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... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar ...
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Edito
: "Soleil, Vent, Douceur, Senteurs,
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Kenpe Sun,
Wind, Sweetness, Happiness ...
"
Pour vous, vos proches et tous ceux que vous aimez, même ceux que vous n'aimez pas !
La nouvelle année chinoise
a commencé le 18 février 2007 et se terminera le 6 février
2008,
c'est l'année du Cochon de
Feu. Si vous êtes cochon dans l'astrologie chinoise, l’année vous
appartient. Vous réussirez tout ce que vous entreprendrez. Vous
serez heureux en amour et en affaires. Vous pourrez faire un héritage
ou toucher une grosse somme inattendue.
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Dans l’astrologie CHINOISE,
l’Année du Cochon symbolise l’opulence, la richesse et le confort en général.
Le Porc (猪
zhū) est le douzième Animal dans l’ordre d’arrivée qui apparaît dans le zodiaque chinois, lié au calendrier chinois. Le « Porc » est décrit comme étant généreux, frivole, perspicace. On dit du Porc qu’il s’entend bien avec le « mouton » et le « lapin », et très mal avec le « serpent ». Le Porc est souvent attiré très jeune par le monde du spectacle.
Comme chaque année un défilé aura lieu à Paris, avec sa célèbre Danse du Dragon, rythmée par les gongs et les tambours. Cette année il est prévu le 25 février 2007, départ à 14h au 66 avenue d’Ivry dans le XIIIe arrondissement de Paris...
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Christian MARCHAL
de BIEVRES (91)
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Et encore et encore "nody ventin'ny ny rano natsakaina",
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Les
Nouvelles 19/02/2007
L’élection du 3 décembre citée en exemple au sommet France-Afrique
Les élections présidentielles malgaches, de l’avis de plusieurs chefs d’Etat africains et de celui de France, constituent un modèle à suivre pour les autres gouvernements qui prévoient des élections dans leur pays respectif cette année. C’est, en substance, une des grandes déclarations du président de la République Marc Ravalomanana à son retour au pays, samedi, après avoir participé au sommet France-Afrique qui s’est tenu à Cannes (France).
14 pays d’Afrique s’apprêtent à organiser des élections, présidentielles, législatives ou autres pour cette année, selon Marc Ravalomanana. Les participants au sommet France-Afrique auraient alors plus ou moins reconnu, sinon recommandé, que ces élections puissent se dérouler selon les expériences malgaches lors de l’élection présidentielle du 3 décembre.
Marc Ravalomanana a, en tout cas, souligné qu’après cette reconnaissance du bon déroulement des opérations électorales de décembre, «Madagascar a fait un grand pas quant à sa place dans le concert des nations. Malheureusement, je ne peux pas parler de la place de l’Afrique dans le monde, étant donné que cela dépend avant tout de la situation qui prévaut dans chaque pays…»
Le thème du 24e sommet France-Afrique a été axé sur «La place de l’Afrique dans le monde» avec plusieurs sous-thèmes dont «L’Afrique et la société de l’information» où Marc Ravalomanana a été désigné comme rapporteur des travaux de la commission. Il a souligné qu’aucun développement ne pourra se faire sans une bonne circulation des informations, non seulement au niveau des différents responsables étatiques mais également et surtout au niveau des populations qui doivent être constamment informées des décisions et des actions entreprises par les pouvoirs publics.
Miadana Andriamaro
Tribune
17/02/2007
Reconstruction du Rova
: 100 millions Ar de la BOA
100 millions d’ariary. C’est le montant de la nouvelle contribution de la banque BOA-Madagascar pour la reconstruction du Palais de la Reine de « Manjakamiadana ». Le directeur général Alain Lepâtre-Lamontagne a officiellement remis le chèque hier au siège de la BOA à Antaninarenina, en présence du président du Sénat Rajemison Rakotomaharo et le président du Comité national du patrimoine Mejamirado Razafimihary ainsi que la grande famille de cette banque, sous l’égide de l’administrateur Alexandre Randrianasolo.
Le directeur général a signifié que la « BOA est une banque dans la Cité, une banque citoyenne, qui a une haute idée de ses devoirs envers la collectivité ». Car, c’est grâce à la générosité de particuliers, de sociétés publiques et privées et d’administration que les travaux de reconstruction du « Rova » ont pu débuter.
Quant au président du Sénat, il n’a pas manqué de féliciter ce geste pour que cet édifice historique renaîsse de ses cendres. « Le 3P (Partenariat Public-Privé) exemplaire », a-t-il souligné.
Ar 5,2 milliards collectés actuellement
Dans cette même foulée, le président du Comité national du patrimoine remercie vivement la BOA pour sa participation à cet élan populaire. « Cette collecte de fonds, a-t-il ajouté, est indispensable à la reconstruction du Rova et à l’achèvement des travaux. Actuellement, 5,2 milliards » Ar sont déjà collectés et ceci permettra de mener à terme les travaux préparatoires, qui s’achèveront vers la fin de cette année.
Le lot 2 relatif aux travaux du Rova sera lancé incessamment, a signalé M. Mejamirado. Ainsi, l’association « Fanarenana ny Rova » aura encore besoin d’une somme de 4 milliards d’Ar. Du coup, il a lancé un appel à tous les généreux donateurs pour la reconstruction de ce monument historique, ravagé par un incendie criminel le 5 novembre 1995 dont les vrais auteurs ne sont pas encore identifiés.
Alphonse M.
Le
Quotidien 16/02/2007
LE CHEF DE L’ETAT à CANNES
|
L’accent sur l’importance de l’information
Le 24e Sommet France-Afrique, qui se déroule pour 2 jours, s’est donc officiellement ouvert hier (15 février) au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes.
Figurant parmi les illustres invités du Président français, Jac-ques Chirac pour cette grand-messe des Chefs
d’Etat et de gouvernement d’Afrique, le Président de la République malgache, Marc
Ravalomanana, a effectué une intervention lors d’une table-ronde portant sur les sous-thèmes du 24e sommet France-Afrique.
Le Chef de l’Etat a notamment ponctué sur l’importance de la société de
l’Information pour le développement en Afrique. Selon lui, les technologies de l’information servent à accélérer le |
développement économique et à valoriser nos ressources. La meilleure façon d’accélérer le développement est de garantir l’accessibilité aux informations pertinentes.
Marc Ravalomanana a également souligné que le gouvernement a besoin d’informations fiables avant de prendre des décisions. En guise d’illustration, il a partagé aux chefs
d’Etat d’Afrique et de France l’expérience envisagée actuellement à Madagascar : la vulgarisation de postes radio pour un rôle d’éducation et d’information au profit la population du monde rural en matière de développement.
Pour sa part, s’exprimant sur les attentes de Madagascar par rapport au Sommet France Afrique, à l’issue de la Conférence des Ministres des Affaires Etran-gères des pays participants, le Mae malgache, le Général Ma-rcel
Ranjeva, estime que “l’existence d’un équilibre est de la plus haute importance”. D’après lui, “il n’y aura de développement harmonieux et durable sans l’Afrique. Madagascar aurait besoin d’un ajustement et d’un renforcement des acquis à travers le Plan
d’Action pour Madagascar”. Dans ce sens, le Général Ranjeva a fait remarquer que le concours et le soutien des autres pays seraient requis pour la réalisation du
Map.
En ce qui concerne la position de Madagascar vis-à-vis des conflits qui sévissent dans certains Etats africains à l’heure actuelle, le Ministre de souligner l’implication et le renfort de Madagascar aux efforts menés pour la pacification de la région. Ceci, en guise de solidarité en tant que membre de
l’Union Africaine.
Plaidoyer
“Bonne gouvernance financière et démocratique”, “renforcement de
l’Etat de droit” ont constitué les maîtres-mots de l’intervention, voire le plaidoyer du Président français, Jacques Chirac .
Il a également affirmé que la société civile africaine “attend plus d’équité, plus de transparence, plus de liberté”.
Sur le plan politique, le Prési-dent français a évoqué “le respect des droits de l’homme, la bonne gestion des affaires publiques, et la solidarité envers les plus démunis”. “La stabilité des Etats dépend avant tout du calendrier démocratique et de la régularité des élections. Les crises prennent souvent naissance dans des scrutins discutables qui entachent la légitimité du nouvel élu”, a-t-il insisté. Concernant tout particulièrement Darfour, il a exhorté “tous les belligérants et le gouvernement du Soudan” à “accepter le déploiement d’une force de paix”.
Et, en matière de défis écologi-ques, Jacques Chirac a invité l’Afrique à soutenir l’idée de la mise sur pied d’une organisation des Nations Unies pour l’Environnement.
Recueillis par Mana R.
Tribune
17/02/2007
Université
d’Antananarivo : Les profs dans le collimateur du BIANCO
L'Université n'échappe pas aux suspicions de vols ou de faux en écriture. Le BIANCO est sur les lieux. Il soupçonne les professeurs de faux en écriture ou de fraudes, diront des apprentis hommes de loi. Après les "suspensions de solde" imposées aux professeurs grévistes puis la tôle pour certain, on parle à Ankatso d'arbitraire et d'intimidation.
Suite à une plainte déposée au Centre de réception de doléances du BIANCO (Bureau Indépendant AntiCorruption) à l’encontre des professeurs à l’université d’Antananarivo, son directeur général a réclamé, par le biais d’une réquisition, certaines pièces au président de l’Université ainsi qu’aux professeurs. De leur côté, ces derniers crient au scandale...
Les professeurs, ainsi que les hauts responsables à l’université d’Antananarivo sont actuellement dans le collimateur du Bianco. Après avoir reçu une plainte, ce service chargé de traquer les corrupteurs et les corrompus a pris les choses en main. Du coup, son directeur, le général René Ramarozatovo, a envoyé une réquisition (n° 14-07/BIANCO/DG/DI/MTA/REQ) en date du 11 janvier 2007, réclamant au Président de l’université d’Antananarivo, ou toute personne sous ses ordres , de fournir dans les meilleurs délais diverses pièces.
Pièces à fournir
Parmi ces pièces, on relève l’état de liquidation des heures complémentaires de chaque personnel enseignant pendant l’année scolaire 2004/2005 de chaque département de toutes les facultés, Instituts et Ecoles, la fiche individuelle de déclaration des enseignants, l’ordre de paiement de chaque état de liquidation des heures complémentaires de chaque personnel enseignant, tous les cahiers de textes de chaque département de toutes les facultés, Instituts et Ecoles, et tous les programmes effectués de chaque département de toutes les facultés, Instituts et Ecoles de l’université d’Antananarivo pendant l’année scolaire 2004/2005.
Visiblement, les enquêteurs du Bianco s’intéressent plus particulièrement au paiement des heures complémentaires à l’université. On soupçonne que les enseignants, en complicité avec leurs chefs hiérarchiques, ont systématiquement gonflé les heures complémentaires au détriment de l’argent public.
Intimider les profs...
L’université d’Ambohitsaina est actuellement au désarroi. L’ancien Directeur de l’Ecole Polytechnique, le Professeur Benjamin Randrianoelina, qui a fait trois mois de tôle, en sait quelque chose.
Certains enseignants qu’on a pu interviewer, crient au scandale. Ils ont dénoncé cette tentative du régime en place de museler les universitaires, par le biais des services du Bianco. « On essaie de nous intimider », devait indiquer un enseignant à la faculté des Lettres, pour étouffer toute tentative de revendication ou grève au sein de l’université.
Faut-il rappeler que les universités étaient toujours l’un des foyers de contestation. En outre , plusieurs membres du syndicat SECES (Syndicat des Enseignants et Chercheurs de l’Enseignement Supérieur) ont été sevèrement sanctionnés suite à leur grève.
Pour étayer leur thèse, nos interlocuteurs ont tenu à signaler que les heures complémentaires ont déjà fait l’objet de diverses vérifications avant le paiement.
A cet effet, une Commission de contrôle regroupant des responsables de l’université (chefs de département, doyens de la faculté et la présidence), des représentants du ministère des Finances et de l’Inspection Générale de l’Etat, a été mise sur pied depuis quelques années. Au total, 24 personnes ont signé le document concernant les heures complémentaires des enseignants avant tout paiement.
Pourquoi on a de nouveau envoyé le Bianco à l’université ? s’interroge un professeur tout en dénonçant cette pratique ignorant la franchise universitaire. Sans tarder, la section du SECES à l’université d’Antananarivo prendra une décision sur cette affaire lors de sa réunion le 21 février prochain. Un bras de fer entre le régime et les enseignants de l’université se profile à l’horizon.
- Alphonse M.
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19/02/2007
FORCES
ARMEES. « Rajeunissement des cadres »
Lifting de la grande muette pour plus de place aux jeunes. Le Premier ministre, le Gal Charles Rabemananjara, a délivré un message dans ce sens samedi. Répondant ainsi aux observations que n’a pas manqué de susciter l’accession des colonels aux commandements de l’armée. Et ce, à la place des généraux.
Cette mesure se traduit, selon lui, par un « rajeunissement des cadres ». Une réorganisation qui reste toutefois inhabituelle même si elle a été commandée, aux dires du chef de gouvernement, par des critères de savoir-faire, de leadership et de management. Porteur des messages du Président de la République, non moins Chef suprême des Forces Armées, il a, à l’occasion de la triple cérémonie de passation de commandement au 1er Régiment de Transmissions et de Services, à
Fiadanana, salué l’armée de s’y être conformé. Une manière à lui de l’appeler à accepter cette nouvelle mesure inaccoutumée qui se justifierait par les impératifs du
Map.
Image
Il a, par ailleurs, souligné que les forces armées étaient une force entre les mains de
l’Etat pour la sécurisation de la population et de la nation. Parallèlement, le ministre de la Défense Nationale, le Gal Petera
Behajaina, de prévenir les militaires récalcitrants et indisciplinés, qui ternissent l’image de l’armée
malagasy, que des mesures adéquates devront être rapidement prises contre eux. Les deux hommes ayant honoré les passations de commandement entre le Gal Raonenantsoamampianina et le Gal Razafindralambo
Rivo Hanitra à
l’EMGAM, le Gal Rajerison Bertini Mangarizafy et le Col Rabehasimanitra Jean Louis |
Défilé militaire de l'armée malgache à Mahamasina lors du 26 juin 2005
© DTS |
Bonnaventure, qui devient le Commandant de la Région Militaire n°1, le Gal Ratovoson Raymond et le Col Raoelina Jean
Heriniaina, aux commandes des Forces de Développement.
NR ©Midi Madagasikara
TSR Info 16/02/2007
Sommet
France-Afrique à Cannes: J.Chirac tire un bilan positif de 12 ans
de politique africaine
Malgré les critiques, Jacques Chirac a défendu jeudi,devant 48 pays, son bilan africain. Ceci lors de l'ouverture du 24e sommet France-Afrique à Cannes. "Pour la France, l'Afrique ne sera jamais un partenaire comme un autre. Depuis 12 ans, j'ai tenu à ce qu'elle accompagne les évolutions du continent dans un esprit nouveau".Tous les dispositifs de coopération civile et militaire ont été rénovés et l'aide au développement a été doublée, selon lui. Dans un message à son successeur à
l'Elysée, il a rappelé que la France devrait tenir son objectif de porter l'aide bilatérale à 0,7% du PIB en 12. (SWISS
TXT)
Le
Quotidien 17/02/2007
CANNES
: Madagascar adhère à Unitaid
|
A la clôture du 24e sommet France Afrique qui s’est déro-ulé hier à Cannes, France, Madagascar, par le biais du Ministre des Affaires étrangères, Marcel
Ranjeva, a signé les documents relatifs à l’adhésion à
l’Unitaid, en présence du Président Marc Rava-lomanana, du Président français, Jacques Chirac, et des chefs
d’Etat d’Afrique. Dix-sept autres pays africains ont également signé le document à la clôture de ce sommet France-Afrique.
Unitaid a été officiellement lancée le 19 septembre 2006 à
New-York, à l’occasion de la session d’ouverture de
l’Assemblée générale des Nations Unies.
Au sein des 45 pays trava-illant sur la mise en œuvre de financements innovants du développement, 23 ont déjà engagé les procédures devant conduire à l’instauration d’ une contribution de solidarité sur les billets d’avion ou d’un mécanisme proche, dont le produit financera
Unitaid. |
Il s’agit du Bénin, Brésil, Chili, Cambodge, Cameroun,
Chy-pre, Congo, Corée du Sud, Côté d’Ivoire, France, Gabon, Gui-née, Jordanie, Luxembourg, Madagascar, Maurice,
Mau-ritanie, Mali, Nicaragua, Niger, Norvège, Royaume-Uni et Es-pagne. Ces deux pays contribuent sur la base d’un engagement budgétaire à long terme.
De nombreuses organisati-ons internationales (Oms, Onusida, Unicef, Fonds mo-ndial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, etc.), Ong et fondations privées (Fondations Clinton et Gates) soutiennent et participent à cette démarche.
Zoom sur Unitaid
Unitaid est une contribution issue du prix des billets d’avion, considérant que cette ressource est garantie, prévisible et pérenne (1 euro chaque fois que l’on prend l’avion pour la France ou pour n’importe quelle destination européenne et 4 euros pour les vols internationaux). Ce dispositif a été lancé par Luiz Inacio Lula da Silva, Président du Brésil et par son homologue français Jacques Chirac, à l’occasion de la Conférence de Paris des 28 février et 1er mars 2006 ;
C’est un nouvel instrument au service du développement pour, d’une part, lutter contre les trois pandémies les plus meurtrières, responsables de plus de six millions de morts chaque année : tuberculose, sida et paludisme et, d’autre part, pour faciliter l’accès des plus démunis aux médicaments.
Ce mécanisme de financement constitue une réponse aux besoins spécifiques des pays en développement en augmentant l’offre et en baissant le prix des médicaments, tout en veillant au maintien de leur qualité.
Recueillis par Ndrasana
Tribune
17/02/2007
Les enjeux de la culture malgache
: Entre la réalité et l’histoire, tout semble flou !
Beaucoup a été dit concernant la valeur culturelle malgache et ce qui s’ensuit. Par contre, la culture des gens « cultivés », faite de signes distinctifs qui opposent les êtres cultivés aux êtres incultes, est un sujet qui doit suivre l’évolution et doit faire rapport à l’histoire.
L’équation suivante subsiste t-elle toujours ?
Culture égale niveau d’éducation : l’éducation, celle puisée à l’école, comme celle héritée et apprise dans les familles, fait partie de la culture mais celle-ci ne se réduit pas à elle.
Souvent, on fait référence à ce qui est le plus visible et le plus audible quand on parle de culture. Les chansons nées des rythmes et mélodies des terroirs et des villes pour faire danser les jeunes. Ce qui révèle un marché de la musique de variétés et du folklore. Cette musique est partie intégrante de la culture mais, contrairement à ce qui semble évident pour beaucoup chez nous, la culture ne se réduit pas à elle.
La culture par définition
Voyons la définition devenue classique donnée en 1871 par l’anthropologue anglais Tylor de la culture et de la civilisation. L’un et l’autre terme étant chez lui interchangeables : la culture c’est « ce tout complexe qui inclut les connaissances, la foi, l’art, la morale, la loi, les coutumes ainsi que toutes les autres facultés et habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société, bref l’élément appris des comportements humains ». La culture est alors définie comme le « capital idéel et matériel d’une société donnée ».
Toute une gamme de culture qui « transforme »
La culture qui s’hérite, modèle mais sur laquelle l’on peut agir, oriente, sanctionne, récompense, et transforme. La culture est une partie intégrante de chaque individu, porteur et créateur de culture à la fois. La culture qui assigne un sens aux êtres et aux choses, aux éléments, du visible comme de l’invisible, la culture qui pense le réel. La culture qui unit et différencie. La culture comme traversée par l’histoire, en perpétuel changement, tout en restant apparemment elle-même, constituée de noyaux forts qui structurent les autres éléments qui la constituent. La culture qui s’adjoint les uns et les autres apports et les remodèle à sa manière, avec parfois le risque d’en mourir un peu. La culture incluant des attributs de classe, la culture non monolithique. Des contradictions dans les valeurs de la culture traduisant les représentations des diverses forces sociales. Culture dominante, éventuellement sous-cultures. La culture : ses points forts, qui structurent, et ses points faibles, qui divisent.
Une culture malgache, des cultures malgaches ?
Il est clair que malgache et Madagascar riment avec l’unité et de la diversité de la culture. Cette question trouve généralement, au mépris de toute évidence, son fondement dans le traitement de la question dite ethnique.
L’ethnie suppose une communauté linguistique et culturelle, et une homogénéité du territoire géographique et, surtout, la conscience de cette homogénéité culturelle, quand bien même celle-ci serait imparfaite, les variantes dialectales différentes d’une « province » à l’autre, ou les cultes religieux». Alors le concept d’ethnie ne peut s’appliquer à la réalité malgache : alors qu’il est comptabilisé 18 ethnies, l’unité linguistique et, de façon globale, culturelle, caractérise Madagascar. Pourquoi s’accrocher aux ethnies, au mépris de tout regard scientifique ? Il faut parler plutôt du peuple malgache.
Il reste que Madagascar, véritable laboratoire où ressemblances et dissemblances se créent et se fondent sur la base d’une langue commune, doit être un formidable champ de recherche reliant des réseaux solidaires à la recherche tout simplement d’une réalité multiforme et passionnante, pour la construction toujours à faire d’un ensemble humain viable et non au service de petites ambitions politiques.
- Recueillis par Daddy R.
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