LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...

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Les Nouvelles 27/12/2008
AIR MADAGASCAR : Passagers débarqués et vols déroutés ! - Ranaivo Lala Honoré
En cette période de fêtes de Noël et du Nouvel An, beaucoup de touristes ont choisi Madagascar comme destination. La moindre perturbation des vols occasionne des désagréments pour ces personnes qui veulent jouir de chaque minute de leurs vacances. C'est pourquoi chaque compagnie aérienne doit faire preuve d'une organisation sans faille et montrer par là sa capacité à gérer n'importe quelle situation. 

En cette période de fêtes, beaucoup de touristes ont choisi Madagascar comme destination. La moindre perturbation (annulation, retard…) des vols est mal prise par les touristes qui veulent jouir de leurs vacances. Dans ces conditions, les compagnies aériennes doivent faire preuve d'une organisation sans faille.  Beaucoup de vols de la compagnie nationale Air Madagascar relient directement La Réunion aux grandes villes de Madagascar comme Antsiranana, Morondava… Ce qui est une bonne chose car c'est une preuve de l'expansion de la compagnie. Mais ces derniers jours, il y a eu des perturbations car ces vols ont été directement déroutés sur Antananarivo.  Mais le plus déplorable dans cette situation est que beaucoup de voyageurs locaux ont été débarqués contre leur gré sur Antananarivo. Une dizaine de personnes sont ainsi restées en rade dans la capitale. Ce qui crée forcément d'importants désagréments à ces passagers de la compagnie.  Devant cet état de choses, on peut se demander si Air Madagascar est apte à gérer la situation. D'autant plus qu'on se trouve actuellement en plein pic d'arrivée des touristes en cette période de fêtes de Noël et du nouvel An.  Si la compagnie est déjà aujourd'hui dépassée par les évènements, qu'adviendra-t-il en 2009, à l'occasion du sommet de l'Union africaine qui sera certainement marquée par une affluence supplémentaire de passagers ? En tout cas, on peut se demander si le président de la République n'avait pas effectivement raison de porter des critiques assez sévères sur l'organisation de la compagnie, il y a quelques mois. Question de qualification Au niveau d'Air Madagascar, on explique que ces perturbations sont dues à la tension au niveau du personnel naviguant technique. Comme dans toute entreprise, il y a des membres du personnel qui cumulent, pour une raison ou une autre, de nombreux jours de congé. Et les pilotes figurent dans cette catégorie.

Or la compagnie ne peut pas payer ces jours de congés en numéraires sans l'accord de l'inspection du travail. Aussi a-t-on forcé les pilotes à jouir de leurs droits de congé. Par ailleurs, beaucoup de pilotes ont atteint le nombre d'heures de vol qu'ils peuvent effectuer sur une période donnée. 
Ces deux faits réunis font que de nombreux pilotes ne sont pas disponibles. Et pour compliquer encore plus la situation, la qualification des pilotes nationaux ne leur permet pas de travailler sur n'importe quel type d'avion. Certains sont qualifiés pour piloter un Boeing 737 et un ATR et non un Boeing 767 et d'autres, le contraire. 
Or, les pistes d'atterrissage de certaines villes de province ne peuvent pas accueillir tous les types d'avions, d'où l'obligation de dérouter certains vols sur la capitale voire de modifier certaines dessertes. Donc, tout dépend de la qualification du pilote disponible et de l'avion qui peut être utilisé.
Solution de rechange
On avance qu'à partir du début 2009, les compteurs des pilotes en termes de droit de congé et d'heures de vol seront remis à zéro. Cela est peut-être vrai, mais c'est la situation actuelle qui dérange. Et on ne s'étonnera pas si un jour, un passager en arrive à se demander … s'il y a un pilote dans l'avion ! 
Quoi qu'il en soit, on croit savoir que par le passé, pendant les périodes de fêtes, pour pallier l'insuffisance de l'effectif des pilotes nationaux, Air Madagascar avait temporairement recours à des pilotes étrangers. Bien évidemment, on se souviendra que cette mesure avait été farouchement dénoncée par les pilotes nationaux. Cette contestation a abouti à un début de grève qui a failli mal tourner pour la compagnie qui était d'autant plus dans une situation financière délicate. 
Si les pilotes étrangers n'ont pas été recrutés cette occasion, cela ne peut que signifier que Air Madagascar a cédé aux exigences des pilotes nationaux. Mais à la vue de la situation actuelle et du résultat obtenu, on peut se demander si décision était fondée ? Car qu'on le veuille ou non, persister dans cette décision et donc accepter les exigences des pilotes nationaux n'est ni plus ni moins qu'un acte anti-économique. 

Laverité.mg 27/12/2008
Acquisition de deux îles à Nosy Be - Vers une révolte populaire ? - Recueillis par Rolly Mercia 
La nouvelle année 2009 pourrait être chauffée, pour ne pas dire plus, à Nosy Be, plus précisément aux deux îles avoisinantes, Nosy Hara et l’archipel des Mitsio. En effet, suite à la demande de concession sur ces deux îles, formulée par la société française « Assist Development », les populations locales ont déjà manifesté leur ferme et catégorique opposition à cette démarche.
« Ce n’est guère une procédure d’acquisition régulière, mais un véritable forcing ». Visiblement désabusées, les populations de Nosy Hara et de l’archipel de Mitsio n’ont pas pu s’empêcher de garder leur mutisme face à la marche infernale déroulée par la société française « Assist Development » qui est actuellement en pleine procédure d’acquisition de ces deux îles avoisinantes de Nosy Be. En effet, les investigations, que nous avons menées auprès des autorités compétentes, ont permis de savoir que cette société du Français, Alain Moyon, représentée dans la présente affaire par son fondé de pouvoir, Célestin Ranaivoson, a déposé une demande de concession sur ces deux îles pour faire construire, sur celle de Mitsio, un hôtel de luxe dont la source énergétique sera entièrement solaire. Une grande première dans le pays, tout comme le projet qui compte également faire muer ces deux îles traditionnelles en réserves naturelles. Dans le concret, « Assist Development » a demandé un bail emphytéotique sur quelques hectares pour implanter cet hôtel intégralement solaire, avec un cahier des charges bien précis. Et il appartiendra au gouvernement Rabemananjara de lancer un appel d’offres dans le but de faire venir d’autres opérateurs touristiques dont la mission sera régie par le cahier des charges dont il s’agit.
Indiens d’Amérique
Ainsi, face à l’incontestable danger qui guette leur patrimoine traditionnel ainsi que leur gagne-pain, les populations de ces deux îles éparses de Nosy Be ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour adopter les stratégies, utiles et nécessaires, devant défendre ce qu’ils ont qualifié de « lieu sacré, d’une importance capitale, et lieu de pèlerinage pour tous les Antakarana » (voir notre édition du 17 novembre dernier). De ce fait, l’association locale, dite Ankarabe et dont les dirigeants et membres ne sont autres que les « sojabe », « tangalamena » et « olobe » de cette partie Nord-Est du pays, vient de prêter main forte à ces populations concernées pour « dresser une barrière de béton, si nécessaire humaine, afin de faire dévier de sa trajectoire initiale cette tornade qu’est Assist Development ». Quoi qu’il en soit, pour ces « Raiamandreny » traditionnels des Antakarana, « l’ère de la colonisation est déjà révolue et, en aucun cas, nous n’accepterons point d’être traités comme les Indiens d’Amérique et que, sur nos propres îles, on nous place dans des réserves ». En tout cas, la majorité de ces populations ont déjà été sommées de quitter leurs lieux de vie et de survie de toujours pour être regroupées sur les hauteurs de ces deux îles. Association Ankarabe et populations locales qui ont été formelles et catégoriques dans leur déclaration : « nous avisons cette société française que nous n’allons jamais céder nos rizières, champs et maisons ainsi que les tombes de nos ancêtres ».
Cuillerée de subsistance
En tout cas, ces notables traditionnels des Antakarana ont été limpides dans leur position : « notre identité repose sur ces deux îles et, en voulant se les approprier, Assist Development donne l’impression de s’en prendre à notre tribu ». Plus grave encore, ils ont déjà lancé un cri de détresse à l’endroit du gouvernement Rabemananjara : « le véritable forcing, mené par cette société française, devra impérativement être stoppé. Sinon… ». Point n’est besoin d’être devin pour se rendre à l’évidence que ce dernier mot laisse supputer que, au cas où ce projet sera amené à être concrétisé, un grabuge, pour ne pas dire une révolte populaire dont les contours sont déjà palpables au sein des populations locales, serait à craindre. Quoi qu’il en soit, cette affaire des îles Mitsio et Hara vient d’être ajoutée à celle de Daewoo Logistics où bon nombre d’observateurs avertis restent pantois de constater que, comme une véritable tornade, des firmes étrangères comptent accaparer et entreprendre de véritable razzia sur de vastes terres dans le pays, sans aucune considération, notamment culturelle et traditionnelle. Au fait, les mêmes investigations, que nous avons entreprises, ont dévoilé que parmi les terres convoitées par « Assist Development » figurent des terrains légalement titrés et bornés ainsi que de larges parcelles dont l’occupation a été pérenne et paisible. D’ailleurs, les populations locales ont, depuis toujours, tiré de ces terres ancestrales les revenus devant subvenir à leurs besoins. La question est maintenant de savoir comment elles pourraient se maintenir encore à la vie si « Assist Develoment », … assistée par l’Etat, va arriver à leur taper la cuillerée de subsistance ? 

Midi Mada 24/12/2008
Jouets : Les copies ont la cote
Barbie, Spiderman, Dora, et bien d’autres. On le sait, les marques de jouets ou les effigies des personnages de dessins animés célèbres, sont régulièrement copiées. Sur le marché local, les produits contrefaits inondent les magasins et les rues. Pour nombre de consommateurs, peu importe s’il s’agit d’une copie ou d’un original, seul le prix importe. 
D’autres fabricants de jouets, sans avoir copié les noms des marques, présentent des produits similaires et les baptisent autrement. Les petits, quant à eux, ne font pas, ou très peu, la différence. Originaux ou copies, l’essentiel est pour eux, d’avoir « le » jouet dont ils rêvaient… Quant aux revendeurs de produits contrefaits, ils n’ont pas encore été beaucoup inquiétés.

tribune Mada 24/12/2008
Affaire Daewoo : Un éclairage du ministre de l’Economie - par RAW 

Le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Ivohasina Razafimahefa Invité de la radio Antsiva vendredi soir dernier, le ministre de l’Economie, Ivohasina Razafimahefa a attiré l’attention du public et des observateurs sur les stratégies macroéconomiques internationales des puissances étrangères. Répondant à une question relative à l’ « affaire Daewoo », Ivohasina Razafimahefa a insinué qu’il y aurait des intérêts étrangers qui verraient d’un mauvais œil l’arrivée d’autres concurrents. Ces intérêts étrangers qu’il qualifie de forces étrangères verraient alors leur manque à gagner augmenter et c’est la raison pour laquelle elles empêcheraient les nouveaux investisseurs, comme Daewoo, de venir à Madagascar. Dans la mesure où de nombreux pays sont en quête d’investisseurs étrangers, selon le ministre de l’Economie, Madagascar a été choisi par Daewoo et cela ne plait pas aux autres qui veulent aussi en bénéficier des investissement étrangers. Le ministre a fait remarquer que l’ « affaire Daewoo » a été véhiculée depuis l’étranger bien avant qu’elle ne soit révélée et commentée par la presse locale dans le pays.

En tout cas, les avis exprimés par les différentes parties concernées ont suffisamment instruit sur l’ « affaire ». Seule la question semence n’a pas été évoquée car, au rythme des besoins alimentaires, le risque est grand pour que Daewoo utilise des OGM. Le pays a-t-il les moyens de faire respecter des normes en la matière ?

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AFP 27/12/2008
Cinéma: "Madagascar 2, la grande évasion" rafle la mise avant Noël - PARIS (AFP)

Le film d'animation "Madagascar 2, la grande évasion" a conforté sa place à la tête du box-office français pendant la semaine avant Noël, en dépassant aisèment au total les trois millions de spectateurs en trois semaines, selon les chiffres fournis par CBO Box-office. Dans la semaine du 17 au 23 décembre, le film a même, fait rarissime et vacances scolaires aidant, gagné en spectateurs par rapport à la semaine précédente (+9%), attirant un peu plus d'un million de nouveaux fans, soit un quart de la fréquentation totale, avec une très bonne moyenne de 1.089 spectateurs par salle. Alex le lion, Marty le zèbre, Melman la girafe et Gloria l'hippopotame totalisent désormais 3.279.744 spectateurs. La meilleure moyenne de spectateurs par salle (1.144) a cependant été réalisée lors de la semaine écoulée par un film nouvellement à l'affiche, "Largo Winch", transposition à l'écran signée Jérôme Salle de la BD éponyme de Jean Van Hamme et Philippe Francq. Le film prend la deuxième place du box-office avec 556.147 spectateurs. Toujours accroché à la troisième place, le dernier film des frères Coen, une comédie loufoque avec Brad Pitt et George Clooney, "Burn after reading", résiste bien en deuxième semaine avec une perte de fréquentation limitée à 28%. Chute beaucoup plus nette en revanche (-43%) pour la deuxième semaine d'exploitation de "Le jour où la Terre s'arrêta" de Scott Derrickson, où Keanu Reeves joue un extra-terrestre d'apparence humaine. Enfin un film destiné à être vu en famille au moment des fêtes, "Les enfants de Timpelbach" de Nicolas

Chris Rock (g) et Ben Stiller lors de la promotion de Madagascar 2 auquel ils prêtent leur voix, le 26 novembre 2008 à Rome

Bary, adaptation d'un conte fantastique pour enfants écrit en 1937, avec Gérard Depardieu et Carole Bouquet, prend la cinquième place pour sa semaine de sortie sur les écrans.
1. "Madagascar 2, la grande évasion" : 1.014.216 entrées - Cumul (3e semaine) : 3.279.744 spectateurs - Copies : 931
2. "Largo Winch": 556.147 entrées (nouveauté). Copies: 486
3. "Burn after reading": 321.263 entrées - Cumul (2e semaine): 765.522. Copies: 475
4. "Le jour où la Terre s'arrêta" : 277.803 - Cumul (2e semaine): 762.007. Copies: 610
5. "Les enfants de Timpelbach": 230.866 (nouveauté). Copies: 306. 

Les Nouvelles 27/12/2008
ZONE FRANCHE : 5 000 prothèses dentaires à produire par mois - Loïc Henintsoa 
La société franche filiale de la société française Labocast située à Mandrosoa Ivato produits entre 4000 et 5000 prothèses dentaires par mois. En effet, cette société s'est spécialisée dans la fabrication industrielle de prothèses dentaires. Elle produit plusieurs milliers de prothèses dentaires personnalisées par mois avec un délai de livraison de 48 heures pour chaque commande. Les prothèses sont personnalisées et sont fabriquées suivant des consignes et des mensurations strictes. 
Toutes les matières premières utilisées par cette société dans la fabrication sont importées dont certaines sont achetées dans le pays. Actuellement les grandes marques dans le domaine des prothèses dentaires sont également accessibles à travers cette société. 
Les entreprises ont la certification ISO, ce qui entraîne des obligations de rigueur et de respect des procédures, d'après Yves Scialom, président directeur général de Labocast. L'ensemble de la gamme des produits Labocast est enregistré auprès de l'association française de la sécurité sanitaire et des produits de santé. 
Par ailleurs, les produits sont soumis à des prélèvements pour analyse auprès des services des douanes pour le respect des exigences de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en France. En effet, l'Europe est le premier destinataire des produits issus de cette entreprise franche. 
Cependant, la délocalisation de l'unité de fabrication de prothèses présente quelques difficultés notamment en matière de transport ou de retard des vols ou encore concernant la lenteur des procédures douanières puisque les commandes doivent quitter la Grande île 48 heures après réception. 
Cette société franche emploie 239 employés et elle est la seule productrice de prothèses dentaires dans la région océan Indien. 

Midi Mada 24/12/2008
1138 personnes arrêtées, selon Bianco
CORRUPTION. Entre le 17 septembre 2004 et le 30 novembre 2008, le bureau a reçu 30.949 doléances dont 3341 sont propices aux investigations. 
1138 personnes arrêtées. Le bureau Indépendant anti-corruption (BIANCO) a été opérationnel depuis 2004. Et entre le 17 septembre 2004 et le 30 novembre 2008, il a reçu 30.949 doléances dont 3341 sont propices aux investigations, soit 11%. Et que parmi les 2307 doléances traitées, 779 dossiers ont été transmis aux différentes juridictions. Résultat, 1138 personnes ont été arrêtées dont 351 placées sous mandat de dépôt et 787 ont bénéficié de la Liberté Provisoire. Ces données chiffrées ont été fournies par Bianco, lors de la conférence de presse, organisée conjointement par ce bureau et PLADDIC (Plate-Forme pour la Défense des droits et des Intérêts des consommateurs), hier après-midi, à l'INTH, à Ampefiloha. 
Comité consultatif. Par ailleurs, des explications ont été données sur le rôle et les attributions du BIANCO. Ainsi, un comité consultatif, composé de citoyens de renom, collabore périodiquement avec chaque département pour lui fournir des conseils dans l'exercice de ses fonctions. Comprenant notamment les départements prévention, relations publiques et investigations. Pour sa part, le représentant du PLADICC a déclaré que la plate-forme a mené récemment des investigations dans la région Atsinanana. Constatation faite par cet ONG, la forêt primaire est en voie de disparition. Des campagnes de sensibilisation ont été ainsi menées auprès de la population locale pour éviter l'exploitation illicite des forêts. Et ce, entrant dans le cadre du programme AIM (Anti-corruption Initiative Madagascar). 
Dominique R.  

Jeune Afrique 24/12/2008
Un virus décelé chez les lémuriens donne de nouveaux indices sur l’évolution du VIH 

dans l’océan Indien, était encore rattachée, pour la dernière fois, à l’Afrique continentale, et la maladie pouvait donc encore être transmise aux lémuriens.
« Notre découverte suppose que les lentivirus des primates existent à Madagascar depuis longtemps et qu’ils circulent peut-être encore là-bas », a expliqué à IRIN/PlusNews Robert Gifford, chercheur spécialiste des maladies infectieuses à la Stanford School of Medicine et directeur des recherches.
« Étant donné que Madagascar a toujours été très isolé tout au long de son histoire évolutionnaire, on ignore comment ces virus pourraient exister à la fois là-bas et en Afrique, à moins qu’ils n’existent en effet depuis plusieurs millions d’années ». Ainsi, les scientifiques pensent aujourd’hui que les lentivirus existent peut-être depuis au moins 50 millions d’années, et qu’ils peuvent être décelés chez les primates des quatre coins de la planète.
Plus de 25 millions de personnes dans le monde ont succombé des suites d’infections opportunistes liées au sida depuis la découverte du VIH, aux Etats-Unis, il y a 27 ans. Les deux tiers des 33 millions de personnes atteintes du VIH dans le monde vivent en Afrique subsaharienne, mais à ce jour, le taux de prévalence du VIH à Madagascar est resté inférieur à un pour cent.
La prévalence de la syphilis et d’autres maladies sexuellement transmissibles porte néanmoins à croire que le virus pourrait se propager rapidement. Il est peu probable que les conclusions des recherches menées dernièrement à l’université Stanford changent radicalement le cours des recherches sur le VIH et le sida à court terme, mais elles devraient avoir des conséquences majeures sur la compréhension globale qu’ont les scientifiques du virus.
« Si nous voulons un jour réellement comprendre le lien entre les lentivirus et la maladie, évaluer le risque de voir de nouvelles épidémies se déclarer, et exploiter les défenses naturelles du corps pour prévenir et contrôler les infections au VIH, nous devons d’abord définir les bons contextes écologiques et évolutionnaires », a déclaré M. Gifford.
Selon celui-ci, les lentivirus décelés dans le patrimoine génétique du petit microcèbe sont des « fossiles moléculaires », qui montrent à quoi ressemblaient ces virus il y a plusieurs centaines de milliers d’années, voire plusieurs millions d’années. Un aperçu important, puisqu’il permet aux scientifiques de comprendre les fonctions des différents gènes qui composent le virus, et d’évaluer les limites de l’adaptation de ce virus et ses vulnérabilités potentielles ; autant d’informations qui pourraient servir à élaborer de nouvelles méthodes de prévention et de traitement des infections chez l’homme.
Pour M. Gifford, néanmoins, tout cela n’est qu’un début. « Comme beaucoup de choses dans le domaine des sciences, nos conclusions soulèvent autant de questions qu’elles apportent de réponses », a-t-il expliqué. « Mais l’important, c’est qu’elles révèlent quelque chose de nouveau et de complètement inattendu sur le lien évolutionnaire entre les primates et les lentivirus ». 

"Les 'Grands' parlent d'idée   les 'médiocres' parlent d'évènements   les 'misérables' parlent contre les personnes..."	Clikeo ny 2CV mena	"Hier c'est une  histoire Demain est un mystère Aujourd'hui un cadeau..."

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