Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte... Historique politique

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde
A la conquete de la Democratie...

A la conquête de la Democratie Cliquez... 

Histoire des barrages anti-economique...

Les ponts et les barrages Cliquez... 

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Cliquez... Les Archives ...

Archives

Petit à petit l'oiseau fait son nid...

1er aout 2002

Lila...Ambassadeur du senegal

2 aout 2002

Demande d'extradition...

3-4 aout 2002

L'OMS reconnait le gvt Ra8...

5-6 aout 2002

Justice...

7 aout 2002

lutte contre la corruption...

9 aout 2002

Epidemie de grippe dans le sud...

10-11 aout 2002

Où juger Ratsiraka...

12 aout 2002

Tetezamita kely est en vacances...

13-14 aout 2002 

Mada pacifié...

18-19 aout 2002 

Mariage contre nature... Arema et Zafiste

20-22 aout 2002 

Reconnaissance de l'ONU...

23-24 aout 2002

la vérité sur les méfaits de DR...

26-27 aout 2002

des menaces contre Ra8...

28-29 aout 2002

Taux de Corruption... 

30 aout 2002

Et la vie continue...

31 aout 2002

Wanted...Coutiti

18 sept 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 26-27 aogostra 2002

  "Réaction"

Nouveau News Vaovao

Le site ARR

Aujourd'hui...

Le site ARR ...RRRR un nouvô né...

- pour subvenir aux besoins d'informations de tous les internautes

- Un design dynamique avec sa rubrique Réactions...  le "Forum" 

et  "MadaVôvô" des News quotidiens sur Mada, ... tous les évènements des 7 mois de crise dans ses archives depuis janvier 2002. 

- C'est aussi  pour fournir des accés aux Rubriques d'Animations (Tout sur la création, le tenin-Gasy..), 

de Relaxations (Du Rire, Yoga et tous les Sports... Velo, Arts martiaux...)

- C'est aussi des News de la famille Rainizafimanga présentées par "Tetezamita Kely"

 Un site toujours en mouvement... pour toi et pour tous... de 7 à 77 ans.

 

le site www.rainizafimanga.com toujours en flèche... caracole à grand pas vers la barre des 10.000 points. 


Augustin ANDRIAMANANORO
Réalisateur Multimédia
Ste IMAGES & PRODUCTIONS
Tél. : 06 13 19 92 38

http://a.ratsimbarajohn.free.fr/

Rien que.... du RIRE

sur le site ARR ...RRRRR ! 

Chez les Rainizafimanga, des évènements heureux...

 encore des nouveaux nés

dans les familles...

-  Razafimahazo: SOATIANA RAVELONANOSY est née à Tana, elle est belle, en bonne santé, voir sa photo cliquez-ici

- Rakotomanga : Ranja RAHAMEFY est née à Tana, elle est belle, en bonne santé, voir sa photo cliquez-ici

...et un mariage à Paris dans la famille des Rasamoely: Stephanie et Rado Raboanarijaona cliquez-ici

et  dans la famille Razafimahazo:  Nous venons d'apprendre  le décès de RAKOTO HERY Ravaonoro Josette Sylvia, survenu le 15 aout 2002,  épouse de  RAZAFIMAHAZO  Andriambelo ( "Do" zanak'i Henri RAZAFIMAHARO) , l'enterrement aura lieu le 17 aout 2002  à Tananarive

et  dans la famille Razafimahazo:  Nous venons d'apprendre par Nalisoa et Herizo Ratrimo (Membres du Comité d'Animation ARF- Bordeaux) le décès de leur père Emile Ratrimo survenu le 11 aout 2002 à  Antananarivo à l'âge de 80 ans.
Les news sur le site ARRRRR...

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

 

(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

LE JIR - ARTICLE DU 24/08/02

Madagascar : Cet étrange M. Lacombe, conseiller très spécial de Didier Ratsiraka

La France a toujours placé quelques hommes sûrs auprès des chefs d’États africains amis. Didier Ratsiraka, qui s’est toujours vanté de connaître beaucoup de monde à Paris, notamment au sein des services secrets, ne fait pas exception à la règle. Au fil des années, il s’est entouré d’un aréopage de “conseillers” français. Parmi eux, Jean-François Lacombe, un ancien polytechnicien, dont les activités sont devenues très voyantes des derniers mois.

Jean-François Lacombe-Allard, cité dans l’article publié le 5 août par “Marianne” comme ayant joué le rôle de commanditaire dans l’équipée des mercenaires, n’est pas tout à fait un inconnu à la Réunion. En mai dernier, c’est lui qui était intervenu auprès de la préfecture pour “faciliter” le retour à Tamatave de deux Ukrainiens au service de Didier Ratsiraka (lire notre édition du 24 mai dernier). Le ton employé dans le fax adressé au secrétaire général de la préfecture ne laissait guère planer le doute sur le fait que M. Lacombe avait le bras très long, à Tananarive et à Paris.
M. Lacombe était aussi très lié avec Patrick Bideau, l’ancien directeur de la SIR et conseiller technique de Jean-Robert Gara (gouverneur ratsirakiste de la province de Diégo-Suarez), à l’époque où la société de travaux publics réunionnaise avait tenté de relancer son activité à Madagascar.
L’ancien polytechnicien avait facilité la signature de contrats entre la SIR et les autorités malgaches portant sur la construction de ponts sur les routes de la côte Est - et particulièrement dans la région vanillière de la SAVA (nord-est). Ces contrats, dont le montant s’élevaient à une cinquantaine de millions de francs français, n’ont jamais été menés à bien.
BOLLORÉ ET CHATEAUVIEUX
C’est durant son exil doré en France, entre 1993 et 1996, que Didier Ratsiraka a fait pour la première fois appel aux services du polytechnicien Jean-François Lacombe et de trois autres X, dont Alain Jausselme (également diplômé des Ponts et chaussées - il en a été radié en l’an 2000 - et Harvard), qui deviendra plus tard, en 1998, président de Madacom, une firme détenant une licence GSM dans l’île. M. Jausselme est aussi l’adjudicataire de Telma (les télécoms malgaches) via la société Distacom.
Ces deux hommes ont été présentés à l’Amiral par un de ses fidèles, Nirina Andriamanerasoa. VRP multi-cartes, ce dernier a été l’inamovible président d’Air Mad (sauf entre 1993 et 1996), le numéro 2 des assurance ARO et de la Financière d’investissements ARO (FIARO), mais aussi le consultant de la société française de négoce Riz et denrées et de Cameroon Airlines. Avec son épouse Claudine, M. Andriamanerasoa a grandement contribué à l’implantation de Vincent Bolloré dans la Grande Ile dans les années 1990, notamment dans le secteur du tabac (Sacimem), par l’intermédiaire d’un autre X, Pierre Imbert (directeur de la division Tabacs chez Bolloré), avec d’autres personnes influentes dans les cercles ratsirakistes : Pascal Rakotomavo (ancien Premier ministre) et Jean-François de Commarmond, camarade d’école du précédent. M. de Commarmond, fils aîné d’une famille de zanatany originaire de l’Ile Maurice, est l’homme-lige de Jacques de Chateauvieux à Madagascar.
“UNE VIEILLE CONNAISSANCE QUI NOUS REND DES SERVICES”
José Andrianoelison (dit José Kely), le dernier de la bande des quatre X, est mieux connu. Ce personnage arrogant et opportuniste a longtemps fluctué entre fidélité absolue à M. Ratsiraka et tentative d’ouverture vers les milieux d’opposition (notamment sous la présidence d’Albert Zafy). Ce qui lui a valu de solides inimitiés au sein de l’Arema (le parti ratsirakiste) et de la famille de l’Amiral. La dernière crise l’a définitivement fait chuter dans le camp de ce dernier, dont il partage aujourd’hui le sort (assez enviable tout de même) en France.
En 1996, les quatre X ont concocté le programme politique destiné à préparer le retour de Didier Ratsiraka au pouvoir. Créateur du site Internet de ce dernier, Jean-François Lacombe est aussi l’auteur du slogan de campagne de l’Amiral à l’époque, “Une République humaniste et écologiste”.
L’Amiral revenu au pouvoir, dans des conditions discutables, Jean-François Lacombe a essayé de tirer les bénéfices de son investissement en devenant conseiller spécial (officieux) du nouveau président. A l’époque, un tel poste voulait tout simplement dire : avoir le droit de faire du business à Mada, sans bien sûr empiéter sur les plates-bandes de la famille Ratsiraka et celles des barons Arema. Ce qui laissait tout de même de la place.
L’ancien X, dès le début de l’année 1997, choisit le secteur aérien pour monter son pécule. Grâce à ses contacts dans les pays de l’Est, il négocie notamment à cette époque des contrats avec la société française Complex International - qui représente trois sociétés russes - pour l’acquisition ou la location d’hélicoptères gros porteur (MI8) et d’avions Antonov.
Dans un courrier adressé à La Lettre de l’océan Indien en avril de la même année, le secrétaire général de la présidence malgache, Jean-Jacques Séraphin, confirmera les activités de M. Lacombe : “(...) une vieille connaissance (...) qui nous rend service de temps à autre dans le cadre d’acquisitions d’aéronefs russes, ukrainiens, lituaniens, etc. Du fait de sa parfaite connaissance de la langue russe et de l’origine est-européenne (ndr : géorgienne) de sa compagne”.
Depuis cette période, M. Lacombe a poursuivi jusqu’à très récemment ses activités entre la France, Madagascar et les pays de l’Est. Il s’est notamment rapproché de la Sonavam, société de transports aériens appartenant à Xavier (le fils de Didier Ratsiraka) dont la flotte est essentiellement constituée d’avions venant des anciens pays de l’Est, puis est intervenu dans l’affaire du pont flottant d’Ivoloina (lire “Un pont trop loin”).
A Paris, l’ancien X fréquente régulièrement le couple Andriamalagasy, dont le mari Rabearivelo était encore il y a quelques mois conseiller spécial de l’Amiral et surtout président du conseil d’administration de la Solima (la société pétrolière malgache).
Cette année, Jean-François Lacombe n’a pu éviter ce que les hommes de sa trempe détestent le plus : l’exposition médiatique. Avec l’affaire des Ukrainiens, tout d’abord (lire Gros plan). Puis ces quelques lignes dans “Marianne” : “Jean-François Lacombe-Allard, un ami de la famille Ratsiraka, polytechnicien, ancien directeur du Plan dans les années 70 (...), sergent recruteur de circonstance, fait appel à Luc Marquez de Oliviera (...)”. Pas sûr que le haut gradé de la DGSE, “cinq sur les épaules” (colonel ou lieutenant-colonel) selon un témoignage, ait vraiment apprécié.

Un pont trop loin
Fin 2000 a débuté à Madagascar l’affaire du pont flottant d’Ivoloina. Selon la “Lettre de l’océan Indien”, l’achat de ce pont a été négocié par Jean-François Lacombe auprès de l’Ukraine, pays qu’il connaît bien, avec l’accord de Didier Ratsiraka.
Ce dernier a toujours affirmé avoir payé ce pont de sa poche pour la somme de
235 000 dollars. Après l’installation, l’exploitation de ce point de passage vital, situé entre Tamatave et Foulpointe, a été confiée à la société Decagon, dans laquelle figuraient plusieurs membres de la famille Ratsiraka (une fille, une nièce et un neveu). Le passage coûtait environ 15 FF, somme déjà rondelette .
En décembre, le vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Eugène Voninahitsy révèle qu’en fait, le pont n’a rien coûté à M. Ratsiraka, mais constitue un don de l’État ukrainien.
Le scandale éclate et l’Amiral Rouge - incapable de présenter la “facture” du pont - renoue avec ses vieilles pratiques : il fait condamner et emprisonner M. Voninahitsy, déchu de son mandat dans la foulée. Le parlementaire a depuis recouvré sa liberté et le pont d’Ivoloina a cédé devant la puissance du cyclone Kesiny en début d’année.

Barbouzes à Madagascar : Récit d 'un fiasco

A la mi-juin, Didier Ratsiraka avait décidé de régler la crise malgache à sa façon en faisant appel à des mercenaires français. L’équipée de ces derniers, qui devaient arriver à Tamatave, s’est piteusement conclue à Dar ès-Salam (Tanzanie). Quelqu’un les a balancés aux autorités malgaches : Gilbert Lecavelier, ancien conseiller pour la sécurité du président malgache Albert Zafy, naviguant depuis longtemps dans le milieu des barbouzes et de l’extrême droite. Son témoignage met en évidence le rôle équivoque joué par le Quai d’Orsay dans cette affaire. 

Gilbert Lecavelier ne possède pas un pedigree ordinaire. Ancien membre d’Ordre nouveau et du Service d’action civique (deux organisations clairement marquées à droite de la droite), il fut chargé en 1968 par Jacques Foccart de “loger” les cibles des groupes d’interventions gauchistes dirigés par un certain Bob Denard.
Deux ans plus tard, il devint membre de la société d’Études techniques économiques et commerciales (ETEC), de l’Ordre souverain et militaire du Temple de Jérusalem et de l’Union pour la défense des libertés et du droit (UDLD), pas vraiment proches des idéaux chers à Marx et Lénine.
Lié à la Grande loge nationale de France (GLNF), il a longtemps espéré succéder à Bernard Courcelle à la tête du Département protection sécurité (DPS), le “service d’ordre” du Front national, dissous aujourd’hui. M. Lecavelier s’est ensuite reconverti dans un business fructueux très prisé par les chefs d’État françafricains, la sécurité privée. Sa petite société était alors basée dans le Sud-Ouest de l’Hexagone.
En 1993, l’ancien d’Ordre nouveau, très lié au ministre malgache des Transports de l’époque Daniel Ramaromisa, décroche un contrat pour assurer la sécurité d’Albert Zafy, président de la République, qui vient de succéder à Didier Ratsiraka. A l’époque, la société Securmad était dirigée par Lecavelier et un Franco-Mauricien, Christian Fayd’Herbe, proche du sulfureux feu Sir Gaëtan Duval. En 1996, M. Zafy, “empêché”, quitte le pouvoir. L’Amiral rouge - “un ennemi de longue date”, dit aujourd’hui Gilbert Lecavelier - revient dans la Grande Ile en triomphateur. L’ancien du SAC, prudent, quitte Mada.
Pour la petite histoire, il se présentera en 1997 aux législatives dans le 18e arrondissement de Paris, sous une étiquette “extrême droite”. Il récoltera moins de 1% des voix puis, un an plus tard, une condamnation à un an d’inéligibilité pour avoir présenté des comptes de campagne non certifiés.
Dans son édition du 5 août dernier, l’hebdomadaire “Marianne” avait révélé que Gilbert Lecavelier qui avait prévenu les autorités malgaches de la piteuse équipée de la dizaine de mercenaires français recrutés par Didier Ratsiraka et interceptés sur l’aéroport de Dar ès-Salam (Tanzanie) alors qu’ils étaient en route pour Tamatave.
Le témoignage complet de cette barbouze, que le “JIR” s’est procuré, met en évidence le rôle ambivalent joué par le Quai d’Orsay dans cette affaire rocambolesque dont quelques points restent dans une ombre suspecte.
Le 13 juin, Didier Ratsiraka quitte Tamatave à bord de l’Airbus - affrété par le gouvernement français - qui l’avait conduit à Dakar le 8 juin pour y rencontrer Marc Ravalomanana, au cours d’une tentative de négociation avortée. Une fuite définitive, estiment certains. “Je vais revenir”, déclare l’ancien président à son arrivée à Paris.
DES SPÉCIALISTES DE L’AFRIQUE
“Le 14 juin, vers 10h30, enchaîne Gilbert Lecavelier, j’ai reçu l’appel téléphonique d’un ami m’avertissant qu’un groupe de dix mercenaires s’apprêtait à aller à Madagascar pour aider Ratsiraka. Il me donne la liste des dix mercenaires et le nom de leurs responsables : Garibaldi et Marquez de Oliviera. Le départ devait avoir lieu le lundi 17 ou les deux jours suivants.”
Marc Garibaldi et Luc Marquez de Oliviera peuvent présenter une fiche d’activités professionnelles bien remplie : deux exemples de reconversion réussie après plusieurs années à servir sous les drapeaux de la République. Le premier, ancien du service Action de la DGSE (les services secrets français), a travaillé aux côtés de Bob Denard et du général Jeannou Lacaze (lui aussi passé par les “services”, ex-chef d’état-major des armées et, à une époque, très lié à Ratsiraka). Garibaldi (nom de code “Bruno” pour l’opération malgache) s’est beaucoup illustré en Afrique : protection des puits de pétrole en Algérie, répression de la rébellion en Casamance, encadrement des milices Cobras de Sassou Nguesso, “maintien de l’ordre” en Côte-d’Ivoire auprès du général Gueï. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, est décrit comme “sombre et très intelligent”.
Marquez de Oliviera, lui, n’est pas un inconnu dans la Grande Ile : dans les années 90, cet ancien du Groupement opérationnel (unité d’élite du SDECE, l’ancêtre de la DGSE) y a dirigé la garde présidentielle. Il était alors très lié à Sophie Ranaivo, la fille de l’Amiral.
Aujourd’hui, pas mal de gens estiment d’ailleurs qu’il faut voir la patte de “Dame Sophie” plus que celle de son père derrière cette équipée. Une certitude : plusieurs chefs d’État africains ont participé au montage. On parle notamment d’Omar Bongo, président du Gabon, et de son gendre Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville.
Quelques années après cette première expérience, Marquez de Olivieira est retourné à Madagascar en tant que consultant en sécurité, son rôle consistant surtout à surveiller les partis d’opposition. Il a aussi baroudé au Liban et au Tchad avant de passer au privé et d’ouvrir sa société de sécurité.
L’ami de la famille Ratsiraka charge Garibaldi du recrutement Efficace, “Bruno” : en moins de quarante-huit heures, il réunit dix hommes : Alain Travers, Nicolas Loire, Jacques Guillet, Gabriel Petitgirard, Michel Lamour, Cyril Avines, Hervé Pannetier, Gérard Fourneret, Philippe Six et Guillaume Farfaro. Anciens des “services”, des paras ou de la Légion, ce sont indéniablement des pros aguerris. Leur mission officielle, ainsi que Ratsiraka la définira plus tard : assurer la sécurité des aéroports de Tamatave et de Diégo. Une plaisanterie. En fait, les mercenaires devaient former un bataillon de 200 hommes pour tenter de stopper l’avance des soldats de Marc Ravalomanana alors en train de libérer toute l’île. Le salaire des “chiens de guerre” est conséquent : trois millions d’euros sur 18 mois. Le prix d’un danger qu’ils ne verront jamais.
“ILS ALLAIENT SE FAIRE MASSACRER”
Le premier des mercenaires cités, Alain Travers, est une vieille connaissance de Gilbert Lecavelier. Ce dernier veut mettre en garde son “ami de trente ans” contre ce qu’il considère d’ores et déjà comme contraire à certaines “valeurs” communes mais surtout “une opération pourrie”.
“Le 14 vers 15h, ayant réussi à le joindre au téléphone, je lui demande s’il n’a rien à me dire. Devant son embarras, je lui cite la liste. Il est d’abord surpris par la destination car il ne la connaissait même pas. (...) Je lui demande quelle mission ils vont remplir. Il n’en connaît que les grandes lignes : faire de la protection non-armée pour des biens et servir de médiateurs entre deux factions… Il me dit qu’une réunion est prévue pour le lendemain et qu’il va y poser des questions. La seule chose qu’il me promet est de me rappeler le lendemain pour un compte-rendu de leur réunion. Je lui dis de s’enlever de là : ils allaient servir de leurre et se faire massacrer.” Le soir même, Lecavelier décide d’appeler son ami malgache, Daniel Ramaromisa, pour le prévenir de ce qui se trame à Paris. Le Français précise que Marc Ravalomanana doit être mis au courant et qu’il reprendra contact dès qu’il aura de plus amples informations, notamment la date de départ.
Le lendemain, samedi 15, Lecavelier tente encore le forcing auprès de Travers, qui semble lui bien décidé à partir pour empocher les 70 000 F promis. “En fait de réunion, mon ami ne rencontra que Garibaldi, dans un bar situé dans le quartier Montparnasse. Ce dernier fut très étonné de voir mon ami au courant et lui demanda qui l’avait informé. J’avais donné mon accord à Travers pour qu’il puisse citer mon nom si on lui demandait sa source. “Bruno” a alors expliqué qu’effectivement il s’agissait d’une mission à Madagascar, tirant plus vers l’humanitaire qu’autre chose. Il s’agissait de servir de “négociateur non armé” entre les factions de la population pro-Ratsiraka et pro-Ravalomanana. Avec un peu de “sécurité” sur les biens de Ratsiraka. Garibaldi ajouta que je racontais des conneries et qu’ils étaient couverts par les services secrets.”
“Après avoir entendu ce compte-rendu, poursuit Lecavelier, j’étais fou de rage et essayais de faire comprendre à Travers qu’on leur tendait un piège. Rien n’y fit, mon ami avait décidé de partir. J’utilisais un dernier argument : à ce que je sache, il n’avait jamais aidé et combattu pour un président marxiste-léniniste surnommé l’Amiral rouge, qui avait viré les Français de Madagascar en 1972 d’une manière qui fait paraître l’exode des pieds-noirs d’Algérie comme une promenade de santé… Qu’il soit passé par la lessive d’un petit groupe RPR l’ayant déclaré maintenant de droite, Ratsiraka était et est toujours pour moi un marxiste-léniniste ayant du sang malgache sur les mains. Travers ne voulait rien entendre. Pour lui, c’était un dernier baroud et il voulait le livrer. Je lui dis que je comprenais, mais que je ferai aussi mon boulot et avertirai les autorités malgaches.”
Vers 21h30 ce samedi, Lecavelier appelle Ramaromisa et lui demande de mettre en place l’interdiction de survol du territoire malgache par des avions privés venant de la Réunion, de Mayotte ou des Comores. La journée de dimanche passe, sans fait notable.
Le lundi matin, un autre interlocuteur que l’auteur du premier coup de fil prévient Lecavelier “qu’un groupe allait partir ce soir du Bourget en direction de Madagascar”.
L’ancien conseiller en sécurité de Zafy rappelle son correspondant à Madagascar en lui disant que le départ est imminent.
“Vers 15h, mon informateur me téléphone pour m’annoncer le départ de l’équipe ce soir même et me donne l’immatriculation de l’appareil : un Falcon 900 immatriculé FGNPJ, loué à la société Aero Service (ndr : filiale de Vivendi) basée à l’aéroport du Bourget”, poursuit Lecavelier.
Les choses vont alors aller très vite : à 17h, l’escouade des mercenaires au complet se trouve dans un bistrot en face de l’aéroport. A 18h15, ils entrent dans l’aéroport avec Garibaldi et Marquez. Ces derniers s’occupent des formalités.
Le jet décolle à 20h25 avec à son bord dix passagers. Fait notable : Garibaldi et Marquez ne sont pas montés dans l’avion. Le plan de vol donne Paris-Assouan-Tamatave. L’escale technique, sans encombres, aura lieu en Égypte. Puis le jet repart...
Peu après 9h, Lecavelier, via Ramaromisa, explique de vive voix la situation au ministre malgache de la Police Augustin Amady, qui lui demande d’envoyer un fax relatant les faits heure par heure. Une demi-heure plus tard, Ramaromisa et Hamady vont au palais présidentiel pour rendre compte au président Ravalomanana.
“Vers 11h, mon informateur me dit que lors de l’approche de l’avion au-dessus de Dar, les autorités civiles tanzaniennes avaient informé l’avion de l’interdiction de survol de Madagascar et de son espace aérien. Le pilote privé a alors fait demi-tour et s’est posé à Dar. L’avion fut mis sous hangar et les dix hommes ainsi que l’équipage (un commandant de bord, un capitaine, un lieutenant et une hôtesse) furent dirigés par le responsable du groupe (nom de code Asnor) vers le plus grand hôtel de la ville. A partir de ce moment-là, ce fut le bordel...”, raconte Lecavelier. Vers 15h, Matignon, via la présidence malgache, est entré en possession du fax : “M. Raffarin a le fax sur son bureau. Le ministère de Affaires étrangères, interrogé, déclare qu’il s’agit d’une affaire privée et que rien n’empêche des gens de se rendre à Madagascar…”
ATTENDUS A PARIS, ILS DÉBARQUENT A LYON...
Selon Lecavelier, le Premier ministre réagit rapidement : il décrète l’interdiction pour le Falcon de survoler le territoire français et celui des DOM-TOM puis annonce qu’un couloir va être ouvert entre Dar et Paris après accord des aiguilleurs du ciel alors en grève. Le lendemain, mercredi 19, le couloir est ouvert vers 16h pour le retour à Paris.
Le Quai d’Orsay diffuse quant à lui des communiqués disant que c’est suite à son intervention que l’appareil, “parti de Paris mardi matin, avait été bloqué pendant l’escale technique de Dar. Seul problème : l’avion était parti le lundi soir à 20h25 et son escale technique avait eu lieu dans la nuit du lundi au mardi à Assouan…”, relève Lecavelier. L’accusation est implicite : le Quai savait plus ou moins ce qui se tramait, mais a - au moins - laissé faire...
La suite reste marquée du sceau de l’étrange. Le Falcon, disposant d’un couloir particulier si l’on en croit Lecavalier, “a bien atterri en France à 0h40 le 20 juin. Pas au Bourget, où tout le monde l’attendait, “services” compris, mais à l’aéroport de Lyon/Saint-Exupéry ou personne n’était au courant. Pas de contrôle des bagages, juste la simple déclaration blanche que remplissent tous citoyens français lors d’un retour de voyage à l’étranger”.
“Conduits en taxi dans un Expotel à Chassieu, situé à trente kilomètres de l’aéroport, les mercenaires se sont vu remettre un billet “open” sur le TGV à destination de Paris. Ils sont ainsi repartis pour leurs domiciles ou ailleurs, le plus simplement du monde, sans avoir le moins du monde été inquiétés de quoi que ce soit. Depuis, ils ont touché 45 000 F pour solde de tout compte”, conclut Lecavelier. En fronçant les sourcils, le parquet de Paris avait déclaré peu après les faits avoir ouvert une enquête préliminaire pour “association de malfaiteurs” contre les mercenaires. Le 14 août, Le Canard enchaîné a révélé que la piteuse équipée ne donnerait lieu à aucune poursuite judiciaire de la part du procureur de Paris. Motif : rien ne peut être reproché à ces bons citoyens qui “n’ont commis aucune infraction prévue et punie sur le territoire français”. Mais qui sont les deux informateurs de Lecavelier si bien renseignés et, surtout, qui a protégé les mercenaires à leur retour - en leur évitant un “debriefing” peut-être désagréable pour pas mal de gens à Paris - grâce à un tour de passe-passe entre Paris et Lyon qui a leurré jusqu’aux services secrets ? L’hypothèse la plus probable est un des puissants réseaux françafricains qui aujourd’hui encore, espèrent que le vent va tourner tôt ou tard dans la Grande Ile.

Des Ukrainiens en vadrouille
Le 21 mai dernier, deux Ukrainiens travaillant pour la Sonavam, société de transports aériens appartenant au fils de Didier Ratsiraka, doivent se rendre à Tamatave et transitent par la Réunion. Mais l’aéroport de la grande ville de l’Est est fermé : les deux personnes sont donc déroutées sur Tananarive, où les autorités malgaches, soupçonneuses, refusent de les laisser débarquer. Retour à la Réunion, où la police de l’air et des frontières leur refuse l’entrée sur le territoire, les met en détention et s’apprête à les réexpédier en Ukraine. De Paris, Jean-François Lacombe intervient alors par fax auprès du secrétaire général, M. Bouvier, pour que M. Malienov et Mme Volinskaïa ne soient pas renvoyés en Ukraine et annonce qu’un avion privé a été affrété pour que les deux Ukrainiens puissent parvenir à Tamatave. Quelques heures plus tard, second fax : Jean-François Lacombe annonce à la préfecture que les Ukrainiens seront acceptés à Maurice s’ils y débarquent.
Ce qui sera fait.
De là, les deux Ukrainiens ont ensuite pu rejoindre Tamatave en avion privé. Quelques semaines plus tard, on retrouvera de nouveau M. Malienov et Mme Volinskaïa à Maurice, à bord d’un Antonov de la Sonavam qui transportaient des ratsirakistes et plusieurs Ukrainiens à la solde Ratsiraka en train de fuir la Grande Ile.
Quelques jours plus tard, début juin, autre problème : selon la “Lettre de l’océan Indien”, deux autres Ukrainiens désireux de quitter Madagascar doivent arriver à la Réunion à bord du bateau “Mauritius Pride”. Leur employeur, la société strasbourgeoise Eurotek, où travaille Jean-François Lacombe, demande à la préfecture de leur accorder un droit de transit parce que ces pilotes n’avaient pas de visa pour la Réunion et que l’un d’entre eux, ayant égaré son passeport à Madagascar, n’était détenteur que d’un laisser passer de la police malgache et de son passeport de pilote. Le transit leur sera accordé. Par l’intermédiaire de M. Lacombe, Eurotek a notamment fourni à cette période deux Antonov 28 et quatre pilotes (plus deux mécaniciens) à la Sonavam.


EXPRESS MADA Aujourd'hui mardi 27 août 2002 
Le fiasco des barbouzes de Ratsiraka : la presse française lève le voile 
De "Libération" à "Marianne", du "Canard Enchaîné" au "Journal de l'Ile de la Réunion", des journalistes spécialisés ont poursuivi leurs investigations pour livrer à leurs lecteurs une version aussi complète que possible des faits. Un vrai roman d'aventure comique ! Le quotidien réunionnais a publié une synthèse de ce travail dans son édition de samedi dernier 24 août. Ce sont de très larges extraits de celle-ci, dans cette première partie, que nous livrons à nos lecteurs. 
On sait que cette expédition ratée des mercenaires français à Madagascar, que l'ancien président n'a jamais nié avoir recrutés devant les instances de l'ancienne OUA tout en leur attribuant une mission de "formation en sécurité" vraisemblablement éloignée de la vraie, a marqué un tournant décisif dans la crise politique du pays, en jetant sur son commanditaire un discrédit irréversible, d'abord national puis international. 
Des zones d'ombre, bien sûr, subsistent sur l'expédition de ces "pieds-nickelés", qui permettent divers commentaires et interprétations selon la tendance politique du journal dans lequel ils sont publiés. 
A la mi-juin, Didier Ratsiraka avait décidé de régler la crise malgache à sa façon en faisant appel à des mercenaires français. L'équipée de ces derniers, qui devaient arriver à Tamatave, s'est piteusement conclue à Dar-ès-Salam (Tanzanie). Quelqu'un les avait balancés aux autorités 
malgaches : Gilbert Lecavelier, ancien conseiller pour la sécurité du président Albert Zafy, naviguant depuis longtemps dans le milieu des barbouzes et de l'extrême droite. (...) 
Gilbert Lecavelier ne possède pas un pedigree ordinaire. Ancien membre d'Ordre nouveau et du Service d'action civique (deux organisations clairement marquées à droite de la droite), il fut chargé en 1968 par Jacques Foccart de "loger" les cibles des groupes d'interventions gauchistes dirigés par un certain Bob Denard. 
Deux ans plus tard, il devint membre de la société d'Études techniques économiques et commerciales (ETEC), de l'Ordre souverain et militaire du Temple de Jérusalem et de l'Union pour la défense des libertés et du droit (UDLD), pas vraiment proches des idéaux chers à Marx et Lénine. 
Lié à la Grande loge nationale de France (GLNF), il a longtemps espéré succéder à Bernard Courcelle à la tête du Département protection sécurité (DPS), le "service d'ordre" du Front national, dissous aujourd'hui. M. Lecavelier s'est ensuite reconverti dans un business fructueux très prisé par les chefs d'État françafricains, la sécurité privée. Sa petite société était alors basée dans le Sud-Ouest de l'Hexagone. 
En 1993, l'ancien d'Ordre nouveau, très lié au ministre des 
Transports de l'époque Daniel Ramaromisa, décroche un contrat pour assurer la sécurité d'Albert Zafy, président de la République, qui vient de succéder à Didier Ratsiraka. A l'époque, la société Securmad était dirigée par Lecavelier et un Franco-Mauricien, Christian Fayd'Herbe, proche du sulfureux feu Sir Gaëtan Duval. En 1996, M. Zafy, "empêché", quitte le pouvoir. 
L'Amiral rouge - "un ennemi de longue date", dit aujourd'hui Gilbert Lecavelier - revient dans la Grande Ile en triomphateur. L'ancien du SAC, prudent, quitte Mada. 
Pour la petite histoire, il se présentera en 1997 aux législatives dans le 18e arrondissement de Paris, sous une étiquette "extrême droite". Il récoltera moins de 1% des voix puis, un an plus tard, une condamnation à un an d'inéligibilité pour avoir présenté des comptes de campagne non certifiés. 
Dans son édition du 5 août dernier, l'hebdomadaire "Marianne" avait révélé que Gilbert Lecavelier qui avait prévenu les autorités malgaches de la piteuse équipée de la dizaine de mercenaires français recrutés par Didier Ratsiraka et interceptés sur l'aéroport de Dar ès-Salam (Tanzanie) alors qu'ils étaient en route pour Tamatave. 
Le témoignage complet de cette barbouze, que le "JIR" s'est procuré, met en évidence le rôle ambivalent joué par le Quai d'Orsay dans cette affaire rocambolesque dont quelques points restent dans une ombre suspecte. 
Le 13 juin, Didier Ratsiraka quitte Tamatave à bord de l'Airbus - affrété par le gouvernement français - qui l'avait conduit à Dakar le 8 juin pour y rencontrer Marc Ravalomanana, au cours d'une tentative de négociation avortée. Une fuite définitive, estiment certains. "Je vais revenir", déclare l'ancien président à son arrivée à Paris. 
DES SPÉCIALISTES DE L'AFRIQUE 
"Le 14 juin, vers 10h30, enchaîne Gilbert Lecavelier, j'ai reçu l'appel téléphonique d'un ami m'avertissant qu'un groupe de dix mercenaires s'apprêtait à aller à Madagascar pour aider Ratsiraka. Il me donne la liste des dix mercenaires et le nom de leurs responsables : Garibaldi et Marquez de Oliviera. Le départ devait avoir lieu le lundi 17 ou les deux jours suivants." 
Marc Garibaldi et Luc Marquez de Oliviera peuvent présenter une fiche d'activités professionnelles bien remplie : deux exemples de reconversion réussie après plusieurs années à servir sous les drapeaux de la République (française). 
Le premier, ancien du service Action de la DGSE (les services secrets français), a travaillé aux côtés de Bob Denard et du général Jeannou Lacaze (lui aussi passé par les "services", ex-chef d'état-major des armées et, à une époque, très lié à Ratsiraka). Garibaldi (nom de code "Bruno" pour l'opération à Madagascar) s'est beaucoup illustré en Afrique : protection des puits de pétrole en Algérie, répression de la rébellion en Casamance, encadrement des milices Cobras de Sassou Nguesso, "maintien de l'ordre" en Côte-d'Ivoire auprès du général Gueï. L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, est décrit comme "sombre et très intelligent". 
Marquez de Oliviera, lui, n'est pas un inconnu dans la Grande Ile : dans les années 90, cet ancien du Groupement opérationnel (unité d'élite du SDECE, l'ancêtre de la DGSE) y a dirigé la garde présidentielle. Il était alors très lié à Sophie Ranaivo, la fille de l'Amiral. 
Aujourd'hui, pas mal de gens estiment d'ailleurs qu'il faut voir la patte de "Dame Sophie" plus que celle de son père derrière cette équipée. Une certitude : plusieurs chefs d'État africains ont participé au montage. On parle notamment d'Omar Bongo, président du Gabon, et de son gendre Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville. 
Quelques années après cette première expérience, Marquez de Olivieira est retourné à Madagascar en tant que consultant en sécurité, son rôle consistant surtout à surveiller les partis d'opposition. Il a aussi baroudé au Liban et au Tchad avant de passer au privé et d'ouvrir sa société de sécurité. 
L'ami de la famille Ratsiraka charge Garibaldi du recrutement Efficace, "Bruno" : en moins de quarante-huit heures, il réunit dix hommes : Alain Travers, Nicolas Loire, Jacques Guillet, Gabriel Petitgirard, Michel Lamour, Cyril Avines, Hervé Pannetier, Gérard Fourneret, Philippe Six et Guillaume Farfaro. Anciens des "services", des paras ou de la Légion, ce sont indéniablement des pros aguerris. Leur mission officielle, ainsi que Ratsiraka la définira plus tard : assurer la sécurité des aéroports de Tamatave et de Diégo. Une plaisanterie. En fait, les mercenaires devaient former un bataillon de 200 hommes pour tenter de stopper l'avance des soldats de Marc Ravalomanana alors en train de libérer toute l'île. Le salaire des "chiens de guerre" est conséquent : trois millions d'euros sur 18 mois. Le prix d'un danger qu'ils ne verront jamais. 
"ILS ALLAIENT SE FAIRE MASSACRER" 
Le premier des mercenaires cités, Alain Travers, est une vieille connaissance de Gilbert Lecavelier. Ce dernier veut mettre en garde son "ami de trente ans" contre ce qu'il considère d'ores et déjà comme contraire à certaines "valeurs" communes mais surtout "une opération pourrie". 
"Le 14 vers 15 h, ayant réussi à le joindre au téléphone, je lui demande s'il n'a rien à me dire. Devant son embarras, je lui cite la liste. Il est d'abord surpris par la destination car il ne la connaissait même pas. (...) 
Je lui demande quelle mission ils vont remplir. Il n'en connaît que les grandes lignes : faire de la protection non-armée pour des biens et servir de médiateurs entre deux factions… Il me dit qu'une réunion est prévue pour le lendemain et qu'il va y poser des questions. La seule chose qu'il me promet est de me rappeler le lendemain pour un compte-rendu de leur réunion. 
Je lui dis de s'enlever de là : ils allaient servir de leurre et se faire massacrer." 
Le soir même, Lecavelier décide d'appeler son ami malgache, Daniel Ramaromisa, pour le prévenir de ce qui se trame à Paris. Le Français précise que Marc Ravalomanana doit être mis au courant et qu'il reprendra contact dès qu'il aura de plus amples informations, notamment la date de départ. 
Le lendemain, samedi 15, Lecavelier tente encore le forcing auprès de Travers, qui semble lui bien décidé à partir pour empocher les 70 000 F promis. "En fait de réunion, mon ami ne rencontra que Garibaldi, dans un bar situé dans le quartier Montparnasse. Ce dernier fut très étonné de voir mon ami au courant et lui demanda qui l'avait informé. J'avais donné mon accord à Travers pour qu'il puisse citer mon nom si on lui demandait sa source. 
"Bruno" a alors expliqué qu'effectivement il s'agissait d'une mission à Madagascar, tirant plus vers l'humanitaire qu'autre chose. Il s'agissait de servir de "négociateur non armé" entre les factions de la population pro-Ratsiraka et pro-Ravalomanana. Avec un peu de "sécurité" sur les biens de Ratsiraka. Garibaldi ajouta que je racontais des conneries et qu'ils étaient couverts par les services secrets." 
"Après avoir entendu ce compte-rendu, poursuit Lecavelier, j'étais fou de rage et essayais de faire comprendre à Travers qu'on leur tendait un piège. 
Rien n'y fit, mon ami avait décidé de partir. J'utilisais un dernier argument : à ce que je sache, il n'avait jamais aidé et combattu pour un président marxiste-léniniste surnommé l'Amiral rouge, qui avait viré les Français de Madagascar en 1972 d'une manière qui fait paraître l'exode des pieds-noirs d'Algérie comme une promenade de santé… Qu'il soit passé par la lessive d'un petit groupe RPR l'ayant déclaré maintenant de droite, Ratsiraka était et est toujours pour moi un marxiste-léniniste ayant du sang malgache sur les mains. Travers ne voulait rien entendre. Pour lui, c'était un dernier baroud et il voulait le livrer. Je lui dis que je comprenais, mais que je ferai aussi mon boulot et avertirai les autorités malgaches." 
Vers 21 h 30 ce samedi, Lecavelier appelle Ramaromisa et lui demande de mettre en place l'interdiction de survol du territoire malgache par des avions privés venant de la Réunion, de Mayotte ou des Comores. La journée de dimanche passe, sans fait notable. 
Le lundi matin, un autre interlocuteur que l'auteur du premier coup de fil prévient Lecavelier "qu'un groupe allait partir ce soir du Bourget en direction de Madagascar". 
L'ancien conseiller en sécurité de Zafy rappelle son correspondant à Madagascar en lui disant que le départ est imminent. 
"Vers 15h, mon informateur me téléphone pour m'annoncer le départ de l'équipe ce soir même et me donne l'immatriculation de l'appareil : un Falcon 900 immatriculé FGNPJ, loué à la société Aero Service (ndr : filiale de Vivendi) basée à l'aéroport du Bourget", poursuit Lecavelier. 
Les choses vont alors aller très vite : à 17 h, l'escouade des mercenaires au complet se trouve dans un bistrot en face de l'aéroport. A 18 h 15, ils entrent dans l'aéroport avec Garibaldi et Marquez. Ces derniers s'occupent des formalités.
En marge du sommet de Jo'bourg - Madagascar "expliqué" au plus haut niveau 
Le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères, rejoindra cet après-midi le grand rendez-vous du Johannesbourg, pour les travaux préparatoires du Sommet mondial pour le développement durable Le chef de la diplomatie malgache devrait précéder le président Ravalomanana, attendu, selon toutes les prévisions, les 1, 2, et 3 septembre, journées du sommet, dans la capitale sud-africaine. Invité officiellement comme président de la République de Madagascar par Kofi Annan, secrétaire général de l'Onu, le président Ravalomanana aura l'opportunité d'inaugurer son mandat de nouveau Chef de l'Etat malgache devant un aréopage d'une centaine de ses pairs issus des 193 pays attendus à Rio + 10. Selon les observateurs, le sommet pourrait être mis à profit pour éclairer l'opinion internationale et "expliquer" le cas Madagascar au plus haut niveau. Seront incontournables les thèmes des problèmes dus au conflit postélectoral ainsi que les spécificités de la psychologie malgache mises en oeuvre pour leur résolution, dont la notion-clé-du "Fihavanana" à la source de la cohésion sociale. Les options majeures du nouveau régime -bonne gouvernance, Etat de droit et lutte contre la corruption- seront conjuguées avec la biodiversité dans la partition que Madagascar va jouer dans le concert des Nations.
Sommet de Johannesburg - Bouri Sanhouidi devant la presse 
A l'occasion de l'ouverture du Sommet mondial pour le développement durable qui se déroule en ce moment à Johannesburg, le Représentant-résident du PNUD à Madagascar, et Directeur du CINU, Bouri Sanhouidi a rencontré la presse hier matin à l'Hôtel Colbert. En fait, c'est une première entrevue de ce nouveau haut fonctionnaire des Nations-Unies avec les journalistes dont le thème a été axé principalement sur le développement durable à Madagascar et dans le monde. 
Questions pertinentes et réponses intéressantes. Le plan d'action du Sommet de Johannesburg compte beaucoup sur la volonté politique des gouvernements avec une grande participation de la société civile. " L'essentiel est de trouver un consensus de tous les intervenants avec des stratégies à long terme, et chaque pays s'engage avec un programme défini pour la mise en œuvre de cette politique " a déclaré le Représentant du PNUD. 
Madagascar, qui fait partie du groupe des 77, présentera lors de ce Sommet, un document sur plusieurs volets socio-économiques, préparé lors des divers ateliers, tout en réaffirmant son adhésion au concept du développement durable. Ceci implique la croissance économique et l'équité, la préservation des ressources naturelles et de l'environnement, le développement social, la réduction de la pauvreté, la santé, l'eau potable… 
En tout, ce sommet portera essentiellement sur le programme d'action intergouvernemental. Les participants se sont réunis pour examiner diverses questions en vue de mettre en œuvre " Action 21 " qui contient plus de 2500 recommandations, décidée il y a 10 ans à Rio. Il ne faut pas oublier que des conditions sont requises au niveau des gouvernements afin d'accéder au plan d'action, entre autres, la bonne gouvernance, l'Etat de droit, la lutte contre la corruption, le respect des droits de l'Homme, dont le droit au développement, l'économie de marché, des institutions stables répondant aux besoins de la population, l'amélioration des infrastructures, l'élimination de la pauvreté et la création d'emplois, la liberté, la paix et la sécurité, la stabilité intérieure… 
Pour parvenir au développement durable, il est indispensable de considérer les partenariats entre les secteurs public et privé impliquant la participation des gouvernements à tous les niveaux et celle des Ong et des milieux d'affaires.
La pauvreté débattue à Ambohitsorohitra 
Débutée vendredi par le thème "État de droit", la série de conférences-débats initiée par le porte-parole de la présidence de la République Moxe Ramandimbilahatra à l'endroit de la presse a repris au palais d'État d'Ambohitsorohitra avec d'autres thèmes portant sur "La pauvreté", hier. En ouvrant la séance, le maître des céans a évoqué que le pouvoir actuel fera, dans sa stratégie de lutte contre la pauvreté, de ses priorités la construction de nouvelles routes et l'aménagement de celles qui existent déjà, la multiplication et l'amélioration des infrastructures productives ainsi que le renforcement de la communication-information afin d'atteindre la professionnalisation de tous les secteurs d'activité. Il a également réitéré que le principe du désengagement de l'État du secteur productif, au profit du secteur privé, devra être respecté. Cette déclaration n'a pas tardé à donner une tournure fort intéressante au débat dans la mesure où l'assistance composée de gens de terrain sensés être en connaissance de causes, a profité de l'occasion pour soulever les différents problèmes à l'origine de la pauvreté chronique rongeant la société malgache tout en avançant des recommandations que le porte-parole a promis de transmettre au Président de la République Marc Ravalomanana. 
Le prochain thème portera sur "Le problème foncier".
Ambohitsorohitra - Les représentants de l'état au rapport 
Après leur rencontre d'Antsirabe, la semaine dernière, les représentants de l'Etat au niveau des différentes délégations spéciales des six provinces, ont présenté hier, leur rapport de stage au Président de la République Marc Ravalomanana, lors d'une audience au palais d'Ambohitsorohitra. Ils étaient environ une trentaine de préfets, sous-préfets et les six secrétaires généraux délégués auprès des délégations spéciales de provinces, conduits par le ministre de l'Intérieur et de la réforme administrative Jean Seth Rambeloalijaona, pour cette rencontre qui fut une nouvelle occasion pour Marc Ravalomanana de rappeler son programme pour une véritable mise en œuvre de l'Etat de droit, mais aussi pour l'intensification des actions de lutte contre la corruption. Par ailleurs, le chef de l'Etat a mis un accent particulier sur le respect des droits de l'homme, en faisant allusion aux actions menées actuellement par le pouvoir dans le cadre de la poursuite des opérations de pacification du territoire. 
On note que cette rencontre a été aussitôt suivie d'une séance de travail présidée par Marc Ravalomanana lui-même, qui finalement donc, du moins au moment où nous écrivons ces lignes, n'est pas allé au sommet de Johannesburg (Afrique du Sud) sur le développement durable, lequel sommet s'est ouvert hier.
Agriculture et élévage - Les paysans peuvent être maîtres de leur avenir 
À travers la tournée qu'il a effectuée dans la région de Marovoay et de Mahajanga, le ministre de l'Agriculture et de l'élevage, Yvan Randriasandratriniony, a pu expliquer aux paysans, les priorités de son département qui sont, bien entendu, fonction des réalités dans chaque région. 
Si l'on se réfère aux différentes interventions du ministre, parmi ces priorités, on peut citer en premier lieu la lutte anti-acridienne, d'autant plus que le retour de ce fléau a été signalé tout dernièrement au nord de Mahajanga. Ainsi, des actions d'envergure seront entreprises à partir du mois d'octobre. Par la même occasion, le ministre a révélé que des opérateurs privés s'adonneront à l'agro-biologie dans la province de Mahajanga. Les mangues, les tomates et les haricots verts seront les produits concernés dans un premier temps. 
Il faut savoir que la région possède d'énormes atouts : on y recense 17 000 ha de terres cultivables qui sont essentiellement rizicoles (la région produit entre 70 à 80 000 T de paddy /an), le crédit rural y existe déjà, la sécurisation foncière est fonctionnelle, .... C'est dans ces conditions que le ministre a encouragé la population à profiter de ces opportunités. 
Mais ces atouts ne permettent pas de faire abstraction des différents problèmes existants: déficit hydriques, forte salinité du sol, les criquets, les viroses qui attaquent le riz, ... 
Par ailleurs, le ministre a suggéré aux paysans de se regrouper au sein des différentes associations paysannes afin qu'ils soient capables de défendre leurs intérêts (prix des produits, ...). 
Pendant cette tournée, le ministre était accompagné de deux techniciens en matière d'agriculture et d'élevage de la Banque mondiale.
VANF
Jésus ? Non, merci. Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Les chrétiens associés au sein du F.F.K.M. (le conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar) ne pouvaient également que retrouver le naturel prosélyte d'une foi partie de Palestine, qui a transité par Byzance, et qui a été savamment structurée en religion à Rome avant d'essaimer à la faveur des navires portugais, espagnols, hollandais, anglais ou français. 
Cette fois, ce fut dit, et en présence du Président de la République, lui-même protestant très pratiquant, il s'agit d'évangéliser les 600.000 personnes mécréantes du diocèse d'Antananarivo quadrillé par 611 églises. C'est une machine qui se met en branle, convaincue de détenir la vérité, et imbue d'une supériorité telle qu'elle ne peut éviter d'être condescendante. 
Mécréant déclaré, je m'inquiète de ce regain de prosélytisme. C'est que cette mission d'évangélisation ne tombe pas fortuitement : elle succède à sept mois de mobilisation sans faille, de croyance aveugle, et de foi sans le moindre doute en un verset : " aza matahotra, minoa fotsiny ihany " (Marc, 5-35). Nous serions au Moyen ge, j'aurais confondu cet appel du 25 août 2002 avec le prêche incitant à une croisade contre ceux qui se tournent plus volontiers vers Andrianampoinimerina que vers Jésus de Nazareth et qui ont envers les Fitomiandalana un respect affectif qu'ils ne nourriront jamais pour ces temples et ces églises où ils se rendent, au rythme des obligations sociales, en invités courtois mais définitivement étrangers. 
Comment d'ailleurs l'église recense-t-elle les Incroyants ? Cette fois encore, et comme à chaque fois qu'il est question d'un échantillon représentatif, je n'ai pas été approché par le moindre questionnaire. Dans le lot de ces 600.000, qu'il faut sans doute considérer comme un seuil forfaitaire, figurent-ils des Juifs et des Musulmans, les autres gens du Livre, puisqu'il faut croire que l'autre moitié de l'Humanité hindoue, bouddhiste ou confucéenne, est quantité négligeable ? 
Depuis 1869, et le baptême politique de la Reine Ranavalona II et du Premier ministre Rainilaiarivony, le christianisme est devenu religion majoritaire à Madagascar. Par loyauté envers la Couronne, tout le monde s'empressa de suivre l'exemple royal. Ce qu'on prétend parfois pratique immémoriale, ne remonte guère plus qu'à 133 ans. Les Vazimba, Ralambo, Andriamasinavalona, Andrianampoinimerina ou Ranavalona 1ère, n'étaient pas chrétiens. Les parents de nos arrière-grands-parents n'étaient pas encore chrétiens. Que faut-il penser de leurs descendants chrétiens qui les rejoignent dans la tombe familiale en sachant qu'ils vont abandonner là leurs ancêtres tandis qu'eux-mêmes vont ressusciter en une macabre scène d'Avoriaz ? 
Le christianisme, comme d'ailleurs le judaïsme ou l'islam, s'ils se contentaient de rester un art de vivre en société, sont les bienvenus dans mon éclectisme. J'ai fait mes études chez les jésuites, et c'est un système d'encadrement et d'éducation qui en vaut un autre. J'y ai découvert la coutume de l'eucharistie, mais on s'y est bien abstenu de me faire soupçonner combien ce rituel plonge de profondes racines dans le cannibalisme des mythologies anciennes. Quelle différence, sinon le meurtre ritualisé, y a-t-il donc entre se nourrir de son corps ou s'abreuver du sang du Christ et les sacrifices humains par lesquels les Aztèques aidaient le dieu soleil à triompher de la nuit ? Comme toute œuvre humaine, chaque système est lacunaire mais demeure heureusement perfectible. Ce que je ne comprends pas, et que je haïs, c'est l'intolérance religieuse qui a déjà maintes fois ravagé l'Humanité ; c'est cette prétention évangélique, missionnaire, prosélyte, à détenir d'emblée l'unique vérité. 
La seule vérité est que la mort a toujours fait peur à l'Humanité. Et qu'elle n'a eu de cesse de s'inventer des systèmes pour se rassurer. Puis, cédant à sa vanité naturelle, elle veut encore croire à son immortalité sous une forme ou une autre, au ciel, se plaît-elle à dire, alors que justement on ensevelit sa dépouille sous terre. 
La seule, l'implacable vérité est que personne ne sait rien. On voit avec effroi le spectacle de la tombe. On peut juste imaginer ce qu'il y a après, ou ce qu'il n'y a pas du tout. Puissiez-vous, vous autres chrétiens, avoir raison pour que vous n'ayez pas la malchance de tomber sur un dieu que vous auriez ignoré. Quant à moi, mécréant, je retrouverai volontiers dans l'inconnu tous mes ancêtres d'avant 1869.


MIDI MADAGASCAR - Samedi 26 août 2002 
Le TIM à la conquête de la majorité parlementaire
"Il n'y a pas de ségrégation pour l'adhésion de membres au sein du parti Tiakoi Madagasikara", a déclaré Raharinaivo Andrianatoandro, président national dece parti pro-régime hier, après qu'il soit passé sur l'émission de la MBS,"Fijery Mitraka" hier à midi. "Contrairement à ce que certains affirment,toutes les personnes qui souhaitent adhérer au TIM et qui n'ont été responsablesd'exactions durant la crise peuvent le faire.
Bodo A. 
Qu'ils aient lutté sur la place du 13 mai ou n'entre pas en compte. Marc Ravalomanana est le président de Madagascar et non le président du TIM ", a affirmé le président de ce parti. Raharinaivo Andrianantoandro qui se pose des questions sur le comportement de certains partis et de certains leaders de partis, dont le Pr Zafy Albert. " Pourquoi Zafy Albert n'a-t-il jamais condamné les actes de terrorisme qui ont eu lieu ici et là dans le pays durant la crise " s'interroge le président du TIM. " J'ai l'impression que son objectif, en condamnant les arrestations effectuées sur les terroristes en ce moment, est d'être le premier parti d'opposition. Pour que l'Arema ne le devance pas, il est obligé de faire de la gesticulation ", conclut-il.
Elections législatives 
Concernant les élections législatives, le président de Tiako i Madagasikara n'a pas caché l'ambition de son parti " d'être majoritaire à l'Assemblée Nationale ". Et il précise bien que pour l'instant, avec les autres partis politiques, c'est le " samy mandeha samy mitady " ou le " chacun pour soi ", même si un consensus pouvait être trouvé. " Le Kmmr a soutenu Marc Ravalomanana mais après la dissolution de cette entité, tous les partis politiques sont en effervescence actuellement. Chacun veut marquer du terrain, car une crainte de perdre leur âme et d'être engloutis au sein du TIM semble hanter certains partis " analyse Raharinaivo Andrianatoandro. Selon ce dernier, le TIM possède actuellement une base dans tous les fivondronana de Madagascar, mais il n'a pas encore avancé de chiffre officiel sur les membres.
Gouvernement 
Le président national du TIM se rend également compte que tant que les élections législatives ne sont pas terminées, le gouvernement semble toujours en période de transition. " Ce gouvernement ne peut pas encore bien travailler, car il y a tellement de réformes législatives et administratives à faire pour respecter le concept du fahamarinana et du fahamasinana. Il vaut mieux que les législatives se fassent le plus tôt possible ", conclut-il. La position de ce parti est donc très claire, et il est d'ores et déjà connu que le TIM fera son assemblée nationale ou ses assises vers fin septembre ou début octobre. D'où la conclusion que les législatives ne se feront pas avant ! 
Toamasina: Les zatovo œuvrent pour le départ des réservistes 
De source bien informée, l'on apprend que la stratégie actuelle des pro-Ratsiraka dans la région de Toamasina est actuellement le départ des réservistes qui ont assuré la pacification de cette région. 
Bodo A. 
En effet, des " zatovo " circulent encore dans la région de l'Est, comme c'est le cas à Fénérive-Est, où, mardi dernier, un de ceux-ci a été arrêté pour avoir vociféré des méchancetés contre le régime actuel et contre le président de la République. Le commandant de gendarmerie de la région a également été arrêté la semaine dernière, en relation avec les événements qui se sont déroulés dans la région durant la crise.
Concernant le meurtre d'un originaire de la région du sud-est par un réserviste à Toamasina, un responsable a affirmé qu'après enquête, le meurtrier s'est avéré être un ancien " zatovo " qui a lutté dans le nord contre les pacificateurs, avant de s'enrôler parmi les réservistes à Antananarivo, et de revenir ainsi sur Toamasina, " du côté des bons ". Notre source a même indiqué qu'il aurait des liens de parenté avec un responsable militaire, ce qui lui aurait facilité la tâche. Ce qui est sûr, c'est que la sécurité dans cette région ne semble pas encore tout à fait rétablie, si l'on ne parle que du lieutenant-colonel Coutiti, qui est toujours dans la nature, et qui, selon des habitants de la région, jouirait d'appuis sûrs…
"Timisation" : "Un acte de dénigrement contre le TIM",
déclare le président national Raharinaivo Andrianatoandro
A 52 ans, Raharinaivo Andrianatoandro,directeur de banque, s'est engagé, peut-être pour la première fois de sa vie,dans une vocation politique plus conséquente. Etre le président national d'unparti politique, en passe de devenir la première formation, de par sadimension, à servir de soutien et debase d'appui à un chef d'Etat qui n'était pas issu d'un parti proprement dit. LeTiako I Madagasikara (TIM), mutation grandiose de la modeste association TiakoIarivo, se veut un parti moderne, investi de structures de conceptiondifférentes. Raharinaivo Andrianatoandro aura la tâche de mettre en place cesystème. Cet ancien directeur financier de TIKO - il a quitté cette société en1998 - entame une nouvelle carrière et répond aux questions brûlantes del'heure. Interview.
rvf 
Midi : M. Le président, vous ne vous êtes plus présenté à l'élection du président du conseil municipal de la commune urbaine d'Antananarivo, quelles en sont les raisons ? 
Raharinaivo Andrianatoandro : Tout simplement parce que mes nouvelles fonctions politiques ne me permettent pas de tout supporter. Je ne voudrai pas me consacrer à deux missions importantes différentes au risque de bâcler l'une d'entre elles ou les deux à la fois. Je ne pourrai pas faire la demi-mesure pour chaque responsabilité.
Midi : Où en est le TIM actuellement ? 
R.A. : Nous sommes en train d'installer notre base sur tout le territoire de Madagascar. Comme tout parti politique digne de ce nom, le TIM entend tenir une véritable place sur l'échiquier politique malgache. Le parti instaure sa base dans les Fokontany. Pour éviter toute confusion avec le Fokontany, on appelle cette base "Fokotim". Notre démarche est en très bonne voie. Des associations existaient déjà auparavant partout, mais cette fois-ci nous sommes en train de les formaliser selon les principes d'un parti politique.
Midi : On vous reproche d'imposer votre concept et de pratiquer la "Timisation". 
R.A. : Je tiens à attirer l'attention des uns et des autres qu'en tant que parti politique, le TIM œuvre pour son expansion. C'est normal et compréhensible. Mais ceux qui utilisent le mot "Timisation" exagèrent dans leur analyse. C'est devenu un acte de dénigrement contre le TIM. Le fait que le président de la République place des hommes de confiance aux postes importants du pouvoir n'a rien d'anormal. C'est un système connu dans tous les pays du monde. La seule condition, c'est que ces gens doivent faire preuve d'efficacité, puisqu'ils seront jugés selon leur performance. Aux Etats-Unis, par exemple, quand on change de président, on change jusque dans les circuits des fonctionnaires. C'est la manière avec laquelle on interprète l'ascension du TIM qui résulte de la mauvaise foi.
Midi : Justement, vos alliés de l'Ex-Kmmr ne semblent pas du même avis… 
R.A. : Le TIM n'entretient pas un esprit d'adversité avec ces partis. Ce fut le TIM qui présenta Marc Ravalomanana à l'élection présidentielle. Les autres ont suivi. Actuellement, le pays prépare les législatives et il me paraît normal de s'attendre à une autre forme de schéma : que chaque parti s'efforce d'avoir une place dans le concert de la démocratie. C'est à chacun de faire l'effort. Nos alliés expriment leur souci, peut-être parce que des électeurs risquent de basculer dans le camp du TIM. L'adhésion au sein du TIM se fait par cooptation. Nous avons institué le système de parrainage comme garde-fou. Donc avancer qu'on force les gens à faire partie de notre camp me paraît exagéré. Ce n'est pas à nous d'interdire toute adhésion sous-prétexte qu'on est reproché de "timisation". Le TIM s'ouvre à tous mais l'adhésion est accompagnée de cette forme de cooptation. Cela nous permet de mieux cerner la qualité des membres. Dans cette démarche, des anciens militants des autres partis pourront nous rejoindre s'ils estiment que cela traduit plus le changement et que le TIM pourrait répondre à leurs attentes. Qu'on ne reproche pas à TIM d'imposer son idée, alors que le comportement électoral même d'un large nombre de militants politiques malgaches avait toujours traduit cette forme de mutation. Tout le monde était PSD, puis tout le monde était Arema, puis, Undd, puis Arema de nouveau, puis TIM après ? C'est la raison pour laquelle nous avons instauré ce système de cooptation. Une sorte de balise. Je pense personnellement que les chefs de ces partis sont assez sages pour comprendre que l'objectif du pouvoir dans lequel ils prennent part et sont représentés, est le développement rapide du pays.
Midi : D'autres reprochent au TIM d'être le parti des Merina. 
R.A. : C'est absurde et ils le savent très bien. Bien que le président de la République que le TIM soutient soit merina, le TIM est implanté sur tout le territoire malgache avec des responsables issus de toutes les ethnies. La division demeure toujours l'arme des faibles. Une fois la base du TIM mise en place, l'installation du bureau définitif se fera. Il y aura des élections internes depuis cette base issue de toutes les régions. Nous avons des vice-présidents représentant les six Faritany.
Midi : D'aucuns trouvent que la double casquette que porte Jacques Sylla, en tant que SG du TIM et premier ministre ne sert pas la dépolitisation de l'Administration. Qu'en pensez-vous ? 
R.A. : C'est faire preuve de fragilité que de le prendre ainsi. C'est une pratique dans le monde entier dans les pays qui se disent démocratiques. Je pense que Jacques Sylla est un homme responsable qui sera jugé par ses actions. La loi n'interdit pas le double titre et il ne faut pas oublier que c'est un citoyen comme tous les autres. Je pense que Jacques Sylla est apte et capable d'assumer ses responsabilités suivant une règle claire. Ce qui est triste, c'est que certains politiciens malgaches sont emprisonnés par des pratiques anciennes et sont incapables d'accepter d'autres comportements. 
Financement extérieur1,024 milliard de dollars disponibles cette année.Selon le PM 
924 millions de dollars pourle secteur public et 100 millions de dollars pour le secteur privé. Soit 1,024milliards de dollars, voilà le total des financements disponibles pour cetteannée 2002 dans le cadre des appuis financiers émanant des bailleurs de fonds deMadagascar.
Edond Rakotomalala 
Non. Les financements promis par le Club des Amis de Madagascar, lors de la réunion de Paris le 26 juillet dernier, ne sont pas, comme certains ont tendance à le croire, de l'argent liquide ou des chèques qu'il suffit d'encaisser dans les banques. Jouant le jeu de la transparence, le premier ministre Jacques Sylla et quelques membres du gouvernement ont donné plus de détails sur ce financement, lors d'un débat télévisé organisé par le ministère de la Communication et la TVM.
Aide budgétaire
Le premier ministre a ainsi expliqué que ces fonds se présenteront en fait sous forme de projets et des programmes de développement. 60% des financements sont constitués par des prêts à taux d'intérêt consensuel, tandis que 40% sont des dons non remboursables. Sur le total de 2,477 milliards de dollars annoncés après la réunion du Club des Amis de Madagascar à Paris le 26 juillet dernier, 900 millions de dollars sont des engagements financiers antérieurs, tandis que 1,577 milliards sont des annonces nouvelles, devait préciser le PM. Pour en revenir aux 924 millions de dollars destinés au secteur public, 132,7 millions de dollars sont constitués par une aide budgétaire qui permettra de faire marcher correctement la machine administrative. Il s'agit en fait de combler par ce financement le manque à gagner fiscal né du non recouvrement des recettes fiscales pendant la période de crise. Une bouffée d'oxygène en somme pour l'administration qui va d'ici peu retrouver son rythme normal de fonctionnement.
Secteur privé
Mais comme les invités de la TVM étaient principalement des opérateurs, des membres d'ONG de développement et des paysans, les questions étaient surtout axées sur les 100 millions de dollars prévus pour le secteur privé. Détails : 60 millions de dollars proviennent de la Banque Européenne d'Investissements, 10 millions de dollars du gouvernement mauricien et 30 millions de dollars de la Banque Mondiale. Pour la BEI, une partie des fonds sera octroyé sous forme de prêts directs aux entreprises, lesquelles peuvent contacter directement la BEI. Une autre partie de ce financement de la BEI se fera sous forme de ligne de refinancement placée dans les banques locales. En ce qui concerne l'aide mauricienne de 10 millions de dollars gérés par des banques mauriciennes, ils seront utilisés par les entreprises demanderesses pour l'achat de marchandises à Maurice. Répondant aux questions des opérateurs qui se sont surtout intéressés aux conditions d'accès à ces financements, les membres du gouvernement présents à cette émission ont assuré que tout sera fait pour faire bénéficier le maximum d'opérateurs car le gouvernement jouera efficacement son rôle de facilitateur, surtout en matière de financement rural et d'appui financier et technique pour les micro et petites entreprises.
Indicateurs de performance
2,477 milliards de dollars et développement rapide. Le thème choisi pour cette émission cadre en tout cas avec la célérité avec laquelle le gouvernement Sylla a réussi à rendre disponible, en moins d'un mois ces engagements financiers. C'est une victoire du peuple malgache avec le président de la République, a conclu le premier ministre qui a tenu à louer la solidarité exemplaire des membres du gouvernement aussi bien ceux qui ont effectué la mission à Paris que ceux qui sont restés à Madagascar. Il reste maintenant à vérifier sur terrain l'application des mesures et des projets entrant dans ces financements. Sur ce point, le gouvernement entend mettre en place des indicateurs de performance pour le suivi des projets et des programmes de développement qui doivent viser, selon toujours le premier ministre, l'ensemble de la population malgache, constituée en grande partie de paysans, fortement représentés d'ailleurs lors de l'émission d'hier. 
Assemblée nationale : Appel de détresse des créanciers 
"Que les autorités concernées se prononcent" Un simple souhait que les créanciers de l'Assemblée nationale émettent en cette période très dure d'après crise. En effet, ces opérateurs économiques lancent un appel de détresse à qui de droit pour que l'on prête attention à leur cas. 
Edmond Rakotomalala 
Refus du Trésor
"On nous a promis le paiement de nos dus et nous avons attendu cette délivrance depuis des semaines, voire des mois", affirment certains entrepreneurs ayant rendu service à cette institution sans être payés. Effectivement, les nouveaux dirigeants du parlement de Tsimbazaza ont déjà affirmé, depuis leur installation, que les dettes de l'Assemblée nationale, du moins une partie, seraient réglées. Et maintenant, les fournisseurs attendent avec impatience ce moment. Malheureusement, ils ont déjà reçu leur mandat depuis des semaines, mais il semblerait que le Trésor refuse de les payer. Sans savoir le pourquoi ou les raisons de ce qui leur arrive, les créanciers de la chambre basse s'inquiètent davantage sur les évolutions futures de leur situation.
"Si les élections législatives arrivent et que notre situation reste encore sans solution, nous nous demandons si les nouveaux membres de l'Assemblée nationale accepteront de payer des dettes qu'ils n'ont pas consenties", poursuivent-ils. 
Fermeture et faillite
Les fournisseurs s'avouent être désemparés et ne savent plus à qui s'adresser. "Avec la crise, les choses étaient plus ou moins claires, mais maintenant que la situation s'est améliorée, nous souhaitons que les responsables concernés prennent des dispositions sur l'avenir de ces créanciers", affirment-ils. D'autant plus qu'une promesse de paiement leur a été faite, concluent-ils.
En attendant le paiement de leurs dus, la situation ne s'avait pas cessé d'empirer pour ces quelque 130 entreprises. Les unes ont déjà fermé leurs portes depuis des mois à cause des problèmes de trésorerie, les autres tombent progressivement en faillite. Celles-ci se lancent dans la vente de patrimoines ou elles les perdent carrément, leurs biens étant hypothéqués. Depuis, nombre d'emplois directs et indirects ont été perdus, les conséquences de la crise aidant. 
Diocèse d'Antananarivo600.000 PERSONNES A EVANGELISER,selon le Cardinal Armand Gaétan Razafindratandra 
Lagrand-messe d'hier au stade de Mahamasina, clôturant la célébration du jubilédes 140 ans du diocèse catholique d'Antananarivo, a été l'occasion pour leCardinal Armand Gaétan Razafindratandra de révéler qu'il y a encore 600 000 personnes àévangéliser dans ce diocèse.
Herivonjy Rajaonah 
"Mirosoa amin'ny lalina kokoa hatrany" (traduction libre : allez chaque fois plus loin en profondeur). Voilà comment on peut résumer le message du Cardinal Mgr Armand Gaétan Razafindratandra dans son homélie à l'endroit de tous les catholiques à travers le pays. C'était, hier matin au stade de Mahamasina, pendant la messe solennelle terminant le jubilé des 140 ans du diocèse catholique d'Antananarivo. Il a lancé un appel pour l'évangélisation dans le diocèse des 600 000 Malgaches qui ne sont pas encore croyants.
I
NVITE D'HONNEUR
Présent à cette cérémonie, Mgr Aubry ,qui est aussi le président de la Conférence Episcopale de l'Océan Indien, a tenu à souligner la communion des catholiques de cette région à la joie des catholiques malgaches du diocèse d'Antananarivo. Invité d'honneur à cette célébration, il a rappelé ses racines malgaches pour montrer son attachement à la Grande Ile et dans la foulée, la joie des catholiques réunionnais à l'occasion de ce jubilé. Rappelons que la célébration des 140 ans de ce diocèse a débuté le 9 septembre 2001. Avec ses 46 districts et ses 6 vicariats, le diocèse d'Antananarivo compte 700 000 catholiques pratiquants. A noter que, selon toujours le Cardinal Armand Gaétan Razafindratandra, il y a également 700.000 chrétiens de confession protestante dans ce même diocèse, qui compte 2 millions d'âmes. L'archevêque d'Antananarivo a révélé, à cette occasion, que dans la province de Mahajanga, 2% seulement de la population sont de foi chrétienne. A Antsiranana, à peine 1% des habitants, sont évangélisés.
SE DONNER LA MAIN
Le président de la République Marc Ravalomanana qui avait assisté à cette messe, a pris la parole, pour souligner que "le pouvoir partage la joie de l'Eglise catholique, et celle du diocèse d'Antananarivo à l'occasion de ce jubilé". S'adressant à tous les chrétiens en général, et aux catholiques en particulier, le Numéro Un malgache leur a lancé un appel pour se donner la main afin de pouvoir développer rapidement le pays. Et ce, avec la bénédiction divine. Plusieurs hautes personnalités dont notamment le président du Sénat Rakotomaharo Rajemison , le président de l'Assemblée Nationale Paraina Auguste, le Premier ministre Jacques Sylla, des membres de la Haute Cour Constitutionnelle, des sénateurs, de nombreux parlementaires et ministres, ainsi que des membres du corps diplomatique, ont répondu à l'invitation du cardinal à l'occasion de cette cérémonie marquant la fin de la célébration du 140ème anniversaire du diocèse d'Antananarivo. 

Les Sites Partenaires                                   ... News des Provinces

MIDI MADAGASCAR - Mardi 27 août 2002 
Le conflit continue entre le député Zakahely Boniface et les maires de Mananara-Nord
Malgré la libération et le retour du députéZakahely Boniface dans sa ville natale, à Mananara-Nord, la situation politiquedans la région ne s'est pas pour autant calmée. En effet, une majeure partie desmaires élus dans la circonscription de ce Fivondronana décrie les points de vuedu député. Ils estiment que son inculpation lors de son arrestation n'a rien àvoir avec la politique, en citant notamment la tentative de meurtre, deviolation de domicile et de pillage, d'incitation à la discrimination raciale etde menace d'incendie. Ainsi, les maires opposés au député Zakahely Bonifacedemandent la levée de l'immunité parlementaire de ce dernier. A cet effet, ilsont envoyé des lettres à la Primature et au président de l'Assemblée nationale,pour expliquer leurs revendications. 
Bodo A. et Dominique R. 
Chaleureusement accueilli 
Parallèlement, le député soutient que malgré les affirmations de ses poursuivants, il a été chaleureusement accueilli à Mananara-Nord le 10 août dernier. "Actuellement, je vis en tant que citoyen et en tant que député et je veux poursuivre la lutte contre le monopole de produits locaux que j'ai déjà commencée, et surtout, je veux faire valoir la vérité", a-t-il continué. Sans le préciser, il a ainsi laissé entendre qu'il est en train de faire toute la lumière sur les accusations dont il est victime, et auxquelles des opérateurs économiques de Mananara-Nord œuvrant dans la vanille ne seraient pas étrangers. Actuellement, selon Zakahely Boniface, le prix des produits locaux a baissé, surtout la vanille, puisque de 175.000 fmg le kilo l'année dernière, il est maintenant de 105.000 fmg et les opérateurs ne se bousculent pas, en raison de la sécurité encore précaire dans la région. Pour ce qui est du girofle, la production de cette année pourrait atteindre jusqu'à 10.000 T, le double de l'année passée, et dès maintenant, le député lance un appel aux cueilleurs de venir au mois d'octobre, période où le girofle sera à point.
Elections 
Néanmoins, sur le plan politique, il semble optimiste, et avec les Jeunes Cadres de Madagascar, il veut se lancer dans la course aux législatives. "Nous sommes prêts à nous lancer dans les élections au niveau de tout Madagascar", explique-t-il. Il a annoncé que les jeunes cadres présenteront au moins 10 candidats par Faritany, comptant actuellement 480 membres dans tout le pays. Apparemment, ce député ne craint pas la concurrence des grands partis : "Nous avons nos chances, car la force de chaque parti dépend de chaque région : l'Avi à Antananarivo, le Mfm dans le sud, l'Undd dans le nord…", soutient-il. Il va même plus loin en étant persuadé de pouvoir ériger un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale, après les élections, même s'il affirme qu'il est prêt à soutenir les actions du régime Ravalomanana. Concernant l'effervescence des partis politiques en ce moment, il est persuadé qu'on ne devrait pas se détruire entre politiciens. En tout cas, Zakahely Boniface ne voit pas du tout son avenir en noir, mais bel et bien en rose… 
Mananara-Nord : Des fusils de marque baïkal vendus à 3,5 millions l'unité 
Un mois et demi après l'entrée de la troupe régulièredans la ville de Mananara-Nord, les forces légales restent toujours présentesdans ce Fivondronana. Malgré un calme apparent, la situation reste toujourstendue dans la région. En effet, des trafiquants d'armes opèrent dans leFivondronana, et des armes circulent dans les contrées reculées de larégion. 
r.d.a et Steve 
Depuis la prise de la ville de Mananara-Nord par les forces légales, qui remonte à un mois et demi, ces dernières ont pu saisir 50 pistolets en aluminium, à 6 coups, de fabrication locale, ainsi que 10 fusils de marque baïkal. Selon des personnes jointes par téléphone, des individus malintentionnés procèdent à des trafics d'armes dans les campagnes reculées, de Mananara-Nord. Ainsi, un fusil de marque baïkal est vendu à 3,5 millions l'unité. Au cours de leur ratissage, durant ce mois et demi, les éléments de l'armée régulière ont pu aussi arrêter 7 individus. Ils sont fortement soupçonnés d'avoir financé les milices, d'avoir mis des fûts sur le terrain d'aviation de la ville et de détention illégale d'armes. Face à la situation qui prévaut dans le Fivondronana, des renforts militaires seront dépêchés sur place. 
8 barrages de sécurité 
Toujours dans le Faritany de Toamasina, selon des sources bien informées, le 13 août 2002, un caporal réserviste a tué Mety Félix, en lui assénant des coups de crosse. Un mandat d'arrêt a été lancé contre le soldat. Toujours d'après notre source, le 17 août à Toamasina, plus précisément dans le quartier de Morarano, un réserviste a tué un civil. C'était au cours d'une soirée dansante, il a été placé sous mandat de dépôt. Selon d'autres sources, l'auteur du crime est un milicien qui s'est reconverti en réserviste. La semaine dernière, toujours dans le Grand Port de l'Est, trois gendarmes ont été appréhendés puis placés sous mandat de dépôt. Ils sont accusés d'extorsion de fonds et de vols de téléphones portables. Notons que sur le plan de la sécurité intérieure, les forces de l'ordre procèdent au contrôle de la carte d'identité à Toamasina. Signalons que pour rallier Toamasina et Soanierana-Ivongo, il faut passer par 8 barrages de sécurité. Ils sont gardés par des éléments mixtes, composés de militaires, de gendarmes et de policiers 
Présidence: La lutte contre la pauvreté en question

Commecela a été instauré, le porte-parole de la Présidence, Moxe Ramandimbilahatras'est entretenu avec la presse hier, sur un sujet d'actualité, la lutte contrela pauvreté.
Bodo A.
Trois solutions ont ainsi été évoquées au cours de ce débat : l'amélioration des infrastructures routières, le renforcement des infrastructures de production agricole, dont les barrages hydrauliques, et l'amélioration de la communication à l'échelle nationale. "Nous avons les moyens financiers, mais également la volonté de le faire", a assuré le porte-parole, concernant le développement du pays.
Intérieur 
L'après-midi, au même endroit, le président de la République a reçu les participants à l'atelier qui a eu lieu à Antsirabe de jeudi à samedi dernier, atelier organisé par le ministère de l'intérieur. 21 préfets sur 22, ainsi que les membres de cabinet du ministère et les représentants des 6 délégations spéciales, y étaient présents, pour assister au rapport que devait présenter le ministre de l'Intérieur, Seth Rambeloalijaona. 
Elevage d'autruche à Mahajanga     Une filière en or !
" Jeme suis toujours demandé pourquoi à Madagascar les gens tardent à s'investirdans l'élevage d'autruche alors que c'est une filière en or " s'est exclamé lefermier Raminosoa Faly. Ancien pêcheur dans la région de Mitsinjo, RaminosoaFaly s'est reconverti tout d'abord dans l'élevage des cochons et des bœufs. Maisaprès avoir vu une exposition-vente de cette volaille à Mahajanga fin 1998 etconstaté combien cette activité pouvait être rentable, il s'est décidé àéconomiser pour pouvoir en faire l'exploitation. 
Anny Andrianaivonirina 
En 2000, riche de quelques 3 millions de fmg, il s'est déplacé à Morondava, là où se trouve une très grande ferme d'autruche pour acheter des autruchons et suivre 15 jours de stage concernant leur élevage. Devant sa détermination, le fermier lui a cédé deux autruches, un mâle et deux femelles à payer par échelon. Et là commence la formidable histoire de la ferme de Mahajanga. Avec deux volailles (l'autre femelle étant morte en route), Faly commença sa ferme à Amparemahitsy, à une dizaine de kilomètres de Mahajanga. Si une autruche pond normalement 50 à 90 œufs par an, la sienne a pondu 103 oeufs rien qu'en 2001. Actuellement, la ferme comprend 62 têtes et 32 œufs. Sur le marché, un œuf coûte 450 000fmg, un autruchon de 1 jour à 1 mois : 900 000fmg, une autruche adulte : 6 millions fmg. Pour la viande, le kilo vaut de 35 000fmg à 65000 fmg selon la catégorie. Quand on sait qu'une autruche reste productrice pendant 35 ans, le fermier qui s'y investit recueille à long terme des millions et des millions voire des milliards de fmg !
Le manque d'abattoir freine l'exportation
Pour son entretien, une autruche adulte mange 2kg de provende par jour contre 8 litres d'eau. Son élevage demande un climat chaud, son œuf se couve sous 36° durant 42 jours. Elle pèse 150kg pour 2mètres de hauteur. Vu sa très longue espérance de vie, 60 à 80 ans, elle est une amie pour la vie ! Rien ne se perd dans l'autruche. L'huile ou le gras se vend par litre. Ainsi avec une autruche adulte de 150kg, forcément il y a du gras ! Le cuir et les plumes se vendent très cher pour fabriquer des articles de luxe. Mieux, le cuir d'autruche est le meilleur après celui du kangourou. Pour le moment, seul le cuir est exporté de Madagascar. La viande se liquide encore sur place. Raminosoa Faly n'a pas commencé à vendre ce nouveau type de viande sur le marché majungais, mais vu la taille de la ferme, la quantité ne suffira pas encore à couvrir la demande. Quant à penser à l'exportation, le manque d'abattoir réglementaire ne le permet pas. Toutefois, dans un souci de préserver la qualité de la viande d'autruche à Madagascar, les trois fermes existantes (celle de Mahajanga, Antsirabe et de Morondava ) ont consenti à ne faire que de l'élevage bio, sans vaccin et sans provende contenant des produits chimiques. Pour sa ferme, Raminosoa Faly pense élargir s'il trouve des financements. Bref, la filière est là et elle vaut de l'or ! 
Inspection des importations : Bientôt un audit sur les prestations de Bivac 
L'assainissement touche aussil'administration douanière. Des réformes s'imposent selon le Directeur généraldes douanes Fulgence Rabemananjara, lors d'une interview qu'il nous a accordée.Parmi les grandes mesures à prendre, il a cité la mise en place bientôt d'unaudit pour faire le point sur les prestations de Bivac Véritas en matièred'inspection des importations avant embarquement. 
Edmond Rakotomalala 
Bref, on s'achemine vers le règlement définitif de cette question de l'inspection avant embarquement des marchandises importées. Faut-il en effet rappeler que les opérateurs, ainsi que les douaniers ont toujours dénoncé l'inefficacité de Bivac Véritas ? Ces dénonciations sont-elles fondées ou non ? En tout cas, sur terrain, et malgré le fait que Bivac Véritas est sur le marché depuis des années, la douane n'obtient toujours pas les résultats escomptés. Et après cet audit, on sera fixé sur la question de savoir si cette société d'inspection a convenablement ou non accompli sa mission.
Conditionnalités
En effet, une décision doit être prise après la présentation des rapports d'audit. Le lancement d'un nouvel appel d'offres n'est pas à écarter, dans la mesure où, malgré le souhait des douaniers malgaches de s'occuper eux-mêmes de ces tâches qui leur reviennent d'ailleurs, la présence d'une société d'inspection figure toujours parmi les conditionnalités des bailleurs de fonds.
Sur le plan purement interne, l'actuelle direction générale des douanes s'attelle également à un certain nombre de réformes. La première action entreprise a été la création d'un service des études et de la documentation pour le suivi des toutes les actions et opérations réalisées. " Trois mois après ma prise de fonction, nous n'avons pas encore pu faire l'inventaire des matériels, faute d'informations et d'éléments suffisants pour le faire selon les normes ", déplore le DGD, en ajoutant qu'il aura également fallu plusieurs semaines pour qu'il puisse savoir exactement le nombre des cadres et agents de la douane à Madagascar.
1121 agents 
Un nombre insuffisant, puisque l'on compte actuellement 1121 agents de douane à Madagascar. Compte tenu de l'immensité de notre travail, ce n'est pas encore suffisant mais on peut aussi bien travailler si les agents existants sont performants. C'est pour cette raison d'ailleurs que des efforts particuliers seront entrepris pour former les agents, non pas uniquement dans la direction centrale mais surtout dans les régions. Outre la formation, la dotation des agents en matériels suffisant est aussi une des conditions du développement de la douane à Madagascar. " Il n'y a aucune raison à ce que les douaniers ne puissent assurer un contrôle sérieux et efficace s'ils bénéficient de formations et s'ils sont dotés des matériels performants ", persiste Fulgence Rabemananjara qui estime par ailleurs que la mise en place d'un contrôle par scanner, à Toamasina par exemple, s'avère nécessaire.
Meilleures perspectives
En ce qui concerne l'avenir de la douane à Madagascar, Fulgence Rabemananjara est très optimiste. " L'avenir se présente sous de meilleures perspectives, car depuis ma prise de fonction je n'ai jamais reçu de mes supérieurs hiérarchiques des ordres contraires à la loi et aux réglementations en vigueur, et cela compte beaucoup pour nous ". 
A noter, par ailleurs, que le mois de la lutte contre la fraude et la corruption se poursuit actuellement. Sur ce point, les résultats des actions entreprises se manifestent déjà sur terrain. " Les relations entre douaniers, transitaires et usagers commencent à s'améliorer, car ils ont pris conscience de l'importance du travail bien fait sur la base d'une franche collaboration entre toutes les parties prenantes ". De même, les rencontres avec les autres ministères, les opérateurs privés et d'autres entités ouvrent la voie à des relations plus étroites toujours dans un souci de la mise en place d'une administration douanière efficace aussi bien pour les usagers que pour les caisses de l'Etat.
Notons que toujours dans le cadre du mois de la douane, la Direction générale de la douane rencontre les opérateurs privés, notamment les Indiens et les Chinois à la Chambre de commerce et d'industrie. Par ailleurs, la douane jouera à fond la transparence à travers des journées portes ouvertes les 28, 29 et 30 août au gymnase du ministère des Finances et du Budget à Antaninarenina. 
Alcoolisme3 MALGACHES SUR 4 CONCERNES ! 
Faute de statistiques, on ne peut pasavoir une idée précise de la situation de l'alcoolisme à Madagascar. Mais selonl'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son tableau sur la situation del'alcoolisme dans le monde, 77% des Malgaches sont concernés par ce problème.Soit 3 Malgaches sur 4. On comprendra à travers cette situation que l'alcoolismerisque de devenir un grand problème pour la GrandeIle.
Herivonjy Rajaonah 
Le dernier congrès de la Croix-Bleue Malgache qui s'est tenu au Motel de Tana Anosy du 22 au 24 août 2002 dernier a été l'occasion non seulement pour les membres de cette association mais aussi pour le grand public de comprendre le problème de l'alcoolisme. Le Dr Dieudonné Randrianarimanana, conseiller à l'OMS, citant cet organisme international comme source, a révélé pendant les travaux de ces assises que 77% des Malgaches sont concernés par l'alcoolisme. En d'autres termes, 3 Malgaches sur 4 consomment de l'alcool sinon des boissons alcooliques.
LES JEUNES SURTOUT ! 
Toujours selon ce conseiller à l'OMS, la plupart de ces consommateurs sont des jeunes de 15 à 30 ans. Soient les 50% de cette population. Cela explique pourquoi la Croix- Bleue Malgache a axé ses résolutions pendant ce sommet national sur les jeunes. On retiendra parmi les 10 recommandations celles portant sur les visites des établissements scolaires durant lesquelles la Croix-Bleue Malgache (CBM) fera la promotion des jeux éducatifs et cérébraux auprès des jeunes, sur l'intégration dans le programme scolaire de la lutte contre l'alcoolisme, et sur la mobilisation des enfants sur les méfaits de la drogue en général et de l'alcoolisme en particulier. A celles-ci s'ajoutent le choix d'un champion sur l'abstinence pour intéresser les jeunes, l'application stricte des textes, la mise en place des sections CBM dans toutes les régions de Madagascar et la formation des formateurs…
NOUVEAU BUREAU ! 
En attendant le prochain congrès national de la CBM qui se tiendra dans un chef-lieu de province (sauf Toamasina), le nouveau bureau national dirigé par le Dr. Rakotobe Andriamaro et composé par Ratodivelona Andriatsivaliana (vice-président), Andriamanantsoa Solofo Heritiana (secrétaire général), Razafimahefa Andry Jaona (trésorier), Mme Rasoampionona Clarisse (secrétaire), s'attellera à la promotion du projet de fabrication de jus naturel de la CBM, la production de spots de sensibilisation et à l'appui de tout projet rejoignant la lutte contre la CBM. Pour en revenir à la situation de l'alcoolisme dans le monde, la France arrive en tête avec une consommation d'alcool pur de 16 litres par an par habitant et le Japon termine la liste avec une consommation de 5,2 litres. 


Express Mada 26/8/2002

Augmentation de salaires et législatives anticipées : ce n'est pas pour demain ! 
Ainsi, à Fianarantsoa au cours du week end, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs, M. Jacques Sylla a-t-il tempéré les impatiences, sur les salaires dans la fonction publique par exemple, après l'annonce par le chef de l'Etat du décuplement de ceux des ministres. Il faut aujourd'hui au chef du gouvernement composer, expliquer cette décision et la transformer en prime d'efficacité et de rendement afin, éventuellement, de pouvoir l'appliquer pour les mêmes motifs et dans des proportions adaptées à l'ensemble des agents de l'administration. Le secteur privé est à l'affût, inquiet et angoissé, du moindre frémissement dans ce domaine sensible de l'activité économique générale, puisque tout hausse inconsidérée des salaires viendrait à fragiliser encore plus une économie qui se cherche les moyens rapides, sérieux et durables d'assurer sa relance. Au passage le Premier ministre Jacques Sylla a aussi rappeler à l'assistance que les mannes des bailleurs de fonds étaient bien évidemment assorties d'une bonne utilisation des premiers crédits débloqués. 
Sur un plan plus politique, on aura aussi appris à Fianarantsoa, et de la bouche cette fois du ministre de l'Intérieur, que les élections législatives ne seraient certainement pas organisées de façon anticipée et viendraient plus vraisemblablement à leur échéance normale. C'est à dire l'an prochain.
En marge du sommet de Johannesbourg 
La tenue durant 10 jours du Sommet planétaire sur le développement durable à Johannesbourg (Afrique du sud) permet à tous, du plus haut responsable au simple citoyen en passant par la société civile, notamment dans les pays en développement, de se convaincre, une fois de plus, que des relations étroites mais complexes existent entre la pauvreté, surtout en milieu rural où vivent la majorité des populations, et l'environnement, et d'agir en conséquence, en tout cas bien plus en avant que durant la décennie écoulée. 
Si le problème existait bien avant 1992, le Sommet de Rio, organisé par la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, a dévoilé son aggravation suite à la mise en œuvre des programmes d'ajustement structurel et à la mondialisation qui ont engendré de grands changements tels le désengagement de l'Etat en tant qu'agent économique, suppléé dorénavant par le secteur privé qui assure la gestion des programmes d'expansion économique, et l'adaptation des institutions juridiques, financières, politiques et sociales des Ped à ce nouveau régime économique. 
Il semble cependant que ce soit aux plus compétents et aux privilégiés des villes que profitent ces changements, d'autant que jusqu'à maintenant, considérer la production agricole comme base du développement n'a pu ni diminuer la pauvreté ni améliorer le niveau de vie de la majorité. 
CERCLE INFERNAL 
Ce qui explique les vagues de migrants qui fuient la paupérisation dans les zones rurales. En effet, face à l'accroissement de la population rurale, la capacité de l'environnement naturel à satisfaire ses besoins (surtout alimentation, logement, santé) devient insuffisante et il se dégrade de différentes manières aggravant la non satisfaction de ces besoins. Et c'est le cercle infernal qu'accentue le problème foncier car que la terre n'a pas de propriétaire définis ou que certains règlements fonciers accordent le droit d'usage à ceux qui l'exploitent, dans tous les cas ceci entraîne une surexploitation des ressources naturelles se traduisant diversement, du sol devenu vulnérable à l'érosion à la mauvaise utilisation des ressources hydriques en passant par le déboisement des forêts et la destruction de la biodiversité et donc régénération stoppée. 
Les habitants des zones rurales jouant un rôle essentiel dans le maintien de l'environnement qui constitue un élément fondamental à leur développement, les impliquer plus étroitement dans l'élaboration et la mise en œuvre d'actions de prévention de l'érosion et de la désertification, les inciter à utiliser les énergies renouvelables et à diversifier leurs activités deviennent une urgence qui pourra maintenir en partie les vagues de migrants qui fuient la précarité en milieu rural, attirés par le développement du secteur manufacturier dans les villes. 
ACTIONS DE L'ETAT 
Parallèlement, l'Etat doit accentuer les réformes institutionnelles qui aideront les populations rurales défavorisées à améliorer leurs capacités à gérer ces ressources naturelles de manière plus efficace et durable (partage équitable du savoir et du pouvoir); investir en introduisant et en vulgarisant les techniques agricoles innovées tout en facilitant l'accès au crédit; accélérer la réforme structurelle politique et électorale pour que les populations soient mieux représentées et leurs intérêts mieux défendus; intégrer la gestion de l'environnement dans les programmes, de santé y compris dans ceux relatifs au contrôle de la croissance démographique... 
En fait, l'objectif de tout cet ensemble d'actions est simple : maintenir un environnement sain indispensable à la qualité de vie des générations actuelles et futures parce que dans le pire des cas, les conditions environnementales peuvent menacer la survie des populations et que la gestion adéquate de l'environnement reste indissociable d'une amélioration de la qualité de vie.
Jacques Sylla à Fianarantsoa
" Je ne veux pas faire de déclarations. C'est pourquoi j'ai amené des ministres avec moi. Vous leur posez les questions que vous voulez ", a répondu le Premier ministre Jacques Sylla lorsque nous avons voulu lui demander plus de précisions sur quelques points restés flous à l'issue des rencontres de l'Hôtel Sofia, ce week end à Fianarantsoa. Les ministres concernés ne se sont pas fait prier pour un entretien express entre deux cafés. 
" LA HAUSSE DES SALAIRES N' EST PAS POUR DEMAIN ", 
SELON LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU TRAVAIL. 
° L'Express de Madagascar : Tout le monde, les fonctionnaires en particulier, est actuellement en attente d'un relèvement général des salaires. Qu'en sera-t-il exactement ? 
* Dr Vola Razafindralambo : Le Conseil supérieur de la fonction publique vient d'être mis sur pied vendredi. C'est à lui de se pencher sur les améliorations à apporter dans la fonction publique. Il y aura des représentants du gouvernement et des fonctionnaires. Le Conseil supérieur de la fonction publique se réunira bientôt. C'est à lui de décider s'il y aura ou non relèvement des salaires.
° Donc ce ne sera pas dans deux mois… 
* Je n'en sais rien. Cela dépendra des concertations au sein du Conseil supérieur de la fonction publique. 
° Nous présumons que vous avez quand même déjà fait des études sur le sujet au sein de votre ministère. 
* C'est vrai. Une étude a été faite mais je n'ai pas le droit de vous en révéler les résultats. Encore une fois, c'est au Conseil supérieur de la fonction publique d'en décider. 
° Quand vous étiez encore syndicaliste, vous avez revendiqué un salaire minimum de 900 000 Fmg. Maintenant que vous êtes devenu ministre, n'est-ce pas le moment de concrétiser ce rêve ? 
* Effectivement. Mais vous savez, quand on est ministre, on est soumis à différentes contraintes dont celles du respect des lois et des procédures administratives. 
° Les 900 000 Fmg était une proposition d'il y a deux ans. Vous croyez que c'est toujours valable actuellement ? 
* Oui, c'est toujours valable. Avec peut-être une légère révision à la hausse … Ou peut-être aussi à la baisse ! 
"
NI D' UNE LEGISLATIVE ANTICIPEE NI D' UN REPORT "
SELON LE MINISTRE DE L'INTERIEUR 
° L'Express de Madagascar : Est-il possible de connaître les dates de élections ? On parle d'un report des législatives que, jusqu'ici, on a annoncé comme devant se tenir avant la fin de l'année ?
* Jean-Seth Rambeloalijaona : Pour le moment, il n'est question ni d'une législative anticipée, ni de son report. Donc, nous attendons simplement l'achèvement normal du mandat des députés. En tout cas, au ministère de l'Intérieur, nous nous tenons toujours prêts. Mais c'est au gouvernement de fixer les dates.
Le gouvernement face au secteur privé 
Le financement de 2,477 milliards de dollars annoncé ou promis par les bailleurs de fonds, plus précisément par le Club des amis de Madagascar lors de la réunion de Paris juillet dernier, a été au centre des débats échangés entre le gouvernement, représenté par une forte délégation conduite par le Premier ministre Jacques Sylla, et les représentants du secteur privé et des Ong (Organisation non gouvernementale) de développement. Débats que les téléspectateurs et auditeurs ont pu suivre hier sur les ondes de la radio et de la télévision nationales, dans le cadre d'une émission spécialement réservée… pour faire la transparence sur la gestion des affaires publiques. 
En tout cas, on pense que le public en général a pu avoir, à travers les différentes explications données au cours de cette émission, les renseignements et informations qui lui auraient manqué sur la véritable affectation et la gestion de ce financement, lesquelles ont été d'ailleurs au centre des préoccupations de ces représentants d'Ong et du secteur privé. 
Annonces nouvelles 
Le gouvernement a alors fait savoir, en toute transparence conformément aux orientations du nouveau pouvoir en place, que sur ces 2,477 milliards de dollars, les annonces nouvelles sont exactement de 1,577 milliard de dollars, le reste étant donc, la reconduction des accords déjà convenus. Et Jacques Sylla précise que 60% de ce financement constituent des prêts à taux concessionnels (0,75 %) tandis que les 40% restants sont, en quelque sorte, un don non remboursable. 
Pour ce qui est de l'utilisation des crédits, on annonce que pour cette année 2002, 924 millions de dollars seront débloqués et répartis en fonction des priorités et nécessités du processus de redressement socio-économique du pays.. Ainsi, 132,7 millions de dollars sont prévus à titre d'aide budgétaire, pour combler notamment le manque à gagner fiscal et douanier de l'Etat durant la crise, tandis que 685 millions de dollars seront affectés au financement des projets de développement, et 100 millions de dollars mis à la disposition du secteur privé pour la relance de ses activités. 
Des précisions supplémentaires ont été apportées sur ces 100 millions de dollars du secteur privé. Le financement procède en fait de la contribution respective de trois organismes dont 60 millions de la Banque européenne d'investissement (Bei), 30 millions de la Banque mondiale et 10 millions du gouvernement mauricien. A partir de cette répartition, les éventuels prétendants aux prêts pourront déjà prendre leurs dispositions respectives, le déblocage des crédits étant annoncé à partir du mois de septembre prochain. En attendant, on annonce que les mesures de contrôle, sinon de suivi-évaluation de l'utilisation de tous les crédits prévus, seront strictes. Les représentants respectifs de l'Etat, des bailleurs de fonds et du secteur privé y compris ceux des Ong de développement sont prévus pour siéger ensemble au sein des différents organes de contrôle pour l'octroi et l'utilisation des financements.
Le Premier ministre à Fianarantsoa 
Au même titre que les politiciens fianarois qui ont du mal à "encaisser" les critiques que leur fait la population, alors qu'ils les ont réclamées, sollicitées et exigées sur la place publique du Fahamarinana (Magro), les fonctionnaires réclament eux aussi la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat. 
Mais lorsque cette transparence est abordée par le Premier ministre Jacques Sylla sur les salaires des ministres, particulièrement sur les fameux 3 500 Usd mensuels qui ont provoqué selon certaines projections voire imaginations, un phénomène d'entraînement et des impacts sur les soldes des fonctionnaires, une déception quasi généralisée a envahi la salle. Aucune information sur le domaine tant attendu n'a été, en effet, communiquée. 
Les seules précisions qui ont été apportées relèvent de la qualité des prestations ministérielles qui entraineraient des primes. Des primes définies comme des incitations à résultats exceptionnels. Pour les salaires des ministres "dans le temps", la solde de base variait entre 1.500.000 et 3.500.000 Fmg, a confirmé le PM. Mais ils ont pu bénéficier de plusieurs primes dont les origines sont obscures et qui pouvaient atteindre les 25 millions. L'audit effectué sur les fonds spéciaux a démontré une incidence sur ces primes dans la mesure où ces fonds ne devaient pas dépasser les 2 milliards alors qu'ils ont atteint les 177 milliards. 
" Si une augmentation devait avoir lieu, on vous le fera savoir, idem pour ceux qui obtiendront les primes. Pour ne rien vous cacher, j'ai touché comme salaire 3.500.000 Fmg le mois dernier sans qu'il y ait ces primes ". 
Si donc la désillusion a été fortement ressentie, ce volet particulier a par contre provoqué une forme de satisfaction chez les opérateurs privés. Ceux-ci, en effet, envisagent de fermer boutique au cas où le Smig atteint, le million de francs malgaches. " Aussi les précisions du PM ont-elles ramené tout le monde à la raison. 
Outre cette partie la plus attendue, M. Jacques Sylla a aussi passé en revue les diverses étapes qui ont marqué la lutte pour l'acquisition du pouvoir. Les difficultés qui se sont échelonnées, le rôle que tiennent les fonctionnaires, qualifiés de piliers de l'Etat et de l'administration, et la place de la société civile, le calme relatif qui règne par rapport à certains pays étrangers, la mise en place de l'autorité de l'Etat, le développement rapide, la bonne gouvernance, les trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire avec la lutte contre la corruption, la décentralisation qui est vide de sens si elle n'est pas accompagnée de transferts de compétence, les obstacles et les efforts consentis pour convaincre les partenaires, les bailleurs de fonds et les interlocuteurs du "Club des amis de Madagascar"... ont été successivement abordés par M. Jacques Sylla. 
Sur cette dernière question, le PM a détaillé la répartition des aides. " C'est une enveloppe répartie sur 4 ans et qui pourra faire l'objet d'une augmentation au cas où elle est bien gérée et que nous l'utilisions à bon escient. 40% représentent des aides non remboursables et les 60% restants sont des prêts à taux d'intérêt concessionnel variant entre 0,75 et 3% remboursable en 10 ans pouvant s'étaler jusqu'à 40 ans et bénéficier également d'un différé de 10 ans. Sur le principe de la continuité de l'Etat, il y a eu des engagements qui ont été achevés avant juillet 2002 à hauteur de 900 millions Usd mais il y a de nouveaux engagements qui s'élèvent à 1.577 millions Usd. Cette année, 924 millions Usd sont consacrés au secteur public (santé, route, aide budgétaire...) et 100 millions pour le secteur privé. Aussi je demande à ce secteur de ne plus hésiter ". 
Enfin l'autre domaine qui a suscité l'intérêt du public, est celui de la politique. La reconnaissance internationale ne tardera pas à se manifester, souligne le PM, qui prit référence sur les pays acquis à notre cause dont le dernier en date est la Rasd. 
S'agissant des assertions de Germain Rakotonirainy, mais sans qu'il le nommât, quant à son rôle de Secrétaire général du Tim alors qu'il est Premier ministre, une incompatibilité qualifiée de contraire à la dépolitisation de l'administration, Jacques Sylla s'est dit étonné du comportement de son homologue du Mfm qui est un politicien de longue date mais qui semble ignorer et la structure de "Tiako i Madagasikara" et les principes démocratiques et républicains. M. Jacques Sylla a précisé que le SG du Tim n'est pas le Président du parti. Un président qui est assisté de six vice-Présidents et c'est seulement après que se situe le Secrétaire général. D'autre part, un principe démocratique et républicain veut aussi que le PM soit issu du parti au pouvoir.
La coopération régionale 
Que l'Île Maurice ait offert 1 million de dollars et ouvert une ligne de crédit de 30 millions de dollars à Madagascar, ce dans le cadre du partenariat entre les deux Îles et pour le redressement économique du pays après ces six mois de crise, il n'y a rien à dire. Mais l'erreur à ne pas commettre est de penser que cette aide est tout à fait désintéressée. 
En effet, par exemple, comme il l'a été bien dit par notre confrère "Le Mauricien": "selon le principe classique des lignes de crédit, celà engage le bénéficiaire à s'approvisionner , à hauteur de la somme consentie, auprès des fournisseurs de biens ou de services du pays émetteur". 
Et "l'aide -mémoire sur Madagascar" rédigée par le ministère mauricien des Affaires étrangères confirme cette disposition dans la mesure où la ligne de crédit devrait favoriser le secteur des services mauriciens tels que les sociétés de consultance, celles qui parfont les études de faisabilité, la préparation des projets, ...Ainsi, cette ligne de crédit devrait favoriser les entreprises de services mauriciennes. 
Dans cet esprit, certaines "pensées" mauriciennes suggèrent que cette ligne de crédit soit assortie de conditions qui favoriseraient, en général, les intérêts sud-sud, et en particulier, ceux des mauriciens. 
PRODUIRE POUR LE MARCHÉ MAURICIEN 
Dans cet ordre d'idée, entre autres, il a été suggéré de consacrer une partie de cette ligne de crédit à appuyer les artisans malgaches - qualifiés de fabuleux dans leurs oeuvres - par l'intermédiaire de la constitution d'un organisme de micro-crédit. Par ricochet, les produits de ce financement pourraient être commercialisés dans le circuit commercial mauricien. Cet exemple peut aussi concerner la production de foie gras, sous-secteur dans lequel, Madagascar est en voie de se faire un nom. Bien entendu, ce financement pourrait être conditionné à un transfert de savoir-faire en faveur de l'île Maurice. 
L'autre domaine prioritaire qui pourrait bénéficier de cette ligne de crédit est la riziculture. Effectivement, l'Île Maurice consomme environ 30 000 tonnes de riz chaque année. Mais cette consommation est spécifique, car elle porte essentiellement sur le riz Basmati. La question qui se pose est de savoir si certaines régions rizicoles de la Grande Île pourraient produire ce type de produit recherché par le marché mauricien. 
À travers tous ces exemples, on peut constater que l'aide mauricienne n'est pas aussi désintéressée qu'elle le paraît. Quoique cette aide soit justifiée et mystifiée par un intérêt de développement d'ordre régional, il ne faut pas perdre de vue, que dans tous les cas, l'intérêt majeur et final est toujours national. 
Les différentes implications de cette ligne de crédit devraient servir d'exemple et de leçon à nos dirigeants: aucune aide n'est désintéressée; et nous devons tirer profit de toutes ces aides pour effectivement réussir la relance de l'économie nationale. La force de l'Île Maurice réside dans sa capacité à anticiper les nouvelles donnes de l'économie qu'elles soient régionales ou mondiales.
VANF
Coups de gueule Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja 
Un distributeur automatique, ça n'a pas d'humeur (à moins qu'il ne soit régulièrement hors service) et il vous suffit d'entrer le code valable sans avoir à remplir une fiche de police. La carte émancipe également d'une agence d'attache auprès de laquelle il faut impérativement effectuer les plus banales opérations. 
L'autre jour, le préposé d'une agence périphérique m'a franchement conseillé de prendre plutôt un taxi jusqu'à mon agence d'Antaninarenina parce que la commission sur mon chèque " hors siège " me reviendrait plus cher ! 
Le système du prélèvement automatique n'est pas encore entré dans les mœurs des usagers malgaches. C'est bien pour cette raison qu'on assiste parfois à d'interminables files aux guichets de la Jirama, une affluence aggravée par l'obsolescence des moyens que met cette société à recouvrer ses créances. 
Les chèques sont traités manuellement, mais le plus énervant a toujours été, pour ceux qui acquittent leur facture en espèces, d'avoir à se munir d'une pièce de cinquante francs pour le timbre. 
C'est pareil, dans les grandes surfaces, ils s'évertuent à nous induire en erreur en croyant que nous ne savons pas faire la différence qui n'existe pas entre 10.995 FMG et 11.000 tout rond. La somme de ces minuscules remises marketing débouche invariablement à la caisse sur l'éternelle question : " sao dia misy madinika ? " Non contents de nous prendre pour des imbéciles, les voilà donc encore convaincus que nous n'avons rien d'autre à faire que l'appoint à leur place ! 
Décidément, certaines mœurs commerciales, là où s'attendrait à ce que des notes de service internes fassent du client réellement le roi, n'ont pas tellement évolué par rapport au comportement primaire du receveur de taxi-be qui prétend refuser un client parce qu'il n'a pas la monnaie de 25.000 francs. 
Ah, les taxi-be, c'est la plaie de chaque ville qui y fait imprudemment appel. Tenez, à Andoharanofotsy, au moins deux lignes (137 et 172) s'en disputent le terminus et comme aucune règle ne leur impose de 
circuler impérativement au bout de cinq minutes de stationnement, la route est encombrée des deux côtés. C'est le dernier embouteillage avant la liberté de la RN 7. Et, même les yeux fermés, on se saurait arrivé à Antsirabe à cause d'un autre engorgement provoqué par d'autres taxi-be qui prennent leurs aises au terminus de Vatofotsy. 
Remarquez, on excuserait presque le sans-gêne des taxi-be par le peu 
d'éducation qui a dû être la leur, par contre, on ne comprend absolument pas que la Jirama puisse ne pas rappeler ses chauffeurs à plus de courtoisie à leur agence sur l'avenue Ratsimandrava. Chaque matin, à l'heure où tout le monde s'énerve déjà dans les embouteillages, c'est le moment propice que ces Messieurs choisissent pour sortir un par un leurs camions et les garer au petit bonheur pourvu qu'il ne reste guère plus qu'à peine une file aux 
autres usagers. 
Quand j'étais gosse, je pouvais encore tromper mon impatience en admirant l'adresse des chauffeurs de gros-culs qui donnaient à la rigidité de leur semi-remorque la souplesse d'un serpent pour les faire se faufiler en marche arrière dans l'enceinte de Roso. Mais, depuis, il s'est passé trop d'adrénaline dans les interminables embouteillages ; trop de lignes continues négligemment enjambées ; trop de taxi-be arrêtés partout, n'importe comment et à tout instant ; trop de " madinika " sans cesse exigés et chaque fois introuvables ; trop de petits détails dont l'addition des insignifiances a, au fil de ces années, fait déborder le vase !

 

 

Les détails, les photos, les archives et l'historique des évènements sur Mada sur
"MadaVôvô"
consultable sur

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR

 Accueil du site ARR

Accueil du site Rainizafimanga

Le site ARRRRR...

LES ARCHIVES "MadaVôvô"

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Archive droit de savoir 2ème moitié de mars

Archive 

1/2 Mars(2)

Archive droit de savoir Avril

Archive Avril

Archive Droit de savoir Mai...

Archive Mai

 

Archive Juin

Archive juillet

 

 

 

  Fermer