Midi de Madagascar 29/10/02
RECRUTEMENT DE MERCENAIRES:
UN CONSEILLER DE L'ANCIEN PM FINANCERAIT L'OPERATION
Les informations sur le recrutementdes mercenaires par un certain Jean François Lacombe, en France et dans d'autrespays, en vue d'une déstabilisation à Madagascar, semblent prendre du volume. Eneffet, le Journal de l'Ile de la Réunion (JIR) apporte quelques éléments de plusen ce qui concerne cette affaire. Ce quotidien, en utilisant le conditionnel,relate, selon ses informations qu' " un recrutement serait effectivement encours en France, mais aussi dans d'autres pays".
recueillis par rmj
Selon le JIR, "la grande majorité des recrues - le contrat porterait sur 150 à 200 hommes - seraient israéliennes. Recruteurs et recrutés ne seraient d'ores et déjà plus en métropole, d'où peut-être la mesure d'urgence prise hier par Tananarive (fermeture de certains aéroports internationaux). Si Jean-François Lacombe est bien en charge du recrutement, le commanditaire reste dans l'ombre et il n'est en revanche pas du tout certain qu'il s'agisse de Didier Ratsiraka.
A ce sujet, toutes les hypothèses restent envisageables. Et les plus évidentes ne sont pas forcément les meilleures…Toujours selon nos informations, il est probable que l'accident d'hélicoptère qui a causé la mort la semaine dernière de cinq haut gradés de l'armée malgache et d'un médecin ait un rapport avec ces "bruits de botte" entendus à Paris".
Conflit potentiel
Toujours selon le quotidien réunionnais, "le président Ravalomanana a d'ailleurs pris ce fait très au sérieux en annonçant lors du conseil des ministres que les hélicoptères encore en service de l'ex-Sonavam (société de transports aériens appartenant au fils de Didier Ratsiraka) resteraient tous cloués au sol en attendant d'être examinés par des techniciens étrangers. Une commission d'enquête a également été désignée pour déterminer les causes exactes de l'accident.
M. Ravalomanana a aussi appelé, lors de ce conseil (des ministres du mercredi dernier), "l'ensemble de la population à être très vigilant face à ce fléau du terrorisme qui est présent partout et qui pourrait frapper Madagascar, via des gens venant de l'extérieur, mais aussi des gens qui sont à l'intérieur même du pays". En l'état actuel, tout laisse à penser que Paris et Tana travaillent en étroite collaboration sur cette affaire. La France, occupée par ailleurs, n'a aucun intérêt à se laisser développer une situation de conflit potentiel dans la zone. D'autant que les généraux De Vaissière, directeur de la coopération militaire et de défense, et Duburg, commandant supérieur des Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI), chargé de la mise en œuvre de la coopération régionale militaire, sont attendus la semaine prochaine à Tananarive par les plus hautes autorités de l'État (…)".
Un conseiller de l'ancien PM
Hier, les chaînes publiques nationales ont annoncé l'implication, dans ces manœuvres de déstabilisation, d'un ancien membre du cabinet de Tantely Andrianarivo, un conseiller dénommé Christian Rasoaharahona, qui serait le gestionnaire, via Paris, des fonds destinés à l'exécution des actes de sabotages ou autres troubles à l'intérieur du pays. Ce personnage aurait, selon ces mêmes informations, été parmi les initiateurs des affaires louches de la Deuxième République communément appelées " grands dossiers ". En tout cas, quel que soit le commanditaire de ce projet, il cherche à déstabiliser voire créer une situation désastreuse pour le pays. Dans le pire des cas, ces ennemis de la nation chercheraient à tout prix à abattre le nouveau pouvoir. Par tous les moyens, semble-t-il. Quitte à faire une alliance avec des terroristes.
LE JIR - ARTICLE DU
27/10/02
Madagascar craint l'intervention d'une troupe de mercenaires
Le fax officiel est tombé très tôt hier matin, prenant pas mal de monde à l'improviste : les aéroports malgaches en province sont désormais fermés pour raisons de sécurité. Les autorités de la Grande Ile craignent l'arrivée imminente d'une troupe de mercenaires recrutés en France et d'autres pays par un ancien conseiller
spécial de Ratsiraka.
Les autorités malgaches ont annoncé hier l'interdiction de tous les vols commerciaux internationaux au départ et à l'arrivée des aéroports de province. La seule porte d'entrée et de sortie aérienne de la Grande Ile se situe donc aujourd'hui à Tananarive.
La raison officielle de cette décision surprise est la sécurité (lire document). En l'occurrence, il ne s'agit pas de sécurité aérienne : le pouvoir malgache prend désormais très au sérieux l'information qui circulait dans les capitales française et malgache depuis le début de la semaine : des mercenaires ont été recrutés pour intervenir prochainement à Madagascar dans un but de déstabilisation.
Des recrues Israéliennes
De nombreuses rumeurs - aucune ne s'est révélée fondée - de cet ordre ont circulé depuis la piteuse équipée d'une dizaine de mercenaires français interceptés à Dares-Salaam (lire notre édition du 24 août) et le président Ravalomanana met régulièrement en garde ses ministres et la population à ce sujet.
Si, cette fois, l'affaire est à ce point prise au sérieux par la présidence et le gouvernement à Tana, il faut peut-être en trouver l'explication dans la petite phrase de Marc Ravalomanana lors du conseil des ministres de mercredi dernier : "Notre présence au sein de l'Organisation internationale de la francophonie pourrait nous servir pour des échanges d'informations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme." Dès le lendemain du conseil, "MIDI-Madagascar" annonçait avec les précautions d'usage que ce recrutement de mercenaires serait effectué par Jean-François Lacombe, ancien conseiller spécial de Didier Ratsiraka, et le plan aurait été décidé à l'issue d'une réunion ayant eu lieu le 16 octobre au Royal Monceau, un hôtel parisien très fréquenté par de hautes personnalités malgaches lors de leurs séjours en France.
"(…) Lacombe aurait l'intention de recruter des hommes en Sardaigne (Italie), à Tel Aviv (Israël), et Calvi (Corse). Il aurait même sollicité le service d'un Cubain au nom de Luigi Bianote. Le gros du boulot aurait été confié à une" agence "dénommée Central de Tel Aviv, une entité dont les services sont assimilés à ceux du Mossad (services secrets israéliens)", précisait le quotidien, proche du pouvoir. Selon nos informations, un recrutement serait effectivement en cours en France, mais aussi dans d'autres pays.
La grande majorité des recrues - le contrat porterait sur 150 à 200 hommes - seraient israéliennes. Recruteurs et recrutés ne seraient d'ores et déjà plus en métropole, d'où peut-être la mesure d'urgence prise hier par Tananarive.
Si Jean-François Lacombe est bien en charge du recrutement, le commanditaire reste dans l'ombre et il n'est en revanche pas du tout certain qu'il s'agisse de Didier Ratsiraka.
A ce sujet, toutes les hypothèses restent envisageables. Et les plus évidentes ne sont pas forcément les meilleures…
Toujours selon nos informations, il est probable que l'accident d'hélicoptère qui a causé la mort la semaine dernière de cinq haut gradés de l'armée malgache et d'un médecin ait un rapport avec ces "bruits de botte" entendus à Paris.
Deux généraux Français
Le président Ravalomanana a d'ailleurs pris ce fait très au sérieux en annonçant lors du conseil des ministres que les hélicoptères encore en service de l'ex-Sonavam (société de transports aériens appartenant au fils de Didier Ratsiraka) resteraient tous cloués au sol en attendant d'être examinés par des techniciens étrangers. Une commission d'enquête a également été désignée pour déterminer les causes exactes de l'accident.
M. Ravalomanana a aussi appelé, lors de ce conseil, "l'ensemble de la population à être très vigilant face à ce fléau du terrorisme qui est présent partout et qui pourrait frapper Madagascar, via des gens venant de l'extérieur, mais aussi des gens qui sont à l'intérieur même du pays".
En l'état actuel, tout laisse à penser que Paris et Tana travaillent en étroite collaboration sur cette affaire. La France, occupée par ailleurs, n'a aucun intérêt à se laisser développer une situation de conflit potentiel dans la zone.
D'autant que les généraux De Vaissière, directeur de la coopération militaire et de défense, et Duburg, commandant supérieur des Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI), chargé de la mise en œuvre de la coopération régionale militaire, sont attendus la semaine prochaine à Tananarive par les plus hautes autorités de l'État. Ça ferait désordre.
Gros soucis pour les passagers
d'Air Austral
Le fax (un Notam, bulletin officiel d'informations) est tombé tôt hier matin à Air Austral : "Pour raison de sécurité, tout départ et arrivée en provenance et à destination de Madagascar, y compris vols commerciaux internationaux réguliers, doivent s'effectuer en premier à l'aéroport international d'Ivato". La compagnie réunionnaise a donc pris la mesure qui s'imposait : annuler jusqu'à nouvel avis ses dessertes Réunion/Tamatave, Réunion/Nosy Be, Mayotte/Nosy Be et Mayotte/Majunga.
Hier, le PDG Gérard Éthève ne cachait pas sa déception : "Les raisons de sécurité évoquées ? Je connais les rumeurs, comme tout le monde… Mais après ces longs mois de crise, c'est un nouveau coup dur. D'abord pour nos passagers qui sont restés coincés là-bas et ne peuvent revenir à leur point de départ. Nous allons faire en sorte qu'ils puissent rejoindre Tananarive. Pour la compagnie ensuite, c'est évident… et enfin pour le tourisme malgache, dont la timide reprise est de nouveau suspendue jusqu'à nouvel ordre."
Midi de Madagascar 28/10/02
Législatives: GUERRE DES NERFS ENTRE LES CHEFS DE PARTI !
Même si ce n'est pas encore tout à fait lafièvre électorale, l'effervescence règne depuis un certain temps au sein desétats-majors politiques, à une semaine, enfin presque, de la date butoir du 5novembre, dernier délai de dépôt des dossiers de candidature. Mais curieusement, les chefs de parti donnent l'impression de ne pas se presser. Tant au sein dela mouvance présidentielle que dans les rangs de l'opposition, personne ne veutdévoiler ses batteries avant l'autre. C'est la guerre des nerfs entre les chefsde parti, qui s'observent et se jaugent. Et qui se demandent, qui finance qui,car l'argent est aussi le nerf de l'élection.
R.O.
"Va-t-on faire liste commune ou non ?" Norbert Ratsirahonana (se) pose toujours la question afin de savoir si les autres partageront son AVIs sur la nécessité de ne pas partir en ordre dispersé.
L'Avi fera-t-il cavalier seul en cas d'échec des tractations? Pour des raisons de "stratégie politique", l'homme se défend de répondre à la question, comme il s'abstient de se prononcer sur son éventuelle candidature. "Il n'y a pas lieu de se précipiter puisqu'il reste encore une dizaine de jours", déclare-t-il. En rappelant au passage que "nous ne sommes pas à notre première participation à une élection".
Dilemme
Marson Evariste n'est pas non plus à son baptême électoral. D'ailleurs, son électorat le réclame. Dilemme cornélien pour le président national du RPSD qui vient d'obtenir l'agrément des autorités italiennes pour sa nomination en tant qu'Ambassadeur à Rome. "Je m'accorde un temps de réflexion", confie-t-il. Non sans annoncer d'ores et déjà que s'il devait renoncer à être candidat, la relève serait assurée à Vohipeno pour le RPSD qui serait présent dans 110 à 115 circonscriptions sur 160. Il sera particulièrement représenté dans les provinces de Mahajanga, Fianarantsoa et Toliara.
Bénédiction
Un autre vieux briscard, le numéro Un du Fanavaozana, est également dans l'expectative. Le pasteur Richard Andriamanjato attend la bénédiction de ses alliés, car son parti ne se présentera pas sous ses propres couleurs aux législatives du 15 décembre. De toute façon, le rôle d'un
"Raiamandreny" auprès de qui l'on prend conseil, lui sied bien, d'après la propre confession de l'ancien primat d'Ambohitantely.
Place aux jeunes ?
"Ne faut-il pas laisser la place aux jeunes ?", demande pour sa part Emmanuel Rakotovahiny. Le président national de l'UNDD, le seul opposant déclaré, vient d'envoyer une mission à Toliara, pour essayer de dénicher un candidat valable pour le parti. "A défaut, je serai peut-être obligé de me représenter", fait remarquer celui qui avait élu député à Toliara II en 1993, avant de boycotter les législatives de 1998 à cause de la Constitution et du code électoral que l'Amiral et l'Arema avait retaillés à leur mesure. Aujourd'hui, il espère que des pratiques comme l'Arema-isation seront à jamais révolues.
Nouveau mandat
L'homme fort du Leader Fanilo, Manasse Esoavelomandroso, brigue sans doute aussi, un nouveau mandat à Tsimbazaza. On se souvient du reste qu'il était un des rares ministres élus député à vouloir rester à Tsimbazaza. Actuellement, le député sortant
d'Ampanihy se trouve dans sa circonscription pour préparer le terrain.
Circonscription
Un autre chef de parti originaire du Sud, en l'occurrence Monja Roindefo, a le choix entre se présenter à Tana, la cité qui l'a vu grandir, ou à Toliara, le siège du Monima K. ou à Ambovombe Androy, le fief de son leader charismatique de père. Qu'importe la circonscription, l'objectif du Monima est d'être représenté de nouveau dans les travées de l'Assemblée nationale.
Epée de Damoclès
Pour Pierrot Rajaonarivelo, le choix de la circonscription ne se pose pas. Ce sera Anosibe An'Ala où il avait été élu à 90% en 1998, quoique son fief s'étendre sur toute la région du MAVAM. Seulement, il n'est pas sûr que le secrétaire national de l'Arema rentre au pays, à cause de l'épée de Damoclès qui plane sur sa tête et partant, sur l'ensemble de son parti.
Premier test
Henri Lecacheur du PFM, qui se trouve aussi à l'extérieur à l'heure actuelle, sera de retour en milieu de semaine. Il arrivera à temps pour déposer son dossier de candidature, probablement à Fénérive-Est où il avait mené campagne pour Marc Ravalomanana le jour même du coup d'envoi de sa propagande par l'Arema. Le scrutin du 15 décembre constitue un premier test personnel pour le président du PFM.
Maximum
Manandafy Rakotonirina pourrait se présenter pour la première fois à Tana et non plus à Manandriana où le MFM aurait déjà un candidat. Issu des "Mafana" évidemment car le parti ne recrute pas en dehors de ses rangs "sauf si l'on vient à nous", précise son numéro Deux. Il s'agit évidemment de Germain Rakotonirainy, qui choisira une sous-section électorale autre que le 2e arrondissement s'il se présente à Tana. En tout cas, même s'il fait cavalier seul, le MFM entend couvrir le maximum de circonscriptions.
Seconde participation
Tovonanahary Rabetsitonta est attendu également dans le 2e arrondissement sous les couleurs du HBM. Une seconde participation aux législatives pour le président d'honneur du GRAD, qui avait réussi un coup de maître pour un coup d'essai en 1993
Tour
Raharinaivo Andrianatoandro sera sans doute aussi candidat aux législatives. Capitaine du TIM, il ne restera pas sur le banc des remplaçants. S'il avait démissionné de la présidence du conseil municipal de Tana, c'était sûrement pour briguer un autre mandat, plus en rapport avec l'envergure de Tiako I Madagasikara, un comité de soutien au candidat Marc Ravalomanana qui avait fait ses preuves lors de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001. Devenu un parti politique, il va se soumettre à son tour, un an après, presque jour pour jour, au verdict des urnes. Transparentes comme tout le monde l'espère pour cette première consultation électorale organisée par le nouveau régime.
" Pour une nouvelle pratique politique à l'Assemblée Nationale",
déclare le ministre Mamy Rakotoarivelo
Cinq mois après sa nomination, en tant que premier responsable de la Communication, le ministre Mamy Rakotoarivelo nous a accordé une interview. Tour à tour, il a parlé de son ministère et des attaques lancées contre lui. Il n'a pas non plus oublié de donner sa vision sur le paysage politique actuel.
Dominique R.
Midi : Vous êtes à la tête du ministère de la Communication depuis cinq mois, quelles sont les innovations que vous allez apporter dans ce Département? Et où on est-on, avec la nouvelle loi sur la communication?
Mamy Rakotoarivelo : Vous savez, le ministère de la communication est souvent assimilé à la RNM et à la
TVM. Sans vouloir minimiser l'importance de ces stations publiques, le ministère dont j'ai la charge a aussi d'autres missions qui lui ont été affectées par l'Etat. Effectivement, dans le cadre actuel de la globalisation, Madagascar se doit de ne pas être en retard, dans un monde qui est devenu ce qu'on appelle une société de l'information. Et nous nous efforçons de travailler dans ce sens, tant avec le secteur privé qu'avec les autres départements ministériels, afin que la communication qui est à la base de toute action socio-économique soit perçue comme telle. La communication intègre effectivement les médias traditionnels (presse écrite, audio-visuel), mais aussi les NTIC et notamment l'Internet qui est un support médiatique comme un autre. Nonobstant le tam tam actuel qui est fait dessus et qui me paraît être un faux débat. De même en ce qui concerne le cinéma, avant d'être un 7 ème art, il s'agit d'abord et avant tout d'un moyen de communication et d'éducation. On peut même intégrer dans la communication, les livres et les bibliothèques qui sont des outils de communication par excellence.
Nous sommes justement en train de revoir complètement les attributions de notre ministère, de manière à pouvoir assurer une meilleure définition de nos actions avec les métiers concernés. Il nous faut en particulier procéder à une refonte de l'avant-projet du code de la communication qui, je le rappelle, a été élaboré en 1998. Nous pensons pouvoir présenter le code amendé, à la première session de la nouvelle Assemblée nationale. Mais tout sera fait dans la transparence et en imbrication complète avec tous les acteurs socio-économiques qui sont intéressés par ce code.
Midi : Ministère-clé, votre Département et vous-même n'échappent pas aux critiques. Qu'en pensez-vous?
M.R : En tant que ministère de tutelle de la RNM et de la TVM qui sont pour le moment les seuls médias audio-visuels, à couvrir l'ensemble du pays, nous n'échappons effectivement pas aux critiques de ceux qui pensent que nous pratiquons une politique d'exclusion à l'égard des partis qui ne soutiennent pas le gouvernement. Par ailleurs, en tant que tutelle technique des autres médias et des journalistes qui constituent ce qu'on appelle le 4ème pouvoir, je suis souvent la cible de certains qui croient qu'il n'y a pas eu de changement dans ce pays, dans le domaine de la communication. Je ne veux pas rentrer dans une polémique stérile. Seulement ce qui me gêne, c'est parfois le manque de déontologie et d'éthique professionnelle de la part de certains journalistes. Et dans ce cadre, la base même de l'information journalistique reste le recoupement de toute information que l'on veut diffuser et malheureusement ce n'est pas toujours le cas. C'est un des rôles qui est dévolu à l'Ordre des journalistes, en collaboration bien évidemment avec le ministère qui ne faillera pas à ses devoirs, en matière de formation pour que nos journalistes soient de véritables professionnels, quelles que soient leurs tendances politiques.
Midi : Nombreuses sont encore les stations privées qui ne sont pas encore en règle, vis-à vis de l'Etat. Quelles sont les dispositions que vous allez prendre envers ces stations illégales ?
M.R : Dès que j'ai été nommé, j'ai fait paraître un communiqué dans les médias, demandant à toutes les stations audio-visuelles qui sont en infraction de régulariser dans les meilleurs délais leur situation. Nombreuses sont celles qui ont joué le jeu et je les en remercie. Par contre, nombreuses aussi sont celles qui continuent à rester dans l'illégalité. A cet effet, nous avons constitué des " brigades " de contrôle et de surveillance pour relancer les stations récalcitrantes ou les fermer purement et simplement. Comme le président Marc Ravalomanana l'a indiqué, personne n'est au-dessus de la loi et dans notre domaine d'attribution, je puis vous assurer que nous assumons complètement nos responsabilités.
Midi : Effervescence sur le plan politique à la veille des élections. Comment voyez-vous le paysage politique malgache actuel ? Et êtes-vous partant pour la course à la Chambre basse ?
M.R : Effectivement, il y a beaucoup de mouvement dans le microcosme politique actuellement. Et cela tourne parfois à quelque chose qui ne ressemble pas à la démocratie que tout le monde prône. Je suis un ministre membre de Tiako i Madagasikara et je ne suis pas le seul dans ce cas, puisque plus de 50% des membres du gouvernement sont des membres ou des sympathisants de Tiako i Madagasikara. Vous voyez que je récuse l'utilisation du vocable TIM qui dénature complètement le sens de Tiako i Madagasikara qui, comme son nom l'indique, véhicule l'amour de Madagascar et de tous les Malgaches sans exception. Je voudrais rappeler que Tiako i Madagasikara a été fondé par le président de la République. Actuellement tout le monde se réclame d'un soutien au président Marc Ravalomanana, mais qui, mieux que Tiako i Madagasikara, dont le Chef de l'Etat est l'essence même, peut effectivement se prévaloir de ce soutien ? En m'exprimant en tant que simple militant, je pense effectivement que Tiako i Madagasikara doit s'ouvrir à aux autres forces politiques qui ont aussi leur place, dans le cadre de la démocratie que j'ai cité plus haut. Néanmoins, nous savons tous que l'objectif des partis de la mouvance présidentielle est d'œuvrer pour consolider les assises politiques du régime du président Marc Ravalomanana, afin que celui-ci puisse se consacrer entièrement au développement rapide et durable de notre pays. Je ne voudrais pas mettre en cause le HBM, mais j'estime à titre tout à fait personnel que s'agissant d'un scrutin uninominal, la présentation de plusieurs candidats de la mouvance présidentielle, qu'ils soient de HBM ou d'autres partis dans des circonscriptions où ils savent très bien qu'ils ont peu de chance d'être élus, ne peut qu'éparpiller les voix et bénéficier aux partis concurrents. Je crois donc que dans ce domaine, chacun doit y réfléchir à deux fois avant de présenter des candidats et qu'éventuellement une alliance entre les partis de la mouvance présidentielle pourrait être envisagée pour ne pas léser ce qu'on appelle " les petits partis ". En ce qui concerne mon éventuelle candidature à l'Assemblée nationale, étant membre de Tiako i Madagasikara, j'attends les consignes de mon parti. Et pour moi, l'objectif n'est pas absolument de me présenter mais de faire en sorte qu'une majorité présidentielle nette et sans géométrie variable se dessine dans une Assemblée nationale nouvelle dans tous les sens du terme, en particulier au niveau de la pratique politique.
Vitrine du Vakinankaratra:
Des actions pour enrichir le paysan
La "Vitrine du Vakinankaratra" s'est achevée hier sur une note d'optimisme, avec notamment la volonté des différents acteurs du développement, y compris les églises, de se rapprocher pour œuvrer ensemble. Les conférences sur "la synchronisation des activités rurales avec celles du milieu urbain", "la documentation technique" et la "formation et carrière", ainsi que les échanges informels entre les différents responsables durant ces 3 derniers jours ont permis de dégager une vue commune sur le développement. Qui plus est, l'Etat, par l'intermédiaire du ministre du Développement du Secteur privé, de l'Industrialisation et de l'Artisanat ainsi que de hauts responsables du ministère du Commerce et du Secrétariat
d'Etat au commerce extérieur ont présenté une série de mesures tendant à répondre aux attentes des opérateurs en particulier et de la population en général, qui reste encore à l'écart de la croissance.
Didier Rambelo
La route ne suffit pas pour le développement. C'est l'un des constats majeurs tirés de la sixième édition de la manifestation annuelle organisée par le FOV (groupement des entreprises et organismes du Vakinankaratra). A preuve, Antsirabe est à peine éloignée d'Antananarivo avec une des plus belles routes du pays mais la population du Vakinankaratra n'est pas riche pour autant, ou au moins sortie de la pauvreté. Cette population, qui représente le quart de celle de la province d'Antananarivo et occupe le même pourcentage de terrains de la province, assure pourtant une bonne partie de la production: 70 % de la production de pommes de terre, 56 % des haricots, 48 % du maïs, 32 % du riz… Bref, la production n'est pas assez valorisée pour améliorer le niveau de vie de la population.
Différents facteurs comme l'accès au marché ou la détermination des prix ont été avancés comme causes principales de la régression du pouvoir d'achat en milieu paysan, qui représente pourtant 80 % de la population nationale. "Le vrai problème est l'absence d'une chaîne logistique qui se traduit par une longue intermédiation", estime toutefois le ministre Davida Rajaon. A preuve, le cas de la pomme de terre qui s'achète à 250 FMG le kilo au producteur et se vend à 2000 FMG en moyenne au consommateur de la capitale.
Afin de réduire le circuit, le ministère a annoncé le projet de création de centrales d'achat avec ce que cela suppose de vulgarisation des informations concernant la filière. "Ce projet nécessite pourtant la mise en place d'antenne d'expansion économique dans les lieux de détermination des prix des produits. Ces antennes sont chargées de recueillir toutes les données sur les produits (prix, qualité, quantité…) afin de les transmettre dans nos zones de production, qui devront s'organiser en conséquence". A entendre les représentants du Commerce, le relais serait assuré par les Chambres de commerce et les comités régionaux pour l'exportation (cette structure regroupant tous les intervenants d'une filière pour voir comment s'arranger pour pouvoir honorer bénéfiquement un marché). Une banque de données est du reste prévue d'être créée d'ici fin novembre pour favoriser les échanges extérieurs, mais aussi intérieurs, tandis qu'un site web sera bientôt fonctionnel.
La réduction du circuit suppose par ailleurs la création des infrastructures adéquates comme les unités de conservation et de traitement. En réponse aux suggestions, émises depuis l'année dernière, par le FOV pour la création sur place d'unités de transformations ou/et de conditionnement des fruits et légumes, le ministre a annoncé que les fonds tirés de l'IPPTE seraient justement destinés à aider ce genre de projets à travers les coopératives. Pour reprendre le traditionnel cas de la pomme de terre, les Mauriciens ont par exemple voulu depuis l'année dernière importer de Madagascar. Le projet d'importation de 8000 T/ an nécessite pourtant, contrairement à certaines attentes, la création d'une unité de calibrage et de conditionnement des produits, sans parler des conditions de production. "La mondialisation exige de nous la conformité aux normes de qualité aussi bien de production que de conditionnement", rappelle-t-on du côté du Département du Commerce.
Outre les appuis aussi bien techniques que financiers, à travers le mouvement associatif et la microfinance, le paquet d'actions destiné à enrichir le paysan concerne la culture entrepreunariale. Les pépinières d'entreprises comme les formations entrepreunariales sont prévues à cet effet.
Les mesures présentées à Antsirabe ne sont cependant pas exhaustives. D'autres sont en cours de réflexion pour que le développement rapide et durable tienne la route.
EXPRESS MADA
29/10/2002
Un mini-sommet éclair à Johannesbourg
Après l'opération de charme de Beyrouth en direction de la communauté francophone, le Président Ravalomanana s'envole aujourd'hui vers Johannesbourg pour "conquérir" l'Oua devenue Union africaine. Il tiendra un mini-sommet éclair avec les présidents Thabo Beki, Afrique du sud, Joachim Chissano, Mozambique, et Levy Mwanawasa, Zambie, dernier président en exercice de la défunte Organisation de l'Unité africaine. Le Président Ravalomanana parachèverait, selon les observateurs, une opération réussie dans la capitale libanaise. Le déroulement du sommet de Beyrouth a été jugé par beaucoup d'observateurs comme éminemment favorable à la cause de Madagascar. Le président Ravalomanana avait été accueilli par ses pairs africains et pu visiblement établir des liens cordiaux sans aucun rapport avec les "mouvements divers" voire agressifs qui ont présidé aux négociations de Dakar I et II. Le ministre des Affaires étrangères, le général Marcel Ranjeva, qui l'accompagne sur le front de Johannesbourg, a laconiquement commenté le sommet de Beyrouth. "Il a été avéré que les questions de légitimité et de légalité appartiennent desormais au passé. Il ne reste plus qu'un dernier carré à réduire". Le président Ravalomanana, malgré des "incomprehensions", n'a jamais vraiment voulu couper les liens que Madagascar doit entretenir avec le Continent, diplomatie de la géographie oblige. Son voyage éclair pourrait être un signal fort que Madagascar est en passe de réduire les derniers blocages d'une situation politique révolue. Des révélations importantes sont attendues. Les services de la présidence ont mobilisé 9 journalistes pour Jo'Bourg. Avec 13 membres de la profession emmenés à Beyrouth, le " Repoblikan'i Madagasikara", aura eu du bon. Les vagues qui ont accompagné l'acquisition du Boeing gouvernemental, commencent à s'apaiser.:
Air madagascar
Dans le cadre du redressement de la situation financière de la compagnie Air Madagascar, les techniciens de la Lufthansa Consulting ont suggéré la suppression des vols dits "sociaux", identifiés au nombre de 21. Ce type de vol, à faible rentabilité, compte tenu du nombre très limité de passagers, effectivement, occasionnait des pertes pour la compagnie nationale. D'où la décision de leur suppression.
Mais comme Air Madagascar est une société où l'État détient la majorité des actions, ce dernier en a décidé autrement pour diverses raisons. Ainsi, le conseil d'administration de la compagnie a décidé que les vols sociaux soient maintenus en attendant une nouvelle organisation et structure qui répondent à ces impératifs. En prenant cette décision, le conseil d'administration a considéré les impacts que pourrait entraîner l'annulation de ces vols en pleine période de pluies qui correspond aux prochaines élections législatives: enclavement de certaines régions rendant difficile la préparation de ces élections (acheminement des bulletins de vote, ...).
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----- Original Message -----
From: Marie-Jo To: LaComm
Subject: [ComiteArf] Le ministre de l'enseignement superieur à Toulouse
Bonjour à tous,
Pour info, Le ministre Jean Theodore Ranjivason rencontrera les malagasy de toulouse ce samedi 26 octobre à
9h00 du matin au Vieux Temple (70 rue pargaminières - pres du capitole)
Merci d'en informer toutes vos connaissances.
Cette nouvelle vient juste de tomber ce soir.
A samedi pour ceux qui viennent.
Merci.
Marie-Jo
D'après
le quotidien français Le Monde, du 12 juillet 2002,
« La piteuse équipée d'un charter d'"affreux" pour Madagascar »,
http://www.lemonde.fr/, article mis en ligne le 11 juillet 2002, 11h55, l'opération
« Pieds-Nickelés » de juin 2002 aurait coûté à son commanditaire entre
350.000 EUR et 450.000 EUR, soit entre 2.314.200.000 FMG et 2.975.400.000 FMG (parité au 23/10/2002 : 1 EUR/6.612 FMG).
L'opération impliquait une douzaine d'Affreux payés de 7.000 EUR à 14.000 EUR par tête (soit de 46.284.000 FMG à
92.568.000 FMG).
Si l'information, selon laquelle Ratsiraka recruterait actuellement 186
mercenaires était avérée, il devrait débourser, pour les soldes uniquement, entre
1.302.000 EUR et 2.604.000 EUR (de 8.608.824.000 FMG à 17.217.648.000 FMG). Ces sommes n'incluent pas les primes de risques,
les
frais de déplacement, les équipements, les assurances, les frais de restauration
et d'hébergement, etc. En reprenant les calculs ci-dessus, ces autres frais
devraient représenter entre le double et le triple des soldes. Ils s'élèveraient
donc de 2.604.000 EUR à 5.208.000 EUR (de 17.217.648.000 FMG à
34.435.296.000 FMG).
En conséquence, pour cette opération, Ratsiraka devrait dépenser entre
3.906.000 EUR et 7.812.000 EUR (de 25.826.472.000 FMG et 51.652.944.000
FMG).
Cela fait un beau paquet d'argent. Dans la mesure où le paiement devrait se
faire en numéraire (je vois mal un mercenaire accepter un chèque), la somme doit
se trouver dans d'énormes valises.
Le financement de l'opération du 9/11 a coûté, à ses financiers, moins de
100.000 USD. Cette opération n'a pas éveillé le moindre soupçon de la part des
services occidentaux car le volume des transactions était très faible.
L'opération envisagée par les Ratsirakistes nécessiterait la mobilisation, en
liquide, d'une somme de 400 à 800 fois supérieure. Force est de reconnaître qu'un tel
volume de transactions ne peut pas passer inaperçu. En effet, actuellement, les
services de renseignements traquent toutes grosses opérations financières qui
s'apparenterait au blanchiment de l'argent du terrorisme islamique.
De ce constat, il ressort deux
alternatives :
-
Soit cette info est un « hoax » de plus de la part du nouveau régime pour
entretenir le climat de crise et la mobilisation de la populace pendant la
campagne des législatives ;
- Soit, si l'info est véridique, elle nécessite la complicité d'un gouvernement
étranger.
Dans tous les cas, il convient de relever que le plafond ci-dessus demeure
inférieur au prix « officiellement » payé pour l'acquisition d'un 737-300 ayant
14 années d'activité commerciale intensive derrière lui.
EXPRESS
MADA lundi 28 octobre 2002
Fianarantsoa haut lieu politique du Week-end, avec le congrès arema et un rassemblement de soutien au Pds
Fianarantsoa, la capitale du Betsileo, à la une de l'actualité politique du week-end écoulé, avec deux événements que les hasards (?) du calendrier devaient réunir à 24 heures d'intervalle. Tout d'abord, vendredi, ce fut la manifestation de soutien au président de la délégation spéciale de la province, Pety Rakotoniaina, qui n'aurait finalement pas tenu ses promesses du point de vue de la participation, mais il semblerait que son organisation même n'ait pas respecté les prescriptions réglementaires en matière d'occupation de la voie publique. Ce qui n'a pas été le cas du congrès provincial du parti Arema, qui justifiait d'une autorisation en bonne et due forme et qui a réuni, samedi, quelque 300 délégués, alors que les organisateurs en avaient invités officiellement 120. Dans la résolution qui devait être adoptée à l'issue des travaux, les participants ont notamment appuyé la proposition de loi d'amnistie générale, qui a été déposée sur le bureau du Sénat, en faveur des personnes poursuivies en justice dans le cadre des "Evénements 2002" - dont l'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo, "l'enfant du pays" -, tout en invitant les autorités à s'assurer de "toutes les garanties nécessaires" pour le bon déroulement du scrutin du 15 décembre. Cela va de la sécurité en général à la mobilisation de toutes les formations politiques dans le suivi de la confection des listes électorales et de l'opération carte nationale d'identité, en passant par la suspension des poursuites judiciaires à caractère politique.
" Nous avons invité 120 personnes, nous avions eu à gérer 300. C'est incroyable ! " disait le vice-président du Sénat, le Dr Raphaël Rakotozandrinrainy, visiblement satisfait de l'assistance alors que la conjoncture était théoriquement difficile et que les appréhensions sont justifiées par un certain nombre de circonstances exogènes. " Il nous était difficile de croire hier encore que la salle serait aussi comble. On voit que vous avez mis du vôtre pour que cette assise puisse réussir et les résolutions contribuer au renforcement du parti ", continuait le vice-président du Sénat et non moins coordinateur provincial du parti. Quant à M. Vaovao Benjamin, le secrétaire national administratif du parti, il n'a pas hésité reconnaître la présence de faiblesses au sein du parti lors d'une introspection qui n'est nullement un geste de contrition. " Il faut redresser ces points et s'apprêter à faire face à toutes les élections prévues. Dommage que la main tendue par le Secrétaire national Pierrot Rajaonarivelo ne soit pas accompagnée par des gestes de courtoisie réciproque. Au contraire, en réponse à cette offre, on lui a répondu par du haza-lambo (chasse au sanglier), terme amplement véhiculé actuellement ". Mais la déclaration qui a fait tiquer un nombre non négligeable de militants Arema, notamment de Fianarantsoa, reste celle relative à cette admiration que l'orateur a pour le PDS Pety Rakotoniaina. " Il défend courageusement ses idées et je l'admire pour cela ", une déclaration certainement mal placée en ce sens que des membres de famille des militants arema figureraient parmi les victimes de l'opération du Pds, d'une part, et que d'autre part, les derniers évènements sont encore très vivaces chez certains. Un vent froid venait de passer, troublant la chaleur ambiante pourtant bien introduite.
Cela dit, selon M. Vaovao Benjamin, avant la tenue d'une grande ( ?) conférence de presse qui aura lieu à Antananarivo, l'Arema demanderait une audience auprès du président Marc Ravalomanana pour lui faire part des résolutions adoptées par les assises régionales dont, entre autres, l'application sans distinction des lois à l'endroit de ceux qui les enfreignent, car il ne pourrait y avoir deux poids deux mesures. S'agissant des résolutions de Fianarantsoa, elles sont focalisées sur trois points, à savoir le renforcement du projet de loi relatif à l'amnistie générale autour des affaires post électorales, la garantie par les tenants du pouvoir dans la tenue et dans les règles des législatives et des autres consultations futures. Que la sécurité soit assurée, que les poursuites, notamment en ce qui concerne le Secrétaire national de l'Arema Pierrot Rajaonarivelo, soient suspendues (fampiantoana), que tous les partis politiques puissent suivre et s'impliquer dans l'obtention des cartes d'identité nationales et l'inscription dans les listes électorales.
L'invité qui a répondu à l'appel des organisateurs de l'assise, M. Joseph Michel Ratsimbazafy du Leader Fanilo, axait son intervention sur le respect de l'éthique politique et, en prenant comme référence un paradigme tiré d'une parabole sur les corrections à faire après une erreur (soa lavo ahay mamindra, soa kenda ahay mitsako). Tous les barons du parti étaient là. Nous avons noté la présence des sénateurs Joseph Sylvain, Ndongo Gabriel, Jean Louis Randrianandrasana, Ralaidovy Samuel, Olga Raveloarisoa, des députés, maires et élus du conseil provincial et, évidemment, de l'inusable Jean Marie Ralahady, Ndremanjary Jean André… Ainsi, l'Arema revient presque en force, et nous avons eu l'impression que si les candidats présentés par les autres partis ou les indépendants ne sont pas suffisamment forts, l'Arema qui dispose d'un électorat fidèle, pourrait bousculer les pronostics. Mais, il lui faut également trouver les perles rares pour les deux circonscriptions électorales de la ville. Ce qui est un autre problème extrêmement épineux. Cependant, on peut facilement extrapoler cette constante dans les autres fivondronana.
Brêves diplomatiques
o La République de Macédoine et Madagascar ont décidé d'établir des relations diplomatiques au niveau d'ambassadeurs. Le communiqué y afférent a été signé à Beyrouth par les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
o Mme Lila Ratsifandrihamanana, ambassadeur de Madagascar au Burkina Faso, avec résidence à Dakar, Côte d'Ivoire, a présenté lundi dernier, ses lettres de créance au président Blaise Compaoré. La juridiction de l'ancienne ministre des Affaires étrangères de Madagascar couvre la Côte d'Ivoire, le Maroc et le Burkina Faso. Le chef de la dilpomatie malgache, le général Marcel Ranjeva, est invité à la réunion interministérielle qui se tiendra au Burkina Faso dans la ligne des résolutions prises au sommet France-Afrique du Caire.
o Dix-huit conventions militaires franco-malgaches s'achèvent en cette année 2002. Les plans d'action nouveaux de la période 2003-2007, avec 5 projets majeurs, seront établis pendant les journées du 31 octobre et 1er novembre, pour une signature en décembre. Les généraux De Vaissière, Directeur de la coopération militaire et Duburgh, commandant supérieur des Forces françaises dans la zone sud de l'océan Indien seront les hôtes du général Jules Mamizara, ministre de la Défense et de Mme Boivineau, ambassadeur de France.
o Des experts français seront à Madagascar à partir de la semaine prochaine, pour le suivi de projets en matière d'Etat-civil et de contrôle de légalité dans le cadre des projets Pagu - Appui à la gestion urbaine - et Paiq -Appui aux initiatives de quartiers. Selon Mme Catherine Boivineau, ambassadeur, son pays entend poursuivre sa coopération avec le département de la décentralisation, lors d'une visite de courtoisie rendue à Mme la secrétaire d'Etat Monique Andréas.
Fianarantsoa
Il était venu en tant que président du Faritany pour honorer l'invitation à lui adressée, selon ses précisions. Il a tenu à mettre en exergue le fait que, pour le bien de la démocratie, le pouvoir a besoin d'une opposition forte et qu'il souhaite à l'Arema de tenir ce rôle. Il a rappelé que Fianarantsoa s'est opposée au précédent régime et dans la foulée, a retracé sa responsabilité dans le mouvement populaire de changement. Il a parlé de l'alternance, de la façon dont il faut respecter le contrat établi avec la population, de redresser les erreurs commises par les anciens dirigeants (sans nommément citer l'Arema et l'ancien Président, sa bête noire), de la dépolitisation de l'administration et du fait qu'il ne devrait pas y avoir de candidat d'Etat dans les prochaines consultations. Il a invité l'assistance à tirer des leçons dans la totale observation du choix du peuple et de ses aspirations réelles. Enfin, il a placé au-dessus de toute considération l'intérêt supérieur de la nation et des hommes qui la composent, et dans cette perspective, la possibilité de travailler ensemble.
M. Pety Rakotoniaina ne savait pas qu'il se fera sans doute piéger par ses propres déclarations, exploitées par un Vaovao Benjamin, le secrétaire national administratif de l'Arema. Méticuleusement et à la manière d'une brodeuse professionnelle, le SN administratif avantagé par le fait qu'il est le dernier à prendre la parole, a saisi point par point les dires de son prédécesseur pour les introduire dans un contexte très favorable à l'Arema. Apparemment, le Pds s'est fait prendre au jeu.
"J'ai l'impression qu'il y a une forme de complicité (toa misy firaisana tsikombakomba) entre les résolutions qui venaient d'être lues et votre déclaration. Il y a cohérence dans les idées qui sont évoquées, ce qui signifie que nous sommes tous responsables de cette nation. Nous allons vous tendre la main en réponse à votre souhait de travailler ensemble, notamment pour le bien de ce faritany. Nous avons intégré le Crn non pas pour susciter le tribalisme mais pour renforcer le fihavanana, or nous avons constaté que la dignité humaine n'existe pas lorsque M. Tantely Andrianarivo a été emprisonné. Nous aimerions que vous défendiez les fils de ce faritany comme vous défendez vos idées avec courage, et qu'il n'y ait pas d'émission de mandats d'arrêt émis à Manakara, dans la Mania ou à Fianarantsoa, qui ne passent pas sous vos yeux. Vous serez également à nos côtés pour défendre le projet de loi relatif à l'amnistie générale qui intéresserait tous ceux qui sont touchés par cette affaire post-électorale…". Ce n'est qu'un extrait de cette intervention qui, finalement, était un moyen de pression diplomatique où l'antinomie a été savamment camouflée pour faire transparaître et coller avec les subtilités qui siéent, l'image d'un fihavanana vu sous un angle intéressé. Une fois de plus, on verra si la théorie politique selon laquelle il n'existe pas d'éternelle inimitié mais qu'il n'y a que des intérêts communs, se vérifie. Cette théorie, en effet, est un justificatif à ceux qui sont habitués aux palinodies, aux changements intempestifs de vestes ainsi qu'aux professionnels de la géométrie variable. Dans le cadre de la situation post électorale où il y a eu morts d'hommes et avec l'actuel différend opposant le Pds Pety Rakotoniaina au Général Sambiheviny, cette théorie pourrait se révéler idéale au cas où un ordre de poursuite serait émis pour une raison ou pour un autre. De toute évidence, l'hypocrisie restera l'arme favorite des politiciens qui prônent le fihavanana avec des gourdins sous les aisselles, à plus forte raison qu'il y a un certain clivage qui ne pourrait être dépassé. Le constat que nous avons pu noter lors de la présence du Pds à la clôture du congrès provincial de l'Arema, a été marqué par un courant dur du parti en question qui semble refuser toute forme de collusion avec (nous citons) ce tombeur de régime. Autre forme de contestation interne puisqu'on n'efface pas en l'espace d'un congrès, les malheurs que les membres Arema ont du endurer durant les évènements tragiques.
Gare aux trublions des paroisses
Il semble que la déclaration de Mme Alice Rajaonah, Garde des sceaux, ait porté. Conseillère juridique de l'église Fjkm après sa retraite de la magistrature et avant sa nomination comme ministre de la Justice, elle avait jeudi dernier, officiellement menacé des foudres du bras séculier, les trublions qui sèment la zizanie dans les paroisses. Le sujet dont l'actualité de l'église Fjkm a été un moment fertile, avait été évoqué la veille en conseil des ministres. Le "référendum" prévu au temple Fjkm Andravoahangy-Fivavahana n'a pas eu lieu hier. Le culte dominical s'est déroulé normalement avec le pasteur du temple d'Antanimena, délégué par les instances dirigeantes du Fjkm. Le "référendum" aurait été initié pour définitivement trancher si les paroissiens désirent rester ou non au sein de la Fjkm, suite au départ controversé - il a démissionné depuis - du pasteur Randrianantoandro qui avait dirigé 24 ans durant, la plus grosse paroisse protestante d'Antananarivo. La veille de la déclaration de Mme le Garde des sceaux, un huissier est venu procéder à la fermeture du temple d'Andravoahangy-Fivavahana mais n'a pas instrumenté suite à des instructions. Extraits du compte-rendu du conseil des ministres. "Le président de la République a insisté sur le fait qu'à partir d'aujourd'hui, la collaboration entre l'Etat et l'Eglise pour le développement du pays est effective. Dans ce sens, toute perturbation et déstabilisation qui risquent de s'installer dans ces endroits ne sont plus tolérés. Le président de la République a déclaré qu'au lieu de fermer les temples ou les églises, il faut sanctionner les perturbateurs et les fautifs". Bref, l'Etat n'est plus indifférent à la chose religieuse.:
Chambre de commerce
Lors des différents débats dans le cadre de la "Vitrine du Vakinankaratra", il a été constaté que sur la période 1997 - 2000, la contribution du secteur agricole dans la constitution du Pib se situe à 28% alors que la population rurale constitue environ 80% de la population malgache. Ce qui laisse supposer l'importance des secteurs secondaires et tertiaires dans la production. Et sur la même période, le pouvoir d'achat des paysans a diminué de 50%. Ce qui a évidemment amené les initiateurs de la Vitrine a organiser un débats sur le thème : "Synchronisation des activités du monde rural avec celles du monde urbain".
Une fois de plus, il a été admis que la construction de routes constitue une priorité. En effet, on a noté que plus un centre de production est éloigné d'une route, plus la production est faible.
Toutefois, on a aussi constaté que la construction de routes ne suffit pas. D'autres facteurs sont à considérer. Ainsi, l'existence d'une chaîne logistique de la production est nécessaire afin de permettre l'accès aux marchés extérieurs. Cela passe par plusieurs étapes, telle que la mise en place d'une Centrale d'achat, d'un centre d'information pour les producteurs qui serait en relation avec les différents centres d'information internationaux ayant accès, par exemple, aux cours mondiaux des produits.
Dans ce contexte, les 12 Chambres de commerce, d'industrie, d'agriculture et d'artisanat réparties dans tout Madagascar, ont un rôle essentiel à jouer.
Ainsi, selon le Secrétaire général du ministère du Commerce et de la consommation, vers la fin du mois de novembre de cette année, son département élaborera une base de données de toutes les informations requises par les producteurs (cours locaux des produits, demandes locales,...) et qui seront disponibles auprès des Chambre de commerce. Le ministère entreprendra aussi la création d'une structure d'appui qui devrait aboutir à la mise en oeuvre d'une "pépinière d'entreprise", afin d'arriver à la création d'une multitude d'entreprises individuelles.
Mais auparavant, on encouragera le regroupement des producteurs individuels au sein des coopératives qui seront dotés en matériels par le biais des fonds disponibles à partir de l'Initiative Ppte.
Production laitière
La crise a eu des impacts très négatifs dans le domaine de la production laitière dans le Vakinankaratra. Effectivement, il a été constaté une nette diminution de la production laitière dans la région. Et ce sont les unités industrielles qui utilisent le lait (Tiko, Socolait) qui en sont les principales victimes. La raison est que beaucoup d'éleveurs ont vendu leurs vaches pendant la crise (alimentation trop onéreuse, ...). La diminution de la quantité de lait produite a logiquement entraîné une augmentation du prix du lait auprès des producteurs. Pour cette raison, les coûts de production des industries ont augmenté d'une manière conséquente, d'où leur difficulté.
De plus, on assiste aujourd'hui à l'importation de nombreux produits alimentaires à base de lait, entre autres, du lait en boîte, dont le prix de vente sur le marché serait, selon les producteurs locaux, très inférieurs des cours mondiaux. Ce prix très bas laisse déjà planer un doute sur l'origine et la qualité des produits importés. On a fait remarquer que sur certains produits importés, le nom du fabricant n'est même pas mentionné, et encore moins celui de son distributeur.
D'un autre côté, quand on parle de relance économique, les industriels locaux se demandent s'il existe une politique de protection en leur faveur par rapport aux importations. Or leur survie conditionne le maintien de centaines d'emplois. C'est le cas par exemple de Socolait qui compte un effectif de 164 employés et qui se trouve encore aujourd'hui à 40% de sa capacité de production en termes de quantité et de variétés de produits, car tout le matériel a été entièrement rénové en 2 ans pour améliorer la qualité (production et laboratoire d'analyses) .
On peut se demander si le projet d'exporter certains produits comme il a été annoncé samedi dernier lors de la remise de distinctions honorifiques et de médailles du travail à plus d'une vingtaine d'employés, sera finalement réalisé, vue les difficultés actuelles d'approvisionnement.
Incendie au marché d'Andravoahangy
Le ministre de la Population Andriampanjava a remis, vendredi, des dons d'une valeur de 35 millions Fmg aux membres de l'association d'artisans Fimpitama, victimes du dernier incendie du marché artisanal d'Andravoahangy. Ces dons destinés à la reconstruction des 139 stands, comprennent 300 plaques de tôle, 200 planches, 150 paquets de voliges, des pots de peinture de 200 kg, etc.
Les artisans membres de cette association se sentent, contrairement aux grossistes, quelque peu oubliés dans ce sinistre qui n'a pas seulement détruit leur stand mais qui a également été une occasion pour des voleurs de dérober leurs marchandises.
Devant cette situation, le ministère de la Population leur a prêté main forte, d'autant que certains artisans ont du repartir à zéro après les déboires de la crise. Par ailleurs, ce département ministériel n'entend pas s'arrêter au secours d'urgence. À moyen terme, l'intégration des petits artisans dans le Projet d'appui à la réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés est en vue.
En partenariat avec la Coopération française, ce projet qui offre des formations professionnelles va entrer dans sa phase 2. L'Espace Solidarité-Firaisankina d'Anosimasina, dans la capitale, est l'une des oeuvres de ce projet. Il forme les artisans pour les aider à améliorer la qualité de leurs produits, tout en leur fournissant du matériel comme les machines à coudre. Ainsi, les bénéficiaires peuvent accéder au marché régional et international et, de ce fait, entrer dans un circuit d'activité qui leur garantira des revenus plus conséquents et durables.
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