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... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar ...
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« La France d'après??? ... »
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LES SONDAGES ONT TOUT DIT ? NON, NON ET NON ! DEMOCRATIE EN DANGER : VOTE, VOTEZ,
VOTONS... POUR UN ELAN SOCIAL, OUVERT ET PERTINENT
J’ai parcouru le premier acte
Je connais tous les personnages
L’intrigue, les lieux, les engrenages
Les ballottages, les beaux verbiages
Les encollages, les cloisonnages
Les dérapages, les gaspillages
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J’ai entamé le deuxième acte
Pour abolir les matraquages
En développant l’apprentissage
Du fauchage des pas de rage
Des adorateurs du flicage
Des obsédés du fricouillage
J’aborderai le troisième acte
Le cœur et l’âme en arrimage
Aux pontons des rives du courage
Pour délivrer sur une page
L'essence d’une patience sauvage
Des mots d'émois, des témoignages
....
suite
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Sébastien le
Parisien (http://www.cebenscene.com/
)
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Xinhuanet
20/04/2007
Madagascar : des députés impliqués dans le complot d'assassinat du président
ANTANANARIVO, 19 avril (XINHUA) -- Certains parlementaires, gendarmes et militaires seraient impliqués dans une tentative d'assassinat contre le président Marc Ravalomanana au début du mois.
Les forces de sécurité ont arrêté quatre hommes armés qui s'étaient infiltrés dans la résidence présidentielle le 3 avril, probablement dans le but d'assassiner le chef
d'Etat.
Selon les enquêtes qui s'ensuivent, des députés, gendarmes et militaires auraient participé à cette tentative, a rapporté jeudi le journal "Midi".
Les autorités n'ont pas révélé l'identité des suspects, selon la même source.
La semaine dernière, le Premier ministre Charles Rabemananjara a affirmé que les forces de sécurité avaient déjoué au moins quatre complots d'assassinat contre le président depuis novembre dernier.
Le président Ravalomanana est parti dimanche pour l'Allemagne où il effectue une visite officielle d'une semaine suite à l'invitation de son homologue allemand Horst
Kohler.
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Et encore et encore "nody ventin'ny ny rano natsakaina",
Sebastien a répondu à notre appel
de publier des Editos, maintenant à
qui le tour? On vous attend edito men et edito women.
Merci d'avance!
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Les
Nouvelles 21/04/2007
Faire fuir les cerveaux
Cette année, le campus France d'Antananarivo prévoit enregistrer 800 dossiers de jeunes Malgaches désireux de poursuivre des études universitaires dans l'Hexagone. Combien d'entre eux envisagent de rentrer au pays une fois leurs études terminées? En général, la plupart de ceux qui ont bénéficié d'une bourse ont dû s'engager à leur départ à revenir apporter leur contribution au développement du pays.
Pour Henri, transporteur, sa plus grande fierté est d'avoir pu envoyer sa plus jeune fille travailler dans les Emirats Arabes Unis, après une formation professionnelle en hôtellerie. «A 21 ans, ma fille Nina a répondu à une annonce parue dans un quotidien de la place et a été retenue sur des centaines de candidats pour un poste de réceptionniste dans un hôtel cinq étoiles de Dubai. Aujourd'hui, elle est promue gérante !» raconte-t-il fièrement. Et d'ajouter : «Même si elle me manque beaucoup, je ne la laisserai pas revenir vivre ici, car elle ne pourrait jamais toucher le même salaire que là-bas!»
Comme Nina, nombre de nos ressortissants ont fait carrière à l'étranger. Des célébrités ou des illustres inconnus qui brillent sous d'autres cieux : l'ex-actrice de films érotiques Ally Mac Tiana, le chanteur de Faf la Rage (mais si, vous connaissez ! c'est le groupe qui interprète la bande originale de la série culte Prison Break !), un designer de Peugeot, un informaticien de la Nasa … Ils ont si bien réussi qu'on peut difficilement leur en vouloir d'y rester. On serait presque plus à l'aise avec ses pauvres hères qui vendent leur chemise pour un bout de dalle du métro parisien. A eux, on peut dire : «rentrez chez nous !»
A ceux qui ont réussi, on pense plus volontiers à leur crier : «prenez-nous chez vous !» Plutôt que de leur demander de revenir nous aider au développement, avec leur expérience d'un monde meilleur. Et si l'un d'entre eux a le malheur de revenir, heureux d'être sorti indemne d'un milieu étranger jugé hostile, on ne le reconnaît plus comme un des nôtres. On lui reproche d'avoir piqué la promotion sur laquelle on lorgnait depuis des mois, parce qu'il se débrouille mieux en langues étrangères, en informatique, en tout et n'importe quoi.
«Il» a dit: «Je ne veux pas considérer les nationalités des joueurs de mon équipe, mais les buts qu'ils marquent.» Lui, au moins, ne fait pas fuir les cerveaux !
Mirana Rasamimanana
Jeune
Afrique 20/04/2007
Une société finance les Jeux des Iles de l'océan Indien
- MADAGASCAR - XINHUA
Une compagnie de télécommunications à Madagascar a fourni un milliard d'ariary ( soit 542 888 dollars américains) pour les Jeux des Iles de l'océan Indien prévu en août à Antananarivo, a-t-on appris mercredi.
Un accord de convention de partenariat a été signé mercredi par le directeur général d'Orange Madagascar, une société privée de télécommunication, représenté par Patrice Pezat et Hery Eric Rakotonarivo, le directeur général du Commité d'Organisation des Jeux des Iles de l'océan Indien.
En partenariat étroit avec huit fédérations et une école de sport dans le pays, Orange a toujours apporté son soutien pour la promotion du sport à Madagascar. Des conventions de partenariat entre Orange Madagascar et differentes fédérations sportives ont déjà été signées l'année dernière.
Orange Madagascar a réalisé son premier versement d'un total de 162 866 dollars aux fédérations sportives l'année dernière, au mois de mai.
Orange Madagascar est le premier partenaire de 8 disciplines sportives sur les 16 disciplines à savoir: le rugby, le volley ball, le basket ball, le handball, le football, l'athlétisme, le tennis et le judo pour les prochains Jeux des Iles.
Dans une interview accordée à Xinhua, Patrice Pezat a affirmé qu'il a été impressioné par la jeunesse malgache et qu'il s'avère nécessaire de leur donner une base saine pour un développement sain.
Midi
Mada 20/04/2007
Madagascar - Allemagne
- Rencontre Ravalomanana- Köhler hier
Sitôt arrivé à Berlin, capitale de la République fédérale
d’Allemagne, Ravalomanana Marc a été reçu en audience solennelle par son homologue allemand. Les deux hommes se voient pour la deuxième fois en deux ans.
RC
Ils ont fait le tour d’horizon de la coopération entre les deux pays depuis leur dernière entrevue. Ce partenariat couvre des domaines variés qui vont de l’environnement à l’agriculture en passant par le renforcement de la démocratie, l’enseignement et la recherche scientifique. Les deux hommes ont aussi souligné que la contribution allemande passe également par
l’Union Européenne dans laquelle l’Allemagne reste le premier pays contributeur. Ravalomanana Marc reste à Berlin jusqu'à samedi. Il reste à savoir s’il va pouvoir être reçu par la Chancelière Angela
Merkel, celle qui détient en réalité le cordon de la bourse.
Les
Nouvelles 19/04/2007
La loi sur l'immigration ne conditionnera pas l'accès aux grandes écoles françaises
Sur les 265.000 étudiants étrangers en France, 3600 sont Malgaches. Dans ce pays qui offre 35.000 formations, l'enseignement supérieur s'est amélioré, selon Etienne Rabate, conseiller culturel adjoint au sein du Service de coopération et d'action culturelle (SCAC) : « La France a été moins attractive mais a redressé la barre. Elle est le 3ème rang des pays d'accueil.»
Un regain de souffle que l'on doit à la politique française d'accueil des étudiants étrangers. A quelques jours des présidentielles françaises, où la question de l'immigration a été soulevée, l'ambassadeur Alain Le Roy rassure : «La loi sur l'immigration peut changer, mais il n'y aura pas de changement pour l'enseignement supérieur.» Christian Oquet, conseiller au sein de la SCAC conforte : «Accepter ou refuser un étudiant dépend de critères académiques, indépendamment de la loi sur l'immigration.»
La France octroie 20 000 bourses annuelles de 100 millions d'euros. 44% de ces boursiers sont des étudiants et stagiaires africains.
Midi
Mada 20/04/2007
TOAMASINA. Quatre membres des forces de l’ordre, en tenue civile et à visage découvert, ont conduit sans ménagement le neveu de l’Amiral à
Ambalatavoahangy.
Roland Ratsiraka emmené de force en prison !
Roland Ratsiraka - toujours accompagné de son épouse – est arrivé à bord d’un 4X4double cabine, devant le palais de la future ex-province autonome, hier vers 10h15mn. Il s’est engouffré tout de suite à l’intérieur pour ressortir quelques minutes après. Encadré par ses sympathisants, il a rejoint à pied le siège du Tribunal situé de l’autre côté de l’Avenue de l’Indépendance et quadrillé par des hommes de l’Emmo-Far, renforcés par des éléments dépêchés de Tana.
DR
Un important dispositif de sécurité qui n’a finalement opposé aucune résistance face à la foule en colère. Laquelle a pu pénétrer dans l’enceinte même du Tribunal. A 10h 55 minutes, Roland Ratsiraka est entré 5 minutes dans le bureau du Procureur, avant d’ être entendu ensuite par le doyen des juges pour une enquête au fond. Sept autres personnes attendaient devant la porte.
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Vers 14h10, tous les huit sont entrés dans le bureau du doyen. A leur sortie, ils avaient les traits tirés. Quatre membres des forces de l’ordre en tenue civile ont littéralement saisi le premier magistrat de la Ville pour l’entraîner de force dans un 4X4 double cabine de la gendarmerie nationale. Direction la prison
d’Ambalatavoahangy.
Grenades
Ses compagnons d’infortune ont emboîté le pas à Roland Ratsiraka. Il s’agit, entre autres, de l’adjoint au maire, du directeur technique et de son adjoint. Face à la scène, l’épouse et la mère de Roland Ratsiraka n’ont pu retenir leurs larmes. D’autres sanglots fusèrent d’un peu partout, en voyant les voitures emmenant leurs proches, roulant à tombeau ouvert. La femme du maire a demandé l’autorisation de pouvoir s’introduire à Ambalatavoahangy pour s’enquérir de la « situation » de son mari. Dehors, la tension commence à monter. Des attroupements se sont formés, au niveau de la gare ferroviaire. Le périmètre, en face d’Ambalatavoahangy, était bouclé par l’Emmo-Far et des éléments du GIR de la police et du G6 de la gendarmerie nationale qui brisaient les tentatives d’ériger des barrages. Et ce, en dispersant la foule à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Une dizaine au total. Les manifestants qui s’essuyaient les yeux rappelaient le « Toamasina tomany ».

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Express
Mada 21/04/2007
Monnaie
: La montée de l’Ariary pénalise les exportateurs
La hausse de la valeur de la monnaie nationale sur le marché de devises change la donne dans les secteurs de l'importation et de l'exportation.
La valeur ariary gagne régulièrement des points sur le Marché interbancaire de devises (Mid). Par rapport au dollar, elle a gagné jusqu'à 12% en un an. Si la monnaie américaine était côtée à 2 200 ariary en mars 2006, elle s'échange aujourd'hui à 1 851 ariary.
Par rapport à la devise européenne, la performance de la monnaie malgache se remarque surtout par sa stabilité. Depuis presque deux ans, un euro s'échange aujourd'hui aux alentours de 2 500 ariary.
Ce regain de vigueur est également perçu par rapport aux autres monnaies étrangères côtées sur le Mid. La roupie mauricienne est passée de Ar 71 à Ar 57, entre mars 2006 et avril 2007. La même constatation est faite pour le rand sud-africain qui est passé de Ar 353 à Ar 260 durant la même période.
Pour les opérateurs économiques, les avis sont mitigés. Les exportateurs commencent à exprimer leurs inquiétudes et affirment que les impacts sont déjà palpables dans leur gestion.
“Les changemements constatés au niveau du cours des changes faussent nos calculs et nous avons été obligés de modifier toutes nos prévisions. Cette situation nous pousse également à être prudents dans toutes nos opérations futures”, déclare Faly Rasamimanana, exportateur de fruits et légumes.
Evidemment, les importateurs se réjouissent de cette situation à l'instar du directeur général d'Holcim Madagascar qui affirme "Se réjouir de cette bonne performance de l'ariary". La situation arrange également les compagnies pétrolières qui importent 100% de leurs produits. Cependant, ni le prix du carburant ni celui du ciment n'ont amorcé une baisse pour l'instant.
Mahefa Rakotomalala
Le
Quotidien 21/04/2007
COOPéRATION
: 5 entraîneurs chinois pour les athlètes malgaches
Suite à un échange de lettres entre le Gouvernement de la République de Madagascar et le Gouvernement populaire de Chine, un accord portant sur un don de 2 millions de Yuan Rmb (2 000 000) vient d'être conclu entre les deux pays le 12 avril 2007. Les signataires de ces lettres ont été respectivement Mar-cel Ranjeva, le Ministre des Affaires Etrangères pour la partie malgache, et Sem Li Shuli, Ambassadeur Extraor-dinaire et Plénipotentiaire de la République Populaire de Chine à Madagascar.
Ce don consiste en l'envoi à Madagascar par le Gouver-nement chinois de cinq (05) entraîneurs sportifs et d'un interprète dans le cadre de la formation et de l'entraînement des athlètes malgaches, et ce pour une durée de quatre mois. En outre, il comprend la fourniture d'une partie des matériels sportifs ainsi que le transport desdits matériels jusqu'au Port de Toamasina.
Les disciplines concernées par ce don sont la natation, le volley-ball, le tennis de table, l'haltérophilie et le taekwondo.
Encore une fois, cet accord témoigne de l'excellence des relations entre les deux pays qui ne cessent pas de s'intensifier et de se diversifier.
Les
Nouvelles 19/04/2007
Madagascar: La Jirama continue d'acheter de l'électricité aux entreprises privées
La Jirama a produit plus de 1000 Gigawatts d'électricité via ses 115 centrales d'exploitation pour essayer de satisfaire les besoins en énergie de ses 403 000 abonnés dans tout Madagascar. Mais puisque sa capacité de production est limitée, elle continue d'acheter de l'électricité aux sociétés privées pour la revendre aux usagers finaux. Rien que pour le réseau interconnecté de Tanà, la Jirama produit une puissance électrique de 165 Mégawatts dont 44 Mégawatts proviennent des entreprises privées.
En outre seules 34 % des centrales d'exploitation de la Jirama sont hydro-électriques. La majeure partie constitue ainsi des centrales thermiques nécessitant 80 millions de litres de gas-oil et 6 millions de litres de fuel pour leur fonctionnement. Comme perspectives, la Jirama prévoit une baisse de son coût de production en utilisant le fuel lourd au lieu de gas-oil, entre autres.
Des projets d'installation des centrales thermiques fonctionnant à base de fuel lourd seront incessamment mener à Mahajanga, Toliara, Antsiranana et Toamasina avec des puissances respectives de 13 Mégawatts, 3 Mégawatts , 7.5 Mégawatts et 25 Mégawatts. La réduction des pertes techniques en électricité et l'augmentation de la puissance produite via la promotion des centrales hydro-électriques ne sont pas en reste.
5000 nouveaux abonnés
En outre, la Jirama contracte déjà avec trois opérateurs privés à lui fournir de l'électricité. La production électrique de15 Mégawatts dans la centrale de Sahanivotry exploitée par la société Hidelec sera attendue en 2008. Celle de l'exploitation de la chute de la Lily par un opérateur australien d'une capacité de 3.5 Mégawatts sera prévue en 2009 .Par contre, la société Henri Fraise fournira de l'électricité à la Jirama d'une puissance de 5.2 Mégawatts en exploitant un deuxième barrage à Tsiazompaniry à compter de 2008.
Il en est de même pour l'électrification rurale. Le taux de couverture en électricité reste faible en milieu rural, n'atteignant que 5%. L'éloignement de la zone à électrifier des sites d'exploitation, la faiblesse de la consommation des ménages, à moins de 150 watts par famille et la baisse de leur pouvoir d'achat constituent la principale raison. Actuellement, cinq sites d'exploitation ont été identifiés dans les régions d'Amoron'i Mania et de Vakinankaratra pour développer cette électrification rurale.
La puissance à installer sera entre deux kilowattheures à 4.5 Mégawatts, via l'exploitation des microcentrales hydro-électriques. Celle de Sahamadio, pouvant fournir 4.5 Mégawatts nécessite un investissement de l'ordre de 2.5 millions USD. Il y aura une possibilité de vente de l'énergie à la Jirama à Ambositra, a-t-on appris. Ce qui permettra également de satisfaire les besoins de 5000 nouveaux abonnés en l'espace de trois ans.
Midi Madagasikara (Antananarivo)
- R.e.
Express
Mada 20/04/2007
Toamasina
: Roland Ratsiraka incarcéré
Le maire suspendu de Toamasina, Roland Ratsiraka, et six de ses collaborateurs ont été mis sous mandat de dépôt. C’est la décision du Parquet du tribunal de Toamasina hier. Trois chefs d’inculpation sont retenus contre eux. Des échauffourées ont eu lieu dans la ville dans l’après-midi.
A l'issue de sa comparution devant le juge d'instruction, le maire de Toamasina est incarcéré à Ambalatavoahangy.
La tension monte chez ses partisans qui ont été dispersés par les forces de l'ordre.
Colère et déception se sont mêlées à Toamasina. Le maire de la ville Roland Ratsiraka est incarcéré à la maison centrale d’Ambalatavoahangy, depuis hier en début
d’après-midi.
Trois chefs d’inculpation: détournement de deniers public, trafic d’influence, réquisition de paiement illégale, sont retenues à son encontre.
Six autres personnes, dont ses proches collaborateurs sont également placées sous mandat de dépôt. Un des prévenus, pourtant cité, n’a pas comparu pour des raisons personnelles.
"Je ne suis pas responsable de ce qui peut arriver si on décide de m’emprisonner ", a déclaré Roland Ratsiraka devant des centaines de partisans, quelques minutes avant d’affronter le doyen des juges d’instruction. Les partisans du maire de la ville voulaient s’en prendre aux forces de l’ordre qui quadrillaient le Palais de justice et bloquaient les rues aux alentours. Le maire a tenté de les calmer.
Haute sécurité
Depuis 8 heures du matin, 75 éléments des forces de l’ordre ont été déployés sur place pour sécuriser les lieux. Sur le boulevard Bir Hakeim, les partisans de Roland Ratsiraka, présents sur les lieux dès l’aube, ont été repoussés vers l’avenue de l’indépendance. "C’est pour une raison de sécurité", a déclaré un officier de police.
Malgré l’impatience des militants du Madagasikara Tonga Saina (Mts), Roland Ratsiraka et ses co-accusés ne sont arrivés au Palais de justice que tard dans la matinée. "Ils n’ont pas encore reçu leur convocation, c'est pour cela qu'ils ne sont pas encore venus", a raconté un parlementaire proche du maire de Toamasina.
Vers 9 heures, l’un des avocats de Roland Ratsiraka s’est chargé de prendre les pièces nécessaires attestant la comparution devant le juge. Arrivé au Palais de justice vers 11 heures, le maire Roland Ratsiraka a été le premier à être auditionné par le juge. Il est sorti un quart d’heure plus tard alors que ses partisans entonnaient la chanson "Samy Malagasy ". Ses proches, aussi bien du côté paternel que maternel, l'ont attendu devant la porte du juge pour le soutenir. Le doyen des juges d’instruction a sorti sa décision vers 14 h 30.
Manière musclée
D’une manière musclée, le maire de Toamasina a été introduit dans la 4X4 de la direction régionale de la police pour rejoindre la maison centrale où il a passé sa première nuit de prisonnier. Ce qui a failli provoquer la réaction des partisans irrités par la décision du juge et le fait d’interdire à Roland Ratsiraka de saluer sa mère qui l’a accompagné dès le premier jour.
Ahurie, la foule s’est ruée vers la maison centrale aussitôt après le départ du maire alors que les forces de l’ordre continuaient à transporter les autres prévenus.
La première tentative d’affrontement n’a pas abouti. En même temps, toutes les écoles de la ville ont été évacuées, tous les commerce ont fermé boutique aux marchés Bazary kely et Bazary be.
Plus d’un millier de personnes se sont réunies sur la place de la démocratie, en fin d’après-midi. Elles ont été repoussées de force par des jets de grenades lacrymogènes et des tirs en l’air. Aucun blessé n’a été recensé dans la soirée.
Le bilan provisoire fait état de trois maisons dévalisées à Ambolomadinika, en début de soirée. Il pourra s’alourdir dans la journée. Aucune perte en vie humaine, ni arrestation n’est cependant à déplorer.
Flash
• Une libellule de nuit
Hier en début de soirée, un hélicoptère est arrivé à Toamasina. Selon le milieu proche de Roland Ratsiraka, il pourrait s’agir d’un appareil affrêté pour l’évacuer sur Antananarivo.
• Ville morte
La ville de Toamasina a été saisie de peur hier. Tous les magasins ont baissé leurs volets. Aucune station service n’a fonctionné. Peu de taxis ont roulé. Toamasina a été déserte en début de soirée.
• Artères bouclées
Tous les axes menant ou passant par la prison d’Ambalatavoahangy ont été fermés à la circulation hier.
• Précaution d’usage
La situation à Toamasina a de quoi inquiéter les chancelleries étrangères. Beaucoup d’entre elles ont incitées leurs ressortissants à prendre les précautions d’usage pour parer à toute éventualité.
• Tracts tribalistes
L’arrestation de Roland Ratsiraka a causé la réapparition des tracts tribalistes à Toamasina. Ils exhortent les gens à refaire les événements de 1972, qui chassaient les Merina.
• Discours d’espoir
Juste avant d’entrer au tribunal, Roland Ratsiraka s’est adressé à ses partisans, relatant ses péripéties politiques, tout en soulignant le nom qu’il porte comme un péché. Il espère néanmoins qu’un jour les valeurs ancestrales, comme le Fihavanana et le Firasankina triompheront.
Stéphane Solofonandrasana
Les
Nouvelles 21/04/207
Madagascar à la une des jeux télévisés français !
Grâce à un dispositif particulièrement original dans son co-financement, l'Office national du tourisme de Madagascar fait un grand bond dans le futur en regroupant toutes les énergies malgaches. Ce sont 28 millions de contacts qui seront générés.
Le 11 avril, le célèbre jeu télévisé «questions pour un champion», animé par Julien Lepers du lundi au vendredi à 18h05 (heure française) sur France3 et rediffusée sur TV5 et plusieurs chaînes francophones, fêtait sa 5555ème émission avec Rudy. Ce dernier, avec ses 4 victoires successives, était à deux pas de la cagnotte face à trois nouveaux candidats. Malheureusement, on voyait bien qu'il n'était pas du tout en forme. Rudy était fébrile à cette cinquième et dernière manche avec 38°c de fièvre. Pendant les «4 à la suite», Rudy (diplômé en relations publiques) fait le mauvais choix pendant le jeu en prenant «l'expédition des argonautes» au lieu de «la correspondance» (qui est sa spécialité) et n'obtient qu'un seul petit point.
Mais ce champion n'est pas perdant sur tous les plans car il est qualifié d'office au prochain «Question pour les supers champions» et gagne un voyage pour deux personnes pendant une semaine à Madagascar à l'hôtel Amarina. Un cadeau qui est le fruit d'une exemplaire collaboration entre l'Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) et les opérateurs privés de la Grande île, avec la coopération de l'Agence Française de Développement et du programme Bamex. Cette collaboration publique / privée est visible au travers des promotions de la destination «Madagascar», dans les grandes émissions de jeux de France Télévision (Questions pour un champion, La Cible et les Z'amours) où huit opérateurs privés prennent la relève des investissements de la campagne TV de l'ONTM. Pour chaque partenaire (Air France, Air Madagascar, Hôtels Sainte-Marie, Vanila Hôtel, Nosy Be Hôtel, Amarina, Madiro et Bush House-Boogie Pilgrim), un mini clip de 14s a été produit par l'ONTM, montrant les équipements hôteliers des réceptifs, le partenaire aérien et des belles vues aériennes de Madagascar.
Hasinina
Midi
Mada 21/04/2007
AMBOHITSOROHITRA. Le Président de la République dispose désormais de tous les leviers du pouvoir. Plus personne ne peut de contrarier. De près ou de loin.
Un seul conseiller spécial à la Présidence
Tout le monde est parti. Ou presque. Il n’y a plus qu’un seul conseiller spécial à la présidence de la République. En l’occurrence le général Guy Ratrimoarivony. Le nouvel organigramme récemment remanié en conseil des ministres ne prévoit d’ailleurs plus ces postes !
RC
Au début, en 2002, les sièges de conseillers spéciaux ont été trustés par les dirigeants politiques ayant fait acte d’allégeance à Ravalomanana. Ce son les président des partis ayant ralliés l’insurrection menée par ce candidat : Marson Evariste, Henri Lecacheur, Victor Sikonina, Tovo Rabetsitonta, Manandafy Rakotonirina, Voninahitsy Eugène, etc. Deux personnalités ont pour leur part occupé des places à part : Norbert Ratsirahonana, ambassadeur itinérant et Moxe Ramandimbilahatra, conseiller politique. D’autres proches du Chef de l’Etat comme Zaka Rakotonirainy et Didier Rakotoarisoa ont aussi été nommés conseillers spéciaux. Mais par la suite, le premier a été placé à la tête de la Sirama et le second déplacé on ne sait où. De tous, deux sont restés dans le giron du pouvoir : Moxe Ramandimbilahatra, encore et toujours conseiller politique et Zaka Rakotonirainy, Pca de la Sirama. Si ce dernier jouit d’une existence tranquille, le premier subit chaque jour des pressions visant à le séparer du Président de la République. Faut-il enfin rappeler le cas de Tovo Rabetsitonta qui demeure un fidèle allié politique du Chef de l’Etat sans pour autant occuper un quelconque strapontin. Ni lui ni le Grad, son parti, d’ailleurs.
Sigles bizarres
Il est vrai que Ravalomanana Marc a une conception tout à fait personnelle da la fidélité et de la loyauté en politique. Tout est, chez lui, fonction des enjeux du moment et de l’envergure politique des uns et des autres. C’est à l’image précisément de l’organisation du travail et de la hiérarchie à la présidence. Il en est aujourd’hui à la quatrième mouture de son organigramme. Après s’être débarrassé de celui laissé par son prédécesseur, il a mis en place une première organisation qui n’a pas duré un an. Ensuite, il a inventé un système hybride à deux têtes avec d’un côté le secrétariat général de la présidence et de l’autre le chef of staff aujourd’hui disparu. Le dernier réaménagement a fait apparaître de nouveau services avec des sigles bizarres et imprononçables. A quel dessein ? Le communiqué de la présidence a précisé qu’il s’agissait d’une recomposition de l’équipe en vue de la réalisation des objectifs du Map sans pour autant publier la feuille de match. Quatre mois après son lancement, ce Map commence en effet à montrer ses limites à tout le monde.
Nosintsika
21/04/2007
Petit
intermede, qui n'a rien à voir avec Mada ... au moins jusqu'au 6 mai 2007.-
Les moderateurs Nosintsika
"LE CERVEAU D'UN HOMME DE DROITE" par Michel ONFRAY (Philosophe)
La revue Philosophie magazine m’a demandé si, sur le principe, j’acceptais de rencontrer l’un des candidats à la présidentielle (ndlr : francaise) pour le questionner sur son programme culturel, son rapport aux choses de l’esprit ou sa relation à la philosophie. Dans la foulée de mon consentement, la rédaction m’a rappelé en me demandant si j’avais une objection contre Nicolas Sarkozy. Pas plus avec lui qu’avec un autre, j’aurais même consenti à Jean-Marie Le Pen tant l’approche de l’un de ces animaux politiques m’intéressait comme on visite un zoo ou un musée des horreurs dans une faculté de médecine. Ce fut donc Nicolas
Sarkozy.
Il me paraît assez probable que son temps passé – donc perdu…- avec Doc Gynéco ou Johnny Hallyday le dispensait de connaître un peu mon travail, même de loin. Je comptais sur la fiche des renseignements généraux et les notes de collaborateurs. De fait, les porte plumes avaient fait au plus rapide : en l’occurrence la copie de mon blog consacrée à son auguste personne. Pour mémoire, son titre était : Les habits de grand- mère Sarkozy – j’y montrais combien le candidat officiel drapait ses poils de loup dans une capeline républicaine bien inédite …
Je me trouvais donc dans l’antichambre du bureau de la fameuse grand mère Sarkozy, place Beauvau, en compagnie de deux compères de la rédaction de la revue et d’un photographe qui n’en revenaient pas de se retrouver dans cette géographie de tous les coups fourrés de la
République. Epicentre de la stratégie et de la tactique politique policière, espace du cynisme en acte, officine du machiavélisme en or d’Etat, et portraits des figures disciplinaires de l’histoire de France représentées en médaillons d’austères sinistres.
Arrivée du Ministre de l’intérieur avec un quart d’heure d’avance, il est 17h00 ce mardi 20 février. Début houleux. Agressivité de sa part. Il tourne dans la cage, regarde, jauge, juge, apprécie la situation. Grand fauve blessé, il a lu mes pages de blog et me toise – bien qu’assis dans un fauteuil près de la cheminée. Il a les jambes croisées, l’une d’entre elles est animée d’un incessant mouvement de nervosité, le pied n’arrête pas de bouger. Il tient un cigare fin et
long, étrange module assez féminin. Chemise ouverte, pas de cravate, bijoux en or, bracelet d’adolescent au poignet, cadeau de son fils probablement. Plus il en rajoute dans la nervosité, plus j’exhibe mon calme.
Premier coup de patte, toutes griffes dehors, puis deuxième, troisième, il n’arrête plus, se lâche, agresse, tape, cogne, parle tout seul, débit impossible à contenir ou à canaliser. Une, deux, dix, vingt phrases autistes. Le directeur de cabinet et le porte-plume regardent et écoutent, impassibles. On les imagine capables d’assister à un interrogatoire musclé arborant le même masque, celui des gens de pouvoir qui observent comment on meurt en direct et ne bronchent pas. Le spectacle des combats de gladiateurs.
Je sens l’air glacial que transportent avec eux ceux qui, d’un geste du pouce, tuent ou épargnent. Poursuite du monologue. Logorrhée interminable. Vacheries lancées comme le jet de fiel d’une bile malade ou comme un venin pulsé par le projet du meurtre. Hâbleur, provocateur, sûr de lui en excitant l’adversaire à se battre, il affirme en substance : « Alors, on vient voir le grand démagogue alors qu’on n’est rien du tout et, en plus, on vient se jeter dans la gueule du loup… » !
Je fais une phrase. Elle est pulvérisée, détruite, cassée, interdite, morcelée : encore du cynisme sans élégance, toujours des phrases dont on sent qu’il les souhaiterait plus dangereuses, plus mortelles sans parvenir à trouver le coup fatal. La haine ne trouve pas d’autre chemin que dans cette série d’aveux de blessure. J’avance une autre phrase. Même traitement, flots de verbes, flux de mots, jets d’acides. Une troisième. Idem. Je commence à trouver la crise un peu longue. De toute façon démesurée, disproportionnée.
Si l’on veut être Président de la République, si l’on s’y prépare depuis le berceau, si l’on souhaite présider les destinées d’un pays deux fois millénaires et jouer dans la cour des grands fauves de la planète, si l’on se prépare à disposer du feu nucléaire, si l’on s’expose depuis des années en s’invitant tous les jours dans les informations de toutes les presses, écrites, parlées, photographiées, numérisées, si l’on mène sa vie publique comme une vie privée, et vice versa, si l’on aspire à devenir le chef des armées, si l’on doit un jour garantir l’Etat, la Nation, la République, la Constitution, si, si, si, alors comment peut on réagir comme un animal blessé à mort, comme une bête souffrante, alors qu’on a juste à reprocher à son interlocuteur un blog confidentiel peu amène , certes, mais inoffensif ?
Car je n’ai contre moi, pour justifier ce traitement disproportionné, que d’avoir signalé dans une poignée de feuillets sur un blog, que le candidat aux présidentielles me semblait très récemment et fort fraîchement converti à De Gaulle, au gaullisme, à la Nation, à la République, que ses citations de Jaurès et Blum apparaissaient fort opportunément dans un trajet d’une trentaine d’années au cours desquelles ces grands noms étaient introuvables dans ses interventions, questions qui, au demeurant, rendaient possible un débat, et que c’était d’ailleurs pour ces raisons que nous étions là, Alexandre Lacroix, Nicolas Truong et moi….
Cette colère ne fut stoppée que par l’incidence d’une sonnerie de téléphone portable qui le fit s’éloigner dans la pièce d’à côté. Tout en se déplaçant, il répondait avec une voix douce, tendre, très affectueuse, avec des mots doux destinés très probablement à l’un de ses enfants. Le fauve déchaîné tout seul devenait un félin de salon ronronnant de manière domestique. En l‘absence du ministre, je m’ouvre à mes deux comparses en présence des deux siens et leur dit que je ne suis pas venu pour ce genre de happening hystérique et que j’envisage de quitter la place séance tenante…
J’étais venu en adversaire politique, certes, la chose me paraissait entendue, et d’ailleurs plutôt publique, mais ceci n’excluait pas un débat sur le fond que je souhaitais et que j’avais préparé en apportant quatre livres enveloppés dans du papier cadeau ! Quiconque a lu Marcel
Mauss sait qu’un don contraint à un contre don et j’attendais quelque chose d’inédit dans ce potlatch de primitifs post-modernes …
Vaguement liquéfié, et sibyllin, le tandem de l’équipe de Philosophie magazine voyant leur scoop s’évaporer dans les vapeurs du bureau propose, dès le retour du Ministre, que nous passions à autre chose et que j’offre mes cadeaux… Je refuse en disant que les conditions ne sont pas réunies pour ce genre de geste et que, dans tous les sens du terme, il ne s’agit plus de se faire de cadeaux.
« Passons alors à des questions ? A un débat ? Essayons d’échanger ? » tentent Alexandre Lacroix et Nicolas Truong. Essais, ébauche. En tiers bien à la peine, ils reprennent leurs feuilles et lancent deux ou trois sujets. La vitesse de la violence du ministre est moindre, certes, mais le registre demeure : colère froide en lieu et place de la colère incandescente, mais colère tout de même.
Sur de Gaulle et le gaullisme récent, sur la Nation et la République en vedettes américaines – disons le comme ça…- de son discours d’investiture , sur la confiscation des grands noms de gauche, sur l’Atlantisme ancien du candidat et son incompatibilité avec la doctrine gaullienne, le débat ne prend pas plus . Il m’interpelle : « quelle est ma légitimité pour poser de pareilles questions ? Quels sont mes brevets de gaullisme à moi qui parle de la sorte ? Quelle arrogance me permet de croire que Guy Môcquet appartient plus à la gauche qu’à la France ? ». Donc à lui…
Pas d’échanges, mais une machine performante à récuser les questions pour éviter la franche confrontation. Cet homme prend toute opposition de doctrine pour une récusation de sa personne. Je pressens que, de fait, la clé du personnage pourrait bien être dans l’affirmation
d’autant plus massive de sa subjectivité qu’elle est fragile, incertaine, à conquérir encore. La force affichée masque mal la faiblesse viscérale et vécue. Aux sommets de la République, autrement dit dans la cage des grands fauves politiques, on ne trouve semble-t-il qu’impuissants sur eux-mêmes et qui, pour cette même raison, aspirent à la puissance sur les autres. Je me sens soudain Sénèque assis dans le salon de Néron…
Habilement, les deux compères tâchent de reprendre le cours des choses, d’accéder un peu aux commandes de ce débat qui n’a pas eu lieu et qui, pour l’instant, leur échappe totalement. De fait, l’ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la théâtralisation hystérique d’un être perdu corps et âme dans une danse de mort autour d’une victime émissaire qui assiste à la scène pendant que, de part et d’autre des deux camps, deux fois deux hommes assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe chamanique dans le bureau d’un Ministre de l’intérieur
aspirant aux fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remugles primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre battue jonchées d’immondices après une cérémonie vaudoue…
Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy parle d’une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons laissé la politique derrière nous. Dès lors, il ne sera plus le même homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des oripeaux de son métier, il fait le geste d’un poing serré porté à son côté droit du ventre et parle du mal comme d’une chose visible, dans le corps, dans la chair, dans les viscères de l’être.
Je crois comprendre qu’il pense que le mal existe comme une entité séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d’une tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier mon intuition :
de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais et que, quoi qu’il arrive, quoi qu’on fasse, tout est déjà réglé par la nature.
A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de droite, l’ontologie de droite : l’existence d’idées pures sans relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et l’on peut ainsi continuer : les Courageux, les Fainéants, les Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise tout. Un Destin ou Dieu si l’on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le Délinquant, le Contrevenant, l’Ennemi. Logique de guerre qui interdit toute paix possible un jour.
Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi il a été destiné : le Ministre de l’Intérieur effectue son travail, le Violeur le sien, et il en va d’une répartition providentielle (au sens théologique du terme) de ces rôles. Où l’on voit comment la pensée de
droite s’articule à merveille avec l’outillage métaphysique chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabilité, la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la réparation, la damnation, la rédemption, l’enfer, le paradis, la prison, la légion d’honneur, etc.
J’avance l’idée inverse : on ne choisit pas, d’ailleurs on a peu le choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne naît pas ce que l’on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques, historiques, géographiques ? Rien n’y fait. Il affirme : «J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une
douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire.
Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense ». «Génétiquement » : une position intellectuelle tellement répandue outre-Atlantique !
La génétique, l’inné, contre le social et l’acquis ! Les vieilles lignes de partage entre l’individu responsable de tout, la société de rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de tout, l’individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche …
Laissons de côté la théorie. Je passe à l’exemple pour mieux tâcher de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le tout social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller,
inquiéter et arrêter l’esprit, capter l’attention de mon interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d’avancer sur ce sujet.
J’argumente : Lui dont chacun sait l’hétérosexualité – elle fut amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papier montré…-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l’homosexualité, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui convenait le mieux et d’opter, finalement, et en connaissance de cause, pour l’hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la forme prise par sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne choisirait de l’être…
L’argument le stoppe. Il me semble qu’à partir de ce moment, le candidat aux présidentielles, le ministre de l’intérieur, l’animal politique haut de gamme laisse le pas à l’homme, fragile, inquiet, ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d’un geste qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de l’esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour s’accorder le luxe d’une introspection ou se mettre à la tâche socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire l’effroyable cadavre de son enfance.
Dans la conversation, il confie qu’il n’a jamais rien entendu d’aussi absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu me glace – pour lui. Et pour ce qu’il dit ainsi de lui en affirmant pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des destinées de la nation française croit qu’un savoir sur soi est une entreprise vaine ? Je tremble à l’idée que, de fait, les fragilités psychiques au plus haut sommet de l’Etat, puissent gouverner celui qui règne !
Lors de sa parution, j’avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry Giscard d’Estaing qui racontait ses crises d’angoisse, ses inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14 juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le conseil des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l’état psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et sur le type de traitement psy qu’il suivait à cette époque. Je me rappelais la fin d’un François Mitterrand , entre voyantes et reliques de sainte Thérèse, invocations des forces de l’ esprit , croyance en l’ au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.
Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisé par sa violence, un vide d’homme perdu qui, hors politique, se défie des questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu’il sort de son savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et philosophiques car il appréhende ce qu’elles pourraient lui découvrir de lui qui court tout le temps pour n’avoir pas à s’arrêter sur lui-même.
Les soixante minutes techniquement consenties s’étaient allongées d’une trentaine d’autres. Les deux rôles en costumes qui le flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l’heure venue pour offrir mes cadeaux.
Au ministre de l’intérieur adepte des solutions disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille l’apaise : L’Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le libéral qui écrit que l’antilibéralisme c’est « l’autre nom du communisme » ( il dit n’avoir pas dit ça, je sors mes notes et précise le livre, la page…) :
Qu’est-ce que la propriété ? de Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il ajoute : « j’aime bien les cadeaux ».
Puis : « Mais je vais donc être obligé de vous en faire alors ? »…
Comme prévu.
Dans l’entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est tombée. Qui prend l’initiative de dire que la rencontre se termine mieux qu’elle n’a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal, on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se renifle des bêtes comme ça… ». Je suis sidéré du registre : l’animalité, l’olfaction, l’odorat. Le degré zéro de l’humanité donc. Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans des abîmes dont il ne reviendrait pas… Du moins : dont l’homme politique ne
reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l’homme politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa défroque politique pour devenir enfin un homme.
Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir du débat et de l’échange, afin d’aller plus loin. Tout de go, il me propose de l’accompagner, sans journalistes – il fait un mouvement de bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu’il pense probablement de toute la corporation… Je refuse. Une autre fois ? Les deux amis ont leurs deux paires d’yeux qui clignotent comme des loupiotes…Voyons donc pour plus tard… Dernier mot de Nicolas Sarkozy en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-cinq millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais continuer la conversation ! Hein ? Non ? Il n’y a pas autre chose à faire ? Quand même… ». Soixante-cinq millions c’est le nombre des français à convaincre d’amour, pas celui des électeurs à convaincre de voter…
(A suivre...)
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