MIDI - MADAGASCAR - EDITION DU LUNDI 19 AOUT 2002
Invité du lundi:CREATION D'UN HAUT CONSEIL DIPLOMATIQUE,
propose Julien Radanoara
Jeune étudiant en Droit, Julien Radanoara dérangeait déjà par ses idées, au point d'avoir été emprisonné puis contraint à l'exil, le régime Ratsiraka et sa politique étrangère "tous azimuts et omnidirectionnelle" (un pléonasme pour faire bonne mesure) tournée en fait vers l'Est. Après avoir décroché son doctorat en droit international public à Paris XI suivi d'un stage au Palais des Nations à Genève et enseigné à Rouen, Eure et Paris, ce diplômé des Hautes Etudes Stratégiques et Diplomatiques est revenu au pays en 1994, du temps de Zafy Albert , avec dans ses bagages, "la diplomatie au service du développement".
E. R.
Après que l'amiral s'est exilé à son tour pour la seconde fois, ce docteur en droit propose un remède pour "la politique étrangère de Madagascar qui devrait être, non seulement une politique d'ouverture, mais encore et surtout une politique d'initiative, laquelle comporterait 3 volets complémentaires les uns des autres, à savoir, la diplomatie au service du développement; la diplomatie technologique; et les initiatives stratégiques régionales". Concernant le 1er volet, "la diplomatie au service du développement", qui reste et demeure son leitmotiv, il avance comme support à mettre en place, auprès de la présidence, "un Haut Conseil Diplomatique (HCD) qui sera dirigé par le président de la République lui-même, assisté du premier responsable des affaires étrangères, de celui des finances, de l'économie et du commerce, et composé de juristes internationaux ainsi que d'internationalistes en matière financière et économique (une dizaine de personnes afin d'éviter le conseil d'une seule personne dont ont connaît les inconvénients: "ny hevitry ny maro mahataka-davitra").
Obligation de résultats
D'après Julien Radanoara, cette institution sera chargée, d'une part, d'arrêter une diplomatie préventive, équilibrée et réaliste, à court, moyen et long termes, autrement dit une politique étrangère qui dépasse largement le cadre d'un mandat présidentiel et qui se prolonge dans le temps, 10, 15, voire 20 ans. D'autre part, il appartiendra au HCD d'analyser la situation politique, financière, économique et commerciale internationale afin d'harmoniser les vues des différents responsables et de mieux défendre nos intérêts vitaux. Enfin, de contrôler également l'efficacité des ambassades et de procéder à un changement du personnel diplomatique défaillant et non performant. "Abstraction faite de toute appartenance politique ou ethnique", précise-t-il. Allusion faite aux anciennes pratiques. Un conseil similaire sera mis en place auprès de chaque ambassade, ajoute Julien Radanoara qui parle d'obligation de résultats. "Chaque ambassade doit, par exemple, attirer au pays annuellement, au moins 2 investissements productifs d'un montant minimum de 80.000 Euros chacun". A cette fin, sera créé au niveau de chaque ambassade, un bureau d'informations des investisseurs sur la législation malgache (code du travail, zones franches…), sur la carte économique de Madagascar, le climat, la population, le tourisme… En somme, une fiche synoptique de la Grande Ile.
Critères
De notre côté, on s'efforcera d'obtenir le maximum d'informations économiques pour le développement rapide du pays, en utilisant notamment les réseaux Internet pour connaître l'évolution des techniques économiques et commerciales dans le monde; en étudiant les comportements culturels et socio-économiques (mode de vie et de pensée, goûts, besoins…) du pays d'accréditation de notre ambassade. Et cela, afin de mieux percer les marchés internationaux, mais aussi de mieux attirer les capitaux étrangers, selon ce professeur de Droit international économique à l'Université de Tana (Télé-Enseignement) qui reconnaît que des départements économiques et culturels existent déjà au sein de nos représentations à l'extérieur, mais il estime que "bon nombre de responsables ne jouent pas leur rôle puisqu'ils sont trop bureaucrates ou tout simplement incompétents". Raison pour laquelle, il pense que "seules doivent être prises comme critères de nomination, la compétence, la motivation et la détermination ainsi que l'efficacité". Allant droit au but, ce juriste qui avait eu l'occasion de travailler à l'Office des Normes Internationales et Affaires Juridiques, auprès de l'UNESCO à Paris, de déclarer que "beaucoup de diplomates malgaches ne correspondent aucunement au profil du métier".
UNE NOUVELLE HCC PLACEE SOUS LE DOUBLE SCEAU DU "FAHAMARINANA" ET DU "FAHAMASINANA"
"Je jure de remplir pleinement et entièrement ainsi qu'en toute dignité, mes fonctions au sein de la Haute Cour Constitutionnelle; de faire preuve d'impartialité mais de trancher en toute liberté, dans le seul respect de la Constitution, des lois en vigueur et de ses principes généraux. Je jure de préserver constamment le secret des délibérations".
E.R.
C'est la traduction littérale du serment (en malgache) qui sera prêté vendredi par les 9 nouveaux membres de la Haute Cour Constitutionnelle. 9 mois exactement - presque jour pour jour - après la prestation de serment contestée et contestable du 24 novembre 2001, qui s'était tenue au palais d'Iavoloha qui ne servait pas moins de domicile à l'ancien président Didier Ratsiraka. Ce fut d'ailleurs, un des motifs avancés dans la requête en annulation de la formation de la HCC présidée par Indrianjafy Georges Thomas. Un précédent que le régime Ravalomanana a soigneusement évité, en organisant la cérémonie de vendredi, en la grande salle du ministère des Affaires étrangères, à Anosy. Là même où la HCC sortante avait, le 29 avril 2002, déclaré Marc Ravalomanana, vainqueur au premier tour du scrutin présidentiel du 16 décembre 2001. Et ce, après la proclamation du 25 janvier 2001, qui avait fait des vagues sur les rives du lac de Mantasoa.
Jeu constitutionnel
En rendant son verdict dans un casino, la HCC dirigée par Indrianjafy Georges Thomas s'est mise hors jeu. Par contre, à partir du 23 courant, la HCC, présidée par Jean-Michel Rajaonarivony, entrera d'emblée dans le jeu constitutionnel pour statuer sur la conformité à la Constitution, des traités, lois, ordonnances, conventions inter-provinciales et règlements autonomes édictés par le pouvoir central; régler les éventuels conflits de compétence entre deux ou plusieurs Institutions de l'Etat ou entre l'Etat et une ou plusieurs provinces autonomes ou entre deux ou plusieurs provinces autonomes; statuer sur la conformité à la Constitution et aux lois organiques, des lois statutaires et des lois adoptées par les provinces autonomes; statuer sur le contentieux des opérations d'un éventuel référendum et des élections (anticipées) des députés, qui constitueront le premier test pour la HCC, placée sous le double sceau du "fahamarinana" et du "fahamasinana".
" TIM A ETE CREE POUR FORMER DES CITOYENS DIGNES ",
a déclaré Marc Ravalomanana à Faratsiho
Après avoir procédé àl'investiture du nouveau PDS, Tsizaraina Emile, samedi dernier à Toamasina, leprésident de la République a rallié le lendemain même Faratsiho. L'objet de savisite dans ce Fivondronana était d'inaugurer le " Tsenabe Vaky lay ".
Dominique R.
Parapluie
C'était aussi une occasion pour le président de réitérer l'importance des réseaux routiers pour l'économie, mais aussi de parler politique, à travers Tiako i Madagasikara. " TIM a été créé pour former des citoyens dignes, qui participeront au vrai développement du pays ". C'est en ces termes que Marc Ravalomanana s'est exprimé avant-hier, à Faratsiho, au cours de l'inauguration du " Tsenabe Vaky Lay ". Tout en signalant au passage que ce parti ne servira pas de parapluie à ceux qui vont se lancer dans les élections législatives et municipales. Avant d'ajouter que TIM a besoin d'hommes d'action. Réponse du berger à la bergère. Réplique du président fondateur de TIM au professeur Zafy Albert (accusé en son temps d'UNDD-isation) qui critiquait la veille, lors de la conférence de presse du CRN, la "TIMisation" des rouages de l'Etat.
Majorité
Rappelons que Tiako i Madagasikara est l'émanation à l'échelle nationale, de Tiako Iarivo. TIM fut créé pour soutenir Marc Ravalomanana, au scrutin présidentiel du 16 décembre 2001. De simple association régie par l'ordonnance 60-133 du 03 octobre 1960, il s'est transformé en parti politique soumis au régime de la loi 90-001 du 09 mars 1990 relative aux partis poliques. Le phénomène Ravalomanana a beaucoup contribué à l'ascension rapide - comme le développement promis par son fondateur - de ce parti. Benjamin de l'échiquier politique, TIM entend jouer dans la cour des grands. L'objectif à court terme est de transformer le " premier tour dia vita " à la dernière élection présidentielle, en une majorité confortable, au sein des différentes Institutions. Il est en train d'implanter aujourd'hui ses bases à travers le pays, dans la perspective certainement des législatives anticipées, qui seront le premier test grandeur nature pour la formation présidée par Raharinaivo dont le rayonnement inTIMide visiblement les
Foire Vaky Lay :
La route Sambaina-Faratsiho sera réhabilitée très vite, déclare le président Marc Ravalomanana
"La route reliant la commune de Faratsiho à Sambaina sera réhabilitée sans attendre". Telle a été la déclaration faite par le président de la République, Marc Ravalomanana, lors de la cérémonie d'inauguration, samedi dernier, de la Foire de la commune de Faratsiho portant le nom de "Vaky Lay". "La technique permettant d'atteindre l'objectif de développement rapide de Madagascar est le désenclavement des zones reculées mais potentiellement productives", a-t-il expliqué.
Didier Rambelo
Commune pilote
Le chef de l'Etat, dans son allocution, a affirmé que Faratsiho serait une commune pilote en matière de développement rapide et que le nom Vaky Lay donné à cette foire ne resterait pas une simple appellation". "Celui-ci doit impliquer d'autres actions de développement qui profiteront à la population de cette commune", devait-il poursuivre. Il a encore révélé à la population de Faratsiho qu'un crédit de 3,5 millions de dollars, soit environ 22,7 milliards de nos francs, a déjà été alloué à cette commune dans le cadre des projets du PSDR. "Le fonds est déjà disponible", devait-il encore préciser.
Désenclavement
Parlant de désenclavement, on peut affirmer que la réhabilitation de la route Sambaina-Faratsiho longue de 47 kilomètres, y aide effectivement. Une responsable locale, pour donner une image de la situation que vivent les agriculteurs de cette localité, explique que les habitants y produisent beaucoup mais ils ne peuvent pas acheminer leurs productions à Antsirabe, le marché le plus proche situé à environ 70 kilomètres de là. "En voiture 4x4, l'on relie Faratsiho et Sambaina, en période sèche, en 3 heures et demie au minimum", devait noter ce responsable. Avant de poursuivre que cette commune est isolée pendant la période de pluie.
Parmi les dernières
Cette situation pose énormément de problèmes à la population de Faratsiho. Un habitant victime de l'enclavement déplore que ce ne sont ni les produits ni les terres qui manquent mais que cette région figure parmi les dernières dans la région du Vakinakaratra en matière de développement. En effet, Faratsiho produit annuellement (trois récoltes) 37000 tonnes de pommes de terre avec un rendement (perfectible) de 12 tonnes à l'hectare. Il faut noter qu'il existe dans cette localité une variété de pommes de terre très prisée à l'île Maurice. 60% de la population cultivent du riz sans parler de la filière bovine, porcine et les autres. La région est également réputée pour son potentiel piscicole.
Le président de la République a également procédé, lors de son passage à Faratsiho, à l'inauguration d'un centre de dentisterie qui sera probablement, selon ses déclaration, complété par un cabinet de petites chirurgies d'ici la fin de l'année.
Tribune
de Mada 16 aout 2002
Conseil des ministres: Deux ambassadeurs nommés
Lors du Conseil des ministres, mercedi dernier, dirigé par le président Marc Ravalomanana, le chef de l'Etat a indiqué, suite aux négociations avec les bailleurs de fonds, que le budget de fonctionnement des ministères sera débloqué en principe la semaine prochaine. Il a annoncé l'octroi d'un don de la part de l'île Maurice, une aide non remboursable d'une valeur de un million de dollars, et de 100 t de farine émanant du secteur privé mauricien. Par ailleurs, l'île Maurice a accordé une ligne de crédit à un taux consensuel d'un montant de l'équivalent de 10 millions de dollars, remboursable sur 10 ans.
Concernant la reconnaissance internationale de Madagascar, le ministre des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, a fait état d'une invitation adressée par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, à Marc Ravalomanana, président de la République de Madagascar, à participer au Sommet mondial sur le développement durable qui se tiendra à Johannesburg du 26 août au 4 septembre 2002. Ceci constitue une reconnaissance de facto, si besoin en était, de la légalité et de la légitimité du pouvoir dirigé par le président malgache Marc Ravalomanana au niveau de l'ONU.
Puis, il a été précédé à la prise de décrets portant abrogation ou nomination aux hauts emplois de l'Etat.
o Au titre du ministère des Affaires étrangères :
- Est nommé secrétaire général du ministère, Rakotoarivony Jean Pierre.
- Abrogation de la nomination du Directeur de la Documentation et de l'Animation des Représentations Extérieures.
- Est nommé ambassadeur auprès de la République Fédérale d'Allemagne, Andriamandroso Denis.
- Est nommé ambassadeur auprès de la République Populaire de Chine, Sikonina Victor.
Ces nominations ont reçu l'agrément des pays concernés respectifs.
- Abrogation de la nomination du Consul général de la République de Madagascar à Marseille.
o Au titre du ministère de l'Economie et de la Planification
- Est nommé secrétaire général du ministère, Razafinony Guy.
LE MAURICIEN - SAMEDI 17 AOUT 2002
Après six mois de crise malgache
Des mesures de redressement pour redonner confiance aux investisseurs
Des facilités de refinancement des entreprises, la suppression de la TVA jusqu'à un certain niveau et un programme d'encadrement institutionnel annoncés
Le gouvernement malgache a prévu une série d'actions pour le redressement économique et d'incitations à la relance des activités des entreprises, ceci avec l'objectif de redonner au secteur privé la place qu'il mérite en tant que moteur du développement de la Grande Ile. " Suivant le principe de bonne gouvernance, le secteur privé ne sera plus considéré comme un alibi mais comme un acteur stratégique à part entière de la croissance économique qui se veut être rapide et soutenue ", a fait comprendre Olga Rasaminana, secrétaire général du ministère du Développement du secteur Privé, de l'Industrialisation et de l'Artisanat, en élaborant sur la panoplie de mesures de relance économique.
Au plan macro-économique, les autorités malgaches, en particulier la direction du Trésor, ont pris plusieurs initiatives qui, selon elles, pourront instaurer la confiance au sein de la communauté internationale et des entrepreneurs. Vonintsalama Randriambololona a ainsi annoncé que la direction du Trésor a décidé de faire provision pour le paiement des dettes extérieures impayées jusqu'ici et à rétablir ses relations étroites avec ses partenaires étrangers, en particulier les principaux bailleurs de fonds. Les autorités bancaires ont aussi donné, le 2 août dernier, le feu vert, pour la réouverture du marché interbancaire de devises. Des dispositions ont été prises pour la réouverture du marché des bons du trésor. La Trésorerie nationale a noté qu'il n'y a pas eu de choc majeur sur la monnaie malgache, le franc s'était déprécié de 11% vis à-vis de l'euro et a apprécié de 2% face au dollar, cette situation représentant l'évolution de ces devises sur le marché international.
" Nos actions tendent à alléger les difficultés de trésorerie des entreprises ", a affirmé le directeur général du Trésor. Des mesures temporaires d'allègement fiscal ont été annoncées, dont la suppression de la taxe à la valeur ajoutée (TVA) sur les entreprises exportatrices et les entreprises franches jusqu'à concurrence de leurs crédits. Au ministère du Développement du Secteur privé, on parle de l'adoption d'un système de rééchelonnement des obligations fiscales, limité dans le temps, tout en assurant un suivi et contrôle strict de l'administration fiscale et douanière. Des mesures fiscales exceptionnelles sont prévues pour alléger le coût financier de reconstitution des bilans des entreprises. Le gouvernement annonce, dans la foulée, la mise en place d'une ligne de crédit domiciliée et gérée par les banques primaires, sous forme d'argent frais, pour financier les besoins de fonds de roulement (approvisionnement en intrants et matières consommables) ainsi que les investissements de redémarrage. Le lancement d'une ligne de micro-crédit de relance des activités de l'artisanat et des petites entreprises figure au programme du ministère.
Par ailleurs, pour aider les entreprises qui éprouvent des difficultés à donner les garanties suffisantes aux banques pour sécuriser les crédits de relance, les autorités malgaches se proposent de constituer un fonds de garantie pour couvrir les crédits bancaires. La palette de mesures comprend également des actions de marketing (pour refaire l'image de Madagascar), des appels aux investisseurs et la tenue de conférences internationales sur les possibilités d'investissement dans la Grande Ile.
Propriété foncière
Le gouvernement de Marc Ravalomanana veut impliquer au maximum le secteur privé dans le programme de développement futur du pays et à cet effet, constitué un Comité d'appui au pilotage de la relance de l'entreprise (CAPE). Cette structure est chargée de la gestion des projets et programmes d'appui au secteur privé et a pour missions principales : a) la recherche, la coordination et la supervision des instruments budgétaires, financiers et techniques ; b) la coordinations, le suivi et contrôle des décisions ou mesures se rapportant au développement de l'entreprise et des investissements privés ; c) la fixation et la supervision d'indicateurs de performance pour la production de résultats et l'atteinte des objectifs.
La partie malgache envisage d'améliorer le régime de zone franche et l'accès à la propriété foncière (domaine qui intéresse beaucoup les entrepreneurs mauriciens), la mise en place de guichet unique des investissements, l'étude de l'adhésion du pays à différentes organisations régionales dont la Southern Africa Development Community (SADC) ainsi que la poursuite de discussions avec le secteur privé et les syndicats sur la réforme du Droit du Travail.
En ce qui concerne les programmes à moyen et long termes, ils ont pour but l'amélioration de la compétitivité nationale de l'entreprise. Madagascar souhaite créer un Office de promotion des investissements et des exportations, renforcer le décentraliser les centres de facilitation de création d'entreprises, aménager des zones franches délimitées et viabilisées, poursuivre le programme de privatisation et introduire de nouveaux produits financiers tel le crédit-bail.
" Nous voulons assurer une croissance durable et soutenue de l'économie du pays. Nous ne parviendrons à le faire que si les activités économiques sont prospères. C'est pour cette raison que nous nous évertuons à offrir au secteur privé un environnement sain et incitatif dans les domaines macro-économique, infrastructurel et juridique ", a fait ressortir Vonintsalama Randriambololona.
Vue par son DG du trésor
Madagascar : " une économie frappée de plein fouet par la crise politique "
" On peut affirmer que la crise politique a frappé de plein fouet l'économie malgache ", a concédé Mme Vonintsalama Randriambololona, directeur général du Trésor au ministère des Finances et du Budget de Madagascar, en présentant, mercredi, devant les opérateurs économiques mauriciens, un " triste bilan " des six derniers mois d'instabilité au niveau macro-économique. Au niveau sectoriel et des entreprises, le bilan est lourd, soulignera, de son côté, Olga Rasaminana, secrétaire général du ministère du Développement du secteur privé, avec la fermeture de plusieurs unités de production entraînant la suppression de quelque 150 000 emplois. Mais les autorités malgaches veulent redonner un nouveau souffle à l'économie avec l'appui financier de la communauté internationale. Elles ont élaboré une série de mesures à cet effet (voir plus loin).
Madagascar affichait un bilan économique des plus encourageants avant la crise, a rappelé Vonintsalama Randriambololona au début de son exposé sur la situation macro-économique dans la Grande île. Le taux de croissance pour 2001 s'était élevé à 5,9% par rapport à 4,8% en 2000 grâce à de bonnes performances des secteurs agricole et industriel, ce dernier bénéficiant de l'expansion des entreprises en zone franche. Le développement de la zone franche malgache, a fait ressortir Olga Rasaminana, faisait suite à la qualification de Madagascar sous l'Africa Growth and Opportunity Act (AGOA). Les exportations malgaches avaient progressé de 16% grâce en grande partie à l'AGOA alors que les importations n'avaient crû que de 6%. Olga Rasaminana devait ajouter que la dynamique des activités du secteur tertiaire s'est poursuivie en 2001, notamment dans les bâtiments et travaux publics, le tourisme, les banques et les télécommunications.
L'année 2001 avait aussi été marquée, selon les autorités malgaches, par une amélioration au niveau du taux d'inflation (7,4%), du déficit de la balance commerciale et du flux des investissements étrangers (+5, 6%). Le pays disposait à la fin de l'année dernière des réserves en devises représentant l'équivalent de 12,7 semaines d'importation. Pour ce qui est des finances publiques, la performance concernant les recettes fiscales a été " mitigée " même si la pression fiscale avait légèrement diminuée.
Paralysie économique
La crise politique est venue bouleverser les données, paralysant l'économie malgache pendant plusieurs mois. La crise, a indiqué Olga Rasaminana, a frappé lourdement les entreprises, en général, dans leur exploitation. Les barrages érigés sur les routes nationales et le dynamitage des ponts ont entravé la libre circulation des biens et des personnes. Parmi les secteurs les plus touchés, celui de l'industrie a connu une paralysie totale de la production de toutes les branches faute de matières premières et également une perte de marché due à la diminution du pouvoir d'achat local et à l'annulation des commandes des clients à l'étranger. S'agissant du tourisme, les demandes ont fortement chuté et n'ont représenté que 10% de la prévision 2002. Il y a eu des fermetures d'agences réceptives, l'annulation en masse des réservations, la non-recommandation de la destination Madagascar à l'extérieur. Pour le transport, la crise a entraîné une immobilisation de 80% du parc existant depuis le début. Dans le secteur agricole, la production sera relativement bonne cette année mais on note des effets de la crise sur la commercialisation des produits et des retombées sur la prochaine campagne en raison d'un manque de moyens financiers. Quant aux secteurs des services, il semblerait que l'informatique et les télécommunications aient été épargnées mais les entreprises concernées pourraient enregistrer une baisse significative de leurs chiffres d'affaires due au ralentissement des activités économiques.
L'économie malgache sera en récession cette année, le directeur général du Trésor au ministère des Finances prévoyant un taux négatif de 10,7% du Produit intérieur brut. Le secteur secondaire (l'industrie manufacturière, en particulier) va régresser de 19,7%. L'inflation, qui, au départ, allait atteindre 4,5% (estimation faite en concertation avec le Fonds monétaire international), va repartir avec une flambée généralisée des prix. Déjà, pour le premier semestre de l'année, l'indice des prix à la consommation montre une augmentation de 25,6%. On constate également un assèchement de la trésorerie des entreprises, l'incapacité de ces dernières à honorer leur obligations fiscales et sociales ainsi que les échéances bancaires, la perte d'environ 150 000 emplois, le non paiement de la dette extérieure pendant les premiers mois de l'année, le repli des recettes fiscales vu que les contribuables arrivaient difficilement à s'acquitter de leurs obligations.
Le gouvernement, a-t-on indiqué, s'est retrouvé avec un trou budgétaire de l'ordre de US $ 175 millions (environ Rs 5,2 milliards) mais pourra compter sur l'aide de plusieurs bailleurs de fonds pour relancer la machine économique et normaliser une situation qui devenait intenable (voir plus loin).
Kailash Ruhee :
" DCDM croit fermement en l'avenir de Madagascar "
Kailash Ruhee, partenaire chez De Chazal du Mée (DCDM), qui intervenait lors de la table ronde sur Madagascar, a réaffirmé que le cabinet d'audit et de consultants croit fermement en l'avenir de la Grande-Ile et que la présence de DCDM pendant toute la crise et sa décision de maintenir son bureau à Antananarivo est " avant tout un acte de foi dans ce pays à grand potentiel ".
DCDM, a-t-il fait remarquer, est actif à Madagascar depuis une dizaine d'années et a été un témoin privilégié de la crise malagche. En restant mobilisée sur place, l'équipe de DCDM a pu évaluer les problèmes des opérateurs économiques. la philosophie de DCDM, a rappelé M. Ruhee, a toujours été de faire face aux risques de l'action que de subir les conséquences de l'inaction.
Cependant, M. Ruhee est d'avis que " la reprise économique serait utopique sans un environnement institutionnel proprice à l'épanouissement de l'entrepreneuriat ". Il a ajouté que " le droit à la propriété foncière, la crédibilité des institutions et la bonne gouvernance ainsi que la mise en place d'une infrastructure économique efficace sont des ingrédients essentiels pour attirer les investisseurs ". Le représentant de DCDM a fait état des discussions qui ont eu lieu récemment à Maurice avec la Banque mondiale sur les moyens de relance de l'économie malgache. DCDM aide également les autorités de la Grande-Ile à mettre en place l'infrastructure économique et à rendre les institutions plus efficientes. " Nous participons activement à la pose de nouvelles bases pour la reprise des activités ", a ajouté KRenéailash Ruhee.
Notons que les services de DCDM ont été mis à contribution pour l'organisation de la table-ronde de mercredi, qui a attiré près d'une centaine d'opérateurs économiques.
Nosintsika 16
aout 2002
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces
TOAMASINA
Réveil en fanfare, 21 coups de canon, réception, radio-crochet, bal populaire. visiblement, les la fête continue pour Tamataviens après l'
Assomption puisque c'est ce matin que le PDS est installé officiellement par
le Président de la République.
Afin de laisser la population s'exprimer librement sur les opérations de pacification, le chef des opérations a annoncé l'ouverture d'une boite
postale « verte », le BP 2002, qui sera ouverte jusqu'en fin septembre.
Toujours dans ce domaine mais lors de sa rencontre mercredi avec le vice-Président du Sénat, Médard Raoelina et les élus locaux, Emile
Tsizaraina a demandé à toute personne qui dénonce de se porter témoin. Quant
à la nomination des commissaires généraux, une étude sérieuse de chaque
candidat sera menée, devait-il faire remarquer.
TOLIARA
Le PDS Thierry Raveloson présentera à la population les Sénateurs nommés
pour le compte du Faritany. Une façon pour lui de démontrer que les agissements du TIM dont il était la cible n'ont pas abouti. Effectivement,
le jeune PDS a rencontré le Premier Ministre qui lui a donné des conseils
pour résoudre le problème. Pour rappel, des meneurs du TIM ont imposé au PDS
ses collaborateurs au sein du cabinet, des personnes connues pour leurs exactions dans l'exploitation du saphir et autres rackets auprès des
Indopakistanais. Au refus du PDS de les prendre dans son équipe, ces meneurs
ont enclenché des actions de déstabilisation dont on sait l'aboutissement.
L'insécurité gagne les campagnes du fait que des armes et des rebelles circulent encore quelque part. Ainsi la chasse aux rebelles continue, dont
le Colonel Fanapera qui se réfugie dans le maquis.
FIANARANTSOA
La restitution des boufs volés n'est pas sans poser des problèmes aux responsables des opérations. Vu que les robes sont parfois identiques, il
arrive que trois personnes se présentent comme étant propriétaire d'un bouf.
La solution a été ainsi remise entre les mains du « comité Dina ». Histoire
insolite dans cette opération lundi dernier à Sahave Ambohimahasoa, 3 gendarmes ont été poursuivis par le fokonolona et la DASS pour avoir enlevé
de force 7 boufs. A leur arrestation, on s'est aperçu qu'ils étaient des
gendarmes réguliers cependant le fokonolona a insisté pour que l'affaire
soit tranchée par la Justice.
Par ailleurs, l'on observe une recrudescence des vols de cochons et du banditisme de grands chemins dans Finarantsoa II.
Des vagues de mécontentement se soulèvent dans la capitale du Betsileo.
Entre autres, les étudiants menacent de faire la grève à cause de deux points : l'affaire Polo (l'agent de sécurité du PDS qui a été relaxé) et les
revendications non satisfaites à propos de leurs bourses d'études. Ailleurs,
les nominations de responsables sont largement critiquées, à l'instar du
Médecin inspecteur de Fianar I, puisqu'elles ne répondent pas aux critères
posés par les directions collégiales, dont la participation aux mouvements
populaires. Enfin, les contribuables pensent qu'il est injuste que tous les
impôts leur tombent dessus en même temps (impôts fonciers et autres taxes à
payer dans les délais).
La délibération du BEPC se tient ce matin tandis que toutes les écoles,
privées comme publiques, sont en concertation au CAPR pour étudier l'
amélioration des structures et l'environnement de l'éducation.
Pour marquer la béatification du père Beyzym en Pologne, un pèlerinage est
organisé ce week-end à Maràna, lieu où avait officié ce missionnaire polonais.
MAHAJANGA
L'épidémie de grippe, localisée à Maevatanàna, a fait des victimes (non
encore évaluées). La direction inter-régionale de la santé a déjà dépêché
une équipe médicale afin de limiter les dégâts et voir les moyens pour
éviter sa propagation dans les autres fivondronana.
Dans la relance du tourisme, plusieurs manifestations attendent les vacanciers qui commencent à grouiller dans la cité des Fleurs. Entre autres,
le marathon Farmad, la journée olympique et la foire « Fanarenana » lesquelles sont prévues se tenir autour du 24 de ce mois.
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Express
Mada 19/8/2002
Les "revers de la médaille" de la pacification confirmés par des témoignages à Toamasina
En marge des recherches qui sont poursuivies en vue de maîtriser les éléments rebelles encore en cavale - dont le célèbre lieutenant-colonel Coutiti Assolant, qui aurait trouvé refuge dans la forêt du littoral -, les langues se délient et certaines révélations laissent clairement entendre que la "libération" de Toamasina n'a pas été exempte de "dérives". Ainsi, la gendarmerie a été saisie d'une affaire d'extorsion de fonds et des sources affirment que des éléments armés - en uniforme "indéterminée" - s'en seraient pris à un restaurateur en vue, qu'ils auraient délesté de plusieurs dizaines de millions de francs en le menaçant de "transfert sur la capitale". Malheureusement, d'après les témoignages recueillis sur place, tout porte à croire qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé, et les répercussions du conflit post-électoral sur l'institution judiciaire ne devaient guère faciliter les choses. Des affectations de magistrats, qu'on dit "en grand nombre", sont intervenues et, bien souvent, les intéressés se sont considérés comme des "victimes incomprises", leur seul tort ayant été d'être en poste dans les zones rouges.
Les couloirs du palais du Faritany de Toamasina ont été envahis samedi d'après-installation du pds par la foule des traditionnelles délégations régionales et principalement des maires. Les langues se sont difficilement déliées, vu la conjoncture, mais l'on apprend qu'un homme a été mortellement victime à Soanierana Ivongo, de coups de crosse pour défaut de carte d'identité nationale. La visite officielle du président de la République a été accompagnée par un formidable deploiement de dispositif de sécurité. Des rumeurs d'attentat avaient été prises au sérieux quand le Coutiti Assolant, le dangereusement célébre officier rebelle, reste introuvable mais est présumé avoir trouvé refuge dans les forêts du littoral entre Soanierana Ivongo et Mananara, jusqu'à la baie d'Antongil et le cap Masoala. D'où sans doute la nervosité des éléments militaires en mission dans la zone. La "libération" de Toamasina n'a pas exempte de dérives. Dans le cadre de son rôle prévôtal dans les armées en campagne, la gendarmerie a été saisie d'une affaire d'extorsion de fonds. L'on ignore pour l'instant le stade de la procédure entamée par une enquête préliminaire. Selon des sources, des éléments armés et en uniforme "indéterminée" s'en seraient pris à un restaurateur en vue dans le Grand port. Emmenée "manu militari" vers une destination non revélée, la victime aurait été délestée de ses bijoux -chaîne, gourmette ou bagues- et du contenu de ses poches. Menacée d'être transférée à Tana, elle aurait été raccompagnée à son domicile et a été sommée de remettre tout son argent liquide, estimé à 60 millions en francs malgaches et en devises etrangères. Un autre a été soumis aux mêmes menaces de transfert mais a pu s'échapper et se tenir caché jusqu'à l'arrivée du nouveau procureur de la République. Ce dernier a pu lui faire restituer sa voiture. Selon des sources locales, ces dérives ont été permises par des lacunes dans la transparence de la procédure judiciaire en matière d'arrestation. "Il suffit qu'un individu puisse se prévaloir d'un uniforme ou d'une apparence officielle de pacificateur pour menacer du transfert devenu fameux à Tana et extorquer des fonds".
CHARETTE DE MAGISTRATS AFFECTÉS
Que l'institution judiciaire n'ayant pas par ailleurs, echappé aux turbulences du conflit postélectoral, n'a pas facilité les choses. Un arrêt de la chambre administrative a ("légalement") élargi la compétence territoriale de la juridiction de Tana pour les affaires "politico-criminelles". On parle aussi d'une charette de magistrats affectés. "Au moins une quarantaine" sur l'ensemble du territoire, selon des sources, "d'affectations politiques" dont les raisons pudiquement avancées sont "la révalorisation de la fonction de juger". Beaucoup de magistrats du front, ceux qui ont été en première ligne pour avoir été en poste dans les zones rouges, se considèrent comme des victimes incomprises. "On ignore que nous avons dans des conditions extrêmement difficiles, essayé de respecter les normes d'une justice indépendante et neutre et de sauvegarder jusqu'aux limites de l'impossible, la dignité humaine de prevenus entre guillemets". Ce qui fait renacler semble être la relative quiétude dont semble jouir de co-redacteurs de constitutions indépendantistes ou ceux qui ont avalisé la fameuse note sur l'illégalité de Marc Ravalomanana. À Toliara, Fianarantsoa ou Toamasina, la principale hantise des magistrats serait que leur affectation ne soit perçue par l'opinion comme une condamnation. Interrogé sur le principe de l'inamovibilité constitutionnelle des magistrats du siège, un juge revèle qu'elle n'est que de pure forme, "quoiqu'en France, elle soit plus contraignante". À Madagascar, déclare t-il, il suffit de justifier la déplacement "pour raisons de service" et il devient légal.
La megafête de Tsizaraina Emile ou
"Ne lâchez plus l'oiseau, il risque de s'envoler". Tourné vers le président Marc Ravalomanana,Tsizaraina Emile, installé comme pds de la province de Toamasina vendredi dernier, a solennellement annoncé à ses futurs administrés qu'un nouveau régime est en place et qu'il ne s'agit (surtout) pas de s'amuser comme avec un oiseau que des enfants auraient attrapé. Les turbulences sont terminées et l'heure n'est plus aux gueguerres de sièges ou de politique politicienne. Une manifestation de contestation répérée la veille -une centaine de personnes selon les forces de l'ordre- a failli passser inaperçue. L'ancien-nouveau pds est connu comme le loup blanc : il n'a jamais été un militant Arema ni même politique.
Cela ne l'a pas empêché selon Roland Ratsiraka, maire de Toamasina, de conquerir le coeur populaire : maire de Fenerive-est, député de Madagascar, pds aux talents de développeur revenu aux affaires après la triste parenthèse Lahady Samuel.
6 tribunes masquées des ramures odorantes de l'arbre à niaouli, un kiosque présidentiel sous d'immenses draperies aux couleurs nationales accrochées au fronton du palais du faritany de Toamasina, les 10.000 watts de la sono d'un rocker, chorales des eglises du Grand port, le tout sur l'avenue de l'indépendance. Le décor est planté. Les hôtesses vêtues de bleu ciel avec une écharpe frappée des inscriptions "Tiako i Madagasikara", le nouveau parti du régime, attendaient sous le soleil avec une vingtaine d'enfants et d'adolescents aux costumes de leurs ethnies respectives. Le spectacle a commencé dès les premières heures. L'assistance a de loin, dépassé la foule de l'investiture de l'ex-gouverneur Lahady Samuel par le président sortant. Les raisons sont simples selon un observateur local. À l'époque, seuls sont venus les membres de la classe politique, appuyés par la masse des badauds attirés par le côté spectacle de varietés. Pour l'installation de Tsizaraina Emile, l'église est officiellement venue, mobilisant les chrétiens, puis le peuple profond, le Tim et le Kmmr, les societés civiles comme les ong's et autres organisations traditionnelles. Même les "karana" y sont allés de la délégation. Les teeshirts Ravalo et (surtout) les fanions ont donné un effet de cristallisation.
Centres de recherche scientifique
En visitant le Complexe agronomique du lac Alaotra (Cala) sis à Ambohitsilaozana, le ministre de la Recherche scientifique pour le développement, Edouard Alidina, a pu constater de visu ce qui se passe réellement dans les centres de recherche de ce type. A partir de cet exemple, il a décidé que dorénavant le ministre suivra de très près ces centres afin que les investissements y affectés ne soient plus improductifs, à l'exemple de la serre d'élevage de spécimens biologiques qui reste non fonctionnelle alors que des millions y ont été investis.
Le ministre a aussi constaté les conditions de travail non-satisfaisantes des chercheurs.
Ce déplacement dans la région de l'Alaotra en compagnie du ministre de l'Enseignement supérieur, Jean Théodore Ranjivason, avait pour principal objectif d'identifier les futurs sites des "Vohijery" (sorte de centre de recherche régional) et les "Vohitry ny Tanora", village des jeunes où seront appliqués les résultats provenant des centres de recherche. Cette nouvelle vision de la structure de développement sera co-pilotée par le ministère de la Recherche et celui de l'Enseignement supérieur en collaboration avec 6 autres ministères.
Rasoanandrasana, gérante "hôtel Mahamanina"
"Mahamanina", l'hôtel porte le nom de son quartier d'établissement mais il se veut surtout expressif de l'objectif que s'est fixé Leung-Way Fon Rasoanandrasana Marie Dominique, sa gérante-fondateur : un endroit où chacun se sentirait "comme chez soi".
"Le tourisme redémarre doucement à Fianarantsoa. je reconnais qu'après la crise, qui a frappée durement le secteur, je commence à avoir des clients", déclare-t-elle. Ici, tout a été conçu pour un confort maximum, y compris pour la salle de réunion, avec un accent particulier sur la propreté. Symbolique en cela est son sympathique restaurant, de qualité mais prix mini. Dernier atout-charme, à chaque chambre correspond une pierre précieuse.
Effets des détaxations présidentielles
Le président Ravalomanana a annoncé depuis le 16 juillet, date de la foire d'Analavory, Soavinandriana-Itasy, une serie de détaxations portant sur les intrants agricoles et le ciment. Il a ensuite annoncé à Toliara, lors de l'installation du pds Thierry Raveloson, celle portant sur les bicyclettes et recidivé vendredi dernier à Toamasina pour les fers ronds, nécéssaires pour les ouvrages en béton. Malgré l'impatience des consommateurs, il faudra attendre la session budgétaire du Parlement, fixée au dernier mardi de septembre, pour chiffrer les effets des décisions présidentielles. C'est la loi de finances qui détermine les différents paramètres et précise le mécanisme.
L'annonce des premières détaxations a été accueillie avec beaucoup d'espoir par la paysannerie. Le Chef de l'Etat avait déclaré en attendre une augmentation de la production, les paysans s'étant toujours plaint du blocage reoprésenté par le prix de l'urée, du Npk ou des pesticides. Il devrait s'ensuivre une amélioration des conditions de vie en milieu rural dont l'habitat d'où la détaxation du ciment, avait expliqué le président de la République. Des inquiétudes se sont faits jour dans les milieux économiques. Le président Ravalomanana a précisé à Toamasina, pendant la cérémonie d'installation du pds Tsizaraina Emile que la détaxation du ciment était "provisoire" et qu'elle avait été décidée pour les besoins d'une "période de reconstruction". Le chef del'Etat a auusi fait part de sa détermination à protéger la production nationale.
Fianarantsoa
On rassure les autorités gouvernementales, celles des collectivités décentralisées et la population que les impacts directs des opérations actuellement engagées contre le grand banditisme rural relancent la production dans les régions où elles (les opérations) se produisent et mettraient des freins très puissants dans le circuit maffieux des vols de bovidés. Tout ce qui a été dit et lancé par la voie des médias ne peut être décrit que comme un ensemble de succès lequel n'attend que des répétitions pour garantir la pérennité des actions et des dispositions à entreprendre. Personne ne peut contester le fait que des milliers de bœufs se trouvent actuellement dans la région d'Ambalavao, précisément à Andonaka, et que des victimes des vols ont pu récupérer leur cheptel même partiellement. Mais on nous a fait savoir que des questions se posent quant à la sincérité de ces actes en certains endroits où ils se déroulent et qu'il y aurait eu des abus. Sous quelles formes ? Pour le moment nous ne sommes pas encore en mesure d'apporter des précisions, mais la situation paraît assez urgente, signale notre informateur, pour qu'une mission privée dirigée par un haut responsable de l'Ong Justice et Paix affiliée à l'Eglise catholique, se soit déplacée à Andonaka pour se renseigner. Un autre membre de l'exécutif d'une commune environnante d'Andonaka qui devait faire le déplacement, nous a fait part mardi dernier de son inquiétude au cas où les abus ou autres rackets sont vérifiés. Il va falloir revoir les saisies, nous disait-il, pour replacer ces mouvements mixtes militaro-civiles dans le cadre légal de leur mission et redonner sa crédibilité à l'opération.
Roger-Claude Randriamiandrisoa, préfet de l'Horombe
A peine installé dans sa nouvelle fonction de Préfet de l'Horombe avec résidence à Ihosy, il y a trois semaines, Roger-Claude Randriamiandrisoa achève la rédaction d'une monographie de la région. Une des régions la plus riche de l'île avec le troupeau bovin le plus important, 200 000 têtes, soit environ un zébu par habitant, et surtout le saphir d'Ilakaka. Pourtant, c'est une des régions la plus mal lotie, pour ne prendre que l'état lamentable de la route de l'Horombe. Symbolique aussi est l'état de la Résidence de la préfecture même qui nécessite de sérieuses réhabilitations. D'autre part, le Préfet lui-même n'a qu'une poussive "voiture de plaisir" à sa disposition. Ce qui ne lui permettra jamais de visiter Iakora et Ivohibe qui font partie de l'Horombe. Mais le principal problème auquel doit faire face le nouveau Préfet est le vol de boeufs, sport national toujours à la mode dans la région.
"Nous enregistrons environ cinq déclarations de vols de boeufs par semaines, émanant des Communes, déclare-t-il. Le problème est que la région a un fort taux de détention d'armes. Nous enregistrons une quinzaine de renouvellement de permis de port d'armes par jour ! Nous ne déséspérons pourtant pas de trouver une solution à ce problème. D'autant plus que le Pds est quelqu'un qui connaît le problème du bout des doigts".
A part l'éradication du vol de boeufs, son principal priorité est Ilakaka. "C'est un peu l'anarchie. Il n'y a pas de comptoir de saphirs mais juste des échoppes, tenues majoritairement par des Thaïlandais, qui fixent les prix suivant leur bon vouloir. Le pire est que même si le saphir est un produit qui rapporte, son exploitation ne bénéficie pas à la Région qui n'en reçoit aucun ristourne !".
Avant d'occuper ce poste, Roger-Claude Randriamiandrisoa était auparavant chef de service de l'Administration du territoire à Fianarantsoa et Tuléar.
Renforcement de l'état de droit
Après la présentation officielle du "Guide de l'arbitrage et de la médiation du Camm (Centre d'arbitrage et de médiation de Madagascar), cette institution se trouve être dotée de tous les instruments requis pour accomplir son rôle, laissant ainsi aux justiciables (notamment les entreprises) le choix entre 2 entités : la justice étatique et la justice arbitrale. Mais selon son Secrétaire général, Raphaël Jakoba, le rôle du Camm ne se limite pas aux seuls Arbitrage et Médiation. Ses actions atteignent d'autres dimensions de la vie nationale, entre autres, sa contribution au renforcement de l'État de droit… Explications.
o L'EXPRESS DE MADAGASCAR: Lors de la présentation du " Guide de l'arbitrage et de la médiation du Camm", vous avez particulièrement souligné que cette institution contribue au renforcement de l'État de droit. Pouvez-vous nous expliquer de quelle(s) manière(s) ?
- RAPHAËL JAKOBA : Actuellement, on prône beaucoup les idéaux de "bonne gouvernance", de "transparence", de "lutte contre la corruption". Il ne faut pas oublier qu'une institution comme le Camm peut très bien contribuer à la lutte contre cette tare de la société, aussi bien malgache qu'au niveau international.
Pourquoi et comment ? D'une part, parce que le Camm est une justice indépendante; c'est une Association. Le Camm n'est pas du tout rattaché à un organisme public ou dépendant d'un démembrement de l'État. C'est une association, donc le Camm n'a absolument aucune instruction à recevoir de quiconque, et peut régler d'une manière indépendante les litiges qui lui sont soumis en dehors de toute considération de nationalité, de politique, d'économie. C'est en toute liberté - et c'est notre devoir - qu'on peut régler en toute neutralité ces litiges.
D'autre part, n'oublions pas que si l'on se réfère à la pratique de l'arbitrage international, les arbitres peuvent très bien être saisis d'une transaction commerciale où a lieu des problèmes de corruption . Et l'arbitre peut très bien, en vertu de cette pratique internationale, dès que l'arbitre sent qu'il y a des problèmes de commissions illicites ou des pots-de-vin, il peut bien annuler de plein droit le contrat qui lie les parties. Je pense que c'est tout à fait d'actualité à Madagascar.
Il y a une relation entre les crises politiques et le développement de l'arbitrage. L'histoire des relations économiques internationales a montré que, dès qu'il y a des bouleversements, des crises, il y a ipso facto recours à l'arbitrage. Il y a pas mal d'exemples: après la révolution iranienne de 1979, il y a eu recours à un certain nombre d'arbitrages, tout comme après la guerre du Golfe.
Je suis persuadé qu'après la crise politique de 6 mois, crise majeure qui a bouleversé la situation politique et économique de Madagascar et engendré des problèmes juridiques, le recours à l'arbitrage sera plus marqué. Et le Camm est là maintenant pour régler ces types de litige.
o Dans ce contexte, pouvez-vous nous donner votre analyse de la situation politique et économique actuelle ?
- Étant en charge d'une institution appelée à prononcer le droit, je suis soumis à une obligation de réserve. Cependant, à titre personnel, je tiens à insister sur le point que tout développement économique doit s'appuyer sur le Droit. À cet effet, la nouvelle volonté politique de renforcer l'État de droit dans toutes ses formes doit être appréciée. Il s'agit enfin d'une volonté de clarifier les "règles du jeu". Mais le renforcement de l'État de droit est une démarche à deux niveaux: d'une part, améliorer et consolider l'existant suivant le principe "mieux d'État", mais également une démarche dynamique, notamment dans le cadre de l'accueil des investisseurs internationaux, pour une meilleure sécurisation juridique des investissements. À titre d'exemple, l'aide économique de 2,477 milliards de dollars du Club des Amis de Madagascar doit être accompagnée par un volet juridique et réglementaire adapté. Quelles sont les garanties juridiques qu'offre le pays ? Il ne faudrait pas seulement se satisfaire de l'aide, qui est, soit dit en passant, historique, mais voir de près les conditions juridiques d'investissement en vue d'un environnement juridique sécurisant, attractif et incitatif aux yeux des investisseurs internationaux.
Tamatave
"Nous n'attendrons pas d'être riches pour construire des routes, ce sont les routes qui nous enrichiront". C'est un des credo que le président Ravalomanana a développé à Toamasina. La moitié des ouvrages construits depuis l'indépendance ont disparu. Dans tous les 112 fivondronana, 33% des routes sont praticables toute l'année, 33% uniquement en 4X4 et 33% totalement impraticables. Il a lancé un défi dans le cadre de son mandat. "Nous venons d'avoir de l'argent. Il s'agit de montrer que nous savons nous en servir". Pour la province de Toamasina en particulier, il s'est assigné la gageure de la route Fénérive- Soanierana-Mananara-Maroantsetra "dont tout le monde a parlé mais personne n'a rien fait". :
EXPRESS
DE MADA 17 aout 2002
Le tout-Toamasina fait un triomphe à Ravalomanana venu installer le nouveau Pds
L'ovation par laquelle le tout-Toamasina a accueilli, vendredi, les paroles de bienvenue prononcées par le maire Rolland Ratsiraka - le neveu de l'ancien chef de l'Etat - confirme, si besoin était, que la page a été tournée et qu'il faut désormais envisager l'avenir et le développement, comme devait l'indiquer dans ses premiers propos le Pds nouvellement installé. Une cérémonie que le président Marc Ravalomanana a personnellement mise à profit pour rappeler les grands principes qui guideront son mandat - "état de droit, transparence, bonne gouvernance, honnêteté et confiance mutuelle" -, et qui ont valu pour l'occasion des promesses présidentielles en matière de lutte contre la gabegie et la fraude dans les services du Grand port. Au plan national, le chef de l'Etat n'a pas résisté au plaisir d'annoncer "le retour des Mauriciens", dont les dynamiques entreprises projeteraient également d'"investir" Toamasina, "la première ville provinciale à recevoir les entreprises franches". D'un autre côté, les audits sont plus que jamais dans l'air du temps, étant donné que, après les fonds spéciaux et les crédits Ippte, c'est maintenant au tour des ministères de "passer dans le sas" avant les arbitrages budgétaires de saison.
Le pouvoir du nouveau régime est effectif sur l'ensemble du territoire national et Marc Ravalomanana, le nouveau chef de l'état, continue de bénéficier du même engouement populaire. Tsizaraina Emile a été installé hier, dans une véritable ferveur, par le président de la République comme président de la délégation spéciale de la province
autonome de Toamasina, considéré comme fief du président sortant, et la dernière à être "libérée" par les troupes régulières. Devant un extraordinaire concours de foule massé devant le palais du faritany, Marc Ravalomanana a insisté sur les nouvelles règles du jeu qui seront celles de l'Etat de droit, transparence, rigueur et honnêteté traduites en "fahamasinana" ou sanctification et conjuguées avec la principe de la confiance mutuelle. Le Chef de l'Etat a annoncé qu'un contrôle strict sera à la base de sa politique de gouvernance. Il a évoqué une série d'opérations d'audits qui seront menées dans tous les ministères avant de décider de leurs budgets. Dans le cas particulier du Grand port, il a vigoureureusement déclaré qu'il va mettre fin à la gabegie qui a (toujours) régné dans les services du port et des douanes. Parlant des fraudes en matière d'entrée des marchandises, le président Ravalomanana prévient que "cela ne se passera pas comme ça" et que "On va voir si (son régime) sait ce que contrôler veut dire". Le chef de l'état a par ailleurs révélé le "sac" de la succursale tamatavienne de la Banque centrale. "93 milliards ont été raflés par sacs, caisses et cartons entiers, et je ne compte pas le
pillage perpétré au niveau du trésor". Dans la foulée, le président Ravalomanana, au nom de la sanctification morale, a mis en garde les ministres contre les comportements douteux en tournée. "Prevenez-moi, ils ne resteront pas en place dans les deux ou trois
jours si les faits sont avérés".
" Ny hakingako "
Le discours présidentiel, parlant de transparence, de souci de légalité et de bonne gouvernance -"Un consultant sera spécialement invité depuis l'étranger et sera doté d'un budget pour nous apporter son expérience sur ce volet"- a été jugé rassurant pour les investisseurs étrangers ou nationaux "de bonne volonté". Le président de la
République a annoncé, au milieu de l'enthousiasme général, que "les Mauriciens s'apprêtent à revenir" et que Toamasina sera la première ville provinciale à recevoir des entreprises franches. Evoquant les turbulences qui agitent la société nationale Air Madagascar -Pour ceux qui initiet une grève, faites la grève ailleurs"- le chef de l'Etat a réitéré qu'il se refuse à privatiser la société nationale car "tout, matériels et parc aérien, va y être rénové en fonction des normes internationales" et qu'un audit sera effectué par un consultant extérieur pour bien cerner l'avenir de la compagnie nationale.
Le président de la République a promis qu'il mettra en oeuvre toute son habilité -"Ny hakingàko"- pour réussir son pari de développement rapide, un développement qu'il base sur la réhabilitation du réseau routier. Il a promis que la route Toamasina-Fénérive-Mananara-Maroantsetra sera rendue protaicable sur toute sa longueur.
Le président Ravalomanana a été accompagné par le président du sénat, Rajemison Rakotomaharo, le Premier ministre Jacques Sylla et des membres du gouvernement et de la Hcc. Le présence du Haut commandement militaire, les généraux Jules Mamizara, ministre de la défense nationale, Sambiheviny Elson, commandant de la gendarmerie nationale et Syvain Razafimandimby, chef de l'état-major général de l'armée, rappelle que les questions de sécurité ont été à l'origine du "retard" de l'investiture. Un blindé léger et une mitrailleuse bi-tubes ont été postés près de l'avenue de l'indépendance, des renforts de troupes ont été dépêchés depuis Tana mais la liesse populaire a démenti les appréhensions. "Lakandrano nafindra, Tsaratsara no teo" affirme une banderole bien en évidence devant la tribune. "Un canal que l'on déplace, il sera meilleur qu'avant".
Toamsina l'a démontré. Quand Rolland Ratsiraka, premier magistrat de la ville, a interpellé le chef de l'Etat par les paroles sacramentelles, "Monsieur le président de la République de Madagascar, Monsieur Marc Ravalomanana", le Tout Toamasina massé sur l'avenue a poussé une ovation monstre. Tsizaraina Emile, le nouveau Pds, a annoncé à ses anciens-nouveaux administrés qu'il faut "désormais" se tourner vers le développement. Une page est tournée.
Gérants de stations-service
Après une rencontre avec le ministre de l'Energie et des mines, Elysé Razaka et compte-tenu du fait que le pays vient de sortir d'une grave crise économico-politique, les membres du Gpglss (groupement professionnel des gérants de stations-service) ont décidé de suspendre la grève de 48 heures prévue ce lundi et mardi. Par contre, le ministre Elysé Razaka leur a promis d'étudier leurs problèmes. Pour plus de transparence, les membres du Gpglss tiendront une assemblée générale ce mardi 20 août à 15 heures à la Chambre de commerce d'Antaninarenina.:
Échos d'éco
2,477 MILLIARDS DE DOLLARS
JACQUES SYLLA SUR LE PLATEAU DE LA TVM
L'octroi par les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux de 2,477 milliards de dollars pour soutenir la relance économique de Madagascar suscite toujours des interrogations à cause des imprécisions à la réunion de Paris et la prestation en demi-teinte du Premier ministre Jacques Sylla, lors de sa conférence de presse à Mahazoarivo. Me Jacques Sylla aura une autre occasion de se défendre ou plutôt de défendre son gouvernement, demain à la Tvm au cours d'un débat télévisé avec des opérateurs économiques, sur ce sujet assez épineux. Deux questions brûlent les lèvres des observateurs : le gouvernement a-t-il déjà rempli les exigences du déblocage de ces fonds et est-ce vraiment une enveloppe nouvelle ou un "héritage" laissé par l'ancien régime ?
ANDILANA BEACH
BIENTÔT LA REPRISE
Un reportage de la Tvm a récemment montré la visite par le sénateur Joseph Yolande dit "Môme", des superbes installations du complexe hôtelier d'Andilana Beach en veilleuse depuis 1996 à cause des péripéties juridico-politiques sur la location gérance. A l'issue de cette rencontre du sénateur et des autorités locales avec les maîtres des lieux, il a été annoncé que la reprise serait imminente.
En avant-première Nosy-Be va célébrer la "fête de la libération" ce week-end. Une stèle à la mémoire des soldats et réservistes tombés sur le champ de bataille sera érigée. Et le Donia viendra plus tard.
RIZ IMPORTÉS: LE MINISTÈRE DU COMMERCE ET DE LA CONSOMMATION VEILLE AU GRAIN
Une délégation du ministère du Commerce et de la consommation composée de techniciens a inspecté la semaine passée au port de Toamasina les importations de riz effectuées par trois sociétés. Il a été surtout question de la régularité de ces importations vis-à-vis des dispositions légales, et la qualité du riz ayant souffert du stockage prolongé au port pour des raisons que l'on sait.
Le ministère du Commerce et de la consommation avec la collaboration d'autres entités administratives (douanières et portuaires) a déjà pris les mesures qui s'imposent.
QUELQUES FOYERS DE TENSION
Le régime n'est pas confronté à une contestation massive mais il aura à gérer quelques dossiers plus ou moins chauds. C'est le cas de la compagnie aérienne Air Madagascar où la lutte d'influence au sein de son personnel pour s'adjuger la direction générale est intense alors que sa privatisation n'aura probablement pas lieu si l'on se réfère aux récentes déclarations du président Marc Ravalomanana. Sous d'autres cieux, par contre, les grosses firmes procèdent à des réformes radicales pour survivre.
En outre la grève annoncée des gérants libres de stations-service risque de perturber la douce euphorie de la reprise.
Le haut conseiller Jean-Michel Rajaonarivony préside la nouvelle formation de la Hcc
Le Président de la République Marc Ravalomanana a procédé, mercredi dernier, à la nomination des trois magistrats de son quota à la Haute cour constitutionnelle (Hcc) et a désigné, 48 heures après, le Haut conseiller Jean-Michel Rajaonarivony à la présidence de la nouvelle formation. Des nominations sans surprise étant donné que le chef de l'Etat a reconduit dans leur mandat, en dehors de M. Rajaonarivony, deux autres hauts conseillers de la même promotion, Imboty Raymond et Dieudonné Rakotondrabao Andriantsihafa. Tous trois faisaient partie de la formation qui a été mise en place sur la base de la Convention du 31 octobre 1991, celle-là même qui devait être "remise en selle", au début du mois d'avril, à la suite de l'invalidation par la Chambre administrative de la Cour suprême de la composition de la Hcc présidée par Georges Thomas Indrianjafy, qui n'aura vécu que quelques mois. Pour l'anecdote, tous trois ont également participé - avec le doyen Mananjara et Jeannine Hortense Rakivolaharivony, nommés sénateurs, mais aussi Florent Rakotoarisoa - aux deux cérémonies d'investiture de Marc Ravalomanana à Mahamasina et, pour finir, à la décision "historique" qui devait consacrer officiellement la victoire de celui-ci à l'issue du premier tour de l'élection controversée du 16 décembre 2001. Un record de longévité qui sera difficile à battre au sein de la haute juridiction, étant donné qu'ils y entament un nouveau mandat de 7 ans après y avoir officié durant 11 ans, pratiquement. En tout cas, la parenthèse ouverte par la Transition de 1991 est bel et bien fermée à la suite de ces trois nominations présidentielles qui sont venues compléter les désignations effectuées par le Sénat, l'Assemblée nationale et le Conseil supérieur de la magistrature. De source informée, on indique par ailleurs que la nouvelle formation de la Haute cour constitutionnelle - composée de Jean-Michel Rajaonarivony (président), Imboty Raymond, Dieudonné Rakotondrabao Andriantsihafa, Rabehaja Fils et Raheltine Rasoazanamanga (pour le Sénat), Marie Gisèle Ranampy et Rabenindrainy Ramanoelison (pour l'Assemblée nationale), Bakoly Rachelle Razoarivelo et Auguste Andriamanandraibe (pour le Conseil supérieur de la magistrature) - prêtera officiellement serment le 23 août prochain, à 10 heures, dans la salle des conférences du ministère des Affaires étrangères, à Anosy.:
Marius Rakotonirina (Cenam) : pour un artisanat véritablement compétitif
La volonté de partenariat affichée par les pouvoirs publics à l'endroit du secteur privé n'est pas, à proprement parler, un fait nouveau, mais la perspective de la reconstruction et de la relance économique assigne désormais des obligations concrètes à l'Etat, aussi bien en ce qui concerne la définition et l'application de règles du jeu claires qu'en matière de sécurisation des investissements. De ce point de vue, la confirmation du soutien des bailleurs de fonds au renforcement du secteur privé a été bien accueillie par l'ensemble des opérateurs, le gouvernement Sylla ayant, de son côté, assuré qu'il ne toucherait pas au principe du libéralisme économique. Ceci dit, libéralisme ne signifie pas démission de l'Etat et les chefs d'entreprise ont toujours exprimé le souhait de voir ce dernier faire preuve d'une "plus grande présence" dans le domaine des services publics, de manière à ce que l'ensemble du secteur puisse réellement tirer bénéfice des opportunités offertes par le marché. Ainsi, le directeur général du Centre national de l'artisanat malagasy (Cenam), Marius Rakotonirina - qui a fait partie de la délégation officielle lors de la Conférence des Amis de Madagascar, à Paris -, estime pour sa part qu'une différenciation est nécessaire, étant donné que 87% des quelque 9 300 entreprises formalisées sont constitués de Pme et d'entreprises individuelles. Afin qu'elles puissent véritablement profiter de la relance en cours, il conviendrait d'envisager à leur endroit des "solutions prioritaires" en vue d'une plus grande professionnalisation, la meilleure garantie, à ses yeux, de la qualité concurrentielle exigée d'un produit.
Pour un soutien effectif
La professionnalisation, c'est d'abord doter l'entreprise des outils techniques indispensables, en sachant que le taux d'utilisation des biens d'équipement à Madagascar atteint 86%, souligne Marius Rakotonirina. En d'autres termes, les biens d'équipement, qui sont vétustes la plupart du temps, sont surexploités, aussi il faudrait faire l'acquisition de nouveaux matériels, ce que les possibilités financières des entreprises individuelles ne permettent pas d'envisager, en règle générale. Sans préjuger de la forme et des modalités éventuelles de l'aide que l'Etat pourrait apporter sur ce point, le directeur général du Cenam propose également que l'accès aux marchés publics - et à leur exécution - leur soit facilité, par le biais notamment d'un aménagement des "seuils d'entrée", mais aussi des délais de règlement concédés à certaines sociétés ou organismes bénéficiaires des travaux, qui sont souvent source de difficultés de trésorerie pour une Pme.
D'un autre côté, si la professionnalisation souhaitée ne peut faire l'impasse sur le volet formation - plus particulièrement pour les postes de chefs d'atelier, note M. Rakotonirina -, des mesures incitatives seraient tout aussi indiquées de façon à réduire progressivement la taille du secteur informel. Il est un fait que les ouvriers-artisans manquent de formation appropriée, un handicap qui ne saurait être compensée par la dextérité qui leur est unanimement reconnue. A cette fin, il propose notamment une exonération totale en matière de paiement de droits et taxes durant la première année d'existence de l'entreprise et, à ses yeux, une simple déclaration d'existence devrait suffire pour se voir offrir la possibilité de bénéficier des "privilèges" accordés aux sociétés déjà formalisées, comme la participation à des appels d'offres, pour ne citer que cet exemple.
Rationalisation
Question priorités, la rationalisation des filières dites porteuses permettrait également de diversifier les avantages comparatifs, l'idée étant de créer le maximum de valeur ajoutée au plan local. Ainsi, en matière de broderie, les artisans doivent importer du lin, tissu que la seule unité textile locale n'est pas en mesure de fabriquer, or la fabrication de lin au plan local serait de nature à amplifier la valeur ajoutée sur le plan national, fait remarquer Marius Rakotonirina. De même, pour la filière vannerie, il juge "aberrant" le fait d'exporter des matières d'œuvre à l'état brut, telles que le raphia, nonobstant les profits retirés de ces exportations. Certaines matières pouvant parfaitement être traitées localement et vendues en produits finis, il y a un réel manque à gagner qu'il serait pourtant possible de rattraper en mettant en place une distribution - par région productrice - de matériaux d'équipement, tels que les métiers à tisser, ou encore, une organisation semi-industrielle, pour reprendre l'exemple du raphia. En ce sens, un partenariat entre l'Etat et le secteur privé est plus que souhaité pour une meilleure mise en valeur de l'artisanat local. Pour ce qui le concerne, le directeur général du Cenam se déclare en faveur d'une organisation beaucoup plus transparente des professionnels du secteur, de manière à ce que les interlocuteurs des pouvoirs publics soient parfaitement identifiés. A cela, il ajoute l'importance des sensibilités culturelles - la "dimension économico-culturelle du développement", comme l'actuel chef de l'Etat l'a souligné à maintes occasions - dont la prise en compte est nécessaire pour prétendre à une croissance et à un développement durables, qui profiteraient véritablement au plus grand nombre.
Midi de Madagascar 16/08/02
Vols de boeufs :
SOPHIE RATSIRAKA : UNE MAISON DE 80 CHAMBRES EN PLEINE REGION DAHALO
2421 bovins ont pu être récupérés des griffes des " dahalo ", dans la " zone rouge " de la province de Fianarantsoa, à savoir 17 communes d'Ihosy et d'Ikalamavony depuis le 29 juillet dernier. La lutte contre les " dahalo " dans cette province a en effet commencé à cette date, dans le cadre d'une opération qui se termine le 17 août prochain et à laquelle le PDS, Pety Rakotoniaina, 119 militaires de l'Opération Mixte de Conception (OMC) du faritany de Fianarantsoa, les habitants des communes rurales et les propriétaires de zébus volés ont participé. En tout, pas moins de 1600 personnes. Une opération qui a apparemment porté ses fruits, puisque outre les zébus, de nombreux " dahalo " ont été arrêtés, dont les fameux Andriamahopy et Sambo, qui ont fait frémir les habitants de cette région, rien qu'à l'évocation de leurs noms.
Bodo A.
Plaque tournante
L'opération a également révélé plusieurs repaires de " dahalo ", appelés localement " tety ", des endroits stratégiques en haut des collines, réputés inaccessibles, et où les voleurs de zébus cachaient leurs butins et établissaient leurs Q.G. Ainsi, les " tety " d'Ankazoara, de Vohitsaoka, de Lamboany, de Kelihorombe, de Bemangoky et de Vohipotsy, tous dans les environs d'Andonaka, une plaque tournante et brûlante du trafic de zébus, ont été mis au grand jour. Autre découverte révélatrice : une maison de 80 chambres appartenant à Sophie Ratsiraka en pleine région de l'Andonaka, servant probablement d'abris aux bovidés en transit, et aux revendeurs qui les acheminent, selon les participants à l'opération. Les étapes du trafic sont en effet les suivantes : les " dahalo ", les hommes de terrain, agissent en premier, faisant les razzias dans les villages et volant le maximum de bœufs. Puis, ils les livrent aux revendeurs, mi-dahalo, mi-hommes d'affaires, qui " blanchissent " les animaux, en les mettant en règle auprès des autorités, dessous de table en nature obligent.
Graisser la patte
Ils peuvent ainsi perdre une dizaine de zébus sur une centaine pour graisser la patte aux autorités judiciaires et légales. Après cette opération, les revendeurs, appelés également " patron'omby ", livrent les animaux aux gros clients, qui les exportent ou les livrent sur d'autres marchés plus importants du point de vue économique. Cette dernière catégorie inclut les personnes influentes, proches du régime ou ayant des intérêts internationaux. Pour en revenir à l'opération menée contre les " dahalo " dans cette partie de la province de Fianarantsoa, les bovidés récupérés sont pour l'instant parqués à Andonaka, où les propriétaires viennent les reconnaître avec des documents attestant leur appartenance et les déclarations de perte qui y correspondent.
Chasse bien lancée
Après cette région dans le sud de la province, le PDS Pety Rakotoniaina, qui est persuadé de l'importance de l'éradication des vols de zébus dans le développement de la province, passera dans la zone de Manandriana, qui est également classée parmi les zones rouges. Entre autres mesures adoptées figure l'institutionnalisation des " koka ", alerte lancée en cas d'attaque des dahalo. Il en est de même des itinéraires de transfert des bœufs, qui seront fixés officiellement pour un meilleur contrôle. Bref, la chasse est bien lancée dans la province de Fianarantsoa, et les résultats sont là pour le confirmer. Pety Rakotoniaina, dont la cote a un peu décliné ces derniers temps, verra sûrement sa réputation redorée, et il ne la volera pas…
Au conseil des ministres
Kofi Annan, SG de l'ONU, reconnaît de facto Ravalomanana
Le ministre des Affaires étrangères, le Général Marcel Ranjeva, a fait état, lors du conseil des ministres de mercredi dernier, d'une invitation adressée par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, à " Son Excellence Monsieur Marc Ravalomanana, président de la République de Madagascar ", à participer au Sommet mondial sur le développement durable, qui se tiendra à Johannesburg du 26 août au 4 septembre 2002. Ce qui traduit une reconnaissance, de facto, de la légalité et de la légitimité du pouvoir dirigé par le président malgache Marc Ravalomanana. A priori, avec une telle invitation, l'Organisation des Nations-Unies n'écarte pas Madagascar et souhaite vivement que notre pays soit présent lors de ce sommet. La Grande Ile pourra donc, contrairement à la position de certains pays africains, être présente dans le concert des pays du monde.
r.v.f.
Don
Au cours de ce même conseil des ministres, dirigé par le président de la République, Marc Ravalomanana, le chef de l'Etat a indiqué, suite aux négociations avec les bailleurs de fonds, que le budget de fonctionnement des ministères serait débloqué la semaine prochaine. Il a annoncé l'octroi d'un don de la part de l'Ile Maurice ; une aide non remboursable d'une valeur d'un (1) million de dollars, et 100 tonnes de farine émanant du secteur privé mauricien. Par ailleurs, l'Ile Maurice a accordé une ligne de crédit à un taux consensuel d'un montant de l'équivalent de 10 millions de dollars, remboursable sur 10 ans.
Ensuite, il a été procédé à la prise de décrets portant abrogation ou nomination aux hauts emplois de l'Etat. Entre autres, au titre du ministère de l'Intérieur, sont nommés membres de la délégation spéciale au niveau de la province autonome de Toamasina : Mrs et Mmes BE Laurent, BENOIT Benjamin, BEGANA Alfred, M. BENESY Harison, NDAHIMANAJARA Randrianarisoa Bénédicte Johanita, RANDRIAMIHAJA Jacques, RASENDRASOA Marie Françoise, RAMERISON Auguste, et RAKOTOMANDIMBY Stanislas. Tandis que RAKOTOMALALA Georges est nommé secrétaire général au niveau de la province autonome de Toamasina. Sont nommés Premiers vice-Présidents de la délégation spéciale de la province
M. DJAOZARA Yves André, pour Antsiranana, M. PHILIPPSON Gérard Aimé, pour Fianarantsoa.
Modalités pratiques
Au titre du ministère des Affaires étrangères M. RAKOTOARIVONY Jean Pierre est nommé secrétaire général. M. ANDRIAMANDROSO Denis est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Madagascar auprès de la République Fédérale d'Allemagne, tandis que SIKONINA Victor est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Madagascar auprès de la République Populaire de Chine. Ces nominations ont reçu l'agrément des pays concernés respectifs. Au cours du conseil de gouvernement qui a, cette fois-ci, précédé le conseil des ministres, présidé par le premier ministre, Jacques Sylla, le chef du gouvernement a émis des recommandations concernant certaines modalités pratiques de travail, notamment pour les missions à l'intérieur ou à l'extérieur de Madagascar. Par la suite, le conseil de gouvernement a approuvé des décrets relevant du domaine social et économique (Lire article par ailleurs).
Fénérive-Est
Les dessous de la campagne de Ratsiraka le 25 novembre 2001
Lesobservateurs politiques se sont demandé pourquoi l'amiral avait décidéd'inaugurer sa campagne électorale à Fénérive-Est, le 25 novembre de l'annéedernière. Les réponses à toutes les questions sont apportées par le maire decette commune, Privat Constance, qui tient à préciser qu'il n'a fait aucuneconférence de presse sur Lahady Samuel après l'évacuation de ce dernier àl'Hôpital Militaire de Soavinandriana. Et pour cause, il a été en contrôlemédical à la Réunion du 15 juillet au 11 août dernier…
Bodo A.
L'ouverture de la propagande de l'Arema à Fénérive-Est, le 25 novembre, a été organisée " pour mater le mouvement naissant en faveur de Marc Ravalomanana " révèle le maire de Fénérive-Est, Privat Espérance, conseiller de l'amiral de 1998 à 2001, avant d'être maire de Fénérive-Est sous l'étiquette indépendant, Privat Espérance était prévu être la tête de liste de l'Arema à Fénérive-Est, lors des élections de maire, mais au dernier moment, l'ancien ministre de la justice Imbiky Anaclet a proposé une autre personne, qu'il a finalement battue, après qu'il s'est présenté en tant qu'indépendant. Par la suite, raconte-t-il, Imbiky Anaclet lui a mis les bâtons dans les roues, surtout au niveau des financements extérieurs de la commune, l'empêchant de mener à bien ses réalisations.
Pont flottant
Les choses ne s'arrêtent pas là pour lui, selon son récit, puisqu'en 2000, alors que le pont flottant d'Ivoloina avait déjà été mis en place, il refusait de payer le péage. Les militaires qui gardaient le pont ont retenu son numéro de véhicule et l'ont transmis au président de la République de l'époque, Didier Ratsiraka en personne. Après que ce dernier l'eut convoqué, les deux hommes ont eu une violente altercation et Privat Espérance démissionne. Les ponts sont coupés entre l'Arema et le maire, entre le président et le conseiller. Mais les voies s'ouvrent par contre pour un futur candidat à la Présidence, le maire d'Antananarivo Marc Ravalomanana, qui vient à Fénérive-Est, fin 2000, pour assister à un synode du Fjkm. " Quand Marc Ravalomanana s'est décidé à se lancer dans la course à la présidence bien plus tard, j'ai décidé de le soutenir et Fénérive-Est était le premier fivondronana à mettre en place le bureau du Tiako i Madagasikara sur les 18 de la province de Toamasina", se rappelle le maire, qui ajoute que " plus de 400 personnes sont venues assister au séminaire organisé par le Tim en septembre 2001 ". Dès qu'il a affiché son soutien pour ce candidat, différents membres de l'Arema se sont succédé chez lui pour le " faire revenir à la raison ", dont l'ancien ministre de la justice et l'ancien ministre de l'environnement, précise-t-il.
Sénatoriales
Devant son entêtement, et après qu'on l'eut écarté des sénatoriales en déclarant qu'il n'avait eu que 18 points, alors que les PV faisaient état de 27 points, selon lui, la grande manœuvre a été imposée : l'ouverture de la campagne de l'Arema à Fénérive-Est, le 25 novembre 2001. Quand, à son tour, Marc Ravalomanana décide de faire sa campagne dans la ville le 07 décembre 2001, les menaces et les pressions de tout bord à l'égard du maire et des autres partisans auraient fait fureur. Pour y échapper, ce dernier quitte Fénérive-Est le jour de la propagande, mais 4 jours plus tard, il reçoit la visite d'une brigade financière qui inspecte les affaires de la mairie pendant 4 jours, sans rien trouver. Une autre accusation lui est imputée pour faux et usage de faux par la suite, qui lui vaut une peine de 2 ans de prison ferme, mais l'affaire a été portée devant la cour d'appel. Fort de ses expériences, Privat Espérance, de conclure, " c'est une grande lâcheté de Ratsiraka d'abandonner " ses amis " en prison, pour des inculpations dont il est l'auteur. L'esprit de vengeance dans le cœur des Malgaches sera peut-être apaisé s'il fait preuve de grandeur d'esprit et sauve ces prisonniers, en prenant leur place, qui sait, il sera peut-être amnistié ? ". Question plus hasardeuse que la réponse elle-même…
1ère Foir'Fouille :
Plus de 10 000 visiteurs pour la première journée
Selon les organisateurs
La première journée de la manifestation1ère Foir'Fouille a enregistré un franc succès. D'après Hajaherizo Lala, unmembre de l'organisation, l'événement a attiré plus de 10 000 visiteurs lors dela journée d'hier. A noter que les organisateurs de cet événement ont prévu 25000 visites au rythme de 5000 à 6000 personnes tous les jours. Ensomme,l'affluence du public était maximale hier. Si les choses avancent à cerythme, cet objectif sera dépassé.
Didier Rambelo
Apparemment, la première édition de Foir'Fouille a été la principale attraction de l'Assomption parce que bien avant même l'ouverture des portails du Palais National de la Culture et des Sports de Mahamasina, les consommateurs, formant de longues files d'attente, s'impatientaient pour découvrir ce qu'est la 1ère Foir'Fouille de la capitale.
En fait, après avoir fait le tour des quelque 140 stands érigés au Palais des Sports de Mahamasina, certaines personnes se sont dit déçues. Elles s'attendaient à des baisses conséquentes des prix des produits mais ce n'était pas le cas. Sur ce point, Hajaherizo Lala de AOR explique que la Foir'Fouille consiste à laisser les commerçants vendre librement leurs articles au prix qui leur convient.
A noter que les fournitures scolaires et les articles d'habillement ont été les plus sollicités lors de cette première journée. Les premiers tirages de Tombola ont déjà également eu lieu.
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