LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...  ( ...   )

Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Shoan  a  répondu à notre appel  pour publier des Edito maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women.               Merci d'avance!        ... Pour Envoyer un article ou Pour nous contacter >>         ... Lister  tous les Editos    

Sobika.com 26/01/2009

Emeute à Madagascar : La main tendue reste la bonne solution

Romandie.com 26/01/2009
Madagascar: le président veut "rétablir l'ordre" et sauver la République 
IVATO (Madagascar) - Le président malgache Marc Ravalomanana a affirmé dimanche vouloir "rétablir l'ordre" et "sauvegarder la République" à Madagascar, à la veille de l'appel à la grève générale lancé pour lundi par son principal opposant, a constaté un journaliste de l'AFP.
M. Ravalomanana, qui devait initialement assister lundi en Afrique du Sud à un sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) sur le Zimbabwe, est rentré plus tôt que prévu dimanche à Madagascar.
Il a été accueilli par plusieurs milliers de personnes et la majorité de ses ministres à l'aéroport situé dans la localité d'Ivato, à 20 km au nord de la capitale Antananarivo, a constaté l'AFP.
"Je ne suis pas d'accord avec ceux qui ont manifesté (samedi); Madagascar est un Etat de droit; c'est de la désobéissance", a-t-il déclaré lors d'un point de presse, en référence au rassemblement samedi de quelque 25.000 partisans du maire d'Antananarivo Andry Rajoelina.
Le préfet de la capitale avait déclaré le rassemblement illégal vendredi.
"J'ai demandé au Premier ministre de rétablir l'ordre (...) et de sauvergarder la République", a-t-il lancé, sans donner plus de détails.
"J'appelle tous les Malgaches à réfléchir, l'objectif est de faire avancer Madagascar; tout le monde nous attend pour l'organisation du sommet de l'Union africaine (UA) (prévu à l'été 2009 à Ivato); c'est un honneur d'accueillir cet évènement", a déclaré le chef de l'Etat.
M. Rajoelina, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur en affaires et en politique, entretient des rapports tendus avec le régime de M. Ravalomanana depuis son élection à la mairie en décembre 2007, mais le bras de fer s'est fortement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision privée Viva.
Dimanche, plusieurs dizaines de partisans de "TGV" étaient notamment rassemblés aux abords de sa résidence et des studios de sa télévision et radio privées.
Selon des militants proches du président interrogés par l'AFP, le Premier ministre aurait annoncé à la foule rassemblée à l'aéroport son intention de faire procéder prochainement à l'arrestation de M. Rajoelina.
Vendredi, M. Rajoelina a dénoncé "une dictature générale" dans la Grande-Ile où selon lui "le président n'écoute plus la population". Le maire dénonce en particulier l'absence de liberté d'expression et la "spoliation" des terres malgaches dans un gigantesque projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo.
(©AFP / 25 janvier 2009 16h26) 

Midi Mada 26/01/2009
Economie : Crise politique : Les opérateurs économiques très inquiets 
La crise politique que traverse le pays actuellement constitue une grande menace pour l’économie nationale. C’est la déclaration d’un opérateur économique qui a gardé en tête les impacts négatifs de la crise de 2002. Le problème qui oppose le Maire de la Capitale avec le régime actuel est loin d’être positif sur l’image de Madagascar à l’extérieur. 

Or, à l’étranger, les premières informations qui risquent d’arriver aux oreilles des voyagistes, ce sera cette crise politique» .
Alors, les opérateurs économiques rappellent qu’une crise politique n’est jamais une bonne chose pour le développement économique et il faut éviter que la situation ne s’envenime. 
Recueillis par Didier Rambelo

Romandie.com 26/01/2009
Madagascar: le maire d'Antananarivo appelle à la "grève générale" pour lundi 
ANTANANARIVO - Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, en conflit ouvert avec le président malgache, a appelé samedi à la "grève générale" et à un rassemblement de l'opposition lundi, lors d'un rassemblement ayant réuni quelque 25.000 personnes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans la foulée, le ministre malgache de l'Intérieur Gervais Rakotonirina a convoqué un point de presse pour appeler la population "au calme".
"Devant les déclarations de ce jour sur la place du 13 Mai (...), le gouvernement poursuit ses activités et fait appel au calme de la population et (lui demande) de faire attention aux manipulations", a déclaré le ministre. Les journalistes présents n'ont pas été autorisés à poser de questions.
Le président malgache Marc Ravalomanana est depuis vendredi en Afrique du Sud et doit rentrer à Madagascar lundi.
Dans son discours, le maire d'Antananarivo a appelé "les fonctionnaires, les étudiants et tout le peuple tananarivien à la grève générale pour lundi", a-t-il lancé depuis la place du 13 Mai à Antananarivo, lieu symbolique de la contestation malgache.
Les partisans de M. Ravalomanana se réunissaient en 2002 sur cette place lors de la crise politique profonde et meurtrière qui avait vu l'accession au pouvoir de M. Ravalomanana, réélu en décembre 2006.
"Les dirigeants qui ignorent le peuple ne doivent pas être au pouvoir; nous sommes là pour refuser d'être bâillonnés; j'appelle toutes les forces vives à continuer de lutter pour réclamer la démocratie", a lancé dans son discours le maire, qui dénonce une "dictature générale" dans la Grande-Ile.
"Vous êtes là du Nord, du Sud, de l'Ouest, de l'Est, je serai votre porte-parole (...) je suis prêt à diriger le peuple si il y avait une transition", a martelé le maire, âgé de 34 ans et surnommé "TGV" pour son caractère fonceur en affaires comme en politique.
Environ 25.000 personnes se sont rassemblées samedi à l'appel du maire sur cette place, que la foule avait rejoint après une série de discours dans le parc d'Ambohijatovo, érigé comme "place de la démocratie" le 17 janvier lors d'un rassemblement de plus de 20.000 personnes.
La foule s'est ensuite dispersée dans le calme, a constaté l'AFP. Aucun dispositif policier spécial n'avait été déployé.
Vendredi, le préfet de police d'Antananarivo avait pourtant déclaré cette manifestation illégale et dissuader la population d'y assister "face à la provocation visant le renversement, sans autre forme de procès, de l'actuel régime", selon un communiqué transmis à la presse.
M. Rajoelina entretient des rapports tendus avec le régime de M. Ravalomanana depuis son élection à la mairie en décembre 2007, mais le bras de fer s'est fortement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision privée Viva.
(©AFP / 24 janvier 2009 15h22) 

assidu-madagascar 24/01/09
Daewoo s’en mêle sur « Force One-II » : Une corruption à grande échelle ? 
Contraint par le FMI (Fonds Monétaire International) de fournir une note explicative sur le mécanisme financier justifiant de l’achat du nouvel avion de Ravalomanana « Force One-II », le tikoboys, ministre des finances, Hajanirina Razafinjatovo, entrebâille la porte. Selon lui, sur les 60 millions USD destinés à l’achat de l’avion, la moitié, soit 30 millions USD proviennent de la caisse de l’Etat et le reste aurait été supporté par le fonds personnel – et privé (!)- du Chef de l’Etat !

 issu du parti majoritaire, Tim, m’ont chuchoté que cette firme coréenne a viré directement la somme de 30 millions USD au compte de la compagnie américaine où provient l’avion », a déclaré publiquement le chef du mouvement MTS (Malagasy Tonga Saina) dans une presse locale. Quoi qu’il en soit, cette déclaration fracassante ne fait qu’une partie remise car d’autres lumières vont sûrement venir pour dissiper l’opacité qui plane autour de cette flotte présidentielle.
Par ailleurs, l’effervescence monte d’un cran au pays contre l’intention du régime à céder plus de 1, 3 millions d’ha à cette firme coréenne. Par voie de presse interposée, début cette semaine, le ministre de l’aménagement du territoire et de la réforme foncière, Marius Ratolojanahary, a réitéré qu’il n’y a aucun contrat de vente dans le cadre du projet d’octroi de terres à « Daewoo logistics ». Une manière pour ce ministre dont le délai de l’ultimatum fixé pour sa démission par le leader du mouvement de la place de la démocratie, Andry Rajoelina, s’est expiré ce mercredi 21 janvier 2009, de préciser que l’appropriation coréenne fait l’objet de bail emphytéotique. 
Par cette explication, le ministre en question semble vouloir détourner le fond de la polémique, en fait ce n’est pas la mode de cessation du terrain qui pose de problème mais plutôt l’intention de l’Etat de céder une vaste étendue représentant la moitié des terres arables de Madagascar aux étrangers.
Beaucoup estime que si le fait de brader les « terres des ancêtres » au profit d’un seul individu (accaparation d’une grande partie de Faravohitra, s’emparer le terrain de la CUA à Anosipatrana, rizicultures à perte de vue à Vohidiala, etc.) ne s’arrête pas, ce dernier va appliquer à la lettre la célèbre vision du Roi Andrianampoinimerina, cette fois-ci, au détriment de l’ensemble des malgaches, selon laquelle, « Ny ranomasina no valam-pariako » ou « La mer est la limite de ma royaume »). Non ! Monsieur Ravalomanana ne peut pas se permettre de tout faire. Stop !

Xinhuanet.com 24/01/2009
La France promet d'aider Madagascar à accueillir le Sommet de la Francophonie - Xinhua

La France a promis d'aider Madagascar à la préparation du Sommet de la Francophonie, qui aura lieu à Antananarivo l'année prochaine. 
Reçu par le président malgache Marc Ravalomanana mercredi, Christian Philippe, représentant du président Français Nicolas Sarkozy, a affirmé que la France est prête à aider Madagascar dans son travail de préparation pour le Sommet de la Francophonie. 
M. Philippe est arrivé à Antananarivo pour discuter de l'organisation du sommet avec le gouvernement malgache, rapporte jeudi le journal local Les Nouvelles de jeudi. 
Le président Ravalomanana a informé Philippe de l'évolution de la dernière situation de son pays, notamment les cyclones Eric et Fanele, qui ont balayé le nord-est et le sud-ouest de l'île mardi soir. 

Les Nouvelles 24/01/2009

TRAVAIL A L'ETRANGER : Bien choisir son agence de placement 
Travailler à l'étranger et être payé en euros font partie des rêves des Malgaches. L'exemple de l'offre d'emplois pour les Bahamas et tant d'autres font cependant que l'on y réfléchit souvent à deux fois avant de s'engager. Conseils de Nirina Rasoamody, directrice du Bureau d'interim d'aide familiale qui travaille aussi comme aide familiale au Liban depuis 1996. 
• Pourquoi avez-vous créé votre agence ? 
- 70% des recruteurs qui envoient des travailleurs au Liban y sont déjà allés. C'est un moyen de satisfaire les travailleurs malgaches mais aussi les employeurs libanais. 
• Quand on pense «Liban», on pense aussi maltraitance. Qu'en pensez-vous ? 
- Je ne dis pas que ça n'existe pas. Mais ça arrive aussi parfois parce que les travailleurs sont habitués à attendre des ordres. Là-bas, l'employeur travaille toute la journée et en rentrant, il s'attend à ce que tout soit fait. Mais la plupart du temps, les Libanais sont des gens très commodes surtout lorsqu'on a acquis leur confiance. 
• Mais pourquoi l'employeur garde-t-il le passeport de l'employé ? 
- Par mesure de sécurité puisque c'est lui qui paie tout ce dont a besoin son employé jusqu'au plus petit détail. L'employé peut donc ne pas toucher à son salaire. Si l'employé s'en allait sans prévenir, ce serait une grande perte pour son employeur. 
• Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite travailler à l'étranger ? 
- Il faut exiger de voir le contrat de travail et demander à voir la lettre d'agrément de l'agence. C'est un droit inaliénable parce que c'est un échange de services qu'on fait et non un négoce d'êtres humains. Par contre, l'employé doit connaître ses limites linguistiques et ne pas s'engager dans un pays où il aurait du mal à s'exprimer. Quand l'employé et l'employeur ne se comprennent pas, ils finissent souvent par entrer en conflit. 
Propos recueillis par Océane 

Canadianpress 23/01/09
Le cyclone Fanele a frappé Madagascar - ANTANANARIVE

Morondava, centre régional de la côte occidentale de Madagascar qui compte 30.000 habitants, était privé jeudi d'eau et d'électricité. Le toit de l'hôpital local a été emporté par le vent.
Des poteaux électriques ont également été arrachés dans le secteur lors du passage du cyclone, laissant des routes détrempées et jonchées de débris

camer.be 23/01/2009
Flash back sur l’enquête de TF1 sur le Scandale du tourisme sexuel à Madagascar
L’émission Enquêtes et révélations de TF1 présentée par Magali LUNEL diffusée hier 20 janvier à 23 heures ( heures de Paris) continue à susciter des réactions diverses de la part des lecteurs Camer.be, avertis quelques jours bien avant de cette enquête de Sébastien SPITZER.Madagascar, on ne cessera de le dire avec ses plages de sable fin, ses paysages volcaniques accueillent chaque année des dizaines de milliers de touristes. Et par n’importe lesquels. Ils s’y rendent seuls ou en équipe et jamais des couples.

Les autorités malgaches se sont lancées dans une terrible campagne de répression, arrêtant dorénavant les étrangers trouvés en compagnie, non seulement de mineures, mais aussi de prostituées majeures! Un médecin français en vacances, filmé par TF1, a ainsi pris 5 ans de prison ferme. Il croupit dans une cellule infecte avec plusieurs autres détenus.
L'Etat malgache a d'abord tenté de dissuader TF1 de réaliser ce reportage sur le tourisme sexuel dans la Grande Ile. Mais face à la témérité et le courage de la chaîne française, les autorités ont brusquement changé leur fusil d'épaule. 
Dans ce documentaire de TF1, Les journalistes ont pu filmer ces vagues d'arrestations. Ils ont retrouvé, ces Français, médecins, postiers ou chefs d'entreprise. Enfermés dans la prison de l'île malgache de Nosy Be où certains s'attendent à passer leur cinq prochaines années. Plusieurs d’entre eux ont même confié leur angoisse, leur peur de mourir là bas. L’un d’eux a même initié une grève de la faim afin qu’on puisse le transférer dans un hopital pour fuir cet enfer carcéral (...)

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Tribune Mada 26/01/2009
Ambohijatovo : « Sous l’ombre de Ratsiraka » -  par Manjaka Hery 
« Didier Ratsiraka n’est pas forcement derrière Andry Rajoelina, mais Ratsiraka et consorts peuvent surgir de nulle part à tout moment comme une ombre, suite au mouvement actuellement dirigé par Andry Rajoelina ». 

C’est l’inquiétude d’un administrateur civil, servant l’intérêt du pouvoir central à l’intérieur de la Commune Urbaine d’ Antananarivo (CUA). Cette haute personnalité de l’Etat a tenu à garder l’anonymat par peur des sanctions disciplinaires et des mauvaises interprétations de ses dires. Pour argumenter, il fait référence à l’histoire. « En 1996, les « Hery Velona » ont renversé le Professeur Zafy Albert. En faisant ainsi, ils ont hélé un taxi pour Didier Ratsiraka ». Il a voulu dire par là, qu’en renversant Zafy Albert, les membres du « Hery Velona » ont ouvert la voie à Didier Ratsiraka et consorts, pour l’accession de ces derniers au pouvoir. Actuellement, l’administrateur civil reconnaît que « le mouvement de Andry Rajoelina est un mouvement populaire. Un mouvement qui a de l’ampleur vu le taux d’écoute de la radio VIVA. » Sans faire référence à l’ampleur de la foule à Ambohijatovo le samedi 17 janvier dernier.
Mauvais choix
L’administrateur civil reconnaît implicitement des déroutes effectuées par le régime actuel. Pour lui, cela est dû à la personnalité du président de la République lui-même. « C’est un opérateur. Il ne peut pas être une autre personne. C’est cet opérateur que la population malgache a élu en 2001 et en 2006. En tant que tel, il vit dans la jungle des affaires. Un monde où il faut abattre à tout prix les concurrents. C’est aussi un riche milliardaire qui vit dans un confort complet. Pas étonnant s’il s’offre un Bœing de 60 millions de dollars », confie l’administrateur.
« Ensemble mobilisons-nous », tel est le message lancé dans le site Internet des extrémistes vaincus de 2002. Un appel au rassemblement pour aujourd’hui à 14 heures (heure de Paris). Un rassemblement qui se tiendra devant l’ambassade de Madagascar, au 4, Avenue Raphaël - 75016 Paris. 

Les Nouvelles 26/01/2009

Antananarivo sur la poudrière  - Tsiry Andrianina
Ambohijatovo relance, Mahazoarivo suit. Si la vie politique était un jeu de poker, c'est ainsi que les observateurs l'auraient vécu. Seulement il ne s'agit pas d'un jeu de carte mais de l'avenir d'un pays qui est en jeu. 

En lançant un ultimatum à sa revendication qui consiste en la démission de deux ministres du gouvernement «incriminés dans l'affaire Daewoo et l'achat du nouveau Force one», Andry Rajoelina savait à l'avance qu'il demandait l'impossible. Si le gouvernement se pliait à sa revendication, cela aurait été perçu par l'opinion comme un « aveu » de culpabilité et, par ricochet, apporterait plus de crédit au TGV. C'est justement ce que le gouvernement voulait éviter à tout prix.  La poudrière. La surenchère entre le maire de la capitale et le gouvernement s'approche dangereusement de la zone rouge. Puisque qu'il ne s'agit plus de faire démissionner deux ou trois ministres mais ce n'est ni plus ni moins que toute l'équipe de Charles Rabemananjara qui est dans la ligne de mire, samedi sur la place de la Démocratie avec, en prime, un appel à une grève illimitée sur la place du 13 mai dès ce jour. La réponse du gouvernement est encore un non catégorique. Ainsi le dernier fusible avant le président de la République n'a pas sauté, exposant ainsi Marc Ravalomanana en personne aux propos incendiaires qui enflamment une partie de la population. Une partie puisqu'on ne peut pas fermer les yeux sur la foule venue soutenir le président à son retour hier d' Afrique du Sud.

Antananarivo chauffée à blanc

La bipolarité de la population est un signe que la pensée unique est d'un autre temps. Plus grave encore, l'étincelle est à deux doigts de la poudrière et à l'allure où vont les choses, il suffira d'une bévue, d'un côté comme de l'autre, pour que la ville des Mille s'engouffre de nouveau dans le chaos. 
Qu'avons-nous fait du « fahendrena malagasy » (sagesse malgache) ? Y a-t-il un médiateur dans le pays ? Au-delà de quelques propositions de médiation, le mutisme des «sages», la position des églises, ne laissent pas présager pour le moment d'une résolution pacifique de ce conflit politique. Au contraire, le spectre d'une guerre civile se profile à l'horizon et, le cas échéant, ce ne sera pas le sommet de l'Union africaine que nous accueillerons mais des chefs d'Etat africains qui feront office de médiateurs. 
La place du 13 mai a son mythe. Elle révèle les intentions et les ambitions politiques et il est évident que la réouverture de la chaîne de télévision du maire et des autres stations de radios fermées auparavant ne sera plus à l'ordre du jour. 

Express Mada 26/01/2009
Cameroun : Un pédophile malgache appréhendé - Kwalai
Un établissement hotelier, situé non loin du lycée de Bioyem-Assi, défraie la chronique. En effet des éléments de la PJ, postés, depuis plusieurs jours au portail de cet hôtel discret, ont laissé entendre que cet établissement de tourisme entretenait un réseau de pédophilie, doublé de proxénetisme. 
Des jeunes élèves filles du lycée de Biyem Assi, attenant à cet établissement hotelier, disparaissent sans laisser de traces et ne réaparaissaient que quelques jours plus tard. 
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est l'histoire de cette jeune fille de seize ans, séquestrée par un malgache prétendûment homme d'affaires, résidant à Limbé. 
Le week-end dernier, les parents de Sorelle Nguini l'ont cherchée en vain. Les SOS lancés sur les chaines de radio et TV n'ont rien donné. 
C'est le témoignage du call boxeur posté en face de l'hôtel qui mis les enquêteurs sur la voie. C'est lui qui a affirmé avoir vu la fillette rentrer dans la salle d'attente de l'hôtel. 
Une raffle conduite ce matin dans cet établissement a délivré la jeune fille de ses «bourreaux». D'autres renseignements nous apprennent que les vigiles et les receptionnistes jouaient les intermédiaires entre les jeunes filles et les clients en quête de chair fraiche. 
Le malgache, âgé d'environ 45 ans, semblait être adepte de ces pratiques. C'est sous bonne escorte qu'il a été embarqué. 
Aux dernières nouvelles, l'hôtel aurait été scellé et des enquêtes plus poussées ont été exigées. Il ne serait pas le seul à promouvoir de telles pratiques. 

Midi Mada 26/01/2009

Le corps diplomatique « inquiet et préoccupé » - R. O

CRISE. La communauté internationale, par la voix de ses représentants accrédités à Madagascar, est sortie de son devoir de réserve hier.
Déclaration. Des membres du corps diplomatique - et non des moindres – se sont réunis hier en début d'après-midi, en la résidence d'un des leurs à Ivandry pour accoucher d'une déclaration commune qui a été communiquée à la presse au domicile du Premier Conseiller auprès de l'ambassade des Etats-Unis, Eric Stromayer. Une déclaration laconique qui n'a fait l'objet d'aucun commentaire ni de la moindre question. 
Principes. C'est l'ambassadeur américain, SEM. Niels Marquardt, qui a lu la déclaration libellée en ces termes: « Nous, membres de la communauté internationale, demeurons très préoccupés et inquiets de la situation actuelle à Antananarivo. Nous souhaitons à cette occasion réaffirmer la nécessité de faire prévaloir le dialogue et la sagesse afin de trouver un terrain d'entente sur les questions en suspens, en évitant tout recours à la violence. Nous réitérons la nécessité de respecter scrupuleusement les principes démocratiques et les règles de la Constitution à Madagascar ».
Absents. Nous, ce sont le Coordonnateur résident des Nations Unies; le Chargé d'Affaires de l'ambassade de France; les ambassadeurs respectifs de la République Sud-Africaine; des Etats-Unis; de l'Allemagne; du Maroc et de Norvège. Tous les 7 parlaient au nom du corps diplomatique, même s'il était loin d'être au grand complet. Parmi les grands absents, citons les représentants de l'Union Européenne, de la Suisse et du Vatican. Ce dernier étant même le doyen du corps diplomatique.
Crise. En tout cas, la déclaration de la communauté internationale s'adresse aussi bien au pouvoir qu'au maire de Tana. Le premier est invité à respecter les principes démocratiques notamment ceux ayant trait aux libertés fondamentales comme les libertés d'opinion, d'expression, de communication, de réunion... Tout autant qu'il est demandé au second de s'en tenir aux règles de la Constitution qui consacre la souveraineté du peuple qui l'exerce à travers les élections. Même si cela n'est pas mentionné expressément, la déclaration appelle les deux parties à s'asseoir à la table des négociations. Reste à savoir si la communauté internationale sera entendue dans son souci de faire faire au pays, l'économie – au propre comme au figuré – d'une nouvelle crise. Qui plus est, avec la crise financière mondiale qui risque de limiter la propension des pays développés à aider les pays pauvres.

moov.mg 26/01/2009
Travail au Liban: 260 000 ariary par mois pour les jeunes domestiques malgaches 
150 dollars, soit près de 260 000 ariary. C’est le salaire mensuel d’une jeune domestique malgache travaillant au Liban. 
«Ce taux de rémunération est unique, quelles que soient les agences de placement », indique Harilala Julio, président du SBPM (Syndicat des Bureaux de Placement privé de Madagascar) lors de l’annonce de la création de ce syndicat, hier à Analakely. 150 dollars. Ce n’est pas assez pour certains. Pas suffisamment motivant pour quitter le pays et la famille. Mais 150 dollars, c’est cinq fois plus que le salaire minimum à Madagascar. En plus, c’est 150 dollars d’économie mensuelle assurée, puisque toutes les charges quotidiennes sont déjà assurées par les employeurs. Ainsi, 150 dollars, c’est suffisamment encourageant pour d’autres qui ont fait le choix de « hila ravinahitra » dans ce pays du Proche-Orient. Et elles sont nombreuses à vouloir tenter l’aventure en espérant une vie meilleure. « A chaque vol à destination de Nairobi, près de 30 jeunes filles et jeunes femmes sont du voyage en partance pour le Liban », révèle toujours le président du SBPM. 
Sérieux 
Pourtant, les conditions de travail dans ce pays d’accueil ne sont pas forcément des meilleures. Beaucoup de femmes malgaches s’en sont plaintes et en sont reparties en fuyant, comme c’est récemment le cas de Hary. « Au départ de Madagascar, les modalités de travail sont déjà fixées dans le contrat à signer en présence des membres de la famille de l’intéressée. C’est dire qu’elles savent déjà ce qui les attend. Elles ont, notamment, le droit de téléphoner une fois par mois à leur famille. Elles n’ont pas le droit de sortir de leur lieu de travail sans être accompagnée de leur employeur pour des raisons de sécurité… », expliquent les membres de ce syndicat. « Nous ne nions pas que certains employeurs peuvent avoir des écarts de conduite. Toutefois, la maltraitance n’est pas systématique. En tout cas, au départ de Tana, nous indiquons déjà aux filles vers qui se tourner en cas de problèmes et nous leur fournissons les adresses et les numéros de téléphones utiles. C’est l’intérêt du contrat de travail avec les agences réglementaires et non pas clandestines », soulignent-ils. « Mais il faut reconnaître que certaines filles s’imaginent aussi que travailler au Liban ou à l’extérieur c’est y trouver un mari ‘’vahaza’’. Elles ont tout faux. Travailler au Liban, c’est du sérieux ! », concluent-ils. Eh oui, il faut être sérieux et suffisamment mature pour espérer gagner chaque mois 150 dollars ! 
Vola Andriamanana (Midi Mada)

Le Quotidien 24/01/2009
ANTSIRANANA : Les véritables intentions d’Andry Rajoelina révélées par Roland Ratsiraka
Un tandem qui en dit long" avions-nous titré dans nos colon-nes il y a quelques jours en parlant d’Andry Rajoelina et de Roland Ratsiraka. Et tout vient de prendre son sens hier, à Antsiranana, lors d’une manifestation organisée par le neveu de l’amiral qui vient de se trahir et de révéler publiquement les véritables intentions du maire de la Commune urbaine d’Antananarivo.
"Le Maire d’Antananarivo est décidé et ne s’arrêtera plus jusqu’à ce que le régime tombe". C’est ce qu’a déclaré hier Roland Ratsiraka à Antsiranana. 
Plus de maire ?
Il n’y a donc plus de Maire à la tête de la Cua, mais des politiciens. C’est désormais avéré, d’autant plus qu’au lieu de gérer la ville (assainissement, ordures, rues,…), Andry Rajoelina et consorts sont plus occupés à diriger des meetings. D’ailleurs, celui qui a pourtant été élu Maire en décembre 2007 ne vient plus travailler dans son bureau de Tsimbazaza depuis maintenant 3 semaines. Il y a donc des politiciens dont l’objectif est, d’après les aveux de Roland Ratsiraka, de provoquer des troubles et de mener des actions de déstabilisation pour faire tomber le régime. Pour preuve, en réaction aux propos du Chef de l’Etat qui répondait aux questions des journalistes, des propos de Raiamandreny, Andry Rajoelina a, bien que ses arguments ne pèsent guère, persisté dans son entêtement à organiser son meeting de samedi. Cette fois, il ne s’agit plus d’une "inauguration", mais d’une réunion publique sans autorisation et avec banderoles… bref, un forcing. Celui-ci marquera, toujours selon Roland Ratsiraka hier, le début d’une longue série d’actions destinées à faire chuter les actuels tenants du pouvoir.
La population bernée 
Une autre preuve également étayant le fait qu’il s’agisse bel et bien des véritables intentions d’Andry Tgv : ses propos d’hier sur sa station privée, surtout 
lorsqu’il parle de "faire tomber" ce qu’il qualifie de "dictature", ou encore quand il ose affirmer que "les tenants du pouvoir vont s’enfuir à bord d’un avion quand arrivera le moment".
Ainsi donc, réouverture de Viva TV, démocratie, culte,… tout cela n’était qu’un leurre pour aguicher et faire rallier les plus influençables à sa cause, mais également un prétexte pour créer un climat de tension. Même sa candidature à l’élection communale du 12 décembre 2007 aurait pu n’être qu’un procédé factice pour accéder à la direction de la Cua afin de faciliter sa "mission".
Alors que les Autorités ont travaillé, travaillent et continueront de travailler pour le bien-être du Peuple, Andry Rajoelina affirme qu’elles ont berné la population. Mais une question se pose : se porter candidat aux Commu-nales et être élu maire, et délaisser complètement ses fonctions de Maire pour verser totalement dans la politique politicienne, au point de vouloir destituer le régime, n’est-ce pas tromper la population ?
Daewoo International :plainte contre Roland Ratsiraka 
Pour en revenir au meeting d’hier, à Antsiranana, l’ancien maire de Toamasina et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2006 s’est, comme d’habitude, adonné à des critiques acerbes du régime qui, à ses yeux, doit être abattu. Dans son élan, il est même allé jusqu’à déclarer que la moitié de l’argent ayant servi Le Quotidieà l’achat de Force One aurait été payé par Daewoo, en échange à l’acquisition des terrains. On a appris hier que Daewoo Inter-national a porté plainte à Paris pour diffamation et outrage contre Roland Ratsiraka.

Midi Mada 24/01/2009

Le Préfet de police redoute un « coup d’ Etat» - RAJAOFERA Eugène

« Coup d'Etat ». « Le rassemblement prévu demain (aujourd'hui) à Ambohijatovo est illégal. » La précision est du préfet de police de la ville d'Antananarivo Edmond Rakotomavo. Aussi, ce dernier met-il en garde en invitant les tananariviens à ne pas venir au rendez-vous.

Dans le communiqué remis hier à la presse, l'administrateur civil Edmond Rakotomavo revient sur le premier rassemblement du samedi 17 janvier en parlant des discours provocateurs incitant au coup d'Etat dont entre autres celui de Andry Rajoelina qui est allé jusqu'à accorder un délai pour la démission de certains membres du gouvernement. Le préfet de police évoque également ce qu'il qualifie de « refus d'exécution des décisions administratives et d'outrage aux Institutions de la République. » « Le rassemblement de demain 24 janvier (aujourd'hui) n'a pas fait l'objet de demande d'autorisation auprès de représentants de l'Etat », persiste le préfet de police. « A haut risque ». Le consulat de France a déjà pris ses précautions. Il a envoyé hier par sms le message suivant aux français de Madagascar: « Pour cette fin de semaine, nous déconseillons fortement le centre ville pour cause de rassemblement à haut risque. » Le même message a été envoyé par sms hier aux

AMBOHIJATOVO. On s'attend aujourd'hui à une intervention militaire et policière suite à une ferme mise en garde du préfet de police.

portables des français de Madagascar. Le même message a été envoyé aux mêmes destinataires moins de 24 heures avant l'inauguration de la « Place de la démocratie », samedi dernier. Mais, rien d'anormal ne s'est passé ce samedi à Ambohijatovo car aucune présence des forces de l'ordre n'a été signalée sur place. Les manifestants, estimés à 40.000, sont rentrés chez eux sans être « blessés ». 

Cette fois-ci, il est fort possible que la « Place de la démocratie » soit dès le petit matin quadrillée par les forces de l'ordre pour empêcher le rassemblement que le préfet de police qualifie d'illégal. Or, Andry Rajoelina a lancé le défi de tripler le nombre des personnes qui ont fait le déplacement à Ambohijatovo samedi dernier. L'affrontement entre les manifestants et les forces de l'ordre sera-t-il inévitable aujourd'hui?

La Lettre de l'Ocean Indien 24/01/2009
MADAGASCAR : Qui va protéger les VIP de l'UA ? 
En vue du sommet de l'Union africaine en juillet, une firme sud-africaine veut négocier avec la présidence malgache un contrat pour la protection rapprochée des VIP.
La firme sud-africaine New Metalliferous Holdings, représentée à Antananarivo par Siphiwe Zikalala, est en train de négocier avec les services de la présidence de la République malgache un contrat de surveillance et de protection rapprochée des VIP durant le sommet de l'Union africaine (UA), qui se tiendra à Antananarivo en juillet. Ancien diplomate sud-africain devenu businessman et ayant roulé sa bosse dans plusieurs pays africains, Zikalala est en train de mettre en place une filiale malgache sous le nom de Sama Security. Il en est le cogérant avec le Malgache Thierry Andrianjafy, qui est tout à la fois actionnaire minoritaire de Sama Security et dirigeant d'une autre firme de sécurité dénommée Blue Crystal. Actionnaire de Mineral Capital Assets (MCA) en République démocratique du Congo (RDC), Zikalala a en outre été le partenaire en Angola de la société JCI qui appartenait au très controversé Brett Kebble, aujourd'hui décédé.
A ce jour, Zikalala n'est pas assuré de remporter ce contrat, car l'Etat malgache a déjà pris des dispositions pour assurer la sécurité de ce sommet. Ainsi, une Unité spéciale de protection (USP) a été créée sous la supervision de la présidence et sous la responsabilité du ministre de la défense, Cécile Manorohanta, du chef d'état-major de l'armée, le général de brigade André Rakotoarimasy, et du commandant en chef de la gendarmerie, le général Lucien Raharijaona. L'USP adresse un rapport hebdomadaire au président Marc Ravalomanana. Cette unité dispose de 1 500 hommes issus de la police, de la gendarmerie et de l'armée, dont certains sont formés par des officiers américains et français. Le Maroc, qui a déjà offert une formation en matière de protocole, est disposé à en faire autant sur la sécurité des VIP, bien que ce pays ne soit plus membre de l'UA.
Pour le moment, ce sont des éléments de la police malgache qui assurent la protection du site d'Ivato où se déroulera le sommet de l'UA, tandis que les futures résidences des chefs d'Etat africains sont protégées par la gendarmerie nationale. La Sogecoa, du groupe chinois AFECC, assure le suivi des travaux de construction de ces villas, y compris la mise en place de protections électroniques diverses.

lemonde.fr 23/01/2009
Utilisant le mécontentement populaire, le maire d'Antananarivo défie le président Ravalomanana
L'Histoire va-t-elle se répéter dans la Grande Ile ? Depuis quelques semaines, la tension monte entre le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et le président de la République, Marc Ravalomanana. Cette rivalité entre les deux hommes évoque le scénario de 2002, lorsque M. Ravalomanana, alors dans le rôle du nouveau venu en politique, avait utilisé la capitale malgache comme tremplin pour partir à l'assaut du pouvoir, parvenant à en chasser au terme d'une longue lutte l'ex-président Didier Ratsiraka, aujourd'hui exilé en France.

La crise a été précipitée par la fermeture le 15 décembre 2008, par le gouvernement, de la chaîne de télévision privée Viva, propriété d'Andry Rajoelina. Les autorités lui reprochaient la diffusion d'une déclaration enregistrée en France de l'ex-président, très critique à l'égard du pouvoir actuel, publiée pourtant par des journaux malgaches les jours précédents. Agé de 34 ans, ayant fait fortune dans la communication, Andry Rajoelina n'avait aucune expérience politique avant son élection surprise en 2007 comme candidat indépendant à la mairie de la capitale malgache. Désormais engagé dans un conflit personnel avec le pouvoir, il a répondu à la fermeture de sa télévision en organisant un meeting politique avec trente mille personnes, samedi 17 janvier, lors de l'inauguration d'une "place de la Démocratie". Le soir même, les forces de l'ordre démantelaient l'émetteur de Viva. Andry Rajoelina a appelé à un nouveau rassemblement de protestation samedi prochain. Il avait aussi envoyé des "ultimatums" à deux ministres, en exigeant leur démission, et menace de faire expulser la propre télévision du chef de l'Etat, MBS, installée sur un terrain communal. Surnommé TGV parce qu'il avançait à toute vitesse, avant de créer un parti désigné par le même sigle, le Tanora malaGasy Vonona (les Jeunes Malgaches décidés), Andry Rajoelina rassemble les mécontents de Madagascar, à commencer par la large frange de la population frappée par la hausse des prix. "M. Ravalomanana a appliqué une politique ultralibérale allant au-delà des exigences des bailleurs de fonds internationaux, ce qui a favorisé le développement de ce pays pauvre mais aussi

Andry Rajoelina, le maire d'Antananarivo, et le président de Madagascar, Marc Ravalomanana, en décembre 2007. (AFP/Grégoire Pourtier)

accru fortement les inégalités", analyse Solofo Randrianja, professeur d'histoire politique à l'université d'Antananarivo.
UNE RÈGLE ANCESTRALE
Abolissant une règle ancestrale, la loi votée en 2003 autorisant l'achat de terres par des étrangers a conduit à des discussions, dans des conditions obscures, portant sur la cession au conglomérat sud-coréen Daewoo Logistics de 1,3 million d'hectares à Madagascar pour l'exploitation agricole, soulevant un tollé dans l'île.
Le parti présidentiel tente de répondre à ces critiques en faisant valoir les avancées récentes, amélioration des infrastructures ou développement de projets miniers. "Même si l'on peut comprendre la déception liée à des retombées qui se font encore attendre pour la population, on est sur le bon chemin", insiste Andrianantoandro Raharinaivo, porte-parole du TIM, le parti au pouvoir. Mais Andry Rajoelina pousse plus loin la virulence de ses critiques contre le président malgache, qu'il accuse de confondre l'intérêt public avec ses intérêts professionnels dans le secteur agroalimentaire, de s'enfermer dans un exercice solitaire du pouvoir et de restreindre la liberté d'expression. "Madagascar devient une dictature totale", avance même le leader de TGV.
Seul responsable politique affrontant le pouvoir, Andry Rajoelina suscite des enthousiasmes mais soulève des questions. "Pourquoi recherche-t-il absolument le face-à-face alors que les revendications de la population ne signifient pas forcément une volonté de changer de président ?", s'interroge Christiane Rafidinarivo, politologue à l'université de la Réunion. Sert-il les intérêts de l'ancien président de la République, Didier Ratsiraka, comme le soutient le pouvoir, qui a noté que le nouveau maire a choisi, comme directeur de cabinet, l'ancien chef d'état-major des armées malgaches, qui servait avant de partir à la retraite sous "l'Amiral" Ratsiraka ?
"Je contrôle tout, mais je discute avec tout le monde", corrige le maire. La prochaine élection présidentielle n'aura lieu qu'en 2011. Ses objectifs d'ici là, en mobilisant la rue, dans une surenchère verbale, sont inconnus. "Samedi, l'histoire malgache fera un grand pas, ça va chauffer", avertit celui qui se prévaut, également, du soutien de l'armée. Mercredi, le président Ravalomanana a estimé qu'il fallait "discuter et s'expliquer au lieu de perdre du temps à se chamailler". - (Intérim.) 

JOHANNESBURG CORRESPONDANT

allAfrica.com 23/01/2009
Madagascar: La Peugeot 540 de Harivony Andrianafetra s'expose en France - Andry Ratovo (L'Express Mada ) 
La Peugeot 540 de Harivony Andrianafetra servira de modèle à un concours organisé par le salon Rétromobile en France. La célèbre Peugeot 540 de Harivony Andrianafetra dit Ynovirah s'exporte en Europe. Cette voiture du club Serana Racing Kart participera au concours du salon Rétromobile où elle sera présentée en miniature.

Le salon Rétromobile aura lieu Porte de Versailles à Paris, du 6 au 15 février. La voiture a été conçue par le regretté Ernest Razanamahefa et avec laquelle, Erick Rajaonary a été sacré Champion de Madagascar des Rallyes. Cette figure légendaire des rallyes malgaches y sera représentée en miniature au 1/43, dans sa livrée Rallye du Boina 2006. Art avec un A En effet, un passionné de modèles réduits, le maquettiste Jean Paul Plazanet, un Français de 40 ans résidant à Villeurbanne, dans la région Rhône Alpes, a porté son choix sur la 540 pour un concours dans le cadre de ce célèbre Salon Rétromobile. Jean Paul, connu aussi sous le pseudo Marcus206, a entendu parler de la 540 par un ami du CAMP (Club Automobile Miniature Peugeot, qui regroupe plusieurs centaines d'adhérents à travers le monde. NDLR). Jean Paul est tout de suite tombé sous le charme de cette voiture, quand il a vu ses photos sur les sites de rallye malgache (rallygasy.tk et mrallye.tk). La reproduction d'une voiture en miniature est un art qui nécessite patience et doigté. «Les collectionneurs peuvent se procurer des miniatures toutes montées ou en kit dans le commerce. Faute de temps, certains renoncent aux kits, mais pour d'autres, cela n'est plus suffisant et vont même plus loin en créant un modèle comme cette 540», rapporte Jean Paul. Et de la patience et du temps, il en faut pour reproduire dans ses moindres détails une voiture existant à l'échelle 1. Que ce soit dans ses mensurations ou dans les décalcos. Pour ce projet 540, Jean Paul a dû découper un kit en résine pour garder les proportions de son modèle.

En vrai passionné de miniatures, Jean Paul a déjà à son actif réalisé la transformation de plusieurs modèles célèbres dont une représentation de la triple participation de Peugeot au Pike's Peak 1987, avec les 205 de Vatanen, Zanussi et Metha. Il a, en outre, reproduit la Peugeot 403 de l'équipage malgache d'Unienville et Rogers au Safari Rally de 1958. Il a derrière lui 18 ans d'expérience.
Avec la 540, Jean Paul pense surprendre le public et le jury, lors du concours: «Très peu de personnes dans le club connaissent cette 540 et je pense que lors du salon, elle devrait faire son effet». C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

"Les 'Grands' parlent d'idée   les 'médiocres' parlent d'évènements   les 'misérables' parlent contre les personnes..."	Clikeo ny 2CV mena	"Hier c'est une  histoire Demain est un mystère Aujourd'hui un cadeau..."

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