NOSINTSIKA
,23 jona 2002
Miarahaba antsika mianakavy rehetra !
hi evrybody !
bonjour tout le monde !
"Years later , people look back upon their darkest day and say as Churchill said of London' s war years . "This was our finest hour." In a tough spot right now? You may be on the very edge of winning ! " Guy LYNCH
" Des années plus tard , les gens se remémorèrent de cette période qui fut la plus sombre pour eux et déclarèrent , comme Churchill à propos des années de guerre vécues à Londres : " C'était notre tranche de vie la plus magnifique ..." Et quand on regarde maintenant : vous êtes peut-être sur le point de gagner ! " Guy LYNCH , lu dans un magazine destiné à la motivation .
(traduction libre de FPB )
Les épreuves dans cette période la plus sombre continuent , mais la résistance , au moins morale , continue :
De la nuit de jeudi ( vers minuit ) jusqu'à cette nuit ( avant 8 heures du soir ) de manière réellement stable , grâce à l'explosion de ce pylone à Beforona (route de Tamatave ) , Tana a été en panne d'électricité , aux 2/3 selon les observateurs , dont notre quartier . Dans la nuit de vendredi , il y a eu des tentatives avortées (2 fois) de retour de la lumière , mais instable (qq mns à chaque fois ?) . Donc pas de lumière , pas de télé , pas de frigo ( allez il faisait assez froid déjà pour conserver nos aliments ) , pas de branchement pour l'ordi (pour les bureaux) , pas de connexion possible pour les internautes (privés ou professionnels ou providers) . Nous espérons que les hôpitaux et les autres lieux délicats touchés par cette panne avaient leur groupe électrogène .
Certains quartiers (stratégiques ?) demeuraient allumés car d'après nos sources à la JIRAMA , la production a été basculée en thermique sur Ambohimanambola ( en dépit du gas-oil déjà insuffisant ) en attendant .
Les ventes de bougies ont flambé et bien sûr aussi les prix. De même les piles ...pour pouvoir écouter la radio au moins .
Par ailleurs , beaucoup de ménages ont stocké de l'eau car une pénurie d'eau de Mandroseza était possible ; en effet , le gas-oil nécessaire au pompage de l'eau peut ou pouvait être insuffisante .
Certains d' entre nous , dans notre foi , avons pensé que les choses étaient bien faites au fond , car la nuit , c'était la pleine lune ( diavolana ) , donc la lumière était quand même là .
Un peu de nouvelles commentées .
Là où il ne fallait pas baisser les bras et être vigilants , c'est à cause de la présence de mercenaires étrangers . Le quotidien l'Express de Madagascar, ""le plus clairvoyant " de Tana caractérise dans son numéro de samedi cette attitude de vigilance comme une psychose . Psychose réellement ? Les images de MBS hier à 20h montrent un camion 4x4 blanc conduit par 2 Français . Les barrages ont été ré-érigés sur Tana à la demande du PDS , depuis la nuit de vendredi . Ce camion a été arrêté à un barrage et les 2 conducteurs ont déclaré des victuailles (sakafo) à amener à Tamatave . Une fois fouille faite , on y a trouvé effectivement une très grande quantité de légumes , des oeufs par centaines ...plus plusieurs moteurs neufs de hors-bord , un grand nombre d' appareils téléphoniques portable (cells) neufs , et d'autres éléments dont la valeur totale s'élèvent à plusieurs dizanies de millions de FMG . L'un des 2 Français qui conduisaient serait un ancien capitaine de Frégate . La caméra de MBS a filmé quelqu'un qui a enlevé la plaque d'immatriculation du camion et montré celle cachée d'un camion militaire . Ensuite , la même personne a gratté la couleur blanche du camion et on y découvre une couleur vert foncé ...comme celle d'un camion militaire également .
Tout cela assurément doit être un montage de MBS , chaîne pro MR et contribue à la psychose évoquée par ce grand quotidien de la place : en effet , cela se peut bien que ces 2 Français veulent seulement aller à Tamatave pour rejoindre Sainte-Marie et ravitailler les hôtels là-bas qui sont remplis de touristes , des vrais . N'est-ce pas ? Le camion est à l'heure actuelle au Ministère de la Défense à Ampahibe .
Autre nouvelle : depuis jeudi , une réunion politique "de haut niveau" s'est tenue au Panorama et on y a vu les "ténors" de la politique malgache (images de MBS hier soir) : tels MM Pierrot Rajaonarivelo, Richard Andriamanjato, Zafy Albert, Guy Willy Razanamasy , José Rakotomavo, Rasolo André , Charles Ramanantsoa , Daniel Rajakoba sur la table des intervenants . L'objet de la réunion était de créer une sorte de plate-forme de réconciliation et de trouver ensemble une solution à la sortie de crise . Cela s'est passé en même temps que la réunion de l'organe central à Addis Ababa , en phase je dirai ?
A notre connaissance , le dénominateur commun de tous ces ténors se trouve dans les élements suivants :
- Avoué : Ils sont reconnaissants à l'OUA de chercher un solution de crise . Ils veulent un cessez-le feu car "cela suffit maintenant : il n'y a pas d'un côté un ange et de l'autre un démon : ils sont tous les 2 fautifs !" , selon notre cher ancien Président de la République Zafy Albert
- dénominateur commun non avoué : Quel ancrage réel ont-ils dans la population , reflètent-ils et constituent-ils encore le porte-parole de la population en termes d'aspirations ? Voir leurs profils et les résultats aux dernières élections pour certains (pas seulement les présidentielles ) . Ils ne reconnaissent pas les résultats de l'élec présidentielle du 29 avril , mais ne le disent pas explicitement . Ils n'ont pas condamné très explicitement les actes génocidaires et anti-économiques de DR , car cela rendrait trop service à MR , celui-là qui "a pris notre place au fond " . Ils demandent le cessez-le feu sans demander le démantèlement des barrages , cette omission reflétant un soutien informel au terroriste DR mais ressenti de manière assourdissante . On a vu qu'en France entre le 1er tour ( 21 avril 02) et le 2è tour (5 Mai 02) des présidentielles , la majeure partie de la population française ( la gauche , l'extreme gauche , l'intelligentsia , les lycéens , ...) s'est liguée contre M. Le PEN pour défendre la République ( voir résultats de la réélection de M. Chirac à 82%) .Toutes proportions gardées pourtant , M. LE PEN (le raciste , le primaire etc ...) n'arrive pas à la cheville de DR en termes de capacités de nuisance par rapport à son pays , la France . Mais à Madagascar , une classe bien-pensante de politiciens et de citoyens arrivent à rester de bois devant la destruction d'un pays par un seul homme appuyée par une puissance derrière lui ...Où sont les valeurs civiques , patriotes et républicaines , une fois de plus ? Dans la pluralité de l'opinion , comme c'est si bien dit la bouche en coeur par cette communauté ? Pauvre pluralité de l'opinion .
Autre dénominateur commun de taille : cette belle brochette de politiciens pense constamment que la population est toujours manipulable à souhait et peut être encore trompé à l'infini . Il est possible qu'il pensent ainsi que MR est un dieu pour cette population imbécile et non pas un homme mis à la tête pour créer le changement et faire partir DR , et avec lui , toute une classe politique véreuse et inefficace qui n'a que trop sévi . Un homme (MR) à qui on demande surtout une adéquation entre la parole et l'acte , sinon gare .....
Pour le moment on demande à tous : cette classe politique qui espère au fond faire un holdup électoral style 3è voie , DR et ses partisans , la France officielle bienveillante et la partie de la population qui fait encore partie de l'égosystème tant apprécié pendant la période de DR , ceci :
- de respecter l'alternance démocratique demandée par la population par la voie des urnes le 16 décembre dernier .
Enfin pour clore ce chapitre du "PANORAMA " en sourire : nous sommes plusieurs à appeler cette belle brochette de politiciens bien-pensants : le " Club des Frustrés" ou des "Has-Been " . Y a-t-il quelqu'un pour leur dire que leur devenir politique est à revoir ?
Ce soir , nous continuons notre bulletin d'infos en espérant que la lumière demeure .
Dernière nouvelle à confirmer encore : l'OUA aurait demandé à ce que Madagascar ne soit plus membre de cette organisation . Avec toutes les conséquences de cette décision . Nous vous confirmons ou infirmons cela .
hasta la vista everybody , salutations hivernales mais chaleureuses quand même ,
Faraniaina PIERRE BERNARD
Nouvel
Observateur 23/6/2002
Etranger:
La moitié de la capitale malgache privée d'eau et d'électricité après une
explosion suspecte
ANTANANARIVO (AP) -- La moitié des habitants d'Antananarivo, la capitale malgache, était privée d'eau et d'électricité vendredi après l'explosion
d'une ligne haute tension, peut-être due à un acte de malveillance politique.
Autre signe de tension, le gouvernement du président Marc Ravalomanana accuse dans un communiqué l'équipe de son prédécesseur Didier Ratsiraka
d'avoir payé 36 mercenaires pour qu'ils assassinent son rival.
Selon le gouvernement Ravalomanana, les mercenaires ont tenté de gagner l'île en hélicoptère depuis l'Afrique du Sud. Les autorités de l'aviation
sud-africaine ont démenti.
La coupure de courant paralysait vendredi la capitale malgache, le fief de MarcRavalomanana, ancien maire d'Antananarivo. Il a été investi président
le 6 mai dernier après un nouveau décompte des suffrages de l'élection du 16
décembre, dont le président sortant Didier Ratsiraka conteste les résultats.
La ligne haute tension, qui alimente la capitale, a explosé à Andekaleka, ville de la province de Taomasina (ex-Tamatave), fief de «l'amiral rouge», a
précisé Désiré Rasidy, le directeur général de la compagnie nationale d'électricité. Il a ajouté qu'une enquête était en cours. Mais à
Antananarivo, les regards accusateurs se tournaient vers le camp Ratsiraka.
Ce dernier est arrivé vendredi à Addis Abeba (Ethiopie) pour assister au sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) consacré à la crise
malgache. Marc Ravalomanana y a envoyé un représentant.
Mercredi, les autorités tanzaniennes ont intercepté un avion transportant 12
mercenaires français présumés. Le Falcon à destination de Madagascar avait
été contraint de fairedemi-tour après une escale technique à Dar-es-Salaam.
Un responsable militaire du camp de Marc Ravalomanana avait affirmé mercredi
que les 12 mercenaires présumés avaient l'intention d'aider l'ancien chef
d'Etat Didier Ratsiraka à reprendre le pouvoir.
Une quarantaine de personnes ont été tuées dans des violences politiques depuis le scrutin présidentiel contesté du 16 décembre dernier, selon les
évaluations des organisations de défense des droits de l'homme. AP
Libération
samedi 22 juin 2002
Pas
de virée malgache pour les barbouzes
Paris a rattrapé au vol plusieurs mercenaires français en route pour
Madagascar.
Par Thomas HOFNUNG
|
Africa
N°1 du 23/6/2002 à 14h15: -Dr
estime que le conflit finira par se régler par une négociation. -
Le Président MR a déclaré que DR coupable d'infraction criminelle envers la
nation sera jugé. RFI
23/6/2002 à 12h: -Plusieurs
pays Européen ne vont pas tarder à reconnaître le pouvoir du Président Ra8
le 26 juin 2002 et un ministre du gouvernement Ra8 a fait comprendre que surtout
les USA sera parmi eux. -
Le président Ra8 a dit que même si l'OUA ne le reconnait pas, il va passer par
l'intermédiaire des bailleurs de fonds. -
DR est de retour dans son fief à Tamatave. mais bcp de ses partisans ont
quitté l'île ou ont retourné leur veste au profit du Président Ra8. -Les
soldats du Président Ra8 controle presque la totalité de Madagascar à
l'exception de la ville de Tamatave et de diego-Suarez.
Sur
les ondes (RFI-Africa N°1, Télétexte) :
-
un pilier de DR, Ampy Portos est emprisonné 8 mois ferme au comores suite
à l'arraisonnement par les armes d'un bateau plaisancier.
-
DR est arrivé à Tamatave
LE JIR ; ARTICLE DU 23/06/2002
Des barons de Ratsiraka à la Réunion ?
Samuel Lahady, ancien gouverneur de Tamatave, Jean-Émile Tsaranazy et Horace Constant, anciens ministres de Didier Ratsiraka, accompagnés de leurs familles respectives se seraient embarqués à bord du bateau "Mauritius Trochetia" au départ de Tamatave. Ce navire est arrivé à la Réunion vendredi matin.
À l'origine du barrage de Brickaville, Samuel Lahady, gouverneur ratsirakiste de Tamatave, est aussi partisan de l'indépendance de sa province. Mercredi 19 juin, sur une chaîne de télévision locale, il a encore parlé de la nécessité pour cette province de déclarer l'indépendance.
Cette intervention télévisée était peut-être un leurre destiné à tromper l'opinion publique en lui laissant croire que le gouverneur est toujours dans son fauteuil car depuis mercredi, M. Lahady aurait quitté Tamatave. Selon plusieurs informateurs, il se serait embarqué à bord du "Mauritius Trochetia" en compagnie de deux autres barons du régime Ratsiraka et de leurs familles respectives : à savoir Jean-Émile Tsaranazy et Horace Constant.
Alertés par ses contacts à Tamatave, des membres du Collectif pour Madagascar à la Réunion sont venus vendredi au Port assister au débarquement des passagers du "Trochetia".
Ils n'ont pas vu les trois hommes sortir. En revanche, ils ont appris que leurs noms figuraient bien sur la liste des passagers. Soit les trois individus se sont désistés au dernier moment, soit ils se seraient cachés dans le bateau, parti hier soir à destination de Maurice. Il se peut également que leur passage a échappé aux membres du Collectif.
Fortement soupçonné d'avoir commandité et participé à la destruction de ponts, le nom de Jean-Émile Tsaranazy figure sur un mandat d'arrêt collectif lancé par le gouvernement de M. Ravalomanana. Les riverains du pont de Fatihita ont aperçu la voiture de l'ancien ministre quelques minutes après l'explosion de cet ouvrage historique. Le véhicule est bien connu dans la région, où le ministre a mené la campagne présidentielle de Didier Ratsiraka. Depuis, un avis de recherche a été lancé par les autorités malgaches contre M. Tsaranazy pour dynamitage de pont et destruction d'ouvrages publics.
Le seul moyen de quitter la Grande île
Horace Constant, également membre de l'Arema et ancien ministre de la Privatisation, ne fait pas l'objet d'un avis de recherche officiel. En revanche, il pourrait être mêlé aux crimes et autres actes terrorises commis à
Sambava, d'où il est originaire.
Comme tous les barons du clan Ratsiraka, ces deux anciens ministres s'étaient retranchés à Tamatave depuis le début de la crise. Aujourd'hui, face à l'avancée des forces ravalomananistes et ayant constaté que l'Amiral lui-même a pris la fuite, les hommes de main de Ratsiraka cherchent eux aussi à s'échapper par la mer, car le "Trochetia" est aujourd'hui le seul moyen permettant de quitter le pays depuis Tamatave.
D'autres informations mentionnent aussi le fait que plusieurs proches de M. Ratsiraka se préparent aussi au voyage. Lalatiana Ravolomanana - farouche adversaire de M. Ravalomanana à la mairie d'Antananarivo, devenue alliée et complice de M. Ratsiraka - et l'ancien ministre de l'Environnement Alphonse effectueraient actuellement les démarches nécessaires pour pouvoir entrer et séjourner à la Réunion. Reste à savoir comment ils pourront échapper à la vigilance des Malgaches résidant dans le département et du Collectif, qui les attendent de pied ferme.
Madagascar : L ' OUA refuse de choisir, Paris élève le ton
Sans surprise, l'OUA a décidé vendredi en Éthiopie de ne pas reconnaître le président Ravalomanana. L'organisation africaine
a appelé à des élections "libres et transparentes". De son côté, Paris a demandé la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale et l'organisation une consultation populaire "avec l'aide et sous le contrôle de la communauté internationale". La présidence malgache a déclaré hier que pour elle, la position
de l'OUA ne changeait rien à la sienne.
Les chefs d'État et de gouvernement de l'organe central de l'OUA chargé des conflits se sont refusés de choisir entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana.
Réunis à Addis Abeba, il ont en conséquence recommandé dans la nuit de vendredi à samedi, que le siège de la Grande Ile demeure "vacant" lors du sommet panafricain de juillet prochain à Durban (Afrique du Sud) où sera solennellement lancée l'Union africaine.
"L'organe central considère que les élections tenues à Madagascar le 16 décembre 2001 n'ont pas abouti à un gouvernement légalement et constitutionnellement établi", affirme un communiqué publié au terme d'un sommet marathon de près de sept heures dans la capitale éthiopienne.
"C'est pourquoi il recommande à l'assemblée des chefs d'État et de gouvernement, qu'entre temps, il ne soit pas permis, ni au gouvernement de M. Ratsiraka, ni à celui de M. Ravalomanana de représenter la République de Madagascar à l'OUA", précise le texte.
Un peu plus tôt, le secrétaire général de l'OUA, Amara Essy avait demandé à l'organe central de l'OUA "d'adopter une position continentale commune" face à cette crise sur la Grande Ile. Selon le communiqué de l'OUA, les chefs d'État ont souligné la nécessité d'une solution politique et négociée à la crise via "la tenue, avec l'assistance de l'ONU, l'OUA, l'UE, et la communauté internationale dans son ensemble, d'élections libres et transparentes pour permettre au peuple malgache de choisir son dirigeant" et "la mise en place d'arrangements de transition, les modalités devant être acceptées par les deux parties". Réitérant leur soutien à l'accord de Dakar du 18 avril 2002, l'organe central de l'OUA a appelé également "les deux parties à travailler sur les modalités spécifiques pour les arrangements de transition basés sur l'esprit de l'accord de Dakar et les consultations ultérieures", poursuit le texte. Enfin, il demande aux deux protagonistes "d'exercer un maximum de retenue et de promouvoir un esprit de dialogue" avant d'exhorter MM. Ratsiraka et Ravalomanana de "mettre fin immédiatement et sans aucune précondition, aux barrages routiers dans tout le pays, à démanteler les milices, à mettre fin à toutes les formes de violences et d'hostilités et de relâcher toutes les personnes arrêtées en raison de cette crise", conclut le communiqué.
"Nous connaissions d 'avance leur décision"
Cette décision de laisser vacant le siège de Madagascar lors du sommet panafricain de juillet 2002 a été acceptée dans la nuit de vendredi à samedi à Addis Abeba par M. Ratsiraka, mais désapprouvée par la délégation du président Ravalomanana.
"J'accepte la décision", a déclaré M. Ratsiraka en estimant que "la décision de l'OUA est meilleure pour trouver une solution au problème" malgache. "Il y a un équilibre entre Marc Ravalomanana et moi", a-t-il ajouté. En revanche, Narisoa Rajaonarivony, vice-Premier ministre chargé des Finances et du Budget et chef de la délégation de M. Ravalomanana, a qualifiée cette décision "d'injuste". "Je pense que c'est injuste, ils n'ont pas tenu compte de la situation à Madagascar", a-t-il déclaré. "Comment peut-on être en faveur de nouvelles élections et d'un référendum ? C'est quelque chose d'inacceptable pour nous", s'est-il insurgé.
A Antananarivo, le porte-parole de M. Ravalomanana a déclaré hier que la décision de l'Organisation de l'unité africaine "ne change rien pour nous". "Nous connaissions d'avance leur décision", a ajouté Raymond Ramandimbilahatra.
"L'OUA est un club d'anciens chefs d'État, dont certains amis de Didier Ratsiraka, et qui se maintiennent au pouvoir de la même manière qu'il l'a fait, alors ils ont peur qu'une reconnaissance de notre légalité contribue à importer en Afrique un processus électoral et pacifique d'alternance au pouvoir", a commenté le porte-parole. "Nous continuerons sur la voie que nous nous sommes tracée et continuerons d'étendre notre pouvoir sur l'ensemble du pays", a-t-il conclu.
Ratsiraka dément l 'envoi de mercenaires
En Éthiopie, Didier Ratsiraka a démenti l'envoi de mercenaires pour "attaquer" le président Ravalomana, comme l'en avait accusé ce dernier jeudi depuis Antananarivo. "Il n'y a pas de mercenaires, où sont-ils ?", s'est interrogé M. Ratsiraka devant quelques journalistes.
En revanche, il a reconnu que "nous avons été aidés par des amis de France pour former mes gens à protéger des aéroports mais pas à attaquer Ravalomanana".
M. Ravalomanana l'avait accusé d'avoir envoyé "à plusieurs reprises" des mercenaires sur le sol malgache, au lendemain d'une tentative avortée de débarquement de douze mercenaires français.
"Tout le monde peut m'accuser, je ne m'en fais pas, mais M. Ravalomanana a des mercenaires depuis le début, depuis juin de l'année dernière, et personne n'a rien dit", a accusé, à son tour, M. Ratsiraka.
"Mes partisans n'ont jamais attaqué des troupes ou des partisans de Ravalomanana", a-t-il assuré.
Par ailleurs, Didier Ratsiraka a indiqué ne pas être au courant de la coupure de courant vendredi dans une partie de la capitale malgache. "Ceci est nouveau pour moi", a-t-il déclaré alors que, selon lui, les barrages érigés par ses partisans sont des "barrages d'autodéfense dans les provinces pour ne pas être attaqués par les agressions des partisans" de son rival.
Il a affirmé qu'il rentrait à Madagascar après le sommet, plus précisément dans son fief de Toamasina (est). "Madagascar est ouvert à tous les citoyens malgaches, nous ne sommes contre personne", a renchéri, pour sa part, le vice-Premier ministre et chef de la délégation de M. Ravalomanana à Addis
Abeba.
La France demande un gouvernement de réconciliation
La France a demandé aux protagonistes malgaches de constituer un "gouvernement de réconciliation nationale" en vue d'une "consultation populaire", a annoncé hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères François Rivasseau. "La France prend acte de la position arrêtée par l'OUA", a ajouté le porte-parole dans une déclaration. "C'est désormais sans délais que cet accord doit être mis en œuvre."
"La France demande donc aux protagonistes de tout mettre en œuvre pour constituer sans préalable un gouvernement de réconciliation nationale et pour préparer une consultation populaire avec l'aide et sous le contrôle de la communauté internationale", a déclaré M. Rivasseau.
"La France exprime sa forte inquiétude devant la détérioration de la situation sur le terrain et dénonce les actes de sabotages et toutes les exactions dont est victime la population civile. Elle condamne toute tentative de recours à la force et d'appel à des mercenaires. Elle ne saurait admettre, en aucune façon, que le territoire français puisse être utilisé à cet effet", a ajouté le porte-parole.
Les
archives des évènements sur Mada sur "le Droit
de savoir" www.rainizafimanga.com
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LEMONDE.FR 22.06.02 09h56
Au sommet de l'OUA, le siège de Madagascar restera vacant
Les chef d'Etat et de gouvernement de l'organe central de l'Organisation de
l'unité africaine (OUA) chargé des conflits n'ont pas réussi à réconcilier
le président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, et son rival, le président élu Marc Ravalomanana. Réunis en sommet à Addis-Abeba
(Ethiopie), les responsables de l'OUA ont recommandé, dans la nuit de vendredi à samedi
22 juin, que le siège de la Grande Ile demeure "vacant" lors du sommet panafricain qui se tiendra en juillet à Durban (Afrique du Sud).
"L'organe central considère que les élections tenues à Madagascar le 16
décembre 2001 n'ont pas abouti à un gouvernement légalement et
constitutionnellement établi", selon le communiqué final de l'OUA. Le texte
souligne la nécessité d'une solution politique et négociée à la crise via
"la tenue, avec l'assistance de l'ONU, l'OUA, l'UE et la communauté internationale dans son ensemble, d'élections libres et transparentes pour
permettre au peuple malgache de choisir son dirigeant". Le président mozambicain, Joaquim Chissano, a précisé : "Le siège de Madagascar à l'OUA
restera vacant jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée", en assurant que
"Madagascar n'a pas été éjectée de l'OUA".
"DÉCISION INÉQUITABLE"
Didier Ratsiraka a fait savoir qu'il acceptait les propositions de l'OUA, tandis que Marc Ravalomanana, absent à Addis-Abeba, a exprimé son opposition
par le biais de sa délégation au sommet. "Cette décision est inéquitable, a
commenté son vice-premier ministre, Narisoa Rajaonarivony. L'OUA n'a pas
pris en compte la situation à Madagascar. Nous sommes contre de nouvelles
élections et un référendum." L'OUA a aussi demandé à MM.Ratsiraka et Ravalomanana de démanteler toutes les milices, de mettre fin aux barrages
sur les routes et d'empêcher tout acte de violence dans la Grande Ile.
Réitérant son soutien à l'accord de Dakar du 18 avril 2002, l'organe central
de l'OUA a enfin appelé "les deux parties à travailler sur les modalités
spécifiques pour les arrangements de transition basés sur l'esprit de l'accord de Dakar et les consultations ultérieures".
A Madagascar, un sabotage de pylône électrique a privé de courant une grande
partie de la capitale Antananarivo, vendredi 21 juin. Radio-Madagascar, fidèle à M.Ravalomanana, a fait état de heurts, dans le nord, entre des
forces du président élu et des troupes favorables à son rival. En outre, un
communiqué de l'entourage de M. Ravalomanana a indiqué qu'un hélicoptère
transportant 36 mercenaires aurait décollé de la ville sud-africaine d'East
London afin de "déstabiliser Madagascar et d'assassiner Marc Ravalomanana
pendant le grand défilé de la Fête de l'Indépendance, le 26 juin". Victor
Ramahatra, ancien premier ministre de M. Ratsiraka, accusé d'avoir contribué
à cette opération, a rejeté ces allégations.
Sur intervention de Paris, douze mercenaires soupçonnés d'avoir été recrutés
par M. Ratsiraka et qui voulaient gagner Madagascar en avion privé avaient
été renvoyés en France, mercredi, après une escale en Tanzanie. Avant des'envoler jeudi soir pour Addis-Abeba, M.Ratsiraka effectuait un séjour
privé à Paris depuis le 14 juin.
(AFP, Reuters.)
AFP | 22.06.02 | 08h49
Deux chanteurs malgaches appellent à la paix dans une tournée symbolique
Le chanteur malgache Rossy, actuellement en France, a invité Sareraka, un
autre artiste de ce pays mais dans un camp opposé, à l'accompagner au cours
d'une série de concerts dans l'Hexagone à partir du 29 juin, pour appeler à
la paix à Madagascar. Résidant depuis trois mois à Issoudun (Indre) où
demeure sa famille, Rossy soutient le président sortant Didier Ratsiraka,
tandis que Sareraka est en faveur du président élu Marc Ravalomanana. Ils
ont décidé de s'unir pour témoigner ensemble de la situation de leur pays et
"informer la communauté malgache de France qui doit rester unie", a déclaré
Rossy à l'AFP. "Nous lançons un appel à la paix, à la modération et à la
sagesse. Nous souhaitons que les politiques malgaches se rassemblent pour trouver une solution, pour que le sang ne coule plus et pour éviter une
guerre civile", ont expliqué Rossy et Sareraka. Les deux musiciens feront
cause commune dans une tournée "sans chansons partisanes", a affirmé Rossy
pour qui "être ensemble sur scène est déjà un message". "Menaces de mort" La
tournée débutera le 29 juin, trois jours après la fête de l'indépendance
malgache, dans un café de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et va durer trois
mois. Les deux artistes se produiront notamment à Lyon, Nevers, Toulouse,
Montpellier, Bordeaux et Marseille, villes où les communautés malgaches sont
les plus importantes. Rossy, qui préside l'association des artistes malgaches, a quitté Madagascar quelques jours après la formation du premier
gouvernement de Marc Ravalomanana, le 26 février 2002, pour rejoindre la France. "Je ne suis pas en fuite mais je ne peux pas rentrer. J'ai reçu
plusieurs menaces de mort", a affirmé Rossy. Sareraka et Rossy demandent
"l'aide de la communauté internationale" pour régler la situation dans la
Grande Ile et enjoignent la France à "faire pression". Vendredi, s'est ouverte une réunion de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Addis
Abeba, en Ethiopie, pour régler la crise malgache. Alors que Didier Ratsiraka est venu dans la capitale éthiopienne, après huit jours passés en
France, le président Marc Ravalomanana a envoyé une délégation. La France a
appelé vendredi les rivaux malgaches à conclure un accord au cours de ce
sommet.
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de savoir" www.rainizafimanga.com
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JIR
du 22/6/2002
Prise de contrôle de Nosy Be par Marc ravalomanana
... De l'avis d'experts étrangers proches de la médiation, cette réunion a peu de chances d'aboutir à l'objectif que s'étaient fixé les chefs d'Etat et l'OUA : la réconciliation entre les camps Ravalomanana et Ratsiraka. Car la rupture est consommée depuis jeudi : M. Ravalomanana a accusé son rival d'être un "criminel", passible d'un procès devant la future Cour pénale internationale (CPI) et promis de le faire arrêter s'il revenait à Madagascar.
Hier en fin d'après-midi, M. Ratsiraka n'avait pas réagi aux accusations de son rival concernant l'opération "Toro", qui porte, selon M. Ramandimbilahatra, le nom de guerre d'un général malgache très connu, conseiller militaire de M. Ratsiraka.
Avant de s'envoler jeudi soir pour Addis Abeba, M. Ratsiraka effectuait un séjour privé à Paris depuis le 14 juin. Le camp Ravalomanana l'avait accusé d'y avoir monté l'opération avortée des 12 mercenaires français à Dar es Salaam.
Sur le terrain, les fronts au nord étaient calmes hier en dehors de la prise de contrôle par l'armée de M. Ravalomanana, sans résistance, de la petite île touristique de Nosy Be, dans le nord-ouest.
Elle était depuis six mois sous la coupe de militaires et miliciens extrémistes du camp Ratsiraka qui ont multiplié meurtres, violences et extorsions.
Cependant, les affrontements entre les deux camps se sont mués ces derniers jours en "actions de guérilla", selon un expert étranger.
Deux jours après le tir de trois roquettes contre le hangar de la compagnie agroalimentaire de M. Ravalomanana à Antananarivo, qui n'a fait que des dégâts mineurs, trois pylônes ont été détruits à l'explosif dans la nuit de jeudi à vendredi, privant la moitié de la capitale Antananarivo d'électricité.
Le camp Ravalomanana accuse les partisans de M. Ratsiraka d'avoir perpétré ce sabotage.
Encore des Ukrainiens...
Trois Ukrainiens, qui s'apprêtaient à prendre un vol Johannesburg-Antananarivo, ont été empêchés d'embarquer hier en raison "d'interrogations" sur leur destination et le motif de leur voyage, a annoncé un diplomate malgache. Le consul général malgache à Johannesburg, Bruno Ranarivelo, a indiqué que les trois passagers avec un visa de tourisme, en provenance de Kiev via Amsterdam, avaient été interrogés, et leurs bagages enregistrés ressortis et fouillés. Deux treillis et un petit groupe électrogène ont été découverts dans les bagages.
Les trois hommes, âgés d'une quarantaine d'années, "étaient incapables de dire où ils allaient et où ils devaient résider à Madagascar, indiquant simplement qu'on devait venir les chercher à l'aéroport", a ajouté le consul. Autre source d'interrogation, selon lui, leurs passeports, datant de quatre ans, étaient comme neufs.
Les autorités malgaches ont été informées de ces doutes sur les passagers, et le commandant de bord a reçu en retour, via les autorités sud-africaines, instruction de ne pas les prendre à bord. La représentation ukrainienne à Johannesburg a été informée, et les trois hommes ont été laissés en liberté. Le consul n'a pas souhaité spéculer sur la possibilité que les trois hommes soient des mercenaires, mais a évoqué "un ensemble de doutes, d'interrogations" justifiant le refus de les embarquer.
Il a indiqué que l'interdiction serait toujours valable pour le prochain vol de Johannesburg à Antananarivo, dans sept jours. A sa connaissance, les trois passagers étaient restés à l'aéroport hier, dans l'attente d'un retour vers Kiev.
Le consul a indiqué avoir transmis il y a quelques jours aux autorités sud-africaines les inquiétudes de Madagascar sur la préparation d'un éventuel coup d'État impliquant des Sud-Africains ou utilisant l'Afrique du Sud comme transit. Il s'est félicité de leur "superbe collaboration", notamment à l'aéroport, et a confirmé qu'elles n'avaient fait état d'aucun mouvement suspect d'appareil dans ou quittant l'espace aérien sud-africain.
Bob Denard : "Je ne suis pas dans le coup"
L'ancien mercenaire français Bob Denard a déclaré hier "ne pas être dans le coup" dans la tentative ratée de débarquement à Madagascar mercredi de douze mercenaires français, rentrés depuis en France. "Je n'ai pas à juger cette tentative", a-t-il assuré. "Vous savez, j'ai 74 ans, je suis hors du coup, il ne faut pas pousser grand-père dans les orties", a-t-il affirmé.
Radio France internationale indiquait hier matin que l'ancien adjoint de Bob Denard à l'époque de la mainmise des mercenaires sur les Comores, Dominique
Malacrino, était l'un des organisateurs du commando. Bob Denard a indiqué sur ce point ne pas avoir d'informations sur l'identité des mercenaires, notamment les organisateurs de la tentative ratée. Hier matin, les lignes téléphoniques à Paris de la compagnie française privée Aero Services Executive, propriétaire de l'avion, étaient "interrompues" indiquait une boite vocale.
AFP / 23/06/02
Le président sortant Ratsiraka rentre à Madagascar
ANTANANARIVO (AFP) - Le président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, a estimé dimanche que le conflit qui l'oppose au président élu Marc Ravalomanana "finira par une négociation", peu après son atterrissage dans l'est du pays et alors que son rival veut le faire arrêter et juger.
"Je crois que la sagesse malgache finit toujours par l'emporter et que tout cela finira par une négociation", a déclaré l'amiral Ratsiraka à la presse. Il s'adressait à la presse dans la nuit, quelques instants après son atterrissage dans son fief de Toamasina, sur la côte est de Madagascar, en provenance d'Addis
Abeba.
Le chef de l'Etat sortant, qui a précisé qu'il se considérait toujours comme l'unique président, avait quitté précipitamment Madagascar le 14 juin pour Paris. Puis il avait assisté, dans la nuit de vendredi à samedi, à un sommet sur la crise malgache de l'organe central de l'OUA chargé des conflits, lequel a renvoyé les deux rivaux dos à dos en refusant de reconnaître la légalité de l'un ou l'autre comme président.
"Nous nous réunissons en ce moment pour en élaborer les modalités, mais M. Ratsiraka est un criminel et nous allons essayer de l'arrêter. Il y aura un procès", a pour sa part déclaré dimanche matin le porte-parole de M. Ravalomanana, Raymond Ramandimbilahatra. "On verra bien. Je me demande comment et dans quelle mesure ils peuvent m'arrêter", a déclaré M. Ratsiraka, toujours cité par sa conseillère.
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Appel au meeting de soutien organisé par le
Comité de Soutien au Peuple Malgache en Danger
le mercredi 26 juin 2002 à 19h30
au 17 rue de l'Avre Paris 15ème
(Métro La Motte Picquet Grenelle)
L'évolution de la situation à Madagascar suscite beaucoup d'inquiétudes. L'ancien Président Ratsiraka recrute des mercenaires à l'étranger. La presse informe que neuf d'entre eux sont déjà sur place à Diégo Suarez, sans parler de ceux qui sont entrés clandestinement. Récemment encore, un avion transportant des mercenaires français à destination de Madagascar affrété par Ratsiraka, est intercepté à Dar-Es-Salam. Marquès et Garibaldi, deux mercenaires de l'équipe de Bob Denard qui a déjà assassiné le Président Abdallah des Comores étaient également dans cet avion Falcon 900 qui ressemble comme un frère à l'avion Falcon 900 qui amène Ratsiraka à Addis Abbéba pour assister à la réunion de l'OUA le 21 juin.
Ratsiraka, sa famille ainsi que certains de ses proches sont arrivés en France par avion spécial le 14 juin. Le Président du Togo, Eyadema, un dictateur africain grand ami de Ratsiraka, qu'il a rencontré à Paris, déclare que ce dernier pense revenir à Madagascar à la fin de la semaine prochaine.
La France met toujours sur le même plan le Président élu par le peuple malgache et le Président sortant. Elle se retranche toujours derrière une solution africaine : la réunion du 21 juin à Addis Abeba des 16 Chefs d'Etat africains membres de l'Organe central de l'OUA, dont certains sont maintenus au pouvoir grâce à des fraudes électorales massives. Il est de notoriété publique que c'est la France qui tire toutes les ficelles et que cette solution africaine s'inscrit dans le droit fil de l'appel de Libreville et de la réunion de Dakar II et ne vise en fait qu'à remettre en selle Ratsiraka ou tout au moins ses partisans, puisqu'il n'est plus crédible .
Certaines informations laissent perplexes. Certes, il n'y avait pas eu d'accord signé entre Ratsiraka et Ravalomanana lors des négociations de Dakar II le 9 juin. Mais depuis, on a appris que, dans une lettre adressée par Marc Ravalomanana au Président Wade, Ravalomanana donne son accord global au plan de sortie de crise élaboré par le groupe des chefs d'Etat africains.
Ce plan prévoit la formation d'un gouvernement de réconciliation nationale, l'amnistie pour Ratsiraka, en contrepartie d'une reconnaissance internationale, et surtout la mise à disposition immédiate des avoirs extérieurs de Madagascar.
Dans cette lettre, Marc Ravalomanana dit s'engager à " étudier une formule d'amnistie pour Ratsiraka et pour sa famille afin de leur permettre de vivre en paix et en sécurité à Madagascar ".
La dissolution du deuxième gouvernement de Jacques Sylla et la nomination du troisième gouvernement Sylla font partie de l'exécution de ce plan.
Alors même que le peuple malgache continue de mourir à petit feu à cause des barrages économiques érigés par Ratsiraka et ses partisans, on évoque déjà la mise à l'étude d'une formule pour amnistier Ratsiraka et sa famille car telle est la volonté de ses puissants soutiens extérieurs.
Nous pensons que le peuple malgache est, et reste encore en danger, et que la plus grande vigilance est nécessaire pour éviter tout soubresaut de dernière heure du camp Ratsiraka dans sa volonté et soif de vengeance.
Nous estimons qu'il est nécessaire de s'opposer à la volonté de ses puissants soutiens extérieurs de tout faire pour canaliser tous les efforts de lutte du peuple à leurs avantages et en les dénaturant par diverses tentatives.
Comment comprendre les nouvelles donnes actuelles dans cette volonté de " réconciliation nationale" ?
Qu'est-ce qui se cache derrière cette volonté de réconciliation nationale ? Est-ce qu'on veut réconcilier la nation et le peuple malgaches avec Ratsiraka et ses acolytes, alors que ce sont ceux-là mêmes qui ont cherché à les détruire ? Ne s'agit-il pas non plus de " réconcilier " les intérêts des grandes puissances protectrices avec le nouveau pouvoir à Madagascar ?
Ce sont des questions et bien d'autres que chacun peut se poser légitimement après avoir observé ou vécu le déroulement de cette crise depuis six mois et plus car les patriotes sincères sont forts jaloux de préserver l'intérêt des masses populaires qui sont les premières et plus grandes victimes de cette crise.
- Pour faire le point ensemble sur la signification réelle des derniers événements,
- Pour apporter notre soutien sans faille au peuple malgache toujours en danger,
- Pour exiger que tous ces terroristes qui ont assassiné ou tué à petit feu le peuple malgache ne restent pas impunis,
- Pour s'opposer à toute intervention extérieure allant à l'encontre des intérêts et de la volonté du peuple malgache,
Meeting d'information
et de soutien au peuple malgache
Organisé par le Comité de Soutien au Peuple malgache en danger
Le Mercredi 26 juin 2002 A 19 h 30
17, rue de l'Avre
75015 PARIS
Métro La Motte Picquet Grenelle
MIRAY
HINA
MIRAY
AINA
Collectif
Indépendant pour la Défense de la Démocratie à Madagascar (CIDDM),
Madagascar Développement, Madagascar Maharavo, KMMR-RI, SOS Madagascar,
Un dispensaire pour Madagascar, SEL,Aides aux Sans Abris, PICAM
International, Les Catholiques Malgaches de France, FFKM-France,
Tiako i Madagasikara (Paris, Montpellier, Bordeaux, Rouen …), Viavy,
ASOPMA, Echos du Capricorne,
Malagasy
Christian Chamber of Commerce, Collectif des Artistes Malgaches, EFA
…
et
toutes les associations qui veulent les rejoindre lancent un
APPEL POUR MADAGASCAR
Face
à la situation dramatique que vit Madagascar
Face
à la souffrance de plus en plus grande que vit le peuple malgache
actuellement
Qui voit :
80%
de son tissu industriel détruit
une
pénurie grave de médicaments
les
associations malgaches vous invitent aux
MANIFESTATIONS UNITAIRES
Pour la
Paix, l’Union Nationale
et la
Reconstruction Nationale
30
juin : Concert de la Paix
Préparez-vous
à venir nombreux
Michèle
RAKOTOSON : 06 10 44 94 58
J. Carl ANDRIANTAVY : 06 80 73 38 28
collectifmadagascar@yahoo.fr
ciddmcom@wanadoo.fr
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