MIDI MADAGASCAR - Jeudi29 août 2002
Des ennemis de la nation veulent attenter à la vie du président Marc
Ravalomanana, a révélé ce dernier au conseil des ministres hier
Le président Marc Ravalomanana, qui a présidé le conseil des ministres à Ambohitsorohitra hier, après un conseil du gouvernement dirigé par le Premier ministre Jacques Sylla, a révélé que des ennemis de la nation continuent à oeuvrer en coulisses pour attenter directement à sa vie.
Bodo A.
A cette occasion, il a demandé à tous les ministres concernés de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces tentatives de déstabilisation. L'information émane du porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication, qui a donné un bref point de presse après ces deux conseils successifs. Il a déclaré à cette occasion, que outre la déclaration du président de la République, un deuxième point a également été évoqué : la répartition des dépenses au niveau du budget général et du budget annexe. Un décret a été adopté sur ce plan, portant sur la répartition des crédits, qui s'avère indispensable parce que la structure du gouvernement a été modifiée. Dorénavant, les ministères et l'exécutif ne fonctionneront plus par réquisitions mais à travers les mesures classiques habituelles.
Précaire
Pour en revenir à cette menace qui plane sur la vie du chef de l'Etat, elle ne date pas d'hier, puisque sa sécurité n'a jamais été aussi précaire qu'au début des événements politiques qui ont secoué le pays. Tout juste après la proclamation des résultats à l'élection présidentielle, au mois de février 2002, différentes menaces ont déjà plané sur Marc Ravalomanana, qui avait commencé à contester les résultats des élections proclamés par la HCC de Mantasoa. Des menaces qui n'ont pas été prises à la légère, puisque la garde autour de son domicile à Faravohitra a été renforcée, et par la suite, quand les revendications sur la place du 13 mai se sont intensifiées, pour en arriver à la proclamation du président à Mahamasina, les andromasom-pokonolona ont été érigés dans tous les quartiers de la capitale et par la suite, à l'échelle des provinces, quand les partisans de l'amiral Didier Ratsiraka s'y sont réfugiés. Durant les opérations de pacification dans les provinces, quand les actes terroristes de la part des pro-Ratsiraka se sont intensifiés, les menaces sont venues de l'extérieur, avec le recrutement des 12 mercenaires par l'ancien président, qui avaient pour mission d'éliminer physiquement Marc Ravalomanana, mais qui ont été interceptés à Dar Es Salam. Le hangar du Tiko a quand même été torpillé à Ivato, qui aurait déjà été un acte de terrorisme précurseur…
Calme
Et actuellement, alors que l'on pourrait penser que le calme est revenu dans le pays, une atteinte à la vie de Marc Ravalomanana n'est pas encore à écarter, aussi bien par ses adversaires restés au pays, que par ceux qui sont à l'extérieur. Car une atteinte à la vie de Marc Ravalomanana, en tant que candidat, signifiait la fin de la contestation publique, et, en tant que président de la République, à l'organisation de nouvelles élections, comme le stipule l'article 52 de la Constitution, qui déclare qu'" en cas de vacance de la présidence par suite de démission, de décès, d'empêchement définitif(…), il est procédé à l'élection d'un nouveau président(…) ". Didier Ratsiraka avait annoncé sur une chaîne de télévision française, il y a deux mois de cela, que " la lutte n'était pas terminée " et qu'il se considère toujours comme le Président des Malgaches. Rien qu'à partir de cette affirmation, l'explication s'impose d'elle-même, sans parler des autres facteurs à l'échelle nationale. Selon la formule consacrée, " mbola maro ny tsy maty voalavo an-kibo "…
Débarquement et prise de Nosy-Be
Un témoin raconte
Nosy-Be a finalement été pris aux rebelles qui l'avaient tenu en otage. Il a fallu pour cela la volonté, le courage et l'exploit de la compagnie du Brigadier Général Raonenantsoamampianina qui s'embarqua et affronta la mer à bord d'un LCT avant de débarquer sur une plage, pour chasser les ennemis et finir par contrôler l'aéroport et toute l' Ile.
BLR
- Où est-ce que vous allez débarquer ?
- Je ne sais pas encore. Nous discuterons de cela quand nous serons en pleine mer.
C'est en ces mots simples que le Général désigné pour commander la force expéditionnaire de pacification répondait à ceux qui voulait être informés sur l'opération de restauration de la paix sociale à Nosy Be, en préparation à Mahajanga ce 17 juin 2002.
Effectivement, il ne le sait pas encore et ne tient pas à le savoir pour le moment, étant occupé à d'autres choses plus urgentes: la valeur au feu de ses hommes et surtout des réservistes qui ont quitté l'armée pendant un temps plus ou moins long et dont certains ont dépassé l'âge limite des obligations des réserves de cinquante ans, l'état de santé des hommes et leur moral, la préparation de repas froid et l'eau car il envisage d'être autonome pendant 3 jours, les vivres frais à constituer, à embarquer et à débarquer une fois l'île conquise ( ne compter que sur soi-même d'abord ), l'état des armes et des munitions, les cartes, les moyens de transmission, les médicaments, etc.., bref, tout ce qu'un chef se doit de penser avant toute mission de combat. Mais c'est un combat qui n'est pas à l'honneur des forces armées malagasy - et la mine de ce chef s'assombrit rien que d'y penser - car il s'agit de combattre des frères d'armes et des citoyens qui ont opté d'instaurer un régime de terreur sur une île paradisiaque: assassinats, tortures et actes de cruauté envers des concitoyens dont les fautes sont d'être originaires d'autres régions, de faire leurs devoirs de médecin, d'avoir des opinions différentes, etc.. Des victimes ayant pu s'échapper racontent que des militaires rebelles et milices de plus de 170 tiennent cette île, occupant entre autres les localités d'Andilana, Dzamandjar, Ambatoloaka, Hell Ville et le port, l'aéroport de Fascène. De plus, les villes d'Ambanja , d'Ambilobe et d'Antsiranana sont entre leurs mains.
Des militaires d'un détachement précurseur ont été tués par les forces rebelles sur cette île : deux ont été capturés sur la presqu'île de Nosy Faly, torturés et fusillés, un autre perdit la vie lors d'un accrochage - poursuite et son corps sans vie avait reçu encore sept balles quand les rebelles le virent, deux gendarmes allant aux renseignements chez leurs collègues furent capturés par ces derniers et livrés à COUTITI et consorts qui leur réservèrent un traitement cruel jusqu'à la mort. Les survivants étaient trahis et assiégés à l'intérieur d'une réserve naturelle, sans vivres et sans liaisons.
La nuit du 17 Juin , les hommes de la force expéditionnaire s'embarquaient en silence à bord du LCT, espérant être à l'abri des regards indiscrets, hélas en vain, la vanité des hommes et les téléphones portables ont fait leurs dégâts, avant même que le bateau ne largue les amarres : les radios locales du lieu de destination donnent déjà les détails de cette force expéditionnaire , donnant une lueur d'espoir aux uns et un regain de fureur et d'anxiété aux autres .Chaque militaire essaie de trouver un petit coin à l'abri de la mer sur le pont du bateau sous les regards curieux de l'équipage, plus habitués à voir des engins que des hommes ainsi harnachés.
Cette première nuit-là, l'adversaire était la mer: Elle était vraiment furieuse de l'avis de ces fantassins dont la plupart prenaient un bateau pour la première fois: l'avant du bateau s'enfonçait sous les vagues et embarquait des trombes d'eau qui déferlaient incessamment sur le pont, nettoyant involontairement les traces de mal de mer des malheureux qui essayaient d'épargner leurs camarades des jets intempestifs du dîner.
Au petit matin du 18 Juin, le Général ordonnait la mise en place de la défense du bâtiment, préparée par ses officiers pendant la nuit . Le moral des hommes était remonté à bloc en apprenant qu'ils pouvaient engager le combat avec des armes de gros calibres à partir de 6 km, et que la puissance de feu augmentait au fur et à mesure que la distance diminuait .
Le sous - officier radio de la force expéditionnaire était collé à la radio du bateau pour ménager la batterie de sa radio portative. Sur ordre du commandant de la force, il notait inlassablement les papotages interminables de ses collègues qui balançaient des informations aussi bien aux amis qu'à l'ennemi. Il lui était interdit d'émettre pour des raisons de sécurité, à la joie de M. PORTOS qui disait que le bateau a coulé, que 40 militaires ont péri, et au grand dam du Quartier Général et des épouses à l'idée de perdre d'un seul coup plus d'une centaine de militaires et leurs maris, si bien qu'un message en l'air par portable fut lancé pour orienter la force sur une direction autre que Nosy Be .
A partir du 18 juin, l'adversaire était l'anxiété. En effet, on apprenait que 5 bateaux et 5 vedettes rapides étaient partis à la recherche du LCT. Le Général estimait qu'un affrontement en pleine mer était inévitable, et envoyait un télégramme pour demander un recomplètement en munitions en pleine mer pour le lendemain.
La nuit du 18, 4 échos ont suivi le bateau pendant 4 heures à moins de 16 km, mettant à vif les nerfs des officiers qui, tous , ont préféré rester éveillés à la passerelle pour suivre les mouvements ou dans le carré pour préparer l'ordre du Général. Le Général scrutait le radar en priant que les spots s'éloignent. Ses prières furent exaucées : la nuit a été tranquille pour la troupe qui, non informée des menaces en dehors du cercle de 12 km, profitaient d'une mer calme pour reprendre des forces.
Le Commandant du bateau était imperturbable. Avec l'aide d'un autre officier militaire ayant déjà commandé un bâtiment analogue, il fixait la route en fonction de la vitesse, des mouvements ennemis, de la marée. Ces deux officiers inspiraient la confiance tant leurs idées aussi bien que leur geste concordaient. L'équipage de ce bateau méritait reconnaissance.
Le lieu et l'heure de débarquement furent fixés le 19 au petit matin; Deux vedettes rapides furent aperçues filant près de l'horizon à 10 heures et à 14 heures, trop loin et trop rapide pour les armes. Les sommets de l'île étaient de temps en temps visibles à l'est quand le bateau était au sommet d'une vague, tellement il naviguait très au large.
A 16 heures, tout le monde se trouva sur le pont pour préparer le débarquement : énième vérification des armes, arrimage des sacs, ordre de sortie, etc.…C'est ainsi qu'un remue - ménage organisé anima le pont jusqu'à 18 heures, moment où ceux qui devraient débarquer prenaient leur dernier repas à bord et, qui sait, leur dernier repas tout court. C'était à cette heure-là aussi que le compte à rebours commençait.
Le débarquement était fixé à 22 heures pour profiter de l'obscurité : il était bête de se faire repérer tout près du but. Les bouteilles d'oxygène et d'acétylène placées sur le pont furent dégagées vers l'arrière pour des raisons de sécurité. A 20 heures, les hommes se retrouvèrent sur le pont pour l'ultime vérification et attendre le moment fatidique. Un genou à terre, harnachés, arme légère à la main et élément d'armes lourdes à côté , alignés contre la coque du bateau, face à la rampe de sortie, en silence ils attendaient. Ceux qui devaient protéger le débarquement rejoignirent leurs postes et essayaient de scruter dans le noir un objectif potentiel.
Le commandant réduisait la portée du radar pour mieux distinguer les obstacles à travers lesquels le bateau semblait se faufiler. A 21 heures 30, il donna l'ordre d'abaisser la rampe. Le vacarme des deux moteurs rompit le silence et semblait appeler l'ennemi à la rescousse. Des pêcheurs sur leurs pirogues pagayaient fébrilement pour éviter la masse sombre qui s'approchait d'eux. Ils croisaient à peine à une cinquantaine de mètres du bateau.
Premier soulagement : l'ouverture béante à l'avant du bateau permit de voir au fond une bande blanche. On allait débarquer sur une plage. Tout le monde essaya de se faire petit, invisible, hanté par une plage occupée par l'ennemi. On devrait tous passer par cette rampe. Bientôt , on aperçut les vagues se briser mollement sur le sable.
A 22 heures, sans attendre le signal, le Colonel, commandant l'élément de tête, bondit vers l'avant et entraîna à sa suite son unité. Les chanceux ! Ils avaient la terre ferme sous leurs pieds. Ils devaient s'assurer que la zone n'est pas occupée et par la suite protéger le débarquement de toute la force.
Deuxième soulagement : le coin n'est pas occupé ; il y a cinq minutes que l'unité de tête est sortie et aucun coup de feu. Sans attendre le signal du Colonel, le Général, pressé lui aussi de fouler la terre ferme, donna l'ordre au reste de la force de débarquer. Aussitôt après, le bateau s'éloigna pour se mettre à l'abri du grand large, attendant le signal de prise de l'île pour débarquer les vivres. Son équipage a vécu par la suite des moments d'angoisse, allant jusqu'à demander à leur commandant de rejoindre leur port d'attache.
Joindre avant le jour les environs de l'aéroport sans se faire voir, telle est la mission assignée à la force aussitôt après. Mais les traces laissées sur la plage n'ont pas été effacées. Elle suivit une route vers le sud sur un kilomètre. Il n'était pas question d'allumer la torche pour consulter la carte. Les officiers l'avaient en tête . Après quelques va - et - vient dans le noir, elle quitta la route et suivit un sentier qui monta vers le sud - est à travers une forêt épaisse. La force se disloqua par deux fois dans la nuit mais finalement, parvint aux alentours de l'objectif tôt dans la matinée du 20 Juin, mais en se faisant repérer par une femme qui alerta immédiatement aussi bien les partisans que les ennemis.
M. PORTOS trouvait difficilement le sommeil après que les coques eurent repéré le bateau. A l'aube du 20 Juin, mis au courant du débarquement de '' plusieurs centaines de militaires '' sur une plage proche de sa résidence, il prit de force une vedette pouvant affronter la haute mer et mit le cap vers les îles comoriennes . Mal lui en prit car fatigués par tant d'angoisse et de manque de sommeil, il s'endormit, ce dont profita le commandant de la vedette pour contacter son patron qui alerta à son tour les autorités compétentes. Ce même jour, une ruée inhabituelle de militaires rebelles fuyant vers la grande terre fut remarquée au port de Hell Ville, fuite qui continua même les jours suivants .
La reconnaissance de l'aéroport s'avéra très difficile du fait d'une végétation très dense et parfois épineuse, du peu de confiance à accorder à la population tant que l'île n'est pas conquise, et il est presque impossible de circuler inaperçu dans cette île parsemée d'habitations de planteurs. L'objectif était occupé et selon les renseignements, une partie de ses occupants étaient à la recherche de la force,. L'approche pour la conquête commença à 20 heures. La base d'assaut fut atteinte vers 1 heure du matin du 21 Juin , et à ce moment-là , la pluie commença à tomber . L'ennemi effectuait des tirs aveugles à la mitrailleuse anti - aérienne de la mer à partir d'un bateau depuis une demi-heure ; les projecteurs de l'aéroport étaient allumés. On pensait découvrir les positions ennemies en tirant au mortier, mais au contraire, ce fut la mitrailleuse anti-aérienne qui cessa ses tirs. Ou bien l'ennemi, bien terré, a respecté des consignes de tir très strictes, ou bien il est parti avant la mise en place.
Les occupants des maisons près de l'aéroport avaient déserté leurs habitations. Les personnels de l'ADEMA et de la Gendarmerie savaient que l'attaque était pour cette nuit-là, mais ne pouvaient abandonner leur poste. Ils s'étaient passés les consignes de rester dans leurs maisons , loin des ouvertures, derrière les murs en dur. Effectivement, une mort certaine attendait tous ceux qui oseraient s'aventurer dehors. Quand ils sentirent le sol trembler sous l'explosion de l'obus de mortier, ils gardèrent leur souffle. Mais quand les rafales d'armes automatiques, les bruits assourdissants des grenades et des roquettes se firent entendre, ils ne respirèrent plus, croyant leur fin proche. Jamais, ils n'avaient entendu de bruits pareils. Les assaillants arrosèrent de balles tout le pourtour du bâtiment de l'aéroport, et après trois longues rafales apocalyptiques, cessèrent brutalement les tirs , attendirent sous la pluie, dans le silence et l'angoisse qu'il fasse jour.
Le Général fulminait contre lui-même de n'être pas parti avec l'élément d'assaut. Ses téléphones portables étaient, l'un mouillé, l'autre écrasé par la chute d'un obus. Il n'y avait d'ailleurs pas de réseau à l'aéroport, mais cela le Général ne le savait pas. Il lui était impossible de savoir si l'attaque avait réussi ou non, et il ne pouvait pas faire de mouvement au risque de se faire tirer dessus. En principe, on devait venir le prendre, ou au pis aller lui rendre compte des résultats. A 9 heures, il décida de faire mouvement vers l'aéroport.
Le commandant, gardant la route de Hell Ville attendit qu'on vienne le recueillir après la prise de l'objectif, mais en vain. Il ne fallait pas rester longtemps sur les lieux, si jamais l'assaut a échoué. Il mena ses hommes vers l'endroit où étaient laissés les sacs.
La situation de ceux qui gardaient les sacs n'était pas enviable. Ils étaient trop peu nombreux pour soutenir une attaque, n'osaient allumer de feu sous peine d'être repérés, d'autant plus qu'il pleuvait, luttèrent contre le froid et les moustiques dans le noir. Quand ils virent des silhouettes approcher, leurs cheveux se dressèrent sous leur chapeau de brousse mouillé : sont- elles amies ou ennemies ? Leur crainte fit place à la déception quand ils aperçurent l'unité placée en embuscade revenir en file indienne les rejoindre. Ils se mirent à ouvrir les boîtes de conserve et firent des sandwichs avec ce qui leur restait de pain après la pluie et mangèrent en silence.
- Faites - moi du café chaud !
Il ne se fit pas prier deux fois. Il était le premier à oser sortir de chez lui, ne pouvant supporter le suspense. Il semblait rêver. Des larmes de joies coulèrent sur ses joues. Ils étaient là ceux qu'on attendait depuis longtemps. Il donna les ordres nécessaires à sa femme et s'entretint avec le grand colonel mal rasé qui commandait l'unité d'assaut. Il alerta ses collègues qui vinrent féliciter les nouveaux venus. Bientôt, de chaque foyer sortaient les odeurs de café, de riz grillé et de sauces qui enivrèrent les hommes, comme s'ils n'avaient rien mangé de tel depuis un siècle. Le colonel se souvint qu'il avait encore des choses à faire.
Une voiture rouge vint au devant du Général. C'est la victoire. Il avait lui aussi son aéroport. Il n'avait plus rien à envier aux autres qui en avaient conquis avant lui. Un trou de un mètre de diamètre, fait à l'explosif à 210 mètres du bout de piste nord constitua le début de la série d'obstacles. Des pneus, des passerelles pour accéder aux avions, des fûts, et surtout trois remorques de plus de 6 tonnes de la SIRAMA , sans pneus barraient la piste. Il félicita ses officiers à la façon des jeunes : les poings fermés. Les personnels de l'ADEMA , AIR MADAGASCAR , les gendarmes de l'aéroport et les militaires pacificateurs dégagèrent aussitôt la piste . Un travail de titan qui nécessita beaucoup de débrouillardise faute d'engin. L'avion qui amena les renforts atterrit l'après - midi . La défense de la place fut laissée aux nouveaux arrivants et les anciens prenaient un repos bien mérité.
- Passez - moi le Général, s'il vous plaît .
- Excusez - moi, il n'y a pas de Général ici et je ne connais aucun Général. Vous faites erreur.
- Je sais qu'il est avec le porteur de ce portable. Donnez - lui cet appareil et dites - lui que …..( surnom du général commandant la force ) est là et veut lui parler….
Il attendit toute la nuit mais en vain. Les ordres du 22 Juin étaient de récupérer l'élément précurseur et d'occuper Hell Ville ,le chef - lieu de la sous - préfecture. Il savait que le détachement était scindé en deux lors de l'accrochage poursuite qui coûta la vie à l'un d'eux. Par renseignement, il savait où ils étaient, mais le problème était comment les récupérer sans se faire tirer dessus . Il n'avait pas de contact. L'unité chargée de les récupérer allait partir quand on eut le contact avec le Général . Il était très affaibli. Chaque mot, prononcé faiblement, était accompagné d'un hoquet. Il avait un groupe de dix - huit hommes avec lui. Ils furent récupérés dans la matinée. Aussitôt après le départ de l'unité, deux éléments de l'autre groupe prit contact avec la force . La section d'intervention les récupéra dans l'après - midi. Ils étaient aussi dix - huit . Ils n'avaient aucune nouvelle de l'officier supérieur qui était avec eux. Trente-trois furent évacués sur Antananarivo le jour même, les trois autres le lendemain. L'officier supérieur, déclaré mort - les renseignements l'indiquaient comme tué lors d'un accrochage et enterré au bord d'un chemin - rejoignit Nosy Be le lendemain. Il avait été séparé accidentellement de son groupe et isolé, il avait rejoint Antsohihy par pirogue. Toute son économie y passa, mais il était vivant. Sa famille fit son deuil pendant cinq heures.
En début d'après - midi, la compagnie chargée d'occuper Hell Ville, sans fanfare, entra dans la ville en formation de combat. Elle reçut des applaudissements timides au début qui devinrent plus intenses lorsque la population s'est rendue compte de l'importance en nombre de la compagnie. Les gens se demandaient si ces soldats à la mine grave étaient de ceux qui fuyaient la force libératrice où est - ce les libérateurs ? Il faut se méfier avant tout. Le reste de la force rejoignit la capitale dans la soirée et s'installa à la résidence du Sous - préfet. Elle participa au défilé du 26 Juin . L'occupation totale de l'île fut effective le 29 Juin 2002.
- Où est-ce que nous avons débarqué, mon Général ?
Je ne sais pas. Ma carte a été abîmée par la pluie. Je ne me souviens plus du nom de l'endroit.
Air France: Reprise du vol direct Antananarivo-Paris à partir du 19 septembre
Une très bonne nouvelle pour les usagers des vols internationaux, Air France annonce la reprise de ses vols directs non stop entre Antananarivo et Paris à partir du 19 septembre prochain.
Edmond Rakotomalala
Un heureux événement annoncé en personne par le Directeur général d'Air France pour le réseau Caraïbes et Océan Indien, Pierre Descazeaux, à la tête d'une délégation composée de Jacques Monchablon, Directeur des participations et des filiales à la direction financière et de Franck Debouck d'Air France Consulting. Le Directeur régional pour Madagascar et les Comores Michel Lecalot était également là.
Haut niveau
Cette mission de haut niveau témoigne en tout cas de l'intérêt que porte Air France sur Madagascar. Pierre Descazeaux l'a d'ailleurs confirmé en disant hier lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Colbert que malgré la crise, Air France était toujours là tout d'abord à travers son personnel qui n'a pas abandonné, malgré les difficultés rencontrées, ensuite par les vols cargo qui ont permis d'acheminer des marchandises. Même pour les vols passagers, Air France a tout tenté pour les maintenir, mais c'est surtout pour des raisons opérationnelles que cette compagnie a dû abandonner. " C'était surtout l'absence de sécurité des passagers, les difficultés de leur transport et l'absence dans certains cas d'assistance au sol pendant la nuit qui nous a contraint à cette suspension des vols directs au plus fort moment de la crise ". Bref, malgré son souhait de les maintenir, Air France était pratiquement dans l'impossibilité de réaliser ces vols dans les conditions requises par les normes. Comme les vols d'Air France sont tous de nuit, comment par exemple acheminer les passagers et le personnel de bord sans risque de retard avec les nombreux barrages érigés dans les artères de la capitale pendant la crise ?
De nouveau l'A 340
En tout cas, à partir du 19 septembre, l'Airbus A 340 d'Air France sera de nouveau opérationnel. La fréquence sera d'un vol par semaine jusqu'à fin octobre. A partir de cette date, ce sera le retour à la fréquence normale de 3 vols par semaine. En somme, comme Air Mad envisage également son deuxième vol hebdomadaire, les 5 vols par semaine seront donc opérationnels au plus tard au mois de novembre. " Un très bon signe de retour à la normale ", pour reprendre les termes du D.G Pierre Descazeaux qui entend renforcer la présence de la compagnie à Madagascar et poursuivre les relations avec Air Madagascar. " L'évolution de notre trafic à Madagascar se fera en fonction du développement du transport aérien en général ". Sur ce point, Pierre Descazeaux affiche un optimisme certain. Ces dernières années, on a enregistré une forte croissance des trafics que ce soit pour les passagers (15 à 20% d'augmentation) que pour le fret (25 à 30% d'augmentation) " Avant la crise, on se situait dans une phase de développement des trafics et nous pensons qu'on aura la même tendance dans le proche avenir ".
Evoquant sa rencontre avec les responsables d'Air Madagascar, Pierre Descazeaux d'annoncer qu'il a constaté " une très forte volonté des responsables de redresser Air Madagascar " Et Air France sera évidemment partie prenante à ce redressement. " On a intérêt à continuer à travailler ensemble et la présence de Lufthansa Consulting n'est en aucun cas un obstacle à la poursuite de cette collaboration ". Un allié de plus et de taille donc pour Air Madagascar qui doit retrouver rapidement le chemin de son développement et de son efficacité.
Indice de perception de la corruptionMADAGASCAR AU 98ème RANG SUR 102 PAYS !
1,7. C'est l'indice de perception de la corruption de Madagascar et qui le place au même rang que l'Angola et le Paraguay dans le tableau de Transparency International (TI) pour l'année 2002. Des 102 pays cités dans ce tableau, Madagascar se trouve au 98ème rang. La Finlande arrive en tête avec un indice de 9,7. C'était la première responsable de Transparency International Madagascar, Mme Yveline Rakotondramboa, qui a présenté ces chiffres, hier en fin d'après-midi à l'hôtel Le Palissandre Ambohijatovo.
Herivonjy Rajaonah
Pour Transparency International, une organisation internationale non gouvernementale de lutte contre la corruption, l'indice de perception de la corruption permet de savoir l'importance ou non de ce fléau dans un pays. Pour la réalisation de ce tableau TI 2002, cette organisation est partie des résultats de 15 études différentes, réalisés par 9 organismes ainsi que sur des sondages sur les trois dernières années (2000-2001-2002). En ce qui concerne tout particulièrement Madagascar, la section nationale n'était pas au courant de ces études. Elles étaient au nombre de 3 pour le cas de la Grande Ile : celles faites par l'Africa Competition, leWorld Bank Business Survey et le States Capacity Survey. Les pays qui ont réalisé un score de 10 ont un haut niveau de probité et ceux qui ont 0 un haut niveau de corruption.
Transparency International Madagascar entend dans un premier temps, selon Mme Yveline Rakotondramboa , décentraliser cette organisation dans les provinces afin de pouvoir identifier des futurs partenaires dans leurs activités de sensibilisation. Ce premier pas lui permettra d'appliquer des stratégies locales. Ensuite, elle envisage d'organiser un forum national sur la corruption et de réaliser des enquêtes sectorielles sur la corruption. Depuis sa création à Madagascar, TI a déjà élaboré un système national d'intégrité interpellant à la fois les fonctionnaires, les médias, les inspecteurs, les législateurs, la société civile, les acteurs internationaux, le pouvoir exécutif et judiciaire et basé sur le développement durable, l'Etat de droit et la qualité de vie.
LE JIR - ARTICLE DU 28/08/2002
Epidémie de grippe à Madagascar : 671 morts, plus de 22 600 cas
L'épidémie de grippe aiguë qui sévit depuis près de trois mois à Madagascar a déjà provoqué la mort de 671 personnes dont 556 dans la province de Fianarantsoa (sud-est), a annoncé hier à Genève l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cinq provinces sur les six du pays sont touchées par l'épidémie et 22 646 cas de grippe ont été recensés, dont 18 808 cas dans la région de Fianarantsoa, a précisé Fadela Chaïb, porte-parole de l'OMS. "Cette province, très pauvre, manque d'installations sanitaires et connaît des problèmes importants de malnutrition", a-t-elle souligné. A la suite d'une mission d'une équipe internationale, l'OMS, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'UNICEF vont apporter, en liaison avec le ministère malgache de la santé, une aide alimentaire renforcée en protéines, pour renforcer les défenses immunitaires des populations concernées. Les premiers décès remontent au 2 juin, dans la province de Fianarantsoa où l'épidémie a éclaté. Une équipe de l'OMS et une de l'Institut Pasteur de Madagascar ont clairement identifié le virus comme étant celui de la grippe de type A.
L'UDF-RÉUNION FAIT FRUCTIFIER SES BONNES RELATIONS AVEC LE NOUVEAU RÉGIME MALGACHE
La Semader rêve de Madagascar
La droite réunionnaise a, quasiment dès le début de la crise malgache, pris fait et cause pour Marc Ravalomanana contre Didier Ratsiraka alors que d'autres se montraient plus circonspects. En avril dernier, une mission de l'UDF-Réunion emmenée par Cyrille Hamilcaro avait noué les premiers contacts avec le gouvernement Sylla. Les liens ont été renforcés par un nouveau séjour la semaine dernière. Parmi les projets envisagés figure la création d'une filiale de la Semader à Tananarive.
Nonobstant ses problèmes internes, la Semader (Société d'économie mixte d'aménagement, de développement et d'équipement de la Réunion) envisage, dans les prochaines semaines, d'ouvrir une filiale à Madagascar.
Les contacts avaient déjà été noués quelques mois auparavant à l'occasion d'une première mission - initiée par Jean-Paul Virapoullé - qui comptaient notamment parmi ses membres le maire UDF de Saint-Louis Cyrille Hamilcaro, le premier adjoint de Saint-Pierre Roland Hoarau (tous deux administrateurs de la Civis) et Henri-Eudes Renaud de la Faverie (aujourd'hui directeur de la Semader).
Ces bonnes relations ont été approfondies la semaine dernière à l'occasion d'un nouveau séjour à Tananarive de Cyrille Hamilcaro, Islin Taïde (premier adjoint de Saint-Louis, PDG de la Semader) et M. Renaud de la Faverie.
Outre le fait de réaffirmer le soutien politique de l'UDF au président Ravalomanana et au gouvernement Sylla, la mission réunionnaise avait pour objectif de proposer une aide concrète au nouveau pouvoir en place dans la Grande Ile.
Si la mairie de Saint-Louis et la Civis ont proposé à leurs interlocuteurs une aide "traditionnelle" dans le cadre de la coopération régionale, la Semader s'est montrée plus ambitieuse en jetant les bases de la création d'une filiale à Tananarive.
La mission de cette filiale serait de participer techniquement et économiquement au développement de Madagascar dans les domaines de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire.
Le PDS (gouverneur) de la province de Tananarive, Patrick Ramiaramanana (un ancien directeur de Tiko, l'entreprise agroalimentaire du président Ravalomanana), s'est montré intéressé par une collaboration immédiate et a suggéré à la Semader d'ouvrir une filiale régie par le droit malgache dont la société réunionnaise serait actionnaire majoritaire. Cette filiale pourrait être dirigée par Hélian Ralison, ingénieur franco-malgache, ami commun du PDS et de M. de la Faverie.
Des deux côtés, on semble vouloir aller vite. Un accord a été conclu pour l'envoi d'une mission technique de la Semader sur place dans les jours prochains, le ministre de l'Aménagement du territoire Julien Reboza soulignant même "qu'elle devait comporter un décideur car nous n'avons plus de temps à perdre en palabres".
CAPITAL DE SYMPATHIE
"Le nombre et l'importance des opérations qui pourraient être confiées à cette filiale semblent considérables, a rapporté la mission, et leur financement ne paraît pas poser de problèmes dans la mesure où le PDS est également président de l'organisme qui centralise et distribue les crédits nationaux et internationaux dans la province." Précision supplémentaire : pour l'année 2002, Madagascar va affecter 685 millions de dollars au financement des projets de développement, ainsi que l'a annoncé le Premier ministre Jacques Sylla le week-end dernier.
Ce dernier a reçu - au palais de Mahazoarivo et en grande pompe - la mission emmenée par Cyrille Hamilcaro et s'est montré intéressé par la démarche. Si besoin était, cela démontre clairement aujourd'hui que le nouveau régime a particulièrement apprécié le fait que l'UDF Réunion prenne position très tôt en faveur de M. Ravalomanana.
M. Sylla a une énième fois rassuré des interlocuteurs français en affirmant aux Réunionnais que le président malgache n'était pas francophobe, "contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit". A ce sujet, l'impression des membres de la mission est on ne peut plus lucide.
"Si nous décevions cette fois nos amis malgaches, il serait très difficile de renouer ensuite avec eux des relations aussi confiantes qu'aujourd'hui", déclare M. Taïde.
M. Reboza leur a ainsi résumé la situation : "Les Réunionnais bénéficient aujourd'hui d'un capital de sympathie auprès des nouvelles autorités en raison de leur prise de position initiale en faveur de Marc Ravalomanana. Et ce malgré l'attitude du gouvernement socialiste et de l'Élysée. A eux d'en profiter…"
En renouant avec la Réunion, Tananarive ferait en quelque sorte d'une pierre deux coups : montrer qu'elle n'éprouve aucun sentiment d'exclusion à l'égard des Français - du moins ceux qui ont soutenu sa cause - et marquer sa volonté d'ouvrir Madagascar vers l'extérieur, notamment les pays de la zone. Une ouverture pas toujours facile compte tenu de l'attitude adoptée par Maurice où les Seychelles durant la crise.
La proximité de la Réunion est également un atout dans le contexte malgache, où tout est urgent.
Le développement rapide prôné par M. Ravalomanana doit avoir des effets visibles à court terme pour la population. Les prochaines élections législatives - qui auront probablement lieu en 2003, après la saison des pluies - se gagneront sur ce thème. La droite réunionnaise, via la Civis et la Semader, semble bien décidée à profiter de l'opportunité.
Guilhem Beauquier
|
EXPRESS
MADA 29 aout 2002
Le
général de division Sambiheviny à l’opération dirigée par le Pds
Pety Rakotoniaina.
Une mission mixte gouvernementale
d’information, de sensibilisation et de contact dans le cadre de la sécurité
publique, des procédures d’arrestation, de la pacification, du
respect des lois et de l’opération Vahoro, vient d’effectuer un
bref passage à Fianarantsoa. Elle est conduite par le Commandant de la
Gendarmerie nationale le Général de division Sambiheviny Findrama et
composée du directeur général des affaires judiciaires, de
l’administration pénitentiaire et du contrôle de fonctionnement des
juridictions au sein du ministère de la Justice Fenomanana
Randrianaivojaona, du Général de brigade 2° adjoint au Cemgam Joël
Rabehanitriniony et du directeur de la sécurité publique le Général
Bernard Razanakolona. Après Diégo, Sambava, Tamatave et Fianarantsoa
cette mission se trouve actuellement à Tuléar.
L'ensemble de la presse fianaroise n’a pas
été avisé alors que le devoir de la délégation revêt une
importance particulière. En effet, seules deux radios privées locales
ont pu déléguer deux journalistes au point de presse organisé et le
seul journaliste de la presse écrite présent, n'a eu vent de ce
passage que par une écoute accidentelle d’une annonce lancée à deux
reprises par l’une de ces radios peu de temps avant le journal parlé
de la Rnm. De notre côté, nous avons dû collecter les informations y
afférentes auprès de quelques sources locales.
La communication n’est pas passée, mais
nous avons appris que ces envoyés spéciaux du gouvernement ont émis
le souhait de travailler avec les journalistes dans leur entreprise. Par
ailleurs le Général Sambiheviny, en annonçant que l’opération
Vahoro sera déclenchée sans préciser de date, a déclaré au cours de
ce point de presse qu’il fera retirer incessamment ses éléments de
l’opération diligentée par le Pds Pety Rakotoniaina. Cette dernière
étant une opération à vocation régionale, il serait temps
d’engager celle qui revêt un caractère national dans la lutte contre
les dahalo. De plus, les colonels Balbine, Coutiti, Fanapera et le Général
Tsaranazy étant encore en cavale, Vahoro devrait s’intégrer dans
leur recherche ainsi qu'à la recherche des éventuelles caches
d’armes. Mais tout devrait cadrer dans les normes, à savoir le
respect de la législation en vigueur. Nous avons appris également que
des contacts ont eu lieu entre la délégation et les membres du corps
de la justice puis de l’Emmo Far. Reste à savoir si les derniers évènements
qui ont secoué l’opinion publique, des évènements qui se seraient
produits à l’Université d’Andrainjato, n'auraient pas été soulevés
durant ce passage. Pour en revenir à Vahoro, l’opération régionale
actuelle n’aura plus sa force avec le retrait des éléments armés
signalés par le Général Sambiheviny. Certainement, plusieurs propriétaires
de bovidés et plusieurs personnes réquisitionnées auront le temps de
reprendre leurs activités de développement dans leurs régions
respectives.
Révélées
en conseil des ministres
Le président Ravalomanana resterait
toujours sous la menace permanente d'un attentat. Gardant les reflexes
(et la simplicité) de son passé journalistique, Mamy Rakotoarivelo,
ministre de la Communication, a mouillé sa chemise et communiqué
personnellement en début de soirée, avec les organes de presse de la
capitale. Rapportant des déclarations faites par le Chef de l'Etat
pendant le Conseil des ministres d'hier, il a révélé que "les
ennemis de la Nation qui continuent de ruminer des idées de revanche
restent plus à craindre que jamais. Des menaces d'attentat contre la
personne de président de la République, par mercenaires interposés,
se précisent de jour en jour". Se refusant à toutes précisions
-"un communiqué officiel vous sera remis"- le ministre de la
Communication semble néanmoins se référer à des mouvements divers
rapportés depuis le territoire français ou les proches îles Comores.
Ces menaces avaient été, nonobstant la gestion politique de l'évènement,
à l'origine du retard enregistré par l'installation de Tsizaraina
Emile comme président de la délégation spéciale de Toamasina,
province considérée comme fief du président sortant pendant le
conflit postélectoral. D'importants renforts de troupes avaient été dépêchés
dans le Grand port et un dispositif draconien de sécurité, mis en
place pour couvrir la cérémonie. Par ailleurs, le conseil de
gouvernement a décidé la repartition budgétaire au vu de la nouvelle
structure du gouvernement.:
Commerce
et consommation
Les propriétaires mis en cause refusent
d'obtempérer pour la destruction des produits périmés prévue se
tenir hier, à Andralanitra sous l'égide du ministère du Commerce et
de la consommation, contrairement à ce qui a été convenu. Selon le
directeur de la Brigade de vérification au sein de ce département Théophile
Ramarijaona, les propriétaires ayant des marchandises impropres à la
consommation devaient ramener d'eux-mêmes leurs produits à
Andralanitra. A l'heure prévue, aucune "livraison" n'a eu
lieu. Théophile Ramarijaona, tout en regrettant cette habitude
irresponsable des récalcitrants, annonce que le ministère prendra des
mesures pour protéger les consommateurs face au danger des produits
avariés écoulés sur le marché. Dans la foulée, il invite les
consommateurs à être vigilants dans leurs achats en faisant attention
sur la date de péremption affichée sur les produits.
Le Mcc ne désespère pas que la prochaine
fois, tout le monde fera montre d'une franche collaboration.
Air
france - Reprise des vols passagers à partir du 19 septembre
Les vols passagers normaux de la compagnie aérienne
Air France sur l'axe Paris - Antananarivo - Paris vont reprendre régulièrement
à partir du 19 septembre prochain après qu'ils ont été suspendus
depuis février/mars de cette année pour les raisons que personne
n'ignore. Cette suspension, a -t-on expliqué, a été décidée
uniquement pour des raisons opérationnelles, notamment la sécurité et
le confort des passagers pendant le transfert entre l'aéroport et la
ville. Les vols d'Air France arrivant et décollant principalement la
nuit, il était quasiment impossible d'assurer la qualité des
transferts avec tous les barrages érigés n'importe où pendant la période
de crise. Par ailleurs, l'approvisionnement en carburant, à Tana, n'était
plus possible pendant cette période là. Quoi qu'il en soit, Air France
a toujours été présente pendant toute cette période par l'intermédiaire
des vols cargos qui ont été, même, renforcés. Celà a été possible
car les vols cargos se ravitaillent en carburants à la Réunion.
C'est ce qui a été annoncé, hier, par
Pierre Descazeaux, directeur général d'Air France pour les Caraïbes
et l'Océan Indien.
Pour commencer, la reprise se fera avec un
vol hebdomadaire, ce, pendant 6 semaines environ, soit jusqu'à fin
octobre. Ensuite, on envisage de réaliser 3 vols hebdomadaires. Et
quand on sait que Air Madagascar prévoit de mettre en place un second
vol sur le même axe à partir du 12 septembre, on peut constater que le
programme de vol y sera conséquent dans quelques mois. En tout cas, celà
démontre un bon signe de reprise post-crise du transport aérien
malgache. Pour Air France, la stratégie consistera à suivre l'évolution
du trafic et adopter un programme en fonction du développement du
trafic pour absorber la demande.
LA
COLLABORATION ENTRE AIR FRANCE ET AIR MADAGASCAR CONTINUE
Ainsi, Air France croit à la reprise de la
croissance du trafic aérien à Madagascar; Avant la crise, elle avait déjà
enregistré une forte croissance du frêt (25 à 30%) et un niveau légèrement
inférieur du transport de passagers (15 à 20%). Si cette croissance
est une certitude, la question est de savoir à quel rythme ? A quelle
vitesse ?
Donc, le contexte actuel prête à plus
d'optimisme, d'autant plus que les relations d'Air France avec la
compagnie Air Madagascar ne souffrent d'aucun changement. En effet, il a
été clairement déclaré, hier, que l'intervention de Lufthansa
Consulting dans l'élaboration du plan de redressement d'Air Madagascar
ne constitue pas un facteur de blocage pour la collaboration entre les
deux compagnies aériennes. D'autres rencontres sont d'ailleurs prévues
ultérieurement. En rencontrant quelques responsables d'Air Madagascar,
les gens d'Air France ont perçu une très forte volonté de redresser
la compagnie nationale. D'où leur souhait que cette dernière retrouve
une situation financière, commerciale et opérationnelle très forte.
L'essentiel, a-t-on conclu, est que l'on
trouve la formule la mieux adaptée à la situation de la compagnie et
au développement des liaisons aériennes entre la France et Madagascar.
Agoa
- Impossible prolongement
Lors de sa visite de courtoisie chez le
ministre du Commerce et de la consommation (Mcc), Alphonse Ralison,
l'ambassadeur Wanda A. Nesbitt n'a pas à estimer un prolongement des
faveurs obtenues par des pays africains y compris Madagascar, qui serait
en étude actuellement. Normalement, l'Agoa expirera en 2004.
Au cours de l'entretien entre les deux
personnalités, l'ambassadeur américain avait demandé plus de précisions
sur les attributions du ministère à vocation économique. Le ministre
Alphonse Ralison a développé succinctement les missions de son département
dont l'essentiel est de faire du commerce la locomotive du développement
économique. Pour cela, le ministère s'efforce de professionnaliser le
métier du commerce, d'inciter les acteurs à suivre les circuits
formels. Ce qui permettra une participation équitable aux efforts
fiscaux à divers échelons de l'administration (ristournes, impôts et
taxes, redevances...). Il a aussi donné des explications sur le Cap
(Comité d'appui au pilotage de la relance de l'entreprise) qui est une
plate-forme de concertation entre l'administration et le secteur privé
née de la fusion du Crc et du Fasp mais avec des apports nouveaux.
Le ministre Alphonse Ralison a par ailleurs
souhaité la poursuite de quelques programmes comme la Nieda soutenue
par le Gouvernement américain qui s'adresse au Pmi-Pme voulant
s'attaquer au marché américain.
En final, il s'est félicité de
l'implication du projet Ldi dans l'encadrement des paysans dans
l'Alaotra, dans le but d'augmenter leurs revenus.
Perception
de la corruption : Madagascar fait son entrée à la 98è place dans le
palmarès
A l'instar des 69 autres sections nationales
de Transparency international, "la plus grande organisation non
gouvernementale de lutte contre la corruption", Transparency
international-Initiative Madagascar (Ti-IM) a rendu public mercredi le
classement annuel des pays qui ont été recensés - 102 pour cette année
2002 - selon l'indice de perception de la corruption (Ipc), indicateur
composite obtenu à partir de sondages effectués auprès des milieux
d'affaires et des analystes-pays, résidents ou expatriés. Etablie sur
la base de 15 enquêtes réalisées par 9 organismes indépendants, la démarche
est essentiellement destinée à mesurer le degré de perception du
niveau de corruption au sein d'un pays et ne prétend nullement vérifier
sa réalité. A défaut d'être édifiant - près d'une centaine de pays
ne figurent pas dans le classement -, le palmarès ne réserve pas moins
de surprises et confirme, si besoin était, que l'importance du phénomène
n'est pas liée au niveau de développement, tout au moins dans sa
perception. Ainsi, les enquêtes se sont intéressées à toutes les
formes de corruption - concussion, népotisme, détournements, trafics
d'influence, délits d'initié… - pour stigmatiser "l'abus d'une
position publique en vue d'un intérêt privé". Pour sa première
entrée au classement de Transparency international, Madagascar se
retrouve au 98e rang - avec l'Angola et le Paraguay -, à un demi-point
d'indice de la lanterne rouge, le Bangladesh. C'est dire le chemin qui
reste à faire, sans préjuger de la sincérité de la volonté
politique de combattre le fléau comme il se doit.
De concert avec les 69 autres sections
nationales de Transparency international, "la plus grande
organisation internationale non gouvernementale de lutte contre la
corruption", Transparency international-Initiative Madagascar
(Ti-IM) a rendu public mercredi, lors d'un point de presse tenu au Royal
Palissandre (Ambondrona), le classement annuel établi sur la base de
l'indice de perception de la corruption (Ipc), relevé dans les 102 pays
recensés pour cette année 2002, contre 91 l'année précédente. D'où
il ressort que 70% des Etats classés dans le nouvel indice ont obtenu
moins de 5 points sur une échelle de scores allant de zéro à 10, qui
sont censés refléter le "degré de corruption ressenti comme
existant au sein des services publics et de la classe politique".
En clair, les enquêtes qui ont été confiées à 9 organismes indépendants
- à raison d'un minimum de 3 études effectuées par pays, sur la période
2000-2002 - étaient beaucoup plus destinées à obtenir une image représentative
de la perception du phénomène qu'à tenter de chiffrer sa réalité.
Une réalité qui a priori n'épargne aucun pays, même si, à cause du
principe de souveraineté, près d'une centaine n'ont pu encore être
"intéressés" aux enquêtes effectuées sous l'égide de
Transparency international.
Indice composite, basé sur des sondages
reflétant la perception des milieux d'affaires et des analystes-pays, résidents
ou expatriés, l'Ipc a le mérite de constituer un outil appréciable
pour mieux cerner les causes et les conséquences de la corruption, plus
particulièrement en matière de développement. Aucune illusion à se
faire de ce point de vue, étant donné que "élites politiques
corrompues et investisseurs sans scrupules portent un coup mortel au développement
durable", selon les propos qui ont été tenus par Peter Eigen, président
de Transparency international, à l'occasion de la parution de l'Ipc
2002. Définie par cette organisation comme "un comportement
consistant à abuser d'une position publique en vue d'un intérêt privé",
la corruption a été abordée "sous toutes ses formes" dans
le cadre des enquêtes qui ont été menées : concussion, népotisme, détournements,
trafic d'influence, délits d'initié…
Performances
Pour sa première entrée au classement Ipc,
qui est publié depuis 1995, Madagascar se retrouve à une 98e place peu
flatteuse - avec l'Angola et le Paraguay -, à un demi-point de la
lanterne rouge, le Bangladesh. Plus précisément, la Grande Île se
situe à 1.7 point sur une échelle qui en comporte 10, quand, dans le
haut du tableau, 9 pays font un score égal ou supérieur à 9, synonyme
de perception d'un "haut niveau de probité" : la Finlande
(9.7), le Danemark (9.5), la Nouvelle-Zélande (9.5), l'Islande (9.4),
Singapour (9.3), la Suède (9.3), le Canada (9.0), le Luxembourg (9.0)
et les Pays-Bas (9.0). Cela dit, le palmarès ne réserve pas moins de
surprises et confirme, si besoin était, que l'importance du phénomène
de corruption n'est pas liée au niveau de développement, tout au moins
dans sa perception. Ainsi, la plupart de nos principaux partenaires
bilatéraux figurent entre la 10e (Grande-Bretagne) et la 20e place
(Belgique, Japon, Espagne), la France, pour sa part (25e ex æquo avec
le Portugal), est devancée par le Botswana, et l'Italie n'est pas mieux
lotie au 35e rang du classement, juste après Taïwan. Plus proche de
nous géographiquement, l'Afrique du Sud est classée 36e tandis que l'Île
Maurice se situe à la 40e place, dans un groupe qui comprend par
ailleurs le Costa Rica, la Jordanie et la Corée du Sud, avec des scores
juste en dessous de la moyenne (4.8 et 4.5).
En réalité, et la présidente de Ti-IM,
Yveline Rakotondramboa, le confirmait lors du point de presse, le rang
occupé dans le classement importe moins que le score dont chaque pays
est crédité, dans la mesure où c'est surtout l'évolution de ce
dernier qui sert d'indicateur pour "apprécier les efforts qui ont
été déployés en vue de combattre la corruption, entre deux parutions
de l'Ipc", d'autant que, dans l'intervalle, des changements peuvent
intervenir dans la méthodologie utilisée pour les enquêtes, comme
d'autres échantillons peuvent être pris en compte. Ainsi, entre les
données de 2001 et l'Ipc 2002, les scores se sont fortement dégradés
pour l'Argentine, l'Irlande et la Moldavie, alors que, à l'inverse, ils
se sont nettement améliorés pour Hong-Kong, la Corée du Sud, la République
dominicaine, la Russie. Dans le même ordre d'idée, si le Bangladesh
est à la dernière place pour la deuxième année consécutive, son
score est passé de 0.4 à 1.2, ce qui traduirait "des efforts
effectifs à comptabiliser en matière de lutte contre la
corruption". Pour Madagascar, le fait de commencer au bas du
classement ne peut que prêter à l'optimisme, du moins quant à l'évolution
future du score.
Le
“ mondial ” de Johannesburg
Johannesburg, le 26 août 2002 ˜ Les
dirigeants mondiaux, des responsables
des Nations Unies et des représentants du secteur associatif
et du secteur privé se réunissent cette semaine à Johannesburg
aux fins de convenir d‚un agenda pratique et clair susceptible
d‚apporter des améliorations dans l‚accès à de l‚eau propre,
les installations d‚assainissement, l‚électricité et autres
services, tout en se concentrant sur la protection de l‚environnement.
Près de 100 chefs d‚État et de
gouvernement participent au Sommet mondial
pour le développement durable qui a lieu du 26 août au 4
septembre à Johannesburg.
Le Sommet se conclura par l‚adoption
d‚une déclaration de politique réaffirmant
l‚engagement des participants en faveur du développement durable et
d‚un plan d‚action comportant des cibles spécifiques. Il lancera également
diverses initiatives entre les gouvernements, la société civile, le
secteur privé et les organisations internationales, qui viseront à
traiter de problèmes spécifiques, telles que le Partenariat Mondial de
l‚Énergie Local, dont l‚objectif global sera d‚améliorer
les conditions de vie dans le monde entier tout en protégeant
les ressources naturelles et les écosystèmes.
Lors du Sommet du Millénaire des Nations
Unies, 189 pays ont adopté la Déclaration du Millénaire qui fixe huit
objectifs de développement
concrets, allant de la réduction de moitié
de l‚extrême pauvreté d‚ici 2015
à l‚enseignement primaire universel et à l‚arrêt de la
propagation du VIH/sida.
L‚année dernière à Doha, un nouveau
processus visant à instituer des mécanismes
d‚échanges mondiaux équitables a été lancé. À la Conférence
internationale sur le financement du développement de Monterrey
(Mexique), les pays riches ont convenu d‚accorder une aide accrue,
d‚améliorer les relations commerciales, d‚accroître les transferts
de technologie et d‚augmenter les investissements en faveur des pays
pauvres ayant manifesté la volonté d‚appliquer des réformes
politiques et économiques sérieuses.
“ Le Sommet mondial pour le développement
durable représente une occasion
historique de faire fond sur tous ces progrès et de formuler
des plans d‚action pratiques en vue d‚un
avenir durable,” a déclaré l‚Administrateur
du PNUD Mark Malloch Brown. “ Les responsables mondiaux doivent
produire un accord qui montre à leurs citoyens, et tout particulièrement
aux pauvres, qu‚ils sont véritablement déterminés à contribuer à
apporter la prospérité à toutes les populations du monde tout en protégeant
la planète pour les générations futures.”
Action 21, le plan d‚action adopté il y a
10 ans au Sommet planète Terre en vue de l‚instauration d‚un développement
durable, à savoir un
développement qui concilie les exigences économiques,
sociales et environnementales, est
toujours considéré comme un instrument puissant et utile. Des progrès
ont été accomplis dans certains domaines ciblés par Action 21, mais
d‚autres domaines, tels que celui de l‚énergie, ont été négligés
et les réalisations ont été insuffisantes.
Le Sommet mondial pour le développement
social devrait non seulement ranimer les engagements politiques antérieurs
mais aussi définir les actions prioritaires dans cinq domaines clés
afin d‚assurer la réalisation des Objectifs de développement pour le
Millénaire (ODM) :
eau et assainissement, énergie, santé,
agriculture, biodiversité.
En tant que réseau mondial des Nations
Unies pour le développement, le PNUD ?uvre avec les pays en développement
pour les doter des capacités nécessaires pour atteindre ces objectifs
et pour les aider à identifier leurs propres solutions aux défis
nationaux et mondiaux en matière de développement.
L‚expérience acquise par Capacités 21,
programme lancé par le PNUD en 1992 pour mettre en ?uvre Action 21, a
contribué à formuler une
initiative plus ambitieuse et de portée
plus vaste, Capacités 2015, qui concentrera
ses efforts sur la réalisation des ODM et sur l‚instauration du développement
durable, tout particulièrement au niveau local.
On estime à deux milliards le nombre de
gens dans le monde qui n‚ont pas accès aux services publics énergétiques,
tandis qu‚un milliard et demi d‚autres, alimentés en électricité,
ne le sont pas de manière fiable.
Plus d‚un milliard de gens n‚ont pas accès
à l‚eau potable. Chaque année
quelque 3,4 millions de gens meurent de maladies liées à la
mauvaise qualité de l‚eau potable et de
l‚assainissement. Selon les estimations,
250 millions d‚habitants de ces régions ont été directement touchés
par la désertification et près d‚un milliard sont à risque de l‚être;
ce phénomène porte gravement atteinte à leur capacité de produire
des aliments, de préserver l‚eau et de se procurer des moyens
d‚existence durables.
Le PNUD lance l‚initiative de Renforcement
des capacités pour l‚amélioration
de l‚agriculture et la gestion des ressources naturelles
dans les terres sèches du monde, qui vise
à réduire la pauvreté de moitié
dans ces régions d‚ici 2015. Cette initiative apporte une
contribution majeure aux efforts de réalisation
des objectifs de développement pour
le Millénaire dans les domaines de l‚eau, de la faim
et de la pauvreté, en faisant porter les
efforts sur l‚amélioration de la
gestion des ressources locales. Elle aidera à accroître le rendement
des terres sèches tout en évitant ou en résolvant
les conflits concernant
l‚utilisation des ressources naturelles.
Au cours de la décennie écoulée, les
programmes financés par le PNUD ont apporté une contribution de 3,8
milliards de dollars EU dans le domaine de l‚environnement et de l‚énergie
durable, dont 1 650 millions de dollars par le Fonds pour
l‚environnement mondial et 333 millions de dollars par le Fonds du
Protocole de Montréal. Au Sommet de Johannesburg, le PNUD réaffirmera
son attachement au renforcement des capacités et au soutien des
initiatives dans les domaines de l‚eau, de l‚énergie, de la gestion
des terres sèches et de la biodiversité en tant que moyens critiques
d‚action dans la lutte mondiale contre la pauvreté.
Ecotourisme
Dans le contexte du Sommet mondial pour le développement
durable organisé par les Nations Unies à Johannesburg, l'écotourisme
est une des solutions envisagées en vue de concilier activités économiques
et protection de l'environnement. C'est le cas à Nosy Ve, petite île
au sud-ouest de Madagascar. Traditionnelle réserve de poisson pour les
pêcheurs Vezo de la région d'Anakao, Nosy Ve attire également des
touristes de plus en plus nombreux. Ce reportage du Centre d'Information
des Nations Unies vous invite à partir de cette zone au fort potentiel
écotouristique. Notons que l'année 2002 a été consacrée par l'ONU
Année internationale de l'écotourisme.
Après une heure de vedette rapide ou trois
heures de pirogue à voile, le village d'Anakao vous accueille à 35
kilomètres au sud de Tuléar. La majorité des habitants d'Anakao
vivent de la pêche. Ils sont de l'ethnie Vezo, réputée dans tout
Madagascar pour ses qualités exceptionnelles de marin. En face du
village d'Anakao, à une distance de 3 kilomètres se trouve l'île de
Nosy Ve. Bien qu'elle soit inhabitée, cette petite île (1500 mètres
de long sur 500 mètres de large) est extrêmement importante pour les
habitants de tous les villages de la zone. "Pour nous, Nosy Ve est
un trésor, car là est notre nourriture, et là est notre vie" déclare
Bien-Aimé Altophère, pêcheur de la région. En effet, ses eaux sont
extrêmement poissoneuses, et cela facilite la vie des pêcheurs, et
donc de la population de la région. Selon les estimations, 5000
personnes de quatre villages de la zone sont concernés par l'Ile de
Nosy Ve. Ils viennent des villages de Soalara, Lovakampy, Saint-Augustin
et Anakao.
Il est seize heures, et les pêcheurs
d'Anakao commencent à revenir du large. Les enfants aident les femmes
à trier les poissons, qui sont ensuite soigneusement pesés. Le village
d'Anakao a un petit marché dans lequel une partie des poissons capturés
va être vendue. Cependant, l'essentiel va être envoyé vers le marché
de Toliara. Les pêcheurs rencontrent cependant quelques problèmes dans
l'écoulement de leurs produits vers cette grande ville. Des accidents
de mer surviennent de temps à autre sur le trajet de 35 kilomètres, en
particulier à proximité du récif coralien de Toliara qui est l'un des
plus grands du monde. Le trajet nécessite trois à quatre heures de
pirogue à voile par vent favorable. "Nous militons pour la mise en
place de bouées de repérage afin de nous aider à passer le grand récif.
Nous n'avons pas de vedettes de secours, et lorsqu'il y a des accidents,
nous avons des difficultés à porter assistance à nos camarades"
nous avoue Bien-Aimé Altophère.
Pudique, il ne dira pas que dans ces
conditions, et surtout quand la mer est houleuse, pour un pêcheur vezo,
un accident de mer est souvent un accident mortel.
Pour les pêcheurs de la région d'Anakao,
Nosy Ve est cependant bien plus qu'une réserve de pêche. Les habitants
de la zone considèrent Nosy Ve comme une île sacrée, depuis une guérison
miraculeuse qui a eu lieu autrefois à la suite d'un sacrifice de bouc
dans l'île. De par ce caractère sacré, Nosy Ve est une île où l'on
vient demander la bénédiction des ancêtres à de nombreuses
occasions. La plus grande cérémonie rituelle a lieu au mois d'août.
Toute la population environnante se rend alors dans l'île pour une
grande fête qui commémore la guérison miraculeuse d'autrefois. Cette
importance de Nosy Ve pour les rites et les traditions de la région a
amené la communauté a établir un dina, convention sociale qui réglemente
le comportement à Nosy Ve dans tous les domaines, y compris dans celui
de la pêche. Les interdits sont nombreux : pas de viande de porc, pas
de chiens, pas de pêche dans la zone de l'aquarium naturel. Guiffant
Lazahira détient le hazomanga, un statut de notable traditionnel qui
lui permet d'être un interface entre la population et les ancêtres. En
tant qu'ancien, il veille au respect de la tradition : "celui qu'on
attrape en infraction aux règles du dina est puni, et doit payer en
fonction de ses possibilités un zébu, un bouc, un mouton ou de
l'argent".
Nosy Ve est un lieu où les cultures
malgache et européennes se rencontrent. Le passage des français, des
anglais et des portugais d'autrefois a laissé des traces qui éveillent
la curiosité des passionnés d'histoire. Vestiges de leurs habitations,
anciens bassins de réserve d'eau douce, morceaux de porcelaine éparpillés
dans le sable ainsi qu'une vieille ancre sont des souvenirs hérités
depuis le XVIème siècle. Pour l'étude de l'histoire et de la culture
de la région, Nosy Ve présente donc un caractère essentiel.
Cependant, l'intérêt de l'île dépasse le cadre culturel car Nosy Ve
a également un intérêt pour les scientifiques. Dans l'Océan Indien,
Nosy Ve est le seul endroit où l'on trouve des oiseaux appelés
Paille-en-queue rouge. L'ONG britannique FRONTIER étudie cette colonie
d'oiseaux qui s'est établie à Nosy Ve pour des raisons inconnues
depuis les années 1980. Selon les recensements effectués, la
population de paille-en-queue est passée d'une cinquantaine à une
centaine d'oiseaux. Une opération de dératisation effectuée par les pêcheurs
a été à un certain moment nécessaire pour les protéger.
L'île de Nosy Ve est donc une île aux
multiples facettes et présente de nombreux intérêts. Face à toutes
ces merveilles de la nature, les touristes répondent présents. En
2001, Nosy Ve a accueilli 1500 touristes. "Il y a une biodiversité
merveilleuse et des eaux d'une clarté et d'une beauté extraordinaire.
C'est fantastique, c'est tellement loin du monde réel" s'extasie
Jo Baldwin, une jeune
britannique. Quant au néerlandais Mark Kooïjman,
il raconte qu'arriver à Nosy Ve est le résultat d'un long voyage :
"c'était vraiment une aventure. Nous avons pris l'avion, puis un
camion et enfin un bateau.
Mais nous sommes finalement là, et c'est
merveilleux. Nous adorons faire de la plongée sous-marine, et les
possibilités sont excellentes ici". Un autre britannique, le
pharmacien Richard Lee, promet de faire de la publicité pour ses amis
à son retour en Europe .
La communauté des pêcheurs elle-même est
consciente des bienfaits que peut apporter l'arrivée des touristes dans
la zone. "Nous souhaitons développer Nosy Ve par le biais du
tourisme, et nous allons améliorer ce qui s'y trouve afin que les
touristes aient encore plus de plaisir à y aller". Ainsi, à titre
d'exemple, les pêcheurs ont procédé à des reboisements sur une
partie de l'île afin que les touristes puissent se reposer sous les
ombrages…
A Anakao, les habitants se sont organisés
pour mettre des ressources artisanales à la disposition des touristes
sur le plan de la restauration et de l'hébergement. On peut donc manger
et dormir chez l'habitant à des tarifs assez modiques, mais à la
fortune du pot : assez propre, assez simple. Cependant, des opérateurs
touristiques professionnels ont également investi à Anakao, et
accueillent des visiteurs qui viennent pour la plupart de l'Europe. Pour
eux, l'île voisine de Nosy Ve est un site important car elle représente
une excursion appréciée de leurs clients, mais des points restent à
améliorer. "Il faudrait que des guides compétents soient formés
pour répondre correctement aux question des touristes" explique
Laura Gianadda, directrice du fameux hôtel Safari Vezo, qui souligne également
que l'absence d'eau potable est un problème, car les opérateurs
touristiques doivent produire des efforts particuliers dans ce domaine.
"Nous devons faire venir l'eau de
Toliara, de Saint-Augustin ou de Salara. L'eau est donc une ressource
que nous devons économiser le plus possible, et nous sommes obligés
d'imposer cette obligation sur les touristes". Les habitants
d'Anakao quant à eux, sont obligés de se
contenter de l'eau saumâtre. Résultat :
beaucoup de maladies diarrhéiques, qui souvent, se terminent mal,
surtout pour les enfants.
Malgré cela, Nosy Ve a un véritable
potentiel pour être un pôle de l'écoutourisme à Madagascar.
"Nosy Ve se trouve dans une des régions les plus pauvres de
Madagascar, et l'écotourisme peut être un moteur pour le développement
de la région car cest une activité qui peut être génératrice de
revenus additionnels à la pêche" explique Noeline Raondry, le
chargé de programme environnement au sein du Programme des Nations
Unies pour le développement, le PNUD. Le potentiel de Nosy Ve doit
toutefois être géré, afin de concilier activités de pêche, écotourisme
et protection de l'environnement. Cette nécessité est la base même du
développement durable. En effet, les pêcheurs ont observé une baisse
des quantités prises au fil des années. "Autrefois, dans le pire
des cas, on ramenait au moins 40 kilos. Maintenant, c'est avec difficulté
que nous pêchons 2 ou 3 kilos" se plaint Bien-Aimé Altophère
(photo). Devant ce constat, il y a quatre ans, les pêcheurs ont donc décidé
de mettre en place une association pour la protection et le développement
de Nosy Ve, la FIMIMANO.
"C'est une association mise en place et
gérée par la communauté elle-même, et cela est une garantie de la pérennisation
de ses activités". Cette déclaration est de Claudine Ramiarison,
directeur exécutif du Service d'appui à la gestion de l'environnement
(SAGE).
C'est à cette entité ayant un statut
d'association que le PNUD a confié l'exécution de ses activités dans
le domaine de l'environnement à Madagascar. Après quatre ans de
collaboration, les membres de l'association FIMIMANO sont satisfaits de
leur partenariat avec le SAGE et le PNUD. Voici l'avis de Bien Aimé
Altophère qui est l'animateur de l'association : "On remercie le
Sage et le Pnud car nos échanges sont fructueux. Ils sont vraiment à
l'écoute de nos besoins, et on les remercie sincèrement car ils
appuient effectivement nos activités". Avec l'appui du SAGE,
l'association de pêcheurs a mis en place des panneaux d'information
afin que les visiteurs, mais également les populations environnantes
puissent apprécier, mais aussi respecter les richesses de l'île de
Nosy Ve. L'écotourisme représente donc une chance pour le développement
de la zone autour de Nosy Ve. Toutefois, il ne s'agit pas de soutenir
n'importe quelle forme de tourisme. "Le tourisme que nous voulons
promouvoir est un tourisme respectueux de l'environnement, de la
population et de la culture locale, et également un tourisme qui a des
retombées bénéfiques réelles sur les habitants " a défini
Bouri Sanhouidi, Représentant résident du PNUD.
On dit cependant que le plus grand voyage
commence par un pas. Altophère et ses amis de l'association FIMIMANO
ont décidé de prendre le chemin qui va mener la zone autour de Nosy Ve
vers un développement durable.
L'objectif est d'assurer une meilleure vie
pour les générations futures.
"Le mode de vie traditionnel est utile,
mais il y a aussi un nouveau mode de vie que les enfants doivent connaître
et qu'ils n'apprendront qu'à l'école. Je souhaite donc que les enfants
de toute la région étudient et nous allons les y forcer" promet
Bien-Aimé Altophère. Les pêcheurs de la région de Nosy Ve restent pêcheurs,
car la pêche est leur vie. Mais ils sont également devenus à leur
manière des opérateurs touristiques et économiques qui gèrent le
potentiel de leur zone.
Principal animateur de l'association de pêcheurs,
Altophère est un des artisans de la réussite de cette initiative
communautaire appuyée par les Nations Unies. Grâce à lui et ses amis,
un nouveau soleil se lève pour les enfants de Nosy Ve.
VANF
Touche
pas à mon Betsimitatatra ! Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Pourtant, il y a seulement vingt ans, un
document tout à fait officiel, la Synthèse du Développement Urbain
d’Antananarivo (1), établissait encore la superficie de la plaine
d’Antananarivo à 34.000 hectares. Où sont donc passés les 30.000
autres hectares du Betsimitatatra ? Pire, pourquoi cette chronique
a-t-elle été désespérément la seule, depuis tant d’années, à
s’émouvoir de l’ensevelissement des rizières sous les remblais
dont on décapite les collines alentour ?
Un rendement record de 3,3 tonnes à
l’hectare ? En février dernier, L’Express de Madagascar rapportait
une prévision de 2,6 tonnes à l’hectare. Fichtre ! Et il faudrait
pavoiser de ce différentiel ? Combien de gens va-t-on pouvoir nourrir
avec le rendement “ record ” de 3.000 hectares tandis que tant de
gens auraient pu vivre d’un rendement “ standard ” des 34.000
hectares du vrai Betsimitatatra ?
Un impératif politico-religieux a dicté la
conquête obligatoire de la colline d’Antananarivo pour chaque
souverain qui nourrissait des prétentions sur l’Imerina. Il n’est
sans doute pas sacrilège de supposer que la topographie – le seuil
rocheux de Bevomanga freine l’écoulement des eaux et favorise le dépôt
d’alluvions dont la profondeur atteint 30 mètres au pied du Rova, à
Mahamasina – n’a pas été négligeable dans les décisions
successives qui confirmèrent Antananarivo dans son statut de tour de
contrôle de la principale plaine nourricière des hautes terres
centrales.
Faut-il encore rappeler les trois “ Toko
” du principe capital d’Antananarivo : le Rova et ses tombes royales
siège de la dynastie du pouvoir ; la plaine du Betsimitatatra qui souda
définitivement la nation merina avant qu’un souverain,
Andrianampoinimerina, puisse songer à mobiliser cette force pour
l’envoyer à la rencontre de la mer ; les “ Tsena ” sur lesquels
étaient écoulés les produits de la terre, dividendes d’une paix
civile enfin acquise.
Deux siècles (2) après le testament
politique d’Andrianampoinimerina, “ ny riaka no valam-parihiko ”,
que reste-t-il ? Le Rova a été incendié ; le marché le plus emblématique
– le “ Zoma ” - est éclaté en de ridicules moignons ; il restait
la plaine du Betsimitatatra, mais, les remblais - sauvages dans leur illégalité
ou inconséquents malgré leur légalité – sont en train d’en venir
à bout.
Alors qu’il est de bon ton de se pâmer
pour un autre sommet inutile de la Terre, cette fois à Johannesburg,
sous nos yeux, chaque jour, depuis des années, des imbéciles
remblaient le Betsimitatatra avec la complicité tacite sinon
l’autorisation expresse d’autres imbéciles. En ce moment même, sur
la route digue, de nouvelles rizières sont en train de disparaître
sous les remblais, mais on préfère s’en détourner pour fuir à
Johannesburg.
Personne n’a jamais eu la volonté
politique d’inverser la funeste logique entamée par l’arrivée du
chemin de fer à Soanierana, en janvier 1909. Cette première intrusion
dans la plaine de l’Ouest, contraire à toutes les traditions d’établissement
collinaire de l’Imerina, allait être suivie d’autres stupidités
urbanistiques dont nous payons fatalement la facture à chaque saison
des pluies. Ces quartiers entiers gagnés sur les marécages - pour ne
citer que les 67 hectares ou Ampefiloha, hérissés de l’architecture
glorieuse des années cinquante, mais désormais qualifiée, en France,
de “ folie des années cinquante ”, avant de les condamner à la
dynamite, après un demi-siècle de sursis - flottent sur l’eau alors
que nos ancêtres ont toujours pris la précaution de s’établir sur
les hauteurs. C’est là un modèle importé tout à fait inadapté qui
montre cruellement ses limites avec les crues inexorables qui ont inondé
dernièrement toutes les villes européennes établies le long des
fleuves.
Mais, un autre drame est largement méconnu
: c’est que pour satisfaire ce “ business ” des remblais, et
implanter partout des zones franches affreusement polluantes ou ménager
un dépotoir à de containers rouillés sinon inaugurer de monstrueux
supermarchés aux parkings sans l’ombre d’un seul arbuste, la ronde
infernale des camions bennes puise à la chair des collines qui caractérisent
l’Imerina.
On oublie que si Antananarivo était resté
collinaire, jamais on n’aurait eu besoin de créer un bureau ou une
autorité pour la protéger, soi-disant, des inondations.
Andrianampoinimerina (1785-1810) et ses prédécesseurs ont su composer
avec l’eau. Dans notre modernité paradoxale, deux siècles parcourus
à rebours, nous voilà réduits à craindre les crues de l’Ikopa et
du Mamba alors que nos ancêtres ont vécu de ces deux fleuves.
(1) Études faites de 1980 à 1985 dans le
cadre de deux projets financés par le PNUD : projet Mag 79/009 (1980 à
1982) et projet 82/011 (1983 à 1985).
(2) “ Bicentenaire d’un testament ”,
Chronique de VANF, 18 avril 2002
EXPRESS MADA Aujourd'hui mercredi 28 août 2002
Besarety-antsahakely
Une savonnerie, installée à Besarety-Antsahakely, revient sur la scène et pollue l'atmosphère en créant des maladies au niveau de la population du quartier. A notre connaissance, cette unité de production a été sanctionnée par les autorités compétentes, dont le ministère de l'Environnement de l'ancien régime. En ce moment, la savonnerie reproduit à proférer des gaz toxiques très polluantes durant la journée, et même la nuit.
" Tout le monde est malade d'une grippe bizarre qui persiste malgré les médicaments " a déclaré le médecin, qui travaille dans le quartier d'Antsahakely. En réalité, c'est la présence de l'entreprise qui entraîne cette affection. Des doléances seront présentées à tous les niveaux pour que les autorités prennent ses dispositions. Des lois stipulent qu'il est interdit de créer des usines dans les quartiers habités.
Eau potable et assainissement
Un atelier sur l'étude approfondie des indicateurs du secteur Adduction d'eau potable et assainissement, s'est tenu à l'Espace Dera le 27 août dernier. Cet atelier entre dans le processus Dsrp II (Document de stratégie de réduction de la pauvreté phase II). Il est notamment question de proposer, pour la rédaction du Dsrp final, d'autres indicateurs permettant d'atteindre les objectifs du secteur, en l'occurrence l'amélioration des conditions de vie et la réduction du taux de maladies diarrhéiques via le développement du secteur Adduction d'eau potable et assainissement.
L'Ong Wateraid, la direction de l'eau ainsi que les membres du réseau eau sont les initiateurs de cet atelier, lequel a permis d'approfondir les indicateurs utilisés par les organismes oeuvrant dans le secteur. Ces entités notent que les indicateurs dans le Dsrp intérimaire sont trop globaux pour permettre d'atteindre les objectifs du secteur Adduction d'eau potable et assainissement. Ils portent globalement sur le taux d'accès à l'eau potable, le pourcentage des puits et bornes-fontaines en marche, le taux d'utilisation des toilettes. Des taux que l'on peut calculer par province, par milieu ou encore par sexe.
A travers une étude, le Pnud en a proposé d'autres, en l'occurrence le nombre des nouvelles bornes-fontaines en milieu urbain, le nombre des nouvelles Adductions d'eau potable gravitaires et par pompage, le nombre des nouveaux puits et forages, le pourcentage des ménages ayant l'eau potable dans les zones des différents projets, le pourcentage des nouveaux puits dotés d'installation d'assainissement ainsi que le pourcentage des installations en état de marche. Le Tableau de bord social 2001, un outil de suivi et d'évaluation de la réduction de la pauvreté, a également choisi des indicateurs ayant trait au nombre des infrastructures, au taux d'accès à l'eau potable, au volume d'eau consommé, etc.
Quant au réseau Eau, il est descendu sur terrain pour tester auprès des organismes intervenant dans le secteur tous ces indicateurs, mais dans une formule améliorée. Le réseau Eau regroupe Caritas Madagascar, le Saf/Fjkm, l'organisation Taratra ainsi que les représentants des comités de gestion de l'eau. Il a choisi Itaosy et le village Famonjena de Bongatsara à Antananarivo, trois communes rurales de Betioky. Le test a été probant et démontre que ces indicateurs élargis et plus détaillés répondent aux besoins de la population en adduction d'eau potable et assainissement.
Si l'on prend l'exemple des trois communes de Betioky, le test a permis de constater un changement de comportement axé sur l'amélioration de l'hygiène et des conditions de santé et l'intensification de la participation de la femme aux activités agricoles. Pour les autres sites, ces indicateurs ont aidé à dresser un état des lieux du secteur, soit la vétusté des infrastructures, le coût élevé de la facturation de la commune et les arriérés auprès de la Jirama.
Les résultats de l'étude approfondie sur les indicateurs seront proposés en annexe dans le Dsrp final. Des intervenants à l'atelier remarquent que le secteur Adduction d'eau potable et assainissement n'a pas encore la place qui lui est due dans la lutte contre la pauvreté. Ils espèrent que dans l'enveloppe de 2,477 milliards de dollars, le secteur aura sa part. Ils notent toutefois qu'il ne s'agit plus de développer l'adduction d'eau mais d'avoir surtout une adduction de qualité. En 2000, seuls 27% des Malgaches ont eu accès à l'eau potable. La projection pour 2005 est de 48%. Elle demande plusieurs actions dont la mise en application du Code de l'eau, l'obtention des financements nécessaires.
La protection d'Antananarivo ou la résurrection du Betsimitatatra
Les canaux réhabilites ou nouvellement créés dans le cadre du projet Bppar, ex-Bppa, opérationnel depuis 95, ont pour la deuxième année consécutive, joué (enfin) leur rôle et l'eau a envahi les rizières. "Pour la première fois depuis 20 ans, les rendements ont atteint le chiffre record de 3,3 tonnes à l'hectare" déclare Rakotomalala Marcel, directeur de l'Apipa, Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo. Pour les 10.000 tananariviens-paysans qui vivent des 3000 ha de rizières du Betsimitatatra, le Bppa ou Bureau du Projet de Plaine d'Antananarivo devenu en 20OO, le Bppar, a été une bénédiction mais il visait surtout la protection d'Antananarivo contre les inondations. Entre 200 et 250 milliards ont déjà été investis à cet effet par les bailleurs de fonds en canaux, digues ou station de pompage et l'Apipa a été créé par une loi de 1995 pour pérenniser les ouvrages avec les effets induits d'une irrigation améliorée des rizières qui ont vu Andrianampoinimerina, préserver les zones d'épandage et prévoir les crues. Reboza Julien, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Ville, a visité hier le service d'annonce de crues d'Antananarivo. Grâce à un équipement informatique ultrasophistiqué dont un "Frontal", un ordinateur couplé à un système de transmission radio, l'Apipa pourra prévoir 24 heures à l'avance, toute montée des eaux au niveau des 5 rivières qui traversent la capitale. Un réseau de 18 stations s'étend jusqu'à Manjakandriana, Andramasina, Behenjy ou Tsiazompaniry. Auparavant, un préposé devait déplacer 2 ou 3 fois par jour aux bords de l'Ikopa, de la Sisaony ou de l'Andromba pour relever le niveau des rivières. Désormais, avec l'installation d'un équipement -unique en Afrique de l'Est- de 20 milliards financés par l'Afd, le service maîtrise toutes les données depuis Anosizato et permet de disposer de 24 heures pour lancer un avis d'alerte, préparer la mise en branle du plan Orsec -Organisation des secours- et suivre l'évolution de la crue. Selon le ministre Reboza Julien, la menace d'inondations continuera de planer sur Antananarivo tant que persistera le problème des remblais "sauvages". Il a évoqué la gravité des cas d'Andranotapahina, d'Ankorondrano ou de Soavina. Le directeur de l'Apipa révèle que 101 dossiers ont dû être régularisés. Si les remblaiements sont relativement maîtrisés dans la ceinture de la capitale, ils sont laissés -"avec des contreparties budgétaires" ironise le ministre Julien Reboza- à la seule discrétion des maires dans les communes périphériques or ils jouent un rôle majeur dans la régulation des flux hydrologiques, conjuguée avec le problème du goulot d'étranglement de Bevomanga, Mahitsy. La colonisation a reculé dans les années trente devant l'énorme problème technique du site. Dans l'immédiat, une solution logique pourrait résider dans l'extension des compétences (techniques) de l'Apipa dans les communes de Tana-hors-les murs.:
Menace d'invasion acridienne
Alerté par l'existance des essaims de nomadacris qui envahissent actuellement la région du Boina, le gouvernement est décidé d'injecter 47 milliards de fmg pour entreprendre une opération de lutte antiacridienne d'urgence à partir du mois d'octobre. Une réunion de travail axée dans ce sens a eu lieu, hier, à l'hôtel Hilton Madagascar pour trancher sur la stratégie à mettre en oeuvre.
Selon l'explication d'un responsable de ce programme, cette opération qui prévoit l'utilisation d'aéronefs, couvrira une superficie de 500.000 ha des régions Centre-Sud et Sud-Ouest de l'Île c'est-à-dire à partir d'Ihosy jusqu'à Toliara. Elle sera menée en trois phase dégressive dont la première (Octobre-décembre) s'étendra sur 250.000 ha, la seconde (janvier-mars) sur 1500 ha et la 3e phase (avril-juin) s'effectuera sur 100.000 ha.
Délégation spéciale de Toamasina
Répondant à l'appel lancé par le président de la délégation spéciale de Toamasina Tsizaraina Emile, lors de la cérémonie de son investiture le 16 août dernier, les premiers gros investisseurs étrangers de l'après-crise débarquent dans le Grand port de l'Est.
Lundi dernier, Hwang Son Ha, président de la Jung Hwa Korea Ltd, ainsi que la délégation qu'il conduisait, composée des représentants à Madagascar de cette importante société sud-coréenne, ont été reçu par les autorités de la Province autonome de Toamasina, conduits par le Pr Razafy Ratsivalaka, 1er Vice-président de la Délégation spéciale (le Pds étant retenu ce jour-là à Antsirabe). La rencontre a principalement porté sur l'implantation sur place de la Jung Hwa Korea Ltd, dans la logique de la création de zones et d'entreprises franches à Toamasina et évoquées par le président Marc Ravalomanana dans son discours du 16 août dernier dans cette même ville. En tout cas, cette visite témoigne on ne peut mieux de la confiance retrouvée entre la Grande Ile et les investisseurs étrangers.
Banque de la solidarité malgache
La moindre information portant sur la Banque de la Solidarité Malgache (Bsm) ne manque jamais d'éveiller l'attention de beaucoup de gens pour différentes raisons. Entre autres, on peut expliquer cet intérêt par le fait qu'elle a été créée sur l'initiative de l'ancien Président de la République Didier Ratsiraka, pour pallier l'absence d'une banque commerciale dont les capitaux seraient détenus en grande majorité par les nationaux, après la privatisation des banques malgaches et la détention de la majorité de leur capital respectif par des étrangers.
De plus, le retard enregistré et inexpliqué de l'ouverture de la Bsm suscite des interrogations sur l'avenir de cette banque: fonctionnera ou ne fonctionnera pas ?
Ainsi, quand le conseil d'administration de la Bsm a convoqué, hier, les actionnaires pour une assemblée générale ordinaire (Ago) et une autre extraordinaire, toutes les attentions étaient tournées vers les importantes décisions qui en seraient sorties.
Malheureusement, si l'A.G.O. a pu se tenir, ce ne fut pas le cas pour l'Assemblée générale extraordinaire, faute de quorum: les actionnaires présents devaient détenir au moins 6037 actions, ce qui ne fut pas atteint.
Changement de quelques administrateurs
Or, pendant ces deux réunions, d'importantes décisions avaient dû être prises. L'une de ces décisions concerne, on ne sait pour quelle raison, le changement de dénomination: de "Banque de la solidarité malgache" on a proposé la dénomination "Compagnie malgache de Banque". Toujours est-il qu'on peut remarquer que c'est la 3ème dénomination de cette banque depuis sa création et bien avant même qu'elle ne fonctionne effectivement.
En effet, il faut rappeler qu'initialement, la banque était appelée à être dénommée "Banky Iombonan'ny Malagasy".
Sur un autre plan, parmi les décisions devant être prises, figure le remplacement de certains administrateurs dont l'absence a été constatée. Aussi a-t-on proposé que Gara Jean Robert, Sophie Ranaivo et Radanielson ne siègent plus parmi les administrateurs de la banque.
De même, on peut remarquer que sur le capital de 20 milliards Fmg prévu, un peu plus de 13 milliards Fmg, ont été effectivement versés par les souscripteurs d'action. Dans ce contexte, une résolution visant à ouvrir le capital aux anciens et à de nouveaux actionnaires, aurait dû être proposée lors de l'assemblée d'hier.
Certaines de ces décisions seront tranchées lors de la prochaine Assemblée générale extraordinaire des actionnaires, que le quorum soit atteint ou non. Et elles ont un caractère d'urgence pour la banque pour son fonctionnement effectif. Selon un des actionnaires de la banque, cette dernière a besoin d'argent frais pour avancer dans le processus d'exploitation : certains matériels informatiques doivent encore être dédouanés, ce qui nécessiterait une nouvelle injection de capitaux.
Exportation des huiles essentielles
Selon Agri-business Malagasy News, un projet d'une nouvelle réglementation pour la promotion et la défense des huiles essentielles a été décidé en avril dernier à Düsseldorf par les représentants de 5 pays européens pour poser les fondations de la Fédération européenne des huiles essentielles. En fait, la Communauté économique européenne (CEE) est en train de mettre en place de nouvelles lois concernant les produits allergènes, dont 26 composants majeurs des huiles essentielles contenus dans plus de 250 essences, en particulier l'eugénol.
Cette réglementation risque d'écarter non seulement l'essence de girofle, mais presque la totalité de huiles essentielles malgaches. Les industriels devront mettre sur l'étiquette de leur produit la liste des composants allergènes contenu dans ledit produit. Conséquence immédiate, ils vont demander à leurs fournisseurs de supprimer ces composants de leurs compositions de parfums. En d'autres termes, les huiles essentielles contenant ces composants ne pourront plus être vendues en Europe du fait que la suppression d'un ou de plusieurs composants des huiles essentielles malgaches sera impossible.
Un produit est dit allergène lorsque son utilisation peut entraîner diverses réactions appelées " allergies " sur les différentes parties du corps humain. Ces réactions peuvent apparaître localement sous forme de plaques, démangeaisons, rougeurs ou autres, mais peuvent aussi s'aggraver (suffocation, choc) entraînant même la mort si l'intervention n'est pas rapide et appropriée.
GIROFLE
L'eugénol reste un des plus importants corps chimiques utilisés dans les industries de parfums, des arômes pharmaceutiques, obtenus à partir d'une source naturelle qu'est le girofle. En parfumerie, les principaux composants de l'essence de girofle occupent une place prépondérante et irremplaçable dans les notes boisées et sauvages. L'essence brute de girofle contient 78 à 85% d'eugénol et Madagascar commercialise une essence tirant de 82 à 85%, très prisée par les transformateurs. Les principales molécules dérivées de l'eugénol fréquemment utilisées en aromathérapie, cosmétique, pharmaceutique et alimentaire sont la vanilline et l'isoeugénol.
Si cette réglementation sera votée, la disparition des essences de girofle sur le marché international diminuera les rentrées en devises. Force est de constater qu'au cours de ces dix dernières années, la valeur de l'exportation des huiles essentielles a atteint les 27,5 milliards de Fmg en 1999, soit 76% de la valeur totale des exportations nationales en huiles essentielles. Cette filière emploie 15.000 personnes.
La privatisation de Telma relancée
Il aura suffi que le ministre Haja Nirina Razafinjatovo annonce une prochaine mission en Inde et à Hong-Kong pour mieux connaître les performances du groupe Distacom, à qui Telma a été "provisoirement" adjugée, pour que le personnel revienne à la charge par un communiqué publié dans la presse, "rappelant que les employés n'acceptent pas la manière avec laquelle la privatisation de "leur" société a été menée. Ils ont déjà fait une grève de 3 mois bien avant le mouvement de contestation sur la Place du 13-mai, et avertissent de fait les nouveaux dirigeants sur cette poursuite du processus de privatisation.
Mis en veilleuse à cause de la situation politique qui prévalait durant le premier semestre, le processus de privatisation de Telma, en dépit d'une certaine réticence au début, reprend peu à peu. Quelque part, les bailleurs de fonds ont fait valoir leur fourche caudine pour amener le nouveau régime à adopter une attitude plus coopérative en matière de privatisation. La privatisation de Telma a été une des conditionnalités de la Banque mondiale à l'ancien pouvoir pour l'obtention de la seconde tranche du Cas-II valant 35 millions de dollars.
Ce qu'il faut savoir
Il est utile de rappeler, pour mieux cerner la complexité de l'opération, des faits essentiels de la privatisation de Telma et les enjeux qui l'englobent.
Le 29 décembre 2001, dans la soirée même du dépouillement des offres, Distacom a été notifiée officiellement qu'il vient d'être l'adjudicataire provisoire de Telma pour sa proposition de 12,6 millions de dollars à l'achat des 34% des actions de l'Etat sur 66 qu'il détient au capital de Telma. Distacom a coiffé sur le fil France Telecom, qui a mis sur la table des surenchères 11,9 millions de dollars.
"Provisoire", le terme n'a été utilisé que pour marquer les différentes étapes de la privatisation, mais ne devait plus avoir aucune espèce d'importance pour la suite du programme. Il a été convenu, selon les termes du cahier des charges, que Distacom prendra aussi la possession des actions de France Telecom, 34% du capital.
Enchanté par cette nouvelle, Parwez Jugoo, directeur général de Madacom qui a mené l'opération pour Distacom avait convié la presse jeudi 3 janvier 2002 pour d'autres précisions (voir L'Express du 4 janvier 2002), notamment sur les revendications du personnel. Il ne se doutait pas que la crise politique allait ouvrir une longue parenthèse sur le processus finalement lancé après quelques hésitations.
Les pierres d'achoppement
A cette conférence de presse, Parwez Jugoo a d'emblée rassuré le personnel de Telma qui y a envoyé des représentants : "Aucun licenciement ne sera décidé au sein de Telma. Que cela soit entendu par tout le monde. Nous respecterons à la lettre les engagements de l'Etat vis-à-vis du personnel de Telma, connu pour sa compétence".
Une déclaration devant dissiper les appréhensions du personnel sur un possible déflatage, comme c'est toujours le cas après une privatisation. On ne sait si de telles promesses tiennent toujours, mais pourquoi elles ne le seraient pas ? Auquel cas un des points conflictuels serait résolu, où le personnel, après la crise, a d'autres priorités à faire valoir.
En tout cas, jusqu'à la signature de l'acte final de la privatisation, le contrat de cession, une phase de négociations est ouverte entre l'adjudicataire provisoire, l'Etat et le personnel. L'autre exigence du personnel concerne le fonds de portage. A ce propos, Parwez Jugoo avait jugé "légitimes les inquiétudes du personnel" et lui avait promis de "respecter scrupuleusement les décisions de l'Etat" qui a décidé le déplafonnement et l'élargissement de la quotité assible du salaire mensuel des employés dans l'achat des actions porté à 100%, au lieu de 20 comme prévu initialement.
Et la valeur marchande de Telma
L'exploitation par Telma privatisée d'une téléphonie mobile a été aussi un sujet de friction. "Ayant déjà Madacom sur le marché des mobiles, le personnel craint que Distacom en vienne à exploiter une autre société pour la concurrencer inutilement.
Enfin, la valeur marchande de Telma a provoqué de vives discussions. Certains pensent que Telma a été bradée par rapport au chiffre d'affaires qu'elle a réalisé. Du ministère de la Privatisation de l'époque, on répondait que France Telecom, étant actionnaire principal de Telma, est bien placée pour savoir ce que vaut cette société en avançant 11,9 millions de dollars pour racheter les 34% des actions sur les 66 dans le portefeuille de l'Etat.
Pratiquement, selon les conditions du cahier des charges, Distacom devra acheter les 34% détenues par France Telecom sur la base de la valeur nominale avec laquelle il a pris le contrôle des 34% de l'Etat dans le capital, soit l'équivalent, dans l'ensemble, de 12,6 millions de dollars.
Arithmétiquement, la totalité des actions de Telma, -à cette adjudication provisoire, valait 37,8 millions de dollars. Trouvera-t-on un mieux- disant si le gouvernement décide de tout reprendre au début ?
La privatisation est en tout cas un programme de gouvernement et non une volonté d'un ou de deux ministres. Et les bailleurs de fonds en font l'épine dorsale des réformes structurelles engagées avec le gouvernement malgache.
Petites nouvelles du commerce et de la consommation
Selon "L'Express de Maurice" daté du 14 août 2002 : "Les Mauriciens qui font construire leur maison doivent être extrêmement vigilants lorsqu'ils achètent des barres de fer de 12 mm en quincaillerie. Celles que fabrique Samlo steel company Ltd ne sont pas conformes à la norme du Mauritius Standard Bureau (Msb). Leur commercialisation est illégale. Plus de 50 tonnes de ces barres ont pourtant déjà été vendues. Aussitôt averti par le Msb, (…), Prem Koonjoo, le ministre du Commerce, a dépêché ses inspecteurs sur le terrain et des scellés ont été apposés sur ces produits dans plusieurs quincailleries. Alerté par cette situation, le ministère malgache du Commerce et de la consommation fait appel à la vigilance des professionnels du bâtiment pour qu'ils ne tombent pas dans le panneau, dans la mesure où cette société, selon des sources mauriciennes, auraient l'intention de déverser sur le marché malgache ces produits interdits de vente chez elle.
Produits avariés
Une première destruction ce jour
Après de nombreuses inspections, le ministère du Commerce et de la consommation procédera cet après-midi à Andralanitra à la destruction de produits non conformes à la consommation. C'est la première d'une longue série. Ces actions menées suivant les dispositions en vigueur, entrent dans le cadre de la protection des consommateurs, un souci majeur du département que dirige le ministre Alphonse Ralison.
Le ministre à Majunga
Le ministre Alphonse Ralison était dans la capitale du Boina pendant le week-end. Il a eu de nombreux contacts avec les autorités locales et les opérateurs majungais , et il a pu développer les grandes lignes du concept avec lequel le ministère entend mener ses activités : faire du commerce le fer de lance du développement économique, professionnaliser le métier du commerce, respecter les normes et les qualités, entrer dans le circuit formel… Il s'est déclaré satisfait du dynamisme de la Chambre de commerce de Majunga, dont le site web sera opérationnel d'ici quelque temps.
Nosintsika
27 aout 2002
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces
FIANARANTSOA
Lors de son passage éclair dans la capitale du Betsileo, le PM Jacques Sylla n'a pas entièrement satisfait ses interlocuteurs. A savoir les fonctionnaires qui ne font pas la différence entre salaire et prime des ministres et qui se demandent à quand leur tour. Et les jeunes du TIM qui escomptent des sièges de responsabilité au sein du parti. A signaler que le PM a fait don de divers livres scolaires à la direction régionale de l'enseignement de base.
Les Ong d'appui se font concurrence pour l'élaboration d'un plan de développement communal (PDC) initié par le Pnud et le Fid, à présenter d'ici 15 jours. Un délai un peu court, de l'avis de certains Ong, eu égard aux études à mener (dont la monographie de la commune, le transfert de compétence dans la gestion financière de la municipalité...) A titre d'information, le coût d'élaboration d'un PDC s'élèverait à quelque 30 millions.
A partir de ce jour se tient une formation de trois jours relative au EKA (Opération de distribution de copies d'acte de naissance pour les enfants). Il s'agit pour les organisateurs (la Plate-forme municipale de partenariat) d'expliquer la procédure à suivre et de sensibiliser les entités concernées par cette opération qui dure un an.
Pourquoi Ambalavao et pas Ikalamavony ? C'est la question que se posent les éleveurs de bovins de Fianarantsoa à propos de l'opération dahalo. Effectivement, en suivant les traces des boeufs volés, les fokonolona ont la certitude qu'Ikalamavony, le fief du PDS, n'est pas clean.
TOAMASINA
Les rumeurs circulent comme quoi la vente aux enchères de véhicules emmagasinés dans le port pendant les moments forts de la crise fait l'objet d'une enquête. Contrairement aux informations données dans le temps, des véhicules en bon état bloqués à cause du barrage de Brickaville ont été vendus pour une somme modique. A titre d'exemple, une 405 en bon état a été liquidée pour seulement 4 millions.
MAHAJANGA
Les responsables sanitaires sont en atelier avec la Direction régionale de Santé pour préparer la campagne de vaccination FAV qui se déroulera du 25 au 28 septembre (première vague) et du 28 au 31 octobre (rappel). Une approche particulière pour cette campagne : ce sont les vaccinateurs qui iront vers les enfants à vacciner et non l'inverse comme dans les précédentes campagnes.
Mauvais résultats au BEPC : taux de réussite, 25,94 %. Le chef Cisco explique ce résultat par l'effet de la crise et de la difficulté de certains sujets dont les mathématiques. Quoi qu'il en soit, devait-il faire remarquer, les reçus sont de haut niveau.
En bref, les travaux de réhabilitation du bord de la mer et de la corniche ont étés reçus officiellement samedi dernier, la lutte antiacridienne débutera en octobre et le Tsenabe Fanarenana sera inauguré par le Président de la République à la fin du mois. Il s'agit d'une foire aux produits locaux à laquelle participeront toutes les fivondronana.
AMBOSITRA
Les états-majors politiques se préparent en vue des législatives anticipées et certains font déjà de la propagande avant la lettre.
Des villageois se plaignent de l'abus de pouvoir et du racket perpétrés par les gendarmes dans l'opération de pacification et de lutte contre les dahalo. Dans les communes où ils ne trouvent rien de suspect, ces gendarmes accusent la population d'être de mèche avec les dahalo et essaient de leur soutirer de l'argent, rançon des arrestations.
|