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Le dernier MadaVôvô

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Sommaire Madavôvô: 2 mai  2007

BigNews: Le Sport est Roi , ...

L'Edito: « Et si on pouvait refaire l'histoire ? L'invasion des Normands ... »

1. UDF: les députés et les électeurs (France3)

2. Antsiranana s'enflamme la manif des étudiants dégénère en émeutes  (Nouvelles)

3. Nouvelle Constitution. Pas de souci à se faire pour les fonctionnaires (Quotidien)

4. Une 12aine d'opérateurs économiques Français ont bouclé une mission  (allAfrica)

5. No Comment.... No Comment...

6. Le directeur général de la BADEA en visite (Jeune Afrique)

7. Eric Manana change de style (Nouvelles)

8. Yannick a 24 ans, il vient de Goodlands.(LExpress.mu)

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... Les Revues de presse plus bas !!!

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...

«  Et si on pouvait refaire l'histoire ? L'invasion des Normands, Version Fun!... »                   Hirahira, fety sy kalokalo,                   sa vetsovetson'ny mpandalo                  ny taona miserana eto ihany                  ka ho anao izahay no mihira androany     En 1066 , les Normands partent à la conquête de l'Angleterre. Guillaume, Duc de Normandie,   débarque en Angleterre avec son armée et bat les anglais au cours de la bataille d' hastings Il devient Roi d'Angleterre. En France, on le surnomme Guillaume le Conquérant...        En 2007, avec notre Guillaume à nous, nos Normands font la conquête du "Mon Tana" ... mais pas pour livrer bataille ! ...  Pour Ursula Andress, l'actrice à la beauté légendaire, une des plus marquantes James Bond's Girl et un grand sex-symbol hollywoodien, la célébration de ses 70 ans en cette année 2007, ça s'est passé le 18 mai en Écosse à bord du yacht royal Britannia, l'ancien yacht privé d'Élisabeth II .  Pour notre Justin National, on a choisi l'invasion de "Mon Tana", entouré de sa famille et de toute la bande de Normands.  Quand les Normands font l'invasion du Mon Tana, c'est vraiment la Fiesta ...avec toutes les Saveurs du Monde, sans oublier l'ambiance festive , cabaret, karaoké et surtout ... amitié ! Quel régal !         .               ... suite Cliquez-ici de Normandie

France 3   1er/05/2007 UDF: les députés et les électeurs  La majorité des députés UDF voteront Sarkozy, les électeurs de Bayrou semblent se tourner plus vers Royal  - Si l'on en croit une étude TNS SOFRES, parmi les électeurs sûrs de leurs choix, 31 % ont l'intention de voter S.Royal contre 23 % pour N. Sarkozy, 7 % s'abstenant. Plus d'un tiers hésitent encore, et "de leur décision dépend l'élection", analyse l'institut. - Pour IPSOS, 40 % des électeurs choisiraient le PS, 30 % l'UMP.  30 % s'abstiendraient ou ne se prononceraient pas, affirme la même enquête. L'IFOP donne également un report plus fort de voix centristes sur Ségolène Royal (57 %) que sur Nicolas Sarkozy (43 %). Pour LH2, la proportion est de 55 % pour la candidate PS et 45 % pour le candidat UMP. Ces instituts n'ont pas donné le nombre d'indécis parmi les électeurs Bayrou du premier tour. - Selon TNS Sofres, "les électeurs de François Bayrou se sentent plus proches des positions de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, l'immigration, la politique économique, l'emploi, la politique étrangère". Ils se sentiraient plus proche de Mme Royal "sur le pouvoir d'achat, l'éducation, le logement, l'assurance-maladie et l'environnement". Surtout, l'enquête montre que 65 % d'entre eux voteront au second tour par rejet de l'autre candidat, 30 % seulement par vote d'adhésion. 51 % considèrent plus naturelle une alliance avec Mme Royal, et 33 % seulement avec M.Sarkozy. - mardi 1er mai "Meeting-concert" de Royal à Charléty Pour sa dernière grande réunion publique parisienne, de nombreux "people", dont Yannick Noah, Renaud ou Michel Delpech seront présents, 40.000 personnes dans les stade et 20.000 à l'extérieur. - mercredi 2 mai : Débat Royal-Sarkozy Ségolène Royal prête au débat, Sarkozy se prépare avec humilité.

   ... Et encore et encore "nody ventin'ny ny rano natsakaina", Brigitte a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women.              Merci d'avance!                     ... Pour Envoyer un article ou Pour nous contacter >>    

Les Nouvelles 02/05/2007

Antsiranana s'enflamme la manif des étudiants dégénère en émeutes 
Alors que les contestations estudiantines de Toliara, face au délestage qui a sévi dans leur campus pendant plusieurs jours, ont été résolues, les étudiants d'Antsiranana semblent avoir pris la relève hier en manifestant leur mécontentement dans les rues de la ville. Cette manifestation a malheureusement dégénéré en un accrochage avec les forces de l'ordre. Bilan provisoire : plusieurs blessés de part et d'autre. Mais on parle aussi d'agression de plusieurs commerçants, notamment des petits marchands ambulants qui ont pris place sur les lieux où les manifestants sont passés dans leur cafouillage avec les forces de l'ordre.
Apparemment, les contestations relatives aux délestages de la Jirama ont aussi gagné la population d'Antsiranana qui, comme à Toliara, vendredi dernier, a tenu à les manifester par des actes de pillages et de vandalisme. Cela s'est passé hier où manifestants et forces de l'ordre se sont affrontés en une sorte de véritable bataille rangée. 
Malgré le verrouillage du dispositif mis en place par les forces de l'ordre, les manifestants, pour la plupart des étudiants de l'université locale, ont réussi à le contourner. 
En fait, ces derniers ont pris quatre directions différentes après avoir constaté que leur itinéraire de la veille a été déjà quadrillé par les forces de l'ordre. Des civils, des gamins et même des filles sont venus grossir leur rang au fil de leur passage jusqu'à la place Ritz où les accrochages ont débuté vers 11h. 
Quatre grenades lacrymogène ont été tirées, mais cela n'a apparemment pas suffi à faire disperser les manifestants qui ont riposté avec de jets de pierre. 
Pendant près de trois heures, les manifestants qui ont reçu le soutien inattendu des habitants des quartiers de Tanambao 4 et 5, ont résisté aux forces de l'ordre. Résultat de ce face-à-face musclé : plusieurs blessés de part et d'autre. 
11h45, les manifestants se sont repliés vers le quartier de Tanambao 4, la pression des forces de l'ordre s'étant accentuée. On indique que des balles réelles auraient été tirées, faisant notamment un blessé plus ou moins grave parmi les manifestants. Car un certain Amed a reçu une balle dans la cuisse. 
En début de soirée, le calme semble être revenu à Antsiranana, mais d'ores et déjà, on chuchote que les manifestants ont l'intention de rééditer leur… aventure.
Un autre foyer de tension ?
Au-delà de toute autre considération, il faut dire que la survenance de ces événements dénote, certes, un certain mécontentement des populations concernées contre ces délestages qui n'en finissent plus ces derniers temps, mais également et surtout, l'émergence de foyers de tension. Tension qui, vraisemblablement, semble attisée par certains politiques dont les intentions sont connues : déstabiliser le régime en place à travers des troubles, l'objectif étant peut-être de montrer aux observateurs internationaux que Madagascar vit actuellement une situation critique et non propice à la venue de touristes ou d'investisseurs. 
Mais de toute évidence, il doit certainement y avoir un lien entre ces événements de Toliara et d'Antsiranana. 
L'on serait tenté de penser à une sorte de mot d'ordre émanant des têtes pensantes des commanditaires de ces «soulèvements» populaires, comme quoi, il s'agirait de créer des troubles… pour que le pouvoir reconnaisse ses erreurs, et dans une certaine mesure lui montrer qu'il y en a ras-le-bol de ces délestages sinon même de la conduite actuelle des affaires nationales. 
Quoi qu'il en soit, le bilan des événements d'hier à Antsiranana, semble plutôt triste et même plus lourd que celui de vendredi dernier à Toliara
Miadana Andriamaro et Pasy R. 

Le Quotidien 02/05/2007

Nouvelle Constitution. Pas de souci à se faire pour les fonctionnaires 
La loi constitutionnelle n° 2007-001 du 27 avril 2007 stipule dans son article 2 que la Constitution de la République de Madagascar ainsi adoptée est annexée à la présente loi constitutionnelle, et à l'alinéa deux de l'article 4, il est dit qu'elle sera exécutée comme loi constitutionnelle de l'Etat. 
En d'autres termes, la nouvelle Constitution est appliquée dès la proclamation officielle des résultats par la Haute Cour Constitutionnelle (Hcc) car la loi constitutionnelle entre immédiatement en vigueur dès qu'elle aura reçu publication par émission radiodiffusée et télévisée,... (article 3). 
Il est donc clair que les provinces autonomes ont immédiatement cessé d'être des institutions inscrites dans la Constitution qui ne reconnaît plus comme Collectivités décentralisées que les régions et les communes (article 138 de la Constitution). 
Chef-lieu de province devient Chef-lieu de région 
Les six chefs-lieux de province deviennent ainsi de facto chefs-lieux de leur région concernée. Mahajanga est le chef-lieu du Boeny, Toliara celui de l'Atsimo Andrefana (Sud-Ouest), Fianarantsoa de la Haute Matsiatra, Antsiranana de la Diana, Toamasina celui de l'Atsinanana. Antananarivo devient le chef-lieu d'Analamanga, et reste la capitale de Madagascar. 
En y regardant de près, les 22 régions correspondent aux délimitations héritées de l'histoire de la Nation malagasy car elles sont plus compactes et homogènes, des critères de réussite pour un développement rapide et durable, comme ce fut le cas des pays comme l'Allemagne, le Japon, la Chine et les pays d'Asie du Sud-est. 
Comme l'on n'a eu de cesse de le répéter, les provinces furent des créations coloniales pour neutraliser les mouvements nationalistes en isolant des régions entières acquises aux causes patriotiques. Elles devinrent par la suite "autonomes" après le remaniement constitutionnel de 2000 afin de pérenniser le pouvoir de l'Amiral Ratsiraka. Rien d'étonnant à ce que les descendants biologiques et spirituels des défendeurs de la cause coloniale en 1947 (le Padesm) se montrent fervents défenseurs des provinces autonomes. 
Administration de proximité 
La régionalisation est une réponse pragmatique au retard pris par la Nation entre 1975 et 2002 du fait des errements idéologiques de certains de nos responsables et élites tentés par l'aventure communiste sous prétexte de patriotisme. 
Le "redressement national" initié par le Président Marc Ravalomanana depuis son premier mandat en février 2002 a pour but de favoriser le développement à la base avec le fokonolona et la mise en place des régions. 
Affectés aux régions 
D'après de hauts responsables des provinces, les employés de l'Etat au sein des provinces ne doivent guère s'inquiéter car ils seront répartis au sein des services régionaux qui remplaceront au pied levé les services provinciaux. Par ailleurs, ces types de transfert ont déjà eu lieu depuis un an et demi environ. 
Certes, il y aura toujours des "intox" diffusés ici et là afin de troubler l'opinion publique, mais, dans la majorité des cas, les fonctionnaires n'ont pas de souci à se faire et "changement de structures ne signifie pas licenciements" ont souligné nos interlocuteurs. 
Madagascar est en quelque sorte revenu sur le droit chemin avec l'adoption de la nouvelle Constitution en avril 2007, le chemin tracé par les ancêtres malagasy, la parenthèse coloniale est définitivement fermée avec la suppression des provinces autonomes inefficaces dans le processus de développement. 
D'ailleurs, que veulent encore les nostalgiques ? En écho à cela, la France n'a-t-elle pas mis fin à l'ère coloniale en supprimant la "réintégration à la nationalité française" à ceux qui sont nés avant 1960 ? 
Recueillis par Gérard C. 

allAfrica 01/05/2007

Madagascar: Une douzaine d'opérateurs économiques Français ont bouclé une mission qui aboutira d'ici peu à des projets concrets. - Midi Madagasikara (Antananarivo) - R.E.
« De tous les pays que j'ai visités, Madagascar est celui dans lequel, j'ai pu obtenir le maximum d'informations dés la première prospection. Ces informations permettront à notre groupe de prendre rapidement la bonne décision économique ».
Cette déclaration émane d'un responsable du groupe Roullier-CFPR, premier groupe agroalimentaire de Bretagne (France), et qui fait partie de la délégation d'opérateurs économiques français qui ont bouclé samedi dernier une mission économique de cinq jours à Madagascar. Une déclaration qui résume le bilan largement positif de la mission organisée et conduite par l'Ambassadeur de Madagascar en France SEM Jean Pierre Razafy Andriamihaingo. Ils étaient 12 opérateurs français à mener cette mission de 5 jours qui leur a permis de rentrer en France, avec dans les valises, des dossiers qui aboutiront d'ici peu à du concret.
Bonnes perspectives
Cette mission augure en tout cas de très bonnes perspectives pour les investissements directs étrangers à Madagascar, en raison notamment de la qualité de ces visiteurs. Le groupe Roullier, par exemple, se distingue par ses quatre branches industrielles complémentaires ; l'agrofourniture, l'agrochimie, la branche Grand public et la branche technologie et ressources marines. Ce groupe qui perçoit Madagascar comme un réservoir agricole prévoit d'implanter une exploitation agricole industrielle impliquant une importante activité de recherche et de développement comprenant un transfert de technologies et de savoir-faire, des actions de formation professionnelle et universitaire et surtout la transformation locale de produits agricoles destinés au marché local et régional. Une exploitation agro-industrielle qui constituera une véritable vitrine du développement à Madagascar.
Agronomie et cosmétique
Et si le projet du groupe Roullier est en bonne voie, ceux des autres membres de la délégation ne le sont pas moins. Ainsi, le Laboratoire Yves Rocher, représenté dans cette délégation continue ses recherches en matière agronomique et en cosmétique. La Fondation et le groupe Pierre Fabre sont également sur un important chantier, puisqu'ils concoctent par exemple un projet de remise à niveau de la pharmacopée malgache qui aidera à coup sûr à développer la médecine traditionnelle. Pierre Fabre travaille également sur un projet de formation locale de pharmaciens en premier et second cycle. De très bonnes perspectives, en somme pour ce groupe déjà implanté à Fort-Dauphin où il travaille pour la production de pervenche de Madagascar laquelle constitue la base du premier médicament anti-cancéreux du groupe. Le groupe Pierre Fabre exploite actuellement 4 ha de culture de pervenche sur un surface exploitable de 2000 ha.
Construction et tourisme
La construction est également représentée. C'est ainsi que l'on retrouve dans cette délégation la société Charinvest qui dispose d'un projet d'investissements sur deux volets : l'habitat rural et l'environnement. Il s'agit pour cette entreprise de créer une société à Antananarivo pour allier le tourisme et l'environnement. Le tourisme qui est aussi le domaine d'intervention du groupe SOS, porteur de deux projets principaux : la création et la gestion de nouvelles formes d'éco-lodges et l'implantation d'une unité de production et d'exportation de produits artisanaux dans le cadre du commerce équitable. Toujours dans le domaine touristique, une autre société française Axtel Centre propose un projet qui allie tourisme et permanence téléphonique.
Et ce n'est pas tout puisque cette mission économique française comprend aussi un intéressant projet de création d'une société informatique spécialisée dans la création et l'exploitation, à partir de Madagascar, de logiciels consacrés aux flux bancaires appelés à se développer considérablement. La société « Uxisama-Vallerian », porteur de ce projet, envisage ainsi de créer à Madagascar un centre de compétence en la matière et une école d'informatique devant aboutir à la création d'un Master « Préservation de documents numériques ».
Notons que cette mission est la douzième organisée par l'Ambassade de Madagascar en France.

NO COMMENT        NO COMMENT       NO COMMENT      NO COMMENT

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Jeune afrique 01/05/2007
Le directeur général de la BADEA en visite - MADAGASCAR - PANAPRESS 
Le directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Abdelaziz Khelef, est arrivé à Antananariva dimanche soir pour une visite officielle à Madagascar à l'invitation du ministre malgache des Finances et du Budget. 
Un communiqué transmis lundi à la PANA indique que cette visite va porter sur la coordination, l'échange de vues et l'identification des besoins et priorités du pays afin d'améliorer et de renforcer la coopération existante entre Madagascar et la BADEA. 
Elle entre dans le cadre d'une tournée régionale du directeur général dans certains pays de l'Océan indien qui remplissent les conditions pour bénéficier d'une aide de la BADEA. 
Durant cette visite, M. Khelef rencontrera le président, Marc Ravalomanana, et aura des réunions de travail avec certains ministres et responsables du gouvernement malgache directement concernés par la coopération avec la BADEA. 
Ces réunions seront consacrées à la situation actuelle de la coopération entre le pays et l'institution, le statut des projets et des opérations d'assistance en cours, en plus des projets de développement du gouvernement et des ses opérations de développement. 
La possibilité de présenter leurs grandes lignes les futurs programmes de coopération sera également considérée. 
D'autre part, le directeur général va visiter des projets financés par la BADEA. 
A la fin du mois de mars, l'ensemble des financements accordés par la BADEA à Madagascar s'élevait à 119,72 millions de dollars américains pour 28 opérations de développement en plus de 1,506 million de dollars de provision pour contribuer à la réduction du fardeau de sa dette dans le cadre de l'initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE). 
Les engagements de la BADEA dans les pays africains au sud du Sahara durant la période 1975-2006 se sont élevés à 31,74 milliards de dollars américains pour le financement de 402 projets de développement, 376 opérations d'assistance technique, en plus des prêts accordés aux pays africains pour soutenir leur balance des paiements.

Les Nouvelles 02/05/2007

Eric Manana change de style 
Après des mois passés hors de Madagascar, Eric Manana, devenu bordelais d'adoption, nous revient pour un concert unique au Roxy ce vendredi à 19h. Dans une interview qu'il nous a accordée par téléphone, il nous a appris qu'il jouera en solo pour la première partie. Ce sera Eric Manana son folk et sa guitare, que l'on retrouvera sur la scène avec ses dernières compositions. Une façon pour lui de dire au revoir à «Madame la guitare». N'allez pas croire pour autant qu'il va quitter la musique et les cordes.
Madagascar via New-Orléans
Il a décidé de s'adonner à un nouveau genre, le jazz festif façon New Orléans avec une rythmique gasy. Pour la circonstance, il troquera sa guitare pour un kabosy (petite guitare de chants traditionnels malgaches), accordée façon banjo. Une idée qui lui est née en constatant la similitude de musicalité de cette région des États-Unis au moment des enterrements et celle d'ici, au moment du retournement des morts. L'album qu'il vient d'enregistrer à Pau avec une dizaine de musiciens sera essentiellement composé de ce rythme. Il a provisoirement intitulé cet album, «Madagascar via New Orléans», en attendant de trouver le titre adéquat. 
En attendant ce jour, il interprètera quelques morceaux pour présenter un avant-goût de cet opus qu'il ramènera dans ses valises ici en août prochain. 
Colbert, Nini, Moumousse et les autres, seront ses potes de scène pour cette présentation. 
Renée Raza

L'Express.mu (Port Louis) 02/05/2007
Yannick a 24 ans, il vient de Goodlands. Maya De Salle Essoo - Port Louis

Hery a 27 ans, il vient des hauts plateaux de la capitale malgache Antananarivo, mais il est originaire d'un petit village au coeur de la forêt malgache. Et Thierry a 46 ans et il habite St-Denis de la Réunion.
Si tous trois se retrouvent sur la scène de Mâ Ravane pour partager leur passion commune pour l'art du spectacle, leurs parcours sont bien différents : Yannick enseigne au collège de La Confiance, il a pris une année sabbatique "pour se lancer corps et âme dans cette belle aventure" .
Hery est étudiant en tourisme et hôtellerie. Après cette aventure, il compte poursuivre ses études pour obtenir une licence, "même si c'est dans cinq ans, je veux terminer ce que j'ai commencé". Pour Hery, il est important d'avoir un métier stable à côté de sa passion, la danse.
Thierry est comédien professionnel et il a créé la Troupe Talipot en 1986 avec Philippe Pelen Baldini. Sa vie est parsemée de voyages, de rencontres et d'échanges. Sa rencontre avec Philippe Pelen Baldini lui a permis d'allier un travail sur lui-même au travail artistique. Pour lui, cette troupe est à la fois une aventure artistique et humaine. Mais la passion profonde de Thierry est finalement celle du voyage, qu'il soit sous forme de spectacle, de livre ou réel.
Si ces trois artistes ont des parcours bien différents, leur passion et sensibilité pour les arts les ont finalement rassemblé au coeur de ce spectacle dans leur domaine de prédilection : le théâtre pour Thierry, la musique pour Yannick et la danse pour Hery.
Hery danse depuis son enfance, mais ce n'est que depuis cinq ans qu'il a exploré en lui ce lien plus profond qui l'unit à la danse. Suivant les cours de danse à l'école Rari et à l'école Mialy, il apprend tous les styles, allant de la danse contemporaine à la danse traditionnelle malgache, en passant par la danse de salon. Mais Hery fait remarquer que Talipot lui a fait découvrir une tout autre approche de la danse et de son corps durant les stages auxquels il a participé. "Ils nous ont fait prendre conscience que chacun d'entre nous a un corps différent, une forme différente. Et c'est notre différence qui fait aussi notre force."
Pour Yannick la musique s'est véritablement révélée à lui il y a quatre ans, lorsqu'il a connu un véritable éveil à la musique grâce aux stages suivi avec Talipot. Car s'il grattait un peu la guitare depuis ses 15 ans, ce n'est qu'alors qu'il a compris à quel point la musique rassemble, permet des rencontres, fait vibrer. "Pas besoin d'être virtuose si tu es dans la vérité." Fan de blues, d'Eric Triton et de Zan Zak, Yannick raconte comment les voix, les textes et la musique de ses deux artistes l'ont guidé dans sa découverte du monde musical.
Une véritable recherche sur soi
"La vie est faite de rencontres avec des gens qui te bousculent et te remettent sur la route. Ce n'est pas toujours facile, il faut faire des renoncements, des sacrifices, qui peuvent faire mal à certaines personnes, mais je dois remercier tous ceux qui m'ont bousculé !"
Pour Yannick, cette rencontre avec Talipot est la chance de sa vie. "Cette rencontre a été bouleversante. Je me suis rendu compte de quelque chose de vital, c'était une révélation. Je me suis alors dit : c'est ça ou rien !"
Talipot est venu ouvrir des portes en lui, que Yannick n'avait jusqu'alors entrouvert. Déstabilisé par cette rencontre, il a trouvé un sens à sa vie. Il a alors travaillé son corps, sa voix et la musique, afin d'être prêt pour la suite de l'aventure, quand Talipot reviendrait à lui, ce qui a pris deux ans. "Je ne suis pas totalement prêt mais je suis prêt pour ce rendez-vous là."
Pour Hery, la rencontre avec Talipot s'est faite par un heureux hasard. À l'époque, il était à Maurice pour un stage d'un an à l'Art Academy, peu de temps avant son départ, il voit dans le journal une annonce pour un stage organisé par le Centre Charles Baudelaire avec la troupe Talipot.
Habitué à des méthodes plus académiques, Hery trouve au départ la démarche "bizarre." "Ils cherchaient quelque chose au fond de nous et au fur et à mesure du stage on a commencé à avoir conscience de quelque chose de pur, de vrai en nous. C'est une véritable recherche sur soi-même. C'est une recherche sur la beauté naturelle du corps, le souffle naturel, l'élan naturel."
En effet, la troupe Talipot depuis sa formation est en perpétuelle recherche d'elle-même. "La recherche artistique mêlée à la recherche personnelle, le travail sur la mémoire du corps, la mémoire collective et les filiations, l'espace et le souffle", explique Thierry.
L'aspect de l'identité et de la mémoire est au coeur de ce spectacle et de la démarche de ces artistes. Après des mois de travail personnel, de recherche identitaire les menant au fin fond de la mémoire de leur corps, allié à un travail d'apprentissage et d'échanges artistiques, en groupe, la troupe est enfin prête à dévoiler son oeuvre.
La démarche des artistes les a menés dans un voyage à la découverte d'eux-mêmes, de leurs racines, de leur mémoire profonde, la mémoire de leur corps qu'ils laissent parler au rythme de la ravane. Hery est retourné à Madagascar faire des recherches sur les danses et le théâtre traditionnel malgache. "J'ai appris de bouche-à-oreille, parce que ça a disparu des pratiques mais c'est resté dans l'esprit et le corps des Malgaches." Yannick a appris à jouer de la ravane, instrument joué par ses ancêtres que pourtant il n'avait pas eu l'occasion d'approcher auparavant.
Représenter sa patrie
Yannick, Hery, Thierry et les autres artistes du spectacle se sont rencontrés autour de la ravane qu'ils mettent en scène au coeur d'un spectacle haut en couleurs et en émotions. Heureux de partager cette aventure, ils sont aussi fiers de mettre en valeur leurs cultures, le monde de l'océan Indien et leur patrimoine.
"Par ce spectacle, je suis fier de représenter ma patrie et ce que je suis, mon identité mauricienne. Pas à travers les armes mais à travers la ravane", explique Yannick. Faire découvrir au monde entier sa culture par l'intermédiaire de la ravane, c'est une véritable fierté, surtout dans ce Maurice qui se mondialise et perd peu à peu ses spécificités et l'empreinte laissée par ses ancêtres.
Le spectacle se tiendra à la salle des fêtes du théâtre du Plaza à Rose-Hill les 3, 4 et 5 mai.

Les Reportages de LaComm' 

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