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Dépêche AFP - 21/06/2002
Madagascar: Ratsiraka a quitté Paris pour gagner le sommet de l'OUA
PARIS (AFP) - Le président malgache sortant Didier Ratsiraka a quitté jeudi soir Paris pour l'Ethiopie, où doit avoir lieu vendredi à Addis Abeba un sommet de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) consacré à la crise malgache. 
M. Ratsiraka, accompagné de son épouse, était escorté par des policiers de la police de l'air et des frontières. Le président sénégalais Abdoulaye Wade, en visite à Paris, avait indiqué dans la journée que M. Ratsiraka devait participer à la réunion d'Addis Abeba tandis que le président malgache élu Marc Ravalomanana ne devait pas s'y rendre.
Le président sénégalais sera également présent à la réunion de l'OUA en même temps qu'une demi-douzaine de dirigeants africains, selon des sources diplomatiques.
Le sommet des chefs d'Etat consacré à la crise malgache avait été confirmé dans la journée malgré de nombreuses inconnues sur le nombre et l'identité des participants. Le sommet doit en particulier examiner les suites à donner à l'accord de Dakar du 18 avril 2002.
Cet accord prévoyait la mise en place d'institutions de transition et l'organisation dans les six mois d'un référendum pour départager les deux rivaux de la présidentielle si aucun n'était déclaré élu dès le premier tour.
A la veille du sommet, la rupture a été définitivement consommée entre les présidents élu et sortant de Madagascar: Marc Ravalomanana a annoncé jeudi qu'il souhaitait traduire Didier Ratsiraka devant la future Cour Pénale Internationale (CPI) et menacé de le faire arrêter s'il revient au pays.
Cette décision intervient après six mois d'une crise politique qui dégénère lentement en conflit armé . Elle a été précipitée par la tentative de débarquement avortée mercredi de 12 mercenaires français que le camp Ravalomanana accuse M. Ratsiraka d'avoir recrutés à Paris.
M. Ratsiraka, en France depuis le 14 juin, est "considéré comme un criminel" et, "s'il revient à Madagascar, nous ferons tout pour qu'il soit remis à la justice", a indiqué à l'AFP le porte-parole de M. Ravalomanana, Raymond Ramandimbilahatra.
"Le peuple malgache lance un appel solennel à la communauté internationale pour qu'elle condamne" M. Ratsiraka "qui mérite un procès devant (...) la Cour pénale internationale", annonçait un peu plus tôt un communiqué de la présidence. "Il n'y a plus lieu de négocier avec M. Didier Ratsiraka", ajoutait le communiqué.


Midi de Madagascar - 21/06/2002
Pas de négociation avec Ratsiraka
Ravalomanana demande à la communauté internationale de le condamner

"Fidèle à son esprit d'ouverture et de négociation, le président de Madagascar s'est rendu à la réunion de Dakar II, d'une part, pour honorer l'invitation du Président sénégalais, des facilitateurs africains et des bailleurs de fonds, et d'autre part, pour défendre la souveraineté du peuple malgache et pour discuter de la relance de l'économie du pays. Il a donné son accord aux points essentiels du plan de sortie de crise de Dakar II et a constitué un gouvernement de réconciliation nationale pour que le peuple malgache puisse vivre désormais dans un Etat de droit, jouir d'une bonne gouvernance et d'une totale transparence dans la gestion des affaires de l'Etat. A ce respect de la parole donnée et ces gestes de bonne volonté, Didier Ratsiraka a répondu par l'envoi à Madagascar, et ce, à plusieurs reprises, de mercenaires étrangers pour déstabiliser le régime du président Ravalomanana et pour tuer les Malgaches", a déclaré le porte-parole de la Présidence, Moxe Ramandimbilahatra, hier, à Ambohitsorohitra. 
r.v.f. 
Procès 
"Le peuple malgache lance un appel solennel à la communauté internationale pour qu'elle reconnaisse la légitimité et la légalité du président Marc Ravalomanana, et pour qu'elle condamne l'auteur des actes de destruction volontaire et systématique des infrastructures du pays, l'auteur d'un désastre humanitaire sans précédent appuyé par une politique de terreur et de violence, infractions criminelles contre le peuple malgache, qui mérite un procès devant le Tribunal Pénal International en attendant le fonctionnement à partir du 1er juillet 2002 de la Cour Pénale Internationale. Il n'y a plus lieu de négocier avec Ratsiraka". Marc Ravalomanana, par le biais de son porte-parole, a également lancé un appel aux Etats-Unis pour qu'ils débloquent les avoirs de Madagascar afin que le peuple malgache puisse acquérir des médicaments, du carburant et honorer ses dettes".
Mauvais exemple 
L'ancien président de Madagascar, dont beaucoup de Malgaches ont honte, perd de jour en jour son crédit diplomatique. Si la communauté internationale et les bailleurs de fonds ne réagissent pas face à l'appel de Ravalomanana, ils deviendront complices d'un seul homme qui, à plusieurs reprises, n'a cessé de les infantiliser. L'OUA, en insistant sur la tenue d'une réunion pour impliquer Ratsiraka dans d'éventuelles négociations, commet une grave erreur car elle donne un mauvais exemple à tout chef d'Etat africain, rejeté par son peuple, qui risque de financer des barbouzes sans craindre d'être inquiété par l'Organisation.
Selon Reuters, "les autorités françaises n'excluent pas de prendre des sanctions contre les mercenaires qui ont tenté de gagner cette semaine Madagascar". "Nous examinons les suites possibles à donner à cette affaire", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, François Rivasseau, lu sur le site web du ministère français des Affaires étrangères. Bon nombre d'observateurs constatent que l'OUA et la France essaient toujours de protéger Didier Ratsiraka en insistant sur la solution africaine. Mais combien de fois l'Amiral ne les a-t-il pas menés en bateau ? Voici les noms des 12 mercenaires de Ratsiraka dont l'avion a atterri, non à Paris, au Bourget, mais à Lyon-Satolas, pour échapper aux nombreux journalistes qui les attendaient : Marc Garibaldi, Cyril Aviniens, Jean Paul Aniot, Jacques Guillet, Hervé Pannetier, Philippe Six, Gérard Fourneret, Michel Lamour, Alain Traverse, Guillaume Farfaro, Gabriel Petit Gérard et Nicolas Loire. 

Attentat terroriste à Ivato contre le hangar et les avions de Tiko
Vers 2 heures du matin hier, de sourdes déflagrations ont réveillé la population aux environs du hangar Tiko, situé au sud de la piste d'atterrissage de l'aéroport d'Ivato. Après enquête par la gendarmerie, il s'est avéré que ces déflagrations étaient provoquées par des tirs aux lance-roquettes, prouvés par les trois obus découverts près de l'impact. Mais dans cette attaque, il y a eu plus de peur que de mal, puisque seul l'un des piliers du hangar de Tiko a été touché. 
lvs 
Cet hangar abrite deux hélicoptères et du carburant. Quant à l'aéronef utilisé aussi bien pour le fret que le transport de passagers, il se trouvait à l'extérieur du hangar ce soir-là. Ces tirs ont brisé des vitres, pulvérisé des structures en béton et ont arraché des grillages, sans provoquer d'autres dégâts plus graves. Selon nos sources, le ou les auteurs de l'acte se seraient enfuis dans une voiture qui avait éteint ses feux et qui attendait dans le noir sur la route de Fieferana. Elle n'a allumé ses phares que quelques mètres plus loin, quand elle a atteint la pente menant à la grande route.
Intimider
Il s'agit, apparemment, d'un acte terroriste dans le but d'intimider le camp de Marc Ravalomanana par la destruction de biens liés à ses activités personnelles et surtout politiques. De source bien informée, des mercenaires de nationalité mauricienne, sri lankaise, algérienne, grecque et française sont actuellement à Antananarivo, justement dans le cadre de cette opération d'intimidation et sans aucun doute, d'élimination physique. Dans ce cas de figure, cet attentat à Ivato s'inscrit dans une série, dont la longueur dépend de la vigilance du proche entourage du président Marc Ravalomanana. Un communiqué émanant du Premier ministre Jacques Sylla invite d'ailleurs la population à " rester vigilante et à coopérer efficacement avec les autorités civiles et militaires, tout en demeurant sereine à l'approche des grands rendez-vous nationaux, dont la fête de l'indépendance ". Il s'est réuni, jeudi dernier, avec les responsables des Forces armées et de la sécurité publique, afin de renforcer les mesures de sécurisation du pays et de la capitale. Même si aucune preuve matérielle ne prouve l'implication de l'Amiral dans ces actes de terrorisme, ils portent son empreinte, reconnaissent unanimement bien des observateurs. 

Tsaranazy et Horace Constant en fuite à La Réunion !
La panique commence à s'emparer des partisans de l'amiral, dans le grand port de l'Est. En effet, des rumeurs persistantes font état du départ de Horace Constant et de Jean Emile Tsaranazy à destination de l'île de la Réunion. 
l.v.s 
Selon des témoignages sur place, leurs noms étaient inscrits sur la liste des passagers d'un bateau mauricien, le " Trochetia Mauritius ". Ce dernier a levé l'ancre, avant-hier vers 19h30. Il relie la Grande Ile aux îles voisines (La Réunion et Maurice), tous les 15 jours. Rappelons que l'ancien ministre des Travaux Publics est fortement soupçonné d'être impliqué dans les dynamitages de ponts. A l'instar du sénateur Ampy Portos, qui a pris le large à destination de Mayotte d'une façon rocambolesque, voilà deux autres inconditionnels du président sortant qui ont pris la fuite, en cachette. Concernant les membres de l'association " Zatovo ", ils continuent toujours leurs rackets auprès des sociétés et de certains commerçants de la ville de Toamasina. Par ailleurs, nous avons appris que le gouverneur sortant, Lahady Samuel, ne voudrait plus continuer à financer les mauvais coups perpétrés par ces miliciens. Des bruits circulent aussi que ce dernier, serait en train de préparer son départ pour la Réunion, où sa fille réside. De son côté, le préfet de Toamasina a réuni, hier après-midi, les présidents de Fokontany, certainement pour adopter d'autres stratégies. Des éléments de " Zatovo " seraient également de la partie. Par ailleurs, le maire de la ville, Roland Ratsiraka, interviendra, ce jour, sur Canal 6, de 16 h à 19h. Les événements importants qui ont secoué la Grande Ile seront probablement abordés. Les auditeurs ne manqueront pas de lui poser la question sur le sort de sa province.


DMD Antananarivo - 20/06/02 

Après Dakar II : SOMMET DE L'OUA A ADDIS ABEBA SUR LE CAS MALGACHE VENDREDI 
On ignore pour le moment à Antananarivo si le président élu Marc Ravalomanana va participer ou non vendredi à Addis-Abeba à la réunion de l'organe central des Chefs d'Etat de l'Organisation de l'Unité Africaine(OUA) chargé de la prévention et de la gestion des conflits, sur la crise politique qui mine Madagascar depuis six mois. Toutefois, la participation de la même délégation de techniciens qui avait accompagnée le 9 Juin à Dakar Marc Ravalomanana est acquise, confirme-t-on jeudi à Antananarivo au ministère malgache des affaires étrangères. 

De son côté, le conseiller du président sortant, l'amiral Didier Ratsiraka, l'ancien ministre de l'agriculture José Andrianoelison a confirmé que ce dernier "sera à Addis Abeba comme prévu". "Il s'y rendra directement à partir de Paris où il séjourne actuellement", a ajouté José Andrianoelison. 

Le week end dernier, le président malgache, Marc Ravalomanana, a envoyé une lettre au président sénégalais Abdoulaye Wade, coordonnateur des Etats facilitateurs, annonçant "d'ores et déjà" son "accord de principe" sur les points essentiels du "plan de sortie de crise" proposé le week end du 9 Juin dans la capitale sénégalaise sous l'égide de l'OUA. 

Marc Ravalomanana a officiellement exprimé dans cette lettre son "adhésion" à l'excellente proposition de tenir des élections législatives anticipées" et a déclaré souscrire à la proposition de former "un gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive". Ce qui a été fait avec la mise en place mardi soir de ce "gouvernement de réconciliation nationale conduit par le premier ministre Jacques Sylla qu'il a nommé à ce poste pour la troisième fois consécutive". 

"Le gouvernement nouvellement formé fera appel à toutes les forces vives de la nation malgache, y compris des partisans de l'ancien président", a-t-il fait valoir. Les analystes ont noté cependant que l'ouverture dans la formation du nouveau gouvernement "semble trop étriquée". "A part cette nomination du général Charles Sylvain Rabotoarison, ancien commandant en chef de la gendarmerie nationale au poste de ministre de l'environnement, seul dans les six nouveaux entrés dans le cabinet à pouvoir discuter à la fois avec Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, les autres sont très peu connus", a affirmé le conseiller de Didier Ratsiraka, José Andrianoelison, à des journalistes. 

Dans sa lettre à son homologue du Sénégal, Marc Ravalomanana a de même annoncé qu'il s'engageait "à étudier une formule d'amnistie pour l'ancien président et pour sa famille afin de leur permettre de vivre en paix à Madagascar". 

La délégation de techniciens de Marc Ravalomanana dont le général de corps d'armée Marcel Ranjeva, ministre des affaires étrangères, prévoit de rejoindre Addis-Abeba vendredi. 
Honoré Razafintsalama 


Message: article RFI

 Dossier d'actualité. le 20/06/2002

Madagascar

Leur «mission» a duré moins de quarante-huit heures. Le Falcon 900 privé transportant les douze «mercenaires» français, tous recrutés par l’entourage de l’ancien président malgache Didier Ratsiraka, a soigneusement évité de se poser à Paris, d’où il avait décollé mardi. Il a atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport de Lyon-Satolas, à l’abri des médias et des cars de police. Après avoir été pris en charge par la police de l’air, tous les passagers du Falcon 900 ont quitté libres l’aéroport. «Au vu du droit français, a précisé à l’Agence France-Presse une source proche du dossier, il n’y avait aucune infraction».

L'étrange équipée de douze «mercenaires» français
Les douze «mercenaires» français sont rentrés en France dans la nuit de mercredi à jeudi.
Leur avion a atterri à Lyon-Satolas qu'ils ont ensuite quitté libres.

Plusieurs voitures de police et cinq fourgons avaient bien été mobilisés à l’aéroport du Bourget, près de Paris. De nombreux journalistes attendaient le retour (peu glorieux) de ce commando «aux allures plus militaires que civiles» qui avait en vain tenté de se poser à Toamasina (ex-Tamatave), dans l’espoir de pouvoir en savoir davantage sur cette étrange tentative de débarquement sur la Grande Ile de Madagascar dans le but évident d’aider les partisans de l’amiral Ratsiraka. Leur déception a été à la mesure des questions qui demeurent sans réponse à propos d’une équipée presque dérisoire mais qui ne peut qu’aggraver la situation qui prévaut à Madagascar depuis les élections de décembre dernier. Première question : qui sont ces mercenaires ? Dès mercredi matin, lorsque leur avion, contraint d’atterrir à Dar-Es-Salam (officiellement pour se ravitailler en kérosène) avait été retenu par les autorités tanzaniennes, apparemment sur demande du gouvernement malgache, il est clair que ces «mercenaires» sont au service de Ratsiraka. L’état-major du nouveau président Ravalomanana, accuse aussitôt l’ancien président de vouloir monter un putsch. Selon des sources concordantes ils sont tous de nationalité française «mais originaires de divers pays». Une source militaire à Antananarivo précise que ces «mercenaires» sont dirigé par un certain «Garibaldi», un personnage bien connu dans les milieux para-militaires français, ainsi que sur plusieurs «fronts» africains. Si l’on croit Le Figaro du 20 juin, ce commando avait pour mission soit d’encadrer des hommes demeurés fidèles à Ratsiraka dans les zones qu’il contrôle encore, soit d’organiser à Antananarivo un attentat contre Marc Ravalomana. Toujours d’après le quotidien français, l’entourage de Ratsiraka a contacté dernièrement à Paris une société spécialisée dans la sécurité et dirigée par un ancien responsable de la DGSE. Celui-ci aurait «sous-traité» cette demande auprès d’une «officine fortement impliquée dans l’ancienne guerre civile congolaise dans le camp du président Sassou Nguesso». Une entreprise dirigée par Marc Garibaldi, qui avait à l’époque dépêché sur Brazzaville une centaine de mercenaires et ainsi contribué à la victoire de Sassou Nguesso sur son adversaire, le président Lissouba. Cette fois-ci, la mission de ces «mercenaires» était de «sécuriser une plate-forme aéroportuaire ainsi qu’un port» malgache ; mais, toujours selon Le Figaro, Marc Garibaldi était déjà «criblé», c’est-à-dire sous surveillance intensive des services de renseignement français.

Deuxième question : qui a aidé Ratsiraka à monter cette opération ? Arrivé en France le 13 juin dernier, l’ancien président malgache avait quitté précipitamment son pays de façon quelque peu inattendue dans un Airbus qui avait été mis à sa disposition par la France. Ses explications avaient alors été ambiguës sinon inquiétantes. Tout en précisant qu’il ne «fuyait pas» son île, parce que «ce serait vraiment une désertion», Ratsiraka déclarait en effet qu’il allait «travailler à l’étranger à la recherche d’une solution à la crise malgache». En réalité, ses partisans venaient de perdre plusieurs régions au profit de son adversaire. D’où une certaine précipitation de la part d’un président sortant déterminé à reconquérir le pouvoir à Antananarivo. Mercredi, alors que l’équipée des «mercenaires» semble déjà compromise, Ratsiraka rencontre à Paris son homologue togolais Eyadéma : il apparaît très «décidé et déterminé» à reprendre le pouvoir. Il dit vouloir rentrer au pays dès vendredi ou samedi. Le lendemain, son porte-parole déclare pour sa part qu’il «doit quitter» la capitale française dès ce jeudi soir 20 juin, pour se rendre à Addis Abeba, où doit se tenir vendredi un sommet spécial consacré à la crise malgache. De son côté le secrétaire général de l’OUA Amara Essy évoque l’hypothèse d’un report de ce sommet. En ce qui concerne le Falcon 900 des «mercenaires», seul l’ambassadeur malgache en France, Malalazu Raolison ose s’exprimer. «Il n’y a pas de mercenaires dans l’avion, nous a-t-il déclaré. Ce sont des civils spécialisés dans la sécurisation des lieux publics. Si cela pose des problèmes avec des pays amis, et bien que l’avion fasse demi-tour. On va se former par correspondance». Le ministère français de la Défense déclare pour sa part qu’il n’est «absolument pas concerné» par cette affaire de mercenaires. «L’année dernière des dispositions ont été prises afin de préciser que tout ce qui concerne le mercenariat avec recrutement n’était pas toléré sur le territoire français», a précisé le général Alain Raevel, porte-parole adjoint de la Défense. Quant au ministère français des Affaires étrangères, il a fait savoir mercredi soir : «Dès que nous avons été informés qu’un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d’interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion». Son porte-parole adjoint Bernard Valéro a ensuite précisé : «Cette affaire me conduit à rappeler que la France condamne avec vigueur ce type d’action et ne saurait tolérer que son territoire soit utilisé pour des opérations de ce type». Quelques heures plus tôt le même porte-parole adjoint avait qualifié de simple «péripétie» l’équipée rocambolesque du Falcon 900 : «Je comprends qu’il s’agit d’un aéronef privé. Nous n’avons donc pas de commentaire particulier au delà des informations de presse que vous évoquez», a-t-il indiqué à la presse. Enfin, il semble bien que le gouvernement français soit intervenu énergiquement pour arrêter une opération vouée à l’échec et aux conséquences politiques incalculables à Madagascar. Mais il est également évident que Didier Ratsiraka a bénéficié de l’aide d’amis basés à Paris. De plus, une source aéroportuaire à Paris citée par l’AFP s’étonnait mercredi que la douzaine d’hommes «aux allures plus militaires que civiles» aient pu «partir sans se faire remarquer par la Police de l’air et des frontières qui peut consulter». 

Elio COMARIN 

Africa N°1 22/6/2002 à 7h: -L'OUA ne reconnais DR ni MR coe président de la République.

RFI 22/6/2002 à 7h30: ni DR ni MR  ne pourra occuper le siège de Pdt à l'OUA. Cette dernière propose une election, aussitôt rejetée par MR.

Sur les ondes (RFI-Africa N°1) :

- Pour attenter à la vie de MR 36 mercenaires tentent de passer à Mada à partir de l'Afrique du Sud dans 2 helicoptères, mais le controle aerien de lAfrique du sud ont indiqué qu'ils n'ont rien trouvé d'anormal.

- DR assiste à la réunion de l'OUA en Ethiopie et MR est représenté par sa délégation


The Nation (Nairobi) June 21, 2002 

Tanzania Orders Suspect Plane Out
 Mike Mande


A French charter plane carrying 15 French mercenaries on its way to Madagascar was briefly detained at Dar es Salaam International Airport (DIA) and forced back to Paris after the French government asked Tanzania not to allow it to proceed to Madagascar.
A French spokesman exposed the Falcon 900 plane with 15 mercenaries from Paris who were on their mission to boost militants loyal to ousted Madagascar President, Didier Ratsiraka.
Reports from Antananarivo said the plane, carrying French mercenaries recruited by Mr Ratsiraka, was forced to land at DIA for refuelling and the French authorities asked the Tanzania government to detain the plane and ordered the group back to Paris.
Senior officials at DIA told the Nation that the plane, carrying 15 passengers, all French nationals had stopped for refuelling on Tuesday but was told by airport security officials that it did not have permission to land in the Madagascar capital Antananarivo.
"All passengers were taken to Royal Palm Hotel (formerly Sheraton Dar es Salaam), while the issue was being sorted out. Then the French government asked Tanzania to order the plane back to Paris because the passengers were illegal," said the official.
The French embassy in Dar es Salaam said they were aware that the plane had landed at DIA but it was not a French government plane.
A senior Madagascar army source, loyal to Mr Marc Ravalomanana, the new President, said a dozen French mercenaries were on the the Paris-to-Madagascar flight.
The source further said the mercenaries left Paris on Tuesday led by the chief mercenary, Mr Marc Garibaldi known in many of Africa's hot spots.
"He has fought many wars on the continent, he is a dangerous man given an opportunity he can do anything," said the army official.
The Nation in Dar es Salaam has established an internet reports that Mr Garibaldi is a former French soldier who has in the past worked as a gun for hire in the Democratic Republic of Congo and in Cote d'Ivoire.
However, other sources in France said Mr Garibaldi was at his home on France yesterday.
The Plane had planned to fly on to Toamasina, a port on the east coast of Madagascar where Mr Ratsiraka, who still regards himself as president has set up a parallel government. Ratsiraka left Madagascar for France last week.
According to military and independent sources from Madagascar, the official flight plan said the aircraft would pick up a delegation of Ratsiraka associates from Toamasina and take them to Addis Ababa, where the Organisation of African Unity is due to hold a summit meeting on Madagascar on Friday.


Le Monde - 20/06/2002
LEMONDE.FR | 20.06.02 | 19h43
o MIS A JOUR LE 20.06.02 | 20h16
Madagascar : entre épopée mercenaire et réunion diplomatique
La crise malgache, loin de s'apaiser, prend des allures rocambolesques. Alors que l'Organisation de l'unité africaine (OUA) prépare un nouveau sommet sur la question, un imbroglio diplomatique franco-malgache prenait forme avec la tentative avortée de douze mercenaires de se rendre à Madagascar.
Un sommet des chefs d'Etat de l'organe central chargé des conflits de l'OUA est donc prévu, vendredi, à Addis-Abeba et sera consacré à la crise malgache. Selon un diplomate ouest-africain, "les préparatifs sont toujours en cours pour la tenue de ce sommet", mais "des invitations ont été lancées dès samedi à MM. Ratsiraka et Ravalomanana", respectivement président sortant et président élu de Madagascar.
En principe, le chef de l'Etat zambien, Lewy Mwanawasa, président en exercice de l'organisation panafricaine, doit présider, vendredi, cette session de l'organe central du mécanisme de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, destinée à "examiner la situation à Madagascar, et les voies et moyens pour faciliter le règlement de la crise que connaît ce pays". L'organe central de l'OUA est composé de 17 Etats membres. Sont donc attendus, vendredi, outre MM. Mwanawasa et Meles Zenawi, premier ministre d'Ethiopie, les dirigeants du Gabon, de la Libye, de la Guinée, du Lesotho, du Congo-Brazzaville, de l'Egypte, de l'Erythrée, du Mali, du Sénégal, du Cameroun, du Ghana, de la Namibie, de l'Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Togo.
Mais Gnassingbé Eyadéma, chef de l'Etat togolais, a indiqué qu'il ne comptait pas se rendre à ce sommet à la date prévue. Après une entrevue, mercredi, à son domicile parisien avec Didier Ratsiraka, il a aussi indiqué que ce dernier "va rentrer vendredi ou samedi" à Madagascar. "Nous avons eu un long entretien, au cours duquel M. Ratsiraka a affirmé que la lutte électorale continuait, et qu'il voulait un second tour de l'élection présidentielle. Il est très déterminé et décidé", a poursuivi M. Eyadéma. Depuis son arrivée à Paris, le président sortant n'a pas eu de contact avec la presse, à l'exception d'un bref entretien, le 14 juin, sur la chaîne de télévision TF1.
Selon André Futa, ministre congolais de l'agriculture, "le problème malgache est devenu un problème africain". Il souligne notamment l'implication de plusieurs pays africains dans la recherche d'une solution négociée, dont celle du président sénégalais Abdoulaye Wade. Pour Paris, "l'essentiel reste bien que le processus, tel qu'il résulte maintenant de l'appel de Libreville, doit être conduit à son terme, c'est-à-dire que la réunion d'Addis-Abeba débouche sur un accord, sur une solution politique, africaine et pacifique. Tout doit être fait pour réussir ce rendez-vous" du 21 juin.
INTERVENTION AVORTÉE DE MERCENAIRES
Pendant que la communauté africaine ne désespérait pas de ramener les deux camps à la table des négociations, Didier Ratsiraka, président sortant, de passage à Paris, misait sur une solution plus musclée. Selon le camp du président élu malgache, Marc Ravalomanana, une douzaine de mercenaires, recrutés par M. Ratsiraka, devaient débarquer à Madagascar. L'avion qui les transportait, après avoir été bloqué sur intervention des autorités françaises, à Dar es-Salaam, a finalement atterri à Lyon, dans la nuit de mercredi à jeudi. 
A l'occasion de cette affaire, le Quai d'Orsay a rappelé que "la France condamne avec vigueur ce type d'action et ne saurait tolérer que son territoire soit utilisé pour des opérations de ce type", par la voix de son porte-parole adjoint, Bernard Valéro, qui a, par ailleurs, appelé "toutes les parties dans la crise malgache à la responsabilité".
Le gouvernement de M. Ravalomanana a annoncé, pour sa part, qu'il poursuivra "devant les institutions compétentes" les mercenaires français. Par ailleurs, il veut également traduire en justice le président sortant lui-même, qu'il considère comme "un criminel". Dans un communiqué, la présidence de M. Ravalomanana avait affirmé que M. Ratsiraka, qui ne reconnaît pas la victoire de son rival et se considère toujours comme le chef de l'Etat, "mérite un procès" devant une cour internationale, et qu'"il n'y a plus lieu de négocier avec M. Didier Ratsiraka".
LE NORD SOUS TENSION
Sur le terrain, des militaires de l'armée du président élu ont débarqué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la petite île touristique de Nosy Be, au nord-ouest du pays, livrée depuis six mois aux exactions de militaires et miliciens fidèles au président Ratsiraka. De son côté, le camp Ratsiraka a considérablement renforcé ses troupes ces derniers jours à Nosy Be, grâce à l'envoi de nombreux miliciens et quelques militaires, mais aussi d'armes. "Il va y avoir des combats car en face, ce sont pour l'essentiel des miliciens, et ils n'ont que le choix entre résister et mourir", a assuré un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana.
L'île est mise en coupe réglée par un commando de militaires et miliciens dirigés par le lieutenant-colonel Ancelin Coutiti, un officier réputé des plus extrémistes du camp Ratsiraka. Il y a deux semaines, un petit groupe d'éléments de l'armée dirigé par un général avait débarqué sur l'île. Ils avaient aussitôt été pourchassés par les hommes de Coutiti. Les corps de six d'entre eux ont été retrouvés récemment, atrocement mutilés, tout comme ceux de deux civils. Leurs actions étaient coordonnés par le sénateur Ampy Augustin Portos, qui distribuait les armes aux miliciens et dirigeait la "chasse" systématique aux partisans de M. Ravalomanana, menée par le commando depuis six mois. Le sénateur, ancien ministre de l'intérieur de M. Ratsiraka jusqu'en 1991, a fui mercredi l'île et a été et placé en garde à vue, à Mayotte, île française voisine.
Avec AFP et Reuters


LE JIR / ARTICLE DU 21/06/2002
Madagascar : La piteuse équipée des mercenaires
L'expédition des mercenaires français à destination de Madagascar a tourné hier au ridicule pour les autorités françaises. Attendu à Paris, le Falcon de Vivendi s'est finalement posé à Lyon. Après vérification des identités, le petit groupe d'hommes d'action - tous Français - est reparti libre. La presse malgache s'en donne à cœur joie en dévoilant leurs identités et le gouvernement Ravalomanana a annoncé son intention de les poursuivre 
en justice avec leur commanditaire présumé, Didier Ratsiraka.

L'avion des mercenaires français, suspectés d'avoir été recrutés par Didier Ratsiraka s'est finalement posé dans la nuit de mercredi à jeudi sur l'aéroport de Lyon. L'identité des douze hommes, tous de nationalité française, a été vérifiée par les autorités de l'aéroport.
La presse malgache affirmait hier sans ambages que ces mercenaires étaient tous des "affreux", proches de Bob Denard, connus pour leurs hauts faits d'armes aux Comores, dont l'assassinat du président Mohamed Abdallah.
"Madagascar Tribune" croyait même savoir hier que "l'opération a été préparée dans une résidence chic de Paris, samedi en fin d'après-midi. Une réunion qui s'est poursuivie tard dans la nuit où, selon nos informations, l'on a remarqué un homme d'affaires français, deux personnalités malgaches et trois autres individus. Rappelons que lors du sommet de Dakar II, l'Amiral a eu un long entretien avec le président congolais, Denis Sassou-N'guesso, au cours duquel M. Ratsiraka aurait sollicité des fonds et des armes à son hôte, afin de lutter contre les partisans de Marc Ravalomanana. En tout cas, cette affaire scabreuse, apprend-on, gêne considérablement le gouvernement français. Jean-Pierre Raffarin, selon une correspondance de Paris, "n'est pas du tout d'accord que du territoire français, des mercenaires français pouvaient partir pour attaquer Madagascar". Et il paraît que les autorités françaises auraient conseillé à Didier Ratsiraka de ne pas quitter le territoire français. En clair, M. Ratsiraka pourra ne pas participer à la rencontre d'Addis-Abeba."
"MT" ajoute que "d'après un document confidentiel (une lettre de quelques Français à un haut responsable du régime Ravalomanana), cette opération a été dirigée par Luc Marquez Riveza, de son vrai nom Malacrino. Ce dernier devait ensuite confier la tâche à Marc Garibaldi, un ancien légionnaire, ex-mercenaire et bras droit de Bob Denard. Ce sont des anciens mercenaires ayant opéré, en 1996, au Congo-Brazaville. (…) Le nom de ces dix mercenaires sont : Alain Travers, Cyrilles Avines, Guillaume Farfarot, Hervé Pannetier, Michel Lamour, Nicolas Loire, Gérard Fourneret, Philippe Six et Gabriel Petitgérard. La durée de leur action est d'un mois et demi avec un salaire, équivalant à 90 000 FF chacun. Marquez et Garibaldi, contrairement à ce qui a été annoncé, n'étaient pas à bord de ce Falcon 900, mais devaient partir plus tard. Dans leur plan, six hélicoptères de combat devaient arriver 72 heures après à Tamatave. L'objectif principal de ce commando serait d'assassiner le président Ravalomanana, le ministre de la Défense, Jules Mamizara, et le chef d'état-major général de l'armée, Sylvain Razafimandimby".

PROFIL (TRÈS) BAS
Après vérification de leurs identités, ces hommes d'action ont ensuite quitté libres l'aéroport. "Au vu du droit français, il n'y avait aucune infraction", a-t-on précisé de "source proche du dossier", selon la terminologie de l'Agence France Presse.
L'avion avait redécollé mercredi à 18 h 15 (heure Réunion) de Dar es-Salaam, pour la destination annoncée du Bourget. Mais Le Bourget avait fermé pour la nuit jeudi à 1 h (heure française) sans que l'avion se soit posé. Des "sources aéroportuaires" avaient indiqué qu'il s'était "sans doute posé ailleurs", sans autre précision. Cinq fourgons et des voitures de police avaient été mobilisés à l'aéroport du Bourget, avait constaté un journaliste de l'AFP.
"Dès que nous avons été informés qu'un avion privé ayant à son bord des passagers aux intentions suspectes volait à destination de Madagascar, nous avons immédiatement pris des dispositions appropriées afin d'interrompre ce vol en liaison avec les autorités en Afrique concernées par la route de cet avion", avait annoncé mercredi le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay Bernard Valéro.
Cet avion n'était pas prévu par les services de l'aéroport de Lyon. "Les services de l'aéroport n'ont pas été prévenus de l'arrivée de l'appareil, qui n'était pas prévu chez nous mais à Paris", a indiqué la chambre de commerce et d'industrie de Lyon, gestionnaire de l'aéroport. "On a accueilli l'avion alors que rien n'était prévu pour son arrivée, pour nous, c'était une surprise", a ajouté la CCI.
Le Falcon 900, appartenant à la société de location Aero Services Executive (lire Repère), a atterri hier à 0 h 29 (heure française). Une dizaine de personnes ont débarqué et ont été prises en charge par la Police de l'air et des frontières (PAF). Il n'a pas été possible d'obtenir d'information supplémentaire ni auprès de la PAF ni auprès de la préfecture, qui a renvoyé sur le ministère des Affaires étrangères.
A Madagascar, le gouvernement Ravalomanana a annoncé hier qu'il poursuivra "devant les institutions compétentes" les mercenaires français. 
Pour le camp Ravalomanana, les mercenaires ont été envoyés par Didier Ratsiraka. Le proche entourage de M. Ratsiraka, aussi bien à Tamatave qu'à Paris, a pour sa part qualifié les passagers de l'avion de "personnel spécialisé en formation dans le domaine de la sécurité des emplacements publics".
Le ministère des Affaires étrangères de M. Ravalomanana a précisé qu'il comptait engager des poursuites contre les mercenaires "en coopération avec les autorités de leurs pays d'origine, du pays d'arrestation et de tout pays susceptible d'être impliqué en vertu du droit international et des conventions pertinentes".

"RATSIRAKA EST UN CRIMINEL"
Après avoir remercié "les autorités tanzaniennes et les autorités des pays amis qui ont permis d'arrêter à temps les projets d'actions criminelles", le communiqué a conclu en réaffirmant "le souhait et la volonté de Madagascar d'éradiquer du continent africain le terrorisme aussi bien que les coups d'État anti-démocratiques".
Par ailleurs, le porte parole de la présidence malgache a annoncé hier que Marc Ravalomanana a l'intention de traduire en justice Didier Ratsiraka, qu'il considère comme "un criminel". M. Ratsiraka est "considéré comme un criminel ; s'il revient à Madagascar, nous ferons tout pour qu'il soit remis à la justice", a indiqué Raymond Ramandimbilahatra.
Dans un communiqué, la présidence malgache avait un peu plus tôt affirmé que "le peuple malgache lance un appel solennel à la communauté internationale pour qu'elle condamne l'auteur des actes de destructions volontaires et systématiques des infrastructure du pays, l'auteur d'un désastre humanitaire sans précédent, appuyé par une politique de terreur et de violence et d'infractions criminelles contre le peuple malgache, qui mérite un procès devant le Tribunal pénal international en attendant le fonctionnement, à partir du 1er juillet 2002, de la Cour pénale internationale", indique le communiqué. "Il n'y a plus lieu de négocier avec M. Didier Ratsiraka", a assuré la présidence.

Le ministère de la Défense français se défend
Le ministère de la Défense n'est "absolument pas concerné" par l'affaire des mercenaires, a indiqué hier le porte-parole adjoint du ministère, le général Alain Raevel. "L'année dernière, des dispositions ont été prises afin de préciser que tout ce qui concerne le mercenariat avec recrutement n'était pas toléré sur le territoire français", a rappelé le général. Selon lui, la gestion de cette affaire "est tout à fait conforme à l'engagement que la France a pris". "Ces actes de mercenariat ne contribuent pas à calmer le jeu dans les pays qui ont à faire face à des difficultés telles que celles connues par Madagascar". "C'est une décision prise par le ministère des Affaires étrangères et nous n'en sommes absolument pas concernés au ministère de la Défense", a-t-il ajouté.

AÉRO SERVICES EST UNE FILIALE DE VIVENDI
Fondé en 1991 et basée au Bourget, Aero Services Executive est une société anonyme filiale de Vivendi - la multinationale de Jean-Marie Messier - au capital de 2 407 333 F. Son PDG s'appelle Laurent Diot, son directeur général Philippe D'Aprile. La compagnie emploie soixante personnes, dont 24 pilotes et six hôtesses. Sa flotte composée d'un Falcon 900EX, d'un Falcon 900 B, de trois Falcon 50 (ces cinq avions d'affaires étant des triréacteurs), d'un Falcon 20-5, de trois Falcon 10, biréacteurs, et de deux Beech King Air B200 turbopropulseurs. Cette flotte vole 7 000 heures par an.
Aero Services exploite également la version "affaires" de l'Airbus A318, le ACJ. Dans sa présentation, la compagnie se vante de pouvoir faire décoller dans un délai de deux à trois heures à partir de la demande l'un de ses triréacteurs, de quoi satisfaire une clientèle pressée et avide de discrétion. Elle œuvre également dans le rapatriement sanitaire et le fret urgent.

LES TROUPES DE RAVALOMANANA ONT DÉBARQUÉ
Des militaires de l'armée du président Ravalomanana ont débarqué dans la nuit de mercredi à jeudi à Nosy Be livrée depuis six mois aux exactions de militaires et miliciens fidèles à Didier Ratsiraka. "Il va y avoir des combats", a assuré hier un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana.
Nosy Be se prépare au combat
"Un navire marchand réquisitionné, qui avait quitté il y a trois jours Mahajanga, a accosté vers 3 h (4 h à la Réunion) quelque part dans l'île, nos hommes sont encore en train de débarquer le matériel et les armes", a déclaré un officier supérieur contacté à Mahajanga.
Le débarquement, effectué dans une zone isolée loin d'Andoany, où sont concentrées les troupes ratsirakistes, a été confirmé à Nosy Be par des habitants. Le navire avait été pris en chasse en mer dans la nuit de mardi à mercredi par un chalutier réquisitionné par les militaires et miliciens ratsirakistes, qui avaient tenté de le couler avec une mitrailleuse lourde anti-aérienne. Les militaires pro-Ravalomanana avaient réussi à le semer.
De son côté, le camp Ratsiraka a considérablement renforcé ses troupes ces derniers jours à Nosy Be, grâce à l'envoi de nombreux miliciens et quelques militaires, mais aussi d'armes.
"Il va y avoir des combats car en face ce sont pour l'essentiel des miliciens et ils n'ont que le choix entre résister et mourir", assurait un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana.
Nosy Be est depuis six mois mise en coupe réglée par un commando de militaires et miliciens dirigés par le lieutenant-colonel Ancelin Coutiti, un officier réputé des plus extrémistes du camp Ratsiraka.
Il y a deux semaines, un petit groupe d'éléments de l'armée dirigé par un général avait débarqué sur l'île. Ils avaient aussitôt été pourchassés par les hommes de Coutiti. Les corps de six d'entre eux ont été retrouvés récemment, atrocement mutilés, tout comme ceux de deux civils. Leurs actions étaient coordonnés par le sénateur Ampy Augustin Portos, qui distribuait les armes aux miliciens et dirigeait la "chasse" systématique aux partisans de M. Ravalomanana menée par le commando. Ampy Augustin Portos, qui fut ministre de l'Intérieur de M. Ratsiraka jusqu'en 1991, a fui mercredi l'île en arraisonnant l'arme à la main un voilier de touristes, et a été arrêté et placé en garde à vue en débarquant à Mayotte.

Le sommet d'Addis-Abeba reste maintenu
Le sommet des chefs d'Etat de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) chargé des conflits, consacré à la crise malgache, devrait avoir lieu aujourd'hui à Addis Abeba. "La réunion est bel et bien confirmée", a déclaré un diplomate ouest-africain, en annonçant la présence "d'un nombre relativement important de chefs d'Etats" sans toutefois préciser leur nombre ni leur nationalité.
Il a également indiqué que Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana sont attendus en Éthiopie pour ce sommet. "A l'heure où je vous parle, il y a confirmation de la participation de M. Ratsiraka et M. Ravalomanana devrait également venir", a-t-il affirmé. Un peu plus tôt, José Andrianoelison, conseiller de M. Ratsiraka avait indiqué depuis Antananarivo que ce dernier devait quitter Paris hier soir pour Addis Abeba.

 

 

 

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News des Provinces

Nosintsika 20/6/2002

La crise malgache teleguidee par la France ? Par Patricia Lehmann,

Depuis le debut de la crise malgache, la position du Quai d Orsay a souleve de nombreuses critiques. Les derniers evenements permettent de comprendre la strategie et les mobiles de la France.

Les faits
Le 10 juin, a Dakar, Didier Ratsiraka, le President sortant, et Marc  Ravalomanana, le nouveau President, doivent se rencontrer pour la deuxieme 
fois. Ils ne se voient pas. L accord attendu n'est pas signe et pourtant les  jeux sont faits : Ratsiraka s'expatriera et Ravalomanana acceptera de faire 
entrer d autres forces dans un gouvernement de « reconciliation ». Le 13  juin, alors qu il clame vouloir « contre-attaquer », Ratsiraka s'envole pour Paris dans un avion affrete par la France qui l aura attendu 2 jours. « Pour economiser l argent d un aller-retour inutile» expliquera Ratsiraka. Ses 
dires confirment donc une mission premeditee française d evacuation du president sortant et de ses proches qui disposent de visas long-sejour alors 
qu ils sont consideres comme des terroristes par le gouvernement et le peuple malgache. L arret immediat des actions en province menees par les 
partisans de Ratsiraka s'enchaîne des lors. Les gouverneurs secessionnistes choisissent la fuite liberant ainsi une population encore terrorisee. La 
crise a-t-elle donc ete completement artificielle? Elle a fait en tout cas des milliers d innocentes victimes.

Deux jours plus tard, le 16 juin, Marc Ravalomanana dissout le gouvernement mais garde son premier ministre, Jacques Sylla et lui demande de former un nouveau gouvernement de « reconciliation nationale » dans lequel on trouvera 
un quart de ministres proches de l ancien President. On parle meme d'amnistie du President sortant. Si Marc Ravalomanana agit ainsi c'est que la pression est forte. En effet, ce vendredi 21 juin, l organe central de l OUA doit se reunir a Addis-Abeba pour discuter de la solution a donner a la crise malgache. On attend une reconnaissance definitive du nouveau President comme le laisse supposer, par exemple, la declaration du President senegalais, Abdoulaye Wade. Celui-ci predisait mardi, a l issue d une 
rencontre a la Maison-Blanche avec le president americain, George W. Bush, une « normalisation » de la situation a Madagascar « dans les prochains 
jours ». Mais quel est donc le pouvoir reel des « pontes » de l OUA? Tout simplement celui de « legitimer » ou de lever l embargo actuel de l Ile.

L embargo
Tout porte a penser que la France « teleguide » la crise et en particulier l'embargo depuis le debut ce qui rappelle la situation de bien des confreres 
de la « Franceafrique ». En effet, la soi-disant « guerre civile ethnique » n'a ete qu un feu de paille destine a justifier des mesures anti-economiques 
sur le terrain (les barrages) et, plus grave encore, au niveau international. La premiere mesure est venue des partisans de Ratsiraka alors a la tete de la societe Air Madagascar sous la forme d une mise au sol de l'avion loue par cette compagnie. La raison evoquee : « les risques de securite ». Meme raison cette fois-ci evoquee par le Quai d Orsay pour dissuader les autres compagnies (Air France, Air Austral et Corsair) de desservir l Ile. Et jusqu a present egalement, les fonds publics de 
Madagascar a l exterieur sont geles comme le soulignait le President Marc Ravalomanana a sa rentree du dernier sommet de Dakar.

Une des plus grandes problematiques du nouveau gouvernement a donc ete de contourner cet embargo. Air Madagascar a trouve un autre avion a louer. Marc Ravalomanana a reussi a faire desservir le pays en petrole par les ports « liberes ». Mais, s'il est maintenant pratiquement maître du terrain a 
Madasgascar, il n'a pas de poids sur l echiquier mondial. C'est seulement grâce a la montee des critiques et a la reconnaissance politique de la 
Suisse, de la Norvege mais surtout des USA, que Marc Ravalomanana peut se permettre de contraindre la France a ecouter, un peu, la volonte des Malgaches.

La guerre de la communication
Outre les menaces et pressions directes ou indirectes, le nouveau President a du aussi faire face a une importante campagne de desinformation. Les grandes agences de presse, notamment AFP et Reuters, publient regulierement des depeches critiquant le nouveau President ou son gouvernement et beaucoup plus rarement les agissements de l ex-president. Par exemple, les agences critiquent, dans leurs depeches du 19 juin, le fait que le nouveau gouvernement n'est pas assez colore « AREMA », le partie de l ancien 
President. Mais parallelement, les agences eclipsent totalement l enlevement de plusieurs partisans du president Ravalomanana dans la province de 
Tamatave.

Avant chaque decision importante, l AFP publie les resultats escomptes par la France. Cette semaine, par exemple, on peut lire dans les depeches que 
Marc Ravalomanana a accepte d amnistier Ratsiraka alors que, selon des sources proches du President, seule une proposition emanant du Quai d Orsay est a l etude.

Les mobiles de la France
Si le role et la strategie de la France sont clairs dans la crise malgache, ses motivations le sont egalement. Madagascar est classe parmi les pays les plus pauvres du monde. Pourtant c'est un bastion important de la Francophonie dans lequel la France est encore toute puissante. Jusqu a 
present, tous les ministres ont leurs conseilles français. Tous les textes officiels sont disponibles en français. On s'est meme etonne de voir le President Marc Ravalomanana preferer utiliser un traducteur pour s'adresser aux journalistes français! Les societes coloniales nationalisees dans les annees 70 sont maintenant privatisees et vendues a des societes... françaises. Bref, Madagascar et la France sont lies de maniere tres importante.

Madagascar reste aussi un pion important sur l echiquier regional et africain. Une solution trop rapide a la crise aurait pu faire tache d huile dans tous les pays africains qui revent d en faire autant. C'est peut-etre aussi une raison pour laquelle la diplomatie internationale ne s'est pas trop depechee a y trouver une solution. La diplomatie, mais aussi les grands groupes français comme le groupe Bollore qui possede de nombreuses filiales en Afrique. Le groupe Bollore controle plus de deux tiers des investissements etrangers a Madagascar et notamment dans les domaines cles comme la telecommunication, l eau et l electricite ainsi que les industries de transport. Or on soupçonne, au travers des affaires en cours, que l argent gagne en Afrique par certaines entreprises françaises permet d alimenter les caisses noires des partis français.

Terrorisme
La garde presidentielle est une unite d elite armee et entraînee par la France. C'est elle entre autres qui a permis a Ratsiraka de maintenir la tension dans les provinces.

Cette semaine, le service de securite Tanzanienne a arrete un avion transportant des mercenaires francais et qui allait illegalement en direction de Madagascar. Les agences de presse et notamment l AFP s'empresse alors de publier plusieurs depeches pour mettre la responsabilite sur le dos de Ratsiraka. Parallelement, le Quai d Orsay s'empresse de depecher sur Dar Es Salam une equipe pour « arreter » les coupables. Cet empressement est-il sincere? Ce n'est pas l avis de ceux qui viennent de deposer une plainte au 
Conseil de l Europe, plainte pour denoncer le soutien tant logistique que financier, que la France apporterait aux terroristes dans cette crise.
Bien qu elle se soit mise en retrait derriere l OUA, la France a un mobile clair pour empecher la « liberation » de Madagascar, « liberation » deja 
tentee dans les annees 70 et en 1991. Elle en a aussi les moyens. Pourquoi devrait-elle se gener ?

Nosintsika 20/6/2002

antananarivo, alakamisy 20 jona 2002

bonsoir en cette soirée d'hiver, 

Sources des informations de ce jour : RNM (19h) et JT de MBS et MaTV (après 20h) . 

POINT DE PRESSE AU PALAIS PRESIDENTIEL : Le Porte-Parole de la Présidence Moxe RAMANDIMBILAHATRA a fait une déclaration qui fait suite à l'incident relatif à l'arrivée avortée des 12 mercenaires qui sont à la solde de l'Amiral DR . 
"Après DAKAR 1 , le Pdt MR n'a eu de cesse de respecter les clauses qui lui revenaient (énumération ) . M. Ratsiraka n'a jamais pu respecter l'article 5 de ces accords qui étaient de lever imédiatement les barrages .
Fidèle à son esprit d'ouverture , le Pdt MR est revenu à DAKAR pour honorer l'invitation de Me WADE : il y a défendu la souveraineté de Madagascar et à discuter sur la relance de l'économie malgache . Il a ensuite réalisé les grandes lignes du plan de sortie de crise proposé par les 5 Chefs d'Etat Africains . Le gouvernement effectue des efforts soutenus pour faire régner la paix sur tout le territoire du pays et susciter par là la confiance mutuelle (fifampatokisana) entre le peuple et ses dirigeants . M. Didier Ratsiraka quant à lui , a recruté maintes fois des mercenaires pour détruire le pays . Nous remercions ici les autorités tanzaniennes et autres autorités amies de nous avoir aidées . 
A ce stade , il n'est plus envisageable de négocier avec M. Ratsiraka sur aucun point que ce soit .
Nous faisons appel à tous les pays du monde entier pour :
- qu'ils reconnaissent la légitimité et la légalité du Président Marc Ravalomanana
- qu'ils condamnent fermement l'Amiral Didier Ratsiraka , chef des terroristes (Filohan'ny mpampihorohoro) , destructeur des infrastructures (mpanapotika ny fotodrafitr'asa ) , auteur d'un désatre économique sans précédent 
- nous demandons aux Etats-Unis de lever nos avoirs extérieurs fins que nous puissions acheter notre carburant , nos médicaments et honorer nos dettes 
- Nous réaffirmons notre volonté de nous unir aux efforts des pays africains pour lutter contre le terrorisme et les coups d'états antidémocratiques . " 
(fin des propos recueillis) 

Le PM a réuni les Chefs de l'Armée et de la Sécurité Publique pour renforcer la sécurité dans tout le territoire ainsi que dans la capitale . 

QUID DE CES 12 MERCENAIRES ? Les chaînes de télévision (MaTV et MBS) ont retransmis les images des chaines TV5 et LCI sur le retour en France du FALCON 900 transportant ces mercenaires . Nous y avons appris que l'avion , censé atterrir au Bourget dans la nuit a été détourné par le Ministère de la Défense français à Lyon loin du regard de la presse venue nombreuse au Bourget . Les occupants de l'avion ont été entendus par la DST et relâchés ensuite . Le journaliste français déclare que ces mercenaires ont été payés par M. RATSIRAKA . 
Un Journaliste (de la Lettre du Continent ?) commente le profil des mercenaires : ce sont des barbouzes d'une autre génération , anciens instructeurs qui ont participé au retour de Sassou Nguesso il y a 2 ans . Signalons que cet avion FALCON 900 est le même que celui qui a amené MR à Dakar (?) dernièrement . 

L'organe central de l'OUA se réunit demain 21 janvier à Addis-Abeba pour "trancher sur la crise malgache " . 
L'Amiral a rencontré le Pdt du Togo Eyadéma et a déclaré qu'il se battra pour un second tour . Sur TF1 (JT de 20h , heure de Paris ) , il vient de déclarer : " Mes pairs, les Chefs d'Etat Africains me disent tous de m'accrocher car ont-ils dit : "si tu cèdes , nous allons tous perdre car n'importe qui peut refuser un 2è tour dans les élections futures en Afrique . " " C'est dit . 

COMBATS DANS LE NORD : l'Armée régulière tente d'annexer d'abord NOSY BE et AMBANJA avant DIEGO . C'est en essayant de convoyer des renforts par la mer qu'ils ont été attaqués par des rebelles . Le cadavre d'un docteur (nommé RAJAONA ) qui officiait à Ambanja a été retrouvé , atrocement mutilé . 

APPRO EN CARBURANTS : Les Ministres de l'Energie et de l'Industrie, le DG de la JIRAMA et de la SOLIMA sont descendus à Mahajanaga pour voir sur les lieux la situation du dépot . Il y a encore un stock de 20 jours pour la ville , qui aurait pu être plus élevé , n'était une mauvaise gestion . 
"Un bateau de 6. 000 tonnes de carburants va arriver de Seychelles le 24 juin . Deux autres arrivent de Mombasa pour le 27 juin avec du gas-oil et de l'essence (4000t) . 
Tout le monde y aura droit mais ce ne sera pas suffisant car cela représente le tiers des besoins mensuels . 
Quant aux infrastructures portuaires qui vont accueillir ces bateaux , la rade et les quais feront l'objet d'une réhabilitation urgente provisoire . "

APPRO EN PPN : selon le Ministre du Commerce , après la libération des centres névralgiques que constituaient Mahajanga et Toliara , la circulation des biens s'est améliorée et la normalisation de la situation se fait progressivement .D'où une chute des prix qui réjouit un peu la population tenaillée entre un pouvoir d'achat effrité considérablement et une hausse des prix incontrôlée pour certains . 
Les prix d'avant la crise n'ont pas encore été retrouvés , mais une petite baisse se voit par ex dans le kg de sucre de 11.000 à 9.000 (5.500 avant la crise) ; l'huile est passée de 16.000 à 11.000 le litre (7.500 avant la crise) . 

SANTE : 10 tonnes de médicaments sont arrivés par un avion de la France via la Réunion . 
- 35.000 enfants malnutris seront nourris par le PAM dans les grands centres urbains . Le taux de malnutrition est supérieur à 45 % durant cette crise pour les enfants malnutris dans al capitale . 
- L'association d'oeuvres sociales Wednesday Morning Group ou WMG a distribué des vivres aujourd'hui ( riz, haricots, etc...) pour une valeur de 30 MFMG

PREPARATIFS DE LA FETE DE L'INDEPENDANCE : Selon M. Alain Rajaona , Responsable de la Communication au Ministère de la Communication , " la population se prépare à fêter avec dignité (ampahamendrehana) le 26 juin de cette année qui aura une autre saveur cette année , compte tenu de cette lutte âpre que nous menons pour notre souveraineté . 
Dans la capitale , les festivités seront multiformes et dureront jusqu'au 28 juin 02 . Il y aura par exemple un carnaval qui représentera les 6 provinces , en mettant en valeur les costumes traditionnels et les dialectes de chaque habitant . 
Des repas seront distribués à 2.880 nécesiteux par le Ministère de la Population . " 

CNAPS : les personnes âgées n'auront plus à faire la queue 2 fois ( CNAPS et Banque primaire) car désormais elles toucheront leur retraite à la Poste (innovation ) . Pour les habitants en province, ils iront à leur bureau de poste le plus proche . 

mandrapihaona indray tompoko , 
Faraniaina PIERRE BERNARD


RFI - Le 20/06/2002
L'étrange équipée de douze "mercenaires" français
Leur "mission" a duré moins de quarante-huit heures. Le Falcon 900 privé transportant les douze "mercenaires" français, tous recrutés par l'entourage de l'ancien président malgache Didier Ratsiraka, a soigneusement évité de se poser à Paris, d'où il avait décollé mardi. Il a atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à l'aéroport de Lyon-Satolas, à l'abri des médias et des cars de police. Après avoir été pris en charge par la police de l'air, tous les passagers du Falcon 900 ont quitté libres l'aéroport. "Au vu du droit français, a précisé à l'Agence France-Presse une source proche du dossier, il n'y avait aucune infraction".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Gazety Nosintsika zoma 21 jona 2002

CRISE MALAGASY: LA DEROUTE DES MERCENAIRES
« Didier Ratsiraka jette son dernier venin », devait signaler un diplomate occidental, hier soir, devant quelques journalistes.
L affaire de cet avion français Falcon 900 , transportant des mercenaires, en provenance de
l aeroport de Bourget (Paris), bloque a Dar-es-Salam depuis mardi, a ete commentee par divers milieux politiques et diplomatiques.
Devant se rendre a Toamasina, cet appareil, le meme qui a ete affrete pour acheminer Marc
Ravalomanana et sa suite (l amalgame est savamment calcule) vers le Senegal dans le cadre de "Dakar II", le 8 juin, avait a son bord une douzaine de mercenaires. Plus exactement, des barbouzes. De source informee, ces mercenaires sont tous des « affreux » proches de Bob Denard, connus pour leurs cruautes aux Comores, dont l assassinat du president Mohamed Abdallah.
Ces « Dix salopards », toujours selon notre source, ont ete recrutes par Didier Ratsiraka. L amiral joue, visiblement, son va-tout.
En tout cas, la vraie destination de ces barbouzes est Toamasina.
D ailleurs, panique, du fait que le pot aux roses a ete decouvert, le « Premier ministre » de M. Ratsiraka, Jean-Jacques Rasolondraibe a organise, dare-dare, hier un conseil des ministres a Toamasina, a l issue duquel il a indique a la presse que « ce Falcon 900 transportait des medicaments... »
(sic). Si le gouvernorat de Toamasina devait absolument importer des medicaments, il aurait du le faire a partir de l île de La Reunion qui est toute proche.
On croit savoir que l operation a ete preparee dans une residence chic de Paris, samedi en fin d apres-midi. Une reunion qui s'est poursuivie tard dans la nuit ou, selon nos informations, l on a remarque un homme d affaires français, deux personnalites malgaches et trois autres individus. Rappelons que lors du sommet de "Dakar II", l amiral a eu un long entretien avec le president congolais, Denis Sassou-N'guesso, au cours duquel M. Ratsiraka aurait sollicite des fonds et des armes a son hote, afin de lutter contre les partisans de Marc Ravalomanana (lire "Tribune" du 11 juin).
En tout cas,cette affaire scabreuse, apprend-on, gene considerablement le gouvernement
français. Le Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, selon une correspondance de Paris, « n'est pas du tout d accord que du territoire français, des mercenaires français pouvaient partir pour attaquer Madagascar ». Et il paraît que les autorites françaises auraient conseille l amiral
Didier Ratsiraka de ne pas quitter le territoire français. En clair, M. Ratsiraka pourra ne pas participer a la rencontre d Addis-Abeba. (aujourd hui, il semble que ça ne soit pas tout a fait exact puisque ratsiraka  participe actuellement au sommet...Eric)
SIX HELICOPTERES DE COMBAT...
D apres un « document confidentiel », une lettre de quelques français a un haut responsable du regime Ravalomanana, cette operation commando a ete dirigee par Luc Marquez Riveza, de son vrai nom Malacrino. Ce dernier devait ensuite confier la tâche a Marc Garibaldi, un ancien legionnaire, ex-mercenaire et bras droit de Bob Denard. Ce sont des anciens mercenaires
ayant opere, en 1996, au Congo-Brazaville (et non en RDC). Ce groupe est parti lundi 17 juin a 20 h 25 de Bourget, avec comme destination initiale Hassouan (Egypte) puis Toamasina.
Le nom de ces dix mercenaires sont : Alain Travers, Cyrilles Avines, Guillaume Farfarot, Herve Pannetier, Michel Lamour, Nicolas Loire, Gerard Fourneret, Philippe Six et Gabriel Petitgerard. La duree de leur action est d un mois et demi avec un salaire, equivalant a 90.000 francs français
chacun. Marquez et Garibaldi, contrairement a ce qui est annonce, n'etaient pas a bord de ce Falcon 900, mais devaient partir plus tard. Dans leur plan, six helicopteres de combat etaient prevus d arriver 72 heures apres, a Toamasina. L objectif principal de ce commando serait d assassiner le president Marc Ravalomanana, le ministre de la Defense, Jules Mamizara, et
le chef d etat-major general de l armee, Sylvain Razafimandimby.
Bien qu interdit de vol, le Falcon 900 EX a fait le forcing pour decoller de l aeroport de Dar-Es- Salam, mardi dans la soiree, a destination de Toamasina. A cause de l obscurite, il n'a pas pu atterrir a Toamasina.
L appareil s'est alors dirige vers La Reunion, mais les autorites françaises n'ont pas donne l autorisation d atterrir et a ete oblige de faire cap sur Dar-Es Salam. A l heure actuelle, l avion est retourne a Bourget.
Recueillis par James R.
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Pierre Tsiranana: Samedi, dernier delai pour les rebelles
Avec la verve qu on lui connaît, le PDS Pierre Tsiranana a donne hier un delai jusque ce samedi prochain aux rebelles pour remettre toutes les armes qu ils ont encore entre les mains. « Sans quoi, ils pourront s'attendre au pire », a-t-il indique sous la forte ovation de sa population. Mais le PDS a
clairement signifie qu il entend diriger la province autonome de Mahajanga dans la paix et la serenite. A l endroit de Didier Ratsiraka, il a tout simplement indique que ce dernier peut « dormir tranquille la ou il est actuellement ». Car « il n'a fait que, durant sa presence dans le pays, faire endurer le pire au peuple malgache ».
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Milices: Sadate et Kaka encore en cavale
Les deux « boss » des milices majungaises restent encore introuvables jusqu a ce jour. Sadate et Kaka qui, selon des riverains du quartier de l Abattoir, se sont enfuis du cote de Mitsinjo. En tout cas, une dizaine de leurs « disciples » ont ete deja arretes dont quatre ont ete ramenes dans la
capitale. Hier, une autre dizaine de miliciens a ete convoyee par avion vers Antananarivo. Et le sinistre « Zoky Be Venance », celui qui haranguait la haine tribale a la TVM locale, a ete parmi les premiers a etre arretes. En outre, un important lot d armes de guerre et de munitions a ete saisi dans la demeure d un ex-ministre habitant le quartier d Amboavalana. Et des caisses, contenant des treillis militaires arborant des galons de colonel et de general, y ont ete egalement saisies.
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MAHAJANGA « LE LIBERATEUR EST ARRIVE ! »
« Nous sommes libres ! Nous sommes libres ! ». Tel a ete le cri scande par les dizaines de milliers de gens venus recevoir, de l aeroport d Amborovy jusque devant l Hotel de ville, le president de la Republique. C'etait hier, quand le Chef de l Etat Marc Ravalomanana et sa suite etaient venus dans la capitale du Boina pour presider officiellement la ceremonie d investiture du PDS Pierre Tsiranana. Mission presidentielle qui a ete perçue par le tout Mahajanga comme « I'arrivee du liberateur ». En effet, les cris entendus, durant le parcours pour joindre le centre ville, emanant de ces Majungais, venus en masse, ont qualifie le president de la Republique comme « I'homme
qui nous a soustrait du joug des terroristes ». Des Majungais qui n'ont pas hesite a declarer que « I'ex-gouverneur et ses milices nous ont fortement fait souffrir par leurs actes terroristes. Et c'est Marc Ravalomanana et ses forces legalistes qui nous ont liberes ».
Une joie immense et eclatante que le Chef de l Etat a perçue : « des que mes yeux croisent les votres, je saisis deja ce que vous sentez et souhaitez », a-t-il commence son discours. Le president de la Republique qui a ensuite explique le triptyque qu il entend appliquer dans la gestion des affaires de l Etat : bonne gouvernance, transparence et Etat de droit. Ce qui l a amene a exhorter la population, en particulier la presse, a contribuer dans ce sens « en n'hesitant pas a denoncer le mal, quel qu en soit ses auteurs ».
A l endroit des operateurs economiques, il a prodigue l entraide mutuelle avec l Etat, pour ceux qui suivent le droit chemin, et les sanctions severes a l encontre de ceux qui optent encore pour la corruption et les trafics. « Corruption et trafics que l on va a jamais eradiquer », a-t-il specifie. Et,
ne voulant pas faire dans la demi-mesure, il a clairement declare que « la Justice est faite pour tous, simples citoyens comme hautes personnalites de l Etat ». Une declaration qui a reçu l ovation de l assistance.
Abordant ensuite la securite, le Chef de l Etat a averti ceux qui esperent encore pouvoir continuer leurs actes terroristes que « les Majungais ne se laisseront plus faire ». Dans le dessein de rassurer tout le monde, il a donne l ordre a ce que les militaires legalistes, venus pour l operation de
securisation, continuent a rester, le temps qu il faut, a Mahajanga. Mais il a reitere que tout ce qui sera entrepris, sera fait dans le pacifisme. Sur le plan des actions pour le developpement, le president de la Republique a declare hier, que les travaux de rehabilitation totale de la RN4 et de la
RN6 vont commencer cette semaine. « Afin de permettre a la province d evacuer tous ses produits et pour que la liberte de circulation des biens et des personnes ne reste pas lettre morte », a-t-il indique. L amelioration des structures du port de Mahajanga a egalement ete evoquee par le Chef de l Etat. M. Marc Ravalomanana qui n'a pas manque d exhorter le gotha majungais, constitue de toutes les ethnies, a primer la reconciliation nationale car « I'heure est maintenant aux actions de developpement rapide du pays ».
Un pays que le Chef de l Etat a declare possedant toutes les potentialites et les ressources necessaires pour se developper. Et son peuple qui n'acceptera jamais de negocier ni aliener sa souverainete. Un avertissement qu il a lance a l endroit de ceux, tant a l interieur qu a l exterieur du
pays, esperent encore vouloir tronquer cette souverainete nationale contre leurs interets personnels...
Recueillis par Rolly Mercia
(envoye special)
ECONOMIE: SECTEUR COMMERCIAL
LES DISTRIBUTEUR DE PRODUITS IMPORTES ONT ETE LES PLUS FRAPPES

Dans le secteur commercial, aussi bien l approvisionnement que les ventes souffrent de la crise. Environ 40 a 50% des produits des centres commerciaux proviennent de l importation. Or tous les produits importes etaient bloques dans les ports de Tamatave et Majunga. En outre, le ravitaillement en produits locaux (comme le sel, le cafe et l huile) ou importes (l huile, le sucre, la farine) est perturbe par les divers barrages. Si on trouvait encore des PPN sur le marche, leurs prix ont connu une hausse variant de 80 a 150% suivant les produits. Le prix du litre d huile a connu une hausse exceptionnelle (de 5000 Fmg avant la crise, il a atteint 15000 Fmg en avril)
en raison de la cessation d activite du principal fournisseur et producteur local d huile, faute de matiere premiere.
Les chiffres d affaires realises par les centres commerciaux en janvier et fevrier ont fortement augmente par rapport a la meme periode (entre 120 et 130%) de l annee 2001. Ceci s'explique par un sur-stockage opere par les menages qui s'inquietaient de la situation politique. Ces chiffres
d affaires ont compense en grande partie, les baisses notables du mois de mars, de l ordre de 25 a 50%. Les grossistes en produits locaux ont ete moins affectes que les ditributeurs de produits importes qui ont vu leurs chiffres d affaires s'effondrer de 50% environ. Cette situation trouve sa
source dans les commandes non honorees par les fournisseurs, la concentration des achats sur les produits de premiere necessite, le flechissement du pouvoir d achat des clients, les difficultes d acheminement des produits, et le manque de carburant. En general, pour faire face a la crise, les professionnels du secteur ont envoye, entre fevrier et mars, une partie de leurs employes en conge ou ont reduit leurs horaires de travail. Par contre depuis le mois d avril, beaucoup d entre eux se sont resolus a reduire le nombre de leur personnel, de 20 a 30%.
L embellie economique de ces dernieres annees s'est accompagnee d une expansion substantielle du commerce. Ce secteur qui represente environ 10% du PIB, a connu, au cours des cinq dernieres annees, une croissance annuelle moyenne de pres de 6%. Cette expansion a ete marquee par la modernisation du secteur avec l apparition de grands centres commerciaux a Antananarivo et
Tamatave, les deux principales villes du pays. Depuis 2001, Tananarive abrite le plus grand supermarche de l Ocean Indien. La greve et les barrages economiques ont eu des repercussions directes sur le commerce.
En termes de perspective, certains commerçants estiment que la sante des affaires restera encore difficile, meme apres l ouverture des barrages, car le pays connaîtra une saturation du marche. En effet, les 20000 tonnes de denrees alimentaires stockees dans les conteneurs bloquees dans les ports vont inonder d un seul coup le marche, situation devant amener les entreprises a casser les prix, surtout ceux des denrees perissables.

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