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Le dernier MadaVôvô

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Sommaire Madavôvô: 18 mars 2006

BigNews. La Culture est un Luxe... Partageons-la...

1. Visite de Kofi Annan : un "encouragement" après la crise de 2002 (Jeune Afrique)

2. quatre terroriste à Ivato- Le ministre de la Police fait des révélations (Express)

3. Kofi Annan : " Je suis venu pour voir de visu le développement... (wanadoo.mg)

4.Secrétaire général SEM Kofi ANNAN dans nos murs (Madagate)

5. No Comment.... No Comment...

6. Revendication - Les épouses des réservistes réclament une compensation (Express)

7.les frères Razanakolona récoltent 165 millions ariary(Express)

8. Kofi Annan – opposition Rencontre inespérée (La Gazette)

9.Des accords de Dakar à la normalisation de la situation (wanadoo.mg)

10. La Maison de la Culture Merina(Express)

... Les Revues de presse plus bas !!!

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...

Jeune Afrique 18/03/2006

Visite de Kofi Annan : un "encouragement" après la crise de 2002 - par AFP  La visite à Madagascar du secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a été saluée jeudi par le président malgache, Marc Ravalomanana, comme un "encouragement" pour son pays qui a traversé en 2002 une crise politique sanglante.

"Cela a toujours été mon rêve de vous recevoir ici, de vous montrer la beauté, le potentiel, la détermination de ce pays", a déclaré, en anglais, M. Ravalomanana, en recevant Kofi Annan au palais d'Etat de Iavoloha, à une vingtaine de kilomètres du centre d'Antananarivo. 
"Aujourd'hui, ce rêve est devenu réalité", a-t-il ajouté, y voyant le signe "d'un grand encouragement pour nous. C'est la preuve que Madagascar prend sa place de plein droit sur la scène internationale". 

Ex-colonie française, Madagascar a connu en 2002 une crise de plusieurs mois à l'issue du scrutin présidentiel contesté de décembre 2001. L'opposition entre partisans de Marc Ravalomanana et de l'ancien chef de l'Etat Didier Ratsiraka s'était soldée par plusieurs dizaines de morts.  Le régime de M. Ravalomanana, ancien maire d'Antananarivo et riche homme d'affaires qui s'était autoproclamé président pendant cette crise, n'a été reconnu que tardivement par la communauté internationale. M. Annan avait à l'époque insisté sur une réconciliation nationale.  A son arrivée mercredi à Madagascar pour la première visite officielle d'un secrétaire général de l'Onu dans la "Grande île", il a émis l'espoir que "la réconciliation nationale se poursuivra".

Après un court entretien au palais d'Iavoloha, MM. Annan et Ravalomanana, accompagnés de leurs épouses, ont ouvert une réunion consacrée à "la participation des femmes au développement économique de Madagascar". 
"Il y a trois ans que le président (Ravalomanana) insiste pour que je vienne", a-t-il révélé dans son discours. "Je suis très heureux d'être aujourd'hui ici parmi vous". 
Le haut responsable de l'Onu a insisté sur la lutte contre le VIH-Sida, même si officiellement, a-t-il rappelé, le taux de prévalence "est relativement bas" à Madagascar, de l'ordre de 1,1%, selon le gouvernement -mais ce chiffre est contesté par plusieurs ONG de lutte anti-sida. 
"Ce n'est pas une raison pour faire preuve de complaisance", a déclaré M. Annan. La lutte contre le sida qui fait des ravages en Afrique, particulièrement en Afrique australe proche de Madagascar, "demande une complète mobilisation de la société à tous les niveaux", a-t-il ajouté. 
"Nous devons travailler sur la prévention, les soins, le traitement", a-t-il rappelé. Il a annoncé son intention de rencontrer les dirigeants des grands groupes pharmaceutiques mondiaux pour leur demander de rendre les traitements anti-sida "encore plus abordables pour les pauvres". 
Kofi Annan s'est ensuite rendu dans un centre de santé d'Isotry, quartier populaire d'Antananarivo, spécialisé dans la prévention du virus. Il y a rencontré des représentants de jeunes, de femmes, d'associations de lutte contre le VIH-sida. 
A tous, en français, il a lancé le même message: "Il faut travailler ensemble, expliquer, aider les malades". 
Il a ensuite rencontré le Premier ministre Jacques Sylla et les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat. 
A environ un an d'élections générales dont la date précise n'a pas encore été fixée, il devait aussi s'entretenir avec des dirigeants de l'opposition, avant de participer à un banquet offert en son honneur au palais de Iavoloha. 

Express mada 18/03/2006

QUATRE TERRORISTES À IVATO - LE MINISTRE DE LA POLICE FAIT DES RÉVÉLATIONS
Les autorités policières ont révélé l'arrestation de "terroristes" sur notre territoire, au moment où Kofi Annan, numéro Un de l'ONU, est en visite dans la Grande île. 
Le terrorisme frappe à notre porte. A entendre Lucien Victor Razakanirina, secrétaire d'Etat chargé de la sécurité publique, le phénomène n'épargne plus la Grande île. 
"Quatre étrangers de nationalité française, qu'on peut qualifier de terroristes, ont été appréhendés à l'aéroport international d'Ivato lundi", a révélé Lucien Victor Razakanirina, hier à Ampefiloha, lors de la conférence de presse où il a présenté le bilan des activités policières.
"Ils se trouvaient déjà dans l'aéroport quand les autorités policières sont intervenues. Plus tard, les soupçons suscités pendant l'enquête, ont été confirmés par Interpol", a souligné le secrétaire d'Etat chargé de la sécurité publique. 
Selon la description faite par les autorités, ces individus, d'origines africaine et maghrébine, sont fichés. "Ils font partie d'un groupe musulman intégriste. Ils ont déjà été condamnés pour terrorisme et pour violences dans les métros", a renchéri Jacky Rahaingo, directeur général de la police nationale. 
"Comme ils n'ont pas encore commis de délit sur notre territoire, nous les avons expulsés mardi", a précisé Lucien Victor Razakanirina. Il n'a pourtant pas révélé si, au cours de l'enquête, le gouvernement a pu s'informer des véritables intentions de ces quatre personnes suspectes. De même, il n'a pas évoqué le sort des "quatre terroristes", une fois le sol malgache quitté. 
Fâcheuses coïncidences.
Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique parle de terroristes expulsés.
Le fait de ne pas révéler le plan des "terroristes" ouvre une fois de plus la voie aux spéculations. Et la déclaration des autorités risque d'avoir des impacts sur le plan international. Pour l'instant, les premiers responsables de la sécurité ont évité d'établir un lien direct ou non avec la visite officielle du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (Onu). "Nous devons être très vigilants, surtout en cette période où nous accueillons Kofi Annan", a fait valoir Lucien Victor Razakanirina. 
Ce n'est pas la première fois que les autorités gouvernementales ont parlé de tentatives tendant à perturber la sécurité publique lors d'une visite de personnalités de marque. Simple coïncidence peut-être, mais l'on se souvient du début de l'affaire Yvon Andrianoavy, au moment de la XXIe Conférence ministérielle de la Francophonie, en novembre 2005. Ce père de famille de 53 ans a été appréhendé, puis inculpé de tentative d'assassinat du président de la République lors d'une cérémonie au temple luthérien d'Ambohibao. 
Pour ce qui est du phénomène terroriste, celui-ci a commencé à germer, du moins dans l'esprit de certaines personnes. Hormis le degré de sérieux qu'on peut leur accorder, l'on ne peut pas occulté l'existence de certains actes qui s'apparentent au terrorisme. Les revendications d'une organisation dénommée Mouvement pour la défense de l'équilibre ethnique et régional de Madagascar (MDEERM), dont l'authenticité n'est pas prouvée, revient à l'esprit. 
Celui-ci a revendiqué l'attentat avorté du Magro à Toamasina. Sur un courrier électronique anonyme, le MDEERM a menacé de frapper plus fort et de s'en prendre à d'autres cibles "si un gouvernement d'union nationale n'est pas installé". Mais jusqu'ici, la menace n'a pas dépassé le stade de la déclaration d'intention. 
Dix conventions internationales ratifiées.
Depuis décembre 2005, Madagascar a ratifié dix conventions internationales contre le terrorisme. Le gouvernement s'est, entre autres, engagé dans les conventions et protocoles contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Il en est également de celle relative à la capture illicite d'aéronefs, la répression d'actes illicites dirigés contre la sécurité de l'aviation civile. 
Outre ces signatures, il y a également d'autres ratifications, en cours, comme celles de la convention internationale contre la prise d'otage, la convention sur la protection physique des matières nucléaires. C'est également le cas pour la convention sur la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant d'une protection internationale ainsi que la convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire. 
Iloniaina A. 

Wanadoo.mg 15/03/06
Kofi Annan : " Je suis venu pour voir de visu le développement social et économique... c'est pas exclue une rencontre avec l'opposition" 
Attendu en Septembre 2005, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan est arrivé à 19 heures 50 minutes à Ivato à bord de la Force One de la République de Madagascar. 

Démocratique du Congo où il s'eentretiendra avec le Président Kabila et où il s'adressera au peuple congolais. 
Notons que cette tournée Africaine de Kofi Annan dure deux semaines. 
Solofo Andrianjakarivelo    ©DTS 

Madagate 17/03/06

Secrétaire général SEM Kofi ANNAN dans nos murs 

Depuis son adhésion le 20 septembre 1960, Madagascar participe aux activités de l’Organisation. En tant que Chef d’Etat, le Président RAVALOMANANA a toujours participé personnellement à toutes les sessions ordinaires de l’Assemblée générale, une assiduité qui dénote un intérêt certain à l’endroit des questions internationales.
Le Sommet mondial de 2005, qui a précédé la célébration du 60ème anniversaire de l’Organisation, a été un évènement exceptionnel auquel a participé un nombre record de Chefs d’Etat et de Gouvernement. Par la voix du Président RAVALOMANANA, Madagascar se réjouit d’avoir contribué au renforcement de l’Organisation. 
L’ONU représente ainsi un cadre privilégié pour tous les Etats membres en leur offrant l’opportunité d’exprimer leurs vues et positions sur les questions débattues dans le cadre de l’Assemblé générale. 
Dans ses interventions, le Président malgache défend les intérêts et l’image de Madagascar devant la communauté internationale. Par ailleurs, ses séjours sont mis à profit pour renforcer la coopération bilatérale à travers des contacts directs aussi bien avec ses homologues qu’avec les plus hautes instances des Programmes et Fonds des Nations Unies représentés à Madagascar. 
Ces différentes rencontres créent des occasions permettant au Chef de l’Etat d’informer nos partenaires de développement et tous autres acteurs potentiels (secteur privé et société civile) sur les priorités nationales en matière de lutte contre la pauvreté. 
Pour ce qui est des réunions annuelles, différentes délégations malgaches participent régulièrement aux travaux et débats sur des thèmes variés comme les droits de l’Homme, la lutte contre le terrorisme, la condition de la femme, la lutte contre le SIDA, la protection de l’environnement, etc. Les questions à l’ordre du jour déterminent la qualité des intervenants.
Les parlementaires, en tant qu’expression de la volonté des populations, participent à l’audition parlementaire annuelle. 
Quant aux agents en poste auprès des représentations permanentes participent aux réunions et activités habituelles de l’ONU et en rendent compte au Ministère des Affaires Etrangères. 
Les travaux de l’Assemblée générale sont répartis dans les six grandes Commissions suivantes : 
- Première Commission : questions de désarmement et de sécurité internationale ; 
- Deuxième Commission : questions économiques et financières ; 
- Troisième Commission : questions sociales, humanitaires et culturelles ;
- Quatrième Commission : questions politiques spéciales et de la décolonisation ;
- Cinquième Commission : questions administratives et budgétaires, et 
- Sixième Commission : questions juridiques.
Nous sommes également présents dans de nombreuses instances onusiennes. Madagascar a déjà servi une fois au Conseil de sécurité (1985-1986) et siègera pour la troisième fois au sein du Conseil économique et social (ECOSOC) de 2006 à 2008. Il vient également d’être élu membre du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le mois d’octobre 2005.
D’éminentes personnalités malgaches siègent au sein de plusieurs Organes de l’ONU tels que la Cour Internationale de Justice (le juge Raymond RANJEVA), le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (le juge Arlette RAMAROSON) et le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (le juge Vonimbolana RASOAZANANY).
Madagascar reconnait le rôle central et universel des Nations Unions en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales. La reconstruction post-conflit et les priorités liées au développement sont au cœur des opérations de maintien de la paix auxquelles Madagascar contribue, en partageant son expertise, principalement dans le domaine de la police civile, notamment au Burundi et en République Démocratique du Congo.
Depuis notre adhésion à l’ONU, cinq Ambassadeurs se sont succédé à la Représentation Permanente de Madagascar à New York : Messieurs Louis RAKOTOMALALA, Joseph Blaise RABETAFIKA, Jean-Pierre RAVELOMANANTSOA-RATSIMIHAH, Jean Delacroix BAKONIARIVO, l’actuel étant SEM Zina ANDRIANARIVELO-RAZAFY.

NO COMMENT        NO COMMENT       NO COMMENT      NO COMMENT

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Express Mada 18/03/2006

Revendication - Les épouses des réservistes réclament une compensation
Les événements de 2002 reviennent au devant de la scène. 84 épouses de réservistes, appelés à pacifier le territoire, au moment de la crise politique post-électorale de 2002, sortent de leur gong devant la presse.
Elles exigent qu'une pension de veuvage ou une prime de reconnaissance pour les invalides leur soit versée. "Il faut que les dirigeants honorent la promesse faite il y a quatre ans, s'écrient-elles. Le patriotisme se paie!", ajoutent-elles, très convaincantes.
Continuant sur leur lancée, elles énumèrent les différentes difficultés auxquelles elles sont confrontées: Nous avons des bouches à nourrir et nos époux ne sont plus là pour subvenir à nos besoins, se lamentent-elles. Du moins, certains sont devenus invalides et ne peuvent exercer aucun travail. 
Elles savent pourtant qu'au ministère de la Défense, le général Petera Behajaina n'a jamais cédé aux pressions, l'obligeant à offrir une quelconque "prime" de gratitude aux réservistes démobilisés. "Assimilé par les textes à un militaire en service, le réserviste démobilisé bénéficiera des seuls mais de tous les droits stipulés par les textes et calculés selon la procédure légale", expliquent les responsables d'Ampahibe.
Henintsoa Andriamiarisoa 

Express mada 17/03/2006

Ski - J.O. d’hiver : les frères Razanakolona récoltent 165 millions ariary
Mathieu Razanakolona raconte ses émotions olympiques.
Le skieur malgache Mathieu Razanakolona avec sa famille sont en visite à Madagascar depuis mercredi après avoir porté haut le fanion malgache aux Jeux olympiques d'hiver le mois de février à Turin. L’objet de leur venue est de rencontrer et d’entamer des discussions auprès des Organisations non gouvernementales oeuvrant à Madagascar afin que celles-ci puissent leur soumettre leurs projets de demande de financement. “Nous sommes venus pour mettre en place notre projet de développement à Madagascar. Les ONG doivent présenter à razalpin.org en détails leurs projets axés sur la santé et l’eau potable, l’éducation et la jeunesse et faisant preuve d’un suivi rigoureux et transparent pour que les dossiers de candidatures soient valides”, explique Philippe Razanakolona, décidé à mettre en oeuvre ses projets. 
Selon les frères Razanakolona, ils désirent participer au développement de leur pays d'origine, en amassant des fonds pour des projets de développement à Madagascar et en sensibilisant le monde entier sur le potentiel d'investissement à Madagascar.
Depuis le 20 janvier 2006, les frères ont récolté via leur ONG, razalpin.org, une somme de Ar 165 000 000 Fmg. Leurs parents, Victor Razanakolona et Francine Gélinas, contribueront avec des ONG au financement des projets de développement à Madagascar. “Nous nous croyons capables de tripler ce montant d'ici la fin de 2006”, enchaînent-ils. Une belle initiative grâce à l'esprit sportif ancré en eux.

“Je profite de l'occasion pour remercier le président de la République Marc Ravalomanana pour m'avoir soutenu”, termine-t-il.
Soafara Ralaimidona 

La Gazette 18/03/2006

Kofi Annan – opposition Rencontre inespérée  Franck Raharison 

Il n’y a pas que Marc Ravalomanana qui puisse tirer bénéficie de la visite de Kofi Annan, puisque l’opposition a pu également en profiter. Encore inimaginable il y a seulement une semaine, le secrétaire général de l’ONU, au grand dam de la Présidence de la République, a donc reçu, hier, les représentants de l’opposition. La célérité avec laquelle M. Annan a accepté de dialoguer avec les opposants devait surprendre tout le monde, vu qu’une telle rencontre ne figure nulle part dans le programme, très chargé, de cet illustre hôte du chef de l’Etat malgache.Rendez-vous a été donc donné, hier à 17 heures, à des responsables de l’opposition pour une rencontre avec Kofi Annan. Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux qu’on croyait être proches du régime, à l’image du dissident Arema, Pierre Raharijaona. Ils étaient ainsi une bonne

douzaine, conduits par le pasteur Richard Andriamanjato, à discuter des affaires nationales face au secrétaire général de l’ONU, visiblement très courtois et disposé à écouter… 
Les chefs politiques présents ont alors étalé tous les problèmes du pays. Ils ont surtout mis l’accent sur la nécessité de dépolluer le climat politique qui prévaut dans l’île, en particulier l’urgence de remanier l’actuel code électoral. Fin diplomate, M. Annan a écouté respectueusement ces doléances, jusqu’à dire : « Je vais essayer de trouver une solution ». Ses « invités » imprévus ont également évoqué l’amnistie et la réconciliation nationale. Ceux-ci ont même rappelé Dakar I et II, des réunions, parrainées par l’ONU, censées dénouer la crise en 2002, mais qui se sont terminées en queue de poisson Ils ont alors émis leur crainte d’une réédition de la crise post-électorale de 2002, au cas où le pouvoir en place s’obstinerait à refuser toute proposition émanant, entre autres, des forces vives dans le dessein d’assainir la vie politique et d’améliorer les conditions des Malgaches, à commencer par l’élaboration d’une nouvelle loi électorale.
Durant cette rencontre qui s’est tenue au Hilton Madagascar, 45 minutes durant, « l’opposition, souligne un des participant à cette rencontre, a trouvé en Kofi Annan un interlocuteur qui pourrait être son porte-parole, auprès de la communauté internationale, quant au sort réservé à ceux qui ne sont pas d’accord avec le régime ». En réalité, l’opposition souhaite que M. Annan fasse pression sur M. Ravalomanana pour que celui-ci prenne acte de l’utilité de dialoguer avec les opposants. Faut pas rêver ? 
En tout état de cause, le fait d’avoir pu parler avec Kofi Annan est déjà considéré par l’opposition, comme un succès, une reconnaissance qui lui fait défaut depuis. Reste à savoir si elle mérite ce nouveau « statut », cette consécration inespérée. 
L’important est que l’opposition parle désormais d’une seule voix, et que les tiraillements, le chacun pour soi, n’aient plus cours. En somme, que l’opposition se modernise, voire se démocratise. Mais c’est là une mission presque impossible pour les Zafy Albert, Richard Andriamanjato, Alain Ramaroson et les autres. D’ailleurs, le prochain scrutin présidentiel risque d’aiguiser davantage les rancoeurs et les rancunes depuis l’élection de Marc Ravalomanana. De toutes les façons, le pouvoir fera tout pour museler et diviser ses détracteurs. 
Il est vrai que l’union est un combat, mais il appartient à l’opposition de mettre, enfin, en sourdine ses divergences…

Wanadoo.mg  17/03/2006

Des accords de Dakar à la normalisation de la situation 
Pour mémoire, nous rapportons ci-après les accords de Dakar qui ont été soulevés hier par les leaders de l’opposition à Kofi Annan.
L’accord de Dakar I ainsi que les analyses qui s’en suivent sont extraits de l’ouvrage 
« Ravalomanana 2002-2005, Des produits laitiers aux affaires nationales » qui a été réalisé par un enseignant-chercheur malgache, Solofo Randrianja, pour le compte de la Fondation Suisse pour la paix
L’accord de Dakar I du 18 avril 2002 
Didier Ratsiraka, président de la République, candidat à la présidence de la République de Madagascar, d'une part,
Marc Ravalomanana, candidat à la présidence de la République de Madagascar d'autre part,
Sous les auspices de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), représentée par son secrétaire général, M. Amara Essy, et de l'ONU, représentée par M. Ibrahima Fall, représentant personnel du Secrétaire Général, tous assistés des chefs d'Etat facilitateurs soussignés,
Sont convenus d'arrêter ce qui suit:
Vu l'arrêt n° 4 du 16 avril 2002 de la Chambre administrative de la Cour Suprême dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix.
Article 1. Les parties conviennent que dans l'hypothèse où aucun candidat n'a obtenu la majorité requise pour être élu au premier tour de scrutin, un référendum populaire portant sur le choix entre les deux candidats sera organisé avec l'assistance des Nations Unies, de l'OUA, de l'Union Européenne et de la communauté internationale dans un délai de six mois au maximum.
Article 2. Dans ces conditions, un gouvernement de réconciliation nationale de transition sera mis en place selon les principes suivants:
- Le Premier ministre sera désigné d'un commun accord entre M. Didier Ratsiraka et M. Marc Ravalomanana.
- Sur les cinq ministères de souveraineté, M. Ravalomanana proposera deux personnalités à l'Intérieur et aux Finances.
- Tous les autres membres du gouvernement seront désignés d'un commun accord, à raison de la moitié par M. Didier Ratsiraka et l'autre moitié par M. Marc Ravalomanana.
Article 3. Les deux parties conviennent, dès la proclamation des résultats, de mettre en place un Conseil supérieur de la transition, dont la mission est de veiller au bon déroulement de la transition. M. Marc Ravalomanana est désigné en qualité de président de cette institution, avec rang protocolaire de deuxième personnalité de l'Etat.
Article 4. A la place de l'actuel Comité national électoral (CNE), il est créé une Commission électorale
indépendante chargée de la préparation et de l'organisation de la consultation populaire.
Article 5. MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana s'engagent, dès la signature du présent accord, à faire respecter la liberté de circulation des biens et des personnes, à arrêter immédiatement toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens ainsi que le dynamitage des ponts et à lever tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national.
Fait à Dakar, le 18 avril 2002 (AFP)
Dakar II
« Encensé par les milieux diplomatiques, l’accord ne satisfait aucune des deux parties . Les barrages routiers ne sont pas levés et les nominations des responsables provinciaux par le gouvernement de Ravalomanana continuent avec l'objectif de détruire les barrages par la force. En effet, entre-temps, une partie de l’armée avait décidé d’adopter une attitude de "neutralité positive" en aidant à l’installation du gouverneur de la province de Fianarantsoa, nommé par le gouvernement de Ravalomanana au détriment de celui qui était resté fidèle à Ratsiraka. Ce dernier tenta de se défendre et finira par être délogé par la force.
Le 29 avril, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), après un décompte des voix, proclame M. Ravalomanana vainqueur avec 51,46% des suffrages contre 35,9% pour le président sortant. Ce faisant la HCC légitime Ravalomanana qui est investi une deuxième fois le 6 mai. Et le 7 mai, en proclamant l’indépendance de leurs provinces, les cinq gouverneurs restés fidèles à D. Ratsiraka accélèrent l’engagement dans la neutralité positive d’une fraction de plus en plus importante de l’armée, imposant à tout le monde une sortie de conflit tenant compte de "l’évolution de la situation sur le terrain". Ainsi, dès le 31 mai, le gouvernement de M. Ravalomanana lance-t-il des offensives militaires après avoir mobilisé près de 2.000 réservistes.
Pendant ce temps, le 5 juin, à Libreville au Gabon, le Ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, tente de relancer les négociations en soutenant l'appel du président gabonais en faveur d’une nouvelle rencontre à Dakar. "Dakar 2" se tient les 8 et 9 juin avec la participation de représentants de l’OUA, de l’ONU, des deux protagonistes et des chefs d’Etat facilitateurs (Abdoulaye Wade (Sénégal), Omar Bongo (Gabon), Blaise Compaoré (Burkina Fasso), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire) et Denis Sassous Nguesso (Congo).)
La médiation n’aboutit pas à un accord et recommande des mesures comme la tenue d’élections législatives anticipées, une période de transition, la levée des barrages, le démantèlement des milices, etc… Le 13 juin, D. Ratsiraka s’envole pour Paris, alors que ses fidèles ne contrôlent plus que deux provinces sur six. La réunion du 21 juin à Addis-Abeba prévue par Dakar 2 rassemble les chefs d’Etats de l’Organe central de l’OUA en présence de D. Ratsiraka, mais sans M. Ravalomanana. »

Express Mada 15/03/2006
La Maison de la Culture Merina Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Le ministère de la culture compte installer la maison de la culture malgache au palais de Manjakamiadana. Mais, dîtes-moi donc, si la culture malgache en général envahit chaque site de la culture merina spécifique, que restera-t-il de la diversité ?
La Maison de la Culture Merina Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Bien entendu, il n'est pas question de s'opposer à l'idée d'une " 
Maison de la Culture Malgache " que projette le ministère de la Culture. À cette réserve d'importance que cette maison de l'unité ne doit jamais faire oublier, voire chercher à gommer, la diversité de notre nation archipellienne. Il faut déjà que, dans chaque région, il y ait une maison locale de la culture du lieu : qu'à Vohipeno, on exalte l'histoire antemoro ; qu'au Menabe ou au Boina, on raconte l'épopée sakalava ; que de part et d'autre de la Mania, on explique les spécificités betsileo ; qu'en Anosy, il y ait une bibliothèque articulée autour de l'ouvrage de Flacourt et qu'on restaure l'ancien établissement français de Fort-Dauphin ; que l'île Sainte-Marie nous apprenne comment elle était encore française il n'y a pas si longtemps que cela ; etc. 
Vous me direz qu'au musée du Louvre ou au British Museum, on trouve de tout, des salles égyptiennes, des ailes chinoises, des étages aztèques, etc. Sauf qu'en France ou en Angleterre, chaque culture spécifique trouve à s'exposer dans le pays profond. Prenons l'exemple du misérable Rova d'Ilafy : on y trouve foule d'objets ramassés aux quatre coins de Madagascar, mais rien n'indique aux visiteurs l'histoire particulière de cette colline royale ni de sa région d'Avaradrano. 
Ilafy figure pourtant parmi les douze collines sacrées de l'Imerina ; à mi-chemin entre Ambohimanga et Antananarivo, elle fut l'enjeu de la bataille décisive entre Andrianjafy et son neveu Ramboasalama, le futur Andrianampoinimerina, avant que celui-ci ne soumette le reste de l'Imerina ; des environs d'Ilafy, d'Ankadikely très précisément, viennent les ancêtres tsimiamboholahy de la famille Andafiavaratra ; une autre famille hova, les Rainizafimanga, sont également originaires de la région d'Ilafy ; c'est encore à Ilafy que Jean Laborde commença à 
produire ses premiers fusils et ses premiers ciseaux avant le transfert de ses ateliers sur la cité industrielle de Mantasoa, en 1837. Que reste-t-il de la tombe d'Andrianjafy ? À quel endroit précis avait été enterré le malheureux Radama II avant que Gallieni ne fasse transférer sa dépouille sur Antananarivo ? Qui étaient les Tsimiamboholahy ? Que sait-on d'Andriantsilavo, de Rahagamainty, des Andriaminovola, des Andriantefana, des Andriamanarefo, des Zanakandrianato ? Autant de questions dont on n'a aucune réponse en rendant visite à ce qui reste du Rova oublié d'Ilafy, désormais talonné par la spéculation immobilière d'ignares qui n'ont cure de l'histoire. 
En se rendant à Ambohimanga, à Antsahadinta, à Ambohidratrimo, peut-être à Alasora, sinon à Tsinjoarivo, voire aux hasards des enterrements familiaux, peut-on se faire une idée de l'histoire et de la culture de l'Imerina ? Seulement une impression diffuse parce qu'aucun site ne propose un aperçu d'ensemble. Il reste donc encore à inaugurer la " Maison de la Culture Merina ". 
Où installer cette " Maison de la Culture et de l'Histoire Merina " sinon en un lieu hautement symbolique dont l'identité merina a toujours été évidente pour tout le monde ? Le choix du Rova d'Antananarivo ou du palais d'Andafiavaratra serait tellement naturel. D'ailleurs, c'est bien simple, chaque pierre, chaque monticule, le moindre carré de cette ville haute " la colline originellement "Antananarivo" raconte ce pays d'Imerina depuis les princes Antehiroka de l'époque Vazimba jusqu'aux influentes dynasties Hova d'Avaradrano, en passant par les souverains hydrauliciens Andriana. 
L'Imerina n'a pas de sable blond ni de mer bleue. Ce qu'elle a à offrir est essentiellement anthropique. Ce sont ses Rova, centre de commandement et nécropole royale ; ses tombeaux destinés à survivre aux pisés des vivants ; ses " trano gasy " hérités d'un syncrétisme si caractéristique qu'il en est devenu un label ; ses " tamboho gasy " qui applaudissent la paix civile et ponctuent la descente dans la plaine ; sa riziculture irriguée qui dessine son échiquier entre l'archipel de collines ; ses villages collinaires battus par le vent et leurs fossés défensifs partiellement comblés. Un sol dont on avait écrit qu'il était aussi fertile qu'une brique ; un parcours archéologique sur la lisière Vakinimananara, Vakiniadiana et Amoronkay ; de petites histoires qu'on balbutie sur tant de collines oubliées : Namehana, Ambohipiara, Ambatovory ; des généalogies qu'on se transmet en manuscrits inédits sinon en confidences orales ; le père de ses fleuves, Ikopa, et sa vingtaine d'affluents, qui attendent toujours les écluses de leur navigabilité. 
De ce Rova d'Antananarivo, dont on désespère de la restauration, on n'aura pas assez de Manjakamiadana, de Manampisoa, de Tranovola, de Besakana et de Mahitsielafanjaka, pour en passer en revue chaque étape et le moindre détail, sans compter que l'histoire du christianisme en Imerina, des premiers baptêmes à la conversion royale de 1869, occuperait le temple d'Anatirova. Cette " Maison de la Culture et de l'Histoire Merina ", le Rova d'Antananarivo en est le site idéal, naturel, et légitime. 
(31/01/2003)>

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