascar".
Placide. C'est le mot qui convient sans doute le mieux pour qualifier l'homme tranquille qui est à la tête du gouvernement. Quel contraste avec celui qui l'a choisi, le chef de l'Etat, toujours par monts et par vaux à décider et à promettre. La complémentarité est évidente et dans la logique, aussi, de ce qui existe dans d'autres pays où les promesses électorales, les décisions du Président de la République doivent être finalement tenues et appliquées par le chef du gouvernement.
Dans cet entretien de près d'une heure, qu'il a donc fallu élaguer, le premier ministre Jacques Sylla se dit convaincu que la stratégie de dénigrement des législatives anticipées par le noyau dur de l'Arema montrent que l'on n'a pas à faire à démocrates : "Ils ont demandé ce scrutin à Dakar et maintenant ils refusent d'y participer"...
Dans un entretien mercredi à Mahazoarivo en tête à tête de plus d'une heure avec "L'Express de Madagascar",
le premier ministre Jacques Sylla, s'est appliqué à traduire la sérénité avec laquelle son "gouvernement d'ouverture", selon lui, car formé de sensibilités politiques différentes - "ils sont une dizaine de ministres qui ont travaillé avec l'Amiral" - aborde les élections législatives anticipées du 15 décembre. Et puisque l'Arema dissidente, ou résiduelle, présente plus de candidats que le TIM, 132 contre 120, le secrétaire général du parti présidentiel ne voit que dénigrement et procès d'intention dans la stratégie d'un noyau dur du parti de l'ex-président Ratsiraka.
L'Express de Madagascar.- Où en est le TIM dans la préparation des législatives ?
- Jacques Sylla, Premier ministre. Il y a plusieurs étapes dans la préparation d'une élection. La mise en place d'un programme. La désignation des candidats. La présentation des dossiers. Enfin, la période de propagande. Nous avons franchi toutes les étapes. Actuellement, les décisions de la Haute cour constitutionnelle qui, en dernier ressort ,va publier la liste officielle...
Quand, justement ? Est-ce qu'elle a un délai légal ?
- A ma connaissance, elle n'a pas de délai légal pour le faire. Naturellement, elle doit le faire avant le débat de la propagande. Là, j'avoue que je n'ai pas de point de repère. J'ajoute, à la limite, que je n'ai pas à m'en mêler.
Puisque votre question s'adresse principalement au secrétaire général du TIM, mon problème a été de préparer un programme, ensuite de préparer la liste des candidats et de faire en sorte qu'ils soient élus.
- Quelle est l'étendue de votre représentation pré-électorale ?
Nous couvrons l'ensemble des circonscriptions électorales dans le cadre du "Firaisankinan-pirenena" mais, par contre, au niveau du TIM uniquement nous ne sommes que 120. J'attire votre attention sur le fait que l'Arema par rapport au TIM présentera plus de candidats.
- Avez-vous trouvé du personnel politique neuf ou a-t-on encore à faire à ces politiciens qui changent de camp au gré de la situation ? Ou est-ce que par le TIM il y a vraiment un renouvellement de la classe politique ?
- Il y a un début de renouvellement. Je l'aurai souhaité plus fort, plus marqué. Finalement, on n'est pas très nombreux. Le personnel (que je mets entre guillemets), le monde politique et notamment le monde de ceux qui veulent faire de la politique est en même temps large et restreint. Large, par rapport au nombre de places possibles. Restreint, par rapport à ce dont on aurait besoin réellement, au niveau des profils ; je ne veux pas employé le terme qualité. Tout le monde ne peut pas aspirer à devenir député, il faut tout de même un certain profil.
- Brièvement, quels sont les critères d'éligibilité... avant terme, pour être sélectionné part le TIM ?
- Il y a de nombreux critères. La compétence générale mais aussi une connaissance de sa circonscription; l'intégration du candidat dans son milieu; et puis naturellement les efforts qui ont été faits pendant l'accession au pouvoir du TIM. C'est un aspect important, même si ce n'est pas le premier que nous avons retenu. Il y aura d'ailleurs quelques surprises quand les noms vont sortir. Vous allez voir qu'on n'a pas forcémement pris les présidents du TIM. Et quand ils sont là, ils ne sont pas forcémement premier de la liste, ni parfois deuxième.
- Vous n'avez pas pris de gens qui aient des antécédents : des transfuges ?
- On a évité de prendre ceux qui étaient trop marqués par les régimes antérieurs, en particulier le précédent. Mais nous avons joué l'ouverture. Vous le verrez à certains noms.
- Vous vous attendez à quoi à l'Assemblée nationale ? Une majorité absolue, monolithique ? Ou une majorité présidentielle composée de plusieurs courants ?
- Nettement, je préfère une majorité absolue. Quelle ne soit pas excessive, oui; cela risquerait de porter préjudice à notre démocratie, mais qu'elle soit marquée. J'ai participé à une des précédentes législatures, à celle de 1993 à 1998, dans laquelle il y avait un amalgame trop important, ce qui a conduit à ce que nous savons. Il faut une majorité forte et tout pays qui sort d'une crise a besoin d'une stabilité certaine.
- Face à l'implosion de l'Arema, on prête au pouvoir des manœuvres déstabilisatrices, tout particulièrement en s'acharnant sur son secrétaire national Pierrot Rajaonarivelo. Comment gérez-vous cette situation qui interdit au chef del'opposition de participer aux législatives ?
- M. Pierrot Rajaonarivelo est exilé de son propre fait. Personne ne l'a obligé à partir. Ses adjoints sont là qui ne sont pas poursuivis pour certains d'entre eux. D'autres le sont, cela indépendamment de cette perspective électorale. Les poursuites qui ont été lancées, l'ont été depuis longtemps. Si au départ ces poursuites sont initiées par le pouvoir exécutif, donc par le gouvernement sur un plan général, elles sont ensuite confiées à la justice. Elles ne relèvent plus de nous. Nous voulons réellement mettre en place un Etat de droit.
- Comment appréhendez-vous le "schisme" au sein de l'Arema ?
- Je pense qu'au niveau des opposants, et notamment ceux de l'Arema dirigés par Pierrot Rajaonarivelo, il n'y a pas de volonté de participer à un scrutin démocratique. Ce scrutin ne les intéresse pas. Notre Constitution et les entités étatiques actuelles, qui ont été l'oeuvre du précédent Président et de Pierrot Rajaonarivelo, font qu'en fait il n'y a qu'une seule élection qui, pour ceux qui n'ont pas l'esprit démocratique, est importante : c'est l'élection présidentielle. Car c'est là que se trouve le véritable pouvoir. Si on la gagne, les autres élections, presqu'automatiquement, suivent, avec bien sûr des possibilités de surprise. Pour celui qui veut le pouvoir pour le pouvoir, il n'y a que la présidentielle qui compte. Quand j'examine ce que font les tenants de l'Arema tendance Pierrot Rajaonarivelo, c'est l'impression que j'ai : ça ne les intéresse pas. Ils ne s'intéressent qu'à une chance chose : faire en sorte que quelle que soit la manière dont se dérouleront ces élections, même si elles sont transparentes, justes et équitables, ils posent déjà les jalons pour pouvoir la critiquer. C'est un jeu politique, mais à mon avis malsain.
- Pourriez-vous être plus clair ?
Cela fait 4 mois que nous avons annoncés qu'il y aurait des élections.
C'était même au mois de juin, au cours des différents Dakar. La date elle même été annoncée voilà 3 mois. Ce n'est que ces derniers jours qu'ils disent qu'ils ne participeront pas. Pourquoi n'ont-ils pas avancé leurs arguments avant ? C'est étonnant puisque c'est leur chef, l'Amiral, qui a demandé à ce qu'il y ait des élections anticipées. Il y a là des contradictions majeures que l'on ne relève pas assez, qui montrent bien dans quel état d'esprit ils se trouvent. Ils ont demandé ces élections anticipées et au dernier moment, alors qu'ils ont commencé déjà à descendre dans l'arène, à préparer leurs candidats, à déposer les candidatures, ils se retirent. Tout cela me conforte dans l'idée que ce scrutin ne les intéresse pas. Aller devant les électeurs, leur demander de trancher maintenant après le problème du mois de décembre et ce qui s'est passé par la suite, cela aurait été tout de même sain pour le pays. Une aile d'entre eux ne le veut pas. L'autre le veut et veut jouer le jeu démocratique. Ce ne sont pas des démocrates. Beaucoup d'indépendants, qui sont en fait des Arema déguisés, vont se présenter. Et ceux là, pour certrains, ont des profils intéressants.
- L'avis de recherche et le mandat d'amener de Pierrot Rajaonarivelo ne datent que du 18 octobre...
- Il ne s'agit pas d'un mandat d'arrêt, comme l'ont dit un moment mes confrères, les avocats de M. Rajaonarivelo. Des mandats d'amener, il y en a plusieurs par jour. C'est une simple convocation, si la personne était ici avec un domicile connu. C'est important de le dire.
- Mais c'est quand même une épée de Damoclès qui pèse sur la tête du chef de l'opposition.
- Il est bon pour la clarté des choses de préciser qu'il ne s'agit que d'un mandat d'amener parce qu'il est parti.
- On promet des élections transparentes, propres, avec des observateurs internationaux mais dans quel état d'esprit, dans la mesure ou vous avez tout à construire, abordez-vous le scrutin. Est-ce que vous êtes serein, sur de vous ?
- Bien sûr. Nous nous sommes bien préparés. Il y a eu des difficultés, le parti est neuf, nouveau. Il a fallu bien cadrer certaines choses, démarches et procédures, et puis identifier les meilleurs profils possibles, en tenant compte de l'ouverture. Cela n'a pas été facile. Nous pensons que l'élection se passera dans des conditions plus que normales par rapport à tous les précédents scrutins. Il y a eu des efforts majeurs de faits. Dans l'établissement des cartes d'identité nationale, des listes électorales.
Dans le temps imparti et avec les moyens dont nous disposons, nous avons dépoussiéré les textes, comme les modes de transmission des procès-verbaux avec obligation de signatures contradictoires. Nous allons faire un effort particulier pour les urnes : c'est psychologique mais important. Et puis le Conseil national électoral, dont la composition est changée. On essaie de jouer le jeu. Pour la première fois de l'histoire du CNE, il a déjà des fonds plus qu'importants, établis sur son budget de 2,1 milliards Fmg. Il demande une rallonge... On verra. Mais pour la première fois le CNE a des moyens et on ne lui demande qu'une chose : faire son travail.
- Est-ce que ces élections anticipées répondent réellement à une pression de la communauté internationale ?
- La communauté internationale nous a fait savoir qu'elle verrait d'un bon oeil que ces élections soient anticipées. Cela est vrai. Mais la décision de les organiser a été prise par les autorités compétentes, après avoir peser le pour et le contre par rapport à la situation actuelle. Le choix était très simple : soit ces élections avaient lieu l'année prochaine, ce qui nous donnait plus de temps, soit par déférence vis à vis de nos frères d'Afrique on les anticipait. C'est le choix qui a été fait.
Je voudrais dire que la communauté internationale qui nous y a incité, nous a fait aussi quelques promesses. Et là nous sommes un peu déçus. On nous a promis une aide assez conséquente. Or, elle sera moins importante que prévu et, surtout, elle n'arrivera pas tout de suite. On a dû faire des avances.
Nous avons pris nos responsabilités. Nous souhaitons que la communauté internationale prenne les siennes. Une élection, ce n'est pas seulement des observateurs, alors qu'on focalise là-dessus. Au sortir d'une crise, un Etat à d'autres priorités que d'organiser des élections. Il aurait été bon que l'on soit soutenu plus fortement. Par exemple, les urnes transparentes ne viendront pas de ceux dont on les attendait. Nous les avons prises en charge. Ce sont là de gros sacrifices.
- Pour en revenir au TIM, comment peut-on créer un parti sans idéologie ?
- Dans nos jeunes pays, c'est vrai, on est plutôt derrière un homme que derrière une idéologie. Mais y a-t-il encore une idéologie actuellement dans le monde ? Les différences aujourd'hui sont minimes. En revanche, je distingue bien une idéologie d'un programme. Par rapport aux classifications habituelles, je dirai que le TIM est plutôt un parti du centre, ce qui correspond à l'esprit malgache qui est une recherche constante du consensus. Alors du centre droit ou du centre gauche... ?
- Du centre et chrétien ?
- Je ne dirai pas cela. Il y a beaucoup de chrétiens dans le TIM, je pense même qu'ils sont majoritaires. Cela dit, cela fait six mois que je fréquente le Président, son entourage, à aucun moment je n'ai senti, en conseils des minitres ou de gouvernement, que nous avions un quelconque réflexe à prendre en considération les intérêts particuliers de telle ou telle églises. Ce n'est pas un parti chrétien. C'est un parti avec des chrétiens, majoritaires, conformément aux réalités du pays.
EXPRESS MADA
21/11/2002
Comme de voter librement
Cette nouvelle donne électorale et les moyens matériels mis en place pour parvenir à un scrutin aussi transparent que possible seront-ils suffisants pour convaincre les électeurs, et parmi eux ceux qui sont coupés de l'information nécessaire pour être convaincus que les temps ont changé, de se défaire, et de leurs peurs politiques ataviques et de leurs habitudes de dépendance mentale du pouvoir en place ? Rien n'est moins sûr.
Le ménage qui est fait actuellement dans l'administration pour la soustraire des influences agissantes trop manifestes, trop flagrantes de fonctionnaires marqués par l'ancien régime, et donc vraisemblablement animés d'un désir compréhensible de perturber ou d'enrayer le nouveau processus démocratique en cours, pour condamnable qu'il soit trouve, malgré tout, son explication logique dans l'exercice même de la démocratie.
Il n'est pas d'usage, en effet, même dans les démocraties données en exemple, de maintenir à leur poste, quand un régime change de main au gré d'une alternance politique, que celle-ci soit l'aboutissement d'une démarche normale, agitée ou violente, les agents de l'Etat qui ne sont pas en communion avec le nouveau pouvoir. C'est la norme aussi bien en France qu'aux Etats-Unis.
Il faut une conception aboutie du sens de l'Etat pour transcender ses propres convictions politiques et accepter, sans arrière-pensées revanchardes, de mettre son savoir-faire au service d'un nouveau pouvoir en toute indépendance d'esprit.
La disparité des niveaux socio-politiques des agents de l'administration, ainsi que des hommes politiques, interdit sans doute que le bien de la Nation soit une valeur suffisamment partagée pour qu'à son poste et à son niveau de responsabilité, le fonctionnaire impliqué par devoir dans un processus électoral fasse taire ses propres convictions et accepte de se mettre uniquement au service de l'Etat.
Si la page est effectivement tournée avec Ratsiraka-Président, que le temps n'est plus à revenir, sauf pour l'histoire, sur les conditions dans lesquelles son successeur Marc Ravalomanana a pris sa place, le temps est, en revanche, venu de faire avec et de jouer le jeu de la démocratie ouverte, offerte. Au moins jusqu'à la fin de la partie.
Aujourd'hui, pour avoir si mal servi la démocratie et favoriser l'émergence d'une véritable conscience politique dans la population électorale, les héritiers politiques, s'il y en a, de Didier Ratsiraka n'ont certainement pas de leçons à donner au nouveau pouvoir.
Au contraire, pour que le prochain scrutin soit vraiment représentatif des aspirations du peuple, c'est tout ce qu'on ne lui a pas appris mais imposé qu'il doit oublier : comme de voter librement.
De "Front de refus" à "Mouvement de refus"
L'appel du "Front de refus" pour le report des élections législatives, aux motifs que les conditions d'un bon déroulement de celles-ci ne sont pas remplies, a eu des échos favorables auprès de certains candidats de l'opposition, évidemment, qui ont prévu de se présenter à titre indépendant. A l'instar des initiateurs de ce front de refus, ces candidats qui ont tenu une réunion hier à la Villa Elizabeth d'Ivandry, partagent l'idée que ces élections sont plus ou moins mal organisées. On parle d'une insécurité qui prévaut encore dans de nombreuses régions, de listes et cartes électorales encore introuvables, d'un Code électoral à réviser, de l'organisation préalable d'une conférence nationale pour une véritable réconciliation nationale, mais aussi des élections qui se déroulent en pleine période de pluies alors que tout le monde n'est pas sans savoir les difficultés de communication en pareilles circonstances.
Mais au-delà de ce constat, ces candidats indépendants envisagent de retirer leurs candidatures respectives, sinon tout simplement de boycotter… comme l'Arema, ces législatives du 15 décembre. En attendant, ils ont décidé hier de créer un "Mouvement de refus des candidats indépendants d'opposition" (Mrcio). Une structure qui aura pour mission d'assurer le suivi de leurs revendications. Son président Fanja Lalaina qui est candidat à Fénérive-Est explique que le mouvement compte à peu près une soixantaine de candidats dans tout le pays, mais son objectif est de ne plus avoir affaire à des élections plus ou moins entachées d'irrégularités. "On veut des élections qui se tiennent dans des conditions de sérénité et de transparence totales, mais surtout des élections qui ne créeront plus de problème pour l'avenir du pays", souligne-t-il.
Marc Ravalomanana dans le Betsileo
Reprenant ses tournées provinciales, le Président de la République Marc Ravalomanana est depuis hier dans la province de Fianarantsoa où il sera rejoint aujourd'hui par le Premier ministre Jacques Sylla. Cette descente du chef du gouvernement s'explique par le fait que d'importantes questions touchant la sécurité, notamment en ce qui concerne la lutte contre le grand banditisme et les vols de bovidés, doivent y être réglées en toute urgence. En tout cas, en s'adressant aux populations des localités qu'il a visitées, Marc Ravalomanana a annoncé qu'il va dépêcher sur place, une délégation du gouvernement pour décider des moyens à développer et des mesures à prendre face à cette insécurité qui semble connaître une recrudescence alarmante à l'heure actuelle.
Prenant acte de cette déclaration du chef de l'Etat, les ministres Jules Mamizara (Défense nationale) et Alice Rajaonah (Justice) qui figurent parmi les membres de la délégation présidentielle, ont déjà annoncé prendre leurs dispositions respectives. Dispositions qui seront prises dans la stricte légalité, conformément au principe rappelé à plusieurs reprises par Marc Ravalomanana, et selon lequel "personne n'est au-dessus de la loi, et tous les fautifs seront sanctionnés".
On note que le chef de l'État s'est rendu hier à Ikalamavony, Manandriana et Ambatofinandrahana, et qu'il a l'intention de visiter une quinzaine d'autres régions de la province. Mais il a également profité de ce déplacement pour rappeler aux populations l'entrée en vigueur des mesures de détaxation concernant l'importation de certains produits dont la liste a été fixée par l'ordonnance n°2002-002 qui vient d'être adoptée par le dernier conseil des ministres.
Midi de Madagascar 20/11/2002
10 bénéficiaires de la prime de 700 millions pour la capture de Coutiti selon le rapport de l'Armée
Même si le lieutenant colonel Coutiti est déjà sous les verrous, la prime pour sa capture fait toujours couler beaucoup d'encre, eu égard à l'importance de la somme offerte en prime pour la capture de cet officier. Le rapport officiel de l'Armée met les choses au point, car il relate, noir sur blanc, le déroulement de la capture, et mentionne les bénéficiaires de cette prime de 700 millions de fmg. Ils sont au nombre de 10 et il s'agit des participants à l'opération militaire qui a abouti à l'arrestation du lieutenant colonel à
Ambinanivao, à 120 km au nord de Maroantsetra, le 22 septembre 2002.
Bodo A
Eléments d'assaut
Cette équipe a été divisée en éléments d'assaut, au nombre de 4 et en éléments de couverture, au nombre de 6. Elle était composée du lieutenant Randrianafidisoa José Yvon (Zozo), du Gp2 Andrianandrasana André Fiacre, du Sergent Rakotoarisoa Henri (Riri), du S2C Andriamanana Richard, du S1C Ratefiarison Dieudonné Hubert Jacques, du S2C Randriampanarivo Andoniaina Sergio, du S2C Randriamampianina Félix, du Pasteur Randrianasolo Bernard et du S2C Tombomana. Ce sont ainsi les bénéficiaires officiels de la prime pour la capture de Coutiti, et si on fait un calcul sommaire, ces derniers toucheront chacun, la somme de 70 millions de fmg.
Longue période
Comme cela avait déjà été relaté auparavant, l'opération avait été menée sur une longue période. En effet, après la destruction des barrages anti-économiques, un dispositif de verrouillage avait été mis en place dans la région de Toamasina, pour permettre la neutralisation des rebelles, en particulier le lieutenant colonel Coutiti. L'armée des réservistes a été déployée progressivement pour limiter la liberté de manœuvre des fuyards au nord (Antalaha, Maroantsetra, Mananara nord, Soanierana Ivongo, Fénérive est), à l'est à l'île de Sainte Marie et au sud à
Vatomandry. En outre, toutes les sorties de la région du Cap Masoala ont été contrôlées, notamment les accès par la mer.
Investigations
A partir de ces points d'appui, l'organisation de recherche des renseignements et l'exploration spatiale ont été effectuées en collaboration avec la population locale, et c'est dans ce cadre d'action qu'un centre de commandement opérationnel avait été créé à Toamasina, qui avait été activé par le Général Razafindralambo Olive depuis le 04 septembre, pour mieux coordonner les investigations dans la province de Toamasina. La capture du lieutenant colonel Coutiti a eu lieu le 17 septembre 2002, après que l'aumônier de la formation, le Pasteur Bernard, ainsi que le soldat de 2ème classe Tombomanana ont été envoyés en mission de reconnaissance dans la commune d'Ambinanivao. La boucle est ainsi bouclée concernant cette histoire de prime, avec la remise de leurs dus aux réels bénéficiaires.
LES DOSSIERS DE 155 CAVEC SUR 160 TRANSMIS A LA HCC
Il en reste 5 pour arrêter la liste définitive des candidats sur tout le territoire
"La Haute Cour Constitutionnelle arrête par circonscription électorale et pour l'ensemble du territoire national, la liste des candidats qui sera publiée au journal officiel de la République". Telles sont les dispositions de l'article 51, alinéa 1er, de la loi organique n°2002-004 relative à l'élection des députés à l'Assemblée nationale.
R.O.
Voie
12 jours après la clôture du dépôt des dossiers de candidature, la liste définitive des prétendants aux 160 sièges à pourvoir à la Chambre basse, n'a pas encore été arrêtée par le juge électoral. La HCC attend l'arrivée des dossiers émanant de 5 Commissions Administratives de Vérification de Candidatures (CAVEC) sises dans les provinces de Toliara (au nombre de 2) et de Mahajanga (au nombre de 3). En somme, 155 CAVEC sur 160 ont fait parvenir jusqu'à présent, à
Ambohidahy, leur liste. En effet, outre son affichage à l'extérieur du siège de la CAVEC, la liste des candidatures enregistrée doit être communiquée à la HCC par la voie la plus rapide. Le président de la CAVEC transmet également par la voie la plus rapide à la HCC, chaque dossier sur lequel la Commission s'est prononcée.
Rejet
Une trentaine de dossiers de candidatures a été rejetée par les 155 CAVEC qui estimaient qu'ils ne satisfaisaient pas aux conditions de recevabilité prescrites par les lois et règlements en vigueur. La HCC examine les dossiers dont l'enregistrement a été refusé par les CAVEC et statue dans les 48 heures suivant la réception du dossier. D'après l'article 50 de la loi organique sus-citée, "en cas de rejet ou d'annulation d'une candidature, l'arrêt est notifié par la voie la plus rapide à la personne du candidat et éventuellement, au parti ou organisation politique, à la coalition de partis politiques ou au groupement de personnes intéressé qui a présenté la candidature. Dans ce cas, un délai de 48 heures à compter de la date de la notification, est alors accordé pour présenter une nouvelle et dernière candidature de remplacement. Un délai supplémentaire de 48 heures est aussi donné à la CAVEC". L'article 52 de continuer que "dans le cas où la candidature du candidat qui se présente en son nom personnel ou d'un candidat de la liste est rejetée, le premier remplaçant devient candidat. La liste doit ainsi désigner un nouveau remplaçant. La procédure est la même pour chacun des remplaçants". Dans le cas d'espèce, ce ne sont pas tellement les formalités qui retardent la publication de la liste définitive des candidats, mais sans doute les voies de communication, à en juger par la situation géographique des 5 CAVEC restants. Une lenteur qui augure du délai de transmission des résultats des circonscriptions les plus enclavées.
LE MONDE | 18.11.02 | 12h10
Les multinationales de plus en plus sollicitées
2002 : le projet des Nations unies. Lancé en septembre 2002, à Johannesburg, par Kofi Annan, ce programme vise "à développer durablement l'activité économique dans 49 des pays les plus pauvres, explique Denise O'Brien, économiste aux Nations unies, en étant respectueux de l'environnement, et très attentif aux problèmes d'exploitation des femmes et des enfants". Le principe est de réunir des multinationales, des ONG, des syndicats et le gouvernement du pays pour imaginer, ensemble, des solutions de développement en se répartissant les rôles. Les quatre premiers pays où devraient commencer les travaux sont l'Ethiopie, le Sénégal, Madagascar et le Bangladesh. Des négociations sont en cours pour d'autres pays asiatiques. Déjà, depuis 2000, une association, Private Investors in Africa, dont fait partie le groupe Heineken, réunit la Banque mondiale, le FMI et des gouvernements pour tenter de coordonner des actions de développement.
Laure Belot
LE JIR - ARTICLE DU 18/11/2002
L'UE, la France et Maurice mettent la main à la poche
L'Union européenne, la France et l'île Maurice ont marqué leur volonté de contribuer au bon déroulement des élections législatives à Madagascar en envoyant des observateurs et en mettant la main à la poche.
Les premiers observateurs de l'Union européenne sont arrivés à Madagascar la semaine dernière afin de surveiller le déroulement des élections législatives du 15 décembre. Selon la Commission européenne, l'objectif de cette mission est de "renforcer la transparence et la confiance dans le processus électoral" par la présence et le travail des observateurs européens. L'UE vise "la stabilisation politique et la relance économique" de Madagascar.
En décidant d'envoyer cette mission d'observation, les Quinze espèrent contribuer ainsi "à dissiper les possibles tensions avant, pendant et après le scrutin et prévenir d'éventuelles irrégularités et actes de violence que pourrait générer le processus électoral".
La mission est composée d'une unité de coordination de six experts basés à Antananarivo, une unité spécialisée notamment dans les affaires électorales, logistiques, et les médias.
En outre, quatorze observateurs de long terme seront déployés dans l'ensemble du pays afin d'observer, au niveau local, le dépouillement des bulletins, le comptage des voix et la période post-électorale.
PARIS DONNE 100 000 EUROS
L'Union a ajouté que 46 observateurs supplémentaires seront déployés dans la Grande Ile à l'avant-veille du scrutin pour rendre compte des derniers développements de la campagne électorale.
Il est prévu que la mission d'observation électorale de l'Union européenne tienne une conférence de presse à Antananarivo à la fin du scrutin pour faire état de ses conclusions sur le déroulement de l'ensemble du processus électoral. 974 000 euros ont été débloqués pour le financement de cette mission par l'UE qui n'avait pas jugé nécessaire d'envoyer des observateurs à Madagascar pour l'élection présidentielle de décembre dernier.
Par ailleurs, l'île Maurice a offert une aide financière de 50 000 dollars à Madagascar pour l'organisation de ces élections. Selon le ministre mauricien des Affaires étrangères, Anil Gayan, Maurice n'a jamais abandonné Madagascar, "un pays frère".
"Ces élections doivent être libres et transparentes avec la présence d'observateurs étrangers. Nous sommes confiants qu'elles permettront à l'Union africaine de conclure que la bonne gouvernance est revenue à Madagascar, et aussi que la position du président Ravalomanana a été confortée par l'expression d'une volonté populaire", a dit M. Gayan.
Pour sa part, le chargé d'affaires malgache, Richard Via, a souligné, lors de la remise de chèque à Port-Louis, que ces élections ont pour objectif de confirmer la légitimité de Marc Ravalomanana à la tête de la République de Madagascar, et de lever la suspension qui pèse sur son pays au sein de l'Union africaine.
L'aide mauricienne démontre que la solidarité des îles n'est pas un vain mot, a encore dit M. Via, rappelant la récente visite du président de l'Union des Comores à Maurice, et la tenue de la réunion des bailleurs de fonds pour les Comores à Maurice en janvier prochain.
Enfin, la France, indépendamment de sa contribution à travers l'UE, a souhaité marquer sur le plan bilatéral son appui à l'organisation des législatives en accordant, via le Programme des Nations unies pour le développement
(Pnud), une aide de 100 000 euros. "Cette aide sera gérée par le Pnud et servira à l'acquisition de matériels et d'imprimés électoraux", a précisé l'ambassade de France à Tananarive.
Zafy et l'Arema créent un front du refus
Treize opposants au président Ravalomanana, dont un ancien président de la République et plusieurs dirigeants du parti de l'ex-président Ratsiraka, ont annoncé la création d'un Front du refus contre les législatives anticipées du 15 décembre prochain à Madagascar.
Ce Front du refus, premier regroupement officiel d'une opposition à M.
Ravalomanana, s'est constitué autour d'Albert Zafy, président de la République de 1993 à 1996, et de cinq dirigeants du parti de l'ex-président Ratsiraka, l'Avant garde pour la rénovation de Madagascar (Arema), indique son manifeste, publié dans la nuit de vendredi à samedi. Le texte est également signé par des représentants de plusieurs petits partis malgaches.
Les signataires appellent "le peuple malgache à ne pas participer à ces élections", et réclament au préalable une "conférence nationale en vue d'une réconciliation nationale". "La nation baigne encore dans l'insécurité et la précarité sociale et politique", écrivent-ils, soulignant "l'existence de prisonniers politiques par centaines et d'arrestations quotidiennes". "Ce qu'impose le régime Ravalomanana est pire que tout ce que le pays a connu jusque là", affirment-ils encore. L'Arema en tant que telle n'a pas annoncé officiellement si elle participerait aux législatives, dont l'organisation a été souhaitée par la communauté internationale. Mais son président national, Pierrot Rajaonarivelo, actuellement à l'étranger et sous le coup d'un mandat d'amener s'il revient à Madagascar, a demandé le report du scrutin.
Coalition de trois partis en faveur du président
Trois partis politiques se sont coalisés pour aller aux législatives dans le but d'obtenir une majorité parlementaire en faveur de Marc Ravalomanana. Les formations en question sont TIM, le tout nouveau parti du président malgache, l'AVI de Norbert
Ratsirahonana, très proche de M. Ravalomanana, et le RPSD de Marson
Evariste, récemment nommé ambassadeur de Madagascar en Italie.
Aux termes de leur entente, les trois formations présenteront un candidat unique dans chacune des circonscriptions électorales des six provinces, de manière à être présentes sur tout le territoire de la Grande Ile.
Selon M. Ratsirahonana, cette décision d'entente a été prise afin de soutenir le pouvoir actuel, de donner une importance aux résultats des présidentielles de décembre 2001 et de respecter les aspirations populaires en éliminant totalement le pouvoir de l'ancien président Didier Ratsiraka. Le parti MFM de Manandafy Rakotonirina, sans pour autant se déclarer dans l'opposition, n'a pas rejoint cette alliance, préférant faire cavalier seul.
Madagascar optimiste pour un retour de l'union africaine
Le chef de la diplomatie malgache, le général Marcel Ranjeva, a déclaré ce week-end à la Réunion que son gouvernement était "optimiste" à propos d'un prochain et imminent retour de la Grande Ile au sein de l'Union africaine. M. Ranjeva est revenu sur la récente rencontre entre Marc Ravalomanana et le président de l'Union africaine, Thabo M'Beki.
"Il faut tout d'abord savoir que Madagascar a toujours été un cas au sein de l'Afrique. Lorsqu'on était plus jeune, il était question d'une Organisation panafricaine et malgache. C'est peut-être à cause de notre caractère afro-asiatique, mais Madagascar a besoin de l'Afrique et vice versa", a rappelé Marcel
Ranjeva.
Il a reconnu qu'après les fortes divergences notées au dernier sommet de Durban, "il subsiste toujours quelques pays qui hésitent à reconnaître la légitimité et la légalité du pouvoir, mais nous avons maintenu des contacts à un très haut niveau". M. Ranjeva a révélé que parmi les plus fidèles soutien du nouveau régime d'Antananarivo figure le numéro un de l'administration intérimaire de l'Union, l'Ivoirien Amara Essy : "Il est actuellement notre plus grand défenseur au sein de l'UA." Le chef de la diplomatie malgache met sur le compte d'un simple déficit de communication, le retard de la reconnaissance de l'UA. "Il a fallu éclaircir les choses et tout le problème réside dans les communications. Lorsque vous n'expliquez pas dans les détails les tenants et les aboutissants de l'histoire, ce sont les autres qui le font à votre place et malheureusement, de manière généralement déformée."
Se disant "optimiste" après la récente rencontre de Pretoria, Marcel Ranjeva a précisé que la partie africaine a considérablement "évolué" depuis Durban.
Pretoria a été considérée comme "une nouvelle étape dans cette reconnaissance" tant les échanges ont été fructueux. "Ils ont écouté avec attention et posé beaucoup de questions auxquelles nous avons répondu avec des détails, puisque nous n'avons rien à cacher et je pense que l'Afrique ne fera pas exception par rapport aux autres organisations régionales et internationales", a-t-il précisé.
"Le président M'Beki a dit qu'il fallait être irrationnel pour ne pas comprendre l'évolution positive de la situation à Madagascar. Nous avons fait énormément de progrès depuis le dernier sommet de l'Union à Durban, en Afrique du Sud."
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LAComm'Info
22/11/2002
Elévage
Le département de l'élevage a organisé, en début de semaine à Antsirabe, l'atelier sur "les politiques, stratégies et plan d'action pour le développement du secteur de l'élevage 2002-2008" avec pour objectif, certainement, de redresser et de dynamiser le secteur.
Ce secteur, effectivement, figure parmi les moins performants et les mésaventures qu'il a connues - entre autres, l'embargo qui frappe l'exportation de viande bovine malgache à destination de l'Europe et qui occasionne un déficit de 3 milliards par an - n'en sont que la conséquence de cette absence de performance.
Il a été constaté que le secteur de l'élevage fait actuellement face à de nombreux problèmes, dont les différentes maladies telles que la peste porcine africaine qui a quasiment anéanti tout le cheptel porcin malgache. Il a également été signalé que le nombre des zébus diminue, ce qui est contraire à la logique.
Dans cet esprit, nos éleveurs attendent beaucoup des résultats de cet atelier. Ils ne peuvent espérer un développement de l'économie rurale sans celui de l'élevage. Certes, certaines filières enregistrent un dynamisme effectif, tel que l'élevage de poulets de chair, d'autruches, de vaches laitières… mais cela ne suffit pas donner un souffle à tout le secteur.
D'un autre côté, la pauvreté plus ou moins généralisée frappe de plein fouet l'élevage. En effet, d'après les statistiques, la consommation de viande a été réduite de moitié en 30 ans à Madagascar. Actuellement, on ne consomme plus que 10 kg par habitant par an. Ce qui ne représente que le dixième de la consommation en Afrique. C'est aussi le cas pour le lait car on n'en consomme que l'équivalent de 5 kg par habitant par an contre 51 kg par habitant et par an dans d'autres pays.
Journée de l'industrialisation de l'Afrique
Comme chaque année, la "journée de l'industrialisation de l'Afrique" a été célébrée le 20 novembre. Pour cette dernière célébration, le thème retenu fut "l'industrialisation de l'Afrique et les nouvelles technologies de l'information et de la communication" ceci, pour souligner l'importance de la révolution numérique dans les efforts de l'Afrique pour réduire la pauvreté et réaliser le développement industriel.
Comme dans le domaine industriel, on enregistre un retard notable des Ntic (nouvelles technologies d'information et de communication) dans les pays en développement par rapport aux pays développés où toutes les étapes sont réellement utilisées (utilisation des progiciels de gestion…), et Madagascar n'en fait pas une exception.
Selon le ministre du Développpement du secteur privé, de l'industrialisation et de l'artisanat, Davida Rajaon, son département œuvre aujourd'hui pour rattrapper ce retard et mettre en place tout un système voué à aider les opérateurs économiques. C'est dans cet esprit qu'ont été mis en place :
- l'Intranet qui devra servir les artisans pour tout ce qui concerne les informations sur les offres ainsi que les demandes, les nouvelles tendances, les financements et les formations disponibles ;
- la mise en place du Bureau d'information pour les entreprises dont le rôle est de fournir des informations pour guider les opérateurs économiques ;
- la mise en place de la Centrale de bilans qui devra faire jouer la transparence et la bonne gouvernance au niveau des entreprises comme il l'est exigé au niveau du politique.
La célébration de cette journée a été organisée avec la collaboration des organismes rattachés aux Nations unies tels que le
Pnud, l'Onudi, ...
Midi de Madagascar 22/11/02
Toamasina :
Des matériels de Canal 6 trouvés chez un Chinois
Après les enquêtes menées par les autoritéslocales, les matériels de l'ancienne station Super TV (Canal 6) ont fait l'objetd'une saisie à
Toamasina. Cette station émettait, rappelons-le, illégalementlors de la récente crise à Madagascar sous la direction des partisans de DidierRatsiraka. Certains matériels saisis, des cassettes, constituent, semble-t-il,les preuves des délits commis par certaines personnes impliquées. Leministre de la Communication, MamyRakotoarivelo, qui est actuellement en tournée dans cette région, suit avecattention le cours de
l'enquêtemenée par les autorités judiciaires.
Dominique R.
Les forces de l'ordre ont fait une descente, mardi dernier, dans un quartier de Toamasina, au domicile d'un Chinois. A cette occasion, elles ont trouvé chez ce dernier, des automobiles de marque 605, BMW et des appareils audio-visuels de Canal 6. Des voitures qui appartenaient fort probablement à
Doudoul. Ce dernier fut surtout connu pour avoir participé à des actes de terrorisme, dans la province autonome de Toamasina, en général, et dans le Grand Port de l'Est, en particulier. Selon des sources bien informées, ces autos furent utilisées par les associations de : Zanak'i Toamasina Vonona (ZATOVO) et Amicale des Cadres et Etudiants et Malgaches (ACEM). Des organisations qui ont semé des troubles, dans le Faritany de Toamasina, au cours du premier semestre de cette année.
Sur un tout autre plan, l'organisation des élections législatives anticipées bat son plein, au sein de la Préfecture de Toamasina. Ainsi, les autorités locales s'attellent actuellement à l'établissement des listes électorales. A cet effet, les délégués d'arrondissement de Toamasina-Ville procèdent, à une deuxième vérification de ces listes. Ceci afin d'éviter au maximum, les erreurs qui peuvent se glisser dans ces listes électorales. Source parfois des litiges et des possibles irrégularités sur le plan de la sincérité du scrutin, la vérification des listes électorales s'avère indispensable. Les responsables locaux ont aussi commencé, à la mise en place des panneaux d'affichage, à travers la ville.
PROPAGANDE INTERDITE POUR LES PDS, LES GENERAUX ET LES PRESIDENTS DE FOKONTANY,
Les observateurs internationaux suivront la campagne électorale
Le coup d'envoi de la propagande sera donné dans une semaine. Plus précisément le 30 novembre à 7 heures pour prendre fin le 14 décembre à la même heure. 15 jours pour convaincre les électeurs, notamment les indécis qui peuvent faire la différence dans un scrutin uninominal à un tour où il suffit d'une poignée de voix de plus, pour l'emporter. 2 semaines de propagande censée se dérouler dans le respect de l'unité nationale et des bonnes mœurs, dans la dignité et la courtoisie. Et placée sous l'œil attentif des observateurs internationaux qui s'enquièrent actuellement du programme de campagne des uns et des autres. Non seulement dans les rangs de la classe politique, mais aussi du côté des associations et de la société civile. Hier, Soja Jean André dit Kaleta, le fondateur de Liaraike et non moins vice-président du sénat, a reçu, à
Fort-Dauphin, la visite de 2 observateurs européens qui resteront dans la région jusqu'au 20 décembre.
Olivier R.
Pour les candidats, le récépissé définitif d'enregistrement des candidatures vaut autorisation de faire campagne électorale. Par contre, toute entité (association, syndicat, parti, groupement…) qui désire soutenir un candidat, sont tenus de demander une autorisation auprès du préfet ou du sous-préfet, dans le ressort territorial duquel elle entend faire campagne. Est délivré obligatoirement un récépissé qui vaut autorisation de faire campagne si l'autorité administrative n'y a pas opposé un refus dans un délai de 72 heures. De toute façon, aucune demande d'autorisation n'était plus recevable depuis le 10 novembre à 18 heures. Concernant les médias publics, les seuls à couvrir l'ensemble du territoire, la répartition équitable du temps d'antenne gratuite à la RNM et à la TVM ou à leurs antennes régionales, incombe au conseil national électoral (CNE) new look.
Fonctionnaires d'autorité
Figurent par ailleurs, parmi la panoplie de moyens auxquels les candidats peuvent recourir, la distribution de circulaires et bulletins de vote. Sans oublier les meetings qui ne doivent, en principe, se prolonger au-delà de 23 heures. Tout cela évidemment dans le respect des textes en vigueur que les observateurs internationaux en général et leur expert légal en particulier, ont certainement déjà compulsés. Ils ont sans doute appris qu'il est interdit à tout fonctionnaire d'autorité civile ou militaire, de faire de la propagande en vue de voter pour une candidature. Même s'il est en congé, un fonctionnaire d'autorité non candidat, ne peut distribuer des bulletins de vote, profession de foi et circulaires des candidats. Sont considérés comme fonctionnaires d'autorité, les présidents des délégations spéciales, les vice-PDS, les délégués administratifs d'arrondissements, les chefs de quartier (ex-PCLS) dans les Fokontany, les généraux de toutes les armes, les inspecteurs généraux, les commandants en chef de l'Armée et de la gendarmerie nationale, les commandants des forces, les commandants des régions militaires, les commandants des circonscriptions régionales de la gendarmerie nationale et leurs adjoints, le directeur général de la police nationale, les directeurs de région de la police urbaine, de la police judiciaire et des renseignements généraux. Quand ces fonctionnaires d'autorité sont eux-mêmes candidats, ils doivent se mettre en position de disponibilité dès l'officialisation de la candidature, c'est-à-dire à compter de la publication par la HCC de la liste des candidats par circonscription. En cas de non élection ou au terme de leur mandat, ils sont réintégrés d'office dans leur corps d'origine.
Pays réel
Les observateurs internationaux ont sans doute aussi retenu que sont interdits, toute inauguration officielle pendant la campagne électorale; l'utilisation des biens publics ainsi que des voitures administratives à des fins de propagande. Est également prohibée, l'apposition d'affiches sur les clôtures et bâtiments publics ou privés, des édifices cultuels et culturels; sur les monuments naturels et dans les sites classés à caractère historique, scientifique, légendaire ou pittoresque; devant les fenêtres, baies ou devantures des immeubles bâtis; sur les emplacements publicitaires fixes; sur un immeuble bâti. En outre, aucune publicité à caractère politique ou électoral ne peut être apposée sur tout emballage de produits destinés à la consommation publique, sous peine de confiscation. Dans quelle mesure, toutes ces prescriptions et restrictions seront-elles respectées ? Le scrutin du 15 décembre sera une occasion pour les observateurs internationaux de faire la part des choses entre le pays réel et le pays légal, entre la campagne légale et la campagne réelle.
Midi de Madagascar 21/11/02
TSIMBAZAZA: Vers une large majorité du " Firaisankinam-pirenena "
L'alliance entre les trois grands partis au sein du " Firaisankinam-pirenena-Tiako i Madagasikara ", notamment l'Avi, le Rpsd et Tiako i Madagasikara, part favori de ces élections du 15 décembre 2002. Malgré la démarcation des autres tendances qui se disent pro-Ravalomanana, cette grande alliance traduit la logique de solidarité construite dès les premiers jours de la lutte post-électorale. Le " Firaisankinam-pirenena " est la première force supposée rafler la majorité des sièges à l'Assemblée nationale. Une majorité dans laquelle Tiako i Madagasikara, lui-même, inscrira le meilleur score, dans la mesure où c'est le parti le plus proche sinon le plus lié à Marc Ravalomanana. Puisque les électeurs qui veulent voter utile associeront certainement l'identité de ce nouveau parti à l'essor de ce dernier.
Rvf
Fidèle et disciplinée
La malheureuse expérience des " Hery velona " après les événements de 1991 a abouti à l'empêchement contre Albert Zafy, qui avait en face une Chambre basse trop hétéroclite, versatile et cyclothymique. Ce dernier n'avait pas pu rester à son poste puisque ce furent ceux qui se disaient le soutenir, eux-mêmes, qui l'avaient trahi. Raison : le peuple avait mal choisi ses représentants. Dépourvu d'une majorité fidèle et disciplinée, Albert Zafy s'est écroulé sous les tactiques des " Hery Velona " et du MFM, parmi les investigateurs de la motion d'empêchement. Résultat : Ratsiraka est revenu à la barre ! Beaucoup ne veulent plus revoir ce schéma.
Eparpillement
L'électorat d'aujourd'hui est jugé plus averti. Il ne souhaite pas revoir les mêmes acteurs, réaliser les mêmes actes, pour aboutir au même échec. Cette volte-face des citoyens fut prouvée à la lumière des résultats de l'élection présidentielle du 16 décembre dernier. Certes, la partie n'est pas encore gagnée d'avance pour Tiako i Madagasikara et ses alliés. Mais avec l'appui de ceux qui croient en l'avenir avec le Président qu'ils ont élu, " Firaisankinam-pirenena -Tiako i Madagasikara " détiendra le meilleur gage de réussite qui se rattache au choix intelligent des députés. En effet, il est facile de se prévaloir du soutien à l'endroit de Marc Ravalomanana, mais il est aussi aisé de le renier. Et ce n'est pas aux " dinosaures " qu'on apprend une telle pirouette. Les partisans d'une majorité claire à Tsimbazaza seront donc prêts à mobiliser les électeurs à voter utile et à éviter tout éparpillement de voix qui, en fin du compte, ne profite pas au nouveau régime. Pour eux, le message est simple : parmi ceux qui se conduisent en pro-Ravalomanana, choisissez les plus sûrs !
Après crise
Sur 150 prisonniers à Tana, 20 relâchés
selon l'OFPACPA
Selon les estimations de l'Ofpacpa, ou l'Organisation des familles des personnes arrêtées suite à la crise politique actuelle, sur environ 150 prisonniers à Antananarivo, une vingtaine ont été relâchés. C'est ce que l'on a pu apprendre au cours de la conférence de presse que cette association a organisée hier matin au Motel de Tana. Les responsables de l'Ofpacpa sont persuadés que le Président de la République est à l'écoute de leurs doléances mais que ses collaborateurs, surtout au sein de la justice, n'arrivent pas à se mettre à son diapason. Au nombre de ses responsables de l'Ofpacpa, on compte notamment, l'épouse du Gal Bory Jean-Paul, représentant les femmes des détenus. "Marc Ravalomanana est sensible à nos revendications, cela s'est senti dans sa déclaration du 8 novembre dernier, dans laquelle, il incitait la justice à accélérer les procédures de jugement pour les prévenus, et à relâcher les innocents", ont affirmé les membres de l'association, qui sont persuadés que le nombre de dossiers traités au niveau de la justice est encore trop faible.
Bodo A.
587 détenus
"A l'échelle de Madagascar, le nombre de prisonniers s'élève à 587 et au rythme où vont les choses, il se passera encore du temps avant qu'ils ne puissent tous passer en jugement", ont encore précisé ces membres de l'Ofpacpa. Ils ont réaffirmé leur volonté d'obtenir une amnistie générale pour les détenus politiques, dans l'esprit de la réconciliation nationale, mais ont plaidé, à défaut, pour une liberté provisoire, avant la tenue des élections. "Nous aurions souhaité que nos familles aient pu obtenir cette L.P avant la clôture du dépôt de candidature aux élections, car certains d'entre eux ont voulu se présenter aux législatives", ont encore déclaré les membres de l'Ofpacpa, qui sont persuadés que les membres de leurs familles détenus en prison, ne sont pas traités selon leur rang. Ils ont également évoqué la nécessité de juger les militaires par un tribunal compétent. "Dans le cas d'Andohanatady, les officiers généraux et supérieurs, ainsi que les hommes des rangs, n'ont fait qu'exécuter des ordres. La consigne à eux donnée, était de ne pas laisser le palais aux mains des pro-Ravalomanana ", ont tenu à préciser ces membres de l'Ofpacpa.
Ordres
" Les officiers responsables n'ont fait que suivre les ordres, et maintenant, ce sont eux qui se retrouvent en prison", ont expliqué les intervenants à la conférence, allant même jusqu'à dire que l'un des ministres du gouvernement actuel est l'un des signataires de cet ordre concernant le palais de la province de Fianarantsoa. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu'ils avaient encore le temps de se rendre aux autorités compétentes, après l'appel lancé par ces dernières, une fois la crise terminée. Les initiatives des membres de l'Ofpacpa sont louables, mais elles ont un peu tendance à balayer d'un revers de main, les actions menées sur table ou sur terrain par certains détenus politiques actuels. Le secrétaire général de l'Ofpacpa, Maro Christian, s'en est même pris aux journalistes, les accusant d'évoquer les cas des détenus sans approfondir leur sujet. Mais Victor Wing Hong, président de cette organisation, a vite calmé les esprits. L'association commence à être connue à l'échelle nationale et pourrait servir de force politique, mais le président a nié toute relation de cette dernière avec le moindre parti politique.
Litchi : Démarrage sur les chapeaux de l'illégalité
La campagne de litchi 2002 s'est ouvertecette nuit officiellement à 00 heure. Mais bien des heures à l'avance, plusieursstations de traitements et de conditionnement étaient déjà en pleine activité.Dès la fin de l'après-midi hier, camionnettes bâchées et mini-vannes chargées àbloc de paniers de litchis faisaient la queue devant certaines sociétés et sansattendre l'heure légale d'ouverture de la campagne de litchi fiée au 21 novembreà 00 heure. Ces camionnettes livraient une à une leurs cargaisons. C'était lecas à Madaexotic mais aussi à Dimex et quelques autres exportateurs que lesrumeurs disent protégés en haut lieu.
SAlomon Ravelontsalama
Au cours d'un entretien avec le Secrétaire Général du ministère du Commerce qui était à la tête d'une délégation venue sur place pour superviser l'ouverture de la campagne, il a été révélé que d'autres opérateurs ont essayé de prendre une longueur d'avance depuis lundi. A la décharge de ces contrevenants, il se pourrait que leur attitude viendrait de la confusion sur la date de l'ouverture de la campagne qui était proposée au lundi 18 novembre par les organes techniques compétents mais fixée par les organes de tutelle administratifs au 21 novembre. Il n'empêche. Seuls quelques opérateurs ont fait fi de l'arrêté provincial, et l'opinion fait un simple raccourci à tort ou à raison sur un laisser-passer officieux d'autant plus que ces mêmes opérateurs auraient bénéficié depuis longtemps de la protection de gens bien haut placés.
Cette situation s'explique en tout cas par la baisse de la production estimée au moins à 50% cette année et de la course à la manne que constitue le litchi. On finit par verser dans la course à l'illégalité. L'Etat de droit va-t-il réagir ?
La suite de nos reportages dans nos prochaines éditions
EXPRESS MADA
20/11/2002
Arema
L'existence d'une profonde divergence des vues au sein de l'Arema, concernant notamment la participation ou non du parti aux prochaines législatives, a été confirmée lors de la conférence de presse donnée avant-hier par le député Pierre Raharijaona. Ce dernier, avec quelques autres membres de l'Arema, estiment en effet que, pour ne pas laisser le champ libre au Tim (Tiako i Madagasikara) et aux autres formations de la mouvance présidentielle, il est préférable que l'Arema fasse également valoir son poids au sein de la nouvelle Assemblée et présente donc des candidats aux prochaines élections. Mais cette prise de position de Pierre Raharijaona n'a pas été "digérée" par les autres membres du Comité directeur de l'Arema qui ont officiellement demandé à la Haute cour constitutionnelle (Hcc) d'annuler tous les mandats des candidats qui se sont présentés au nom du parti, pour les législatives du 15 décembre prochain. Ainsi, il ne devrait pas y avoir de candidats qui arborent les couleurs de
l'Arema à ces élections. Mais en attendant, on apprend que le comité directeur de l'Arema, sous la houlette du secrétaire national administratif, a décidé de traduire Pïerre Raharijaona et consorts, demain jeudi, devant le conseil de discipline du parti. On en saura certainement plus sur ces tiraillements internes de
l'Arema, à l'issue de ce conseil.
Entre les lignes
o Le général Marcel Ranjeva, ministre des affaires etrangères, a décoré hier Bernard Coquelin, représentant résident du Fnuap et Mme Catherine Hein, Représentant de l'Oit, qui terminent leurs missions à Madagascar. Le chef de la diplomatie malgache s'est exprimé en des termes émus pour saluer le départ définitif de deux chefs de mission "extrêmement attachants". Mme Cathérine Hein rejoint Genève et M. Coquelin; l'Indonésie.
o Les imprimeries feront l'objet d'une démarche du parti Arema, qui n'a pas été encore explicitée. Elle sera en tout cas en rapport avec la décision du parti de ne pas participer aux législatives anticipées et au retrait des mandats électoraux effectué par Vaovao Benjamin, secretaire national administratif de l'Arema.
o La Fondation Friedrich Ebert a sorti un ouvrage particulièrement recommandé en période électorale. Traduit de l'Allemand, le "Tsy vokatra ny kisendrasendra akory ny fahombiazana" (Le succès n'est pas le fait du hasard. Trad. libre) a été à l'origine, conçu pour les futurs élus de l'Allemagne de l'Est, à l'époque de la Réunification. Contenu : methode de communication pour des candidats.
Justice - Entre indépendance et "Voix de son maître"
Il est patent que, ces derniers temps, dans le cadre de la gestion du règlement des conflits nés de la crise post-électorale, la Justice est projetée au devant de la scène par les différentes entités politiques, par les divers groupes d'intérêts et par les protagonistes du drame à tous les niveaux. Ce regain d'intérêt pour le prétoire a atteint son paroxysme depuis les évènements suivants : - les interventions plus ou moins musclées du Comité pour le réconciliation nationale (Crn), réclamant la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la crise politique; - la déclaration du chef de l'Etat Marc Ravalomanana sur la nécessité d'accélérer le cours de la justice et de respecter le principe selon lequel "la liberté est la règle, la détention l'exception"; - les manifestations devant le palais de justice d'Anosy et les critiques émises par l'Organisation des familles des personnes arrêtées suite à la crise politique actuelle (Ofpacpa); les constats des sénateurs Arema déballés le 10 novembre dernier sur Tv Ravinala, débouchant sur la nécessité d'une amnistie générale pour remédier à l'injustice due au manque d'indépendance d'une magistrature partiale et partisane; - et la manifestation des natifs de l'Imoron'iMania du 14 novembre dernier, revendiquant la libération de l'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo.
Mais c'est justement l'indépendance de la justice qui est au centre des débats du règlement de cette crise politique.
On se rappelle que les différentes autorités, du Président de la République aux ministres en passant par le chef du gouvernement et autres barons du régime, ne cessent de clamer qu'il faut s'en remettre à la décision de la Justice indépendante quant au sort des personnes poursuivies ou incarcérées.
Les partisans de ces personnes arrêtées n'entendent pas toutefois les choses de la même oreille et affirment que dans cette affaire de crise politique post-électorale, "la Justice n'est pas indépendante, car les magistrats sont politisés et obéissent au doigt et à l'œil aux ordres du pouvoir".
Pour preuves, ils argumentent qu'il est difficile de faire confiance à la Justice quand: - au plus fort de la crise, le Syndicat des magistrats de Madagascar (Smm) et la plupart des magistrats en poste à Antananarivo ont adhéré à la grève politique pour soutenir le candidat Marc Ravalomanana; - de hauts magistrats d'Antananarivo, en violation flagrante de la Constitution et de leur statut, ont, par une "usurpation" de fonction de la Haute cour constitutionnelle (Hcc), procédé à l'investiture de Marc Ravalomanana en tant que Président de la République, le 22 février 2002, et dont la plupart d'entre eux sont aujourd'hui gratifiés et promus à de hautes responsabilités comme ministres, membres de la Hcc, sénateurs, directeurs, consul général, membres du Conseil national électoral (Cne) et aux différents niveaux des juridictions… Gratification et promotion qui sont perçues comme une sorte d'allégeance, car, souligne-t-on, outre les promus à la Hcc et au Cne, "beaucoup d'autres hauts magistrats siègent dans les Cavec (Commission administrative d'enregistrement des candidatures) et les Crmv (Commission de recensement matériel des votes)". Une situation qui, pour ces partisans des personnes arrêtées, pourrait ouvrir sinon créer une nouvelle crise post-électorale.
Quoi qu'il en soit, la question semble effectivement se poser quant à savoir si on a réellement affaire à une Justice indépendante ou à une justice qui, comme le qualifient certains observateurs, exécute tout simplement la "voix de son maître" ?
Midi de Madagascar 19/11/02
Législatives:
"LE LEADER SE PRESENTE POUR PREVENIR LA DOMINATION D'UN PARTI UNIQUE A L'ASSEMBLEE",
déclare Constance Razafimily
"Quand bien même il aurait apposé en bas deson nom, sa qualité de membre du conseil d'orientation de Leader Fanilo, lasignature de Lalaina Berthnès dans la déclaration du Front du refus n'engage quesa propre personne". Sans s'alarmer outre mesure, Constance Razafimily d'ajouterque l'intéressé "n'a consulté au préalable ni le bureau national de coordinationni ledit conseil d'orientation".
Bodo A
Cadre d'expression
S'il a tenu à faire cette précision, c'est moins pour fustiger le signataire susnommé que pour confirmer la participation du parti fondé par Herizo Razafimahaleo aux législatives du 15 décembre 2002. "Depuis sa création et sous tous les régimes, le Leader Fanilo a répondu présent à chaque rendez-vous avec les urnes, en dépit des manœuvres du pouvoir et des imperfections dans la préparation et/ou dans le déroulement du scrutin qu'on n'a eu de cesse de dénoncer", rappelle-t-il. Il, c'est toujours Constance Razafimily qui estime que "l'Assemblée nationale est un cadre d'expression d'idées, notamment celles de son électorat". L'homme parle en connaissance de cause pour avoir siégé à la Chambre basse à deux reprises avant d'interrompre son second mandat avant terme, afin d' "émigrer" au Sénat. "Le Leader Fanilo se présente à ces législatives anticipées pour prévenir l'émergence sinon la domination, dans les travées de la prochaine Assemblée nationale, d'un parti unique, d'une pensée unique qui serait contraire à la démocratie pour laquelle le peuple s'est battu et se bat encore", explique-t-il.
Rapport des forces
Est-ce à dire que le Leader Fanilo se positionne déjà dans l'opposition parlementaire ? "Attendons de voir le rapport des forces", rétorque Constance Razafimily qui ne veut anticiper de rien quant à la position de son parti qui siège dans le gouvernement actuel. "Il ne faut pas oublier que c'est un gouvernement de réconciliation nationale où même l'Arema est représenté, sans que l'on puisse pour autant dire qu'il appartient à la nouvelle mouvance présidentielle ou qu'il soit ancré dans l'opposition". En ce qui concerne le Leader Fanilo, poursuit son baron, il critique quand il le faut tout en avançant des solutions. Revenant au scrutin du 15 décembre, l'ancien député de Vangaindrano de révéler que son parti sera présent dans "un peu plus de la moitié des circonscriptions électorales". Soit un peu plus de 80.
Responsabilité des bailleurs
"On aurait pu augmenter davantage le nombre de nos candidats si la prorogation du dernier délai de dépôt de candidatures n'était pas intervenue d'une manière impromptue. C'est bizarre du reste que le gouvernement ne s'est pas rendu compte à l'avance que le 1er novembre tombait un vendredi. On se demande si ce sursis de 48 heures, n'avait pas finalement un but inavoué, le temps de permettre à certains états-majors de régler leurs querelles intestines sur les noms des candidats à aligner à la course à Tsimbazaza". Constance Razafimily de continuer qu' "on a appris que dans quelques circonscriptions, des dossiers déposés sur le tard, c'est-à-dire après le 8 novembre, auraient été quand même enregistrés". Par ailleurs, il interpelle les bailleurs de fonds qui ont fait pression pour que les législatives soient anticipées. "En cas d'échec, ils ne pourront pas dégager leur responsabilité", déclare-t-il. En attirant au passage l'attention sur l'état de préparation du scrutin du 15 décembre. "Jusqu'à maintenant, aucune carte n'a été distribuée. Les urnes transparentes ne serviront pas à grand-chose si toutes les zones d'ombre et les manœuvres obscures ne sont pas supprimées", selon l'élu du Leader qui aurait voulu que les législatives dégagent "le poids réel de chaque parti sur l'échiquier". D'une chose, il est sûr, les atermoiements de l'Arema arrangent le TIM. Pour sa part, le Leader Fanilo a révisé sa stratégie en tirant les leçons des expériences électorales passées, pour se soumettre à ce premier test devant les urnes de l'après-Herizo.
Mahajanga : 40 MILLIONS FMG DE FAUX BILLETS SAISIS
deux individus arrêtés, l'enquête suit son cours…
Ces derniers temps, de faux billets circulaient dans la ville de Mahajanga. Face à de telles pratiques frauduleuses, des éléments des forces de l'ordre ont procédé samedi dernier à l'arrestation de deux individus. Rappelons que durant la période de crise que le pays a connue, de faux billets, placés dans des conteneurs, ont été également saisis à Toamasina. Y a-t-il une liaison entre ces deux cas ou celui de la capitale du Boina est-il un acte à part ? De faux billets estimés à quarante millions de nos francs, ont été saisis par la police majungaise, samedi dernier. Selon des personnes jointes par téléphone, des éléments de la police nationale ont pu procéder à l'arrestation de deux individus, dont une femme. Ils sont fortement soupçonnés d'être les auteurs de cet acte frauduleux. Parmi les billets saisis, il y avait des coupures de 25.000, 10.000 et 5000 Fmg. Toujours d'après notre source, les enquêteurs sont encore à la recherche d'autres personnes également impliquées dans cette louche affaire. L'événement, en tout cas, a défrayé la chronique dans la cité des fleurs.
Dominique R.
Contrôle systématique
Toujours sur le plan de la sécurité, face aux risques d'infiltration des mercenaires dans la Grande Ile, la surveillance de nos côtes a été renforcée, surtout sur le littoral Ouest, et plus particulièrement, dans la province autonome de Mahajanga. A cet effet, les réservistes, l'armée et la gendarmerie ont été mobilisés pour assurer la sécurité dans ce Faritany. Ainsi, des gardes-côtes font un contrôle systématique de cette partie occidentale du pays. La population locale est également invitée à prêter main forte aux différents responsables de la région. Signalons que c'est sur cette façade maritime occidentale de l'Ile qu'il est plus facile pour des intrus, de s'introduire clandestinement dans le pays.
22 candidats
Concernant les élections législatives, 22 candidats sont en lice à Mahajanga-ville, pour le scrutin du 15 décembre prochain. Randrianarivo Louis et Soalay défendront les couleurs de Tiako i Madagasikara, respectivement dans les circonscriptions 109 (Mahajanga centre-ville) et 109 bis ( Mahabibo). De leur côté, Hary journaliste de la radio Kaliza, et le pasteur Edmond, se présenteront sur le ticket du Herim-Bahoaka Mitambatra dans ces deux circonscriptions. Par contre, l'Arema n'est présent que dans une seule circonscription, en la personne de Venty Aristide. Le Rpsd et le Pfdm sont également dans la course. Cinq candidats, enfin, ont choisi de porter le dossard des " indépendants ", pour les prochaines élections.
EXPRESS
MADA 19/11/2002
A tsiroanomandidy :
Si la région du moyen-ouest est reliée avec le monde entier depuis une dizaine d'années, à cause de la défection d'un relais, le téléphone... ne répond plus. Et le comble, c'est que cela dure depuis presque un mois sans que les responsables de Telma daignent prendre des dispositions d'autant que le relais en question n'est pas loin puisqu'il ne se trouve qu'à une trentaine de kilomètres de cette localité. En cette période pré-électorale, comme cette région du Bongolava aura désormais deux députés, beaucoup de personnes se sont portées candidates aux prochaines législatives. Toutefois, avec cette défaillance du téléphone, on se demande comment elles vont faire pendant la propagande.:
Une diplomatie de la géographie
Le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères, revient d'une tournée géopolitique de l'île de La Réunion. Les deux journées "Rencontres Madagascar-La Réunion" tenues à l'initiative de l'île sœur les 15 et 16 novembre derniers, ont permis au ministre de développer la démarche d'une diplomatie de la géographie. Parlant des relations entre Madagascar et le proche département français, il a expliqué que, desormais les deux îles doivent "établir un partenariat de type nouveau, un partenariat de proximité tenant compte de nos spécificités régionales et de la complementarité de nos économies". Interview.
o L'Express de Madagascar. Pourquoi une visite officielle dans un département français ?
- Le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères. Nous avons été invités par la partie réunionnaise mais il faut voir plus loin même si une visite officielle de haut niveau est une grande première dans l'histoire des deuc pays. Le monde doit comprendre qu'un nouveau Madagascar est entrain d'émerger. Et c'est le rôle principal de la diplomatie de vendre entre guillemets, le pays pour inciter les investisseurs à venir. Comme je l'ai affirmé avec force à La Réunion, dans les relations d'affaires et autres, la donnée primordiale est la confiance.
o Sur quelles bases Madagascar ferait-il confiance ?
- Les fondements même du nouveau pouvoir, la transparence et la lutte contre toutes formes de corruption. Nous sommes entrain de mettre en place un environnement politique stable et sain, qui sera notre meilleure publicité. Depuis plusieurs mois, mes services s'attelent à une véritable campagne mondiale d'explications sur le nouvel environnement politique et économique dans lequel Madagascar se propose d'évoluer et dans lequel, nous invitons à venir coopérer et investir. Notre île doit absolument jouir du capital confiance, pour un développement rapide et durable.
o Dans ce contexte, que signifie l'épisode réunionnais en termes concrets ?
- Actuellement, le comité de suivi de la commission mixte franco-malgache est à pied d'œuvre et il paraît évident que l'île de La Réunion, par les liens séculaires d'ordre historique, culturel ou géographique qui l'unissent etroitement à Madagascar, y participe. Sa contribution a pris la forme d'un véritable plan d'actions à court, moyen et long terme sur la base des conclusions des ateliers auxquels ont participé une armada de techniciens malgaches issus de divers ministères. Dans la déclaration finale, figure aussi l'engagement de faciliter les projets et possibilités de partenariat qui ont émergé pendant les sénaces de travail. En bref, la coopération malgacho-réunionnaise va logiquement prendre de l'ampleur.
A tsiroanomandidy :
Si la région du moyen-ouest est reliée avec le monde entier depuis une dizaine d'années, à cause de la défection d'un relais, le téléphone... ne répond plus. Et le comble, c'est que cela dure depuis presque un mois sans que les responsables de Telma daignent prendre des dispositions d'autant que le relais en question n'est pas loin puisqu'il ne se trouve qu'à une trentaine de kilomètres de cette localité. En cette période pré-électorale, comme cette région du Bongolava aura désormais deux députés, beaucoup de personnes se sont portées candidates aux prochaines législatives. Toutefois, avec cette défaillance du téléphone, on se demande comment elles vont faire pendant la propagande.:
Coopération
Parmi les audiences du Premier ministre Jacques Sylla, on fait savoir qu'une délégation spéciale du gouvernement de la Fédération de Russie est venue lui rendre une visite de courtoisie, hier. Cette délégation a été conduite par l'ambassadeur itinérant du gouvernement de Russie Korendiassov qui a remis un message personnel du président du Conseil de la Fédération de Russie au chef du gouvernement.
Au cours de cette entrevue, les deux parties ont également fait un tour d'horizon de la coopération bilatérale qui couvre divers domaines dont les échanges commerciaux, le social et le culturel. On note que l'ambassadeur de Russie à Madagascar Iouri Romanov a accompagné cette délégation au cours de cette audience au palais de
Mahazoarivo.
Diplomatie
L'ambassadeur de Belgique Guy de Lauwer (micro) en compagnie de Me Michel Pain, consul, lors de la réception au Colbert pour la Fête du Roi.
L'ambassadeur de Belgique, avec résidence à Dar-es-Salaam (Tanzanie), qui termine ce jour une visite de travail et d'information
d'après-crise d'une semaine à Madagascar est, semble-t-il, tombé sous le charme des nouveaux dirigeants avec lesquels entretiens et contacts, aux plus haut niveaux, l'ont convaincu d'une volonté ferme et sincère de développer les relations bilatérales.
Pour Guy de Lauwer et son épouse, qui n'avaient pas séjourné dans le pays depuis deux ans, aussi bien l'audience, vendredi dernier, avec le président Marc Ravalomana, que les visites de courtoisie et de travail faites hier soir au premier ministre Jacques Sylla et dans la journée au ministre des affaires étrangères, le général Marcel Ranjeva, ainsi qu'avec d'autres ministres, ont essentiellement tourné autour de la nécessité de voir plus d'investisseurs belges venir à Madagascar
Le chef de l'Etat, en particulier, s'est souvenu qu'en tant qu'opérateur économique il avait toujours reçu un bon accueil en Belgique et toujours apprécié la qualité et le sérieux des prestations et des équipements de ses fournisseurs belges dans l'agro-alimentaire.
Enfin, ce séjour, auquel a été constamment associé Maître Michel Pain, consul de Belgique, qui lui a donné sa chaleureuse touche "zanatany", a été marqué vendredi dernier en fin d'après midi par une brillante réception à l'hôtel Colbert à l'occasion de la Fête du Roi dont trois des sujets, parmi les 14 premiers arrivants, font partie des observateurs de l'Union Européenne pour les élections législatives.:
Elections - Un appui japonais de 4 milliards fmg
Ainsi, l'ambassadeur japonais Seigi Hinata va remettre aujourd'hui au ministre de l'Intérieur Jean Seth Rambeloalijaona, un lot d'équipements bureautiques et de réseaux de communications, le tout d'un montant global de 4.140.337.068 Fmg. La cérémonie officielle de remise de ces équipements se déroulera, ce matin, dans les locaux du ministère de l'Intérieur.
Ces équipements comprennent 36 appareils fax, 26 photocopieuses, 26 micro-ordinateurs avec imprimantes et onduleurs, 70 radios BLU avec générateurs solaires, 30 mégaphones et 2 rétroprojecteurs. Ils sont destinés au ministère, mais également aux bureaux des provinces et des préfectures, aux stations de district (Fivondronana) et aux bureaux de vote
(Fokontany) répartis dans les six provinces. Cette subvention japonaise couvre également les frais relatifs à la production d'un film documentaire sur les élections législatives. Ce film assurera la transparence de l'opération et servira à garder cette élection comme une page de l'histoire de la démocratie malgache.
En vue de la transparence du déroulement des élections et de la rapidité de transmissions des résultats, ces équipements faciliteront les préparations et les procédures de communications centrales et rurales, en permettant d'améliorer les réseaux de communication par l'augmentation des zones de couverture rurales. Il est aussi attendu que ce don japonais contribuera au renforcement des services administratifs quotidiens, des services d'urgence et au processus de développement dans divers domaines.
L'"Arema-officiel" accuse le coup
"Ils ont parlé en leurs noms personnels". Pierre Raharijaona, député Arema de la législature dissoute, vient de faire l'objet d'une première salve depuis les rangs Arema de la province de Tana et de se voir contester le droit de parler au nom du parti. Voir communiqué par ailleurs. L'"Arema-officiel" commence à réagir contre ce que des barons qualifient de coup médiatique (réussi) du député
d'Antsimondrano. Samedi dernier au Panorama, Pierre Raharijaona avait pris l'initiative d'une conférence de presse lors de laquelle, il avait annoncé -avec des "illustres inconnus" selon des journalistes présents- que "l'Arema participera aux législatives" , se dressant ainsi contre les décisions du parti et désavouant dans la foulée, Pierrot
Rajaonarivelo, secrétaire national. Les structures dirigeantes du parti ont accusé le coup et depuis hier, Vaovao Benjamin, secrétaire national administratif et numéro 2 du parti, est monté au créneau des stations audio-visuelles. Il ne nie pas l'éventualité que des candidats Arema prennent la décision de se présenter -"Cela dépend des motivations et intérêts personnels"- mais réaffirme que la position du parti demeure la non participation aux législatives. "J'ai annulé les mandats électoraux, le 4 novembre, bien avant la clôture du dépôt de candidatures. J'attends de voir comment un Etat qui se proclame de droit va en tenir compte. De toutes les façons, la question n'est pas si l'on peut retirer ou non les candidatures, la réalité est que le 15 décembre, il n'y aura pas de candidats se reclamant de l'Arema". Il semble que le feu ait couvé depuis longtemps. Le jeudi 31 octobre, à trois jours de l'annonce officielle de la non participation du parti aux législatives, des membres du comité directeur, du collége national ou de simples militants ont cru devoir préciser par un communiqué l'existence de "manœuvres qui tendent à semer le doute dans l'opinion publique aussi bien national qu'international sur le bien-fondé du parti, ainsi que de sa structure" et avaient tenu à confirmer que " le seul et unique dirigeant du parti est le secrétaire national, en la personne de Monsieur Pierrot
Rajaonarivelo, secondé par le secrétaire national administratif, Vaovao Benjamin, assisté d'un secrétaire national adjoint responsable pour chaque province". Dont Pierre Raharijaona, pour la province d'Antananarivo, que des barons accusaient en off d'être "acquis" au régime. Le jeudi 7 novembre, l'audience accordée par le président Ravalomanana n'avait pas convaincu le bureau national Arema et s'il a apprécié la déclaration présidentielle sur la question judiciaire, l'Arema a persisté dans son refus. Vaovao Benjamin devait d'ailleurs reveler que l'arrestation du candidat Arema, concurrent direct de Jaosoa Pascal, Pds de Diégo, à Sambava était suspecte et justifiait pleinement les grandes réserves émises par son parti sur la date du 15 décembre. Avec son éclat de samedi, il sera difficile pour Pierre Raharijaona, de se réclamer de l'opposition, la raison d'être même de l'Arema, et dont la participation aurait dû constituer une sorte de caution des législatives comme un consensus de sortie définitive de crise.:
Personne n'est dupe Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Saddam Hussein est un mauvais martyr de l'opposition au Diktat de l'Amérique. Le culte de sa personnalité confine au ridicule. Ses rodomontades sont simplement grotesques surtout que sa fameuse " garde présidentielle " n'a même pas tenu tête au corps expéditionnaire de 1991. Le plus grave c'est que depuis l'avènement de Saddam Hussein, les Irakiens meurent inutilement : dans la guerre contre l'Irak, par la suite de l'absurde invasion du Koweït, et depuis maintenant douze ans des restrictions consécutives à l'embargo.
Ne serait-ce que pour le confort de millions de civils irakiens, Saddam Hussein ne mérite plus de présider aux destinées de l'Irak. Sauf que ce départ ne doit pas résulter du caprice géopolitique d'une puissance étrangère.
À l'époque de la guerre froide, l'Occident en général, et l'Amérique en particulier, ont créé des Oussama Ben Laden, des Saddam Hussein et des Mobutu Sese Seku pour contrarier les communistes. Ceux qu'on appellera plus tard des " terroristes " étaient à l'époque des alliés bienvenus qu'on armait et qu'on finançait.
Le commandant Massoud, devenu une sorte de héros œcuménique, dont le culte est encouragé par l'opinion publique dite internationale, n'aurait été qu'un vulgaire islamiste de plus si Oussama Ben Laden ne l'avait pas surpassé dans le fondamentalisme. À l'époque de la guerre froide, l'Occident s'était bien gardé de déséquilibrer la Yougoslavie à propos du Kosovo et des Musulmans. Ce n'est qu'une fois le communisme abattu avec le Mur de Berlin qu'un devoir d'ingérence a été inventé.
Avec un Staline à Moscou, l'Amérique se serait accommodée pendant un siècle encore de Slobodan Milosevic malgré la réalité de la purification ethnique. Aujourd'hui même, l'amitié des rois d'Arabie Saoudite demeure trop précieuse pour qu'on fourre le nez dans les
affaires de droits de l'homme et alors même que tout concourt à laisserpenser qu'ils financent l'activisme musulman dans le monde. Et Israël ?
Ariel Sharon aurait été président de la Syrie que depuis longtemps, la Maison-Blanche l'aurait menacé de frappes chirurgicales à défaut d'exécution des résolutions du Conseil de Sécurité à propos de la Palestine. L'implantation de colonies dans les territoires occupés
aurait été commise par des Arabes que, depuis longtemps, les médias politiquement corrects auraient crié au génocide.
C'est cette morale à géométrie variable qui est intolérable. Tout est fonction des intérêts supérieurs de l'Amérique et de ses alliés occidentaux. Le ver de terre qui se permet la moindre critique devient aussitôt le plus dangereux des terroristes, tandis que les Pol Pot en puissance, tant qu'ils protégent les intérêts du " Bien " défini à Washington, ont les mains libres pour censurer la presse ou emprisonner les opposants.
Le " Bien " que George W. Bush prétend incarner, aussi stupidement que les Ayatollahs avaient qualifié l'Amérique de " Grand Satan ", n'a jamais été et ne sera jamais qu'un autre moindre mal. Ce que la puissance américaine, à moins que ce ne soit son génie de la mise en scène, fait passer pour de la générosité et de la bonté à l'égard des peuples opprimés n'est qu'un instrument au service d'un égoïsme arrogant qui refuse de comprendre que son comportement nourrit le désespoir chez ceux qui se sentent constamment humiliés.
La suprême idiotie de Saddam Hussein est d'offrir un prétexte commode à George W. Bush pour usurper la vertu ou l'héroïsme, alors qu'il n'a aucun mérite à paraître moins mauvais que le dictateur irrécupérable de Bagdad.
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