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-  Razafimahazo: SOATIANA RAVELONANOSY est née à Tana, elle est belle, en bonne santé, voir sa photo cliquez-ici

- Rakotomanga : Ranja RAHAMEFY est née à Tana, elle est belle, en bonne santé, voir sa photo cliquez-ici

...et un mariage à Paris dans la famille des Rasamoely: Stephanie et Rado Raboanarijaona cliquez-ici

et  dans la famille Razafimahazo:  Nous venons d'apprendre  le décès de RAKOTO HERY Ravaonoro Josette Sylvia, survenu le 15 aout 2002,  épouse de  RAZAFIMAHAZO  Andriambelo ( "Do" zanak'i Henri RAZAFIMAHARO) , l'enterrement aura lieu le 17 aout 2002  à Tananarive

et  dans la famille Razafimahazo:  Nous venons d'apprendre par Nalisoa et Herizo Ratrimo (Membres du Comité d'Animation ARF- Bordeaux) le décès de leur père Emile Ratrimo survenu le 11 aout 2002 à  Antananarivo à l'âge de 80 ans.
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(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

MIDI MADAGASCAR _Jeudi 22 août 2002 
LES PILOTES DE LA SONAVAM ACCUSES DE COMPLICITE AVEC LA MILICE 
Après unebrève interruption, les procès des accusés sur les événements qui ont secoué lepays, pendant sept mois, ont repris cette semaine. Avant-hier, 4 milicienssoupçonnés d'avoir participé au dynamitage des ponts, en l'occurrence le pont deBehenjy sur la RN7, ont été auditionnés au Palais de Justice à Anosy. Hier, cefut au tour de cinq pilotes et mécaniciens de la SONAVAM, la compagnie aériennede Xavier Ratsiraka, de comparaître devant les juges. Ils sont accusés decomplicité avec la milice.
Dominique R. 
Cinq officiers supérieurs ont comparu hier, devant les juges, au Palais de Justice à Anosy. Ils avaient travaillé pour le compte de la SONAVAM, comme pilotes, co-pilotes et mécaniciens. Les prévenus sont accusés d'avoir approvisionné en armes et en vivres les partisans de l'amiral, à Toamasina en général, et en particulier les militaires rebelles et les membres de la milice à Ambodiatafana. Ils sont aussi soupçonnés d'avoir transporté des miliciens. Si l'on se réfère à leurs chefs d'inculpation, ils ont joué un rôle important sur le plan logistique du camp de l'amiral, au moment fort de la crise. Dans le temps, sur les voies routières, des barrages antiéconomiques ont été érigés par des miliciens et des soldats rebelles. Par conséquent, la maîtrise de l'espace aérien a joué un rôle stratégique, pour les mutins. 
Se plier 
De leur côté, les avocats des cinq prévenus ont aligné nombre d'arguments pour défendre leurs clients. Selon la défense, les accusés ont été détachés à la Présidence par le ministre de la Défense de l'époque, le général Marcel Ranjeva, sans aucune décision d'affectation. Plus tard, ils étaient obligés de respecter les consignes émanant de l'amiral. Ces officiers risquaient leur vie s'ils désobéissaient aux ordres de l'ancien président, Didier Ratsiraka. De plus, ils ont été contraints par ce dernier, rapporte la défense, qui avance qu'ils ont même été pris en otage. Pour elle, la faute incombe à l'ancien chef de l'Etat, qui a usé de son pouvoir pour obliger ces officiers à exécuter ses ordres. Toujours d'après la défense, la présence des éléments de l'association ZATOVO n'était guère rassurante pour les pilotes et les mécaniciens, qui se sentaient menacés en permanence par ces miliciens. 
Experts 
Au cours de cette audience, les avocats ont signalé les hautes qualifications de ces militaires de haut rang, qui sont des experts dans leur domaine respectif. A ce titre, plaide la défense, leur compétence avérée reste utile à la Nation. Toujours selon la défense, les cinq officiers n'ont pas accompli des actes manifestement illégaux, ils n'ont fait que suivre leur ordre de mission et ce qui était indiqué sur le plan de vol. Un avocat a même cité le rôle d'un mécanicien, qui se limitait à la préparation avant vol et après vol des aéronefs et des hélicoptères. Toujours d'après les avocats, pendant leurs " séjours " à Toamasina, à un certain moment, ces pilotes et mécaniciens ont téléphoné au ministre de la Défense, Mamizara Jules, pour lui demander d'envoyer un avion pour échapper à l'emprise de Deba. Le ministre leur avait conseillé de s'enfuir, s'ils avaient la possibilité de s'échapper, rapporte un des avocats. Signalons qu'il étaient restés plus de trois mois " sous contrôle " de l'amiral, du mois d'avril jusqu'au début du mois de juillet, pour effectuer principalement la navette, entre la capitale et le Grand Port de l'Est. Quelle sera l'issue de ce procès de ces cinq officiers de l'armée de l'air ? On le saura, le 4 septembre, date de la délibération des juges. 
TOAMASINA: LE PREMIER DETACHEMENT DES FORCES REGULIERES EN INSTANCE DE DEPART
1 mois et 2 semaines après leur entrée à Toamasina, une partie des forces pacificatrices est en instance de départ. Le général Rasolomahandry et ses hommes vont se retirer du Grand Port. La relève sera assurée par un contingent de 250 hommes, encadré par le général Razanatiaray. Il s'agit d'un renfort arrivé quelques semaines après le premier détachement, dont des éléments sont accusés, à tort ou à raison, d'abus de toutes sortes. Ce serait d'ailleurs, un des motifs du départ partiel des forces régulières. 
E.R. 
Psychose 
De toute façon, la mission des premiers éléments de l'armée régulière débarqués à Toamasina est terminée, après l'investiture du nouveau PDS Tsizaraina Emile, qui signifie retour du pouvoir légal dans la province. Le pouvoir local est effectif après l'installation des différentes autorités locales, en particulier, les chefs militaires et le Procureur de la République. L'autre combat qui les attend, est de regagner la confiance de la population d'une part, et de restaurer leur autorité d'autre part. Et ce, après les errements et dérapages de leurs prédécesseurs qui avaient hanté les esprits et mis en péril la paix sociale. Avec le départ d'une partie des troupes dépêchées de Tana par le haut commandement militaire, les Tamataviens et Tamataviennes ont un sentiment mitigé. Ils sont à la fois soulagés et anxieux. Soulagement avec le retour à la normale, mais anxiété puisque d'autres rebelles sont encore en cavale. Il y a aussi ceux qui vivent dans la psychose d'une arrestation, pour avoir "collaboré" de gré ou de force, avec l'ancien régime et/ou les milices. Ils craignent de faire partie du tableau de "chasse aux sangliers" ou "haza lambo" dont la période est loin d'être fermée. Sans parler des braconniers qui ne tirent pas uniquement sur les gibiers de potence, mais jusqu'aux espèces protégées.
Renouvellement 
Quoi qu'il en soit, il est un principe admis, aussi bien dans la Fonction publique que dans les autres secteurs, que des personnes envoyées en mission, y compris les militaires, ne doivent rester trop longtemps sur place pour éviter justement les abus et tentations. Ce qui explique le renouvellement périodique des corps expéditionnaires envoyés dans les différents foyers de tension, disséminés aux quatre coins du globe. Pour en revenir à Toamasina où des liens se sont sûrement noués et peut-être dénoués entre les libérés et les libérateurs, les éléments de la Gendarmerie qui faisaient partie de la mission de pacification, ont regagné leurs casernes, il y a une dizaine de jours de cela. Côté logistique, il ne reste plus que 2 blindés de reconnaissance (BRDM) dans le Grand Port. Les autres engins sont déjà partis. Le reste de la troupe suivra, à l'issue d'une mission dont certains abus ne devraient pas occulter le fait qu'elle soit parvenue à son but. 
Antsiranana: Des interventions pour la libération d'un commissaire général Arema ! 
L'une des nombreuses personnes qui a porté plainte contre un commissaire générald'Antsiranana, accusé d'escroquerie, d'attaque à main armée et d'abus de pouvoiret qui a été déféré au parquet hier, s'inquiète de nombreuses interventions quisont entreprises pour essayer de libérer cette autorité proche de l'ancienministre de la culture, Betsimifira Fredo. " 
Bodo A. 
Trois plaintes ont déjà été retenues par le Procureur de la République, mais d'autres personnes vont encore sûrement l'accuser, car il est de notoriété publique que ce commissaire général a participé à des actes répréhensibles durant la crise, aussi bien dans la ville d'Antsiranana que dans la région de la Sava", a expliqué l'une des parties plaignantes.
Liberté provisoire 
"Des hautes personnalités qui ont des entrées dans le régime actuel ont fait des interventions pour que ce commissaire général obtienne une liberté provisoire", a poursuivi cet homme. "Mais le Procureur de la République l'a mis en mandat de dépôt" a-t-il conclu . Pour l'instant, les "victimes" des actes commis par cette personnalité connue s'inquiètent de la tournure que prennent les événements et se posent la question sur l'impunité zéro pour les coupables, que le chef du gouvernement a évoquée dès que les arrestations des personnes soupçonnées ont commencé. A Antsiranana, les actes des milices étaient particulièrement féroces, d'où sans doute cette inquiétude, justifiée, des parties plaignantes. 
COI : Un nouveau projet de 7 millions d'euros pour remplacer le PRIDE 
Officiellement, le programme régional intégré de développement des échanges (PRIDE) prendra fin le 31 octobre 2001, mais ses activités de financement ont déjà pris fin le 30 juin dernier. C'est surtout pour des raisons d'ordre comptable, a expliqué hier le directeur régional du PRIDE Henri Rajerison, qui a également déclaré qu'un autre projet remplacerait ce programme. Un projet qui sera financé à hauteur de 7 millions d'euros. 
Edmond Rakotomalala 
Prévu de démarrer au début de l'année 2003, ce projet ne débutera que plus tard en raison des derniers événements qui ont perturbé les calendriers. La particularité de ce nouveau projet résidera dans le fait qu'il n'y aura plus de financements directs mais qu'ils se feront par l'intermédiaire des groupements d'entreprises et avec l'intervention du bureau d'entreprise du PRIDE.
En effet, dans le cadre de la pérennisation des activités du PRIDE, le bureau d'entreprise (B.E), entre actuellement dans la phase de démarrage de ses nouvelles activités autonomes et ses prestations en faveur des entreprises du secteur privé, conformément au plan d'action élaboré à cet effet et accepté. Cependant si le schéma initial qu'appliquent d'ailleurs les autres pays membres de la COI prévoit l'intégration des bureaux d'entreprises du PRIDE au sein des chambres de commerce et d'industrie, tel n'est pas le cas pour le BEP d'Antananarivo, qui envisage d'intégrer une autre entité représentative du secteur privé, qui jouera le rôle de structure d'accueil. Cette entité actuellement en cours de formalisation rassemblerait les principaux groupements représentatifs du secteur privé de la place et prendrait la forme d'un groupement d'intérêt économique (GIE).
Comme première action, le bureau d'entreprise participe actuellement à la recherche de voies et moyens pour la formalisation et l'officialisation du GIE. Il est prévu que chaque groupement mandatera son représentant, qui fera partie du comité d'orientation et de suivi du bureau d'entreprise.
Par ailleurs, le bureau d'entreprise envisage dans les semaines et mois à venir de poursuivre les activités planifiées (formation, assistance, conseils, séminaires…) et de participer activement aux diverses concertations pour la relance de l'économie. Au début du mois de septembre, une formation sur la maintenance sera organisée. 
ROUTE : PLUS D'UN MILLIARD FMG LE KILOMETRE
Un tiers du réseau seulement en bon état
A l'image des routes nationales, seulement untiers du réseau routier malgache est en bon état. Le président de la RépubliqueMarc Ravalomanana l'avait annoncé pendant sa tournée à Faratsiho. On comprendraà travers ces deux constats l'importance des routes dans la vie du pays. Pour undéveloppement rapide du pays, leprésident malgache mise beaucoup sur les routes, qui permettront aux régionsenclavées de sortir de leur isolement et d'écouler leurs produits agricoles etautres. Cette nouvelle priorité amène à réflechir sur la politique nationaleroutière.
Herivonjy Rajaonah 
Si cette politique prône surtout l'entretien routier, la réhabilitation des routes est la priorité des priorités du régime actuel. Pour le ministère des Travaux Publics qui, selon la Charte Routière, est le premier concerné en matière des routes au niveau national, il lui faudra à la fois assurer ces deux missions. Mais il se trouve que les routes nécessitent beaucoup d'argent. La réhabilitation de certains tronçons des routes nationales de ces dernières années a révélé que les travaux ont coûté plus d'un milliard fmg par kilomètre contre 3 millions fmg pour l'entretien routier. Il appartient au Fonds d'Entretien Routier (FER) de supporter totalement ou partiellement les dépenses d'entretien et de gestion du réseau routier selon l'article 16 de la loi 98-026 du 20 janvier 1999.
Le décret 99-776 du 22 octobre 1999 portant sur la refonte de la Charte Routière a défini les nouvelles classifications des routes nationales : primaires, secondaires et temporaires. 3.563 km seulement de ces routes d'une longueur totale de 12.849 km sont en bon état. Si on y ajoutait les routes provinciales et celles non classées (parmi lesquelles figurent les pistes rurales), le réseau routier malgache atteindrait les 30. 000 km. Pour le FER, il faudra trouver au moins 90.000 milliards fmg pour financer les travaux d'entretien de ce réseau.


L'EXPRESS DE MADAGASCAR Aujourd'hui jeudi 22 août 2002 
Le MFM en congrès : concilier participation à la majorité et indépendance du parti 
Un rassemblement qui prend place à un moment où le Mfm, figure emblématique de l'opposition, participe au pouvoir et recueille les dividendes de son soutien à Marc Ravalomanana, alors simple candidat à la Présidence de la République. A la lumière des premières déclarations émises hier à l'issue de la cérémonie d'ouverture, le parti entend préserver son indépendance et sa liberté de parole, dans la perspective des législatives, bien que "le devoir d'aider le Président à réussir son pari du développement rapide" ne semble pas souffrir une quelconque mise en doute. Ainsi, le Mfm compte jouer sa partition et apporter sa contribution à travers les orientations développées dans son "programme pour le redressement socio-économique du pays". 
"Comment aider le président Marc Ravalomanana ?" C'est en quelque sorte la grande question qui préside aux travaux du "Vovonana" (Congrès national) du Mfm de Manandafy Rakotonirina, ouvert hier à Maibahoaka-Ivato. Cette assise réunit près de deux cent participants parmi les principaux responsables nationaux et régionaux du parti, et dont les résolutions seront connues aujourd'hui ou demain, en fonction de l'épuisement de l'ordre du jour prévu. 
En fait, ce "sommet" du Mfm a prévu de déterminer la position du parti en vue des prochaines législatives. C'est que le Mfm, face à un certain vent qui souffle actuellement et visant à instituer la "pensée unique" au pays, entend fermement préserver son indépendance… même s'il a été parmi les grands partis qui ont soutenu l'élection du nouveau président de la République Marc Ravalomanana. Le député de Manakara Martial Rakamisilahy a été très précis à cet égard: "… L'important pour nous est que le Mfm, en tant que parti d'envergure nationale, et comme tout parti qui se respecte, a aussi son programme pour le développement socioéconomique de ce pays. Nous n'avons aucune intention de nous désolidariser du pouvoir présidé par Marc Ravalomanana, puisque nous-mêmes, nous l'avons soutenu lors de l'élection présidentielle. Notre préoccupation porte plutôt sur les moyens de l'aider dans le processus de redressement socio-économique du pays, et nous pensons apporter notre contribution à travers ces grandes lignes de notre programme. Mais nous sommes très jaloux de notre indépendance par rapport au mouvement du Tim (Tiako i Madagasikara) qui semble tendre vers l'instauration d'une pensée unique dans la gestion des affaires publiques…". 
Au-delà de cette précision, Martial Rakamisilahy annonce que le Mfm s'organise dès maintenant pour les prochaines législatives anticipées. Le parti n'exclut pas cependant l'idée d'une alliance avec telle ou telle formation… sauf avec l'Arema, car, selon toujours le député de Manakara, "Ratsiraka et sa clique ont assez fait leur temps et leurs preuves dans la conduite des affaires nationales…" On pense, en tout cas, être fixé sur toutes les résolutions de ce congrès national du Mfm dans les prochaines heures. 
En attendant, on note que ce "Vovonana" s'annonce comme la nouvelle rentrée politique du Mfm après son long silence de plusieurs années, notamment durant le précédent régime. Il faut toutefois relever que, malgré sa "mise en veilleuse", le Mfm a pu encore faire élire deux députés au sein de l'Assemblée nationale, en l'occurrence Pety Rakotoniaina, élu à Ikalamavony et devenu actuellement président de la délégation spéciale de la province de Fianarantsoa, et Martial Rakamisilahy, élu à Manakara. La présence au pouvoir du Mfm s'est poursuivie, depuis l'élection de Marc Ravalomanana, par la nomination des ministres Olivier Rakotovazaha (Transports et météorologie) et Jean Théodore Ranjivason (Enseignement supérieur).
La politique en ébullition 
Sentant peut-être qu'il a un déficit à combler en termes de communication après sa conférence de presse à Mahazoarivo, qui a laissé beaucoup de questions en suspens, le Premier ministre et secrétaire général de Tim, le parti du président Marc Ravalomanana, Me Jacques Sylla, a décidé de frapper fort pour ce week-end. Deux émissions, sauf changement de dernière minute, lui seront consacrées. L'une à la Tvm, dont le tournage aura lieu demain dans un hôtel de classe internationale de la capitale. Me Jacques Sylla aura à débattre avec des opérateurs économiques et des journalistes les "retombées" des 2,477 milliards de dollars "offerts" par les bailleurs de fonds après la réunion des Amis de Madagascar à Paris. Cette émission sera diffusée dimanche prochain, le même jour où le Premier ministre sera l'invité de Jean-Paul Razafimahatratra sur "l'autel" de Savaravina. 
Cette double intervention de Jacques Sylla est dictée par la tournure des événements. Il est temps qu'il s'explique sur les réelles intentions de son gouvernement sur le plan économique. Deux interrogations reviennent à l'esprit : cette manne venue des bailleurs de fonds est-elle un simple prolongement des projets antérieurs ou une performance de l'actuel régime ? On se demande par ailleurs dans les milieux concernés la capacité du gouvernement à "absorber" cette enveloppe financière. 
LE FRONT POLITIQUE S'ANIME 
Sur l'échiquier politique, quelques pions ont la bougeotte. Le professeur Albert Zafy, ancien président de la République et actuel député, a été le premier à se mettre en valeur en dénonçant ce qu'il appelle "le non-respect des droits de l'Homme dans le traitement des prisonniers accusés de crimes contre la Nation durant la crise". Très vite "lynché" par les médias du régime, le "Prof" s'entête dans sa démarche contestataire. Il ne reconnaît pas Marc Ravalomanana comme président de la République. Pour lui, aucun des candidats en lice à l'élection présidentielle du 16 décembre n'a obtenu la majorité absolue au premier tour. L'avis de Me Jacques Sylla est intéressant sur le cas Albert Zafy dans la mesure où le chef du gouvernement a été ministre des Affaires étrangères de l'éphémère "règne" du cardiologue à la tête du pays. 
Germain Rakotonirainy du Mfm a aussi des fourmis dans les jambes. Il ne veut pas couper le cordon ombilical avec Marc Ravalomanana, mais ne dissimule plus ses aversions sur certaines pratiques du Tim, rappelant les méthodes Arema. 
De cette prise de position de celui considéré comme une "matière grise" de la politique politicienne, beaucoup prévoient déjà un "conflit" d'idées entre le Tim et le Mfm dans un futur proche. Manandafy Rakotonirina a arrondi les angles en s'attaquant à Zafy Albert, mais est-ce vraiment sa profonde conviction ?
Teza - "Ratsiraka doit être extradé et jugé" 
C'est ainsi que le bureau national du Teza de Moxe Ramandimbilahatra, qui s'est réuni le 17 août dernier, recommande de ne pas tenir ces élections en période de pluies, et pour permettre aux uns et aux autres de s'y préparer, la date du scrutin devrait également être annoncée au moins six mois à l'avance. 
Outre les élections, le Teza a profité de l'occasion pour passer en revue l'ensemble des affaires nationales. 
Ainsi, en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le parti estime que les actions de pacification devraient encore être poursuivies dans tout le pays, de même qu'il faut arrêter et traduire tous les coupables devant les tribunaux. A cet égard, le Teza revendique particulièrement l'extradition de France de l'ancien président de la République Didier Ratsiraka et sa traduction devant la justice malgache, le suspectant d'être le principal commanditaire des actes terroristes qui ont eu cours au pays. 
Sur un autre plan de ses recommandations, le Teza préconise, en ce qui concerne notamment la lutte contre la corruption, la mise en place d'une "Commission de contrôle du patrimoine" qui aurait pour mission de contrôler les éventuels détournements et richesses acquises par les dirigeants. Dans ce même ordre d'idées, le parti recommande également la mise en place, dans les meilleurs délais, de la Haute Cour de Justice. 
Par ailleurs, le Teza pense que les "Fahamarinana et Fahamasinana" ne devraient pas se limiter à un simple slogan mais traduits en actes, et que la notion de "Fihavanana" ne devrait pas prévaloir sur les actions de lutte contre la corruption.
Économie et planification 
Lundi, le ministre de l'Economie et de la planification Benjamin Andriamparany Radavidson, a reçu à son bureau à Anosy, le directeur des opérations de la Banque mondiale dans la région de l'océan Indien, Hafez Ghanem, venu lui annoncer tout particulièrement que le ministre de l'Economie et de la planification est désormais le gouverneur de la Banque mondiale pour Madagascar. A ce titre, Benjamin Andriamparany Radavidson représentera le pays à la réunion annuelle de la Banque mondiale à Washington, le mois prochain. 
Les deux personnalités ont aussi évoqué la restructuration des portefeuilles compte tenu du contexte particulier dans lequel le pays se trouve à la sortie de la crise. La traditionnelle et non moins exercice de style "revue des portefeuilles" se tiendra au mois de septembre, où la session budgétaire de l'Assemblée nationale débutera. 
A propos de la loi de finances 2003, un sujet abordé avec le représentant de la Banque mondiale, le ministre Benjamin Andriamparany Radavidson a précisé qu'elle (la loi de finances 2003) reflétera les priorités préconisées par le président Marc Ravalomanana. 
Concernant les derniers remous qui ont secoué l'Instat, le ministre de l'Economie et de la planification s'étonne que des employés ignorent leur ministère de tutelle : "Dès notre prise de fonction, nous avons effectué une visite aux bureaux de l'Instat. Ce qui devait dissiper les appréhensions, a-t-il expliqué. Avant de regretter des déclarations mentionnant l'absence de dialogue : "J'ai déjà reçu autant les ingénieurs statisticiens, les agents de l'Instat que leur association. Il y a un contact permanent, et les points évoqués par les employés de l'Instat ont toujours été des soucis du ministère". 
Selon toujours le ministre Benjamin Andriamparany Radavidson, les problèmes puisent leurs sources dans l'organisation même de l'Instat, sur trois points. "Les textes qui le régissent sont tellement flous qu'ils créent des ambiguïtés sur la stratification catégorielle du personnel très disparate (fonctionnaires, responsables de projets ...). Ce qui engendre un conflit social à l'intérieur de l'Instat. Et puis il aura des restructurations à opérer conformément aux nouvelles missions dévolues à l'Instat", a-t-il noté. Il reste toutefois optimiste pour l'avenir : "D'ici peu, tout rentrera dans l'ordre. Il s'agit simplement d'un manque de persévérance du côté du personnel. Pour le cas spécifique des nominations, cela se décide au niveau du gouvernement", a-t-il conclu sur ce sujet. 
A signaler que mardi, le ministre de l'Economie et de la planification a eu un entretien avec une délégation du Conecs. Les deux parties ont reconnu que désormais le secteur privé et l'Etat feront cause commune.
Mines et richesses du sous-sol 
Simple coïncidence ou manifestation d'une volonté délibérée ? Toujours est-il que si, dans la matinée, le ministre de l'Énergie et des mines Élisé Alitera Razaka a expliqué aux journalistes le cadre jurique qui régira à l'avenir les investissements miniers dépassant le milliard de Fmg, donc intéressant en particulier les grandes entreprises, dans l'après-midi, les petits exploitants miniers regroupés dans leur nouvelle association dénommée "Vondron'ny mpiasa vatosoa ho amin'ny Fampandrosoana haingana an'i Madagasikara" (Vvfm), ont tenu une conférence de presse. 
À l'ordre du jour de cette conférence figuraient, bien entendu, la présentation de la nouvelle Association, ses objectifs ainsi que d'autres points tels que : comment améliorer la gestion des ressources minières de Madagascar ?... 
En partant du constat que les richesses minières du pays n'ont jamais contribué à enrichir le pays, la Vvfm est arrivée à la conclusion que ce sont les grands exploitants miniers (principalement étrangers) qui se sont enrichis au détriment de leur pays d'accueil. Tous ces petits exploitants ont reconnu que cela n'aurait pas été possible sans la complaisance de certains services administratifs (service des mines, douanes, ...) et même l'intervention et la protection de personnalités haut placées. 
DES STATISTIQUES ERRONNÉES 
Pour étayer leur déclaration, la Vvfm s'est appuyée sur les dernières statistiques officielles connues en matière d'exportation de saphir. Ainsi, ces statistiques annoncent pour l'année 1999 une exportation totale de saphir de 3 tonnes pour une valeur totale de 70 milliards Fmg. Ces chiffres sont contestées par la Vvfm pour qui, le chiffre d'affaires en 1999, rien que pour le saphir, devrait avoisiner, tout au moins les 1.400 milliards de Fmg. En effet, avec cette valeur totale de 70 milliards de Fmg pour 3 tonnes de saphir, le gramme de cette pierre précieuse reviendrait, en moyenne, à 24.000 Fmg. C'est un montant que ces professionnnels estiment très en-deçà de leur valeur, car sur place, un gramme de saphir varie entre 100.000 et 1.000.000 Fmg. 
C'est pourquoi la Vvfm, qui se veut être une association de dimension nationale - toutes les provinces ont été représentées pendant la rencontre -, émet plusieurs suggestions et revendications pour une meilleure gestion des richesses minières du pays, de sorte que toutes les parties prenantes (petits exploitants, gros exploitants, administration) en tirent profit. 
Parmi ces suggestions, on peut citer, entre autres : 
- la mise en place d'une école spécialisée en lapidairerie, 
- la facilitation de l'importation des équipements, 
- la disponibilité, pour tous, des informations concernant le marché international des pierres précieuses et semi-précieuses, 
- la mise en place d'un genre de guichet unique pour tout ce qui touche l'exploitation minière afin de faciliter toutes les procédures administratives requises, 
- la création d'un musée national des mines, de telle façon que les nationaux sans exception puissent savoir et connaître la valeur des ressources minières qu'ils observent tous les jours.
Brickaville : du barrage antiéconomique à la libération 
La petite ville de Brickaville, sise à une centaine de kilomètres au Sud-ouest (sur la Route nationale n°2) de Toamasina, la capitale provinciale de la province de l'Est, s'est imposée comme l'un des durs bastions ratsirakistes, durant la crise post-électorale de près de 7 mois. Terre ancestrale et d'origine de l'ancien gouverneur de la Province autonome de Toamasina, Lahady Samuel, c'est là qu'a pris forme pour la première fois les vélléités sécessionnistes du camp de l'Amiral Didier Ratsiraka par la mise en place du premier barrage antiéconomique, mettant profondément à mal l'integrité territoriale de la République de Madagascar et la liberté de circulation des biens et des personnes, pourtant garantie par la Constitution en vigeur. Durant cette période de très haute tension politique, les soldats rebelles, appuyés par de nombreux miliciens, les "Zatovo" et les membres de l'Acem (Assotion des cadres et étudiants de Madagascar), y ont sévi la terreur et la violence, comme dans toutes les villes qui furent sous leur joug. Les témoignages recueillis sur place convergent à un même point : la population locale en a profondément bavé ! D'autant qu'une scène de prise d'otages, comme à Ambilobe-Diégo, vient compléter ce sinistre tableau. 
Dans la ville de Brickaville, sise à une centaine de kilomètres au Sud-Ouest Toamasina, la capitale provinciale de la province de l'Est, la vie reprend petit à petit son cours normal. Ses habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes dans une atmosphère de sérénité et de calme. Les innombrables camionneurs au volant de leurs impressionnants et gigantesques véhicules automobiles transportant des marchandises et des carburants en vrac y font une halte avant de reprendre la route, sur la Rn2 (Route nationale n°2), soit en direction du Grand Port soit vers les Hautes-Terres. La campagne sucrière 2002 de la Sirama locale est à ses débuts : hommes et femmes, coupe-coupe à la main, s'affairent laboureusement dans les vastes champs de cannes à sucre, bordant la Rn2 pour en abattre les tiges dont on extraira par la suite la substance de saveur, soluble dans l'eau et fabriquée industriellement. A l'entrée de la vie, des soldats pacificateurs armés de fusils d'assaut de type kalachnikov, reconnaissables sans grandes difficultés grâce à leurs treillis et leurs chapeaux de brousse, et quelques éléments de la Gendarmerie locale érigent un barrage de contrôle, au niveau duquel automobilistes, routiers, voyageurs des taxi-brousse sont appelés à décliner leurs pièces d'identité et les paperasses de leurs véhicules. Une patrouille mixte motorisée, constituée de gendarmes de la ville et de soldats pacificateurs, arpente jour et nuit les ruelles de Brickaville pour assurer la sécurité interne. 
L'atmosphère de totale quiétude et de calme plat, qui surplomble à l'heure actuelle toute la ville de la canne à sucre et ses environs, contraste avec le climat de terreur et de violence qui y prévalait durant les 6 mois de crise post-électorale. Les soldats rebelles ratsirakistes, solidement soutenus par une centaine de miliciens, des "Zatovo" et des membres actifs de l'Acem (Association des cadres et étudiants de Madagascar), y régnaient sans partage et y faisaient leur loi. Les divers témoignages, livrés par les autochtones sur le règne des unités militaires et paramilitaires pro-Ratsiraka, se résument en trois mots : supplice, frayeur et misère. "Nous avons beaucoup souffert à cette époque", se souvient Rasoa, une mère de famille qui revend, au bord de la Rn2, des anguilles assechées au feu. "Il nous était très difficile de faire normalement notre petit commerce, donc de gagner notre pain quotidien. Nous étions vraiment dans de beaux draps. D'autant plus que les militaires étaient d'une violence inouïe. Ils donnaient gratuitement des baffes et des coups de pieds aux passants, hommes et femmes sans exception", poursuit-elle sur un ton encore martyrisé. "Ce sont surtout les paysans dans la région de Brickaville qui ont profondément bavé de la présence du barrage antiéconomique. Durant 6 mois, nos produits, notamment les bananes, les oranges, les maniocs, le riz, se trouvaient coincés dans les villages. Il étaient impossible, durant cette période, de les acheminer en ville pour les vendre. D'autant que les collecteurs ne pouvaient venir les acheter dans nos coins. C'était dur, vraiment dur. Les produits périssables étaient alors tous pourris. Même le pétrole lampant était introuvable. Pour nous éclairer la nuit, nous devions utiliser des morceaux de bambou", indique Letody Raymond, Tangalamena (Chef traditionnel) du village de Tanambao, à Ranomafana-Est.
Dans l'actualité judiciaire - Les fûts métalliques des blocus aéroportuaires
Les fûts métalliques font l'évènement dans la province de Toliara pour bénéficier des attentions de la justice. Samedi et dimanche, 7 personnes dont le gendre du maire de Morondava, ont été appréhendés dans la capitale du Menabe. Ils ont été "poursuivis par la clameur publique" pour avoir descendu des fûts métalliques sur la piste, dans le but d'empêcher l'atterrissage de l'avion qui transportait à l'époque, le Premier ministre Jacques Sylla. Des correspondants locaux s'inquiètent que les arrestations aient été effectuées par de simples citoyens et non par des éléments des forces de l'ordre. Le maire de la commune rurale d'Ambahikily, Morombe, a été protégé par ses administrés. Les forces de l'ordre ont reculé devant un début de manifestation populaire. Le maire est accusé d'avoir bloqué l'aéroport de Morombe, avec des fûts métalliques. Dans ce contexte, l'affaire Rafik Houssen, le pdg de la societé Indosuma, le plus gros pourvoyeur d'emplois dans une province sans tissu industriel, prend une coloration particulière. Arrêté puis transféré à Antananarivo, il y a une quinzaine de jours, Rafik Houssen est accusé, selon des sources, d'avoir collaboré au blocus de l'aéroport de Toliara par des fûts métalliques dont sa société, productrice d'huile alimentaire, est grosse utilisatrice. "Des dizaines de milliers annuellement et tous frappés de la marque Indosuma". Il semble néanmoins que les liens directs aient été difficiles à établir entre la societé "chez laquelle se fournissent les innombrables consommateurs de fûts métalliques" et le blocus coupable d'un aéroport. La Dgidie -Direction générale de l'investigation et de la documentation intérieure et extérieure- a envoyé une mission sur place pour une enquête complémentaire mais après une dizaine d'heures d'audition, le directeur commercial, les deux chauffeurs et les deux magasiniers ont été relâchés. La société ne livre qu'aux grossistes et demi-grossistes chez lesquels s'approvisionnent les gens. Aucun lien de la societé Indosuma avec une quelconque livraison à l'aéroport n'aurait pu être établie avec précision. "Et quand cela serait-ce, un vendeur, ignorant les tenants et aboutissants des intentions de l'acheteur, ne peut tout de même pas en être tenu pour complice". Un notable de Toliara conclut sur le caractère "expéditif" des relations de cause à l'effet. "C'est comme si Rafik Houssen a été arrêté parce que les fûts de l'aéoport portaient sa marque de fabrique, Indosuma". Vendredi dernier, une délégation de familles musulmanes a été reçue par Mme Alice Rajaonah, Garde des sceaux, ministre de la Justice, après une délégation de l'église Fjkm. Selon des indiscrétions dans les couloirs de Faravohitra, l'entretien d'une demi-heure aurait porté sur les affaires -dont celle de Rafik Houssen, industriel mais aussi dignitaire religieux- d'injustices dont leur communauté est victime. :
Interieur et réforme administrative 
Tous les présidents de délégation provinciale des 6 provinces se réunissent en états généraux à Antsirabe, ce jour. Un atelier organisé par le ministère de l'Intérieur et de la réforme administrative, en collaboration avec la fondation Friedrich Ebert, réunira autour des nouveaux chefs de l'administration provinciale, les présidents de l'"organe délibérant" -Lire Conseil provincial, suspendu par décret présidentiel- les préfets, les secrétaires généraux des provinces autonomes et les responsables centraux du département du ministre Jean Seth Rambeloalijaona. Selon les observateurs, l'atelier consacre l'effectivité du pouvoir du nouveau régime par la "normalisation" des pds dont le fauteuil, disparu après l'investiture des gouverneurs, n'est pas prévu par la Constitution. Sauf comme mesure transitoire et provisoire en cas de vacance au niveau des municipalités. :
Babil à Babel Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
C'est une proposition salutaire dont on se demande pourquoi l'étincelle s'est faite attendre plus de quarante ans après le retour de l'indépendance. Salutaire, mais n'empêche que c'est une recommandation insuffisante parce que l'ouverture de notre île sur le monde passe également par d'autres langues. 
Dans les rues de Taipeh, capitale de " l'autre " Chine, celle du national-capitalisme, j'ai appris à mes dépens que les " yellow cabs " ne suffisaient pas à transporter le China Town de New York de ce côté-là du Pacifique. Déjà, aucune inscription en caractères latins ne vous indiquait le chemin tandis que trouver un locuteur anglophone qui en sache davantage que " Dollar " relevait d'une chance sur un milliard de Chinois. La moralité de cette mésaventure est qu'on ne communique jamais aussi bien avec les autochtones que dans leur langue maternelle. 
Avec le faciès qui est le nôtre, ne vaut-il pas mieux parler le " Bahasa Indonesia " quand on voyage dans l'archipel malayo-indonésien au risque sinon de passer pour un snobinard de la diaspora éparpillée aux Pays-Bas ? Je me souviendrai toujours du regard de travers de ce " Latino " qui m'apporta tout sourire, et en espagnol, une pizza quand je lui répondis en anglais, m'en voulant à cet instant précis de sympathie gratuite de ne pas être Mexicain. C'était à Baltimore, là-bas en Amérique où l'espagnol, légué par les Conquistadors, remonte au-delà du Rio Grande depuis la lointaine Terre de feu pour empiéter sur les plates-bandes de l'anglais " White Anglo-Saxon Protestant " comme langue officielle de la première puissance mondiale. D'autres Malgaches pourront vous raconter comment, dans les souks du Caire, ils se font automatiquement apostropher en arabe - l'arabe égyptien qu'enseigne le centre culturel libyen - et quel mauvais effet cela fait de devoir répondre à cet accueil fraternel en étranger ignare. 
Alors, le français et l'anglais obligatoires dès le primaire pour les petits Malgaches, certes, mais qu'une autre langue étrangère, soit en même temps proposée au choix de l'élève, à titre de " matière facultative " qui ne rapporte de bonus qu'à celui qui l'étudie. Au Collège Saint-Michel, en classe de quatrième, " on " vit d'un assez mauvais œil que je sèche les études du soir pour aller suivre des cours d'allemand au Cercle Germano-Malagasy. Petite lacune, mais lacune absolument certaine, de l'instruction que j'ai reçue chez les Jésuites fut cette absence de langue vivante au programme. Vingt ans après mon vagabondage linguistique, le Collège, qui a toujours voulu former des élites, ne propose toujours pas ni espagnol, ni allemand, ni italien, ni indonésien, ni arabe. 
Pourtant, rien que pour la connaissance de l'histoire ancienne de l'Océan Indien, la maîtrise de l'arabe et de l'indonésien ne serait pas un luxe pour de futurs étudiants en histoire. Et si les jeunes Malgaches savaient l'arabe, les manuscrits antemoro en alphabet " Sorabe " ne se déchiffreraient plus à Oslo, Paris ou Leyde. Tandis que " la plus belle énigme du monde " de nos origines serait devenue, non pas moins belle, mais moins énigmatique, si nos chercheurs avaient su l'indonésien. 
Cette " Direseb " d'Antananarivo a fait preuve d'initiative. Au gouvernement de faire acte d'audace qui serait, en l'occurrence, celle de l'imagination qui anticipe, une autre manière de prévoir, c'est-à-dire de gouverner.


AFP - le 20/08/02 - 19h30

L'épidémie de grippe aiguë s'étend au nord de Madagascar: 479 mortsANTANANARIVO  - L'épidémie de grippe aiguë qui sévit depuis deux mois et demi dans le sud-est de Madagascar s'est étendue au nord-ouest du pays où huit décès ont pour l'heure été recensés, portant le nouveau bilan provisoire à 479 morts dans le pays, a annoncé mardi une source médicale. "Après que l'épidémie eut provoqué 471 décès recensés sur 13.000 cas dans le sud-est, celle-ci sévit actuellement dans deux communes du nord-ouest, dans la région de Maevatanana (350 km au nord-ouest d'Antananarivo, où l'on a enregistré huit morts sur 975 cas depuis le 12 août", a déclaré à l'AFP le Dr Lamina Arthur Rakotojanabelona, qui dirige la Direction de lutte contre les maladies transmissibles (DLMT) au ministère de la Santé.Les premiers décès remontent au 2 juin, dans la province de Fianarantsoa (sud-est), où l'épidémie à éclaté."Une équipe du ministère, composée de quatre médecins et 1 infirmier a déjà été dépêchée sur les lieux depuis lundi", a-t-il poursuivi. "La grippe en elle-même ne tuerait pas si elle était soignée à temps, mais c'est l'éloignement par rapport aux centres de santé et l'insuffisance ou l'inexistence de personnel médical qui entraîne la mort", a-t-il expliqué."Dans le cas de Maevatanana, il n'y avait pas de médecin dans les centres de santé proches de ces deux communes enclavées, ce qui a retardé le traitement des malades et entraîné la mort de certains d'entre eux", a-t-il expliqué.Une équipe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et une de l'Institut Pasteur de Madagascar ont clairement identifié le virus comme étant celui de la grippe de type A, qui ne tue pas si elle est soignée à temps."Toutes les directions provinciales de Madagascar sont sensibilisées à la lutte contre la grippe, parce que sa transmission se fait par l'air, ce qui la rend difficile à endiguer", explique encore le Dr Rakotojanabelona.Même la chimioprophylaxie n'est pas possible puisqu'on ne peut pas prévenir le virus. Il en est de même du vaccin, dont le coût est assez élevé et qu'on aurait dû injecter dès le début de la saison du froid pour qu'il soit vraiment efficace", ajoute le médecin. 


MIDI MADA- EDITION DU MERCREDI 21 AOUT 2002
Trafic d'armesDes kalachnikov à 13 millions fmg ! 
Le fusil kalachnikov à 13 millions fmg l'unité ! C'est à ce prix que des trafiquants d'armes concèdent ces fusils sur le marché noir de la capitale, marché qui prend de l'ampleur ces derniers temps. Les informations émanent d'une source militaire, qui a également précisé que les cartouches accompagnant ces armes sont livrées à 15.000 fmg l'unité. Des trafics auxquels des réservistes ne seraient pas étrangers, selon la même source, des réservistes qui "liquident" ces armes qu'ils ont récupérées lors des opérations de pacification qui ont eu lieu dans les différentes régions du pays, surtout dans la région de la Sava. En effet, outre le contrôle assez relâché qui aurait entouré la restitution des armes distribuées lors des différentes opérations, il y aurait également les armes que ces pacificateurs ont pris sur les rebelles qu'ils ont interceptés, a fait remarquer cette source. 
Bodo A.
Incident 
D'un côté, un autre incident a attiré l'attention des habitants de Toamasina le week-end dernier, toujours en rapport avec les réservistes. Selon un habitant contacté, un chauffeur de taxi aurait été abattu par deux réservistes qui seraient montés dans son véhicule d'une manière peu cavalière, insistant pour un moindre prix de la course. Prix que le chauffeur aurait discuté, et qui a entraîné la réaction violente des deux réservistes. Selon différentes sources locales, ces derniers ont tiré sur le chauffeur avec un fusil kalachnikov, et l'a touché en pleine poitrine. Le chauffeur ne serait pas mort sur le coup mais aurait succombé des suites de sa blessure à l'hôpital. Toujours selon les récits de la population locale, des hauts responsables au sein du gouvernorat seraient intervenus pour que cet incident ne prenne pas une tournure tribale. En effet, le chauffeur touché serait originaire de la région du sud-est et ces responsables ont pris en charge les funérailles de ce dernier. Ils ont également conclu un accord avec les notables de cette région pour que l'incident ne prenne des tournures plus graves.
Brebis galeuses 
L'incident de Toamasina, selon le chef d'Etat-Major Général de l'Armée, le Gal Razafimandimby, a été confirmé, qui estime qu'"il ne s'agit pas de camoufler les bêtises faites". Il n'a pas encore évoqué le sort des réservistes concernés par ce meurtre ni confirmé le trafic d'armes qui a cours à Antananarivo. Mais selon l'autre source militaire, "ce comportement de certains éléments réservistes n'a rien d'étonnant, puisque la plupart d'entre eux n'ont plus fait partie de l'armée pour moralité douteuse, le reste a fait des résiliations de contrat ou n'ont pas été ré-engagés". En tout cas, comme dit l'adage, il y a toujours des brebis galeuses dans les rangs, et on peut être sûr que les responsables prendront les mesures qui s'imposent dans ces cas de figure. Rappelons quand même que les réservistes ont beaucoup fait pour le retour de la paix dans le pays… 
Ouverture ce jour du sommet national du MFM: "LUTTE CONTRE LA PENSEE UNIQUE",
déclare Germain Rakotonirainy 
Ouverture ce jour, à Maibahoaka Ivato, du sommet national du MFM. Le énième du genre depuis la création du parti le 27 décembre 1972, c'est-à-dire au lendemain de la chute de la Première République. En 30 ans, le MFM a connu des hauts et des bas, soufflé le "mafana" et le froid. De parti prolétarien à ses débuts, le Mpitolona ho an'ny Fanjakan'ny Madinika devait, lors de son "vovonana" historique à Ilafy, opérer un virage libéral et devenir Mpitolona ho an'ny Fampandrosoana an'i Madagasikara. C'était en 1989, l'année de la première candidature de Manandafy Rakotonirina à la présidence de la République suivie de son départ inévitable du CSR. 
E.R. 
Agitateur 
Depuis 13 ans, n'était-ce sa double participation dans les gouvernements Razanamasy et Ratsirahonana, le MFM est ancré dans l'opposition. Particulièrement contre Ratsiraka qu'il a décidé en toute logique de ne pas soutenir, au profit de Marc Ravalomanana qui partage son idéal de "fampandrosoana". C'est tout aussi logiquement que le MFM siège dans le gouvernement Sylla et que son leader Manandafy Rakotinirina fasse partie du collège de conseillers spéciaux de l'actuel locataire d'Ambohitsorohitra. Leur participation au pouvoir n'a pas pour autant refroidi l'esprit contestataire sinon agitateur des "Mafana" qui dénoncent la pensée unique, par la voix du numéro Deux du parti, Germain Rakotonirainy. Ce dernier d'annoncer ou plutôt de réitérer (il l'aurait déjà dit lors du récent sommet provincial à Fianar) que ce "vovonana" fort de plus de 200 participants, se penchera évidemment sur les affaires nationales, avec un accent particulier sur la "lutte contre la pensée unique". Reste à savoir si les autres membres du bureau politique tels que Manandafy, Seramila, Rakotovazaha, Jacques Aimé, Rapelanoro, Joëlson… penseront comme le S.G. du parti. 
Comportement de l'ex-Kmmr: L'Arema en tire profit
Le comportement des alliés du TIM contre ce parti favorise la stratégie del'Arema au moment où le pays s'apprête à tenir les élections législatives. Eneffet, le parti fondé par Didier Ratsiraka profite de cette position ambiguëmenée contre le TIM par le Rpsd, le Mfm et les autres pour essayer d'en tirer unavantage.
r.v.f. 
L'Arema compte et espère ainsi déstabiliser la solidarité entre les partis alliés du président Marc Ravalomanana et récupérer le moindre faux pas de l'ex-Kmmr pour agencer sa stratégie. Selon certaines sources auprès des partis, des infiltrations s'opèrent partout et le TIM et l'ex-Kmmr se trouvent victimes. Les inquiétudes rendues publiques par le président national du Rpsd, il y a quelques jours sur radio Antsiva, et celles plus politiques émises par le SG du Mfm, Germain Rakotonirainy, évoquant la "pensée unique" constituent pour l'Arema une faille.
"Dinosaures"
Car sur le terrain, il n'y a pas que le TIM qui s'active pour la prochaine échéance des législatives. Le Mfm, l'Avi, le Rpsd, le Masters, et les autres travaillent sans crier gare. Certains de ces partis ont perdu leur crédibilité depuis quelques années. S'ils ont pu connaître une certaine motivation actuellement, c'est grâce à l'élection de Marc Ravalomanana, lequel incarne le changement et le rajeunissement des partis politiques par rapport aux "dinosaures". Comme la plupart de ces partis sont représentés au sein du gouvernement, leurs éléments envahissent les ministères. Par ailleurs, des signes de déstabilisation sont constatés avec ces grèves agencées ici et là. Les chômeurs de l'après-crise se plaignent par exemple de l'incursion des éléments perturbateurs dans leurs rangs. L'objectif serait de politiser l'affaire, afin de secouer le pouvoir et le dénigrer. L'Arema, bien que discret, savoure les moments d'égarement des alliés de Ravalomanana. Puisque ces derniers jouent son rôle, à sa place. 
Mines : Une loi spéciale pour les grands investissements de plus de 1000 milliards de Fmg
Du nouveau dans le secteur minier. La loi sur les grands investissements miniers est maintenant adoptée. La nouvelle a été annoncée hier par le ministre de l'Energie et des Mines, Razaka Elysé Alter. Cette loi s'applique aux opérateurs miniers qui investissent au minimum 1000 milliards de Fmg dans le secteur de l'exploitation minière avec un minimum de 25% de fonds propres et de 75% de financement extérieur. 
Edmond Rakotomalala 
Pour bénéficier des avantages de la loi sur les grands investissements miniers, l 'opérateur doit remplir un certain nombre de conditions. Il s'agit, entre autres, de l'ouverture d'un compte bancaire à l'extérieur pour le dépôt des prix de vente des produits miniers exportés. Cette première obligation permettra à l'Etat malgache de mieux contrôler les opérations. La deuxième obligation se manifeste par l'ouverture d'un compte en devises dans une banque primaire locale, avec une réserve en devises permettant à l'entreprise minière de fonctionner sur une période de 3 mois.
SANS DELAI IMPARTI
Par contre, l'entreprise minière soumise à la loi sur les grands investissements miniers a le droit d'utiliser ses devises pour l'achat des matériels d'exploitation, des charges financières sur fonds extérieurs et les salaires en devises pour le personnel extérieur de l'entreprise. Les produits de l'exploitation et de l'exportation des produits miniers peuvent être gardés en devises sans délai imparti, et l'entreprise minière a le droit procéder à des changes en vue du paiement des dividendes pour les actionnaires. Enfin, l'entreprise minière, régie par cette loi, peut aussi échanger des devises pour le paiement de ses dettes en capital et en intérêts.
CREATION D'EMPLOIS
L'aspect particulier de cette loi réside évidemment dans ses dispositions fiscales. Ainsi, l'entreprise minière est exonérée de l'impôt sur le bénéfice sur une période de 5 ans considérée comme étant celle où l'entreprise est encore en phase de démarrage. Passées ces cinq années et une fois que l'entreprise génère des bénéfices, elle sera redevable d'un IBS de 25%. Par contre, le taux de la taxe sur les produits finis sera réduit à 10%. Cette disposition a été prise en vue d'encourager la production des produits à forte valeur ajoutée et en vue de la création d'emplois. Le taux de l'IBS sera revu à la hausse, de 35% à 40% en fonction de l'augmentation de la production de produits miniers bruts ou travaillés. Enfin et non des moindres, les matériels et autres produits d'exploitation importés sont exonérés de la TVA. De même, tous les matériels et produits importés nécessaires aux investissements seront exonérés de droit de douanes.
MAXIMUM DE PROFITS
Des avantages conséquents sont également accordés aux entreprises minières régies par la loi sur les grands investissements miniers, sur le plan juridique. Bref, cette nouvelle loi a le mérite de donner aux grands investisseurs miniers un environnement favorable sur tous les plans : juridique, fiscal et économique. Avec cette loi, Madagascar sera le 7 ème pays au monde en matière d'avantages fiscaux et juridiques. Il s'agit en somme d'une législation d'incitation pour augmenter le taux d'investissement à Madagascar. Il s'agit aussi pour l'Etat de mieux encadrer ces grands investissements et d'en tirer le maximum de profits. Le développement rapide n'est pas loin si un tel projet se concrétise. 
Tourisme : Un objectif de 500 000 touristes dans quatre ans,
selon le ministre Ntsay Christian
"Nous allons ensemble faire redémarrer le secteur touristique pour atteindre un objectif de 500 000 touristes à Madagascar dans quatre ans". Tel a été le défi lancé par le ministre du Tourisme, Ntsay Christian, lors de l'ouverture de l'atelier de relance du tourisme et de l'écotourisme hier à l'Hôtel Panorama. 
Rambelo Didier 
La tenue de cet atelier, déclare le ministre Ntsay, s'inscrit dans la politique globale du pays qui vise à asseoir un développement rapide et durable. "Le Gouvernement malgache, dans sa politique globale, envisage de faire du secteur tourisme le fer de lance de ce développement rapide et durable", a-t-il encore poursuivi. L'objectif de cette rencontre est de dégager ou plutôt de mettre en place des stratégies permettant justement de relancer le tourisme dans les plus brefs délais et de manière durable.
Défi de taille
Le défi est de taille et le ministre du Tourisme a sollicité le partenariat du secteur privé et des Bailleurs de fonds. Parlant de partenaires internationaux, il faut noter que l'USAID, par l'intermédiaire du programme LDI, contribue activement à l'organisation de cet atelier. Les opérateurs touristiques n'ont apparemment pas manqué à l'appel de Ntsay Christian. Déjà, le nombre de participants à l'hôtel Panorama a dépassé les prévisions. Ils n'ont pas non plus ménagé leurs efforts pour participer aux différents travaux de commission. "Notre venue en masse exprime notre volonté de sauver ce secteur, mais seulement nous souhaitons que cet atelier du Panorama ne finisse pas comme les précédents". Ils notent que dans bien des cas, de bonnes idées sortent de ces types de travaux, mais celles-ci n'ont jamais été concrétisées.
A rappeler que les participants ont débattu durant la journée d'hier et la matinée d'aujourd'hui les thèmes suivants : Mesures d'appui financier à la sortie de crise ; Renforcement des capacités ; Redynamisation du dispositif de promotion de la destination / Promotion de la destination Madagascar/Priorités à l'écotourisme / les législation, réglementation et normes/Environnement socio-économique. Les résultats des travaux de commission seront restitués ce matin. 
Grippe: PROVINCE D'ANTSIRANANA SEULE EPARGNEE
18 004 cas suspects, 645 morts, de nouveaux districts touchés 
Ambalavao et Ifanadiana dans la province deFianarantsoa, Behompy dans celle de Toliara, Maevatanana dans celle de Mahajanga, Moramanga etSabotsin'Anjiro dans celle de Toamasina et Fenoarivobe pour Antananarivo. Voilà les nouveaux districts sanitairestouchés par l'épidémie de grippe. L'information est du secrétaire général duministère de la Santé, le Pr. Angeline Ramialiarisoa qui a lancé un appel, hier,à toutes les régions concernées ou non par cette épidémie de faire parvenir à laDirection de la Lutte contre les Maladies Transmissibles (DLMT) les déclarationssur la grippe.
Herivonjy Rajaonah 
Des 6 provinces, 5 sont confrontées au problème de l'épidémie de grippe qui sévit actuellement dans le pays. Seul le Faritany d'Antsiranana est épargné si on s'en tient aux dernières informations du ministère de la Santé qui a fait un point de presse, hier matin, à l'Institut d'Hygiène Social Analakely. Le dernier rapport révèle que c'est la province de Fianarantsoa qui est la plus touchée par cette grippe.
DEPUIS LE 2 JUIN 2002 
La date probable du début de cette épidémie remonte au 02 juin 2002. Le premier foyer était à Alakamisy Ambohimaha. Depuis, elle n'a cessé de s'étendre dans les autres régions selon les explications du Pr Angeline Ramialiarisoa : Ikongo, Manandriana, Ambohimahasoa, Manakara, puis à Marolambo et Moramanga (dans la province de Toamasina), ensuite à Maevatanana - plus précisément à Bemikotro - dans le Faritany de Mahajanga, et après à Behompy (Toliara II). Aux dernières informations au ministère de la Santé, cette épidémie est présente à Fenoarivobe dans la région d'Ambatomainty dans la province d'Antananarivo. "Ce sont toutes des régions enclavées", devait-elle ajouter. Ce département a déjà dépêché une équipe médicale dans cette région.
GRAND FLEAU 
Si on s'en tient aux chiffres, la grippe, qui d'ordinaire ne tue pas, est devenue un grand fléau parce que le ministère de la Santé a mobilisé le service de lutte contre les grands fléaux et de la médecine des catastrophes. Dans les 10 districts sanitaires touchés - on ne dispose pas encore des statistiques concernant Sabotsin'Anjiro, Moramanga, Fenoarivobe - il y avait eu 18 004 cas suspects dont 645 décès. 95% des cas de décès ont eu lieu hors des formations sanitaires. Soit 614 cas. Pour contenir la propagation de cette maladie, le ministère de la Santé a renforcé les formations sanitaires dans ces régions enclavées en y dépêchant des équipes médicales et des médicaments. Et ce, pour une meilleure prise en charge des malades et des patients. 


EXPRESS MADA 20 aout 2002

Germain Rakotonirainy à Fianarantsoa : 
Fidèle à son caractère d'indomptable et d'indompté lorsqu'il a une idée précise en tête, le Secrétaire Général du parti Mfm Germain Rakotonirainy ne s'est pas ménagé pour éclaircir ses points de vue quant à la situation politique qui prévaut après la crise. Qu'importe l'impact de ce qu'il avance. Il n'est certainement pas là pour plaire à plus forte raison déplaire qui que ce soit et il démontre avec aisance et facilité des idées et des analyses qu'il défend fermement comme il a défendu avec force en compagnie des Lalatiana Ravololomanana, José Andrianoelison et dans le temps, le... Tantely afa-drakotra. 
Cela dit, que ce soit le parti Tiako i Madagasikara (Tim), le Professeur Zafy Albert et surtout l'Amiral Didier Ratsiraka, personne n'a échappé dans son collimateur. Une intervention qui servait en tout cas d'ouverture au Conseil Régional du Mfm dans la province de Fianarantsoa auquel participaient les délégués des 6 régions de la province. 

Une ouverture qui se tenait à la Tranompokonolona de Tsianolondroa en présence des officiels du parti, ceux des autorités locales et les représentants des autres partis le Masters, le Tim et le Leader fanilo. Nous avons remarqué la présence du responsable du Rpsd mais nous ignorons toutefois pourquoi il n'a pas pris la parole ou est-ce qu'il ne pouvait prendre la parole. 
" La lutte n'est pas terminée, devait dire en substance le Secrétaire Général. Il ne faut pas que le peuple soit induit en erreur. La véritable question que l'on doit se poser et qui servira de base à ce conseil régional est la suivante : Est-ce que nous sommes sortis du tunnel ? Une introspection honnête sans écarter les paramètres de développement qu'il faudra analyser, devrait se faire pour avoir les minimums d'informations afin de mieux situer la conjoncture de l'après crise. Pour ne rien vous cacher, personnellement, je tiens à dire que tant que l'ombre de Ratsiraka plane puisqu'il a et dispose encore des antennes à Madagascar, tant qu'il n'est pas en prison après un jugement ou tant qu'il n'est pas mort, je crains fort pour cette lutte dans laquelle nous nous sommes engagés avec la population ". Cet extrait n'en est en réalité que le prélude d'une série de critiques. " L'achat de matériels agricoles ne suffit pas pour assurer un développement dans le secteur, nous sommes encore au stade des tests (mitsapatsapa) et il n'existe pas de recettes ". Les 27 millions des ministres n'ont pas échappé aux critiques idem pour la situation de notre économie avec 10 barres au dessous de zéro. " A cet effet, nous devons aider... jusqu'au bout (hatramin'ny farany) l'administration Ravalomanana ". Le Tim est accusé de tirer sur les éléments du Mfm que le SG se demandait s'il ne s'agit pas d'une erreur de cible. Le fait que (nous citons) le chef suprême de l'administration a été nommé SG du Tim est qualifié de faute politique. " Même...Ratsiraka ne l'a pas fait cette erreur. Dès lors comment rendre effective la dépolitisation de l'administration ? ". Le Professeur Albert Zafy qui a rendu visite aux milices dans les prisons, n'a pas été ménagé. " C'est un mouvement politique qu'il nous faut réunir nos forces. La viande n'est pas encore cuite et que ce n'est pas encore le moment de la partager, fait-il allusion au pouvoir ". 
Mais d'aucuns ont reconnu que la préparation pour les prochaines législatives figurait également dans l'ordre du jour de ce sommet provincial. C'est en effet le moment où jamais pour le parti de redorer son blason lequel aurait perdu beaucoup de terrain si l'on tien compte les résultats des deux communales qui se sont succédé à Fianarantsoa I et particulièrement dans le Fivondronana de Fianarantsoa II. Enfin, sans doute le clou de cette ouverture aura été dominé par cet avertissement lancé par le SG du Mfm quant à ceux qui veulent le départ de Pety Rakotoniaina à la Présidence de la Délégation Spéciale du Faritany. " Pety Rakotoniaina s'est sacrifié pour faire aboutir la lutte et conduire Marc Ravalomanana à la magistrature suprême de l'Etat. Sans Pety, Ravalomanana n'aura pas réussi en ce sens que Ratsiraka avait pour objectif d'isoler (nous citons) les Merina. La situation dans le temps était de 1 contre 5 et la réussite de la lutte menée par Pety Rakotoniaina aura permis de bousculer tous les calculs que finalement la balance est revenue à 2 contre 4. Ratsiraka a investi le maximum d'argent pour combattre Pety Rakotoniaina, un financement qui dépassait largement celui destiné aux autres provinces. Dès lors, ce sera une guerre déclarée si dans ces conditions, on veut chasser (ahilika) Pety Rakotoniaina alors que la lutte n'est pas encore terminée et que la viande n'est pas encore cuite pour qu'on puisse la partager. Je n'admettrai jamais cela ". Un avertissement qui entraînera à coup sûr des réactions. Mais on espérait connaître si de flagrantes divergences devaient exister entre l'administration du Président Marc Ravalomanana et le Mfm, ce parti entrera-t-il dans l'opposition comme le fait d'habitude en faisant retirer ses membres et principalement Pety Rakotoniaina de la Délégation Spéciale de Fianarantsoa ?
Mairie de Toamasina 
Des rumeurs ont couru hier à propos d'une prétendue démission du maire de la commune urbaine de Toamasina Roland Ratsiraka. Rumeurs qui ont été rapportées sur certaines ondes, mais que l'intéressé dément formellement, soulignant par ailleurs qu'il est plus que jamais déterminé à collaborer avec le pouvoir présidé par Marc Ravalomanana pour le développement rapide du pays et de sa municipalité. 
On note que Roland Ratsiraka était le premier à intervenir à la tribune des officiels, lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président de la délégation spéciale de la province autonome de Toamasina, Emile Tsizaraina, vendredi dernier. Une intervention au cours de laquelle, il a déjà eu l'occasion d'annoncer sa position telle qu'il vient de la réitérer dans son démenti.
Amf/3fm - Une demande d'intervention de l'église Kimbanguiste 
C'est peut-être inhabituel, mais la contribution annoncée, vendredi dernier, par le Révérend Andrianalijonh-Ndriamanampy, chef de l'Eglise kimbanguiste à Madagascar et président national de l'Amf/3Fm, lors d'une conférence de presse au Radama Hôtel, en vue de la reconnaissance par l'Union africaine, du pouvoir présidé par Marc Ravalomanana, pourrait faire date dans les annales du pays. 
Cette contribution porte en fait sur une demande d'intervention du Chef spirituel de cette église Simon Kimbangu, "… pour que Madagascar retrouve sa souveraineté dans le concert des Nations, entre autre au sein de l'Union africaine" La demande en question a déjà été transmise par e-mail au siège mondial du Kimbanguisme à Nairobi (Kenya), depuis le 31 juillet dernier, et dont la teneur se résume globalement par un aperçu des événements de ces six derniers mois. 
Le Révérend souligne que " cet aperçu, si engagé soit-il, amènera chacun à accepter le pouvoir en place actuellement, à reconnaitre que les Malgaches constituent un peuple mûr, sûr de son choix et résolu à défendre une démocratie qui n'est pas que de nom".
Mission de séduction à Maurice - Le pragmatisme est de mise 
La délégation malgache conduite par le vice-Premier ministre Narisoa Rajaonarivony, qui s'est déplacée à l'île Maurice, a réalisé une véritable opération de charme dans l'île-sœur si l'on considère les résultats obtenus : retour des entreprises franches mauriciennes, 100 tonnes de farine, 1 million de dollars non remboursables, une ligne de crédit de 10 millions de dollars .... 
Entre les lignes de notre confrère "Le Mauricien", on peut lire que Vonintsalama Andriambololona, directeur général du Trésor, et le secrétaire général du ministère du Développement du secteur privé, de l'industrialisation et de l'artisanat Olga Rasamimanana, y ont beaucoup contribué. 
En effet, si Olga Rasamimanana a fait comprendre que "suivant le principe de bonne gouvernance, le secteur privé ne sera plus considéré comme un alibi mais comme un acteur stratégique à part entière de la croissance économique qui se veut rapide et soutenue", au plan macro-économique, les autorités malgaches, en particulier la direction générale du Trésor, ont pris plusieurs initiatives qui, selon elle, pourront instaurer la confiance au sein de la communauté internationale et des entrepreneurs. 
Vonintsalama Andriambololona a ainsi annoncé que la direction générale du Trésor a décidé de faire provision pour le paiement des dettes extérieures impayées jusqu'ici, et de rétablir les relations étroites avec ses partenaires étrangers, en particulier les principaux bailleurs de fonds. 
Des dispositions ont été prises pour la réouverture du marché des bons du Trésor. La trésorerie nationale a noté qu'il n'y a pas eu de choc majeur sur la monnaie malgache, le franc s'étant déprécié de 11% vis-à-vis de l'euro et s'étant apprécié de 2% face au dollar, cette situation représentant au demeurant l'évolution de ces devises sur le marché international. 
"Nos actions tendent à alléger les difficultés de trésorerie des entreprises", a affirmé le directeur général du Trésor. Des mesures temporaires d'allègement fiscal ont été annoncées, dont la suppression de la taxe à la valeur ajoutée (Tva) sur les entreprises exportatrices et les entreprises franches jusqu'à concurrence de leurs crédits. 
"Nous voulons assurer une croissance durable et soutenue de l'économie du pays. Nous ne parviendrons à le faire que si les activités économiques sont prospères. C'est pour cette raison que nous nous évertuons à offrir au secteur privé un environnement sain et incitatif dans les domaines macro-économiques, infrastructurels et juridiques", fait ressortir Vonintsalama Andriambololona.
Le nouveau fondé de pouvoir d'"Air Mad" annonce des dettes plus importantes que prévu 
Ce point a d'ailleurs été corroboré par le nouveau fondé de pouvoir, Jean-Louis Rajaonarivelo, dans le point de presse qu'il a tenu, lundi, pour rejeter en bloc les critiques émanant d'une frange du personnel. Le plan de redressement qui couvre les deux années à venir étant supposé être en de bonnes mains avec la Lufthansa Consulting, la compagnie peut néanmoins s'attendre à des surprises dans les jours à venir en raison des lacunes qui auraient été constatées au niveau de la comptabilisation des factures. Quelques semaines auparavant, l'administrateur délégué démissionnaire, Rolland Ranjatoelina, évaluait les dettes d'Air Madagascar entre 18 et 20 millions de dollars, mais M. Rajaonarivelo soutient qu'elles atteindraient en fait 25 à 30 millions de dollars. Cette différence s'expliquerait par l'existence de certaines "incohérences" relevées dans la méthode de comptabilisation des factures. Les conclusions de l'audit qui a été demandé - et qui seraient attendues prochainement, d'après le nouveau fondé de pouvoir - permettront sans doute d'en savoir un peu plus. 
"Je ne demande pas à être directeur général, je suis simplement prêt à apporter mon aide en toute simplicité à celui qui sera nommé, qui qu'il soit", a déclaré hier devant la presse Jean-Louis Rajaonarivelo, fondé de pouvoir en place de la compagnie nationale Air Madagascar. Évidemment, cette déclaration répond aux nombreuses critiques qui lui ont été faites suite à sa nomination à ce poste, après la démission de Rolland Ranjatoelina. Et pour être encore plus précis, il a ajouté : "Je ne m'accroche pas à cette fonction, j'ai seulement répondu à un appel en vue de la continuité du fonctionnement de la société. La durée de mon mandat comme fondé de pouvoir est de quelques semaines, pour une transition jusqu'à la mise en place du nouveau directeur général". Ce fut aussi l'occasion pour lui de réfuter toutes les critiques sur sa personne, plus précisément sur ses agissements pendant la période de crise, et qu'il a qualifiées de mensongères. Effectivement, une frange du personnel d'Air Madagascar l'avait accusé de l'avoir empêché de participer à l'investiture (la première) de Marc Ravalomanana. De même, il a réfuté les allégations selon lesquelles il aurait accepté le licenciement de 650 employés dans la mesure où il n'existerait aucune recommandation de cette sorte dans les rapports de Lufthansa Consulting. 
I
NTERVENTION DE LUFTHANSA CONSULTING EN 3 PHASES 
Selon Jean-Louis Rajaonarivelo, la sérénité règne au sein d'Air Madagascar aujourd'hui. Ainsi, toutes les velléités de grève du personnel ont été étouffées dans l'œuf. Le discours (ferme) prononcé par le président de la République Marc Ravalomanana, vendredi dernier à Toamasina, y serait pour quelque chose. 
En ce qui concerne le contrat entre Lufthansa Consulting et le gouvernement, le fondé de pouvoir avoue ne pas être au courant des détails. Toujours est-il que la mission de la Lufthansa Consulting se déroule en 3 phases bien distinctes : 
- la première porte sur la période de gestion de la crise. Cette première phase est aujourd'hui achevée; 
- la seconde phase concerne l'audit proprement dit, dont la durée est fixée à 2 mois. Selon Jean-Louis Rajaonarivelo, les résultats de cet audit seront prochainement connus; 
- la dernière étape, qui n'est pas des moindres, porte sur la stratégie sur laquelle reposera le redressement de la compagnie Air Madagascar et qui devra être effectuée dans un délai de deux ans, ce, en fonction des recommandations de la Lufthansa Consulting. 
Si le programme de redressement de la compagnie semble être tout tracé, il faut remarquer qu'Air Madagascar n'est pas encore au bout de ses surprises quant aux dettes auxquelles elle doit encore faire face. En effet, si quelques semaines auparavant, Rolland Ranjatoelina avançait 18 à 20 millions de dollars de dettes, hier, Jean-Louis Rajaonarivelo a fait état de 25 à 30 millions de dollars. D'après ce dernier, cette différence s'explique par les lacunes dans la comptabilisation des factures. Et tout ne serait pas encore comptabilisé !
Lutte contre les feux de brousses et des forêts 
A partir des photos aériennes qu'il a prises et analysées, un observatoire anciennement mis à la disposition des Forces armées américaines et qui travaille aujourd'hui dans l'observation et la surveillance de la propagation des feux de brousse et des forêts à Madagascar, signale qu'à partir du mois d'août jusqu'au mois d'octobre, la partie centrale de la Grande-île, dont Ankazobe, constituera le principal foyer des feux de brousse et des forêts. Information que le gouvernement prend au sérieux. Ainsi, de nouvelles réglementations ont été et seront prises ultérieurement pour y mettre fin à court terme. 
À cet effet, le ministre des Eaux et forêts Johnson Alibay et celui de l'Environnement Charles Sylvain Rabotoarison, dont les départements sont les premiers concernés par ce fléau hautement dommageable au développement rapide prôné par le Président Marc Ravalomanana, sont accourus dans la localité afin d'informer les populations riveraines et les autorités locales de la stratégie nouvellement adoptée par le gouvernement pour y faire face. L'objet principal de cette descente, qui a vu la présence du directeur de cabinet et du Sg du ministère des Eaux et Forêts comme du représentant du Pds de la province autonome d'Antananarivo, le commandant Ratsifandrihamanana, est de sensibiliser la population avant l'application effective des nouvelles réglementations du conseil de ministres. "Nous sommes venus ici pour vous faire savoir que le gouvernement vient de prendre la décision d'attribuer des aides aux communes qui œuvrent activement à la protection de l'environnement, notamment par la lutte contre les feux de brousse et des forêts. Elles se verront remettre un certificat qui leur servira de pièce justificative pour appuyer leurs demandes de financement auprès des bailleurs de fonds, et à l'inverse, les communes défaillantes subiront de sanctions sévères, comme la suspension des financements de projets en cours" , a annoncé le ministre Johnson Alibay dans son discours. "Une conditionnalité que ces derniers ont déjà approuvée et que le président Marc Ravalomanana a recommandée pour que les fonds versés ne soient plus dépensés vainement", a-il-ajouté. Une déclaration indiscutable dans la mesure où les feux de brousse nuisent aux activités agricoles. Ils favorisent entre autres, le phènomène d'érosion qui étouffe les rizières. N'oublions pas qu'Ankazobe est un pays à vocation agricole, la riziculture et l'élevage constituant les principales ressources de sa population. 
Toujours dans ce contexte , le problème de la sécurité publique a été soulevé durant cette entrevue, qui a débuté par un échange de discours sur la place de la mairie et qui sera clôturée par une séance de travail entre les techniciens impliqués dans le protection de l'environnement et les maires de 12 communes de la sous-préfecture d'Ankazobe, à la Tranompokonolona. Les autorités locales qui ont pris successivement la parole n'ont pas manqué stigmatiser les ravages de ce phénomène, notamment les vols de bœufs, sur la vie de la sous-préfecture. La production diminue d'année en année, surtout durant la crise qui a frappé le pays ces derniers temps. Le sous-préfet d'Ankazobe, Mananjara Andriambololona, et le maire de la localité, René Andrianierenana, ont profité de l'occasion pour transmettre aux autorités compétentes leurs desiderata relatifs au manque de moyens de communication qui les forces de l'ordre empêche d'assurer leurs tâches. Informé de cette situation, le ministre Charles Sylvain Rabotoarison, ancien commandant de la Gendarmerie nationale et non moins spécialiste en matière de sécurité, a promis que des moyens de communication de taille vont venir de l'exterieur d'ici-peu, et Ankazobe aura la chance d'en bénéficier. 
DE DINA À APPLIQUER 
Puisque la lutte contre les feux de brousse et des forêts se trouve au centre des préoccupations du pouvoir actuel, la délégation qui est descendue à Ankazobe évoqué la mise œuvre des "dina" (conventions collectives) préalablement élaborés par les collectivités de base et soumis au niveau central, dont l'application devrait tenir compte de l'approbation de chaque commune. Les participants à la séance de travail, intéressés par cette proposition, n'ont pas dissimulé leur inquiétude quant à son application. Les remarques soulevées par les uns et les autres ont prouvé que le problème des feux de brousse doit être étudié en profondeur étant donné que cette pratique devenue coutume revêt un caractère différent suivant le contexte et la situation qui prévalent, tant sur le plan politique que culturel. Tout le monde a approuvé l'application de la législation en vigueur (ordonnance 76.030 portant poursuite des auteurs des feux de brousse, dont la peine maximal conduit le contrevenant aux travaux forcés à perpétuité) ainsi que de la nouvelle ordonnance que le gouvernement adoptera prochaînement : astreindre le coupable à planter des arbres fruitiers en substituion de ce qu'il a détruit. 
En ce qui concerne l'attribution de bonifications aux communes méritantes, le ministre des Eaux et forêts a déclaré qu'un comité de suivi et évaluation sera mis en place. Ce dernier jugera chaque commune suivant des critères pré-établis et élaborés à partir des réalités locales. L'évaluation finale aura lieu au mois de janvier 2003. 
Notons qu'un comité interministériel composé de 10 ministères est déjà créé au sein du gouvernement afin de réaliser ce grand défi qu'est l'éradication des feux de brousse et des forêts dans les plus brefs délais.
Lutte contre le grand banditisme rural 
Evidemment ce sont les vols de bovidés que concernent à priori ces mesures qui tendront à éradiquer le phénomène et à priver " tout opérateur " en la matière des voies et moyens de parvenir à leurs fins et de profiter en conséquence de cette richesse jusqu'ici contrôlée par la maffia bovine. Les opérations qui se déroulent actuellement semblent porter ses fruits particulièrement sur le terrain et dans presque toutes les zones déclarées rouges. Les témoignages ne font pas défaut malheureusement des deux côtés à savoir en bien et en mal mais le plus grave se présenterait d'après les bruits qui courent et que le Pds Pety Rakotoniaina a signalé lors d'une récente conférence de presse, c'est au niveau des complicités qui se montrent sous formes d'interventions. 
S'agissant des mesures, le Pds Pety Rakotoniaina a dévoilé le contenu durant la remise des dons du Pnud à la Délégation Spéciale vendredi dernier et face aux représentants de cette institution onusienne. " L'hélicoptère dans toutes les actions à lui assignées, ne doit pas décoller sans les informations qui lui permettent d'assurer sa mission, d'où la nécessité d'avoir entre autres, les matériels de communication que sont les Blu. Mais un arrêté provincial sera publié incessamment pour supprimer certains marchés bovins de moindre importance. Dans les marchés reconnus et agréés, il sera procédé aux contrôles systématiques des origines des bestiaux. Les troupeaux doivent emprunter une seule voie par exemple celle d'Ihosy vers Ambalavao. Les lieux d'arrêt doivent être connus à l'avance. Ce sont des endroits répertoriés et il sera interdit aux bouviers de s'arrêter dans des lieux intermédiaires non autorisés. Une forme de plan de vol pour les aéronefs mais appliqués au sol. Pour les marchés, ils seront clôturés et présenteront deux accès d'entrée et de sortie. C'est à ces portes que seront contrôlés les passeports ainsi que tous les papiers afférents aux bovidés qui doivent être unifiés car plus les paperasseries sont nombreuses, plus elles entraînent une lourdeur, plus elles suscitent l'idée de falsification. Nous avons d'ailleurs pu identifier des faux documents, tout un livre de faux certificats d'origine en provenance du sud. Malgré ces mesures, il faut reconnaître que la corruption ne sera pas pour autant éradiquée puisque les corrupteurs n'hésiteront pas à investir et entre les 100 à 500 millions de Fmg pour parvenir à leur fin. Pour réduire cet effet de " serre " qui nuit à l'environnement de la bonne gouvernance et de la sécurité rurale, il importe de mettre sur place des brigades mixtes composées des membres des forces de l'ordre et ceux des organes décentralisés de l'état lesquels apposeront tous leurs signatures sur les documents au niveau des points de contrôle. Il sera interdit aux camions transportant les bovidés de circuler la nuit. Ainsi, à partir de ces mesures, tous les troupeaux qui enfreignent ces dispositions seront considérés comme suspects et évidemment encourent des sanctions. Il revient aux propriétaires de respecter et de faire respecter la régulation. Depuis le début des opérations, environ 2 000 bœufs ont été retrouvés et parqués dans la région d'Andonaka Ambalavao. Plusieurs propriétaires ont pu récupérer leurs bêtes après les avoir identifiées ". 
Des témoignages, nous n'avons pas eu malheureusement l'occasion de nous rendre sur les lieux pour vérifier toutes ces informations qui nous viennent d'une seule source. Le programme qui devait nous conduire à Andonaka mardi dernier ne pouvait être réalisé à la suite d'une très mauvaise organisation du côté des responsables chargés par le Pds de nous prendre en charge. Cependant, deux religieux nous ont parlé de deux versions différentes voire opposées de ce qui se passe dans les endroits où se déroulent les opérations. La première version c'est un succès total qui a permis enfin aux paysans agriculteurs et éleveurs de recouvrer la sérénité et de pouvoir produire désormais en toute quiétude. La version opposée par contre signale des rackets plus précisément une forme de magouille autorisée pour s'approprier des biens d'autrui. Des bruits font par ailleurs état (nous citons) d'un protégé du Pds, un richissime éleveur d'Ambatofinandrahana qui ferait l'objet de controverses. Le Député local Dama (du groupe Mahaleo) membre de la Délégation Spéciale a récemment demandé un éclaircissement sur l'affaire dont cet homme serait impliqué. Le Pds a fait devant les membres de la Ds, ceux de la délégation des médecins en provenance d'Ikongo et ceux de la presse régionale, un vrai plaidoyer en faveur de l'éleveur qu'il définissait comme l'un sinon le plus grand éleveur de Madagascar. Or un enquêteur qui a requis l'anonymat nous a affirmé le contraire du plaidoyer avec toute sa face péjorative et qu'il faille poser les bonnes questions à Ambatofinandrahana pour comprendre cet éleveur qui disposerait selon notre informateur, de quelques 7 000 têtes de bovidés comme capital. 
" Personne n'est contre le rétablissement de la sérénité en milieu rural, condition qui détermine le développement dans cette province à vocation agro-pastorale mais il faut engager également le combat contre la maffia bovine et autres sources d'insécurité, à tous les échelons et faire appliquer la loi sans états d'âme ". Cette conclusion d'un prêtre résume les aspirations profondes de tout un peuple qui attend la réalisation d'un véritable changement devant refléter le " dingana lehibe ".
Port de Toamasina - De nouvelles grues pour décongestionner les quais 
En réalisant l'acquisition de deux nouvelles grues de quai plus performantes, le Port de Toamasina renforce d'une manière conséquente sa capacité de traitement des conteneurs y transitant. Effectivement, de 4 à 5 conteneurs traités par heure, auparavant, ces nouveaux équipements permettent la manutention de 15 à 20 conteneurs pour la même durée de travail. Ainsi, si toute une journée était nécessaire pour déplacer quelques 40 conteneurs, aujourd'hui, cela ne demande plus que deux heures. 
En conséquence, d'une part, on peut facilement décongestionner les quais du grand port, et d'autre part, les propriétaires peuvent rapidement récupérer leurs marchandises. 
Pour illustrer ce changement de capacité de travail, on a fait remarquer que, la semaine dernière, on a compté quelques 600 conteneurs dans l'enceinte du port. Aujourd'hui, il n'en reste pas grand chose.
Tourisme 
La relance du secteur tourisme à Madagascar fera l'objet d'un atelier de 2 journées à l'Hôtel Panorama à partir d'aujourd'hui à l'initiative du ministère de tutelle et en partenariat avec l'Usaid. 
Plusieurs thèmes figurent au programme de 3 demi-journées, dans l'objectif de promouvoir la destination Madagascar et le développement du tourisme. A savoir, les mesures d'appui financières à la sortie de crise, le renforcement des capacités, l'organisation institutionnelle et redynamisation des structures de promotion, la promotion de la destination, et, les mesures d'accompagnement en matière de normes et de réglementation en matière de tourisme. Plusieurs participants, les professionnels, les bailleurs de fonds, les compagnies aériennes et les institutions financières débattront ces points importants préalablement préparés par le Comité préparatoire et le Cabinet SPROGES. 
Cet atelier, qui retracera l'avenir du tourisme, arrive au moment opportun dans la mesure où dans plusieurs régions, une certaine dégradation des lieux et des sites a été constaté ou délaissé durant les mois de crise. Il serait également question de la mise en place de l'Office du tourisme, lancé dernièrement à Antsirabe par le ministre Christian Ntsay. Des innovations se dégageront de cet atelier pour la relance du secteur le plus pourvoyeur de devises pour le pays.
VANF
Sourire Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 

J'ai toujours cru, moi, que la censure avait été levée en 1991. En tout cas, depuis onze ans que ma plume arpente les colonnes des journaux, pas une seule fois le ministère de l'intérieur n'a brandi ses ciseaux ni d'ailleurs exhibé son Blanco. Cette chronique n'aurait pu s'exprimer aussi impertinemment depuis 1995 si Zafy Albert ou Didier Ratsiraka y avaient mis le veto de la censure. Alors, sans doute fallait-il comprendre la déclaration du ministre de la communication dans le sens de " il n'y aura pas plus de censure maintenant qu'auparavant ". 
Que cette question ait d'ailleurs pu être soulevée laisse supposer qu'il y eut présomption de censure, sinon ce n'était pas la peine d'enfoncer la porte ouverte d'une liberté d'opinion et d'expression acquise depuis presque une douzaine d'années. Ce genre de garantie est en effet donnée à la suite d'une interpellation du genre " Monsieur le ministre, la dictature de la pensée unique ne laisse-t-elle pas planer le spectre d'une censure contre les opinions subversives ? " 
Il ne faut pas non plus faire croire que l'avènement de Marc Ravalomanana vient d'inventer toutes les libertés dont chacune aura été bafouée par le régime de Didier Ratsiraka. Ce serait calomnie, démagogie, et mensonge ! 
C'est quoi d'ailleurs la censure ? S'agit-il de l'auto-proclamation d'une légitimité dont le moindre commentaire deviendrait délictueux ? S'agit-il du prêche d'une vérité dont on ne saurait douter sans se mettre à l'index de la vindicte populaire ? S'agit-il de hurler avec les loups sous peine de devenir une brebis galeuse et voir la meute fondre sur soi ? S'agit-il de cette bonne foi fanatique jusqu'à une mauvaise foi telle que le simple bon sens critique apparaît chaque fois comme un sacrilège hérétique ? Il y eut un peu de tout ça à la fois depuis les premières descentes sur la Place du 13 mai, jusqu'au fait accompli de " l'évolution de la situation sur le terrain ", en passant par les irruptions du crucifix et de la bible dans les ministères. 
Mais, après tout, peut-être que, par " il n'y aura plus de censure ", le ministre de la communication avait voulu dire plus jamais ce dernier paragraphe… Alors, mon sourire ironique pourra vraiment être le sourire de ma liberté d'opinion et de son expression sarcastique.


MIDI - le 20/08/02

Les partis politiques décapités ! 
A l'instar de la girouette qui tourne au gré du vent, une grande partie de la classe politique, à chaque période de changement ou de mutation, ne s'embarrasse pas de scrupules pour jouer le caméléon afin de prendre les couleurs du nouveau régime, quitte à transformer l'échiquier en panier à crabes où les pinces se serrent et se desserrent. Les annales de la République regorgent d'exemples édifiants sur les retournements de veste. Cette fois-ci, quoique la plupart soient toujours coutumiers du fait, certains politiciens donnent l'impression de vouloir rester sur la touche. En tout cas, lors de la campagne présidentielle, Marc Ravalomanana avait déclaré qu'il n'était pas lié par les politiciens. 
E. R. 
Avec la retraite prématurée de Herizo Razafimahaleo, la classe politique a perdu un leader de poids, même si d'aucuns s'empresseront de faire remarquer que l'homme ne pèse plus lourd, y compris dans le milieu des affaires où il vient aussi de tirer sa révérence. Les Manasse Esoavelomandroso, Constance Razafimily et autres, réussiront-ils à conserver le flambeau du Leader Fanilo? Autrement dit, l'appareil rodé dans les locaux de Stedic devenue entre-temps Sitram, survivra-t-il à son président fondateur ? Les prochaines législatives anticipées constitueront le premier test électoral de l'après-Herizo pour le Leader Fanilo qui reste jusqu'à présent, le deuxième parti du pays, en termes d'élus au Parlement (les deux Chambres réunies) et au niveau des communes.
Premier revers 
La même interrogation se poserait pour l'Avi, si son président national venait effectivement à être nommé ambassadeur à Paris ou ailleurs. On se souvient que, lors des dernières élections législatives, l'image de Norbert Ratsirahonana avait influé sur le poids des votes, du moins à Tana-ville où l'Avi avait raflé 8 sièges sur 12. Une performance électorale qui sera difficile à rééditer, encore moins à améliorer face à l'émergence du TIM, qui recrute d'ailleurs dans les rangs de l'Avi et ne pourra, par conséquent, que mordre sur son électorat. Après les avantages, c' est le premier revers du désistement de Norbert Ratsirahonana au profit de Marc Ravalomanana. Entre les deux, le cœur de l'électorat de la capitale risque de ne plus balancer. Fini le "je ne sais pas lequel choisir des deux". Surtout si celui qui ne jure que par le "asa vita no hifampitsarana" abandonne le siège du parti à Analakely pour le 4, Avenue Raphaël à Paris. Laissant seuls Laurent Ramaroson et cie, qui pourraient ne pas partager son AVIs de "s'exiler" politiquement sur les bords de la Seine et quitter la scène politique nationale.
Double menace 
Dilemme cornélien également pour le RPSD dont le président national est pressenti ambassadeur à Rome. Peu importe d'ailleurs que Marson Evariste soit sur la Via Riccardo Zandonai ou dans une autre capitale occidentale, cela n'arrangera pas, mais pas du tout, les affaires du RPSD. De toute façon, en tant qu'ambassadeur de Madagascar, Marson Evariste représentera les intérêts du pays et nullement ceux de son parti, qui devra alors trouver un autre président national, à travers probablement la "promotion interne" de l'actuel secrétaire général, Voninahitsy Jean Eugène qui vient du reste de retrouver tous ses honneurs. Seul inconvénient, les deux dirigeants du RPSD avaient jusqu'ici leur fief respectif, le premier dans le Sud-Est et le second, dans la région du Melaky. Négliger l'un au profit de l'autre bastion, ne profiterait point au RPSD lors des prochains rendez-vous avec les urnes, devant la double menace de son allié d'aujourd'hui, le TIM, et de son allié d'hier, l'Arema, ou ce qu'il en reste.
"Misabaka" 
Pour sa part, le problème ne se pose pas a priori pour Pierrot Rajaonarivelo qui était ambassadeur avant de prendre la tête de l'Arema. D'ailleurs, après la débandade sinon la fuite des staliniens et autres extrêmistes du parti, le secrétaire national de l'Arema est plus libre de ses mouvements et initiatives pour relooker un appareil vieillissant, qui n'est plus un parti d'Etat sans avoir pour autant basculé dans l'opposition, comme le témoigne sa présence dans le gouvernement Sylla. Une position "misabaka" qui pourrait faire s'emmêler les pieds à l'Arema et désorienter son électorat traditionnel TIMoré par Tiako I Madagasikara, qui est en passe de devenir le premier parti dans le microcosme politique national. L'épée de Damoclès que d'aucuns font planer sur la tête de l'ancien vice-Premier ministre risque de décapiter l'Arema.
Succession 
Moindre mal par contre pour le PFM puisque son président Henri Lecacheur est toujours là, quoique le numéro Deux du parti, Sikonina Victor, soit nommé ambassadeur à Beijing. Au même titre que Lila Ratsifandrihamanana, qui ne pourra plus s'occuper du Fanavaozam-pirenena qu'elle a personnellement fondé lors des élections provinciales puis présidentielles. De toute manière, l'électorat de ce parti, transfuge du Fanavaozana, risque aussi d'être déboussolé après la pirouette de sa fondatrice. Quant au Fanavaozana central, la succession est renvoyée aux calendes grecques entre le père, le fils et le saint-esprit. En dépit de l'âge avancé de l'ancien primat d'Ambohitantely qui a déjà pris sa retraite pastorale, Ny Hasina Andriamanjato préfère pour l'instant, se mettre à l'écart de l'arène politique. Les électeurs ne sont pas près d'entendre à nouveau son slogan aux dernières législatives, "Ny Hasina leitsy fidina". Laissant le champ libre à Tiako I Madagasikara dont l'audience sans cesse grandissante inTIMe à ses adversaires de trouver les arguments à même de séduire l'électorat, qui n'est plus très chaud pour les autres partis traditionnels, fût-il le MFM ou "Mafana". 
Comité de la réconciliation nationale
Zafistes et ratsirakistes, une alliance contre-nature 

La première manifestation en public du Comité de la Réconciliation Nationale (CRN), après la reconnaissance du pouvoir actuel par la communauté internationale, est apparue comme un début significatif d'un processus d'opposition. Le CRN, symboliquement dirigé par l'ancien chef d'Etat empêché, Albert Zafy, lors de sa récente apparition, a montré un nouveau visage, une nouvelle configuration d'alliance politique dont seuls les Malgaches savent faire preuve : le contre-nature. 
rvf 
En effet, le comité a surtout créé son appellation pour ses propres membres. Zafistes et ratsirakistes, avec quelques particules qui s'identifient au seul statut de leur président respectif, sous le même toit, soutenant les mêmes idées, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de " dérives " de l'actuel pouvoir qu'ils ne reconnaissent même pas. Une véritable réconciliation pour la même…cause. Longtemps face-à-face, prêts à bondir les premiers contre les seconds, zafistes et ratsirakistes ont enfin trouvé le grand amour. Albert Zafy, Imbe Jacob et les autres aux côtés de Vaovao Benjamin, Aristide Velompanahy, ou encore Guy Razanamasy, Charles Ranavela (ancien membre du SFFF, ennemi jadis du régime Zafy)…Un cliché cristallisant la pratique de la politique à Madagascar.
Politiciens frileux
Le CRN accuse le pouvoir actuel de " préparer des fraudes ". Un procès d'intention relevant du langage des faibles, en étant longtemps le seul moyen de critiquer les autres. Albert Zafy , lui-même, reproche aux tenants du régime d'avoir réédité " les pratiques de l'ancien pouvoir ". C'est le même comité qui favorise l'émergence d'une pensée unique, semblant oublier que le pouvoir a changé de mains et que pour éviter justement cette pensée unique, une opposition devra jouer un rôle primordial dans un processus de démocratie déterminé. Pire, certains membres de l'ex-Kmmr jouent le jeu du CRN et fustigent le TIM. Soucieux de leur cote de popularité dans leur circonscription respective, certains (pas tous) ténors de l'ex-Kmmr n'hésitent plus, notamment sur les ondes des radios privées, à considérer le TIM comme un adversaire à abattre. A-t-on besoin de rappeler que plusieurs d'entre eux avaient fait route ensemble avec le régime Zafy, avec celui de Ratsiraka sous la " Mouvance présidentielle ", et ont actuellement choisi d'être les alliés de Marc Ravalomanana ? En épousant la cause du CRN, ces politiciens frileux risquent de fausser le sens du développement rapide que le président Ravalomanana veut atteindre.
A l'état pur
Ce dernier a expliqué à Faratsiho que le TIM a été créé pour former des citoyens dignes. A le comprendre, ce n'est donc pas une officialisation d'un groupe de racailles. Ce ne serait pas le parti des personnages qui sont plus connus pour leur verve politicienne que pour leur efficacité à développer le pays. Dans leur démarche, les zafistes et ratsirakistes, puisqu'ils parlent de " népotisme ", semblent exiger qu'on puisse les intégrer dans la sphère du pouvoir. Si tel était le cas, ce serait la pensée unique à l'état pur. Si Marc Ravalomanana avait placé ses hommes de confiance à des postes importants, c'est cette même confiance qui compte, comme il est d'usage dans tous les pays dits démocratiques. Diriger un pouvoir pour les beaux yeux des autres ne permet pas d'être efficace ni d'être jugé clairement sur ses responsabilités. Les alliés de Ravalomanana doivent éviter de tomber dans le piège de " renverser-bâtir-renverser- bâtir ", que tendent les zafistes et les ratsirakistes, s'ils veulent vraiment œuvrer pour le changement. Ce n'est pas le président actuel qui entretient des pratiques anciennes. Ce sont les politiciens malgaches qui n'ont plus la capacité de dépasser ce schéma. Ils en sont obnubilés. 
Norbert Lala Ratsirahonana
" Le paysage politique commence à s'éclaircir à Madagascar "

Après que le dernier responsable des 6 provinces de Madagascar a été installé, Norbert Lala Ratsirahonana, " à la fois député et conseiller spécial du président de la République ", selon ses précisions, fait le bilan de la situation politique actuelle. 
Bodo Andrianarisoa 
" Le paysage politique commence à s'éclaircir avec un début d'émergence de l'opposition, explique-t-il. " Cette opposition compte pour l'instant l'Arema et le Comité de Réconciliation Nationale, dirigé par le Pr Zafy Albert " souligne-t-il, " mais la prise de position de tout un chacun commence à s'éclaircir, la politique commence à devenir normale; il y a des partis pro-régime et des partis qui sont contre ". Mais il ne passe pas sous silence les problèmes des arrestations et de jugement des milices, et les estime comme " dans l'ordre des choses ". " C'est normal qu'il y ait une traduction devant la justice, mais il faudrait respecter les procédures judiciaires et le droit de la défense, surtout que l'Etat a déclaré le respect de l'Etat de droit et des droits de l'homme ", précise le conseiller du président.
TIMisation
Pour ce qui est de la TIMisation de l'administration, reprochée actuellement au régime, notamment par le Pr Zafy Albert, Norbert Lala Ratsirahonana a déclaré que si des signes de cette TIMisation existaient, il ne ressent pas, il regretterait une mainmise éventuelle du TIM sur l'administration. Mais, personnellement, il ne ressent pas cette tendance. " Ce serait une dérive regrettable du régime et si la TIMisation existait, j'espère que le président de la République y mettrait de l'ordre ", a-t-il ajouté, non sans préciser que, dans tout parti pro-régime, " il y a toujours des flagorneurs qui exagèrent ". En tout cas, il estime que " dans l'administration et dans la nomination aux hauts emplois de l'Etat, tous les partis semblent avoir trouvé leur place ".
En tout cas, le député Avi, qui n'a pas caché qu'il reprendrait encore le chemin de l'Assemblée Nationale avec plaisir, a affirmé que l'effectivité du pouvoir de Ravalomanana était réelle sur toute l'étendue du territoire national. " Toutes les Institutions sont mises en place, le contrôle du territoire national, de l'administration civile et militaire est réel, ce sont des signes qui font que l'existence du régime est irréversible ", a-t-il conclu. 
Monnaie : l'argent propre revient !
Coïncidant avec le démarrage de la lutte contre la corruption, les billets de banque nouvellement tirés débarquent dans le circuit monétaire. Redonnant ainsi des couleurs à notre monnaie nationale, dont les petites coupures étaient sur la voie de perdre toute leur valeur à cause de leur usure très avancée. 
Salomon Ravelontsalama 
" Enfin de l'argent propre ! ", lâche un des diacres chargés de faire le compte de la quête dominicale. En effet, cela fait de nombreux mois que dans les temples et les églises, on ne voyait plus un seul billet flambant neuf alors qu'en signe de sainteté, bien des fidèles avaient l'habitude de verser autant que faire se peut leur offrande avec ce type de billet. 
Le diacre n'est pas seul à être agréablement surpris par la réapparition de billets fraîchement imprimés. Depuis deux semaines, les guichets des banques remettent ce genre de billets aux clients. Pour le moment, il s'agit des coupures de 500 FMG, 1000 FMG et 25 000 FMG. 
Apparemment, ce sont les coupures destinées à remplacer les billets usagés. Mais à cause de la crise politique et de la dualité des pouvoirs au niveau des autorités monétaires, le conteneur ayant servi pour leur transport a été bloqué à la Réunion. Depuis quelques semaines donc, ce conteneur a pu enfin être acheminé vers sa destination finale. Ce qui, avec la réouverture du MID (marché interbancaire de devises), traduit la normalisation de nos relations financières avec l'extérieur ; Madagascar ne pouvant faire imprimer de nouveaux billets qu'avec l'aval du FMI. 
OPERATION DE DEMONETISATION ? 
Il reste donc à changer également les anciens billets de 2500 FMG dont l'usure est tout aussi avancée que ceux de 500 et 1000 FMG ; l'état des coupures de 5000 FMG et 10 000 FMG étant relativement acceptable. En tout cas, l'usure des billets de banques a sérieusement handicapé le commerce, qui peut donc repartir sur de bonnes bases, la détente sur les prix aidant. 
Cette réapparition des billets nouvellement imprimés ne manquera pas de relancer le débat sur le changement de l'unité monétaire. A chaque changement de régime, ce sujet a été discuté sans qu'aucune décision ait été prise. Même en 1994 quand l'inflation était à son plus haut niveau et le dossier plus ou moins avancé. 
La prime prévue aux hauts emplois de l'emploi aurait été l'occasion par excellence de revoir le projet. En tout cas, ce serait une opportunité de procéder à une opération de démonétisation qui reste encore le moyen le plus efficace pour partir sur de nouvelles bases, à défaut de pouvoir récupérer les centaines de milliards détournés que le Président Ravalomanana ne cesse de condamner. Cette opération coûterait sans doute moins cher que les détournements. 
Air Madagascar : Les dettes s'élèvent de 25 à 30 millions de dollars
Entre 25 millions et 30 millions de dollars, soit entre 165 et 200 milliards de Fmg, c'est le montant des dettes d'Air Madagascar selon les affirmations du nouveau fondé de pouvoir Rajaonarivelo Jean Louis, lors d'un point de presse tenu hier au siège de la société à Anlakely. 
Edmond Rakotomalala 
Un montant qui diffère largement de celui annoncé il y a un mois puisque l'on a déclaré que les dettes d'Air Madagascar se chiffraient à 18 millions de dollars, soit environ 115 milliards de Fmg. Cette différence s'explique selon le fondé de pouvoir par le fait que beaucoup de défaillances ont eu lieu dans le système de comptabilisation des factures. Entre-temps, d'autres factures ont été présentées et ce sera encore le cas dans les jours qui viennent.
Cette variation sera évidemment tenue en compte dans les résultats de l'audit qu'effectue actuellement Lufthansa Consulting. Un audit qui est actuellement dans sa phase de finalisation, toujours selon Rajaonarivelo Jean Louis. Ensuite, ce sera la mise en œuvre du plan de redressement concocté par le Comité composé, rappelons-le, de deux personnes venant d'Air Madagascar et de deux experts de la Lufthansa Consulting.
Mais le point de presse d'hier a été également l'occasion pour le nouveau fondé de pouvoir de livrer sa version des derniers événements qui ont secoué la compagnie aérienne nationale. " Je n'ai jamais empêché les employés de participer au 13 mai " a-t-il déclaré. Rajaonarivelo Jean Louis a également remercié, le Président de la République " pour la mise qu'il a faite dans son discours de Toamasina car cela qui a calmé le personnel ". Rajaonarivelo Jean Louis a par ailleurs précisé qu'il ne demandait pas à être Directeur général et qu'il était simplement prêt à apporter sa contribution au redressement d'Air Mad. 

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LE JIR - ARTICLE DU 22/08/02
Les Malgaches interceptent deux pirates
Le pillage des ressources marines ne se limite pas aux zones économiques exclusives des Terres australes et antarctiques françaises. Les autorités de la Grande Ile ont intercepté le 11 août dernier deux pirates au nord-ouest de Nosy Be.
On en sait désormais un peu plus sur l'interception de deux navires pirates dans les eaux malgaches que nous évoquions dans notre édition de dimanche.
Le Win Lai Far et le I Hung ont été surpris au nord-ouest de Nosy Be sur les bancs du Castor et du Voltigeur par le Centre de surveillance des pêches malgache. Le Win Lai Far bat pavillon japonais. A son bord, un équipage de 28 marins, Chinois et Taiwanais. Dans les cales du bateau de pêche ont été trouvées 25 tonnes de poissons illégalement pêchés et d'appâts.
Le I Hung, sous pavillon mauricien, disposait d'une licence de pêche mais les autorités de la Grande Ile lui reprochent de ne pas s'être déclaré à l'entrée de la ZEE et de ne pas avoir respecté le protocole d'accord. A bord du I Hung, des officiers taïwanais et des marins vietnamiens et chinois. Au moment de son arraisonnement, le navire avait dans ses cales 22 tonnes de poissons et d'appâts.
D'abord escortées jusqu'à Nosy Be, les deux unités ont été transférées à Mahajanga. Des négociations ont été ouvertes entre l'Etat malgache et les armateurs respectifs.


EXPRESS MADA 21/8/2002

Mesures incitatives et recettes fiscales : double pari pour la loi sur les grands investissements miniers 
Des investisseurs essentiellement étrangers étant donné la surface financière requise pour entreprendre des activités d'extraction et de transformation susceptibles de dégager des profits, ce qui suppose une offre de garanties et d'avantages comparatifs suffisamment incitatifs pour décider les grandes compagnies, qu'il faut concilier avec les possibilités de recettes fiscales substantielles pour les caisses de l'Etat. Une quadrature du cercle a priori résolue, du moins si l'on en croit les explications données à la presse, mardi, par le ministre de l'Energie et des mines, Elysé Razaka. Ainsi, l'entreprise éligible sera exonérée du paiement de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (Ibs) durant les 5 premières années, pour n'être assujettie qu'à partir du sixième exercice, au taux de 25%. Taux qui peut être ramené à 10% si le minerai est transformé sur place et, dans le cas où les produits seraient exportés en totalité, une exemption de Tva est également prévue. A cela il faut ajouter la garantie d'une "juste et équitable indemnisation" en cas d'expropriation ou de nationalisation éventuelle. Le ministre a clairement laissé entendre que des compagnies américaines et sud-africaines auraient d'ores et déjà manifesté leur intérêt. 
Loi pour les grands investissements miniers 
Un nouveau cadre légal avantageux pour l'état et les investisseurs 
Le sol malgache regorge de nombreux minerais (nickel, bauxite, cuivre, ilménite, ...) qui feraient le bonheur des grandes compagnies industrielles d'extraction et de transformation. Mais ces activités nécessitent d'importants investissements que les nationaux seuls ne pourront jamais satisfaire. C'est pourquoi l'État malgache a été amené à élaborer une loi spécifique dénommée "Loi sur les grands investissements miniers" (Lgim) qui servira de cadre légal pour inciter les investisseurs miniers à venir à Madagascar. Ces investisseurs n'apporteront jamais leurs capitaux sans une certaine garantie de leurs investissements en termes de stabilité et des règles du jeu bien claires. 
D'un autre côté, l'État a voulu rattraper les erreurs du passé en accordant trop de faveurs aux industries minières en matière de fiscalité. Le ministre de l'Énergie et des mines, Elysée Razaka, a ainsi dénoncé le contrat établi avec QIT Fer en 1996 qui imposait à cette société, seulement 10 % d'impôts sur les bénéfices. Or l'exploitation minière est l'une des activités qui logiquement devraient apporter des ressources substantielles aux caisses de l'État. 
Cette nouvelle loi adoptée par le Sénat, le 8 août dernier, vise à apporter des réponses à toutes ces préoccupations et lacunes. 
Des mesures incitatives 
Ainsi, pour être éligibles dans la Lgim, et bénéficier d'un régime fiscal spécial, les investissements doivent atteindre au moins les 1 000 milliards de Fmg, dont 25 % devront être composés d'apports propres de l'entreprise, le reste, soit 75 %, pouvant être constitué de prêts. Au titre des obligations, l'entreprise doit être installée dans un délai d'un an et commencer à produire dans un délai de 5 ans. Elle doit aussi participer à la protection de l'environnement et des aires protégées. 
Quant aux avantages, ils sont incitatifs, notamment dans le domaine du fisc. 
Au cours des 5 premières années d'exploitation, l'entreprise est exonérée de l'Ibs qui sera appliqué à hauteur de 25 % dès la 6e année. Et si le minerai subit une transformation sur place, l'Ibs peut être ramené à 10%. En effet, la transformation est supposée apporter plus de plus-value et créer des emplois sur place. Quant à la Tva, l'entreprise en est exemptée si les produits sont exportés en totalité. 
Le point le plus important apporté par ce nouveau texte est la garantie donnée par l'État de ne pas procéder à une expropriation ou une nationalisation. Dans le cas contraire, la loi prévoit toute une série de procédures pour que le titulaire et l'entreprise de transformation ou les investisseurs peuvent prétendre à des indemnités d'expropriation ou de nationalisation. 
Selon le ministre de tutelle, cette nouvelle devrait attirer de grands investisseurs miniers; des investisseurs américains et sud-africains seraient déjà intéressés.
Amélioration de l'enseignement 
Introduire l'enseignement de la langue anglaise dès le primaire (8è et 7è) afin de permettre aux élèves malgaches de maîtriser deux langues étrangères à la fin du secondaire, et renforce l'éducation civique avec pour objectif de revaloriser la culture malgache. Ces deux points figurent dans la résolution du séminaire axé sur l'amélioration de l'enseignement organisé par la Direseb (Direction régionale de l'enseignement secondaire et de l'éducation de base) d'Antananarivo, à l'Amphi du Lycée J.J. Rabearivelo, vendredi et samedi derniers. L'inspecteur de l'Enseignement primaire, M. Vestalys qui représentait le ministre de tutelle à la cérémonie de clôture de ce séminaire, ce dernier était maintenu en province pour la même manifestation, a souligné que cette résolution ne s'appliquera pas tout de suite. Elle devra être rapportée et débattue avec celles des autres provinces au mois de septembre. 
Il a souligné également que le ministère dispose, à l'heure actuelle, de 50 millions de dollars US (crédit Cresed) pour mettre en œuvre ce projet d'amélioration suivant les recommandations de la Banque mondiale et du président Marc Ravalomanana. 
Notons que les 5 autres Direseb de la Grande île ont tenu la même rencontre au cours de ces deux journées.
Privatisation - L'ambassadeur Wanda Nesbitt vient aux nouvelles chez Horace Constant 
Les premiers éléments de réponse ont été évoqués hier par le ministre de la Privatisation Horace Constant à l'ambassadeur des Etats-Unis Wanda Nesbitt, venue lui rendre une visite de courtoisie, accompagnée du premier conseiller Philip Carter. 
Les deux personnalités ont saisi cette occasion pour effectuer un tour d'horizon du programme de privatisation. Selon le ministre Horace Constant, le désengagement de l'état des sociétés dont il disposait auparavant, reste d'actualité pour le gouvernement. Wanda Nesbitt s'est intéressée sur le degré d'avancement du programme notamment sur quelques dossiers sensibles. Elle s'est également préoccupée des problèmes rencontrés et des améliorations possibles dans la perspective de la poursuite des opérations. Cela a permis au ministre Horace Constant de faire le point sur le mécanisme de la privatisation en insistant tout particulièrement sur les principes de transparence et de concurrence qui ont toujours régi la conduite des opérations. Et dans la foulée, il a indiqué : "bien que le calendrier de privatisation soit encore à définir eu égard aux nouvelles orientations du gouvernement, les acquis des réalisations précédentes seront mis à profit pour améliorer autant que possible la pratique dans l'exécution des travaux". Puis il a réitéré que "l'accompagnement social ainsi que la participation des nationaux demeurent les préoccupations essentielles dans l'exécution du programme". L'autre point abordé a été la contribution de la Banque mondiale et le ministre Horace Constant a exprimé son entière satisfaction, d'autant plus que l'existence au pays d'une représentation résidente de cette institution de Bretton Woods a considérablement facilité la résolution de divers problèmes qui ont pu se présenter. Le nouveau crédit accordé par la Banque mondiale pour la poursuite du programme dont on attend la mise en vigueur renforce cette satisfaction. L'assurance de la poursuite des relations entre ce département et la représentation américaine dans un esprit de collaboration efficace a clôturé l'entretien.
Arrestation du professeur Eugène Mangalaza 
Le recteur de l'université de Toamasina, le professeur Eugène Mangalaza, ancien doyen de la fac des lettres deToliara, figure éminente de l'institution universitaire malgache, a fait l'objet d'un transfert judiciaire à Tana, le 14 août dernier. L'intelligentzia universitaire monte au crénau. L'arrestation d'un professeur associé à l'université de Bordeaux, membre du conseil d'administration de l'Agence universitaire francophone, est considéré comme une grave atteinte aux principes, chers à l'université, de la liberté d'opinion. Le professeur Mangalaza vient de suivre les professeurs Fanony Fulgence et Sydson Joseph, respectivement ancien ministre de l'éducation nationale et ministre de l'enseignement supérieur, en détention préventive. Des personnalités universitaires ont pondu un manifeste contre "l'instauration insidieuse du délit d'opinion". Proche du président sortant, le professeur Mangalaza a participé aux négociations du Hilton puis de Dakar II et n'a jamais caché ses opinions politiques. Des sources universitaires affirment que Mangalaza Eugène a été arrêté pour des "raisons essentiellement politiques". Et qu'à travers une "arrestation que l'on veut justifier à tout prix " l'on veut toucher au sacro-saint principe de la liberté de parole. Eugène Mangalaza a fait l'objet de trois auditions préliminaires à Toamasina, "sans résultats". Parmi les motifs d'inculpation avancés, figurent détention d'armes, détournement de fonds et autre incitation à la rebellion. Le tout sans suite.:
Lutte antiacridienne 
Des essaims de criquets sont visibles partout, depuis Ambalakida dans la sous préfecture de Mahajanga II jusqu'à l'ouest de la ville de Mahajanga au Grand Pavois. En une semaine, les nomadacris se sont développés, rendant ainsi difficile la tâche des agents de la direction interrégionale de l'agriculture de Mahajanga pour leur éradication. D'après les explications du chef de zone Mahajanga, Totojaona Jacques, les nomadacris sont endémiques des régions sud et nord. Contrairement aux locusta, qui ont envahi la ville il y a deux ans, qui sont migratoires et détruise tout ce qui se trouve sur leur passage, les nomadacris sont sédentaires et moins inoffensifs . Le climat actuel favorable à leur prolifération et l'arrêt momentané de la campagne de lutte antiacridienne, normalement prévue durant le mois de novembre à mars mais suspendue à cause des événements qui se sont passés, dans la grande île, ont engendré cette recrudescence de criquets en pleine ville de Mahajanga et à Marohogo, au croisement d'Ambalakida. Par contre, les moyens sont déjà redéployés pour tuer les criquets, même s'ils ont déjà atteint leur dernière phase de développement. Des campagnes sont menées, actuellement, à Marovoay, Mahatsinjo et Ambato Boeny. Les agents utilisent, à cet effet, des produits gazeux comme le propoxur qu'ils pulvérisent à l'aide des poudreuses à main.
Win Lai far et I Hung 
Après Daikannon Maru, Win Lai far et I Hung alimentent la prouesse du Centre de surveillance de pêche malgache. Ces deux pavillons pirates pratiquant la pêche illicite dans la zone économique de Madagascar, ont été appréhendés aux bancs de Castor et de Voltigeur au nord-ouest de Nosy be le 11 août. Le premier Win Lai Far, un pavillon japonais, a exploité la zone économique (ZE) du pays sans avoir effectué aucune déclaration auprès du gouvernement malgache. Il est aussi poursuivi pour refus d'obtempérer et pour délit de fuite. Il a amené à son bord, 28 équipages chinois et taïwanais et une cargaison de 25 tonnes de poissons et d'appâts capturés dans les eaux territoriales malgaches. I Hung, le second pavillon, même disposant d'une licence de pêche malgache n'a pas fait de déclaration d'entrée dans la ZE de Madagascar et a foulé aux pieds le protocole d'accord signé entre son propriétaire et l'Etat malgache. Ce pavillon de nationalité mauricienne comporte des officiers taïwanais et des marins vietnamiens et chinois. On a surpris à son bord, un butin de 22 tonnes de poissons et d'appâts. A cause de l'étroitesse du port de Nosy be et pour le bon déroulement du processus administratif, les deux pavillons arraisonnés ont été transférés à Mahajanga depuis le 18 août. Actuellement, on attend les transactions entre l'Etat malgache et les propriétaires de ces bateaux pirates.
VANF
Le filon d'Anosibe Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Mes souvenirs d'enfance de l'ancienne route d'Anosibe, ombragée et bordée d'un petit canal dont je n'ai pas gardé la mémoire d'une odeur nauséabonde ni d'une couleur verdâtre, remontent à tellement loin que je ne saurais dire à l'époque de quel Maire de la Capitale on y allait en famille faire le marché de gros. En tous les cas, à cette époque préhistorique, la barrière ferroviaire d'Anosibe, n'avait pas l'air de ce qu'elle est devenue maintenant, une frontière. 
Normalement, la municipalité d'Antananarivo-ville s'arrête au fleuve Ikopa, mais il semblerait que dès Anosibe, cette frontière se soit déplacée sur le canal Andriantany. Et pourtant, le No man's land qui commence au-delà de l'ultime îlot de "civilisation", l'ancien Solimotel, inaugure les premiers mètres des 220 km de la route nationale numéro 1. Rares sont les taxis qui risqueraient leur voiture dans les ornières ou la boue d'Anosibe, prétendant que la course ne vaut même pas le prix d'un lavage obligatoire. Quant aux taxis-brousse d'Antsirabe, dont ce fut autrefois le terminus, leurs passagers préfèrent débarquer bien proprets à Ankandimbahoaka. 
Situé dans la plaine inondable, Anosibe ne fut pas toujours aussi inondé. Cette nouvelle route a sans doute empiété sur quelque marais régulateur. Quant aux remblais qui comblent inexorablement les rizières depuis Ankandimbahoaka, d'une part, et jusqu'à Anosipatrana, d'autre part, n'en parlons même plus. 
Juste en passant, il faut signaler que les travaux de remblaiement sur la route digue au niveau du village de l'artisanat ont repris. À une certaine époque, on s'en était pris au précédent ministre de l'aménagement du territoire surnommé le fossoyeur des rizières. La reprise des travaux laisse penser qu'avec ou sans Herivelona Ramanantsoa, Antananarivo a décidé de laisser tuer le Betsimitatatra d'Andrianampoinimerina et de ses prédécesseurs. 
Combien de milliards va-t-on encore allouer à la réfection de cette route ? Il va bien falloir qu'un jour quelqu'un se rende compte que la voirie de ces quartiers de la plaine est fatalement vouée à une usure prématurée parce qu'elle flotte sur l'eau dont les rois ont justement su faire les rizières du Betsimitatatra. S'il fallait se résigner aux conséquences de l'implantation de ce chemin de fer dans la plaine de l'Ouest, il faudrait à Anosibe, Ampefiloha, Isotry, Antohomadinika, Ankazomanga et aux 67 hectares, un pont au lieu de ce frêle radeau de bitume. 
Depuis le temps qu'on le dit. Les maires défilent, mais personne ne se rend à l'évidence. En attendant, les milliards des bailleurs de fonds se perdent dans un tonneau des Danaïdes. Tout le monde s'en fout tant que ce gaspillage autorise des promesses démagogiques et permet de belles inaugurations.


LE JIR - ARTICLE DU 20/08/02
Madagascar : Médicaments et matériel
Un peu plus d'un mois après le vol du Transall de l'Armée de l'air sur Antananarivo et Diégo-Suarez, marquant la reprise de la coopération en matière d'aide humanitaire en direction de la Grande île, un second appareil a décollé hier matin à destination d'Antsirabé, via Ivato.
L'appareil sera de retour aujourd'hui après avoir livré les quatre tonnes de matériel divers destinés à la construction de l'orphelinat réalisé par l'Association Coopération Humanitaire. Les responsables présents et les membres du Rotary-Club principaux collecteurs et donateurs de tout ce matériel ne cachaient pas leur joie de voir enfin le fruit de leurs espoirs se concrétiser en regardant décoller l'avion vers Madagascar.
Mais outre ce matériel, ce sont surtout trente-huit cartons de médicaments, surtout de l'amoxicilline, un antibiotique destiné à lutter contre le virus de l'épidémie de grippe qui depuis quelques semaines sévit dans le Sud de Madagascar. La maladie a déjà fait plusieurs centaines de morts, surtout par manque de traitement. C'est dire l'importance de cette mission qui permettra de sauver des vies humaines. Enfin, sur place à Antsirabé, le matériel sera réceptionné par une équipe de l'association comprenant deux emplois-jeunes, Claire Augustave et Thierry Bègue, deux jeunes Réunionnais qui seront rejoints dans le milieu de la semaine par la présidente d'ACH.


EXPRESS MADA  19 aout 2002

Le tout-Toamasina fait un triomphe à Ravalomanana venu installer le nouveau Pds

L'ovation par laquelle le tout-Toamasina a accueilli, vendredi, les paroles de bienvenue prononcées par le maire Rolland Ratsiraka - le neveu de l'ancien chef de l'Etat - confirme, si besoin était, que la page a été tournée et qu'il faut désormais envisager l'avenir et le développement, comme devait l'indiquer dans ses premiers propos le Pds nouvellement installé. Une cérémonie que le président Marc Ravalomanana a personnellement mise à profit pour rappeler les grands principes qui guideront son mandat - "état de droit, transparence, bonne gouvernance, honnêteté et confiance mutuelle" -, et qui ont valu pour

et qui ont valu pour l'occasion des promesses présidentielles en matière de lutte contre la gabegie et la fraude dans les services du Grand port. Au plan national, le chef de l'Etat n'a pas résisté au plaisir d'annoncer "le retour des Mauriciens", dont les dynamiques entreprises projeteraient également d'"investir" Toamasina, "la première ville provinciale à recevoir les entreprises franches". 

D'un autre côté, les audits sont plus que jamais dans l'air du temps, étant donné que, après les fonds spéciaux et les crédits Ippte, c'est maintenant au tour des ministères de "passer dans le sas" avant les arbitrages budgétaires de saison.
Le pouvoir du nouveau régime est effectif sur l'ensemble du territoire national et Marc Ravalomanana, le nouveau chef de l'état, continue de bénéficier du même engouement populaire. Tsizaraina Emile a été installé hier, dans une véritable ferveur, par le président de la République comme président de la délégation spéciale de la province
autonome de Toamasina, considéré comme fief du président sortant, et la dernière à être "libérée" par les troupes régulières. Devant un extraordinaire concours de foule massé devant le palais du faritany, Marc Ravalomanana a insisté sur les nouvelles règles du jeu qui seront celles de l'Etat de droit, transparence, rigueur et honnêteté traduites en "fahamasinana" ou sanctification et conjuguées avec la principe de la confiance mutuelle. Le Chef de l'Etat a annoncé qu'un contrôle strict sera à la base de sa politique de gouvernance. Il a évoqué une série d'opérations d'audits qui seront menées dans tous les ministères avant de décider de leurs budgets. Dans le cas particulier du Grand port, il a vigoureureusement déclaré qu'il va mettre fin à la gabegie qui a (toujours) régné dans les services du port et des douanes. Parlant des fraudes en matière d'entrée des marchandises, le président Ravalomanana prévient que "cela ne se passera pas comme ça" et que "On va voir si (son régime) sait ce que contrôler veut dire". Le chef de l'état a par ailleurs révélé le "sac" de la succursale tamatavienne de la Banque centrale. "93 milliards ont été raflés par sacs, caisses et cartons entiers, et je ne compte pas le
pillage perpétré au niveau du trésor". Dans la foulée, le président Ravalomanana, au nom de la sanctification morale, a mis en garde les ministres contre les comportements douteux en tournée. "Prevenez-moi, ils ne resteront pas en place dans les deux ou trois
jours si les faits sont avérés".
“ Ny hakingako ”
Le discours présidentiel, parlant de transparence, de souci de légalité et de bonne gouvernance -"Un consultant sera spécialement invité depuis l'étranger et sera doté d'un budget pour nous apporter son expérience sur ce volet"- a été jugé rassurant pour les investisseurs étrangers ou nationaux "de bonne volonté". Le président de la
République a annoncé, au milieu de l'enthousiasme général, que "les Mauriciens s'apprêtent à revenir" et que Toamasina sera la première ville provinciale à recevoir des entreprises franches. Evoquant les turbulences qui agitent la société nationale Air Madagascar -Pour ceux qui initiet une grève, faites la grève ailleurs"- le chef de l'Etat a réitéré qu'il se refuse à privatiser la société nationale car "tout, matériels et parc aérien, va y être rénové en fonction des normes internationales" et qu'un audit sera effectué par un consultant extérieur pour bien cerner l'avenir de la compagnie nationale. 
Le président de la République a promis qu'il mettra en oeuvre toute son habilité -"Ny hakingàko"- pour réussir son pari de développement rapide, un développement qu'il base sur la réhabilitation du réseau routier. Il a promis que la route Toamasina-Fénérive-Mananara-Maroantsetra sera rendue protaicable sur toute sa longueur.
Le président Ravalomanana a été accompagné par le président du sénat, Rajemison Rakotomaharo, le Premier ministre Jacques Sylla et des membres du gouvernement et de la Hcc. Le présence du Haut commandement militaire, les généraux Jules Mamizara, ministre de la défense nationale, Sambiheviny Elson, commandant de la gendarmerie nationale et Syvain Razafimandimby, chef de l'état-major général de l'armée, rappelle que les questions de sécurité ont été à l'origine du "retard" de l'investiture. Un blindé léger et une mitrailleuse bi-tubes ont été postés près de l'avenue de l'indépendance, des renforts de troupes ont été dépêchés depuis Tana mais la liesse populaire a démenti les appréhensions. "Lakandrano nafindra, Tsaratsara no teo" affirme une banderole bien en évidence devant la tribune. "Un canal que l'on déplace, il sera meilleur qu'avant".
Toamsina l'a démontré. Quand Rolland Ratsiraka, premier magistrat de la ville, a interpellé le chef de l'Etat par les paroles sacramentelles, "Monsieur le président de la République de Madagascar, Monsieur Marc Ravalomanana", le Tout Toamasina massé sur l'avenue a poussé une ovation monstre. Tsizaraina Emile, le nouveau Pds, a annoncé à ses anciens-nouveaux administrés qu'il faut "désormais" se tourner vers le développement. Une page est tournée.
Extrait de l'express de Mada
Mamy Nohatrarivo

 

 

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