MIDI MADAGASCAR - Samedi 24 août 2002
Le Mfm pour une nouvelle constitution
A l'issue de ses assises nationales, qui ont duré du 21 au 23 août 2002 à Maibahoaka Ivato, le parti Mfm, dirigé par Manandafy Rakotonirina, a annoncé hier, entre autres résolutions, son souhait de voir la constitution de la IIIè République malgache changée. " Cette constitution a été élaborée par Ratsiraka et consort et ses grandes lignes favorisent l'intérêt du chef d'Etat qu'il était à l'époque " a expliqué Manandafy Rakotonirina, en précisant que " le changement pourrait se faire aussi bien avant qu'après les élections législatives ". Il a souligné que Marc Ravalomanana a déjà évoqué ce changement lors de son investiture le 06 mai à Mahamasina, quand il a parlé de forum national. Quoi qu'il en soit, la priorité devrait être le redressement de l'économie nationale.
Bodo A.
Parlementaires
Manandafy Rakotonirina a également précisé que les parlementaires n'avaient pas la place qu'ils méritaient dans la politique nationale. " C'est à l'Assemblée Nationale que l'on doit faire de la politique et non dans la rue. Mais la place accordée aux députés dans la constitution actuelle ne leur permet que de voter les lois, sans plus. Le cas de Voninahitsy Jean Eugène illustre bien ce problème : il a fallu mettre en place une cellule de crise qui a sensibilisé la population dans la rue, alors que ce problème aurait pu être résolu à l'Assemblée " déplore le Président National du Mfm. D'un côté, le Mfm a également proposé le financement des partis politiques par l'Etat, et a souligné les agissements de certains candidats aux élections qui se lancent comme indépendants et qui, une fois élus, soutiennent un parti fort. " Pour certains, il ne s'agit plus de politique mais d'enrichissement personnel ", a-t-il précisé.
Redéfinition territoriale
Les 300 membres de ce parti, qui ont suivi les assises, ont également relancé une idée chère au Mfm, la redéfinition territoriale, car ils considèrent que les structures de base sont les points de départ du développement rapide du pays, et, selon leur analyse, la division actuelle du territoire malgache date de la loi cadre 1956, et a été établie " selon la vision coloniale ", qui ne correspond plus à la situation actuelle du pays. La troisième résolution s'applique à la vie sociale et économique du pays, sur laquelle le Mfm s'est également penché.
Pour ce qui est du président sortant Didier Ratsiraka, le Mfm voudrait qu'il revienne au pays pour être jugé sur place plutôt que par un tribunal international et Manandafy l'a même défié de revenir " s'il était vraiment un homme ". A suivre…
"Une HCC au-dessus de toute pression",
a déclaré le président Ravalomanana
La grande salle du ministère des Affaires étrangères a été le cadre, hier matin, de la cérémonie d'installation des 9 nouveaux membres de la Haute Cour Constitutionnelle. Le chef de l'Etat, Marc Ravalomanana, a honoré de sa présence la prestation de serment de ces hauts conseillers. Il était entouré à l'occasion par tous les chefs d'Institution. Au cours de son intervention, le président de la République a rassuré les nouveaux membres de la HCC qu'ils pouvaient travailler en dehors de toute pression.
rvf
Exactement une semaine après la nomination par le président de la République, Marc Ravalomanana, du haut conseiller, Jean Michel Rajaonarivony, à la tête de la Haute Cour Constitutionnelle, on a procédé hier, dans la grande salle du ministère des Affaires étrangères à l'investiture des nouveaux membres de la HCC. Au cours de cette audience solennelle, le président a parlé d'un grand pas réalisé, pour le renforcement de la démocratie, dans le pays. Dans son intervention, le chef de l'Etat a fait ressortir trois points essentiels qui doivent guider les nouveaux membres de la HCC. " Primo, personne ne peut ni vous influencer, ni vous forcer dans l'exercice de vos fonctions. Secundo, nous sommes dans un Etat de droit, tous les citoyens sont égaux devant la loi. Et tertio, vous serez un modèle pour le "Fahamarinana". Le président a tenu aussi à rassurer les nouveaux hauts conseillers, qu'ils pouvaient travailler en dehors de toute pression. Il n'a pas non plus oublié de leur souhaiter plein succès dans l'exercice de leurs fonctions, tout en donnant sa bénédiction à la nouvelle équipe.
Prestation de serment
La journée d'hier a été aussi marquée par la prestation de serment des 9 nouveaux membres de la HCC. Il s'agit de Jean Michel Rajaonarivony, Imboty Raymond, Rakotondrabao Dieudonné, Rabendrainy Ramanoelson, Ranampy Gisèle, Rabehaja Fils, Rasoazanamanga Raheltine, Razoharivelo Rachel et Andriamanandraibe Auguste. Prenant la parole, le nouveau président de la HCC, Jean Michel Rajaonarivony, a rappelé que l'Institution qu'il préside, "statue sur la conformité à la Constitution des traités, des lois, des ordonnances, des conventions interprovinciales et des règlements autonomes édictés par le pouvoir central. Elle règle les conflits de compétence entre deux ou plusieurs Institutions de l'Etat ou entre l'Etat et une ou plusieurs provinces autonomes ou entre deux ou plusieurs provinces autonomes ". Tout au long de son discours, émaillé de " hainteny ", le président de la HCC a reconnu la lourde tâche qui attend les nouveaux membres de cette haute juridiction. " Nous devons respecter scrupuleusement la démocratie et l'Etat de droit ", a-t-il affirmé. Toute une pléiade de diplomates et de hautes personnalités et des chefs d'église ont rempli l'hémicycle du ministère des Affaires étrangères, hier matin. Tout ce beau monde a tenu à assister à l'installation officielle des nouveaux membres de la HCC.
23è Université d'Eté de la Communication
Madagascar y sera présent
Madagascar assistera cette année à l'Université d'Eté de la Communication, la23eédition, qui se déroulera du 26 au 30 août, à Hourtin, Bordeaux,en France. Cette manifestation sera focalisée sur la communication d'Etat."Réunir les professionnels de la communication autour de la société del'information". Tel est l'objectif de cette édition qui aura pour thème : "Futurs" du servicepublic en ligne.
rvf
"Acteur majeur del'évolution sociale, politique et économique, l'Etat prendra une part importantedans cette nouvelle manifestation. Placer l'usager au cœur de l'administrationet garantir les droits des citoyens à l'heure de la révolution numérique. Unpôle gouvernemental au sein du "village des partenaires" s'attachera ainsi àprésenter les réalisations et les projets des ministères en matière de laTechnologie de l'Information et de la Communication (TIC) autour de 5 grandsthèmes : -mieux informer les usagers et les citoyens - simplifier les démarchesadministratives - moderniser le travail de l'administration - garantir lesdroits des usagers et des citoyens, et - promouvoir le développement des TIC",lit-on dans la présentation de cette 23eédition. Des membres dugouvernement français et les représentants des services de l'Etat participerontà plus de 20 débats. La délégation malgache sera dirigée par le conseillerspécial du président de la République, Didier Rakotoarisoa, qui sera accompagnéde deux conseillers techniques respectivement auprès de la Primature et duministère de la Communication. La participation malgache est financée en grandepartie par la coopération française, par le biais du Fonds d'Appui aux Médias.L'Etat malgache étant actuellement en phase de chercher l'amélioration du voletcommunication officielle du régime, la participation, grâce à la contribution dela France, à la 23eUniversité d'Eté de la communication aidera sansdoute les responsables dans cette démarche. A noter que cette délégationeffectuera, après Bordeaux, une visite auprès des services de communication dequelques ministères à Paris.
TVA: la JIRAMA jouera-t-elle enfin le jeu de l'exonération?
S'il est un des coûts auxquels lesménages sont sensibles, ceux de l'eau et de l'électricité le sont assurément.Aussi est-il tout à fait normal que ceux qui ont la chance, ou plutôt l'habitudede consulter le Journal Officiel, attendent jusqu'à présent l'application de ladisposition fiscale exonérant une partie de la consommation d'eau etd'électricité.
Salomon Ravelontsalama
En effet, d'après la loi de Finances pour 2002, est exonérée de la TVA: "la consommation d'eau et électricité:
- des collectivités publiques à l'usage gratuit du public au moyen de bornes fontaines, lavoirs et installations similaires, ainsi que pour l'éclairage des voies et places publiques;
- des particuliers pour leur usage domestique jusqu'à concurrence respectivement de 10 m3 pour l'eau et de 80 kwh pour l'électricité;
- des centres et formations sanitaires publiques;
- des établissements scolaires publics"
300 000 HA DE FORETS PERDUS PAR AN
Si le bénéfice accordé au titre de l'intérêt général coule de source, le geste décidé par le législateur à l'endroit des particuliers constitue sans doute une première réponse aux attentes du public en général et des défenseurs de l'environnement en particulier, notamment pour l'électricité.
Depuis toujours les environnementaux ont toujours demandé à ce que la distribution d'électricité soit vulgarisée au maximum et la consommation de ce type d'énergie pour la cuisson développée afin de préserver l'environnement. Faut-il rappeler que 97 % de la population continuent d'utiliser du bois de chauffe et du charbon de bois pour cet usage? Ce qui contribue inexorablement à la désertification du pays, qui perd chaque année 300 000 ha de forêts et tanety, les feux de brousse aidant.
Bref, l'exonération des 80 kwh d'électricité constitue déjà un pas vers cet objectif de baisse des tarifs, sans laquelle la consommation d'électricité ne peut être vulgarisée. Pour ceux utilisant la tarification économique dite tarif 16, la mesure fait économiser 7360 FMG par mois au ménage. Quant à l'eau, l'exonération de la TVA des 10 premiers mètres cubes ne représente que 1950 FMG par mois.
Au total, chaque ménage devrait donc bénéficier d'une économie de 9310 FMG sur leur facture mensuelle d'eau et d'électricité, le montant étant encore plus élevé pour ceux dont l'abonnement est au Tarif 14 dans le cadre duquel le prix du kilowattheure est nettement plus élevé à partir de 20 kwh. Jusqu'à présent pourtant, la JIRAMA continue de prélever la TVA sur la totalité de la consommation de ses clients.
PROBLEME JURIDICO-ADMINISTRATIF
A son corps défendant, cette attitude de la compagnie nationale pourrait s'expliquer par le flou occasionné par la situation politique. D'une part, le Journal officiel présentant la loi de Finances pour 2002 est daté du 11 mars dernier, c'est-à-dire en pleine tumulte politique, qui aurait occulté totalement la publication de ce texte. D'autre part, la décision de la Haute Cour Constitutionnelle statuant la conformité de la loi de Finances pour 2002 à la Constitution a été prise le 4 janvier 2002, c'est-à-dire que la procédure a été engagée sous la HCC dont la composition a été désavouée par la Chambre administrative. Cette cour ayant par ailleurs déclaré nuls et non avenus tous les actes pris par cette HCC, la décision du 04 janvier est donc caduque et l'exercice financier en cours n'a pas de loi de Finances pour le régir. D'où peut-être la décision de la JIRAMA de ne pas appliquer les dispositions fiscales prévues dans le texte.
Le non-déblocage des crédits ministériels jusqu'à présent semble corroborer cette thèse. L'annonce du déblocage imminent de ces crédits par le Président Ravalomanana, en Conseil des ministres, laisse toutefois entendre que ce problème juridico-administratif sera bientôt réglé. Dans cette hypothèse, le premier acte de la nouvelle HCC dont les membres ont prêté serment hier serait de statuer sur la constitutionnalité de la loi de Finances pour 2002, sans laquelle cette dernière ne peut être promulguée. La JIRAMA pourrait ainsi accorder leur petite prime aux abonnés. Enfin !
Télécommunications : le ministre Haja Nirina Razafinjatovo prône la baisse du coût de connexion sur internet
Le forum sur les télécommunications et technologies de l'information et de la communication aura lieu au Panorama le 5 septembre prochain. Il s'agit, selon le ministre des Postes et Télécommunications, Haja Nirina Razafinjatovo, du début de concrétisation des efforts du gouvernement pour le développement, non seulement des télécommunications, mais aussi des technologies de l'information et de la communication (TIC). Une nouvelle donne, en somme, puisque jusqu'à présent, le département, comme son nom l'indique, s'occupait seulement des postes et des télécommunications.
Edmond Rakotomalala
" Lors d'un récent conseil des ministres il a été décidé qu'en plus de son attribution classique, le ministère des Postes et Télécommunications s'occupe aussi des nouvelles technologies de l'information et de la communication " selon toujours le ministre Haja Nirina Razafinjatovo dont l'équipe aura donc une mission supplémentaire de monter une politique en matière de NTIC. Et le forum qui sera organisé le 5 septembre sera le début de ce processus dont l'apport pour le développement du pays sera important. Le forum réunira 100 personnes issues de l'administration, des bailleurs de fonds et surtout du secteur privé, notamment les opérateurs qui s'occupent plus particulièrement du secteur. Toutes ces ressources vont étudier de près les moyens de coordonner et de réaliser les actions de développement des NTIC. Trois thèmes seront débattus pendant cette journée: Technologies et services, législations et régulations, formation. Chaque thème sera débattu pendant une heure et demie et le présentateur fera un exposé de 20 minutes par thème, le reste étant réservé aux débats et réflexions et propositions d'actions.
12.000 utilisateurs
Cette décision du gouvernement de porter une attention particulière aux NTIC est en tout cas importante, dans la mesure où le pays enregistre un certain retard en la matière. Le ministre Haja Nirina Razafinjatovo d'expliquer sur ce point que le développement des NTIC dépend essentiellement du taux d'utilisation des ordinateurs et du coût de connexion INTERNET. Or, tout d'abord à Madagascar, peu de gens utilisent l'ordinateur en raison d'un prix encore inaccessible pour les Malgaches, même ceux qui ont un niveau de vie élevé. Faut-il en effet rappeler que jusqu'à maintenant, l'ordinateur est encore considéré comme un produit de luxe et faisant du coup l'objet d'une taxation exorbitante. De même et surtout, Madagascar est l'un des premiers pays au monde où le coût de connexion sur INTERNET est extrêmement cher. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, on ne compte encore que 12.000 utilisateurs INTERNET dans un pays qui compte 15 millions d'habitants.
Difficile
Du coup, comme l'a d'ailleurs affirmé le ministre des Postes et Télécommunications, les premières actions à entreprendre seront de chercher les moyens de baisser le coût de la connexion sur INTERNET. Des actions qui seront difficiles sinon impossibles à réaliser tant que nous utilisons encore uniquement les satellites pour les communications internationales. Les communications par satellites étant encore très chères. La solution, selon le ministre, se trouve dans l'utilisation des fibres optiques sous-marines qui sont de très loin moins chères que les satellites. On rappelle sur ce point qu'un projet est déjà concocté par la société Fermatel depuis quelques années, mais pour le moment, on ne voit pas encore venir un début de concrétisation des travaux. Et pourtant, ce système de télécommunications par fibres optiques existe déjà dans les pays riverains de l'Océan Indien comme l'île Maurice et l'Afrique du Sud. " Il faut rapidement mettre en place ce système et trouver une solution en cas de défaillance du projet en cours ", affirme toujours le ministre des Postes et Télécommunications qui a déjà demandé à Fermatel si elle a déjà trouvé un financement et à quand les travaux commenceront. Bref, le ministère veut du concret et rapidement.
Santé de la Reproduction
6 POOLS DE FORMATEURS CHEZ LES MILITAIRES
Désormais, les militaires et les gendarmes disposent de 6 pools de formateurssur la santé de la reproduction (SR). L'information a été annoncée, hier en find'après-midi au Cercle Mess de Betongolo, lors de la clôture de deux stages àl'endroit des médecins-militaires sur la santé de la reproduction . Organiséspar la Direction du Service de Santé Militaire, plus précisément le projet Santé de la Reproduction Militaire (SRM), avecl'appui logistique et financier du FNUAP (Fonds des Nations Unies pour lesActivités en matière de Population), ces deux ateliers qui ont duré 4 semaineset dont les travaux se sont déroulés à Mandriambero (Ambohidratrimo), ont permisaux 15 participants de renforcer leurs connaissances sur la planification et lagestion d'un projet sur la SR, et d'améliorer leurs aptitudes à élaborer uncurricula sur la SR.
Herivonjy Rajaonah
Les participants ont terminé leurs travaux par la consolidation du plan d'action national et la présentation des plans d'action régionaux pour les derniers mois de cette année. Le projet SRM qu'on réalise dans les provinces de Toamasina, d'Antsiranana et de Toliara avec l'appui du FNUAP a quatre objectifs : répondre à la demande accrue des prestations de services en SR, rendre accessible aux familles des militaires ces prestations en SR, améliorer la qualité des services en matière de SR et enfin rendre performant le programme SRM. Dans un premier temps, les participants ont suivi les travaux portant sur la planification et la gestion d'un programme SR et dans un second temps ceux sur l'élaboration d'un curriculum sur la SR. A noter que la cérémonie d'hier a vu la présence du ministre de la Défense Nationale le Gal Mamizara Jules, du chef d'Etat-Major des Forces Armées le Gal Razafimandimby Sylvain, du Commandant de la Gendarmerie Nationale le Gal Sambiheviny.
Nosintsika
23/8/2002
INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces
MAHAJANGA
Quelque 400 cultivateurs de coton font la grève à Mahajanga depuis lundi car
ils n'ont pas encore perçu la vente de leurs produits depuis un an et qui s'élèverait à plus d'un milliard de Fmg. Les négociations se poursuivent avec
le PDS et les SG des ministères de l'agriculture et de l'élevage ainsi que
les représentants de la société Hasyma. Cette dernière aurait fait savoir qu
'elle n'est en mesure de payer que son personnel. Le SG de l'agriculture, quant à lui, a informé ses interlocuteurs qu'un accord a été conclu avec la
Banque Mondiale.
La Délégation spéciale a son bureau permanent, un organe délibératif qui se
démarque de l'organe exécutif, composé des 12 membres de la Délégation
spéciale. Au titre de ses premiers travaux, l'approbation de la loi des finances de la province dont les études sont en cours.
L'épouse du PDS, Pierre Tsiranana, a remis un don de machines à coudre à 7
associations de femmes. Une occasion pour elle d'inviter ses consours à faire moins de politique et plus de développement.
Face à la circulation des armes pendant la crise, la gendarmerie a fait appel à la collaboration des fokonolona. C'est ainsi qu'un des grands
terroristes connu sous le sobriquet de « général américain » a été appréhendé dans le quartier d'Ambolomandamina - Sotema.
FIANARANTSOA
Effervescence autour de l'affaire Polo. Le personnel administratif et technique de l'Université d'Andrianjato menace de fermer l'université si
aucune solution satisfaisante n'est trouvée et les étudiants projettent de
descendre dans la rue ce jour. Le personnel de l'université a interjeté l'affaire en appel car selon lui le jugement a été exécuté dans un manque de
transparence total ( plaignant non convoqué, date du procès non
communiqué...) Pour rappel, Polo a été relaxé au profit du doute. Lors de
son arrestation, son domicile n'a été perquisitionné que trois heures après
aussi doit-on s'étonner de ne pas y trouver même une seule balle, commente-t-on. Cet étudiant en maîtrise de droit a menacé le chef de service
financier avec son pistolet, exhibant au passage des grenades et menaçant
les responsables au cas où il ne bénéficierait pas d'une bourse d'étude.
en récompense à sa participation aux mouvements populaires ». Le personnel technique et administratif envisage d'envoyer bientôt une
délégation à Tanà pour rencontrer à ce sujet le Président Ravalomanana, le
ministre de la Justice et celui de l'Enseignement supérieur.
Côté éducation, deux grandes recommandations du conseil provincial : relèvement du salaire minimum à 3 millions Fmg et décalage du calendrier
scolaire, de mars en novembre. 1043 candidats ont été reçus au BEPC et curieusement le taux de réussite n'a pas été communiqué. C'est un secret,
selon les responsables. Une catastrophe, selon les observateurs qui l' évaluent entre 41 et 47 %.
Un comité ad hoc vient de voir le jour hier pour la province de Fianarantsoa
pour faire face à la grippe aiguë. L'on a relevé deux faits auxquels bute la
lutte, à savoir l'inadéquation du traitement (des médicaments en particulier) avec la maladie et la réticence des malades à rejoindre les
structures médicales. C'est la raison pour laquelle l'on a enregistré 487
décès depuis l'épidémie, dont presque la totalité étaient hors formation
sanitaire.
A Ambalavao, une maladie mortelle non identifiée succède à la grippe aiguë.
Elle se manifeste par une faiblesse générale accompagnée d'une migraine et d
'un vomissement de sang.
Au plan culturel, deux foires et des spectacles. La foire du raphia et ses
dérivés à Fandriana les 23 et 24 août et la foire de l'association des
femmes d'Isavola les 6, 7 et 8 septembre à la salle des fêtes de Tsianolondroa qui verra la participation d'au moins 23 communes de la
province. Les spectacles se suivent et se ressemblent en cette période des
vacances. Le stade municipal est ainsi très sollicité au grand dam des sportifs qui se plaignent de l'état du terrain. et de la population des
quartiers riverains du fait que lors de la prestation d'un artiste, les
effluves de cannabis ont pollué l'air.
TOAMASINA
Une exposition sur les réalités sanitaires de toutes les fivondronana se
tient au Manguier depuis hier et à laquelle participent les institutions et
les Ong concernées dont ADRA et Top Réseau. Une occasion pour le Ministre de
la santé d'exposer également les principaux objectifs de son département.
Baisse du taux de réussite au BEPC cette année : 38,62 % seulement dans la
ville de Toamasina. Les vacanciers arrivent par petites vagues
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Express
Mada 24/8/2002
La nouvelle formation de la Hcc a prêté serment sous le sceau de "l'indépendance et de l'impartialité"
"Une étape importante dans le raffermissement de l'Etat de droit", comme devait le souligner le chef de l'Etat, Marc Ravalomanana, qui a présidé la cérémonie et saisi l'occasion pour dispenser à leur endroit quelques "recommandations", notamment en ce qui concerne "l'indépendance, l'impartialité et la dignité" dont ils devront faire preuve dans l'accomplissement de leur mission. Cela dit, l'événement marque également la fin d'une longue période transitoire pour cette haute juridiction et clôt définitivement, par la même occasion, la parenthèse ouverte par l'invalidation, le 10 avril 2002, de la composition de la formation mise en place en novembre 2001, qui devait provoquer le retour aux affaires de celle qui avait été installée, voilà pratiquement 11 ans, sur la base de la Convention du 31 octobre 1991.
Jean-Michel Rajaonarivony (président), Imboty Raymond, Dieudonné Rakotondrabao Andriantsihafa, Fils Edmond Rabehaja, Raheltine Rasoazanamanga, Marie Gisèle Ranampy, Rabenindrainy Ramanoelison, Bakoly Rachelle Razoarivelo, Auguste Andriamanandraibe : les neuf hauts magistrats qui composent la nouvelle formation de la Haute cour constitutionnelle ont prêté officiellement serment vendredi en fin de matinée, dans la salle des conférences du ministère des Affaires étrangères, en présence des chefs d'institution, des membres des corps constitués et des représentants du corps diplomatique. Une formation renouvelée en fait aux deux tiers - les trois premiers cités ayant fait l'objet d'une reconduction - et dont l'installation marque la fin d'une période de transition qui aura duré pratiquement 11 ans. Dans l'intervalle, deux présidents de la haute juridiction - Honoré Rakotomanana et Norbert Lala Ratsirahonana - ont été appelés à d'autres responsabilités et n'ont pas été remplacés, la Constitution de la Troisième République a été votée en septembre 92 et devait être révisée par la suite, en avril 98, et le pays aura connu trois présidents de la République : Albert Zafy - empêché constitutionnellement en septembre 96 -, Didier Ratsiraka - dont le dernier mandat expirait en février 2002 - et Marc Ravalomanana, proclamé officiellement élu fin avril, sans oublier l'intérim de Norbert Lala Ratsirahonana, alors Premier ministre et chef de l'Etat. Pour la Haute cour constitutionnelle, une nouvelle ordonnance constitutive est intervenue en novembre de l'année dernière (loi organique n° 2001-003 du 18 novembre 2001) et devait présider au renouvellement de ses membres, quelques semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle. Une formation dont la décision sur les résultats du scrutin, rendue le 25 janvier à… Mantasoa, aura contribué à la radicalisation de la crise post-électorale. Le 10 avril, la Chambre administrative de la Cour suprême invalide sa composition et "remet en selle" la formation précédente, qui proclame, le 29 avril, la victoire de Marc Ravalomanana à l'issue du premier tour, mais sans la participation de trois de ses membres qui avaient choisi de ne plus siéger : son président en titre, le doyen Boto Victor, avait démissionné pour raison de santé, Georges Thomas Indrianjafy - président de la formation invalidée - et Berthe Rabemahefa qui en faisait également partie, se sont désistés pour des raisons parfaitement compréhensibles. Bref, comme le nouveau président Jean-Michel Rajaonarivony devait l'indiquer hier dans son allocution, "une longue période transitoire riche en événements et en jurisprudence".
À l'issue de sa garde à vue, le professeur Eugène Mangalaza témoigne
Eugène Régis Mangalaza, professeur titulaire, recteur de l'université de Toamasina, a recouvré sa liberté jeudi, vers onze heures du matin, une semaine jour pour jour après son arrestation survenue le 14 août dernier dans le Grand port. Son transfert à Antananarivo suivi d'une garde à vue dans les locaux de la Dgidie, Ambohibao, a provoqué l'émoi d'une frange de l'intelligentzia universitaire. Assimilée par l'imagerie populaire à une police politique au-dessus des lois, la Dgidie - Direction générale d'investigation et de la documentation intérieure et extérieure - sigle pour l'équivalent malgache des services de renseignement, a souffert et se dépêtre difficilement d'une mauvaise image de marque, malgré les efforts unanimement reconnus de son nouveau directeur général, le contrôleur général de police Jocelyn Andriamiharinosy. À l'issue de sa garde à vue, le professeur Eugène Régis Mangalaza, à travers une lettre adressée au patron de la Dgidie, apporte un autre éclairage sur un service méconnu.
Mamy Nohatrarivo
Monsieur le Directeur général
J'ai l'honneur de vous faire part de mes impressions personnelles concernant mon séjour du 14 au 22 août 2002, pour enquête, dans votre établissement.
L'imagerie populaire savamment entretenue par les médias a souvent présenté votre établissement comme étant un lieu de torture où l'on avilit l'homme, d'abord par son corps, et puis dans son mode de penser.
Je peux témoigner que la réalité est autre. En aucun moment, je n'ai ressenti cette impression faussement véhiculée. Dans l'exercice de leur mission d'enquête, vos collaborateurs ont toujours eu cette délicate attention pour le respect de la dignité de l'autre en tant que personne humaine. En un mot, la Dgidie n'est pas un lieu de torture pour arrracher des aveux, mais un lieu pour essayer de retablir des faits dans leur objectivité et dans leur vérité vraie. C'est ce que j'ai ressenti pendant les enquêtes et tout au long de mon séjour de garde à vue.
Veuillez transmettre mes plus sincères remerciements auprès de vos collaborateurs, en les encourageant de persévérer dans ce sens, par-delà les vicissitudes de l'histoire...
Le gouvernement face au secteur privé
La question du financement de 2,477 milliards de dollars, annoncé à l'issue de la réunion du Club des amis de Madagascar, tenue à Paris en juillet dernier, a été au centre des débats échangés hier, au Madagascar-Hilton, entre les membres du gouvernement conduits par le Premier ministre Jacques Sylla, et les représentants de divers groupements du secteur privé.
Il s'agit plus précisément d'une émission télévisée destinée à éclairer l'opinion sur les actions du pouvoir en général et du gouvernement en particulier, conformément aux instructions du président de la République Marc Ravalomanana pour une meilleure transparence de la gestion des affaires publiques, et dont l'enregistrement a été fait hier, car l'intégralité de cette émission ne sera diffusée que demain sur la Tvm, à partir de 20 h 30. On note toutefois que la Radio nationale y est également associée, en recevant en direct, demain sur ses ondes, le Premier ministre Jacques Sylla dans le cadre de son émission hebdomadaire Savaravina.
En attendant, on relève de cette rencontre d'hier au Madagascar-Hilton, que l'accent a été surtout mis sur le processus du développement rapide préconisé par le pouvoir en place. La question du financement de 2,447 milliards de dollars a été largement évoquée sinon expliquée aux débatters, essentiellement parmi les responsables du secteur privé qui ont donc eu, comme interlocuteurs, les membres du gouvernement. Peu ou beaucoup y a été dites. Mais de façon générale, on peut retenir que sur ce financement annoncé à l'issue de la réunion de Paris, le secteur privé pourra prétendre à environ 100 millions de dollars, dont les conditions de prêt et de remboursement ont déjà été définies, tandis que les intéressés pourront dès maintenant s'y organiser, car ledit financement sera disponible à partir de septembre prochain.
En tout cas, le public en général sinon les opérateurs privés qui n'ont pas eu l'occasion de participer à ce débat télévisé, auront de plus amples informations sur tout ce qui a été dit au cours de cet enregistrement d'hier.
Le premier ministre Jacques Sylla à Fianarantsoa :
A la fin de la réunion sur la stratégie de lutte contre l'épidémie de la grippe, qui s'est tenue jeudi dernier à Tsianolondroa, nous avons appris d'une personnalité que le Premier ministre Jacques Sylla viendra ce samedi à Fianarantsoa, où il rencontrera les fonctionnaires au Soafia Hôtel à 9 h. Une réunion certainement de travail qu'on imagine accompagnée d'une série d'explications quant aux interrogations suscitées par les 3 500 Usd des ministres, aux éventuelles augmentations salariales des fonctionnaires et, sans doute, aux dispositifs à prendre contre la grippe qui continue de faire des ravages. On suppose par ailleurs sur le plan politique que des questions se poseront sur la place que tient le Premier ministre en tant que SG du Tiako i Madagasikara, un domaine qui a subi dernièrement les critiques acerbes de M. Germain Rakotonirainy, Sg de Mfm.
Aucune confirmation pour le moment n'est arrivée pour ce déplacement qui sera en tout cas une première et pour le PM et pour la ville de Fianarantsoa. Mais ce sera une occasion pour l'association Justice et Paix affiliée à l'Eglise catholique de faire son rapport sur sa tournée à Andonaka à la suite des opérations de ramassage de bovidés particulièrement sur la face cachée de l'iceberg qui aurait été à l'origine de l'enquête de l'Ong. Reste à savoir si le représentant de cette association saura saisir cette opportunité pour un résumé de déballage, et si le Premier ministre accordera un créneau à Justice et Paix. Tout dépend ainsi d'une certaine volonté. Mais l'on suppose enfin que d'autres occasions se présenteront dans les prochains jours à l'Ong au cas où aucun programme relatif à cet effet ne pourrait être exploité durant ce passage quasiment historique et qui reste encore hypothétique jusqu'à la dernière minute.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le déplacement du Premier ministre aura lieu et qu'il se fera accompagner par deux ou trois ministres, dont celui de la Fonction publique. Rapprochement établi, il relève avec évidence que le sujet récurrent du salaire reviendra au triple galop. Parallèlement, on ose espérer que la discipline sera également de rigueur dans l'administration, car pour ne rien cacher aux lecteurs, lors d'une visite que nous avons effectuée récemment auprès d'un service public, nous n'avions trouvé sur les lieux que le directeur, alors que l'heure ne permettait pas encore de vider les bureaux. Mais le secteur privé sera-t-il également concerné par cette visite ?
Conditions de reprise des entreprises
À l'issue de la dernière visite de la délégation gouvernementale et d'opérateurs privés malgaches à l'île Maurice, il a été confirmé que les entreprises mauriciennes reprendront leurs activités à Madagascar. Mais il va de soi que le retour de ces entreprises ne se réalisera pas de manière telle qu'on atteindra rapidement le niveau d'avant la crise, en termes d'activités et d'emplois, car, d'une part, les entreprises sont aujourd'hui en pleine période de négociation de nouveaux contrats pour seulement commencer à produire à partir de février 2003, et d'autre part, cette reprise se fera graduellement au niveau du recrutement, suivant le rythme de la reprise des activités. Dans ces conditions, et sans jouer le rôle d'oiseau de mauvais augure, on peut déjà présager que cette reprise ne se passera pas sans anicroches.
En effet, on peut déjà anticiper, dès aujourd'hui, ce que sera la réaction des milliers d'ouvriers qui n'auront pas la chance de figurer parmi ceux qui sont enrôlés pour la reprise, cette reprise étant prévu se faire graduellement. Dès à présent, il faut prévoir une solution pour la centaine de milliers d'ouvriers qui ne retrouveront pas leur emploi à la reprise, car, gouverner n'est-il pas prévoir ?
Sur un autre plan, il est certain que si les entreprises mauriciennes reviennent, c'est sous certaines conditions : il faut qu'elles aient obtenu un minimum de garanties pour pouvoir produire dans des conditions normales. À titre d'exemple, on peut se demander ce que feront les dirigeants d'entreprises mauriciennes face à la revendication du grand nombre d'ouvriers qui ne seront pas recrutés.
Par ailleurs, les entreprises mauriciennes se posent des questions sur une éventuelle hausse des salaires. Malgré le fait que la délégation malgache avait assuré qu'aucune hausse salariale n'est prévue, la décision d'augmenter de façon spectaculaire le salaire des ministres - quelles qu'en soient les justifications et les explications - n'est pas de nature à rassurer les investisseurs mauriciens sur la certitude que les autres catégories de salariés, qu'ils soient du public ou du privé, n'auront pas des revendications salariales en rapport avec le salaire des ministres. Il faut savoir que le moindre changement, à la hausse, du salaire des ouvriers dans les entreprises franches, aura des répercussions sensibles et directes sur le coût de production de ces entreprises. Il faut préciser que les entreprises franches ne seront pas les seules affectées par un changement dans ce sens. On peut dire que les entreprises locales, vu déjà la précarité de leur situation actuelle, ne pourront jamais survivre dans ces conditions et seront toutes condamnées à cesser leurs activités, nonobstant le niveau de hausse salariale. Plus d'un a déjà fait remarquer parmi les chefs d'entreprises locales, que si le cas se présentait, leur seule alternative est de fermer leurs entreprises.
Dans tous les cas, les dirigeants actuels auront, aujourd'hui ou demain, à gérer cette situation. Et à travers la manière dont ils résoudront ce problème, on pourra juger de leur efficacité.
Relever les défis en Afrique : ce que doit faire la communauté internationale
Lorsque les dirigeants du monde entier se réuniront à la Conférence de Johannesburg la semaine prochaine, tous les regards seront tournés vers l'Afrique ses progrès, ses ambitions, ses besoins. Même si le Sommet mondial sur le développement durable est essentiellement consacré à
l'environnement, cet événement n'en constituera pas moins un excellent forum pour examiner ce dont l'Afrique a besoin pour assurer la viabilité - au plein sens de ce terme - de son développement.
Les besoins de ce continent sont immenses. La pauvreté est endémique : pratiquement la moitié de la population de l'Afrique sub-saharienne vit avec moins de 1 dollar par jour et près des quatre cinquièmes, avec moins de 2 dollars par jour. L'espérance de vie est inférieure à 50 ans, en raison
surtout des conflits armés, de la pandémie du VIH/SIDA et de l'insuffisance des soins de santé et des services sociaux. Les souffrances humaines que dissimulent ces statistiques sont tragiques.
D'encourageants progrès ont néanmoins été enregistrés dans toute l'Afrique ces dernières années. Dans 13 pays, le PIB réel s'est accru de plus de 5 % par an en moyenne depuis 1997. Les gouvernements mettent tout en oeuvre pour répondre aux besoins de leurs citoyens les plus pauvres, en s'efforçant dans le même temps de maîtriser le déficit des finances publiques, et de réduire l'inflation qui représentent les deux formes les plus pernicieuses d'imposition pour les pauvres. Une génération plus tôt, il était d'actualité de se demander qui, de l'État ou du secteur privé, devait être le moteur du développement. Aujourd'hui, nous savons que le développement requiert un appareil d'État intègre et fonctionnant sans heurts, ainsi qu'un secteur privé dynamique. Nombre de gouvernements africains ont mis ces principes en pratique et appliquent désormais les réformes qui s'imposent pour stimuler l'épargne et l'investissement privés, la croissance et l'emploi.
De nombreux exemples témoignent de cette réussite : le Mozambique et l'Ouganda, autrefois dévastés par la guerre, figurent aujourd'hui au nombre des pays africains connaissant la croissance la plus rapide. Au Burkina Faso, les politiques mises en oeuvre pour accroître la production agricole et les exportations de coton ont stimulé la croissance et les revenus des pauvres dans les zones rurales. Au Botswana et au Cameroun, les recettes dégagées par l'industrie du diamant et l'extraction de pétrole servent à fortifier et à diversifier l'économie. Et les efforts déployés à Maurice et en Tanzanie pour renforcer le secteur privé sont d'ores et déjà couronnés par une expansion de l'investissement direct. (...)
L'Afrique doit enregistrer une croissance viable atteignant au moins 7 % par an et une expansion des créations d'emploi, notamment dans les zones rurales. Il faut aussi améliorer le réseau routier et les autres infrastructures de base; accroître l'intermédiation financière et l'accès aux services financiers; promouvoir l'intégration régionale afin d'élargir les marchés et de favoriser les échanges commerciaux interrégionaux et fournir un meilleur accès à l'éducation et aux services de santé. (...) Dans le même temps, il faut redoubler d'efforts pour rationaliser l'utilisation des ressources et protéger l'environnement.
Ces besoins ont été reconnus par la Conférence internationale sur le financement du développement qui s'est tenue sous les auspices des Nations Unies à Monterrey (Mexique). À cette occasion, un consensus sans précédent s'est dégagé sur ce qu'implique la lutte contre la pauvreté dans le monde : les nations en développement doivent reconnaître que cette tâche leur incombe en priorité et que la bonne gestion publique est un facteur vital de réussite; la communauté internationale doit apporter une aide plus énergique, plus rapide et plus étendue.
En deuxième lieu, et plus important encore, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) programme d'action ambitieux qui entend faire renaître le continent africain a vu le jour sous l'impulsion d'une nouvelle génération de chefs d'État africains et été adopté sans réserve par la toute nouvelle Union Africaine. (...)
Que peut faire le FMI ? À l'heure actuelle, l'action engagée par le FMI dans les pays africains en collaboration avec la Banque mondiale, est focalisée sur l'assistance accordée pour soutenir les stratégies de réduction de la pauvreté. Plus d'une vingtaine de pays d'Afrique s'emploient d'ores et déjà à formuler de telles stratégies. Nous sommes encouragés par les progrès réalisés jusqu'à présent : les dépenses consacrées à l'éducation, à la santé et à d'autres services sociaux sont en expansion. Les gouvernements deviennent plus transparents et plus responsables et sont davantage à l'écoute de leurs citoyens.
Le FMI vient à l'appui des stratégies nationales de réduction de la pauvreté par le biais des financements qu'il accorde dans le cadre de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC). À ce jour, 3,5 milliards de dollars américains de prêts concessionnels ont été
approuvés à ce titre en faveur de l'Afrique. En outre, le FMI et la Banque mondiale ont aidé 26 pays à remplir les conditions requises pour bénéficierde 41.5 milliards de dollars d'allégements de dette dans le cadre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE).
Mais nos activités liées aux allégements de dette nous rappellent que la capacité d'emprunter et d'attirer l'investissement direct étranger est cruciale pour le financement du développement économique. Les deux
institutions intensifient donc leurs efforts afin d'aider les pays africains à créer des secteurs financiers solides et, à terme, à accéder aux capitaux internationaux. Une importance particulière est par conséquent attachée à
la réforme du secteur bancaire et à l'amélioration du cadre réglementaire, notamment l'adoption de normes et de codes reconnus à l'échelon international; à la création d'institutions financières diversifiées qui pourront financer les nouvelles entreprises et leurs opérations; et à
l'installation d'institutions de micro-finance bien gérées qui pourront répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises et du secteur rural.
Un autre domaine essentiel où le FMI peut intervenir est le renforcement des capacités. En coopération étroite avec d'autres bailleurs de fonds, nous comptons créer cinq centres régionaux d'assistance technique en Afrique, les deux premiers, situés à Dar es-Salaam et à Abidjan doivent ouvrir leurs portes cette année. Ces centres dispenseront, à partir de ressources locales, une assistance technique et une formation dans les principaux domaines de compétences du FMI : politique macroéconomique, politique et administration fiscales; gestion des dépenses publiques; statistiques macroéconomiques; et édification de secteurs financiers solides.
Les autres membres de la communauté financière pourraient apporter une aide utile dans deux domaines primordiaux : l'aide publique au développement (APD) et le commerce extérieur. Le programme d'action destiné à accroître l'APD à l'Afrique, qui a été annoncé récemment par les pays du G-8 à leur dernier sommet tenu au Canada, est encourageant. Des apports plus importants devraient même être possibles lorsque ces pays démontrent qu'ils utilisent l'aide à bon escient. (...)
Certaines initiatives louables ont été lancées récemment par l'Union européenne et les États-Unis en vue d'ouvrir davantage leurs marchés aux pays à faible revenu. Mais, à l'évidence, ces mesures n'ont ni l'envergure ni la rapidité voulues, puisque les pays industrialisés dépensent encore
plus de 200 milliards de dollars américains chaque année pour les subventions. De plus, la législation agricole adoptée récemment par les États-Unis pourrait fort bien s'avérer dommageable pour certaines économies africaines. Il va sans dire que la réforme des subventions est une mesure difficile au plan politique, mais c'est cependant l'un des meilleurs moyens de venir en aide aux nations pauvres.
Les besoins de l'Afrique sont immenses. L'ambitieux programme du NEPAD et les progrès économiques enregistrés récemment dans de nombreux pays sont encourageants. Mais c'est au reste d'entre nous, FMI, autres organismes internationaux et pays industrialisés qu'il incombera de travailler en partenariat avec les gouvernements africains et de fournir les concours dont ils ont besoin pour éradiquer la pauvreté et réaliser le potentiel de l'Afrique. C'est le sens également de ce nouveau partenariat offert par les Africains.
VANF - Business as usual Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Ils viennent faire leur beurre en profitant du faible coût de la main d'œuvre malgache. La charité chrétienne et d'autres grands sentiments altruistes n'ont absolument rien à y voir. Que Madagascar se développe ou pas, que la démocratie y règne ou non, ils s'en foutent tant que la stabilité politique et les commodités administratives leur garantissent des dividendes qui s'accommodent de tout et de tout le monde.
Le réflexe basique de l'investisseur venu d'ailleurs, on en a eu un aperçu ces derniers mois : à la moindre alerte, il bazarde tout et va voir ailleurs. Tant qu'il accepte de rester à Madagascar, il ne faut surtout pas croire que c'est un sacrifice auquel il consent mal gré. Aussi longtemps que des indicateurs lui ont prédit un retour à la normale à moyen terme, il était prêt à vivre de précédents bénéfices. Il s'agit moins de perte que de manque à gagner. Cette patience est tactique. Tout y est calcul, rien n'y est générosité.
Le "retour en force des Mauriciens" doit rester un constat d'entomologiste et ne jamais devenir un soupir de soulagement. Un marché comme celui de Madagascar ne restera pas longtemps en déshérence. Si les Mauriciens avaient décidé de partir pour de bon, des Sud-Africains ou des Chinois auraient volontiers pris leur place. L'argent, dit-on, est incolore et inodore et rien ne se remplace aussi facilement qu'un capitaliste par un autre capitaliste.
Ne faisons la grâce à personne de croire qu'ils nous sauvent l'économie alors que c'est nous qui leur faisons la faveur d'une délocalisation hautement rentable.
Je n'ai guère réagi à l'annonce de cette manne de dollars, promise par les "Amis de Madagascar" et qui pourrait effacer toute la dette accumulée depuis une vingtaine d'années. Par contre, il me semble qu'on en fait un peu trop dans les amabilités médiatiques pour ce don non remboursable de 7 milliards de FMG que Maurice nous accorde après qu'une délégation malgache s'y soit dérangée.
Sept milliards, certes, c'est de l'argent mais pas tant que ça non plus. C'est au-dessus de nos moyens si on pense que sur les 55 milliards de dettes de l'Assemblée Nationale, seulement sept milliards ont pu être recouvrés par leurs créanciers. Mais, sept milliards, c'est également la bagatelle qu'on compte gaspiller pour une énième et vaine réfection du radeau de bitume entre Anosy et Anosizato. Sept milliards de francs malgaches, ce serait le prix d'adjudication de l'ex-Solimotel ; sept milliards de nos francs acquitteraient aussi une année de factures de la Jirama auprès de l'Université d'Antananarivo ; sept milliards d'Iraimbilanja permettraient, en passant, de régler forfaitairement le salaire de l'ensemble du gouvernement pour les neuf prochains mois.
Personne ne croit que les Mauriciens prétendent acheter la complaisance de nos ministres en leur assurant cet avenir à durée déterminée. Justement, à Maurice, la partie malgache a osé refuser que la semaine de travail dans les zones franches passe de 40 heures à près de 50 heures, comme l'avait soulevé un capitaliste de là-bas, sans doute pour rattraper le temps perdu.
L'île Maurice est une économie émergente. Elle a su casser à temps la monoculture du sucre et prendre le train des produits manufacturés dont elle fit la promotion à travers le M.E.D.I.A. (Mauritian Export Development and Investment Authority). Dans l'Océan Indien, elle peut bénéficier des réseaux indiens qui courent depuis le sub-continent originel jusqu'au Natal sud-africain. C'est parce qu'elle a su faire qu'aux derniers championnats d'Afrique d'Athlétisme, elle fait désormais mieux que Madagascar. C'est parce qu'elle s'en est donnée les moyens qu'Air Mauritius prétend aujourd'hui rendre son "valim-babena" en maternant Air Madagascar.
Madagascar est pauvre, on en convient, mais que personne ne puisse se vanter d'avoir acheté sa fierté. Le message est simple : que les investisseurs, auxquels on multiplie les ponts de mesures incitatives, ne confondent pas les "petites mains" laborieuses des zones franches d'ici avec les putes malgaches qui font le trottoir là-bas !
EXPRESS
MADA 23 aout 2002
Au conseil des ministres - Reconnaissance de l'Onu et vague de nominations
Le chef de l'Etat a confirmé le déblocage des budgets des institutions et des ministères, tout en insistant que ces budgets pourront faire l'objet d'un arbitrage car ils doivent résulter des vrais besoins et des activités de chaque département. Le Président de la République a fait appel à la vigilance de chaque ministre pour l'utilisation à bon escient, en toute transparence, et dans le strict respect des lois en vigueur de ces crédits. Il a également indiqué que chaque ministère doit travailler afin qu'il y ait un impact rapide sur l'amélioration de la situation de la population. Il a annoncé, par ailleurs que le vice-président de la Banque mondiale se rendra à Madagascar le 10 septembre prochain.
Le ministre des Affaires étrangères, le général Marcel Ranjeva a, pour sa part, signalé que dans sa dernière édition en date du 16 août, l'annuaire de l'Onu mentionne que, pour Madagascar, Marc Ravalomanana est le président de la République et Jacques Sylla est le Premier ministre. Au titre du ministère de l'Energie et des mines, un projet de mise en place d'un dispositif pour la lutte contre la corruption et la fraude au niveau des ports et aéroports internationaux, à proximité des zones de production et de ruée, sur le scellage et les procédures d'exportation, et enfin sur la mise en place d'un comptoir commercial des minéraux dans la capitale. Le conseil a pris acte des propositions et du travail ainsi effectué. Néanmoins, il a demandé à ce que ce projet fasse l'objet d'une consultation auprès d'un expert étranger spécialisé et d'une visite à l'extérieur pour voir les existants et les adapter, le cas échéant à Madagascar. Au titre du Développement du secteur privé, de l'industrialisation et de l'artisanat, le ministre a présenté un compte-rendu de sa mission à Paris, à Washington et à l'île Maurice. Puis il a procédé à l'adoption de divers décrets, pour abrogation, de nomination aux hauts emplois de l'Etat et de diverses communications.
o Au titre de la Primature
- Est nommé directeur de la Défense militaire du secrétariat général de la Défense auprès du Premier ministre, le Lt-Colonel Andriamialisoa Ratrema.
o Au titre du ministère de la Sécurité publique :
- Est nommé directeur de l'Informatique, de transmission et de l'appui technique Rasolofomanana Désiré.
- Est nommé directeur de la Prévention et de la lutte contre la corruption, Ramamonjisoa Andriamaniraka Bertrand.
- Abrogation du décret 2002-086 portant nomination d'un inspecteur de ministère chargé des faritany de Toamasina, Mahajanga et Antsiranana.
- Abrogation du décret 2002-148 portant nomination d'un inspecteur général de ministère.
- Abrogation du décret 2002-318 portant nomination du directeur du Commissariat central de police d'Antananarivo-renivohitra.
- Abrogation du décret 2002-376 portant nomination d'un inspecteur de ministère chargé des faritany de Fianarantsoa et Toliara.
- Abrogation du décret 2002-377 portant nomination du directeur des Etudes, de la planification et du contentieux.
- Abrogation du décret 2002-511 portant nomination du directeur des Forces d'intervention de police.
o Au titre du ministère du Commerce et de la consommation
- Est nommé secrétaire général du ministère Razafindrazaka Hary Andriakoto Raonina.
- Est nommé directeur général du ministère, Dahy Marie José.
- Est nommé coordonnateur général des projets, Andriamasinoro Vahatsaina.
o Au titre du ministère de la Population
- Est nommé directeur de l'alphabétisation et de la promotion des initiatives communautaires, Andriamboahangy Ramandasoa Jaona.
o Au titre du ministère de la Culture
- Est nommé directeur administratif et financier, le Lt-Colonel Razafindratsimba Olivier Nestor.
- Est nommée directeur de la Promotion artistique, Mme Razafindrazaka Bodoharisoa Faliherinantenaina.
- Est nommé directeur des Beaux arts Randriantseheno Emile.
- Est nommé directeur de la Planification, de la programmation et de l'informatisation, Mme Rasidy Clarisse.
- Est nommé directeur des Arts, de la musique et de scène, Ravelojaona Niry Andriambelo.
- Sont nommés directeurs des centres provinciaux des Arts et de la culture :
Antananarivo : Andrianarisaina Rasoanaivo Jacques Valérien
Antsiranana : Mme Milson Virginie Lucie Marie
Mahajanga : Mme Razafindravola Fanomezana
Fianarantsoa : Randrianasolo Fanomezana
Toliara : Nirinarijaona Marcel Willy.
- Abrogation du décret 2000-248 portant nomination du directeur de la Maison de la culture de Mahajanga
- Est nommée directeur provincial des Arts et de la culture de Toamasina, Mme Tombozafy Marcelline.
o Au titre du ministère de la Jeunesse et des sports
- Est nommé directeur d'Appui au sport de haut niveau, Rabibisoa Hari Andriatsitangy Anselme.
o Au titre du ministère de la Privatisation
- Est nommé coordonnateur général des Projets, Totobesola Jean Euloge.
o Au titre du ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnel
- Est nommé directeur de l'Institut national de promotion de la formation, Ngolo Gilbert Evenon.
o Au titre du ministère des Transports et de la météorologie
Cinq décrets abrogeant les décrets de nominations suivantes :
- Directeur général
- Directeur des Ressources humaines
- Directeur Informatique
- Directeur d'Appui scientifique et technique
- Directeur des transports maritimes et fluviaux
- Est nommé directeur des Affaires administratives et financières, Randrianarivony Jean Chrisostome
- Est nommé directeur général de la Météorologie, Raelinera Nimbol
- Est nommé directeur des Exploitations météorologiques, Razafimahazo Alain Solo
- Est nommé directeur de la Météorologie appliquée, Ratovoharison Joseph Marie Victor.
o Au titre du ministère de l'Aménagement du territoire
- Est nommé directeur provincial d'Antananarivo, Rahamaliharison Victor Olivier
- Est nommé directeur provincial de Toamasina, Julson Jonah
- Est nommé directeur provincial de Toliara, Rabenirina Jean Jacques
o Au titre du ministère des Postes et télécommunications
- Est nommé directeur régional des Ptt de Toamasina, Randriamahafaly Ferriet Rodrigue
o Au titre du ministère de l'Economie et planification
- Est nommé coordonnateur général des Projets, Ratsimbazafy Philibert
- Est nommé directeur général de l'Economie, Razafitsiatosika Félix
- Est nommé directeur général de la Planification, Raveloson Modeste.
o Au titre du ministère de l'Agriculture et de l'élevage
- Est nommé directeur régional du Développement rural du Horombe, Rakotonarivo Jacobson Razakamanana
- Abrogation des décrets 2002-483, 2002-623, 2002-627 et 2002-628 portant nomination des directeurs auprès du ministère de l'Agriculture et de l'élevage.
o Au titre du ministère des Eaux et forêts
- Abrogation du décret 99-581 portant nomination du directeur du centre de Formation professionnelle forestière de Morondava.
o Au titre du ministère de la Défense nationale
- Est nommé coordonnateur général des Projets, le général de division Andriamahefa Hemercellin Honoré.
- Sont nommés commandants des régions militaires
- Colonel Rakotosalama Hubert, pour Mahajanga (RM4)
- Colonel Ralaizamary Guillaume, pour Toliara (RM5)
- Général de brigade Rasolofomanana Emmanuel, pour Fianarantsoa (RM2)
- Colonel Rakotoarimanana Charles, pour Toamasina (RM3)
- Capitaine de vaisseau Radavidson Abel Nirina, pour Antsiranana (RM6)
- Général de brigade Ramandazafy Louis Arthur, pour Antananarivo (RM1)
- Sont nommés commandants des circonscriptions régionales de la Gendarmerie nationale
- Colonel Ranjatomanana Basile, pour Mahajanga
- Colonel Tolimasy, pour Toliara
- Colonel Rakotobe Abel Aimé, pour Toamasina
- Colonel Ravelomanantsoa Georges, pour Fianarantsoa
- Général de brigade Harson Hans, pour Antananarivo.
- Est nommé directeur de l'Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale, le général Rakotondrabevala Marchel.
- Est nommé directeur des Formations spécialisées, le colonel Randriamisaina Joseph.
o Au titre du secrétariat d'Etat chargé de la Promotion du commerce extérieur
- Est nommé directeur des Relations commerciales internationales et de la coopération régionale, Mme Léong Ho Yng Christiane.
- Est nommé coordonnateur général des Projets, Andrianarijaona Alain Mamy Philippe.
- Est nommé directeur de la Promotion des échanges, Randrianarimanana Moïse André.
o Au titre du secrétariat chargé de la Décentralisation et du développement des Provinces autonomes
- Décret complétant le décret 2002-731 du 31 juillet 2002 portant abrogation du comité national d'appui technique à l'autonomie des provinces.
Au cours du conseil de gouvernement, présidé par le Premier ministre Jacques Sylla, qui a suivi le conseil des ministres, il a été procédé à l'approbation des projets de décrets et des communications ci-après.
Au titre du ministère des Affaires étrangères, le ministre a présenté une communication relative aux relations entre Madagascar et Comores. Compte tenu de ces relations excellentes entre les deux pays, des dispositions particulières ont été prises concernant les étudiants comoriens à Madagascar. Par ailleurs, il est envisagé à moyen terme la tenue d'une commission mixte malgacho-comorienne.
o Au titre du ministère de la Défense nationale
- Décret portant création du 1er Régiment de la RM2 à Fianarantsoa.
- Décret portant création du 2ème Régiment de la RM2 à Manakara.
Compte tenu de l'exigence de la situation engageant l'armée dans tous les aspects de la défense et de la sécurisation, il est jugé indispensable de répartir l'actuel RM1 de la RM2 en deux régiments, les "Etats-Majors" régimentaires seront implantés respectivement à Fianarantsoa et à Manakara.
o Au titre du ministère des Transports et de la météorologie
- Décret fixant les statuts du Bureau des réclamations de l'aviation civile (Brac) et du Bureau d'enquêtes des accidents d'aviation et d'assistance de l'aviation civile.
Ces bureaux étaient auparavant des directions rattachées directement au ministère. La création de ces bureaux entre dans le cadre général de la mise en place d'une direction générale de l'aviation civile autonome, et répond aux normes édictées par l'Oaci.
o Au titre du secrétariat d'Etat chargé de la Pêche et des ressources halieutiques
- Décret modifiant certaines dispositions du décret 2001-632 fixant les conditions d'attribution et le mode de répartition des primes sur amendes, condamnations pécuniaires, saisies et confiscations en matière d'infractions de pêche. Dorénavant, les produits des amendes sont répartis à parts égales entre le Budget général et les ayant-droits.
o Au titre du ministère de la Jeunesse, des sports et des loisirs
- Communication sur l'engagement d'un entraîneur étranger par la Fédération malgache de football.
- Communication sur l'organisation du Grand prix de l'automobile en karting le 1er septembre, avec la collaboration de la Fédération malgache des sports auto moto.
Au senat - La communauté Bohra se manifeste
A travers la visite de courtoisie effectuée par les dirigeants de la communauté Bohra à Madagascar auprès du président du Sénat Guy Rajemison Rakotomaharo, même si ces derniers n'ont pas encore eu l'occasion de le faire directement avec le chef de l'Etat depuis son investiture du mois de mai dernier, on peut en effet avancer que cette reconnaissance de l'effectivité du pouvoir en place ne semble plus sujette à discussion au sein de l'ensemble de la communauté internationale (lire par ailleurs le rapport du Conseil des ministres qui s'est tenu avant-hier au palais d'Ambohitsorohitra).
Ainsi, une délégation de la communauté Bohra à Madagascar, conduite par son président Hatim Bhai Saheb, a rencontré Guy Rajemison Rakotomaharo. Globalement, les discussions entre les deux parties ont été axées sur les activités des Bohras de Madagascar, dans le cadre de leur intégration dans la société malgache et leur contribution au développement socio-économique du pays.
La communauté Bohra est installée à Madagascar depuis plus de 150 ans et compte actuellement plus de 6000 membres. A l'échelle planétaire, les Bohras comptent environ un million de fidèles établis aux Etats-Unis, Canada, France, Angleterre, Doubai, Koweit, Inde, Singapour, Malaisie, Kenya, Tanzanie, Réunion, Mayotte et Madagascar. Hatim Bhai Saheb a rappelé à cette occasion, les grands principes qui guident les actions de ces fidèles, partout où ils se trouvent. Il s'agit entre autres "d'être de bons citoyens et d'être fidèle au pays de résidence, de ne pas s'immiscer dans la politique et d'œuvrer pour le bien-être social de la population du pays dans lequel ils vivent".
Conformément à cet enseignement, les Bohras d'Antananarivo ont construit un dispensaire dans leur complexe socio-culturel d'Anosizato. Des prestations de services (soins, médicaments) y sont dispensées gracieusement à la population riveraine du quartier. C'est un projet pilote pour la communauté. Mais d'ores et déjà, on annonce que d'autres projets similaires seraient développés, surtout dans les villes où résident les membres de la communauté, avec le soutien des autres fidèles Bohras de l'étranger. Des missions sanitaires auxquelles 300 médecins Bohras vont participer sont également annoncées. Guy Rajemison Rakotomaharo ne pouvait que féliciter toutes ces initiatives des Bohras de Madagascar, en la conjoncture actuelle où le pouvoir annonce déployer d'intenses efforts dans le domaine de la santé publique.
Audience au Sénat
Le président de la Chambre haute, Rajemison Rakotomaharo a reçu le ministre des Affaires étrangères de la République arabe saharaoui démocratique (Rasd) et l'ambassadeur de ce pays acrédité à Madagascar Habib Boukhreus. En félicitant l'accession de ce nouveau président au perchoir de cette institution, le chef de la diplomatie de la Rasd a évoqué le problème de Madagascar vis-à-vis de l'Unité africaine. Un problème qu'il estime que la complicité entre certaines grandes puissances et des dirigeants dictateurs est à son origine. Il a révélé en effet que l'histoire de Madagascar et celle de son pays présentent de similitude dans la mesure où les deux pays se trouvent dans la recherche de la reconnaissance internationale, en particulier au niveau du continent africain. Ainsi, il a déclaré que le gouvernement saharaoui est solidaire avec Madagascar et travaille actuellement pour que Madagascar retrouve sa place au sein de l'Union africaine.
Les patrons de l'administration du territoire en "conclave" pour gagner le pari de la réforme
65 Pds des provinces autonomes, préfets et sécrétaire général, directeurs généraux, directeurs ou inspecteurs des services centraux participeront jusqu'à samedi à un atelier de reflexion sur la réforme administratrive, organisé à Antsirabe en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert. Jean Seth Rambeloalijaona, ministre de l'Intérieur et de la R1éforme administrative, espère de l'atelier "un nouvel élan" pour l'avènement d'un véritable Etat de droit, de la transparence et de la bonne gouvernance. Le nouveau crédo serait l'efficacité d'une mission essentiellement de service public. "Au seuil du troisième millénaire, il faut un autre discours, un autre politique" (administrative) déclare Klaus Peter Treydte, représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert, partenaire de longue date en matière de développement de la démocratie à Madagascar.
Selon Jean Seth Rambeloalijaona, ministre de l'Intérieur et de la réforme administrative, l'atelier sur la Réforme administrative qui se tiendra trois jours durant à Antsirabe, s'inscrit dans la ligne des aspirations populaires pour une bonne gouvernance et que l'heure du changement a sonné. Il a par ailleurs expliqué la nécessité d'un tel atelier par l'importance du mouvement des représentants de l'Etat à tous les niveaux, pour cause de l'alternance, ainsi que par le retour des délégations spéciales. 65 Pds des provinces autonomes, préfets et secrétaire général, directeurs généraux, directeurs ou inspecteurs des services centraux plancheront pour "un nouvel élan" vers la restauration de l'Etat de droit, la réhabilitation de l'autorité de l'Etat, la mise en oeuvre d'une bonne gouvernance et de la transparence et (surtout) la satisfaction des administrés. Toamasina et Fianarantsoa ont été représentés au niveau de leurs Pds, Tsizaraina Emile et Pety Rakotoniaina. Jaosoa Pascal pour Diego et Thierry Raveloson pour Toliara se sont faits officiellement excuser mais toutes les provinces dont Antananarivo et Mahajanga ont envoyé des représentants. Le nouveau crédo proposé serait l'efficacité d'une mission essentiellement de service public. "Au seuil du troisième millénaire, il faut un autre discours, un autre politique" (administrative) déclare Klaus Peter Treydte, représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert, partenaire de longue date en matière de développement de la démocratie à Madagascar. Dépoussiérage voire projets de nouveaux textes figurent au menu d'Antsirabe. On parle d'institutionnalisation des "fokontany" ou de préparation des élections législatives. "Où en est le degré de préparation du ministère de l'intérieur face aux prochaines échéances politiques ? " s'est demandé le ministre de l'intérieur.
"CHANGEMENT DES VALEURS"
Lors de son intervention, qui fut essentiellement technique, Klaus Peter Treydte a insisté sur la nécessité du "changement des valeurs" pour éradiquer les racines du mal profond dont le service public a souffert pendant des décennies. Le représentant résident du Ffe a pratiqué Madagascar depuis la première République quand la Fondation Friedrich Ebert était liée à la Fondation Philibert Tsiranana et que l'idéologie était alors "l'idéologie soeur de la social-démocratie allemande". Citant en exemple la société Tiko, Klaus Peter Treydte déclare que l'Administration doit évoluer vers la philosophie du résultat dans la recherche de l'efficacité pour plus de productivité. Le changement de mentalité ou de comportement prôné par les discours officiels de tous les régimes successifs ne peut advenir que par celui de l'Administration et que ce n'est pas une question de textes. "les textes existent mais ne sont pas appliqués" dans leur esprit qui est l'amélioration du service public. La premier défi qui sera posé au ministère de l'Intérieur sera le souci du respect des textes. L'atelier d'Antsirabe visera à donner aux participants une meilleure maîtrise des dispositions légales et réglementaires. Le deuxième sera l'application du principe de subsidiarité en vertu duquel l'Etat ne doit pas être un interventionniste systématique au point de constituer un frein aux initiatives locales mais en être un facilitateur. Le troisième sera la simplification de la procédure -Type guichet unique- pour que règlement ne signifie pas blocage. Le "moins d'Etat" favorise les initiatives citoyennes. Et ce principe trouverait son application "extrême" par une gestion de patrimoine publique en partenariat avec le secteur privé. Des changements drastiques sont ainsi en vue, il reste à percevoir les premiers signes de la volonté politique au nom du "fahamarinana" et du "fahamasinana".
Accès aux Ntic - Le ministère des postes et télécommunications s'y attèle
Selon le ministre des Postes et des Télécommunications, Haja Nirina Razafinjatovo, ces chiffres traduisent parfaitement le faible niveau de développement des Nouvelles Technologies d'Information et de Communication (Ntic) dans le pays. C'est d'ailleurs pourquoi, l'avant-dernier Conseil des ministres (qui s'est tenu il y a une quinzaine de jours) a décidé de placer l'impulsion de développer ce nouveau secteur au ministère.
Dans cet esprit, le ministère organisera le 5 septembre prochain, un Forum qui aura pour thème : "Télécommunications et nouvelles technologies de l'information et de la communication pour le développement". Pendant cette journée, une centaine discuteront sur les moyens d'atteindre cet objectif avec pour sous-thèmes, technologies et services, législation et régulation, formation.
Pour le ministre, le faible développement des Ntic repose essentiellement sur leur coût: l'internet et les ordinateurs coûtent encore trop cher à Madagascar. Même les entreprises éprouvent des difficultés pour régler leur facture. Compte tenu du prix élevé des ordinateurs, par exemple, dû notamment aux taxes qui les frappent à leur entrée, ils sont encore considérés comme étant des produits de luxe. Ce qui n'est pas un avantage pour le pays dans la situation où il se trouve. En effet, le pays a besoin d'une "révolution technologique car si on arrive à un stade de développement informatique, on arrivera normalement à un développement technologique de l'information.
Filière huiles essentielles
Le numéro 2 de la revue "Agribusiness Malagasy News"qui vient de paraître a été consacrée en particuliers sur l'impact de la crise récente sur la filière huiles essentiels et les produits biologiques, le label Produits naturels à Madagascar et l'agriculture biologique.
La filière des produits naturels et biologiques, les huiles essentielles, les plantes médicinales et les épices a été touchée par la crise et a connu une grave difficulté avec des activités réduites à presque 50% à cause des barrages érigés dans diverses régions de l'Ile. Une désorganisation totale a été constatée dans le monde rural, où sont issues les matières végétales et matières premières, car les paysans ont arrêté de planter, de cultiver, de récolter entraînant par conséquent une baisse de production sans omettre les problèmes d'acheminement des produits. Face à cette situation, le Groupement professionnel des opérateurs en agribusiness de produits naturels et biologiques de Madagascar regroupé dans le Syndicat des producteursd'extraits aromatiques, alimentaires et médicinaux de Madagascar (Sypeam/Pronabio) doit adopter une stratégie d'urgence pour émerger cette crise et prendre part au redressement et à la relance économique du pays dont entre autres, ces filières sus-citées. Il a été proposé par le groupement de se donner les moyens pour une bonne appréciation international, de s'investir dans la démarche qualité, de renforcer la capacité de production et les compétences techniques, et surtout de transmettre l'image de la qualité exotique, originale et naturelle des produits de Madagascar, faisant la différence avec les autres pays concurrents.
Ce fut l'importance de la diffusion de cette revue pour une information garantissant le développement de la filière, avec l'appui du programme Mag 97/007 du Pnud/Onudi "Appui au secteur privé" ou Dap1, pour que les opérateurs malgaches puissent bénéficier de cette opportunité non seulement pour leur propre développement, mais aussi pour le développement économique du pays.
Rappelons que la revue Agribusiness malagasy news est un instrument d'information bilingue à diffusion nationale et internationale, et a pour objectifs de promouvoir la filière huiles essentielles et produits biologiques, son environnement immédiat et les opérateurs concernés.
Installation de cables sous-marins
Les communications à Madagascar comptent parmi les plus chers dans le monde. Pour les responsables, cela est dû à l'utilisation des canaux par satellite qui ont aussi le désavantage d'avoir des capacités limitées. Selon le ministre des Postes et Télécommunications, Haja Nirina Razafinjatovo, la solution se trouve dans l'utilisation de cables sous-marin en fibre optique. Ce projet de 25 à 30 millions de dollars a déjà été discuté depuis 1995. Pour le ministre, les questions qui se posent aujourd'hui est de savoir : "comment se brancher sur le cablage existant ? la société bénéficiaire de la licence a-t-elle bouclé le financement correspondant? Quand débuteront les travaux? Et quand seront-ils achevés ?". Apparemment, on doute que Fermatel puisse amener à termes ce projet. D'après les dernières informations obtenues, si initialement, le cablage aurait dû être achevé en fin septembre, compte tenu des événements récents, Fermatel a demandé de décaler le projet de 6 mois, ce qui aurait été accepté par l'Omert.
Mais il semble que la véritable question est: "Existe-t-il des problèmes de réalisation ? Fermatel est-elle capable de mener à bien le projet?".
Quoi qu'il en soit, le ministre des PTT s'est montré ferme en déclarant que pour faire avancer le projet, on peut arriver à chercher d'autres solutions, avec ou sans Fermatel.
Privatisation de Telma
Bien que la privatisation de Telma (Telecom malagasy) relève directement du ministère de la Privatisation, il va sans dire que le ministère des Postes et des Télécommunications a son mot à dire sur le sujet en tant que ministère de tutelle. Ainsi, on apprend que, d'un commun accord entre la Banque mondiale et la Présidence de la République, une importante délégation malgache se rendra prochainement en Inde et à Hong Kong pour constater de visu les réseaux qui y sont installés par Distacom, adjudicataire officiel de Telma. Par ailleurs, si la procédure de privatisation de Telma se poursuit - aujourd'hui, il n'y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas - les négociations sur le cahier des charges seront approfondies, en particulier, sur l'autorisation susceptible d'être accordée à Telma d'exploiter un réseau de téléphonie mobile. Pour le ministère des PTT, une décision allant dans ce sens sera avantageuse pour les utilisateurs car ainsi, ils auront plus de choix, et cela se répercutera sur le prix.:
Sommet de Johannesburg
Le Sommet mondial pour le développement durable (Smdd) qui se tiendra du 26 août au 4 septembre 2002, également appelé Sommet de la Terre ou Rio+10, est le suivi de la conférence de Rio de 1992. Il réunira des chefs d'État et de gouvernement, des organisations non gouvernementales, des dirigeants des milieux d'affaires et d'autres parties intéressées. En tout, 60 000 personnes devraient être impliquées.
Le Smdd jouera un rôle essentiel quant à la manière dont nous façonnerons l'environnement tout au long du XXIe siècle. À Rio, des conventions juridiquement contraignantes ont été signées sur les changements climatiques et sur la diversité biologique, et un accord a été conclu pour négocier d'autres conventions sur la désertification et les stocks de poissons. Le Wwf considère que le développement durable - le fait de répondre aux besoins actuels sans compromettre l'aptitude des générations futures à répondre aux leurs - est la seule solution. Le développement durable et la conservation sont étroitement liés. Il existe clairement un lien entre la pauvreté humaine et les dommages infligés à l'environnement. Les régions où la faune, les forêts et les ressources marines sont menacées, sont souvent les mêmes que celles où les hommes sont les plus pauvres ou exposés aux pressions les plus fortes. Les progrès resteront limités si nous ne traitons pas les problèmes humains et environnementaux ensemble, afin de trouver un équilibre permettant d'intégrer les questions économiques, sociales et environnementales.
Le Wwf appelle les leaders mondiaux à agir à Johannesburg pour s'assurer que le sommet fait de véritables progrès pour garantir la santé et la durabilité de la planète et le bien-être de tous les êtres humains. En particulier, le Wwf s'efforce de garantir que "le sommet donne lieu à un développement durable équitable et respectueux de l'environnement"; les gouvernements doivent comprendre et soutenir l'interdépendance entre l'éradication de la pauvreté, la consommation et la production durables et l'intégrité des écosystèmes; les gouvernements finalisent un plan d'action prévoyant des objectifs et un calendrier spécifiques ainsi que les ressources financières nécessaires pour sa mise en œuvre, les méthodes d'application et les mécanismes de surveillance afin de s'assurer que de réels progrès sont réalisés et évalués ; les gouvernements prennent des mesures concrètes sur des questions critiques et notamment : qu'ils s'engagent à fournir de l'énergie propre, abordable et fiable aux 2 milliards de personnes qui n'y ont pas accès actuellement et ainsi permettre d'atteindre l'objectif de développement du millénaire sur l'éradication de la pauvreté, et garantir également que d'ici à 2010, 10% de l'énergie de la planète proviennent de nouvelles sources renouvelables, telles que l'énergie éolienne, solaire ou hydraulique à petite échelle; qu'ils garantissent la disponibilité de l'eau pour les populations et la nature en préservant les sources d'eau de la planète, en améliorant l'accès à l'eau et aux installations sanitaires et en améliorant l'utilisation rationnelle de l'eau douce par l'aménagement des bassins fluviaux pour plus de 50% des 261 rivières transfrontalières du monde d'ici à 2007. Qu'ils acceptent de réduire d'un tiers le volume d'eau nécessaire pour produire une unité de chacune des principales cultures irriguées du monde d'ici à 2015 ; que le sommet aboutisse à des résultats concrets. Le Wwf propose que tous les objectifs s'accompagnent de plans d'action appropriés définissant le calendrier, les ressources financières, les exigences institutionnelles, et le suivi et le reporting des engagements.
En tant qu'organisation de conservation, le Wwf sera un acteur clé à Johannesburg. Le Wwf dispose d'une grande expertise en matière d'écosystèmes et d'environnement, notamment dans le domaine des forêts, de la conservation des espèces, des pollutions toxiques et des changements climatiques. Étant l'une des organisations de conservation les plus importantes et des plus expérimentées, le Wwf a la particularité de mener de nombreux programmes internationaux sur le terrain qui permettent de réduire la pauvreté grâce à des actions environnementales, par le biais d'un réseau mondial actif dans plus de 90 pays. À ce jour, le Wwf gère plus de 1.300 projets et emploie plus de 3.800 personnes dans le monde entier. Il investit quelque 270 millions de dollars US chaque année dans ses programmes de conservation internationaux.
VANF
Il était une fois 732 Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Il était en train de s'égosiller à faire désespérément entendre culture générale à de frais bacheliers tout juste émoulus de ces mouroirs culturels que furent les " Sekoly Fanabeazana Fototra " (E.P.P.) et les " Sekoly Ambaratonga Faharoa Fototra " (C.E.G.) ou les " Sekoly Ambaratonga Faharoa Manokana " (Lycée) de la deuxième république. Parce que je venais pour ainsi dire en visiteur, je me tins au fond de la salle. J'arrivais juste à temps pour l'entendre laisser trois points de suspension à l'énoncé d'une date : 732. Personne ne réagit et c'est depuis les ultimes rangées - celles qui sont les plus proches de la sortie - d'un de ces demi-tonneaux égarés à la lisière même du campus universitaire, que je hurlais " bataille de Poitiers ! ".
" Moxe " fut agréablement surpris de ne pas siéger devant un parterre seulement composé de néo-lycéens peu familiers à prendre des notes au vol et qui s'attendaient tranquillement à ce qu'il leur dicte simplement la réponse. Il chercha du regard cette oreille dont la possible culture générale rehaussait d'autant son propre étalage de savoir. Sentiment éminemment humain, car, finalement, à quoi bon pérorer d'importance devant un auditoire qui n'a jamais ouï dire de Charles Martel ni des Croisades encore moins de l'Inquisition. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, et sans doute que " Moxe " avait - c'est un imparfait de narration dont le passé convenu ne préjuge en rien de l'actualité - le sens du panache. Malgré la foule à laquelle il faisait face, il savait ne pas avoir de public car toute l'immensité de son savoir ne pouvait en imposer à ces nuques offertes dont l'ignorance même leur faisait une sorte d'immunité contre l'admiration.
Mais, revenons à une douzaine d'années plus tard. J'ai sous les yeux un fascicule, " Ady amin'ny kolikoly ", que " Moxe " a commis en avril 2001 et qu'il a eu la distraction de me faire parvenir en un temps où il ne pensait sans doute même pas devenir porte-parole du Président de la République.
Une fois que je l'ai entendu à sa conférence de presse sur le " hasina ", sainteté ou sacralité, j'ai eu le réflexe de relire sa profession de foi. Ma foi, on peut comprendre pourquoi il fut de ceux, et surtout pourquoi ils furent si nombreux, à ne plus vouloir de Didier Ratsiraka quel que fût le prix de cette obstination. Dès les premières lignes, on peut en effet lire : " Mon fils, grâce à la bénédiction divine, j'ai assez vécu donc beaucoup vu. Je me fais vieux et j'ai un pied dans la tombe alors écoute-moi bien ! Notre vie est devenue un vrai cauchemar ! Et il faut faire quelque chose, et vite ! ". On peut laisser cette lecture là où on la reprendra plus tard. Combien de ceux qui persistèrent sur la Place du 13 mai, qui pleurèrent comme des gamins ce jeudi 21 février 2002, combien, sans avoir jamais lu ce fascicule à la diffusion confidentielle, ne pensaient-ils pas intimement et viscéralement de la sorte ?
Il fallait faire quelque chose, et vite quitte à mettre en sourdine certains principes trop encombrants dans la lutte sans scrupules pour le pouvoir. Ce " Moxe-là ", celui qui professait la sacralité plutôt que la sainteté, a fait quelque chose, et vite. Au bout, il s'est trouvé un public. Et il a compris que le panache, la gloire, passe quelque part par le cynisme du très pragmatique, " parlez de nous en bien, parlez de nous en mal, mais parlez de nous ".
Alors, vois-tu, " Moxe, je ne suis pas tellement rassuré que le " Fahamasinana sy Fahamarinana " auquel tu prêtes ton image ne débouche pas par inadvertance sur le naturel intolérant et prosélyte de tout monolithisme. Certes, tu as eu l'adresse de rappeler qu'effectivement le christianisme n'est malgache que depuis la conversion toute politique de Ranavalona II et de Rainilaiarivony en 1869 (une date qu'on pourrait, entre ces parenthèses, jeter en pâture à un autre demi-tonneau universitaire). Pourtant, je crains que tout ce que je soupçonne d'obtus et de borné dans ces exorcistes qui ont envahi les ministères, ne prenne au pied chaque lettre de votre verset (Marc 5,35) - " Aza matahotra, minoa fotsiny ihany " - qui fut la devise du Président-Directeur Général Marc Ravalomanana avant de précéder le futur Président tout court sur la Place du 13 mai.
Pour que tu viennes nous rassurer, nous autres mécréants ou d'autres confessions que chrétiennes, mais il y avait donc réellement de quoi nous inquiéter ? À une autre conférence de presse, reprends la date de 732 là où nous l'avions laissée et égrène-leur la suite1199, 1204 ou 1572. Surtout, détaille-leur la cohabitation irréconciliable, tout le paradoxe et l'ironie en somme, de cette triple définition en une seule : " Jésus-Christ, Juif de Palestine, fondateur du christianisme " (Le Petit Larousse).
Alternance - Bodo à la tête de la promotion artistique
Egérie du 13 mai, Bodo est l'interprète de la fameuse "Hiran'ny Fandresena" qui a fait connaître Ravalomanana aux quatre coins de l'îles.
Bodo succède à ce poste à Cyrus Parfait, auteur-compositeur et pilier de Feon'Ala et Soley.
C'est connu, les gouvernants changent avec les régimes. Pendant l'ère Ratsiraka, quelques artistes, engagés ou pas, ont eu l'insigne honneur d'évoluer parmi l'apparatchik. En tête de liste, Rossy, nommé bizarrement conseiller technique à la Présidence. Mais il y avait également Lalatiana, laquelle s'est enfui avec la cour d'Ambodiatafana, directeur du Patrimoine au sein du ministère du ministère de l'Information, de la communication et de la culture où, par ailleurs, le directeur de cabinet, Limby Maharavo, est un cinéaste. Une liste qui n'est pas exhaustive.
R. D. pour l'express
Midi
Mada
Moxe
Ramandimbilahatra : « L’opposition doit exister, le consensus ne sert
pas le développement »
Pour répondre au souci des uns et des autres, notamment les politiciens à l’état pur, le porte-parole du président de la République appelle à l’existence d’une opposition apte à jouer son rôle dans le processus de la démocratie à Madagascar. « L’opposition doit exister, le consensus n’a jamais œuvré pour le développement », a-t-il déclaré.
Val Andriamahaitsimiavona
pour Midi Madagascar
En un mot, l’idée est celle-ci : cette opposition se doit de véhiculer son idée par une stratégie propre, c’est à elle de faire l’effort de marquer sa présence.
Aucune entrave
Sur d’autres plans, le porte-parole du chef de l’Etat a rassuré que ce dernier ne craint pas les critiques. « Au contraire, elles sont indispensables, dans la mesure où elles aident les tenants du régime à mieux diriger les affaires nationales », a-t-il déclaré. Expliquant la notion du « Fahamasinana », Moxe Ramandimbilahatra a surtout insisté sur le fait que cette notion ne porte aucune entrave à la laïcité républicaine. Elle n’a pas non plus l’objectif de créer une multiplicité de religions. Bref, le « Fahamasinana » se présente comme une vertu essentielle dont chaque citoyen devrait être investi pour être efficace dans le processus du développement.
Bonne assise
Le porte-parole du président n’a pas manqué d’apporter des compléments d’explications sur le souhait de Marc Ravalomanana de voir des partis politiques responsables à Madagascar. Pour cela, les principes attribués au TIM, notamment la formation de citoyens dignes de la Nation, sont aussi valables pour les autres partis que pour tout parti qui est appelé à œuvrer dans la démocratie. Bref, Ambohitsorohitra affirme être prêt à affronter la réalité politique, pas pour une guerre politicienne mais surtout pour une bonne assise du changement dans toute sa dimension.
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