Tribune de
Mada 01 novembre 2002
ELECTION LÉGISLATIVES
LES LEADERS DES PARTIS EN LICE
Petit à petit, on connaît les candidats aux prochaines élections législatives. A la lumière des informations recueillies hier, force est de constater que les principaux leaders politiques seront en lice aux élections du 15 décembre. Outre Pierrot Rajaonarivelo, secrétaire national de l'AREMA, on sait que Manandafy Rakotonirina (MFM), Norbert Ratsirahonana (AVI), Raharinaivo (TIM), Tovonanahary Rabetsitonta (Grad-Ilo Afo) et Monja Roindefo (Monima) seront candidats. A Nosy-Be, Atom Sileny sera candidat, sous les couleurs du mouvement AME, créé récemment par Philippe Ramakavelo.
Si la circonscription électorale où le président du TIM, M. Raharinaivo devait se présenter n'est pas encore connu, les autres ont déjà arrêté leur choix. Manandafy Rakotonirina, Norbert Ratsirahonana et Tovonanahary Rabetsitonta vont se présenter à Antananarivo. Norbert Ratsirahonana pourrait avoir l'appui du TIM, tandis que Tovonanahary Rabetsitonta défendra les couleurs de « Herim-Bahoaka Mitambatra », un groupement des petits partis.
Pour le leader du MFM, il sera propablement dans la course dans le premier arrondissement de la capitale. Pour la première fois donc, Manandafy Rakotonirina est décidé d'affronter l'électorat tananarivien. Après avoir reçu en audience hier en son domicile, l'ambassadeur de France, Cathérine Boivineau, le patron du MFM a réitéré que l'heure est au changement, concernant, entre autres la coopération avec la France et les pratiques politiques à Madagascar.
Reste à savoir si le président du Monima Monja Roindefo se présentera aussi dans la capitale, comme son père du temps de la Deuxième République. Beaucoup de ses proches le poussent à choisir la capitale au lieu de Toliara ou Ambovombe.
Quant à Marson Evariste et Manasse Esoavelomandroso, respectivement premiers responsables du RPSD et du Leader-Fanilo, certains de leurs entourages avancent qu'ils seront candidats dans leurs circonscriptions. Soit Marson Evariste à Vohipeno et Manasse Esoavelomandroso à Ampanihy.
J.R
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MIDI
MADA 01/11/2002
Manandafy Rakotonirina
Le Mfm sera sur tous les fronts
Le Mfm sera présent sur tous les fronts pour les prochaines élections législatives. « Nous aurons un candidat dans chaque circonscription électorale », avait annoncé le leader du parti, Manandafy Rakotonirina, hier, qui supervise les candidatures de ses partisans à l’échelle nationale. Car si dans certaines circonscriptions, comme Tsaratanàna ou Brickaville, le Mfm se rallie avec d’autres partis, tels que l’Avi, le Rpsd, le Fitambolagnela, le Grad et le Masters, pour le reste, il fera cavalier seul, comme il l’avait déjà annoncé. Manandafy Rakotonirina n’a pas clairement mentionné s’il se présenterait ou non, mais il a déclaré que sa femme se lancerait dans la circonscription électorale
d’Ambatofinandrahana. Il en est de même d’un des piliers du Mfm, Seramila Beza, qui va se présenter dans la circonscription de Vohémar.
http://www.tiako-i-madagasikara.org/
Discours du Président Marc Ravalomanana au Sommet de la Francophonie à Beyrouth
Excellences Messieurs les Chefs d'Etat,
Monsieur le Président,
Honorable assistance,
Chers amis
Madagascar se félicite de la tenue pour la première fois en terre arabe d'un sommet de la Francophonie car ce lieu de notre rencontre est fortement chargé d'histoire et de symbole.
Nous voudrions d'abord remercier l'Organisation Internationale de la Francophonie pour son accueil chaleureux, et le Liban pour l'excellence de son organisation.
Monsieur le Président,
Madagascar se réjouit particulièrement d'être présent ici. J'ai tenu personnellement à participer aux travaux de ce Sommet pour pouvoir vous exprimer de vive voix notre profond attachement à la communauté francophone, aux valeurs qu'elle entend défendre et aux liens de solidarité qui unissent ses membres.
Oui, car la Francophonie est une grande famille et :
- nous sommes fiers d'y appartenir ;
- nous tenons à y garder notre place.
Oui, car le thème du “dialogue des cultures” demeure plus que d'actualité. Nous vivons des moments difficiles, dus en partie à un manque de moyens, à des incompréhensions de tous genres engendrant parfois l'intolérance et la haine entre les peuples... Madagascar peut apporter sa contribution dans ce dialogue des cultures sans lequel il n'y aurait de paix.
En effet le peuple Malgache, de par sa spécificité culturelle, due à des origines diverses, pourrait se targuer d'être un bastion de
l'interculturalité.
Le peuplement de notre île s’est fait par vagues et apports successifs. Ses origines asiatiques, africaines, indonésiennes ont donné naissance à une culture vivante dont les composantes, en s'harmonisant, ont formé cette “malgachitude” si chère aux habitants de la Grande Ile.
Les Malgaches ont, de ce fait, une prédisposition culturelle pour la pratique du dialogue. Ce sens inné du dialogue et de la civilité malgache a un nom, “le Fihavanana” :
- Fihavanana, exemple local de dialogue de culture ;
- Fihavanana que nous voulons voir régner entre les Malgaches, pour qu'ils oeuvrent ensemble à un développement économique et social rapide et durable.
Ce développement qui doit passer par le désenclavement physique de notre pays pour permettre une plus grande circulation des hommes et des biens : la construction et la réhabilitation des routes, tel est le défi que nous voulons relever.
- Fihavanana que nous voulons partager avec vous, pays frères de la Francophonie. Il nous faut comprendre nos différences mais aussi capitaliser nos similarités dont cette langue qui nous unit ;
- Fihavanana que nous plaidons pour que la région du Proche-Orient ainsi que les pays actuellement en recherche de la paix la retrouvent ;
Imprégné de sa culture de Fihavanana, Madagascar pourra :
- adhérer pleinement aux concepts et résolutions qui ressortiront de ce sommet ;
- apporter sa contribution spécifique pour mettre en oeuvre ces résolutions ainsi que son plan d'action.
Nous espérons que notre disposition est à la mesure de la vôtre pour soutenir notre pays dans la reconstruction nationale et dans le renforcement du processus démocratique.
Une mission d'observation de l'OIF aura notre meilleur accueil pour les prochaines élections législatives.
Monsieur le Président,
Je voudrais exprimer ici, la volonté sans faille de Madagascar de s'engager dans la réalisation de projets au sein de la communauté francophone.
Dans une telle perspective et puisqu'un consensus fort se dégage pour préserver la diversité culturelle, je vous propose de nous concerter sans tarder et d'adopter ensemble :
- une position politique commune fortement affirmée ;
- un instrument juridique international,
qui consacreront le droit pour nos Etats de maintenir, d'établir et de développer des politiques qui préservent nos cultures et le principe même de leur diversité.
Oui, car il existe bien une forme insidieuse d'uniformisation, qui menace nos identités culturelles... Il faut donc réagir...
A cet égard, il est essentiel que les biens et services culturels échappent à toutes les formes de libéralisation qui auraient pour conséquence de les faire tomber dans le domaine commercial.
L'exception culturelle doit être la règle, ce qui ne doit bien évidemment pas exclure les échanges.
Et je suis certain que l'espace francophone lui-même s'enrichira du dialogue des cultures avec d'autres contrées.
Mais d'abord, unissons-nous pour résister aux engagements de libéralisation que d'aucuns prétendraient nous imposer.
Mieux, allons encore plus loin avec une vision plus engagée pour promouvoir sur les marchés internationaux des produits de nos terroirs, nos produits artisanaux et toutes ces représentations de nos savoir-faire issues de nos métiers d'art.
Dans les conditions actuelles, l'accès de ces produits et de ces savoir-faire aux marchés internationaux requiert l'institution d'instruments juridiques de protection et de promotion.
Madagascar propose donc la définition et la diffusion d'un label francophone. Il sera une garantie de qualité et de symbole de la spécificité du génie de chacune des nations composant la francophonie.
Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire Général,
Pour ma première participation à un sommet de la Francophonie, j'ai mesuré l'importance exceptionnelle de notre organisation et de notre mouvement. C'est pourquoi je veux m'y engager et oeuvrer pour accroître sans cesse son dynamisme.
Merci...
Merci à tous pour l’œuvre accomplie...
Merci pour la noble entreprise que nous voulons réussir...
Merci aux autorités libanaises dont je ne peux que louer le sens aigu de l'hospitalité.
Source : Site officiel du Gouvernement
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